Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des

Transcription

Staphylococcus aureus - Centre National de Référence des
SYMPOSTAPH
Des infections staphylococciques
à la biologie du microorganisme
Colloque à l’ENS Lyon
les 26 et 27 octobre 2016
LYON
Lyon - 26 et 27 octobre 2016
Programme
Mercredi 26 octobre
8h30 - 9h30 :
Accueil
9h30 - 9h35 :
Bruno COIGNARD (Santé Publique France) : Introduction
Session 1. EPIDEMIOLOGIE-Résistance
Modérateurs : Anne TRISTAN (CNR Staphylocoques, France) et Olivier DENIS (CNR Staphylocoques, Belgique)
10h00 - 10h20 :
Patrice FRANÇOIS (Université Genève, Suisse) : Comparative genomics of community-associated
methicillin-resistant Staphylococcus aureus shows the emergence of ST8-USA300 clone in
Geneva, Switzerland.
Patricia MARTINS-SIMÕES (CNR Staphylocoques, France) : USA300 multiples imports et déclins.
10h20 - 10h50 :
Pause
10h50 - 11h10 :
Coralie BOUCHIAT (CNR Staphylocoques, France) : Prévalence des SARM dans les infections
cutanées chez les patients admis aux urgences : a Moran-like study in Europe.
Marine BUTIN (HCL, Lyon). SARM et autres Staphylocoques multi-résistants en néonatologie.
9h35 - 10h00 :
11h10 - 11h35 :
11h35 - 12h05 :
Frédéric AUVRAY (ANSES, Paris) : TIAC à S. aureus en France : nouveaux aspects / nouvelles
entérotoxines ?
12h05 - 14h00 :
Session posters – Déjeuner
Session 2. RESISTANCE
Modérateurs : Frédéric LAURENT (CNR Staphylocoques, France) et Oana DUMITRESCU (CNR Staphylocoques, France)
14h00 - 14h25 :
14h25 - 14h50 :
14h50 - 15h25 :
15h25 - 15h50 :
16h00 - 16h30 :
Brice FELDEN (INSERM U835, Rennes) : Staphylococcus aureus Regulatory RNAs as Potential
Biomarkers for Bloodstream Infections.
Ruxandra GREF (Université Paris Sud) : Vectorisation d’antibiotiques : une alternative pour
combattre des infections.
Matthieu REVEST (CHU, Rennes) : Nouveaux modèles in-vitro de prédiction d’efficacité des
antibiotiques.
Oana DUMITRESCU (CNR Staphylocoques, France) : Détection de la résistance aux
glycopeptides : pertinence clinique et microbiologique.
Pause
Session 3. Thérapeutique
Modérateurs : Jocelyne CAILLON (CHU, Nantes) et Pascal DEL GIUDICE (CH, Fréjus)
16h30 - 16h45 :
16h45 - 17h10 :
Raphael LECOMTE (CHU, Nantes): Quelle antibiothérapie pour les endocardites infectieuses à
Staphylococcus aureus sensible à la méticilline et concentration minimale inhibitrice élevée à la
vancomycine ?
Zoltan MAGYARICS (Vienne, Autriche) : Low efficacy of antibiotics against Staphylococcus
aureus airway colonization in ventilated patients.
Session Grand Public
17h30 - 19h00 :
Philippe MOREILLON (Université de Lausanne, Suisse) : le staphylocoque est-il l’ennemi public n°1 ?
Session Dîner
19h30 - 23h15 :
Dîner restaurant La Maison 4 rue Jonas Salk 69007 LYON
Programme
Jeudi 27 octobre
Session 4. Physiopathologie
Modérateurs : Thomas HENRY (INSERM, Lyon) et Philippe MOREILLON (Université de Lausanne, Suisse)
9h00 - 9h25 :
Emmanuel LEMICHEZ (INSERM, Nice) : Edin, une histoire de tunnel.
9h25 - 9h50 :
Thomas HENRY (CIRI, Lyon ) : La gamma toxine cible l’Ag Duffy pour voler le fer des globules
rouges.
Jose ENTENZA (Université Lausanne, Suisse) : The von Willebrand factor binding protein of
Staphylococcus aureus, but not staphylocoagulase, is involved in the initiation of experimental
infective endocarditis.
9h50 - 10h05 :
10h05 - 10h35 :
Pause
Session 5. Session libre
Modérateurs : Coralie BOUCHIAT (CNR Staphylocoques, France) et Céline DUPIEUX (CNR Staphylocoques, France)
10h35 - 10h50 :
10h50 - 11h05 :
11h05 - 11h20 :
11h20 - 11h35 :
11h35- 12h05 :
12h05 - 14h00 :
Youssef MAALI (CNR Staphylocoques, France) : Staphylococcus intermedius Group :
Hétérogénéité du comportement physiopathologique.
Pierre MARCOUX (CEA-LETI, Grenoble) : Dépistage rapide et sans marquage du Staphylococcus
aureus par diffusion optique élastique.
Christelle NGBA ESSEBE (CHU, Nîmes) : Attenuation of Staphylococcus aureus virulence by
Helcococcus kunzii in a Caenorhabditis elegans model.
Frank OECHSLIN (Université Lausanne, Suisse) : Host jump of human S. aureus CC8 to cows
is associated with the acquisition of a non-mecA staphylococcal cassette chromosome (SCC).
Yves gillet (CHU, Lyon ) : Et si nous n’avions plus d’oxacilline ?
Session posters – Déjeuner
Session 6. Prévention, contrôle d’épidémies et génomique appliquée
Modérateurs : Anne BERGER-CARBONNE (Santé Publique France) et François VANDENESCH (CNR Staphylocoques)
15h30 - 16h00 :
Anne TRISTAN (CNR Staphylocoques, France), Fabien JAVERLIAT et Géraldine DURAND
(bioMérieux, La Balme Les Grottes) : Investigation et contrôle d’épidémies à SARM en milieux
communautaire et nosocomial : Que faire et ne Pas faire ?
Pierre Yves DONNIO (CHU, Rennes) : Identification rétrospective par séquençage ADN
haut-débit d’une épidémie de SARM communautaires USA300-Latin American Variant chez des
usagers de drogues intra-veineuses.
Fabien GARNIER (CHU, Limoges) : Emergence d’un nouveau clone de SARM ST5 hébergeant
une cassette composite SCCcad/ars-SCCmec au CHU de Limoges.
Discussion générale.
16h00 - 16h10 :
CONCLUSIONS
14h00 - 15h00 :
15h00 - 15h15 :
15h15 - 15h30 :
Session Grand Public
16h30 - 18h00 :
Gérard LINA (CNR Staphylocoques, France) : Protections périodiques et Staphylocoques :
mythes et réalités.
Clôture
Comité local d’organisation
Anne TRISTAN
Frederic LAURENT
François VANDENESCH
Hélène MEUGNIER
Comité scientifique
Bruno
COIGNARD
Philippe
MOREILLON
Patrice
FRANCOIS
Philippe
VANHEMS
Thomas
HENRY
Ruxandra
GREF
Matthieu
REVEST
Moderateurs
Anne
TRISTAN
Thomas
HENRY
Olivier
DENIS
Philippe
MOREILLON
Frédéric
LAURENT
Coralie
BOUCHIAT
Oana
DUMITRESCU
Jocelyne
CAILLON
Pascal
DEL GIUDICE
Céline
DUPIEUX
Anne
BERGER-CARBONNE
François
VANDENESCH
Sessions grand public
Philippe MOREILLON
Gérard LINA
Bienvenue à SympoStaph 2016 :
Des infections staphylococciques à la biologie du microorganisme
F. Vandenesch*, A. Tristan*, F. Laurent*, H. Meugnier* et Ph Moreillon**
*Centre National de Référence des Staphylocoques, Université de Lyon, INSERM U1111, Hospices Civils de LYON.
**Université de Lausanne, LAUSANNE, Suisse.
A
près les éditions 2008, 2010, 2012 (couplée au
congrès International des Staphylocoques) et 2014,
toutes marquées par un franc succès en termes de
programme et de participation, SympoStaph 2016
promet d’être un cru de qualité, de transdisciplinarité
et de diversité. Un Chair invité (Ph. Moreillon,
Professeur à l’Université de Lausanne) est pour
la première fois associé à l’organisation de ce
colloque et par ailleurs, le programme scientifique
destiné aux professionnels est complété par une
ouverture, au-delà des seuls scientifiques, avec la
programmation de deux conférences grand public
ouvertes à tous en fin de journée des 26 et 27
octobre.
Nous remercions nos tutelles, nos sponsors, les
industriels qui nous ont fait confiance et toute
l’équipe du CNR des staphylocoques d’avoir
contribué à rendre possible l’organisation de ce
colloque que nous souhaitons être une réussite...
Nous espérons que vous trouverez au cours de
ces deux jours matière à vous enrichir, échanger et
éventuellement à initier de nouvelles collaborations.
En attendant, nous vous souhaitons la bienvenue à
tous et un très bon congrès.
5
Communications orales
Comparative genomics of community-associated
methicillin-resistant Staphylococcus aureus shows
the emergence of ST8-USA300 clone in Geneva,
Switzerland.
Patrice FRANCOIS
Elodie VON DACH, Seydina M. DIENE, Carolina Maria FANKHAUSER, Jacques SCHRENZEL,
Stephan HARBARTH, Patrice FRANCOIS
Infection Control Programme, Geneva University Hospitals and Faculty of Medicine, Geneva, Switzerland. Genomic Research
Laboratory, Service of Infectious Diseases, Geneva University Hospitals, Geneva, Switzerland.
P
revious
investigations
of
communityassociated (CA)-MRSA isolates have revealed a
wide diversity of genetic backgrounds with only
sporadic occurrence of ST8-USA300 in Geneva.
We conducted an epidemiologic and molecular
analysis to identify the origin of a sudden increase
of ST8 PVL-positive isolates in Geneva during
the year 2013. Based on prospective CA-MRSA
surveillance we collected isolates from colonization
and infection cases with ST8-USA300 and
compared them with non-ST8 CA-MRSA cases.
High-throughput sequencing was used for wholegenome sequencing and analysis of this collection
and discriminating molecular features were linked
to patient data. In 2013, 22 isolates with a ST8USA300 profile were identified among 46 cases of
CA-MRSA. Whole-genome sequencing revealed
two distinct lineages with strains harboring or
devoid of the ACME locus harboring different type
IV SCCmec element and harboring or not an ACME
locus. ACME-negative strains were mainly isolated
from patients traveling in/or originating from South
America. SNP positions allowed tracing their
common ancestor, determining their geographical
origin and tracing relatedness of isolates. Wholegenome sequencing allowed the identification of
transmission events and revealed that the increased
prevalence of USA300 CA-MRSA isolates resulted
from multiple importation events from the Americas
but not from local clonal expansion of a successful
clone.
8
USA300 demography in France:
a history of multiple imports and decline.
Patricia SIMOES
Patrícia Martins-Simões*1, Philippe Glaser*2, Adrien Villain*2, Maxime Barbier*3,
Anne Tristan1, Christiane Bouchier2, Laurence Ma2, Michele Bes1, Frederic Laurent1,
Didier Guillemot4, Thierry Wirth3, Francois Vandenesch1
1
CNR des staphylocoques, Hospices Civils de Lyon, CIRI, International Center for Infectiology Research, Lyon, France;
Inserm U1111, Lyon, France.
2
Institut Pasteur, Paris, France.
3
Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, UMR-CNRS 7205, Muséum National d’Histoire Naturelle, Université Pierre et
Marie Curie, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Sorbonne Universités, Paris, France.
4
Inserm UMR 1181 « Biostatistics, Biomathematics, Pharmacoepidemiology and Infectious Diseases (B2PHI); Institut Pasteur;
Univ. Versailles Saint Quentin, F-75015 Paris, France.
B
ackground: Since the end of 1990’s, several
genetically distinct community-acquired methicillinresistant Staphylococcus aureus (CA-MRSA) lineages
have emerged worldwide. In the US, the ST8-IV clone
USA300, has become highly prevalent, outcompeting
MSSA and other MRSA both in the community
and hospital settings. In Europe, we observe the
co-existence of the predominant ST80-IV European
CA-MRSA clone with the USA300 clone as well as
other lineages. The presence of USA300 CA-MRSA in
Europe rises the question of this lineage capacity to
successfully expand in Europe, similarly to the USA’s
worrisome scenario, by replacing the current European
ST80 CA-MRSA.
Material/Methods: We performed whole-genome
sequencing to a collection of French USA300 CAMRSA strains responsible for sporadic cases and
micro-outbreaks (n=67) over the past decade and US
ST8 MSSA and MRSA isolates (n=431). Genome-wide
phylogenetic relationships and coalescence-based
analyses were performed to trace the origin, evolution,
and dissemination pattern of the USA300 CA-MRSA
clone in France.
Results:
Genome-wide
phylogenetic
analysis
demonstrated that the population structure of the
French isolates is the product of multiple introductions
dating back to the onset of the USA300 CAMRSA clone in North America. Coalescent-based
demography of the USA300 lineage shows that a
strong expansion occurred during the 90s concomitant
to the acquisition of the ACME element and antibiotics
resistance, followed by a sharp decline initiated around
2008. This scenario is reminiscent of the rise and fall
pattern previously observed in the ST80 lineage.
Conclusions: Here we show that in most instances,
the USA300 CA-MRSA sporadic and micro-outbreaks
cases identified in France, in the last decade,
corresponded to sporadic and independent imports
from the USA (USA300-NA MRSA clone) without
further indication of spreading on the French territory.
The reasons behind the apparent lack of success
of these USA300-NA CA-MRSA isolates to diffuse
within the French community are unknown but they
argue against the hypothesis that the USA300-NA
MRSA clone is intrinsically more successful than the
European CA-MRSA ST80 and, thus, that it could be a
potential threat in Europe.
At a global level, in the transition from a MSSA lineage
to a successful CA-MRSA clone, the USA300 lineage
first became resistant to multiple antibiotics and it
acquired the ACME element and, subsequently, it
acquired a resistance to fluoroquinolones. These
two steps seem to be associated with a dramatic
demographic expansion. This expansion was followed
by the current stabilization and expected decline of
this lineage. Our findings highlight the significance of
horizontal gene acquisitions and point mutations in the
success of such disseminated clones and illustrate
their cyclic and sporadic life cycle.
