Algéraï
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Algéraï
THEMA Algéraï Soirée conçue par Bouziane Daoudi et Mohamed Latrèche ARTE FRANCE Né dans la région d’Oran, le raï exprime avec force la soif de liberté et de démocratie des jeunes Algériens. Son histoire est indissociable de celle de l’Algérie. “Thema” remonte aux sources de cette musique et présente les artisans de son renouveau. 22.25-01.50 mardi 3 juillet 2001 Contact presse : Françoise Landesque / Isabelle Courty / Rima Matta - 01 55 00 70 42 / 73 25 / 70 43 [email protected] / [email protected] / [email protected] internet : www.arte-tv.com Raconter l’histoire du raï, ses origines traditionnelles, la censure dont il fut longtemps victime, son explosion dans les années 80, c’est d’abord raconter l’histoire de l’Algérie. Cheikh Bouguirat, l’un des pionniers du raï. 22.25 Algérie, mémoires du raï Documentaire de Djamel Kelfaoui et Michel Vuillermet (France, 2001-52mn) Réalisation : Michel Vuillermet et Djamel Kelfaoui Production : Les Films du Village Du chant bédoui traditionnel aux Cheb d’aujourd’hui, ce film retrace l’histoire du raï, véritable phénomène de société qui dépasse largement les frontières de l’Algérie. Pour la première fois, un film remonte aux sources mêmes du raï. Si tout le monde connaît Cheb Mami ou Khaled, les noms de ceux qui ont été à l’origine de cette musique – Cheikh Hamada, Cheikh Bouguirat, Cheikh Khaldi, Cheika Rimitti… – restent largement inconnus hors d’Algérie. Le mérite du film est de montrer que le raï n’est pas seulement une musique ; c’est aussi le vecteur de revendications politiques, sociales et économiques. Il exprime avec force la soif de liberté et de démocratie de la majorité de la population. Il véhicule un message d’espoir dans une Algérie malade, meurtrie et de plus en plus révoltée, comme le montrent les récentes manifestations en Kabylie… La bataille du raï À l’origine du raï, il y a les chioukhs. Des chanteurs, poètes et conteurs qui perpétuent la tradition en interprétant des textes classiques du chant bédoui et la poésie populaire araboandalouse lors des fêtes. Pendant l’occupation française, les chioukhs s’affirment comme les défenseurs de la langue et soutiennent la lutte contre les colonisateurs. De leur côté, les femmes musiciennes, les chikhates, montent des orchestres pour un public exclusivement masculin. Elles chantent les blessures de l’amour, le deuil, les tentations de l’alcool et l’émigration. Le raï moderne leur doit tout : l’audace, les thèmes, les intonations, le phrasé… Au lendemain de l’indépendance, les espoirs suscités par le départ des Français sont vite éteints. L’armée renverse Ben Bella et prend le pouvoir. Le colonel Boumediene dirige le pays d’une main de fer. Dans l’Algérie du parti unique, la culture est particulièrement surveillée. Considéré comme un vestige de l’époque coloniale et comme une musique “débraillée”, le raï est censuré au profit des chansons patriotiques et de la musique égyptienne. Après la mort de Boumediene, en 1978, apparaît une nouvelle génération de chanteurs : les Cheb deviennent les porte-parole d’une jeunesse frustrée par ses conditions de vie, marginalisée et doutant de son avenir. Cette jeunesse jette ses derniers espoirs dans le Front islamique du salut. Mais l’annulation des élections législatives qui ont vu la victoire du FIS entraîne le pays dans le chaos… Au moment où les assassinats d’artistes et d’anonymes se multiplient, le raï explose en France… .2 23.20 Oran, Oraï Documentaire de Claude Santiago et Bouziane Daoudi (France, 2001-56mn) Réalisation : Claude Santiago Coproduction : ARTE France, Producteurs Indépendants Associés Une balade dans les rues d’Oran, la capitale du raï. Une plongée dans l’ambiance sulfureuse du Festival de raï d’Oran, en compagnie des stars de la génération montante. Ils s’appellent Houari “Dauphin”, Cheb Nani, Cheb Djeloul ou Fatiha “Paloma”. Ils sont les stars actuelles du raï, cette musique frondeuse née il y a vingt ans à Oran. Oran Oraï part à la découverte de la deuxième ville d’Algérie, avec son festival de raï (maintenu malgré toutes les pressions), ses concerts sur la plage, ses ruelles populaires, ses citéschampignons où l’eau manque et où la saleté abonde. Oran, Oraï, c’est aussi une plongée inédite dans les cabarets sulfureux de la côte oranaise. Filmés en divers endroits de leur ville, Houari, Nani, Djeloul et Fatiha chantent, parlent de leurs chansons, de leur pays, de leurs rêves et de leurs peurs. Leur carrière a commencé alors que l’Algérie basculait dans une nouvelle guerre, une guerre sans nom. Ils sont le raï de l’état de siège. .3 00.15 Film Omar Gatlato Film de Merzak Allouache (Algérie, 1976-1h30mn) - VOSTF Scénario : Merzak Allouache Avec : Boualem Bennani (Omar Gatlato), Omar, petit fonctionnaire et “titi” algérois, passe son temps à rêver de femmes avec ses amis. Aziz Degga (Moh), Farida Guenaneche (Selma), Abdelkader Chaou Image : Smaïl Lakhdar Hamina Montage : Moufida Tlatli Musique : Ahmed Mallek Production : ONCIC (Rediffusion du 23 juin 1994) Une parabole féroce et drôle sur la société maghrébine. Petit employé de bureau passionné par le chaabi, Omar tombe amoureux de la voix troublante d’une chanteuse… Le premier film, drôle et tendre, de Merzak Allouache (Bab el-oued City, Salut cousin !). Employé au service des fraudes, Omar cohabite difficilement avec une famille nombreuse dans un tout petit appartement. Pour se distraire de leur ennui, Omar et ses copains ont deux passions : le chaabi, une musique populaire ancêtre du raï, et le rejla, un mouvement machiste caractérisé par une démarche, un argot et une certaine conception de la vie. Un soir, Omar se fait voler le lecteur de cassettes avec lequel il enregistre des chansons chaabi dans les cafés. Immédiatement, il s’en fait prêter un autre. Sur une cassette “vierge” achetée d’occasion, Omar découvre une troublante voix féminine dont il s’éprend aussitôt… Le Don Juan de Bab el-oued Pour son premier long métrage, Merzak Allouache dépeint avec humour et tendresse les mésaventures d’un Don Juan de Bab el-oued. La souplesse du style, la liberté de ton et la complicité active d’une musique populaire ont immédiatement trouvé écho auprès du jeune public algérien. Merzak Allouache voulait avant tout faire un cinéma sans contrainte : il réussit une œuvre fine et attentive. .4