Lucile ROUXEL Rapport Explora Sup 09/07/2015 Page 1 sur 5 J`ai

Lucile ROUXEL
Rapport Explora Sup 09/07/2015
J’ai réalisé mon séjour Erasmus en Espagne, et plus particulièrement à Zaragoza. Je
suis partie deux semestres de l’année universitaire 2014-2015, de début septembre à fin
juin.
Vie pratique
Logement :
Je conseille vivement de partager un appartement avec des « maños o mañas » pour
progresser plus vite dans l’apprentissage de la langue. Il n’est pas difficile de trouver un
appartement dans cette ville, toutefois, il est préférable de s'y prendre un peu à l’avance
et de regarder régulièrement l'été sur le site de la faculté qui propose des annonces dans
les rubriques « étudiant, vie universitaire, appartements et chambres ». Si on a l’occasion
de se rendre sur place l'été, il y a parfois des annonces placardées sur le campus. Le prix
du loyer varie en fonction de la situation de l’appartement entre 200€ et 400€ pour des
collocations. Lorsque l'on prend contact avec le propriétaire il faut s'assurer que le prix
qu’il annonce contient les charges (« gastos ») car sinon on risque d’être un peu surpris
plus tard. Le propriétaire risque de demander une caution équivalente à un mois de
loyer, cependant contrairement à la France, ici on paye souvent en liquide, les loyers
également. Personnellement, j’ai consulté les pages web comme « EasyPiso » et « Piso
Compartido ». J’ai aussi consulté des groupes Facebook comme par exemple « Erasmus
Zaragoza 2014-2015», ce sont des groupes qui sont créés toutes les années et qui
permettent aux internautes de mettre leurs offres ou leurs recherches. Grâce à ce
groupe, vous pouvez consulter les nombreuses annonces d'autres étudiants Erasmus qui
proposent des chambres de leur appartement. Vous pouvez également vous inscrire au
réseau Erasmus et à celui de l’Université.
Pour ma part je tenais à choisir ma collocation sur place, j'ai pris le bus jusqu'à Lyon
puis l'avion jusqu'à Barcelone le 9 septembre 2014, 3 jours avant ma rentrée. Je suis
arrivée en fin de journée et j'ai préféré dormir dans une auberge de jeunesse à
Barcelone avant de prendre le car pour Zaragoza à 6h le lendemain matin. Le trajet est
d'environ 4h. J'avais fais une première sélection d'appartements à visiter avant de partir
et j'avais appelé une propriétaire pour en réserver un la veille qui me plaisait tout
particulièrement. Cependant à mon arrivée sur place à 11h, la propriétaire m'a annoncé
qu'elle venait de céder l'appart 10min avant mon arrivée... Heureusement j'avais réservé
au cas où une chambre dans une auberge de jeunesse. Attention, début septembre
presque toutes les auberges de jeunesse sont complètes, il est bien de réserver à
l'avance. Il faut savoir que les locaux sont particulièrement sympathiques, par exemple
la concierge de cet appartement a insisté pour garder mes bagages dans son bureau le
temps que je trouve un appartement et m'a aidé dans mes recherches.
Le lendemain après quelques recherches j'ai trouvé ma première collocation avec un
allemand et un italien dans un appartement situé dans le Casco, centre historique de la
ville avec vue sur la basilique de Pilar. Ce fut une bonne expérience, on s'est très bien
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entendu mais malheureusement on parlait presque tout le temps anglais entre nous et
rarement espagnol. Du coup, j'ai cherché un second appartement au deuxième semestre
où j'ai vécu avec deux espagnoles. Les espagnoles avec qui je vivais étaient très
sympathiques et propres ce qui n'a pas toujours été le cas dans les collocations de mes
amis. Mais il est difficile de s'intégrer dans une collocation d'espagnols même si c'est ce
qui a de mieux pour pratiquer la langue.
• Argent :
Pour subvenir à mes besoins, j’ai utilisé l’argent des bourses Crous, Explo’Ra et
Erasmus ainsi que mes économies personnelles. J’effectuais mes transactions le plus
souvent par carte bancaire mais aussi en espèces car en Espagne les chèques ne sont pas
reconnus. Il est important pour ne pas payer de frais à sa banque française de souscrire
à une option permettant les retraits illimités en Europe. Elle ne coûte quasiment rien.