9
Infections communautaires à SARM :
une étude multicentrique européenne.
Coralie BOUCHIAT
Bouchiat C1, Spiliopoulou I2, Prat C3, Schulte B4, Codita I5, Tristan A1, Bes M1, Laurent F1,
Kearns A6, Vandenesch F1
National Reference Center for Staphylococci, Lyon, France.
National Reference Laboratory for Staphylococci, Patras, Greece.
3
Servei de Microbiologia Hospital Universitari Germans Trias i Pujol, Badalona, Spain.
4
Fachärztin für Mikrobiologie, Virologie und Infektionsepidemiologie Leitung Infektionsserologie Institut für Medizinische
Mikrobiologie und Hygiene, Tuebingen, Germany.
5
Cantacuzino National Institute of Research, Bucharest, Romania.
6
Staphylococcus Reference Service, London, UK.
1
2
I
ntroduction. Staphylococcus aureus est un
pathogène retrouvé dans les infections liées aux soins,
mais également dans les infections communautaires,
où il est principalement impliqué dans les infections
de la peau et des tissus mous (SSTI). Le S. aureus
résistant à la méticilline (SARM) est le premier agent
étiologique des SSTI communautaires aux USA.
Alors que l’épidémiologie américaine est bien décrite,
rapportant notamment la prédominance du clone
communautaire USA300 producteur de Leucocidine
de Panton Valentine (PVL), aucune étude comparable
est disponible en Europe. Nous nous sommes donc
intéressés à déterminer la prévalence des SARM et
caractériser l’ensemble des souches de S. aureus
isolées de SSTI communautaires à travers l’Europe.
Matériels et méthodes. De Mai à Juillet 2015, les
patients adultes et enfants se présentant aux urgences
pour une SSTI communautaire à S. aureus nécessitant
un drainage ont été inclus de façon prospective dans
7 pays européens (France, Italie, Espagne, Allemagne,
Royaume-Uni, Grèce et Roumanie). Un antibiogramme,
la recherche des gènes codant la PVL ainsi qu’une
caractérisation par spa-typing, MLST et/ou puce ADN
ont été réalisés sur chaque souche de S. aureus isolée.
Résultats. 205 cas de SSTI communautaire à
S. aureus ont été inclus, comprenant des folliculites,
furoncles, abcès, anthrax, périonyxis, impétigo,
10
dermo-hypodermites. La prévalence globale de MRSA
était de 15 .1%, avec un gradient croissant NordSud des pays participants (0 - 29%). Cinquante-etune souches, MRSA ou MSSA, étaient PVL-positive
(24.9%), avec là encore une distribution hétérogène
selon les pays. Enfin, nous avons observé une
épidémiologie caractérisée par une grande diversité
des clones circulants, sans prédominance d’un seul et
unique clone. Notamment, aucun clone USA300 n’a été
rapporté.
Conclusion. Cette étude princeps, prospective
et multicentrique, souligne les différences entre
l’épidémiologie des SARM en Europe et aux USA,
mettant notamment en exergue la moindre prévalence
des SARM et l’absence de prédominance du clone
USA300 dans la communauté.
SARM et autres staphylocoques multi-résistants
en néonatologie.
Marine BUTIN
Marine BUTIN
Hospices Civils de Lyon - Service de Réanimation Néonatale
INSERM U1111 - Centre International de Recherche en Infectiologie
D
ans les services de réanimation néonatale, les
infections néonatales tardives (survenant après 72h
de vie) représentent une cause majeure de mortalité
et de morbidité. Ces infections sont particulièrement
fréquentes chez les prématurés, qui sont à la fois
immatures sur le plan immunitaire et exposés à des
thérapeutiques parfois invasives.
Si en cas d’infection néonatale précoce, les germes
les plus fréquemment identifiés sont Streptococcus
agalactiae (streptocoque du groupe B) et Escherichia
coli, en cas d’infection tardive, plus de la moitié des
bactéries impliquées sont des cocci à Gram positif, en
premier lieu desquels on retrouve les staphylocoques
à coagulase négative. Les souches présentent
généralement une résistance aux bétalactamines,
justifiant un traitement par vancomycine en première
intention.
Dans ce contexte, nous avons décrit un clone de
Staphylococcus capitis, dénommé clone NRCS-A,
qui présente un profil multi-résistant, atypique pour
cette espèce habituellement sensible, et qui a pu être
isolé dans plus de 17 pays à travers le monde, et ce
toujours spécifiquement en néonatologie. Les raisons
de sa dissémination mondiale et de son affinité pour
les nouveau-nés ne sont actuellement pas élucidées
et font l’objet de travaux basés notamment sur le
séquençage complet de plus de 250 souches isolées
à travers le monde. Ce clone présente en outre
une sensibilité diminuée à la vancomycine et une
capacité d’adaptation à la pression de sélection par la
vancomycine, et est ainsi responsable de bactériémies
persistantes avec échec de traitement par la
vancomycine, et de tableaux cliniques particulièrement
sévères. De plus, une fois implanté dans un service de
réanimation néonatale, le clone NRCS-A est capable
de persister dans l’environnement, où les mesures de
désinfection actuellement mises en œuvre semblent
insuffisantes pour éradiquer sa présence. Cette
observation originale illustre la problématique majeure
des infections nosocomiales à germes multirésistants
dans les services de néonatologie.
Staphylococcus aureus est également une espèce
bactérienne responsable de colonisation et d’infection
en néonatologie. Les souches résistantes à la méticilline
représentent actuellement une faible proportion
des cas d’infection néonatale, mais elles restent
d’importance clinique de par la gravité des tableaux
septiques (avec notamment des formes toxiniques) et
de par leur potentiel épidémique. A titre d’exemple,
le clone S. aureus Géraldine produisant la TSST-1 est
responsable d’épidémies pédiatriques dans plusieurs
hôpitaux français. Les mesures de dépistage et de
décontamination médicamenteuse des nouveau-nés
colonisés à S. aureus résistant à la méticilline n’ont
pas fait la preuve de leur efficacité en réanimation
néonatale. Des mesures de prévention primaire de
lutte contre la transmission hospitalière (isolement,
cohorting des nouveau-nés colonisés, renforcement
des mesures d’hygiène chez les soignants) semblent
être des alternatives à privilégier.
En conclusion, les staphylocoques multi-résistants
ont une place majeure dans les infections néonatales,
de par leur fréquence et leur potentielle gravité.
L’émergence de souches de sensibilité diminuée à
la vancomycine est d’autant plus inquiétante qu’il
n’existe actuellement pas d’alternative thérapeutique
à la fois efficace et sûre. Les céphalosporines de
dernière génération pourraient constituer une option
intéressante mais il n’y a pour le moment aucune
donnée d’innocuité et d’efficacité dans cette tranche
d’âge.
11
Characterization of Staphylococcal Food Poisoning
Outbreaks: an illustration from the European Union
and French Reference Laboratory.
Frédéric AUVRAY
Auvray F.,*1Guillier F., 1Nia Y., 1Cauquil A., 1Lardeux A., 1Mutel, I., 1Messio S.,
Vingadassalon N., 1Meheut T., 2Kourtis C., 3Hickey B., 1Hennekinne J-A.
1
1
University Paris-Est, ANSES, Laboratory for Food Safety, Unit SBCL, Maisons-Alfort, France.
State General Laboratory, Food Microbiology Laboratory, Nicosia, Cyprus.
3
Dairy Science Laboratory, Co. Kildare, Ireland.
* [email protected]
1
2
S
taphylococcal food poisoning outbreaks
(SFPOs) are a major cause of foodborne illnesses
in the European Union (EU). Their notification
has been mandatory since 2005 (Commission
Regulation (EC) No. 2073/2005 amended by EC
No.1441/2007).
Staphylococcal
enterotoxins
(SEs) represent the first cause of food poisoning
outbreaks due to bacterial toxins in the EU. In
2014, 12 EU Member States (MSs) reported 393
food-borne outbreaks caused by staphylococcal
toxins. This represents 7.5% of all outbreaks, with
a small increase compared with 2013 when 12 MSs
reported 386 outbreaks.
Outbreaks regularly occur in MSs which were
characterized in the frame of the EU Reference
Laboratory network. This presentation will focus on
a subset of these that occurred in 2015, including
outbreaks on board a transatlantic flight, during a
wedding reception and within a sandwich take away
restaurant. SEs and S. aureus isolates detected in
foodstuffs responsible for these outbreaks will be
described.
SEs were analysed following the European
Screening Method and quantified by an in-house
ELISA test targeting the five “classical” enterotoxins
(i.e. SEA-SEE). SE encoding genes were detected
in S. aureus strains isolated from food samples by
in-house multiplex real-time PCR-based method
targeting 11 se genes. Strains genetic relatedness
was further characterized by PFGE.
12
S. aureus strains and their enterotoxins were
incriminated in each of the outbreaks. For the 5 SEs
detected in routine, agreement was established
between SE genes identified in S. aureus isolates
and SEs quantified in the samples. However, some
outbreaks were only partially characterized due
to the absence of diagnostic tools allowing the
detection of “non classical” types of enterotoxins
such as SEG, SEH and SEI.
The investigation of these SFPOs highlighted the
need for correct food handling practice and food
storage conditions. Methodology is available for
coagulase-positive staphylococci characterization
and SEs analysis in case of food poisoning events.
However, new analytical tools, in particular for “new”
enterotoxins detection, are needed to enlarge the
scope of the methods already available.
Staphylococcus aureus Regulatory RNAs as Potential
Biomarkers for Bloodstream Infections.
Brice FELDEN
Valérie Bordeau, Anne Cady, Matthieu Revest, Octavie Rostan, Mohamed Sassi,
Pierre Tattevin, Pierre-Yves Donnio, Brice Felden
Inserm U835 Université de Rennes 1, 2 Avenue du Professeur Léon Bernard, 35043 Rennes, France.
Service de Maladies Infectieuses - Réanimation Médicale et Service de Bactériologie-Hygiène Hospitalière, Centre Hospitalier
Universitaire, 35033 Rennes, France.
S
taphylococcus aureus is a commensal
bacterium and pathogen. Identifying biomarkers
for the transition from colonization to disease
caused by this organism would be useful. Several
S. aureus small RNAs (sRNAs) regulate virulence. We
investigated presence and expression of 8 sRNAs
in 83 S. aureus strains from 42 patients with sepsis
or septic shock and 41 asymptomatic colonized
carriers. Small pathogenicity island sRNAs sprB
and sprC were clade specific. Six sRNAs had
variable expression not correlated with clinical
status. Expression of RNAIII was lower in strains
from septic shock patients than in strains from
colonized patients. When RNAIII was associated
with expression of sprD, colonizing strains could
be discriminated from strains in patients with
bloodstream infections, including patients with
sepsis and septic shock. Isolates associated
with colonization might have sRNAs with target
expression different from those of disease isolates.
Monitoring expression of RNAIII and sprD could
help determine severity of bloodstream infections.
Emerg Infect Dis. September 2016, 22(9):1570-8
13
Biocompatible nanoparticles loaded with antibiotics:
versatile tools to fight infections.
Vectorisation d’antibiotiques: une alternative pour
combattre des infections.
Ruxanda GREF
Ruxandra Gref1 et Catherine Ladavière2
Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay, Université Paris Sud, 91400 Orsay.
Ingénierie des Matériaux Polymères, UMR CNRS 5223, 69100 Villeurbanne.
1
2
L
’efficacité des molécules actives utilisées pour
combattre des infections graves ou le cancer est
souvent limitée par leur mauvaise biodistribution (en
particulier tissulaire) et/ou par leur instabilité et toxicité.
Dans ce contexte, l’incorporation de ces molécules
au sein de nanoparticules capables de les vectoriser
jusqu’à leur cible (tissu, organe malade)1, tout en les
protégeant vis-à-vis des dégradations, constitue un
progrès majeur.
Seront présentés des exemples de nanoparticules
biodégradables élaborées à partir de polymères
biocompatibles1 ou de matériaux hybrides organiques/
inorganiques.2,3 Les « cages » formées à l’intérieur
de ces nanoparticules, véritables assemblages
supramoléculaires, sont sièges d’interactions de
natures variées (à la fois hydrophobes et hydrophiles)
permettant ainsi une incorporation efficace et un
contrôle de la libération de diverses molécules actives.
De manière avantageuse, des antibiotiques ont pu être
encapsulés par simple imprégnation des nanoparticules
dans des solutions aqueuses d’antibiotiques (un seul
type ou deux types d’antibiotiques différents). Cela a
notamment permis de solubiliser des molécules peu
solubles (comme l’éthionamide et son « booster ») ; par
ailleurs, l’amoxicilline et l’acide clavulanique ont pu être
co-encapsulés par les mêmes techniques « vertes ».
La libération des médicaments a lieu par diffusion à
travers la matrice des nanoparticules, puis suite à sa
dégradation dans les milieux biologiques. Une fois la
cible atteinte, le vecteur se dégrade en composés non
toxiques, et il n’y a ainsi pas d’accumulation de particules
vides dans l’organisme. Toutes les étapes (synthèse des
nanoparticules et modification de surface, incorporation
14
de médicaments) sont basées sur une « chimie verte »
sans solvant organique. Notamment, la méthode de
recouvrement de la surface des nanoparticules avec
des ligands spécifiques afin d’atteindre leur cible, a
lieu en milieu aqueux, sans faire appel à des agents de
couplage et ne dure que quelques minutes.4
Finalement, des applications dans le domaine du
traitement de la tuberculose et des infections liées au
staphylocoque doré seront présentées. Ces études
démontrent l’efficacité des nanoparticules chargées en
antibiotiques à détruire des bactéries in vitro et in vivo.
References
1. Ladavière C. and Gref R. Nanomedicine 2015, 10(19),
3033-3055.
2. Gref R. et al. J. Control. Rel. 2006, 111(3), 316-324.
3. Horcajada P. et al. 2010, Nat. Mater. 9, 172-178.
4. Horcajada P. et al. 2012, Chem. Rev., 8(112), 1232.
5. Agostoni V. et al. 2015, Scientific Reports 5, 5, Article
number: 7925.
