STOP au financement public des liaisons

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STOP au financement public des liaisons
CONFERENCE DE PRESSE DU 13 NOVEMBRE 2009
MRAX
STOP au financement public
des liaisons dangereuses de
Radouane Bouhlal !
Alain Destexhe
Sénateur
Député à la Communauté française
MRAX : Stop au financement public des liaisons dangereuses
de Radouane Bouhlal !
Le MRAX n’en finit plus d’être placé sous les feux de l’actualité : déchirements internes,
grève du personnel, licenciement du directeur, graves accusations contre le président,
démissions en cascade d’administrateurs…L’association ressemble de plus en plus à un
véritable bateau ivre.
Nous avions déjà évoqué plusieurs des égarements du MRAX dans notre livre « Lettre aux
progressistes qui flirtent avec l’islam réac », notamment la présence au sein du Bureau de
l’association d’un personnage sulfureux en la personne de Nordine Saïdi, lequel a
récemment refusé de condamner les attentats suicides et se présente comme un partisan
de la négociation avec Oussama Ben Laden.
Nous avons appris hier le « débarquement » du même Nordine Saïdi du Bureau du
MRAX par le conseil d’administration de l’associationi. Outre le fait que cette décision
constitue un camouflet de taille pour Radouane Bouhlal (lequel disait pourtant de Nordine
Saïdi qu’il était quelqu’un de « remarquable » dans une interview au Vif- L’express publiée ce
vendrediii), il semble que l’intéressé demeure néanmoins membre du conseil
d’administration de l’association, de sorte que son influence au sein de celle-ci demeure
relativement importante.
Face à l’attentisme des autorités subsidiant le MRAX (au premier rang desquelles la
Communauté française) et en attendant de voir à quoi aboutira l’enquête administrative
récemment promise par la Ministre Laanan suite à l’une de nos interpellationsiii, il nous a
semblé opportun de détailler la situation particulière dans laquelle se trouve aujourd’hui
l’association : une organisation financée par d’importants fonds publics et qui véhicule
un discours fort éloigné d’un combat antiraciste sérieux et cohérent. Un discours qui,
de plus en plus, mérite le qualificatif de « communautariste ».
Nous aborderons successivement la mutation communautariste du MRAX, le pluralisme de
façade de ses organes de gestion, les fréquentations douteuses de Radouane Bouhlal ainsi
que la question de l’opacité de son financement.
I. Du « Plus jamais ça ! » au « club d’autodéfense des musulmans » :
l’inquiétante mutation du MRAX
Fondé au lendemain de la Seconde guerre mondiale par une poignée de militants
communistes d’origine juive bouleversés par l’horreur des camps d’extermination, le MRAX
avait pour objectif de lutter contre les haines ayant rendu une telle abomination possible. Par
la suite, le mouvement étendit son objet social à la défense des immigrés.
Depuis l’élection de Radouane Bouhlal à sa présidence, en 2004, le MRAX semble
s’éloigner de la volonté de pluralisme et d’ouverture défendue par ses fondateurs et leurs
successeurs (« une clique d’universitaires blancs, athées et de gauche », selon Radouane
Bouhlaliv) en adoptant une posture communautariste transformant petit à petit le mouvement
en un « club d’autodéfense des musulmans »v, pour reprendre les termes employés par
l’historienne de gauche Anne Morelli, ancienne vice-présidente du MRAX.
Cette situation est de plus en plus ouvertement dénoncée par plusieurs anciens
administrateurs de l’association ayant depuis lors claqué la porte de celle-ci (cinq
administrateurs – le CA comptant 13 membres - en quelques mois !), notamment Anne
Morelli (encore elle), qui écrivait dès février 2008 : « Je me sens de plus en plus détachée de
ce Mouvement auquel j’ai tant donné, car je ne me sens plus concernée par ses prises de
position communautaristes, sa défense systématique de la religion musulmane et ses
exagérations continuelles sur une soi-disant “islamophobie“ menaçante. […] Le MRAX
apparaît à l’extérieur comme un groupement d’autodéfense utilisé par des musulmans avec
quelques hommes liges extérieurs »vi.