• Santé :
Concernant la santé, je m’étais munie de la carte européenne d’assurance maladie
mais je n’ai pas eu à m’en servir. Grace à celle-ci on n’avance pas d’argent à l'hôpital ou
dans les « centros de salud » contrairement à certains cabinets médicaux qui ne
prennent pas la carte européenne. Par contre s'il on a des médicaments sur ordonnance
régulière, il faut faire des réserves avant de partir.
• Télécommunication :
J’ai emporté un téléphone français que j’ai dû faire débloquer afin de pouvoir y
insérer ma nouvelle carte SIM espagnole. J’ai choisi un forfait style carte prépayée c’était
la solution la plus économique.
• Vie universitaire :
L'Universidad de Zaragoza se divise en trois sites distincts : Le campus de Rio Ebro
qui est très éloigné du centre de la ville et qui impose l'utilisation du tram tous les jours,
le campus de San Francisco à 40min à pied ou 15min en tram du centre ville et la fac
d'économie d'entreprise à mi-distance entre le centre et le campus San Francisco.
Concernant l’université, le système administratif universitaire est très simplifié pour
les étudiants Erasmus dans la mesure où tout est pris en charge par le même bureau :
bureau des relations internationales. Chaque faculté et chaque département possède le
sien, il vous suffit de trouver le vôtre qui généralement est situé dans le bâtiment où
vous effectuez vos cours.
Le déroulement des cours est très semblable au système français. J’ai du modifier
mon contrat d’études environ 4 fois au premier et au second semestre du fait de
problèmes d’horaire car lorsqu'on fait une licence pluridisciplinaire comme une licence
LEA on est à cheval sur plusieurs facultés différentes.
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Il est donc très important de regrouper ses matières soit à Rio Ebro soit à San
Francisco-Gran Via. J'ai réussi à partager mon emploi du temps, entre Gran Via le matin
pour les matières d'économie et San Francisco pour les langues l'après-midi. Car en plus
d'être éloignées les facultés ne partagent pas les mêmes créneaux horaires et il est
presque impossible de faire autrement. Mes horaires étaient 9H-13h 15H30-17H30 ou
19H30 et pas de cours le vendredi. Par contre j'avais de temps en temps des cours
supplémentaires obligatoires le vendredi à Gran Via. Les Erasmus ont généralement le
même nombre d'heures de cours qu’en France mais moins de matières et plus de
travaux de groupe. A Zaragoza on a beaucoup moins de jours fériés et de vacances qu'en
France. Si l'on est à la faculté de San Francisco les cours commencent le 12 septembre et
les exams finissent le 26 juin, les rattrapages sont quand à eux au mois de Septembre.
Rares sont les personnes revenant de Zaragoza qui disent que leur année a été facile à
valider, il faut s'accrocher. Je conseille de choisir l'option qui combine évaluation
continue et partiels finaux à la seconde option qui permet de passer uniquement les
partiels finaux car les practicas aident vraiment à valider les matières.
En général, les profs sont habitués aux élèves Erasmus et restent accessibles en cas
de problèmes. En ce qui concerne la relation étudiant-professeur, celle ci apparaît
souvent un peu moins formelle qu’en France : les étudiants espagnols n’hésitent pas à
tutoyer les professeurs, ce qui peut surprendre au début. Par contre il n'y a aucun
traitement de faveur à Zaragoza pour les Erasmus comme tout le monde le croit au
début de l'année, on est noté exactement pareil qu'un espagnol, seul le niveau de langue
est moins exigeant.
Sur le campus, chaque département a sa bibliothèque et sa cafétéria. Pour emprunter
à la bibliothèque il est nécessaire d’avoir sa carte d’étudiant, carte que les étudiants
Erasmus ne reçoivent qu’après leur inscription définitive quelques semaines après la
rentrée. Il est cependant possible de demander « une dérogation » pour obtenir un
papier provisoire afin de pouvoir commencer à emprunter. A noter : on ne reçoit la carte
définitive que bien après… autour du mois de février.
Pour ce qui est de la cafétéria, il est possible de manger pour une somme de 4 euros
environ. En général, on nous sert une assiette de pâtes ou de légumes, ce à quoi il faut
rajouter la viande, servie avec des frites… Sinon le campus reste entouré de nombreux
bars à tapas avec des tarifs avantageux.
• Vie quotidienne :
La vie à Zaragoza est vraiment agréable. Les associations étudiantes sont très actives
et organisent beaucoup de soirées et de voyages… Les étudiants étrangers sont
nombreux dans la ville, ce qui rend le réseau Erasmus très dynamique. La population
espagnole est sympathique et j’ai rencontré une majorité de personnes prêtes à m’aider.
