Reims - FF3S
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BIENVENUE A TOUS Mot de la Présidente d'Honneur Chers collègues, Pour la troisième fois le monde de la sexologie française tient ses Assises et se fédère, dans sa diversité, autour de ce système, complexe entre tous, le couple. Nous en avons à Strasbourg évalué les facettes, les équilibres et déséquilibres, les enjeux affectifs et sociaux, les espoirs et les ratés… L’an dernier à Lille un éclectique panel d’orateurs nous a permis d’explorer notre "boîte à outils" et la plus juste façon de s’en servir en fonction des symptômes présentés, de la discipline que nous exerçons et des formations reçues. Enfin nous voici à Reims face à la tâche de rassembler ce qui est pour l’instant épars ; le thème choisi, la complexité, s’imposait tant il peut dépeindre à la fois la sexualité humaine, les relations dans le couple, la pathologie sexuelle et l’objet même de la pratique sexologique. Tant dans son "tout" que dans les interactions entre ses deux "parties" la complexité organisationnelle et émotionnelle du couple est à la fois une difficulté à l’évaluation clinique et souvent une résistance à la thérapeutique, nous y sommes confrontés quotidiennement dans notre pratique et que dire de l’addition dans ce système du tiers sexologue-thérapeute ?… Voici l’esquisse de ce qui va nous réunir et nous donnera l’occasion de nous réjouir d’échanger et progresser toujours dans nos connaissances scientifiques et notre pratique, certes complexe, mais si passionnante. Vous êtes, nous sommes, la sexologie française avec, à la fois, plus de 35 ans d’expérience et un beau devenir, nous allons rejouer tous ensemble à Reims cette pétillante alchimie. Nicole Arnaud-Beauchamps Vice-présidente de la SFSC • Médecin sexologue • Chargée de cours au DIU de sexologie 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 1 BIENVENUE A TOUS Mot du Président du comité local d'organisation Au-delà des images d’Epinal que vous connaissez tous, comme la cathédrale et la production vinicole, la Champagne est une terre d’échanges depuis l’époque gallo-romaine, échanges parfois agités il faut le reconnaître... Attila y fut battu, les rois de France sacrés, l’aviation française y fit ses débuts, les allemands la détruisirent en 1918, avant d’être contraints d’y signer la capitulation en 1945. La "Belle Endormie", réveillée grâce au vin dont la connotation festive ne devrait pas vous échapper lors de votre séjour, renoue depuis quelques années avec cette tradition d’échanges, notamment culturels et intellectuels, et c’est avec beaucoup de plaisir que le comité d’organisation vous accueillera à l’occasion des 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle. La tradition rémoise de l’enseignement est ancienne - l’université fut créée en 1548 - mais celui de sexologie n’a qu’une année d’existence. Je ne peux donc que me féliciter et remercier l’Association Inter Hospitalo Universitaire de Sexologie et la Société Française de Sexologie Clinique d’avoir choisi notre ville comme lieu de rencontre, en espérant que votre dynamisme sera contagieux pour la sexologie dans notre région. Une particularité rémoise, qui ne vous échappera certainement pas lors de votre séjour, est l’activité souterraine des caves, notamment à l’occasion de soirées que nous vous ferons partager, pour prolonger vos réflexions sur la complexité du couple, thème que le comité scientifique a retenu cette année. Soyez les bienvenus à Reims. Pour le comité d’organisation Frédéric Staerman Urologue • Professeur à la faculté de Reims • Chef de service du département d'urologie andrologie du CHU de Reims. 2 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS REMERCIEMENTS Le Comité d'Organisation des 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle remercie vivement pour leur soutien les Sociétés : SOLVAY-PHARMA (Société du Groupe ABBOTT) 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3 SOMMAIRE Programme ............................................... Conférences et sessions de travail Posters Sessions pré-assises : Ateliers - Session de formation continue 131 .. 151 ............................ 182 Liste des exposants ............................... 207 Plan de l’exposition .............................. 210 ...................................... 211 Liste des participants Plan des hôtels 4 13 .......... .................................................. 4 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010 AIHUS - SFSC PROGRAMME Les 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle sont présidées par Pierre COSTA et Marc GANEM JEUDI 18 MARS ATELIERS DE FORMATION CONTINUE (* Ateliers présentés) 9h-12h30 * N°1 N°2 * N°3 * N°4 * N°5 * N°6 N°7 * N°8 N°9 * • Comment accompagner un couple en difficulté, SALLE 5 (NIVEAU 2) relationnelle ou sexuelle ? P. BRENOT • Répercussion de la violence sexuelle sur le couple M. DESBARATS et prise en charge sexologique • Le sentiment amoureux, le désir amoureux, SALLE 1 (NIVEAU 2) apprendre à l’évaluer… C. ROUX DESLANDES • Prise en charge des cas complexes où, en surface, SALLE 6 (NIVEAU 2) la femme est dominante et l’homme est soumis F. DE CARUFEL • Sexualité du couple et passé de violences sexuelles SALLE 2 (NIVEAU 2) dans l’enfance : rôle du sexologue M-L. GAMET • Répondre à la plainte sexuelle du couple est SALLE DE PRESSE (NIVEAU 2) entendre le contexte socio-familial : une approche M. GINDT en thérapie systémique de couple • Méthode RELATIONSHIP ENHANCEMENT. Quelques éléments de réponses au thème « les complexités du couple et de sa prise en charge » M. SARRADON GIRBAL • Intérêt de la thérapie neuro-émotionnelle EMDR SALLE 3 (NIVEAU 2) dans les thérapies de couple S. REICHENBACH • Prise en charge des couples culturels mixtes J. VERGRIETE, H. FARAHMAND Formation Continue AIHUS : Ces ateliers pourront ouvrir à l’obtention de points de FMC pour les médecins participants. N°10 • Causes organiques des dyspareunies d’intromission SALLE 4 (NIVEAU 2) ANIMATEURS : M. MOYAL-BARRACCO, S. BERVILLE LEVY, A. DUMARTINEIX, L. DUBAUT N°11 • Sexualité, couple et dépression : quelle évaluation et quelle prise en charge ? ANIMATEURS : M. AUBRY, A. GORIN-LAZARD * N°12 • L’éclectisme en sexothérapie pour répondre SALLE 9 (NIVEAU 2) à la complexité du couple ANIMATEURS : C. CABANIS ET J. PEYRANNE FMC-SFSC validante (réservée aux médecins ; financée par le FAF-PM ouvrant droit à des crédits dans le cadre de la FMC obligatoire). ORGANISATEURS : L. CARLOTTI, A. SEVÈNE * N°13 • Effets iatrogènes sexuels des médicaments SALLE 10 (NIVEAU 2) EXPERT : A. SEVÈNE - ANIMATEUR : D. ZAROUK ORGANISATEUR/ANIMATEUR : L. CARLOTTI N°14 • Prise en charge de la dysfonction érectile chez le patient diabétique EXPERT : A. FAIX - ORGANISATEUR/ANIMATEUR : N. ARNAUD-BEAUCHAMP 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 5 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle LES COMPLEXITÉS DU COUPLE ET DE SES PRISES EN CHARGE Session également ouverte aux étudiants des DIU de sexologie 14h-18h30 VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ? AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE 14h-14h15 • De quoi s’agit-il ? 14h15-15h15 • Complexités quotidiennes en consultation ; paroles de patients et d’experts… Saynètes de cas sous la direction de F. PARPAIX 15h15-15h35 • Le couple est-il complexe ? Application en sexologie 15h35-15h55 • Les capacités auto-réparatrices du couple 15h55-16h20 • Première synthèse avec les intervenants (interaction avec la salle) 16h20-16h45 PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ? AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE (SUITE) N. ARNAUD-BEAUCHAMPS R. NEUBURGER 16h45-17h05 • Quand le symptôme sexuel vient dire le conflit 17h05-17h25 • Les études cliniques peuvent elles nous aider dans la prise en charge des complexités de la vie sexuelle du couple ? 17h25-18h10 CONFÉRENCE INAUGURALE • La pensée complexe 18h10-18h40 • Discussion libre avec tous les orateurs 18h40 DISCOURS D’ACCUEIL J.M. HAVET B. CUZIN AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) E. MORIN (SOCIOLOGUE ET PHILOSOPHE) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) N. ARNAUD-BEAUCHAMPS : PRÉSIDENTE D’HONNEUR DES ASSISES F. STAERMAN : PRÉSIDENT DU COMITÉ LOCAL D’ORGANISATION P. COSTA ET M. GANEM : PRÉSIDENTS DES ASSISES 19h COCKTAIL D’OUVERTURE LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) 20h30 CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AIHUS AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 6 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010 AIHUS - SFSC VENDREDI 19 MARS 8h-8h45 POINTS FORTS DES GRANDES RENCONTRES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE CONGRÈS DE LA WAS 2009 (Association Mondiale pour la Santé Sexuelle) - GÖTEBORG AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, A. GIAMI 8h45-10h45 COMPOSER AVEC LES DIFFÉRENCES DANS LE COUPLE MODÉRATEUR : M. AUBRY, G. RIBES AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 8h45-9h05 • Attentes différentes : impact sur la rencontre 9h05-9h25 • Biologie du genre et des différences 9h25-9h55 • Variations autour du Genre 9h55-10h15 • Les altérités 10h15-10h45 • Discussion 10h45-11h15 PAUSE 11h15-12h35 COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (I) CAFÉ - VISITE S. MHAOUTY-KODJA M. BONIERBALE, C. ESTURGIE G. RIBES DES STANDS - POSTERS MODÉRATEURS : G. LHOSTE, E. TANNEAU LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 11h15-11h35 • Rôles conjugaux et rôles sexuels ; paradoxes 11h35-11h55 • Symptômes, ruptures et liens pervers 11h55-12h15 • Le couple, une affaire de famille… 12h15-12h35 • Discussion 12h35-14h DÉJEUNER LE MILLÉSIME (NIVEAU 1) CAFÉ LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) 14h-15h DANS L’EXPOSITION J. DE MARTINO S. HEFEZ P. BENGHOZI COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (II) MODÉRATEURS : C. CABANIS, C. TERNISIEN D’ OUVILLE PROGRAMME J. MIGNOT AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 14h-14h20 • Clinique de l’adultère ; quand le tiers s’immisce N. GRAFEILLE 14h20-14h40 • Regard sociologique sur l’infidélité et l’adultère S. CHAUMIER 14h40-15h • Discussion 15h-16h20 COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (I) : FACE AUX RÉSISTANCES DU COUPLE, QUEL MÉDICAMENT CHOISIR ? Avec le soutien du Laboratoire Lilly AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : E. AMAR, M.H. COLSON 15h-15h20 • Le couple comme facteur de résistance à la prise en charge : comment gérer le syndrome de la chaise vide ? M. CHEVRET-MÉASSON 15h20-15h40 • On a les patients qu’on « mérite » 15h40-16h • Prescrire : l’expertise du médecin et le choix du patient 16h-16h20 • Discussion P. LEUILLET M.H. COLSON 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 7 16h20-16h45 PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS 16h45-17h55 COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (II) : QUAND L’IMPLANT PÉNIEN EST LA RÉPONSE : COMMENT ABORDER LE COUPLE ? Avec le soutien du Laboratoire AMS LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : A. FAIX, F. STAERMAN 16h45-16h55 • Comprendre les enjeux : vivre avec un implant pénien (Témoignage) 16h55-17h20 • Complexité de la relation : du patient au couple et de l’urologue au sexologue C. BURTE, A. FAIX 17h20-17h35 • Indiquer un implant pénien : rendre simple ce qui est complexe 17h35-17h55 • Discussion 17h55-18h30 LECTURE : DÉSIR, ES-TU LÀ ? F. STAERMAN AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) M. BONIERBALE, PRÉSENTÉE PAR P. BONDIL 18h15-18h30 • Discussion 18h30-18h50 IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE : UN DES ATELIERS DE LA JOURNÉE D’ANDROLOGIE ET DE MÉDECINE SEXUELLE F. COLLIER, A. CORMAN, P. COSTA 18h50-19h10 L’ENQUÊTE DES ASSISES 2009 APPORTE-T’ELLE DES RÉPONSES ? A. GIAMI 19h10-19h40 19h40 8 AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) SYNTHÈSE DE LA JOURNÉE, PERSPECTIVES POUR L’AVENIR ET DISCUSSION AVEC LA SALLE F. COLLIER AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’AIHUS AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010 AIHUS - SFSC SAMEDI 20 MARS 8h15-9h POINTS FORTS DES GRANDS CONGRÈS DE SANTÉ SEXUELLE ET DE SEXOLOGIE AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) ESSM LYON : B. CUZIN - ICSM PARIS : M. CHEVRET-MÉASSON 9h-10h25 EMOTIONS : FACTEURS DE LA COMPLEXIFICATION DE LA PLAINTE MODÉRATEURS : G. FORMET, J. MIGNOT AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 9h00-9h20 • Emotions, peurs, angoisse, anxiété 9h20-9h40 • La honte et la culpabilité 9h40-10h • La haine dans le couple 10h-10h25 • Table ronde avec les intervenants : application en clinique du couple 10h25-10h55 PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS 10h55-12h30 COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (III) : SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS LIÉES AUX COMORBIDITÉS avec le soutien du laboratoire Pfizer P. BRENOT P. BLACHÈRE S. DE MIJOLLA-MELLOR LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : S. DROUPY, M. GANEM 10h55-11h25 • Comorbidités : désopacifier l'écran 11h25-11h55 • Quand il y a intrication : chez l’homme S. DROUPY 11h55-12h30 • Quand il y a intrication : chez la femme M. VELUIRE 12h30-14h DÉJEUNER CAFÉ DANS L’EXPOSITION 14h-15h30 A. CORMAN LE MILLÉSIME (NIVEAU 1) LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) LES SEXOTHÉRAPIES : ENTRE LA PRISE EN CHARGE DU SYMPTÔME ET LE DÉVELOPPEMENT DES APTITUDES avec le soutien du laboratoire Bayer Schering Pharma PROGRAMME MODÉRATEURS : P. BRENOT, P. COSTA 14h-14h30 • Complexité et évolutivité du discours médical 14h30-15h • Entre souffrance du couple et symptôme 15h-15h30 • Croyances et réalités : que nous apportent les nouvelles études ? AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) P. BRENOT M. PUJOS-GAUTRAUD 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS P. COSTA 9 15h30-16h30 COMPLEXITÉS DU TEMPS ET DU PLAISIR avec le soutien du laboratoire Janssen-Cilag AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : G. ABRAHAM, A. SEVÈNE 15h30-15h50 • Entre neurophysiologie et pratique quotidienne ; l'éjaculation rapide P. BONDIL 15h50-16h10 • Perception et représentation du temps dans le couple : temporalité de la rencontre sexuelle 16h10-16h30 G. ABRAHAM • Entre contrôle et lâcher prise : une histoire d'homme Concilier sexothérapie et prescription M. BONAL 16h30-17h PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS 17h-17h35 LECTURE : UN TRAITEMENT UNIQUE DANS LES DYSFONCTIONS ÉRECTILES COMPLEXES ? avec le soutien du laboratoire UCB Pharma P. DESVAUX, PRÉSENTÉ PAR LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) J.R. DINTRANS 17h20-17h35 • Discussion 17h35-18h10 LECTURE : ANDROGÈNES, BIEN AU-DELÀ DU DÉSIR avec le soutien du laboratoire Solvay Pharma AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) E. AMAR, PRÉSENTÉ PAR M.H. COLSON 17h55-18h10 • Discussion 18h10-18h45 LECTURE : LE CORPS DU COUPLE AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) R. WAINTRATER, PRÉSENTÉE PAR S. MIMOUN 18h30-18h45 • Discussion 18h45-19h20 LECTURE : LE VERSANT BIOLOGIQUE DU DÉSIR FÉMININ P. LOPES, PRÉSENTÉ PAR M. BONAL 19h05-19h20 • Discussion 20h00 SOIRÉE DES ASSISES 10 AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010 AIHUS - SFSC DIMANCHE 21 MARS 9h-10h20 VIOLENCE(S) DU COUPLE AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : P. BLACHÈRE, M. GANEM 9h-9h20 • Violences, victimes et allégations : l’aliénation parentale 9h20-9h40 • Les femmes d'auteurs d'aggression sexuelle 9h40-10h • Place de la prise en charge sexologique des couples dont un partenaire est auteur d’abus sexuels 10h-10h20 • Discussion 10h20-10h40 PAUSE 10h40-12h45 POUR CONCLURE CAFÉ P. BENSUSSAN B. GRAVIER P. BLACHÈRE LA GRANDE NEF (NIVEAU 1) AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2) MODÉRATEURS : G. ABRAHAM, R. PORTO 10h40-11h • Couple sans sexe, Madonisation et couples 11h-11h20 • Il est sur internet : entre eux un écran 11h20-11h40 • Pièges de la simplicité : la simplification 11h40-12h • Enjeux et éthique de la consultation de sexologie 12h-12h20 • Discussion 12h20-12h45 • Conclusions et clôture des Assises G. ABRAHAM A. GORIN-LAZARD R. PORTO F. COLLIER N. ARNAUD-BEAUCHAMPS Le programme de ces Assises a été établi pour répondre au cahier des charges du CNFMC. Enregistrement obligatoire pour les crédits formation. N° d'agrément de la SFSC par le CNFMC : 100 251 N° d'agrément FMC de l’AIHUS : N° 100 341 PROGRAMME Les déclarations de conflit d’intérêt sont consultables au secrétariat des Assises pendant toute la durée de la manifestation. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 11 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010 AIHUS - SFSC Présidents : Pierre Costa et Marc Ganem Présidente d’honneur : Nicole Arnaud-Beauchamps Avec la participation des membres des conseils d’administration : - AIHUS P. Blachère, M. Bonal, P. Bondil, M. Bonierbale, P. Brenot, C. Cabanis, M. Chevret-Méasson, F. Collier, M-H. Colson, P. Costa, P. Desvaux, A. Faix, A. Giami, N. Grafeille, C. Lançon, J. Mignot, S. Mimoun, J. Peyranne, R. Porto, G. Ribes. - SFSC N. Arnaud-Beauchamps, M. Bartin, L. Carlotti, J. Chaumeron, A. Corman, C. Esturgie, G. Formet, M. Ganem, Ch. Gellman, J. Karoubi, L. Malterre, M. Pujos-Gautraud, J-L. Roux, A. Sevène, E. Tanneau, C. Ternisien d'Ouville, T. Troussier, D. Zarouk. - et le soutien de l’ASCLIF Comité scientifique Présidente : M. Bonierbale [email protected] N. Arnaud-Beauchamps, P. Brenot, J. Chaumeron, F. Collier, M.H. Colson, A. Corman, A. Faix, A. Giami, A. Sevène. Conseillers : L. Carlotti, M. Chevret-Méasson, S. Droupy, P. Leuillet, J. Mignot, R. Porto, G. Ribes, T. Troussier. Comité local d’organisation Président : F. Staerman F. Ramseyer, A. Charbonnel-Masse Informations Assises Secrétariat scientifique Accord Parfait B. Godalier - [email protected] Contacts exposants - Sponsoring Accord Parfait B. Godalier - [email protected] Inscriptions et réservations hôtelières Alpha Visa Congrès Fax : 04 67 45 57 97 [email protected] 12 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC Résumés des conférences et sessions de travail 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 13 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES Session également ouverte aux étudiants des DIU de sexologie VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ? Modérateurs : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE • De quoi s’agit-il ? N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE • Complexités quotidiennes en consultation ; paroles de patients et d’experts… Saynètes de cas sous la direction de F. PARPAIX • Le couple est-il complexe ? Application en sexologie N. ARNAUD-BEAUCHAMPS • Les capacités auto-réparatrices du couple R. NEUBURGER • Quand le symptôme sexuel vient dire le conflit J.M. HAVET • Les études cliniques peuvent elles nous aider dans la prise en charge des complexités de la vie sexuelle du couple ? B. CUZIN CONFÉRENCE INAUGURALE • La pensée complexe E. MORIN 14 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES « COMPLEXITÉS QUOTIDIENNES EN CONSULTATION : PAROLE DE PATIENTS ET D’EXPERT » François PARPAIX [email protected] Médecin généraliste Les Cèdres 1, rue des Tilleuls 74500 Amphion-les-Bains Des extraits de consultations de couple vont mettre en évidence dans de courtes saynètes, une problématique sexuelle simple en apparence mais en fait plus complexe qu’il n’y paraît : symptômes masquant des divergences profondes, ou masquant une homosexualité tue ou une insécurité affective ou la peur de rompre par peur de la violence de l’autre, etc… Vous sera résumée l’idée que chacun des membres du couple se fait de son problème (point de vue parfois différent) : - Le ou les problèmes sexuels et de couple ? - La demande correspondante ? - Quels sont les enjeux personnels et conjugaux à moyen terme si la situation ne s’améliorait pas ? - Quelle est l’origine de son problème selon ses hypothèses ? - Quel est le climat conjugal actuel autour du ou des symptômes ? L’évaluation concernant la sexualité proprement dite de chacun vous sera résumée en quatre composantes sous l’angle « développemental » et actuel : l’ excitation sexuelle, le sentiment amoureux, la perception de la masculinité ou de la féminité, le désir sexuel prédominant (réf. Schéma : chacun des triangles représente le processus de sexualisation des deux membres d’un couple). A ce stade, la complexité du « symptôme » émerge dès qu’on l’inscrit dans l’interdépendance de ces 4 composantes sexuelles. Pour prendre sens, elle exige d’être replacée dans la dimension relationnelle conjugale ou entre-deux intime conjugal (E2IC). L’entre-deux intime conjugal est figuré dans le schéma par la colonne centrale représentant l’agir conjugal sous forme de quatre habiletés relationnelles mettant en évidence un déséquilibre « séduction-antiséduction ». De quoi est-il la conséquence et/ou de quoi est-il responsable au quotidien du couple que ce soit sur le plan génital (Entre-deux intime érotique = E2E), affectif hors zones génitales (Entre-deux intime amoureux = E2A ), au milieu d’échanges verbaux (Entre-deux conversationnel = E2C) et par une coopération dans les tâches et les projets du quotidien, avec une reconnaissance partagée de l’ordinaire du couple (Entre-deux ordinaire = E2O). Finalement sont prises en compte les valeurs propres à chacun, ce qui perdure de l’attirance et des affinités du début tout en évaluant l’influence environnementale (rèf. schéma), impliquant la personnalité, le rythme et le type de travail, les événements de vie positifs et négatifs : maladie, effets secondaires des médicaments, chômage, etc…, la famille, belle-famille 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 15 L’Entre-deux intime conjugal (EI2C) Il ne restera plus qu’à mettre à jour la logique de système du symptôme sexuel, menant au dysfonctionnement sexuel et conjugal, replacé dans une dynamique relationnelle et environnementale et affective, émotionnelle, autour des valeurs personnelles de chacun. C’est seulement alors qu’une démarche thérapeutique verra le jour. Le couple sera motivé par la ou les boucles causales* directes identifiées, l’implication vraisemblable et logique de chacun mise à jour (principe de collusion, antiséduction, style d’attachement affectif…) créant ainsi l’adhésion thérapeutique. Reste à hiérarchiser le traitement (avec à chaque fois une séquence cognitive, sur l’imaginaire, l’émotionnel, comportementale en pleine conscience, …) Je me contenterai de vous faire vivre des morceaux choisis de consultations afin d’éveiller votre attention et de mettre en évidence la « dialogique », le principe de « récursion », selon une organisation « hologrammatique » pour chacun des membres du couple plagiant modestement la réflexion d’Edgard Morin sur la « complexité ». Votre objectif consistera à identifier la petite musique de fond derrière la (ou les) plainte(s), le (ou les) symptôme(s), la (ou les) demande(s) et à demander : « Si j’avais ce couple en face de moi : - Qu’est-ce que j’entends et identifierais comme problématique ? - Qu’est-ce que je proposerais ? » Le but étant par ces situations d’illustrer les propos des orateurs de cette journée sur la « complexité » du couple. MOTS CLÉS : Couple, complexité, entre-deux intime conjugal, environnement, sexualité, symptôme. 16 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ARNAUD-BEAUCHAMP N., « Le traitement du symptôme est-il suffisant ? », 2es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle, mars 2009, Lille. • BONIERBALE M., « Etude comparative des systèmes thérapeutiques : application aux sexothérapies », 2es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle, mars 2009, Lille. • MORIN E., « la complexité humaine », Champs Flammarion, coll. l’essentiel, 1994. • NEUBURGER R., « Quand le corps fait tiers dans le couple », 2es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle, mars 2009, Lille. • PARPAIX F., « Séduction dans le couple », Sexologies, (2009) 18, 203-209. • PARPAIX F., « Sexualité en pleine conscience », Sexualités Humaines n°2, 2009. • ROUSTANG F., « La fin de la plainte », O. jacob, 2000. • VUILLE P., « Le modèle de la thérapie d’Acceptation et d’Engagement », RFCCC, Juin 2009, vol XIV, n°2, p 24. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 17 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE COUPLE EST-IL COMPLEXE ? APPLICATIONS EN SEXOLOGIE Nicole ARNAUD-BEAUCHAMPS [email protected] Médecin généraliste 32 avenue général Leclerc 17000 La Rochelle Si l’on ne compte pas moins de 52 définitions du mot « complexité », toutes sciences et tous concepts confondus, on retiendra pour étayer notre propos que la complexité est une configuration représentant un nœud de réseaux (cum-plexus) : ce qui est tissé ensemble. Un réseau complexe est un organisme vivant : ainsi un couple naît, se développe et s’insère dans un projet de vie : ceci ressemble parfaitement au processus de la vie humaine. La première question posée est : « comment le couple est-il complexe ? » La complexité est caractérisée par trois fondamentaux que l’on peut appliquer au couple • Le tout y est « plus » que la somme des parties • L’entité- couple diffère t-elle de l’addition des deux personnalités qui la composent ? • Les propriétés émergentes sont des propriétés dynamiques qui appartiennent au tout sans appartenir à aucune de ses parties • Le système-couple présente t-il par exemple un discours émotionnel dont la couleur ne semble appartenir ni à l’un ni à l’autre des deux partenaires, mais qui rétroagit sur eux ? • Les structures organiques y sont plus permanentes que les constituants • Comment le « mythe du couple » résiste à la crise et comment la crise renforce « la structure-couple » ? peut-on dire que chaque individu porte la marque de son couple ? La complexité est à la fois imprévisible et ouvrant une infinie liberté : chaque système complexe a une infinité de scenario, car l’avenir émerge du présent, mais le présent ne détermine pas l’avenir du couple. Il faudra savoir s’en souvenir dans nos hypothèses de travail avec les couples. Peut-on dire que le symptôme (sexuel par exemple) induit juste une complication dans la complexité de la vie du couple ? Dans l’éventualité où ce serait le cas il serait alors réducteur de répondre au symptôme seul ; en effet la complication ne propose qu’une solution à un problème et ferme le champ des possibles ouvert par les enchevêtrements de la complexité. Quelles applications en sexologie ?? Pour étudier un système complexe il faut d’abord diagnostiquer l’état dans lequel il se présente et cela peut réserver des surprises car il y a beaucoup de variables à mesurer : (crise, temps, symptômes, famille, environnement…..) On comprend donc que prendre en charge le « système –couple » s’appuie sur des théories , dans le domaine des sciences humaines, celles, par exemple, issues des travaux de l’Ecole de Palo Alto, où la thérapie est celle du système entier, où l’on cherche à rétablir l’équilibre détérioré par le symptôme ou la crise. Tout comme les théories analytiques des groupes sont parfaitement applicables à la complexité du lien conjugal, le couple étant vu comme une dyade, juxtaposé à d’autres et en imbrication relationnelle et fantasmatique. (Levi-Strauss, Eiguer). 18 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS On verra aussi que certains principes établis seront des facteurs d’aide à notre prise en charge : proposer des hypothèses, créer des relations entre symptômes et explications, rechercher des critères (de travail ..) s’appuyer sur des justifications valides et s’auto-corriger si besoin. Plus un système est complexe, moins il faut d’énergie pour le modifier, mais plus les processus de changement seront pluriels . Dans la prise en charge des systèmes on se trouve confronté à deux sortes de relation : linéaire ou circulaire ; dans le premier cas (chaque effet a une cause) dans le deuxième (une cause produit un effet qui rétroagit sur la cause) ; problématique que l’on pourrait relier à cette citation : »la finalité est de l’ordre de la compréhension (le comment) et non de l’explication (le pourquoi) » St Thomas d’Aquin. Ceci nous amène à nous poser la question du symptôme sexuel comme solution au problème du couple et à reconnaître au quotidien ce qui est si passionnant dans la complexité de la prise en charge des couples : praticiens et couple en demande s’influencent l’un l’autre à travers leur communication : les systèmes discursifs et émotionnels (entre autres) sont alors à l’œuvre pour générer la dynamique du changement. La complexité comme perspective La complexité est partout, c’est la simplicité qui est exception. Par contre la complexité est un « challenge » à la connaissance, afin que ce qui est « complexe » soit compris simplement. Il faut ainsi humblement et scientifiquement reconnaître l’inachèvement et l’incomplétude de toute connaissance, de même qu’il faut apprendre à « relier » et réfléchir à la nécessité d’une approche transdisciplinaire pour se donner la chance de comprendre les problèmes dans leur globalité. Si en conclusion on se réfère à l’idée Qu’un système est complexe car composé de beaucoup de ramifications, mais pas nécessairement compliqué puisqu’en le décomposant il peut être simple à comprendre : voilà notre scénario de travail dans la prise en charge des couples où toute thérapie utilise les modes du fonctionnement relationnel et familial et où l’on doit obtenir un changement dans le couple qui soit simultané à d’autres changements dans l’environnement, afin d’espérer un changement solide dans le temps... autant que faire se peut… MOTS CLÉS : Changement, complexité, couple, sexothérapie, système, transdisciplinaire. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. HALEVY M. Sciences et sens. Paris éditions Marane 2007 2. MORIN E. Introduction à la pensée complexe. Paris Seuil1990 3. MORIN E. Comprendre la complexité dans les organisations de soins : ASPEPS 1997 4. MALAREWICZ J.A. La stratégie en thérapie. Issy les moulineaux ESF 1988 5. PAGÈS M. Psychothérapie et complexité. hommes et perspectives. Paris EPI 1993 6. HALEY J. Stratégies de la psychothérapie. Toulouse Éres 1993 7. SÈVE L. Émergence, complexité et dialectique. Paris Odile Jacob 2005 8. EIGUER A. Clinique psychanalytique du couple. Paris Dunod 1998 9. WATZLAWICK P. Une logique de la communication. Paris Seuil 1972 10. BILTZER J. Counselling sexuel : aspects systémiques. La revue médicale suisse 2294 Genève 11. KOURILSKY-BELLIARD F. Du désir au plaisir de changer ; comprendre et provoquer le changement. Paris Inter éditions 1995 12. MALAREWICZ J.A. Quatorze leçons de thérapie stratégique. Issy les Moulineaux ESF 1992 CI : Collaboration avec : BAYERPHARMA, LILLY, PFIZER, BOEHRINGER INGELHEIM, PROCTER&GAMBLE, THERAMEX. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 19 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LES CAPACITÉS AUTO RÉPARATRICES DU COUPLE VARIATION SUR LE THÉRAPEUTE DE COUPLE Robert NEUBURGER [email protected] Psychiatre, thérapeute de couple et de famille 95, Bd. Saint-Michel - 75005 Paris Un couple à qui l'on conseille d'entreprendre une thérapie se trouve confronté à des choix difficiles: que peut-il attendre d'une telle démarche? Il y a plusieurs sortes de thérapeutes de couple. Comment choisir ? - Les thérapeutes de couple "individuels". Tout d'abord il y a des thérapeutes de couple qui ne sont pas des thérapeutes de couples mais des thérapeutes individuels reconvertis. Ils sont relativement facile à repérer: leur intérêt sera orienté non pas sur le couple mais sur chacun dans le couple: ils vont s'informer de façon approfondie sur l'histoire individuelle de chacun à la recherche de répétitions, de traumatismes qui peuvent rendre compte du choix que chacun a fait de l'autre, et du pourquoi de la problématique actuelle, ainsi la mise en évidence de névroses complémentaires. C'est bien souvent un appel à une réflexion individuelle, assortie d'une proposition d'analyse qui en seront les conclusions. Cette rencontre peut être enrichissante, mais on peut questionner l'intérêt à ce que ce thérapeute reçoive le couple et non chacun de ses membres séparément. En effet, le type de constat qui peut ainsi être fait n'implique comme conséquence aucune mise au travail du couple sur lui-même puisque cette dimension institutionnelle du couple, celle où un couple est plus que la somme des individus est méconnue sinon, pour que chacun puisse renvoyer à l'autre sa problématique individuelle ainsi mise à jour; ceci est un moyen efficace pour prolonger un conflit! - Les thérapeutes de couple "femmes de ménages" Cette expression n'a rien de péjoratif concernant une catégorie socioprofessionnelle, mais renvoie à une histoire racontée par Grégory Bateson, célèbre auteur de "L'écologie de l'esprit". Grégory Bateson, pour faire comprendre des notions difficiles d'ordre et de désordre, d'entropie et de néguentropie, cite les effets du passage de sa femme de ménage sur son bureau: son bureau lui fournit toutes sortes d'informations importantes qu'il sait retrouver rapidement dans la masse de papiers et d'écrits de toutes sortes et de tous formats qui se sont accumulés au cours du temps, mais devient pour lui totalement énigmatique après le passage de la femme de ménage qui lui impose son ordre à partir de critères bien différents des siens: rangement par ordre de taille, de couleur... L'entropie, c'est l'ordre au sens banal, au sens de la femme de ménage, soit avec des critères qui n'ont rien de spécifique: les éléments sont bien rangés, mais ne donnent que peu d'information. La néguentropie, c'est un ordre spécifique, c'est la préservation d'une différence qui crée une différence: un désordre créatif propre à un sujet et lui fournissant beaucoup d'informations. Les thérapeutes "femmes de ménages" sont ceux qui interviennent sur les situations avec des critères non spécifiques, critères extérieurs voire étrangers au couple et qui veulent remplacer le désordre qu'ils constatent par un ordre qui correspond à des normes variables avec leur culture: s'il s'agit d'un thérapeute chrétien il va privilégier l'amour du couple, la sublimation et le renoncement, s'il s'agit d'un thérapeute analytique il y a des chances qu'il tente de privilégier les individuations, s'il s'agit d'un 20 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS thérapeute relationnel communicationnel il tentera de rétablir la "bonne" communication, s'il s'agit d'un thérapeute Reichien ou féministe ou tout autre, dans tous les cas il tentera de s'opposer au "désordre" constaté et d'y substituer son ordre propre. Il est clair que le couple peut ne plus s'y retrouver, devant utiliser un ordre qui n'est pas le sien. C'est une approche réparatrice qui peut avoir son intérêt dans l'urgence et la dépression, mais qui à terme, apparaît comme peu créative. Elle concerne les couples peu investis ou qui ont des investissements autres au niveau familial ou professionnel et qui de toute façon n'attendent pas grand chose du couple, sinon qu'il ne pose pas de problèmes, ou bien, au contraire, des couples ayant transgressé les normes et qui ont imposé des interventions normalisantes: violences, alcoolisme.... Ce sont des thérapies "prédictives" dans le sens ou ce qui est attendu du couple est, qu'à terme, il se conforme au modèle auquel adhère le thérapeute. Les thérapeutes "Cupidon" . Comme son nom l'indique, Cupidon avec son arc envoie ses flèches au hasard, déclenchant des événements qu'il ne peut ou ne veut plus maîtriser ! Ainsi travaille le thérapeute Cupidon ! Il part du constat que les problèmes allégués par un couple n'ont pas de sens particuliers, que si ce n'était ce problème s'en serait un autre qui servirait d'argument. Seule compte pour lui la fonction des problèmes, à savoir alimenter de façon répétitive les conflits! Son but ne sera donc pas de rétablir l'ordre en essayant de résoudre les problèmes, ou en tentant de rétablir une bonne communication dans le couple. Son but sera de provoquer une crise salutaire dans le couple en dénonçant le jeu qui permet la poursuite du conflit et surtout ne permet jamais d'engendrer des solutions. Ainsi ce couple à qui l'on a fait remarquer que "La situation pourrait être bien pire qu'elle n'est actuellement, bien que Madame ait des crises fréquentes de dépression qui la conduisent régulièrement à séjourner en clinique psychiatrique : elle pourrait aller bien, elle réclamerait alors son dû, à savoir que son mari aille moins souvent chez sa mère, veuve possessive, et s'occupe plus de leur couple ; il serait alors contraint de choisir entre sa femme et sa mère, mais sa femme pense qu'il est incapable de le faire, donc elle a choisi de rester une malade...." Ces techniques délibérément provocantes et destinées à susciter des changements sans que le thérapeute puisse anticiper de la nature du changement, trouvent leurs indications lorsque le jeu du couple a été trop loin et menace la santé voire la vie de l'un de ses membre. Le thérapeute "auto-organisationnel" La thérapie de couple, comme elle est comprise aujourd'hui, n'est pas une "analyse" du couple: il ne s'agit pas de disséquer les différents éléments du couple à la recherche de défaut chez l'un ou l'autre ou les deux partenaires qui origineraient la ou les difficultés. Ce type d'action intrusive ne peut que déprimer et culpabiliser un peu plus des êtres déjà en souffrance. Cette approche qui revient à juger des qualités d'un couple par rapport à une norme méconnaît la dimension "institutionnelle" du couple, cette double nécessité dans laquelle gît son identité: savoir protéger son "intime", c'est à dire assurer sa différence, sa spécificité, son opacité, et d'autre part savoir se conformer à un certain nombre de normes choisies par le couple en fonction de son contexte, de son environnement familial, social... Tout couple, et nous l'avons montré, traverse des crises qui correspondent aux moments où cette identité, autrement dit le rapport Intime/Normes est menacé. Donc tout couple apprend au cours de son existence à gérer ces changements, ces difficultés rencontrées, et invente des solutions propres pour y parer. Tout couple sait s'auto-réparer. Les couples que nous rencontrons en thérapie ne sont pas des novices et ont su au cours de leur existence inventer des solutions spécifiques. Le problème, face aux demandes d'aide exprimées par les couples, n'est certainement pas de leur imposer un modèle, une norme. D'ailleurs quel thérapeute pourrait prétendre à cet égard être un modèle ? Le problème est de leur faire retrouver la créativité, les qualités d'auto-guérison, dont ils ont fait preuve par le passé, et parfois pour des problèmes plus complexes que celui qui les mène en thérapie! C'est d'ailleurs là un constant sujet d'étonnement que de voir des couples par ailleurs créatifs et intelligents, tomber littéralement en panne face à un pro- 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 21 blème parfois parfaitement banal. Mais il se trouve que ce problème banal pour tout autre couple, touche ce couple dans son coeur, soit dans sa disposition mythique, dans ses croyances en lui-même, dans son intime. Souvent il s'agit, en consultation, de couples investis, qui se pensaient assez exceptionnels et à l'abri des banalités qui touchent les autres couples. Les techniques pour leur faire retrouver leur créativité sont incompatibles avec toute attitude prédictive quant au destin de tel ou tel couple, ainsi s'il doit ou non poursuivre son existence de couple ou si une séparation serait préférable. Cette question, si elle a un sens pour le couple, n'en a pas pour le thérapeute dont la tâche est de remettre le couple en état de prendre ses décisions propres, qu'elles soient de préserver la vie du couple, ou non. Il s'agira pour le thérapeute de redonner, afin de leur permettre de retrouver leur créativité, un sentiment d'appartenance au couple en leur proposant ce que nous appelons une "greffe mythique", à savoir une reconnaissance par le thérapeute d'un élément spécifique de ce couple qui apparaît malgré les difficultés qu'il ne s'agit pas de nier, ainsi une qualité telle le respect de l'autre, ou bien une capacité particulière ou bien tout autre élément qui montre que leur "maison couple" est peut-être en difficulté mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit de leur maison et qu'elle mérite autant de respect qu'une autre ! Le thérapeute "constructiviste" Le thérapeute constructiviste est celui qui sait manier les différentes techniques et les utiliser en fonction du contexte de la rencontre, en particulier en fonction du niveau d'aliénation du couple. Par niveau d'aliénation, nous entendons le niveau qui est devenu le terrain du conflit, non pas tant le contenu du différent, que le type de logique utilisé par le couple pour jouer son conflit. Ainsi il est fréquent que des luttes épuisantes utilisent des techniques de communication très raffinées, qui font dire aux couples qu'ils ont des problèmes de type communicationnel, alors qu'au contraire, ils sont des experts dans la manipulation des langages verbaux ou non verbaux! Le problème est qu'ils ne savent plus faire que cela, soit communiquer sur la relation, puis communiquer sur la communication sur la relation, puis communiquer sur la communication de la communication sur la relation.... Ils ont alors perdu quelque chose d'essentiel, à savoir les autres langages nécessités pour l'exercice de la vie du couple qui ne peut se résumer à des discussions sur le type de relation que le couple devrait avoir, en particulier pour prendre des décisions. Leur discours est un discours pour discuter, pour communiquer sur leur relation, mais il n'est plus fait usage d'une logique de base, logique primaire, celle qui autorise les actes les plus simples comme acheter du pain ou aller chercher l'enfant à l'école, tant ils sont pris par leur passion communicante. Il ne leur sera plus possible non plus de prendre les décisions nécessitées par des changements dans l'existence, que ce soit au niveau des enfants ou dans la conduite de la maison. Ce n'est pas la volonté qui manque, mais toute proposition de l'un est immédiatement comprise par l'autre comme une tentative de prendre le pouvoir dans la relation, autrement dit d'avoir le dernier mot, et sera donc immédiatement disqualifiée, et pendant ce temps, l'enfant attend en vain à l'école que quelqu'un vienne le chercher. C'est une aliénation envahissante, où l'un et l'autre des partenaires ont perdu le pouvoir de sortir du jeu, puisque toute tentative pour proposer une trêve est comprise comme l'exercice d'un pouvoir sur l'autre. Cette situation est dangereuse y compris pour l'entourage du couple qui est amené à prendre parti, de même pour le thérapeute qui est parfois sommé de se prononcer en faveur de l'un ou de l'autre. Bien que se soit souvent leur demande, il est inutile dans ce contexte de tenter de rétablir une "bonne communication" dans la relation, les partenaires étant des experts dans ce champ. Par contre, et c'est là la caractéristique du thérapeute constructiviste, il semble important de leur permettre d'accéder à nouveau à d'autres logiques nécessaires voire vitales, ainsi le langage auto-organisationnel, qui s'intéresse moins à la communication dans la relation dans le couple, qu'à la maison-couple, à savoir sa dimension de support d'identité, lieu d'appartenance pour chacun dans le couple. Ils sont aveuglés par leur conflit au sens où celui-ci est tellement envahissant qu'ils sont devenus incapables de percevoir qu'ils ne perçoivent plus d'autres niveaux de réalité qui concernent, soit comme nous l'avons déjà montré les décisions de base ou celles plus importantes liées aux change- 22 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ments contextuels où la "maison-couple" se trouve en péril. Ce sont des spécialistes pour, comme disent les Anglo-saxons, "jeter le bébé avec l'eau du bain"! soit briser des objets pourtant aimés ou harceler leur conjoint au travail, quitte à mettre sa position et le bien-être économique de la famille en danger etc... Il convient alors de leur faire quitter ce terrain ou ils sont devenus des experts, mais avec ce problème spécifique des experts, à savoir l'étroitesse de leur champ de perception, et leur proposer d'autres "lectures", d'autre langages, d'autres niveaux de fonctionnement de leur couple qui puisse les désaliéner au sens de les rendre moins aveugles, de leur proposer des alternatives, ou plutôt des possibilités pour eux de repérer leurs aveuglements à d'autres niveaux de réalité, donc qu'à terme ils soient moins aveugles, ou moins aveuglés par une réalité qu'il leur paraissait jusque là unique et seule véritable. Le but poursuivi par les thérapeutes était jusque là le changement. Le but de la thérapie constructiviste est de permettre à terme aux membres du couple de disposer du choix de leur destin et du destin du couple. Cette approche implique pour un sujet la possibilité à partir d'un même matériel de "construire" plusieurs réalités. L'aliénation serait le fait pour un couple d'être "aveugle" à une ou plusieurs lectures de son contexte et de méconnaître cet aveuglement : "Si je ne sais pas que je suis aveugle, je suis aveugle ; mais si je sais que je suis aveugle, alors je ne le suis plus" écrit Von Foerster. Le modèle proposé est celui d'un thérapeute qui n'a ni l'objectif, ni la croyance qu'une approche soit plus "vraie" qu'une autre, mais le souci de veiller à ce que les couples enrichissent leurs perceptions, disposent d'un choix de lectures de leurs réalités sans être encombré par l'idéologie du thérapeute. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • NEUBURGER R. : "Le mythe familial". ESF éditeur, 1995, 5ème édition 2002 augmentée. • NEUBURGER R. : "Nouveaux couples". Première édition 1999, éd. Poche Odile Jacob, 2003. • NEUBURGER R. : "Les territoires de l'intime : la famille, le couple, l'individu". Ed. Odile Jacob 2000. • NEUBURGER R. : " On arrête ? On continue ? ", faire son bilan de couple. Ed. Payot 2002. • NEUBURGER R. : "L'autre demande. Psychanalyse et Thérapie Familiale systémique". Edition Poche Payot 2003 • NEUBURGER R. : "Les rituels familiaux", Payot éditions, 2004. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 23 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES QUAND LE SYMPTOME SEXUEL VIENT DIRE LE CONFLIT Jean-Michel HAVET [email protected] Service de psychiatrie adulte CHU Reims Hopital Robert Debré 51000 Chalons en Champagne Dans la perspective constructiviste on est conduit a considerer qu'un symptome n'existe pas dans le vide, en dehors d'un contexte ou il s'origine, qui lui donne sens, et dont le thérapeute auquel il est soumis est partie prenante. En ce sens, la lecture qu'il fait du symptome conduira le praticien à mettre en œuvre un type de prise en charge en cohérence si possible, mais c'est souhaitable avec son interpretation. Le symptome sexuel peut être envisagé en lui-meme comme un trouble particulier et traite comme tel. Il peut également être envisagé comme l'indice d'une perturbation plus profonde concernant soit l'individu qui en est porteur (et dans ce cas il sera le temoin d'un conflit intrapsychique dont il conviendra d'aider le sujet à le résoudre) soit la relation interpersonnelle dans laquelle il vient s'insérer (et il sera alors le temoin d'un conflit relationnel qui imposera au thérapeute d'élargir son champ d'action). Dans cette dernière hypothèse plusieurs modèles développés par les thérapeutes de familles et de couples d'orientation systémiques sont disponibles (par exemple communicationnel ou du type solution à un autre probleme,etc.) chacun conduisant à un comportement thérapeutique spécifique. Enfin, la critique féministe et le courant du constructionnisme social en insistant sur l'aspect idéologique du genre sexue ont apporté un regard nouveau fondé sur les recits qui enferment l'identité du sujet et qu'il convient de deconstruire en relation avec son entourage. MOTS CLÉS : Conflit, constructivisme, genre, symptome sexuel, systémique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ELKAIM M. Panorama des thérapies familiales. Seuil.1995. CI : Aucun 24 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LES ÉTUDES CLINIQUES PEUVENT ELLES NOUS AIDER DANS LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS DE LA VIE SEXUELLE DU COUPLE ? Béatrice CUZIN [email protected] Urologue Service d’Urologie et de la Transplantation GH E Herriot - Centre Lyonnais d’Urologie Bellecour - Lyon “Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable.” Paul Valéry Les études cliniques dans le domaine de la prise en charge des troubles sexuels du couple sont peu nombreuses que ce soit pour le diagnostic ou la thérapeutique. Les publications ont suivi le développement des inhibiteurs des 5 phosphodiestérases (IPDE5). Moins de 10 essais randomisés sont publiés à ce jour et concernent l’action des IPDE5 sur la sexualité masculine et féminine (en miroir) évalués à l’aide de questionnaire individuel de fonction sexuelle, de satisfaction liée au traitement et d’image de soi. Quelques études réalisées dans la vrai vie confortent les résultats de ces essais. Ces essais sélectionnent des couples dont les caractéristiques sont loin d’être celles observées dans la pratique clinique, le principal critère étant l’existence d’un projet de couple puisqu’ils acceptent de participer tous les deux à l’étude. Les résultats montrent que cette synergie de couple et ce projet commun va améliorer la sexualité des deux dans la majorité des cas. (1-9). Mais qu’en est-il des autres couples ? et ne doit-on étudier les couples qu’à l’aide de la sexualité ? Quelques publications rapportent le fonctionnement du couple dans sa dimension communication et tente de hiérarchiser les facteurs prédictifs d’un bon fonctionnement, ainsi que les raisons qui amènent un couple à se composer, ainsi que l’apparition ou la prévention d’une dépression par la communication (10, 12-16). Des essais de prévention de divorce ont également été menés par des programmes d’amélioration de la communication de couple avec des résultats encourageants (11). Enfin quelques essais d’élaboration d’échelle de fonctionnement de couple ont été publiés (17). Au total, la littérature disponible permet d’avoir quelques connaissances sur les couples, les impacts positifs ou négatifs de certains fonctionnements, ainsi que l’impact de certaines prise en charge thérapeutique. Mais les études ont en commun d’avoir sélectionner des couples et gommer l’hétérogénéité qui existe dans la vraie vie, mais elles ont le mérite de donner au thérapeute des directions et pistes d’investissement pour le couple, mais il devra aider ce dernier à se les approprier. MOTS CLÉS : Communication, couple, IPDE5, satisfaction, sexualité. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 25 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. AUBIN S, HEIMAN JR, BERGER RE, MURALLO AV, YUNG-WEN L. Comparing Sildenafil alone vs. Sildenafil plus brief couple sex therapy on erectile dysfunction and couples' sexual and marital quality of life: a pilot study. J Sex Marital Ther. 2009;35(2):122-43. 2. CHAMBERS SK, SCHOVER L, HALFORD K, CLUTTON S, FERGUSON M, GORDON L, GARDINER RA, OCCHIPINTI S, DUNN J. 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CI : Interventions ponctuelles : travaux scientifiques, essais cliniques, activité de conseil, actions de formation et conférences pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA. 26 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LA PENSÉE COMPLEXE Edgar MORIN Sociologue et philosophe Directeur de recherche honoraire au CNRS Edgar Morin est sociologue et philosophe, Directeur de recherche émérite au CNRS, Président de l'Agence européenne pour la culture (Unesco) et de l’Association pour la pensée complexe. Parmi ses très nombreux ouvrages, on peut citer : L’Homme et la mort (1951), Le Cinéma ou l'homme imaginaire (1956), Les Stars (1957), L'Esprit du temps (1962), Le Paradigme perdu : la nature humaine (1973), Science avec conscience (1982), Introduction à la pensée complexe (1990), La Complexité humaine (1994), Comprendre la complexité dans les organisations de soins (avec Jean-Louis Le Moigne) (1997), et le grand ensemble de La Méthode (6 vol) : 1- La Nature de la nature (1977), 2La Vie de la vie (1980), 3- La Connaissance de la connaissance (1886), 4- Les Idées (1991), 5L’Humanité de l’humanité - L’identité humaine (2001), 6- Éthique (2004). Edgar Morin formule pour la première fois la « pensée complexe » en 1982 dans son livre Science avec conscience : « Le but de la recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de toute connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques. » Selon Edgar Morin, est complexe : « ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi, ce qui ne peut se réduire à une idée simple.(…) Mais cette complexité ne conduit pas à l’élimination de la simplicité. Elle apparaît certes là où la pensée simplifiante défaille, mais elle intègre en elle tout ce qui met de l’ordre, de la clarté, de la distinction, de la précision dans la connaissance. Alors que la pensée simplifiante désintègre la complexité du réel, la pensée complexe intègre le plus possible les modes simplifiants de penser, mais refuse les conséquences mutilantes, réductrices, unidimensionalisantes et finalement aveuglantes d’une simplification qui se prend pour le reflet de ce qu’il y a de réel dans la réalité. » Comme le souligne Edgar Morin, il ne faut pas confondre complexité et complétude : « La pensée complexe aspire à la connaissance multidimensionnelle. Mais elle sait au départ que la connaissance complète est impossible : un des axiomes de la complexité est l’impossibilité, même en théorie, d’une omniscience. (…) Mais [la complexité] porte aussi en son principe la reconnaissance des liens entre les entités que notre pensée doit nécessairement distinguer, mais non isoler les unes des autres. (…) Aussi la pensée complexe est animée par une tension permanente entre l’aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l’inachèvement et de l’incomplétude de toute connaissance. » Morin ajoute à cette définition : « Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot complexus, « ce qui est tissé ensemble ». Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il faut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du reste, dans le mot relier, il y a le "re", c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est autoproductive. A l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront de relier. »Dans toute son œuvre, Edgar Morin s'est attaché à mettre en évidence la complexité du monde et de l'homme et à proposer une méthode pour la concevoir. . Le terme de complexité est pris 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 27 au sens de son étymologie « complexus » qui signifie « ce qui est tissé ensemble » dans un enchevêtrement d'entrelacements (plexus). Edgar Morin invite à réformer la pensée et à entrer dans un paradigme de complexité ou encore à se doter d'une épistémologie complexe. Edgar Morin explique enfin ce qu'il entend par la « pensée de la complexité » : « La pensée de la complexité se présente (…) comme un édifice à plusieurs étages. La base est formée à partir de la théorie de l’information, de la cybernétique et de la théorie des systèmes et comporte les outils nécessaires pour une théorie de l'organisation. Vient ensuite un deuxième étage avec les idées de John von Neumann, Heinz von Foerster, Henri Atlan et Ilya Prigogine sur l'auto-organisation. A cet édifice, j'ai voulu apporter des éléments supplémentaires, notamment, trois principes que sont le principe dialogique, le principe de récursion et le principe hologrammatique. » (Pour une réforme de la pensée) Edgar Morin nous fait le grand honneur d’ouvrir les troisièmes Assises Nationales de Sexologie et de Santé Sexuelle par cette conférence sur La Pensée complexe, thème des Assises. Philippe Brenot CI : Aucun 28 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPOSER AVEC LES DIFFÉRENCES DANS LE COUPLE Modérateurs : M. AUBRY, G. RIBES • Attentes différentes : impact sur la rencontre J. MIGNOT • Biologie du genre et des différences S. MHAOUTY-KODJA • Variations autour du Genre M. BONIERBALE, C. ESTURGIE • Les altérités G. RIBES 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 29 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ATTENTES DIFFÉRENTES : IMPACT SUR LA RENCONTRE Joëlle MIGNOT [email protected] Psychologue 47, rue des Acacias 75017 Paris Objectifs 1 - Tout d’abord il s’agira de définir ce qu’est une attente dans le couple et pour le couple à partir de la question de la différence individuelle affective et sexuelle. Nous tenterons de répondre à plusieurs questions : Comment s’expriment-elles ? De quelle nature sont-elles ? Que sont leurs racines et qu’est ce que ces attentes mettent en jeu dans l’histoire personnelle de chaque partenaire et dans l’histoire du couple ? Quelles sont les différents types d’attentes ? Différences entre attentes et croyances Comment les évaluer ? Qu’elle peut être leur évolution dans le temps et à quelles conditions ? 2 - Enfin, nous aborderons quels sont les mécanismes conscients et inconscients qui sont en action pour chacun des partenaires. Que faire de l’attente de l’autre ? La question de la réponse de chacun à l’attente de l’autre sera évoquée et celui du rôle du thérapeute dans la prise en charge. 3 - Nous aborderons ensuite la question de l’impact de ces attentes sur le moment particulier de la rencontre amoureuse et sexuelle en particulier à travers les priorités de chacun (courant tendre ou courant érotique) et leurs conséquences sur la pérennité du couple en tant que « microcosme ’ » (Q. Debray). La question de l’écart entre les attentes mais aussi de la faculté d’adaptation et d’évolution sera évoquée. Données Ce seront celles de quelques études (mais il y en a peu finalement dans ce domaine précis). Elles seront basées sur les théories systémiques pour ce qui est de la conception du couple en tant que système vivant, mais aussi cognitives et psychodynamiques pour ce qui est de ce qui se joue individuellement et qui impacte la rencontre et la vie du couple à court et à long terme. L’expérience clinique en thérapie de couple en sera également le fil rouge à travers quelques exemples. Discussion Les attentes ont différents visages. Elles sont aussi le socle de la représentation consciente et inconsciente du couple pour chacun des partenaires. Elles constituent une des bases de la vie du couple. Il est donc nécessaire dans une prise en charge de commencer par les définir pour chacun et de permettre à chaque partenaire d’exprimer les siennes propres et enfin de favoriser l’écoute de celles de l’autre. Il sera donc dans une demande de prise en charge nécessaire de mesurer quelles sont les attentes de chacun en terme de tendresse, d’amour, de sexualité mais aussi de rôles, d’identification et de liberté individuelle. Celles-ci seront dépendantes de l’histoire affective et sexuelle de chacun mais aussi de 30 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS la capacité du couple à inventer une histoire commune et originale. Conclusion Les attentes sont individuelles et communes, elles sont aussi pour le couple. Si elles ont des origines différentes, elle se sont construites bien antérieurement à la vie du couple. Elles en constituent un des piliers de son évolution et une meilleure compréhension et/ou intégration ne peut que favoriser la cohésion du couple. MOTS CLÉS : Attentes, couple, évolution du couple, impact, rencontre, temps. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • DEBRAY Q., La rencontre amoureuse, Le cavalier bleu, 2009 • EIGUER A., La thérapie psychanalytique du couple, Dunod, 1991, Paris • EIGUER A., Jamais toi sans moi, Dunod,, 2008, Paris • GIAMI A. et SCHILTZ M-A., l’expérience sexuelle chez de jeunes adultes, Inserm, 2004, Paris • JEAMMET N., Amour, sexualité, tendresse, Odile Jacob, 2005 Paris • NEUBURGER R., L’irrationnel dans le couple et la famille, 1988, Paris CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 31 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ETUDE GÉNÉTIQUE DES MÉCANISMES CENTRAUX DE LA TESTOSTÉRONE DANS LA RÉGULATION DU COMPORTEMENT SEXUEL MÂLE Kalina RASKIN, Clarisse MARIE-LUCE, Sakina MHAOUTY-KODJA [email protected] Laboratoire de Physiopathologie des Maladies du Système Nerveux Central. UMR CNRS 7224, Université Pierre & Marie Curie 9 quai Saint Bernard - 75005 Paris. Les études anatomiques, comportementales et d’imagerie indiquent toutes que la structure, la chimie et la fonction du système nerveux central (SNC) sont sexuellement dimorphiques. Des différences de genre dans les comportements sociaux et cognitifs ont été rapportées. Les facteurs à l’origine de ces différences sont probablement multiples : génétiques, hormonaux et environnementaux. Chez les rongeurs, il est bien établi que l’exposition de mâles à la testostérone, au cours du développement, organise de manière permanente et irréversible les structures neurales (Phoenix et coll. 1959). En effet, le système nerveux central est très sensible à la testostérone secrétée par les gonades fœtales/néonatales en fin de gestation et juste après la naissance. Pendant cette période périnatale, la testostérone masculinise et déféminise les structures centrales. Les processus de masculinisation consistent à renforcer l’expression à l’âge adulte des fonctions et comportements typiques des mâles alors que la déféminisation supprime les caractéristiques femelles. La production de testostérone diminue ensuite et n’augmente qu’au moment de la puberté où elle active alors l’expression du comportement sexuel mâle. Les mécanismes à l’origine de la féminisation du cerveau femelle sont encore méconnus. L’idée qui prédomine est que la féminisation des structures cérébrales se ferait par défaut, à l’instar de la différenciation sexuelle des ovaires. Chez l’homme, la recherche neurobiologique sur le contrôle central du comportement sexuel n’en est qu’à ses prémices. Néanmoins, la littérature clinique suggère que l’identité du genre (appartenance au sexe masculin ou féminin) et l’orientation sexuelle (hétéro-, homo- ou bisexualité) sont également programmées pendant la vie fœtale. C’est dans ce contexte que nous nous intéressons aux mécanismes d’action centraux de la testostérone dans la régulation du comportement sexuel mâle. Le but de cette présentation est d’exposer l’état des connaissances actuelles aussi bien chez l’animal que l’homme, en montrant nos derniers résultats sur la génération et la caractérisation d’un modèle génétique de souris où l’une des voies de signalisation de la testostérone a été sélectivement inactivée dans le système nerveux. Dans le système nerveux, la testostérone peut activer directement le récepteur des androgènes (AR) ou indirectement les récepteurs des oestrogènes (ER· et ER‚). Les récepteurs AR et ERs, de la superfamille des récepteurs des hormones stéroïdes, régulent l’activité transcriptionnelle de leurs gènes cibles. L’hypothèse qui prédomine actuellement est que la testostérone agit principalement via les ERs. Or, les études précédentes pharmacologiques ou génétiques d’invalidation ubiquitaire de l’AR ne permettaient pas de distinguer entre les fonctions périphériques et centrales de ce récepteur. Pour exemple, les souris de génotype XY dépourvues d’AR dans l’organisme entier sont de phénotype femelle, avec un tractus urogénital indifférencié et des taux de testostérone très bas (De Gendt et coll. 2004), comme les modèles animaux tfm (testicular feminization mutation) et les patients présentant le syndrome d’insensibilité totale aux androgènes. Par conséquent, afin d’étudier le rôle central de l’AR dans la régulation du comportement sexuel mâle sans altérer ses fonctions périphériques, nous avons généré une lignée de souris invalidée pour le gène codant ce récepteur sélectivement dans le système nerveux grâce à la technique de mutagenèse conditionnelle Cre-loxP (Raskin et coll. 2009). 32 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Les mâles mutants ont un tractus uro-génital normalement développé. Lorsqu’ils sont mis en présence de femelles réceptives, ils présentent une motivation et une performance sexuelles déficientes malgré des taux circulants de testostérone très élevés. L’analyse détaillée de la phase de copulation indique une altération de l’activité érectile (Raskin et coll. 2009). Nos résultats très récents montrent une masculinisation et une déféminisation partielles de certaines régions cérébrales et spinales impliquées dans l’expression du comportement sexuel mâle et dans l’érection. Des études en cours évaluent la capacité de ces mutants à exprimer un comportement sexuel femelle lorsqu’ils sont castrés et traités avec l’oestradiol et la progestérone. L’ensemble de ces résultats indique que la voie de signalisation AR est également importante dans la régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire gonadotrope et de la motivation et la performance sexuelles. MOTS CLÉS : Comportement sexuel, récepteur des androgènes, système nerveux central, testostérone. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • DE GENDT K., et al. 2004. A Sertoli cell-selective knockout of the androgen receptor causes spermatogenic arrest in meiosis. Proc Natl Acad Sci U S A 101:1327-1332. • PHOENIX CH., et al. 1959. 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Ainsi un homme n’est pas homme du fait de sa biologie mais du fait de sa capacité à jouer la masculinité. Evidemment on pourrait se poser la question de ce qui fait que le monde transsexuel doit recourir a une complète transformation du corps et de l’apparence pour acquérir l’identité d’homme ou de femmes, sauf à se poser la question de la continuité entre masculinité et féminité du point de vue du genre face à une continuité de l’attirance des genres entre hétérosexualité et homosexualité comme l’a déjà décrit Kinsey. On peut noter que pour les transgenres c’est l’expression d’un rôle de genre librement incarné en associant masculinité et féminité qui est en avant alors que les transsexuels incarnent des rôles de genre normatifs. La régulation socioculturelle des rôles sexuels ainsi que la régulation de l’expression des comportements mâle et femelle sur le plan biologique peuvent faire imaginer des constellations de variations infinies si les modèles sociétaux se mettent à être remis en question ; ceux-ci fonctionnant comme contenant et limites. Ceci fait se questionner sur les garde-fous éthiques à venir de la régulation de la reproduction et de l’élevage des enfants au delà de la question identitaire et des modèles structuraux familiaux de notre société. Des exemples cliniques appuyés sur l’expérience que nous avons, dans l’unité de prise en charge et d’évaluation des dysphories de genre, de l’évolution de plus en plus marquée de couples en demande de changement de genre au cours de l’histoire d’un couple établi sur des bases « normatives » : couple avec ou sans variation de la complémentarité de l’orientation sexuelle ou rupture et nouvel équilibre. On évoquera les questions posées à la médecine, à la société, à la parentalité. MOTS CLÉS : Couple, éthique, genre, orientation sexuelle, société. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BONIERBALE M., Homosexualité In Manuel de Sexologie, Lopes P, ed. Masson (2007). • BLANCHARD R., CLEMMENSEN L. H. & STEINER B. W. (1987), Heterosexual and homosexual gender dysphoria. Arch. Sex. Behav., 16: 139-152. • BLANCHARD R. Typology of male-to-female transsexualism. Archives of Sexual Behavior 1985;14(3):247-61. 34 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS • BUTLER J., 1990. Gender Trouble, Londres, Routledge. • GORIN-LAZARD A., BONIERBALE M., MAGAUD-VOULAND N., MICHEL A., MORANGE I., PERCHENET A.-S. Trouble de l’identité de genre : quel est le rôle du psychiatre ? Sexologies, Volume 17, Issue 4, October-December 2008 : 225-2. • LAWRENCE A. A. (2000), Sexuality and transsexuality: A new introduction to autogynephilia. 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Interventions ponctuelles présentes ou passées : essai clinique et travaux scientifiques pour le laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM, rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 35 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES VARIATIONS SUR LE GENRE RÔLE DES VARIATIONS SUR LE GENRE DANS LES COUPLES HETEROSEXUELS Claude ESTURGIE [email protected] Médecin généraliste 3 boulevard du Président Roosevelt 33400 Talence A côté du couple hétérosexuel considéré comme « normal », du couple névrotique ou du couple pervers, le couple hétérosexuel dysgenral a suscité jusqu’ici peu d’études alors que ,nous semble-t-il, les perturbations mineures de l’identité de genre telles qu’elles peuvent exister chez l’individu lambda ont sur la constitution du couple, sur ses crises de croissance, sur sa survie ou sa fin des conséquences plus fréquentes et tout aussi importantes si ce n’est plus que les facteurs névrotiques ou pervers. S’il existe une abondante littérature sur l’identité de genre dans les couples homosexuels ou transgenres, l’influence de la genralité de chacun des partenaires au sein d’un couple hétérosexuel ne paraît guère avoir retenu l’attention. La littérature sur ce sujet est essentiellement anglo-saxonne et sociologique mais elle s’intéresse plus précisément aux rôles de genre dans le fonctionnement ou le dysfonctionnement du couple : la transformation de ces rôles de genre dans nos sociétés occidentales post-modernes s’est accélérée depuis quelques décennies sous la poussée des mouvements féministes mais aussi des mouvements gay, lesbien ou trans, cette évolution affecte jusqu’à la sémantique altérant ainsi la communication verbale au sein du couple. Les constructivistes américaines (Judith Butler) ont mis en évidence la construction soclale, performative du genre. Selon les hypothèses du noyau d’identité de genre de R.Stoller ou du complexe genral nucléaire de C. Crépault, ainsi que selon leur postulat d’une féminité primaire, chaque individu quelle que soit son orientation sexuelle peut présenter dans un continuum variable des perturbations inconscientes de son identité de genre. Quelle importance le lien dysgenral peut-il avoir dans le couple à côté du lien névrotique ou pervers ? Selon, quelles représentations de la masculinité et de la féminité le couple peut-il se créer et vivre ? L’influence de l’identité de genre dans le couple peut être indirecte ou directe : Indirectement, une dysphorie de genre quelque soit le choix d’objet homosexuel ou hétérosexuel peut être à l’origine d’une dysfonction sexuelle : troubles de l’érection ou de l’éjaculation chez l’homme, vaginisme, dyspareunie, anorgasmie chez la femme, troubles du désir dans les deux sexes, avec toutes les répercussions possibles sur l’équilibre et la pérennité du couple. Directement, elle intervient sur le choix inconscient du ou de la partenaire soit dans le sens d’un choix hétérogenral soit dans le sens d’un choix homogenral. Diverses configurations de couple sont à envisager schématiquement sur cette base : • Homme masculin-Femme féminine • Homme masculin-Femme masculine (hypoféminine) • Homme féminin (hypomasculin)-Femme féminine • Homme féminin ( hypomasculin)-femme masculine (hypoféminine) L’étude porte sur une population de 42 couples vus en consultation, de milieux sociaux et d’âges variés, se définissant comme exclusivement hétérosexuels. 36 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Dans le premier cas il existe une relation équilibrée sans conflit de genre majeur dans le couple, (6 couples sur 42). Dans le deuxième cas la relation de couple est difficile avec lutte de pouvoir même si la femme souvent carriériste dissimule sa part de masculinité sous une hyperféminité de surface. Par contre l’équilibre sexuel est souvent satisfaisant sans décalage de désir (4 couples sur 42). Le troisième cas représente la majorité des couples que j’ai rencontrés en consultation. Le symptôme principal était la perte progressive du désir chez la femme (23 couples sur 42). Le quatrième cas présente la même fragilité mais c’est l’homme qui manifeste une baisse de libido (9 couples sur 42). Conclusion : Cette approche peut aider à « décoder » d’une manière différente certaines difficultés de couple et à en aborder autrement la thérapie en se référant à une conception performative donc non essentialiste du genre. Il serait intéressant de vérifier ces données après enquête sur des échantillons de population plus étendus. MOTS CLÉS : Couple, dysphorie de genre, hétérosexualité, identité de genre, rôle de genre. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BASKOW S.H. and RUBENFELD K. 2003 Effects of gender and gender typing sex roles 48 183-187. • BERGER P. and KNELLER H. 1964 Marriage and the construction of reality Diogene represented in M Andersen (ed) The sociology of the family Harmondsworth Penguin 1980. • BOZON M. and LERIDON H. 1996 The social construction of sexuality. In sexuality and social sciences: a French survey on sexual behavior (pp 3-2) Aldershot England Darmouth Publishing Company Limited. • CRÉPAULT C. Protoféminité et développement sexuel, Silleryy, Presses de l’université du Québec 1986. • CRÉPAULT C. La sexoanalyse Paris Payot 1997 • DUCOMBE J. and MARSDEN D. 1993 Love and Intimacy the gender division of emotion and “emotion work” Sociologie 27 2 221 - 44. • ECKSTEIN D., GOLMAN A. The couples gender-based communication questionnaire. The Family Journal, 9, 62. • GIDDENS A. 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Au moment de la Première Guerre mondiale, dans tous les pays, les femmes deviennent un indispensable soutien à l’effort de guerre. De nombreux historiens considèrent qu’avec la Première Guerre mondiale, les femmes ont fait les premiers pas sur le chemin de l’émancipation même s’il faudra attendre 1945 en France pour que les femmes obtiennent le droit de vote. Elles ont, à cette époque, montré qu’elles étaient capables de faire fonctionner un pays en l’absence d’homme. En 1955 l’avortement thérapeutique est autorisé. La même année, Grégory Pincus met au point la pilule contraceptive qui sera commercialisée en 1960 aux États-Unis et en 1963 en France. En 1967 par la loi Neuwirth la contraception est autorisée. Ces différentes étapes, accompagnées par la scolarisation des filles et une évolution des rôles masculins et féminins ont imposées l’idée d’une forme d’égalité au sein des couples. Ce modèle égalitaire est à croiser avec la question de l’altérité au sein des couples. Au cours de l’évolution de la vie d’un couple, cette question va se poser de différentes manières. Aux origines, dans le modèle amoureux, qui prévaut actuellement, elle va interroger le rapport entre fusion et différenciation. Ce temps de recherche identitaire, de similitude, vont participer à l’assise mythologique du couple, à son idéalisation. La question de l’individuation est mise de coté dans une forme « d’illusion groupale » ou la complétude à l’intérieur du couple renvoie le dissemblable à l’extérieur du couple faisant de l’environnement un facteur persécutoire qui tente de mettre de la séparation et de la différence au sein de ce « tout » idéal. Le temps de défusion imposé par l’un ou l’autre des partenaires et une étape importante réinterrogeant la question de l’altérité, repositionnant chacun dans son histoire individuelle et créant une forme de distance à l’autre. Le regard sur le/la partenaire va interroger l’autre sur ses différences, va poser la question des failles, des incomplétudes, va approcher une autre réalité de l’autre et du couple moins empreinte d’idéal. L’arrivée d’un enfant comme élément de séparation et de triangulation va obliger chacun à se situer dans leur rôle parental. La vision de l’autre n’est plus uniquement celle d’un homme ou d’une femme elle associe celle d’un père ou d’une mère. Cette nouvelle facette de l’autre, ce nouveau rôle va de nouveau questionner les ressemblances et les différences. Le couple conjugal agglomère le couple parental qui parfois le phagocyte. Cet envahissement du parental par le conjugal agglomérant les rôles conjugaux et parentaux et source potentielle de pathologie. 38 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS L’évolution en âge va nécessiter au sein du couple une nouvelle adaptation et une nouvelle compréhension de soi et de l’autre. La transformation des corps, les évolutions des rôles masculins et féminins vont nécessiter une nouvelle synchronisation et un nouvel espace de représentation pour que le désir puisse prendre sa place. L’évolution des représentations de soi et de l’autre marquant à la fois les similitudes et les complémentarités s’avère une nécessité pour que continue à se construire au fil du temps l’espace du désir. Notre exposé reprendra donc ces différents questionnements sur les différentes dimensions de l’altérité dans les couples, il positionnera les éléments cliniques et de prise en charge en lien avec ces questionnements. Il fera les liens avec des éléments de la sociologie des couples contemporains. MOTS CLÉS : Altérité, différenciation, égalité, rôles. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • GOTTMAN J-M. Les couples heureux ont leurs secrets : Les sept lois de la réussite, Lattes, Paris, 2000. • NEUBURGER R. On s'arrête, on continue ?, Faire son bilan de couple, Payot, Paris, 2004. • RIBES G., Impuissance du couple ou couple impuissant, Cah. Sexol. Clin. ,25, 142,1999, p 37-39. • RIBES G., L’amour en trop, Sexologies, 18, 1995, p 31-33. • WALCH A. Histoire du couple en France, de la Renaissance à nos jours Ed. Ouest France, 2003. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 39 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (I) Modérateurs : G. LHOSTE, E. TANNEAU • Rôles conjugaux et rôles sexuels ; paradoxes J. DE MARTINO • Symptômes, ruptures et liens pervers S. HEFEZ • Le couple, une affaire de famille… P. BENGHOZI COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (II) Modérateurs : C. CABANIS, C. TERNISIEN D’ OUVILLE • Clinique de l’adultère ; quand le tiers s’immisce N. GRAFEILLE • Regard sociologique sur l’infidélité et l’adultère S. CHAUMIER 40 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES RÔLES CONJUGAUX ET RÔLES SEXUELS : PARADOXES Joël DE MARTINO [email protected] Psychothérapeute Hypnothérapeute 7 rue de la rotonde 13001 Marseille Il est intéressant de noter que le dictionnaire étymologique, pour le mot « rôle » renvoie au mot « roue » et précise « texte que doit apprendre un acteur » et « conduite que l’on tient dans la société». Qui nous a appris ces rôles ? Comment les avons-nous intégrés ? Entre les rôles biologiques HOMME/ FEMME ; universels et normatifs [l’idée de l’Homme ou de la Femme sert de modèles comportementaux]; générationnels [un historique rapide montre une évolution de ses rôles pas nécessairement dans une linéarité] ; les rôles conscients inconscients [jouer son rôle, certes mais avec quel degré de liberté]; imaginaires, réels, symboliques [je me crois être ceci ou cela, je crois que je corresponds à ce que l’autre croit que je crois de ce qu’il pense ; souhaités ou attendus [le conditionnel, le subjonctif sont des modes très utilisés dans le langage courant] ; autorisés ou interdits [ par la loi, par notre propre auto- censure] ; stratégiques suivant les contextes, notamment, en ce qui concerne la sexualité ; polarisés de manière stéréotypée dans l’opposition « féminin / masculin » « Homo/hétéro » avec tout leur cortège de fantasmes orientant, amplifiant ou bloquant l’expression naturelle de « bonne santé sexuelle», comment nous positionnons nous ? Peut-on dire que le conjugal au sens strict, donné par le ROBERT « de ce qui est relatif à l’union entre le mari et la femme », nous renvoie à une certaine moralité bien cadrée ? A des fonctions au sens de MALINOWSKI notamment dans les rôles domestiques alors que « rôle sexuel » nous tirerait plutôt vers le pulsionnel presque animal [la fonction de père, de mère, de mari, d’amant, de la bête sexuelle maître/servant ou maîtresse/soubrette ; docteur/patient ; docteur/patient ; Matton/détenu ; militaire/prisonnier ; professeur/écolier ; patron/secrétaire ; capitaine/moussaillon ; le voyeur/ l’exhibitionniste, etc ]? Dans la dynamique du couple, n’y a-t-il pas un risque paradoxal entre les rôles conjugaux et les rôles sexuels ? A partir du moment où le rôle sexuel, dans toutes ses variantes, peut être utilisé comme arme déstabilisante contre l’autre ?ou comme alibi ?ou comme prétexte ? [le macho dominateur au lit, qui est traité de mou en société lors d’un apéritif entre amis, ou bien on va demander à l’autre de jouer un jeu impossible en s’appuyant sur des choses de l’intime où il a été mis en échec] Jusqu’où peut-on aller dans ce paradoxe ? Quelle en est la limite ? Les rôles – conjugaux ou sexuels – sont multidéterminés avec des composantes bio-physiologiques et psychologiques. Ils sont aussi fortement dépendants des normes socio-culturelles sujettes aux changements et aux modes [la libération sexuelle hippie, le bouillonnement gay, le pacs, l’union libre, le libertinage, l’échangisme, le BDSM], tout ce qui s’ouvre aussi, à partir des derniers gadgets technologiques [les godemichés, les boules, les poupées gonflables, les vidéos pornos] et scientifiques [la pilule contraceptive, les FIV, le transsexualisme etc….] L’entrelac de ces rôles relève de la complexité systémique en ce sens qu’il faut prendre en compte différents niveaux qui fonctionnent simultanément : le niveau organique - somatique ; le niveau psychologique ; le niveau interactionnel ; le niveau socio-culturel ; le niveau Symbolique. L’impact dans un de ces niveaux donne immédiatement des répercussions dans les quatre autres car ils sont interconnectés. La levée du paradoxe permettra , à coup sûr, de rétablir une certaine homéostasie sereine à l’intérieur du couple, ou bien encore d’éveiller les partenaires à une prise de conscience et à faire un 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 41 choix délibéré à continuer une vie amoureuse tensionnelle, dans le flou. La question reste ouverte de la limite entre un imaginaire érotique débridé et des normes sociales qui, bien qu’elles soient énoncées, auront toujours du mal à contrôler l’intimité des couples. Les données (littérature, expertise) sur lesquelles vous vous appuyez pour étayer votre présentation - Les approches anthropologiques initiées par Ralph LINTON, notamment sur la question des rôles et des statuts. - Les découvertes de l’Ecole de Palo Alto sur les séquences d’interaction dans les scénarios. - L’approche des boucles de complexité décodées par Edgar MORIN. - La « schismogénèse » de Gregory BATESON. La discussion et les questions soulevées L’équilibre du couple dépend de la stabilité des rôles tenus à l’intérieur du système complexe qu’il constitue. Comment s’articulent ces rôles ?, comment sont-ils appris ? que se passe-t-il si l’un des partenaires modifie sa position ? quels sont les facteurs hormonaux ou génétiques qui influent sur le système ? Quelles interférences entre la liberté individuelle et imaginative, notamment dans les rapports sexuels et les normes sociales cadrantes et jugeantes de la Société ? Les conclusions principales pour les recommandations qui en découlent - Le sujet doit se déterminer dans l’interférence qui se joue entre le pulsionnel et les contraintes sociales. - La conjugalité, la maritalité positionnent le sujet dans des niveaux de contraintes qui peuvent entrer en conflit paradoxal avec les rôles sexuels. MOTS CLÉS : boucles complexes, cadres socio-culturels, interactions, niveaux symboliques et imaginaires, paradoxe, pulsions, rôles. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • CARL D. 1990 « Aider les couples du même sexe » Paris, ESF, trad. 1993 CAMDESSUS B. • LINTON R. 1945 « Le fondement culturel de la personnalité » Paris, Payot, trad 1959 LYOTARD A. • MIERMONT J. (sous la direction de) 1987 « Dictionnaire des thérapies familiales. Théories et pratiques » Paris, Payot. • MORIN E. 1999 « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » Paris, Seuil, 2000. • SINGER KAPLAN H. 1979 « La Nouvelle Thérapie Sexuelle », Paris Buchet/Chastel, Trad. préfacée et dirigée par le Dr Michel MEIGNANT. • SZYMANSKI D.M & CARR E.R 2008 « The roles of gender role conflict and internalized heterosexism in gay and bisexual men’s psychology” in Psychology of men’s & masculinity” Vol.9, N°1, pp 40-54. • WATZLAWICK P. BEAVIN J. H. JACKSON Don D. 1967 « Une logique de la communication » Paris, Seuil, trad. 1972 MORCHE J. CI : Aucun 42 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ATTACHE-MOI. LIAISONS DANGEREUSES DU COUPLE ET DE LA FAMILLE Serge HEFEZ [email protected] Psychiatre des Hôpitaux, psychanalyste Unité de thérapie familiale. Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Hôpital de la Pitié-Sapétrière Comment se choisit-on ? Les psys ont beaucoup développé – et je ne fus pas le dernier – l’idée qu’un couple se constitue sur une sorte de « contrat thérapeutique ». On choisit à son insu quelqu’un doté d’une névrose complémentaire à la sienne pour s’aider l’un l’autre, se soigner l’un l’autre, sortir de sa famille, avancer, évoluer, se libérer de certains schémas transmis. On passe avec lui un contrat conjugal implicite, pour composer un couple d’aujourd’hui. Des couples se fondent ainsi sur une très forte attraction mutuelle autour d'une problématique commune, mais des rôles différents s’organisent autour de cette problématique : un des deux partenaires va se sentir victime du problème, tandis que l'autre va adopter une attitude beaucoup plus active de thérapeute de son conjoint. Ce contrat initial paradoxal se résout dans les crises que traversent tous les couples s’ils décident de s’accrocher au bastingage et d’affronter les remous. Ils trouvent alors d’autres modalités d’être ensemble, certes moins passionnelles mais bien plus constructives. Mais la plupart des couples jettent aujourd’hui l’éponge dès l’avis de tempête. Il est bien plus compliqué de gérer ses conflits intérieurs que de gérer ses conflits avec l’autre ! Bien des conflits trouvent leur origine dans des dimensions profondes, méconnues, inconscientes. Chacun lutte constamment pour maintenir son équilibre interne et conserver ce qu'il pense être sa véritable identité. Chacun espère trouver un partenaire qui l'aide dans cet effort permanent, mais la demande est paradoxale. Comme l'enfant à qui l'on enjoint : "Sois spontané!", on demande à son partenaire "Aide-moi à changer notre relation, en ne changeant rien de moi"… Car la relation de couple comme engagement réciproque et fidélité à cet engagement (je parle ici, on l'aura compris, de fidélité morale) peut s'opposer à la fidélité à des loyautés familiales et à sa culture d'origine. Les liens qui unissent le couple ont bien changé: ils sont moins liés à sa dimension institutionnelle mais davantage à sa dimension affective. L'amour naissait autrefois d'un devoir entre les époux. Bien sûr, les règles sociales n'empêchait personne d'éprouver des sentiments, mais ces liens affectifs ne constituaient en rien une justification de l’identité ou la finalité de leur existence : les sentiments devaient tout bonnement se plier aux règles du droit. Dans ce contexte, la représentation du contrat conjugal s’est profondément modifiée en quelques années. Nous sommes passés du CDI au CDD : l’idée même de la séparation fait partie du contrat initial comme une figure moderne du destin. Preuve de sa capacité d’indépendance, gage de maturité, il faut pour réussir sa vie réussir ses séparations successives. La soumission à cette nouvelle norme est totalement ignorée et ne peut donc être critiquée. La dimension narcissique du pacte conjugal prend les devants : être aimé pour soi-même, pour la totalité de soi, dans un véritable processus de confirmation identitaire. Le sujet s’engage entièrement dans la relation amoureuse en mettant en jeu tout ce qui le constitue comme sujet : le sentiment de ses propres limites, de la possession de soi-même et de ses désirs, avec le risque d’une perte de soi ou tout au moins d’une certaine image de soi. La vie amoureuse est précisément ce qui met en cause les frontières du moi, frontière entre sujet et objet interne, entre « je » et « nous », entre monde intérieur et réalité extérieure. La réassurance est au rendez-vous mais le danger d’anéantissement ou de fusion n’est pas loin ! 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 43 Ni avec toi, ni sans toi, les liens conjugaux deviennent paradoxaux et volontiers pervers en tentant de conjuguer autonomie et fusion…. Le lien renvoie à des représentations multiples, de l'attache au garrot, de la ligature à l'union, de la contrainte par la force à la persuasion par l'amour, de la souffrance de la rupture au travail de la séparation. Il nous revient d'aider tous les couples à s’intégrer dans ce nouvel idéal du lien social : un lien qui sache unir sans trop serrer. MOTS CLÉS : Contrat paradoxal, lien conjugal, narcissisme. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • DE SINGLY F, Le Soi, le couple et la famille, Nathan, 2000. • HEFEZ S., Quand la famille s’emmêle, Hachette Littératures, 2006. • HEFEZ S., Antimanuel de psychologie, Bréal, 2009. • LEMAIRE J.G., Le Couple, sa vie, sa mort, Payot, 2005. • THÉRY I., La Distinction de sexe, O. Jacob, 2008. CI : Aucun 44 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE COUPLE : UNE AFFAIRE DE FAMILLE Pierre BENGHOZI [email protected] Psychiatre psychanalyste, thérapeute de couple et de famille, Médecin chef du service de psychiatrie de l’enfant de l’adolescent et de la famille, CH H. Guérin, 4 place de la république 83400 Hyères Dans mon intervention aux assises de Lille, l'année dernière j'ai proposé l'aphorisme : « J'accueille le symptôme, j'accueille le couple. » C'est accueillir l'appareil psychique du Groupecouple que j'appelle: « le grouple. » Je propose cette année à ces assises de Reims, de penser « le couple comme une affaire de famille ». Dire que c'est une affaire, ne signifie pas que les difficultés sexuelles sont la conséquence d'une causalité familiale de la famille de l’un, de l'autre, ou des deux partenaires. Si c’est une affaire de famille, c’est que l'économie psychique familiale est concernée dans la coproduction de ce qui se manifeste comme un symptôme sexuel. D'où la nouvelle formulation : « J'accueille le couple, j'écoute les familles... » La thérapie de couple concerne une nouvelle gestion du lien d'alliance conjugal dans son rapport aux loyautés généalogiques. Écouter le couple, en thérapie psychosomatique de couple c'est en effet accueillir le Lien conjugal comme une entité spécifique complexe, et non les interactions relationnelles des deux partenaires. Je formule l'hypothèse que le pacte fondateur du lien d'alliance conjugale a une fonction économique vis-à-vis des familles d'origine de chaque partenaire. Je postule que l'approche de tout symptôme sexuel nous amène à revisiter les fondements mêmes du lien de couple. Je présenterai la spécificité du champ clinique de la thérapie psychosomatique de couple dans une approche métaconceptuelle. L’approche métaconceptuelle (P. BENGHOZI) est fondée sur un trépied conceptuel qui articule l'épistémologie de la complexité, l'approche psychanalytique des liens, et l'anthropologie. L’idée fondatrice est qu’un symptôme sexuel, même porté par un seul des membres du couple est considéré comme l’expression d’une co-production symptôme du pacte fondateur du lien. La notion de couple comme celle de famille est ici entendue essentiellement dans une approche anthropologique du lien tenant compte des transformations de l’organisation de la parentalité. L'épistémologie de la complexité, ainsi que la présente Edgar Morin, nous permet de penser la production du symptôme comme un objet complexe. Ce point de vue suppose une véritable révolution épistémologique. Elle remet en question la perspective d'une causalité linéaire de type grand A induit B à laquelle nous avons été formée en médecine. Par exemple nous recherchions les différentes causes organiques ou psychiques du symptôme sexuel. Penser la clinique de la sexualité dans une approche psychosomatique nous amène à avoir non seulement un point de vue critique de la causalité linéaire mais également du modèle interactionnel. Plus que le résultat d'une interaction entre du somatique et du psychique, entre la pathologie d'un des deux partenaires et celle de l'autre, la théorie de la complexité nous amène à penser le symptôme comme une co-construction dans l'ici et maintenant dans une perspective à la fois verticale diachronique et horizontale synchronique. D'où l'importance d'écouter en accueillant le symptôme, à la fois la place qu'il peut occuper dans l'histoire psychique, somatique et sociale de chacun, mais aussi la place qu'il occupe dans l'économie actuelle du lien familial. L'approche de la complexité s'intéresse aux noeuds, aux connexions qui participent à construire l'objet lien. C'est l'organisation de l'ensemble de ces liens qui va nous intéresser. Je la reformule dans 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 45 ma conception du maillage généalogique des liens de filiation et des liens d'affiliation. Le pacte fondateur de l'alliance conjugale se traduit par exemple par cette formulation paradoxale du conflit : "Je ne supporte pas celui que tu es ....!" mais, "c'est bien par ce que tu es celui que tu es, que je suis avec toi !" C’est que chacun se construit comme l’héritier d'une transmission familiale consciente et inconsciente. Cette paradoxalité est présente avec les résistances au changement, contenues dans l'énoncé de la demande. Elle ne traduit pas seulement la fonction économique du symptôme au sein du couple, mais également met en jeu la fonction dynamique fondatrice du pacte d'alliance conjugal, dans l'économie psychique des familles d'origine de chaque partenaire. Chaque individu s'inscrit dans des liens verticaux de filiation et horizontaux d'affiliation. Le couple s'inscrit dans une généalogie d'appartenance avec des liens de filiations vis à vis des familles d'origine respectives de chaque partenaire quant à son ascendance et à sa descendance. Notre approche propose une psychoanthropologie clinique de la transmission généalogique, des dits, des non-dits, des inavouables, des cadavres dans les placards de l'histoire familiale, des secrets de famille, des valeurs, des croyances, des mythes et des rituels familiaux qui se croisent et s'enchevêtrent en fonction des identités et cultures familiales de chaque partenaire. Par exemple : Faire un bébé n'est-ce pas aussi une affaire de famille ? Que la famille soit présente dans la réalité ou non. L’infertilité engage l’image inconsciente du corps familial. Qu'en est-il alors du désir ou du non désir, de la puissance ou de l’impuissance à propos d'une infertilité ? C'est là l'intérêt d'une écoute clinique du symptôme comme un objet complexe. Le complexe n'est pas le compliqué. La métaphore rend compte en thérapie, de la complexité. MOTS CLÉS : Approche métaconceptuelle, pacte d'alliance conjugal, psychanalyse des liens, symptôme-complexité, thérapie de couple, transmission familiale. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BENGHOZI P., (1999). Adolescence et Sexualité, Liens et Maillage réseau, sous la dir, Paris L’HARMATTAN. • BENGHOZI P., (1999), Approche psychosomatique de Couple in Traité de gynécologie obstétrique publié sous la direction de S. MIMOUN, Paris Ed FLAMMARION. CI : Aucun 46 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES CLINIQUE DE L’ADULTÈRE ; QUAND LE TIERS S’IMMISCE Nadine GRAFEILLE [email protected] Psychiatre Hôpital Saint André Service de gynécologie 1 rue Jean Burguet 33075 Bordeaux Cédex Fidélité vient du latin fides, qui signifie foi mais aussi « se fier ». L’antithèse, l’infidélité, c’est rompre cet engagement. Etat des lieux : Environ 50 % des hommes mariés et 33% des femmes trompent au moins une fois leur conjoint. Les études des tests de paternité (ADN) montrent que 4% des enfants ne sont pas du père de famille. Une enquête du Centre de médecine légale de l’Université de Francfort révèle que sur 30.000 autopsies de décès par crise cardiaque lors de relations sexuelles, la moitié d’entre elles se déroule dans des bras adultères. Mais ces chiffres sont discutables car l’infidélité est une notion très subjective. C’est la première cause de demande de divorce en France. Pour les éthologues et les généticiens l’adultère serait un des modes de l’évolution permettant entre autre la dissémination des gènes. Psychopathologie : 1) La répression de l’adultère crée soit une frustration (non passage à l’acte) soit une culpabilité (passage à l’acte), ces deux situations sont pourvoyeuses de pathologies variées. 2) La désacralisation du mariage conduit à des excès : le « couple prison » rend malade, satisfaire ses désirs participe au bien être. 3) La banalisation médiatique de l’infidélité fait perdre les repères. 4) L’adultère serait même porteur de vertus thérapeutiques : c’est à la mode. 5) La course au jeunisme ainsi que la gratification narcissique sont recherchés. 6) La majorité des relations extra conjugales (REC) surviennent lors de crises dans le couple. Formes cliniques : Nous voyons de plus en plus en consultation des couples déchirés par ces expériences que sont les REC, l’échangisme, le NET, la fréquentation de lieux spécialisés. A) Moments et motifs évoqués pour expliquer le passage à l’acte : 1) Après 3 ans de vie en commun 2) Après la naissance d’un enfant 3) Après le décès d’un proche 4) Après IST, cancer, accident grave 5) Après une perte d’emploi, d’argent 6) Après l’absence durable de l’autre 7) Quand il existe une indisponibilité 8) Quand un manque affectif se fait ressentir 9) Quand survient une perte du désir ou l’existence d’un autre problème sexuel. 10) Quand des adolescents quittent le foyer 11) Quand il existe un besoin de changement, de conquête, de vengeance, de raviver désir et sensations, d’être à nouveau amoureux, de vivre une autre sexualité. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 47 B) Situation des couples avant la découverte de la REC : Crise et fragilité se conjuguent avec une perception globale de mieux être et souvent une sexualité plus vive ; mais le corolaire inévitable renvoie aux comparaisons, aux conflits, parfois à la répulsion. C) La découverte de la REC : 1- Elle est l’objet fréquent de consultation vis-à-vis de la décision à prendre : révéler ou cacher l’infidélité. 2- Soit le conjoint découvre l’infidélité, soit l’aveu en est fait. 3- On observe une différence de vécu selon que cette REC est virtuelle, passagère, unique, durable. D) Conséquences : C’est toujours un traumatisme s’exprimant par un cortège de signes pathologiques qui vont de l’hébétude au meurtre en passant par diverses expressions douloureuses que nous détaillerons. Le déséquilibre vient surtout du décalage qui existe entre les acteurs du drame. Le mariage en souffre toujours même si certains s’évertuent à dire que ce n’est rien. Le pardon, la restauration de la confiance, le désir de sauver le couple amènent parfois les protagonistes à rencontrer un thérapeute. Mais une fois sur deux le couple ira chez l’avocat. Prise en charge thérapeutique : Après un bilan sur ce que le couple a vécu, sur les stratégies mises en place, nous évaluerons le niveau de dialogue du couple, sa capacité à se remettre en cause en s’impliquant à deux, l’état physique de chacun (médications parfois nécessaires anxiolytiques, antidépresseurs). Il convient de fixer des objectifs réalistes, de ne pas se réfugier dans la morale, d’être vigilant vis-àvis des risques de manipulation de la part des patients. Parfois la séparation est le seul remède possible. Conclusion : Si l’infidélité est occasionnellement un ingrédient nécessaire pour que le couple évolue, elle reste pour la majorité des individus un traumatisme dont les conséquences doivent être évaluées au mieux. L’équilibre du couple réclame une adaptation continue, une remise en cause régulière. MOTS CLÉS : Adultère, divorce, infidélité, notion subjective, thérapie de couple, vie conjugale. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • AUBRY M. 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CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 49 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES L’INFIDELITÉ N’EST PAS SIGNE D’ADULTÈRE Serge CHAUMIER [email protected] Ancienne Cure - Boite 10 21540 Echannay La communication s’attachera à poser une série de questions pour interroger les lieux communs habituels et les idées toutes faites concernant l’infidélité et l’adultère. Il s’agit de prendre une distance avec l’évidence pour relativiser les dispositifs normatifs, que trop souvent le technicien participe à construire et à légitimer par sa pratique. Longtemps, il a été considéré comme essentiel de produire un couple monogame, fidèle et éternel. Cette évidence se déconstruit, car si la morale religieuse le commande, ce n’est ni naturel, ni universellement partagé dans les sociétés humaines, et il n’est pas davantage certain que cela soit essentiel au bonheur de l’individu. L’émancipation passe peut-être par la reconnaissance d’une fidélité infidèle, et de liaisons extraconjugales non adultères. Pour savoir ce qui est désigné sous le terme d’infidélités et de pratiques adultères, cela suppose de définir l’attachement et la sexualité. Toutes choses qui sont loin d’être aussi évidentes qu’il n’y parait. Et si le véritable amour devait nécessairement passer par un tiers médiateur ? Et s’il était plus important de décomplexer les pratiques plutôt que de vouloir les changer ? La communication s’appuiera sur la littérature anthropologique (sociologique, ethnologique, historique, philosophique...) pour aborder un thème qui ne peut pas se passer de mise en perspective, si on veut éviter de projeter ses propres certitudes sur des patients déjà soumis aux injonctions sociales de la normalité en la matière. MOTS CLÉS : Adultère, anthropologie famille, couple, fidélité, sexualité, tiers. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • CHAUMIER S. La Fission amoureuse. Le nouvel art d’aimer, Fayard, 2004. Traduit en espagnol : El Nuevo arte de amar, Ed Alianza Editorial, 2006. Traduit en polonais : Razem lecz osobno, Proszynski i S-ka, 2007. • CHAUMIER S. La Déliaison amoureuse. De l'idéal de fusion au désir d'indépendance, Collection Chemins de traverse, sous la direction de David Le Breton, Éditions Armand Colin, avril 1999 (2001). Réédition en format de poche Petite Bibliothèque Payot, 2004. Traduit en portugais : A {des}ligaçào amorosa, Collecçao Flor de Lotus, Ambar, 2002. CI : Aucun 50 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (I) : FACE AUX RÉSISTANCES DU COUPLE QUEL MÉDICAMENT CHOISIR ? avec le soutien du laboratoire LILLY Modérateurs : E. AMAR, M.H. COLSON • Le couple comme facteur de résistance à la prise en charge : comment gérer le syndrome de la chaise vide ? M. CHEVRET-MÉASSON • On a les patients qu’on « mérite » P. LEUILLET • Prescrire : l’expertise du médecin et le choix du patient M.H. COLSON COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (II) : QUAND L’IMPLANT PÉNIEN EST LA RÉPONSE : COMMENT ABORDER LE COUPLE ? avec le soutien du laboratoire AMS Modérateurs : A. FAIX, F. STAERMAN • Comprendre les enjeux : vivre avec un implant pénien (Témoignage) • Complexité de la relation : du patient au couple et de l’urologue au sexologue C. BURTE, A. FAIX • Indiquer un implant pénien : rendre simple ce qui est complexe F. STAERMAN 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 51 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE COUPLE COMME FACTEUR DE RÉSISTANCE À LA PRISE EN CHARGE : COMMENT GÉRER LE SYNDROME DE LA CHAISE VIDE ? Marie CHEVRET-MÉASSON [email protected] 283, rue de Créqui 69007 Lyon De nombreux travaux depuis 10 ans, citent la partenaire et l’intérêt de s’informer sur la partenaire et le couple ainsi la célèbre « Recommandations aux Médecins Généralistes pour la Prise en Charge de Première Intention de la Dysfonction Erectile » demande de recueillir des renseignements sur la partenaire. Des études nous montrent ainsi le couple vu à travers monsieur le patient interrogé sur l’autre, sa partenaire les dysfonctions de celle-ci, ses croyances erronées ou méconnaissances sur les nouveaux médicaments. Plus récemment un questionnaire rempli par madame la patiente interrogé sur l’autre, son partenaire permet de repérer une DE. Alors pourquoi consulte t-il seul : de son propre chef avec de multiples bonnes raisons pour le faire? Ou car elle l’envoi consulter seul avec de multiples bonnes raisons pour le faire. Des études ont pourtant démontrer qu’elles sont heureuses du traitement voire bien mieux dans leur sexualité D’autres études ont démontré que les problèmes de communication dans le couple et particulièrement sur la sexualité jouent un rôle central et de maintien des différentes dysfonctions sexuelles. Et tous nous rencontrons dans nos cabinets des résistants, des hommes, des femmes se compliquant la relation par la relation sexuelle. Y aurait-il un couple ou des couples ou un couple pour elle, un couple pour lui. Des couples dangereux pour l’homme ? des femmes dangereuses pour l’homme ? ou pour le traitement proposé à l’homme. De plus le désir, la libido sont ils univoque : Aimer l’autre sexe, un autre adulte sexué ou Aimer un objet partiel, fragmentaire ou Aimer l’amour de l’autre, la jouissance de l’amour, objet inédit et inatteignable d’une puissance d’attraction indicible. Alors quand le confier au sexologue ? Vulnérabilité prédisposant repérée par l’instabilité affective, les dépressions, la dévalorisation de soi, la dépendance affective, l’image du corps déstabilisée, la confiance en soi effondrée l’importance accordée au relationnel, l’impossibilité d’adaptation aux changements. Et le conflit conjugal ou les difficultés relationnelles, la thérapie de la relation fait souvent céder le symptôme sexuel. Comment faire ? La faire venir et puis ? Donner des consignes au patient pour elle et donner des consignes à la partenaire pour lui. Faire de la pédagogie, du counselling de l’éducation thérapeutique ou des soins de support ? Oui tout cela mais sans oublier que la tension entre la sexualité des femmes et des hommes, que nous essayons de réunir, est une métaphore de la tension inhérente de la cohabitation comme entre médecine sexuelle et sexologie comme entre l’Evidence Base Medicine et la dimension relationnelle mal systématisable, comme entre l’effet placebo (qui se joue de nos certitudes) et les critères si précis des études qu’ils excluent les jeunes, les vieux, les homosexuels…. Et nous sommes obligés de constater qu’hormis les cas simples que les M.G. un peu formés peuvent traiter, la sexologie avec de solides assises psy est une nécessité de formation encore et toujours, de réflexion, de réseau, de débats car la menace de castration et la crainte de voir s’évanouir le désir est 52 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS toujours tapie derrière son symptôme à lui, ses attentes à elle et nos angoisses propres de soignant. Restons humble, vrai et en formation. MOTS CLÉS : Couple, désir, dysfonction érectile, partenaire, résistance. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COUR F., et al « Recommandations aux Médecins Généralistes pour la Prise en Charge de Première Intention de la Dysfonction Erectile » Progrès en Urologie. Déc 2005. • BONNET G. Le sexuel freudien. Une énigme originaire et toujours actuelle in « les troubles de la sexualité » Monographie de la revue française de psychanalyse, 1993, 11-46. • BRODY H. The Lies that heals: the ethics of giving placebos.Ann Int Med,1982 (97)112-117. • KLOTZ T.et Al. Patients responding to phosphodiesterase type 5 inhibitor therapy: what do their sexual partners know? J Sex Med, 2007(4)1:162-165. • MELNIK T. et Al. Psychosocial interventions for erectile dysfunction. Cochrane Database Syst Rev. 2007 Jul 18;(3):CD004825. • MITA K, et Al, Information Underlies Women's Perceptions of Erectile Dysfunction (ED) Drugs in Japan. 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En effet, de quoi parlons-nous, quand on essaie de réfléchir à cette phrase : « On a les patients qu’on mérite ». L’expression porte en elle une ambivalence certaine. (« récompense » ou « châtiment » ?). Il est nécessaire de s’interroger sur le sens des mots. Dans le Dictionnaire historique de la langue française (14), « mérite a donné mériter (déb. XIVe s.) qui a évincé l’ancien mérir (du XIIe s. au XVIe s.), représentant du latin merere « gagner, mériter », en locution bene, male merere « être bien, mal méritant », c’est-à-dire « se comporter bien ou mal vis-à-vis de ». Mériter apparaît en français au sens de « récompenser », quelquefois « punir » (absolument et transitoirement), propre à l’ancien français. La valeur moderne d’« encourir » est attestée au XVe s. à propos d’un châtiment (1480) et d’une récompense (1495). Puis le verbe correspond à « être digne de qqn » (1636) et à « avoir du mérite, des mérites » en emploi absolu (v.1662), surtout d’usage religieux. » Dans Le Petit Robert (15), « mériter » est défini en premier lieu dans son sens moderne, celui de « récompenser » (1495), c’est-à-dire, « être, par sa conduite, en droit d’obtenir (un avantage) ou exposé à subir (un inconvénient) ; encourir (être digne de, passible de). Dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie (16), on retrouve « Mériter une chose (salaire, bonheur, succès, récompense : ou inversement blâme, échec, punition, etc.) ; c’est avoir agi d’une manière telle que l’obtention de la chose méritée soit considérée comme juste. D’où différents sens du mot mérite, notamment le sens le plus précis et le plus utile de ce mot, celui de valeur morale, en tant qu’elle s’accompagne d’un effort pour surmonter les difficultés, et spécialement pour surmonter les obstacles intérieurs qui s’opposent à la moralité. ». On retrouve cette notion de valeur dans la définition actuelle du mot « mérite » (Le Petit Robert) : « ensemble de qualités intellectuelles et morales particulièrement estimables ». L’ancienne définition (XIIIe) évoquait plutôt la notion de vertu : « ce qui rend une personne digne d’estime, de récompense, quand on considère la valeur de sa conduite et les difficultés surmontées ». Au total, quand on essaie de réfléchir sur le sens de la phrase : « On a les patients qu’on mérite », l’ambivalence est certaine. Sans vouloir polémiquer sur le caractère « bon » ou « mauvais » du sexologue, qui pourrait être sous-entendu dans cette petite phrase « anodine », il me semble beaucoup plus judicieux de réfléchir à ce qui fonde la relation thérapeutique dans la rencontre patient-thérapeute. La relation thérapeutique est déterminée par de nombreux facteurs, tant individuels que socioculturels. De même que le patient réagit à sa maladie en fonction de sa personnalité propre, le thérapeute, aussi riche de connaissances théoriques qu’il soit, réagit face à son patient par un certain nombre d’attitudes conscientes et inconscientes qui dépendent de sa personnalité et de son histoire et qui sont susceptibles d’infléchir le cours de la relation thérapeutique. « Tout symptôme, et la plainte dans la sphère sexuelle plus que d’autres, recèle un ensemble de significations venant d’un sujet … qui s’adresse à un autre sujet investi du pouvoir d’aider et/ou de soigner. Ce qui, d’une part, implique la subjectivité des personnes concernées, c’est-à-dire autant celle du patient que celle du thérapeute 54 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS et, d’autre part, induit entre elles un jeu d’interactions. Ces phénomènes sont à l’œuvre dans tout processus thérapeutique, quelles que soient les méthodes et références des thérapeutes. » (Alain Deneux, 6). L’impact de la culture et du contexte social est important. C’est ce qui va déterminer la forme et les modalités de la plainte, ainsi que ce que le patient anticipe du thérapeute. Le symptôme sexuel, « mot de passe », « carte de visite » pour entrer en lien avec le thérapeute, est tout particulièrement soumis à ces influences. Ceci dit, la relation thérapeutique en consultation de sexologie, comme toute relation, est toujours originale, jamais semblable à une autre. Alain Deneux évoque les deux dimensions constantes en tout lien thérapeutique : l’équilibre narcissique et la dynamique du transfert et du contre-transfert. Selon lui, « Le narcissisme des protagonistes, c’est-à-dire ce qui concerne le sentiment d’intégrité et l’estime de soi, voire l’identité, est au cœur de toute relation d’aide. Bien qu’inégalitaire de fait, la thérapie instaure une relation en miroir de l’un à l’autre qui, pour durer, doit valoriser les aspects complémentaires narcissisants et refouler les différends. C’est pourquoi le thérapeute ne s’entoure que de patients qui le confortent dans sa façon de faire, alors que le patient se valorise en choisissant « le bon » thérapeute. ». (6) En ce qui concerne, les particularités psychiques et psychosociales du thérapeute, comment se fait le choix individuel de la profession ? Il s’explicite par des motivations conscientes sous-tendues par des mobiles plus inconscients. Ainsi les désirs de voir, comprendre, savoir, toucher, pouvoir sont sous-tendus par le couple pulsionnel voyeur-exhibitionniste plus inconscient. Les désirs conscients de soulager, se rendre utile, réparer, gagner de l’argent sont sous-tendus par l’attrait de la réparation des tendances agressives et sadiques. Les attentes de la société peuvent influer sur le choix de la profession. Elles concernent : le savoir technique, l’altruisme, l’universalité du pouvoir, le désintéressement, la neutralité affective, morale, juridique voir politique et religieuse. Ces attentes réelles ou imaginaires peuvent confronter le thérapeute à ses propres conflits internes. En ce qui concerne le patient, comment se fait le choix du thérapeute ? Alain Giami et Patrick de Colomby (7) dans l’enquête nationale sur la pratique de la sexologie en France de 1999 nous révèlent que 67% des sexologues en France sont des médecins avec une prédominance de médecins généralistes (35%) et des psychiatres (12%) et gynécologues (9%) chez les spécialistes ; 12 % sont des psychologues et 21% différents autres professionnels (psychanalystes, psychothérapeutes0, sages-femmes, etc…). Dans une enquête plus récente, Alain Giami & collaborateurs (8), notent une grande stabilité dans la structure des professions représentées parmi les sexologues avec près des deux tiers des sexologues qui sont des médecins, donc une sur représentation des médecins, mais une évolution significative de la répartition selon le genre avec une féminisation de la sexologie en France. Pour ces auteurs, « ce mouvement de féminisation relative du groupe professionnel des sexologues s’inscrit dans la reconnaissance progressive de la sexologie et la banalisation du recours à un sexologue pour traiter les problèmes du couple. En banalisant ses approches et ses modes d’intervention, la sexologie occupe une place légitime dans le mouvement d’évolution des professions de santé ». De plus, ils signalent trois évolutions majeures dans le paysage de la sexologie : « l’émergence de la « médecine sexuelle » ancrée dans des associations internationales …, les transformations de la sexologie en « santé sexuelle » (OMS) … enfin, et plus particulièrement en France et dans les pays francophones, l’émergence d’une organisation de « sexologues cliniciens » (ASCLIF) œuvrant à l’élaboration de modèles intégratifs et multidisciplinaires de prise en charge sexologique » (8). Toutes ces données ne peuvent pas ne pas influencer le patient dans le choix du professionnel à qui il va confier sa souffrance de l’intime. Comme nous le dit si bien Alain Deneux : « le patient se valorise en choisissant « le bon » thérapeute » (6). Ce choix, bien sûr, n’est pas anodin. Ne serait ce que par le choix d’un thérapeute médecin ou non médecin, organiciste et/ou psychodynamicien ! Pour le patient, le thérapeute incarne « Celui qui sait » ou plutôt le « Sujet supposé savoir » dirait Lacan. Toujours pour Alain Deneux : « La thérapie fait l’objet d’une idéalisation du côté du patient comme 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 55 du côté du thérapeute. Cette idéalisation est un élément de la vocation soignante qui doit être dépassé (il faut en faire le deuil) par la formation. Mais cette idéalisation réciproque doit être maintenue dans la relation thérapeutique : le thérapeute accepte l’image idéale projetée sur lui grâce à laquelle le patient restaure la blessure narcissique induite par son état. …. Cette interdépendance est inéluctable et nécessaire, puisqu’elle permet que s’actualise la problématique du patient. Elle serait insupportable si elle n’était contenue et limitée par le cadre de la thérapie » (6). Ce cadre est validé par le contexte socioculturel qui reconnaît la pertinence de la démarche et de son dispositif. Comme nous le rappelle Alain Deneux, « le thérapeute n’est pas tout puissant, il n’a pas tout pouvoir, il se réfère à des règles, à un savoir, une formation, une école… » (6). En étant un peu provocateur ne pourrait-on pas dire que si « on a les patients qu’on mérite », « chaque société a peutêtre la sexologie qu’elle mérite » ! Après avoir évoqué ce qui se passe du côté du narcissisme, Alain Deneux évoque à juste titre l’autre constante en tout lien thérapeutique, la dynamique du transfert et du contre-transfert. Laplanche et Pontalis nous disent que : « Le transfert est classiquement reconnu comme le terrain de jeu où se joue la problématique d’une cure psychanalytique, son installation, ses modalités, son interprétation et sa résolution caractérisant celle-ci » (13). Le transfert se définit comme les réactions affectives conscientes et inconscientes qu’éprouve le patient, l’analysant dirait Lacan, à l’égard du thérapeute, l’analyste, lequel correspond à un ou plusieurs objets significatifs de l’histoire personnelle du patient, ce qui permet l’actualisation d’une problématique ancienne. Le contre-transfert en est le pendant chez le thérapeute. Il se définit comme les réactions affectives conscientes et inconscientes qu’éprouve le thérapeute à l’égard de son patient et son transfert, en référence à sa propre histoire et à sa trajectoire personnelle. « Transfert et contre-transfert forment un tout indissociable où l’un et l’autre se répondent en contrepoint : le transfert fait parler (et agir éventuellement) le patient, le contre-transfert permet (ou entrave) la compréhension et le travail du thérapeute » (6). Par ailleurs, « le terme français de transfert n’appartient pas en propre au vocabulaire psychanalytique. Il a en effet un sens très général, voisin de celui de transport, mais qui implique un déplacement de valeurs, de droits, d’entités plutôt qu’un déplacement matériel d’objets… En psychologie, il est utilisé dans plusieurs acceptations : transfert sensoriel (…); transfert de sentiments, surtout, dans la psychologie expérimentale contemporaine, transfert d’apprentissage et d’habitudes (…) » (13). D’où l’intérêt, voire la nécessité, d’une démarche introspective du thérapeute pour qu’il se repère dans les arcanes de son vécu et en déjoue les pièges projectifs. C’est évoquer d’une façon plus globale, la notion de transmission psychique inconsciente et plus spécifiquement l’identification projective. Albert Ciccone définit l’identification projective comme étant une « modalité centrale d’interaction psychique, constitutive de toute transaction intersubjective produisant une transmission inconsciente » (4). Le processus d’identification projective, dont use tout transfert, réalise la transmission du contenu inconscient. Comme le dit si bien Gérard Bonnet, le transfert est la « rencontre dynamique de deux inconscients » (3). On peut tout à fait généraliser et dire qu’on ne transfère jamais par hasard. De très nombreux auteurs se sont penchés sur ces questions de transmission psychique inconsciente et d’identification projective notamment Mélanie Klein (1946 et1955) (10), et tous les auteurs kleiniens et postkleiniens (Rosenfeld, Segal, Bion, Kaës, Meltzer…). Ceci dit, le transfert existe à des degrés variables dans toute relation de thérapie voire dans toute relation intersubjective, plus ou moins masqué et repérable. C’est évoquer à ce niveau toux ceux qui ont travaillé sur la relation et notamment Groddeck et plus près de nous, Balint et Rogers. Pour Groddeck, à qui l’on doit la paternité du vocable de Ça, la maladie doit être comprise comme « acte créatif de l’individu dans sa relation au monde et à la nature » (Nasio, 18). De plus, selon lui, « Le malade fait prendre au médecin conscience de son inconscient. C’est pourquoi je crois que le médecin est redevable au malade. Le malade est le maître du médecin. Ce n’est que par le malade que le médecin peut apprendre la psychothérapie. » (9). Comment ne pas citer Michael Balint (1) qui a développé une modalité originale d’approche de la relation médecin-malade. Il a montré l’importance de la personne du médecin dans la relation de 56 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS soins. Pour Balint le médecin est un remède en soi, même si son action est médiatisée par un médicament. Le médecin lui-même aurait des effets thérapeutiques positifs ou négatifs comme tout médicament. Il faut donc savoir « se prescrire » et connaître « ses effets indésirables et ses contre-indications » en vue d’une meilleure maîtrise de la relation interindividuelle dans l’intérêt de la prise en charge du patient. De plus, Balint a opposé le diagnostic focal centré sur la plainte ou la maladie du patient au diagnostic approfondi. Le diagnostic focal facilite un arbre décisionnel et des conduites à tenir très recherchées surtout par de nombreux médecins. Le diagnostic approfondi permet d’inclure l’histoire du malade et de sa famille, de son environnement social, culturel, voire spirituel. La réponse du médecin est dans ce cas, plus affinée et correspond mieux aux particularités de ce malade et de ses attentes. Enfin, Carl Rogers (19,20), ce nomade de la pensée qui échappe aux classifications habituelles, cet esprit profondément original, qui a dominé la psychologie américaine du vingtième siècle. Il a recherché les conditions optimales pour que la relation d’aide puisse être efficiente. Elles peuvent se résumer en quelques grands principes : non-directivité, compréhension empathique, congruence du praticien et acceptation du patient. Pour se faire une nouvelle conception de la relation d’aide, différente des conceptions psychiatriques ou freudiennes, que Max Pagès appelle avec justesse la « révolution rogérienne », la centration sur la personne. La relation thérapeutique est davantage une rencontre entre deux personnes, une expérience émotionnelle et affective qu’une démarche technique et intellectuelle. La relation apparaît donc comme le principal facteur thérapeutique. Il faut cependant nuancer notre réflexion en tenant compte des divers travaux des chercheurs et des théoriciens en quête d’efficacité des différentes prises en charge. Pour se faire, je citerai volontiers Mireille Bonierbale et son « Etude comparative des systèmes thérapeutiques : application aux sexothérapies » (2). Elle attire l’attention sur différentes données très importantes qui doivent nous faire réfléchir quant à l’impact de cellesci sur le choix du thérapeute par le patient d’une part et l’impact de son action sur les possibilités de changement d’autre part. Mireille Bonierbale évoque notamment les travaux de Lambert (12). Celuici considère que les facteurs qui influent le changement sont pour : - 60% des facteurs extra-thérapeutiques liés au patient comme la motivation du patient et les ressources personnelles du patient liées à son environnement ; la cible étant la capacité au changement possible et non la pathologie ; - 30% les facteurs reliés à la relation patient-thérapeute soit le « savoir faire du thérapeute en insistant sur la notion fondamentale d’alliance thérapeutique ; le patient apparaissant comme le pivot et l’expert de la relation ; - 15% les facteurs reliés aux attentes, à l’espoir et à l’effet placebo soit notamment la croyance du patient en son choix de thérapeute (profil professionnel, techniques utilisées …) et la croyance du praticien lui-même en ses outils d’intervention - 15% les facteurs reliés aux modèles et aux techniques d’intervention, qui ne sont pas la cause des changements, mais un moyen pour favoriser le changement. L’évaluation à 15% de l’impact des facteurs reliés aux modèles et aux techniques d’intervention évoque bien évidemment le type de formation du thérapeute. Que le praticien soit médecin sexologue ou non, dans l’approche fonctionnelle, la psychodynamie, ou d’autres types de prise en charge, cela a de quoi interpeller ! D’où, « l’intérêt d’insister sur le cadre d’intervention et la structure des entrevues qui constituent de bons indicateurs pour le succès d’une thérapie » (2). Pour conclure, nous dirons, que le sexologue est confronté à cette question centrale de sa discipline, c’est-à-dire à la relation entre la connaissance et l’acte, entre la théorie et la pratique. « Il est confronté à la question de la dénaturation par le savoir de l’être même de sa recherche ». Joelle Mignot nous rappelle que : « Pris au piège de nos propres techniques, peut être oublions-nous trop souvent que chaque être humain est d’abord le créateur de sa propre santé sexuelle » (17). La lucidité, la capacité d’introspection, le sens du relatif, sont les vertus premières du sexologue. Mais, pour y réussir, il doit à tout moment repenser ses critères, ses méthodes, jauger ses résultats. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 57 C’est à cette condition que le sexologue peut se présenter comme un thérapeute humaniste de haut niveau. Pour Lallemand (11), « Au cœur de cet humanisme, il y a une conception de la citoyenneté qui fait du patient, un sujet et non un objet. Cet humanisme reconnaît au plus loin qu’il soit possible l’autonomie de la personne, c’est-à-dire une aptitude et un droit à définir les finalités de sa vie ». Cela rejoint le souci de soi et le souci de l’autre de Michel Foucault. Pour Alain Delourme (5), « C’est par la congruence entre ce qu’il pense, ce qu’il ressent, ce qu’il dit et ce qu’il fait, et donc par l’adéquation entre son mode d’être et son éthique, qu’il va influencer ceux qui le consultent, plus que par son masque professionnel et son discours de surface ». La relation est le principal facteur thérapeutique. L’attitude professionnelle du sexologue comme de tout professionnel de la relation d’aide requiert du savoir, du savoir-faire, du savoir-être mais aussi du savoir-devenir. C’est dans cette optique que la petite phrase, « On a les patients qu’on mérite », résonne en moi ! MOTS CLÉS : Choix du thérapeute, identification projective, formation, sexologue, relation thérapeutique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. BALINT M., Le médecin, son malade et la maladie, Petite bibliothèque Payot, 1978. 2. 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Fr., in Envie et Gratitude et Autres Essais, Paris, Gallimard, nouv. Ed., 1984. 11. LALLEMAND R., Quelques considérations à propos de l’identité du sexologue, Cahiers de Sexologie Clinique, Vol.19, N°114, 1993. 12. LAMBERT M. J. (1992), Psychotherapy outcome research : Implications for integrative and eclectic therapists. In J.C. Norcross & M.R. Gold fried (Eds.), Handbook of psychotherapy integration, (pp.94-129). New Jork: Basic. 13. LAPLANCHE J. et PONTALIS J.-B., Vocabulaire de la psychanalyse, PUF, 4 e édition, « Quadrige », 2004. 14. Le Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 2006. 15. Le Petit Robert, Dictionnaires Le Robert – SEJER, 2004. 16. Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie, 17. MIGNOT J., L’acte de création dans la relation thérapeutique, Sexologies, Vol. V, N°21, 1997 18. NASIO J.-D., Introduction aux œuvres de Freud, Ferenczi, Groddeck, Klein, Winnicott, Dolto, Lacan, Editions Payot & Rivages, 1994. 19. ROGERS C. R., La relation d’aide et la psychothérapie, Paris, ESF, 1970. 20. ROGERS C. R., Le développement de la personne, Dunod-InterEditions, Paris, 2005. CI : Interventions ponctuelles : conférences pour les laboratoires PFIZER et LILLY. 58 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION PRESCRIRE : L’EXPERTISE DU MÉDECIN ET LE CHOIX DU PATIENT Marie-Hélène COLSON [email protected] Psychiatre Sexologue Centre Médical du Palais 22, cours Pierre Puget 13006 Marseille Un glissement sémantique subtil a témoigné, dans les années quatre vingt, de la révolution en train de s’opérer en matière de difficulté sexuelle masculine. L’impuissance masculine s’est alors transformée en dysfonction érectile (DE), pathologie résumée à son symptôme principal, mais enfin devenue accessible aux traitements pharmacologiques modernes. Les inhibiteurs de la phosphodiesterase 5 (IPDE5), apparus peu après, il y a douze ans, se sont peu à peu imposés comme les leaders incontestés en la matière. Le succès manifeste des IPDE5, devenus en quelques années le traitement de première intention de la dysfonction érectile1,2, ne doit pas nous cacher les réalités actuelles concrètes de l’état de la prise en charge de cette pathologie. Il existe aujourd’hui une insuffisance criante du dépistage et de la prise en charge d’une maladie qui reste à bien des égards difficile à guérir alors que l’on dispose aujourd’hui de molécules parfaitement adaptées à chaque patient en difficulté. Les IPDE5, dont l’efficacité est saluée comme « spectaculaire » par le corps médical dans son ensemble en 20003, restent aujourd’hui encore très insuffisamment prescrits4. Quant à la DE, les réflexes de dépistage systématique tardent toujours à se mettre en place pour l’ensemble des médecins5,6, et c’est le patient qui se voit contraint d’en parler le premier la plupart du temps. Les prises en charge restent dans l’ensemble peu structurées, comme en témoignent les enquêtes récentes8. L’expérience nous a pourtant bien appris les méfaits de l’absence d’encadrement et de consignes claires associées à la prescription des médicaments de l’érection9,10, cause la plus fréquente d’abandons du traitement et de découragement, même avec érection rigide11. Le réflexe médical le plus en usage actuellement face à la DE est encore trop souvent de proposer un échantillon d’IPDE512 au patient qui arrive à aborder sa difficulté avec son médecin, pour « essayer » ou pour « faire un test »13. Nous sommes encore très loin de toute stratégie thérapeutique véritable. La dysfonction érectile s’avère une pathologie complexe, tant par la multiplicité et l’intrication de ses étiologies que par celles de ses implications. Elle ne saurait être simplement réduite à son symptôme le plus évident, la perte d’érection. Plusieurs publications récentes soulignent de fait que l’obtention d’une érection rigide n’est pas toujours un facteur suffisant de satisfaction pour l’homme en difficulté d’érection14. Au cœur de la maladie endothéliale et du processus de vieillissement pour les plus âgés, la dysfonction érectile s’avère aussi une maladie du stress, du manque de désir, du couple en détresse. Quelque qu’en soit l’origine, l’anxiété y joue un rôle tout particulier, tant au niveau du déclenchement que de la mise en forme ou du maintien de la DE. C’est principalement dans les modalités de sa gestion que doivent se tourner aujourd’hui tous nos efforts thérapeutiques. Les IPDE5 offrent une aide précieuse au thérapeute par leur action concrète sur l’érection. Ils s’avèrent indispensables pour remédier aux perturbations émotionnelles et à la perte de 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 59 confiance, habituelles dans toute dysfonction érectile quelque qu’en soit l’origine. Ils permettent de renouer avec un comportement sexuel redevenant érotique et sensuel, et non plus guidé par la peur et l’anxiété. Si nous voulons vraiment relever le défi de la complexité de cette pathologie, il nous faut aujourd’hui aller plus loin, mieux étayer nos prises en charge, mieux les adapter aux attentes de nos patients, mieux les harmoniser avec les contraintes de nos confrères, peu préparés à ce type de prise en charge, et les diffuser plus largement auprès d’eux. MOTS CLÉS : Complexité, dysfonction érectile, IPDE5, prescription. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. TSERTSVADZE A., FINK HA, YAZDI F, MC DONALD R., BELLA AJ., ANSARI M., GARRITY C., WEISER KS., DANIEL R. Oral Phosphodiesterase-5 Inhibitors and Hormonal Treatments for Erectile Dysfunction: A Systematic Review and Meta-analysis. Ann Intern Med. 2009;151:650-661 (ACP Issues Guidelines for Treatment of Erectile Dysfunction). 2. COUR F. FABBRO PP, CUZIN B., BONIERBALE M., BONDIL P., CRECY M., DESBARATS M., FAIX A., HÉDON F., LEMAIRE A., PARIS G., PHILIPPE F., SEGALAS M., TOURNERIE I., COLSON MH., COSTA P. Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile. Progrès en Urologie (2005), 15, 10111020. 3. HARROLD L.R., GURWITZ J.H., FIELD T.S., ANDRADE S.E., FISH L.S., JARRY P.D., et YOOD R.A., (2000), «TheDiffusion of a Novel Therapy into Clinical Practice. The Case of Sildenafil », Archives of Internal Medicine, n° 160, p. 3401-3405. 4. MAY M.; GRALLA O.; KNOLL N.; FENSKE S.; SPIVAK I.; RÖNNEBECK C.; HOFFMANN M.; LENK S.; HOSCHKE B. Erectile dysfunction, discrepancy between high prevalence and low utilization of treatment options: results from the 'Cottbus Survey' with 10 000 men. BJU international 2007;100(5):1110-5. May et al BJUI 2007;100 (5):1110-15 5. BUVAT J, GLASSER D, NEVES RC, DUARTE FG, GINGELL C, MOREIRA ED Jr; Global Study of Sexual Attitudes and Behaviours (GSSAB) Investigators' Group. Sexual problems and associated help-seeking behavior patterns: results of a population-based survey in France. Int J Urol. 2009 Jul;16(7):632-8. 6. DE BERARDIS G.; PELLEGRINI F.; FRANCIOSI M.; PAMPARANA F.; MORELLI P.; TOGNONI G.; NICOLUCCI A. Management of Erectile Dysfunction in General Practice 2009 J of Sex Med.6 (4): 1127-1134(8). 7. LAUMANN E O; GLASSER D B; NEVES R C S; MOREIRA E D; A population-based survey of sexual activity, sexual problems and associated help-seeking behavior patterns in mature adults in the United States of America International journal of impotence research 2009;21(3):171-8. 8. KIRBY N., PITERMAN L., GILLES C., GP management of erectile dysfunction, The impact of clinical audit and guidelines.Aust Fam Phys 2009;38 (8) 637-41 9. HATZICHRISTOU D., HARO J. M., MARTIN-MORALES A., VON KEITZ A., RILEY A., BERTSCH J., BELGER M., WOLKA A. M., BEARDSWORTH A.. Patterns of switching phosphodiesterase type 5 inhibitors in the treatment of erectile dysfunction: results from the Erectile Dysfunction Observational Study. International Journal of Clinical Practice. 2007 Volume 61 Issue 11, Pages 1850 - 1862 10. HATZIMOURATIDIS K., HATZICHRISTOU D. Phosphodiesterase type 5 inhibitors: the day after. Eur Urol. 2007;51:75-88. 11. JIANN B-P, YU C-C, SU C-C & TSAI J-Y Compliance of sildenafil treatment for erectile dysfunction and factors affecting it International Journal of Impotence Research 18, 146–149 (1 March 2006) 60 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 12. KIRBY N., PITERMAN L., GILLES C.GP management of erectile Dysfunction. The impact of clinical audit and guidelines. Aust Fam Physician Vol. 38, No. 8, August 2009 641. 13. O’LEARY MP, BAZIAN Ltd, Erectile Dysfunction, Clin Evid. 2002 Jun;(7):796-803. 14. FUGL-MEYER A, ALTHOF S, BUVAT J, PAGET M-A, SOTOMAYOR M, and STOTHARD D. Aspects of sexual satisfaction in men with erectile dysfunction: A factor analytic and logistic regression approach. J Sex Med 2009;6:232–242. CI : Activités présentes ou passées d’investigateur principal, de co-investigateur ou de coordination d’essais cliniques pour les laboratoires BAYER SCHERING, BŒRINGHER INGELHEIM, BIOVAIL, JOHNSON&JOHNSON, LILLY SA, MERCK, Pierre FABRE, PFIZER SA, PROSTRAKAN, TAKEDA. Activité présente ou passée de consultant, d’intervenant, de membre de board pour les sociétés PFIZER SA, LILLY ICOS, BAYER SCHERING, BŒRINGHER INGELHEIM, IPSEN, JANSSEN CILAG, JOHNSON&JOHNSON, PROCTER&GAMBLE, STRAKAN, TAKEDA. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 61 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉ DE LA RELATION : DU PATIENT AU COUPLE, ET DE L’UROLOGUE AU SEXOLOGUE Antoine FAIX [email protected] Urologue Clinique Beausoleil 119 Avenue de Lodève 34070 Montpellier L’Urologue se trouve parfois confronté à la situation la plus complexe sur le plan médical, la dysfonction érectile réfractaire à tout traitement pharmacologique ; la ou les causes sont organiques, le diagnostic est irréversible et les répercussions psychologiques parfois dévastatrices sur le patient et souvent sur le couple ; le rôle de l’urologue est complexe : faire comprendre au patient le diagnostic pour le faire accepter et l’intégrer pour ensuite, progressivement le plus souvent, lui parler de la seule solution réaliste, l’implant pénien ; ce message peut prendre des jours, des semaines voire des mois pour que la proposition faite par l’urologue fasse écho au patient et devienne un choix évident ; néanmoins, une fois accepté le diagnostic, le patient doit l’intégrer et le faire comprendre à sa partenaire. Le deuxième rôle de l’urologue est donc d’associer les deux membres du couple pour que le diagnostic de l’un soit accepté de l’autre et que la décision soit donc conjugale ; comprendre l’intervention, ses enjeux et l’espoir de retrouver une sexualité épanouie, mais aussi ses limites potentielles et ses risques demande de la part de l’urologue, du « doigté » psychologique, de la patience, de la justesse et souvent l’aide d’un sexologue pour synchroniser le couple, et aller sereinement vers l’intervention. MOTS CLÉS : Couple, dysfonction érectile réfractaire, implant pénien, partenaire, prothèse pénienne. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • AKIN-OLUGBADE O.: Determinants of Patient Satisfaction following Penile Prosthesis Surgery J Sex Med (2006) ;3 :743-748 • BETTOCCHI C.: Patient and Partner satisfaction after AMS inflatable Penile Prosthesis Implant J Sex Med (2010) ;7 :304-309 • NAHRSTADT BC: Informed Consent for Penile Prosthesis IJIR (2009) ;21,37-50 • MENARD J. : Prothèses péniennes : évaluation multicentrique des pratiques : résultats d’une série de 282 implantations Urol (2007), 17,229-234 • Henry GD: Updates in Inflatable Penile Prosthesis Urol Clin N Am 34 (2007) 535-547 CI : Interventions ponctuelles : essais cliniques et travaux scientifiques pour les laboratoires : LILLY, PFIZER, AMS, ANDROMÉDICAL. Interventions ponctuelles : Activités de conseil, conférences, actions de formation pour le laboratoire AMS. 62 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉ DE LA RELATION : DU PATIENT AU COUPLE, ET DE L’UROLOGUE AU SEXOLOGUE Carol BURTE [email protected] Médecin Sexologue Le Plazza - Bd Comte Muraire 83300 Draguignan Le sexologue est amené à prendre en charge des patients chez qui l’indication d’implants péniens est posée, soit par lui-même , soit souvent par l’urologue . Il s’agit de patients présentant une dysfonction érectile à forte composante organique, ancienne. Toute la fonction sexuelle est souvent perturbée, celle de l’individu mais aussi celle du couple. Le travail du sexologue est d’aider ces patients à intégrer, d’une part une nouvelle image corporelle, d’autre part , une nouvelle sexualité qui ne peut être complètement « comme avant ». La prise en charge autour de la mise en place d’implants péniens, intègre donc forcément le couple. Elle encadre le geste chirurgical par des consultations pré et post opératoires. Nous proposons deux consultations en pré opératoire : En premier lieu, le patient et sa partenaire doivent être bien informés de la technique chirurgicale, des risques et complications ainsi que du changement de schéma corporel que cela va impliquer, aussi bien au repos qu’en érection. La première consultation permet également d’évaluer les attentes du couple et de repérer d’éventuelles difficultés sexuelles féminines associées ou des problèmes de couple. Après une période de réflexion, une deuxième consultation est proposée. A cette étape, on propose un travail sur le plan cognitif. Les patients et leurs partenaires ayant souvent de fausses cognitions, quant à la place de l’érection dans la sexualité ou la relation entre désir et érection ou encore quant aux implants eux-mêmes. Parfois les implants sont imaginés comme remède miracle permettant de (re) trouver une sexualité idéalisée. Après l’intervention, l’implant ne peut pas être utilisé pendant six semaines. C’est une période au cours de laquelle on met en place des conseils sur le plan comportemental : le couple sera guidé vers la reprise d’une activité sexuelle plus sensuelle, non centrée sur l’érection puisque la pénétration est impossible. Par ailleurs le patient et sa partenaire doivent se familiariser avec la manipulation des implants, en dehors de toute sexualité, pour pouvoir intégrer cette composante plus facilement après, lors des rapports sexuels. A distance, des consultations de suivi sont proposées. La prise en charge sexologique est complémentaire du travail de l’urologue. Elle permet de passer du patient au couple, de la fonction érectile à l’apprentissage d’une nouvelle sexualité, plus sensuelle, bref de la complexité à la complicité. MOTS CLÉS : Cognition, comportemental, couple, dysfonction érectile, implant pénien, partenaire, prothèse pénienne, sensuel. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 63 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • AKIN-OLUGBADE O.: Determinants of Patient Satisfaction following Penile Prosthesis Surgery J Sex Med (2006) ;3 :743-748 • BETTOCCHI C.: Patient and Partner satisfaction after AMS inflatable Penile Prosthesis Implant J Sex Med (2010) ;7 :304-309 • NAHRSTADT BC: Informed Consent for Penile Prosthesis IJIR (2009) ;21,37-50 • MENARD J. : Prothèses péniennes : évaluation multicentrique des pratiques : résultats d’une série de 282 implantations Urol (2007), 17,229-234 • Henry GD: Updates in Inflatable Penile Prosthesis Urol Clin N Am 34 (2007) 535-547 CI : Aucun 64 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL LECTURE Désir, es-tu là ? M. BONIERBALE, présentée par P. BONDIL 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 65 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES DÉSIR ES-TU LA ? Mireille BONIERBALE [email protected] Praticien Hospitalier coordonateur de l’Unité fonctionnelle de sexologie et de troubles de l’identité de genre CHU Ste Marguerite - 13009 Marseille Rédacteur en chef de la Revue Européenne de Santé Sexuelle et de Sexologie : Sexologies De quel Désir parlons nous ? Parler de désir sexuel à son partenaire était inconvenant il n’y pas si longtemps et les mots du désir appartenaient au vocabulaire de la poésie et de la relation amoureuse. Amour et désir allaient ensemble et dire a quelqu’un « je t’aime » ne se concevait pas sans désir ; combien de consultations pour ce motif ; « je ne le/la désire pas, cela veut il dire que je ne le /la aime plus ? ». Avec la psychanalyse, le Désir, a pris des dimensions énergétiques traduisant une tension vers une accession à un « objet » de plaisir trace mnésique d’un objet ancien à retrouver. Le Désir se distingue du besoin qui passe par une satisfaction immédiate, comblement que le Désir ne remplit jamais complètement en cela que l’objet à atteindre ne peut être que paré fantasmatiquement du plaisir recherché ce qui permet de le rechercher encore. En quittant le vocabulaire relationnel et les concepts psychanalytiques pour entrer dans le vocabulaire scientifique cognitif et du champ médical, la conception du désir a perdu beaucoup de ses dimensions humaines singulières liées aux représentations personnelles de l’individu et de son histoire. On voit alors apparaître des schémas descriptifs applicables à tous et évacuant les champs du symbolique et de l’imaginaire. Ces représentations simplifiées ont permis cependant des progrès en fonctionnant comme modèles élémentaires pour la compréhension et la prise en charges de difficultés sexuelles liées à des troubles dits fonctionnels comme le « désir sexuel hypoactif » ; ce faisant ils ont aidé aussi la modélisation de la recherche vers des molécules capables de solutionner certains défects de modules fonctionnels composant le désir sexuel humain. Mais en évacuant les champs du symbolique et de l‘imaginaire le Désir, du vocabulaire de la médecine sexuelle, se trouve presque réduit à sa partie excitatoire et à ses composantes physiologiques et moléculaires. Les concepts issus de la psychanalyse comme de la médecine sexuelle, sont cependant des systèmes complémentaires et interactifs dont on ne peut faire abstraction , car la déstabilisation d’une seule face peut affecter le tout. Est-ce que le corolaire est vrai et est ce que la réparation d’un seul composant peut suffire à restabiliser l’ensemble ? Tout va dépendre de la « valeur » et du poids affecté à ce composant de la personne et de ses ressources. 66 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Quels Ingrédients du Désir ? Parmi les composantes du Désir qui présupposent qu’il y a une intention de plaisir à trouver, on retrouve la mémoire d'empreinte, mémoire individuelle construite au fur et à mesure des expériences et dont les traces sont réorganisées par les mots (intervient la culture du groupe), qui redirige sur les expérience de plaisir a (re)trouver dans l’histoire individuelle et dont l’accès a pu être refoulé . Ceci renvoie aussi bien aux concepts des scripts cognitifs développés par Gagnon que à ceux de la psychanalyse. Coté moléculaire, le corolaire peut trouver sens dans l’explication des différences de réactivité des groupes neuronaux aux stimuli sensoriels que nous décrit Jean-Pol Tassin : "les neurones dopaminergiques ne réagissent qu'à des stimuli ayant pris une signification au cours de l'histoire de l'animal ou de l'individu […]. L'activation de neurones dopaminergiques permet donc de hiérarchiser les rôles fonctionnels des différentes structures en réponse à une stimulation ayant un sens. […] L'histoire du sujet intervient alors et les connexions avec le système limbique prennent à ce niveau toute leur importance. […]Les neurones dopaminergiques ascendants possèdent la triple propriété d'exacerber les fonctions des structures qu'ils innervent, d'être en interrelation par l'intermédiaire des neurones glutamatergiques et d'être activés par des stimuli ayant pris une signification au cours du développement de l'individu". "Chaque événement de la vie d'un individu peut constituer un bassin d'attracteurs composé d'un certain nombre de paramètres enregistrées par plusieurs structures corticales et sous-corticales". Cette notion de bassin d’attracteurs est précieuse à la compréhension du fonctionnement sexuel en particulier et de son articulation autour du Désir, déclencheur du cycle sexuel, car ce sont des lieux neuronaux associatifs reliés par des frayages sémantiques, particuliers à chacun et à son histoire, pouvant être source d’une activation plus ou moins puissante ou répulsive dans un contexte singulier. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 67 Ce « soft » , cette activation, va devoir s’étayer par ailleurs sur les ressources individuelles du « hard » que sont les hormones, l’usure fonctionnelle, l’état thymique, etc. Selon que les bassins d’attracteurs sont puissants ou faibles en empreintes relationnelles affectives le désir va osciller entre sa composante d’ « excitation » et sa composante « relation à l’autre » ce qui renvoie à la balance entre excitation et inhibition décrite par Bancroft et Janssen. Qu’apportent les nouvelles définitions du désir ? Le désir sexuel hypoactif (définition de l’APA) est caractérisé par une déficience ou une absence persistante ou récurrente, de fantaisies sexuelles et de désir pour une activité sexuelle. L’évaluation de cette déficience est faite par le clinicien et prend en compte les facteurs qui affectent le fonctionnement sexuel (comme l’âge et le contexte de vie de la personne). Cette évaluation du désir se fait en l’absence de savoir ce qu’il en est, ( on ne le définit pas) tant pour le praticien que pour la personne qui en manque, et sur des critères subjectifs en l’absence de prise en compte de la notion de signification personnelle. Rien n’est demandé au clinicien sur sa formation psychologique. Ce type de définition descriptif et athéorique, évacuant le sens individuel permet de voir l’apparition d’autres concepts empiriques du désir comme ceux que décrit Rosemary Basson. On y trouve ainsi le désir spontané qui est une forme d’indicateur de « température » neutre de désir ressource et le désir réactif caractéristique de la femme qui répond aux stimulations sexuelles quand son désir spontané ne l’amène pas à un comportement de recherche. On imagine une situation où la femme part d’un état « neutre », puis stimulée par son partenaire de sorte qu’elle éprouve une excitation. Ce qui présuppose une réceptivité qui soit la clé du désir de poursuivre l’activité sexuelle. Ce désir augmente ensuite l’excitation en cycle d’autorenforcement. Ici le désir n’est pas absent mais « en retard ». On ne sait rien de ce qu’est le désir « inné ». Cette description simpliste a eu beaucoup de succès en donnant un schéma de descriptions de situations cliniques. Plus récemment, les chercheurs ont proposé que le désir sexuel puisse être la conscience de l'excitation sexuelle (Everaerd et both, 2001), ce qui expliquerait leur lien étroit. Défini comme conscience de l'excitation sexuelle, le désir sexuel a été assimilé à la composante cognitive de l'excitation sexuelle (Lang, 1968). Comme « trait », le désir sexuel peut être conceptualisé comme la sensibilité 68 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS d'un individu aux stimulus sexuels ou à la prédisposition d'une personne pour répondre aux stimulus sexuels avec des sentiments subjectifs d'excitation sexuelle (Whalen, 1966 ; Bancroft, 1989, qui ont considéré l'excitabilité sexuelle centrale comme une des dimensions de l'appétit sexuel). La conceptualisation du désir sexuel en tant que prédisposition d'une personne à répondre aux stimuli sexuels a permis la mise en place d’échelles de mesure : la première, (Bancroft et Janssen (2000)) repose sur un modèle de réponse sexuelle, postulant, en partie, que l'excitation sexuelle dépend de l'équilibre entre l'excitation et l'inhibition sexuelles, et avec une variabilité individuelle dans la propension pour l'excitation et l'inhibition sexuelles. La prédisposition à l'excitation sexuelle, mesurée par les échelles sexuelles d'inhibition et d'excitation (SIS/SES, Janssen, Vorst, Finn, et Bancroft, 2002a, b), est utilisée comme facteur prédictif d'un certain nombre de comportements et d'expériences qui sont liés au désir sexuel, tel que la fréquence de la masturbation, le nombre de partenaires sexuels de vie, et le degré de désir sexuel et d'éveil que les participants rapportent dans des études psychophysiologiques sexuelles. Spector, Carey, et Steinberg (1996) ont proposé que le désir de s'engager dans l'activité sexuelle seul ou avec un partenaire soit un autre indicateur. Entre balance d'excitation sexuelle, balance de désir sexuel dyadique, et balance de désir sexuel solitaire, on a ainsi proposé des mesures primaires du désir sexuel. Dans le modèle proposé par Barlow en 1986, la base de compréhension des blocages du désir sexuel a porté sur le rôle de la capture émotive liée au phénomène d’attention sur les performances fonctionnelles. Comment prendre en charge le désir ? En n’oubliant pas que le désir sexuel a deux faces qui sont interconnectées ; reflets d’états mentaux et d’architecture individuelle, s’appuyant sur une structure corporelle qui doit être adéquate, on peut comprendre pourquoi des propositions de traitement monolithiques et non adaptés à l’individu mais à un concept simplifié du Désir peut ne pas fonctionner…. On peut « jouer » selon l’analyse fonctionnelle des facteurs en jeu, sur l’usure du terrain (hormones) sur état d’équilibre global (humeur), les processus d’activation neuronaux (voie dopaminergique) sur l’état d’usure relationnel (ennui, conflits) sur l’état de faiblesse des signaux individuels (psychothérapie) sur la réactivation de schémas en sommeil (excitation)… Mais la complexité du Désir ne peut se passer du savoir faire et d’un savoir adapté à l’humain et à son histoire qui dira le poids émotionnels et les traces laissé en mémoire, indicateurs de la puissance individuelle des bassins d’attracteurs, moteurs essentiel de ce Désir a analyser pour que, quelle que soit la prescription, ne pas se tromper de cible. MOTS CLÉS : Désir sexuel, médecine sexuelle, mémoire, neurotransmetteurs, psychanalyse. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ABRAHAMSON D. J., BARLOW D. H., & ABRAHAMSON L. S. (1989). 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Journal of Sex Research, 39, 127–132. • TASSIN (J.P.), Schizophrénie et neurotransmission, Masson, 1995 • WHALEN R. (1966). Sexual motivation. Psychological Review, 73, 151–163. CI : membre de board pour le laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM. Interventions ponctuelles présentes ou passées : essai clinique et travaux scientifiques pour le laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM, rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA. 70 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE : UN DES ATELIERS DE LA JOURNÉE D'ANDROLOGIE ET DE MÉDECINE SEXUELLE (JAMS) 2009 F. COLLIER, A. CORMAN, P. COSTA 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 71 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE : UN DES ATELIERS DE LA JOURNÉE D'ANDROLOGIE ET DE MÉDECINE SEXUELLE (JAMS) 2009 Francis COLLIER, André CORMAN, Pierre COSTA [email protected] Pierre COSTA Service d’Urologie-Andrologie, Groupe Hospitalier Caremau Place du Pr Robert Debré 30029 Nîmes Cedex 9 Le 12 Septembre 2009 s’est tenue à Paris la première journée d’andrologie et de médecine sexuelle (JAMS) organisée par l’Association Française d’Urologie (AFU) avec le soutient de la sexologie française représentée cette année là par L’AIHUS et très probablement l’année prochaine par l’AIHUS et la SFSC, éventuellement déjà regroupée en Fédération. Cette journée d’enseignement est principalement destinée aux urologues mais les sexologues y sont bien sur les bienvenus en tant qu’orateurs et participants. Il ne s’agit pas de concurrencer nos congrès de sexologie ni nos ateliers de formation et les inscriptions sont de ce fait en nombre limité. Le principe est de commencer par quelques mises aux points sur des sujets d’actualité puis de proposer aux participants 3 ateliers pratiques qu’ils doivent obligatoirement suivre avec en fin de journée un rendu de ces ateliers. L’un des ateliers nous concernait particulièrement celui qui traitait de l’organisation des réseaux de soin en andrologie et sexologie. • A la question de départ : pourquoi un réseau de soin en Andrologie et Sexologie ? La réponse s’est avérée extrêmement simple et pratique : - Le même symptôme sexuel peut être révélateur de pathologies très différentes : exemple : trouble du désir chez l’homme : pour sa compagne ou pour toutes ? Pour toutes : dépression, conflit intra-psychique ou Syndrôme de Déficit en Testostérone (SDT) ? - Le champ de compétence est par définition : limité en transversalité chez le spécialiste (que peut faire seul un urologue devant un patient hypochondriaque….) et limité en approfondissement chez le généraliste (que peut faire seul un médecin généraliste devant une maladie de Lapeyronie….) • A la question que doit comporter ce réseau ? La réponse a différencié pour un urologue : - Le noyau dur : avec médecin(s) sexologue(s) incluant psychiatre-sexologue, psychologue sexologue, endocrinologue andrologue (diabétologue) et bien sûr médecin généraliste du patient, - En périphérie et sollicités moins fréquemment : psychiatre (non sexologue), cardiologue, neurologue et gynécologue (non sexologue). • A la question comment envoyer un patient à un autre spécialiste ? La réponse s’est bien sûr inspirée des recommandations établies par l’AIHUS : - Toujours proposer au départ la consultation spécialisée comme un simple avis : rester le thérapeute du patient, - Toujours proposer un autre RDV avec l’avis du confrère consulté, ce qui apporte la preuve que le patient n’est pas abandonné à l’autre, - Discuter alors, avec le patient, les différentes possibilités de prise en charge, - Savoir organiser une co-thérapie, même si notre rôle propre est minime, 72 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS - Savoir créer et maintenir le lien thérapeutique. La participation à cet atelier a été très marquée avec de nombreuses questions de l’assistance, en majorité composée d’urologues. Parmi ces questions il faut particulièrement retenir celles portant sur : • Quand en pratique envoyer un patient à un sexologue ? • Comment trouver un sexologue ? • Comment savoir s’il est réellement compétent et s’il a des spécialités, s’il traite mieux certains troubles sexuels que d’autres ? Des exemples pratiques ont été données à partir de cas cliniques et à la fin les sites internet du syndicat national des médecins sexologues (SNMS) et celui de l’AIHUS ont été indiqués, car ils permettent facilement de localiser un sexologue, médecin ou non médecin (pour l’AIHUS). ■ Annuaire SNMS http://www.snms.org/pdf/ANNU_SNMS.pdf ■ Annuaire AIHUS http://www.aihus.fr/prod/super/pdf/index.php?pays=All MOTS CLÉS : Andrologie, compétence, formation, réseau, sexologie. CI Pierre COSTA : Expert consultant : AMS, BAYER SCHERING PHARMA, BOSTON, PFIZER et SOLVAY PHARMA du groupe ABBOTT. CI André CORMAN : Activités donnat lieu à une rémunération personnelle : consultant avec les laboratoires BAYER SCHERING PHARMA, BOEHRINGER INGELHEIM, Membre de l’Advisory Board. Interventions ponctuelles : Conférences, symposium, FMC, essais cliniques, publications pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BOEHRINGER INGELHEIM, BAYER SCHERING PHARMA. CI Francis COLLIER : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 73 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES L’ENQUÊTE DES ASSISES 2009 APPORTE-T’ELLE DES RÉPONSES ? A. GIAMI 74 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES PRATIQUES DES SEXOLOGUES : L’ENQUÊTE DES ASSISES 2009 APPORTE T'ELLE DES RÉPONSES ? Alain GIAMI [email protected] Directeur de recherche Inserm - CESP U 1018 Equipe 07 82 rue du Général Leclerc 94276 - Le Kremlin Bicêtre Cedex Objectifs : Décrire les évolutions du groupe professionnel des sexologues en activité en France, depuis 1999, et évaluer la distribution des sexologues selon le genre et la profession d’origine (médecins, non-médecins), leurs pratiques de prise en charge et leur abord des patients. Méthode : Un questionnaire auto-administré, portant sur les caractéristiques socio-démographiques, la formation en sexologie, la participation aux activités associatives, le mode de pratique et quelques techniques d’intervention, a été distribué aux participants du plus important congrès national de sexologie et de santé sexuelle qui s’est tenu en 2009 et qui a réuni plus de 600 participants. 458 questionnaires ont été recueillis (taux de réponse : 71%). Résultats : Plus de deux tiers (63%) des sexologues sont des médecins et les femmes représentent au total 63% des effectifs. Ces résultats ont été comparés avec l’enquête réalisée en 1999 à l’aide d’un questionnaire similaire. Ils font apparaître une stabilité de la prédominance des médecins par rapport aux non-médecins. Par contre, on assiste à un renversement de la proportion de femmes qui ne représentaient qu’un tiers environ des effectifs en 1999. Les femmes représentent désormais les deux-tiers des sexologues qui exercent en France. Discussion : La féminisation du groupe professionnel des sexologues n'a pas été accompagnée d'une augmentation de la proportion de non-médecins parmi les sexologues, mais a bien confirmé le maintien de leur prédominance. Cette féminisation s’inscrit dans un mouvement de banalisation de la sexologie ainsi que dans le processus de féminisation qui concerne l’ensemble des professions de santé et notamment la profession médicale. Les conséquences de ces évolutions sur les pratiques professionnelles et sur les relations de travail entre les différents professionnels qui travaillent dans le champ de la sexologie seront discutées et notamment les relations entre les médecins-généralistes sexologues et les médecins spécialistes, mais aussi la place que les autres professions de santé (psychologues notamment) remplissent dans l'univers professionnel de la sexologie. La communication présentera notamment les différences de travail à l'égard de la consultation de couple selon la profession d'origine et selon le genre du professionnel. On visera à faire apparaître les différences et les complémentarités selon les différentes professions d'origine des sexologues oeuvrant en France. MOTS CLÉS : Couple, enquête, féminisation, groupe professionnel, pratiques de prise en charge, sexologues. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • GIAMI A. Fonction sexuelle masculine et sexualité féminine. Permanence des représentations du genre en sexologie et en médecine sexuelle. Communications, 2007, n° 81, p. 135-151. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 75 • GIAMI A, CHEVRET-MÉASSON M., BONIERBALE M. Les professionnels de la sexologie en France : quelques évolutions. Premiers résultats de l’enquête nationale (2009). Sexologies, European Journal of Sexology and Sexual Health (2009) vol. 18 (4), pp. 265-269. • GIAMI A., DE COLOMBY P. et le groupe Euro-Sexo La profession de sexologue en Europe : diversité et perspectives communes. Sexologies, Revue Européenne de Santé sexuelle, 2006, n° 1. pp. 7-13. CI : Aucun 76 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES EMOTIONS : FACTEURS DE LA COMPLEXIFICATION DE LA PLAINTE Modérateurs : G. FORMET, J. MIGNOT • Emotions, peurs, angoisse, anxiété P. BRENOT • La honte et la culpabilité P. BLACHÈRE • La haine dans le couple S. DE MIJOLLA-MELLOR 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 77 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE SEXE ET LA HONTE : UN COUPLE D’ENFER ! (Une lecture « éco-systémique » de la relation de couple à travers l’expérience d’une pratique thérapeutique conversationnelle.) Patrick CHALTIEL [email protected] Psychiatre des Hôpitaux. Chef de Service en Psychiatrie Générale à L’EPS de Ville Evrard (site de Bondy). Membre fondateur de l’APRTF (Association Parisienne de Recherche et de Travail avec les Familles), de la SFTF (Société Française de Thérapie Familiale) et de l’EFTA (European Family Therapy Association). Le docteur P. Chaltiel absent est remplacé par le docteur P. Blachère. Il en est des couples comme des hommes et des femmes. Ce qui les caractérise avant tout, c’est leur diversité et leur singularité. Pourtant, les couples qui nous consultent sont justement ceux qui souffrent d’une déperdition de singularité et de diversité au profit d’une « voie finale commune » qui s’impose dans sa redondance, comme une « Norme ». La séquence circulaire : « conflit / violence / sexe / honte / séparation / retour » constitue l’un de ces attracteurs collusifs, aspirant nombre de couples dans l’enfer de son maelström implacable. Dans cette séquence, on verra que la honte (…d’une sexualité incestuelle) tient une place paradoxale d’amorce d’un espace d’individuation. La honte se vit seul(e), et différemment au masculin et au féminin. La traduire en termes de « dette mutuelle insolvable » permet sa symbolisation au sein d’une « narration sociale » qui remobilise les systèmes d’appartenance familiaux et assouplit ou libère des ressources de créativité conjugale, dans la déconstruction des mythes d’origine comme dans la construction d’un pacte fondateur revisité. Autour d’une « conversation thérapeutique » singulièrement banale, rapportée par l’exposant, les moteurs d’une possible remise en cause du « pacte normatif » seront questionnés, tant au plan technique qu’éthique. MOTS CLÉS : Collusion, couple, dette, honte, individuation, pacte fondateur, sexualité, singularité, violence. CI : Aucun 78 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES EMOTIONS, PEURS, ANGOISSE, ANXIÉTÉ Philippe BRENOT [email protected] Psychiatre et anthropologue Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris Si l’on revient à l’origine, le mot émotion décrit un mouvement très particulier, contenu dans son étymologie : e-movere, « mouvement de l’âme qui fait sortir hors les bornes de la raison », « ravissement de l’esprit, transport hors de soi-même suspendant la fonction des sens ». Les émotions prennent leur source en profondeur et ne s’expriment que par un mouvement du dedans vers le dehors. Au-delà de cette définition, l’émotion s’impose avant que ne puissent venir les mots, la soudaineté de l’événement ne laissant pas le temps à l’organisme de mobiliser les réponses habituelles. Cette conception mécaniste fait des émotions le volet corporel des « passions » et s’articule très justement avec notre connaissance de la psychè et des comportements pour préciser que les émotions interviennent de façon « non consciente » par un déclenchement symbolique (psycho-dynamique) ou automatique (répétition des comportements appris). Dans ce deuxième cas de figure, le lien s’est établi par la répétition des situations contemporaines de la même émotion. On peut alors parler de « liaison émotionnelle » comme l’on pourra envisager une « déliaison émotionnelle » par déconditionnement de ce lien dû à la répétition. Trois niveaux de lecture se présentent à nous de façon simultanée : 1 – Une lecture anthropologique nous montre comment la sexualité s’est organisée, au plan physiologique, en fonction de la crainte du prédateur et du signal d’alerte que sa présence déclenche. C’est ce que nous appelons « la peur ». En effet les réactions physiologiques intimes (excitation, tumescence, disponibilité sexuelle) sont directement organisées pour s’interrompre instantanément lors du déclenchement d’un signal d’alerte et de la médiation adrénergique (détumescence, interruption de l’acte). La perte de l’excitation, la chute de l’érection et, chez l’humain la perte du désir, peuvent être directement déclenchées par le signal « peur ». 2 – Une lecture psycho-émotionnelle nous fait apparaître le signal angoisse (« peur sans objet », P. Janet) et le trouble anxiété comme des facteurs majeurs d’interruption de la chaîne d’excitation sexuelle, devenant ainsi des facteurs de complexification de la plainte sexologique dans sa compréhension symptomatique. 3 – Une lecture psycho-dynamique du trouble sexuel nous permet de prendre conscience de l’importance des liens symboliques entre la chaîne de l’excitation sexuelle (décrite plus haut) et l’ordre symbolique dans lequel vit le sujet, de nombreux facteurs liés à l’histoire personnelle pouvant ainsi inhiber la réponse sexuelle par assimilation de l’angoisse intériorisée au signal d’alerte synonyme de « peur ». Un niveau supplémentaire de complexification de la plainte pourra ensuite venir de la valeur prédictive, ou de souffrance, que le sujet accorde au symptôme sexuel, susceptible alors de majorer les réactions émotionnelles par une répétition due à « l’angoisse d’anticipation ». C’est, par exemple, l’angoisse de mort sexuelle, crainte de la disparition de la sexualité et des valeurs identitaires et relationnelles qui lui sont attachées. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 79 Cette lecture de la complexité de la plainte sexuelle doit nous inciter à toujours prendre en compte simultanément ces trois niveaux dans notre accompagnement thérapeutique. Il est enfin important de rappeler, en conclusion de cette réflexion, que la sexualité humaine n’est naturellement réalisable qu’en l’absence de tout signal de danger, peur, crainte, angoisse, anxiété, stress… ce que présentent la plupart de nos patients en difficulté sexuelle. MOTS CLÉS : angoisse, anxiété, émotion, peur, réaction sexuelle. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BARLOW D. H., Causes of sexual dysfunction : The role of anxiety and cognitive interference. Jnal of Consulting and Clinical Psychology, 1986, 54, 140 -148. • BONIERBALE M. and al., A New Evaluation Concept and Its Measurement : “Male Sexual Anticipating Cognitions”, J Sex Med, 2006 ; 3 : 96 - 103. • BRENOT P., Introduction aux Emotions de Furetière, Zulma, 1998. • TANNEAU E., Angoisse sexuelle in Dictionnaire de la sexualité humaine, l’Esprit du temps, 2004. • TIGNOL J., Symposium « angoisse, anxiété et sexualité », psy SNC, 2005. CI : Interventions ponctuelles : Intervenant au Congrès Marocain de Sexologie, Marrakech Octobre 2009 - Prise en charge par le laboratoire BAYER SCHERING PHARMA. 80 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LA HAINE DANS LE COUPLE Sophie DE MIJOLLA-MELLOR [email protected] Psychanalyste membre du IVeme Groupe Professeur en psychopathologie à l’Université Paris-Diderot Directrice de l’Ecole Doctorale « Recherches en psychanalyse » de l’Université Paris-Diderot Directrice de la revue « Topique » Présidente de l’Association internationale d’Histoire de la psychanalyse Contrairement à la poussée agressive momentanée ou à la colère même violente, la haine est un état affectif durable voire apparemment indépassable qui lie un sujet à son objet. La haine est une passion durable et pas seulement un sentiment passager tel qu’il peut pousser à vouloir du mal à quelqu’un ou à se réjouir de celui qui lui arrive. On peut l’envisager sous différents aspects allant de la haine causée par l’amour (la jalousie) à une situation qui relève du sado-masochisme voire de la mélancolie (la culture et même l’amour de la haine). Dans tous les cas on fera ressortir la fonction pathogène fondamentale de l’identification pathologique au couple et la carence narcissique qu’elle implique pour chacun des partenaires. La haine liée à l’autoconservation peut exister dans la réaction de rejet d’un sujet lorsqu’il s’estime à tort ou à raison envahi - et donc possiblement détruit - par un autre. Une telle crainte fait suite le plus souvent à une incapacité primaire à entrer en contact avec l’autre autrement qu’en se donnant tout entier quitte à le regretter après. Mais alors, plus que de haine, on parlera d’une angoisse de se perdre dans un lien fusionnel aussi désiré que redouté. Le sujet ne manifestera pas une haine active mais plutôt un besoin de fuir ou à l’inverse une sollicitude exagérée propre à étouffer l’autre en prenant les devants auquel cas c’est celui-ci qui prendra la fuite. Dans la haine à l’inverse il est très difficile voire impossible de fuir. Il est reproché à l’autre de faire défaut alors même qu’il est reconnu comme indispensable. Ainsi le jaloux accuse son partenaire de rompre le contrat d’unicité du couple, d’attaquer la complétude narcissique qu’il constitue et dans laquelle chacun pouvait se mirer et s’autodéfinir. Il s’agit alors d’une haine portée à l’encontre d’un autre qui non seulement est venu prendre la place de celui ou celle qui n’est plus aimé mais aussi qui a transformé l’infidèle en un autre impossible à reconnaître. La haine peut alors viser ce nouveau personnage sans détruire pour autant l’amour pour celui qu’il a été. Qui plus est, c’est en toute bonne conscience que le délaissé va s’efforcer de le persuader de ses errements en utilisant s’il le faut la violence. La haine a pris la place de l’amour mais pour celui qui la vit elle la prolonge sans fin puisque la fin serait en réalité le rétablissement du statu quo ante. La séparation est impensable parce qu’il faut précisément parvenir à ce but. De ce fait, le conjoint haï devient nécessaire au point qu’il ne s’agit en aucun cas de s’en débarrasser mais de le conserver très précieusement afin de détruire cette mauvaise part de lui-même. Toutefois, la présence d’un troisième dans le couple venant générer de la jalousie n’est pas indispensable pour que naisse de la haine. Il suffit pour cela que la relation se soit construite sur un mode idéalisé qui va provoquer une déception lorsque le support de l’idéalisation se montrera insuffisant voire carrément en défaut. Il fallait deux personnes pour faire ce « Un » magnifique où se reconnaissait le sujet mais si l’une des deux est défaillante, l’autre se retrouve par terre en même temps ! Dans la jouissance de la haine, celle-ci n’est pas le produit de la pulsion d’autoconservation et ou d’un narcissisme qui se vivrait comme menacé par la prise d’indépendance de l’autre du couple. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 81 Il s’agit d’une haine sadique qui trouve plaisir à la souffrance imposée à l’autre. On rejoint ici la question du narcissisme tel qu’il s’incarne dans le couple. C’est précisément parce que chacun des conjoints s’auto-définit narcissiquement à partir du couple qu’il peut sans relâche et sans pitié - voire en y trouvant du plaisir - s’efforcer de détruire en l’autre tout ce qu’il peut se reprocher à lui-même, cette mauvaise partie de lui-même. Contrairement à la haine primaire où il était reproché à l’autre - pourtant indispensable - de faire défaut, dans ce cas au contraire il est dénoncé comme hyperprésent, envahissant voire fécalisé car il lui est souvent reproché de sentir mauvais. Le conjoint a recueilli toutes les projections de la haine de soi. Dans ce cas l’époux ou l’épouse sont nécessaires comme réceptacle de tous les auto-reproches inconscients du sujet. La destruction de l’autre est méthodique ou tente de l’être. La prise en charge d’une telle situation est difficile car la pathologie du sujet fonctionne sur un mode mélancolique et la destruction de l’autre vise un objet internalisé et haï. La haine dans le couple peut donc répondre à des configurations psychopathologiques variées selon qu’elle correspond à l’angoisse de se fondre dans le couple ou au contraire à l’incapacité de se penser en dehors de celui-ci. Elle peut aussi adopter une modalité perverse derrière laquelle se cache un vécu mélancolique. Enfin, le couple conjugal n’est qu’un exemple parmi d’autres, la définition du couple dans sa forme pathogène étant liée à l’impossibilité de le dissoudre. C’est de cette impossibilité que naît la haine. MOTS CLÉS : Couple, identification, jalousie, haine sado-masochiste, limites narcissiques. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • MIJOLLA-MELLOR S. de, - La paranoïa, Paris, PUF, 2007. • MIJOLLA-MELLOR S. de, - La cruauté au féminin, Paris, PUF, 2004. CI : Aucun 82 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (III) : SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS LIÉES AUX COMORBIDITÉS avec le soutien du laboratoire PFIZER Modérateurs : S. DROUPY, M. GANEM • Comorbidités : désopacifier l'écran A. CORMAN • Quand il y a intrication : chez l’homme S. DROUPY • Quand il y a intrication : chez la femme M. VELUIRE 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 83 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMORBIDITÉS, DÉSOPACIFIER L’ÉCRAN André CORMAN andre.corman @numericable.fr Médecin Sexologue 10, rue de la Trinité 31000 Toulouse « Je m’étais délibérément retiré de la sarabande du sexe, et cela, non pas parce que mes pulsions, ni même mes érections auraient faibli de manière significative mais parce que je n’arrivais plus à faire face aux exigences du sexe, à trouver l’esprit, la force, la patience, l’illusion, l’ironie, l’ardeur,l’égoisme, la résistance… ou bien le professionnalisme érotique nécessaires pour vivre avec ses implications déroutantes et contradictoires » Nathan Zuckerman, personnage ayant subi une prostatectomie radicale dans le roman de Philip Roth, “la tache”. L’évolution du savoir médical en santé sexuelle a permis de mettre en évidence l’importance de comorbidités dans l’ensemble des prises en charge des pathologies sexuelles. En abordant les complexités qui leur sont liées, nous nous situons dans un registre médical. En médecine, à côté de la morbidité, définissant un trouble ou une maladie affectant la santé d’une personne, la comorbidité désigne un autre trouble ou maladie associés pouvant retentir sur son évolution et sa prise en charge. Ceci implique que le praticien émette ou enregistre plusieurs diagnostics et leur ensemble constituera le tableau clinique. Cette définition implique que soient attribués le statut de « maladie primaire » et celui de comorbidité. Pour exemple, un diabète peut être une comorbidité dans la prise en charge d’une Dysfonction Erectile pour le praticien en médecine sexuelle. Mais, de facto, une Dysfonction érectile peut être une comorbidité dans la prise en charge thérapeutique d’une Hypertension artérielle pour le cardiologue. Leur importance tient au fait qu’elles constituent des facteurs pronostics indépendants dans la prise en charge de la maladie primaire et qu’elles peuvent influer sur le choix thérapeutique. Cette communication, utilisera comme base un cas clinique. J.L E… adressé par un urologue pour le motif suivant : DE sévère évoluant depuis 5 ans et résistant à toutes les prescriptions administrées à ce jour : des IPDE5 aux IIC. Ce patient présente de très nombreuses comorbidités classiques de la DE : Diabète, surcharge pondérale, HTA, hypercholestérolémie, syndrome dépressif traité par Paroxétine 20 suite à un alcoolisme sevré il y a 5 ans. Ces différentes comorbidités ont été documentées et traitées. Pourtant, le traitement de la DE du patient est en échec. L’étude de ce cas permet de dégager les principales occurences liées à la gestion clinique de ces comorbidités. 1. La notion de praticien référent afin d’éviter que la hiérarchie de la recherche diagnostique et thérapeutique ne soit que le fruit de la « préférence » du praticien consulté 2. La notion de traitement correctif lié à des interactions avec des symptômes ou des traitements administrés dans la prise en charge des comorbidités associées 3. La notion du choix et de la durée d’administration du traitement de l’érectilité 4. La notion de la nature des comorbidités qui ne sont pas qu’organiques. Dans ce sens, apparaît l’importance d’une évaluation de la partenaire et du couple. Ce travail d’expertise clinique vise à montrer que la démarche clinique, aussi complexifiée soit-elle par la gestion des comorbidités, doit intégrer l’ensemble des dimensions de la sexualité du patient, de la partenaire et du couple - c'est-à-dire être systématique. La mise en évidence des comorbidités 84 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS dans la prise en charge des pathologies sexuelles est une richesse permettant d’architecturer le tableau clinique et de dégager la stratégie thérapeutique la mieux adaptée. Mais, le risque est de voir cet écran « comorbide » opacifier la démarche clinique, la rendre aveugle à la demande initiale du patient et lui faire perdre de vue son objectif : permettre une vie sexuelle satisfaisante. MOTS CLÉS : Clinique, comorbidité, demande, diabète, dysfonction érectile, HTA , IPDE5. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ARAUJO A.B., DURANTE R., FELDMAN H.A., GOLDSTEIN I. and MCKINLAY J.B. (1998). "The relationship between depressive symptoms and male erectile dysfunction: cross-sectional results from the Massachusetts Male Aging Study." Psychosom Med 60(4): 458-65. • DERBY C.A., MOHR B.A., GOLDSTEIN I., FELDMAN H.A., JOHANNES C.B. and MCKINLAY J.B. (2000). 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CI : Activités donnat lieu à une rémunération personnelle : consultant avec les laboratoires BAYER SCHERING PHARMA, BOEHRINGER INGELHEIM, Membre de l’Advisory Board. Interventions ponctuelles : Conférences, symposium, FMC, essais cliniques, publications pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BOEHRINGER INGELHEIM, BAYER SCHERING PHARMA. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 85 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉ DE LA PRESCRIPTION : SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE COMPLEXITÉS LIÉES AUX CO-MORBIDITÉS Stéphane DROUPY [email protected] Service d’Urologie - Andrologie CHU Carémeau Place du professeur Robert Debré 30029 Nîmes Cedex Introduction : Un grand nombre de maladies chroniques sont responsables ou simplement associées à des dysfonctions sexuelles. Certain états pathologiques peuvent également contre-indiquer de façon définitive ou temporaire la prescription de médicaments utilisés en médecine sexuelle. Leurs traitements peuvent également générer des symptômes sexuels ou interagir avec les médicaments utilisés en médecine sexuelle. Dans ces conditions, si l’identification de l’origine du symptôme est parfois difficile, la prescription d’un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5, d’injections intra-caverneuses de prostaglandine E1 ou de testostérone peut également s’avérer complexe. La complexité liée aux co-morbidités de doit cependant pas faire oublier que l’étape du diagnostic sexologique est essentielle et permettra de simplifier la prescription en identifiant les symptômes et en précisant les demandes du patient et du couple. Maladies, facteurs de risques cardiovasculaires et diabète : La dysfonction érectile, les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance coronarienne, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie et l’artériosclérose ont comme déterminant physiopathologique commun la dysfonction endothéliale. Il existe une association significative entre dysfonction érectile et insuffisance coronarienne avec une corrélation entre le degré de gravité de l’ischémie myocardique et la sévérité de la dysfonction érectile. Chez des sujets génétiquement prédisposés, la combinaison d'une prise calorique excessive et d'un manque d'activité physique induit un état de résistance à l'insuline, d’intolérance au glucose et de stress oxydatif, qui conduisent à une dysfonction endothéliale. Cliniquement, ce syndrome métabolique combine une obésité dite « centrale » ou abdominale, une intolérance au glucose (ou un diabète type 2), une hypertension, et une dyslipidémie (HDL bas et/ou triglycérides élevés) et expose les sujets à une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire, de syndrome de déficit en testostérone et de dysfonction érectile. Facteurs de complexité : La complexité de la prescription des iPDE5 ou d’injections intra-caverneuses de PGE1 chez les patients présentant des facteurs de risques ou des maladies cardiovasculaires avérée peut être liée à plusieurs éléments : - La gravité ou l’instabilité des symptômes cardiovasculaires qui peut faire craindre une aggravation de l’état du patient lors d’une activité sexuelle qui correspond à une activité physique. - Une contre-indication d’association médicamenteuse (dérivé nitrés ou donneur de NO : molsidomine, nicorandil) 86 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS - Une action iatrogène d’un médicament : diurétique thiazidique, bétabloquant non sélectif, spironolactone. Simplification de la prescription : Il est recommandé, avant d’instaurer un traitement d’aide à l’érection, de suivre le consensus de Princeton. - Chez tous les patients, ayant ou non une pathologie cardiovasculaire connue, avant instauration d’un traitement d’aide à l’érection quel qu’il soit, il est recommandé de vérifier l’aptitude à l’exercice physique que représente le rapport sexuel : le patient doit être capable de faire facilement : - soit la montée de deux étages (un étage pour une partenaire habituelle !) - soit 20 minutes de marche par jour. Si le patient était jugé “inapte” à l’activité sexuelle, et après contrôle cardio-vasculaire, un programme d’exercices graduels peut être proposé, qui permettra une réévaluation ultérieure en vue d’un traitement. - S’il n’y a pas de maladie coronarienne connue : - Chez un patient actif et asymptomatique à l’occasion d’efforts réguliers, avec peu ou pas de facteurs de risque cardio-vasculaire, les inhibiteurs de la PDE5 sont autorisés sans exploration cardiologique préalable, - Chez un patient sédentaire et/ou présentant plus de 3 facteurs de risque : les inhibiteurs de la PDE5 ne doivent pas être prescrits sans un avis cardiologique : c’est le cardiologue qui jugera de la nécessité d’un test d’effort. - Chez un patient coronarien connu, un avis cardiologique est nécessaire avant d’initier le traitement. En cas de prise de dérivés nitrés, le cardiologue réévaluera l’ordonnance et jugera de la possibilité de supprimer les dérivés nitrés. - Si les troubles sexuels sont apparus après l’initiation d’un traitement antihypertenseur (consensus de Princeton) : - Chez le coronarien avéré ou potentiel, comme le diabétique, la décision d’interruption du traitement n’est envisageable qu’après une évaluation cardio-vasculaire par un cardiologue. - Sinon, chez l’hypertendu jeune sans facteur de risque : le bêtabloquant peut être arrêté avec les précautions habituelles pour une autre molécule (antagonistes calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 1 et 2) sans avis cardiologique préalable. L’arrêt des diurétiques et son remplacement par un antihypertenseur d’une autre classe pose moins de problème que celui des bêtabloquants, et l’avis cardiologique n’est pas indispensable en cas d’hypertension non compliquée. Si la restauration de la fonction érectile est obtenue après l’arrêt du traitement incriminé, cela laisse présumer de sa responsabilité. En pratique, la réalité de la responsabilité des médicaments, quelle que soit leur classe thérapeutique, est difficile à évaluer, et de plus la connaissance par le patient des effets secondaires des traitements augmente leur fréquence d’apparition. Lorsqu’un patient est ainsi persuadé de la responsabilité d’un traitement, il sera possible de proposer un changement pour une autre molécule d’efficacité équivalente. Maladies psychiatriques : L’association entre dysfonction érectile et troubles psychiatriques est bien documentée mais il est souvent difficile, en pratique clinique, de faire la part de ce qui revient à la maladie elle-même et à son traitement. Chez les patients schizophrènes, plus de 80 % se plaignent de troubles sexuels et notamment de dysfonction érectile indépendamment des traitements. Le risque de dysfonction érectile chez un patient dépressif indépendamment de tout traitement est multiplié par 2. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 87 Chez les patients dépressifs traités par anti-déresseurs une information sur la possibilité de troubles sexuels et leur réversibilité ainsi qu’un suivi du patient sont recommandés pour éviter l’arrêt spontané de ce traitement par le patient en cas d’apparition ou de majoration de troubles érectiles. • Si le patient est suivi par un psychiatre, le médecin doit prendre contact avec celui-ci avant tout changement de traitement. • Si le patient est traité pour une dépression et que celle-ci est bien stabilisée, (la DE semble liée au traitement et non pas le témoin d’une absence d’amélioration de la dépression), un changement de traitement pour une molécule antidépressive moins délétère sur la sexualité (moclobémide, milnacipran, mirtazapine, amineptine ou tianeptine) est alors possible. Pour ne pas prendre le risque de déstabiliser la dépression en changeant de molécule, on peut aussi adjoindre au traitement initial un iPDE5. En ce qui concerne les anti-psychotiques, aucun traitement ne doit être changé ou arrêté sans l’avis du co-thérapeute psychiatre. Se coordonner avec le psychiatre avec qui le patient ne parle pas toujours de sa sexualité sera utile afin : • D’avertir le psychiatre du risque que le patient interrompe son traitement, • De discuter du bénéfice éventuel d’une molécule moins délétère sur sa sexualité ou de l’intérêt d’introduire un inhibiteur de la PDE5 dans le cas d’une psychose contrôlée et d’une relation de couple stable. • Il est également recommandé de doser la prolactinémie, à cause de l’effet hyper-prolactinémiant des neuroleptiques, pouvant entraîner une dysfonction érectile, en vue d’un éventuel traitement correcteur. La complexité de la prise en charge des patients psychotiques ou dépressifs réside donc en un équilibre délicat entre l’amélioration de l’état psychiatrique et les effets secondaires des traitements (en considérant le risque de mauvaise observance lié aux troubles sexuels). Maladies neurologiques : La dysfonction érectile et les troubles de l’éjaculation sont fréquents chez les patients atteints de polyneuropathie, dans le cadre du diabète notamment. La sclérose en plaques est également fréquemment associée à des troubles de l’érection et de l’éjaculation survenant dans les 5 à 10 ans qui suivent le début de la maladie lorsqu’elle progresse. Des troubles sexuels, baisse du désir sexuel et dysfonction érectile, sont fréquemment associés à la maladie de Parkinson. Plus de la moitié des patients développent une insuffisance érectile après un accident vasculaire cérébral ; en fait, la grande majorité des affections touchant le système nerveux central ou périphérique, qu’elles soient tumorales, inflammatoires, dégénératives ou traumatiques, peuvent être responsables de dysfonctions sexuelles. Facteurs de complexité : La complexité de la prescription des iPDE5 chez les patients après un accident vasculaire cérébrale est essentiellement liée aux contre-indications temporaires ou définitives en raison des co-morbidités cardiovasculaires qui peuvent limiter l’activité physique de ces patients. Ces limitations sont à prendre en compte selon les règles du consensus de Princeton. Le traitement des troubles sexuels survenant dans le cadre de la maladie de parkinson peut être délicat en raison de l’intrication des troubles moteurs, des états dépressifs et des effets secondaires des traitements. Les anti dépresseurs peuvent générer des troubles du désir et de l’érection alors que les agonistes dopaminergiques peuvent être responsables de troubles du comportement sexuel sous la forme d’états d’hypersexualité, de désinhibition, voire de paraphilies chez près de 10% des patients. Les limitations de la mobilité ou de la dextérité des patients souffrant de signes de localisations neurologiques peuvent limiter l’emploi des IIC. La participation de la partenaire est la solution la plus simple et la plus efficace à ces limites. 88 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Simplification de la prescription : La prescription des médicaments sexo-actifs doit s’inscrire dans les règles du consensus de Princeton chez les patients souffrant de facteurs de risques cardiovaculaires. En cas de prise de médicament psychotropes L’évaluation des demandes et troubles sexuels doit être réalisée avec le couple car la partenaire doit être prise en compte, notamment en cas de risque d’hypersexualité ou de troubles moteurs nécessitant sa participation au traitement. Cancer de la prostate : Le cancer de la prostate peut être considéré comme exemplaire en ce qui concerne les troubles sexuels qui peuvent être induits par les traitements d’un cancer chez l’homme. Quelques soient le stade du cancer et les options thérapeutiques choisies, la sexualité des hommes atteint d’un cancer de la prostate subit des altérations au cours du traitement. Facteurs de complexité : La complexité de la prescription des médicaments sexo-actifs chez ces patients réside dans plusieurs points : La chronologie de la reprise d’une activité sexuelle après une intervention chirurgicale ou une radiothérapie. Les douleurs parfois induites par les injections intracaverneuses précoces après prostatectomie totale (PT). L’inactivité parfois temporaire des iPDE5 après prostatectomie totale. Les incertitudes sur l’intérêt d’une rééducation pharmacologique active ou passive après prostatectomie totale. L’absence de recommandation de prise en charge des troubles sexuels induits par le blocage androgénique temporaire ou permanent. La prise en charge d’un syndrome de déficit en testostérone chez un patient guéri ou à risque de cancer de la prostate. Simplification de la prescription : Les arguments sont donc concordants pour recommander de débuter la prise en charge de la dysfonction érectile dans les 3 premiers mois qui suivent la PT. Une rééducation de l’érection associant le conseil de tenter d’obtenir des érections régulières (environ 2 par semaines) avec une aide pharmacologique ou mécanique pour améliorer la qualité de ces érections, permet d’obtenir un meilleur taux de récupération et une amélioration de la qualité de la récupération des érections naturelles après prostatectomie totale comparée à l’absence de rééducation systématique. Une rééducation pharmacologique érectile active utilisant un iPDE5 à la demande permet d’améliorer la qualité des érections au cours de la période de récupération qui suit une prostatectomie totale. Une rééducation érectile active utilisant un érecteur à dépression permet d’améliorer la qualité des érections au cours de la période de récupération qui suit une prostatectomie totale. L’efficacité de cette rééducation active (mécanique ou pharmacologique) pour améliorer la qualité des érections au-delà de la période de rééducation fait l’objet de résultats contradictoires. Les études évaluant les résultats de la rééducation au-delà d’un an faisant état de résultats positifs, il est légitime de proposer une rééducation érectile active après prostatectomie totale. L’efficacité de la rééducation passive (traitement quotidien le soir au coucher) pour améliorer la qualité des érections au-delà de la période de rééducation fait l’objet de résultats contradictoires sur une durée d’évaluation limitée (moins d’un an) ne permettant pas de recommandation pratique. Le traitement des échecs de la rééducation de l’érection après PT suit aujourd’hui les règles du traitement de la dysfonction érectile en fonction de son degré de gravité et des échecs aux traitements antérieurs. En cas d’échec de ces traitements et dans le cadre d’une prise en charge globale et multidisciplinaire du couple, plusieurs publications ont rapporté l’intérêt de traitements multimodaux associant de 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 89 façon synergique et dans le respect de leurs contre-indications respectives, iPDE5, injections intracaverneuses, MUSE (alprostatdil intraurétral) et vacuum, après avoir vérifié la réalité et la bonne utilisation du produit et l’absence de déficit en testostérone. Cancer de la prostate : L’association aux symptômes sexuels de co-morbidtés cardiovascualires, neurologiques, psychiatriques, oncologiques ou métaboliques peut induire des conditions de prescriptions complexes en ce qui concerne les iPDE5, les injections intracaverneuses de PGE1 ou la testostérone. Un certain nombre de recommandations ou d’avis d’experts permettent cependant de prendre en charge ces hommes en toute sécurité dans un dialogue pluridisciplinaire orchestré par le sexologue. MOTS CLÉS : Diabète, dysfonction érectile, hypogonadisme, inhibiteurs de phosphodiestérase 5, injections intracaverneuses, maladies cardiovasculaires,. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COUR F, FABBRO-PERAY P, CUZIN B, BONIERBALE M, BONDIL P, DE CRECY M, et al. Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile. Prog Urol, 2005; 15: 1011-20. • DROUPY S. Épidémiologie et physiopathologie de la dysfonction érectile. EMC (Elsevier SAS, Paris), Urologie-Néphrologie, 18-720-A-10, 2005. Et Ann Urol (Paris). 2005 Apr;39(2):71-84. • DROUPY S. Iatrogénie sexuelle des médicaments : conduite à tenir. Andrologie 2005,Déc 4 ;378-83. • DROUPY S. Syndrome métabolique et dysfonctions sexuelles. 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Essais cliniques pour le laboratoire LILLY. 90 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES QUAND IL Y A INTRICATION CHEZ LA FEMME Marie VELUIRE [email protected] Gynécologie obstétrique Clinique Caron 111 Ruer Caron 91200 Athis-Mons L’apparition d’un quelconque obstacle dans le déroulé de vie est susceptible de devenir un frein à la pratique de la sexualité. Nous allons nous attacher à montrer comment une maladie tel qu’un cancer et en particulier un cancer du sein, entraine des blocages chez la femme et vont retentir sur la sexualité de l’homme, y compris le plus aimant des maris. De nombreux facteurs s’intriquent pour permettre une sexualité harmonieuse : citons la nécessité d’une excitation sexuelle, l’appropriation de son sexe d’appartenance, une bonne image du corps, une intimité émotionnelle avec le ou la partenaire, une estime de soi suffisante et enfin la notion de fertilité. Quand l’un ou plusieurs de ces facteurs sont altérés, le retentissement sur la santé sexuelle est prégnant. A partir d’un cas clinique d’une femme opérée et traitée pour cancer du sein, nous allons montrer comment s’engage un processus d’éloignement et de désinvestissement de la sexualité à travers un jeu subtil de sentiments amoureux effectifs, de culpabilité et de désérotisation de l’autre suite à la maladie. L’évitement de la femme produit possiblement chez l’homme des symptômes sexuels qui se manifestent le plus souvent par une dysfonction érectile. Nous nous retrouvons alors face à un couple en souffrance ou les deux membres du couple dysfonctionnent sexuellement suite à une pathologie organique survenue chez l’un d’entre eux. Nous nous attacherons à montrer comment détricoter cet imbroglio et comment utiliser les médicaments au sein de la sexothérapie pour les deux patients sans se laisser envahir par l’émotion due à la maladie, aussi lourde soit-elle. Cela nécessite pour la femme de se réapproprier une image féminine désirable, d’apprendre à ne plus utiliser son partenaire comme garde malade avec la puissante désérotisation qui s’y attache. Il s’agit également de lever les fausses croyances autour du cancer (contamination, peur de faire mal, …) et surtout de réapprendre à se toucher aussi bien émotionnellement que physiquement. Dans le même temps, chaque membre du couple doit apprendre à s’approprier (ou se réapproprier) son excitation sexuelle et à en être fier. Enfin parallèlement à tout ça, il sera nécessaire de s’aider de médicaments : améliorant la trophicité vulvo-vaginale chez la femme et l’érection chez l’homme. Résumé = Comment l’apparition d’une pathologie lourde tel qu’un cancer du sein retentit sur la sexualité des 2 membres du couple, entrainant un cortège de dysfonctions qu’il convient d’analyser en restant centré sur l’évaluation sexologique, sans se laisser déborder par la pathologie organique. MOTS CLÉS : Cancer, dysfonctions sexuelles, évaluation sexologique. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 91 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LES SEXOTHÉRAPIES : ENTRE LA PRISE EN CHARGE DU SYMPTÔME ET LE DÉVELOPPEMENT DES APTITUDES avec le soutien du laboratoire BAYER SCHERING PHARMA Modérateurs : P. BRENOT, P. COSTA • Complexité et évolutivité du discours médical P. BRENOT • Entre souffrance du couple et symptôme M. PUJOS-GAUTRAUD • Croyances et réalités : que nous apportent les nouvelles études ? P. COSTA 92 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉ ET ÉVOLUTION DU DISCOURS MÉDICAL Philippe BRENOT [email protected] Psychiatre et anthropologue Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris Le discours sexologique a profondément évolué depuis un siècle en lien avec la connaissance de la clinique et la perception de sa complexité. Que veut dire complexité ? Edgar Morin précise que « lire la complexité » consiste à « créer des boucles d’interconnexion entre les disciplines ». La sexualité humaine répond parfaitement à cette nécessité dans la mesure où elle ne s’explique pas par un seul éclairage mais nous apparaît comme un lieu de convergence de plusieurs domaines de la science : biologie, psychologie, psychanalyse, anthropologie, sociologie… Mieux qu’un discours pluridisciplinaire, l’ouverture à la complexité permet de relativiser ou de pondérer chaque domaine d’analyse. C’est à travers cette complexité que nous avons une représentation plus juste de l’objet « sexualité » et de la clinique sexologique. Le discours médical sur la sexualité a évolué en fonction de la modélisation de l’objet « sexualité ». Il y a un siècle, Freud était révolutionnaire en parlant de psycho-sexualité et de la précocité de l’organisation libidinale chez l’enfant. Quoique biologiste et penseur de synthèse, Freud élabora une théorie monosystémique. A la même époque, Havelock Ellis tentera une lecture pluridisciplinaire en juxtaposant les nombreux éclairages qui contribuent à comprendre la complexité sexuelle, mais cette lecture manquait encore d’interconnexion entre les disciplines. En 1933, dans son Traité de sexologie normale et pathologique, Angelo Hesnard tentera la première approche de la complexité sexuelle. En tant que médecin et psychanalyste, il distingue deux instances qu’il nomme biosexologie et sexophysiologie, elles-mêmes alimentées par les faits sexologiques, produits de l’interaction de la biologie avec la composante psycho-sociale. En 1948, quoique biologiste, Alfred Kinsey insistera sur l’importance de la sociologie pour comprendre les comportements sexuels. Vingt ans plus tard, le travail fondamental de Masters et Johnson insistera à nouveau sur la nécessité de la pluralité des éclairages pour énoncer une clinique sexologique, à la fois biophysiologique et psychosociologique. Aujourd’hui, notre lecture de la complexité sexuelle doit nous permettre d’éviter deux écueils : 1 – La seule prise en charge du symptôme : elle est le fait de cliniciens seulement formés à leur discipline, ayant des difficultés à envisager l’objet « sexualité » dans son entièreté. C’est plutôt le fait de médecins pensant que la résolution du symptôme résout le problème. 2 – La seule prise en charge de l’environnement, psychique et/ou comportemental : c’est le fait, souvent idéologique, de soignants non formés à la sexologie qui pensent que l’équilibre du système (par exemple psychothérapique) entraînera la solution du symptôme. Ces deux attitudes ne prennent pas réellement en compte la souffrance des couples dans le premier cas, celle du sujet dans le deuxième. On sait combien la prise en charge simultanée de ces deux dimensions (par un seul clinicien ou par deux approches complémentaires) est hautement préférable, la résolution du symptôme augmentant les chances de guérison du système. MOTS CLÉS : Complexité, pluralité, sexologie, sexualité, symptôme. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 93 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BRENOT P., La Sexologie, QSJ, PUF, 1994. • HESNARD A., Traité de sexologie normale et pathologique, Payot, 1933. • MORIN E., Introduction à la pensée complexe, le Seuil, 1990. CI : Interventions ponctuelles : Intervenant au Congrès Marocain de Sexologie, Marrakech Octobre 2009 - Prise en charge par le laboratoire BAYER SCHERING PHARMA. 94 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ENTRE SOUFFRANCE DU COUPLE ET SYMPTÔME Michèle PUJOS-GAUTRAUD [email protected] 25 rue Porte Bouqueyre 33330 St Emilion Environ 85% des personnes considèrent aujourd’hui qu’une sexualité satisfaisante est indispensable à la vie et la survie du couple. Ce contexte socioculturel met au centre de la vie intime du couple la nécessité d’une complicité et d’une communication sans faille, d’une affectivité accomplie, de la durée du désir et de l’excitation érotique. Tout un ensemble d'éléments abstraits sont combinés au sexuel: éthique, morale, interdits, jugement de valeurs, idées reçues... bien souvent indépendantes de la réalité biologique, mais ayant une influence majeure sur la sexualité de chaque patient/partenaire Le symptôme va provoquer la consultation du patient (ou du couple), mais quels en sont les enjeux ? Le cas de la consultation pour « rapidité » est symptomatique de la complexité de la démarche que devra suivre le sexologue pour le résoudre. Parfois, chez l’homme jeune, le symptôme n’est que le reflet d’un manque d’information sexuelle adéquate ou d’un manque d’expérience.1 Mais le plus souvent au cours de la consultation la présence ou l’absence de la partenaire va permettre de clarifier bien des questions par rapport à la souffrance engendrée par le symptôme chez l’un ou l’autre ou les deux partenaires et l’intérêt qu’ils présentent à le voir disparaître. On retrouve aussi l’aspect multifactoriel des théories causale engendrant plusieurs dichotomies: Théories organicistes vs Théories psychogènes [Rôle causal de l’angoisse (angoisse d’échec/performance vs angoisses spécifiques) vs Rôle causal du trop plein d’excitation (représentations liées à la jouissance vs carences concernant l’échange)].2 La complexité de la relation du couple se pose dans le cas où manifestement ce symptôme n’est que le faux prétexte pour parler d’une autre dysfonction plus profonde ou pour extérioriser un rapport de force des partenaires. Les thérapies envisagées alors vont être sous tendues par la formation initiale du thérapeute, le diagnostic qu’il aura porté et les outils dont il dispose: abord environnemental versus abord psycho dynamique, traitement de la distorsion par rapport au temps versus celui de la distorsion par rapport à l’autre 3 sans oublier les nouvelles approches allopathiques que sont les IRSS 4 et les iPDE5 dans le cas où des troubles de l’érection sont associés. « Le rôle du médecin ne peut, dans ce domaine, se réduire à une simple réponse technique. » « La médecine doit aider, en tant que de besoin, à une meilleure prise en charge de la vie sexuelle dans toute sa complexité. » Avis du CCNE N°62 - 18 novembre 1999 MOTS CLÉS : Complexité, couple, symptôme, thérapies. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 95 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. PORST et al. The Premature Ejaculation Prevalence and Attitudes (PEPA) Survey: A MultiNational Survey. Eur Urol. 2007;51(3): 816-24. 2. PATRICK DL et al. Interrelationships among measures of premature ejaculation: the central role of perceived control. J Sex Med. 2007;4(3):780-88. 3. JANNINI EA et al. Sexological approach to ejaculatory dysfunction. Int J Androl. 2002;25:317-23. 4. HELLSTROM WJG. Emerging treatments for premature ejaculation: focus on Dapoxetine. Neuropsy Dis Treat. 2009;5:37-46. CI : Interventions ponctuelles présentes ou passées : - essai clinique et travaux scientifiques pour le laboratoire BOEHRINGER INGELHEIM et BIOVAIL, - rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation pour les laboratoires BAYER SCHERING PHARMA, GSK, PFIZER, PROCTER & GAMBLE, UCB. 96 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES SEXOTHÉRAPIES : PRENDRE EN CHARGE LE SYMPTÔME OU DÉVELOPPER DES APTITUDES COMPENSATOIRES ? A PROPOS DE LA DYSFONCTION ERECTILE. L’APPORT DES NOUVELLES ÉTUDES. Pierre COSTA [email protected] Urologue Andrologue Service d’Urologie-Andrologie, CHU de Nîmes 30029 Nîmes Cedex 9 Confronté à une dysfonction érectile, le thérapeute peut succomber à deux tentations au départ diamétralement opposées, du moins en apparence. Il peut se préoccuper d’abord et avant tout du symptôme. Il peut au contraire expliquer à son patient que l’érection et la pénétration qu’elle permet ne sont qu’une partie seulement de l’activité sexuelle et qu’il est possible d’être heureux, en couple, en développant des aptitudes compensatoires, les autres stimulations sexuelles qui permettront aussi d’obtenir un orgasme chez les deux partenaires. • Ne prendre en charge que le symptôme conduit le thérapeute à évaluer surtout les causes organiques et à proposer une prise en charge médicamenteuse soit d’aide à l’érection (iPDE5 ou injections intracaverneuses) soit hormonale par l’adjonction d’hormones mâles en cas de déficit en testostérone. En cas d’échec il peut rapidement aller vers l’escalade thérapeutique et évoquer les traitements mécaniques comme le vacuum ou chirurgicaux comme les implants péniens. Le passé nous a montré les limites d’une telle approche et le nombre élevé des abandons thérapeutiques. • Développer des aptitudes compensatoires a au départ beaucoup d’avantages : éloigner le patient de son symptôme, restaurer une communication dans le couple, leur permettre de renouer avec la tendresse et une sexualité par caresses, redonner au patient le sentiment qu’il n’est pas démuni devant son symptôme… Mais laisser de côté le symptôme c’est aussi ne pas répondre à la demande du patient. A moins que la reprise d’une activité sexuelle par caresses n’améliore son érection par diminution de son anxiété, de ses anticipations négatives et des obstacles générés par la mauvaise entente du couple, sa souffrance demeurera la même. Même s’il parvient à provoquer un orgasme chez sa partenaire, il demeurera un homme sans érection, « impuissant », juste capable d’une sexualité « féminine »… il restera un homme souffrant. Il faut donc associer ces deux prises en charge ce que réalise bien sûr la sexologie moderne. Les erreurs du passé ont été bien comprises et il n’est plus accepté par la plupart de ne prendre en compte que le symptôme ou d e ne pas le prendre en compte du tout. Le médicament a donc toute sa place au sein d’une prise en charge sexologique. Mais que dire au patient sur leur efficacité. Bien sûr les premières études comportaient des questionnaires et l’utilisation de carnets qui renseignaient sur l’amélioration des capacités érectiles et sur la possibilité de maintenir l’érection. Très récemment deux études réalisées avec le vardénafil (1,2), ont mesuré, en double aveugle, versus placebo, la durée de l’érection rigide au cours d’un rapport sexuel avec pénétration, chez des hommes souffrant de dysfonction érectile. Alors que l’érection avant traitement ne dure que quelques dizaines de secondes, 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 97 moins d’une minute, le placebo permet une érection de 3 à 5 minutes et le vardénafil de 10 à 12 minutes. Ce n’est pas négligeable dans cette population lorsque l‘on sait que la durée constatée du rapport est dans certaines études d’environ 7 minutes (3) avec le souhait exprimé d’une durée de 14 à 18 minutes. Ces informations peuvent s’avérer intéressantes à transmettre à certains patients lors de l’explication qui précède et accompagne la prise en charge. MOTS CLÉS : Couple, dysfonction érectile, IPDE5, symptôme. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. MINER M et al. Dyslipidemia. J Sex Med 2008 ;5 :1455-1467. 2. ROSENBERG M et al. Endurance. Int J Clin Prc 2009;63:27-34. 3. CORTY EW, GUARDIANI JM. J Sex Med 2008; 5 : 1251-1256. CI : Expert consultant : AMS, BAYER SCHERING PHARMA, BOSTON, PFIZER et SOLVAY PHARMA du groupe ABBOTT. 98 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COMPLEXITÉS DU TEMPS ET DU PLAISIR avec le soutien du laboratoire JANSSEN-CILAG Modérateurs : G. ABRAHAM, A. SEVÈNE • Entre neurophysiologie et pratique quotidienne ; l'éjaculation rapide P. BONDIL • Perception et représentation du temps dans le couple : temporalité de la rencontre sexuelle G. ABRAHAM • Entre contrôle et lâcher prise : une histoire d'homme Concilier sexothérapie et prescription M. BONAL 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 99 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ENTRE NEUROPHYSIOLOGIE ET PRATIQUE QUOTIDIENNE : L’ÉJACULATION RAPIDE Pierre BONDIL [email protected] Urologue-sexoandrologue-oncologue Centre hospitalier - Square Massalaz 73001 Chambéry Symptôme sexuel de pratique quotidienne, l’éjaculation rapide illustre bien la complexité et la relativité des liens entre le temps, le désir et le plaisir dans la vie sexuelle des individus et des couples. Dans la temporalité du rapport sexuel et de la vraie vie, l’éjaculation rapide est souvent mais non obligatoirement, une diachronie, (autrement dit, le contraire de la synchronie par rapport à l'évolution dans le temps). De fait, les vécus et la perception par l’homme et / ou la partenaire de la nécessité ou de l’intérêt d’un orgasme commun présentent de considérables variations inter et même intra individuelles. La symbiose sensorielle / émotionnelle du plaisir et du désir lors de la vie sexuelle peut-elle vraiment se résumer à un… délai plus ou moins long pour éjaculer ? Cette vision neurobiologique est trop réductrice car elle risque d’occulter les autres aspects psychologiques, culturels et éthiques liés à l’éjaculation rapide. Il ne fait pas de doute que la mise à disposition de nouvelles molécules traitant l’éjaculation rapide explique le récent intérêt de l’industrie pharmaceutique pour les troubles de l’éjaculation et à une montée en charge progressive « d’étiqueter » l’éjaculation rapide, trouble sexuel sérieux à prendre en charge car responsable d’un impact très négatif chez les hommes et leurs partenaires (à l’instar de la dysfonction érectile avec les inhibiteurs de la PDE5). Cette promotion de l’éjaculation rapide vise à ce que les médecins demandent directement à leurs patients masculins s’ils souffrent d’éjaculation rapide car les individus / couples « doivent savoir » que des médicaments sont disponibles. Est-il réellement établi et légitime en 2010 de transformer l’éjaculation rapide en une « pathologie » qui doit bénéficier d’une prise en charge médicamenteuse ? Autrement dit, tous les hommes ayant une éjaculation rapide et leurs partenaires souffrent-ils réellement de l’éjaculation rapide ? La réponse est clairement négative étant donné que les liens entre plaisir et éjaculation sont autrement plus complexes. L’enquête française « Les points cardinaux de la santé » (Ipsos mai 2004) l’illustre en permettant de relativiser l’interface entre ralentissement pharmacologique de l’éjaculation et le temps vécu par le couple. « Avoir un orgasme en même temps» n’est important que pour 42% des hommes et … 30% des femmes interrogées. Le fait que 23% des hommes et femmes > 34 ans (80% avec partenaire) se déclarent indifférents voire soulagés s’ils n’avaient pas de rapports pendant plusieurs mois illustre aussi l’absence ou la lâcheté des liens entre temporalité et plaisir. Relativiser efficience et efficacité, pratique clinique de terrain et situation de recherche est donc une nécessité afin d’optimiser les recommandations professionnelles. A cet égard, l’étape clinique est comme toujours, fondamentale. Comme pour tout autre trouble sexuel, les bonnes pratiques cliniques recommandent également de distinguer l’éjaculation rapide « symptôme » de l’éjaculation rapide « maladie » (du latin male habitus ou mal-être) définie par l’existence d’un impact négatif et / ou d’une souffrance chez l’individu et / ou le couple. Par exemple, dans la pratique quotidienne, l’homme « éjaculateur primaire » peut méconnaître sa dysfonction (sauf à être ante portas) jusqu'à ce qu’une partenaire « expérimentée » lui apprenne que le plaisir n’est pas exclusivement le sien mais également celui de la partenaire. Le symptôme peut alors se transformer en maladie… chronique selon la personnalité et les vécus de l’homme et…les réactions très variables de la partenaire au manque de plaisir selon leur type de relation (aidante, compréhensive ou négative, culpabilisante, rejetante…). 100 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Tout comme pour la dysfonction érectile, la prise en charge de l’éjaculation rapide ne peut pas sauf exception, se résumer à une simple prescription médicamenteuse. Elle implique des savoirs, c'est-àdire, une empathie et des compétences en matière de diagnostic et d’adéquation des soins à la spécificité de chaque patient (couple) et de son (leur) écologie sexuelle. Si les nouveaux médicaments « ralentisseurs » d’éjaculation sont un incontestable progrès en réduisant l’anxiété de performance et la tension du couple, ils ne peuvent pas révéler d’éventuelles problématiques sous-jacentes. La pratique quotidienne ne peut pas se contenter de ralentir un facteur dont la perception est modifiée par le contexte du couple. Le savoir faire thérapeutique permet ainsi de faire le point sur les facteurs en jeu dans un objectif d’une prise en charge intégrative (rôle de la partenaire, conflit sous jacent à régler, fragilité personnelle dans l’apprentissage du plaisir érotique, etc.). Ainsi, une bonne entente et une complicité au niveau du couple sont une aide thérapeutique pour les traitements sexothérapiques classiques de l’éjaculation rapide qui ont toujours une place. Au total, si le médicament représente un aide indéniable, le rôle du thérapeute, notamment ses savoirs (théoriques, savoir-faire, savoir-être) reste un paramètre prépondérant. Cette complémentarité souligne toute l’importance de la formation des prescripteurs potentiels. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BUVAT J, TESFAYE F, ROTHMAN M, RIVAS DA, GIULIANO F: Dapoxetine for the treatment of premature ejaculation: results from a randomized double-blind, placebo-controlled phase 3 trial in 22 countries. Eur Urol. 2009, 55: 957-67. • COLLIER F. La femme de l’éjaculateur rapide, Sexologies, Volume 17, Issue 1, January-March 2008 : 24-29. • HOBBS K, SYMONDS T, ABRAHAM L, MAY K, MORRIS MF: Sexual dysfunction in partners of men with premature ejaculation. 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J Sex Med. 2009 6:2888-95. CI : Interventions ponctuelles : essais cliniques pour le laboratoire GSK. Conférences pour les laboratoires LILLY, JANSSEN-CILAG et PFIZER. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 101 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LES PERCEPTIONS ET LES REPRÉSENTATIONS DU TEMPS DANS LE COUPLE : TEMPORALITÉ DE LA RENCONTRE SEXUELLE Georges ABRAHAM [email protected] Ancien Professeur Faculté de médecine de Genève 13, avenue Krieg - 1208 Genève Suisse Chaque adulte possède, si modeste ou si riche soit-il, un passé sexuel incluant notamment la sexualité infantile. Il y aura dans ce passé un ensemble fait de découvertes, de gestes, de fantasmes, de sensations, d’émotions. Les souvenirs sembleront à chacun, à cet égard, tantôt lucides, inoubliables, tantôt confus, estompés, voire persécuteurs. Lorsque deux de ces adultes, un homme et une femme, vont constituer un couple d’une certaine durée, il vont aussi mélanger, intriquer leurs deux « passés » sexuels et érotiques respectifs. En tout cas le passé d’un érotisme féminin et celui d’un érotisme masculin. Ce qui émerge va être un « présent » à son tour tantôt satisfaisant et prometteur, tantôt insatisfaisant et inquiétant. Ce présent double semble destiné à dessiner un futur où chacun des deux membres espère quand même imposer sa propre représentation mentale de la sexualité et de l’amour en général, convaincu chacun d’en avoir la conception la plus proche d’un idéal quel qu’il soit. Toujours est-il que le temps va dicter ses propres lois à travers l’activité sélective de la mémoire et de l’oubli, à travers la capacité, montrée à la fois individuellement et en couple, de percevoir le présent, de percevoir surtout qu’un vécu érotique donné ne peut être étayé que sur l’ensemble que les deux constituent et certes pas sur une individualité isolée. MOTS CLÉS : Couple, émotions, individu, rencontre sexuelle, temporalité. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ABRAHAM G. : Sexualité et vieillissement. Revue Médicale Suisse, 2005, 1, pp. 774-777. • ABRAHAM G., VLATKOVIC D. : Sexualité et niveau de conscience. Revue Médicale Suisse, 2009, 5, pp. 614-617. • DEL NOCE G., ABRAHAM G. : Ejaculation précoce et éjaculation difficile : une confrontation. Revue Médicale Suisse (à paraître). • FERROUL Y. : Le couple contemporain : une nouvelle problématique. Revue Médicale Suisse, 2009, 5, pp. 618-624. • WALDINGER M.D. : Recent advances in the classification, neurobiology and treatment of premature ejaculation, in : Balon R. (ed.) : Sexual dysfunction. The brain-body connections. Karger, Bâle, 2008. CI : Aucun 102 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ENTRE CONTRÔLE ET LÂCHER PRISE : UNE HISTOIRE D’HOMME. CONCILIER SEXOTHÉRAPIE ET PRESCRIPTION Michèle BONAL [email protected] Gynécologue , sexothérapeute 26 bis rue du lac bleu 31240 l’UNION Il est intéressant d’envisager la question de l’éjaculation rapide dans le cadre plus large des troubles du plaisir chez l’homme , comme une difficulté à érotiser la fonction sexuelle qui reste purement mécanique, et à s’harmoniser avec la femme dans la relation sexuelle. Dans un premier temps nous rappellerons certaines caractéristiques du développement psychosexuel masculin et ce qui peut dans les apprentissages favoriser l’inhibition de l’érotisation sexuelle chez l’homme. Suivant Jean-Yves DESJARDINS l’homme peut développer trois modes de plaisir sexuel : Premier mode : sur le versant physiologique le plaisir est associé exclusivement à la décharge éjaculatoire et à l’état de relâchement et de détente que cela procure. Deuxième mode : sur le versant intrapsychique il y a peu d’excitation sexuelle et tout se passe dans le registre émotionnel. Troisième mode : il y a un plaisir intégrant les composantes physiologiques et psychodynamiques pendant la montée excitatoire et amenant à une forte décharge à la fois physiologique et émotionnelle. Dans un deuxième temps nous envisagerons comment différents registres de contrôle sont mis en place par l’homme souffrant d’éjaculation rapide, au niveau cognitif, corporel, imaginaire , relationnel, contrôles négatifs amenant à la longue au vécu d’une éjaculation anorgasmique dans un sentiment de mésestime de soi et de détresse même si sa compagne n’a pas de plainte particulière. Le travail thérapeutique, par l’exploration d’apprentissages nouveaux, permet la mise en place d’un contrôle positif qui passe par le développement de la perception des sensations preéjaculatoires et d’une meilleure perception de la montée excitatoire ; la mise en place d’un lâcher prise émotionnel passe par une meilleure connaissance de la réalité physiologique de la fonctionnalité sexuelle masculine et féminine, l’abandon de certains préjugés concernant la sexualité et le plaisir sexuel, la possibilité d’élargir les représentations fantasmatiques. Enfin nous aborderons les différents types d’approches thérapeutiques : - l’approche ponctuelle qui est l’approche symptomatique ; c'est-à-dire donner un médicament sans évaluation sexoclinique, ou donner un conseil simpliste ; nous avons l’exemple des échecs de ce type de prescription dans les dysfonctions érectiles. - l’approche linéaire qui est l’application d’un programme précis et organisé en étapes successives valable pour tout patient. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 103 - l’approche intégrative qui est un programme thérapeutique plus souple tenant compte de la spécificité du patient dans ses lignes de force et ses limites après une évaluation précise et complète : elle tient compte de l’ensemble des composantes de la sexualité et des apprentissages que le patient a mis en place dans son développement. Il s’agit d’une dynamique circulaire, ou le médicament peut prendre sa place pour pallier à un dysfonctionnement physiologique, tout en renforçant par ailleurs les interactions entre les composantes physiologiques, perceptuelles, cognitives et relationnelles. L’approche intégrative permet de développer chez le patient des capacités adaptatives dont il pourra bénéficier à long terme face aux changements de sa vie. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ABRAHAM G. et PORTO R. Psychanalyse et Thérapies Sexologiques Paris Payot, 1978. • BONAL M. et CABANIS C. Thérapie sexuelle et développement psychosexuel. Communications aux 3 journées régionales de sexologie, Toulouse,14/10/1995, “santé sexuelle et sexualité”. • CABANIS C. Du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexothérapie, Sexe et Guérison, Paris l’Harmattan,1998. • DESJARDINS J.Y. Approche sexocorporelle : la compétence érotique à la portée de tous, La Sexothérapie, sous la direction de MANSOUR EL FEKI, édition De Boeck, 2007. • DESJARDINS J.Y. et CREPAULT C. La Complémentarité érotique, édition novacom 1978. • KAPLAN H. La Nouvelle Thérapie Sexuelle Paris Editions Buchet - Chastel, 1979. • LAZARUS A. Multimodal Behaviour therapy, Springer,1976 • LECOMTE et GASTONGAY Rapprochement et intégration en psychothérapie Goetar Morin Editeur, 1987. • POTENTIER M. Langage Corporel et Intimité, communication, assises de sexologie Lille, 2009. • TREMBLAY R. Couple Sexualité et Société, Paris Payot, 1993. • TRUDEL G. Les Dysfonctions Sexuelles, Presse Universitaire du Québec, 2002. CI : Aucun 104 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL LECTURE avec le soutien du laboratoire UCB PHARMA Un traitement unique dans les dysfonctions érectiles complexes ? P. DESVAUX, présenté par J.R. DINTRANS LECTURE avec le soutien du laboratoire SOLVAY PHARMA Androgènes, bien au-delà du désir E. AMAR, présenté par M.H. COLSON LECTURE Le corps du couple R. WAINTRATER, présentée par S. MIMOUN LECTURE Le versant biologique du désir féminin P. LOPES, présenté par M. BONAL 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 105 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES UN TRAITEMENT UNIQUE DANS LES DYSFONCTIONS ÉRECTILES COMPLEXES ? Pierre DESVAUX [email protected] Service urologie Hôpital Cochin Paris 75679 Paris Cedex 14 La question est provocatrice, car enfin de quel traitement parle-t-on ? Traitement du symptôme, de l'homme dans sa globalité, de ses états d'âme, de son couple ? De quelle complexité ? Celle liée à une meilleure connaissance physiopathologique des mécanismes de l'érection et/ou complexité des rapports homme/femme ? Ces 30 dernières années ont vu la découverte d'une pharmacologie efficace sur le symptôme dysfonction érectile (DE), cela a-t-il conduit à "ringardiser" les autres prises en charge ? Avant de développer plus avant, il est indispensable de prendre conscience que le fait le plus important au début des années 1980 n'était pas tant la découverte des injections intra caverneuses (IIC) comme traitement mais plutôt cette capacité à reproduire des érections dans des conditions expérimentales, sans aucune excitation, garante de l'éthique médicale. Ceci a créé un vaste mouvement de recherche dans le monde médical, qui s'est mis à étudier de près cette organe au fonctionnement si capricieux, en laissant de coté ce qui dans notre âme l'animait. Nous avons décortiqué les artères, les tissus, les veines et les médiateurs chimiques, dans une démarche rationnelle nous avons abandonné la papavérine pour la PGE1 (1), puis le destin nous a mis sur la piste des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type V (Ipde5) et la voie des traitements actifs per-os. Progressivement une énorme banque de données s'est constituée sur le fonctionnement de l'organe et sa physiopathologie. Toute découverte majeure en médecine avec son cortège de guérisons est suivie d'une période d'euphorie et ce d'autant plus qu'il n'existait pas de traitement efficace auparavant (cf. les antibiotiques, les corticoïdes), la prise en charge des DE n'a pas échappé à cette règle. Il est bien connu que nous apprenons plus de nos échecs, le traitement de la DE n'a pas non plus échappé à cette logique, révélant le côté "complexe" de la chose. Le début des années 2000 verra revenir sur le devant de la scène une vieille dame un peu délaissée en raison d'une réputation sulfureuse de dopage et de relations troubles avec le cancer: la testostérone. Les traitements combinés commencent à se mettre en place, amélioration de l'efficacité des traitements par ipde5 associés avec de la testostérone en cas de carence (2), idem pour les injections intra-caverneuses et testostérone. La découverte de récepteurs à la testostérone dans le pénis adulte (3) et l'action de celle-ci sur la musculature lisse caverneuse chez l'animal (diminution de l'apoptose musculaire lisse et orientation des cellules souches vers des cellules musculaires) (4) dont un mécanisme identique est également fortement suspecté chez l'homme, enfin l'action pro érectile de la testostérone par l'expression génique des NOs est maintenant bien documenté (5). Tout ceci laisse entrevoir un premier traitement étiologique de la DE dans certains cas. L'ère de la prévention des troubles érectiles a été inaugurée par la prise en charge de la DE dans les suites du cancer de la prostate, particulièrement la prostatectomie. Le problème est d'importance, touchant un grand nombre d'homme souvent encore dans la force de l'âge. La qualité du geste chirurgical s'est améliorée mais il faut lutter contre l'apoptose musculaire et la fibrose qui menace les tissus dans la phase de dénervation post chirurgicale. Une sorte de programme de "réanimation érectile" (6) a été recommandé dans les suites opératoires, dont les modalités ne sont pas encore clairement fixées, mais combinant le plus souvent injections intra-caverneuses et prises répétées d'un Ipde5. Les partenaires de ces patients n'ont pas été oubliées, l'attitude de celles-ci face à l'immixtion 106 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS de traitements efficaces a pu brouiller pour certaines les cartes du désir, parfois réactivant un conflit conjugal mais le plus souvent améliorant nettement la qualité de leur vie sexuelle et l'entente du couple. Enfin beaucoup d'hommes vivent l'absence d'érections comme une terrible blessure narcissique, parfois à l'origine d'authentiques syndromes dépressifs. La capacité à restaurer des érections, souvent même en dehors de toute stimulations est un facteur important de confiance en soi, particulièrement chez des sujets jeunes qui sont dans l'évitement face à une angoisse de l'échec. Alors de quoi parlons nous ? Que la principale composante du trouble soit organique ou psychologique, l'apport de la pharmacologie reste un élément essentiel de la prise en charge en apportant un soulagement du symptôme, le choix des thérapeutiques est affaire d'expérience, les Ipde5 représentant le premier choix et en cas d'échec passage aux injections intra-caverneuses. Loin de s'exclure, ces deux thérapeutiques sont complémentaires, d'ailleurs les prescriptions d'IIC n'ont jamais été aussi importantes que depuis l'apparition des ipde5. Traitements alternés par exemple après prostatectomie, concomitants en cas d'insuffisance de l'un et de l'autre. En cas de suspicion d'organicité prédominante, la recherche d'une cause curable est essentielle, notamment par la recherche de facteurs de risques comme le diabète, les dyslipidémies, l'HTA mais aussi par un bilan androgénique, particulièrement après 50 ans, qui semble indiqué pour de nombreux auteurs. En cas de carence, une supplémentation peut-être indiquée, en l'absence de contre indication et si cela s'avère insuffisant à corriger le trouble, l'association à un traitement symptomatique de l'érection est recommandé. Pour certains couples, malgré la disparition du symptôme DE, la sexualité ne va pas de soi pour de multiples raisons : possibilités sexuelles que l'on attendaient plus ayant conduit à un refoulement, couples conflictuels avec luttes de pouvoir, désintérêt de la partenaire, troubles de l'excitation masculine etc. La prise en charge psycho sexologique de l'individu et/ou du couple semble alors essentielle sans exclure pour autant le traitement symptomatique. En conséquences, le traitement symptomatique isolé de la DE montre bien ses limites en cas de problématique complexe, s'exposant à une perte de chance pour les patients face à trouble évolutif non diagnostiqué et à un échec quand c'est le couple qui est malade. Face à ces dysfonctions érectiles complexes, c'est toute une stratégie qui doit se mettre en place, par un diagnostic précis du trouble et l'élimination d'une cause organique curable, par un processus de réhabilitation quand cela est possible, par une prise en charge sexologique de l'individu ou du couple quand le traitement symptomatique n'était pas indiqué ou a failli. MOTS CLÉS : Couple, dysfonction érectile, injections intra-caverneuses, ipde5, prostatectomie, testostérone. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. ISHII N, WATANABE H, IRISAWA C, KIKUCHI Y, KUBOTA Y, KAWAMURA S, SUZUKI K, CHIBA R, TOKIWA M, SHIRAI M. Intracavernous injection of prostaglandin E1 for the treatment of erectile impotence. J Urol. 1989 Feb;141(2):323-5. 2. SHABSIGH R, KAUFMAN JM, STEIDLE C, Padma-Nathan. Randomized study of testosterone gel as adjunctive therapy to sildenafil in hypogonadal men with erectile dysfunction who do not respond to sildenafil alone. J Urol 2004;172: 658-663. 3. SCHULTHEISS D, BADALYAN R, PILATZ A, GABOUEV AI, SCHLOTE N, WEFER J, VON WASIELEWSKI R, MERTSCHING H, SOHN M, STIEF CG, JONAS U. Androgen and estrogen receptors in the human corpus cavernosum penis immunohistochemical and cell culture results. World J Urol 2003;21:320–324. 4. TRAISH AM, TOSELLI P, JEONG SJ, KIM NN. Adipocyte accumulation in penile corpus cavernosum of the orchiectomized rabbit: a potential mechanism for veno-occlusive dysfunction in androgen deficiency. J Androl 2005; 26: 242-8. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 107 5. MORELLI A, FILIPPI S, MANCINA R, LUCONI M, VIGNOZZI L, MARINI M, ORLANDO C, VANNELLI GB, AVERSA A, NATALI A, FORTI G, GIORGI M, JANNINI EA, LEDDA F, MAGGI M. Androgens regulate phosphodiesterase type 5 expression and functional activity in corpora cavernosa. Endocrinology. 2004 ;145 :2253-63. 6. MONTORSI F, SALONIA A, BARBIERI L et al. The subsequent use of IC alprostadil and oral sildenafil is more efficacious than sildenafil alone in nerve sparing radical prostatectomy. J Urol 2002; 167: 279. CI : Interventions ponctuelles pour le laboratoire UCB PHARMA. 108 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES ANDROGENES : BIEN AU DELA DU DESIR Edouard AMAR [email protected] Chirurgien urologue andrologue 17 avenue Victor Hugo 75116 Paris - FRANCE Il est connu que la testosterone par son action centrale améliore le désir sexuel. Au-delà de cette action centrale il est maintenant établi qu'elle agit aussi localement : - sur les voies nerveuses périphériques de l'érection au niveau pénien - sur la structure pénienne (C.Caverneux) - sur la fonction du tissu érectile en regulant l'expression de la NOsynthase et de la Phosphodiesterase 5. Mais la testosterone ce n'est pas seulement l'action sur la fonction sexuelle !! De nombreuses études expérimentales et cliniques ont confirmé son action physiologique : -sur la masse musculaire -sur la densité minérale osseuse -sur la masse maigre -sur l'humeur -sur la survie De même de nombreuses études suggèrent un rôle protecteur des androgènes contre : -le syndrôme métabolique -le diabète de type 2 -l'insulinorésistance -les maladies cardiovasculaires. De plus 3 études longitudinales récentes sur plusieurs années ont montré qu'une testosterone basse augmentait la mortalité chez l'homme indépendamment de l'âge,de l'obésité, de l'état de santé, des lipides, de la pression artérielle et de la glycémie. En conclusion, au-delà du desir (action centrale), la testosterone agit sur la sexualité localement au niveau pénien. Mais on peut entrevoir pour cette vieille hormone un nouveau rôle sur la santé de l'homme. MOTS CLÉS : Désir sexuel, mortalité, santé de l'homme, syndrome métabolique, testosterone. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • LAAKSONEN D.E.et coll.:J.Clin.Endocrinol.Metab.2005;90:712-719. • SHORES M.M.et coll.:Arch.Intern.Med. 2006;166:1660-5. • ZITZMANN M.et coll. J.Clin.Endocrinol.Metab.,2006;91:4335-43. • MARKS L.S. et coll. JAMA 2006;296:2351. • SRIVINAS-SHANKAR U. J.Clin.Endocrinol.Metab.2010 ;95(2):639-50. CI : Interventions ponctuelles : conseil pour le laboratoire BAYER SCHERING. Intervenant conférences et conseil pour le laboratoire LILLY. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 109 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE CORPS DU COUPLE, UNE ILLUSION NÉCESSAIRE Régine WAINTRATER [email protected] UFR Sciences humaines cliniques Université Paris 7- Diderot. 26 rue de paradis - 75010 Paris Comment le moi du couple peut il composer avec la réalité de deux corps distincts ? C’est là que réside l’enjeu essentiel du couple, qui va mener une lutte féconde ou destructrice pour faire coincider les limites psychiques extensibles avec les limites physiques de de deux corps nécessairement distincts. Les thérapies de couple, quelque soit leur orientation théorique, doivent composer avec cette aporie, qui pousse le couple à chercher de nouvelles solutions pour pérenniser le vécu premier de la fusion amoureuse, en écho à la fusion des premiers moments de la vie. C’est à eux que revient la tâche de mettre à jour avec le couple les contrats implicites et les solutions trouvées par le couple, solutions qui souvent, constituent le problème pour lequel le couple vient consulter. L’amour, mais aussi la maladie ,voire la mort sont autant de déclinaisons possibles du partenariat psychosomatique à la base de tout couple, dans une tentative toujours à l’?uvre de retrouver l’illusion de l’unité somato-psychique des débuts de la vie.La clinique du sujet âgé et ses aléas, sera ici l’occasion de développer notre conception du corps de couple, dans sa double dimension narcissique et relationnelle. Pour ce faire, nous nous appuierons d’une part sur les apports de l’école de la relation d’objet, et notamment le concept d’identification projective, d’autre part sur la théorie systémique, dans sa façon de considérer le symptôme comme l’expression d’un mode de communication, qui modèle les échanges internes et externes du couple. MOTS CLÉS : Corps du couple, identification projective, narcissisme, unité psychosomatique maladie, vieillesse. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • CUYNET P.. 2005, « L’image inconsciente du corps familial », Le divan familial, 15,Paris, In Press. • RUFFIOT A., 1984, « Le couple et l’amour, de l’originaire au groupal », in La thérapie psychanalytique du couple, Paris, Dunod. • SCHARFF D. et SCHARFF J.S, 1991, Object Relations Couple Therapy, Northvale New Jersey, Jason Aronson. • WEAKLAND J. H., 1977, « Somatique familiale : une marge négligée », in Sur l’interaction, P. Watzlawick , J.Weakland, (sous la dir.), Paris, Seuil, 1981. • WINNICOTT D.W, 1971, « Le corps et le Self », Nouvelle revue de Psychanalyse, 3, 37-48. CI : Aucun 110 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES LE VERSANT BIOLOGIQUE DU DÉSIR FÉMININ Patrice LOPES, Stéphane PLOTEAU [email protected] Gynécologue obstétricien des hôpitaux Responsable du DIU de sexologie des 7 CHU de L'Ouest. CHU de Nantes. 38 Bd Jean Monnet 44093 Nantes cedex [email protected] MCU-PH Anatomie, Gynécologie Obstétrique. CHU de Nantes 38 Bd Jean Monnet 44093 Nantes cedex Le désir sexuel féminin met en jeu des éléments que l'on peut évaluer selon le modèle MPSC (médical - personnel - social et couple). En cas de dysfonctionnement, cette approche MPSC est nécessaire. Le premier point à étudier est du domaine bio-médical. Plaisir et orgasme sont théoriquement précédés du désir. La désir et la réponse sexuel sont modulés par des éléments de réceptivité fondés sur les 5 sens : vision, odeur, toucher, goût, audition. Les voies ascendantes (cérébro-spinales et neuro-végétatives) informent le cerveau (aires réceptrices) en particulier le système mésencéphalo-limbique (1). Certaines régions activées par l'intermédiaire de système énergétique et des neurotransmetteurs du système nerveux central et périphérique stimulent 2 réactions, par l'intermédiaires de voies nerveuses effectrices, une réaction réflexe et une réaction psychogène . Les hormones servent d'intermédiaires au bon fonctionnement des réponses sexuelles. Le cerveau est le centre du désir mais son action et réaction dépendent également de l'influence nerveuse, hormonale, et environnementale. Certaines hormones ont une action facilitatrice : Estrogènes, testostérone, dopamine, ocytocine (2). La progestérone a une action anti-estrogène périphérique en régulant négativement les récepteurs estrogéniques. La progestérone inhibe la transformation de la testostérone en son métabolite actif : la dihydro-testostérone. D'autres molécules ont une action inhibitrice : sérotonine, prolactine, opoïdes. Certains médicamenteux peuvent avoir un effet activateur (testostérone (3), flibansérine) et d'autres inhibiteurs (anti-dépresseurs, anti-androgènes, anti-aromatase). Si certaines pathologies expliquent les troubles du désir, la correction de ces troubles est parfois insuffisante pour restituer un niveau de désir satisfaisant. On s'attachera donc à rechercher les causes médicales aux troubles du désir : Désordres endocriniens, douleur chronique, chirurgie récente, troubles neurologiques, troubles cardio-vasculaires, Le désir peut être altéré par un effet cercle vicieux des troubles du plaisir et de l'orgasme. Même si des progrès médicaux sont attendus pour améliorer les troubles du désir et en particulier l'hypodésir acquis , l'approche MPSC permet de mieux prendre en charge la globalité du symptôme sexuel. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 111 MOTS CLÉS : Désir, endocrinologie, estrogènes, flibansérine, neurobiologie, ocytonine, progestérone, prolactine, testostérone. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. MAIZA D ; Physiologie du rapport sexuel. In Lopes P, Poudat FX, Manuel de sexologie. Ed Masson, 2007 :23-34. 2. BURRI A, HEINRICHS M, SCHEDLOWSKI M, KRUGER TH. The acute effects of intranasal oxytocin administration on endocrine and sexual function in males. Psychoneuroendocrinology. 2008;33:591-600. 3. DAVIS SR, VAN DER MOOREN MJ, VAN LUNSEN RH, LOPES P, RIBOT C, REES M, MOUFAREGE A, RODENBERG C, BUCH A, PURDIE DW Efficacy and safety of a testosterone patch for the treatment of hypoactive sexual desire disorder in surgically menopausal woman: a randomized, placebo-controlled trial. Ménopause 2006; 13(3):387-96. CI : Interventions ponctuelles présentes ou passées : conférences pour les laboratoires PROCTER&GAMBLE, BŒHRINGER-INGELHEIM. 112 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES VIOLENCE(S) DU COUPLE Modérateurs : P. BLACHÈRE, M. GANEM • Violences, victimes et allégations : l’aliénation parentale P. BENSUSSAN • Les femmes d'auteurs d'aggression sexuelle B. GRAVIER • Place de la prise en charge sexologique des couples dont l’un des partenaires est auteur d’abus sexuels P. BLACHÈRE 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 113 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES VICTIMES, VIOLENCES ET ALLÉGATIONS : L’ALIÉNATION PARENTALE Paul BENSUSSAN [email protected] Expert agréé par la Cour de Cassation 13 Rue de la Pourvoirie 78000 Versailles Bien qu’une majorité de divorces soient prononcés par consentement mutuel, de plus en plus d’enfants perdent durablement le contact avec l’un de leurs parents après la séparation. Il faut bien que la haine exsude et les moyens de se déchirer ne sont pas si nombreux : les procédures judiciaires les plus acharnées concernent des litiges relatifs à la résidence des enfants et à l’exercice de l’autorité parentale. Ces situations font depuis quelques années l’objet d’une préoccupation toute spéciale de nombreux pays occidentaux, du fait de leur nombre croissant et de leur coût social, en termes de procédures interminables et de psychothérapies. Mais aussi et avant tout, de souffrance inutile infligée à tous, en particulier aux enfants que l’on dit vouloir protéger : nombreux sont les experts judiciaires régulièrement désignés en affaires familiales à considérer ce type de dossier comme les plus éprouvants auxquels ils se trouvent confrontés. On désigne sous le terme d’aliénation parentale l’ensemble des manifestations psychopathologiques liées aux tensions auxquelles sont soumis les enfants dont les parents se déchirent après la séparation, qu’il s’agisse d’exercice de l’autorité parentale ou du simple exercice d’un droit de visite et d’hébergement. Plusieurs définitions existent. Certaines se veulent simplement descriptives et ne font aucune allusion à la cause du désordre, qualifiant ainsi d’aliénation parentale : « toute situation dans laquelle un enfant rejette un parent de façon injustifiée - à tout le moins non explicable par la qualité antérieure de la relation ». D’autres auteurs, tel le Professeur Richard GARDNER, pédopsychiatre américain, introduisent un point de vue explicatif : la notion de manipulation de l’enfant par l’autre parent, dit « parent aliénant ». Pour cet auteur, le syndrome d’aliénation parentale est en effet : - une campagne de dénigrement d’un enfant contre un parent ; - cette campagne étant injustifiée et résultant d’un plus ou moins subtil travail de manipulation pouvant aller jusqu’au lavage de cerveau, avec le mélange, en des proportions variables, de contributions personnelles de l’enfant. Le terme « syndrome d’aliénation » inquiète : il renvoie à l’univers de la folie et de la maladie mentale, sans que l’on sache bien si la folie en question concerne l’enfant ou les parents. Cette confusion explique en partie le rejet dont ce concept fait l’objet. Il faut donc préciser d’emblée que le terme d’aliénation doit ici être compris dans son sens étymologique : « aliéner » revenant en fait à « rendre étranger -ou hostile » (un parent à un enfant). L’accent est donc mis sur la cause et... l’auteur du désordre, implicitement inclus dans la définition : le parent auteur du lavage de cerveau, dit « parent aliénant ». Là réside sans aucun doute l’explication principale de la violence des polémiques suscitées par ce concept. En effet, le parent aliénant étant dans 80% environ des situations le parent gardien se trouve être la mère dans la plupart des études épidémiologiques consacrées à ce sujet : certains courants féministes ont donc affirmé que ce concept était une « invention des pères ». C’est afin de mettre un terme à ces polémiques passionnelles et de progresser dans la compréhension psychodynamique et l’approche expertale de cette problématique qu’un groupe de professionnels de la santé mentale, experts comme thérapeutes, vient de soumettre une publication visant à 114 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS l’inclusion de l’aliénation parentale dans les prochaines éditions du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-V) et de l’International Classification of Diseases (ICD-11). PLAN DU RÉSUMÉ Introduction : historique, définition et ampleur du phénomène. Développement et objectifs de la présentation : - Analyser et discuter les raisons des polémiques suscitées par ce concept, qui vont jusqu’à la négation de son existence ; - Evoquer l’influence de ces polémiques et de la méconnaissance de cette pathologie sur l’approche diagnostique, expertale et les réponses juridiques inappropriées ou insuffisantes. Conclusion : intérêt d’une inclusion dans les prochaines classifications : poser un tel diagnostic ne doit plus être considéré comme un acte militant, mais comme une réponse psycho-juridique à une situation dramatique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BENSUSSAN P. & RAULT F., (2002) la Dictature de l’Émotion, Ed. Belfond. • BENSUSSAN P., (2007) Expertises en affaires familiales : quand l’expert s’assoit dans le fauteuil du juge, Annales Médico-Psychologiques, Vol 165, numéro 1 pages 56-62 (janvier 2007). • BERNETT B. (2008) Parental Alienation Disorder and DSM-V. 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Comment vivent-ils leur vie de couple ? Comment imaginent-il que leur conjointe vit ou survit lorsque l’abus est révélé et que la famille doit faire face à la honte des poursuites judiciaires et surtout au traumatisme que peut constituer la prise de conscience de la sexualité déviante de leur conjoint et de l’insupportable que celle-ci a pu faire subir à leur enfant ou à d’autres enfants ? Dans notre pratique clinique, les séparations de couple après la révélation d’un abus commis par le conjoint sont plus rares qu’on ne le penserait. Ceci ne veut pas dire que le déni soit un mode de fonctionnement prévalent au sein du couple. Le déni existe, certes, probable trace de l’emprise que les auteurs de tel actes sont capables d’exercer, comme modalité relationnelle prévalente. Il serait cependant trop réducteur de ne considérer leur relation de couple sous ce seul aspect. Dans une recherche nous amenant à explorer la vie relationnelle de ces sujets à travers la passation d’un entretien clinique semi-structuré nous avions fait l’hypothèse que la conflictualité existant au sein du couple des auteurs d’infractions à caractère sexuel était minimisée et banalisée et que cette minimisation faisait écho à l’idéalisation des relations familiales telles que ces sujets disent les avoir vécues lors de leur enfance. Nos résultats sont plus nuancés et rendent compte d’une conflictualité reconnue en tant que telle mais cependant désaffectivée et figeant leur vie de couple dans une tonalité idéalisée ce qui leur permet de conserver une représentation des rôles familiaux en adéquation avec celle qu’ils se sont forgée dans l’enfance malgré les victimisations qu’ils peuvent avoir vécue. A travers quelques trajectoires, nous essayerons de rendre compte de ce qui se rejoue dans l’économie psychique de ces sujets dans leur rencontre avec une femme qui les renvoie à des images maternelles clivées, passives, absentes et à une sexualité désinvestie au profit de l’inavouable de leurs actes ou de leurs attirances. A travers cette réflexion clinique, l’objet de notre présentation est aussi de s’interroger sur la manière dont l’abus ou la violence sexuelle peuvent-être parlés dans ces couples sans que ceux-ci ne soient banalisés ou déniés mais sans, non plus, qu’ils ne conservent leur potentialité de destruction et de réitération. MOTS CLÉS : Abus, attachement, auteurs d’infractions à caractère sexuel (sexual offenders), conflictualité, couple image maternelle, révélation. 116 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ABBIATI M., MEZZO B., WAENY-DESPONDS J., MINERVINI J., MORMONT C., GRAVIER B., Victimisation dans l’enfance chez les auteurs d’infractions à caractère sexuel Relation entre violences subies et délits ultérieurs à travers l’analyse de discours, à paraître. • BALIER C. Psychanalyse des comportements sexuels violents, PUF Fil rouge, 1996. • CIAVALDINI A. Psychopathologie des agresseurs sexuels, Masson, Paris, 1999. • CIAVALDINI A. L’agir violent sexuel, in Actes et dépendances, Chabert C., Ciavaldini A., Jeammet P. Schenkry S., Dunod 2006 • CORNET J.-P., MORMONT C. Représentations parentales et styles d’attachement dans une population de sujets délinquants sexuels, Forensic, 2005, 21, 9-28 • GRAVIER B. 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CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 117 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES PLACE DE LA PRISE EN CHARGE SEXOLOGIQUE DES COUPLES DONT L’UN DES PARTENAIRES EST AUTEUR DE VIOLENCES SEXUELLES DANS LA PRÉVENTION DE LA RÉCIDIVE Patrick BLACHÈRE [email protected] Psychiatre Psychiatre - sexologue 3 Place du Revard 73100 Aix-les-Bains N.B cette recherche a été menée à bien grâce à l'aide du centre ressource de Marseille Nos remerciements particuliers à Frédéric Veillerot Documentaliste CRIR-AVS PACAC Assistance publique des Hôpitaux de Marseille 1/Introduction Notre expérience d'expert judiciaire, de sexologue et de thérapeute d'auteurs de violences sexuelles dans le contexte d'injonctions ou d'obligations de soins nous a permis de rencontrer des couples dont l'un au moins des partenaires était auteur de violences sexuelles. Si la place de la sexologie est aujourd'hui reconnue comme essentielle dans la prise en charge individuelle des auteurs de violences sexuelles il n'existe que peu de publications traitant de la prise en charge sexologique de ces couples. Nous souhaitons ici démontrer l'intérêt de cette approche originale. 2/Méthodologie Nous avons à partir de la bibliographie étudié : - les différents profils de personnalité des partenaires d'auteurs de violences sexuelles - la qualité et les particularités de la relation sexuelle dans le couple au cours de la période précédent la révélation des agressions sexuelles. - l’intérêt de l'approche conjugale voire familiale de la prise en charge de l'auteur de violences sexuelles. Nous avons confronté ces données à notre expérience personnelle. 2 Bis Généralités L’étude bibliographique est relativement décevante et pauvre sur ce sujet. Néanmoins de nombreux travaux sont consacrés à l'étude des partenaires des auteurs. Mais, là aussi nous pouvons regretter qu'il n'existe que peu d'études cliniques véritables ; la plupart des articles étant des avis d’experts ou des “cas rapportés’’. Nous pouvons néanmoins retenir certains points communs à la lecture de ces études : 3/Premier constat, la souffrance de la partenaire du sujet mis en cause est majeure (4,5,7,8) 3.1 Dans les couples où les deux partenaires sont impliqués comme auteurs d'agression il est souvent 118 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS fait état d'emprise d'un partenaire sur l'autre.(4,8) 3.2 La prise en charge de ces couples (deux agresseurs) même sur le simple plan du fonctionnement sexuel apparaît périlleuse dans ce contexte de fonctionnement pervers. 3.2 Il n'existe pas de publication sur la prise en charge des partenaires de couple ou l'agresseur est le partenaire féminin. 3.3 Il n'existe également aucune étude sur la prise en charge des couples homosexuels au l'un(e) des partenaires est auteur de violences sexuelles. 3.4 Il apparaît donc souhaitable de limiter notre étude aux couples hétérosexuels dont le partenaire masculin est auteur de violences sexuelles nous pouvons alors retenir de l'étude la littérature. 3.5 La souffrance de la partenaire est méconnue voire déniée y compris par les chercheurs il n’existe aucune étude sur le taux de suicide chez les partenaires d’auteurs de violences sexuelles, les suicides sont pourtant souvent rapportés dans les études de cas. Ces femmes sont souvent stigmatisées et considérées comme complices rejetées par l’environnement social parfois par les proches : « elle ne voulait pas voir » « elle restait par intérêt ». (4) La partenaire du sujet mis en cause vit un véritable drame lors de la révélation, elle fait rarement l'objet d'une attitude empathique de la part des enquêteurs, des agents de justices et même des soignants. Cette souffrance est décuplée lorsque la victime est un des enfants du couple. Pour être à nouveau tolérée socialement la partenaire n'a souvent pas d'autre solution que la séparation. C’est du reste la décision logique que les travailleurs sociaux attendent souvent de ces partenaires. Il y a du reste ici un paradoxe et une contradiction de la part des thérapeutes ; ils affirment que la stabilité conjugale et affective est un des facteurs de bon pronostic pour l’auteur mais presque aucune structure en France à notre connaissance ne propose d'aide à ces couples.(1,3) 3.6 Le divorce ou la séparation permet à ces femmes d'être considérées elle-même comme victimes avec sinon des bénéfices secondaires, du moins, une meilleure acceptation sociale voir une facilitation d'aide sociale qu'elles ne trouveront pas si elles choisissent de rester unies à leur conjoint. 3.7 Le choix de rester en couple est souvent extrêmement courageux . Ce choix leur sera souvent reproché. Elles sont souvent l’objet de remarques hostiles . Il en est ainsi même lorsque ces femmes croisent des femmes d'autres détenus pour des faits non sexuels au cours des parloirs de famille. Les femmes de « pointeurs » sont autant rejetées de la société que le conjoint à l'intérieur des murs. Une aide aux familles d'auteurs de violences sexuelles devrait pouvoir être proposée au même titre que l'aide aux victimes. 4/ La typologie des partenaires d’AVS il semble important de distinguer les partenaires d'auteurs de violences sexuelles : - sur adulte - sur mineur dans un contexte extra familial - sur mineur dans un contexte familial (pratique incestueuse) Cette distinction faite il faut retenir : - la littérature semble ne pas retrouver de caractéristiques pathologiques chez les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur adulte.(2,3) Il en est pas de même pour les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur les enfants surtout chez les partenaires d'auteurs de violences sexuelles dans un contexte extra familial (les pédophiles)(8) La littérature fait alors état de couple à fonctionnement pervers. Les femmes sont décrites comme ayant des personnalités extrêmement pathologiques avec soi une personnalité dépendante ou borderline soi une personnalité extrêmement maternante et envahissante.(8) 5/ La vie sexuelle des couples où l'un des partenaires est auteur d'agression sexuelle Les rares études consacrées à la vie sexuelle de ces couples retrouvent les mêmes constatations que celles faites pour l'étude de la personnalité des conjoints d'auteurs. - la sexualité des auteurs de violences sexuelles sur adulte semble relativement banale sur le plan 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 119 opératoire elle ne semble pas en tout cas « déviante » de la norme ni en qualité ni en quantité. - la sexualité des auteurs de violences sexuelles sur enfants apparaît par contre comme plus pathologique et soit très pauvre en terme de fréquence soit extrêmement régressive. (8) 6/ l’approche thérapeutique et clinique du couple de l'auteur d'agression sexuelle La connaissance du couple de l’auteur permet de mieux comprendre le fonctionnement psychique et sexuel de celui-ci, même parfois de mieux comprendre ce qui peut conduire au passage à l’acte. si le partenaire est rarement complice comme voudrait le croire l'opinion publique le mode de fonctionnement du couple peut être un des éléments favorisant le passage à l’acte. Il est intéressant de constater que les références théoriques (psychanalytiques comportementales cognitives) sont étrangement absentes de la bibliographie. Les références à la théorie systémique sont par contre très enrichissantes. Elles permettent d'entrevoir dans certains cas des perspectives thérapeutiques qui ne sont accessibles que dans une logique de prise en charge du couple. (En permettant notamment l'affirmation de rôles sexués et parentaux bien différenciés chez chacun des partenaires)(2,7). 7/ notre expérience Nous avons étudié la personnalité et la qualité de la vie sexuelle de ces partenaires grâce - à la lecture de leurs déclarations lorsque elles sont entendues en qualité de témoin - à l'expertise judiciaire de personnalités lorsque elles ont été elle-même mise en cause - à la clinique lorsque nous avons proposé aux auteurs d'agression sexuelle de les rencontrer avec le partenaire. Il faut bien entendu tenir compte des biais méthodologiques du contexte (propos non libres du fait du l’enquête ou du caractère contraint des soins) Notre expérience ne fait que confirmer les données de la littérature : Les femmes d'auteurs de violences sexuelles sur enfants apparaissent globalement comme bien plus pathologiques que les femmes d'auteurs de violences sexuelles sur adulte. La souffrance de ses femmes est intense, la prise en charge psychologique de tous les partenaires d'auteurs de violences sexuelles devrait être faite dans une optique d'empathie en laissant le soin à cette femme de décider elle-même si elle doit se séparer de son conjoint. La prise en charge devrait lui permettre de mieux évaluer par elle-même les mécanismes d’emprise dont elles pouvaient être l’objet et/ou les mécanismes pathologiques de dépendance anaclitique à l’origine de son incapacité à se séparer, voire de ses propres mécanismes de déni de ce qui après coup lui apparaît comme une évidence qu’elle ne voulait pas voir . Mais il convient de respecter le choix de certaines de continuer à aimer celui qui a eu un comportement monstrueux . Ce choix peut parfois permettre à des auteurs de comprendre ce que peut être l’empathie en découvrant celle de leur femmes. ils constatent que leur compagne est capable d’empathie et ne les réduit pas à leur acte (parfois monstrueux) dont ils sont auteur. La prise en charge des couples est par ailleurs enrichissante pour le clinicien car elle permet de mettre à jour des fonctionnements extrêmement pathologiques de l’auteur de violences sexuelles ;traits pathologiques qu’il est impossible de mettre à jour dans un autre domine de leur vie (narcissisme ou sexualité régressive par exemple). 8/ Conclusion les partenaires d'auteurs d'agression sexuelle sont des femmes en souffrance. Une prise en charge de cette souffrance devrait être organisée au même titre que celles des victimes ne serait-ce que dans un but de prévention de la récidive. L'éclatement du couple à l’origine de l’isolement de l’auteur n’étant pas forcément un facteur de bon pronostic.) Il convient bien entendu de ne pas utiliser ces partenaires comme un objet destiné à éviter rechute mais de leur permettre de faire elle-même un choix celui de partir ou de continuer à aimer et à 120 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS considérer comme humain un homme qui est un comportement monstrueux. les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur enfants semblent avoir souvent une personnalité extrêmement pathologique et une sexualité pauvre ou régressive qui peuvent être des facteurs favorisant le passage à l’acte en renforcant l’auteur dans sa position d’enfant tant sur le plan comportemental que sexuel. La prise en charge des couples où l'un des partenaires est auteur d'agression sexuelle permet également : - de mieux comprendre ce qui peut déterminer le passage acte. - de favoriser une maturation du sujet dans ses relations à l’autre et dans sa sexualité et ainsi d’être mieux armé pour éviter la récidive. Il conviendrait donc de développer à la fois une recherche clinique et thérapeutique en faisant référence à la fois à la théorie systémique mais aussi, à l'approche sexologique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. AUBUT J. Les agresseurs sexuels La cheneliere Montreal 1993 1vol 328 p. 2. AUSLOOS G., 1990, « Familles à transactions rigides ou chaotiques : deux façons différentes de vivre le temps », in Thérapie familiale, Vol. 11, p. 15-25. 3. CIAVALDINI A. Psychopathologie des agresseurs sexuels Masson paris 2001 1vol 255p. 4. EXPERT J. La femme du monstre ANNE CARRIERE 2007 1vol 267p. 5. MARSHALL W. L. Intimacy, loneliness and sexual offenders Behaviour Research and Therapy Volume 27, Issue 5, 1989, Pages 491-504. 6. MARTORELL A., COUTANCEAU R. Inceste pédophilique ? ou Abus sexuel incestueux sur enfant(s) ?7. NEUBURGER R. Les familles qui ont la tête à l’envers Odile Jacob Paris 2005. L’Evolution psychiatrique, N° 63, janvier-juin, 1998, 117-132. 8. RAYMOND S. G. Réflexions sur le pédophile et son couple (voies de recherche…). Forensic n°11, juillet, août, septembre 2002. CI : Interventions ponctuelles : animations FMC pour laboratoires. Président ARMSS. Membre CA AIHUS. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 121 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES POUR CONCLURE Modérateurs : G. ABRAHAM, R. PORTO • Couple sans sexe, Madonisation et couples G. ABRAHAM • Il est sur internet : entre eux un écran A. GORIN-LAZARD • Pièges de la simplicité : la simplification R. PORTO • Enjeux et éthique de la consultation de sexologie F. COLLIER 122 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES COUPLE SANS SEXE Georges ABRAHAM [email protected] Ancien Professeur Faculté de médecine de Genève 13, avenue Krieg 1208 Genève - Suisse Cela peut paraitre presque la représentation de l'absurde: un homme et une femme qui se sont choisis, qui vivent ensemble, et qui n'ont pas - ou plus - d'échanges sexuels proprement dits, sous une forme ou sous une autre. On peut évidemment penser qu'il y aurait derrière cette "absurdité" l'apparition de convictions mystiques amenant les deux partenaires, d'un commun accord, a une sublimation. On peut aussi imaginer que chacun des deux aurait une vie sexuelle parallèle avec d'autres partenaires. Ou bien tout simplement qu'une certaine lassitude se serait établie avec les années dans un couple ou le souvenir d'une sexualité active se serait estompe "par la force des choses". Remarquons qu'il existe depuis quelque temps une tendance dite "a-sexuelle" par laquelle on se dit qu'en tout cas l'activité sexuelle ne doit pas être obligatoire ou allant de soi. Il faut tout de même se pencher sur des aspects problématiques que peut engendrer la sexualité explicite, perturbant par la les relations purement émotionnelles entre un homme et une femme. Jusqu'a devoir constater que si l'un des deux partenaires a l'impression que l'autre éprouve davantage de désir ou davantage de plaisir, si l'affect est présent mais dissocie, cela peut représenter une menace pour le couple. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 123 SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES IL EST SUR INTERNET: ENTRE EUX, UN ÉCRAN Audrey GORIN-LAZARD [email protected] CHU Sainte-Marguerite Service du Pr Lançon 270 Boulevard Sainte-Marguerite 13009 Marseille Depuis une vingtaine d'années, internet s'est largement installé dans nos foyers. En juin 2009, une enqûete de GFK/médiamétrie estimait que 68% des foyers français étaient équipés d'une connexion internet contre 17% en 2000. Ce progrès technologique s'est accompagné de l'émérgence d'une nouvelle entité clinique: la cyberaddiction, qui toucherait 7 à 10% des internautes selon Cordonnier (2006). Les premiers écrits relatifs à cette addiction comportementale datent des années 1994-1995 (Goldberg, Young, Caught, Véléa...). La dépendance à l'outil informatique peut revêtir différentes formes cliniques dont l'addiction à la cybersexualité, motif de consultation de plus en plus fréquent en pratique sexologique. Les hommes semblent plus concernés par cette problématique mais c'est très souvent sous l'impulsion de la partenaire et en raison de conséquences conjugales que le couple « endommagé » vient consulter. Problématique : La problématique de l'addiction à la cybersexualité est récente: il n'existe donc, à l'heure actuelle, aucun consensus sur l'évaluation clinique et le traitement à proposer aux couples concernés. Notre intervention vise à proposer : - un état des lieux des connaissances sur la dépendance à la cybersexualité, - un modèle intégratif d'évaluation et de prise en charge. Méthodologie : Revue de la littérature et expérience clinique en addictologie et sexologie. Résultats : Définition de la dépendance à la cybersexualité. Il n'en existe pas de consensuelle Comme pour toute addiction comportementale, le tableau clinique doit notamment remplir les critères de Goodman (1990) que nous rappelerons. Cependant, définir le concept d'addiction à la cybersexualité nous confronte à la question suivante : Où commence la pathologie ? Peut être lorsque le recours à la cybersexualité bascule dans le registre du besoin plutôt que dans celui du plaisir, lorsque des conséquences notables apparaissent (sociales, professionnelles, conjugales, financières voire légales) ou lorsque le sujet devient esclave de son comportement et que les dimensions de liberté et de libre choix disparaissent. « Epidémiologie ». Selon une étude de Daneback (2005), 30 à 35% des internautes auraient déjà fait l'expérience de la cybersexualité. D'après cette étude qui visait à décrire cette population, ce taux serait similaire chez l'homme et la femme, ne dépendrait pas du statut marital, diminuerait avec l'âge et serait significativement plus élevé au sein des minorités sexuelles. Si, pour une majorité, la sexualité virtuelle est un simple « objet de curiosité » et ne suscite aucun problème particulier, dix pour cent d'entre eux (principalement des hommes) développeraient une dépendance à la sexualité virtuelle (Cordonnier, 2006). Modèles proposés. Pour expliquer l'attractivité des pratiques sexuelles on line, Cooper propose le modèle des 3A: Accessibilité en termes de facilité pratique, Accessibilité financière, Anonymat (1998). Comment comprendre la prévalence d'un usage pathologique voire d'une dépendance à 124 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS cette pratique? Young a développé un modèle explicatif qui s'intéresse plus spécifiquement à un public marié et aux relations « adultérines » qui se nouent sur internet. Il utilise le terme d' « infedility on line » (Young et al, 2000). Son modèle d'addiction repose sur trois facteurs dont l'anonymat et la commodité qui sont communs au modèle de Cooper. Le dernier facteur est celui d'une sexualité on line comme échappatoire à la vie réelle. Si la gratification sexuelle est l'un des facteurs de renforcement des pratiques de cyberrelations sexuelles, des études suggèrent que l'échappatoire émotionnelle et mentale qu'elles proposent sont des facteurs déterminants plus puissants. Internet et sa virtualité offrent tous les attraits d'un monde lissé et maîtrisé où la relation affective et sexuelle échappe aux obstacles, aux contraintes et au stress de la vie réelle. Psychopathologie sous jacente. On retrouverait un taux élevé de comorbidités addictives parmi les addicts à la cybersexualité (Cordonnier, 2006). Différents types de pratiques. Il existe deux formes de cybersexualité : celle utilisant un support visuel qui aurait la préférence du public masculin, l'autre davantage orientée vers un partenaire virtuel (conversations érotiques, forum, web-cam...). Les rencontres réelles rendues possibles par internet seraient relativement rares (25% des sexo-internautes au cours de l'année écoulée selon Cordonnier). Différents tableaux cliniques. Plusieurs motivations peuvent inciter le dépendant à consulter, dont le dénominateur commun est l'existence de conséquences notables au recours à la cybersexualité: conséquences psychiques (troubles anxio-dépressifs), sociales (attitudes de repli notamment), professionnelles (systèmes de contrôle informatique afin de détecter les employés ayant recours à la cybersexualité sur le lieu de travail), financières, légales... Souvent, ce sont les conséquences affectives et sexuelles qui motivent la consultation. Elles existeraient dans 53% des cas selon une étude de Young (1998) et plusieurs cas de divorces pour infidélité « on lin » ont été reportés par le Président de l'Académie Américaine des affaires matrimoniales (Quittner, 1997). Discussion : Si la littérature actuelle commence à s'intéresser à la dépendance à la cybsersexualité (épidémiologie, physiopathologie, mécanismes...), très peu d'auteurs ont abordé la question de ses répercussions, qu'elles soient individuelles ou conjugales, et de leurs prise en charge. En pratique clinique, c'est le plus souvent le couple qui consulte, à l'initiative du conjoint du sujet dépendant. Il désigne son partenaire comme « celui des deux devrait se faire soigner » et ne l'accompagne que pour attester de l'importance des troubles, souvent minimisés ou rationnalisés par le concerné. Pourtant, les problématiques essentielles qui émergent en consultation concernent - la souffrance du conjoint (sentiment d'autodévalorisation et déstabilisation psychique profonde), - les répercussions conjugales (thématiques de trahison, de dégoût, de perte de confiance, déséquilibre de la dynamique du couple) - le retentissement sexuel (la dépendance à la cybersexualité entraine un phénomène de tolérance : afin de ressentir une excitation équivalente, le sujet doit rechercher des stimuli de plus en plus fort. Il n'est donc pas rare que la sexualité « dans la vie réelle » soit progressivement vécue comme fade et insuffisamment excitante. Pour 54% des dépendants à la cybersexualité, cette forme d'intimité est « la plus satisfaisante » (Cordonnier, 2006). On retrouve dès lors, dans la vie « réelle », des troubles du désir, des dysérections voires des anorgasmies. En l'absence d'effondrement dépressif, le sujet dépendant ne verbalise que rarement son vécu émotionnel. Généralement, la plainte provient donc bien du partenaire qui utilise des termes que l'on entend dans les cas d'infidélité « dans la vraie vie ». Dès lors, la prise en charge ne peut se limiter à un travail psychothérapeutique du dépendant à la cybersexualité. L'approche doit être intégrative et cibler au moins deux niveaux de prise en charge: - Prise en charge individuelle pour le dépendant. Elle consiste dans un premier temps à dépister et à traiter les éventuelles co-morbidités ou complications de la cyberdépendance (essentiellement troubles anxieux et/ou syndromes dépressifs majeurs). Le type de thérapie pour la dépendance en elle même est fonction de l'individu et du contexte dans 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 125 lequel il évolue. Elle peut être centrée sur l'individu, en ce qu'il a de singulier à travers son histoire personnelle ou reposer sur les thérapies cognitivo-comportementales avec des praticiens expérimentés en addiction comportementale. Le succès d'une telle démarche dépend grandement de la motivation au changement du sujet qui ne perçoit pas toujours le caractère pathologique de son comportement. - Thérapie conjugale parallèle afin d'aider le couple à rétablir une communication efficace et à solutionner les problématiques soulevées par les comportements addictifs (confiance notamment). Il est important de ne pas désigner le sujet dépendant comme responsable des difficultés du couple, attitude qui pourrait renforcer sa culpabilité parfois inhérente à un syndrome dépressif caractérisé. - La souffrance du conjoint peut nécessiter une prise en charge individuelle afin que la thérapie de couple ne soit pas le lieu où résoudre ses propres difficultés. MOTS CLÉS : Addiction, couple, cybersexualité, internet, sexualité. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • COOPER. Sexuality and the internet: surfing into the new millenium. Cyberpsychology and Behavior,1998; 1:181-187 • COOPER, MORAHAN-MARTIN, MATHY and MAHEU. Toward an increased understanding of user demographics in online sexual activities. Journal of sex and Marital Therapy, 2002; 28:105-129. • COOPER, MANSSON, DANEBACK, TIKKANEN and ROSS. Internet sexuality in Scandinavia. Sexual and Relationship Therapy, 2003: 18: 277-291. • CORDONNIER. Cyberse et addiction: quelle thérapie? Sexologies, 2006; 15:202-209. • DANEBACK, COOPER and MANSSON. An internet study of cybersex participants. Archives of sex Behavior, 2005; 34(3):321-328. • GOODMAN. Addiction, definition and implications. British Journal of Addictions, 1990; 85:1403-1408. • QUITTNER. Divorce internet Style. Time, 14th april 1997:72. • YOUNG. Internet addiction: the emergence of a new clinical disorder. CyberPsychology and Behavior, 1998; 1(3): 237-244. • YOUNG, COOPER, GRIFFITHS-SHELLEY, O'MARA, BUCHANAN. Cybersex and Infedility on line: implications for Evaluation and Treatment. Sexual Addiction and Compulsivity, 2000; 7(10): 59-74. CI : Aucun 126 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES PIÈGES DE LA SIMPLICITÉ : LA SIMPLIFICATION Robert PORTO [email protected] Psychiatre Cabinet médical 48, boulevard Rodocanachi 13008 Marseille La sexologie concerne la fonction sexuelle, mais sans que l’on puisse la séparer du comportement sexuel, de l’état psychologique et pathologique du patient, de son histoire précoce, de ses évènements de vie, de son contexte affectif, socioprofessionnel, de sa culture et de ses cognitions. Dans ces conditions, la simplification est un danger car elle est réductrice et risque de faire pratiquer une médecine d’organes qui ne changera rien au problème de fond. Comme nous l’avons déjà écrit, soigner le pénis défaillant n’est pas guérir l’impuissance. L’approche analytique purement scientifique tendra à découper le problème en différentes parties dont chacune relèvera d’un spécialiste spécifique (endocrinologue, psychologue, urologue…) mais le souci d’efficacité rapide qui caractérise notre époque peut donner lieu à une solution simplificatrice centrée sur le symptôme et sans recul par rapport à lui, or la sexualité est difficilement simplifiable. Par contre, la simplicité est une nécessité mais elle s’adresse à un domaine complexe car il faut arriver à poser le problème clairement en faisant la part de facteurs étiologiques probables et des éléments résultants qu’il faudra également résoudre (parfois en premier lieu si ils sont déterminants). Pour ne pas occulter la complexité du processus sexuel il faut garder à l’esprit le caractère multidimensionnel de la sexualité et la notion d’interaction des différents facteurs en jeu. L’auteur évoquera l’approche écosystemique et proposera la notion de << Simplexité >>. MOTS CLÉS : Complexité, simplicité, simplification, sexualité. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ALDERSON G., The ecological model of gay male identity, Can J Hum Sex 12 (2) (2003), pp. 75-85. • PORTO R. Curoing the penis is not curing the impotent man. 10 (2001) sexologies, pp20-25. • WEEKS G.R., The emergence of a new paradigm in sex therapy: Integration, Sex Relationship Ther 20 (1) (2005), pp. 89–103. CI : Aucun 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 127 128 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC Résumés des posters 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 131 POSTER N°1 « LE COUPLE EN JEU » L’APPORT DES SEX-TOYS DANS LA FONCTION ÉROTIQUE Manon BESTAUX [email protected] 15 rue Jean Lecanuet 76000 Rouen Objectifs Longtemps cantonnés dans les sex-shops pour hommes et considérés par habitude comme du matériel pornographique, les jouets sexuels sont « à la mode » depuis 5 ans environ, présents sans se cacher dans les magazines et les sites Internet. Ils ont même leurs boutiques « dédiées ». Redéfinis (mais par qui ?) comme « féminins », renommés en franglais « sextoys » quelle est leur place réelle dans les pratiques sexuelles de nos contemporains ? Hommes, femmes et couples. Il faut que le sexologue cerne non seulement les objets mais surtout le pourquoi de leur utilisation. Avec quoi le couple peut il jouer ? Comment peut-il jouer ? Quelles sont les conséquences de cette « accessoirisation » pour le couple ? Les objectifs retenus dans le cadre de cette étude/enquête sont donc : 1/ définir les sextoys 2/ replacer le plaisir obtenu dans le cadre des plaisirs espérés 3/ est-ce que les sextoys peuvent trouver une place dans la sexualité du couple ? 4/ est-ce que les sextoys peuvent trouver une place dans l’arsenal thérapeutique du praticien ? Les enjeux du couple Un sextoy pénétrant n’aura absolument pas la même fonction qu’un sextoy vibrant eu égard à la fantasmagorie et à l’affirmation des plaisirs des deux partenaires. Si, pour l’homme, les sextoys posent la grande question des préliminaires, pour la femme la grande réponse à cette question tiendrait plutôt dans une nouvelle question souvent peu clairement posée par l’habitude passive et la lassitude acceptante de l’inévitable coït : « Mais à quoi donc sont ces préliminaires ? » Les sextoys sont ils une masturbation déguisée ou un moyen en tant que tel, parfaitement satisfaisant pour aboutir à une autonomie sexuelle ? La participation active de l’homme au plaisir clitoridien de la femme est il un premier pas vers la reconnaissance du plaisir de l’autre ? Comme un « accès » à son clitoris, sa présence et le besoin qu’elle a de s’en servir, le sextoy ouvre pour la femme, une brèche dans le faux semblant, les refus polis, et la désespérance sexuelle. Le sextoy permet de considérer comme un jeu ce moment essentiel de l’avant pénétration. Il permet de prendre du bon côté ce qui aurait pu devenir plus grave. Si les causes réelles de l’anorgasmie ou de la baisse de désir peuvent être nombreuses, il est certain malgré tout que le déclenchement du réflexe orgasmique est un bon point pour un parcours thérapeutique. Or il existe désormais sur le marché des machines vibrantes, performantes et ludiques qui ne peuvent pas ne pas être évoquées lors des consultations et qui sont d’un grand intérêt pratique pour que femme et orgasme-physiologique-sans-pénétration se réconcilient. De la même façon, par le jeu, le couple en questionnement dédramatise plus facilement la problématique des orifices pénétrables et rend, de ce point de vue, plus égalitaire le double écueil masculin/féminin, pénétrant(e)/pénétré(e). 132 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Par ailleurs les sextoys sont aussi le monde, considéré (mais par qui ?) comme si féminin, des crèmes, huiles et bougies de massage, lubrifiants odorants… Convenons qu’il s’agit là de procédures d’urgence à appliquer (au propre et au figuré) tant il est vrai que tous les moyens sont bons pour éviter au couple en détresse la dyspareunie. La vérification des compatibilités avec les préservatifs, l’analyse des composants chimiques, les recommandations médicales classiques doivent aussi prendre en considération cet « à côté » des sextoys et cet aspect de parapharmacie. Moyens et méthodologie : 1/Analyse des catalogues et des sites Internet. 2/ Enquête auprès des 300 ambassadrices d’un site de vente à domicile. 3/ Analyse des résultats d’un questionnaire portant sur les types de sex toys, les profils des acheteuses / acheteurs, les résultats attendus et obtenus en terme de plaisir personnel. 4/ Enquête auprès de 30 couples utilisant des sextoys centrée autour des conséquences positives ou négatives pour le couple, le sens donné au coït, les modifications de comportement quant à la perception de leurs « rapports sexuels » (redéfinition, modification, désintérêt ou amélioration qualitative…) les problèmes psychologiques soulevés ou résolus. Le poster Réalisé avec l’expérience de celui présenté à Lille « Couples, pour votre sexualité, n’oubliez pas de sourire » il présente plusieurs « visuels » de couples complices et amoureux face à un petit panel de sextoys diversifiés et esthétiques. Autour de ce visuel, les résultats principaux de mon enquête, les conclusions essentielles que je veux présenter à mes consœurs et confrères et d’une façon plus générale un « certain regard » amusé, positif et créatif sur le petit déferlement commercial de ces « outils sexuels ». 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 133 POSTER N°2 LES RAPPORTS SEXUELS DÉCLENCHENT-ILS L’ACCOUCHEMENT ? Chantal FABRE-CLERGUE [email protected] PERINEOS 4, bd Bourre - 13008 MARSEILLE www.lesbaleinesbleues.com Introduction L’étude de la sexualité pendant la grossesse reste un sujet tabou et peu abordé lors des consultations. Par exemple, une étude récente montre que 76% des femmes pensent qu’elles devraient parler sexualité avec leur médecin, mais seules 29% osent le faire. On peut penser que les praticien(ne)s s’abstiennent d’évoquer le sujet. Dans leur besoin d’informations les couples acquièrent des manuels de vulgarisation et font leurs recherches sur internet, car les gynécologues obstétriciens et les sages-femmes manquent de données et de connaissances ayant des difficultés pour accéder aux rares études scientifiques portant sur ce thème. ((1) Bartellas and Coll. 2000). Problématique Une des questions fréquentes en consultation est celle de la possibilité, où non, de poursuivre une activité sexuelle pendant la grossesse. Cette interrogation est d'autant plus forte en cas de Menace d’Accouchement Prématuré (MAP). Puisqu’il semblerait que l’activité sexuelle puisse induire la mise en route le travail, notamment en fin de grossesse,. Notre travail vise à apporter des éléments de réponse en nous basant sur l'Evidence Based Medicine. Méthodologie Revue de la littérature réalisée sur Pubmed et intégrant des études réalisées entre 1990 et 2009 et utilisation d’ouvrages de référence (cf bibliographie). Résultats Certains auteurs évoquent le rôle des rapports sexuels dans le déclenchement du travail : - L’étude de Goodlin de 1991, montre que les femmes ayant eu des accouchements prématurés ont eu plus d’orgasmes que les femmes ayant accouché à terme. ((2) Goodlin RC, 1971). - Par ailleurs, un nombre croissant de partenaires sexuels dans la vie d’une femme a été associé à un risque accru d’accouchement prématuré spontané, du à une contamination bactérienne utérine. Mais il n’y a pas d’incidence à partir de la 37ème SA entre de nombreux rapports sexuels et la mise en route du travail. ((3) Nicole P. YOST, 2006 Etude du RS et du comportement sexuel sur 165 femmes). - On ne constate pas d’effets négatifs des rapports sexuels pendant la grossesse, sauf si il y a une béance cervicale, une vaginose bactérienne ou une menace d’accouchement prématurée. ((4) JS Read, MA Klbanoff 1993). D’après une étude faite en mai 2003, le rapport sexuel ne semble pas être incriminé dans la rupture prématurée des membranes. ((5) Academic Department of Obstétrics et Gyneacology 2003, Etude de juin 2002 à Jan. 2003 sur 196 après 37 SA). 134 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS En fin de grossesse, l’activité sexuelle a la réputation de pouvoir mettre en route le travail. Les études scientifiques, souvent descriptives, sont contradictoires sur ce sujet, montrant probablement que les femmes avec activité sexuelle à ce moment là sont très différente des femmes sans. Une enquête randomisée a été mise en place en Malaisie auprès de femmes malaises, indiennes et chinoises. Deux groupe ont été tirés au sort : le groupe où il était conseillé d’avoir des rapports sexuels (n = 108), et un groupe pour lequel aucun conseil n’était donné (n = 102). Il s’agissait de grossesses après 37 SA, avec fœtus unique en présentation céphalique et sans anomalies, sans antécédents de césarienne. La force de l’enquête était l’analyse en intention de traiter pour éviter de comparer des femmes différentes : ici grâce au tirage au sort, les femmes des deux groupes étaient semblables. Dans le premier groupe 60% des femmes ont eu au moins un rapport sexuel (1,2 en moyenne) et dans le deuxième groupe, 40% (0 ?8 en moyenne) (p = 0,004 et p = 0,032). Par ailleurs 52% rapportaient au moins un orgasme dans le premier groupe contre 31% dans le second (p = 0,68). Les conséquences sur l’issue de grossesse et l’état du nouveau né ont été similaires. Les rapports sexuels n’ont pas d’effet sur le taux de mise en travail en fin de grossesse.((6) Osrin D. et Al. Lancet 2005). Discussion Il serait souhaitable de rassurer et d’informer les couples le plus tôt possible dans la grossesse, lors des rendez vous avec le gynécologue, pendant les échographies et surtout lors des séances de préparation. En 1968, Masters et Johnson estiment qu’il n’y a que peu de contre-indications à des rapports sexuels au début et à la fin de la grossesse du point de vue infectieux ou mécanique. Par contre l’expérience orgasmique, coïtale ou masturbatoire peut accentuer la contractilité utérine et favoriser une fausse couche ou un accouchement prématuré. Selon les auteurs, il ne faut pas interdire les rapports sexuels dans les semaines qui précèdent et qui suivent l’accouchement d’une façon systématique, surtout chez les multipares, parce que cela a été souvent le point de départ d’une mésentente sexuelle du couple. ((7) Master & Jonson 1968). Une bonne acceptation de la grossesse déterminant une amélioration du lien sexuel ou vice-versa, les deux facteurs ayant un retentissement favorable sur la sexualité. Par contre une acceptation difficile de la grossesse a été suivie plus fréquemment de peurs de douleurs Lorsque la peur s’est associée à une diminution de la sexualité une acceptation des caresses réciproques de remplacement a favorisé l’équilibre du couple. Cette donnée importante a été négligée dans les recherches de Masters et Johnson. ((8) W. Passini 1974). Les études scientifiques sont contradictoires sur ce sujet. Nous insistons sur l’importance de l’étude de la personnalité de la femme, qui seule, permet une appréciation de la signification psychodynamique de la sexualité pendant la grossesse.((9) Mireille Bonierbale et coll 2009). Conclusion Les rapports sexuels pendant la grossesse ne représentent pas de risque sauf rares exceptions (menace d’accouchement prématurée sévère avec modification du col importante, placenta bas inséré avec saignements et infections vaginales…). L’activité sexuelle intense en fin de grossesse pour déclencher l’accouchement (« déclenchement à l’Italienne ») semble inutile, puisque la quantité de prostaglandines contenues dans un éjaculat de sperme est infime. Cependant l’acte sexuel, en lui-même, entraîne un climat favorable au « lâcher prise », indispensable à la mise en route du travail surtout si il y a un orgasme (sans aucun risque pour le bébé) et au bien vécu de l’accouchement. L’équipe obstétricale, trop souvent prudente, freine les couples pendant toute la grossesse et soudain les incite dans les derniers jours à une activité sexuelle, presque « pour raison médicale » ce qui laisse le couple déconcerté et désemparé. Il est donc nécessaire de distribuer une information dans ce domaine aussi bien au niveau des équipes médicales que vis-à-vis des couples. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 135 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. BARTELLAS and Coll, 2000 sexuality and sexual activity in pregnancy, BJOG 2000. 107 ;964-8. 2. GOODLIN RC, Orgasm during late pregnancy : possible deterious effects, Obslet Gynecol 1971 ; 38 : 916-20. 3. P. YOST N. and coll ; L’effet du rapport sexuel en série et les naissances. Obstet Gynecol 2006 ; 107 : 793-7. 4. READ JS, KLBANOFF MA, sexual intercourse during pregnancy and preterm delivery : effects of vaginal microorganisms. Am J Oste Gynecol 1993 ; 168 (2) : 514-9. 5. ELSEVIER : European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology 2003 ; 0301-2115. 6. SAYLE AE and Coll, sexual activity during late pregnancy and risk of preterm delivery. Obstet Gynecol 2001 ; 97 : 283-289. 7. OSRIN D. et Al. Lancet 2005 ; 365 ; 955-62 8. MASTERS W.H. – JOHNSON V.B. Les réactions sexuelles, Edition Laffont 1968. 9. Pasini W. Sexualité et Gynécologie psychosomatique 1974. 136 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS POSTER N°3 UNE APPROCHE DES REPRÉSENTATIONS DU SEXOLOGUE ENQUÊTE AUPRÈS D’INTERNAUTES RÉSIDANT EN FRANCE Florence GAILLARD-SBOROWSKY [email protected] Psychothérapeute-Sexologue 9 petite rue des Feuillants 69001 Lyon Le sexologue en lui-même est un objet d’étude et de recherche qui reste encore largement ignoré si l’on excepte les travaux d’Alain Giami sur la composition de la communauté des sexologues en France et en Europe. Les représentations auxquelles l’image du sexologue dans le grand public donne lieu, n’ont ainsi que peu été prises en compte. Pourtant si l’on reprend Serge Moscovici, une représentation « au bout du compte, [elle] produit et détermine des comportements »1. Les sexologues ont ainsi tout à gagner à connaître, circonscrire, déterminer les représentations sociales qui leurs sont associées. Dans le cadre des consultations, c’est un outil supplémentaire de la prise en charge, de la connaissance du cadre de référence de son/sa/ses client(e)s, et de ses/leurs attentes ainsi qu’une aide à la création de « l’alliance thérapeutique » indispensable au bon déroulement d’une sexothérapie. Le travail proposé ici n’a pour ambition que de donner des premières pistes d’investigation, des grandes tendances. 1 - La population enquêtée Il a été retenu la méthode du questionnaire auto-administré, accessible uniquement par Internet, par le biais d’un lien médiatisé sur les sites de l’ADIRS et de l’émission de Brigitte Lahaie sur RMC, Facebook, et sur différents forums concernant la sexualité sur des sites comme Doctissimo.fr, ou auféminin.com. Les sites Internet des grands magazines féminins et masculins ont été aussi sollicités pour faire de la publicité à ce questionnaire mais n’ont pas donné suite. Le nombre de questionnaire retenu pour l’étude a été arrêté à la date du 30 juin 2009, 3057 personnes avaient alors répondu à tout ou en partie au questionnaire. Le nombre minimal de réponses obtenues à une question est de 1286. 2 - Le questionnaire : Quelques grandes questions ont guidées la constitution du questionnaire : • De quelles façons sont perçus les sexologues dans la société ? • Quelles images leurs sont associées ? • Que savent les gens de leurs formations, leurs compétences, leurs outils? • A quoi servent-ils pour dans l’esprit de la population ? Le questionnaire visait à explorer alors cinq domaines en 84 questions: • les connaissances et les attitudes par rapport au sexologue • le rapport à la sexualité de la personne • ses sources d’information sur la sexualité • l’existence ou non de problèmes sexuels et leurs qualifications • les caractéristiques sociales et démographiques des personnes répondantes 1. Moscovici Serge, La psychanalyse, son image, son public, ed PUF, 2ème édition, 1976, 506 p., page 26. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 137 Les quatre derniers champs d’exploration ont permis d’étudier les corrélations éventuelles entre les représentations du sexologue et le rapport à la sexualité, les sources d’informations, les problèmes sexuels et les caractéristiques socio-démographiques des personnes qui ont rempli le questionnaire. 3 - Extraits des résultats 3.1 - Sources d’information concernant la sexualité Les journaux et magazine sont les premières sources d’information (18%) pour les répondants suivis de près par les livres (15%), les films pornographiques et érotiques (14%) et la télévision (14%). Les disparités entre hommes et femmes sont surtout constatées au niveau des films pornographiques et érotiques, item pour lequel le taux des hommes est de 17% pour 8% de femmes, ainsi qu’au niveau des revues et magazines pornographiques qui sont consulté trois fois plus par les hommes (6% et 2% pour les femmes). Par ailleurs, 8% des répondants ont déjà posé une question sur la sexualité sur un forum internet et parmi eux l’on retrouve trois fois plus d’hommes que de femmes. 2% des personnes qui ont répondu ont déjà posé une question concernant leur sexualité dans le courrier des lecteurs de la presse écrite et, parmi ceux-ci plus de deux fois plus d’homme (60 %) que de femmes (28 %). Enfin, 2% ont déjà téléphoné pour poser une question concernant leur sexualité lors d’une émission radio et 3,5 fois plus d’hommes que de femmes. Sources d’information concernant la sexualité en fonction de l’âge : Les livres constituent la principale source d’information des personnes âgées de 70 ans et plus. Les journaux et magazines sont eux majoritairement consultés par les personnes entre 40 et 69 ans et les films pornographiques ou érotiques par les 35-39 ans et les 40-49 ans. Mais les disparités entre les classes d’âge pour ce dernier item sont peu importantes sauf avec les extrêmes de la pyramide des âges (80-89 ans et 18-24 ans) qui sont les deux tranches d’âge qui regardent le moins ces films. Enfin, les amis sont une source prioritaire d’information pour les 18-34 ans. 3.2 - Les représentations autour du sexologue 3.2.1 - Représentation du trouble sexuel 56 % des répondants pensent qu’un problème sexuel n’est pas une maladie mais une forte disparité existe entre les hommes et les femmes. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses (72%) à le penser que les hommes (52%). Pour autant, si la majorité ne considère pas un trouble sexuel comme une maladie, les répondants désignent le médecin comme la personne à qui ils iraient le plus spontanément parler d’un problème sexuel. Les hommes sont près de 55% à indiquer le médecin comme la personne selon eux la plus appropriée pour 37,1% de femmes. Ces dernières privilégient plus le fait d’en parler au partenaire avant le médecin que les hommes (26,13% pour 17,05% d’hommes). Les amis sont aussi une oreille bien venue pour les femmes a contrario des hommes (18,64% des femmes citent les amis pour 7,96% des hommes). Les hommes apparaissent donc comme plus réservés quant au fait d’en parler aux personnes proches. Les 80-89 ans affirment clairement à 80% que c’est une maladie et désignent clairement le médecin comme interlocuteur privilégié. Les 18-24 ans qui ne qualifient pas le trouble sexuel comme une maladie pour plus de 61% d’entre eux, désignent à près de 40% le/la partenaire comme la personne à qui ils iraient le plus spontanément parler d’un problème sexuel. 3.3 - Etat des connaissances des répondants autour du sexologue Une grande majorité des personnes répond savoir ce qu’est un sexologue sans vraiment de disparités entre les différentes classes d’âge et les genres. Savoir ce qu’ils peuvent demander à un sexologue est un peu moins évident que savoir ce qu’est un sexologue puisqu’une majorité, que ce soit pour les hommes ou les femmes répondent non ou ne pas savoir (50% pour les hommes, 56% pour les femmes). Cela nuance le résultat précédent sur leurs connaissances de ce qu’est un sexologue. A la question ouverte qui leur demande de définir selon eux ce qu’est un sexologue, les répondants 138 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ont une idée du sexologue assez proche de la réalité bien que souvent incomplète. Selon eux : Un sexologue est • un médecin (13,07% des femmes, 16,81% des hommes), • un médecin spécialiste (3,83% F, 6,77% H), • un psy (3,55% F, 3,87% H), • un professionnel (2,8% F, 1,09% H), • un spécialiste (3,45% F, 4,6% H) que l’on rencontre • pour une écoute, de l’aide, une information (18,21% F, 14,19 H) • pour résoudre, guérir (9,43% F, 10,73% H) • pour des problèmes, troubles, difficultés sexuels (16,81% F, 20,65% H) • pour des problèmes de couple (12,42% F, 6,21% H) • pour tout ce qui concerne la vie sexuelle, le sexe, la sexualité, des problèmes de relation (16,43% F, 15,08% H) 3.4 - Les différentes représentations des répondants 70% des répondants au questionnaire n’ont jamais consulté de sexologue, dont une plus forte proportion de femmes que d’hommes (82,33% des femmes pour 65,68% des hommes). Les différentes classes d’âge présentent les mêmes disparités constatées auparavant. Les 80-89 ans sont ceux qui ont le plus consulté (80%) et les 18-24 ans ceux qui ont le moins consulté (10,34%) une partie de l’explication réside sans doute dans l’évolution de la sexualité au cours de la vie et qu’il semble logique d’avoir plus de problèmes avec l’âge. Cependant, les 18-24 ans présentaient aussi un taux de troubles sexuels relativement important (70,45%) donc il y a d’autres pistes à explorer afin de comprendre ce faible taux de consultation. Cette remarque est valable d’ailleurs pour l’ensemble des répondants dont la classe d’âge est inférieure à 60 ans. Ils présentent des taux de consultation vraiment bas par rapport à leurs taux de troubles sexuels. Toujours est-il que ce taux de 70% de non consultation permet pour ce travail une approche des représentations non biaisées par une rencontre avec un professionnel. 3.4.1 - Représentations associées au mot « sexologue » Nous avons demandé aux répondants quels étaient les cinq mots qui leurs venaient spontanément à l’esprit quand ils entendaient le mot « sexologue ». Les réponses ont été regroupées en 12 grandes catégories. La première catégorie « sexe/sexualité » rassemble tous les mots ou expressions faisant allusion directement, de manière élégante ou plus vulgaire au sexe et à la sexualité (18,98%). Les hommes ont plus que les femmes des représentations très sexuelles quand ils entendent le mot sexologue. La seconde catégorie regroupe tous les mots ou expressions en lien avec un trouble de la sexualité que ce soit dit de manière très générale (problèmes, difficultés, douleurs etc.) ou très précise (érection, problème d’éjaculation, vaginisme etc.). Les représentations négatives du mot « sexologue » (charlatans, escrocs, incompétents, inutiles etc.) arrivent en neuvième position (4,44%) et ne sont donc pas aussi prégnantes que l’on aurait pu le supposer.Le biais du recrutement des répondants (plus ou moins sensibilisés à la sexologie) est à prendre en compte et ce résultat demanderait à être validé en population générale. 3.4.2 - Représentation du travail d’un sexologue et de ses compétences Les questions portent d’une part sur la confiance accordée a priori au sexologue sur ce que les répondants pensent de ses résultats éventuels t sur la façon dont ils imaginent que le sexologue travaille. (40%) ont répondu qu’ils faisait confiance spontanément à un sexologue même si la majorité déclare ne pas savoir ou ne pas faire confiance (56%). 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 139 Préférences des internautes s’ils avaient à consulter. • 43 % sont indifférent au genre, 25 % préféreraient une femme, 21 % un homme • 43,91 % des hommes sont indifférent au sexe ; 24,94 % préféreraient un homme ; 21,43 une femme • 40 % des femmes sont indifférentes au genre, 14,03 % préféreraient un homme, 32,47 % préféreraient une femme. Les médecins généralistes sont privilégiés comme l’interlocuteur privilégié, notamment le médecin traitant : 57 %. Pour 77% il y a préférences pour un « spécialiste » formé en sexologie. 