Cette mutation communautariste se caractérise notamment par une indignation sélective
récurrente. Ainsi le MRAX (oui, le mouvement contre le racisme, « l’antisémitisme » et la
xénophobie) a-t-il brillé par son silence lors des violences antisémites commises par la
Ligue arabe européenne en marge de la manifestation pro-palestinienne organisée à Anvers
le 31 décembre 2008. Le MRAX est aussi resté étrangement silencieux face aux slogans
djihadistes et antisémites entonnés par une partie des participants à la manifestation du 11
janvier 2009 contre l’opération « Plomb durci », alors en cours dans la Bande de Gaza.
La liste est encore longue : partisan des accommodements raisonnablesvii ou encore des
statistiques ethniquesviii, Radouane Bouhlal (membre d’une ASBL contrôlant et certifiant de
la nourriture halal)ix a également par le passé osé une comparaison (fumeuse) entre les
toilettes publiques et les piscines à horaires différenciés pour les hommes et les femmesx.
Quant au vocable « islamophobe » (qu’affectionne particulièrement le président du MRAX),
il convient de rappeler qu’il est apparu au moment de la révolution islamique en Iran dans la
bouche des mollahs, qui voulaient ainsi jeter l’opprobre sur les iraniennes qui refusaient de
porter le hidjabxi. Ce terme réapparut par la suite au moment de la célèbre affaire Rushdiexii.
L’ensemble de ces éléments factuels ne peut que nous mener à la conclusion suivante : le
MRAX, longtemps présenté comme un outil de la lutte antiraciste et de contribution à
l’intégration de nos populations d’origine immigrée, est aujourd’hui devenu le fer de lance de
revendications aux relents communautaristes qui favorisent au contraire les tensions et,
partant, portent atteinte aux valeurs démocratiques en mettant certaines d’entre-elles en
danger sous le couvert de la lutte contre « l’islamophobie », le tout étant financés avec
l’argent des contribuables.
II. Un Conseil d’administration fantôme et un Bureau monolithique
La mutation du MRAX se reflète notamment dans la composition de son Bureau, véritable
garde rapprochée du président.
« Nous sommes un mouvement pluraliste et fier de l’être »xiii, déclarait récemment Radouane
Bouhlal. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le « pluralisme » de cet organe de gestion –
quasiment quotidien - est pour le moins douteux, se caractérisant au contraire par son
militantisme et son orientation communautariste. Avant le « débarquement » de Nordine
Saïdi, le Bureau se composait des quatre administrateurs suivants :
-
un membre de la Ligue Révolutionnaire des Travailleurs (LCR, trotskyste) : Hamel
Puissant, secrétaire du Bureau et homme de confiance de Radouane Bouhlal ;
-
un membre du mouvement Egalité (composé de musulmans radicaux et d’ex-dirigeants
du Parti du Travail de Belgique, maoïste) : Nordine Saïdi ;
-
un ancien collaborateur d’Ecolo (seul parti ayant inscrit la promotion des
accommodements raisonnables dans son programme) : Radouane Bouhlal, président du
MRAX se définissant notamment comme « un patriote marocain »xiv ;
-
Elisabeth Cohen, trésorière. Contrairement aux trois autres membres du Bureau, cette
proche de Radouane Bouhlal semble peu intervenir dans la définition de la ligne
idéologique du MRAX.
Outre ses prises de position équivoques sur Ben Laden (déjà évoquées), notons que
Nordine Saïdi (qui a été tête de liste d’Egalité lors des dernières élections régionales) est un
adepte des positions aux relents antisémites de « l’humoriste » Dieudonné (encore
récemment condamné par la justice française pour propos antisémitesxv). Une vidéo récente
disponible sur internet montre d’ailleurs Nordine Saïdi (qui en profite pour faire la promotion
de la liste Egalité – qu’il présente comme un parti « antisioniste ») en train de sympathiser
avec celui-cixvi.
Curieux « pluralisme », donc, que celui qui réunit, au sein du Bureau du MRAX, le président
et trois de ses proches, dont deux militants de la gauche (très) radicale, acquis à la ligne
communautariste défendue par le président de l’association.