La ville en elle-même est très jolie. Elle n’est ni trop grande ni trop petite et la
majorité des déplacements peut se faire à pied ou à vélo. Elle est également remplie de
bars, notamment dans la vieille ville, et possède de très bonnes « chupiterias » (bars à
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shots). C’est une ville dynamique où les gens sont accueillants. Elle possède aussi tout le
charme et les atouts de la vie à l’espagnole : on y mange de bons tapas, les magasins sont
ouverts jusqu’à 21 heures voire 22 heures, les bars et boites de nuit jusqu’à l’aube… Il y
fait beau et chaud et les rares fois où il pleut, les averses durent 5 minutes tout au plus. Il
y a cependant pas mal de vent et il fait très froid en hiver de novembre à mars.
Un autre point positif pour Saragosse : sa situation géographique centrale. La ville se
trouve à environ 3h30 de bus de Madrid, Barcelone, Bilbao, Valence… Il est donc très
facile de voyager, et cela ne coûte pas cher.
De plus, chaque année vers la fin septembre – début octobre, la ville célèbre les «
Fiestas del Pilar », fêtes de la sainte-patronne de la ville. Pendant plus d’une semaine, il y
a des concerts, des feux d’artifices, les locaux se baladent dans leur costume traditionnel,
les gens se retrouvent dehors pour boire une sangria et il y a même plusieurs jours
fériés. Autant dire que c’est une semaine intense durant laquelle on fait la fête tous les
soirs.
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• Bilan :
En résumé, j'ai été très contente de vivre à Saragosse, et je referais ce choix sans
aucune hésitation. C’est un lieu idéal pour passer son Erasmus, qui te plaira si tu aimes
la vie à la ville, sortir, le soleil, et plus généralement profiter du style de vie à l’espagnole.
La vie y est légèrement moins chère qu’en France il est facile de trouver un logement.
Je pense que l'échange d'un an est une bonne durée pour bien s'imprégner de la
culture, s'adapter, s'intégrer dans une nouvelle ville, un semestre est trop court pour
cela car il ne permet pas de trouver ses marques ou de lier de vrais amitiés et de créer
des contacts avec des locaux. Il est aussi très important de trouver un logement avec des
locaux et de ne surtout pas parler anglais.
D'un point de vue personnel ça ma fait du bien de partir dans un pays étranger
même si j'étais déjà très indépendante avant de partir, cela m'a forcé à aller à la
rencontre de l'autre dans une multitude de situations.
Avant de partir je souhaitais déjà m'orienter vers une carrière internationale, le fait
de côtoyer au quotidien des personnes de diverses nationalités est quelques choses qui
m'a vraiment plu et conforté dans mes perspectives de carrière. En effet, j'ai du réaliser
de nombreux travaux de groupes avec des locaux et des étrangers. J'ai trouvé très
intéressant de découvrir différentes façons de travailler: les travaux pratiques plus
importants, travaux en groupe quotidien...
Je pense que cette année Erasmus sera un avantage non négligeable sur mon CV lors
de ma future recherche de travail et l'a surement déjà été pour ma sélection en Master
de commerce international à Grenoble.
Avant de partir, nous avons eu deux réunions pour les futurs Erasmus afin de nous
renseigner sur les différentes démarches administratives. Cependant elles avaient un
caractère très général qui ne nous a pas vraiment renseignées sur notre université
d'accueil. Il serait opportun d'organiser un moyen de partage entre les anciens Erasmus
et les nouveaux car on a tous été livrés à nous même sur place même si pour ma part
mon coordinateur a été très à l'écoute.
Je pense que j'aurais gagné à essayer de m'intégrer dès les premiers jours au sein des
espagnols, je recommande de partir seul plutôt qu'avec des amis pour ne pas rester
entre français.
L'aide Erasmus était mince, le budget prévu largement inférieur à ce qui était
annoncé avant de partir a occasionné de réels problèmes de budget, il faudrait donc
peut-être prévenir les futurs Erasmus. Par exemple, étant boursière je devais toucher
3400 euros environ avec l'aide à la mobilité et je n'ai touché au final que 800 euros (ce
qui n'a pas été le cas pour les personnes d'autres universités en France). Vous
comprendrez que la gestion financière de cette année a été très compliquée car je ne
touche que très peu du Crous. Je conseillerais donc aux futurs partants de bien étudier le
budget d'une telle année et de rassembler beaucoup d'économies personnelles avant de
se lancer dans l'aventure.
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