3.4.3 - Représentations des patients d’un sexologue Pour la plupart ce sont des personnes qui veulent trouver des solutions à leurs problèmes. 18,55% attribuent tout de même des qualificatifs plutôt négatifs (frustrés, naïfs, pervers…). 3.4.4 - Représentation des tarifs d’une consultation chez un sexologue 33,9 % : entre 30 et 50 euros. 25,4% : entre 50 et 80 euros. 3.5 - Cas particulier : ceux qui ont déjà consulté 29% des répondants ont déjà consulté pour un trouble de la sexualité, en grande majorité des hommes (33,2% pour 16,38 de femmes). Près de 40% des consultants avaient une formation en sexologie. Les répondants ont consulté majoritairement seul(e) (77%). Et 72% d’entre eux ont informé leur partenaire de la consultation. Mais près de 64% n’ont pas été satisfait à l’issue de la prise en charge… La classe d’âge des 18-24 ans se déclare satisfaite à 62,5%. Les raisons majeures invoquées sont l’absence d’amélioration, un manque d’écoute et trop de prescription médicamenteuse… Conclusion Ce travail doit être approfondi tant sur le plan des statistiques qualitatives que de l’analyse des résultats. • Manque d’information de qualité sur le travail des sexologues pour un public qui semble assez en souffrance dans sa sexualité. • Importance centrale du médecin dans un dispositif de prise en charge des troubles de la sexualité et notamment du médecin généraliste. Au regard du taux de troubles de la sexualité trouvé dans cette enquête qui sont bien supérieurs à ceux mentionnés dans l’enquête sur la sexualité en France2 ce qui nécessiterait d’ailleurs une réflexion, la formation du médecin généraliste à la sexologie devient une quasi obligation et devrait être intégré dans les études médicales • Les résultats plutôt négatifs quant à la satisfaction des personnes qui ont consulté même s’ils doivent être pondéré nous amène à penser qu’une réflexion collective sur des instruments d’évaluation de notre pratique pourrait être pertinente. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Ouvrages • BAJOS N. et BOZON M. (sld), Enquête sur la sexualité en France, pratiques, genre et santé, ed. La Découverte, Paris, 2008, 609 p. • FLAMENT C., ROUQUETTE M-L., Anatomie des idées ordinaires, comment étudier les représentations sociales, ed. Armand Colin, Paris, 2003, 175 p. 2. La sexualité en France, pratiques, genres et santé, sld Nathalie Bajos et Michel Bozon, ed. la Découverte 140 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS • JODELET D. sld, Les représentations sociales, PUF, 7è édition, Paris, 2003, 447p. • MOLINER P., Images et représentations sociales, de la théorie des représentations à l’étude des images sociales, ed PUG, Grenoble, 1996, 276 p. • MOSCOVICI S., La psychanalyse, son image, son public, ed PUF, 2ème édition, 1976, 506 p. Articles • BYRNE D., Social Psychology and the Study of Sexual Behavior, in Personality and Social Psychology Bulletin 1976; n° 3; p. 3-30 • DUPRAS A., La perception des québécois à l’égard des sexologues : dix ans d’intervalle, Sexologie actuelle, octobre 1996, • GIAMI A., DE COLOMBY P., Profession sexologue, in Sociétés Contemporaines, 2001, n°41-42, p. 41-63. • GIAMI A., DE COLOMBY P. et groupe Euro-Sexo, La profession de sexologue en Europe : diversité et perspectives communes, in Sexologies : Revue européenne de santé sexuelle, vol. 15, n°1, janvier-mars 2006, p. 7-13. • JODELET D., Place de l’expérience vécue dans le processus de formation des représentations sociales, in Les savoirs du quotidien, Transmissions, Appropriation, Représentations, sld Hass Valérie, PUR, Rennes, 2006, 274 p., p. 235-255. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 141 POSTER N°4 L’ÉTUDE BIBLIOTHEP : ÉVALUATION D’UNE NOUVELLE BIBLIOTHÉRAPIE DE L’ÉJACULATION PRÉCOCE Ph. KEMPENEERSa,b, R. ANDRIANNEc, S. BAUWENSd, S. BLAIRYa, I. GEORISd, J.F. PAIROUXa [email protected] a Université de Liège, Faculté de Psychologie (B). b Clinique Psychiatrique des Alexiens, HenriChapelle (B). c Université de Liège, Faculté de Médecine - service d’Urologie (B). d Sexologues d’exercice libéral, Liège (B). 1. Introduction L’éjaculation précoce (EP) est une plainte extrêmement répandue. Les personnes affectées ne sont cependant pas nombreuses à consulter des professionnels pour solutionner leur difficulté. Des traitements efficaces existent pourtant. Bien qu’il n’y ait pas de consensus ferme quant à son étiologie, certains mécanismes de l’EP sont actuellement bien connus. Ceci permet des méthodes d’action de plus en plus précises et efficaces, tant au plan pharmacologique qu’au plan cognitif et comportemental. Par ailleurs, des études ont montré que la lecture de documents didactiques concernant l’EP pouvait aider de nombreux hommes présentant ce trouble (Lowe & Mikulas, 1974; Trudel et al., 1985; De Sutter et al., 2002). Ce type d’approche est appelé « bibliothérapie ». 2. Objectif L’objectif du projet BibliothEP est d’améliorer l’approche bibliothérapeutique de l’EP sur la base de connaissances et de techniques actualisées. Une nouvelle bibliothérapie, le Guide pratique de l’éjaculation précoce a été rédigée et testée auprès de sujets présentant une EP. Les bénéfices escomptés sont de disposer (1) d’un manuel didactique efficace plus concis que ses prédécesseurs, (2) de consignes thérapeutiques plus faciles à assimiler et (3) d’une méthode de ce fait rendue accessible à un large public qui, ordinairement, ne consulte pas. 3. Méthode 3.1. Le Guide pratique de l’EP Le Guide pratique de l’éjaculation précoce (Kempeneers, Bauwens & Andrianne) prétend condenser en 41 pages A5 certains principes thérapeutiques efficaces, simples d’explication et d’application. Les grandes lignes du protocole sont empruntées à Kempeneers, Bauwens & De Sutter (2004). 3.2. Déroulement de l’essai et population • Pré-test (T0) : 400 hommes EP (critères DSM IV) ont reçu le Guide pratique après avoir rempli un questionnaire de pré-test en ligne (T0). • Post-test 1 (T1) : 124 sujets ont rempli un questionnaire de post-test (T1) en ligne 4 à 8 mois après avoir reçu le Guide pratique. • Post-test 2 (T2) : parmi ceux-ci, 62 sujets ont en outre rempli un second questionnaire de posttest (T2) 4 à 8 mois après T1. • Groupe contrôle (Ti) : 67 sujets ont été placés pendant deux mois sur une liste d’attente avant de remplir un second questionnaire de pré-test (Ti) puis de recevoir le Guide pratique. 142 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3.3. Indicateurs Les paramètres suivants ont été évalués : 3.3.1. Fonctionnement sexuel (comparaisons pré-test/post-test 1 et 2/contrôle) • Latence éjaculatoire « Durant ces derniers mois, quelle a été la durée moyenne de vos pénétrations ? » 1. éj. avant intromission ➔ 8. > 10 minutes • Sentiment de contrôle « Durant ces derniers mois, quel a été votre sentiment de contrôle sur votre éjaculation ? » 1. aucun contrôle ➔ 7. contrôle total • Satisfaction sexuelle « Durant ces derniers mois, quelle a été votre satisfaction sexuelle globale ? » 1. satis. nulle ➔ 7. satis. Totale • Détresse liée au trouble « À quel point votre éjaculation précoce représente-t-elle actuellement pour vous un problème important ? » 1. pas un p. du tout ➔ 7. p. extrêmement important • Anxiété durant les rapports sexuels Échelle adaptée de la STAI-A (état) de Spielberger 3.3.2. Cognitions sexuelles (comparaisons pré-test/post-test) Questionnaire d’irrationalité sexuelle (SIQ) de McCormick & Jordan 3.3.3. Sentiment d’amélioration en post-test 1. amélioration nulle ➔ 7. amélioration très nette + question ouverte sur les motifs en cas de non-amélioration 3.3.4. Données sociodémographiques et psychométriques en pré-test • Âge / niveau d’éducation • Inventaire des tempéraments et des caractères (TCI-R) de Cloninger • Échelle d’anxiété trait de Spielberger (STAI-B) • Test d’auto-évaluation des pensées en interaction sociale (TAPIS) de Glass et al. • Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz (LSAS) 4. Résultats 4.1. La bibliothérapie produit une amélioration significative du problème Après lecture du Guide pratique, On observe une amélioration significative (p > .05) sur chacun des indicateurs de fonctionnement sexuel : les valeurs passent de 3,64 en T0 à 4,46 points en T1 pour la latence éjaculatoire (t = 7, dl = 123), de 2,07 à 2,94 pour le sentiment de contrôle (t = 8, dl = 123), de 2,62 à 3,44 pour la satisfaction (t = 6, dl = 123) et de 5,89 à 4,81 pour le sentiment de détresse (t = 6, dl = 123). L’anxiété éprouvée durant les rapports a elle aussi décru, passant de 54 à 52,23 (t = 3, dl = 123). Excepté en ce qui concerne le sentiment de contrôle, qui passe à 2,16 en Ti (t = 2, dl = 66), la condition de contrôle ne donne pas lieu à des améliorations significatives. Les améliorations se maintiennent à l’échéance d’un an (T2). 4.2. L’amélioration s’accompagne d’un ajustement des cognitions sexuelles Les notes au Questionnaire d’irrationalité sexuelle ont diminué suite à la bibliothérapie. Elles passent de 108,1 à 99,5 points en T1 (t = 7, dl = 108) et de 106,7 à 96,9 en T2 (t = 5, dl = 60). Autrement dit, les personnes qui ont lu le Guide pratique, semblent présenter moins de croyances sexuelles réputées inadaptées. 4.3. Le sentiment d’amélioration est majoritaire mais pas absolu En T1, plus de 85% des sujets estimaient que leur situation s’était améliorée suite à la bibliothérapie, au moins légèrement. D’un autre côté, près de 14% disaient n’en avoir retiré aucun bénéfice et près de 20% estimaient l’amélioration seulement très légère. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 143 En cas de non-amélioration, les sujets étaient invités à apporter des commentaires. Ceux-ci renvoient à trois grandes classes de motifs : 1. Exercices non réalisés. Les exercices préconisés dans le Guide pratique n’ont pas été réalisés, ou trop peu fréquemment. En cause un défaut de temps, des conditions d’intimité insuffisantes ou des réticences personnelles relatives à la masturbation. 2. Manque de recul. La fréquence des relations sexuelles reste insuffisante pour apprécier les résultats 3. Incrimination de la partenaire ou de la relation. On trouve ici des explications telles qu’une partenaire opposée au changement sexuel, des difficultés relationnelles, des réticences sexuelles imputées à la partenaire ou un état de santé de la partenaire inconciliables avec la « pratique ». 4.4. Facteurs facilitant la réponse au traitement Existe-t-il un profil d’hommes qui prédirait une meilleure réponse thérapeutique ? Cette question a été explorée en croisant le sentiment d’amélioration en post-test T1 avec l’ensemble des paramètres évalués en ligne de base. La réponse semble significativement meilleure pour les sujets qui avaient une latence éjaculatoire et un sentiment de contrôle moins mauvais en ligne de base (Ú : 0,18 ; 0,31), et pour ceux qui présentaient une EP situationnelle plutôt que généralisée (t = 2,6). En revanche, la réponse ne dépend ni de l’âge, ni du niveau d’éducation, ni des facteurs de personnalité. En somme, le Guide pratique trouverait peut-être sa meilleure efficacité lorsque l’EP est d’un niveau de sévérité modéré. 5. Conclusions et perspectives • Le Guide pratique permet une amélioration sensible des problèmes d’EP. • Surtout lorsque l’EP est d’un niveau de sévérité modéré. • Le rapport coût/bénéfice du Guide pratique en fait un instrument thérapeutique idéal en première ligne. • La diffusion large d’une bibliothérapie telle que le Guide pratique de l’EP pourrait être utile à l’amélioration de la santé sexuelle des populations. • Certains tableaux cliniques sont d’une complexité qui dépasse la capacité thérapeutique du Guide pratique. Des paramètres relationnels notamment peuvent parfois hypothéquer son efficacité. • Dans ces cas, la rencontre d’un professionnel est indispensable à l’ajustement du traitement. • Certaines formes sévères d’EP pourraient probablement bénéficier d’un traitement combinant bibliothérapie et pharmacothérapie. MOTS CLÉS : Bibliothérapie, efficacité, éjaculation précoce, thérapies cognitives et comportementales, traitement sexologique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • DE SUTTER P., REYNAERT N., VAN BROECK N. & De Carufel F. (2002). Traitement de l’éjaculation précoce par une approche bibliothérapeutique cognitivo-comportentale sexologique. Journal de Thérapie Comportentale et Cognitive, 12, 4, 131-136. • KEMPENEERS P., BAUWENS S., & DE SUTTER P. (2004). Perspectives nouvelles dans le traitement de l’éjaculation précoce. Revue Francophone de Clinique Comportementale et Cognitive, 9, 4, 1-8. • LOWE J.C. & MIKULAS W.L. (1975). Use of written material in learning self-control of premature ejaculation. Psychological Reports, 37, 295-298. • TRUDEL G., SAINT-LAURENT S. & PROULX R. (1985). Traitement behavioral des dysfonctions sexuelles par bibliothérapie : les résultats de deux études. Revue de Modification du Comportement, 15, 76-81. 144 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS POSTER N°5 SINGULARITÉS D’UNE RÉPONSE THÉRAPEUTIQUE SYSTÉMIQUE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA COMPLEXITÉ CONJUGALE EN SOUFFRANCE SEXUELLE Lionel SOUCHE & Catherine GIBAUD [email protected] Lionel Souche, Psychologue Clinicien, Psychothérapeute, Sexologue, Membre Titulaire de l’AIHUS, Membre du Collège Lyonnais de Sexologie, Enseignant pour l’Institut de Psychologie de l’Université Lumière Lyon 2 & pour le DIU de Sexologie de l’Université Cl. Bernard Lyon 1. Catherine Gibaud, Psychologue, Thérapeute Conjugale, Formatrice aux Métiers du Social. Centre de Psychothérapie Individuelle, du Couple & de la Famille 12 rue de la Barre 69002 Lyon Cette présentation rend compte d’une prise en charge originale du couple et de sa souffrance autour de la sexualité, à savoir : le dispositif de co-sexothérapie. Ce dispositif propose au couple de patients présentant une ou plusieurs dysfonction(s) sexuelle(s) de rencontrer un binôme nommé couple thérapeutique afin de créer un cadre de travail à même de prendre en compte l’intégralité de la complexité de la demande. Cette systématisation du dispositif nous est apparue clairement incontournable après un travail d’analyse mettant en exergue les écueils du travail en « solo-thérapie », c’est-à-dire : la demande régulière de coalition(s) d’un ou des deux membres du couple-patient avec le thérapeute isolé, la difficulté pour ce thérapeute de gérer positivement de manière efficace ses résonances personnelles, la lisibilité restreinte du thérapeute face à la complexité de la demande qui englobe le contenu explicite et implicite, la communication verbale et non verbale, ainsi que la diffusion circulaire émotionnelle. Face à ces difficultés représentant une menace pour la conduite et l’aboutissement de la sexothérapie, la co-thérapie nous a fourni une alternative qui s’est révélée pertinente. En effet, elle permet de : proposer au couple-patient un support isomorphe qui lui offre l’opportunité de relire son fonctionnement à travers les réactions reformulées et différenciées du couple-thérapeutique, créer un espace tiers pour le couple-patient où les demandes de coalitions pourront être entendues de manière plus neutre et transformer par les co-thérapeutes sous forme d’alliance, garantir à chacun des thérapeutes le regard de son collègue qui devient symboliquement et concrètement le tiers du tiers, à savoir le méta-tiers co-responsable de la suffisamment bonne distance thérapeutique. Les bilans complets de ces co-sexo-thérapies, avec un follow up à 3 mois puis à un an, nous permettent d’affirmer que ce cadre apporte de meilleurs résultats dans la régulation des dysfonctions sexuelles comme relationnelles car il s’appuie sur un dispositif à la mesure de la complexité des conjugalités et des sexualités souffrantes à l’origine de la mise en place de ce système thérapeutique spécifique. Reste à savoir, s’il n’est que l’émergence de la dynamique particulière du couple-thérapeute singulier porteur de ce travail où si les bénéfices constatés peuvent être généralisés à n’importe quel couple thérapeutique lambda, mettant en application le cadre thérapeutique développé dans notre poster. MOTS CLÉS : Coalitions émotionnelles transformées, co-thérapie, inter-transfert, méta-tiers, système thérapeutique spécifique. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 145 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BENOîT J.-C. (2009) Bateson : la génèse des thérapie familiales, collec. Études, éd. Érès. • CAILLÉ P. & REY Y. (2004) Les objets flottants : méthodes d'entretiens systémiques. Le pouvoir créatif des familles et des couples, éd. Fabert, collec. Psychothérapies créatives, 1999, 210 p. • MASTERS W. & JOHNSON V. (2001) Les Mésententes Sexuelles et leur traitement, éd. Robert Laffont, 432 p. • NEUBURGER R. (2008) L’art de culpabiliser, éd. Payot. • SOUCHE L. & GIBAUD C. (2009), Épistémologie systémique dans la prise en charge de la sexualité conjugale, Poster présenté aux 2es Assises Françaises de Sexologie et Santé Sexuelle ; le Couple & sa Sexualité : prise en charge. • SOUCHE L. & GIBAUD C. (2008), Épistémologie systémique dans l’Évaluation de l’ Équilibre sexuel conjugal, Poster présenté aux 1es Assises Françaises de Sexologie et Santé Sexuelle ; le Couple & sa Sexualité : État des lieux. 146 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS POSTER N°6 APPROCHE SEXO-CRIMINOLOGIQUE DES DYSFONCTIONS SEXUELLES Elen VUIDARD [email protected] Criminologue/Analyste comportementale Gendarmerie Nationale/Service Recherche Judiciaire 1 passage de Bretagne Appt 52 93110, Rosny sous bois Objectif(s) L'objectif de la recherche était d'exploiter les enseignements tirés de la sexologie pour une meilleure compréhension du délinquant sexuel présentant une dysfonction sexuelle. Ayant défini le trouble sexuel comme la difficulté ou l'impossibilité à obtenir une relation sexuelle satisfaisante (MASTERS et JOHNSON,1966), la sexologie a permis de déterminer que ce type de trouble exprime une souffrance qui appelle un soin de l'ordre du médical, mais que la dimension psychologique ne doit néanmoins pas être négligée (COLSON, 2007). Le trouble sexuel s’avère ainsi être un symptôme dépassant le domaine de la sexualité et touchant la vie toute entière du sujet (BONIERBALE, 2009). C'est dans cette mesure que la sexologie comporte des outils de compréhension des dysfonctions sexuelles pouvant exister chez les délinquants sexuels. Ainsi, en corrélant d’une part l'observation criminologique de l'existence assez fréquente d'une dysfonction sexuelle chez des auteurs d'actes sexuels délictueux, d’autre part la compréhension qu'offre la sexologie du comportement sexuel déviant à travers une dimension intime de la sexualité, il s'agissait d'envisager sous un angle sexo-criminologique l'hypothèse d'un lien potentiel entre trouble sexuel et passage à l'acte sexuel. En effet, par le retentissement de la dysfonction dans la vie toute entière du sujet, il semble vraisemblable que les informations disponibles sur les schémas cognitifs de ce dernier, son mode relationnel, sa perception de soi et son état émotionnel liés aux troubles sexuels puissent éclairer l'analyse de son passage à l'acte sexuel. Sans prétendre épuiser le sujet qui relèverait d'une recherche plus large, il s'agissait donc d'en démontrer l'intérêt pour promouvoir l'idée d'une approche croisée par la sexologie et la criminologie de la sexualité des agresseurs sexuels. Moyens et méthodologie Procéder d’abord à un état des lieux des recherches traitant de la problématique sexuelle des délinquants sexuels dans la littérature scientifique et les études cliniques orientées sur la prise en charge thérapeutique et la récidive sexuelle nous semblait impératif afin d’examiner comment la sexualité de ce type d'agresseurs est appréhendée, en focalisant sur le comportement sexuel dans le cadre du passage à l'acte criminel. Présenter ensuite une analyse issue de la réalité criminologique portant sur deux passages à l'acte sexuels caractéristiques permettait de les envisager à partir des indicateurs d'une sexualité vécue comme défaillante par le sujet et de mettre ainsi en évidence que les actes ont été - l'un et l'autre - perpétrés par un auteur présentant un trouble sexuel. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 147 Le criminologue peut en effet être surpris de remarquer nombre de dossiers judiciaires impliquant des délinquants sexuels souffrant de dysfonctions sexuelles. La population étudiée est un échantillon restreint (2) de criminels jugés et condamnés qui ont été choisis en raison de la signification de leur comportement sexuel, c’est-à-dire de la manière dont un trouble sexuel peut envahir la vie d’un sujet et participer de la motivation dans la commission d’actes criminels. Le premier cas concret est un jeune homme de 22 ans ayant commis en quelques mois une série de 13 agressions sexuelles à l’encontre de victimes de sexe féminin âgées de 10 à 56 ans. Une série de viols, par son caractère réitératif, avait l’intérêt de décrire le comportement criminel d’un même individu et son évolution dans le temps. Le second cas est un meurtrier sexuel âgé de 48 ans au moment des faits, appréhendé pour des actes commis sur une jeune fille de 17 ans. Le meurtre sexuel en tant qu'acte transgressif paroxysmique car mêlant mort et sexualité - et la spécificité des actes commis (enlèvement, humiliation, torture, viol ante et post mortem, homicide) est une source de renseignements particulièrement riche concernant un délinquant sexuel récidiviste qui a progressé dans la gravité des actes commis au cours de sa carrière criminelle. De plus, la qualité des données à disposition (actes d'enquête comprenant la constatation des faits, les auditions des victimes et de témoins, les interrogatoires de garde-à-vue au cours desquels le criminel reconnaît et explique les faits commis, expertises psychiatriques et psychologiques effectuées lors de l'instruction) offraient les moyens d’une analyse complète et consistante de ces cas. De fait, ces deux cas concrets apparaissaient tout à fait représentatifs pour traduire l'hypothèse d’un lien potentiel entre un passage à l'acte criminel d'ordre sexuel et l'existence de dysfonctions sexuelles chez le sujet commettant cet acte. Résultats et discussion Alors que sont reconnues en sexologie les incidences des dysfonctions sexuelles dans la vie entière du sujet, il a été surprenant de constater la pauvreté des approches envisageant la sexualité dysfonctionnelle sur le terrain de la commission d'un acte répréhensible - a fortiori sexuel. La possibilité d'un territoire commun entre sexologie et criminologie est pourtant mise en évidence par l'identité terminologique et conceptuelle entre elles. On retrouve en effet chez le dysfonctionnel comme chez le délinquant et avec un aussi fort écho : - l'anxiété de performance étroitement liée à un sentiment d'incompétence ; - des distorsions cognitives, soit une vision erronée de la sexualité entretenant une dysfonction ou facilitant le passage à l'acte ; - une difficulté à gérer le sentiment de frustration ; - et une éducation sexuelle déficiente. Selon la façon dont ces dénominateurs communs s'articulent autour de la personnalité du sujet, ils pourraient amener la dysfonction sexuelle à devenir facteur contributif dans le processus du passage à l'acte. La démonstration de cette corrélation entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte a tenté d'être faite considérant le lien causal existant, en sexologie, entre les troubles de la personnalité et les dysfonctions sexuelles (ALARIE, PROULX, BOUCHARD, MANZANO, 1999; DEBRAY, 2007) et celui établi en criminologie, entre les troubles de personnalité et le passage à l'acte criminel (PROULX, AUBUT, PERON, McKIBBEN, 1994). La personnalité étant chez tout sujet le terrain où s'orchestrent ses modalités d'être au monde, les troubles sexuels auront ainsi inéluctablement une influence comportementale sur lui, d'où un rapport privilégié entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte. Sur un plan sexologique, le délit sexuel pourrait alors être décrit comme une stratégie d'adaptation inadéquate adoptée par le sujet pour faire face à ses dysfonctions sexuelles. 148 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Sur un plan criminologique, un tel recours à l'agir délictuel sexuel dans un but de soulagement n'ayant toutefois d'effet que temporaire, la dysfonction pourrait également contribuer à l'explication de la nature fréquemment sérielle de la délinquance sexuelle. La frustration née du retour de la souffrance sexuelle malgré le passage à l'acte censé la soulager pourrait, quant à elle, constituer un facteur d'aggravation progressive du comportement délictuel selon le schéma assez classique : attouchements ➔ viol ➔ meurtre. Conclusion par rapport à l'objectif et recommandations pour la pratique La présomption d'une corrélation entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte semble au terme de cette présentation fondée. L'affirmation de cette corrélation ne pourra cependant procéder que d'une recherche plus large et plus orientée qui ne semble pas disponible à ce jour. L'étude conduite permet donc de promouvoir l'idée d'une telle recherche sur la sexualité dysfonctionnelle des délinquants sexuels en tant que piste nouvelle et prometteuse de compréhension du crime sexuel, avec des perspectives en matière de : • Prévention du passage à l'acte, par exemple en offrant au sexologue une ressource pour une meilleure détection des troubles de la personnalité associés à une dysfonction sexuelle ou de suspicion de paraphilie justifiant d'orienter le patient vers une consultation spécialisée. • Prévention de la récidive sexuelle, via une dimension curative centrée sur la santé sexuelle de l'auteur par incitation des professionnels traitant les délinquants sexuels à se former en sexologie et à mieux intégrer les compétences éclairantes et soignantes des sexologues. Enfin, l'étude souligne tout l'intérêt qu'il y aurait à une prise en charge multi-disciplinaire de la délinquance sexuelle : • Soit en organisant la convergence entre les deux sciences qui la traitent au plus près, • Soit même en favorisant l'émergence d'une sexo-criminologie. MOTS CLÉS : Délinquant sexuel, dysfonction sexuelle, passage à l'acte, sexo-criminologie, stratégie d'adaptation inadéquate. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ALARIE P., PROULX J., BOUCHARD P., MANZANO M., Caractéristiques de personnalité et dysfonction érectile psychogène, Revue sexologique, 1999, vol.7, n°2, 43-60. • BALIER C., CIAVALDINI A., GIRARD KHAYAT, Rapport de recherche sur les agresseurs sexuels, La documentation française, Novembre 1996. • BONIERBALE M., De la difficulté sexuelle à la dysfonction sexuelle, Sexologies, Vol 18, JanvMars 2009, p 28-31. • DEBRAYQ., Amours, sexualité et troubles de la personnalité, Ed Privat, 2007. • PROULX J., AUBUT J., PERON L., McKIBBEN A., Troubles de la personnalité et viol, Implications théoriques et cliniques, Criminologie, XXVII, 2, 1994. • PROULX J., CUSSON M., BEAUREGARD E., NICOLE A., Les meurtriers sexuels, Analyse comparative et nouvelles perspectives, PUM, 2005. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 149 150 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC Résumés des sessions pré-Assises : Ateliers Formation continue 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 151 ATELIERS DE FORMATION CONTINUE N°1* • Comment accompagner un couple en difficulté, relationnelle ou sexuelle ? N°2 • Répercussion de la violence sexuelle sur le couple et prise en charge sexologique N°3* • Le sentiment amoureux, le désir amoureux, apprendre à l’évaluer… P. BRENOT M. DESBARATS C. ROUX DESLANDES N°4* • Prise en charge des cas complexes où, en surface, la femme est dominante et l’homme est soumis F. DE CARUFEL N°5* • Sexualité du couple et passé de violences sexuelles dans l’enfance : rôle du sexologue M-L. GAMET N°6* • Répondre à la plainte sexuelle du couple est entendre le contexte socio-familial : une approche en thérapie systémique de couple N°7 • Méthode RELATIONSHIP ENHANCEMENT. Quelques éléments de réponses au thème « les complexités du couple et de sa prise en charge » M. GINDT N. SARRADON GIRBAL N°8* • Intérêt de la thérapie neuro-émotionnelle EMDR dans les thérapies de couple S. REICHENBACH N°9 • Prise en charge des couples culturels mixtes J. VERGRIETE ET H. FARAHMAND Formation Continue AIHUS : Ces ateliers pourront ouvrir à l’obtention de points de FMC pour les médecins participants. N°10* • Causes organiques des dyspareunies d’intromission ANIMATEURS : M. MOYAL-BARRACCO, S. BERVILLE LEVY, A. DUMARTINEIX, L. DUBAUT N°11 • Sexualité, couple et dépression : quelle évaluation et quelle prise en charge ? ANIMATEURS : M. AUBRY ET A. GORIN-LAZARD N°12* • L’éclectisme en sexothérapie pour répondre à la complexité du couple ANIMATEURS : C. CABANIS ET J. PEYRANNE FMC-SFSC validante (réservée aux médecins ; financée par le FAF-PM ouvrant droit à des crédits dans le cadre de la FMC obligatoire). ORGANISATEURS : L. CARLOTTI, A. SEVÈNE N°13* • Effets iatrogènes sexuels des médicaments EXPERT : A. SEVÈNE - ANIMATEUR : D. ZAROUK ORGANISATEUR/ANIMATEUR : L. CARLOTTI N°14 • Prise en charge de la dysfonction érectile chez le patient diabétique EXPERT : A. FAIX - ORGANISATEUR/ANIMATEUR : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS * Ateliers présentés 152 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°1 COMMENT ACCOMPAGNER UN COUPLE EN DIFFICULTÉ, RELATIONNELLE OU SEXUELLE ? Philippe BRENOT [email protected] Psychiatre et anthropologue Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris RÉSUMÉ Conception et réalisation de l’atelier : Cet atelier a été conçu et validé sur l’expérience de nombreuses formations assumées par cet expert depuis plus de dix ans auprès de groupes de médecins et de psychologues, formés ou non à la sexologie. Il est fondé sur cette expérience issue de la pratique et à partir des interrogations des praticiens. Il répond à une lacune des formations générales, médicales et psychologiques, qui n’intègrent pas de formation sur la sexualité ni sur le couple. Justifications et intentions générales du projet de formation : Cette formation s’adresse à des praticiens (qu’ils aient ou non été formés à la sexologie) pour leur permettre d’améliorer leur prise en charge des troubles sexuels dans le couple et surtout leur prise en charge des couples en difficulté. Les notions théoriques recommandées pour suivre cet atelier sont les données scientifiques issues essentiellement des écoles systémiques et tout particulièrement de l’école de Palo Alto sur le mode des thérapies stratégiques de Nardone et Watzlawick. C’est une formation théorique qu’ont reçu de nombreux sexologues et psychothérapeutes afin de dépasser le cadre habituel de la thérapie duelle pour gérer la dyade du couple. Au cours de cet atelier seront évoqués l’apport historique de Masters et Johnson en ce qui concerne le suivi des couples en difficulté, les approches stratégiques et systémiques de Palo Alto, la connaissance sociologique de la dynamique interne aux couples (typologie de Kellerhalls et Widmer). Format pédagogique : Il s’agit d’un atelier de trois heures, pouvant faire suite au précédent atelier par le même animateur aux deuxièmes Assises de Lille (qui était, lui, organisé sur le mode de la formation primaire). Il se déroulera en trois temps : 1 - Introduction et émergence des questions pratiques et des demandes de la part des auditeurs. 2 - Formation de sous groupes (la taille idéale est de sept à dix participants par sous-groupe) qui travailleront pendant une heure sur les divers points et questions retenus et sur un (ou des) cas cliniques proposé par l’expert, en fonction de leur pratique et de leur expérience. Ils auront à définir les conduites à tenir et les attitudes qu’ils auraient devant ces cas cliniques. 3 - Remontée de l’ensemble des réponses par les rapporteurs de chaque groupe pour permettre une discussion générale et des réponses spécifiques de l’expert afin que toutes les interrogations soient satisfaites. Méthode pédagogique : La méthode sera celle du dialogue et de l’émergence des réponses nourries dans un premier temps par l’expérience des auditeurs, pour les confronter aux références et à l’expérience de l’expert. L’illustration par des cas cliniques et des situations vécues sera privilégiée afin de rendre vivant l’apport théorique de l’expert. Cet atelier tentera enfin de formuler des recommandations pour le suivi et le traitement des difficultés, sexuelles et relationnelles, dans le couple, à titre d’exemple : - Nécessité d’évaluation du couple et de sa sexualité - Nécessité de formuler un diagnostic conjoint, sexologique et relationnel 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 153 - Formulation d’un cadre thérapeutique pouvant devenir par la suite le cadre conjugal - Définition des objectifs mutuels des partenaires - Formulation des règles internes au couple - Ebauche et création d’un nouveau couple fonctionnel MOTS CLÉS : Couple, dysfonction sexuelle, sexualité, violence. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ANTOINE P., CHRISTOPHE V., NANDRINO J-L., Echelle d’ajustement dyadique : intérêts cliniques d’une révision et validation d’une version abrégée, L’Encéphale, 2008, 34, pp. 38-46. • BRENOT P., Inventer le couple, Odile Jacob, 2001. • BRENOT P., La violence ordinaire des hommes envers les femmes, Odile Jacob, 2008. • CLEMENT U., Sex in Long-Term Relationships : A Systemic Approach to Sexual Desire Problems, Arch. Sex. Behav., 2002, 31, 3, pp. 241-246. • DELAGE M., La thérapie du couple et de la famille revisitée à travers la théorie de l’attachement, Thérapie familiale, 2005, 26-4, 407-425. • HARWAY M., Handbook of Couples Therapy, John Wiley ans sons, Hoboken, 2005. • KELLERHALS J. et WIDMER E., Mesure et démesure du couple, Payot 2002. • MASTERS W. M. et JOHNSON V. E., les Mésententes sexuelles, Robert Laffont, 1970. • NARDONE G. et WATZLAWICK P., l’Art du changement, 1992. 154 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°2 RÉPERCUSSION DE LA VIOLENCE SEXUELLE SUR LE COUPLE ET PRISE EN CHARGE SEXOLOGIQUE Maryvonne DESBARATS [email protected] Psychologue, Sexologue Enseignante DIU Sexologie. Expérience professionnelle du traitement de la violence sexuelle (agresseurs - victimes) Centre de Consultations Sexologiques à Toulouse RÉSUMÉ - L’enquête CSF de 2006, avec Nathalie Bajos et Michel Bozon, confirme l’enquête ENVEFF de 2000, au sujet de la violence sexuelle vécue par des hommes et des femmes, soit dans leur enfance, soit avant de se mettre en couple, soit de la violence vécue dans le cadre de leur couple (9993 plaintes pour viol en 2005) - Pour Sharman Levinson : « des traumatismes passés, qu’ils soient anciens ou récents, peuvent marquer l’expérience sexuelle présente. Avoir vécus, des rapports sexuels forcés ou des tentatives de rapports contraints est ainsi associé à des difficultés de la fonction sexuelle pour les hommes comme pour les femmes ». Sharman Levinson rapporte que 28% des hommes victimes sexuelles ont des troubles de l’érection (seulement 16,3 % dans la population normale) et 24% des femmes victimes sexuelles ont des problèmes de rapports sexuels douloureux (dyspareunies, manque de lubrification, vaginisme) (seulement 15% dans la population normale) Pour Trudel (2003) les femmes victimes sexuelles souffrent de troubles du désir. Pour Mac Cabe et Jupp (1989), et Mac Cabe (2001), ces problèmes de troubles du désir aggravent les autres dysfonctions sexuels et les problèmes du couple. Mac Cabe (1992) affirme que « toute expérience négative en rapport avec la sexualité provoque des attitudes sexuelles négatives et favorise un problème de désir ». - Il est donc important que les sexologues prennent en compte, pour les patients victimes sexuelles, les répercussions sur leur vie sexuelle, personnelle et de couple et apprennent à y répondre. - Les patients peuvent avoir été victimes • Dans leur enfance • Ou avant leur couple actuel • Ou pendant leur vie de couple, avec une agression extérieure au couple • Ou agressés par leur partenaire actuel (30% Basile, Chen et Saltzman, 2007) • Ou les deux du couple peuvent avoir été victimes sexuelles - Il s’agit donc d’un réel problème de santé publique et en particulier de santé sexuelle Méthode pédagogique : - A partir de jeux de rôles les participants seront invités à développer une écoute empathique permettant seule le dévoilement de l’agression, (conférence consensus FFP « Conséquences des Maltraitances Sexuelles » 2003), l’expression des émotions douloureuses, des représentations négatives de la sexualité, des sensations corporelles pénibles. - Ils s’entraîneront par des études de cas apportées par le formateur à évaluer la sexualité présente, ses échecs comme ses réussites, et à permettre une relance du développement psychosexuel personnel, puis dans le couple. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 155 - Les participants peuvent eux-mêmes apporter des exemples de cas issus de leur pratique pour chercher ensemble des options thérapeutiques pratiques. L’atelier proposé dure 3 heures, avec une demi-heure de présentation du travail, présentation du formateur et des participants. Puis chaque thème sera travaillé successivement sur un mode interactif : - Jeu de rôle 1/2 heure, - Cas 1/2 heure, - Cas des participants 1 heure, - puis discussion, échange de documents pédagogiques MOTS CLÉS : Couple, santé sexuelle, thérapie sexologique, victime sexuelle, violence sexuelle. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • BAJOS N., BOZON M. - « Enquête sur la sexualité en France » - La Découverte, 2008 • BERTHOZ A., JORLAND G. - « L’empathie » - Odile Jacob 2004 • « Cerveau et Psycho », revue scientifique n°6, juin 2004 - Dossier « Cerveau et émotions » • Conférence de Consensus FFP - édition John Libbey 2006 - Site FFP : http://psychodocfr.broca.inserm.fr • Congrès Reims 15-16 Octobre 2009 « Prévenir et prendre en charge les violences sexuelles des mineurs ». DESBARATS M., « L’accompagnement sexologique de la victime mineure » • DESBARATS M., « Corps violés, corps brisés : le masculin » - Actes Congrès ASCLIF - Marseille 2008 • DESBARATS M., PLANTE P., « Prise en charge sexologique des victimes sexuelles masculines » - Congrès International CIFAS, Paris 2005 • DION J., CYR M. and Co, « Différences individuelles et techniques d’entrevues : effets sur la déclaration d’une agression sexuelle » Actes Congrès CIFAS - http : //www.cifas.ca/PDF • FASSIN D., RECHTMAN R. « l’empire du traumatisme, enquête sur la condition de victime » Flammarion 2009 • GAGNON J. : « Les scripts de la sexualité » - Payot 2008 • LAMEYRE X. : « Les violences sexuelles » - Les Essentiels Milan 2008 • LEMELIN J., BOUCHER S. and Co, Congrès International CIFAS – Montréal 2009 • TISSERON S., « La Résilience » - QSJ 2007 • TRUDEL G., « La baisse de désir sexuel » - MASSON 2003 156 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°3 LE SENTIMENT AMOUREUX, LE DÉSIR AMOUREUX, APPRENDRE À L’ÉVALUER… Claude ROUX DESLANDES [email protected] Membre de l’Asclif, vice présidente du Cifres, membre titulaire de l’Aihus Présidente d’honneur de l’Isi, chargée de cours du DIU de Toulouse et à la faculté de Barcelone. RÉSUMÉ Après avoir entendu, à de multiples reprises le questionnement de patients, de patientes (seuls ou en couple) : - « est-ce que je l’aime encore ?» - « est-ce que je l’aime suffisamment ?» - « si je l’aimais vraiment ?» - « est-ce que nous nous aimons encore ?» • « je n’aurai pas cette difficulté sexuelle » • « j’aurais du désir » • « il (elle) n’aurait pas ce comportement » Phrases entendues dans le secret de nos cabinets … Phrases « porteuses » d’interrogations, d’incompréhensions et souffrances personnelles et dans le couple. Ces interrogations, ces souffrances sont causes de conflits dans les couples. Cet état de fait m’a poussée à réfléchir sur : - Comment aider ces personnes ? - Comment trouver des outils pour qu’elles fassent la part entre leurs interrogations, leur dynamique sexuelle et psychoaffective personnelle et conjugale ? - Comment les y accompagner ? A partir de ma pratique clinique, de mes différentes formations, des cours d’éducation sexuelle pour adultes et de mes lectures, j’ai essayé de trouver des pistes d’aide. J’ai donc systématisé, modélisé une grille d’évaluation du sentiment amoureux, du désir amoureux pour que chacun puisse se reconnaître, s’évaluer, se situer. Bien sûr il n’est pas question de mettre « l’amour en cage » mais de lui donner au contraire un contenu, des ailes, un espace de vie…. Dans un atelier INTERACTIF, je propose pour chacun de développer : un savoir, un savoir être, un savoir faire pour être aidant et accompagnant avec nos patients. Cet atelier se déroulera en trois temps un temps théorique, un temps pratique, une évaluation du travail effectué. Un SAVOIR : - comment est construite cette grille, les points essentiels, les comprendre pour savoir les utiliser, les intégrer dans notre pratique de sexologue clinicien. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 157 Un SAVOIR FAIRE : - s’initier - s’entraîner à appliquer la grille à partir de « mini-jeux de rôles » cliniques Un SAVOIR ETRE : - évaluer : comment je me situe face à cet outil MOTS CLÉS : Couple, santé sexuelle, thérapie sexologique, victime sexuelle, violence sexuelle. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • TISSEON S. Vérités et mensonges de nos émotions. Albin Michel 2005, • CHAPOT D. Emoi en moi. Seuil janvier 2005, • LELORD F. - ANDRÉ C. La force des émotions Amour, colère, joie. Odile Jacob, avril 2003. • FISHER H. Pourquoi nous aimons ? Robert Laffon 2006. • POUDAT F-X. La dépendance amoureuse, quand le sexe et l’amour deviennent des drogues. Odile Jacob août 2009. • ALBERONI F. Le choc amoureux. Ramsay 1981. • PASINI W. Le temps d’aimer. Odile Jacob ; août 1997. • Psychologies, hors-série. Le guide de la rencontre amoureuse. Numéro avril/mai 2008. 158 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°4 PRISE EN CHARGE DES CAS COMPLEXES OÙ, EN SURFACE, LA FEMME EST DOMINANTE ET L’HOMME EST SOUMIS François de CARUFEL [email protected] Docteur en psychologie et Sexologue. Il a enseigné pendant plus de dix ans au Département de Sexologie de l'Université du Québec à Montréal. Il enseigne maintenant à la Faculté de psychologie de l’Université catholique de Louvain ainsi qu’à la Faculté de médecine de l’Université de Casablanca. Il a été rédacteur en chef de la revue Réalités en Gynécologie-Obstétrique/Sexologie publiée à Paris et est actuellement chef clinique de l'Unité de sexologie fonctionnelle de l'Hôpital de Waterloo en Belgique. RÉSUMÉ Plusieurs dysfonctions sexuelles sont causées par une répartition asymétrique du pouvoir à l’intérieur du couple. Parmi les cas les plus difficiles à traiter, on retrouve ceux où la femme est dominante et l’homme est effacé. Il est de plus en plus admis à l’heure actuelle que la prise en charge de ces troubles nécessite une approche globale et intégrative. Cet atelier s’inscrit dans cette optique. Il présente un modèle qui incorpore l’ensemble des aspects périsexologiques et sexologiques influençant le fonctionnement sexuel du couple. Ce modèle permettra aux participants de mieux comprendre la problématique dominance/soumission et leur procurera des moyens concrets pour l’évaluer et la traiter. Le cadre théorique de cet atelier tire ses origines de l’approche cognitive comportementale contextuelle (Epstein et Baucom, 2002), de l’approche intersystémique (Weeks et Cross, 2004) et du modèle de fonctionnalité sexuelle (de Carufel, 2009). Ce cadre théorique permet d’analyser les liens entre les systèmes individuels, relationnels, générationnels et culturels qui tissent la toile de fond des interactions sexuelles et non sexuelles entre les conjoints. Il confère également des outils thérapeutiques sexologiques et périsexologiques pour traiter chaque système et trouver des solutions aux désordres sexuels découlant d’une dynamique de couple marquée par des inégalités de pouvoir. Les procédés pédagogiques employés au cours de cet atelier incluent un exposé théorique, des cas cliniques, des jeux de rôle, des exercices pratiques et des applications cliniques. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES THÉRAPIE COGNITIVE COMPORTEMENTALE CONTEXTUELLE • EPSTEIN N. B. et BAUCOM D. H. (2002). Enhanced Cognitive-behavioral Therapy for Couples: A Contextual Approach, Washington, American Psychological Association. • EPSTEIN N. B., BAUCOM D. H. et WRIGHT J. (2008). « L’évaluation et la modification des cognitions en thérapie conjugale. Une approche cognitive comportementale contextuelle » dans J. Wright, Y. Lussier et S. Sabourin (dir), Manuel clinique des psychothérapies de couple, Québec, Les presses de l’Université du Québec, P. 313-358. • WRIGHT J., LUSSIER Y. et SABOURIN S. (dir) (2008). Manuel clinique des psychothérapies de couple, Québec, Les presses de l’Université du Québec, P. 313-358. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 159 THÉRAPIE INTERSYSTÉMIQUE • HERTLEIN K. M., WEEKS G. R. et GAMBESCIA N. (2009). Systemic Sex Therapy, New York, Routledge. • STRONG S. et CLAIBORN C. (1982). Change through Interaction: Social psychological Process of Counseling and Psychotherapy, New York, Wiley. • WEEKS G. (1994). « The intersystem model: An Integrative Approach to Treatment » dans G. Weeks et L. Hof (dir), The Marital-Relationship Therapy Casebook: Theory and Application of the Intersystem Mode, New York, Brunner/Mazel, p. 3-34. • WEEKS G. et CROSS C. (2004). The Intersystem of Psychotherapy: An Integrated Systems Approach. Guidance and Counseling, 19, 57-64. THÉRAPIE SEXOFONCTIONNELLE • DE CARUFEL F. (2009). L’éjaculation prématurée. Compréhension et traitement par la thérapie sexofonctionnelle, Louvain la Neuve, Les presses universitaires de Louvain. • DE CARUFEL F. L'approche sexo-corporelle et la fonctionnalité sexuelle. Cahiers des Sciences Familiales et Sexologiques, 13, 109-119, 1990. • DE CARUFEL F. et TRUDEL G. Effects of a new functional-sexological treatment for premature ejaculation. Journal of Sex & Marital Therapy, 32, 97-114, 2006. 160 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°5 SEXUALITÉ DU COUPLE ET PASSÉ DE VIOLENCES SEXUELLES DANS L’ENFANCE : RÔLE DU SEXOLOGUE Marie-Laure GAMET, François RAMSEYER [email protected] Médecin sexologue. Activité en faveur des mineurs dans le cadre de la Cellule Départementale d’Accompagnement du Développement de la Sexualité au Conseil Général de la Marne pour une prise en charge de victimes et d’auteurs de violences sexuelles . Activité libérale en faveur des adultes : prise en charge individuelle ou de couple. Formatrice en éducation de la sexualité des professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, des conseils généraux. [email protected] Gynécologue-obstétricien sexologue. Activité libérale en faveur des adultes : prise en charge individuelle ou de couple. JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE Notre société est confrontée à une réalité affligeante : celle de la violence sexuelle subie par les mineurs. L’Organisation Mondiale de la Santé, en 2007, estimait à partir des études faites dans le monde que 20% des femmes et 5 à 10% d’hommes étaient victimes de violences sexuelles lors de leur enfance. En France, les chiffres avancés sont d’environ 10% de femmes et 5% d’hommes. Le sexologue est régulièrement confronté dans sa pratique à la prise en charge de femmes ou d’hommes présentant des difficultés sexuelles avec le constat que l’une ou les deux personnes ont un passé de violences sexuelles dans leur enfance. Ces violences peuvent avoir été révélées avant l’arrivée des personnes en consultation de sexologie. Elles peuvent aussi être révélées à l’occasion de cette prise en charge. Cet atelier vise pour les participants à : - Comprendre les difficultés sexuelles de l’adulte en lien avec un passé violent : un rappel sera fait sur la notion de traumatisme et son impact sur le développement de la sexualité ainsi que sur la difficulté des révélations. Cette dernière notion sera particulièrement discutée dans cet atelier puisque le silence sur le vécu d’abus sexuels peut expliquer pour une part les difficultés sexuelles, leur aggravation dans le temps et le retard à la prise en charge. - Savoir évaluer la part des difficultés sexuelles liées au passé et la part de ces difficultés liées à la construction de la sexualité du couple elle-même, comme pour tout couple. - Donner des principes de base de la prise en charge thérapeutique dans ce contexte de violences sexuelles. - Donner des principes de base aux participants pour « affronter la violence » qui peut se dégager dans ce type de consultation. MÉTHODE PÉDAGOGIQUE Donner des outils aux participants à partir de cas cliniques mais aussi de jeux de rôle pour évaluer la situation tout en mettant à jour l’émotion, les peurs voire la détresse qui se sont jouées dans les difficultés suivantes : - De révéler par la victime à son conjoint-e les violences subies - De parler pour la victime à son conjoint-e de ses difficultés sexuelles 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 161 - D’exprimer pour la personne non victime sa culpabilité à ne pas avoir deviné les souffrances de la victime - D’exprimer pour la personne non victime sa culpabilité à ne pas avoir su épanouir la sexualité de sa ou son conjoint-e et d’être soi-même aux prises avec des difficultés sexuelles Donner des outils à partir de cas cliniques sur l’espoir de (re)construire une sexualité du couple. MOTS CLÉS : Couple, développement de la sexualité, difficultés sexuelles, thérapie sexuelle, violences sexuelles. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • MAEX E. Mindfulness : apprivoiser le stress par la pleine conscience. Bruxelles : De Boeck ; 2007. • COUTANCEAU R. 2004. Vivre après l’inceste. Desclée de Brouwer. • NAJMAN J., DUNNE M. and PURDIE D., BOYLE F. and COXETER P., 2005, Sexual Abuse in Childhood and Sexual Dysfunction in Adulthood: An Australian Population-Based Study. Archives of Sexual Behavior, 34(5): 517-526. • RUMSTEIN-MCKEAN O., et HUNSLEY J. 2001. « Interpersonal and family functioning of femal survivors of childhood sexual abuse », Clinical Psychology Review, 21 (3): 471-490. • SPIERING M., EVERAERD W., KARSDORP P., BOTH S., BRAUER M. (2006) Non conscious Processing of Sexual Information: A Generalization to Women. The Journal of Sex Research, 43(3), 268-281. • ZAJONC R.B., 1984, “On primacy of affect”, in Scherer C.E.K.R. et Ekman O. (Eds), Approaches to emotion: 259-270. Théorie des émotions. 162 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°6 RÉPONDRE À LA PLAINTE SEXUELLE DU COUPLE EST ENTENDRE LE CONTEXTE SOCIO-FAMILIAL : UNE APPROCHE EN THÉRAPIE SYSTÉMIQUE DE COUPLE Myriam GINDT [email protected] Médecin sexologue, thérapeute individuel et de couple. Diplôme de formation complémentaire (Master en sexologie) ; licenciée en sciences familiales et sexologiques, orientation biomédicale ; diplômée de l’université catholique de Louvain en 1981 (UCL). Auteur dans de nombreuses revues collectives ou livres d’auteurs, et auteur de nombreuses conférences. RÉSUMÉ ENJEU DE CET ATELIER : Transmettre un savoir professionnel reçu et acquis tant théoriquement que cliniquement : Savoir délivré par des formateurs, par des maîtres à penser et par une pratique clinique professionnelle personnelle de trente ans axée sur la difficulté des personnes à exercer leur vie sexuelle, tant à titre individuel que relationnel. OUVRIR LA DIFFICULTÉ SEXUELLE PAR UNE APPROCHE EN THÉRAPIE SYSTÉMIQUE Analyser le contexte dans lequel la difficulté sexuelle se manifeste, prendre en compte différents facteurs de la vie relationnelle socio- familiale qui empêchent le sujet d’exercer sa sexualité et ce : en une époque, un temps et un lieu donné. Comment est formulée une demande, hier et aujourd‘hui ? Quel impact ont les nouvelles normes sociales en matière de sexualité sur les conjoints ? MÉTHODE PROPOSÉE : DES SITUATIONS CLINIQUES Lancer la discussion par quelques vignettes cliniques de situation de couple en difficulté sexuelle et poursuivre avec des situations des participants. La méthode cherche à comprendre l’enjeu de la difficulté sexuelle pour un système socio familial déterminé. Il s’agit d’abord de relever qui demande de l’aide, qui souffre du dysfonctionnement sexuel et qui consulte. De là, sera posée l’indication de thérapie individuelle ou conjointe. La proposition thérapeutique retient-elle l’accord des patients ? Comment répondre le plus adéquatement à la demande ? Comment le thérapeute formé à l’écoute du symptôme sexuel et du couple entend-il la demande, selon la formation professionnelle et son modèle thérapeutique de référence et selon le niveau de savoir et de connaissance actuelle sur ce sujet ? Quelles sont les hypothèses de travail qu’il élabore au cours du traitement et comment les ajuste-t’il ? Quand, où et comment réfère-t’il une demande de relation d’aide à d’autres professionnels pour le bon déroulement de la prise en charge du patient ? CONCLURE PAR DES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES : Comment un sexologue – thérapeute peut-il agir seul ou en interaction avec d’autres professionnels de la santé sexuelle, pour le plus grand bien du patient qui consulte seul ou en couple pour un dysfonctionnement sexuel ? MOTS CLÉS : Individu, modèles thérapeutiques, pouvoir, références, référent, savoir, sexe, système social. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 163 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • DE NEUTER P. et FROGNEUX N. Violences et agressivités au sein du couple : ed 2009 academia.bruylant.be • MARQUET J. Normes et Conduites Sexuelles - Approches Sociologiques et Ouvertures Pluridisciplinaires collectif éd 2004 academia-bruylant.be • VAN MEERBEECK P. et JACQUES P. L’inentendu : ce qui se joue dans la relation soignant - soigné ed 2009 de boek université Bruxelles • NEUBERGER R. L’irrationnel dans le couple et la famille ed ESF, Paris 1998 • CAILLÉ P. Un et un font trois : le couple révélé à lui - même:ed Paris ESF 1991 • Collectif dont GUILLEBAUD JC Le sacré, cet obscur objet du désir ? ed Albin Michel 2009 • Plaisir et Politique, éditeur invité PAULIS C. N°9 – 2007, ed Université Mons- Hainaut • Docteur FOSSION P. La trans-parentalité co-écrit avec Mari-Carmen Rejas, Siegi Hirsch, Boris Cyrulnik et Pierre Segond éd L’Harmattan 2009. 164 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°7 MÉTHODE RELATIONSHIP ENHANCEMENT® : QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSES AU THÈME « LES COMPLEXITÉS DU COUPLE ET DE SA PRISE EN CHARGE » Nicole SARRADON GIRBAL [email protected] Psychologue psychothérapeute (Marseille) DESS de psychologie clinique (1968 Aix-Marseille). Présidente de l’IFRE. Formation à la méthode Relationship Enhancement (« Embellissement de la Relation ») aux USA à parti de 1993 et formateur. MÉTHODE PÉDAGOGIQUE - La partie « présentation théorique » sera largement illustrée d’exemples pris dans la pratique (la mienne, celle des participants à l’atelier). Y compris sur les limites d’utilisation. - La partie « expérientielle », avec des exercices occupera la moitié du temps. Celle-ci consiste en exercices - démonstration (3-4 personnes font l’exercice devant l’assemblée) et en exercices - expérimentation pour tous ceux qui le désirent (depuis sa place, avec le voisin qui est prêt aussi à le faire). Les observateurs sont également les bien venus car ils apporterons des informations et commentaires utiles. Ce ne sont pas des jeux de rôle mais des exercices ou des mises en situation. Chaque exercice donnera lieu à remarques, échanges et commentaires. La manière de donner des feedback sera précisée (certaines règles seront données). - Les questions - réponses permettront aussi d’ajuster l’information. NB. Il sera demandé confidentialité pour les exercices. Des documents dont une bibliographie et un article de synthèse sur les résultats des différentes recherches seront remis aux participants. RÉSUMÉ LES OBJECTIFS DU TRAVAIL PRÉSENTÉ Sensibiliser à une approche opérationnelle - Relationship Enhancement® - qui permet d’aborder le couple dans sa complexité, et qui donne les moyens de travailler sur/avec/pour la relation du couple. Cette méthode est utile quelque soit le couple, les personnalités qui le composent et quelque soit l’importance du problème relationnel par rapport à l’objet de la consultation. Elle rend possible d’entreprendre un travail avec les couples (traitement de la sexualité, de la stérilité, entre autres) dans un cadre où la qualité de la relation est porteuse (et non dépendante) de la mise en place de solutions ou de traitements. Contre-indication : couples dont la rupture affective est effective. LES ARGUMENTS SCIENTIFIQUES Cette méthode est basée sur des principes largement validés : Rogers, Sullivan (c’est la relation qui construit la personne), les théories psycho dynamiques, Skinner et les théories de l’apprentissage, le Constructivisme (le langage construit la pensée). Elle est en cohérence avec l’approche systémique et les thérapies brèves. Le processus qu’elle instaure est puissant. Il constitue un programme psycho éducatif qui donne au 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 165 couple les moyens de restaurer la relation. Elle est utilisée aux Etats Unis depuis les années 1950 et en France depuis 1995. Ma pratique et celle de collègues en confirment l’efficacité, la subtilité et la simplicité d’utilisation, y compris dans des situations complexes. CONCLUSION Les modalités de la pratique sont données avec précision, tant pour le thérapeute que pour le couple. C’est un outil sécurisant, utilisable même dans des situations complexes, à risque. Il permet au thérapeute de travailler de manière plus sereine et pertinente dans toutes sortes de contextes (même avec des personnes/couple en grande difficulté et fragilité). Le « protocole » est basé sur 10 -15 séances, et peut également être adaptée à une, deux ou trois séances. Il est aussi pertinent pour des situations telles que : une personne vient sans son partenaire, ou le couple vit un conflit ouvert pendant la consultation. Il ne demande pas de faire appel à l’histoire individuelle ou du couple. Et est bien toléré par les rebelles à l’introspection. MOTS CLÉS : Couple, gestion des conflits, intimité, relation, sentiments. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ACCORDINO M. P., & GUERNEY B. G., Jr. (2001). The empirical validation of Relationship Enhancement7 couple and family therapy. In D. J. Cain & J. Seeman (Eds.), Humanistic Psychotherapies: Handbook of Research and Practice. Washington, D.C.: American Psychological Association, 403-442. • BERNARD G., GUERNEY Jr: Relationship Enhancement Skill training programs for therapy, Problem Prevention and Enrichment. 1977. • GINSBERG B.G (2000) Relationship Enhancement in F.M.Dattilio and L.J. Bevilacqua (Eds), comparative Treatments for Relationship Dysfunction. New York: Springer, 273-3000. • GINSBERG B.G., Ph.D: Relationship Enhancement Family Therapy. Relationship Enhancement Press Doylestown Penns 2004. • ROB F: Scuka Relationship Enhancement therapy: Healing through Deep Empathy. Ed ROUTLEDGE, New York 2005. • Site internet : WWW.NIRE.org (National Institute of Relationship Enhancement) • SNYDER M (2000 ) The loss and recovery of erotic intimacy in primary Relationship: Narrative therapy and Relationship Enhancement. in The Family Journal: counseling and therapy for couples and families 8(1),37-46. 