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COALITION UN MÈTRE CINQUANTE C.P. 8493, Succursale Sainte-Foy Québec (Qc) G1V 4N5 Communiqué de presse Pour diffusion immédiate Tristes, bouleversés et préoccupés pour leur sécurité suite au décès de M. Didier Mouginot en 2012, les cyclistes demandent que le Code de la sécurité routière soit amendé. Québec, le 26 juin 2014 – A l’occasion du deuxième anniversaire du décès du cycliste Didier Mouginot dans le rang du Grand-Capsa le 23 juin 2012, les cyclistes de la région de Québec ainsi que ses proches et amis sont toujours tristes et bouleversés par cette mort violente. De plus, compte tenu de la conclusion de l’enquête policière dans ce dossier, les cyclistes sont préoccupés pour leur sécurité sur la voie publique. Le dimanche 22 juin dernier, Le CLUB CYCLISTE SPORT-EN-TÊTE a organisé une dernière randonnée commémorative à la mémoire de Didier. La veuve de M. Mouginot, Mme Laurence Alexandre, son compagnon de dernière randonnée, M. Alain Fuchs, de même que des membres du club SPORT-EN-TÊTE et des clubs cyclistes Cyclorizon, Le Rav, et du Club Stoneham ont participé à cette dernière randonnée qui a repris le même parcours qu’avait emprunté Didier et Alain en juin 2012. Au cours de la dernière année, les différents conseils d’administration des clubs cyclistes faisant partie de la présente coalition, de même que les amis et collègues de Didier ont pris connaissance des circonstances de cet horrible accident et des conclusions de l’enquête policière. La Sûreté du Québec attribue la cause de la collision au cycliste qui aurait dépassé son collègue par la gauche. L’enquête n’a trouvé aucun manquement au Code de la sécurité routière de la part du conducteur de la camionnette. Devant cette conclusion de l’enquête policière, les cyclistes ne se sentent aucunement protéger par le Code de la sécurité routière dans son état actuel. Didier et Alain circulaient sur la route à l’endroit prévu par le Code et nous sommes convaincus que Didier n’a fait aucune manœuvre imprudente qui aurait pu causer cet accident. Le point d’impact a été établi à 0,87 mètre de la bordure de la route. Il est clair que l’espace laissé aux deux cyclistes par le conducteur de la camionnette n’était pas suffisant. Ce dernier, qui était à peine à deux kilomètres de sa destination finale, effectuait alors un double dépassement, soit une voiture et un tracteur. Il klaxonna à deux reprises sans jamais ralentir à l’approche des cyclistes qui s’amenaient en sens inverse. C’est le troisième accident du genre dans notre région depuis 2005 impliquant des cyclistes et un conducteur de véhicule automobile qui quitte sa voie pour venir happer des cyclistes dans la voie inverse. Nous croyons qu’il est urgent de modifier le Code. En date du 25 juin, nous avons acheminé une lettre au Ministre des Transports, M. Robert Poëti, lui demandant de définir dans le Code ce qu’est un espace suffisant lors d’un dépassement de cycliste. Il est entendu que cet espace s’appliquerait également lors de la rencontre de cyclistes dans le cas d’un dépassement comme celui de l’accident précité. La France et la récente loi sur les règles de la route de l’État du Queensland1 en Australie, ont défini cet espace vital comme étant un mètre cinquante hors agglomération et un mètre en agglomération. Cet espace offre une protection adéquate aux cyclistes qui sont VULNÉRABLES en cas de collision avec un véhicule automobile qui est à la fois plus lourd et circule à une vitesse de beaucoup supérieur. …/2 1 La législation du Queensland est des plus intéressantes puisqu’elle est récente et repose sur un rapport produit par un comité parlementaire et daté de novembre 2013. Ce rapport constitue un excellent document de référence pour qui veut étudier la question de la cohabitation cyclistes/automobilistes sur la voie publique . «A new direction for cycling in Queensland », http://www.parliament.qld.gov.au/documents/committees/THLGC/2013/INQ-CYC/rp-39-29Nov13.pdf Encadreurs experts Le 26 juin 2014 2 COALITION UN MÈTRE CINQUANTE Les neufs dixièmes des conducteurs automobiles et les neuf dixièmes du dernier dixième accordent déjà aux cyclistes cet espace vital. Toutefois, le un dixième du dernier dixième ne l’accorde pas et ce sont eux qui mettent notre vie en danger et que nous rencontrons pratiquement à chacune de nos sorties. A cet effet, nous vous demandons de regarder la vidéo du Tour du silence de 2013 sur notre page Facebook et de porter attention au témoignage de Marie-Hélène Prémont. (https://www.facebook.com/unmetrecinquante?ref_type=bookmark) Les clubs cyclistes qui forment cette coalition sont d’avis que le respect engendre le respect. Ils ont donc adopté des codes de conduites qui incitent leurs membres à avoir un comportement exemplaire sur la voie publique en plus de respecter le Code de la route. Guy Cyr Organisateur 418-571-9075 “Je vous parle là d'accidents anciens, le petit rond qu'ils ont fait dans l'actualité s'est refermé aussitôt, sauf pour les proches des victimes, souvent marqués pour la vie. » Source : Série accidents: les bons vivants, Pierre Foglia, La Presse 26 mars 2012 Mémorial de Didier Mouginot, Rang du Grand-Capsa, Pont-Rouge 22 juin 2014 Encadreurs experts Campagne de sensibilisation initiée par le Club cycliste de Sherbrooke Camions: pour en finir avec l'angle mort 15 mai 2014 14h00 |Isabelle Paré | Le blogue urbain Photo: Pedro Ruiz ‐ Le Devoir Le mécanicien Steve Guilbeault dans la cabine de son véhicule démontre comment la présence des caméras change la visibilité des camionneurs de façon spectaculaire. La sécurité des piétons et des cyclistes est sur toutes les lèvres depuis le décès tragique de Mathilde Blais, écrasée sous les roues d'un poids lourd dans le périlleux viaduc Saint‐Denis/Descarrières. L'accident d'une autre cycliste, boulevard de Maisonneuve, a fait monter d'un cran la tension. Faute de lobby pour déplorer sa mort, le décès d'une dame de 77 ans, broyée par un camion semi‐remorque sur la rue Beaubien, est passé, lui, un peu plus inaperçu. La pression s'accroît sur les conducteurs de camions depuis. On réclame règlements, barres de protection latérales. Comme si, tout d'un coup, on découvrait la dangerosité de ces mastodontes sur roues. Pourtant, l'histoire se répète. Les remèdes sont connus. Et appliqués, ici même, à deux pas du centre‐ville de Montréal. L'électrochoc Jessica Depuis 2009, l'entière flotte de camions de la ville de Westmount est équipée de dispositifs latéraux de protection. Plus encore: les deux tiers des véhicules arborent des caméras à l'arrière et sur le fameux côté droit, talon d'Achille de ces colosses de la route. Cela, à la suite de l'électrochoc causé par la mort de Jessica. Une jeune fille de 21 ans de Westmount, fauchée par un camion de déneigement avec son jeune frère de 10 ans (qui en a gardé depuis de graves séquelles) quelques jours avant Noël, en 2005. L'affaire avait fait grand bruit dans ce quartier huppé, et le sort a voulu que les deux parents de Jessica Holman‐ Price, ingénieurs de profession, mènent une campagne sans répit auprès de tous les gouvernements pour forcer l'ajout de barres latérales aux camions. Le père, d'origine britannique, qui avait grandi avec des camions dotés de telles barres, offre même, depuis, son soutien technique aux camionneurs pour fabriquer les fameux dispositifs sauveurs de vie. «Quand j'étais ingénieure aux travaux publics, cette histoire m'avait énormément frappée. J'avais moi‐même de jeunes enfants à l'époque. La mère avait fait elle‐même les recherches et était venue au conseil municipal pour nous prouver que cela existait depuis 30 ans en Europe et qu'il fallait modifier nos camions», raconte Marie‐Anne Zalzal, aujourd'hui directrice des travaux publics à la ville de Westmount. Sans demander son reste à personne, Mme Zalzal a fait installer les fameuses «jupes» en 2009 et termine l'implantation des caméras dans tous les camions de la flotte municipale. Contrairement à ce qu'invoquait cette semaine le maire de l'arrondissement Saint‐Laurent, Alan de Sousa, la ville de Westmount, où est survenue la tragédie de 2005, a été la première à passer à l'acte. Épandeuses à sel, déneigeuses, camions de chargement et d'entretien ont tous été modifiés. «On a commencé à ajouter les barres en 2009, les caméras en 2012. Si on peut faire quoi que ce soit pour améliorer la visibilité des chauffeurs, il faut le faire, car ça ne coûte presque rien. Environ 700 $ pour les barres, et la même somme pour les caméras. C'est dérisoire», soutient Mme Zalzal. Les dispositifs de sécurité, ajoute‐t‐elle, enlèvent au stress de son équipe de camionneurs qui, en période de pointe comme lors du déneigement, peuvent passer 12 heures en continu sur la route. Un oeil de plus Dans la cabine de son véhicule, le mécanicien Steve Guilbeault nous démontre comment la présence des caméras change la visibilité des camionneurs de façon spectaculaire. «Ça couvre vraiment tous les angles morts, avec une vision perpendiculaire des piétons qui arrivent sur le côté. Contrairement aux miroirs, ça donne une vision de la réalité qui n'est pas inversée et qui montre les distances réelles», dit‐il. La caméra, placée à hauteur du toit sur le pot d'échappement du camion, offre une vue à 180 degrés sur tout le flanc droit du véhicule. Idem à l'arrière du camion.«C'est une visibilité accrue pour nous, sur le côté et à l'arrière. Car même avec des miroirs, le camion est trop large pour qu'on puisse voir à l'arrière la position des véhicules ou des piétons. Avec la caméra, c'est désormais impossible de ne pas voir ce qui se passe», confirme Réjean Binette, opérateur de véhicules lourds à la ville de Westmount. En 2005, c'est le virage trop serré d'un camion de déneigement d'un sous‐traitant de la ville au coin d'une rue qui a emporté dans son sillage Jessica Holman‐Price, alors qu'elle tentait de sauver la vie de son jeune frère qui dérapait sur la neige. Le chauffeur, à l'époque, disait ne pas avoir vu le frère et la soeur, postés sur un banc de neige. Démolie par le drame, la famille Holman Price a depuis quitté le Québec pour Terre‐Neuve, où elle poursuit sans relâche sa campagne pour la pose de barres latérales sur les camions des flottes publiques et privées de véhicules. Et pour en finir, une fois pour toutes, avec l'angle mort. Photos: Pedro Ruiz Le Devoir Le port du casque de vélo au Canada : la nécessité d’une législation pour réduire le risque de traumatismes crâniens Brent E Hagel, Natalie L Yanchar; Société canadienne de pédiatrie Comité de prévention des blessures Paediatr Child Health 2013;18(9):481-6 adolescents (2 079 en 2001-2002).[5] Elles sont également responsables de 5 % de tous les décès causés par une blessure non intentionnelle chez les enfants de moins de 15 ans au Canada.