Un homme d`eau L`aqueduc d`Arcueil Médaille de

Transcription

Un homme d`eau L`aqueduc d`Arcueil Médaille de
1586-1652
Nicolas de Bailleul
La gestion de l’eau à Paris
Un homme d’eau
Médaille
de
1623
Pendant ses 6 ans de mandat, Nicolas III de Bailleul fut très attentif à améliorer la salubrité de la capitale
par la mise en place d’un système d’adduction des eaux de Rungis, la construction de nombreuses
fontaines, l’aménagement et l’entretien des égouts de la ville. Il entreprit les constructions de fontaines
publiques de la tour de la porte Saint-Michel, des marais du Temple, du carrefour Saint-Séverin, de
la place de Grève, du parvis de Notre Dame, du collège de Navarre, de l’apport Baudoyer, de la Croix
Sainte-Catherine. Il autorisa la concession de lignes d’eau de la ville à plus de 400 particuliers.
Au total, en 1624, la réalisation de 15 fontaines étaient programmées ; au final, 11 furent construites
jusqu’en 1628.
Médaille à l’éffigie de Nicolas III
L’aqueduc d’Arcueil
de Bailleul, prévôt des marchands,
Le 7 mai 1623, Nicolas III de Bailleul fait, avec 3 échevins, le voyage à Fontainebleau, pour rencontrer évoquant les progrès en matière de
le roi et lui demander de l’aider dans les travaux d’adduction des eaux de Rungis vers la ville de Paris. distribution de l’eau.
Il obtiendra gain de cause dans le financement de ces travaux. En effet, le registre des délibérations de
la ville de Paris note « Lesdictz sieurs de la Ville ont tellement poursuivy et sollicité le Roy et Monsieur On y lit : «aeternos praebet Lutetia
de la Vieuville, Surintendant des finances du Roy, que Sadicte Majesté leur a octroié la somme de vingt fontes» soit «Lutèce offre fontaines
cinq mil livres tournoiz pour commencer à faire venir l’eau des fontaines de Rongis dans la ville».
éternelles»
Les fontaines à Paris
D’après les registres de délibérations
du bureau de la ville de Paris (16221628)
Aqueduc d’Arcueil Aqueduc d’Arcueil
e
Vue du XVII siècle Vue aujourd’hui
1623 - Fontaine de la Montagne Ste
Geneviève (rue de la Montagne Ste
Geneviève) Détruite.
C’est Henri IV, donc, qui ordonne la construction de cet aqueduc, pour pallier la pénurie d’eau dans Paris,
mais aussi alimenter le Palais du Luxembourg, résidence de la reine Marie de Médicis, et certaines
fontaines publiques situées sur la rive gauche de la Seine. C’est Louis XIII, alors âgé de six ans, accompagné
par sa mère, Marie de Médicis, qui pose, en 1613, la première pierre de cet ouvrage. Les travaux se
déroulent entre 1613 et 1623. Parmi les ingénieurs et architectes qui dressent les plans de l’acqueduc,
figure Thomas de Francini.
Il est à noter que Thomas de Francini, devenu Thomas de Francine, maria sa fille Clémence à Charles
de Bailleul, le frère de Nicolas III de Bailleul. De plus, Pierre de Francine, le frère de Clémence, aura un
petit fils, Charles Guillaume Le Normant d’Etiolles, qui épousera en 1741, Jeanne Antoinette Poisson, 1625 - Fontaine des Carmélites (angle
future marquise de Pompadour. Nous voilà revenus à Soisy, Corbeil et Etiolles.
de la rue St. Jacques et impasse des
Carmélites) Détruite après 1853.
1625 - Fontaine de Notre Dame (parvis
de Notre Dame) Détruite en 1638, puis
reconstruite, puis détruite à nouveau
en 1748.
1625 - Fontaine de la Grève (place
de la Grève) Détruite en 1638, puis
reconstruite, puis détruite à nouveau
en 1674.
1625 - Fontaine St. Séverin (angle de
la rue St. Séverin et rue St. Jacques)
Détruite après 1865, puis reconstruite
à l’dentique par Jean Beausire