Nouveaux modèles in vitro de prédiction
de la résistance aux antibiotiques.
Matthieu REVEST
Matthieu REVEST
Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale, CHU Rennes.
Inserm U 835, Université Rennes 1.
L
’antibiogramme classique reste encore aujourd’hui
la méthode de référence pour déterminer la sensibilité
d’une bactérie à un antibiotique donné. Le clinicien
s’appuie presque exclusivement sur ses résultats pour
choisir l’antibiothérapie pour un patient victime d’une
infection, notamment à Staphylococcus aureus.
Mais aussi performant qu’il soit, l’antibiogramme
n’est pas sans poser certains problèmes. Le rendu
de résultat peut être retardé du fait de difficultés de
cultures bactériennes, décalant d’autant l’adaptation
de l’antibiothérapie initiale. De nouveaux modèles
in vitro ont donc été développés avec pour objectif
de raccourcir le délai séparant le prélèvement chez le
patient et le rendu d’un diagnostic microbiologique et
d’une résistance bactérienne aux antibiotiques. Elle
repose sur des techniques de PCR en temps réel, de
spectrométrie de masse MALDI-TOF, ou des deux
réunies, et paraissent très prometteuses. Certains
travaux ont par exemple permis d’obtenir, à partir de
prélèvements biologiques standards, en l’occurrence
des hémocultures, un diagnostic d’infection à
S. aureus résistant à la méticilline en moins de 80
minutes, une fois l’hémoculture reconnue comme
positive par l’automate. Ce délai excessivement
court pourrait permettre une adaptation précoce
de l’antibiothérapie administrée aux patients, gage
de meilleure efficacité et de réduction de spectre
antibactérien.
Un autre problème posé par l’antibiogramme vient
du fait qu’il évalue l’efficacité des antibiotiques
seulement sur des bactéries planctoniques, en phase
de croissance exponentielle. Il ne renseigne pas sur
l’efficacité de ces molécules sur des bactéries en
phase stationnaire, voire sur celles incluses dans
un biofilm et ceci constitue vraisemblablement une
faiblesse de cette technique. Car l’un des principaux
problèmes posés notamment par les infections à
S. aureus est celui des échecs ou rechutes d’infections
survenant sur matériels après l’arrêt des antibiotiques.
Plusieurs auteurs ont donc cherché à mettre au point
des modèles in vitro d’évaluation des antibiotiques
sur des bactéries incluses dans des biofilms. Le plus
célèbre d’entre eux est le modèle de Calgary qui, le
premier, a montré que l’efficacité des antibiotiques sur
S. aureus était limitée voire nulle lorsque cette bactérie
se trouvait au sein du biofilm. D’autres travaux ont
depuis confirmé ces résultats mais la majorité des
modèles utilisent des supports de polystyrène, bien
éloignés des structures des matériaux utilisés en
pratique clinique. Il est donc possible que les résultats
obtenus ne soient pas extrapolables aux infections sur
matériels : les résultats peuvent en effet être variables
d’un biomatériaux à l’autre. De tous nouveaux modèles
sont donc récemment apparus, utilisant des supports
identiques à ceux utilisés en pratique clinique (Dacron
ou substitut métalliques utilisés en orthopédie) et
donnant des résultats probablement plus pertinents.
Mais ces travaux préliminaires demandent à être
confirmés.
Des techniques innovantes ont donc récemment été
développées, permettant de donner des informations
sur l’efficacité des antibiotiques sur S. aureus plus
rapides ou non obtenues par l’antibiogramme. Mais
il est encore difficile de connaître la place exacte de
ces techniques en pratique clinique quotidienne et des
études de validation sont nécessaires afin de connaître
quelle valeur ajoutée elles pourraient apporter aux
cliniciens.
15
Détection de la résistance aux glycopeptides :
pertinence clinique et microbiologique.
Oana DUMITRESCU
Oana DUMITRESCU
Centre National de Référence des staphylocoques, Centre International de Recherche en Infectiologie CIRI INSERM U1111,
Université de Lyon, France.
L
es glycopeptides et, plus récemment
les lipopeptides, sont les principaux agents
thérapeutique utilisés dans les infections à
S. aureus résistant à la méticilline. Depuis les
années 1990, l’émergence de souches de sensibilité
diminuée aux glycopeptides est régulièrement
signalée. Ces souches dénommées GISA sont
souvent responsables d’échec thérapeutique
dans le cas d’infections sévères traitées par
glycopeptides. Hormis la « vraie » résistance à la
vancomycine, médiée par le gène VanA, concernant
quelques dizaines de souches au total dans le
monde, le substrat génétique de la résistance
aux glycopeptides est méconnu pour une grande
majorité de souches. Il comporterait de mutations
ponctuelles dans de systèmes de régulation de la
synthèse et du turn-over de la paroi bactérienne.
Sur un plan phénotypique, la caractéristique
commune de GISA est la présence d’une population
hétérogène capable de se développer en présence
de concentrations élevées de glycopeptides.
Au niveau du laboratoire de bactériologie, ce
caractère hétérogène rend difficile l’identification
de ces souches par les méthodes d’antibiogramme
classiques.
Le CNR de staphylocoques a évalué 5 techniques
de dépistage pour leurs performances de détection
de GISA en comparaison de la technique de
référence, l’analyse des populations résistantes
à la vancomycine (APOP). Une collection de 114
souches de S. aureus adressées au CNR dans la
période janvier 2010 à mars 2016 a été caractérisée
pour la sensibilité aux glycopeptides par la
technique de référence APOP. Cinq techniques de
dépistage ont été évaluées : la détermination des
16
CMI par bandelette avec gradient de concentration
(E-test), la réalisation de CMI pas microdilution en
barrette prête à l’emploi (MIC Strip Biocentric®),
le test de la macro-bandelette (E-test avec un
inoculum 2McF sur milieu gélosé cœur-cervelle), le
test Teico 5 (ensemencement d’une gélose MuellerHinton additionnée, de 5 mg/L de teicoplanine,
MH-GISA I2A® , par dépôt en spot de 10 μl d’une
suspension 2 McF) et le test de la bandelette en
gradient enrichie pour détection de la résistance
aux glycopeptides GRD (Biomérieux®).
Dans l’étude du CNR des staphylocoques, les
performances des tests recommandés par la
Société Française de Microbiologie pour le
dépistage de GISA (le test de la macro-bandelette
et le test Teico 5) sont plutôt médiocres, avec de
sensibilités < 65% et de spécificités < 77%. En
revanche, le screening par bandelette GRD a
montré les meilleures performances par rapport
à la technique de référence (APOP). Le test de
la bandelette GRD étant moins fastidieux, plus
rapide et plus adapté aux laboratoires d’analyses
médicales, il constitue actuellement la meilleure
alternative pour le dépistage de la sensibilité
diminuée aux glycopeptides de S. aureus.
Quelle antibiothérapie pour les endocardites
infectieuses à Staphylococcus aureus sensible à
la méticilline et concentration minimale inhibitrice
élevée à la vancomycine ?
Raphael LECOMTE
R. LECOMTE, J. CAILLON, V. LEMABECQUE, C. JACQUELINE, D. BOUTOILLE
Université de Nantes, Nantes Atlantique Universités, Thérapeutiques Cliniques et Expérimentales des Infections, EA3826,
F-44000 Nantes.
C
ontexte. Dans l’endocardite infectieuse à
Staphylococcus aureus sensible à la méticilline
(SASM), il existe actuellement une controverse
concernant l’impact pronostique de la concentration
minimale inhibitrice (CMI) à la vancomycine avec
de nombreuses études cliniques contradictoires.
L’objectif était d’évaluer l’impact de la CMI à
la vancomycine sur un modèle expérimental
standardisé d’endocardite à SASM et de comparer
l’effet de la céfazoline, de la daptomycine et du
ceftobiprole sur de telles souches.
Matériel et Méthodes. Une souche de SASM
ayant une CMI basse à la vancomycine et une
souche ayant une CMI haute à la vancomycine
ont été appariées sur leur sequence type et les
principales caractéristiques de virulence (agr,
TSST, PVL). La réponse au traitement des deux
souches sélectionnées a été évaluée sur un modèle
d’endocardite infectieuse sur lapin en dénombrant
la charge bactérienne issue des végétations
après quatre jours de traitement par céfazoline,
daptomycine ou ceftobiprole.
La céfazoline et le ceftobiprole étaient
significativement plus efficaces que la daptomycine
pour traiter une endocardite lorsque la souche
de SASM avait une CMI basse à la vancomycine
(p < 0.05 pour les deux antibiotiques). Lorsque
l’infection était causée par une souche ayant une
CMI haute à la vancomycine, la daptomycine était
plus efficace que la céfazoline (p < 0.05) tandis qu’il
n’était pas démontré de de différence significative
avec le ceftobiprole.
Conclusion. Nos résultats montrent que la CMI à
la vancomycine pourrait être utilisée pour identifier
un sous-groupe de patients ayant une endocardite
à SASM à risque de moins bonne réponse
lorsqu’ils sont traités par bêtalactamines. A ce jour,
l’explication physiopathologique de ce phénomène
reste inconnue.
Mots clés. Endocardite infectieuse, Staphylococcus
aureus, CMI à la vancomycine, antibiotiques
antistaphylococciques.
Résultats. Chez les lapins traités par bêta-lactamine,
la charge bactérienne des lapins infectés par la
souche ayant une CMI élevée à la vancomycine
était significativement supérieure à celle observée
chez les lapins infectés par la souche ayant une
CMI basse à la vancomycine (différence de 4.61
log10 cfu/g IC95% (3.25 ; 5.60) p < 0.01 pour la
céfazoline et de 2.87 log10 cfu/g IC95% (0.07 ;
5.70) p < 0.05 pour le ceftobiprole). Il n’y avait pas
de différence concernant la daptomycine.
17
Low Efficacy of Antibiotics Against Staphylococcus
aureus Airway Colonization in Ventilated Patients.
Zoltan MAGYARICS
Zoltan MAGYARICS
Medical Director.
Arsanis, Inc. Waltham, MA, USA/Arsanis Biosciences Vienna, Austria.
V
entilator associated pneumonia (VAP) is one
of the most significant infectious disease problems
in the intensive care setting. Therefore, significant
efforts are dedicated to reduce incidence of the
disease. Treatment guidelines do not recommend
antibiotics for airway colonization in mechanically
ventilated patients. Despite this, many patients
on mechanical ventilation are receiving antibiotics
either as a defensive strategy to prevent potentially
life-threatening infections or as a response to
symptoms indicating infection. No information is
available about the effectiveness of antibiotics in
altering lower airway colonization.
By analyzing daily endotracheal aspirate samples
from ~470 ventilated patients, we found that
antibiotic treatment appears to be inefficient in
controlling colonization of the lower airways by
S. aureus and in preventing progression to VAT
and VAP. This is particularly true for vancomycin,
both for MRSA or MSSA colonization. Decreased
susceptibility to antibiotics was not observed,
therefore, does not explain the inefficacy of
antibiotics on S. aureus colonization. In addition,
we found that the presence of normal respiratory
flora in ETA samples inversely correlated with the
levels of MSSA and MRSA burden, suggesting a
bacterial competition during colonization of the
lower airways.
18
The implications of these findings for clinical
management of ventilated patients and need for
alternative approaches to reduce disease burden
will be discussed.
Le staphylocoque doré est-il l’ennemi public n°1 ?
Philippe MOREILLON
Philippe MOREILLON
Université de Lausanne.
L
e staphylocoque doré est un pathogène
opportuniste redoutable. C’est un fréquent colonisateur
de la peau et des muqueuses chez l’homme et
les animaux – près de 30% des humains sont des
porteurs sains –, mais il peut aussi provoquer un
large éventail d’infections, depuis la simple folliculite
ou le furoncle jusqu’aux infections potentiellement
fatales telles que les septicémies, les pneumonies, les
ostéomyélites et les endocardites. De plus, outre les
infections au cours desquelles le microorganisme peut
être isolé à partir du foyer infectieux, le staphylocoque
doré peut aussi provoquer des maladies à distance
via la sécrétion de toxines. Ces toxines peuvent
être produites soit directement sur le patient par
des staphylocoques colonisant les muqueuses ou
des lésions cutanées, soit indirectement par des
staphylocoques contaminant de la nourriture avant
son ingestion. La contamination directe est illustrée
par la maladie de von Rittershain, ou épidermolyse
staphylococcique, qui atteint préférentiellement le
nouveau-né et résulte de la colonisation du cordon
ombilical par des staphylocoques produisant une
toxine exfoliative A ou B, ainsi que par le syndrome
du choc toxique, plus fréquemment chez l’adulte, et
qui résulte de la production d’une toxine du même
nom. La contamination indirecte est illustrée par
l’intoxication alimentaire staphylococcique, due à la
production d’entérotoxines dans la nourriture même,
qui après ingestion provoquent des symptômes
gastro-intestinaux sévères. Ces entérotoxines sont
stables à la chaleur et restent actives même après
cuisson des aliments. Au contraire le staphylocoque
coupable est tué par la cuisson et n’est souvent plus
traçable.
Les staphylocoques dorés ont une capacité
d’adaptation redoutable et peuvent survivre dans des
environnements très divers. Les outils de biologie
moléculaire moderne ont permis d’identifier un grand
nombre d’adhésines de surface, sortes de tentacules
permettant au microorganisme de s’accrocher et
d’envahir les organes cibles, et d’enzymes et de toxines
lui permettant d’envahir les tissus ou de produire des
maladies à distance. De plus, le séquençage récent du
génome de centaines de souches de staphylocoques
dorés a permis de compléter son portrait. Le
chromosome du staphylocoque doré partage 50%
d’homologie avec celui de Bacillus subtilis, une
bactérie notoirement inoffensive vivant dans le sol. Le
staphylocoque et le Bacillus ont donc évolué à partir
d’un ancêtre commun non-pathogène, le Bacillus
pour survivre dans le sol et le staphylocoque pour
coloniser les animaux. Par là même le staphylocoque
a dû développer des stratégies pour échapper au
système immunitaire de l’hôte. Il a acquis une panoplie
d’outils d’attaques et de camouflage qui, in fine,
sont responsables de la maladie. L’attaque n’estelle pas la meilleure des défenses ? Pour ce faire il a
accumulé au cours du temps des éléments génétiques
additionnels, appelés gènes sauteurs, présents dans
l’environnement et dûment sélectionnés pour lui
conférer des capacités nouvelles telles que celles
de coloniser les muqueuses ou les plaies (via les
adhésines), de détourner les défenses immunes de
l’hôte (via les toxines) et de résister aux antibiotiques
et aux désinfectants (via de nombreux gènes de
résistance). Aujourd’hui le staphylocoque doré reste
une des premières causes d’infections acquises à
domicile et à l’hôpital, où il est très souvent résistant
aux antibiotiques. Il défie toujours et encore les progrès
incommensurables réalisés dans la prévention et le
traitement des maladies infectieuses, héritage de Louis
Pasteur et Robert Koch, et produit des innombrables
médecins et chercheurs qui leur ont succédé.