[4] Les enfants et les adolescents sont victimes de 30 %[6] à 53 % des décès attribuables à un accident de vélo, dont la plupart découlent d’une collision avec un véhicule automobile.[7] Résumé Le vélo est une activité populaire et un mode de transport sain et écologique. Cependant, c’est également une cause importante de blessures sportives et récréatives chez les enfants et les adolescents. Les traumatismes crâniens font partie des pires blessures subies en vélo, ce qui justifie la législation sur le port du casque de vélo adoptée dans bien des provinces. Selon des données probantes, les lois sur le port du casque en accroissent l’utilisation et réduisent le risque de traumatisme crânien. Quant aux données probantes sur les conséquences involontaires des lois sur le port du casque, telles qu’une diminution de la pratique du vélo et une plus grande prise de risque, elles sont faibles et contradictoires. Tant les données issues de la recherche jusqu’à présent que la constatation des conséquences importantes des lésions cérébrales traumatiques appuient la recommandation d’adopter une loi sur le port du casque de vélo à tout âge. On constate d’importantes variations des taux de blessures liées au vélo en population, en raison de plusieurs facteurs. Les adolescents, notamment ceux de sexe masculin, présentent le taux le plus élevé de blessures entre un vélo et un véhicule automobile, variant entre 28 et 56 cas sur 100 000 habitants.[8][9] Le taux d’hospitalisations d’enfants et d’adolescents attribuables à des blessures oscille entre 33,9 hospitalisations sur 100 000 habitants en région urbaine à 50 hospitalisations sur 100 000 habitants en région rurale.[10] On évalue le taux de décès global au Canada à 0,27 cas sur 100 000 habitants.[6] Les traumatismes crâniens liés au vélo Mots-clés : Bicycle helmet; Head injuries; Legislation Le vélo est une activité et un mode de transport populaires chez les enfants, les adolescents et les adultes du Canada. Le pourcentage d’enfants qui ont fait du vélo au moins une fois depuis 12 mois s’élève à 91 % chez les enfants de cinq à 12 ans et à 77 % chez les adolescents de 13 à 17 ans.[1] L’activité physique que procure le vélo peut avoir d’importants avantages sur la santé, mais le risque de blessures existe, et il s’en produit bel et bien. Les blessures en vélo Les blessures liées au vélo chez les enfants et les adolescents canadiens représentent environ 4 % de toutes les blessures observées au département d’urgence (DU),[2][3] 7 % de toutes les hospitalisations découlant d’une blessure non intentionnelle chez les moins de 15 ans[4] et la cinquième cause en importance d’hospitalisation chez les enfants et les Les traumatismes crâniens font partie des pires blessures dont sont victimes les cyclistes, représentant de 20 % à 40 % de toutes les blessures liées au vélo observées dans les DU canadiens.[2][3][11]-[14] Lorsqu’on tient compte seulement des admissions à l’hôpital, les traumatismes crâniens représentent environ la moitié de toutes les blessures de vélo chez les enfants et les adolescents.[11][15] Au bout du compte, les traumatismes crâniens constituent de 45 % à 100 % des décès liés au vélo chez les enfants et les adolescents.[16]-[20] Ainsi, les traumatismes crâniens sont les blessures les plus graves observées chez les enfants et les adolescents qui font du vélo et, par conséquent, ils constituent une cible importante de prévention des blessures. Le port du casque et le risque de traumatisme crânien Deux analyses systématiques ont démontré que le casque réduit le risque de traumatisme crânien en vélo.[21][22] Dans une analyse Cochrane, on a estimé que le casque réduisait de COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE | 1 69 % le risque de lésions cérébrales et de traumatisme crânien, de 74 % le risque de graves lésions cérébrales et de 65 % celui de blessures au visage, les effets étant similaires pour les cyclistes victimes de collision avec un véhicule automobile et dans tous les groupes d’âge.[22] Selon une autre étude,[21] le casque réduisait le risque de traumatismes crâniens, de lésions cérébrales, de blessures au visage et de blessures mortelles de 60 %, 58 %, 47 % et 73 %, respectivement. Cette étude signalait un plus grand risque de blessures cervicales chez les porteurs du casque (RRR 1,36 [95 % IC 1,0 à 1,86]), qui ne s’applique peut-être pas aux casques plus légers maintenant en usage.[21] Les chercheurs ont conclu que leurs résultats s’appliquaient aux cyclistes de tout âge, tant à l’égard des accidents moins graves que des collisions avec un véhicule automobile.[21] Une deuxième analyse de cette étude effectuée en 2011, qui incluait des études plus récentes et un rajustement pour tenir compte des biais potentiels, a confirmé l’effet protecteur du casque sur les traumatismes crâniens et les blessures au visage, même s’il s’en trouvait atténué.[23] Les lois sur le port du casque et l’utilisation du casque Les analyses systématiques démontrent également que les lois suscitent une augmentation du port du casque chez les enfants et les adolescents.[24][25] Une analyse a révélé que le port du casque de vélo a augmenté après l’adoption des lois, plus de la moitié des études en faisant partie indiquant une augmentation d’au moins 30 %.[24] La probabilité d’utilisation du casque a plus que quadruplé grâce à la loi, et cet effet se reproduisait dans les régions disposant d’une loi pour les cyclistes de moins de 16 ans et dans celles où la loi visait tous les âges.[24] De même, selon une analyse systématique Cochrane des lois sur le port du casque de vélo chez les enfants et les adolescents,le port du casque a augmenté de manière significative à la fois après la législation et grâce aux mesures d’exécution de lois déjà en place.[25] De nombreuses études portant sur l’association entre l’utilisation du casque et les lois sur le port du casque au Canada ont révélé des augmentations dans la période suivant la législation (tableau 1). En Ontario, une étude a indiqué une augmentation du port du casque de 20 % chez les enfants de cinq à 14 ans deux ans après l’adoption d’une loi visant les cyclistes de moins de 18 ans, les augmentations étant toutefois plus importantes dans les régions à faible revenu et à revenu moyen.[26] Une étude de suivi a révélé que, six ans après la législation, la prévalence de port du casque fléchissait au taux antérieur à la loi dans les régions à faible revenu et à revenu moyen, mais demeurait importante dans les régions à revenu élevé.[27] Après l’adoption d’une loi sur le port du casque à tout âge en Colombie-Britannique en 1996, le port du casque a augmenté de 18 % chez les enfants de moins de six ans, et de 26 % chez les cyclistes de six à 15 ans. [28] D’après une autre étude, le port du casque a augmenté de 35 % chez les enfants, de 41 % chez les adolescents et de 50 % chez les adultes après l’adoption d’une loi visant tous les âges en Nouvelle-Écosse.[29] Le port du casque est passé de 72 % à 95 % chez les enfants de moins de 13 ans et a plus que doublé chez les adolescents après l’adoption d’une loi sur le port du casque visant les cyclistes de moins de 18 ans en Alberta.[30] D’après les données autodéclarées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, une récente étude a établi que la probabilité de porter le casque de vélo était plus élevée dans les provinces où la loi s’appliquait à tous les âges, suivie des régions où la loi portait sur les cyclistes de moins de 18 ans, et était la plus basse dans les provinces où il n’y avait pas de législation de ce type. Ces tendances étaient évidentes à la fois chez les adolescent et les adultes.[31] TABLEAU 1 Les modifications au port du casque après l’adoption de lois à cet égard au Canada Auteur Groupe [référence], année d’âge Parkin et coll. [26], Moins de 2003 18 ans Année d’adoption 1995 Prévalence d’utilisation Augmentation après la loi Avant la loi Après la loi 5 à 14 ans : 5 à 14 ans : 5 à 14 ans : FR : 33 % en 1995 RM : 50 % en 1995 RÉ : 73 % en 1995 FR : 61 % en 1996 RM : 79 % en 1996 RÉ : 77 % en 1996 FR : 28 % RM : 29 % RÉ : 4 % Total : 46 % en 1995 Total : 66 % en 1997 Total : 20 % (1997) 2 | LE PORT DU CASQUE DE VÉLO AU CANADA : LA NÉCESSITÉ D’UNE LÉGISLATION POUR RÉDUIRE LE RISQUE DE TRAUMATISMES CRÂNIENS Macpherson et coll. Moins de [27], 2006 18 ans Foss et Beirness [28], 2000 LeBlanc et coll. [29], 2002 Karkhaneh et coll. [30], 2011 Tout âge Tout âge Moins de 18 ans 1995 1996 1997 2002 5 à 14 ans : 5 à 14 ans : 5 à 14 ans : FR : 33 % en 1995 RM : 50 % en 1995 RÉ : 73,1 % en 1995 FR : 33 % en 2001 RM : 50,4 % en 2001 RÉ : 84,5 % en 2001 FR : 0 % RM : 0,4 % RÉ : 11,4 % 1 à 5 ans : 60 % en 1995 1 à 5 ans : 78 % en 1999 1 à 5 ans : 18 % 6 à 15 ans : 35 % en 1995 6 à 15 ans : 61 % en 1999 6 à 15 ans : 26 % 16 à 30 ans : 47 % en 1995 16 à 30 ans : 69 % en 1999 16 à 30 ans : 22 % Enfant : 49 % en 1995-1996 Enfant : 84 % en 1998-1999 Enfant : 35 % Adolescent : 29 % en 1995-1996 Adolescent : 70 % en 1998-1999 Adolescent : 41 % Moins de 13 ans : 72 % en 2000 Moins de 13 ans : 95 % en 2006 Moins de 13 ans : 23 % 13 à 17 ans : 30 % en 2000 13 à 17 ans : 63 % en 2006 13 à 17 ans : 33 % FR Faible revenu; RÉ Revenu élevé; RM Revenu moyen Les lois sur le port du casque et les traumatismes crâniens Dans les trois études faisant partie d’une analyse systématique s’attachant aux changements du risque de traumatisme crânien avant et après la législation, deux indiquaient une réduction statistiquement significative du risque et la troisième, une réduction non statistiquement significative du risque.[25] Une étude canadienne a comparé les tendances dans le temps des taux de traumatismes crâniens chez les enfants et les adolescents de cinq à 19 ans entre les provinces qui avaient adopté une loi et celles qui n’en possédaient pas. [32] Le taux de traumatismes crâniens était similaire avant l’adoption de la loi (environ 18 cas sur 100 000 habitants), mais a reculé de 45 % dans les provinces qui avaient légiféré, par rapport à seulement 27 % dans les autres.