Note sur les Aides d`Etat
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Note sur les Aides d`Etat
Note sur les Aides d’Etat PROGRAMME BASSIN MARITIME MEDITERRANEE 2007-2013 Elaborée avec l’appui d’INTERACT ENPI CBC – Bureau de Florence CONTEXTE GENERAL Définition de l’Aide d’Etat et pré-réquisits pour l’application de la discipline en matière d’Aides d’Etat L’Article 87,1 du Traité instituant la Communauté européenne donne la définition suivante des Aides d’Etat: « (…) sont incompatibles avec le marché commun, dans la mesure où elles affectent les échanges entre États membres, les aides accordées par les États ou au moyen de ressources d'État sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions » Sur la base de ce qui précède, les quatre conditions qui suivent doivent être identifiées dans une demande de financement, afin de considérer l’aide comme sujet à la discipline en matière d’Aides d’Etat: 1. L’aide est accordée par les États ou au moyen de ressources d'État, c’est à dire que toutes les ressources provenant des organismes publics (fonds communautaires, nationaux, régionaux ou locaux) sont concernés. De plus, il n'est pas nécessaire que l'aide soit accordée par l'État lui-même, mais également par un organisme jouant le rôle d'intermédiaire et désigné par l'État; 2. Le bénéficiaire final de l’aide est une entreprise, à savoir « chaque entité engagée dans une activité économique, sans égard pour son statut légal et pour la modalité de financement » 1. Les règles sur les aides d’Etat s’appliquent aussi dans le cas d’un sujet à but non-lucratif qui se trouve en compétition avec une entité à but lucratif. En conséquence, les autorités publiques exerçant une activité économique sur le marché devront elles-mêmes être sujettes à la discipline en matière d’Aides d’Etat; 3. L’aide doit conférer à l'entreprise un avantage économique dont elle n'aurait pas bénéficié dans le cadre normal de ses activités; 1 2 Pour les finalités de cette note, les mots "entrepreneur" et “opérateur économique” sont interchangeables et désignent toute personne physique ou morale ou entité publique ou groupement de ces personnes et/ou organismes qui offrent la réalisation de travaux et/ou d'ouvrages, des produits ou des services sur le marché (c'est-à-dire contractants/entrepreneurs, fournisseurs, prestataires de services), sans égard pour la modalité de financement de cette entité. 4. L'aide fausse a ou menace de fausser potentiellement la concurrence et les échanges entre États membres. En conséquence, elle doit être sélective - c’est-à-dire que l’aide doit être accordée uniquement à certaines entreprises altérant la concurrence avec leurs concurrents. Les conclusions principales liées à ces quatre conditions sont les suivantes: 1. Ce n’est pas la nature du partenaire (public ou privé) ou la modalité de financement mais la nature des activités qu’il va exercer qui détermine si le projet est régi ou pas par les règles applicables aux Aides d’Etat. 2. Ces activités doivent fournir un avantage économique dont l’entreprise concernée n'aurait pas bénéficié dans le cadre normal de ses activités, afin de considérer si une distorsion ou un risque de distorsion du marché peut se vérifier. Cet avantage économique est défini comme « l’avantage qu’une entreprise a par rapport à ses concurrents, et qui lui permet de générer de plus grandes ventes ou marges et/ou retenir les consommateurs de ses concurrents. Il y a plusieurs types d’avantages compétitifs, incluant les coûts structurels de la société, les offres des produits, le réseau de distribution et le support aux consommateurs ». En matière d’Aide d’Etat, la définition financière de société doit être considérée comme entreprise/operateur économique au sens large et pas seulement comme société; 3. Outre à la distorsion du marché, l’aide doit affecter les échanges entre les États membres. Les activités ayant exclusivement un impact local (ou n’ayant pas la dimension pour fausser les échanges entre États membres) – même si elles sont de nature économique – ne sont pas donc régies par la discipline en matière d’Aides d’Etat. Les Aides d’Etat dans le cadre du Programme IEVP CT Basin Maritime Méditerrané Le Comité de Suivi Conjoint du Programme IEVP CT Basin Maritime Méditerrané a décidé de financer les entreprises développant des activités régies par les règles en matière d’Aides d’Etat en utilisant la règle « de minimis ». Sur la base de la législation UE, les principes directeurs en matière d’Aides d’Etat, comme présentés dans cette note, font référence seulement aux entités des Etats membres de l’UE et donc ne s’appliquent pas aux sujets des Pays Partenaires Méditerranéens. 