Fiche synthèse Religion Le terme religion (du latin religio) désigne

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Fiche synthèse Religion Le terme religion (du latin religio) désigne
Fiche synthèse Religion
Le terme religion (du latin religio) désigne un ensemble de rites, croyances, règles éthiques et
pratiques, voire de dogmes, adoptés par une société, un groupe ou un individu.
Répartition des religions sur le continent et quelques chiffres
L’Islam, c’est croire en un Dieu Unique (gàL), et qu’Il est Le Créateur de toutes choses. Qu’Il est Le
Créateur de l’Homme et de toute la Création autour de lui.
L’Islam est la religion de l’amour et de la fraternité entre tous les hommes et entre les nations du
monde. Le musulman n’est pas l’ennemi de son prochain ni d’aucune autre créature.
Allah (gàL), créateur du vivant et de l’inanimé, aime Sa Création. Il veut à toutes Ses créatures le
bien-être et le bonheur ici-bas et dans l’Au-delà.
L’Islam (Soumission), comme son nom l’indique, c’est se soumettre à la volonté du Créateur (gàL),
donc accepter de mettre en pratique Ses ordres et fuir Ses interdits.
L'islam est une religion très répandue en Afrique: cette religion occupe toute l'Afrique du Nord,
quasiment toute l'Afrique de l'Ouest (par endroits, l'animisme est aussi présent), et une partie de
l'Afrique centrale.
Le christianisme est une religion monothéiste, regroupant environ 2,1 milliards de croyants (appelés
chrétiens), fondée sur la vie et les enseignements de Jésus de Nazareth tels qu'ils sont présentés
dans le Nouveau Testament, et qui est apparue après son crucifiement par les autorités romaines de
e
la province de Judée au I siècle.
Le christianisme, quant à lui, occupe surtout l'Afrique australe et l'Afrique centrale. Il cohabite surtout
avec l'animisme.
L’animisme (du latin animus, originairement esprit, puis âme) est un terme par lequel on désigne la
croyance en l’âme et en les esprits. C'est "la croyance en une âme des choses, en un monde des
esprits, en une force vitale". Il désigne ensuite un vaste ensemble de cultes « traditionnels » selon
lesquels les éléments de la nature (les pierres, le vent, les animaux) seraient dotés d’âmes ou
d’esprits. Ainsi défini, il peut caractériser des sociétés extrêmement diverses, situées sur tous les
continents.
Quant à l'animisme, il est rarement majoritaire dans un pays mais se trouve un peu partout, cohabitant
avec les deux autres religions précédemment citées (et formant des syncrétismes).
On trouve un peu d'hindouisme et de judaïsme en Afrique australe et en Afrique du Nord, mais très
minoritairement.
En Afrique, deuxième continent de la planète par sa taille, les adeptes de religions tribales sont
répartis en 43 pays, et se chiffrent à plus de 100 millions, ce qui reprèsente 70% des adeptes des
religions tribales dans le monde ; ils ne représentent cependant, dans toute l'Afrique, que 12% de la
population, 45% des Africains étant chrétiens et 40% environ musulmans, ce qui n'empêche pas que
ces deux religions monothéistes soient parfois très nettement influencées dans leur pratique par la
religion nègre originelle, interprétées quelquefois de manière particulière, à la lumière des coutumes
africaines (on note une grande influence des anciennes religions tribales, notamment au sein des
Eglises africaines indépendantes).
Dieu dans la religion africaine
Il est assez remarquable de constater qu’en Afrique noire, dans les pratiques religieuses, Dieu est
rarement interpellé à intervenir. Du moins s’adresse-t-on très rarement à Lui.
Dans leurs habitudes en effet, les Négro-africains préfèrent invoquer des divinités, des fétiches, ou
tout au plus leurs ancêtres ! Les autres hommes, notamment les Occidentaux et les Orientaux, ont tôt
fait d’assimiler cette manière de faire, à du polythéisme, du fétichisme, du satanisme, de l’animisme et
que sais-je encore ? L’aliénation aidant, les Africains en sont alors arrivés à avoir honte de leur
religion traditionnelle vouée aux gémonies !