[32] Dans une étude australienne sur les effets à long terme des lois sur le port du casque visant tous les âges sur les blessures à la tête et aux bras chez les cyclistes de moins de 16 ans,[33] on a observé une dégression du taux d’hospitalisations attribuables à des traumatismes crâniens découlant d’un accident de vélo plutôt que d’un accident d’automobile chez les enfants après l’adoption de la loi (3,1 % par an), sans manifestation de diminution des hospitalisations causées par des blessures au bras. On a également estimé une réduction du taux de traumatismes crâniens chez les enfants cyclistes n’ayant pas eu de collision avec un véhicule automobile (1,2 % par an), mais ce résultat n’était pas statistiquement significatif. Deux études récentes ont donné des conclusions différentes sur l’association entre la loi sur le port du casque et les traumatismes crâniens. L’une des deux[34] comparait le taux en population et la proportion de traumatismes crâniens chez les cyclistes et les piétons vus au DU et hospitalisés trois ans avant et quatre ans après l’adoption de la loi sur le port du casque en Alberta. Ces études ont démontré une diminution marquée de la proportion d’enfants de moins de 13 ans vus au DU, ainsi que d’adolescents (de 13 à 17 ans) et d’adultes (de 18 ans et plus) hospitalisés pour un traumatisme crânien, sans que la proportion de traumatismes crâniens n’ait reculé dans un groupe témoin de piétons. Une autre étude a porté sur les hospitalisations causées par des traumatismes crâniens liés au vélo au Canada entre 1994 et 2008.[35] En comparant le taux en population et la proportion de traumatismes crâniens dans les provinces canadiennes qui avaient légiféré ou non, les études n’ont pu démontrer d’association significative entre la législation seule (visant tous les âges ou seulement les enfants) et une baisse des traumatismes COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE | 3 crâniens, le taux de port du casque et de traumatismes crâniens diminuant généralement dans tous les territoires de compétence, quelle que soit la situation législative. Fait important, aucune des études évaluant l’effet de la loi sur le port du casque n’a établi si les cyclistes blessés portaient un casque. Puisqu’on ignore largement si les victimes de traumatisme crânien portaient un casque, ces études sont plus faibles que d’autres études cas-témoins qui ont établi fermement l’efficacité du casque de vélo. De plus, les études qui comparent simplement les territoires de compétence dotés ou non d’une loi sur le port du casque sont probablement touchées par d’autres facteurs liés à cette loi, tels que les programmes de sensibilisation et les mesures incitatives. De toute évidence, la meilleure évaluation de l’effet de la loi sur le port du casque consiste à déterminer si cette loi accroît la prévalence de port du casque, son effet en aval étant une réduction du nombre et de la gravité des traumatismes crâniens découlant d’une plus grande utilisation du casque. Le port du casque et la compensation du risque Le débat se poursuit sur le sujet général de la compensation du risque (c’est-à-dire l’homéostasie du risque) par rapport au port du casque.[36][37] Selon cette théorie, chacun a un niveaucible de risque. Ses promoteurs avancent que si le milieu d’un individu est modifié pour accroître la sécurité, il agira plus dangereusement pour atteindre son propre niveau-cible de risque.[38] Cependant, la théorie avance également que les gens prennent souvent des risques pour optimiser des avantages (p. ex., gagner du temps par la vitesse).[39] Les données probantes sur la compensation du risque et le port du casque de vélo chez les enfants sont contradictoires. Dans certaines études, les parents déclarent qu’ils permettraient à leurs enfants qui portent de l’équipement de sécurité, y compris un casque, de prendre plus de risques.[40][41] D’autres études qui mesurent la tolérance au risque chez les enfants laissent croire que ceux-ci veulent prendre plus de risques lorsqu’ils utilisent de l’équipement de sécurité pour faire du vélo.[42] D’autres encore n’ont établi aucun lien entre l’utilisation d’équipement de sécurité et la tolérance au risque.[40] Un essai transversal sur une course à obstacles visant à comparer une situation où les enfants portaient de l’équipement de sécurité et une autre où ils n’en portaient pas a révélé que les enfants allaient plus vite et se comportaient avec plus de témérité lorsqu’ils portaient de l’équipement de sécurité que lorsqu’ils n’en portaient pas, ce qui appuie la théorie de la compensation du risque.[43] Des études chez les adultes étaient contradictoires, indiquant que les cyclistes portant un casque avaient tendance à être plus[44] ou moins[45] prudents que les cyclistes sans casque. Une étude menée au DU n’a pu prouver de lien entre l’utilisation d’équipement de sécurité et un comportement donné à vélo (vitesse ou prise de risque) ou la gravité des blessures chez des enfants blessés en pratiquant diverses activités, y compris le vélo.[46] Une autre étude a déterminé que les cyclistes qui portaient un casque étaient victimes de blessures ne touchant pas la tête ou le cou de moindre gravité.[47] Des études axées sur les issues des blessures dans tous les groupes d’âge ont indiqué que les cyclistes portant un casque subissaient plus de blessures ne touchant pas la tête, et que ces blessures étaient plus graves que chez ceux qui ne portaient pas de casque.[48] Toutefois, une étude menée en Europe n’a établi aucun lien entre une infraction au code de la route commise par un cycliste et le port du casque.[49] La question de la compensation du risque demeure donc non résolue.[23] Le port du casque et la pratique du vélo Plusieurs rapports et études ont porté sur l’hypothèse selon laquelle la loi sur le port du casque peut réduire la pratique du vélo chez les enfants et les adolescents, contribuant ainsi aux problèmes liés à la diminution de l’activité physique. Une étude australienne a fait état d’une diminution de la pratique du vélo après l’adoption de la loi sur le port du casque dans tous les groupes d’âge en 1990. Cependant, au bout de deux ans, le taux chez les adultes avoisinait celui observé avant l’adoption de la loi, tandis que la baisse chez les enfants reflétait une tendance qui existait déjà auparavant. Le taux chez les adolescents est demeuré inférieur à celui observé avant la loi deux ans après son adoption.[50] Une autre étude a révélé un fléchissement petit, mais statistiquement significatif, de la pratique du vélo chez les adolescents après la législation dans divers États des États-Unis, d’après le comportement relatif au vélo déclaré par les parents et les jeunes.[51] Cependant, une étude d’observation ontarienne n’a décelé aucune manifestation de recul de la pratique du vélo chez les enfants de cinq à 14 ans après l’adoption de la loi sur le port du casque.[52] On a constaté une variabilité significative du taux de pratique de vélo d’une année à l’autre selon les endroits, mais on ne pouvait l’attribuer à l’adoption de la loi sur le port du casque. Une étude de suivi a révélé le même taux de pratique de vélo avant la loi et six ans après son adoption.[27] De même, les données d’une enquête canadienne n’indiquent aucune preuve de diminution de la pratique du vélo chez les adolescents par suite de la loi sur le port du casque.[31] Dans une étude menée en Alberta, on a observé une telle dégression chez les enfants et chez les adultes, mais pas chez les adolescents.[53] Cet effet inégal selon les groupes d’âge laisse croire que la loi sur le port du casque n’était pas le seul facteur responsable des modifications à la pratique du vélo. On peut également se demander si la loi sur le port du casque visant tous les âges nuirait à la mise en œuvre de programmes de location de vélos ou de bicyclettes publiques à faible coût en milieu urbain. Il est souhaitable d’accroître 4 | LE PORT DU CASQUE DE VÉLO AU CANADA : LA NÉCESSITÉ D’UNE LÉGISLATION POUR RÉDUIRE LE RISQUE DE TRAUMATISMES CRÂNIENS l’utilisation du vélo sur le plan individuel et sociétal, mais la difficulté d’accès au casque de vélo peut être un élément dissuasif à la location d’un vélo pour de courts trajets dans les régions urbaines, notamment si le port du casque est obligatoire. Des chercheurs du Canada et des États-Unis ont établi que la prévalence de port du casque était plus faible chez les utilisateurs de programme de bicyclettes publiques que chez ceux qui utilisaient leur vélo personnel.[54][55] Cependant, certaines entreprises de location de bicyclettes publiques offrent des stations de prêts du casque (http:// sandvault.com/2011/11/sandvault-announceshelmetstation/), dont on ne connaît pas encore l’effet sur le port du casque. Bref, les données probantes quant à une diminution de la pratique du vélo chez les enfants et les adolescents après l’adoption d’une loi sur le port du casque sont contradictoires, et peu d’études ont correctement tenu compte des tendances déjà en place en matière de cyclisme, indépendamment de la loi sur le port du casque. Certaines personnes évitent peut-être de faire du vélo à cause de cette loi, mais il faudrait démontrer qu’elles ne remplacent pas cette activité par d’autres activités physiques pour qu’on considère que la loi sur le port du casque a un effet négatif sur la santé globale. Le port du casque et les mesures d’exécution de la loi Une seule étude menée dans un comté des États-Unis a relevé un changement de 43 % dans la prévalence du port du casque après l’adoption de la loi sur le port du casque, une augmentation substantielle malgré la quasi-absence de mesures d’exécution.[56] Cependant, une autre étude a révélé que l’utilisation négligeable du casque dans une collectivité rurale de la Géorgie, malgré une loi visant les jeunes cyclistes, a considérablement augmenté après une association de promotion du port du casque, de dons de casques et de programmes de mesures d’exécution.[57] Une analyse systématique sur l’effet de la loi sur le port du casque laisse supposer une augmentation considérable de l’utilisation du casque, malgré des mesures d’exécution limitées.[24] Les études canadiennes semblent soutenir ces constatations,[30] car elles font foi d’un taux élevé de port du casque après l’adoption de la loi, lorsqu’elles s’accompagnent de mesures d’exécution modérées.[29] Une étude menée en Ontario a révélé que des mesures d’exécution négligeables (sur le plan des contraventions) pourraient contribuer à la reprise du port du casque au même taux qu’avant la législation chez les enfants et les adolescents de faible revenu et de revenu moyen six ans après l’entrée en vigueur de la loi, ce taux demeurant toutefois supérieur à celui constaté avant la législation chez les enfants des régions à revenu élevé.[27] Par conséquent, selon les données probantes disponibles, la loi sur le port du casque peut en accroître l’utilisation même sans mesures d’exécution significatives, du moins pendant quelques années après son adoption. Cette observation en dit long sur « l’effet éducatif » de la loi, même si son efficacité à long terme exige probablement une promotion et des mesures d’exécution continues. Le port du casque et les interventions non légiférées De plus en plus de preuves démontrent qu’une démarche polyvalente afin de favoriser les changements de comportement est plus efficace que des interventions isolées. Plusieurs études ont démontré l’efficacité d’interventions non légiférées pour accroître le port du casque chez les enfants.