Vers un VADEMECUM des FORMES URBAINES et

Vers un VADEMECUM
des FORMES URBAINES et des PAYSAGES
du SCoT du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre
THEME 1 : L’INGENIERIE TERRITORIALE pour des territoires économes en espace et attractifs
THEME 3 : CONJUGUER DENSITE et QUALITE de VIE des territoires
Michel MAYENC, directeur SYBARVAL Syndicat mixte du Bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre
46 Avenue des Colonies, 33510 Andernos-les-Bains - Tél : 05 57 76 26 86 - [email protected]
Sébastien CANNET, paysagiste & Fabrice DEL AGUILA architecte urbaniste au CAUE de la Gironde
140 avenue de la Marne, 33700 Mérignac - Tél : 05 56 97 81 89
[email protected] / [email protected]
Vers un VADEMECUM
des FORMES URBAINES et des PAYSAGES
du SCoT du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre
CONTEXTE et OBJECTIFS
LE TERRITOIRE DU BASSIN D’ARCACHON ET DU VAL DE L’EYRE
Le territoire du Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre s’étend entre océan et forêt sur une superficie de 1.500 km2.
Il porte environ 140.000 habitants permanents et jusqu’à 400.000 en période estivale. Il est réparti en trois
Etablissements Publics de Coopération Intercommunal ; une Communauté d’Agglomération sur le Sud
Bassin (COBAS) et deux Communautés de Communes, sur l’Est et le Nord Bassin (COBAN) et au Sud Est,
la Communauté de Communes du Val de l’Eyre. Près de la moitié de son périmètre est incluse dans le Parc
Naturel Régional des Landes de Gascogne.
L’attractivité très forte de ce territoire tient
essentiellement à la qualité d’un milieu naturel qui
induit sa qualification de « territoire d’exception ».
Deux éléments essentiels marquent son paysage :
- L’eau, par la présence de la lagune et des
nombreux cours d’eau qui parcourent le
territoire, en particulier la Leyre, ses
affluents et les tributaires du bassin
d’Arcachon. L’eau affleure très souvent en
période pluvieuse du fait de la faible
profondeur de la nappe phréatique.
- La forêt, omniprésente couvre près de 70
% du territoire sous forme de boisements
de
production
(pin
maritime),
d’accompagnement des ruisseaux et des
zones humides ou encore sous forme de
forêt mixte de feuillue (chêne pédonculé)
et de résineux (pin maritime).
Source : SYBARVAL / a’urba - PADD SCoT Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre
Cette attractivité s’accompagne d’un fort développement démographique (+ 62 000 habitants entre 1992 et
2009) ; l’aspect touristique conduisant à la production de davantage de constructions que le strict nécessaire
à l’arrivée de population permanente (2,1 % d’accroissement par an depuis 1999). Ceci s’est traduit par une
consommation d’espace proportionnellement plus grande encore, qui s’est faite jusqu’au début des années
2000 en quasi-totalité sur le seul modèle des constructions pavillonnaires sur lots souvent supérieurs à 1000
2
m de surface générant une faible densité d’occupation du sol.
Fréquemment construites sur un parcellaire boisé de pins maritimes, nombre d’habitations ont souvent
perdu cet agrément paysager soit du fait des effets directs des grandes tempêtes (Klaus 2009, Xynthia
2010, tempêtes hivernales de 2013-2014), soit de celui des abattages provoqués par la crainte des chutes
d’arbres…
LE SCOT DU BASSIN D’ARCACHON ET DU VAL DE L’EYRE
Le SCoT, approuvé depuis le 24 juin 2013, établit le projet d’aménagement à long terme (2030) du Bassin
d’Arcachon Val de l’Eyre. Il intègre notamment cette forte attractivité qui se traduit, concernant l’accueil de
population nouvelle, par la possibilité de construire 26 000 logements nouveaux.
Conformément aux principes de réduction de la consommation d’espace édictés par les lois Grenelle et par
la loi ENE du 10 juillet 2010, le SCoT a instauré les trois dispositions principales suivantes :
-
délimitation d’une enveloppe urbaine maximum d’accueil du développement à l’horizon 2030,
limitation à 60% de la part du développement urbain réalisable par extension et à 40 % la part de
celui à effectuer dans les tissus existants,
prescription d’objectifs de densités minimales à atteindre (de 80 à 20/15 logements à l’hectare)
adaptés aux situations et aux contextes d’implantation des centres villes, des bourgs et des zones
d’urbanisation future.
Le SCoT prescrit concomitamment l’adaptation des formes urbaines aux spécificités paysagères locales,
dans un rapport singulier entre ville et nature :
- renouvellement du rapport à la forêt et confortement du polycentrisme du territoire,
- à l’ouest et au contact de l’océan, adaptation du modèle de la ville et des villages forestiers,
- au nord-est, passage de la ville littorale à la ville forêt,
- au sud, passage de la côte à la ville ostréicole,
- au sein du Val de l’Eyre et son delta, passage de la ville linéaire à la ville « prairiale ».