Quant au conseil d’administration, il est depuis longtemps relégué à un simple rôle d’organe
d’entérinement des décisions adoptées par Radouane Bouhlal et sa cour. Outre la présence
de deux administrateurs socialistesxvii, on relèvera également la présence d’un ancien
président du cercle des étudiants arabo-européens, sur lequel nous reviendrons cidessous. Bien que le MRAX se présente comme une association ouverte et pluraliste, son
conseil d’administration apparaît en réalité de plus en plus monolithique, la récente
démission d’Abdullah Mohammad (membre des Jeunes MR de Saint-Josse) ayant fait voler
en éclat le pluralisme de façade dont aurait encore pu se prévaloir le C.A.
III.
« Bon usage de la laïcité » et apologie du Hamas : les
fréquentations douteuses de Radouane Bouhlal
En mai dernier, au cours d’une conférence organisée par l’UEJB, le président du MRAX mis
en vente un ouvrage collectif intitulé « Du bon usage de la laïcité » (dont la publication fut
relayée sur le site internet de l’associationxviii), publié sous la direction de Marc Jacquemain
et de Nadine Rosa-Rossoxix (ancienne secrétaire générale du PTB à l’origine d’une
éphémère alliance électorale avec la Ligue Arabe Européenne du sulfureux Abou Jahjah,
Nadine Rosa-Rosso est également l’auteure d’une pétition adressée aux futurs députés
européens pour qu’ils fassent retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes de
l’Union européennexx et fut candidate – aux côtés de Saïdi – de la liste Egalité lors des
dernières élections régionales bruxelloises), dans lequel Jean Bricmont (professeur à
l’UCL) se livre (dans un ouvrage qui compte pourtant parmi ses co-auteurs un certain
Radouane Bouhlal, président du MRAX) à une apologie du mouvement terroriste palestinien
Hamas (dont il vante les « victoires politiques et militaires »xxi), avant de s’apitoyer sur les
« victimes des lois réprimant le négationnisme »xxii.
Radouane Bouhlal est également proche du cercle des Etudiants arabo-européens de l’ULB
(dont Radouane Bouhlal est un habitué des conférences), l’un de ses anciens présidents
étant Salim Haouach, administrateur du MRAX. Outre le très
controversé Tariq
xxiii
Ramadan , ce cercle estudiantin a notamment invité, en tant que conférencière, Houria
Bouteldja, porte-parole des « Indigènes de la République »xxiv, organisation connue pour sa
sympathie affichée envers le Hamas et le Hezbollah (qualifiés de « mouvements de
résistancexxv) ainsi que pour ses déclarations controversées (voire, racistes) à l’égard des
« souchiens »xxvi (comprenez : les « Blancs »), terme auquel Radouane Bouhlal préfère
cependant celui de « visage pâle ». Il est à noter que la description, habituellement dépeinte
par les « Indigènes de la République », des sociétés occidentales (caractérisées, selon eux,
par l’oppression d’une majorité « blanche » sur les minorités ethniques et religieuses) se
retrouve en partie dans un article mis en ligne sur le site du MRAX en 2005 et dénonçant
« le privilège blanc »xxvii.
IV.
Un mouvement cadenassé de l’intérieur
Le MRAX peut-il changer de trajectoire et revenir à une ligne plus conforme aux valeurs de
ses fondateurs ? Nous ne le pensons pas.
En effet, outre le caractère autoritaire qui semble caractériser la présidence Bouhlal
(laquelle fut suffisamment étouffante pour que, dès 2006, un appel à la démission du
président - mais aussi de l’ensemble du conseil d’administration - soit lancé par divers
membres du MRAX et signé par une cinquantaine de personnalités issues des mondes
politique – des personnalités de Gauche pour la plupart – associatif et culturel), la réélection
du conseil d’administration et de son président en 2007 se fit dans des conditions
relativement confuses (facilitées par les statuts de l’ASBL – qui ne précisent pas le nombre
de membres devant être présents pour que puisse se tenir une assemblée générale
statutaire)xxviii, ajoutant à la disparition progressive de la crédibilité de Radouane Bouhlal
dans le combat antiraciste une désagréable impression de verrouillage de l’association,
désormais entièrement dévouée corps et…âme à la cause du président.
