d`info - La Belgique au Sénégal

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d`info - La Belgique au Sénégal
PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE
CAPACITÉS INSTITUTIONNELLES DU SENEGAL
PAR L’OCTROI DE BOURSES DE FORMATION
Dans le cadre de la politique belge de coopération au développement, il a été décidé de remplacer le
programme des bourses par un programme de renforcement de capacités institutionnelles de la
République du Sénégal.
Ce nouveau programme mettra l’accent sur l’investissement à long terme dans les ressources
humaines disponibles au Sénégal et donc sur la durabilité et la pertinence.
Le programme de Renforcement des capacités institutionnelles sera geré par de l’Agence belge
développement (CTB) et démarrera dans le courant 2013. Le programme des bourses répondait aux
demandes d’individus de toutes structures et secteurs. Le renforcement des ressources humaines du
Sénégal se faisait donc de manière éparse et individuelle.
La CTB concentre son travail sur deux secteurs principaux : la santé et l’hydraulique/assainissement.
C’est afin d’obtenir un plus grand impact dans ces secteurs que la CTB souhaite en renforcer les
capacités institutionnelles. Le nouveau programme répondra donc aux besoins en renforcement
organisationnel des structures du Sénégal et sera orienté vers l’amélioration qualitative des services
aux populations.
Les bourses seront octroyées à des individus ou à des groupes d’individus, mais dans le cadre du
renforcement organisationnel de leurs structures respectives. In fine, la formation de l’individu doit
avoir un impact positif sur la performance de l’institution d’origine.
En majorité, les demandes de renforcement des capacités seront exprimées à la CTB par les
structures plutôt que par des individus.
LES DOMAINES DE FORMATION
Les demandes doivent impérativement être liées aux secteurs prioritaires (santé, hydraulique et
assainissement, ou contribuant à la sécurité alimentaire) et/ou aux thèmes transversaux (genre, droits
des enfants et environnement) tels que définis dans le Programme Indicatif de Coopération 20102013 entre le Sénégal et la Belgique.
Dans le cadre des bourses institutionnelles, la modalité des formations groupées sera
privilégiée afin d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires ; les thématiques de ces
formations seront définies sur base de plans de formations élaborés à partir de diagnostics
institutionnels qui mettrons en évidence les besoins de renforcement pour une amélioration
des services.
LES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS
Deux types de candidats peuvent introduire des dossiers ; les personnes physiques et les personnes
morales :
1. Les personnes physiques doivent remplir les conditions suivantes afin de voir leur
candidature examinée :
o Etre de nationalité sénégalais(e). Pour être éligible, il/elle doit en outre résider et
travailler dans son pays au moment de l’introduction du dossier ;
o Etre âgé(e) de moins de 50 ans;
o Témoigner d’une occupation professionnelle d’au moins deux ans après l’obtention du
dernier diplôme à finalité, dans une structure active dans l’un des secteurs prioritaires
du PIC 2010-20131 et dans l’une des régions de concentration de la Coopération
belge2 ;
o Solliciter une formation en corrélation avec ses études et/ou son expérience
professionnelle ;
o Avoir identifié clairement la formation souhaitée et obtenu une préinscription auprès
de l’institution qui la dispense, en prouvant qu’il n’existe pas de formation de même
type organisée au Sénégal ou dans un pays de la région s’il/elle sollicite une bourse
pour étudier hors du pays;
o Motiver de façon convaincante le besoin et le choix de sa formation, en démontrant
que la formation sollicitée s’inscrit dans le plan de formation du personnel de la
structure qui l’emploie ;
o N’avoir pas bénéficié d’une bourse dans les deux années précédant sa demande ;
o Ne pas être le conjoint d’un(e) bénéficiaire de bourse en cours.
2. Les personnes morales sont les Institutions Bénéficiaires (IB) potentielles. Pour être
éligibles, elles doivent appartenir à l’une des catégories suivantes :
o Administration décentralisée ou déconcentrée.
o Niveau central (également associé en vue d’améliorer le lien direct entre services
centraux et régionaux) ;
o Institution opérationnelle et mandatée (ONG, agence semi-publique, association
professionnel, organisation d’usagers, etc.).
Les formations organisées par le programme de RC s’aligneront sur et s’inscriront dans les stratégies
nationales sectorielles de renforcement des capacités.
LES TYPES DE BOURSES
Bourses d’études : ces bourses permettent aux bénéficiaires de suivre des cours et d’obtenir un
diplôme dans une institution d’enseignement officiellement reconnue. Les bourses d’études sont
octroyées pour suivre des programmes de spécialisation.
Bourses de stage : ces bourses permettent aux bénéficiaires de suivre un stage de perfectionnement
de courte durée (maximum 6 mois) ou une formation groupée de courte organisée à l’initiative de
l’institution bénéficiaire.