Mais on remarque pourtant, paradoxalement, que les Africains sont peut-être ceux qui ont le plus le
mot " Dieu " dans la bouche : " Dieu te voit, avec l’aide de Dieu, que Dieu te garde, Dieu est grand,
grâce à Dieu, ... " La litanie est sans fin. Les expressions dans les langues africaines faisant allusion à
Dieu sont très nombreuses et très variées. De plus, il est de notoriété publique, que l’Africain est
l’homme le plus religieux du monde, et cela depuis nos ancêtres les plus lointains ! Alors, comment
expliquer cette étrangeté ? Les Africains sont-ils contradictoirement inconscients ou tout simplement
illogiques ?
Pour comprendre la pratique africaine vers Dieu, le Créateur de toute chose, il faut se placer dans la
dialectique mentale du négro-africain : sa conception cosmogonique, sa compréhension du rôle de
l’humain dans le plan divin, le destin de l’humanité, le pourquoi de la création diversifiée des êtres et
des choses, etc.
On estime qu’une religion ne devrait être considérée comme bonne, que lorsqu’elle produit des effets
constatables, que lorsqu’elle est, en un mot efficace, même si son objectif final est de nous conduire
vers Dieu (d’autres diraient le Paradis). La religion africaine est logique avec elle-même : Dieu est le
Créateur de toutes choses. C’est précisément pourquoi, dans la création, il a tout prévu.
Les religions en Afrique en 2003
L’homme noir africain est un croyant né. Il n’a pas attendu les livres révélés pour
acquérir la conviction d’une Force, Puissance, Source des existences et matrice des actions
et mouvements des êtres. Seulement, pour lui, cette Force n’est pas en dehors des créatures.
Elle est en chaque être. Elle lui donne la vie, veille à son développement et, éventuellement, à
sa reproduction ». Le même auteur, dans un récit pour jeunes initiés fait poser la question :
« Qui est Maa Ngala (Dieu). Où est Maa Ngala ?, et donne la réponse du chantre : « MAA
Ngala, c’est la force infinie. Nul ne peut le situer dans le temps ni dans l’espace ».
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Doumbi Fakoly, L'Origine négro-africaine des religions dites révélées, Éditions Menaibuc,
Paris
Source : Questions internationales, Les conflits en Afrique (n°5 janvier-février 2004)
Citations
L'ethnologue français Marcel Griaule (1898-1956) définit le fond et la forme du sentiment religieux
africain comme un « système de relations entre le monde visible des hommes et le monde
invisible régi par un Créateur et des puissances qui, sous des noms divers et tout en étant des
manifestations de ce Dieu unique, sont spécialisées dans des fonctions de toutes sortes. »
« Ecoutez les ancêtres, l'esprit, les arbres et les animaux. Soyez à l'écoute de toutes ces forces
qui viennent nous parler. » Sobon Fu Somé
« Ceux qui sont morts ne sont pas morts... les morts ne sont pas sous la terre. Ils sont dans
l'ombre qui frémit. Ils sont dans l'eau qui coule. Ils sont dans l'eau qui dort. Ils sont dans la
case, ils sont dans la foule. Les morts ne sont pas morts. » Bigaro Diop.
« Il faut avancer... parce que le christianisme et la liberté sont incompatibles. » in Gracchus
Babeuf avec les Egaux, Jean-Marc Shiappa, éd. Les éditions ouvrières, 1991, p. 72
« Un monde sans religion... Pas de bombes suicides, pas de 11 Septembre, pas de Croisades,
pas de chasses aux sorcières, pas de Conspiration des poudres, pas de partition de l'Inde, pas
de guerres israélo-palestiniennes, pas de massacres de musulmans serbo-croates, pas de
persécutions de juifs, pas de "troubles" en Irlande du Nord, pas de "crimes d'honneur", pas de
télévangélistes au brushing avantageux et au costume tape-à-l'oeil. Imaginez, pas de Talibans
pour dynamiter les statues anciennes, pas de décapitations publiques des blasphémateurs,
pas de femmes flagellées pour avoir montré une infime parcelle de peau... » Pour en finir avec
Dieu (The God Delusion ) (2006), Richard Dawkins, éd. Robert Laffont, 2008, p. 12
« La religion est mère de tout : elle est au cœur de tout et, à partir de cette idée, l’émergence du
rituel, du langage et de la symbolicité deviennent pensables. » Les Origines de la culture, René
Girard, éd. Desclée de Brouwer, 2004, p. 159
« Les religions officielles enseignent toutes l’amour du prochain, mais limitent leurs
prescriptions aux seuls semblables … » Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme
hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006, p. 31
« Je suis convaincu que l'esprit religieux et la pratique religieuse peuvent contribuer à apaiser
et à réguler une société de liberté. » La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd.