19
Toxin-induced dissemination of Staphylococcus
aureus through host barriers.
Emmanuel LEMICHEZ
Emmanuel LEMICHEZ
Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire, C3M, INSERM U1065, Université de Nice-Sophia-Antipolis,
Toxines Microbiennes dans la relation hôte pathogènes, Nice, France.
[email protected]
O
Our studies on a group of bacterial
toxins endowed with the property of corrupting
actomyosin cytoskeleton contractility has unveiled
a new mode of breaching of the endothelium
barrier by Staphylococcus aureus. Epidemiological
surveys combined with studies in animal models of
infection support a role of these factors in promoting
the dissemination of Staphylococcus aureus.
EDIN factors promote the formation of large and
dynamic transendothelial cell macroaperture (TEM)
tunnels (1, 2, 3). We have conducted biochemical
and biophysics approaches to characterize the
mechanism of formation of these TEM tunnels. We
propose that the opening phase of these TEMs is
governed by physical principles analogous to liquid
dewetting, that we named “cellular dewetting” (3).
For both liquid and cellular dewetting, the growth
of holes is governed by a competition between
surface forces and line tension. Our current work
has started to unveil the molecular events, which
initiate and control this line tension in cells. The
dynamics of TEM opening and closure represent
remarkable systems to investigate the bidirectional
interplay between actin cytoskeleton and membrane
architecture (4).
References
(1) Induction of transient macroapertures in
endothelial cells through RhoA inhibition by
Staphylococcus aureus factors.
Boyer L, Doye A, Rolando M, Flatau G, Munro
P, Gounon P, Clément R, Pulcini C, Popoff MR,
20
Mettouchi A, Landraud L, Dussurget O, Lemichez E.
J Cell Biol. 2006 173:809-19.
(2) The Staphylococcus aureus epidermal cell
differentiation inhibitor toxin promotes formation of
infection foci in a mouse model of bacteremia.
Munro P, Benchetrit M, Nahori MA, Stefani C,
Clément R, Michiels JF, Landraud L, Dussurget O,
Lemichez E.
Infect Immun. 2010 78:3404-11.
(3) cAMP signaling by anthrax edema toxin induces
transendothelial cell tunnels, which are resealed by
MIM via Arp2/3-driven actin polymerization.
Maddugoda MP, Stefani C, Gonzalez-Rodriguez
D, Saarikangas J, Torrino S, Janel S, Munro P,
Doye A, Prodon F, Aurrand-Lions M, Goossens PL,
Lafont F, Bassereau P, Lappalainen P, Brochard F,
Lemichez E.
Cell Host Microbe. 2011 10:464-74.
(4) Transcellular tunnel dynamics: Control of cellular
dewetting by actomyosin contractility and I-BAR
proteins.
Lemichez E, Gonzalez-Rodriguez D, Bassereau P,
Brochard-Wyart F.
Biol Cell. 2013 105:109-17.
Le staphylocoque doré cible le récepteur DARC sur les
globules rouges via deux toxines formant des pores
pour acquérir du fer pendant l’infection.
Thomas HENRY
A. Spaan; T. Reyes-Robles ; F. Vandenesch; C. Le van kim; Y. Colin-Aronovicz; V. Torres;
T. Henry
INSERM U1111 - Centre International de Recherche en Infectiologie.
I
ntroduction. Le fer est un élément limitant dans
l’organisme pour la croissance des pathogènes. Pour
lutter contre l’immunité nutritionnelle de l’hôte, le
staphylocoque doré lyse les globules rouges pour
acquérir le fer contenu dans l’hémoglobine. Cependant
bien que ce concept soit accepté par l’ensemble de
la communauté travaillant sur le Staphylocoque doré,
les mécanismes moléculaires à la fois au niveau de la
bactérie et du globule rouge sont inconnus.
de plusieurs espèces de Plasmodium démontre une
évolution convergente de ces pathogènes pour cibler
un des récepteurs majeurs du globule rouge.
Résultats. Dans ce travail, nous identifions le récepteur
DARC (DUffy Antigen Receptors for Chemokines)
comme le récepteur des globules rouges ciblés par
deux toxines formant des pores du Staphylocoque
doré. DARC est aussi le récepteur permettant l’entrée
de Plasmodium vivax et Plasmodium knowlesi dans
les globules rouges. La coévolution de l’espèce
humaine avec ces parasites a conduit à la sélection
de polymorphismes de DARC définissant les groupes
sanguins Duffy (ou Fy). En prenant avantage du
polymorphisme de DARC chez l’homme, nous
démontrons que la présence et la quantité de DARC sur
les globules rouges est directement liée à l’hémolyse de
ces globules rouges par les deux toxines formant des
pores du Staphylocoque doré. L’analyse de nombreux
mutants de DARC permet de définir une interaction
differente entre les deux toxines du Staphylocoque et
DARC. Finalement des analyses in vitro et in vivo dans
un modèle murin de bactériémie démontrent que les
deux toxines hémolytiques identifiées sont requises
pour la réplication bactérienne de façon dépendante
des mécanismes d’acquisition de l’hémoglobine.
Conclusion. Ce travail identifie le rôle de DARC dans
l’hémolyse et l’acquisition du fer par le Staphylocoque
doré. De manière importante, l’identification de
DARC comme une cible du Staphylocoque doré et
21
The von Willebrand factor binding protein of
Staphylococcus aureus, but not staphylocoagulase,
is involved in the initiation of experimental infective
endocarditis.
Jose ENTENZA
S. Mancini1, F. Oechslin1, C. Menzi1, Y.A. Que2, T. R. Veloso3, P. Moreillon1, J. M. Entenza1
Department of Fundamental Microbiology, UNIL, Lausanne, Switzerland
Department of Intensive Care Medicine, Bern University Hospital, Bern, Switzerland
3
Department of Cardiovascular Sciences, KU Leuven, Leuven, Belgium
1
2
S
taphylococcus aureus is the most frequent
causative agent of infective endocarditis (IE).
S. aureus possesses several cell-wall associated
proteins, such as the fibrinogen-binding protein
ClfA, and secreted plasma-clotting factors such as
staphylocoagulase (Coa) and von Willebrand factor
binding protein (vWbp). The critical role of ClfA in
promoting IE has been already demonstrated (1).
The function of Coa and vWbp in IE pathogenesis,
however, has not yet been elucidated. Here we
used recombinant Lactococcus lactis expressing
S. aureus Coa and vWbp, individually (L. lactis Coa
and L. lactis vWbp) or together (L. lactis Coa/vWbp),
and a rat model of IE, to investigate the role of Coa
and vWbp in the initiation of IE. L. lactis pIL253
(parent) was used as control. Rats with catheterinduced aortic vegetations were inoculated with
106 CFU of each L. lactis. Vegetation infection
was assessed 24h later. Like the parent L. lactis
pIL253 (0% infected vegetations), L. lactis Coa was
unable to promote IE (13% infected vegetations).
By contrast, L. lactis vWbp increased the incidence
of IE (67% infected vegetations; P= 0.007 vs
L. lactis Coa). The association of both Coa and vWbp
did not further enhanced valve infection (62%). To
further investigate the role of vWbp in IE in its natural
context, i.e., in S. aureus possessing ClfA, animals
were inoculated with 104 CFU of S. aureus Newman
harboring both ClfA and vWbp (ClfA+/vWbp+)
or isogenic mutants lacking either ClfA (ClfA-/
vWbp+) or vWbp (ClfA+/ vWb‒). While no significant
reduction in IE incidence was observed with
S. aureus lacking vWbp (64% infected vegetations)
as compared with the ClfA+/vWbp+ strain (82%
22
infected vegetations), the absence of ClfA led to a
significant decrease in S. aureus infectivity (42%
infected vegetations; P= 0.02 vs ClfA+/vWbp+).
Taken together these results suggest that: (i) vWbp
but not Coa supports IE development; (ii) ClfA but
not vWbp is essential to initiate this infection; (iii)
vWbp might potentiate the role of ClfA to promote
the emergence of IE.
(1) Moreillon P, Entenza JM, Francioli P, Mc Devitt D,
Foster TJ, François P, Vaudaux P.
Infect. Immun. 1995;63:4738-4743.
Staphylococcus intermedius Group : Hétérogénéité
du comportement physiopathologique.
Yousef MAALI
Y. Maali1, 3, C. Badiou1, P. Martins-Simoes 1, 3, E. Hodille1, 3, M. Bes 2, T. Ferry2, 4, F. Vandenesch1, 2, 5,
G. Lina1, 2, F. Laurent1, 2, 3, S. Trouillet-Assant1, 3
1Inserm U1111 - Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) ; 2Centre National de Référence des Staphylocoques,
Centre de Biologie et de Pathologie Est, Bron ; 3Hospices civils de Lyon, Laboratoire de Bactériologie ; 4Service de Maladies
Infectieuses, Hospices Civils de Lyon ; 5Université de Lyon, Faculté de Médecine Lyon Est, Domaine de la Buire, Lyon, France.
I
ntroduction. Au sein du genre Staphylococcus,
les études phylogénétiques ont permis d’isoler un
groupe particulier connu sous le nom Staphylococcus
intermedius Group (SIG). Constituée de trois espèces :
S. intermedius, S. pseudintermedius et S. delphini, ce
sont des bactéries à coagulase-positive couramment
isolées chez les animaux. Bien que ces espèces
présentent une très grande proximité sur le plan
phylogénétique, elles présentent des spécificités
d’hôtes différentes. En effet, S. pseudintermedius est
un pathogène majeur de la peau du chien, provoquant
parfois des infections zoonotiques sévères chez
l’homme. S. delphini a été isolé à partir d’un éventail
de différents animaux comme les chevaux, et les
pigeons, alors que S. intermedius a été isolé seulement
à partir de pigeons à ce jour. L’objectif de cette étude
a été de comparer les espèces du SIG sur le plan
physiopathologique.
et S. pseudintermedius présentent une aptitude à
adhérer la fibronectine, à s’internaliser et à persister
dans les ostéoblastes alors que S. intermedius ne
présente aucun de ces phénotypes. Par ailleurs, S.
pseudintermedius est la seule espèce à présenter
une virulence extracellulaire et intracellulaire sur les
ostéoblastes. Les études génomiques réalisées à partir
des génomes séquencés de S. pseudintermedius
mettent en évidence la présence de deux phénols
soluble modulins (PSM) : PSMε et la δ-toxin. Les tests
de cytotoxicité par marquage des cellules à l’Iodure
de propidium (IP) ont été réalisés par addition des
peptides synthétique PSMε et δ-toxin respectivement
sur des ostéoblastes en culture montrant une très forte
activité cytopathique. Enfin, la présence des deux
peptides a été mise en évidence au niveau protéique
à de fortes concentrations par HPLC-MS dans les
surnageants de culture.
Matériels et Méthodes. Une collection de souches
recueillies à partir du CNR des staphylocoques
de Lyon a été étudiées: S. intermedius, n=1 ;
S. pseudintermedius, n=15 ; S. delphini, n=7.
L’adhésion à la fibronectine, principale protéine
de la matrice extracellulaire, a été mesurée in vitro
par test d’adhésion en microplaque. Les capacités
d’internalisation, de cytotoxicité et de persistance
ont été évaluées dans un modèle in vitro d’infection
de cellules phagocytaires non professionnelles
(NPPc). Les résultats originaux obtenus avec
S. pseudintermedius nous ont amenées à investiguer
sur les facteurs de virulence propre à cette espèce.
Conclusion. Les espèces du SIG présentent une
forte hétérogénéité de comportement sur le plan
physiopathologique. Par son aptitude à s’internaliser
dans les NPPc et à sécréter des facteurs de
virulence impliquée dans la cytotoxicité observée, S.
pseudintermedius se distinguent des autres espèces.
L’espèce S. pseudintermedius se comporte comme
une espèce miroir de S. aureus de par son mécanisme
d’internalisation et par sa forte activité cytotoxique.
Sachant que pour S. aureus, la cytotoxicité observée
sur les cellules NPPc s’explique par l’activité des
PSM, l’histoire pourrait se répéter pour le cas de
S. pseudintermedius avec l’action de la PSMε et la
δ-toxin.
Résultats. Les résultats obtenus montrent une grande
hétérogénéité de virulence au sein du SIG. S. delphini
23
Dépistage rapide et sans marquage du
Staphylococcus aureus par diffusion optique
élastique.
Pierre MARCOUX
Pierre MARCOUX1, Valentin GENUER1, Damien DECQ1, Jérémy METEAU1, Charlotte EMAIN1,
Emmanuelle SCHULTZ1, Olivier GAL2 et Max MAURIN3
1
CEA, LETI, Département Technologies pour la Biologie et la Santé, F-38054 Grenoble cedex 9 ; 2 CEA, LIST, Sensor and Signal
Processing Division, F-91191 Gif-sur-Yvette cedex ; 3 Département des Agents infectieux, Institut de Biologie et Pathologie, CHU
Grenoble Alpes, CS 10217, F-38043 Grenoble cedex 9.