3 La règle “de minimis” Une exception au cadre général en matière d’Aides d’Etat présentée auparavant est la prévision d’une aide limitée en termes financières, par conséquent n’étant pas susceptible de fausser le marché ou les échanges entre États membres (c’est-à-dire, elle ne constitue pas Aide d’Etat au sens du Traité). Avec le Règlement (CE) n. 1998/2006, autrement connu comme Règlement “de minimis”, la Commission a établi les dispositions qui suivent : 1. Le montant maximum de l’aide (indépendamment des coûts total de l’initiative au cœur de l’intervention publique) est limité à 200 000 EUR sur une période de trois exercices fiscaux; le montant est réduit à 100.000 EUR dans le secteur du transport routier; 2. Les entreprises des secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'aquaculture, et houiller, ainsi que les activités associées à des exportations, son exclues; l’aide visant à l’acquisition de véhicules pour des entreprises qui transportent des marchandises pour le compte de tiers n’est pas admissible; 3. L’aide « de minimis » ne peut pas être cumulée avec des aides d'État pour les mêmes dépenses admissibles si ce cumul conduit à une intensité ? / à un montant d'aides dépassant le niveau fixé dans les circonstances spécifiques de chaque cas par un règlement d’exemption ou une décision adoptée par la Commission; 4. L’Autorité octroyant l’aide doit vérifier que le bénéficiaire satisfait les conditions établies par le Règlement et, en particulier, qu’il n’excède pas le seuil de l’aide admissible. Elle doit demander, pour cette raison, à l’entreprise de remettre une déclaration à cet effet. Veuillez noter que le Règlement (CE) n. 1998/2006 s’applique aux aides octroyées aux entreprises de tous les secteurs, à l’exception de ceux listés dans l’Article 1, paragraphe 1, du Règlement cité. IMPORTANT! Sur la base du courant / présent Cadre communautaire temporaire pour les aides d'État destinées à favoriser l'accès au financement dans le contexte de la crise économique et financière actuelle (Communication de la Commission 2009/C 16/01 et ses modifications ultérieures), le seuil pour des montants limités d’aide compatibles peut être élevé jusqu’à 500.000 EUR. Néanmoins, plusieurs limitations s’appliquent à l’utilisation de cette nouvelle mesure. En général, il est recommandé que les demandeurs et les partenaires contactent l’autorité/bureau chargé des questions en matière d’Aides d’Etat au niveau national afin de vérifier si ce Cadre temporaire est applicable ou pas dans leur Pays, puisque son application dépend de chaque Etat membre. Veuillez noter que ce Cadre temporaire ne s’applique pas aux sujets ressortissant de Chypre et de l’Italie recevant des financements par le Programme IEVP CT Basin Maritime Méditerranée. 4 PRINCIPALES QUESTIONS LIEES A LA DISCIPLINE EN MATIERE D’AIDES D’ETAT 1. Quelles typologies de demandeurs et partenaires éligibles sont intéressés par la discipline en matière d’Aides d’Etat? En ligne de principe, tous les demandeurs et les partenaires sont intéressés. Même si souvent les administrations publiques et les organisations internationales n’agissent pas directement dans le marché, elles peuvent être sujettes à la discipline en matière d’aides d’Etat dans la mesure où elles mettent en œuvre des activités économiques dans le marché. Par contre, les sociétés privées sont par définition des entreprises/opérateurs économiques. Plusieurs organismes gouvernés par le droit public agissent également de plus en plus dans le marché (surtout comme fournisseurs de services), ils sont également sujets à la discipline en matière d’aides d’Etat. De plus, les ONG ayant un but lucratif sont aussi assimilées aux entreprises. Indépendamment du statut légal des demandeurs et des partenaires ou de leurs modalités de financement, les limites de financements s’appliqueront uniquement aux demandeurs/partenaires mettant en œuvre des activités régies par les règles applicables aux aides d'État. En appliquant la règle de minimis, les limites de financements seront mesurées en termes quantitatifs et pas en termes de pourcentage des coûts éligibles comme pour des autres modalités de financement à travers les aides d’Etat. De plus, il y a aussi des limites sectorielles, soit au sein du cadre général existant soit sous le cadre temporaire. 2. A quelle étape de la procédure, il sera déterminé si l’opération est régie par les règles applicables aux aides d'État ? Comme prévu par les Lignes directrices à l’intention des Demandeurs, page 13, le respect des conditions ou pré-réquisits en matière d’aides d’Etat sera vérifié lors du processus d’évaluation. A cet effet, la source principale d’information sera la section 2.5 du Formulaire de demande de subvention (Plan d'action indicatif pour la mise en œuvre du projet), où sont indiqués les partenaires impliqués dans chaque activité. A ce propos, la cohérence entre les informations fournies dans cette section et dans des autres sections du Formulaire de demande (par exemple point 1.3.2 et 2.3.2e) sera aussi vérifiée. L’Autorité de Gestion Commune évaluera 5 les projets par rapport aux règles en matière d’aides d’Etat et pourra aussi