[58] Cependant, l’effet du marketing social pour accroître le port du casque chez les adolescents et les adultes n’est pas clairement établi. De plus, on ne connaît pas pleinement les effets de ces interventions conjuguées à la loi, mais il est probable que les synergies combinées soient plus probantes que l’une ou l’autre seule. En plus de mesures de sensibilisation et de mise en œuvre de politiques, on pourrait ajouter des efforts de prévention des blessures fondés sur l’environnement ou l’ingénierie,[59][60] et des stratégies de santé publique comme des rabais sur la taxe de vente et des crédits d’impôt pour l’achat de casques pour enfants.[61][62] Même si le présent document de principes porte sur la promotion du port du casque de vélo pour réduire les blessures grâce à des interventions législatives, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’une démarche polyvalente, conjuguée à des mesures d’éducation et d’exécution. Les orientations recommandées Des données solides indiquent que les lois sur le port du casque de vélo en accroissent l’utilisation. De plus, de nombreuses recherches démontrent qu’une telle législation réduit le risque de traumatismes crâniens liés au vélo. Les données sur les effets négatifs potentiels des lois sur le port du casque, tels que la diminution de la pratique du vélo, sont contradictoires, et on n’a pu démontrer de relation de cause à effet à cet égard. Selon les données probantes à jour, les lois sur le port du casque de vélo sont recommandées à la fois pour accroître l’utilisation du casque et réduire le risque de traumatisme crânien chez les enfants et les adolescents. La législation a des effets positifs sur l’utilisation du casque, mais ces effets sont accrus par des mesures d’exécution et d’éducation. Cependant, toutes ces politiques devraient être mises en œuvre dans le contexte d’initiatives plus vastes en matière de sécurité routière, telles que la modération de la circulation et une séparation entre les cyclistes et les véhicules automobiles. Les lois qui exigent que tous les cyclistes portent un casque, quel que soit leur âge, comportent plusieurs avantages potentiels. Tous les cyclistes sont vulnérables à un traumatisme crânien, et l’effet protecteur du casque de vélo est bien établi dans tous les groupes d’âge.[63] De plus, les enfants sont beaucoup plus susceptibles d’utiliser un casque COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE | 5 en présence d’adultes qui en portent également un.[64] Il est préférable d’adopter des lois dans l’ensemble du Canada, dont les effets sont les mêmes partout, que d’appliquer des restrictions selon l’âge et le lieu ou de privilégier une autre démarche segmentée. Au tableau 2 figure la situation des lois sur le port du casque de vélo dans les provinces et les territoires du Canada, ainsi que les recommandations de la SCP à cet égard, tirées du rapport de la situation intitulé En faison-nour assez?[65] Recommandations récréatif, conjointement à des programmes de sécurité communautaire. • Les médecins devraient donner des conseils aux familles sur l’importance du port du casque de vélo. En l’absence de loi visant tous les âges, les parents devraient porter un casque de vélo pour donner l’exemple d’un bon comportement et pour se protéger. • Il faudrait adopter des exemptions de taxe de vente ou des rabais et des crédits d’impôt fédéraux pour abaisser le prix de vente des casques de vélo. D’après les données probantes à jour et l’importance de prévenir les traumatismes crâniens chez les enfants et les adolescents, la SCP fait les recommandations suivantes : De futures recherches devraient porter à la fois sur les effets prévus et les effets involontaires potentiels de la loi sur le port du casque et s’attarder sur les éléments suivants : • Tous les territoires de compétence du Canada devraient légiférer sur le port du casque à tout âge et s’assurer de l’exécution de la loi. • Le suivi à long terme pour évaluer les effets de la loi sur le port du casque relativement à l’adhésion, à la prévalence et au taux de traumatismes crâniens, accompagné d’un contrôle pertinent des tendances dans le cadre d’autres initiatives de sécurité routière. • La loi devrait être déployée au moyen de mesures de marketing social et de sensibilisation pour faire connaître l’efficacité, l’accessibilité et l’importance du casque de vélo. • Il faudrait adopter d’autres stratégies pour prévenir les blessures liées au vélo, telles qu’une séparation entre les cyclistes et la circulation automobile par des voies et des pistes cyclables pour les trajets quotidiens et le cyclisme • L’influence des mesures d’exécution sur le respect et la prévalence du port du casque. • Le taux d’activité en vélo après l’adoption d’une loi sur le port du casque, accompagnée d’un contrôle des tendances indépendantes et préexistantes relativement au vélo. TABLEAU 2 La situation des lois sur le port du casque de vélo dans l’ensemble des provinces et des territoires, ainsi que les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie (SCP)* Province ou territoire Situation en 2011† Mesures recommandées Colombie-Britannique Excellente Respecte toutes les recommandations de la SCP. Alberta Bonne Modifier la loi actuelle pour inclure tous les groupes d’âge. Saskatchewan Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. Certains programmes d’éducation sont en place. Manitoba Bonne** Modifier la loi actuelle pour inclure tous les groupes d’âge. Ontario Bonne Modifier la loi actuelle pour inclure tous les groupes d’âge. Québec Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. Certains programmes d’éducation sont en place. Nouveau-Brunswick Excellente Respecte toutes les recommandations de la SCP. Nouvelle-Écosse Excellente Respecte toutes les recommandations de la SCP. 6 | LE PORT DU CASQUE DE VÉLO AU CANADA : LA NÉCESSITÉ D’UNE LÉGISLATION POUR RÉDUIRE LE RISQUE DE TRAUMATISMES CRÂNIENS Île-du-Prince-Édouard Excellente Respecte toutes les recommandations de la SCP. Terre-Neuve-et-Labrador Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. Yukon Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. Territoires du Nord-Ouest Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. Nunavut Mauvaise Promulguer une loi qui oblige tous les groupes d’âge à porter un casque. *Adapté de la référence [65]. †Excellente : La province ou le territoire s’est doté d’une loi pour que tous les cyclistes portent le casque de vélo, et des contraventions sont prévues en cas de non-respect de cette loi. Les parents sont responsables de s’assurer que leur enfant porte un casque. Bonne : La province ou le territoire s’est doté d’une loi pour que tous les cyclistes de moins de 18 ans portent un casque de vélo. Mauvaise : La province ou le territoire ne s’est pas doté de loi au sujet du casque de vélo. ** Loi en vigueur en mai 2013 Remerciements Le comité de la pédiatrie communautaire, le comité de la santé de l’adolescent, le comité d’une vie active saine et de la médecine sportive et la section de la médecine d’urgence pédiatrique de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes. Références 1. Craig CL, Cameron C, Russel SJ, Beaulieu A. Appuyer la participation des enfants pour accroître l’activité physique. Ottawa. Institut de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 2001 : http://72.10.49.94/media/node/423/ files/siap2000.pdf (consulté le 18 septembre 2013) 2. Santé Canada. Pour la sécurité des jeunes canadiens. Des données statistiques aux mesures préventives. 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Un rapport de la situation des politiques publiques canadiennes sur la santé des enfants et des adolescents :www.cps.ca/advocacy/RapportSituation2012_.pdf (consulté le 19 juin 2013) COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES DE LA SCP Membres : Suzanne Beno MD; Claude Cyr MD; Brent E Hagel Ph. D.; I Barry Pless MD (ancien membre); Jeffrey W Scott MD; Natalie L Yanchar MD (présidente); Mitchell Zelman MD (représentant du conseil) Représentants : Dominic Allain MD, section de la médecine d’urgence en pédiatrie de la SCP; Pamela Fuselli, Parachute – Chef de file en prévention des blessures; Robin Skinner, Agence de la santé publique du Canada Auteurs principaux : Brent E Hagel Ph. D.; Natalie L Yanchar MD Aussi disponible à www.cps.ca/fr © Société canadienne de pédiatrie 2013 La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir de son site Web. Pour obtenir la permission d’imprimer ou de photocopier des exemplaires multiples, COMITÉ consultez notre politique sur les droits d'auteurs. Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication. constituent pas uneCANADIENNE démarche ou unDE mode de traitement DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ PÉDIATRIE | 9 Publié le 22 juin 2013 à 05h30 Une loi portant sur le port obligatoire du casque à vélo pour les moins de 18 ans J'ose croire que les forces de l'ordre seront raisonnables et qu'une bande d'enfants s'amusant dans la ruelle sans casque ne seront pas traités comme des délinquants! PHOTO : BERNARD BRAULT, LA PRESSE Le Soleil Dr Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés M. Sylvain Gaudreault, ministre des Transports M. Stéphane Bergeron, ministre de la Sécurité publique Messieurs les ministres, Nous intervenons aujourd'hui auprès de vous pour demander une loi obligeant le port du casque pour les cyclistes de moins de 18 ans au Québec. Une conférence de presse s'est tenue sur cette question le 20 juin 2012 au CHU Sainte-Justine; au cours de celle-ci, des cliniciens des quatre centres hospitaliers universitaires du Québec qui soignent des enfants ont pris la parole en réclamant cette loi de manière unanime. Il a été clairement démontré qu'un casque correctement ajusté peut réduire de 85% le risque de traumatisme crânien et cérébral grave. Ainsi, si chaque cycliste portait un casque, quatre traumatismes crâniens sur cinq pourraient être évités. Bien qu'il existe une certaine perception du public voulant que les casques n'offrent pas de protection en cas d'accident impliquant un véhicule à moteur, cette perception n'est pas fondée puisqu'on a prouvé l'efficacité des casques dans la prévention des traumatismes crâniens dans le cadre de chutes et d'accidents de tous types. Jusqu'à présent, sept provinces canadiennes sur dix ont une loi concernant le port du casque à vélo. Celui-ci est obligatoire à tout âge en Colombie-Britannique, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-duPrince-Édouard. Il est obligatoire jusqu'à 18 ans en Alberta, en