166 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ATELIER N°8 INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE NEURO-ÉMOTIONNELLE EMDR DANS LES THÉRAPIES DE COUPLE Steven REICHENBACH [email protected] Psychiatre, Pédopsychiatre, Sexologue, Praticien EMDR depuis 2001. Installé en libéral à Cannes. Président de l’Association des Sexologues de la Côte d’Azur. Intervenant dans le DIU de Sexologie de la Faculté de Médecine de Reims. JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE La thérapie neuro-émotionnelle EMDR est un traitement intégré au carrefour des thérapies comportementales, d’hypnose ericksonienne et de soutien. Elle a été développé au départ à la fin des années 1987 pour agir sur les traumatismes psychiques (Syndrome de Stress Post Traumatique). Les vétérans du Vietnam ont profités de cette thérapie. Dans la vie civile, ce sont surtout les victimes de violences physiques, sexuelles et émotionnelles qui trouvent le plus grand bénéfice dans cette thérapie. L’atelier se propose de relater l’expérience d’un psychiatre-sexologue libéral dans le maniement de cette thérapie. Cette psychothérapie est la seule à avoir été validée avec les thérapies cognitivo-comportementales dans le traitement des traumatismes psychiques (Haute Autorité de la Santé, 2007). Son mérite principal est sa nature brève, son efficacité, sa capacité à agir sur un des partenaires ou sur le couple dans son ensemble et sa nature intégrative dans les autres formes de sexothérapies (psychothérapies comportementales, traitement médicamenteux). MÉTHODE PÉDAGOGIQUE Elle repose sur des vidéos et sur des discussions de cas cliniques. RÉSUMÉ Le Docteur Steven Reichenbach est Psychiatre, Pédopsychiatre et Sexologue à Cannes. Il organise depuis 5 ans, dans le cadre de l’Association des Sexologues de la Côte d’Azur (ASCA), des journées sur le couple sous l’égide de l’AIHUS. Au sein de son association « Aimer, c’est facile ! » il anime des séances de thérapie de couple de groupe pour promouvoir la communication et gérer les conflits. Il est formé à la thérapie neuro-émotionnelle (EMDR) depuis 2001. IL intervient régulièrement sur ce thème de l’application de l’EMDR en sexologie : C’est ainsi qu’il a animé un atelier au Congrès de l’AIHUS à Marseille en 2006 et est intervenu au 10° Congrès EMDRIA Europe à Amsterdam en juin 2009. Il se propose à partir de son expérience de psychiatre-sexologue libéral de montrer comment l’EMDR peut être utile par une intervention sur le ou la partenaire séparément ou par sur son utilisation conjointe sur le couple. La thérapie neuro-émotionnelle EMDR (Eye Movement Desensibilization Reprocessing) est un traitement intégré situé au carrefour des thérapies comportementales, d’hypnose ericksonienne et de soutien. Développée en 1987 par la psychologue américaine Francine Shapiro pour agir sur les Syndromes de Stress Post Traumatique (SSPT) des Vétérans de la guerre du Vietnam, elle est actuellement utilisée dans la population civile dans les traumatismes simples ou complexes trouvant leurs racines dans l’enfance et réactivées par les conflits de couple (violences ou carences physiques, sexuelles et émotionnelles) L’EMDR est une thérapie neuro-émotionnelle consistant en des stimulations bilatérales alternées (visuelles, auditives ou autres) afin de permettre un traitement adapté de 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 167 l’information bloqué dans le cerveau par un traumatisme. La mobilisation de ressources psychiques et la restauration d’une estime de soi déficiente expliquent également son efficacité. Cette technique fait partie des thérapies brèves. Elle permet parfois de dynamiser une psychothérapie qui parfois tourne en rond. L’EMDR est une méthode thérapeutique reconnue efficace, avec les thérapies comportementales et cognitives par la Haute Autorité de la Santé depuis juin 2007, dans le traitement des traumatismes psychiques. Depuis sa création, de nombreuses méta-analyses ainsi que des études randomisées ont montré son efficacité. En sexologie, des progrès importants ont été faits ces dernières années pour comprendre la physio -pathologie des dysfonctionnements sexuels notamment érectiles. Quant à la thérapie, après une tendance psychothérapeutiques dans les années 70-80, une tendance organique est réapparue dans les années 90 avec la découverte du Sildenafil. Nous voudrions montrer que l’EMDR peut représenter une troisième voie en sexothérapie de par son action sur l’impact émotionnel et donc physique des dysfonctions sexuelles. En sexothérapie, son utilisation est particulièrement adaptée, car elle s'adresse a d'autres canaux que ceux du cerveau cortical. La thérapie neuro-émotionnelle agit sur les émotions, les sensations physiques qui restent bloquées et participent, comme l’ont montré Masters et Johnson, aux symptômes anxieux responsables d’un nombre élevé de symptômes sexuels. Les émotions, les sensations physiques permettent de remonter au cerveau cortical. Certaines émotions permettent de retrouver des scènes traumatiques anciennes disparues de la conscience. Son utilisation sur le couple est particulièrement pertinente de par son action sur les émotions. Et l’on sait depuis les travaux de Gottman (1994) que l’expression physiologique de fortes émotions négatives lors de conflits dans le couple est un facteur prédictif important de souffrance et de séparation du couple. L’EMDR peut être utilisée en première intention sur le couple après une information préalable. Depuis les travaux de Protinsky et col (2001), l’EMDR permet la création d’un sentiment de sécurité, un changement émotionnel, l’intervention sur des traumatismes affectifs ou physico-sexuels anciens réactivés par les conflits de couple, la création d’une meilleure intimité . Elle peut s’adresser à l’individu présentant un traumatisme dans son enfance réactivé par les problèmes de couple (antécédents d’abus sexuels, émotionnels, affectifs). En sexologie, les différentes dysfonctions sexuelles peuvent représenter eux même de véritables traumatismes pour l’individu et pour le couple avec la constitution notamment de l’angoisse d’échec et de performance qui va entretenir la dysfonction. L’EMDR peut également s’adresser au couple de façon conjointe. L’intérêt est de permettre au partenaire d’augmenter son sentiment d’empathie donc l’intimité vis-à-vis de son conjoint(e). Cet atelier après un rappel théorique de la thérapie EMDR, à partir de cas cliniques, de vidéos, et d’exercices pratiques a pour ambition de montrer la pertinence de cette approche émotionnelle dans une prise en charge ambulatoire dans un cabinet de psychiatrie et de sexologie libéral. Les indications, les résultats, les limites seront abordés. MOTS CLÉS : Couple, dysfonction sexuelle, sexologie, syndrome de Stress Post Traumatique, thérapie. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • EDMOND T., SLOAN L., MCCARTY D. 2004 “Sexual abuse survivors’ perception of the effectivness of EMDR and eclectic therapy: A mixed-methods study”, Research on Social Work Practice,14:259-272. • Inserm (2004). Psychothérapie : Trois approches évaluées. Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, Paris France. • MARCUS S., MARQUIS P., SAKAI C. 1997 « Controlled study of treatment of PTSD using EMDR in an HMO setting », Psychotherapy, 34 :307-315. 168 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS • PROTINSKY H., SPARKS J., FLEMKE K. 2001 “Using EMDR to enhance treatment of couples”, Journal of marital and family therapy, 27(2),157-164. • ROQUES J., 2004. « L’EMDR, une révolution thérapeutique », la Méridienne-Desclée de Brouwer, Paris • SERVAN-SCHREIBER D., 2003 « Guérir », Collection Réponses, Robert Laffont, Paris • SHAPIRO F. 1989 « Efficacity of the eye movement desensitization procedure in the treatment of traumatic memories ». Journal of Traumatic Stress Studies,2:199-223. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 169 ATELIER N°9 PRISE EN CHARGE DES COUPLES CULTURELS MIXTES Hossein FARAHMAND, Jacques VERGRIETE [email protected] Médecin sexologue, a développé une expérience particulière en ethnopsychiatrie. Il prend en charge des "couples mixtes" depuis 8 ans. [email protected] Médecin sexologue et andrologue, organisateur/animateur de FMC depuis 3 ans à l'AFML. MÉTHODE PÉDAGOGIQUE - Accueil, présentation, recueil des attentes. - Organisation en séances plénières et en sous-groupes à partir de cas proposés ou jeux de rôles. - Remise de clés USB ou autre moyens informatiques pour accéder à l’ensemble des documents présentés. RÉSUMÉ Le couple culturel mixte est un nouveau défi pour le sexologue. Il définit une union conjugale conclue entre personnes appartenant à des ensembles géographiques, nationaux différents. Dans notre société, le nombre de couples mixtes augmente, de façon constante, de 14% par an. L’augmentation des flux migratoires et l’enracinement progressif des migrants sont les principales raisons de cet accroissement inéluctable. L’hétérogamie, par rapport aux autres types d’union conjugale, induit la mise en cause des traditions et l’invention de nouveaux espaces de communication. Chacun des partenaires y propose et parfois impose un modèle intériorisé de sa culture. Face à ces nouveaux couples, le thérapeute est mis en difficulté par son propre mode de décryptage. Il peut éprouver des entraves à identifier les raisons du dysfonctionnement et commettre des erreurs dans la « mise en forme » de sa réponse thérapeutique. Apprendre à ne pas mettre l’accent sur l’unique modèle « Républicain » d’intégration et d’assimilation, donner suffisamment d’importance aux singularités de chaque récit, spécifiques à chaque culture sont les l’objectifs de cet atelier. Aux travers de cas cliniques interactifs nous proposons d’apprendre à évaluer la pénétrance des facteurs de l’« hétérogamie » dans le déclenchement et l’installation de la conjugopathie. Successivement sont abordés le rôle des comportements sexuels traditionnels, des modèles éducatifs des enfants, la notion de projet marital et l’important concept social des rôles femme/homme dans les différentes cultures. La résolution des conflits des couples mixtes demande une souplesse dans l’articulation entre deux mondes et la mise en jeu consciente de l’interculturel. CONCLUSION La connaissance des principaux pôles de tension culturel (comme la place de la femme, le contraste famille nucléaire ou famille étendue, l’opposition infidélités des uns et polygamie des autres) permettra au sexologue d’écarter ses propres préjugés. Le sexologue aura une attention particulière à l’écoute de chaque « récit ». Il fera en sorte que ses propositions thérapeutiques « à l’occidentale » soient divulguées avec parcimonie. L’importance de la première séance de thérapie est capitale, le sexologue devra respecter les codes de conduites des deux cultures, il sera attentif aux aspects transculturels de sa prise en charge. 170 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS MOTS CLÉS : Couples mixtes, couples transculturels, mariages arrangés, mariages mixtes, religion et sexualité. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ATTIAS-DONFUT C., Sociologie des générations. L’empreinte du temps, Paris, Presses universitaires de France, 1988. • DELCROIX C., GUYAUX A., RAMDANE A. et RODRIGUEZ E., « Mariage mixte, rencontre de deux cultures tout au cours de la vie », Enquête, Biographie et cycle de vie, 1989, [En ligne]. • HAMMOUCHE A. Les recompositions culturelles, Sociologie des dynamiques sociales en situation migratoire 2007. • TOGNETTI BORDOGNA M. : Les mariages mixtes, un laboratoire transculturel ; L’autre - n°19. • BARBASCH T. (1993). JEWISH C. Dual Heritage: The Subjective Experience of 10 College- age Children of Intermarriage, Th. Doct. Psychology. University of Pennsylvania. • LÉVY I. ; Vivre en couple mixte : quand les religions s’emmêlent… Presse de la Renaissance, 2007. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 171 ATELIER N°10 Formation Continue AIHUS CAUSES ORGANIQUES DES DYSPAREUNIES D’INTROMISSION Micheline MOYAL BARRACCO, Sophie BERVILLE-LEVY, Anne DUMARTINEIX et Lucette DUBAUT [email protected] Dermatologue, spécialiste de pathologie vulvaire, présidente de l'ISSVD (International Society for the Study of Vulvovaginal Disease), exercice libéral, une vacation hospitalière (hôpital Tarnier-Cochin). [email protected] Gynécologue, spécialiste de pathologie vulvaire (notamment chirurgie), exercice libéral, une vacation hospitalière (hôpital Tarnier-Cochin). [email protected] [email protected] Kinésithérapeutes, exercice libéral, expérience importante de la prise en charge des patientes dyspareuniques. RÉSUMÉ La dyspareunie d'intromission est communément considérée comme une dysfonction sexuelle. Pourtant ce symptôme peut aussi être le fait de maladies vulvaires relevant d'un traitement spécifique efficace. Notre intention est de présenter aux participants l'éventail des affections vulvaires responsables de dyspareunie dans des consultations spécialisées en pathologie vulvaire: infections, maladies inflammatoires, tumeurs, vulvodynies. Le traitement chirurgical et l'abord physiothérapique (évaluation et traitement) seront particulièrement développés par des intervenants très expérimentés dans ces domaines. Notre expérience en pathologie vulvaire, nos contacts réguliers avec des spécialistes internationaux, et nos connaissances scientifiques basées sur la lecture régulière d'articles scientifiques nous autorisent, nous semble t’il, à communiquer avec des praticiens confrontés à la prise en charge des dyspareunies. Notre atelier sera basé sur la présentation de cas cliniques interactifs qui alternera avec de brefs exposés. L'intervention de l'auditoire sera sollicitée aussi souvent que possible. Conclusion : Toute dyspareunie d'intromission mérite d'être explorée sur le plan somatique même si ce symptôme nécessite une approche globale, à la fois somatique, psychique et sociale. Il serait regrettable en effet que la patiente perde une chance de guérir simplement et rapidement d'une dyspareunie de cause primitivement somatique. MOTS CLÉS : Candidose, chirurgie, dyspareunie, intromission, lichen scléreux, physiothérapie, vulvodynie. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • LYNCH PJ, MOYAL-BARRACCO M, BOGLIATTO F, MICHELETTI L, SCURRY J. 2006 ISSVD classification of vulvar dermatoses: pathologic subsets and their clinical correlates. J Reprod Med. 2007 ;52:3-9. • MOYAL-BARRACCO M, LYNCH PJ. 2003 ISSVD terminology and classification of vulvodynia: a historical perspective. J Reprod Med. 2004;49:772-7. 172 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS • MOYAL-BARRACCO M, EDWARDS L. Diagnosis and therapy of anogenital lichen planus. Dermatol Ther. 2004;17:38-46. • ROJAVIN Y, SALGADO CJ, HSU PW, LIU J, AIKINS JK. The surgical management of vulvar lichen sclerosus refractory to medical management. J Plast Reconstr Aesthet Surg. 2008 Jul;61:848-9. • SOBEL JD. Vulvovaginal candidosis. Lancet. 2007, 9;369:1961-7. CI : Le docteur Moyal Barracco est consultante pour le laboratoire PHYTEA, et pour le laboratoire PROCTER&GAMBLE. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 173 ATELIER N°11 Formation Continue AIHUS SEXUALITÉ, COUPLE ET DÉPRESSION : QUELLE ÉVALUATION ET QUELLE PRISE EN CHARGE ? Michel AUBRY, Audrey GORIN-LAZARD [email protected] Psychiatre et sexologue, enseignant au sein du DIU de sexologie de Nîmes-Marseille. Exerce son activité en cabinet libéral. Ancien membre du CA de l'AIHUS. [email protected] Chef de clinique de psychiatrie, enseignante du DIU de sexologie de Nîmes-Marseille. Exerce son activité au sein de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphorie de genre, dirigée par le Dr Bonierbale (Service du Pr Lançon). JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE La prévalence de la dépression, en population générale, est de l'ordre de 15% en vie entière. Elle représente, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la première cause de handicap. Dans le domaine de la sexologie, la dépression est associée à une surreprésentation des dysfonctions sexuelles selon des mécanismes bien connus mais la problématique du couple reste peu abordée. Pourtant, les situations cliniques conjuguant dépression, difficultés sexuelles et/ou de couple sont fréquentes. Elles peuvent revêtir différents masques et tromper ainsi le thérapeute. Connaissance théorique, évaluation clinique et prise en charge de qualité sont nécessaires pour appréhender et gérer la complexité de telles consultations. Cette formation a pour objectif de proposer des modèles: - de dépistage d'une problématique dépressive en consultation de sexologie, - d'évaluation de son retentissement sur le couple et son intimité, - de prise en charge intégrative, à la fois individuelle et de couple, médicamenteuse et psychothérapeutique. SUPPORTS PÉDAGOGIQUES - MÉTHODOLOGIE Le contenu de l'atelier s'appuie sur la littérature actuelle et notre expérience clinique. Les supports pédagogiques privilégieront l'interaction avec les participants, avec notamment jeux de rôle et échange d'expérience clinique. Le public étant de formation hétérogène, une courte présentation power point sera proposée afin d'assurer les pré-requis nécessaires à cet atelier. RÉSUMÉ Plusieurs mécanismes sont mis en évidence pour expliquer la surreprésentation des dysfonctions sexuelles chez les patients déprimés: - La symptomatologie dépressive elle-même. Environ 45% à 65% des patients déprimés non traités expérimenteraient au moins une DS. Tous les stades du cycle sexuel peuvent être touchés. - Le traitement médicamenteux est aussi incriminé puisque les antidépresseurs, comportent des effets secondaires sexuels reconnus qui toucheraient 30-60% des patients. Les IRS et les tricycliques seraient les plus délétères sur la qualité de vie sexuelle. - La dépression comme conséquence de difficultés sexuelles et/ou de couple. Alors que de nombreuses études se sont intéressées aux rapports entre dépression, antidépresseurs et sexualité, peu de travaux abordent l'impact de cette pathologie sur les couples. Or, par les bouleversements qu'elle implique chez un individu, la dépression peut induire une déstabilisation des 174 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS modalités relationnelles, des modifications des rapports de force ainsi que des conflits eux même générateurs de difficultés sexuelles au sein d'un couple jusqu'alors épanoui. Si la dépression est une cause « classique » de dysfonction sexuelle, son diagnostic et la mise en évidence de son implication dans de telles difficultés peuvent s'avérer difficiles en consultation de sexologie et en thérapie de couple. En effet, la dépression peut revêtir des formes cliniques atypiques, pouvant tromper le partenaire et le praticien (irritabilité, hostilité, repli, ruminations anxieuses, jalousie...). Ces différents éléments soulignent la nécessité d'un dépistage systématique basé sur une évaluation clinique approfondie devant toute dysfonction sexuelle et/ou conjugopathie. Cette évaluation peut s'aider d'échelles psychométriques comme celles de Beck et d'Hamilton par exemple, mais ces outils ne sauraient remplacer la richesse de l'expérience clinique et une bonne connaissance des différentes expressions dépressives. Cette évaluation clinique doit initialement s'intéresser aux problématiques individuelles afin de mieux appréhender la dynamique du couple qui consulte. La prise en charge du partenaire déprimé relève alors d'un travail en réseau, le patient devant être adressé à un psychothérapeute afin que le travail de couple puisse se poursuivre dans un lieu et avec un praticien qui lui sont consacrés. La prise en charge est alors double : - individuelle: psychothérapie +/- recours à des antidépresseurs bien tolérés sexuellement (Duloxétine, Mirtazapine...) - thérapie de couple qui, notamment, cherchera à rétablir une communication de qualité et à réinstaurer une dynamique de couple adaptée aux ressources deux conjoints, sans stigmatiser ni culpabiliser le partenaire déprimé. MOTS CLÉS : Dépression, couple, sexualité, antidépresseurs. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • ANGST J. Sexual problems in healthy and depressed persons. International Clinical Psychopharmacoly, 1998; 13 Suppl 6:S1-4. • BONIERBALE M., LANÇON C, TIGNOL J. The ELIXIR study: Evaluation of sexual dysfunction in 4557 depressed patients in France. Current medical research and opinion, 2003; 19(2):114-124. • MONTEJO AL, LLORCA G, IZQUIERDO JA, RICO-VILLADEMOROS F. Incidence of sexual dysfunction associated with antidepressant agents: a prospective multicenter study of 1022 outpatients. Spanish Working Group for the Study of Psychotropic-Related Sexual Dysfunction. Journal of Clinical Psychiatry, 2001; 62 Suppl 3:10-21. • WILLIAMS VS, BALDWIN DS, HOGUE SL, FEHNEL SE, HOLLIS KA, EDIN HM. Estimating the prevalence and impact of antidepressant-induced sexual dysfunction in 2 European countries: a cross-sectional patient survey. Journal of Clinical Psychiatry,2006; 67(2): 204-10. • WORSHAM, BISHOP, & ELLINGROD. Antidepressant associated sexual dysfunction: a review. JCPNP, 2007. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 175 ATELIER N°12 Formation Continue AIHUS L’ÉCLECTISME EN SEXOTHÉRAPIE POUR RÉPONDRE À LA COMPLEXITÉ DU COUPLE Catherine CABANIS, Jean PEYRANNE [email protected] Médecin gynécologue et sexologue. Exercice libéral et hospitalier (CHU de Toulouse). Responsable d’enseignement au DIU de sexologie de Toulouse. Expérience en sexothérapie depuis 1978. [email protected] Médecin et sexologue. Exercice libéral et hospitalier (CHU de Toulouse). Chargé de cours au DIU de sexologie de Toulouse. Expérience en sexothérapie depuis 1990. JUSTIFICATION GÉNÉRALE DU PROJET Face à la complexité du couple et de sa sexualité, et quelque soit la plainte sexuelle initiale, pour répondre aux dimensions intégrées, Du corps De l’érotisme De l’identité De la fonctionnalité sexuelle De la relation à l’autre plutôt qu’une méthode uniciste, seule une approche éclectique nous semble adaptée, face aux besoins des patients, mais aussi face aux attentes des thérapeutes, eux mêmes confrontés à une transdiscipline, la sexologie, dont le but est d’appréhender le fait sexuel, sa complexité et celle du couple. C’est ce qui justifie ce travail. MÉTHODES PÉDAGOGIQUES 1/ Exposé par les intervenants des principes de base de l’approche éclectique. 2/ Présentation de cas cliniques par les intervenants, à partir de trois pathologies fréquemment rencontrées : Troubles du désir Dysérection Dyspareunie Ces cas cliniques serviront de support pour un travail interactif avec les participants pour l’évaluation en sexologie pour l’élaboration du projet thérapeutique. 3/ Des jeux de rôles seront proposés pour évaluer en pratique l’intérêt de cette approche. RÉSUMÉ La sexologie est donc une transdiscipline où chaque thérapeute, en fonction de sa formation initiale et de ses acquis, a développé une ou plusieurs approches préférentielles. L’objectif de cet atelier est de s’approprier un mode d’intervention différent, intégratif, afin de prendre en compte tous les aspects de la vie sexuelle du couple et de ses difficultés. L’éclectisme préconise de décloisonner les différentes approches du sexothérapeute pour mieux adapter la prise en charge à chaque patient et à chaque couple. 176 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS Dans cette perspective, les références théoriques passent au deuxième plan, laissant la première place à l’expertise clinique du thérapeute. L’éclectisme n’est pas une énième approche mais une nouvelle manière de concevoir la pratique : ce mouvement est né aux USA il y a plus de trente ans, concernant à cette époque la psychothérapie. L’éclectisme n’est pas non plus un amalgame de recettes, un copiécollé de techniques existantes. Au contraire, il doit reposer sur des référentiels prenant en compte l’interaction entre : • Le masculin et le féminin • Le corps • L’érotisme et sa dimension imaginaire • Le rapport à l’autre • La fonctionnalité sexuelle du patient et du couple Autant un trouble sexuel est-il la résultante de multiples facteurs (ceux de l’apprentissage et du développement psycho sexuel, ceux liés à l’affectif, au cognitif, au relationnel, au social et ceux plus somatiques), autant un modèle éclectique peut-il répondre à tous ces facteurs, non pas séparément mais en interaction. Les moyens pédagogiques utilisés seront les exposés théoriques et l’analyse des cas cliniques déjà cités. Les participants à l’issue de cet atelier devront : - avoir une vision globale de l’approche éclectique et intégrative. - et à partir de tel ou tel trouble sexuel se servir de cette méthode pour optimiser leur projet thérapeutique. MOTS CLÉS : Complexité du couple, éclectisme, expertise clinique, intégratif, sexothérapie. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • Sexe et Guérison. « Du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexothérapie » Ed° L’Harmattan. 1998. • MARI-CARDINE M., CHAMBON O. « les bases de la psychothérapie. Approche intégrative et éclectique » Ed° Dunod 2003. • NORCROSS J.C, GOLDFRIED M.R. « Psychothérapie intégrative » Desclée de Bouvier 1998. • CASTONGUAY L.G., LECONTE C., MORIN G., « Rapprochement et intégration en psychothérapie » 1987. • KAPLAN H.S. « la nouvelle thérapie sexuelle » Ed° Pouchet Chastel. 1979. • TRUDEL G. « Les dysfonctions sexuelles » P.U.Q. 2000. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 177 ATELIER N°13 Formation Médicale Continue SFSC EFFETS IATROGÈNES SEXUELS DES MÉDICAMENTS Expert : Arnaud SEVENE [email protected] Secrétaire général de la SFSC, médecin sexologue Animateur : David ZAROUK [email protected] Organisateur/animateur : Laurent CARLOTTI [email protected] Secrétaire général de la SFSC MÉTHODES PÉDAGOGIQUES La majeure partie du séminaire est interactive avec des quizz ou des ateliers avec jeux de rôle. JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE Cette formation a pour objectif de réduire la non observance liée aux effets sexuels iatrogènes des médicaments, améliorer la qualité de vie des patients et éviter le vagabondage médical. A l’issue de cette formation, les médecins devront : - Connaître les médicaments à risque de troubles sexuels iatrogènes. - Savoir identifier leur responsabilité dans les troubles observés. - Savoir adapter la prise en charge médicale d’un patient présentant des troubles sexuels en rapport avec un médicament (arrêt du traitement, changement de molécule, association de médicaments d’aide pour la sexualité, solutions alternatives à la médicalisation). RÉSUMÉ La iatrogénie sexuelle des médicaments est mal connue par les praticiens. Lorsque l’on parle d’hypertenseurs, les premiers produits incriminés par les médecins sont les bêtabloquants. Hors les effets secondaires sexuels des bêtabloquants sont surévalués (1) alors que ceux des diurétiques sont sous-estimés. Selon l’un des ouvrages de référence en matière d’effets indésirables (Davies’s Textbook of Adverse Drug Reactions), les classes médicamenteuses les plus souvent incriminées dans la survenue des troubles sexuels sont les suivantes : Les antihypertenseurs, les psychotropes dont en particulier les antidépresseurs, les benzodiazépines et les neuroleptiques, et divers autres dont la cimetidine, la cyproterone, le ketoconazole et les œstrogènes. Mais les statines sont aussi citées comme étant à l’origine de troubles sexuels ainsi que des traitements utilisés dans l’hypertrophie bénigne de la prostate (finasteride en particulier) et des agents cytotoxiques. Il s’agit là de classes thérapeutiques largement prescrites dans toutes les spécialités et d’usage habituel en médecine générale. Ces prescriptions entrent pour un grand nombre d’entre-elle dans le cadre des recommandations : anticholestérolémiants dans les recommandations de bonne pratique dans la prise en charge thérapeutique d’un patient dyslipidémique (Afssaps 2005), antiangoreux et antihypertenseurs dans les recommandations dans la prise ne charge thérapeutique d’un patient atteint d’insuffisance coronarienne chronique (guide de l’HAS mars 2007), prévention vasculaire après un infarctus cérébral ou un accident ischémique transitoire (HAS mars 2008), recommandations dans 178 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS l’insuffisance cardiaque systolique symptomatique chronique (Guide HAS mars 2007), antidépresseurs dans les recommandations dans la prise en charge des complications évolutives d’un épisode dépressif caractérisé de l’adulte (HAS avril 2007) antihypertenseurs, inhibiteurs de la pompe à protons, statines. Par ailleurs nous savons que les maladies susceptibles d’être traitées sont en elle-même pourvoyeuses de troubles de la sexualité. Le bénéfice thérapeutique imputable à un médicament dépend du rapport tolérance/efficacité. Si les effets sexuels de certaines classes thérapeutiques sont mieux connus que d’autres (par exemple ceux des neuroleptiques et des antidépresseurs par les psychiatres), l’interrogatoire sur la fonction sexuelle comme l’information des patients concernant les éventuels effets secondaires sur la sexualité des traitements prescrits est rarement fait que ce soit en médecine générale ou en psychiatrie. En plus de l’obligation pour le médecin de délivrer les informations concernant les éventuels effets secondaires des médicaments qu’il délivre, l’absence de connaissance adéquate des médecins (4) comme l’apparition de troubles sexuels secondaire à la prise des médicaments sont des motifs puissants de non observance (2). Ainsi l’étude de Lowentritt (3) montre que sur 959 patients qui ont présenté une DE, 87% ont arrêté d'eux-mêmes leur antihypertenseur, 54% leur hypolipémiant et 43% leur antidiabétique (y compris l'insuline !). La formation privilégiera une formule interactive soit en séance plénière (quizz) soit sous la forme d’ateliers avec des jeux de rôles. Il convient donc, à la fois pour des raisons médico-légales (droit à l’information du patient) que du maintien d’une bonne observance des traitements largement prescrits en médecine générale mais aussi en spécialité, et en particulier dans le cadre des recommandations de bonne pratique, de connaître, d’informer et de dépister les éventuels troubles sexuels secondaires aux traitements. Par ailleurs l’abandon de certaines thérapeutiques, comme les antipsychotiques, n’a pas comme « simple » conséquence une augmentation de la morbidité et du coût social qui en résulte mais entraîne une désocialisation de certains patients avec des suites dramatiques. MOTS CLÉS : Effets indésirables sexuels, iatrogène, inobservance, médicaments, troubles sexuels secondaires. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. DENNIS T., KO MD, P. R. HEBERT, PHD; C. S. COFFEY, PHD; ARTYOM SEDRAKYAN, MD; JEPTHA P. CURTIS, MD; HARLAN M. KRUMHOLZ, MD. Beta-Blocker Therapy and Symptoms of Depression, Fatigue, and Sexual Dysfunction. JAMA. 2002;288:351-357. 2. LISA A. COOPER, MD, MPH, Discussant. A 41-Year-Old African American Man With Poorly Controlled Hypertension. Review of Patient and Physician Factors Related to Hypertension Treatment Adherence. JAMA. 2009;301(12):1260-1272. 3. LOWENTRITT BH, Skar GN, the effects of erectile dysfunction on patient medication compliance AUA 2004, poster (extrait consultable à : http://www.spese.fr/html/pourvous/pdf/Comment-aborder-la-sexualite.pdf) 4. MCGINNIS B, OLSON KL, MAGID D; et al. Factors related to adherence to statin therapy. Ann Pharmacother. 2007;41(11):1805-1811. 5. Pause C., Chatton D. et Archinard M. Effets secondaires médicamenteux et dysfonctions sexuelles. Med Hyg 2000; 58: 1129-32. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 179 ATELIER N°14 Formation Médicale Continue SFSC PRISE EN CHARGE DE LA DYSFONCTION ÉRECTILE CHEZ LE PATIENT DIABÉTIQUE Expert : Antoine FAIX [email protected] Urologue - Andrologue - Sexologue Organisateur/animateur : Nicole ARNAUD-BEAUCHAMPS [email protected] Vice-présidente de la SFSC - Médecin sexologue MÉTHODES PÉDAGOGIQUES La majeure partie du séminaire est interactive avec des cas cliniques ou des ateliers avec jeux de rôle. RÉSUMÉ Le diabète est une maladie chronique à prévalence élevée dans le monde. Il est reconnu que la dysfonction érectile apparaît plus fréquemment et plus rapidement (c’est à dire à un âge plus jeune) chez les diabétiques insulinodépendant mais surtout non insulinodépendant par rapport à une population non diabétique. Cette dysfonction érectile est corrélée à l’ancienneté du diabète, au mauvais contrôle glycémique, (1) mais aussi aux effets secondaires de certains traitements spécifiques (antihypertenseurs, hypolipemiants…). La prévalence de la dysfonction érectile chez les diabétiques varie de 20 à 67,4 % selon les études. L’incidence de la dysfonction érectile étant de 68 pour mille hommes-année contre 25,9% dans la population générale (2, 3). Les problèmes sexuels sont considérés par 70% des patients diabétiques comme retentissant sur leur qualité de vie (4). Ils altèrent la compliance aux traitements : 87% des patients arrêtant un traitement antihypertenseur, 43% un traitement antidiabétique, 54% un traitement hypolipémiant, motivent cet arrêt par la survenue de troubles de l’érection (5). Il importe donc de prendre en compte cet élément afin d’améliorer l’adéquation des patients à la prise en charge de cette pathologie chronique et au respect des règles hygiéno-diététiques, facteur déterminant de la prévention de cette complication. D’autre part des études récentes ont montré que la survenue de troubles de l’érection est un marqueur précoce de l’atteinte endothéliale précédant de quelques années la survenue d’atteintes cardiovasculaires (6, 7, 8). Outre l’importance du retentissement sur la qualité de vie, ces nouvelles données impliquent donc que la recherche des dysérections fasse partie de la check-list habituelle de dépistage précoce des complications du diabète. Or 60% des patients n’évoquent pas cette question auprès de leur médecin traitant dont 14% du fait de l’absence de réponse de leur médecin traitant (9). Il est donc nécessaire que les médecins traitants et diabétologues ou cardiologues prenant en charge ces patients recherchent systématiquement cette complication et pour cela sachent aussi prendre en charge bilan et traitement de la dysfonction érectile. (10) Les intentions générales de cette formation sont : a) Sensibiliser les médecins traitants et diabétologues à l’importance d’intégrer la question de la fonction sexuelle au questionnaire systématique du bilan du diabète. b) En se basant sur les recommandations de l’HAS et les données de la littérature médicale, savoir prescrire les examens complémentaires de bilan. 180 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS c) En se basant les recommandations de l’HAS et sur les données de la littérature médicale, connaître les arbres décisionnels de traitement. Cette formation s’adresse aussi aux urologues qui souhaiteraient compléter leurs connaissances sur le sujet. MOTS CLÉS : Diabète, dysfonction endothéliale, dysfonction érectile, glycémie. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. BENNETT 1994. Impotence: Diagnosis and Management of Erectile Dysfunction. Philadelphia, W.B. Saunders Company. 2. FEDELE et al. 2001: "Incidence of erectile dysfunction in Italian men with diabetes." J Urol 166(4): 1368-71. 3. FELDMAN et al. 1994 "Impotence and its medical and psychosocial correlates: results of the Massachusetts Male Aging Study." J Urol 151(1): 54-61. 4. LEMAIRE A et al L’expérience de l ’ADIRS : Réseaux Diabète - Septembre 2003. 5. LOWENTRITT BH et al Impact de la DE sur la compliance aux traitements. Abstract AUA 2004. 6. GAZZARUSO et al. Relationship between erectile dysfunction and silent myocardial ischemia in apparently uncomplicated type 2 diabetic patients. Circulation 2004; 110: 22–26, 7. MONTORSI P. et al. Is Erectile Dysfunction the ‘‘Tip of the Iceberg’’of a Systemic Vascular Disorder? European Urology 44 (2003) 352–354. 8. PONHOLZER A. et al. Is Erectile Dysfunction an Indicator for Increased Risk of Coronary Heart Disease and Stroke? European Urology 48 (2005) 512–515. 9. DESVAUX P. - CORMAN A. 2004 “érectile en pratique quotidienne : Etude PISTES.” Progrès en urologie: 512 - 520. 10. AHIUS Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile 2005. 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 181 3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC Liste des participants 182 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS ABDELLI A. 7, allée de l’Ecluse 95610 ERAGNY-SUR-OISE E-mail : [email protected] ABRAHAM Georges 12, rue Krieg CH-1208 GENEVE – SUISSE Tél. : +41 22 347 75 32 Fax : +41 22 349 62 93 E-mail : [email protected] ACHOUR Catherine Rééducation fonctionnelle Hôpital Belle Isle Rue Belle Isle 57000 METZ Tél. : 03 87 34 12 13 E-mail : [email protected] ADLER Anouk 7, avenue des Petits Bois B-1640 RHODE-SAINT-GENESE BELGIQUE Tél. : +32 2 358 27 43 Fax : +32 2 358 27 43 E-mail : [email protected] AGNAMI Germain Gynécologie AMP CHU Besançon La Mère et l’Enfant Avenue du 8 mai 1945 25030 BESANCON Tél. : 03 81 21 88 04 Fax : 03 81 21 88 06 E-mail : [email protected] AGNÈS Véronique 17, impasse J. Fort 97425 AVIRONS, LA REUNION E-mail : [email protected] AGRAPART Carine Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 AGRAPAT Carine Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 AILLIOT Marc 22, avenue de la Gare 83260 LA CRAU Tél. : 04 94 66 70 66 Fax : 04 94 66 26 74 E-mail : [email protected] ALEXA Claudia Angela Psychiatrie CH Rouffach Pôle 8/9 27, rue du 4ème RSM 68250 ROUFFACH Tél. : 03 89 78 70 18 Fax : 03 89 78 74 30 E-mail : [email protected] ALEXANDRE Benjamin 12, rue de Cannes 59000 LILLE Tél. : 03 20 62 05 05 E-mail : [email protected] ALIBONSSY Delphine 69, rue du Fort 55430 BELLEVILLE Tél. : 03 29 84 61 24 E-mail : [email protected] ALLOY-BATAILLE Nora Maternité CH Dron Tourcoing 155, rue du Président Coty 59200 TOURCOING E-mail : [email protected] AMADIEU Elisa Service de médecine préventive Université Lyon 2 Avenue Pierre Mendès France 69500 BRON E-mail : [email protected] AMAND Michel Rue de Tervaete, 62 B-1040 BRUXELLES – BELGIQUE Tél. : +32 273 332 80 E-mail : [email protected] AMAR Edouard 17, avenue Victor Hugo 75116 PARIS Tél. : 01 40 67 12 61 Fax : 01 40 67 15 05 E-mail : [email protected] ANASTASSIOU Vanghelis Médecine - Alccologie - Addictologie CH des Quatre Villes 3, place de Silly 92210 SAINT-CLOUD Tél. : 01 49 11 60 15 Fax : 01 40 68 78 39 E-mail : [email protected] ANCEL Patricia Cabinet médical Bureaux du Polygone 265, avenue des Etats du Languedoc 34000 MONTPELLIER ANDRIEU Nicole 3, avenue des Consulats 67210 OBERNAI Tél. : 03 88 04 71 46 E-mail : [email protected] ANIDO Ramon Cabinet médical 72, rue de Paris 93260 LES LILAS Tél. : 01 48 97 12 19 ARMAND Thierry Espace médical Rabelais 130, route de Nouaillé 86000 POITIERS Tél. : 05 49 46 47 93 E-mail : [email protected] ARNAUD-BEAUCHAMPS Nicole Cabinet médical 32, avenue du Général Leclerc 17000 LA ROCHELLE Tél. : 05 46 67 89 67 Fax : 05 46 67 89 67 E-mail : [email protected] ARNOULD-DRISS Lilia 55, avenue Alsace Lorraine 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 46 79 39 Fax : 04 76 46 31 39 E-mail : [email protected] ARYS Alain Cabinet médical Rue des Alliés, 55b B-6030 GOUTROUX – BELGIQUE Tél. : +32 715 209 63 Fax : +32 715 409 63 E-mail : [email protected] ASSOSSOU Irène 58, rue du Maréchal Leclerc 69800 SAINT-PRIEST Tél. : 04 48 20 56 84 E-mail : [email protected] ASSOUS Yves 1, rue de la Gare 95330 DOMONT Tél. : 01 39 35 95 95 E-mail : [email protected] ASSUELLI Fabiano Rue de l’Avenir, 15 CH-2854 BASSECOURT – SUISSE Tél. : +41 32 426 44 44 Fax : +41 32 426 44 18 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 183 AUBRY Michel 2, boulevard Michelet 13008 MARSEILLE BAREI Véronique 9, rue Saint-Nicolas 90800 BAVILLIERS BAVARIN Hugues 5, square de Pontiffroy 57000 METZ Tél. : 04 91 55 63 46 Fax : 04 91 33 76 09 E-mail : [email protected] Tél. : 03 84 26 99 42 Fax : 03 84 23 57 33 E-mail : [email protected] Tél. : 03 87 32 42 25 E-mail : [email protected] AUQUIER-DELERUE Sophie 19, rue de Noyelles 59267 PROVILLE BARRETEAU Fabienne 96, avenue du Maine 75014 PARIS Tél. : 03 27 83 25 93 E-mail : [email protected] Tél. : 01 43 21 30 25 Fax : 01 43 35 25 98 E-mail : [email protected] AZOULAY Catherine JBH Santé 53, rue de Turbigo 75003 PARIS Tél. : 01 44 54 33 54 Fax : 01 44 54 33 59 E-mail : [email protected] BACCIGALUPO Muriel Cabinet médical 24, avenue Bouisson Bertrand 34090 MONTPELLIER Tél. : 04 67 02 45 33 E-mail : [email protected] BACUS Anne 46, square des Groues 92000 NANTERRE Tél. : 01 47 21 65 91 E-mail : [email protected] BARAKAT Bassem Secteur 38G08 CHS Saint-Egrève Pavillon Winnicott 3, rue de la Gare 38120 SAINT-EGREVE Cedex Tél. : 04 76 56 43 80 Fax : 04 76 56 45 92 E-mail : [email protected] BARBANCEYS Dominique Le Marronnier 24, chemin de Charrière Blanche 69130 ECULLY E-mail : [email protected] BARBARO Albert 151, rue de Rennes 75006 PARIS Tél. : 01 45 44 77 77 E-mail : [email protected] BARBAROUX Amandine 1, boulevard Kraemer 13014 MARSEILLE E-mail : [email protected] 184 BARRETEAU Isabelle 44, rue de la Concorde 85000 LA-ROCHE-SUR-YON E-mail : [email protected] BARTIN Marc 18, rue des Farges 63000 CLERMONT-FERRAND Tél. : 04 73 91 70 82 E-mail : [email protected] BASCOU Hélène Ambulatoire Languedoc Mutualité Maison Médicale Euromédecine 34000 MONTPELLIER Tél. : 04 67 02 92 22 Fax : 04 67 02 92 23 E-mail : [email protected] BASSEMENT Hervé Urologie CH Avenue Desandrouin 59322 VALENCIENNES Tél. : 03 27 14 00 41 E-mail : [email protected] BASSEREAU Catherine CHP Saint-Grégoire 6, boulevard de la Boutière 35768 SAINT-GREGOIRE Cedex Tél. : 02 23 25 37 30 E-mail : [email protected] BAUDET Sylvie 126, résidence Elysée II 78170 LA-CELLE-SAINT-CLOUD E-mail : [email protected] BAUWENS Sabrina Rue Henri Maus, 54 Laveu B-4000 LIEGE – BELGIQUE Tél. : +32 477 89 55 90 E-mail : [email protected] BEDHET Pierre Cabinet médical 51 bis, rue de la Paix 10000 TROYES Tél. : 03 25 73 47 50 BEGARIN Agnès 5, rue Vieille Levée 45100 ORLEANS Tél. : 02 38 24 81 85 E-mail : [email protected] BELHADI Siham Elsevier Masson 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex Tél. : 01 71 16 50 73 E-mail : [email protected] BELLIN Jacques CH Marc Jacquet Rue Freteau de Peny 77000 MELUN Tél. : 01 64 71 60 18 Fax : 01 64 71 60 19 E-mail : [email protected] BELTRAN Laura Pluralis 91, rue Saint-Lazare 75009 PARIS Tél. : 09 52 36 63 92 E-mail : [email protected] BEN NAOUM Kamel Service du Professeur Costa CHU Carémeau Place du Professeur Robert Debré 30029 NIMES Cedex 9 Tél. : 04 66 68 33 51 Fax : 04 66 68 37 20 E-mail : [email protected] BENGHOZI Pierre 10, rue de Provence 83400 HYERES Tél. : 04 94 33 07 21 E-mail : [email protected] BENILLOUCHE Willy Cabinet médical du Parc 4, square des Côteaux 95130 FRANCONVILLE Tél. : 01 34 14 11 21 Fax : 01 34 14 50 55 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS BENSUSSAN Paul 13, rue de la Pourvoierie 78000 VERSAILLES Tél. : 01 39 53 33 33 Fax : 01 39 53 33 98 E-mail : [email protected] BERDOUGO Charles Cabinet Montaigne 26, rue Jacques le Paire 77400 LAGNY-SUR-MARNE Tél. : 01 60 07 00 87 Fax : 01 64 30 67 68 E-mail : [email protected] BERNARD Annic 185, rue de la grande Charrière 69730 GENAY Tél. : 04 78 91 78 78 BERNARD Chantal UT Département du Rhône 29-31, cours de la Liberté 69483 LYON Cedex 03 Tél. : 04 72 24 19 18 BEROUD-POYET Heïdi 21-23, rue Lucien Sampaix 75010 PARIS E-mail : [email protected] BERTIN Marc 757, avenue Charles de Gaulle 01800 VILLIEU Tél. : 04 74 61 12 34 Fax : 04 74 61 12 34 E-mail : [email protected] BERVILLE LEVY Sophie 2, avenue René Coty 75014 PARIS Tél. : 01 43 21 21 05 Fax : 01 42 79 04 33 E-mail : [email protected] BESTAUX Manon 15, rue Jean Lecanuet 76000 ROUEN Tél. : 02 35 07 45 45 Fax : 02 35 15 36 81 E-mail : [email protected] BEYRA-VANNESTE Ana-Luisa Gynécologie obstétrique Clinique Saint-Pierre Avenue Reine Fabiola, 9 B-1340 OTTIGNIES-LOUVAIN NEUVE – BELGIQUE Tél. : +32 10 43 73 60 E-mail : [email protected] BIBOLLET Dominique Cabinet médical 7, boulevard du Lycée 74000 ANNECY Tél. : 04 50 57 47 63 Fax : 04 50 67 64 87 E-mail : [email protected] BIJAOUI Sylvie 4, place Gustave Rivet 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 12 16 00 Fax : 04 76 12 16 06 E-mail : [email protected] BILLY Valérie Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 BIROT Jean-Luc Cabinet médical 1, allée des Charmes 33210 CASTETS-EN-DORTHE Tél. : 05 56 62 82 15 Fax : 05 56 62 05 77 E-mail : [email protected] BLACHÈRE Patrick Cabinet médical Le Grand Hôtel 3, place du Revard 73100 AIX-LES-BAINS Tél. : 04 79 88 32 93 Fax : 04 79 61 34 31 E-mail : [email protected] BLERVAQUE Ysabel 6, place Carnot 69002 LYON E-mail : [email protected] BLEUZET Annie Prévention santé DTML/UTPAS 90, rue du Bas Lievin 59000 LILLE E-mail : [email protected] BOCLINVILLE Audrey 9B, Le Houpet B-4190 FERRIERES – BELGIQUE Tél. : +32 473 38 22 66 E-mail : [email protected] BOIRON Michelle 14, rue de Phalsbourg 75017 PARIS E-mail : [email protected] BONAL-GAYRAUD Michèle Cabinet médical Centre Commercial Saint-Caprais 26 bis, rue du Lac-Bleu 31240 L’UNION Tél. : 05 61 35 85 38 Fax : 05 62 89 37 18 E-mail : [email protected] BONDIL Pierre Urologie - andrologie CHG Chambéry 7, square de Massalaz BP 1125 73011 CHAMBERY Cedex Tél. : 04 79 96 51 42 Fax : 04 79 96 51 99 E-mail : [email protected] BONHOMME Evelyne Rue Es Bosse, 50 B-4650 HERVE – BELGIQUE Tél. : +32 87 67 44 68 E-mail : [email protected] BONIERBALE Mireille Service du Professeur Lançon CHU Sainte-Marguerite Pavillon IV - BP 29 270, boulevard de Sainte-Marguerite 13274 MARSEILLE Cedex 09 Tél. : 04 91 74 48 71 Fax : 04 91 74 62 16 E-mail : [email protected] BORDENAVE Isabelle Résidence le Bosquet 10, rue des Lilas 64600 ANGLET Tél. : 05 40 39 56 83 E-mail : [email protected] BOU JAOUDÉ Gilbert Cabinet médical Résidence Ile au Bois Le grand Hunier 3, rue Carolus 59000 LILLE Tél. : 03 20 93 50 70 E-mail : [email protected] BOUCHARD Isabelle 7, rue les Plantes 21220 BROCHOU Tél. : 03 80 52 03 10 E-mail : [email protected] BOUCHEMA Toufik Centre du Docteur Bouffard Vercelli Cap Perefite 66290 CERBERE Tél. : 04 68 88 76 02 Fax : 04 68 88 75 88 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 185 BOUET Patrick SSTPC : bureau CHU Pavillon Le Blaye Nord 2, rue de la Miletrie BP 577 86021 POITIERS Tél. : 05 49 44 40 92 Fax : 05 49 44 41 53 E-mail : [email protected] BOUILLY Patrick Cabinet médical Cheverny Santé 16, avenue de la Poste 95000 CERGY-PONTOISE Tél. : 01 30 75 21 21 Fax : 01 30 75 21 23 E-mail : [email protected] BOULOY Pénélope Huguette 154, rue Legendre 75017 PARIS Tél. : 01 42 26 68 74 E-mail : [email protected] BOUMALLASSA Driss Gynécologie obstétrique CH Léon Binet Route de Chalautre 77160 PROVINS Tél. : 01 64 60 40 59 E-mail : [email protected] BOURGET Patricia Maison Médicale de la Plaine 68 bis, avenue de la République 37170 CHAMBRAY-LES-TOURS Tél. : 02 47 75 17 84 E-mail : [email protected] BOURGOIS Claude Service prévention santé Conseil Général du Nord 4, rue Monseigneur Marquis 59379 DUNKERQUE Cedex 1 Tél. : 03 28 24 04 00 Fax : 03 28 64 75 06 E-mail : [email protected] BOURGONJON Damien 11, rue de Launet B-6870 HATRIVAL – BELGIQUE Tél. : +32 616 185 80 E-mail : [email protected] BOURGUIGNON Michel Cabinet médical 8 ter, rue du Port 60410 VERBERIE Tél. : 03 44 38 01 77 Fax : 03 44 38 01 76 E-mail : [email protected] BOURNAZEL Anne 1 Résidence du Parc Avenue des Croisées 31520 RAMONVILLE Tél. : 01 78 68 13 12 E-mail : [email protected] BURTÉ Rémy Service urologie Polyclinique Notre Dame 345, avenue Pierre Brossolette 83300 DRAGUIGNAN Tél. : 05 61 73 66 48 E-mail : [email protected] Tél. : 04 94 67 12 89 Fax : 04 94 68 34 97 E-mail : [email protected] BOUSTANI Samir Anesthésie - Réanimation CH Nord Deux Sèvres 43, rue Jules Michelet 79100 THOUARS BURTE-LE BOURSIER Carol Cabinet médical Villa Plazza 76, boulevard Comte Muraire 83300 DRAGUIGNAN Tél. : 05 49 67 28 11 E-mail : [email protected] Tél. : 04 94 47 05 94 Fax : 04 94 68 34 97 E-mail : [email protected] BOUTON Alain 39, rue Bichat 75010 PARIS BOUTTEN Aurélie 611, boulevard François Mittérand 59240 DUNKERQUE Tél. : 03 28 59 32 70 E-mail : [email protected] BOYER Nicole 805 B, avenue du Maréchal Leclerc 34070 MONTPELLIER Tél. : 04 67 65 11 53 Fax : 04 67 99 54 04 E-mail : [email protected] BRAQUIER Benoit Laboratoires Codépharma 80, rue Gallieni 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Tél. : 01 41 31 61 70 E-mail : [email protected] BRENOT Philippe 54, rue de Prony 75017 PARIS Tél. : 01 47 66 39 87 Fax : 01 42 12 02 88 E-mail : [email protected] BREUT Jacqueline 60, rue Pen Ar Hoat 29000 BREST BOURGONJONDEMAERTELAERE Béatrice Rue de Launet, 11 B-6870 HATRIVAL – BELGIQUE E-mail : [email protected] Tél. : +32 616 185 80 E-mail : [email protected] Tél. : 01 48 66 11 99 E-mail : [email protected] 186 BROUSSE Anne-Sophie 5, rue René Roeckel 92340 BOURG-LA-REINE BROUILLET Michel 5, rue de la Prairie 93600 AULNAY-SOUS-BOIS BUSSELOT Claire 29, rue des Quatre Eglises 54000 NANCY Tél. : 03 83 17 00 60 Fax : 03 83 30 57 80 E-mail : [email protected] BUSSETI Bruno GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 E-mail : [email protected] CABANIS Catherine 4, cours de la République 11400 CASTELNAUDARY Tél. : 04 68 94 00 36 Fax : 05 62 26 44 13 E-mail : [email protected] CAHEN Pierre Centre Médical de Santé Sexuelle 68, boulevard de Sébastopol 75003 PARIS Tél. : 01 40 27 05 66 E-mail : [email protected] CANILLOS Josette 5, rue Jules Ferry 73000 CHAMBERY Tél. : 04 79 85 46 17 E-mail : [email protected] CAPELLE Angélique Hôpital Léon Bérard BP 10121 83418 HYERES Cedex E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS CAPOCHICHI Thomas Urologie Hôpital Bel-Air 1-3, rue du Frescaty BP 60327 57126 THIONVILLE Tél. : 03 82 55 84 44 Fax : 03 82 55 84 49 E-mail : [email protected] CARBALLEDA Rosa Centre médical 1, avenue du 8 Mai 1945 2e étage 38130 ECHIROLLES Tél. : 04 76 22 81 54 Fax : 04 76 22 81 55 E-mail : [email protected] CARLOTTI Laurent 49, boulevard de la Liberté 35000 RENNES Tél. : 02 99 31 71 11 E-mail : [email protected] CARTIER Marie-Dominique Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 15 E-mail : [email protected] CAVIN Chantal 11, place de la Liberté 56100 LORIENT Tél. : 02 97 88 12 40 Fax : 02 97 37 34 42 E-mail : [email protected] CÉLESTINE Alain Résidence Jean-Moulin 1, rue Francis Poulenc 94260 FRESNES E-mail : [email protected] CERRUTI Sylvie Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 CHABAN Marie-Noëlle Cabinet de Sexologie clinique 9, rue Léonard Jarraud 16400 LA COURONNE Tél. : 05 45 24 84 40 E-mail : [email protected] CHACHIA Abderrazacq Cabinet médical 10, allée Castaigne 16000 ANGOULEME CHARLON Anne Cabinet médical 26, rue Boileau 75016 PARIS Tél. : 05 45 91 00 65 Fax : 05 45 91 27 09 Tél. : 01 40 71 01 91 E-mail : [email protected] CHAMBERS Ian Mediplus Unit 7 The Gateway Centre - Cressex business park HP12 35U HIGH WYCOMBE – UK CHATELLIN Michèle 31, avenue Jean Jaurès 59220 DENAIN Tél. : +44 1494 551 200 Fax : +44 1149 453 63 33 E-mail : [email protected] CHAN Chun Ngok Résidence L’Europe - Lotissement 61 12, rue de Sotteville 76100 ROUEN Tél. : 02 35 62 13 41 Fax : 02 35 03 89 50 E-mail : [email protected] CHANAL Frédéric 33, rue Sommeiller 74000 ANNECY Tél. : 04 50 45 45 55 Fax : 04 50 45 44 55 E-mail : [email protected] CHANAL-BUJOR Simona 33, rue Sommeiller 74000 ANNECY Tél. : 04 50 45 45 56 E-mail : [email protected] CHANCÉ Catherine 3, avenue du Général de Gaulle 02100 SAINT-QUENTIN E-mail : [email protected] CHANL-BUJOR Zamfira 33, rue Sommeiller 74000 ANNECY Tél. : 04 50 45 64 08 Fax : 04 50 45 64 08 CHARBONNEL-MASSÉ Anne 3, rue Saint-Symphorien 51100 REIMS Tél. : 03 26 35 19 63 Fax : 03 26 50 68 75 E-mail : [email protected] CHARENT Isabelle 14, rue le Bua 75020 PARIS E-mail : [email protected] Tél. : 03 27 44 28 69 Fax : 03 27 26 50 89 E-mail : [email protected] CHAUMERON Jacques 22, avenue de la Libération 86000 POITIERS Tél. : 05 49 88 25 10 Fax : 05 49 52 56 67 E-mail : [email protected] CHAUMIER Serge Ancienne Cure - Boîte 10 21540 ECHANNAY Tél. : 03 80 33 48 60 E-mail : [email protected] CHEUCLE Paul 45, boulevard du Pont Rouge 15000 AURILLAC Tél. : 04 71 48 02 23 Fax : 04 71 48 01 32 E-mail : [email protected] CHEVALIER Alexandre 75, rue de Cuire 69004 LYON Tél. : 04 78 30 03 97 E-mail : [email protected] CHEVALME Nicole 47, rue de Bezannes 51100 REIMS Tél. : 03 26 03 83 39 E-mail : [email protected] CHEVRET-MEASSON Marie Cabinet médical 283, rue de Créqui 69007 LYON Tél. : 04 78 58 94 86 Fax : 04 78 72 05 74 E-mail : [email protected] CHICHIGNOUD Jean-Pascal 11, rue Aimé Berey 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 96 94 86 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 187 CHOPINET Stéphanie Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 COCHINI Jean-Bernard Cabinet médical 34, rue du Château 92500 RUEIL-MALMAISON CONTAT Françoise Laboratoires Codépharma 80-82, rue Gallieni 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Tél. : 01 41 31 61 70 E-mail : [email protected] COQUIART Pascal Rue du Chêne B-6530 THUIN – BELGIQUE Tél. : +32 715 15 973 E-mail : [email protected] Tél. : 01 47 08 33 08 E-mail : [email protected] CORDONNIER Valérie 43, avenue du Maine 75014 PARIS COLLERY Alain 79, rue Saint Laurent 77400 LAGNY-SUR-MARNE Tél. : 01 43 20 10 08 E-mail : [email protected] Tél. : 01 60 07 58 08 E-mail : [email protected] COLLET-BITHO Akiza Solange Maternité CH Pierre le Damany 10, rue Keranstivell 22300 LANNION Tél. : 02 96 37 78 30 Fax : 02 96 05 72 07 E-mail : [email protected] COLLIER Francis Gynécologie obstétrique CHRU de Lille Hôpital Jeanne de Flandre Avenue Eugène Avinée 59037 LILLE Cedex Tél. : 03 20 44 64 83 Fax : 03 20 44 46 66 E-mail : [email protected] COLONNA Jean Cabinet médical 4 bis, rue du Bel Air 60130 BULLES Tél. : 03 44 51 67 39 Fax : 03 44 51 67 39 E-mail : [email protected] COLSON Marie-Hélène Centre médical du Palais 22, cours Pierre Puget 13006 MARSEILLE Tél. : 04 91 54 08 25 Fax : 04 91 54 37 08 E-mail : [email protected] CORMAN André Cabinet médical 7, rue Romiguières 31000 TOULOUSE Tél. : 05 61 21 90 60 Fax : 05 61 23 68 41 E-mail : [email protected] CORNET Marie-Noëlle Rue du Centre, 34 B-4800 VERVIERS – BELGIQUE Tél. : +32 476 96 43 38 E-mail : [email protected] COSTA Pierre Service urologie - andrologie Groupe Hospitalier Carémau Place du Professeur Robert Debré 30029 NIMES Cedex 9 Tél. : 04 66 68 32 30 Fax : 04 66 68 37 20 E-mail : [email protected] COTTÉ Martine 52, rue d’Isly 59000 LILLE Tél. : 03 20 54 67 15 E-mail : [email protected] COUTANCE Véronique Maternité FEH CHU de Caen Avenue de la Côte de Nacre 14000 CAEN Tél. : 02 31 27 23 90 E-mail : [email protected] COMPE Armelle Conseil Général 06 11, rue Henry Bennett 06500 MENTON COUVERCELLE Caroline CDAG - CIDDIST CHU Dijon 1, rue Nicolas Berthot 21000 DIJON Tél. : 04 93 31 63 88 E-mail : [email protected] Tél. : 03 80 63 68 14 E-mail : [email protected] 188 CRABIÉ Stéphane 44, rue Danton 33400 TALENCE E-mail : [email protected] CROCHON François Pôle AVAS Epistémè 9, petite rue des Feuillants 69001 LYON E-mail : [email protected] CUNRATH Josiane Service UFA CRFC 45, boulevard Clémenceau 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 70 88 96 E-mail : [email protected] CURTET Patricia 15, rue des 3 Pierres 69007 LYON Tél. : 04 37 65 07 96 E-mail : [email protected] CUZIN Béatrice Service d’urologie et de transplantation CH Edouard Herriot Pavillon V Place d’Arsonval 69437 LYON Cedex 3 Tél. : 04 72 11 05 87 Fax : 04 72 56 94 10 E-mail : [email protected] D’ARNAUD-RAUX MarieChristine Centre des spécialistes Avenue des Savels 04100 MANOSQUE Tél. : 04 92 76 44 09 E-mail : [email protected] DA ROS MULSON Edith AMP - CECOS CHU Besançon 23, rue Voinat 25330 NANS SOUS SAINTE-ANNE Tél. : 03 81 86 66 35 E-mail : [email protected] DAHAN Jannick 9, rue Saint-Didier 75116 PARIS Tél. : 01 48 42 17 19 E-mail : [email protected] DAILLIEZ Nicolas 305, rue de Lille 59223 RONCQ Tél. : 03 20 25 34 91 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS DANCHAUD Marie-Dominique Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 DE BONVOISIN Flamine 9, rue des Fontaines du Temple 75003 PARIS E-mail : [email protected] DE BRABANDERE Amélie Crèche Ernest Salu 25, rue du Prince Royal B-1050 BRUXELLES – BELGIQUE DE SUTTER Pascal PSP / IEFS Université Catholique de Louvain Place du Cardinal Mercier, 10 B-1348 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE Tél. : +32 477 71 07 47 E-mail : [email protected] DEBOIS Christine 74, route des Xhawirs B-4652 XHENDELESSE – BELGIQUE Tél. : +32 87 68 19 00 E-mail : [email protected] Tél. : +32 4 77 89 53 83 E-mail : [email protected] DELANNOY Victor 87 bis, rue des Duriez 59420 MOUVAUX DE CARUFEL François Certificat de sexologie clinique Université de Louvain Institut d’études de la famille et de la sexualité B-1160 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE DELCOURT Karin Psychothérapie/CCF Azarias Rue de Beaume, 383-385 B-7100 LA LOUVIERE – BELGIQUE Tél. : +32 479 240 615 Fax : +32 1047 44 04 E-mail : [email protected] DE COSTER Bénédicte Rue des Haies, 12 B-1340 OTTIGNIES – BELGIQUE Tél. : +32 10 41 92 22 E-mail : [email protected] DE LA HAYE Jacquie Centre Mormal - Maison médicale Chemin de Ghissignies 59530 LE QUESNOY Tél. : 03 27 20 55 00 E-mail : [email protected] DE LAROCQUE LATOUR Gonzague INSERM CESP - U1018 82, rue du Général Leclerc 94276 LE KREMLIN-BICETRE Cedex Tél. : 01 42 71 65 90 E-mail : [email protected] DE MARTINO Joël 27, rue de la Rotonde 13001 MARSEILLE Tél. : 04 91 95 76 55 Fax : 04 91 95 76 55 E-mail : [email protected] DE MIJOLLA-MELLOR Sophie Université Paris 7 20, rue du Commandant Mouchotte Escalier D 75014 PARIS Tél. : 01 42 79 05 92 E-mail : [email protected] Tél. : +32 64 231 300 E-mail : [email protected] DELECLUSE Françoise 2, boulevard Albert 1er “Le Plazza” 06600 ANTIBES Tél. : 04 93 34 54 28 E-mail : [email protected] DELECROIX Emilie Maternité Hôpital G. Dron Tourcoing 103, rue d’Isly 59000 LILLE E-mail : [email protected] DELILLE Marie-Antoinette Hôpital Robert Ballanger Boulevard Robert Ballanger 93602 AULNAY-SOUS-BOIS Tél. : 01 45 03 25 65 Fax : 01 45 04 01 74 E-mail : [email protected] DELORME Marie-Josée Les Grands Perrots Route de Sarcelles 03000 COULANDON Tél. : 04 70 46 60 23 E-mail : [email protected] DELSOL Christine Université Paul Sabatier 2020,vieille route de Montauban 82800 NEGREPELISSE Tél. : 05 63 66 80 29 Fax : 05 63 66 80 29 E-mail : [email protected] DEMARE Philippe Kiosque Info Sida Toxicomanie 36, rue Geoffroy l’Asnier 75004 PARIS Tél. : 01 44 78 00 00 E-mail : [email protected] DEMEULEMEESTER Eric 31, rue Jean Jaurès 59233 MAING Tél. : 03 27 24 56 71 Fax : 03 27 24 78 90 E-mail : [email protected] DEPRADEUX Anne-Marie 79, rue Saint-Laurent 77400 LAGNY-SUR-MARNE Tél. : 01 60 35 12 92 E-mail : [email protected] DERAITA Dominique Cabinet Eveils 20, rue Eugène Scribe 34500 BEZIERS Tél. : 04 67 49 27 13 E-mail : [email protected] DES ROSEAUX Michel Cabinet Saint-Paul 5, passage Saint-Paul 75004 PARIS Tél. : 01 45 32 50 36 E-mail : [email protected] DESBARATS Maryvonne 43, rue Dominique Clos 31300 TOULOUSE Tél. : 05 61 31 85 89 E-mail : [email protected] DESBOIS Chrystelle 7a, chemin des Myosotis 97421 RIVIERE ST LOUIS, REUNION Tél. : 02 62 26 58 23 E-mail : [email protected] DESBRÉE LE PALLEC Chantal 28, rue des Bouvreuils 91540 MENNECY Tél. : 01 64 99 73 31 Fax : 01 64 99 73 31 E-mail : [email protected] DESHORGUE Anne-Christine 3, allée de la Créativité 59650 VILLENEUVE D’ASCQ Tél. : 03 20 91 75 31 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 189 DESLEUX Corinne Maternité CH Robert Bisson Rue Roger Aini 14100 LISIEUX Tél. : 02 31 61 62 30 E-mail : [email protected] DESMETTRE Daphné 4, rue Corneille 59350 SAINT-ANDRE-LEZ-LILLE Tél. : 03 20 93 73 29 E-mail : [email protected] DESVAUX Pierre Service urologie Hôpital Cochin 27, rue du Faubourg Saint-Jacques 75679 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 47 20 82 00 Fax : 01 47 23 93 46 E-mail : [email protected] DEVAUD Guy 172, rue Montmoreau 16000 ANGOULEME Tél. : 05 45 69 66 23 Fax : 05 45 69 66 20 E-mail : [email protected] DEWAELE Aïno Service obstétrique Hôpital Jeanne de Flandre 163/304 rue d’Athènes 59777 LILLE Tél. : 09 52 63 74 01 E-mail : [email protected] DIAZ Maria Résidence Ile de Jade A11 174, rue le Tintoret 34000 MONTPELLIER E-mail : [email protected] DIGUET Alain CHU de Rouen 1, rue de Germont 76031 ROUEN Cedex DOCTA Abel Service 59 G25 CH Somain 61 bis, rue Joseph