B
ackground: Screening S. aureus and MRSA
carriers on hospital admissions has been shown to
reduce the occurrence rate of S. aureus surgicalsite infections. Given the large number of individuals
requiring screening, rapid and cost-effective
methods should be promoted, especially when they
are compatible with the increasing automation in
microbiology labs. Recently, the biplate chromID
MRSA/chromID S. aureus (bioMérieux) was
introduced for the simultaneous detection of MRSA
and S. aureus. These chromogenic media achieve
the selective isolation of staphylococci and the
direct identification of S. aureus in one step, thus
reducing workload and cost. However, it requires a
long incubation time (24h to 48h), and sometimes
additional confirmation tests in order to avoid false
positive, i.e. non-aureus Staphylococci yielding the
expected green colour. We report here the ability of
optical elastic scattering in discriminating S. aureus
from other staphylococci at an early stage of growth
(6h), directly on chromID SA/MRSA biplate.
Material/methods: Our instrument (called Microdiff)
is based in Grenoble hospital and performs analyses
of the scattering pattern (scatterogram) generated
by a bacterial microcolony growing on agar, when
placed in the path of a laser beam. Measurements
are directly performed on closed Petri dishes and
are non-destructive for probed bacteria since
acquisition times are very short. A laser (532nm)
targets for 1 millisecond the microcolony to be
identified and resulting photons are collected with
a camera. Then pattern recognition algorithms
yield in a few seconds the most probable identity
24
for the probed microcolony. The whole recognition
process is based on two steps: first, calculating
characteristic parameters of the scatterogram,
then comparing them to a database with training
algorithms such as Support Vector Machines.
Results: A database of 4700 scatterograms over
34 strains (13 strains of S. aureus, 21 strains
of non-aureus Staphylococci) was collected on
microcolonies, at 6h of incubation (37°C) on
ChromID SA/MRSA biplate. The characteristic
features of a given scatterogram were first computed
by projecting the pattern onto a polynomial basis,
either Zernike or Fourier-Bessel. Then the obtained
data were compared to a database so that machine
learning can yield identification result. A 10-fold
cross-validation was performed on the database.
On the ChromID S. aureus medium, it yielded a
82% discrimination rate between S. aureus and
non-aureus staphylococci.
Conclusions: We report here an interesting
clinical application of optical elastic scattering.
This technique could yield an identification result
on chromogenic media much earlier (6h) than the
present process (24h or 48h). Furthermore, it is
compatible with any kind of confirmation tests
(color reading, mass spectrometry, biochemical
tests, etc.) as it is label-free, non-invasive and nondestructive. Our results will be improved in a near
future through the collection of a more extended
database including more strains, especially of
S. aureus and MRSA.
Attenuation of Staphylococcus aureus virulence by
Helcococcus kunzii in a Caenorhabditis elegans
model.
Christelle NGABA
Christelle Ngba Essebe1, Orane Visvikis2, Marguerite Fines-Guyon3,4, Anne Vergne5,
Vincent Cattoir3,4,6, Alain Lecoustumier5, Emmanuel Lemichez2, Albert Sotto1,7,
Jean-Philippe Lavigne1,8,*, and Catherine Dunyach-Remy1,8
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, U1047, Université de Montpellier, UFR de Médecine, Nîmes, France.
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, U1065, Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M),
Nice, France.
3
Service de Microbiologie, CHU de Caen, Caen, France.
4
CNR de la Résistance aux Antibiotiques (laboratoire associé « Entérocoques et résistances particulières chez les bactéries à
Gram positif »), Caen, France.
5
Laboratoire de Biologie Médicale, CH Cahors, Cahors, France.
6
Université de Caen Normandie, EA 4655 (équipe « Antibio-résistance »), Caen, France.
7
Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Carémeau, Nîmes, France.
8
Service de Microbiologie, CHU Carémeau, Nîmes, France.
1
2
S
ocial bacterial interactions are considered
essential in numerous infectious diseases,
particularly in wounds. Foot ulcers are a common
complication in diabetic patients and these
ulcers become frequently infected. This infection
is usually polymicrobial promoting cell-to-cell
communications. Staphylococcus aureus is the
most prevalent pathogen isolated. Its association
with Helcococcus kunzii, commensal Gram-positive
cocci, is frequently described. The aim of this
study was to assess the impact of co-infection on
virulence of both H. kunzii and S. aureus strains in a
Caenorhabditis elegans model. T
In this study, 23 H. kunzii strains and 2 S. aureus
strains isolated from diabetic foot ulcers, and the
reference S. aureus strain Newman were used. The
virulence of the strains, alone or in association, was
evaluated with the C. elegans model (Determination
of Lethal Time 50% (LT50), the number of bacteria
within the C. elegans digestive tract and the feeding
behavior of worms). To study the host response
and the S. aureus virulence, qRT-PCR targeting
immune defense genes specifics to C. elegans and
two representative S. aureus virulence genes (hla
and spa) and the main regulatory gene agr were
performed.
We observed that H. kunzii strains harboured a very
low (LT50: 5.7 days ±0.4) or an absence of virulence
(LT50: 6.9 days ±0.5). In contrast, S. aureus strains
(LT50: 2.9 days ±0.4) were significantly more
virulent than all H. kunzii (P<0.001). When H. kunzii
and S. aureus strains were associated, H. kunzii
significantly reduced the virulence of the S. aureus
strain in nematodes (LT50 between 4.4 and 5.2
days; P<0.001). To evaluate the impact of theses
strains on host response, transcriptomic analysis
showed that the ingestion of S. aureus led to a
strong induction of defense genes (lys-5, sodh-1
and cyp-37B1) while H. kunzii did not. No statistical
difference was observed when C. elegans were
infected with either S. aureus alone or with S. aureus
+ H. kunzii. The expression of S. aureus virulence
genes were also impacted when the bacteria was
associated with H. kunzii (downregulation of hla and
agr).
This study showed that H. kunzii decreased the
virulence of S. aureus without modifying directly the
host defense response. Factor(s) modulating the
staphylococci virulence must be investigated.
25
Host jump of human s. aureus cc8 to cows is
associated with the acquisition of a non-meca
staphylococcal cassette chromosome (scc).
Frank OECHSLIN
F. OECHSLIN1, T. STEINER1, P. MOREILLON1, G. RESCH1
Department of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Lausanne, Switzerland.
1
D
eveloped around 11.500 years ago agriculture
allowed both mastering the growth of multiple crops
and domesticating more than 40 animal species.
However, animal domestication also provided
the opportunity to transmit zoonotic diseases.
Staphylococcus aureus is one of the pathogens that
can be recovered from both humans and animals.
However, while S. aureus is quite ubiquitous in
terms of host species, different animals tend to
harbor different staphylococcal lineages.
We recently described bovine-adapted S. aureus
strains showing close genetic relationship to
strains of the human clonal complex 8 (CC8).
In order to determine the possible CC8 hostjump from humans to the bovine environment, a
phylogeny study based on whole genome analysis
was undertaken using a collection of 45 (8 human
and 37 bovines) independent CC8 isolates. After
genome sequencing, genes from the core genome
were extracted and used to create a phylogenic
tree. According to these results, we could identify
that all the CC8 bovine isolates clustered together
and that they came all from a pool of human strains.
This suggests that at a certain moment a successful
event of host adaptation happened and led to a
clonal spread of bovine-adapted CC8 strains. We
could further confirm that all the strains present in
the bovine cluster carried a unique 31kb non-mecA
SCC element referred to as SCC-bov. Some genes
possibly involved in host adaptation and resistance
were present, including the ccr recombinase
that catalyze excision of the SCC, a new LPXTG
surface protein (called LPXTG-bov), an arsenicand a copper-resistant operons, a pbp4 like protein
26
and, a possible metallo-beta-lactamase. To study
the impact of SCC-bov, spontaneous excision
mutants were screened by sorting (by FACS) the
5% subpopulations of cells expressing GFP under
the control of the ccr recombinase. Such excisants
occurred at the frequency of ca 10-3. The loss of
SCCbov was confirmed by PCR using primers
amplifying the newly formed chromosomal junction.
Taken together, the whole-genomic phylogeny
confirmed that a population of bovine adapted
S. aureus evolved from a pool of human CC8 and
was associated with the acquisition of a novel
non-mecA SCCbov. Moreover, successful excision
of SCCbov will be invaluable to further study the
molecular players involved in the human-to-bovine
host jump.
Et si nous n’avions plus d’oxacilline ?
Yves GILLET
Pr Y GILLET
CHU Lyon.
L
es pénicillines du groupe M injectables
(oxacilline et cloxacilline) sont dans la plupart des
situations le traitement de référence des infections
invasives à Staphyloccus aureus dès lors que la
souche est méti-sensible. Or, début février 2015,
l’ANSM a relayé l’information selon laquelle une
rupture d’approvisionnement durable était à
craindre pour cette classe de médicament. La
situation était d’autant plus problématique qu’il
s’agissait d’une rupture au niveau du fabricant
de matière première et non au niveau d’une ou
plusieurs firmes pharmaceutiques et qu’il était
donc impossible d’envisager de gérer la situation
par un changement de fournisseur ou par l’achat
de dose hors de France. L’ANSM a donc demandé
aux sociétés savantes impliquées (SPILF, GPIP et
ONERBA) de proposer en urgence des solutions
alternatives. Outre l’urgence, la principale difficulté
rencontrée par le groupe de travail a été de fournir
des propositions qui soient à la fois crédible sur
le plan de l’efficacité et acceptables sur le plan
du risque écologique car à coté de leur activité
anti staphylococcique, le principal intérêt des
pénicillines M est l’étroitesse de leur spectre.
Les principes suivants ont donc été retenus par le
groupe :
- Eviter au maximum le recours aux molécules
actives sur les SARM, souvent moins efficaces
sur les SAMS et potentiellement pourvoyeuses de
résistances.
- Privilégier les alternatives ayant un spectre le plus
étroit possible avec un impact le plus limité possible
sur le microbiote notamment digestif.
- Ne recommander que des produits pour lesquels
ont disposait d’études pharmacocinétiques et de
données d’efficacité dans la situation considérée.
- Proposer des alternatives facilement accessibles
pour tous les centres hospitaliers en prenant en
compte le risque d’effet « domino » entrainant des
difficultés d’approvisionnement pour les molécules
alternatives.
- Proposer des schémas posologiques validés
afin de limiter au maximum les incertitudes des
utilisateurs.
- Enfin, insister sur le caractère transitoire des
mesures proposée qui deviendront caduques
dès que les en pénicillines M seront à nouveau
disponibles.
En prenant en compte ces contraintes, c’est une
céphalosporine de 1ere génération, la Cefazoline,
qui a été retenue comme alternative aux pénicillines
M pour la majorité des situations. Il faut cependant
noter qu’aucune alternative univoque n’a pu être
validée dans certaines situations (infection du SNC)
alors que dans d’autres cas, notamment chez
l’enfant, ce sont d’autres molécules qui ont été
retenues.
Il est probable, au vu de l’évolution de la production
des antibiotiques, que de telles situations de pénurie
sont amenée à se reproduire avec des difficultés
croissante pour trouver des solutions alternatives
dans un délai extrêmement court (10 jours dans
le cas présent…). Le risque de pénuries devrait
probablement être anticipé lors de l’élaboration de
futures recommandations mais ceci demeure très
complexe à mettre en œuvre en pratique.
27
Investigation and control of MRSA
outbreaks within community and
nosocomial environments:
What to do or not to do?
Anne TRISTAN
Géraldine DURAND Fabien JAVERLIAT
Anne TRISTAN1, Fabien JAVERLIAT2, Géraldine DURAND2
CNR des staphylocoques, Lyon, France ; 2R&D Microbiology, bioMérieux, La Balme les Grottes, France.
1
I
ntegration of conventional strain typing
methods such as pulsed field gel electrophoresis
(PFGE), multilocus sequence typing (MLST) or
spa typing with epidemiological investigation
have greatly enhanced our ability to control and
prevent infectious disease outbreaks. However,
these conventional methods often lack sufficient
resolution to allow accurate inferences regarding
transmission events. In recent years improvements
in both time-to-results and affordability of wholegenome sequencing (WGS) promised to overcome
the limitation of the legacy methods by providing
the ultimate in pathogen strain resolution. To date,
WGS is the sole approach which yields insight
into both the macro- and the micro-evolutionary
dynamics of nosocomial pathogens over different
periods of time and different locations. This will
facilitate better tracking of emergent lineages within
the community.
Here, we assessed the use of WGS to investigate
nosocomial and community outbreaks with
methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA)
and methicillin-susceptible Staphylococcus aureus
(MSSA). We studied an outbreak with the MRSA
sequence type 5 Geraldine clone containing the toxic
shock syndrome toxin-1 and resistant to kanamycin,
tobramycin with intermediate resistance to fusidic
acid that occurred in 2010-2011 in a neonatal and
pediatric ICU unit at Bordeaux Hospital in France
where 27 newborns were infected or colonized. We
used WGS to validate and expand findings from
infection-control team who assessed the outbreak
through conventional analysis of epidemiological
data and antibiogram profiles. We studied an
outbreak with the CC1-MSSA clone (positive for
28
Panton-Valentine leukocidin (PVL), SEA, SEH, SEK
and SEQ enterotoxins) occurred in an adult home
with mentally disabled patients between 2008 and
2014. WGS was performed using Illumina HiSeq
and the phylogenetic analysis was constructed by
comparing single nucleotide polymorphism (SNPs)
in the core-genome. We used a de novo (referencefree) approach to assemble genome sequences We
also characterized the isolates for both resistance
and virulence factors and consolidate all these facts
into measures of overall relatedness.
In our study, WGS provides the resolution to
disprove transmission events indicated by
conventional methods (same spa type, toxinic
profile and antibiogram) and also reveals otherwise
unsuspected transmission events (different spa
type). However, variation in spa type in a short
period of time and even within the same patient
has been already observed. WGS should replace
conventional methods for detection of MRSA or
MSSA outbreaks, and could make an important
contribution to infection control practice. However,
as this technology becomes more widely adopted,
the key challenges of generating representative
national and international data sets and the
development of bioinformatics tools to manage and
interpret the data become increasingly pertinent.
Also it is important to define appropriate strategies
to overcome these outbreaks in consultation with
health authorities (SPF, CCLIN, CLIN, ARS, EOH...),
healthcare workers and the national reference
center.
