De la clepsydre à l`horloge atomique Dossier pédagogique
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De la clepsydre à l`horloge atomique Dossier pédagogique
De la clepsydre à l’horloge atomique Université de Liège, Département de Physique Thierry BASTIN, Christophe BECCO, Herve CAPS, Hélène DECAUWER, Henri-Pierre GARNIR, Pierre-Henri LEFEBVRE, Yves LION, François LUDEWIG, Geoffroy LUMAY, John MARTIN, Sophie PEDOUX, Stephan PONTE, David STRIVAY, Nicolas VANDEWALLE Dossier pédagogique De la clepsydre à l’horloge atomique Faites des Sciences… au Sart Tilman ! http://www.ulg.ac.be/sciences 22 > 28 mars 2004 dans le cadre du Printemps des Sciences Pôle mosan de l’enseignement supérieur Département de Physique Le sablier Histoire du sablier Le sablier est apparu chez nous au 14ème siècle. Il consiste en une ampoule de verre constituée de deux compartiments. Le sable (ou une poudre de marbre) s'écoule d'une chambre à l'autre. L'orifice séparant les 2 chambres a une ouverture d'environ 10 diamètres de grains. Des orifices plus étroits se boucheraient. Utilisation du sablier Au départ, les sabliers servaient en cuisine, tout comme aujourd'hui, mais ils trouvèrent rapidement d'autres applications plus académiques. Ils ont même été utilisés pour mesurer des périodes de torture ! Les marins utilisaient des sabliers de 28 secondes pour mesurer leur vitesse en "noeuds". Ils lançaient un morceau de bois attachée à une corde présentant des noeuds à intervalles réguliers. Une fois la corde lachée, ils retournaient le sablier. La vitesse du navire était alors donnée par le nombre de noeuds à la surface de l'eau. Physique du sablier Très récemment, les physiciens se sont rendus compte que le sable ne s’écoule pas comme un fluide usuel. En effet, seule une fine couche de sable coule en surface alors que la partie inférieure du tas reste immobile comme les particules d’un solide. Les lois physiques pour ces systèmes mi-solides mi-liquides sont encore inconnues ! Réalisation : Nicolas VANDEWALLE, GRASP [[email protected]] 2 Département de Physique La clepsydre Clepsydre La clepsydre est le premier instrument imaginé par l'homme pour mesurer des périodes de temps et non pas pour déterminer l'heure de la journée (comme c’est le cas pour un cadran solaire par exemple). Le principe des clepsydres est basé sur la vidange d'un réservoir goutte après goutte. Les premières clepsydres étaient égyptiennes (vers -1500). Il s’agissait alors d’un simple récipient troué et gradué. La photo de la clepsydre de Karnak est présentée ci-contre. Physique de la clepsydre Le mouvement au sein d’une clepsydre est un écoulement. Au fur et à mesure que le fluide s’écoule, la pression diminue. Pour tenir compte de la diminution de la vitesse d’écoulement, il faut un système compliqué de graduations non-également espacées. Clepsydre moderne Pour palier le problème des graduations, la pression est maintenue constante lors de l’écoulement à l’aide d’un trop-plein placé sur le réservoir. Dans une clepsydre moderne, un pointeur indique l'heure sur un journalier. Ce dernier tourne à chaque fois que le récipient se vide par le siphon. Réalisation : Nicolas VANDEWALLE, GRASP [[email protected]] 3 Département de Physique Le pendule de Huygens Oscillations d’un pendule Un pendule simple est un mobile attaché à un fil dont l’autre extremité est fixée. Une fois soumis à la gravité, le pendule oscille. La période des oscillations dépend uniquement de la longueur du pendule. Elle ne dépend pas de la masse du mobile. Observation de Galilée A la fin du 16ème siècle, Galilée observe qu'un pendule simple oscille de façon périodique. Même