Un ancien membre de l’association explique ainsi sur le web avec moult détails comment
une assemblée générale extraordinaire fut convoquée dare-dare quelques jours à peine
avant l’élection du conseil d’administration, afin de ratifier l’adhésion de 75 nouveaux
membres (que le C.A. entendait par ailleurs immédiatement doter du droit de vote), ce que
l’AG lui octroya, sans réel débat ni discussion, ni sur l’identité des nouveaux membres, ni sur
cet engouement soudain et massif pour le MRAX. Quelques jours plus tard, Radouane
Bouhlal et ses acolytes étaient reconduits au sein du C.A., lequel reconduisait le premier à
son poste de président.
Or, à bien y regarder de plus près, la liste soumise le 31 mai 2007 à l’assemble générale
présente la particularité d’être en grande partie composée de personnes d’origine arabomusulmane, représentées massivement sur la liste. Rien de répréhensible, bien
évidemment. Simplement, cette adhésion soudaine ne peut qu’éveiller le soupçon de
manipulation communautaristexxix, hypothèse qui apparaît encore plus crédible face au
témoignage de plusieurs permanents de l’association auxquels le C.A. refuse, pour
d’obscures raisons, le statut de membre effectifxxx.
Quant à la valse des démissions (parfois pour harcèlement moralxxxi) et de licenciements
en cascade au sein de l’association, elle témoigne à n’en pas douter d’une volonté d’étouffer
dans l’œuf toute velléité de remise en question de la ligne défendue par l’omnipotent
président.
V. Le financement public du MRAX : plus de 3 millions d’euros
en toute discrétion
Face à une telle situation se pose indubitablement la question du financement public du
MRAX, financement qui brille par son opacité (le MRAX n’ayant par exemple pas pris la
peine de mentionner sur son site web les subsides publics directs ou indirects dont il
bénéficie).
S’il est évident que les pouvoirs publics ne peuvent intervenir dans les choix d’orientation
d’une association, il nous semble particulièrement choquant que nos autorités
subventionnent, à hauteur de plus de 3 millions d’euros sur 5 ans (sans compter le
soutien financier dont jouit le MRAX dans le cadre des assises de l’interculturalité), une
association devenue hostile aux valeurs démocratiques et, partant, à l’intérêt général.
Ces subsides sont essentiellement octroyés par la Communauté française, notamment
dans le cadre de l’éducation permanente (à raison de 274.000 euros par an sur 5 ans soit 1.380.000 euros au total), de telle sorte que le MRAX est également payé par le
contribuable pour faire l’apologie de son discours communautariste à l’intérieur même
de nos établissements scolaires, tout en mettant à la disposition des enseignants des
documents marqués par une idéologie gauchisante, qui déborde parfois du combat
antiracistexxxii. L’association bénéficie par ailleurs d’un contrat de 20.000 euros auprès du
FIPI (fonds créé par le gouvernement fédéral), un subside de 25.000 euros pour le volet
« cohésion sociale », ainsi qu’une une quinzaine de contrats subsidiésxxxiii.
Ces informations nous permettent d’évaluer le montant des subsides perçus directement ou
indirectement par le MRAX, à plus de 600.000 euros par an, si l’ensemble de ces subsides
venaient à être maintenus durant cette législaturexxxiv.
La situation sociale interne de l’association ainsi que son virage communautariste ne datent
pas d’hier. Il est curieux que la Ministre en charge de l’octroi de subsides dans le cadre
de l’éducation permanente (les plus conséquents pour l’association) n’ait pas été
interpellée par les nombreux témoignages auxquels ses services pouvaient pourtant
avoir facilement accès, ne serait-ce qu’en consultant la presse quotidienne, d’autant plus
qu’il apparaît aujourd’hui aux yeux de l’administration de la Communauté française que le
rapport d’activité 2008 de l’association pose « un certain nombre de question » quant à
l’utilisation des fonds publics par le MRAXxxxv.
La crise que traverse aujourd’hui l’association révèle au grand jour la cécité d’une partie des
pouvoirs publics face à l’infiltration insidieuse, sous couvert de grands principes
progressistes, de courants alliés aux partisans d’une conception communautariste de la
vie en société, une conception que nous ne pouvons, en tant que démocrates, que rejeter,
car elle présente de nombreux dangers pour la compréhension mutuelle entre tous les
citoyens belges, sans distinction de sexe, de religion ou d’origine ethnique, et dessert le
combat antiraciste.
