magasins generaux
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MAGASINS GENERAUX La construction de cet édifice est du même type que celle de l'Hôtel-sanatorium, toutefois l'ossature a été calculée pour pouvoir supporter les charges utiles de 1 000 kg par mètre carré de plancher. Le terrain sur Iequel sont construits les Magasins Généraux présentent une pente moyenne de 10 %, le rez-de-chaussée comprend deux niveaux distincts dans lesquels on peut entrer de plain-pied. Les services se répartissent ainsi : - au rez-de-chaussée niveau inférieur : librairie, bibliothèque, vente de fleurs et garage, occupant une superficie de 450 m2. - au même niveau, constituant le sous-sol de l'étape supérieur, les caves à vins (250 m2) ', - au-rez-de-chaussée niveau supérieur, sont disposés tous les rayons d'alimentation : boulangerie, charcuterie, boucheries poissonnerie, épicerie, crèmerie, légumes, fruits, vins et la quincaillerie ', ces rayons occupent 1 400 m2 de plancher. - au même étage se trouvent les cinq chambre frigorifiques constituant une réserve de 300 m2 environ ; - au premier étage : rayons d'habillement hommes et femmes, ateliers de tailleur, couture et modes; Superficie totale 1 300 m2. - au deuxième étage : ameublement, pêche, chasse, photo, atelier de bricolage. Surface : 1 300 m2. - au troisième étage : salle d'exposition et salon de thé. Surface totale : 313 m2. Du côté opposé à l'entrée principale se trouvent les dépôts et magasins. Au rez-de-chaussée : la réception et la livraison de marchandises avec bureau de contrôle et balance, sont accessibles par un quai de débarquement donnant sur une cour de service. Au niveau des différents rayons de vente : des magasins ont été disposés audessus du service de réception et de livraison et reliés avec celui-ci par un escalier de service et un monte-charge de 2 m2 de surface et d'une capacité de 1 000 kg. Des lavabos et douches sont à la disposition du personnel, dans chaque service. Les magasins généraux bénéficiaient d’un monopole total, le commerce privé était interdit à l’intérieur de la cité et les marchands ambulants n’avaient pas le droit d’entrer dans Clairvivre. On peut sans se tromper avancer que bien des commerçants furent furieux de cette décision qui les empêchait de s’approprier la clientèle de Clairvivre. Chaque famille était tenue de s’approvisionner aux magasins généraux pour un minimum mensuel. Seule entorse à cette interdiction, le marché dominical. Il s’installait devant les magasins généraux et était animé par les fermiers des environs venus proposer leurs produits. Pour bien matérialiser cette interdiction de commercer dans Clairvivre, des fils barbelés entouraient le haut de la cité. Des gardes en tenue d’officiers russes surveillaient les entrées et repoussaient tout ce qui ressemblait à un marchand. Tous les bénéfices réalisés permettaient de payer les frais, les salaires et de financer le fonctionnement du service médico-social. Les dirigeants de Clairvivre recherchaient sans arrêt des idées nouvelles plus adaptées à l’évolution d’un siècle en pleine mutation. La prévention en progrès constant, l’arrivée des antibiotiques, de meilleures conditions de vie faisaient peu à peu reculer la tuberculose. La maladie se soignait mieux, se stabilisait plus vite qu’autrefois. On parlait moins de retour progressif à l’emploi, en raison du séjour plus court des malades mais aussi parce que la cité ne pouvait offrir un travail à tous. On raisonnait de plus en plus en terme d’études, de formation et de diplôme les validant, mettant à égalité les anciens malades et les élèves sortis d’une école. Dans une chambre du Grand-Hôtel-sanatorium, un malade, ancien prisonnier de guerre se passionnait pour l’horlogerie. Toutes les montres et pendules défaillantes échouaient dans cette pièce où elles étaient minutieusement réparées. Son adresse leur redonnant une nouvelle vie, il fut vite surchargé de travail. Comme son voisin de chambre s’intéressait à ce qu’il faisait, il le forma pour qu’il puisse aussi effectuer les réparations qui affluaient. D’autres venaient les regarder……. Devant l’intérêt croissant des malades pour cette activité, le Docteur Revol, alors médecin-chef, pensa qu’il fallait leur accorder un plus grand local et pourquoi pas en profiter pour ouvrir d’autres activités. Le Centre de Rééducation venait de naître grâce à l’impulsion donnée par Messieurs Roubach, Neud et Brochard, au soutien total du Docteur Revol et de la direction de la Cité. 1948-1949 NAISSANCE DU CENTRE DE REEDUCATION PROFESSIONNELLE VERITABLE ECOLE PROFESSIONNELLE POUR ADULTES Le centre de rééducation est installé dans les grands magasins généraux dont la disposition intérieure d’origine est bouleversée par la création des ateliers et des salles de cours ; de nouvelles fenêtres carrées sont percées dans les façades des entrepôts sous les baies déjà existantes. 10 disciplines sont proposées : Comptabilité, dessin industriel, dessin du bâtiment, infirmiers de Sana, montage câblage électrique, opticien lunetier, orthopédie, prothèse, mécanique auto. Le jardinage 4 branches, s’étale sur des terrains et pavillons au Nord de la Cité. Chaque section est confiée à un seul moniteur. Des pavillons sont modifiés. Le pavillon n° 100 est transformé en foyer pour les élèves, avec bar et salle de jeux ; une cuisine et une salle à manger leur sont aménagées dans le pavillon n° 125. Il y a une infirmerie dans le pavillon n° 129 et une bibliothèque dans le n° 49. DE NOS JOURS 19 formations qualifiantes précédées d'un préparatoire spécifique sont proposées; mais aussi, un préparatoire polyvalent (espace de réentraînement intellectuel et de développement des capacités de stratégie d'apprentissage) ainsi que des actions d’orientation, préorientation (construction du projet professionnel) ; P.A.R.I.S (travail sur les savoirs de base et définition du projet professionnel. Pour qui ? Pour tout adulte reconnu travailleur handicapé par la M.D.P.H souhaitant être aidé dans l'élaboration d'un projet professionnel et acquérir une qualification reconnue lui permettant l'accès à l'emploi. Les stages proposés sont rémunérés et financés par l'Etat. Le C.R.P. assure et prend en charge l'hébergement des stagiaires. Avec qui ? Une équipe pluridisciplinaire de formateurs: les enseignants de sections professionnelles sont issus directement du monde de l'entreprise et se maintiennent constamment informés de l'évolution de leur secteur. Dans l’autre partie du bâtiment, le service économat est installé. Une nouvelle construction a été édifiée. Seuls une superette et un bureau de tabac ont survécus.