Bouliez BP 19 59490 SOMAIN Tél. : 03 27 93 26 50 Fax : 03 27 93 26 51 E-mail : [email protected] DORÉ Laurence Cabinet médical 390, chemin du Puy du Roi 13090 AIX-EN-PROVENCE DORION Jean-Claude Cabinet Durante Résidence Le Mozart - Bâtiment C 2, avenue Durante 06000 NICE Tél. : 04 93 88 05 12 E-mail : [email protected] DOUGE Claudie 251, route de Villy 74700 SALLANCHES E-mail : [email protected] DOUGUET-GENEVRIER Catherine Solvay Pharma 42, rue Rouget de Lisle BP 22 92151 SURESNES Cedex Tél. : 01 46 25 87 81 DOUVRIN Virginie Service de prévention santé de Douai Conseil Général du Nord 38, rue Saint-Samson 59500 DOUAI Tél. : 03 27 08 26 00 E-mail : [email protected] DOYEN Valérie Rue des douze hommes 53/2 B-4141 SPRIMONT – BELGIQUE Tél. : +32 87 31 62 90 E-mail : [email protected] DUBOIS Lishan Boehringer Ingelheim 14, rue Jean-Antoine de Baïf 75644 PARIS Cedex 13 Tél. : 01 44 34 56 86 E-mail : [email protected] DUBOIS-CHEVALIER Mireille Cabinet médical 68, boulevard de Sébastopol 75003 PARIS Tél. : 01 47 27 57 88 E-mail : [email protected] DUBUIS Nicolas 51 C, chemin des Hermières 69340 FRANCHEVILLE E-mail : [email protected] DUC Christian 9 A, allée de la Chardonnière 69270 FONTAINES-SUR-SAONE E-mail : [email protected] DUCERF Patricia Service de Prévention des Personnels Université de Lyon I Bâtiment P. Dirac 43, boulevard du 11 novembre 1918 69622 VILLEURBANNE Tél. : 04 72 43 12 02 E-mail : [email protected] DUMARTINEIX Anne 214, avenue du Maine 75014 PARIS Tél. : 01 45 43 56 07 E-mail : [email protected] DUMATS Sandrine 43, rue des Longues Rayes 57160 MOULINS-LES-METZ E-mail : [email protected] DUMOND Philippe 30, avenue Galliéni 83110 SANARY-SUR-MER Tél. : 04 94 74 17 07 Fax : 04 94 88 03 61 E-mail : [email protected] Tél. : 02 32 88 81 67 E-mail : [email protected] DROUPY Stéphane CHU Place du professeur Robert Debré 30029 NIMES Cedex 9 DINTRANS Jean-Roger Cabinet médical 16, rue de la Grange Bâtelière 75009 PARIS Tél. : 04 66 68 33 51 E-mail : [email protected] Tél. : 04 76 87 62 10 E-mail : [email protected] DUBAUT Lucette 5, passage Charles Dallery 75011 PARIS DUPUY Roger 27, rue du Général Leclerc Porte B 77450 ESBLY Tél. : 01 42 46 84 65 Fax : 01 47 22 12 61 E-mail : [email protected] 190 Tél. : 01 48 06 18 21 Fax : 01 49 57 03 88 E-mail : [email protected] DUPONT Gabrielle 53, cours Jean Jaurès 38000 GRENOBLE Tél. : 01 60 04 61 49 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS DUPUY-LOURIE Fabienne 168, place Jacques Mirouse 34000 MONTPELLIER Tél. : 04 67 70 90 53 E-mail : [email protected] DUQUE-RIBEIRO Marie-José 78, boulevard Saint-Michel 75006 PARIS E-mail : [email protected] DURAND Dominique Elsevier Masson 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex Tél. : 01 71 16 50 73 DUROU Colette SNSC 53, avenue des Gobelins 75013 PARIS Tél. : 01 45 87 03 41 EL OMARI Abdelilah 80, avenue Mohamed Diouri Appartement 3 MA-14000 KENITRA – MAROC Tél. : +212 5373 78 878 Fax : +212 537 379 797 E-mail : [email protected] ELALOUF Elisabeth Espace médical 60, rue du Moulin à Vent 77700 MAGNY-LE-HONGRE Tél. : 01 64 17 12 41 E-mail : [email protected] ELOUAHI Fatima CRI SAVS CHRU de Lille 59, rue Sainte-Catherine Porte D23 59000 LILLE E-mail : [email protected] EMIÉ Catherine SNSC 53, avenue des Gobelins 75013 PARIS Tél. : 01 43 31 21 39 E-mail : [email protected] EPINAT Rémy 24, rue Jean Mermoz 42300 ROANNE Tél. : 04 77 72 60 00 Fax : 04 77 72 09 03 E-mail : [email protected] ERARD Martine Vilain Petit Canard 45, rue du Vornier 76620 LE HAVRE Tél. : 02 35 44 03 87 E-mail : [email protected] ERMATINGER-BODENHAUSEN Madeleine 28, avenue des Gobelins 75013 PARIS Tél. : 01 45 87 37 57 E-mail : [email protected] ESPESSET Alain 4, rue Jean Jaurès 06400 CANNES Tél. : 04 93 38 13 13 Fax : 04 93 99 90 52 E-mail : [email protected] ESTIVALS Joëlle 11, rue Aimé Berey 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 70 14 69 E-mail : [email protected] FAIX Antoine CESAME Maison Médicale Euromédecine Rue du Caducée 34090 MONTPELLIER Tél. : 04 67 02 92 22 Fax : 04 67 02 92 23 E-mail : [email protected] FARAHMAND Hossein 6, place Jean Giraudoux 94000 CRETEIL Tél. : 01 41 78 38 65 E-mail : [email protected] FARJON Jean-Paul La Bastide 173, ancien chemin de Cassis 13009 MARSEILLE Tél. : 04 91 75 36 11 E-mail : [email protected] FAUCHERY Michèle 15, avenue Albert Camus Appartement 119 77400 LAGNY-SUR-MARNE E-mail : [email protected] ESTURGIE Claude 3, boulevard du Président Franklin Roosevelt 33400 TALENCE FAVREAU-LAZARUS MarieMadeleine 6, place de l’Université 67000 STRASBOURG Tél. : 05 56 04 01 16 Fax : 05 56 84 93 20 E-mail : [email protected] Tél. : 03 88 72 84 83 E-mail : [email protected] EVENO Marie-Pierre 41, rue Saint-Yves 56390 GRANDCHAMP Tél. : 02 97 66 78 11 Fax : 02 97 66 46 65 E-mail : [email protected] EYBOULET Gérard Résidence Le Louvre 4, avenue Rouzaud 63130 ROYAT Tél. : 04 73 35 82 24 Fax : 04 73 35 82 24 E-mail : [email protected] FABRE-CLERGUE Chantal 4, boulevard Bourre 13008 MARSEILLE Tél. : 04 91 73 83 83 E-mail : [email protected] FABREGUE Christian 4, avenue du général de Gaulle 73000 CHAMBERY Tél. : 04 79 33 24 26 FAZILLEAU Isabelle Addictologie - Lasègue CHS Bohars Route de Ploudalmézeau 29820 BOHARS Tél. : 02 98 01 50 39 E-mail : [email protected] FEBVRE Michel 2, rue Maryse Hilsz 92300 LEVALLOIS-PERRET Fax : 01 47 37 42 55 E-mail : [email protected] FEBVRE-ROSSO Claude 2, rue Maryse Hilsz 92300 LEVALLOIS-PERRET Tél. : 01 42 70 44 90 Fax : 01 47 37 42 55 E-mail : [email protected] FELICELLI Guy-Paul 250, chemin de la Madrague-Ville 13015 MARSEILLE Tél. : 04 91 63 64 00 Fax : 04 91 63 64 00 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 191 FENAUX Marie-Hélène Laboratoires UCB-Pharma Défense Ouest 420, rue d’Estienne d’Orves 92700 COLOMBES Tél. : 01 47 29 44 35 Fax : 01 47 29 45 02 E-mail : [email protected] FERNANDEZ Christine M.F.P.F 69 2, rue Lakanal 69100 VILLEURBANNE Tél. : 04 78 89 50 61 Fax : 04 72 43 92 12 E-mail : [email protected] FLEURY Anne 34, rue Scheffer 75116 PARIS E-mail : [email protected] FLICOURT Nadia CIRM - CRIPS 235, avenue de la Recherche BP 86 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 20 15 49 31 Fax : 03 20 15 49 01 E-mail : [email protected] FLORANT Marie-Noël Cabinet Saint Paul 5, passage Saint Paul 75004 PARIS Tél. : 01 42 74 09 71 E-mail : [email protected] FLORANT Olivier Cabinet Saint-Paul 5, passage Saint-Paul 75004 PARIS Tél. : 01 42 74 09 71 E-mail : [email protected] FLORENT Nadine Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 FOLDES Béatrice 16, cours Larcher 78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE E-mail : [email protected] FONTRIER Joseph Groupe médical 2, place d’Italie 73000 CHAMBERY Tél. : 04 79 85 58 54 Fax : 04 79 38 51 52 E-mail : [email protected] 192 FORMET Gilles 14, rue d’Amphoux 84000 AVIGNON GAINARD Jean-Paul 1, allée des Rouges-Gorges 33114 LE BARP Tél. : 04 90 86 07 36 Fax : 04 90 85 05 74 E-mail : [email protected] Tél. : 05 56 33 35 94 E-mail : [email protected] FORMET Jocelyne 14, rue d’Amphoux 84000 AVIGNON GALIMARD-MAISONNEUVE Elisabeth 53, rue du 19 janvier 92500 RUEIL-MALMAISON Tél. : 04 90 85 81 72 Fax : 04 90 85 05 74 E-mail : [email protected] Tél. : 01 47 22 24 92 E-mail : [email protected] FRULEUX Denis Cabinet de thérapie cognitivo-compor 412, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 59350 SAINT-ANDRE GALLEY-RAULIN Fabienne Maternité CH Verdun 2, rue d’Anthouard 55100 VERDUN E-mail : [email protected] Tél. : 03 19 83 84 81 E-mail : [email protected] FUCHET Dominique Maternité CHU de Reims 51100 REIMS E-mail : [email protected] FULCONIS Adelaïde 34 Meadow Hill Drive CA-94920 TIBURON – U.S.A. Tél. : +1 415 367 56 39 E-mail : [email protected] FUMET Thierry 4, allée des Sources 69290 SAINT-GENIS-LES-OLLIERES Tél. : 04 78 57 81 22 Fax : 04 78 57 81 20 E-mail : [email protected] FURIC Brigitte Hôpital de jour de médecine CHI Poissy St-Germain-en-Laye 10, rue du ChampGaillard 78303 POISSY Tél. : 01 39 27 51 98 E-mail : [email protected] GAGNEUR Monique Le Treuil - Bâtiment B - Appartement 22 3, rue Brascassat 33800 BORDEAUX Tél. : 05 56 85 96 60 E-mail : [email protected] GAILLARD-SBOROWSKY Florence Epistémè 9, petite rue des Feuillants 69001 LYON Tél. : 04 72 00 05 13 E-mail : [email protected] GAMET Marie-Laure Conseil Général de la Marne 2 bis, rue de Jessaint 51038 CHALONS-EN-CHAMPAGNE Tél. : 03 26 69 52 17 E-mail : [email protected] GANEM Marc 32, avenue Carnot 75017 PARIS Tél. : 01 45 72 67 62 E-mail : [email protected] GARMAN Waddah 69, avenue de Saint-Ouen 75017 PARIS Tél. : 01 42 28 49 38 Fax : 01 42 28 49 38 E-mail : [email protected] GAU Marielle Résidence La Cigalière Bâtiment A - Appartement 42 34090 MONTPELLIER Tél. : 04 67 04 05 68 E-mail : [email protected] GAUDEAU Fanny Clinique du Fief de Grimoire 38, rue du Fief de Grimoire 86000 POITIERS Tél. : 05 49 51 66 83 E-mail : [email protected] GAULARD Maria 60, rue du Moulin à Vent 77700 MAGNY-LE-HONGRE E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS GÉBLEUX Stéphanie Service du Professeur Lançon Hôpital Sainte-Marguerite 270, boulevard de Sainte-Marguerite BP 29 13274 MARSEILLE Cedex 09 GHAMRAWI Rabih Jawdat Gynécologie CH Chauny 94, rue des Anciens Combattants d’AFN 02303 CHAUNY Cedex E-mail : [email protected] Tél. : 03 23 38 89 54 Fax : 03 23 38 89 53 E-mail : [email protected] GEIGER Stéphanie Médecine / Addictologie CH de Saint-Cloud 3, place Silly 92210 SAINT-CLOUD GHEDIGHIAN-COURIER Joselyne-Jeanne 12, avenue Foch 94160 SAINT-MANDE Tél. : 01 49 11 60 78 Fax : 01 49 11 61 24 E-mail : [email protected] GELLMAN Charles 22, avenue de Friedland Escalier A 75008 PARIS Tél. : 01 49 53 05 88 Fax : 01 49 53 05 88 E-mail : [email protected] GELOT Inès Maternité régionale de Nancy 10, rue du Docteur Heydenreich 54042 NANCY Cedex Tél. : 03 83 76 44 52 E-mail : [email protected] GÉONET Marie Université de Louvain Faculté Psychologie - ECSA 10, place Cardinal Mercier B-1348 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE Tél. : +32 104 741 22 E-mail : [email protected] GÉRARDIN-TORAN Madeleine 10, rue de Berne 30000 NIMES Tél. : 04 66 67 97 55/46 66 E-mail : [email protected] GERAUD Marc Chirurgie vasculaire - Urologie Polyclinique Saint-Côme 7, rue Jean-Jacques Bernard BP 409 60204 COMPIEGNE Cedex Tél. : 03 44 92 43 43 Fax : 03 44 92 44 75 GERSON Pierre Alcoologie Centre Louis Sevestre 17, rue Paul Doumer 37390 LA MEMBROLLE S/CHOISILLE Tél. : 02 47 42 46 46 Fax : 02 47 42 46 56 Tél. : 01 43 28 32 12 Fax : 01 48 71 46 75 E-mail : [email protected] GHESQUIÈRES Céline 54, rue Mazarine 75006 PARIS Tél. : 01 46 34 08 22 E-mail : [email protected] GHIRON Fabrice GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 E-mail : [email protected] GIAMI Alain INSERM - U1018 82, rue du Général Leclerc 94276 LE KREMLIN-BICETRE Cedex Tél. : 01 45 21 22 89 Fax : 01 45 21 20 75 E-mail : [email protected] GILSON Henri Rue Florikosse, 4 B-4802 HEUSY – BELGIQUE GIROUX Louis 805 b, avenue du Maréchal Leclerc 34070 MONTPELLIER Tél. : 04 67 65 11 53 Fax : 04 67 99 54 04 E-mail : [email protected] GIUDICELLI Louis-Luc Cabinet médical 22, lieu-dit Les Coustals 24150 VARENNES Tél. : 05 53 24 91 01 Fax : 05 53 24 11 55 GLOUX Linda 10, impasse Saint-Primel 29000 QUIMPER Tél. : 02 98 95 23 23 E-mail : [email protected] GOAVEC Pascale 67, rue Georges Clémenceau 56400 AURAY Tél. : 02 97 29 18 45 E-mail : [email protected] GODART Anne CMSE NM Place Wiertz, 8 B-5000 NAMUR – BELGIQUE Tél. : +32 817 465 45 E-mail : [email protected] GODART Violaine CECCOF Formation 96, avenue de la République 75011 PARIS Tél. : 01 48 05 84 33 E-mail : [email protected] Tél. : +32 872 228 450 E-mail : [email protected] GODET Sébastien 2, boulevard Gambetta 08000 CHARLEVILLE-MEZIERES GINDT Myriam Sexologie CHwapi 27, avenue du Roi Albert B-5300 ANDENNE – BELGIQUE Tél. : 09 52 28 77 18 E-mail : [email protected] Tél. : +32 852 124 60 E-mail : [email protected] GIORDANELLA Claude 8, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny 91450 SOISY-SUR-SEINE Tél. : 01 60 75 98 27 Fax : 01 60 75 20 55 E-mail : [email protected] GIRAUD Barbara 51, avenue Henri Ginoux 92120 MONTROUGE Tél. : 01 42 53 22 36 E-mail : [email protected] GOFFIN Philippe CMSE NM Place Wiertz, 8 B-5000 NAMUR – BELGIQUE Tél. : +32 817 46 545 E-mail : [email protected] GORDAT Maud Boehringer Ingelheim 12, rue André Huet BP 292 51060 REIMS Cedex Tél. : 03 26 50 39 48 Fax : 03 26 50 38 39 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 193 GORIN-LAZARD Audrey Service du Professeur Lançon CHU Sainte-Marguerite Bâtiment Solaris 270, boulevard Sainte-Marguerite 13274 MARSEILLE Cedex 9 E-mail : [email protected] GRAFEILLE Nadine Service du Professeur Hocké Hôpital Saint-André 1, rue Jean Burguet 33075 BORDEAUX Cedex Tél. : 05 56 79 58 35 Fax : 05 56 79 48 55 E-mail : [email protected] GRANDJEAN Vanessa Soins palliatifs CHL 4, rue Barble L-1210 LUXEMBOURG – LUXEMBOURG E-mail : [email protected] GRAVIER Bruno Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires CHU de Lausanne Site de Cery CH-1008 PRILLY-LAUSANNE – SUISSE Tél. : +32 21 643 68 60 Fax : +32 21 643 68 61 E-mail : [email protected] GUICHARD Michel Cabinet médical 4, quai du Pont-Neuf 37000 TOURS Tél. : 02 47 39 61 16 Fax : 02 47 38 23 27 E-mail : [email protected] GUILBAUD Joëlle Gynécologie - Planification Familiale Centre Municipal de Santé 6, rue du Cygne 93200 SAINT-DENIS Tél. : 01 55 87 05 93 Fax : 01 55 87 05 97 E-mail : [email protected] GUIOT Jean-Marie Rue de Jambes, 345 B-5100 DAVE, NAMUR – BELGIQUE Tél. : +32 81 30 69 11 E-mail : [email protected] GUY Catherine CPEF CH Pont de Beauvoisin Le Thomassin BP 8 38480 PONT-DE-BEAUVOISIN Cedex Tél. : 04 76 32 78 54 E-mail : [email protected] GRELLET Laure 36, avenue Georges Clémenceau 34000 MONTPELLIER GUYAUX Valérie 7, rue d’Alger 59200 TOURCOING GRUILLOT-GIRARDOT Catherine Cabinet médical Route de Bonnay 25870 DEVECEY E-mail : [email protected] Tél. : 03 81 66 83 72 E-mail : [email protected] GUEDJ-SAAL Michèle Centre médical Denver 23-25, avenue Jean-Jacques Rousseau 93190 LIVRY GARGAN Tél. : 01 43 83 32 98 E-mail : [email protected] GUÉGUEN-PROCHASSON Catherine 10, avenue Ambroise Paré 28000 CHARTRES Tél. : 02 32 32 85 67 E-mail : [email protected] GUFFROY Sabine 108, rue du Président Pompidou 59110 LA MADELEINE Tél. : 03 28 04 81 28 E-mail : [email protected] 194 GUYOT Jean-Marie Cabinet médical 17-19, rue de la Ferme du Paradis 78250 MEULAN HAGE Sylvine 25 Hives B-6984 LA-ROCHE-EN-ARDENNES – BELGIQUE Tél. : +32 494 600 433 E-mail : [email protected] HALIMI Jacques JBH Santé 53, rue de Turbigo 75003 PARIS Tél. : 01 44 54 33 54 Fax : 01 44 54 33 59 E-mail : [email protected] HAUDIQUET-OMÉO Colette 105, rue Princesse 59000 LILLE E-mail : [email protected] HAVET Jean-Michel Service de psychiatrie adulte CHU Reims Hôpital Robert Debré 51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE Tél. : 03 26 78 33 94 E-mail : [email protected] HEBRARD Yvette Centre Claude Bernard 226, boulevard Charles de Gaulle 07500 GUILHERAND-GRANGES Tél. : 04 75 75 90 27 E-mail : [email protected] HEFEZ Serge 9, rue Réaumur 75003 PARIS E-mail : [email protected] HILDENBRAND Catherine 24, rue Sibuet 75012 PARIS Tél. : 01 43 46 99 32 E-mail : [email protected] HIMBERT Bernard 37, cours Saint-André 38800 LE PONT DE CLAIX Tél. : 04 76 98 06 42 Fax : 04 76 98 51 48 E-mail : [email protected] HOCHEDEZ Aline Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 HOCHET Cécile Centre médical 15, rue Auguste Gervais 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX E-mail : [email protected] HOMMET-LEGOUX Béatrice ESAT CAT Pleyel 34, boulevard Ornano 93200 SAINT-DENIS Tél. : 01 49 40 09 19 Fax : 01 49 40 18 51 E-mail : [email protected] HOUOT Jean-Stéphane Clinique Le Sermay Avenue Mangini 01110 HAUTEVILLE-LOMPNES Tél. : 04 74 40 24 24 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS HOUSSA Maud Clos des Campinaires, 11 B-4900 SPA – BELGIQUE Tél. : +32 496 74 62 28 E-mail : [email protected] HUC Franck 2, rue Albert Giron 69170 TARARE Tél. : 04 74 05 07 04 E-mail : [email protected] HUCK Valérie Maternité CH Beaumont-sur-Oise 23, rue de la Croix 95220 HERBLAY Tél. : 01 39 78 08 69 E-mail : [email protected] HULTER Anne Service de rééducation cardiaque Centre Hospitalier Général 24, route de Weiler 67160 WISSEMBOURG Tél. : 03 88 54 11 83 E-mail : [email protected] HUPERTAN Vincent Service urologie Bichat Claude-Bernard 46, rue Henri Huchard 75018 PARIS E-mail : [email protected] IATAN-RAAD Paula CHS du Bon Sauveur 65, rue Baltimore 50000 SAINT-LO Tél. : 02 33 77 77 59 Fax : 02 33 77 77 68 E-mail : [email protected] IBANEZ Patrica Le mouvement du changement 20, rue Pierre Blanc 69001 LYON Tél. : 04 78 30 01 62 E-mail : [email protected] INIZAN-PERDRIX Paule 26, rue Vendôme 69006 LYON Tél. : 04 78 93 93 06 Fax : 04 78 93 93 06 E-mail : [email protected] JABLANCZY Simon Solvay Pharma 42, rue Rouget de Lisle BP 22 92151 SURESNES Cedex Tél. : 01 46 25 87 81 JABLON-DREYFUS Françoise 11, rue Fédéric Magisson 75015 PARIS Tél. : 01 40 60 90 89 E-mail : [email protected] JACQUEMIN Géraldine Thier de la Fontaine, 57A B-4000 LIEGE – BELGIQUE Tél. : +32 497 10 00 37 E-mail : [email protected] JACQUES Fabienne Ecole sage-femmes CHU Amiens 124, rue Camille Desmoulins 80054 AMIENS Cedex 01 Tél. : 03 22 53 36 99 E-mail : [email protected] JARNOUX Michel Résidence Bellefontaine 11, rue Louis Gain 49100 ANGERS Tél. : 02 41 87 88 41 Fax : 02 41 25 21 83 E-mail : [email protected] JASPERS Anne 15, rue Charles Lorilleux 92800 PUTEAUX E-mail : [email protected] JAUBERTHOU Maryse Consultations d’urologie Hôpital de Brive 3, boulevard du Docteur Verlhac 19100 BRIVE E-mail : [email protected] JAVAUX Pascale 63, cours Balguerie Stuttenberg 33300 BORDEAUX Tél. : 05 57 87 14 06 JAWHARI Dany Sexologie médicale - Andrologie Le Point Médical Rond-Point de la Nation 21000 DIJON Tél. : 03 80 72 40 27 E-mail : [email protected] JEDIDI Habib 37, rue de la Tour 57100 THIONVILLE Tél. : 03 82 53 92 93 E-mail : [email protected] JERABEK Sylvain ADES du Rhône 71, quai Jules Courmont 69002 LYON Tél. : 04 72 41 66 01 Fax : 04 72 41 66 02 E-mail : [email protected] JEU Philippe 22, rue Joseph Hubert 97435 ST-GILLES-LES-HAUTS, REUNION Tél. : 02 62 55 54 54 Fax : 02 62 55 40 38 E-mail : [email protected] JOSEPH Ciriaque 10, rue du Lac 51390 GUEUX Tél. : 03 26 47 87 11 E-mail : [email protected] JOUET Christine 38, boulevard Gustave Richard 49300 CHOLET Tél. : 02 41 58 20 30 Fax : 02 41 58 20 30 E-mail : [email protected] JOUFFROY Marc Cabinet médical 134, rue de Sèze 69006 LYON Tél. : 04 78 52 68 88 Fax : 04 78 24 42 42 JOURDHEUIL-GODARD Patricia PMI Conseil Général de la Côte d’Or 10, rue Fontaine du Mail 21300 CHENOVE Tél. : 03 80 59 89 55 JOVER Isabelle 24, rue Gustave Charpentier 31100 TOULOUSE Tél. : 09 51 46 26 32 E-mail : [email protected] JUNGERS Françoise CIRM - CRIPS 235, avenue de la Recherche BP 86 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 20 14 81 16 Fax : 03 20 15 49 01 E-mail : [email protected] KAMMOUN Mohamed-Faouzi 93 G05 CMP 28, rue de la Haute Borne 93700 DRANCY E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 195 KANTARI Fadi Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex KLEIN Sylvette 5, rue Fermat 31000 TOULOUSE Tél. : 01 80 46 40 00 Tél. : 05 61 25 27 59 Fax : 05 61 25 27 59 E-mail : [email protected] KARAOUNI Alain Cabinet médical 2, cours de la Liberté BP 17 34725 SAINT-ANDRE-DE-SANGONIS KNIPPING Catherine Centre de plannification IVG Clinique Jules Vernes 49, rue Jules Grandjouan 44314 NANTES Tél. : 04 67 57 85 51 Fax : 04 67 57 89 75 E-mail : [email protected] KAROUBI Jacques Cabinet d’urologie 16, rue George Sand 94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE Tél. : 01 42 83 16 85 E-mail : [email protected] KEIFLIN Sandrine 13, rue du Général Delestraint 75016 PARIS E-mail : [email protected] KEMPENEERS Philippe Psychologie clinique Université de Liège Clinique psychiatrique des Alexiens rue du Château de Ruyff, 68 B-4841 HENRI-CHAPELLE – BELGIQUE Tél. : +32 87 59 32 32 E-mail : [email protected] KÉPÉNÉKIAN Christine Cabinet médical 43, rue Auguste Comte 69002 LYON Tél. : 04 78 38 08 58 Fax : 04 78 38 08 58 E-mail : [email protected] KESSEL Martin Bivea Zone d’Activité Actipolis Avenue Ferdinand de Lesseps 33610 CANEJEAN Tél. : 05 57 26 09 00 Fax : 05 57 26 53 48 E-mail : [email protected] KLEIN Michel Gynecoban 28, boulevard Vauban 89000 AUXERRE Tél. : 03 86 52 21 36 Fax : 03 86 52 51 88 E-mail : [email protected] 196 Tél. : 02 51 17 14 83 E-mail : [email protected] KOMEROKIAN Marc Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS L’HEUREUX-LEVECQ Valérie 184, rue de Grenelle 75007 PARIS E-mail : [email protected] LABEY-BASTION Michèle 63, rue Jean Collet 69330 MEYZIEU Tél. : 04 78 03 75 61 E-mail : [email protected] LACOMBE Françoise 83, impasse de l’Aqueduc Boigelin 13250 SAINT-CHAMAS Tél. : 04 90 53 01 84 E-mail : [email protected] LACROIX Pascal Centre Urologie Andrologie 164, avenue Charles de Gaulle 2e étage 92200 NEUILLY-SUR-SEINE Tél. : 01 47 47 02 02 Fax : 01 47 47 47 34 E-mail : [email protected] LALANNE Clothilde 10, rue Poinsot 75014 PARIS Tél. : 01 42 79 80 15 LALOUX Martine Section soins infirmiers Haute Ecole Libre de Bruxelles IP Route de Lennik, 808 B-1070 BRUXELLES – BELGIQUE Tél. : +32 2 560 28 62 E-mail : [email protected] LAMARRE Didier Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 LAMIRAND-SCHUELLER Françoise 302, rue Garibaldi 69007 LYON Tél. : 04 78 62 77 21 E-mail : [email protected] LAMPECCO Elia Médicale de Mont 69, rue Chawia B-5500 DINANT – BELGIQUE Tél. : +32 476 75 06 41 E-mail : [email protected] LANDRU Sylvie Hôpital Local d’Uzès 1/2, avenue Foch BP 81050 30701 UZES Cedex Tél. : 04 66 63 71 00 E-mail : [email protected] LANG Véronique Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 LANGLET René 263, rue Hubert Delisle 97430 LE TAMPON, LA REUNION Tél. : 02 62 27 01 32 E-mail : [email protected] LANNOY Claude-Marie Avenue Grand Champ, 66 B-1150 BRUXELLES – BELGIQUE Fax : +32 2 375 76 77 E-mail : [email protected] LANORD Laurent 7, chemin Piette 59740 LIESSIES E-mail : [email protected] LARGER Catherine Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS LAURENDEAU-PETIT Marie 64, avenue Jean XXIII 49000 ANGERS Tél. : 02 41 44 34 94 E-mail : [email protected] LE BLANC Eve Cabinet médical 48, rue Kouare La Coulée 98809 MONT DORE, NVLE-CALEDONIE Tél. : +687 34 45 58 Fax : +687 35 45 58 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS LE CAVORZIN Philippe Centre Médical et Pédagogique 41, avenue des Buttes de Coësmes 35700 RENNES LEIBOVICI Gérard Cabinet médical 8, avenue de la Sérane 13008 MARSEILLE LEUILLET Patrick Cabinet médical 17, rue de la République 80000 AMIENS Tél. : 04 91 77 09 40 E-mail : [email protected] Tél. : 03 22 92 12 81 Fax : 03 22 92 17 83 E-mail : [email protected] LEJEUNE Véronique 70, boulevard Deltour 31500 TOULOUSE LEVYFVE Sandrine 20, rue de Vitry 62490 QUIERY-LA-MOTTE E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Tél. : 03 20 06 22 08 Fax : 03 20 51 27 04 E-mail : [email protected] LEMAIRE Antoine Cabinet médical 1° étage 12, rue de Cannes 59000 LILLE LHOSTE Gilbert Cabinet médical des Puys Résidence Le Grand Pavois 35, rue Gonod 63000 CLERMONT-FERRAND LE RAY Virginie 18, rue Michelet 35700 RENNES Tél. : 03 20 92 80 70 Fax : 03 20 08 27 98 E-mail : [email protected] Tél. : 02 99 25 19 19 E-mail : [email protected] LE DAIN Pascale 73, rue de la Fontaine 74890 BONS-EN-CHABLAIS E-mail : [email protected] LE GOFF Françoise 35, place Louise de Bettignies 59000 LILLE Tél. : 02 99 36 16 83 E-mail : [email protected] LE ROUX Caroline 14, rue Fénelon 91400 SACLAY E-mail : [email protected] LEBOUTET-BARRELL HélèneClaire Elsevier Masson 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex Tél. : 01 71 16 50 73 LECLERCQ Alain 566, rue du Maréchal Leclerc 59552 LAMBRES-LEZ-DOUAI Tél. : 03 27 88 77 07 LECOMTE Sophie 2, rue Crotteux B-4257 BERLOZ – BELGIQUE Tél. : +32 477 77 10 71 E-mail : [email protected] LEFEVRE Jacqueline 16, rue du Calvaire 76290 FONTAINE-LA-MALLET Tél. : 02 35 55 57 23 E-mail : [email protected] LEGRAND Colombine Rue des Combattants, 58 B-1450 CHASTRE – BELGIQUE E-mail : [email protected] LEHMANN Patrick 11, rue Saint-Thomas 50000 SAINT-LO Tél. : 02 33 55 31 98 E-mail : [email protected] LEPAYSAN Annick 142, rue Jules Auber 97400 SAINT-DENIS, LA REUNION Tél. : 02 62 21 62 57 E-mail : [email protected] LEPOINT Cécile 21, rue du Chapeau Rouge 44000 NANTES Tél. : 02 40 47 38 45 Fax : 02 40 94 10 33 E-mail : [email protected] LEQUEUX Armand Université Catholique de Louvain 19 c, rue Haute B-1340 OTTIGNIES – BELGIQUE Tél. : +32 10 45 07 78 E-mail : [email protected] LERICHE Charlotte Hôpital Henry Gabrielle Route de Vourles 69230 SAINT-GENIS-LAVAL E-mail : [email protected] LESNE Caroline Diabétologie - Nutrition CH Jeanne d’Arc 1, boulevard d’Argonne 55000 BAR-LE-DUC Tél. : 04 73 34 25 19 Fax : 04 73 29 20 89 E-mail : [email protected] LIEUTAUD Frédéric Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 LIMNEOS Dimitri Place de la Wallonie, 22/22 B-6140 FONTAINE-L’EVEQUE – BELGIQUE Tél. : +32 479 84 18 82 E-mail : [email protected] LOISY Sylviane Solvay Pharma 42, rue Rouget de Lisle BP 22 92151 SURESNES Cedex Tél. : 01 46 25 87 81 Fax : 01 46 25 88 24 E-mail : [email protected] LONG Barbara GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN LOPES Patrice Service Gynécologie-obstétrique CHU de Nantes 38, boulevard Jean Monnet 44093 NANTES Cedex E-mail : [email protected] Tél. : 02 40 08 31 75 Fax : 02 40 08 76 93 E-mail : [email protected] LESTRAT-BRAUN Isabelle SNSC 53, avenue des Gobelins 75013 PARIS LORO Sylviane 40, rue Abel Guyet 78370 PLAISIR Tél. : 01 45 87 03 41 Tél. : 01 30 55 53 97 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 197 LOUIS-METTON Suzanne 61, rue Ménard 30000 NIMES MANALIS-SWENNEN Liesbeth Rue Frans Binje, 30 B-1030 BRUXELLES – BELGIQUE MARQUETTE Fong Len Aline Boulevard Léopold, 96 B-7500 TOURNAI – BELGIQUE E-mail : [email protected] Tél. : +32 22 15 64 64 E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] LOUMAYE Sylvie Planning familial Rue de l’Enclos B-4357 LIMONT – BELGIQUE MANCHE Sylvie 26, avenue de Strasbourg 77120 COULOMMIERS Tél. : +32 479 38 32 50 Fax : +32 479 38 32 50 E-mail : [email protected] LOUNAS Norah 80, avenue Bouloumié 88800 VITTEL Tél. : 03 29 07 76 01 E-mail : [email protected] LOYE Christine 14, rue Simon 51100 REIMS Tél. : 03 26 05 74 03 Fax : 03 26 87 14 61 E-mail : [email protected] LUSTENBERGER Marie-Pierre 133, rue Laënnec 69008 LYON E-mail : [email protected] MADER Muriel Cabinet médical La Tramontane 311, chemin de la Draye du Marbre 34170 CASTELNAU-LE-LEZ Tél. : 04 67 72 99 30 MAILLOT-MARY Sylvie 2, rue Lesdiguières 38360 SASSENAGE Tél. : 01 64 20 73 13 Fax : 01 64 20 40 48 E-mail : [email protected] MANESSIEZ Christine CPEF CH Arras Boulevard Besnier BP 914 62000 ARRAS E-mail : [email protected] Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 MASCRET Damien Résidence les Gémeaux - Appartement 374 34, rue Baudin 92400 COURBEVOIE E-mail : [email protected] MAQUIGNEAU Aurélie 76, rue Liandier 13008 MARSEILLE MASSA Carine 10, rue du 11 novembre 1918 59190 MORBECQUE E-mail : [email protected] Tél. : 03 28 43 10 57 E-mail : [email protected] MARCOTTE DE QUIVIÈRES Anne-Elisabeth 38, avenue René Cassagne 33150 CENON MARIAUD Isabelle 22, rue Crossardière 53000 LAVAL Tél. : 02 43 56 21 20 E-mail : [email protected] MARKOVIC Laurence Service de cardiologie Bar le Duc 14, route de Behonne 55000 BAR LE DUC E-mail : [email protected] MANALIS-SWEINNEN Liesbeth Rue Frans Binjé, 30 B-1030 BRUXELLES – BELGIQUE MAROTTA Joséphine Urologie Hôpital Saint-Avold Rue Ambroise Paré 57500 SAINT-AVOLD Tél. : +32 2 215 64 64 E-mail : [email protected] Tél. : 03 87 81 58 67 E-mail : [email protected] 198 Tél. : 03 20 44 63 07 E-mail : [email protected] MANOURY Luc Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex MALBRANQUE Catherine GCS Flandres-Maritimes 935, rue de Warneton 59850 NIEPPE Tél. : 01 48 87 21 20 Fax : 01 48 87 21 20 E-mail : [email protected] MARTIN Carine Service du Docteur Collier CHRU Lille Hôpital Jeanne de Flandre Avenue Eugène Avinée 59000 LILLE MAS Danielle 23, rue Xavier Dezeuze Bâtiment B 34070 MONTPELLIER Tél. : 05 57 77 40 23 MALTERRE Laurent 74, rue des Gravilliers 75003 PARIS Tél. : 03 86 61 15 02 Tél. : 03 21 21 17 63 Fax : 03 21 21 17 60 E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Tél. : 03 20 48 92 08 E-mail : [email protected] MARTIN Bruno 35, rue Saint-Benin 58000 NEVERS MASSON Martine 184, rue du Faubourg Saint-Denis 75010 PARIS Tél. : 01 40 35 71 29 E-mail : [email protected] MATEU Odette 26 bis, rue du Lac Bleu 31240 L’UNION Tél. : 05 62 89 37 10 Fax : 05 62 79 66 79 E-mail : [email protected] MATHERON-LHOPITEAU Béatrice 9 bis, rue du Docteur Chaussier 21000 DIJON Tél. : 03 80 49 88 83 MATHIS Raphaëlle Aide Médicale à la Procréation CHR Metz Thionville 1, allée du Général Delestraint 57950 MONTIGNY-LES-METZ E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS MATTOUT Michel Cabinet médical 224, avenue du Prado 13008 MARSEILLE Tél. : 04 91 22 73 14 Fax : 04 91 32 28 33 E-mail : [email protected] MAUCHOFFÉ Céline 25, rue des Jardins 57070 MEY E-mail : [email protected] MEAUXSOONE-LESAFFRE Caroline 33, rue Mirabeau 54420 MOUVAUX Tél. : 03 20 24 53 20 E-mail : [email protected] MEJANE Brigitte 42, boulevard de l’Ayrolle 12100 MILLAU Tél. : 05 65 61 04 98 Fax : 05 65 61 49 97 E-mail : [email protected] MELCHIORE-MARIEN Sophie Parc du Belvédère - Bâtiment B1 81, rue Marius Carrieu 34080 MONTPELLIER E-mail : [email protected] MENOREAU Jean-Siméon Cabinet Rabelais 21, rue du Chapeau Rouge 44000 NANTES Tél. : 02 51 82 47 68 Fax : 02 40 94 10 33 E-mail : [email protected] MERCIER Christine 9, rue de Sully 37000 TOURS Tél. : 02 47 05 12 73 Fax : 02 47 05 70 41 E-mail : [email protected] MERLHIOT Gaëtan 31, rue du Gouverneur Général Eboué 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX MERLO Gilbert Cabinet médical de Saint-Sorlin Résidence de l’Abbaye 97, rue Gautier 17100 SAINTES Tél. : 05 46 93 09 09 Fax : 05 46 74 28 27 E-mail : [email protected] MEROTTE Lisbeth 113, rue de Quesnoy 59520 MARQUETTE-LEZ-LILLE E-mail : [email protected] MERTENS Renaud GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 E-mail : [email protected] MEYER Andrée Gynécologie Maternité CHG Selestat 13, rue Charles Bleger 68590 SAINT-HIPPOLYTE Tél. : 03 89 73 01 09 E-mail : [email protected] MHAOUTY-KODJA Sakina Physiopathologie maladies système nerveux central CNRS - UMR 7224 Université Pierre et Marie Curie Bâtiment B - 2e étage 75005 PARIS Tél. : 01 44 27 91 38 Fax : 01 44 27 25 08 E-mail : [email protected] MICHAUD Charles 6, rue Roger du Marais 38430 MOIRANS Tél. : 04 76 35 48 19 Fax : 04 76 35 14 32 E-mail : [email protected] MIGNOT Joëlle 47, rue des Acacias 75017 PARIS E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] MERLO Alexandre 49, rue Beaunier 75014 PARIS Tél. : 01 45 40 64 26 E-mail : [email protected] MILANESE Caroline 34, avenue de Paris 91150 ETAMPES Tél. : 01 60 80 03 45 Fax : 01 60 70 03 45 E-mail : [email protected] MILJANOVIC Boris 29, place Saint-Brice 44115 BASSE-GOULAINE Tél. : 02 40 06 03 17 Fax : 02 40 06 24 16 E-mail : [email protected] MILLAN Stéphanie 7, rue Robert Doisneau 94600 CHOISY-LE-ROI E-mail : [email protected] MILLOT Viviane CIDDIST 34, boulevard Albert 1er 54000 NANCY Tél. : 03 87 31 87 54 Fax : 03 87 31 87 63 E-mail : [email protected] MILVILLE Marcel 16, rue Clémenceau 02340 MONTCORNET Tél. : 03 23 21 85 00 Fax : 03 23 21 85 04 E-mail : [email protected] MIMOUN Sylvain Urologie CH Cochin Saint-Vincent de Paul 27, rue du Faubourf Saint-Jacques 75679 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 58 41 41 41 E-mail : [email protected] MOLIA Jacques 3, rue Jean Moulin 40220 TARNOS Tél. : 05 59 64 15 89 E-mail : [email protected] MOLIA Monique 3, rue Jean Moulin 40220 TARNOS Tél. : 05 59 64 15 89 MOLKO Gérard 32, rue de Chartres 78610 LE-PERRAY-EN-YVELINES Tél. : 01 34 84 95 95 E-mail : [email protected] MOLLIER-TAINA Maryse 145, rue de Charmois 90400 VEZELOIS Tél. : 03 84 56 18 57 E-mail : [email protected] MONFORT Sylvie 29, rue de la Couate 09000 FOIX Tél. : 05 81 15 11 66 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 199 MONGIN Chantal 17, rue du Comte de la Suze 90000 BELFORT MORON Pierre 12, rue de Lunain 75014 PARIS NAPOLEONI Alain 2, rue Jacques Cellerier 21000 DIJON Tél. : 03 84 22 08 28 Fax : 03 84 21 03 59 E-mail : [email protected] Tél. : 01 45 43 46 75 E-mail : [email protected] Tél. : 03 80 56 36 20 E-mail : [email protected] MOTLAGH Pejvack Janssen-Cilag 1, rue Camille Desmoulins TSA 91003 92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9 NAPOLEONI Anne 2, rue Jacques Cellerier 21000 DIJON MONNIER Nicolas Service Mme Borello CHS Rue Jean-Baptiste Perret 69450 SAINT-CYR-AU-MONT-D’OR Tél. : 01 48 88 60 00 Fax : 01 48 88 60 19 E-mail : [email protected] MONTAIGNE Olivier Hôpital privé La Louvière 20, rue des Vicaires 59000 LILLE Tél. : 03 20 12 12 90 Fax : 03 20 93 57 71 E-mail : [email protected] MOREAU Gilles Bivea Zone d’Activité Actipolis Avenue Ferdinand de Lesseps 33610 CANEJEAN Tél. : 05 57 26 09 00 Fax : 05 57 26 53 48 E-mail : [email protected] MOREAU Nicolas Bivea Zone d’Activité Actipolis Avenue Ferdinand de Lesseps 33610 CANEJEAN Tél. : 05 57 26 09 00 Fax : 05 57 26 53 48 MOREL-JOURNEL Nicolas Service urologie Hôpital Henry Gabrielle 20, route de Vourles Unité C2 69230 SAINT-GENIS-LAVAL Tél. : 04 78 86 51 92 E-mail : [email protected] MORENO Raphaël La Passerelle Rue du Port 45360 CHATILLON-SUR-LOIRE Tél. : 02 38 31 02 68 E-mail : [email protected] MORIN Edgar CNRS 200 Tél. : 01 55 00 33 22 MOUCHON Sylvie UCB Pharma Défense Ouest 420, rue d’Estienne d’Orves 92700 COLOMBES Tél. : 01 47 29 44 35 Fax : 01 47 29 45 02 E-mail : [email protected] MOURICHON Laure 17, avenue de Paris 94300 VINCENNES Tél. : 01 43 28 25 98 E-mail : [email protected] MOUSSAID Abderrazak 38, boulevard Rahal El Meskini MA-20000 CASABLANCA – MAROC Tél. : +212 21 86 61 18 85 42 Fax : +212 22 22 11 14 E-mail : [email protected] MOUTY Nicole-Léa Cabinet de consultations 199, Grande Avenue Domaine du Lys 60260 LAMORLAYE Tél. : 03 44 55 49 93 E-mail : [email protected] MOYAL-BARRACCO Micheline 4, rue Léon Delhomme 75015 PARIS Tél. : 01 45 32 97 00 Fax : 01 45 32 26 22 E-mail : [email protected] MULLER Brigitte 44, rue du Faubourg de Saverne 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 23 61 31 E-mail : [email protected] Tél. : 03 80 56 36 20 E-mail : [email protected] NAVAUX Marie-Agnès Laboratoire uro-sexologie Centre Docteur Bouffard Vercelli Lieu-dit Cap Peyrefite 66290 CERBERE Tél. : 04 68 88 75 00 Fax : 04 68 88 75 02 E-mail : [email protected] NEUBURGER Robert 95, boulevard Saint-Michel 75005 PARIS Tél. : 01 43 54 71 33 E-mail : [email protected] NICOLAS Christian Place de la Mairie 82160 CAYLUS Tél. : 05 63 67 07 08 Fax : 05 63 24 01 80 E-mail : [email protected] OCHIN Didier 51, boulevard de Strasbourg 59000 LILLE Tél. : 03 20 51 55 91 E-mail : [email protected] OHL Jeanine Gynécologie obstétrique CMCO - SIHCUS 19, rue Louis Pasteur 67300 SCHILTIGHEIM Tél. : 03 88 62 83 54 Fax : 03 88 62 84 12 E-mail : [email protected] ORLIANGES Emmanuelle Janssen-Cilag 1, rue Camille Desmoulins TSA 91003 92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9 Tél. : 01 55 00 33 22 NAOURI Michèle 54, rue de Prony 75017 PARIS OTMESGUINE Philippe Cabinet médical 5, rue de Charonne 75011 PARIS Tél. : 01 46 15 15 07 E-mail : [email protected] Tél. : 01 48 05 99 23 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS OTSIOGO Edgard Service de chirurgie CHG de Sedan 2, avenue du Général Marguerite 08200 SEDAN PARLABENE Éléonore Service pharmacie CH Maubeuge 13, boulevard Pasteur 59607 MAUBEUGE Tél. : 03 24 22 80 02 E-mail : [email protected] Tél. : 03 27 69 43 47 E-mail : [email protected] OULAD Nadia 59, rue de Mercy 57070 METZ PARPAIX François Cabinet médical Parc des Cèdres 1, rue des Tilleuls 74500 AMPHION-LES-BAINS E-mail : [email protected] PAGLIAÏ Françoise 35, rue Barberis 06300 NICE Tél. : 04 93 89 03 27 Fax : 04 93 26 42 49 E-mail : [email protected] PAINDAVEINE-GRESSENS Bénédicte Gynécologie-obstétrique CH Emmanuel Rain 25, rue Pierre de Theilley 95500 GONESSE Tél. : 04 50 70 27 23 Fax : 04 50 70 14 55 E-mail : [email protected] PAULIN-HUGUES Evelyse 311, rue du Contrôle 34670 BAILLARGUES E-mail : [email protected] PAUTI Marianne 46, rue Madame 75006 PARIS Tél. : 01 42 22 83 80 E-mail : [email protected] Tél. : 01 34 53 21 26 Fax : 01 34 53 24 96 E-mail : [email protected] PAVAGEAU Wilfrid Cabinet médical 7, rue Chaligny 75012 PARIS PARFAITE Marie-Monique G. Mieux Vivre Centre Commercial Bellevue Bâtiment 3 - 1er étage 97200 FORT-DE-FRANCE MARTINIQUE Tél. : 01 46 28 84 09 Fax : 01 43 43 95 29 E-mail : [email protected] Tél. : 05 96 61 91 60 E-mail : [email protected] PARIENTE Alain Cabinet médical 96, avenue du Maine 75014 PARIS Tél. : 01 43 35 54 93 Fax : 01 43 22 87 31 E-mail : [email protected] PARIS Ghislaine Cabinet médical 8, allée Fernand Braudel 92160 ANTONY Tél. : 01 42 37 07 08 Fax : 01 42 37 04 98 E-mail : [email protected] PARIS Pascale 36 bis, rue de l’Hôtel de Ville 44310 ST-PHILBERT-DE-GRAND-LIEU Tél. : 02 40 59 95 57 E-mail : [email protected] PELLENC Sylvie 72, Grand’ rue Jean Moulin 34000 MONTPELLIER Tél. : 04 67 66 36 47 Fax : 04 67 66 49 81 E-mail : [email protected] PERUZZI Marie-France 26, rue des Gobelins 51100 REIMS Tél. : 03 26 02 47 85 E-mail : [email protected] PESQUET Elisabeth 33, allée des Genêts 31470 FONTENILLES E-mail : [email protected] PETRILLI Olivier Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 58 07 30 88 Fax : 01 58 07 42 21 E-mail : [email protected] PEYRANNE Jean Chirurgie urologique CHU de Toulouse Rangueil 6, place de la Borie 46200 SOUILLAC Tél. : 05 65 37 81 44 Fax : 05 65 37 81 63 E-mail : [email protected] PEZET Laurence 7, rue Charles de Gaulle 69390 VOURLES Tél. : 04 72 31 15 52 E-mail : [email protected] PHILIPPE Olivier 37, rue de Miromesnil 75008 PARIS Tél. : 01 42 65 06 74 E-mail : [email protected] PELLESCHI Marc 9, rue Maurice Berteaux 92700 COLOMBES PHILIPPE Sébastien 6, rue de l’Ancienne Mairie 35230 BOURGBARRE Tél. : 01 42 42 18 74 E-mail : [email protected] Tél. : 02 99 57 74 42 E-mail : [email protected] PERES Christina Urgences CH Calais 7, rue Victor Lecouffe 62179 WISSANT PICOT-TRIC Martine Cabinet M. P. Tric 28, chemin des Creissauds 13400 AUBAGNE-EN-PROVENCE Tél. : 09 64 07 66 20 E-mail : [email protected] PEREZ Stéphane 108, rue du Président Georges Pompidou 59110 LA MADELEINE Tél. : 03 28 04 81 28 Fax : 09 70 62 00 76 E-mail : [email protected] Tél. : 04 91 36 29 51 E-mail : [email protected] PIECYK Maryse Maternité CHU Saint-Etienne 18, allée Thalie 69230 SAINT-GENIS-EN-LAVAL Tél. : 04 78 56 14 91 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 201 PIERRE Nadège Sida info Service 190, boulevard de Charonne 75020 PARIS Tél. : 01 44 93 16 59 E-mail : [email protected] PIERRON Marie-Ange CPEF 9, boulevard Burdeau 69400 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE Tél. : 04 74 65 54 84 Fax : 04 74 65 82 27 E-mail : [email protected] POSTEL Catherine 2, route du Hutrel 50560 BLAINVILLE-SUR-MER Tél. : 02 33 47 24 17 E-mail : [email protected] POSTEL Thierry 2, route du Hutrel 50560 BLAINVILLE-SUR-MER E-mail : [email protected] POTENTIER Martine 68, boulevard de sébastopol 75003 PARIS E-mail : [email protected] PILCER Sophie CPEF MGEN Centre de Santé 6, rue Desilles 54000 NANCY Tél. : 08 83 17 76 00 E-mail : [email protected] PIOTIN Nicolas Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 PLISSON Corinne Centre Educatif La Cordée 3 bis, place Saint-Médard 02200 SOISSONS PLOTTIER Audrey Boehringer Ingelheim 14, rue Jean-Antoine de Baif 75644 PARIS Cedex 13 Tél. : 01 44 34 67 87 E-mail : [email protected] POIRIER Maud 163, route des Meuniers 44450 SAINT-JULIEN-DE-CONCELLES E-mail : [email protected] PONTEL Sophie UCB Pharma Défense Ouest 420, rue d’Estienne d’Orves 92700 COLOMBES Tél. : 01 47 29 44 35 Fax : 01 47 29 45 02 PORTO Robert Faculté de Médecine Marseille 48, boulevard du Docteur Rodocanachi 13008 MARSEILLE Tél. : 04 91 76 44 89 Fax : 04 91 77 01 39 E-mail : [email protected] 202 POUGHEON-FORSANS AnneMarie 37, allée d’Amour 33610 CESTAS E-mail : [email protected] POULAIN Pascale Bloc oprératoire GHH Jacques Monod BP 24 76083 LE HAVRE Cedex Tél. : 02 35 31 03 65 E-mail : [email protected] PRADO Ghislaine 178, quai Louis Blériot 75016 PARIS Tél. : 01 45 24 44 03 Fax : 01 45 24 64 44 E-mail : [email protected] PRINCIPIANO Isabelle 91, avenue Francis Tonnier 06150 CANNES PUGNALE Pierpaolo Pécub Route de l’Hôpital, 20 CH-1180 ROLLE – SUISSE Tél. : +41 218 25 32 55 E-mail : [email protected] PUJOS-GAUTRAUD Michèle 25, rue de la Porte Bouqueyre 33330 SAINT-EMILION Tél. : 05 57 24 60 87 Fax : 05 57 25 96 00 E-mail : [email protected] QUIQUANDON Angélique 5, avenue de la République 69160 TASSIN-LA-DEMI-LUNE Tél. : 04 78 36 42 83 E-mail : [email protected] QUIRET-ROUSSELLE Betty HAD Hôpital Jeanne de Flandre Avenue Eugène Avinée 59000 LILLE E-mail : [email protected] RABILLER Florence 36, rue d’Allonville 44000 NANTES Tél. : 02 28 23 53 07 Fax : 02 40 74 30 31 E-mail : [email protected] RAHARIVOLOLONA Irène Cabinet médical Résidence Apollon 3, rue de Malines 54500 VANDOEUVRE-LES-NANCY E-mail : [email protected] Tél. : 03 83 55 35 78 E-mail : [email protected] PRISANT Nadia 80, avenue de l’Amiral Roussin 75015 PARIS RAILLARD Pascale 70, cours Emile Zola 69100 VILLEURBANNE Tél. : 01 40 72 33 46 E-mail : [email protected] Tél. : 04 78 84 98 17 E-mail : [email protected] PROUST-IMMINK Natasja Alcoologie Centre Louis Sevestre 37390 LA MEMBROLLE S/CHOISILLE RAMSEYER François 27, boulevard Jeanne d’Arc 57100 THIONVILLE Tél. : 02 47 42 46 46 Fax : 02 47 42 46 56 Tél. : 03 82 82 05 50 Fax : 03 82 58 91 75 E-mail : [email protected] PSALTI Iv Avenue Paul Hymans, 127/1 B-1200 BRUXELLES – BELGIQUE RAMUZ Eliane 421, chemin de la Marjolaine 30900 NIMES Tél. : +32 2 771 25 78 E-mail : [email protected] Tél. : 04 30 67 02 47 E-mail : [email protected] PUDDU Michèle Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS REBOLLO Christèle Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS REGNAULT Jean Cabinet médical 11, rue des Halles 75001 PARIS RIEST Corinne Cabinet de Sexologie 36, rue des Minimes 72000 LE MANS ROUX Corinne Cabinet Médical 4, place de la Tranchée 37100 TOURS Tél. : 01 42 33 26 82 E-mail : [email protected] Tél. : 02 43 88 30 71 E-mail : [email protected] REICHENBACH Steven 20, route Sainte-Marguerite 05000 GAP RIMETZ Frédéric Résidence Aquitaine 12, rue de Bourgogne 62700 BRUAY-LA-BUISSIERE Tél. : 02 47 49 44 00 Fax : 02 47 49 44 01 E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] RÉMY Brigitte Cabinet médical 271, avenue du Prado 13008 MARSEILLE Tél. : 04 91 25 70 49 E-mail : [email protected] REMY Christine Point Accueil Solidarité Conseil Général du Territoire de Belfort Place de la Révolution Française 90020 BELFORT Tél. : 03 84 46 61 60 E-mail : [email protected] RENAVILLE Catherine Rue Devant le Bois, 30 B-6900 MARLOIE – BELGIQUE E-mail : [email protected] RÉVEILLARD Pierre Chirurgie 3 Clinique Lafargue 10, rue Gentil Ader 64115 BAYONNE Cedex Tél. : 05 59 46 05 05 Fax : 05 59 46 05 43 E-mail : [email protected] REY-ROUSSEL Catherine Clinique Ambroise Paré Rue Delbecque 62660 BEUVRY Tél. : 03 21 63 44 00 E-mail : [email protected] REYÉ Marie 31, rue de Sablonville 92200 NEUILLY-SUR-SEINE E-mail : [email protected] RIBES Gérard Cabinet médical 283, rue de Créqui 69007 LYON Tél. : 04 72 73 10 44 Fax : 04 78 72 05 74 E-mail : [email protected] Tél. : 03 21 53 75 60 Fax : 03 21 53 11 93 E-mail : [email protected] RIVES-TOCFICHE Elisabeth 28, avenue Simon Bolivar 75019 PARIS Tél. : 01 42 08 44 78 Fax : 01 42 08 44 78 E-mail : [email protected] ROBERT-CHIRAT Corine Cabinet médical Résidence Le Trianon 36, rue Camille Arnaud 07300 TOURNON-SUR-RHONE Tél. : 04 75 08 29 83 E-mail : [email protected] ROCHE Martine Cabinet de thérapies comportementales 20-22, rue Richer 75009 PARIS Tél. : 01 47 70 87 69 ROCHER Sophie Cabinet Bien Naître 2, rue de Rambourg 49300 CHOLET Tél. : 02 41 70 65 48 E-mail : [email protected] ROCHET Sophie 2, cours Gambetta 69007 LYON Tél. : 04 78 69 07 57 Fax : 04 78 61 25 55 E-mail : [email protected] ROCQUET Gilles Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex ROUX Jean-Louis 19 bis, rue Ernest Renan 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX Tél. : 01 46 48 76 15 ROUX-DESLANDES ClaudeElisabeth Cabinet médical 8, boulevard Hauterive 64000 PAU Tél. : 05 59 27 35 52 Fax : 05 59 27 87 67 E-mail : [email protected] ROZMAN Marc 6, place des Martyrs 92110 CLICHY Tél. : 04 47 39 57 57 E-mail : [email protected] RUFFIN Marie Division Bayer Schering Pharma Bayer Santé Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59373 LOOS Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 00 RUSALEN Laura Rue d’Ehein, 13 B-4480 ENGIS – BELGIQUE Tél. : +32 497 88 74 80 E-mail : [email protected] RUYANT Christelle 90, rue du Chemin Neuf 59100 ROUBAIX Tél. : 03 20 82 05 18 E-mail : [email protected] SABBAGH Evguénia 21, boulevard Flandrin 75116 PARIS Tél. : 01 80 46 40 00 E-mail : [email protected] RODAS Véronique 38, rue Gambetta 95530 LA-FRETTE-SUR-SEINE SAMBAT Myriam 38, rue de Dommartin 62140 TORTEFONTAINE Tél. : 01 39 97 08 91 E-mail : [email protected] Tél. : 03 21 81 99 49 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 203 SANGARÉ Habib Cabinet médical 8, rue Hermann Lemoine 33600 PESSAC Tél. : 05 56 45 16 37 Fax : 05 56 45 28 37 E-mail : [email protected] SAPIN-PAGNIER Sylvie 5, place de la Liberté 22000 SAINT-BRIEUC Tél. : 02 96 62 12 98 Fax : 02 96 62 12 98 E-mail : [email protected] SARRADEL Noël Résidence Eden Roc 20222 ERBALUNGA Tél. : 04 95 33 93 12 Fax : 04 95 33 99 34 E-mail : [email protected] SARRADON-GIRBAL Nicole 4, place Pierre Roux 13005 MARSEILLE Tél. : 04 91 78 03 02 E-mail : [email protected] SAUVAL Elisabeth Elsevier Masson 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex Tél. : 01 71 16 50 73 SCHMITT Virginie UCAS CD Montmédy CH de Verdun 18, rue de la Gendarmerie 57700 HAYANGE SEMPÉ-NÉMOZ Bénédicte Cabinet conseil conjugual et familial Valparc 135, avenue Jean-Marie Michellier 73290 LA MOTTE SERVOLEX Tél. : 04 79 25 88 46 E-mail : [email protected] SEPTAVAUX Guy 34, rue du Haut de Senlis 95470 SAINT-WITZ Tél. : 01 34 68 69 40 E-mail : [email protected] SEVÈNE Arnaud Médecine physique et réadaptation Hôpital Casanova - CHR Saint-Denis 11, rue Danielle Casanova BP 279 93205 SAINT-DENIS Cedex Tél. : 01 45 24 41 21 Fax : 01 42 35 62 43 E-mail : [email protected] SHERWIN Kenneth Cabinet médical 6, Ligne Cambrai 97432 RAVINE-DES-CABRIS Tél. : 02 62 49 50 04 Fax : 02 62 49 54 94 E-mail : [email protected] SIGOURA Myriam Elsevier Masson 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex Tél. : 01 71 16 50 73 SIMONNOT Véronique 17, avenue Volta 93370 MONTFERMEIL Tél. : 03 54 54 00 88 E-mail : [email protected] Tél. : 01 45 09 12 93 E-mail : [email protected] SCHNEIDER Dominique 9, avenue du Bel-Air 91800 BRUNOY SINKOVEC Emile Service urologie Hôpital de Saint-Avold Rue Ambroise Paré 57500 SAINT-AVOLD E-mail : [email protected] SÉDIVY Jean 24, place Kléber 67000 STRASBOURG Tél. : 03 87 81 58 67 Fax : 03 87 91 96 88 E-mail : [email protected] Tél. : 03 88 23 56 36 E-mail : [email protected] SION Laurent Cabinet médical 7, avenue Malherbe 13100 AIX-EN-PROVENCE SEINE Valérie Laboratoires Codépharma 80-82, rue Gallieni 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Tél. : 01 41 31 61 70 E-mail : [email protected] 204 SIROIT Laurence 75, avenue Maurice Berteaux 78300 POISSY E-mail : [email protected] SMADJA Michèle 31, rue de Ponthieu 75008 PARIS Tél. : 01 53 75 21 95 E-mail : [email protected] SOLANO Catherine Urologie Hôpital Cochin Bâtiment Albarran 27, rue du Faubourg Saint-Jacques 75679 PARIS Tél. : 01 39 15 40 09 E-mail : [email protected] SOUCHE Lionel CIPCF 12, rue de la Barre 69002 LYON Tél. : 09 54 94 76 07 E-mail : [email protected] SROUSSI Danielle Cabinet médical 23, rue Louis Saulnier 69330 MEYZIEU Tél. : 04 78 31 45 72 Fax : 04 78 04 05 93 E-mail : [email protected] STAERMAN Frédéric Département d’Urologie-Andrologie CHU Reims Hôpital Robert Debré Avenue du Général Koenig 51092 REIMS Cedex Tél. : 03 26 78 49 54 Fax : 03 26 78 86 99 E-mail : [email protected] STÉFANI Pascale Urologie CHU Carémeau - Nîmes Place du Professeur Robert Debré 30029 NIMES Cedex 9 Tél. : 04 66 68 31 46 E-mail : [email protected] STEINFELD Claude 27, boulevard Jeanne d’Arc 57100 THIONVILLE Tél. : 03 82 82 19 69 Fax : 03 82 54 31 16 E-mail : [email protected] STERN William 76, place de l’Obélisque 07170 VILLENEUVE-DE-BERG Tél. : 04 75 94 85 69 STRUYE Michel 91, avenue de Pau 65500 VIC-EN-BIGORRE Tél. : 05 62 96 81 81 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS SULTAN Albert Gynécologie obstétrique CH Auban-Moët 1, rue Sidi Brahim 51200 EPERNAY E-mail : [email protected] TACHEL Hélène Conseil Général du Nord 81, rue de Tourcoing 59290 WASQUEHAL THOUMYRE Catherine 4, rue Marcel Renault 75017 PARIS TROCQUE Fabienne 29, rue Lord Kitchener 76600 LE HAVRE Tél. : 01 45 74 41 92 E-mail : [email protected] Tél. : 02 35 42 33 61 Fax : 02 35 41 46 65 TIEFFENBACH-WYTS Andrée 52, rue Ernest Bloch CH-1207 GENEVE – SUISSE TROUSSIER Jean-Bernard Cabinet médical 6 bis, rue des Ferrières 49170 SAINT-LEGER-DES-BOIS E-mail : [email protected] Tél. : +41 22 786 4330 Fax : +41 22 786 4331 E-mail : [email protected] TANNEAU Eric Cabinet médical 11 bis, avenue Mac Mahon 75017 PARIS TIRAAF Abdelkrim 2, boulevard Monastir derb Chabab “A” El Alia M-20800 MOHAMMEDIA – MAROC Tél. : 01 44 09 73 69 E-mail : [email protected] TAPESAR Marie-Christine 39, rue Alsace-Lorraine 47000 AGEN Tél. : 05 53 66 06 01 E-mail : [email protected] TAPESAR Narendra 39, rue Alsace-Lorraine 47000 AGEN Tél. : 05 53 66 06 01 Fax : 05 53 66 11 12 E-mail : [email protected] TAVEL Laurence 7, rue Georges Varlet 28110 LUCE Tél. : 02 37 34 47 58 Fax : 02 37 34 40 20 E-mail : [email protected] TEBOUL Martin 26, rue Vendôme 69006 LYON Tél. : 04 78 93 82 83 E-mail : [email protected] TERNISIEN D’OUVILLE Capucine Cabinet médical 61, rue du Clos Adrien 87000 LIMOGES Tél. : 05 55 33 06 67 E-mail : [email protected] THEVENIN Chantal 29, rue du Pontet 33170 GRADIGNAN Tél. : 05 57 12 04 94 E-mail : [email protected] THISSE Eliane 18, avenue de Hauteclocque 57000 METZ Tél. : 03 87 15 75 07 Tél. : +212 523 32 47 49 E-mail : [email protected] TIRELLI Micheline 13, avenue du Docteur Marcel Krieg 67140 BARR Tél. : 03 88 08 19 12 E-mail : [email protected] TISSIER Jean-François Cabinet médical 26, avenue Victor Hugo 92220 BAGNEUX Tél. : 01 46 65 62 27 Fax : 01 45 47 50 04 E-mail : [email protected] TIXIER Gérard CH Henri Mondor Créteil 10, rue Saint Antoine 75004 PARIS Cedex Tél. : 01 47 27 06 06 Fax : 01 42 78 96 34 E-mail : [email protected] TONIOLO Nathalie Urologie CHU Rennes 9, rue Jules Simon 35000 RENNES Cedex 9 Tél. : 02 99 78 24 76 Fax : 02 99 78 37 34 E-mail : [email protected] TOULEMONDE Eugénie Chemin de la Tour du Maure 63120 COURPIERE TRIGNOL-VIGUIER Nathalie Centre d’orthogénie CHU Tours 2, boulevard Tonnellé 37044 TOURS Cedex Tél. : 02 47 38 82 29 Fax : 02 47 47 47 44 E-mail : [email protected] Tél. : 02 41 48 16 52 Fax : 02 41 18 13 24 E-mail : [email protected] TROUSSIER Thierry Sous-direction Prévention des Risques Infectieux Ministère de la Santé et des Sports 14, avenue Dusquene 75007 PARIS E-mail : [email protected] TRUSSART Bruno Cabinet médical 35, rue Raymond Cau 34490 LIGNAN-SUR-ORB Tél. : 04 67 37 95 23 Fax : 04 67 37 99 17 E-mail : [email protected] TURCAN Dominique Division Ressources Humaines Pfizer 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 47 14 89 22 Fax : 01 47 14 89 00 E-mail : [email protected] URIE Bob GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 E-mail : [email protected] VAN WILDERODE Sandrine Cliniques de l’Europe Sainte-Elisabeth Avenue Defré, 206 B-1190 BRUXELLES – BELGIQUE Tél. : +32 247 87 143 Fax : +32 737 17 35 E-mail : [email protected] VANACKERE Isabelle 90, rue du Chemin Neuf 59100 ROUBAIX Tél. : 03 20 82 05 18 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 205 VANGEENDERHUYSEN Charles Gynécologie - Obstétrique CH LC Fleming BP 381 Marigot 97150 SAINT-MARTIN, GUADELOUPE E-mail : [email protected] VANOVERBERGHE Arlette Aimer à l’Ulb - Planning familial Rue des Echevins, 5 B-1050 BRUXELLES – BELGIQUE Tél. : +32 216 32 61 E-mail : [email protected] VELUIRE Marie-Paule Clinique Caron 111, rue Caron 91200 ATHIS MONS Tél. : 01 69 57 58 28 E-mail : [email protected] VERCAUTEREN Louis Bivea Zone d’Activité Actipolis Avenue Ferdinand de Lesseps 33610 CANEJEAN Tél. : 05 57 26 09 00 Fax : 05 57 26 53 48 E-mail : [email protected] VERGRIETE Jacques Cabinet médical 53, rue du Général Leclerc 94000 CRETEIL Tél. : 01 42 07 05 81 E-mail : [email protected] VIDON Jeanne-Marie 70, cours Emile Zola 69100 VILLEURBANNE Tél. : 04 78 84 98 17 E-mail : [email protected] VIENNE Pascal Secteur 10 : Psychiatrie Infanto-juvénile CH de Martigues Unité de soins des adolescents CMPP Perdrix 13500 MARTIGUES Tél. : 04 42 80 67 50 Fax : 04 42 80 32 23 E-mail : [email protected] 206 VIVIEN Lucile GHW Group 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 E-mail : [email protected] VOILQUIN Véronique Jardin d’Olympe 26140 SAINT-RAMBERT-D’ALBON Tél. : 04 75 31 10 66 E-mail : [email protected] VUIDARD Elen Sciences du comportement Gendarmerie Nationale 1, passage de Bretagne 93110 ROSNY-SOUS-BOIS E-mail : [email protected] WAINTRATER Régine 53, rue de Clichy 75009 PARIS WALRAET Philippe 8, rue Becker 59160 LOMME Tél. : 03 20 22 00 08 Fax : 03 20 92 43 59 E-mail : [email protected] WATIER Sophie La Fontaine Route de Beaupreau 49120 CHEMILLE Tél. : 02 41 30 02 74 E-mail : [email protected] WATTEZ Marc 298, avenue du club Hippique 13090 AIX-EN-PROVENCE Tél. : 04 42 96 08 14 Fax : 04 42 96 08 14 E-mail : [email protected] WEBER Christian Schering Plough 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 40 00 WEBER Michelle Janssen-Cilag 1, rue Camille Desmoulins TSA 91003 92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9 Tél. : 01 55 00 33 22 WENDLING Ingrid 27, passage des Augustins 68100 MULHOUSE Tél. : 03 89 66 36 01 WIEL-MASSON Dominique 28 ter, boulevard Adelphe Chasles 28000 CHARTRES Tél. : 02 37 21 17 26 Fax : 02 37 21 53 98 E-mail : [email protected] WITTKE Laurence 178, rue Jean Zay 45800 SAINT-JEAN-DE-BRAYE E-mail : [email protected] WOJTYNA Cathy Le Village 30770 BLANDAS E-mail : [email protected] YOU Diana Consultations de gynécologie GHM Les Portes du Sud 2, avenue du 11 novembre 1918 69200 VENISSIEUX Tél. : 04 72 89 86 96 E-mail : [email protected] YOU Jean-Eric Maternité GHM Les Portes du Sud 2, avenue du 11 novembre 1918 69200 VENISSIEUX Tél. : 04 72 89 86 96 E-mail : [email protected] ZAROUK David 43, avenue Hoche 75008 PARIS Tél. : 01 40 54 94 54 E-mail : [email protected] 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC Liste des exposants 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 207 AIHUS Stand 17 CHAMPAGNE BLAISE-LOURDEZ & FILS Stand 25 . . Association Inter Hospitalo Universitaire de Sexologie Secrétariat administratif Hôpital Jeanne de Flandre 59037 LILLE Cedex Tél. : 03 20 44 64 83 CHAMPAGNE HAUTBOIS JEAN-POL Stand 24 . AMS FRANCE Stands 3 - 4 . Fabrication et distribution de dispositifs médicaux implantables. 19, avenue de Norvège Fjords 91953 COURTABOEUF Tél. : 01 69 59 97 00 ASCLIF Stand 28 Association des Sexologues Cliniciens Francophones 47, rue des Acacias 75017 PARIS BAYER SANTÉ . Bayer Schering Pharma , l’une des 4 divisions de Bayer Healthcare, pôle santé et activité majeure du groupe Bayer, se place parmi les leaders mondiaux des médicaments de spécialités. BP 60114 59373 LOOS Cedex Tél. : 03 28 16 34 59 Fax : 03 28 16 39 15 Stand 26 . Distribution de dispositifs médicaux, contraception, sexologie, urologie, gynécologie. Zone d’Activité Actipolis Avenue Ferdinand de Lesseps 33610 CANEJEAN Tél. : 05 57 26 09 00 Fax : 05 57 26 53 48 CAPE . Société commercialisant des produits dermo-cosmétiques pour utilisation de lubrifiants. 38, rue Alphonse Daudet 06130 GRASSE Tél. : 04 93 70 48 69 Fax : 04 93 70 48 64 208 CONGRÈS MINUTE Stand 29 . 4, rue Emilie Brisson 94130 NOGENT-SUR-MARNE Tél. : 01 48 76 70 83 Fax : 01 48 76 70 93 EDITIONS METAWALK Stand 27 . Edition de la revue trimestrielle “Sexualités Humaines” 45, avenue Franklin Roosevelt 77210 AVON Tél. : 01 60 96 47 78 ELSEVIER MASSON Stand 18 . Edition scientifique et médicale BIVEA Stand 6 17, rue des Vignes 51140 PEUY Tél. : 03 26 48 20 98 Fax : 03 26 48 53 59 Enregistrement et duplication immédiate des conférences sur CD audio . Stands 10 - 15 2, rue des longues Raies 51480 DAMERY Tél. : 03 26 59 48 23 Fax : 03 26 52 82 21 62, rue Camille Desmoulins 92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Tél. : 01 71 16 55 00 Fax : 01 71 16 51 57 GHW GROUP Stand 5 . 38, chemin de la Taillat 38240 MEYLAN Tél. : 04 76 04 73 03 Fax : 04 76 24 03 26 JANSSEN CILAG Stand 20 . Industrie pharmaceutique 1, rue Camille des Moulins 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS LABORATOIRES CODÉPHARMA Stand 16 . SCHERING-PLOUGH SAS Stands 1 - 2 . Laboratoires spécialisés en contraception et traitement de l’incontinence urinaire chez la femme par électrostimulation (KAET R) Laboratoire pharmaceutique 80-82, rue Galliéni 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Tél. : 01 41 31 61 70 LABORATOIRES COLOPLAST Stand 21 . Laboratoire pharmaceutique commercialisant du matériel chirurgical d’implants péniens. Les Jardins du Golf 6, rue de Rome 93561 ROSNY-SOUS-BOIS Cedex Tél. : 01 56 63 18 48 Fax : 01 56 63 18 08 LIBRAIRIE L’HIRONDELLE Stands 8 - 7 . 2 Les Jouandons 33430 LE NIZAN Tél. : 05 56 25 77 58 Fax : 05 56 25 77 58 . Laboratoire pharmaceutique spécialisé dans le traitement de l’ostéoporose, diabétologie, dysfonction érectile, cancérologie et système nerveux central 13, rue Pagès 92158 SURESNES Cedex Tél. : 01 55 49 30 32 Fax : 01 55 49 34 58 MEDILOR Stand 23 SFSC Stand 19 . Société Française de Sexologie Clinique 32, avenue Carnot 75017 PARIS Tél. : 01 45 72 67 62 SNSC Stand 19 . Syndicat National des Sexologues Cliniciens Français 53, avenue des Gobelins 75013 PARIS Tél. : 01 45 87 03 41 Fax : 01 45 87 03 41 SOLVAY PHARMA (DU GROUPE ABBOTT) Stand 22 . Laboratoire pharmaceutique LILLY FRANCE Stands 12 - 13 34, avenue Léonard de Vinci 92418 COURBEVOIE Cedex Tél. : 01 80 46 43 48 Fax : 01 80 46 41 27 . Distributeur de matériel médical et paramédical : ECG, oxymètres, tensiomètres, stéthoscopes, otoscopes, colposcopes, lampes d’examens, divans et tables d’examens spécilisés, autoclaves, instrumentation, défibrillateurs, cardiotocographes, dopplers,.. Fourquepire, 11 B-7890 ELLEZELLES – BELGIQUE Tél. : +32 68 44 78 65 Fax : +32 68 44 51 91 PFIZER Stand 9 . 23-25, avenue du Docteur Lannelongue 75668 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 58 07 35 91 Fax : 01 58 07 42 45 42, rue Rouget de Lisle BP 22 92150 SURESNES Cedex Tél. : 01 46 25 87 81 Fax : 01 46 25 88 24 UCB PHARMA Stand 11 . Entreprise biopharmaceutique mondiale qui met à disposition des patients atteints de maladies graves des médicaments innovants. UCB se concentre sur la prise en charge de pathologies liées aux troubles immunologiques et du système nerveux central. La Défense Ouest 420, rue d’Estienne d’Orves 92705 COLOMBES Cedex Tél. : 01 47 29 44 35 Fax : 01 47 25 47 20 YESFORLOV Stand 14 . Marque de cosmétiques autour de la sensualité et du plaisir du couple 17, rue Béranger 75003 PARIS Tél. : 01 42 72 44 69 Fax : 01 42 72 87 42 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 209 PLAN DE L’EXPOSITION La Grande Nef - Niveau 1 - Centre des Congrès Reims 210 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS PLAN DES HÔTELS 5 1 ASSISES 2010 6 3 4 2 1 Grand Hôtel des Templiers**** 2 Mercure Reims Cathédrale*** 3 Holiday Inn Garden Court*** 4 Express by Holiday Inn** 5 Ibis Reims Centre** 6 Grand Hôtel du Nord** 3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS 211 Notes Notes Notes Notes Notes