« La ligne verte : la question de la peine de mort »

Transcription

« La ligne verte : la question de la peine de mort »
« La ligne verte : la question de la peine de mort »
Le film de Frank Darabont emprunte des chemins oniriques pour évoquer le sujet de la peine
de mort. Et si son histoire est datée (la Louisiane des années 30), il est en revanche toujours
utile de faire le point sur l’application aujourd’hui de la peine de mort dans le monde.
Chine, Iran, Corée du Nord, Yemen et Etats-Unis : voilà le quinté de tête des pays qui
exécutent encore leurs détenus.
Parmi eux, la singularité des Etats-Unis, plus grande démocratie occidentale, ne laisse pas de
susciter maintes réflexions.
La Cour Suprême reconnaît la compatibilité de la peine de mort avec la Constitution fédérale,
d’où la persistance de sa pratique dans les Etats du Sud du pays, majoritairement.
Le film fait référence à la ségrégation raciale, qui reste encore aujourd’hui souvent évoquée
s’agissant des statistiques ethniques de détention dans les couloirs de la mort, des difficultés à
lier droits de la défense et moyens financiers et des antagonismes opposant abolitionnistes et
rétentionnistes.
On peut y ajouter la problématique d’une société violente qui continue à autoriser la libre
détention d’armes de défense.
Aujourd’hui dans le monde, 141 pays membres de l’ONU sont abolitionnistes en droit ou en
pratique ( il s’agit le plus souvent de moratoires globaux sur les exécutions).
L’abolition de la peine de mort est-elle alors, comme le dit Robert Badinter, « une des rares
victoires morales que l’homme peut encore remporter sur lui-même » ?

Documents pareils