Ontario et depuis le 1er mai 2013, au Manitoba. Pour ce qui est du Québec, nous tenons à souligner l'initiative de la municipalité de Sherbrooke qui a fait preuve de beaucoup de leadership en adoptant en 2011 un règlement obligeant le port du casque chez les cyclistes de moins de 18 ans. ll existe une crainte de la part de certains organismes ou personnes qui font la promotion du cyclisme, à l'effet qu'une loi obligeant le port du casque diminuerait l'utilisation du vélo. Or, les données les plus à jour ne soutiennent aucunement cette crainte. Ainsi, en Alberta et à l'Île-du-Prince-Édouard, il a été démontré que l'utilisation du vélo chez les jeunes n'a pas diminué après l'implantation d'une loi obligeant le port du casque. ll est impératif selon nous que le Québec adopte une loi obligeant le port du casque à vélo pour les moins de 18 ans. Non seulement le port obligatoire du casque réduit-il le nombre de traumatismes graves, mais on estime qu'un dollar investi dans un casque de vélo permet de sauver environ 30 $ en coûts liés aux blessures. C'est donc un excellent investissement à tout point de vue. Vous avez le pouvoir de faire changer les choses dans ce dossier ; nous vous demandons d'agir. Marie Gauthier MD (pédiatrie), Christine Colin MD (directrice, centre de promotion de la santé), Jean-Yves Frappier MD (chef, département de pédiatrie), Catherine Hervouet-ZeiberMD (pédiatrie), Dickens Saint-Vil MD (directeur du programme de traumatologie), CHU Sainte-Justine Jeffrey Atkinson MD (neurochirurgie), Louise Auger MD (pédiatrie), Claudette Bardin MD (pédiatrie), Dominic Chalut MD (pédiatrie), Debbie Friedman (directrice de la traumatologie), Micheline Ste-Marie MD (directrice des services professionnels), Hôpital de Montréal pour enfants, Centre universitaire de santé McGill Claude Cyr MD (pédiatrie), Centre hospitalier de l'Université de Sherbrooke Richard Bélanger MD (pédiatrie), Julien Clément MD (directeur médical du programme de traumatologie), Marc-André Dugas MD (chef, département de pédiatrie), Pascale Gervais MD (pédiatrie), Centre Mère-Enfant Soleil et Hôpital Enfant-Jésus du CHU de Québec Pascale Hamel MD, présidente de l'Association des pédiatres du Québec Johanne Harvey MD, représentante du Québec, conseil d'administration Société canadienne de pédiatrie Bernard Mathieu MD, président Association des médecins d'urgence du Québec POSITION STATEMENT Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine Position Statement: Mandatory Use of Bicycle Helmets Richard Goudie, MD, BSc, Dip Sport Med and Jessica L. Page, MD, BSc (Clin J Sport Med 2013;23:417–418) INTRODUCTION The Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine (CASEM) has updated the position statement regarding the support for mandatory use of bicycle helmets. This revises the previous version written in 2002. This statement reflects changes that occurred during the past 10 years. There has been more focus on the adoption of the helmet as a protective device and the means to promote its use including educational and legislative efforts. These recommendations are made with the support of scientific studies and systematic reviews of existing evidence. BACKGROUND SCIENTIFIC INFORMATION Around the world, bicycles are used daily for transportation, exercise, and recreation. Their use is becoming more recognized as a form of environmentally protective mode of transportation. All age groups are represented among cyclists. Cycling is not without risk. Reported hospitalizations related to cycling in Canada between 1994 and 2004 represented 2% of hospitalized injuries.1 Head injuries account for about 35% to 40% of pediatric hospitalizations resulting from bicycle-related trauma.2 Much attention has been directed at bicycle safety and decreasing cycling injuries. Wearing a properly fitted helmet decreases head injuries by 63% to 88% in all ages of bicyclists.3 Helmets are also protective against upper facial injuries.3 As the protective value of wearing a helmet is recognized, efforts are now directed at encouraging cyclists to adopt this protective method. Even where education campaigns have been shown to increase the utilization of helmets,4 many countries are introducing helmet-wearing legislation to increase helmet use. Although safety benefits have been demonstrated, opponents to helmet legislation have concerns that ridership will decrease if people are required to wear helmets thus eliminating the health benefits of this activity. Evidence has shown increased helmet use with introduction of legislation.5,6 This is associated with a decreased injury rate and has not been shown to decrease ridership.5,7 Submitted for publication June 12, 2013; accepted September 10, 2013. From the Sport Safety Committee, Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine, Ottawa, Ontario, Canada. Corresponding Author: Richard Goudie, MD, BSc, CCFP, Dip Sport Med, 16 Fawn Cr, Barrie, ON L4N 7Z5, Canada ([email protected]). Copyright © 2013 by Canadian Academy of Sport & Exercise Medicine. All rights reserved. The Canadian Academy of Sport & Exercise Medicine has granted the Publisher permission for the reproduction of this article. Clin J Sport Med Volume 23, Number 6, November 2013 Multiple studies have shown consistent evidence that wearing appropriate bicycle helmets results in significant decrease in head injuries by up to 88% and facial injuries by 65%.3 However, despite this evidence, the lower cost and increased comfort of bicycle helmets, utilization of bicycle helmets has not been universally adopted. United States data in 1999 revealed that, depending on the state, 13% to 65% of children reported always wearing a helmet while cycling.6 A Canadian survey found that between 30% and 73% of bicyclists self-reported wearing helmets, depending on the province and the status of legislation.7 An observational study in Ontario, where helmets are only required by law by bicyclists under 18 years of age, found the prevalence of helmet use to be approximately 50% of all age riders on average, with use dropping to 35% in casual bicyclists (ie., noncommuters).8 In view of the health benefits of the activity and the demonstrated decreased injury rates, the focus has been directed in increasing helmet wear by participants. Certain jurisdictions around the world including Australia, New Zealand, the United States, and Canada have introduced legislation in order to overcome this resistance. The population’s ages affected by these new laws and the enforcement of this legislation varies among the different jurisdictions. Recent research related to the wear of bicycle helmet utilization has focused on the effectiveness of these programs. In Canada, 4 provinces mandate use by all age groups (British Columbia, Nova Scotia, Prince Edward Island and New Brunswick) and 2 mandate use by those of less than 18 years of age (Ontario and Alberta). One study noted that children cycling with adults wearing a helmet were more likely to wear a helmet (95%) versus those cycling with adults not wearing one (41%).9 Using self-reported data, bicyclists in a province with legislation requiring helmets for all ages were many times more likely to report wearing a helmet than those in a province with no helmet legislation (Odds Ratio, 8.99, 95% Confidence Interval, 6.87–11.75).7 Implementation of bicycle helmet use has not only found increased utilization but also a decrease in head injuries.5,7 Based on available data, it appears that any legislation will increase the use of helmets. The varying success of these new rules appears to be multifactorial, with greatest effect in areas with lower baseline helmet use and in those where laws apply to all ages.10,11 Youth populations were more likely to wear a helmet when legislation applied to all ages as opposed to only 18 years and younger.7 The fit of a bicycle helmet is important to obtain maximum benefit from its use. One study reported a 1.96-fold increase in head injury among those who sustained injury riding a bike while wearing a poorly fitted www.cjsportmed.com | 417 Goudie and Page Clin J Sport Med Volume 23, Number 6, November 2013 helmet compared with those sustaining injury while wearing a helmet with optimal fit.12 There is still some sentiment that legislating the use of bicycle helmets will discourage bicycle riding.13,14 Interest is growing in this area of injury prevention, as the implementation of laws and education campaigns have been in effect for some time. Analysis of behavioral changes is now taking place. Early post-legislation observation in Ontario has shown no change in bicycling trends in young children between 1993 and 1999.12 Recent research has found implementation of helmet legislation was not related to decreases in recreational and commuting bicycle use.7,15 Enforcement of rules is another issue mentioned by opponents of legislation. Not much available data exists regarding this aspect of law implementation. A study conducted in Georgia (United States) looked at the differences in helmet use before and after enforcement of the rules and found a definite increase in the adoption of the helmet by cyclists.16 • Helmet use in cyclists significantly decreases head and facial injuries • Helmet use is increased by legislation of all-ages groups • Legislation does not decrease participation in the activity RECOMMENDATIONS The Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine presents its position regarding the wearing of bicycle helmets, providing information for medical professionals and members of the general public who support the mandatory use of bicycle helmets. The Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine position on bicycle helmet use includes: • That all Provincial and Territorial governments should enact comprehensive legislation mandating that bicyclists of all ages wear helmets. • All organized sporting events associated with cycling should require mandatory use of helmets by all participants. • The Canadian Academy of Sports and Exercise Medicine recommends that cyclists select ANSI, SNELL, CSA, or CPSC approved helmets. Effective protection requires properly fitted helmets, which includes a snug fit and coverage of the user’s forehead. • The Canadian Academy of Sports and Exercise Medicine supports programs that promote helmet usage and support affordability. The Canadian Academy of Sport and Exercise Medicine supports the above statements based on the existing evidence showing: 418 | www.cjsportmed.com REFERENCES 1. Canadian Institute for Health Information. Head injuries in Canada: a decade of change (1994-1995 to 2003-2004). 