consulter des experts s’il y a des doutes sur des problèmes potentiels au regard de la discipline des aides d’Etat. Le respect des règles en matière d’aides d’Etat sera aussi vérifié, avec attention, durant les consultations nationales. Comme pour toute typologie de jugement qualitatif, l’Autorité de Gestion Commune ne peut pas dire, en donnant une opinion préalable, si une activité est régie ou pas par les règles applicables aux aides d'État. Les Demandeurs sont donc eux-mêmes responsables de vérifier si les activités du projet sont régies par les règles applicables aux aides d'État. Il faut rappeler que pour certains cas les problèmes liés aux aides d’Etat peuvent être résolus et modifier la structure du projet (par exemple en laissant tomber les activités du projet qui sont régies par les règles applicables aux aides d'État) ou du partenariat (par exemple en modifiant le rôle d’un partenaire qui aurait reçu les aides d’Etat en prestataire de services). 3. Combien de ressources peuvent être reçues si les activités sont considérées comme régies par les règles applicables aux aides d'État? Si le financement des activités proposées est considéré comme générateur d’un avantage compétitif, et en absence de précédents financements dans le cadre de la règle de minimis, un montant maximum de 200.000€2 peut être accordé à chacun des partenaires intéressés 3. 2 Option A: Entités n’ayant pas reçu des financements couverts par la règle de minimis dans une période de trois exercices fiscaux: Dans le cas où l’Etat Membre prévoit la possibilité d’appliquer le cadre temporaire mentionné ci-dessus, le seuil maximum peut être élevé jusqu’à 500.000€ (si toutes les conditions établies dans la Communication de la CE mentionnée ci-dessus sont respectées). 3 Veuillez noter que si le sujet reçoit d’autres financements de l’Etat, comme le cofinancement public national, (par exemple pour les participants italiens qui ont un cofinancement national accordé par le Fondo di Rotazione), le montant de ces financements doit être inclus dans le calcul du seuil maximum. 6 SI LES REGLES EN MATIERE D’AIDES D’ETAT S’APPLIQUENT: • Est-ce que le Demandeur/partenaire a déjà reçu un aide dans le cadre de minimis?: OUI NON Jusqu’à 200.000€ de fonds IEVP 7 Option B: Entités ayant déjà reçu des précédents financements couverts par la règle de minimis dans une période de trios exercices fiscaux: SI LES REGLES EN MATIERE D’AIDES D’ETAT S’APPLIQUENT: • Est-ce que le Demandeur/partenaire a déjà reçu un aide dans le cadre de minimis?: OUI NON 150.000€ d’aide précédent Jusqu’à 50.000€ de fonds IEVP 4. Quels sont les documents qu’un Demandeur/partenaire doit soumettre s’il réalise des activités considérées comme régies par les règles applicables aux aides d'État? Conformément au point 4.3.1 des Lignes directrices à l’intention des demandeurs, si une proposition de projet provisoirement présélectionnée inclut des activités considérées comme régies par les règles applicables aux aides d'État le Demandeur/partenaire intéressé doit soumettre une déclaration et d’autres documents afin de démontrer le respect des règles en matière d’Aides d’Etat. Dans cette déclaration, le Demandeur/partenaire doit indiquer les montants des aides couverts par la règle de minimis qu’il a reçu dans les trios dernières exercices fiscaux. Sur la base de ces informations, l’Autorité de Gestion Commune vérifiera si le montant des fonds IEVP demandés est correspondant ou inférieur à la différence entre le seuil maximum et les montants déjà reçus. Il y a trois options possibles : a) Le montant des fonds IEVP demandés est effectivement correspondant ou inférieur à la différence entre le seuil maximum et les montants déjà reçus (par exemple si le sujet a déjà reçu 50.000€ d’aides de minimis et demande 150.000€ de fonds IEVP). Dans ce cas, il n’y a aucune limitation à la signature du contrat de subvention. 8 b) Le montant des fonds IEVP demandés excède la différence entre le seuil maximum et les montants déjà reçus (par exemple si le sujet a déjà reçu 100.000€ d’aides de minimis et demande 150.000€ de fonds IEVP). Dans ce cas, le montant des fonds IEVP demandés au Programme doit être réduit en conséquence. Cette réduction du financement du Programme n’implique pas nécessairement une réduction du budget du projet si le sujet décide d’augmenter son montant initial de cofinancement. Par contre, si le sujet décide de maintenir son montant initial de cofinancement le budget doit être réduit en conséquence. Le CSP décidera sur les implications de ce choix, sur la qualité de la proposition dans son ensemble et rapportera ses conclusions au CSC dans le “rapport d’évaluation” final. c) Le sujet a déjà reçu le montant maximum possible dans le cadre de la règle de minimis. Dans ce cas, le sujet ne peut pas recevoir des fonds IEVP et sa participation au projet n’est pas possible (le sujet ne satisfait pas le critère d’éligibilité concernant le respect de la règle de minimis). Le CSP décidera sur les implications de l’exclusion du partenaire impliqué sur la qualité de la proposition dans son ensemble et fera ses recommandations au CSC dans le “rapport d’évaluation” final. Il est important de noter que, si un Demandeur/partenaire est impliqué dans plusieurs propositions provisoirement sélectionnées, les limitations de fonds mentionnées ci dessus se réfèrent à la somme des financements demandés et non pour chacune des propositions soumises. Si la somme donne un résultat négatif, le sujet concerné devra réduire le montant de fonds demandés ou se retirer d’un ou plusieurs projets afin d’assurer le respect des seuils de financement. 