si l'amplitude du mouvement s'amorti, la période ne change pas (voir ci-contre). Cette observation est à la base des travaux de Huygens qui construisit la première horloge à pendule en 1656. Pendule de Huygens En 1671, l'ajout de roues dentées permet au mouvement de compter les secondes les unes après les autres. C'est un poids qui entraîne le mouvement d'ensemble. Le pendule est là pour battre chaque seconde. Ce dispositif était très précis, on ne perdait au plus qu'une seconde par jour (si on n’oubliait pas de remonter le poids) ! Réalisation : Nicolas VANDEWALLE, GRASP [[email protected]] 4 Département de Physique Le GPS et l’espace-temps Un récepteur GPS contient une horloge -9 exacte à la ns (10 s). Les systèmes de positionnement par satellites Le système GPS de l’armée américaine • • • • • PRINCIPE DU POSITIONNEMENT PAR SATELLITES Le positionnement GPS s’effectue en mesurant le temps que mettent les signaux radio émis par plusieurs satellites pour atteindre le récepteur. Les ondes radio, se propageant à la vitesse de la lumière (300 000 km/s), on connaît donc les distances qui séparent le récepteur de chacun des satellites. GPS est l’acronyme de Global Positionning System 24 satellites minimum (à 22 200 km d'altitude) Précision de l’ordre de 5 m (pour les civils) Fonctionne mal aux pôles et en terrain couvert Opérationnel depuis 1995 La position (au m près) de chacun des satellites est calculée par le récepteur qui reçoit tous les quarts d’heure les tables d’éphémérides qui contiennent les paramètres nécessaires au calcul exact des trajectoires. Le récepteur calcule, par triangulation dans l’espace-temps, les quatre coordonnées de sa position à partir des signaux qu’il reçoit d’au moins quatre satellites. Il détermine ainsi sa situation géographique (latitude, longitude et altitude) ainsi que l’heure. La précision atteinte est de l’ordre du mètre pour les distances et de la ns pour le temps. Rappelons que la lumière parcourt 30 cm en une ns. OU SONT LES HORLOGES? Chaque satellite contient plusieurs horloges atomiques de très haute précision (valant chacune plusieurs millions d’€) qui se surveillent mutuellement. Toutes ces horloges embarquées sont synchronisées entre elles par les stations terrestres de contrôle (qui assurent aussi le suivi des trajectoires et les tests de fiabilité). Elles sont donc parfaitement à l’heure. Un récepteur GPS de poche à 12 canaux (env. 250€) http://www.garmin.com L’horloge située dans le récepteur est moins précise (et moins chère) mais, comme expliqué plus haut, elle s’auto-synchronise en permanence avec les horloges atomiques des satellites. Elle acquiert donc une exactitude apparente de l’ordre de 10-9 s. Un récepteur GPS est donc aussi une très bonne horloge! Le futur projet européen • • • • • 30 satellites (26 minimum à 24 000 km d'altitude) Précision meilleure que le m (en standard , + en option...) Fonctionne partout à 100% sécurité! (+ GPS et GLONAS) Début des tests 2005 Opérationnel en 2008 http://tycho.usno.navy.mil/cesium.html Une antenne GPS fixe destinée à des mesures de précision http://www.rcru.rl.ac.uk/ionospheric/tec.htm Le bloc oscillateur d’une horloge atomique destinée au projet Galileo (Lab. de Neuchâtel) Pour en savoir plus : http://www.ulg.ac.be/ipnas/gps.pdf http://www.ulg.ac.be/ipne/garnir/time/ http://www.univ-lemans.fr/~s962665/gps.html http://tycho.usno.navy.mil/ http://www.trimble.com/gps/ http://www.esa.int/export/esaNA/ Réalisation : Henri-Pierre GARNIR, IPNAS [[email protected]] 5 Une vue de la chambre forte du US Naval Laboratory qui contient les 61 horloges atomiques qui constituent le garde temps des États-Unis.