Éditions du Cerf, 2004, p. 20
« L'ignorance et la peur, voilà les deux pivots de toute religion. » Le bon sens du curé Meslier
suivi de son testament (1772), Paul Henri Thiry d'Holbach, éd. Palais des thermes de Julien, 1802, p.
37
«La religion ne se réduit pas à un rapport avec le «surnaturel» : elle apparaît aussi comme une
force sociale : en elle, l’homme peut puiser des possibilités contestatrices de l’ordre établi» Le
cri de l'homme africain" de Jean-Marc Ela
«Les régimes à parti unique, qui se répandent en Afrique, ôtent à l’Eglise sa fonction critique
de la société en la maintenant dans les strictes limites de la sphère religieuse. Tout au plus lui
reconnaît-on une place dans l’enseignement et la santé, dans la mesure où ces activités
remontent à une tradition caritative hautement appreciée.» Le cri de l'homme africain" de JeanMarc Ela (Page 67)
« L’animisme est le fondement de la religion, depuis celle des sauvages jusqu’à celle des
civilisés » E.B. Tylor, Primitive Culture, 1903, I, p.426 ;
« L’animisme est la croyance que les êtres naturels ont des forces spirituelles qui les habitent
et qui leurs donnent une puissance surhumaine ». E.B. Tylor, Primitive Culture, 1903, I, p.427 ; &
1924 [orig. 1871] Primitive Culture. 2 vols. 7th ed. New York: Brentano's.
« Dieu est pour l’homme, la religion pour la femme », Joseph Conrad
« La religion est l’opium du peuple », Karl Marx
« La religion n’est autre chose que l’ombre portée de l’univers sur l’intelligence humaine. »,
Victor Hugo
Quelques extraits du Coran
Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution de son
Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront pas attristés. (Sourate, El-Baqara V112)
« Celui qui dit : « lâ ilâha illalâh » (il n’ya point de divinité digne d’être adorée à part Allah) sincèrement
pour Allah comme dernière action rentre au paradis, et celui qui jeûne un jour pour satisfaire Allah
pour dernière action rentre au paradis, et celui qui donne une aumône pour satisfaire Allah pour
dernière action, rentre au paradis »
« C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours. »
(Coran, 1 : 5)
« Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d'accomplir
la Salâ et d'acquitter la Zakâ. Et voilà la religion de droiture.» (Coran, 98 : 5)
« Nous t'avons fait descendre le Livre en toute vérité. Adore donc Allah en Lui vouant un culte
exclusif. C'est à Allah qu'appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en
dehors de Lui (disent): "Nous ne les adorons que pour qu'ils nous rapprochent davantage d'Allah". En
vérité, Allah jugera parmi eux sur ce en quoi ils divergent. Allah ne guide pas celui qui est menteur et
grand ingrat. » (Coran, 39 : 2 – 3)
« Dis: "En vérité, ma Salâ, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur
de l'Univers. A Lui nul associé! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me
soumettre. » (Coran, 6 : 162-163)
Bibliographie
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Doumbi Fakoly, L'Origine négro-africaine des religions dites révélées, Éditions Menaibuc,
Paris
H. Deschamps, Les religions de l’Afrique Noire, Que sais-je ? n° 632, 1977
L. V. Thomas et R. Luneau, La terre africaine et ses religions, l’Harmattan, 1986
Eric de Rosny, Les yeux de ma chèvre, Plon, terres humaines, 1981
Camara Laye, L’enfant noir
J. Pliya, L’arbre fétiche, Clé, Yaoundé, 1977
Films
- Idr Ouédraogo, Yaaba Yeelen.