Dans tous les cas, il devient urgent pour nos autorités d’agir en conséquence, et de
suspendre immédiatement les subsides dont bénéficient actuellement le MRAX, dans
l’attente (et c’est ce que semble préconiser Anne Morelli dans une interview récemment
accordée au journal « Metro »xxxvi) de la refondation pure et simple d’un mouvement
antiraciste débarrassé de tout noyautage communautariste.
VI.
Conclusion : un enjeu plus que symbolique
Le MRAX n’est pas une association comme les autres. Comme le résumait l’un de ses
anciens membres dès 2006 : « [Cette association] a acquis un droit de regard sur ce qui se
passe dans les centres fermés ; il peut aujourd'hui ester en justice, se poser en expert pour
ce qui concerne les matières de racisme et d'exclusion, s'inviter dans les commissions et les
sphères de concertations. Le MRAX a engrangé un capital sympathie et une force
symbolique hors du commun. »xxxvii. Il faut ajouter à cela le rôle de premier plan qui lui a été
conféré dans le cadre des « Assises de l’interculturalité », dont plusieurs journalistes ont
d’ores et déjà dénoncé la tournure communautaristexxxviii, et à l’occasion desquelles
l’association a tenu des « Assises de l’islamophobie », organisées le 23 septembre dernier
et auxquelles succédera le 13 novembre prochain une soirée thématique (toujours organisée
par le MRAX mais s’inscrivant également dans le cadre des « Assises de l’interculturalité »)
intitulée « Quand l’islamophobie questionne l’école »…
Au-delà des nombreuses problématiques soulevées par le discours que véhicule
l’association, la situation interne du MRAX est devenue insoutenable pour les travailleurs :
« harcèlement moral généralisé », « népotisme », « autocratie », gestion douteuse des
subsides publics (ainsi, sur les 960 heures de « formation » - d’endoctrinement ? - en
éducation permanente que le MRAX devrait effectuer sur une année pour conserver ses
subsides, il n’en a à ce jour presté que 200xxxix), la liste des griefs à l’égard de la direction
actuelle ne cessent de s’allonger au fil des jours.
Il n’est pas acceptable que nos institutions continuent de subsidier sans sourciller une
association qui a fait le choix de l’alliance objective avec un courant idéologique qui promeut
une société caractérisée par l’accentuation des différences identitaires, prélude à
l’émergence de valeurs concurrentes aux droits fondamentaux au sein même de notre
pays, une association qui galvaude le terme « liberticide » (risquant par là même de
banaliser le discours raciste) tout en maintenant un harcèlement judiciaire contre les
institutions (notamment les écoles ayant adopté un règlement d’ordre intérieur interdisant le
port de signes religieux ostentatoires) refusant d’adhérer à la ligne communautariste dont il
est aujourd’hui devenu l’un des plus puissants lobbies. La pérennité de nos valeurs de
tolérance et de pluralisme est à ce prix.
Alain Destexhe,
Sénateur,
Député à la Communauté française
i
Mehmet Koksal, « Exclusion, réécriture et convocation au MRAX », 12 novembre 2009.
http://parlemento.wordpress.com/2009/11/12/exclusion-reecriture-et-convocation-au-mrax/
ii
Interview de Radouane Bouhlal par Soraya Ghali dans « Le Vif – L’Express », 13 novembre 2009, p. 33.
Radouane Bouhlal avait tenu des propos similaire lors de son débat avec Alain Destexhe lors de l’émission
« Controverse », RTL-TVI, le 25 octobre 2009. http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/281308/destexhedemande-la-suspension-du-financement-public-du-mrax (consulté le 12 novembre 2009)
iii
Deux inspecteurs auraient été désignés par la Communauté française afin de contrôler l’usage des subsides
publics octroyés au MRAX. Source : Mehmet Koksal, ibid.
iv
Interview de Radouane Bouhlal par Soraya Ghali dans « Le Vif – L’Express », 13 novembre 2009, p. 33.
v
Interview d’Anne Morelli dans le journal Metro, 29 octobre 2009.
vi
Ricardo Guttierez, « Un front laïque conteste le président du MRAX », 23 février 2008.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/societe-l-historienne-anne-2008-02-23-579628.shtml (consulté le 12
novembre 2009)
vii
Propos tenus à l’occasion d’un débat organisé par l’Union des Progressistes Juifs de Belgique le 16 novembre
2007 et intitulé : « Crise de l’antiracisme ? ». http://www.dailymotion.com/video/x3icni_upjb-crise-delantiracisme-y-4_news (consulté le 12 novembre 2009)
viii
Interview de Radouane Bouhlal in « La Libre Belgique », 16 mars 2007.