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La majorité des enfants hospitalisés au CHU Sainte-Justine suite à un accident ont chuté de leur vélo, donc le port du casque doit se faire en tout temps, même pour les petites balades! Les enfants qui portaient un casque lors de leur accident de vélo sont plus souvent hospitalisés pour des blessures orthopédiques telles que des fractures des bras, et des jambes que pour leur tête. 2 enfants sur 3 qui ne portaient pas de casque lors de leur accident de vélo et qui sont hospitalisés au CHU Sainte-Justine ont eu un traumatisme cranio-cérébral. Les enfants qui ne portaient pas de casque lors de leur accident de vélo sont plus souvent hospitalisés pour des blessures neurologiques telles que des traumatismes crâniens, des traumatismes cranio-cérébraux légers, modérés et graves. 19% des enfants qui ne portaient pas de casque lors de leur accident de vélo et qui sont hospitalisés au CHU Sainte-Justine ont eu un traumatisme cranio-cérébral modéré ou grave. **Données récupérées du Registre en Traumatologie du Québec (RTQ) (2003-04-01 au 2010-03-31) et du Système d’Information du Registre des Traumatismes du Québec (SIRTQ) (2010-04-01 au 2013-03-31) Catherine Roberge, Infirmière en trauma, CHU Ste-Justine. (2014-01-08) GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE endoscopie capadty. Gastroentology. 2004; 127(6): 1670-1677. 23. IiuH,WaxmanDA,MainR,Matt:keS. Utilization of anesthesia services during outpatient endoscopies and colonoscopies and assodated spending in 2003-2009. JAMA 2012;307(ll):l 178-1184. 24. 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Increasing cycling improves public health both by promoting physical activity and by decreasing vehicle use, thus reducing vehicular emissions. Proponents of bicycle helmets argue that, used properly, they protect individual cyclists; however, there is concern that mandating helmet use may result in a decrease in cycling. In 2012, New York City Mayor Michael Bloomberg opposed a bicycle helmet mandate, concerned that it would have a negative impact on the city's cycling rate, which he had sought to increase. The mayor did not explain his rationale, leaving constituents unsure why he opposed the proposal. This case study underscores the challenge of creating public policy in the context of competing public health goods. (Am J Public Health. 2014; 104:986-992. doi:10.2105/AJPH, 2013.301810) IN HIS 1989 BOOK A/0 SMOK- ing, Robert Goodin wrote. We do not leave it to the discretion of customers, however well-informed, whether or not to drink grossly polluted water, ingest grossly contaminated foods, or inject grossly dangerous drugs. We simply prohibit such things, on grounds of public health.' Such public health measures are normally justified by invoking utilitarian calculations that compare projected health outcomes with and without the proposed intervention. But how do we make policy decisions when public health goods collide? No matter how meritorious each issue may appear when considered in isolation, one or more will be subordinated when weighed against other public health concerns. But on what grounds and in accordance with which values ought such a decision be made? Issues of ranking and prioritization become aU the more complex and problematic when public health issues are linked with other issues of public concern, such as transportation policy, environmental considerations, and quality of life, and when there is insufficient evidence to make a fact-based decision. Former New York City Mayor Michael Bloomberg's opposition to a proposed bicycle helmet mandate provides a rich case study of decision-making in the context of competing goods, and it affords insight into how public officials ought to address policy choices that entail trade-offs between desirable public health goods. OPPOSING A BICYCLE HELMET MANDATE When Mayor Bloomberg's administration proposed regulating the size of sugary beverages sold by restaurants and other types of vendors, the Center for Consumer Freedom, a group sympathetic to industry, released an advertisement that proclaimed "New Yorkers need a Mayor, not a Nanny." The ad, which depicted 986 I Government, Law, and Public Health Practice | Peer Reviewed | Bateman-House Mayor Bloomberg dressed in matronly clothing, made visual the claim that New York City during Bloomberg's 3 mayoral terms had become the epitome of a "nanny state." Mayor Bloomberg repeatedly showed himself willing to use his office to mandate public health measures; for instance, limiting where individuals may smoke in public and banning the sale of foods containing trans fats. As mayor, he showed no reluctance to, in his words, "rely on the forceful application of law as the primary instrument of public health policy."^ With Bloomberg having left office, commentators are weighing in on his public health legacy.'' To his admirers, the mayor was an innovative champion of far-reaching public health measures. To his critics, the mayor was an unfettered paternalist, restricting New Yorkers' liberty to protect themselves irom themselves. Yet, when New York City Councuman David Greenfield put forth a biU that would have required all cyclists to wear American Journal of Pubiic Heaith I June 2014, Voi 104, No. 6 GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE bicycle helmets, the mayor made his opposition known. The mayor's rejection of a compulsory helmet law for cyclists made little sense to Greenfield, who commented. biking.'"* This statement revealed the mayor's opposition to be rooted in the active debate over the effed of mandating the use of bicycle helmets. CONTESTED TERRAIN There's a direct correlation between people not wearing helmets, and dying. I have yet to meet somebody who picked up a Big Gulp and just fell down on the spot and had a heart attack.'' In alluding to the administration's controversial attempt to regulate the sale of sugary drinks, Greenfield was underscoring the fad that, although in many instances the mayor supported regulations intended to proted public health even at some limitation of individual autonomy, when it came to the use of bicyde helmets, the Bloomberg administration dedded to rely on persuasion rather than compulsion. The mayor did not explain his opposition to the bul, which led at least 1 media source to speculate that he was not, in fad, opposed to the helmet mandate itself but rather to the dty councilman who put forward the proposal.^ However, when the dty comptroller also called for a mandatory helmet law, the mayor again did not support the proposal.® It is unlikely that Mayor Bloomberg found the proposed bill overly punitive: it called for a first offense to be punishable by a fine of up to $25 with escalating fines for repeat offenses.^ The only dired statement as to why the mayor opposed the mandate came fi^om a spokesman who said, "the mayor encourages every biker to wear a helmet but believes a legal mandate would 'discourage According to a 1999 Codirane review, head injury is a leading cause of injury and death in cyclists, and bicycle helmets are proven to reduce the risk of head or brain injury.^ Furthermore, the Cochrane review found that wearing a helmet was correlated with a marked reduction in injuries to the mid- and upper face.'° Sixty-seven percent of American bicyclists killed in 2011 reportedly were not wearing helmets." An earlier report on serious injuries and fatalities among cyclists in New York City reported that 97% of those who died were not wearing a helmet'^ Yet whether one ought to wear a bicyde helmet is a matter of heated debate among cycHsts, and whereas many view helmets as an essential piece of personal protective equipment, others prefer to not wear them. Some of those opposed to using a helmet argue that bicyde helmets are dangerous, by giving cyclists a false sense of security and thus leading them to take risks, by obscuring vision or impairing hearing, or by, in an acddent, exacerbating certain forms of neck injury.''' Disagreement between the various stakeholders over what evidence to accept and what condusions to draw led the authors of a recent editorial in the British Medical Journal tofigurativelythrow up their hands, declaring. June 2014, Vol 104, No. 6 | American Journal of Public Health the current uncertainty about any benefit from helmet wearing or promotion is unlikely to be substantially reduced by further research. Equally, we can be certain that helmets will continue to be debated, and at length." The perception that there is no consensus on the effectiveness of bicycle helmets may be furthered by the fact that the American Public Health Association has no policy on bicycle helmets, despite supporting the use of helmets for the drivers and passengers of mopeds and motorcycles.'^ By contrast, the American Medical Association (AMA) strongly supports the use of bicycle helmets. Beyond merely endorsing the use of helmets, the AMA "supports legislation that would require helmet usage for riders of bicycles."'^ Furthermore, the AMA has called for the development of "model state legislation for cyclists' mandatory use of helmets"'^ and for exploring "ways to ensure the wearing of helmets through the use of disincentives or incentives such as licensing fees, insurance premium adjustments and other payment possiFor some, the idea of mandating helmet use for adult cyclists raises concerns about individual liberty. Beyond the issue of an individual having the freedom to dedde whether to wear a helmet, many cycling promoters maintain that helmet use mandates have a disincentive effed on cycling."^" Pointing to data that show that as a dty's number of bicyclists increases, the rate of fatality per cyclist decreases, some daim that cyclist safety would be improved by increasing the number of cyclists on the grounds that acddents will decrease as more people become famfliar with cyclists and their behavior.^' By this logic, a mandatory helmet law, if it leads to decreased cycling, would have a negative impad on safety. Despite its strong support for helmet laws, the AMA appears to acknowledge that such laws might have negative unintended consequences for it "advocate[s] further research on the effectiveness of helmets and on the health outcomes of community programs that mandate their use."^^ For its part, the League of American Bicyclists encourages the use of bicycle helmets and typically requires their use on rides organized by the group's affiliates, but it does not support mandatory helmet POLICYMAKING IN THE CONTEXT OF UNCERTAINTY Lacking a federcil law concerning bicycle helmets, the United States has developed a hodgepodge of relevant regulations. As of 2013, 21 states and Washington, DC, have mandatory helmet laws for young cyclists.