5. Que se passe-t-il si les partenaires intéressés couvrent leur montant de cofinancement avec d’autres ressources publiques? Certains Etats Membres ont mis en place des systèmes de cofinancement spécifiques afin de supporter la participation des partenaires dans les programmes de coopération transfrontalière. Si l’évaluation faite par l’Autorité de Gestion Commune détermine que les fonds devant être accordés à un Demandeur/partenaire rentrent dans le cadre de la règle de minimis, le cofinancement national éventuellement prévu pour ce Demandeur/partenaire doit être aussi considéré comme une aide de minimis. Si la somme des deux aides est un montant total excédant le seuil maximum qu’un sujet peut recevoir dans le cadre de la règle de minimis, il faut appliquer les mêmes trois options mentionnées ci-dessus. 9 Exemple: Partenaire avec un budget de 160.000€ qui réalise des activités régies par les règles applicables aux aides d'État et demande 90% de financement par le Programme (144.000€ de fonds IEVP), ayant déjà reçu 50.000€ d’aides de minimis. Option A) Sans cofinancement national: budget de 160.000€ = 144.000€ fonds IEVP + 16.000€ cofinancement propre Montant de minimis n’excédant pas le seuil maximum (144.000€ + 50.000€ = 194.000€) Option B) Avec cofinancement national: budget de 160.000€ = 144.000€ fonds IEVP + 16.000€ cofinancement national public Montant de minimis excédant le seuil maximum (160.000€ + 50.000€ = 210.000€) 6. Génération de profit et avantage compétitif Dans le cadre de tous les Programmes IEVP CT, une subvention ne peut en aucun cas procurer un profit au bénéficiaire (et/ou à ses partenaires) et elle doit être limitée au montant nécessaire pour équilibrer les recettes et les dépenses (Article 17.3 des Conditions générales). Dans le cas d’un surplus des recettes réelles par rapport aux coûts réels du projet, un profit injustifié est généré et le montant de la subvention doit être réduit conformément. Les limites à la génération de profit financier concernent tous les demandeurs indépendamment de leur statut juridique et de la nature des activités mises en œuvre. Par conséquent, ces limites s’appliquent aussi aux activités qui ne sont pas régies par les règles en matière d’Aides d’Etat. Par contre, dans le cas d’activités qui son régies par la discipline en matière d’Aides d’Etat, les limites aux 10 financements visant à éviter la génération de profit doivent être ajoutés aux limites aux financements visant à ne pas dépasser le seuil des financements recevables selon la règle « de minimis ». 7. Est-ce que les activités régies par les règles en matière d’Aides d’Etat affectent les bénéficiaires potentiels et/ou les groupes cibles ? Dans l’ensemble du contenu de la présente note, l’hypothèse de base utilisée est celle d’un demandeur et/ou d’un partenaire profitant d’un avantage économique directe à travers leur participation au projet. Il est aussi possible que le demandeur et/ou les partenaires ne bénéficient pas eux-mêmes des ressources du Programme mais que ces dernières soient utilisées pour mettre en œuvre des activités qui procurent un avantage économique à des sujets tiers. Dans ce cas d’Aide d’Etat indirecte (à savoir formation aux PME, offres de nouveaux produits touristiques à des opérateurs spécifiques, ...) le CSP peut proposer de demander des amendements au plan d’action du projet, afin d’assurer que les activités mises en œuvre ne soient pas considérées comme sélectives et ne rentrent pas dans le cadre d’application de la discipline en matière d’Aides Etat. Les demandeurs devront tenir aussi en compte que, lors du monitorage de la mise œuvre du projet, si financé, le respect de ces demandes sera contrôlé. 8. Documents Vade-mecum Législation communautaire en matière d'aides d'État: http://ec.europa.eu/competition/state_aid/studies_reports/vademecum_on_rules_09_2008_fr.pdf Site internet de la DG Concurrence de la Commission européenne: http://ec.europa.eu/competition/state_aid/overview/index_en.html Règlement (CE) No 1998/2006 de la Commission du 15 décembre 2006 concernant l'application des articles 87 et 88 du traité aux aides de minimis: http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2006:379:0005:0010:Fr:PDF 11