Identification rétrospective par séquençage
ADN haut-débit d’une épidémie de SARM
communautaires USA300-Latin American Variant
chez des usagers de drogues intra-veineuses.
Pierre Yves DONNIO
Mohamed Sassi1, Brice Felden1, Matthieu Revest1,2, Pierre Tattevin1,2,
Yoann Augagneur1, Pierre-Yves Donnio1,3
Inserm U835 Université de Rennes 1, 2 Avenue du Professeur Léon Bernard, 35043 Rennes, France.
Service de Maladies Infectieuses - Réanimation Médicale et 3Service de Bactériologie-Hygiène Hospitalière, Centre Hospitalier
Universitaire, 35033 Rennes, France.
1
2
C
ontexte.
La
propagation
de
SARM
communautaires (SARM-Co) est décrite à travers
le monde depuis le milieu des années 1990. Ces
souches produisent la leucocidine de PantonValentine (LPV) et présentent des spécificités liées
à leurs génomes, à leur répartition géographique
et à l’existence de populations à risques. Nous
rapportons une épidémie de SARM-Co survenue
dans une population caractérisée par sa précarité
et l’usage de drogues par voie intra-veineuse
(UDIV). Le séquençage de génomes par approche
haut-débit réalisé après l’épisode a montré que
ces isolats appartenaient au clone sud-américain
variant d’USA300 (USA300-LV), clone rarement
rapporté en Europe.
Matériels et Méthodes. Des souches de SARM
résistantes à la tétracycline ont été identifiées entre
2007 et 2009 comme responsables de suppurations
chez 9 patients pris en charge au CHU de
Rennes. Les données cliniques ont été recueillies
et dans un premier temps les caractéristiques
moléculaires des souches ont été déterminées
à des fins de comparaison : PFGE, MLST, type
spa, type SCCmec, recherche par PCR des gènes
lukF-lukS et de l’élément ACME. Dans un deuxième
temps les génomes de 2 isolats provenant du
patient index (abcès et portage nasal) ont été
séquencés et comparés à 52 génomes, permettant
une reconstruction phylogénétique basée sur le
polymorphisme nucléotidique (SNP) au sein des
génomes totaux.
Résultats. Ces infections sont survenues chez
6 hommes et 3 femmes, d’âge moyen 33 ans,
résidant dans le centre et le nord de l’Ille-etVilaine. Six d’entre eux étaient toxicomanes dont
4 vivant dans le même squat. Un lien de clonalité
entre les souches a pu être établi grâce aux
caractéristiques moléculaires correspondant à un
clone ST8, de type spa t008, de type SCCmecIV,
producteur de LPV mais sans l’élément génétique
mobile ACME - signature moléculaire du clone
nord-américain épidémique USA300. L’analyse
phylogénétique a permis d’identifier précisément la
souche épidémique comme appartenant au clone
sud-américain USA300-Latin American Variant
(USA300-LV) et de montrer que le génome le plus
proche était celui de l’isolat équatorien E404.
Conclusion. Un SARM-Co inhabituel a émergé
entre 2007 et 2009 parmi des patients UDIV et/
ou vivant dans des conditions précaires autour
de Rennes et Saint-Malo. Si les caractéristiques
moléculaires du SARM-Co le désignaient comme
génétiquement proche d’USA300, c’est l’utilisation
des techniques de séquençage de dernière
génération qui a permis d’identifier a posteriori le
variant sud-américain LV, clone rarement identifié
en Europe en dehors de l’Espagne. Ceci illustre
l’intérêt, pour détecter et surveiller l’émergence
de clones de S. aureus inhabituels, d’utiliser de
façon plus intégrée à la routine les séquenceurs
de dernière génération et non pas de seulement
déterminer les marqueurs classiquement utilisés en
épidémiologie moléculaire.
29
Emergence d’un nouveau clone de SARM ST5
hébergeant une cassette composite SCCcad/arsSCCmec au CHU de Limoges.
Fabien GARNIER
F. GARNIER1, P. MARTINS SIMÕES2, N. HIDRI1, M. BES2, C. MARTIN1, MC PLOY1, O. BARRAUD1,
F. LAURENT2
1
INSERM U1092, Université de Limoges, CHU Limoges, France 2CNR Staphylocoques, CIRI INSERM U1111, Hospices Civils de
Lyon, Université de Lyon, France.
C
ontexte : Les souches de Staphylococcus
aureus résistantes à la méticilline (SARM) sont
responsables d’un panel large et varié d’infections,
notamment de bactériémies. En France depuis
plusieurs années, la prévalence des SARM n’a
cessé de diminuer pour être aux alentours de 20%
en 2015. Au CHU de Limoges, parmi les SARM
isolés des hémocultures, la proportion de souches
sensibles à la kanamycine (Kana-S) est passée
de 15% à 78% au cours de la dernière décennie
(2005-2015).
Méthode : En 2014, une souche de SARM
Kana-S (LIM88), non détectée comme SARM par
le GenXpert® avec le kit Xpert MRSA/SA® BC
kit (Cepheid), a été isolée d’une hémoculture. Le
génome de LIM88 a été séquencé (IonProton™).
Les données NGS ont permis (i) de typer la souche,
(ii) de caractériser la cassette SCCmec, (iii) de
développer une PCR multiplex (mecA, ccrA4B4,
ccrC) spécifique de la cassette de cette souche.
Tous les SARM isolés d’hémoculture en 2015 au
CHU de Limoges ont été testés par cette PCR
multiplex.
Résultats : La souche LIM88 est un SARM de type
ST5 et de spa-type t777. L’analyse NGS révèle la
présence d’un nouvel élément SSCmec de 49kb,
nommé SCCcad/ars-SCCmec, comportant i) un
domaine SCCcad/ars hébergeant des gènes de
détoxification des métaux lourds, cadA (cadmium)
et arsCBAD (arsenic), associé à un gène de
recombinase ccrC1; ii) un domaine SSCmec
constitué d’un complexe mecA de classe D
30
(IS431-mecA-deltamecR1), d’un complexe de
recombinases ccrA4B4, et d’un gène copA qui
code la résistance au cuivre. Une comparaison avec
les autres éléments SSCmec montre une structure
mosaïque composite avec i) un domaine SCCmec
proche de celui de l’élément de l’isolat MRSA ZH43,
ii) un complexe de recombinases ccrA4B4 très
proches de celles du clone “new” Paediatric (ST5MRSA-VI-t777), iii) des domaines de résistance
aux métaux lourds (l’opéron arsCBAD, cadA et
copA) similaires à ceux retrouvés dans l’élément
SCC composite chez S. epidermidis ATCC 12228.
L’analyse phylogénétique faite à partir des autres
génomes complets de SARM ST5 confirme que
LIM88 est bien un nouveau clone de SARM ST5.
Le screening avec la PCR multiplex a montré
que 20% des souches de SARM Kana-S isolées
d’hémocultures en 2015 hébergeaient les 3 cibles.
Conclusion : Nous rapportons ici l’émergence d’un
nouveau clone de SARM ST5-t777, hébergeant un
nouvel élément composite SCCcad/ars-SCCmec
au CHU de Limoges ; celui-ci représente 20% des
souches de SARM Kana-S isolées d’hémocultures
en 2015.
Protections périodiques et choc toxique
staphylococcique d’origine menstruel.
Gérard LINA
Professeur Gerard LINA
Centre national de référence des Staphylocoques, Hospices Civils de Lyon, Centre de recherche International en Infectiologie.
L
’utilisation de protections périodiques pendant
les règles est un geste à priori anodin fait par des
millions de femmes chaque jour. Or, ce geste est
parfois responsable de la survenue d’un type
particulier d’infection aigue nécessitant une
hospitalisation en unité des soins intensifs : le choc
toxique staphylococcique menstruel.
Quelle est l’origine de la survenue de cette
maladie ?
Nous vous proposons à travers l’histoire de la
recherche médicale effectuée sur cette maladie de
mieux comprendre son origine et les mécanismes
physiopathologiques qui concourent à sa survenue
ou non.
31
Posters
Aspects Physiopathologiques des Pore Forming
Toxins sécrétées par S. aureus :
Mode d’action membranaire et cellulaire des
leucocidines et γ-hémolysines.
P1
Dr. Leïla STAALI
Département de Biotechnologie, Faculté des Sciences de la Nature et de Vie (SNV).
Université d’Oran 1 - Ahmed Ben-Bella, ALGERIE.
S
taphylococcus aureus sécrète une famille
de leucotoxines membranolytiques dites *Poreforming toxins* associées à différentes pathologies
infectieuses. Parmi celles-ci, la leucocidine de
Panton et Valentine (LPV) et la γ-hémolysine sont
composées de protéines de classe S : HlgA, HlgC
(γ-hémolysine) ; LukS-PV (LPV) et de protéines de
classe F : HlgB (γ-hémolysine) et LukF-PV (LPV) qui
ne sont toxiques qu’en synergie sur la membrane
des cellules cibles.
La physiopathologie du mécanisme d’action
cellulaire
et
intracellulaire
des
différentes
associations : HlgA/HlgB, HlgC/HlgB et LukS-PV/
LukF-PV a été mise en évidence au cours de cette
étude sur les phagocytes professionnels humains
(PMNs). En effet, après une fixation membranaire
spécifique des leucotoxines à deux composés sur la
cellule cible, une augmentation de la concentration
intracellulaire de Ca2+ est enregistrée à l’origine de
l’activation de différentes voies de signalisation
intracellulaire impliquées dans l’activation de
la réponse immunitaire antibactérienne. Le
mécanisme moléculaire intracellulaire induit par
les *Pore-forming toxins* sécrétés par S. aureus
fait appel à divers effecteurs membranaires
entrainant ainsi l’activation de différents canaux
ioniques (Ca2+, Cl-, K+…), protéines (protéines G,
protéines kinases …) et enzymes intracellulaires
(PLC, PLA2…). Toutefois, les modalités d’action
ainsi que la diversité de la transduction des signaux
intracellulaires impliqués dans l’interaction hôtepathogène dépendent du type du couple toxique
reconnu puis fixé spécifiquement sur la membrane
cible. Cette diversité de réponses pourrait être
34
une des causes de la diversité des symptômes
cliniques dus aux infections staphylococciques et
pourrait certainement permettre de comprendre le
mécanisme d’action impliqué dans la pathogénèse
des staphylocoques.
Enfin, notre étude montre pour la première fois,
que les pores transmembranaires formés après
insertion puis polymérisation des deux composés
leucotoxiques (S/F) dans la membrane, présentent
une forte et étroite spécificité ionique aux cations
monovalents.
In Vitro and In Vivo Effectiveness of an
Innovative Silver-Copper Nanoparticle Coating
of Catheters To Prevent Methicillin-Resistant
Staphylococcus aureus Infection.
Myriam KS Ballo
P2
Myriam K. S. Ballo,a,b Sami Rtimi,b César Pulgarin,b Nancy Hopf,c Aurélie Berthet,c John
Kiwi,b Philippe Moreillon,a José M. Entenza,a Alain Bizzinia
Département de Microbiologie Fondamentale, Université de Lausanne, Suisse a;
Institut des Sciences et Ingénierie Chimiques, Ecole polytechnique de Lausanne, Suisse b;
Institut universitaire romand de Santé au Travail, Université de Lausanne, Suisse c
I
In this study, silver/copper (Ag/Cu)-coated
catheters were investigated for their efficacy in
preventing methicillin-resistant Staphylococcus
aureus (MRSA) infection in vitro and in vivo. Ag
and Cu were sputtered (67/33% atomic ratio) on
polyurethane catheters by direct-current magnetron
sputtering. In vitro, Ag/Cu-coated and uncoated
catheters were immersed in phosphate buffered
saline (PBS) or rat plasma and exposed to MRSA
ATCC 43300 at 104 to 108 CFU/ml. In vivo, Ag/Cucoated and uncoated catheters were placed in the
jugular vein of rats. Directly after, MRSA (107 CFU/
ml) was inoculated in the tail vein. Catheters were
removed 48 h later and cultured. In vitro, Ag/Cucoated catheters preincubated in PBS and exposed
to 104 to 107 CFU/ml prevented the adherence
of MRSA (0 to 12% colonization) compared to
uncoated catheters (50 to 100% colonization;
P<0.005) and Ag/Cu-coated catheters retained their
activity (0 to 20% colonization) when preincubated
in rat plasma, whereas colonization of uncoated
catheters increased (83 to 100%; P<0.005). Ag/Cucoating protection diminished with 108 CFU/ml in
both PBS and plasma (50 to 100% colonization). In
vivo, Ag/Cu-coated catheters reduced the incidence
of catheter infection compared to uncoated
catheters (57% versus 79%, respectively; P_0.16)
and bacteremia (31% versus 68%, respectively;
P<0.05). Scanning electron microscopy of
explanted catheters suggests that the suboptimal
activity of Ag/Cu catheters in vivo was due to
the formation of a dense fibrin sheath over their
surface. Ag/Cu-coated catheters thus may be able
to prevent MRSA infections. Their activity might be
improved by limiting plasma protein adsorption on
their surfaces
35
Cell wall associated changes in Vancomycin
Intermediate Resistant Staphylococcus aureus
(VISA) confer phage resistance.
Shawna McCallin
P3
Shawna McCallin1, Carmen Menzi1, Frank Oechslin1, Jean Daraspe2, Philippe Moreillon1,
Jose Manuel Entenza1 and Gregory Resch1
1
Dpt of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Switzerland (2) Electron Microscopy Facility, University of Lausanne,
Switzerland.
T
he antibiotic resistance repertoire of Staphylococcus
aureus has expanded from methicillin resistance
to mechanisms that confer decreased sensitivity
to vancomycin, the end-line drug for treatment.
Vancomycin Intermediate-resistant S. aureus, (VISA), is
characterized by altered peptidoglycan metabolism that
results in increased in cell wall thickness and ultimately
culminates in clinical failure. While bacteriophages have
been proposed as an alternative treatment for many
antibiotic-resistant infections, we have shown that the
emergence of vancomycin resistance correlates with
phage insensitivity.