^* The ages covered by these laws range; in Pennsylvania and Louisiana, bicycle helmets are required for cyclists younger than 12 years, whereas New Mexico, California, and Delaware require them for cyclists aged younger than 18 years. No state mandates the use of a bicyde helmet by adults, although such a law was recently proposed in Maryland.^^ Some localities have imposed helmet laws, most of which affect Sateman-House | Peer Reviewed | Government, Law, and Public Health Practice | 987 GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE only young cydists though some, such as Seattle's, apply to all ages.^® A handful of local universal helmet mandates have been repealed.^^ For instance, in 1998, lawmakers in Seymour, Connecticut, passed an ordinance requiring helmet use by all cyclists.^® An immediate public backlash resulted in the rule being suspended after just a few weeks, and a petition drive resulted in a referendum, which repealed the mandate. At present, there are insufficient data to judge the effect of mandatory helmet laws. A 2013 National Bureau of Economic Research working paper that noted the scant number of studies using US data to evaluate the effects of bicycle helmet laws concluded that helmet laws are associated with reductions in bicycle-related head injuries among children. However . . . the observed reduction in bicycle-related head injuries may be due to reductions in bicycle riding induced by the laws.^'*' Research into the effectiveness of helmet laws in the United States is prohlemadzed by the fact that the laws are not rigorously enforced.^" Furthermore, it would be difficult to determine whether an upück in the use of helmets was attributable to a helmet law itself or, with the fairly minor penalties for breaking such laws, whether it reflected the "education, public campaigns, or attitudes towards risk that accompany the helmet laws."''' A recent Canadian study that found that injury rates began declining before the enactment of helmet legislation provides further complexity.''^ Not only are there currently insufficient data for evaluating the impact of helmet laws, but also there are often inadequate data to track the number or severity of cycling accidents and injuries. In 2011, the New York City Councu began requiring the Department of Transportation (DOT) to report on the total number of bicycle crashes, injuries, and fatalities reported to city agencies. In 2012, the DOT stated that there were 3900 reported crashes between bicycles and motor vehicles, resulting in 3882 injuries and 18 fatalities among cyclists and zero injuries or fatalities among vehicle occupants.^^ During the same year, there were 243 reported crashes between bicycles and pedestrians, resulting in 32 injuries and 1 death among cyclists and 244 injuries and zero deaths among pedestrians. Of 66 reported crashes between bicycles, cyclists suffered 57 injuries. Of 272 reported crashes involving a single bicycle, there were 236 injuries and 1 fatality. These data likely suffer from underreporting because of insufficient pouce manpower to investigate every accident, and they did not note use of helmets.^** Insufficient data are not merely a New York City problem; indeed, a recent Insurance Institute for Highway Safety report called for studying the effect of a chud helmet use law on adult use of helmets and the effect of an adult helmet use law on the number of people bicycling, child and adult helmet use, and bicyclist injuries, as well as "further investigation of the 'Safety in Numbers' hypothesis."''^ BICYCLE POLICY IN NEW YORK CITY It was against this backdrop that the Bloomberg administration crafted its bicycle policy. Over Mayor Bloomberg's 3 terms, his administration's bicycle policy changed significantly. In 2007, the mayor signed into law regulations requiring working bicyclists in New York City to wear a properly fitted helmet to be provided by their employer. At that time, his administration favored mandating the use of bicycle helmets for all cyclists.^® (New York State requires the use of bicycle helmets by cyclists yoimger than 14 years.) Later, however, his administration opted to try to persuade, rather than to compel, adult cyclists to use helmets. The city's Web sites and literature promoted helmets as an essential component of bicycle safety, with Bike Smart, "the official guide to cycling in NYC," informing readers that "74% of cyclist fatalities result from head injuries" and urging them to "[w]ear a helmet whenever you ride."^^ The DOT has given away more than 75 000 free helmets.^** Part of this shift in approach likely reflected a key personnel change. At a 2007 City Council hearing on the working bicyclists' helmet regulation that Mayor Bloomberg would sign into law, then—DOT Commissioner Iris Weinshall said, "If helmets can prevent many, or even some, bicycle fatalities and injuries that occur, why would we not take the next step and mandate them for all users?"^® Weinshall, who 988 I Government, Law, and Public Health Practice 1 Peer Reviewed | Bateman-House would shortly thereafter step dovra from the post she had held for 7 years, received mixed reviews from Transportation Alternatives, a prominent New York City transportation advocacy organization. The organization acknowledged Weinshall's progress in building bike lanes but accused her of upholding "the cars-first status quo."*° Among her critics was the former director of the DOT's bicycle program, who wrote in a New York Times op-ed that his staffs efforts were so rarely encouraged, and so often delayed, that I came to the conclusion that the department is not truly committed to promoting bicycling in New York.« Weinshall was replaced by Janette Sadik-Khan, who brought cycling advocates onto her staff, tapping a former executive director of Transportation Alternatives to be her chief policy adviser. Under Sadik-Khan, there was no support for helmet mandates for cyclists. The shift away from supporting a universal helmet mandate also reflected administrative poUcy. The same month that Mayor Bloomberg appointed Sadik-Khan, he unveiled PlaNYC, an ambitious eftbrt in which more than 25 agencies of the New York City government planned for "a greener, greater New York.""*^ The plan laid out 127 initiatives to strengthen New York City's "economy, public health, and quality of Ufe."''^ One of those initiatives was promoting cycling. Increasing the number of individuals cycling, as opposed to driving. American Journal of Public Health I June 2014, Vol 104, No. 6 GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE was seen as meeting multiple ends: reducing congestion and improving travel times while ameliorating air quality and addressing chmate change by reducing the amount of emissions from vehicles on the road. Furthermore, the document noted, "the human-powered bicycle" would result in New Yorkers exerdsing."*"* An update to PlaNYG, released April 2011, included cyding as part of the plan for improving and expanding sustainable transportation infrastructure and options.*^ The updated plan called for "doubling bicyde commuting from 2007 levels by 2012 andti:iplingit by 2017."^'' This initiative brought substantial changes to the dty. In 2007, the dty installed approximately 60 miles of bicycle lanes and 800 bicycle parking racks and in the following year almost 81 miles of bicycle lanes were installed, along with more than 1000 new biqrde racks."*^ In 2009, in addition to the continued installation of bicycle lanes and bicyde racks, the "Bikes in Buildings" law took effed, creating safe bicycle storage for commuters.'*® By the end of 2011, the dty annoimced that it had doubled bike commuting in New York Gity over the 2007 level, meeting its goal 2 years ahead oftime.*®In 2013, the dty launched Giti Bike, one of the largest bike-share programs in the FACTORING IN BIKE SHARING In the context of a procycling transportation commissioner; a strategic plan that emphasized the importance of increasing cycling on public health, environmental, transit, and quality of life grounds; and uncertainty about the effects of helmet laws on cycHng rates, the Bloomberg administration perceived Greenfield's proposed helmet mandate as a threat that could potentially halt or even reverse the city's dramatic increase in cyding. The issue was further complicated by the impending launch of Giti Bike. One of the selling points of the program was that it was a healthy option that would provide users with the opportunity to exerdse whue engaging in their daily activities. Transportation Alternatives' quarterly magazine had published a glowing report about Giti Bike underscoring the public health benefits of bike sharing: New York City has some public health problems, which it has been working to remedy with laws regulating big sodas, smoking, and trans fats. Whether you think those rules are the bee's knees or as bad as it gets, one thing is for certain: none of them are fun. Enter Citi Bike. Suddenly getting around is an adventure, inside a workout, wrapped with great views and drizzled with convenience. It is a generative sort of public health project that's actualized with smiles, not enforced with regulations.. .. "The dty's your gym," is already a DOH slogan, but Citi Bike makes it true.^' Indeed, a study of the bike-share program in Barcelona, Spain, had concluded that users'fitnessbenefits outweighed theirrisksfrom traffic inddents and the inhalation of air pollutants.^^ In counterpoint to such evidence that bike sharing can promote public health, however, data were accruing that bike-share users are June 2014, Vol 104, No. 6 | American Journal of Public Health more likely to ride vnthout a helmet. Studies conducted in Washington, DG, and Boston found persons using bike-share bicycles to be "much less likely to wear helmets than are their comparable counterpartsridingpersonal bicycles."^'^ Another study of bike-share users found 43% of respondents in Washington, DG, reporting that they never wore helmets while using the rental Mcycles.*"* Although Giti Bike is targeted at commuters, it may also atirad casual riders, tourists, or others who spontaneously dedde to rent a bike. Particularly for the impulse rider, the extra effort and money required to outfit oneself with a helmet are crudal barriers to helmet use. Other dties have had difficulty with successfully operating bike-share programs in tandem with helmet mandates; indeed, both Mexico Gity, Mexico, and Tel Aviv, Israel, repealed mandatory helmet laws to encouraging bike sharing. ^^ In lieu of providing helmets or requiring their use, Giti Bike directs users to the DOT'S free helmet program and provides annual members with a coupon redeemable in any city bike shop for $10.00 off the cost of a helmet.