Les bourses d’études ou de stages permettent de suivre une formation au Sénégal. Lorsque la
formation souhaitée n’est pas disponible localement, une bourse peut être accordée pour effectuer la
formation en Belgique ou dans la sous région.
1
Administration centrale et services déconcentrés des ministères techniques en charge des secteurs santé,
hydraulique et assainissement, formation socioprofessionnelle, genre, environnement et droit des enfants /
Administrations décentralisées, Agences régionales de développement, Conseils régionaux, Agences de
développement municipal, Agences de développement local / société civile (ONG sénégalaises, autres
organisations de la société civile).
2
Kaffrine, Kaolack, Fatick, Diourbel et Thiès
LA SÉLECTION DES BÉNÉFICIAIRES
1. Pour les bourses institutionnelles, la sélection se fait à deux niveaux :
1.1. La sélection des IB sur base des critères ci-dessous ;
o Adéquation des objectifs de l’IB avec la politique de la coopération belge dans le
secteur/thème et cohérence avec le programme bilatéral.
o Adéquation de la localisation de l’IB avec la zone d’intervention de la Coopération
bilatérale.
o Existence d’un plan de formation3 au sein de l’IB (ou volonté d’en élaborer un avec
l’encadrement du programme). Le plan de formation est en lien étroit avec la stratégie
« RH » de l’IB et concerne tous les échelons de l’organisation.
o Engagement relatif à la mise en œuvre et le transfert des compétences
(connaissances, savoir-faire et attitudes) acquises par des femmes et des hommes
membres de leur personnel en créant un environnement favorable :
ƒ
Structure de l’IB ;
ƒ
Méthodes, procédures à appliquer ;
ƒ
Moyens logistiques.
o Accord de l’IB de contribuer au suivi et monitoring concernant la mise en œuvre et le
transfert des compétences.
1.2. La sélection des personnes membres du personnel des IB sera faite par les IB
elles-mêmes mais sera discutée et validée au niveau de son éligibilité avec l’équipe
de coordination du programme de RC. A candidature égale, priorité sera donnée à la
candidature féminine. Les critères minimaux ci-dessous devront être suivis par les IB :
o Le candidat s’engage à continuer de travailler au sein de l’IB pendant une durée
minimale après la formation. Cette période devra être définie par l’IB.
o Le candidat est appuyé par son supérieur hiérarchique.
o Le candidat dispose des compétences et de l’expérience nécessaire pour suivre la
formation.
o Le candidat devra, via sa position (future), être en mesure de contribuer au meilleur
fonctionnement de l’IB. Des candidats aux différents échelons de l’organisation
doivent être considérés.
o Pour des formations académiques de longue durée (études), le candidat doit fournir
sa preuve d’acceptation par l’université.
o Des candidats travaillant dans les zones de concentration auront la priorité
2. Quelques bourses individuelles pourront être accordées : la sélection se fera par l’Unité de
coordination du projet selon les critères suivants :
o La qualité du dossier : pour être recevable un dossier doit être complet ;
o Le cursus académique : les qualités académiques des candidat(e)s sont évaluées sur
base des diplômes obtenus ;
3
Le plan de formation sera constitué au minimum des éléments suivants : objectifs à atteindre par la formation
(en termes de compétences à acquérir, à améliorer ou à entretenir), actions à mettre en œuvre (y compris
réinsertion du boursier dans la structure), publics visés, planification et budget
o L’expérience professionnelle : priorité sera accordée aux candidat(e)s qui, après leurs
études universitaires, ont exercé une profession en relation avec les enjeux du
développement. L’impact social de l’expérience professionnelle est un élément
d’appréciation ;
o L’engagement du (de la) candidat(e) dans des activités de développement : une
attention particulière sera accordée aux dossiers des candidat(e)s qui ont fait preuve
d’engagement au service du développement. L’engagement est illustré par le fait
d’avoir travaillé avec les catégories sociales les plus défavorisées et d’avoir cherché
avec elles les moyens efficaces de défendre et promouvoir leurs intérêts ;
o La motivation du (de la) candidat(e) : les candidat(e)s doivent démontrent leur volonté
de contribuer au développement et au renforcement de la structure qui les emploie, en
s’engageant notamment à y rester pendant une durée de deux années minimum
après l’obtention du nouveau diplôme ;
o La promotion des femmes : une préférence pourra être donnée aux candidatures
féminines à compétences égales pour atteindre une répartition équilibrée du
renforcement des capacités entre les hommes et les femmes. ;
o Les perspectives de réinsertion future : il est exigé un engagement formel de la part
de l’employeur vis-à-vis de la réinsertion professionnelle du (de la) candidat(e) dans
une position qui valorise les acquis ;.
o Le bénéfice de bourses précédentes : priorité sera accordée aux candidat(e)s n’ayant
jamais bénéficié d’une bourse.