The clinical isolate, PC3, was serially passed with or
without subinhibitory concentrations of vancomycin for
≥ 10 days in order to induce or alleviate vancomycininduced cell-wall alternations. Changes in the Minimum
Inhibitory Concentration (MIC) and cell wall thickness
were documented for vancomycin-free (MIC 2 µg/
ml; 29.0±4.8 nm) or –maintained (16 µg/ml; 50.3±7.8
nm) strains. While the vancomycin-free strain was
highly susceptible to phage infection, exposure to
vancomycin resulted in a concomitant decrease in
phage sensitivity, evident through phage titers, drop
tests, and killing assays. Adsorption assays showed
that phage was removed from surrounding media, and
phage decreased by 3 log from initial titers after 24
hours, therefore indicating that phage receptors remain
accessible on the cell surface of VISA. Transmission
electron microscopy on ultra-thin sections revealed that
phage adsorption causes an invagination of the plasma
membrane, which is also observed in the infection
process of the vancomycin-free strain, but does not
result in the intracellular production of new virions. A
novel gfp-tagged, lytic phage approach is currently
36
being used to determine the fate of phage DNA in
order to precisely locate the level of phage impairment
against VISA.
Bacteriophage therapy has a lot to offer in wake of
the ongoing antibiotic resistance crisis. However, it is
important to understand the circumstances for which
phage therapy is a viable option and how antibiotic
resistance mechanisms alter phage efficacy. This is
the first study investigating the influence of antibioticinduced cell-wall changes on phage infectivity and
holds clinical implications for the future of S. aureus
phage therapy
Evaluation de l’activité des lysines PlySK et
LysK sur Vancomycin Intermediate resistant
Staphylococcus aureus.
Ludovic Andreotti
P4
Ludovic Andreotti1, Shawna McCallin1, Frank Oechslin1, Philippe Moreillon1, Jose Manuel
Entenza1, Gregory Resch1 and Yu Larpin1
1
Dpt of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Switzerland.
S
taphylococcus aureus est une importante
source d’infections humaines. De nombreuses
souches résistantes aux antibiotiques existent,
parmi lesquelles des souches résistantes à
l’antibiotique de dernier recours vancomycine,
dénotées Vancomycin Intermediate resistant
S. aureus (VISA). Les phages représentent un
traitement alternatif aux antibiotiques. Ce sont
des virus infectant et lisant très spécifiquement
certaines espèces de bactéries. La lyse s’effectue
au moyen d’(endo)lysines. VISA possède une
paroi cellulaire plus épaisse qui l’aide à résister à
la vancomycine. Une co-résistance de VISA aux
phages a également été mise en évidence par
notre groupe de recherche. Les phages semblent
pourtant toujours capables de se lier aux récepteurs
de surface et d’injecter leur matériel génétique dans
la bactérie. VISA pourraient donc affecter l’efficacité
des lysines elles-mêmes.
Nos recherches évaluent l’activité exogène de deux
lysines sur VISA. Leurs activités sont évaluées sur
la souche clinique de S. aureus PC-3, exposée à 8
ug/ml de vancomycine afin de lui faire développer
le phénotype VISA (V8) et maintenu dans un milieu
sans vancomycine (V0). Sont testées : la lysine LysK
provenant du phage K (American Type Culture
Collection 19685-B1), la lysine PlySK d’un prophage
inséré dans Streptococcus dysgalactiae, le
détergent Triton X-100 et la lysostaphine attaquant
la paroi de S. aureus. Les lysines sont surexprimées
en cultures bactériennes, puis purifiées. L’activité
de différentes dilutions de ces composés est
évaluée sur les souches PC-3 (V0, V8). D’abord
par drop-tests et inspections visuelles sur des
préparations de paroi bactérienne. Puis par mesure
des variations de densité optique à 600 nm sur
plaque-assays de cultures bactériennes vivantes.
Les résultats nous permettront de déterminer si la
résistance de VISA à la phagothérapie est liée à une
inefficacité des lysines.
Lorsqu’un phage infecte une bactérie, les lysines
sont produites depuis l’intérieur de la cellule,
où elles doivent passer la membrane cellulaire
pour atteindre la paroi. Imiter un tel système
d’expression endogène est un autre de nos objets
de recherche actuels. Le gène de lysine sera cloné
dans le plasmide pRMC2 permettant l’induction de
son expression par la tétracycline, qui sera introduit
dans PC-3 V0 et V8 puis induit. Deux méthodes pour
traverser la membrane cellulaire et se rapprocher au
maximum du fonctionnement “naturel” des lysines
seront testées en parallèle. La première est l’ajout à
la lysine du peptide signal YSIRK-G/S, permettant
son export au-delà de la membrane. La deuxième
l’expression parallèle à la lysine d’une holine,
protéine perçant des trous dans la membrane et
ouvrant l’accès à la paroi.
37
Etude de la sensibilité aux antibiotiques des
souches de Staphylococcus aureus isolées de
bactériémies en milieu communautaire.
Sonia THIBAUT
P5
S.Thibaut1, A.Marquet1, M.A.Renard1, G.Grandjean1, D.Boutoille1,2, J.Caillon1,2, et le réseau
de Laboratoires de Biologie Médicale (LBM) MedQual-Ville.
1
MedQual, 2 CHU, Nantes, France.
O
bjet : MedQual, avec son réseau de laboratoires
de biologie médicale (LBM), suit la sensibilité des
souches de Staphylococcus aureus isolées en
milieu communautaire aux différents antibiotiques.
Cette étude porte sur l’analyse de la sensibilité aux
fluoroquinolones et à l’érythromycine des souches
de S.aureus isolées de bactériémies entre 2014 et
2015.
Méthode : Tous les antibiogrammes des souches
de S.aureus isolées d’hémoculture du 1er janvier
2014 au 31 décembre 2015, ont été analysés. Sont
inclues uniquement les souches isolées de patients
non hospitalisés dans des établissements de
soins publics ou privés et isolé dans l’un des LBM
participants sur la période définie.
Résultats : Entre 2014 et 2015, 256 souches de
S.aureus isolées d’hémoculture ont été recueillies,
dont 38 souches résistantes à l’oxacilline (15% en
2014 et 2015 de SARM, P>0,05). Les souches sont
majoritairement isolées chez des hommes (65%).
L’âge moyen des patients est de 60 ans + /- 24 ans sur
la période de l’étude. Lorsque le type d’hébergement
est précisé, chez les 27 patients pour lesquels une
souche de SARM a été isolée, 96% vivent à domicile
et 4% en établissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD). Concernant
les 142 patients avec un S.aureus sensible à
l’oxacilline (SASM) dont le type d’hébergement est
précisé, 94% vivent à domicile et 6% en EHPAD.
Parmi les souches de SARM, 20 souches sur 24 sont
résistantes aux fluoroquinolones (FqR) en 2014 et
14/14 en 2015. La résistance à l’érythromycine (ER)
est moindre en 2015. La sensibilité des SASM aux
38
fluoroquinolones et à l’érythromycine est retrouvée
dans 71% des cas en 2014 et 78% en 2015 (P>0,05).
La résistance isolée aux fluoroquinolones est
observée chez peu de SASM (3% en 2014 et 10% en
2015). La résistance à l’érythromycine est retrouvée
dans 22% des SASM en 2014 et 15% en 2015.
Souches
2014
2015
S.aureus (n)
161
95
SASM (n)
137 (85%)
81 (85%)
- SASM FqS ES
97 (71%)
63 (77%)
- SASM Fq 4 (3%)
8 (10%)
- SASM E
30 (22%)
12 (15%)
24 (15%)
14 (15%)
20
14
10
3
8
3
R
R
SARM (n)
- SARM Fq
- SARM E
R
R
- SARM FqR ER
Conclusion: Les profils de sensibilité des souches
de S.aureus isolées d‘hémoculture en milieu
communautaire sont moins bien connus que ceux
des souches isolées à l’hôpital. Cette observation
montre que les SASM restent très sensibles aux
fluoroquinolones. Une étude épidémiologique
serait nécessaire pour étudier les SARM isolées
d’hémoculture.
A new surface protein possibly involved in
adaptation of human Staphylococcus aureus
cc8 to the bovine environmement
Frank OECHSLIN
P6
F. OECHSLIN1, S. MCCALLIN1, T. STEINER1, P. MOREILLON1, G. RESCH1
1
Department of Fundamental Microbiology, University of Lausanne, Lausanne, Switzerland
S
taphylococcus aureus is a human and animal
opportunistic pathogen that can produce a variety
of diseases. In humans, the major reservoir is
represented by healthy carriers, who account for up
to 30% of the population. Carriage has also been
reported in numerous animal species. However,
while S. aureus is quite ubiquitous in terms of host
species, different animals tend to harbor different
lineages.
We recently described bovine-adapted S. aureus
strains of the Clonal Complex 8 (CC8) that were
highly suspected to originate from humans. We
further compared the genetic makeup of collections
of human and bovine CC8 strains using wholegenome sequencing in order to identify new
factors that could correlate with a human to bovine
jump. One of these factors is potentially a new
staphylococcal cassette chromosome (SCC), which
was present in 38/39 of unrelated bovine CC8
isolates. Interestingly, this SCC element, which was
never found in human CC8 isolates, harbors a gene
encoding a previously unknown LPXTG-protein
(referred to as LPXTG-bov).
In order to determine the substrate of this new
protein, a pull-down experiment using the
recombinant Lactococcus and proteins from bovine
udder tissue was undertaken. To this end, WT and
recombinant Lactococci were co-incubated with a
total tissue protein extract, washed and analyzed by
trypsin shaving and MS-MS detection. Interestingly,
a certain number of proteins that could specifically
interact with the LPXTG-bov were found, including
type I cytokeratin and dynein 1 heavy chain.
We propose that the new LPXTG-bov is a surface
protein that is involved in host adaptation of S.
aureus and can be acquired by horizontal gene
transfer due to its presence on a non-mec SCC.
Its biological function might possibly be related
to bacterial internalization, as suggested by
the candidate protein obtained and the known
intracellular life style of S. aureus in cow mastitis.
The surface-attached nature of LPXTG-bov
was confirmed by cloning and expression in
Lactococcus lactis, in which it was detected both
by surface trypsin shaving followed by proteomic
detection and by ELISA. In addition, deletion of the
LPXTG motif of the protein resulted in its absence
on the surface. Lactococci expressing LPXTGbov also demonstrated a striking star-like colony
morphology.
39
Liste des participants
Liste des participants
Nom
Activité
Adresse
E mail
Tél
1
ABAD Lélia
Interne
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 37 03 65 74
2
ANDREOTTI Ludovic
Etudiant Master
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925612
3
AUVRAY Frédéric
Chef d'Unité Adjoint
ANSES-LSAL 14 rue Pierre et Marie Curie
94701 MAISONS-ALFORT
[email protected]
01 49 77 28 36
4
BADIOU Cédric
Ingénieur
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
5
BALLO Myriam
Assistante Doctorante
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925612
6
BAUDE Jessica
Ingénieur d'Etude
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
7
BAVITOT Blandine
Secrétaire
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 35 72 23
8
BAYLE Anaelle
Assistant Chef de Produits
ROCHE Diagnostics France 38240 MEYLAN
[email protected]
[email protected]
06 13 17 54 72
9
BEN HADJ ALI Hafida
Secrétaire médicale
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
10
BENITO yvonne
Ingénieur Hospitalier
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 68 13 24
11
BERAUD Laetitia
Biologiste
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 63
12
BERGER- CARBONNE Anne
Médecin Santé Publique
France
Unité Infections Associées aux Soins et Antibiorésistance, Santé anne.berger-carbonne@santepubliquePublique France, 12 rue du val d'Osne 94415 SAINT MAURICE france.fr
01 55 12 51 66
13
BES Michèle
Biologiste
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 62
[email protected]
00 41 13140259
14
BLANC Dominique
Chef de Laboratoire
Médecine Préventive Hospitalière CHUV 1011 LAUSANNE,
SUISSE
15
BOTHELLO-NEVERS
Elisabeth
MCU-PH
Maladies Infectieuses CHU de Saint Etienne
42055 SAINT-ETIENNE
[email protected]
06 81 44 04 46
16
BOUCHIAT Coralie
Biologiste
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 27 85 52 57
[email protected]
04 72 00 37 60.