^® The program's Web site states; Citi Bike encourages you to wear a helmet when you ride. Doing so dramatically reduces the risk of head injury in the event of a crash while bicyding.^*^ PROMOTING PUBLIC HEALTH IN NEW YORK CITY When Gity Goundlman Greenfield proposed a bicycle helmet mandate, the Bloomberg administration had to dedde whether to suppori the policy. The decision was far from dear-cut: for every statement that bicycle helmets save lives or prevent injury, there was a counterclaim that the benefits of bicycle helmets had been overstated. There was an international debate about whether mandating helmet use had a disincentive effed on cycling rates. Furthermore, the administration, which prided itself on making data-driven policy decisions, lacked accurate information about the number and severity of cycling acddents and injuries in the dty. In the absence of expert consensus and with insuffident data to make an evidence-based decision, the administration was left to weigh 2 colliding public health goods. Requiring all cyclists to wear helmets would almost certainly decrease head and face injuries inriders.On the other hand, increasing the numbers of New Yorkers cycling would improve public health both by promoting physical activity and by decreasing vehicle use (thus reducing vehicular emissions, thereby ameliorating air quality and addressing some of the root causes of cUmate change). In deciding between protecting individual cyclists by mandating the use of bicyde helmets and enhancing the health of a large community by transitioning individuals from vehicles to bicycles, the Bloomberg administration chose to maintain its multiyear focus on increasing the numbers of New Yorkers cycling. The reasons for this choice—and, indeed, the very existence of the choice itself—were not publicly Baterrtan-House | Peer Reviewed | Government, Law, and Public Health Practice | 989 GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE articulated. It may be that Mayor Bloomberg, despite his paternalistic reputation, perceived, in 2012, a imiversal helmet mandate to be a bridge too far.^® Alternatively, the administration may have dedded that a universal helmet mandate would not maximize public good if it led New Yorkers to avoid cycling. The administration's strategic documents reveal that the Bloomberg administration prioritized transitioning New Yorkersfi-omvehides to bicycles for reasons of public health, transportation policy, environmental considerations, and quality of ufe. Each of these factors would have provided a rationale for opposing a helmet mandate that might result in a reduction in cycling. On both pragmatic and political grounds, the quest to increase the number of cydists would have been more important in 2012 than previously, in light of the countdown to the latinch of the Citi Bike program. Mayor Bloomberg may have intended to revisit the issue after Citi Bike was established; however, a delay resulted in the program launching well into his final term in office. The fear that mandating helmets could turn would-be riders away from cycling was invoked by the mayoral spokesman who stated that "the mayor encourages every biker to wear a helmet but believes a legal mandate would 'discourage biking.'"^® Likewise, the DOT'S chief policy adviser, when asked about Citi Bike users not being reqtiired to wear bicyde helmets, responded that It's a balancing act.... You don't want to be working at crosspmposes with a heavy-handed rule that depresses or reduces cycling. This statement explained the mayor's seemingly uncharaderistic dedsion to try to persuade, rather than compel. New Yorkers to wear bicycle helmets. At the same time, it glosses over the fad that Citi Bike introduces a large number of bicycles, and cyclists, into a congested urban environment where data gathering is already insufficient to appropriately evaluate cycling practices and outcomes. DECISION-MAKING WHEN PUBLIC HEALTH GOODS COLLIDE During the past 3 decades, the United States has seen a dramatic rise and fall in the number of mandatory helmet laws for motorcyclists.'^' In 1975, only 1 state did not have a mandatory motorcycle helmet law of some sort; however, these laws waned in the face of repeated challenges that foregrounded the freedom to choose whether to use protective headgear. Mandatory bicycle helmet laws would entail this same conflict between a public health policy seeking to protect riders from harm and individual liberty. Yet the Bloomberg administration's opposition to a proposed universal bicycle helmet law appears to have arisen, not from rights considerations or concern that New Yorkers might oppose a helmet mandate, but from a choice between 2 types of public health policies: one focused on protecting individual cyclists and one focused on protecting the population of New York City (and beyond) from the impacts of air pollution and climate change, whue offering opporttmities for exercise and the amelioration of quaüty-of-life issues. On January 1, 2014, Mayor Bill de Blasio assumed the task of weighing competing goods, evaluating available evidence, and creating public health policies. How should he and other public officials address policy choices that entail trade-offs between desirable public health goods? Public officials have commonly relied upon utilitarian arguments to justify public health policies; however, over the past 2 decades, attention has turned to articulating an ethics of public health to guide and inform such policy decisions.^^ At present, the ethics of public health have largely dealt with scenarios in which a public health activity (for example, case reporting) conflicts with such moral values as individual liberty or justice. The question of whether to impose a helmet mandate is thus a classic question of public health ethics, concerned with whether a compulsory policy should be imposed on individuals for the purpose of an aggregate benefit. Both a tiniversal helmet policy and a policy of seeking to promote cycling could be thus analyzed, with determinations made of the ethics of each policy. I argue, however, that the mayor perceived the proposed helmet mandate as requiring him to choose between 2 different public health goods, a situation that has been less examined in the public health 990 I Government, Law, and Public Health Practice | Peer Reviewed ] Bateman-House ethics literature. To be clear, deciding against a helmet mandate was not merely a decision against a helmet mandate: it was also a decision that supported an existing policy of promoting cycling. The decision between these 2 policies was made with the knowledge that choosing one way or the other would entail tradeoffs. In choosing to prioritize one public health good at the expense of another, not only must officials' decisions seem reasonable and appropriate to themselves, but also they must align with constituent sentiment, lest they lose public support and incur political damage. In this way, some of the moral considerations identified in the pubhc health ethics literature are relevant to this case study. With regard to governmental public health activities, there is a concern that decisions should be made to buud and maintain public trust. By contrast. New Yorkers did not know why Mayor Bloomberg opposed the proposed bicycle helmet mandate, particularly when earlier in his tenure his DOT commissioner had supported such a policy. Absent any comment from the administration (aside from 1 sentence from a spokesperson) even in the face of elected officials' calls for a helmet mandate. New Yorkers were left to imagine what drove the mayor's decision. The policy decision was neither transparent nor pubHdy justified, both of which have implications for holding the mayor and his administi-ation accountable for flie ramifications of their choice. American Journai of Public Health | June 2014, Vol 104, No. 6 GOVERNMENT, LAW, AND PUBLIC HEALTH PRACTICE As Gruskin and Daniels argue, an open and fair deliberative process respects constituents' "ftindamenta] interest in understanding why and how decisions were made" on their behalf®^ Merely articulating the situation—that until there are sufficient data to make evidence-based decisions, public policy about bicycle helmets wQl be made on the basis of beliefs and hunches and stakeholders wül continue to argue about who bears the burden of uncertainty—may have led the citizens of New York to demand changes in data collection and analysis with regard to bicycle and helmet use. At very least, a public process of deliberation and debate would avoid another instance of constituents being surprised by their mayor. At best, a public process of deliberation and debate would allow constituents to understand what public health goods are at stake and to detennine which tradeoffs they are willing to accept. • Human Participant Protection No protocol approval was necessary because htiman participants were not involved in this study. Endnotes 1. R.E. Goodin, No Smoking: The Ethical Issues (Chicago, IL: University of Chicago Press, 1989), 30-31. 2. "Mayor Bloomberg Accepts the JuMtis B. Richmond Award From the Harvard School of Public Health," October 29, 2007, http://www.nyc.gov/portal/sitfi/ nycgov/menuitem.c0935b9a57bb4ef3daf 2f 1 c701 c789aO/index.jsp?pageID= mayor__press_release&catID= 1194&doc_name=http%3A%2F% 2Fwww.nycgov<'/o2Fhtml%2Fom% 2Fhtinl%2F2007b%2Fpr3 91 -O7.htinl&; cc=unusedl 978&rc=l 194&ndi=l (accessedjuly 6, 2012). 3. L. O. Gostin, "Bloomberg's Health Legacy; Urban Innovator or Meddling Nanny?" Hastings Center Report 43, no. 5 (2013): 19-25; D. Wilder and N. 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Acknowledgments I am grateful to Ron Bayer, Amy Fairchild, lames Colgrove, Mark House, Susan Bateman, and the Joumal reviewers for their thoughtful and insightful comments on drafts of this article. Ibid. 12. New York City Departinents of Health and Mental Hygiene, Parks and Recreation, Transportation, and the New York City Police Department, "Bicyclist Fatalities and Serious Injuries in New York City 1996-2005," http://www. nyc.gov/html/dot/downloads/pdf/ bicyclefatalities.pdf (accessed August 17,2011). 13. See, for example. Bicycle Helmet Research Foundation, "Why Are Dutch Cyclists More Likely to Be Injured if They Wear Helmets?," http;//cyclehelmets. org/126Lhtml (accessed August 17, 2013); Bicycle Helmet Research Foundation, "Cycle Helmets and Rotational Injuries," http://cyclehelmets.org/1039. html (accessed September 21, 2013); Michael Bluejay, "What's Wrong Witii Bicycle Helmets?," http://bicydesafe. com/helmets.html (accessed September 21, 2013); D. 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