ix
Interview de Radouane Bouhlal par Soraya Ghali in « Le Vif-L’Express », 13 novembre 2009, p. 33.
x
Propos tenus à l’occasion d’un débat organisé par l’Union des Progressistes Juifs de Belgique le 16 novembre
2007 et intitulé : « Crise de l’antiracisme ? ». http://www.dailymotion.com/video/x3icni_upjb-crise-delantiracisme-y-4_news (consulté le 12 novembre 2009)
xi
Caroline Fourest et Fiammetta Venner, « Ne pas confondre islamophobes et laïques », Libération, 17
novembre 2003.
xii
Idem.
xiii
« Le
MRAX,
jouet
des
radicaux ? »,
La
Libre
Belgique,
26
octobre
2009.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/538419/le-mrax-jouet-des-radicaux.html (consulté le 12 novembre
2009)
xiv
Interview de Radouane Bouhlal par Soraya Ghali in « Le Vif-L’Express », 13 novembre 2009, p. 33
xv
Dieudonné a en effet été condamné par le Tribunal correctionnel de Paris le 27 octobre dernier pour « injures à
caractère antisémite » : http://www.lalibre.be/culture/people/article/538820/dieudonne-condamne-a-10000euros-pour-injures-antisemites.html . La vidéo où Nordine Saïdi accueille Dieudonné et échange avec lui des
propos
aux
relents
nauséabonds
peut
être
visionnée
sur
le
lien
suivant :
http://www.dailymotion.com/video/x9a6ty_dieudo-on-ne-peut-plus-clairement-r_news (consulté le 12 novembre
2009)
xvi
La vidéo où Nordine Saïdi accueille Dieudonné et échange avec lui des propos aux relents nauséabonds peut
être visionnée sur le lien suivant : http://www.dailymotion.com/video/x9a6ty_dieudo-on-ne-peut-plusclairement-r_news (consulté le 12 novembre 2009)
xvii
Abobakre Bouhjar (conseiller communal PS à Schaerbeek) et Fatima Allahouch, présidente des Jeunes
socialistes de Mouscron.
xviii
http://www.mrax.be/article.php3?id_article=621 (consulté le 12 novembre 2009)
xix
« Du bon usage de la laïcité », sous la direction de Marc Jacquemain et Nadia Rosa-Rosso, Editions Aden,
2008.
xx
Lire à ce sujet, Claude Demelenne, « Un parti iranien en Belgique ? » in « La Libre Belgique », 22 avril 2009.
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/496993/un-parti-iranien-en-belgique.html (consulté le 12 novembre
2009)
xxi
« Du bon usage de la laïcité », sous la direction de Marc Jacquemain et Nadia Rosa-Rosso, Editions Aden,
2008, p. 43.
xxii
Ibid., p. 44
xxiii
Invitation qui fut à l’origine de vives discussions entre ce cercle étudiant et le Recteur, longtemps opposé à la
venue de Tarik Ramadan sur le campus de l’ULB. Au final, Tarik Ramadan put participer au débat (au titre
révélateur : « La société dominante n'est-elle pas plus communautariste que les minorités ? »), les organisateurs
ayant accepté d’inviter des contradicteurs du sulfureux intellectuel suisse). Tarik Ramadan fut de nouveau invité
le 2 octobre dernier par ce même cercle, pour une conférence/débat intitulé : « Quel rôle politique pour les
musulmans européens ? ».
xxiv
Lesquels semblent par ailleurs avoir fait quelques émules dans notre pays, avec la création d’un site web
intitulé « Les Indigènes du Royaume ». http://bougnoulosophe.blogspot.com/
xxv
Emission « Ce soir ou jamais », France 3, 21 juin 2007. http://librechoix.blogspot.com/2007/11/ce-soir-oujamais-21062007.html (consulté le 12 novembre 2009)
xxvi
Bénédicte Charles, « Les Indigènes créent un parti anti-« souchiens », Marianne 2, 9 mai 2008.