17
BOULEGROUN Nadia
Technicienne
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
18
BOUTON Martine
Secrétaire médicale
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 73 33 84 05
19
BOUVEYRON Caroline
Technicienne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 88 24 78 13
[email protected]
04 78 77 86 57
20
BRIAUD Paul
Etudiant en thèse
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
21
BUTIN Marine
Médecin
HFME Réanimation NéoNatologie Hospices Civils de Lyon
69500 BRON
[email protected]
04 27 85 52 85
22
CAILLON Jocelyne
MCU-PH responsable UF
Bactériologie
Laboratoire de Bactériologie CHU Nantes44093 NANTES
[email protected]
06 88 18 46 96
23
CAMUS Laura
Etudiante M2
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
24
CASSIER Pierre
Praticien Hospitalier
Laboratoire d'Hygiène Hospitalière GHEH 69437 LYON
[email protected]
04 72 11 07 13
25
CHAIX Julie
Chercheur
INSERM 21 avenue Tony Garnier 69007 LYON
[email protected]
04 37 28 23 54
26
CHUZEL Thomas
Directeur Scientifique
SARL VOXCAN 1 avenue Bourgelat 69280 MARCY L'ETOILE
[email protected]
06 88 59 20 88
[email protected]
01 41 79 69 97
27
COIGNARD Bruno
Directeur Adjoint
Direction Maladies Infectieuses, Santé Publique France
94415 BOURG SAINT MAURICE
28
COMMUN Carine
Technicienne
UMR5557 Ecologie Microbinne 8 avenue Rockefeller
69008 LYON
[email protected]
04 78 77 71 76
29
COURTIER Christine
Technicienne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 24
30
COUZON Florence
Ingénieur d'Etude
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
31
CREMNITER Julie
MCU-PH
Bactériologie-Hygiène, CHU de Poitires 2 rue de la
Milétrie 86000 POITIERS
[email protected]
05 49 44 37 47
32
DAUWALDER Olivier
Biologiste Médical
CBPN-IAI-103 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 12 96 69
michele.perouse-de-montclos@
chu-lyon.fr
04 78 86 12 35
DE MONTCLOS Michèle
Praticien Hospitalier
34
DEL GIUDICE Pascal
Praticien Hospitalier
Hôpital Bonnet 83600 FREJUS
[email protected]
06 76 98 63 28
35
DELCAMP Sophie
Ingénieure Commerciale
Bactériologie
BIOMERIEUX,5 rue des Aqueducs 69290 CRAPONNE
[email protected]
06 82 87 79 55
36
DENIS Olivier
Chef de Clinique
Microbiologie, Hôpital Erasme, 808 rte de Lennik, 1070
BRUXELLES, Belgique
[email protected]
00 32 25554519
37
DESCCOURS Ghislaine
MCU-PH
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 64
38
DONNIO Pierre -Yves
PH Hygiène Microbiologie
Service Bactériologie-Hygiène Hospitalière CHU
35033 RENNES
[email protected]
02.99.28.93.01
39
DUMITRESCU Oana
MCU-PH
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 78 86 30 54
[email protected]
06 33 37 67 55
40
DUMONT Yann
Interne
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
41
DUPIEUX Céline
Assistant Hospitalo-Universitaire
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 04
42
DURAND Géraldine
Directeur RetD Microbiologie
BIOMERIEUX , 3 route du Port Rambaud,
38390 LA BALME LES GROTTES
[email protected]
06 12 87 04 32
43
DURU Frédéric
Key Account Manager
Laboratoire Novex Pharma, QUINTILES, 151-161 Boulevard
Victor Hugo 93400 SAINT OUEN
[email protected]
06 33 61 51 94
44
ENTENZA José M
PhD
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925612
45
FA Marie
OP Bio
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 21
46
FELDEN Brice
Directeur de Laboratoire
Laboratoire de Biochimie Pharmaceutique 2 avenue du
Professeur Léon Bernard 35046 RENNES
[email protected]
02 23 23 48 51
47
FRANCOIS Patrice
Responsable Laboratoire
Laboratoire de Génomique HUG Gabrielle PERRET Gentil
4 1205 GENEVE, SUISSE
patrice.franç[email protected]
00 41 22 3729337
48
FRENEY Jean
PU-PH
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 71
49
FUHRMANN Christine
Biologiste
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
06 29 70 98 15
50
GAILLARD Tiphaine
Biologiste
[email protected]
06 87 21 14 56
51
GARDON Christine
Technicienne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 24
52
GARNIER Fabien
Praticien Hospitalier
Laboratoire de Bactériologie, Virologie, Hygiène, CHU
Limoges87042 LIMOGES Cedex
[email protected]
05 55 05 63 48
53
GAUYE Florence
Etudiante Master
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925612
54
GEISSMANN Tom
Chercheur Inserm
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 87 26
55
GILLET Yves
PU-PH
HFME 59 boulevard Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 27 85 56 07
[email protected]
04 72 1396 21
[email protected]
04 72 12 96 70
HIA Desgenettes, 108 bd Pinel, 69003 LYON
56
GINEVRA Christophe
Ingénieur
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
57
GIRARDO Pascale
Praticien Attaché
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
58
GRANDO Jacqueline
Praticien Hospitalier
Unité d’Hygiène et d’Epidémiologie-Groupement Hospitalier EST
[email protected]
59, Boulevard Pinel 69500 BRON
06 03 25 67 20
59
GRATTARD Florence
MCU-PH
Laboratoire de bactériologie CHU Saint Etienne
42055 SAINT-ETIENNE
04 77 82 83 15
[email protected]
Liste des participants
33
Laboratoire de Bactériologie, GHS, 165 chemin du Grand
Revoyet, 69495 Pierre Bénite
Liste des participants
60
GREF Ruxandra
Directeur de Recherche
Institut des Sciences Moléculaires d'Orsay, [email protected]
Avenue Jean Perrin Université Paris Sud 91400 ORSAY
06 64 09 91 73
61
GUSTAVE Claude Alexandre
Interne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 31 42 00 44
62
HAENNI Marisa
Chef d'Unité Adjointe
ANSES 31 avenue Tony Garnier 69364 LYON
[email protected]
04 78 69 65 60
63
HENRY Thomas
Chef d'Equipe Inserm/Finovi
Inserm U851, 21 avenue Tony Garnier 69007 LYON
[email protected]
04 37 26 29 81
64
HOANG Thi Lam Thuy
Interne en Biologie médicale
CHU GRENOBLE
[email protected]
06 98 98 02 49
[email protected]
06 31 60 84 89
65
HOUHAMDI Linda
Interne en Biologie Médicale
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
66
IANTOMASI Raffaella
Chef de Laboratoire
SANOFI PASTEUR 1541 avenue M. Mérieux 69280 MARCY
L'ETOILE
[email protected]
04 37 37 66 84 20
67
IBRANOSYAN Marine
Interne en Biologie médicale
CHU LYON
[email protected]
06 37 52 26 91
68
ISSARTEL Bertrand
MIIT Médecine Interne
Infectieuse Tropicale
33 Cours André Philip, 69100 Villeurbanne
[email protected]
04 72 82 34 01
69
JAVERLIAT Fabien
Attaché de Recherche
BIOMERIEUX , 3 route du Port Rambaud,
38390 LA BALME LES GROTTES
[email protected]
04 26 03 88 55
70
JOSSE Jérôme
Doctorant
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 08 12 08 64
71
LABORIE Manon
Responsable Commerciale
Nord-Est
INTERSCIENCE, 30 chemin du bois des Arpents,
78860 ST NOM LA BRETECHE
[email protected]
01 34 62 62 61
72
LADAVIERE Catherine
Directrice Recherche CNRS
UMR5223, IMP, 15 bld Latarjet 69100 VILLLEURBANNE
[email protected]
04 72 43 16 04
[email protected]
01 34 62 62 61
73
LAHUTTE Flavien
Assistant Commercial
INTERSCIENCE, 30 chemin du bois des Arpents,
78860 ST NOM LA BRETECHE
74
LAKEHAL Yamina
Secrétaire
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 24
75
LARPIN Yu
Etudiant Master
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925612
76
LAURENT Frédéric
PU codirecteur CNR staphylocoques
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 07 18 39
77
LAYS Claire
Post Doctorante
CIRI -Inserm U1111, 21 avenue Tony Garnier 69007 LYON
[email protected]
04 37 28 23 51
78
LECOMTE Raphael
Interne
Service Maladies Infectieuses CHU NANTES
[email protected]
06 32 34 34 02
79
LEMICHEZ Emmanuel
Directeur de Recherche
Inserm
Centre de Recherche C3M/Nice, 06204 NICE
[email protected]
06 65 72 90 60
80
LINA Gérard
PU-PH Chef de Service
Laboratoire de Bactériologie, GHS, 165 chemin du Grand
Revoyet, 69495 Pierre Bénite
[email protected]
04 72 12 96 25
81
LOMMA Mariella
Medical Scientific Liaison
Manager
Laboratoire Novex Pharma, QUINTILES, 151-161 Boulevard
Victor Hugo 93400 SAINT OUEN
[email protected]
07 52 60 11 80
82
LUCHT Frédéric
PU-PH Chef de Service
CHU et Université Jean Monnet Saint Etienne
42055 Saint Etienne Cedex 02
[email protected]
04 77 12 77 22
83
MAALI Yousef
Doctorante
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 61 39 50 80
84
MAGYARICS Zoltan
Medical Director
Arsanis Biosciences GmbH, Helmut-Qualtinger-Gasse 2, 1030
VIENNA, AUSTRIA
[email protected]
00 43 1 7990
117 60
85
MARCOUX Pierre
Ingénieur Chercheur
CEA LETI 17 rue des Martyrs, Bat 42, 38054 GRENOBLE
cedex 9
[email protected]
04 38 78 15 04
86
MARTINS-SIMOES Patricia
Ingénieur de recherche
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 93
87
MARVEL Jacqueline
DR1
CIRI 21 avenue Tony Garnier 69007 LYON
[email protected]
04 37 28 23 50
88
McCALLIN Shawna
Doctorante
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925615
89
MENARD Guillaume
Interne
Service Bactériologie-Hygiène Hospitalière CHU
35033 RENNES
[email protected]
02 99 28 42 64
90
MENZI Carmen
Assistante de Recherche
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925601
91
MERMOUD Loic
Etudiant Master
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
076 224 10 44
92
MEUGNIER Hélène
Ingénieur HCL
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 95 80
[email protected]
06 03 74 01 57
MONTEIX Alice
Technicienne
94
MOREAU Karen
PU
Inserm U1111-RTH laennec, Laboratoire de Bactériologie
7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 86 57
95
MOREILLON Martine
Infirmière
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925600
96
MOREILLON Philippe
MD-PhD Directeur
Département Microbiologie
Fondamentale
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925600
97
MOUTON William
Technicienne
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 24 96 73 13
98
NGBA ESSEBE Christelle
Doctorante
Laboratoire de Microbiologie CHRU Nîmes 30029 NÎMES
ngbachristelle@yahoo;fr
04 66 68 32 02
99
OECHSLIN Frank
Etudiant Doctorant
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 2 16925615
Chercheur Post Doc
Bactériologie Laennec 7 rue Guillaume Paradin 69008 LYON
[email protected]
04 78 77 87 26
101 RANC Anne Gaëlle
Biologiste
Laboratoire de Bactériologie CBPE 59 boulevard Pinel
69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 01
102 RASIGADE Jean Philippe
MCU-PH
Laboratoire de Bactériologie, GHS, 165 chemin du Grand
Revoyet, 69495 Pierre Bénite
[email protected]
04 78 86 12 34
103 RATHAVONG Thomas
Ingénieur Technico-Commercial
ALERE, 21 rue Albert Calmette 78350 JOUY en JOSAS
[email protected]
06 76 72 01 54
104 RESCH Gregory
PhD
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925623
105 REVEST Matthieu
Praticien Hospitalier
CHU de Rennes, 35033 RENNES
[email protected]
02 99 28 67 59
106 RIGAILL Josselin
Interne
CHU Saint Etienne 42270 SAINT PRIEST en JAREZ
[email protected]
07 82 78 72 48
107 ROBERT Manon
Secrétaire médicale
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 89 59 89 85
108 ROURE SOBAS Chantal
Praticien Hospitalier
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 84 48 18 00
109 RUIZ Sophie
Responsable d'Unité R et D
SANOFI PASTEUR 1541 avenue M. Mérieux 69280 MARCY
L'ETOILE
[email protected]
04 37 66 87 15
110 RUTSCHI Hélèna
F F Cadre de Santé
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 27 85 50 46
111 SAADATIAN-ELAHI Mitra
Epidémiologiste chargée
d'étude
Hôpital Edouard Herriot 69437 LYON 03
[email protected]
06 29 36 49 25
112 SAINT-Félix Jacques
Chef de Marché ID/AST
BIOMERIEUX 5 rue des Aqueducs 69290 CRAPONNE
[email protected]
06 61 76 72 22
113 SALORD Hélène
Praticien Hospitalier
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 18 40
114 SCHNEL Roxane
Technicienne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
06 59 70 98 79
115 SERAYET Xavier
Commercial
ROCHE Diagniostics France 38240 MEYLAN
[email protected]
06 11 52 10 65
116 STAALI Leila
Maitre de Conférences
Faculté des Sciences de la Nature et de Vie
Université d’Oran 1 - Ahmed Ben-Bella ORAN– ALGERIE
[email protected]
213 7791566099
117 STEINER Théodora
Assistante de Recherche
Université de LAUSANNE, BIOPHORE, CH-1015 LAUSANNE,
SUISSE
[email protected]
00 41 21 6925601
118 TAFANI Virginie
Technicienne
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 69
119 TASSE Jason
Doctorante
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
06 12 61 13 32
120 THIBAUT Sonia
Coordinatrice Médicale
MedQual, CHU Nantes
[email protected]
02 40 84 64 34
100 PATOT Sabine
Liste des participants
93
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
Liste des participants
121 THOUVENOT Alice
Biologiste
CBM69-Centre de Biologie Médicale du Tonkin
3 rue Phélypeaux 69100 VILLEURBANNE
[email protected]
04 26 68 67 90
122 TIGAUD Sylvestre
Chef de service-PH
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 07 18 44
123 TRISTAN Anne
MCU-PH codirecteur CNR
staphylocoques
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 35 76 39
124 VAN ROY Bertrand
Chef de produits Biologie
Moléculaire
ROCHE Diagnostics France 38240 MEYLAN
[email protected]
04 76 76 31 69
125 VANDENESCH François
PU-directeur CNR staphylocoques
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 35 72 52
126 VILLE Laurent
Référent National – Maladies
Infectieuses
ALERE, 21 rue Albert Calmette 78350 JOUY en JOSAS
[email protected]
06 82 82 60 87
127 VILLET Régis
Chercheur
Laboratoire de Bactériologie CBN Hôpital de la Croix Rousse
93 grande rue de la Croix Rousse 69004 LYON
[email protected]
04 72 00 37 76
128 VUILLOT Charline
Technicienne
CNR staphylocoques CBPE GHE 59 Bld Pinel 69500 BRON
[email protected]
04 72 12 96 24
129 MOUFOUK Fellah
gestionnaire Amphithéâtre
Charles Mérieux
ENS de Lyon, Site Buisson, 19 allée de Fontenay 69007 LYON
[email protected]
04 26 73 11 44
130 JOLLY Nicolas
Sécurité ENS
46 allé d'Italie 69007 LYON
[email protected]
06 83 21 63 90
131 ISOPROTECT
Sécurité jour et nuit
99 rue de Gerland 69007 LYON
[email protected]
07 87 50 42 82
132 SEBIRE Bernard
régisseur ENS
15 parvis René Descartes 69007 LYON
[email protected]
06 87 28 53 10
133 Les Lascars
groupe rock
animation soirée du 26 10 2016
[email protected]
06 75 41 29 23
134 La Maison
restaurant
4 rue Jonas Salk 69007 LYON
[email protected]
06 62 48 55 36
19 place Tolozan 69001 LYON
[email protected]
04 78 28 85 16
135 Accueil, micros (4 stagiaires) Ecole Tunon
liste arrêtée au 17 octobre 2016
Notes
PARRAINS & SPONSORS
Conception & impression : A3 Print
Police calibri

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