http://www.marianne2.fr/Les-Indigenes-creent-un-parti-anti-souchiens-_a86962.html. Lire aussi: J.D., « Petite
leçon de racisme », Marianne 2, 30 juin 2007, qui reprend une citation bien connue de l’intéressée : « «Il faut
rééduquer le reste de la société... la société occidentale. Nous, on les appelle les sous-chiens, parce qu'il faut
leur donner un nom: les Blancs! ». http://www.marianne2.fr/Petite-lecon-de-racisme_a170054.html (consulté le
12 novembre 2009)
xxvii
On peut notamment y lire qu’en tant que Blancs, nous aurions le « privilège » de pouvoir « parler la bouche
pleine sans que des gens ne l’attribuent à [notre] couleur » http://www.MRAX.be/article.php3?id_article=270
(consulté le 12 novembre 2009)
xxviii
Marie-Cécile Royen, « Des chiffres flottants », « Le Vif – L’Express », 13 novembre 2009, p. 34.
xxix
http://khalilzeguendi.canalblog.com/archives/2007/06/21/5378115.html (consulté le 12 novembre 2009)
xxx
« On nous refuse même le droit d’être membre du MRAX. […] Certaines personnes qui étaient membres et
qui voulaient devenir des membres effectifs, avec droit de vote, ont été rejetés par le CA actuel sous l’impulsion
du Président […] ». Cité sur le site de Mehmet Koksal in « Au MRAX, un Mouvement contre Radouane,
l’Autoritarisme
et
la
Xénophobie
lucrative »,
le
23
octobre
2009.
http://parlemento.wordpress.com/2009/10/26/au-MRAX-un-mouvement-contre-radouane-lautoritarisme-et-laxenophobie-lucrative/ (consulté le 12 novembre 2009)
xxxi
Idem
xxxii
Ainsi, un document du MRAX, intitulé « Dossier thématique : le racisme », assimile-t-il l’opposition au droit
de vote des étrangers extra-européens à du racisme. http://www.mrax.be/IMG/Dossier_racisme_MRAX.pdf (pp.
18-19). Consulté le 12 novembre 2009.
xxxiii
Hugues Dorzée, « Le directeur du MRAX licencié pour faute grave », « Le Soir », 6 novembre 2009,
http://archives.lesoir.be/antiracisme-le-directeur-du-mrax-licencie-pour-%AB_t-2009110600QQVE.html?query=mrax&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=1&queryor=mrax&pos=0&all=612&nav=1 (consulté le 12 novembre 2009)
xxxiv
Les pouvoirs publics financent les emplois du MRAX, soit une dizaine de contrats ACS (agents contractuels
subventionnés), deux contrats Maribel et trois employés en éducation permanente ». Sur base des comptes
2008 de l’association, l’intervention annuelle des pouvoirs publics en faveur du MRAX s’élève à environ
600.000 euros. Ces chiffres sont confirmés par Marie-Cécile Royen dans « Des chiffres flottants », in « Le Vif –
L’Express », 13 novembre 2009, p. 34.
xxxv
Mehmet Koksal, « Exclusion, réécriture et convocation au MRAX », 12 novembre
2009. http://parlemento.wordpress.com/2009/11/12/exclusion-reecriture-et-convocation-au-mrax/
xxxvi
Voir note i.
xxxvii
http://sauvonslemrax.blogspot.com/2006/03/communiqu-le-mrax-est-en-danger.html (consulté le 12
novembre 2009)
xxxviii
Voyez notamment l’article de Marie-Cécile Royen, « Les assises de l’interculturalité déjà pliées ? », « Le
Vif l’Express », 22 septembre 2009. http://levif.rnews.be/actualite/belgique/72-56-39786/les-assises-de-linterculturalite--deja-pliees--.html (consulté le 12 novembre 2009)
xxxix
http://sauvonslemrax.blogspot.com/2006/03/communiqu-le-mrax-est-en-danger.html et Mehmet Koksal in
« Au MRAX, un Mouvement contre Radouane, l’Autoritarisme et la Xénophobie lucrative », le 23 octobre 2009.
http://parlemento.wordpress.com/2009/10/26/au-mrax-un-mouvement-contre-radouane-lautoritarisme-et-laxenophobie-lucrative/ (consulté le 12 novembre 2009)