Sources : Christine Otharan, CAUE de la Gironde
LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LE PROJET
Ce qui est en jeu : inscrit dans l’accompagnement de l’entrée en vigueur du SCoT, ce projet d’éclairage
complémentaire vise
- à sensibiliser à la promotion d’un modèle d’habitat économe en consommation d’espace et
respectueux des spécificités paysagères locales à travers l’élaboration de propositions différenciées
et illustrées d’urbanisme, acceptables sur un territoire ou la demande est essentiellement tournée
vers l’habitat individuel intégré à la forêt et au milieu naturel,
- à s’assurer de la faisabilité concrète des prescriptions du SCoT en terme de réponse aux objectifs
de création de logements sur un territoire soumis à forte pression « qui doit se préparer à contenir
une forte croissance urbaine,
- à faire preuve de pédagogie et de sensibilisation et démontrer que l’on peut concilier spécificités
paysagères locales, qualité de vie et intensité bâtie,
- à proposer le développement d’une alternative de formes d’habitats intermédiaires qui emprunte au
vocabulaire des constructions denses leurs notions de compacité et qui réinterprète certaines
caractéristiques de la maison individuelle (hauteur et échelle modeste, préservation de l’intimité et
des vis-à-vis, espaces extérieurs, terrasses, patios, cours, jardins individuels ou partagés favorisant
les échanges, proximité avec la nature, accès individualisés aux logements, aires de stationnements
mutualisées),
- à encourager l’émergence de formes d’habitats intermédiaires entre tissus pavillonnaires et
logements collectifs des centres villes (programmes d’habitats individuels denses groupés, maisons
jumelles, accolées, mitoyennes, maisons de ville, en bande, en lotissement dense, villas patios,
maisons multifamiliales, hameau, opérations de logements superposés ou semi-superposés,
immeubles villas et logements collectifs denses des centralités urbaines),
- à illustrer la notion de densité en présentant un panel de formes urbaines innovantes ou
réinterprétant les codes architecturaux locaux, qui permettent d’atteindre les 5 densités minimales
prescrites par le Document d’Orientations et d’Objectifs du SCoT (80 à 20/15 logements à l’hectare),
- à identifier les principes de traductions réglementaires à privilégier et à éviter dans les futurs PLU
pour rendre opérantes leurs réalisations.
LA FINALITE DU PROJET
Constituer un outil référentiel permettant d’éclairer les communes sur les modalités de mise en œuvre des
intensités urbaines du SCoT et sur leurs déclinaisons en recommandations opérationnelles et en clauses
réglementaires : le VADEMECUM des FORMES URBAINES et des PAYSAGES du SCoT du bassin
d’Arcachon et du val de l’Eyre.
LES PUBLICS CIBLES
Faciliter l’acceptation et la bonne prise en compte de ces formes d’habitats adaptées aux entités paysagères
locales par l’ensemble des acteurs décisionnels impliqués :
les institutionnels et maitres d’ouvrage publics qui engagent des processus d’élaboration ou de
révision des PLU, PLU(i),
les maitres d’ouvrage privés, les maîtres d’œuvre, les professionnels de l’aménagement et de la
construction qui conçoivent et réalisent les opérations de logements.
ORIGINALITE
UN TERRITOIRE SOURCE d’INSPIRATION et d’INNOVATION
Innover, c’est prolonger la capacité d’expérimentation avérée de ce territoire en la matière : en 1924, Le
Corbusier teste sur le lotissement de Lège-Cap-Ferret (inscrit au titre des monuments historiques) le
mouvement moderne en architecture, la préfabrication et le béton armé, comme un prélude à la création de
la cité Frugès de Pessac et à la préfiguration des opérations de lotissements denses. A la même période,
l’architecte Roger-Henri Expert allie classicisme et modernité en construisant les villas Arcachonnaises
ème
siècle) et Téthys (Monument historique). A la fin des années 1960 pousse
Kypris (patrimoine du XX
« comme un champignon » sur le littoral et sur le Bassin d’Arcachon… la Girolle. Cette maison individuelle
préfabriquée en bois, imaginée par l’équipe d’architectes Salier-Courtois-Lajus-Sadirac marque le nouvel
essor des résidences secondaires à un moment où le foncier était davantage perçu comme un espace
d’opportunité que comme une ressource à préserver…
Innover, c’est re-projeter sur ce territoire les modes de vie contemporains, les attentes de habitants et
identifier les déterminants des modes d’implantation à promouvoir lorsqu’il s’agit d’habiter une clairière, un
airial, une lisière forestière, sous les pins, un front de mer, un village ostréicole, une maison de ville.
Innover, c’est désormais imposer de porter un juste regard sur les fondamentaux des ensembles paysagers
du pays du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre pour mieux impulser les projets et pour constituer les
« points de départ » de ces formes renouvelées d’habitat.
UNE APPROCHE COLLECTIVE ET UNE DEMARCHE PARTENARIALE
Une conduite de projet transversale et une gouvernance innovante reposant sur un partenariat élargi ont été
proposées afin d’établir de véritables passerelles entre acteurs, activités et territoire :
Un projet placé sous maitrise d’ouvrage du SYBARVAL (syndicat mixte du SCoT), commanditaire,
en partenariat avec le CAUE de la Gironde,
avec l’appui de 3 EQUIPES d’EXPERTS pluridisciplinaires organisées autour de compétences
complémentaires (architectes, urbanistes, paysagistes)
sous le regard d’un COMITE TECHNIQUE de SUIVI (composé d’élus, de personnels des
collectivités en charge de l’urbanisme, de bailleurs sociaux, de promoteurs immobiliers, du Conseil
général de la Gironde, de l’Agence d’urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine, de la DDTM33, du
parc naturel régional des Landes de Gascogne, du Pays du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre et
du Conseil régional Aquitaine).
METHODOLOGIE
UN PROJET ORGANISE EN DEUX PHASES
PHASE1 Quatre étapes successives au cours desquelles les trois équipes d’experts identifient et définissent
avec le maître d’ouvrage et lors de réunions d’échange (collectives et individuelles) avec le comité technique
de suivi, les moyens propres à satisfaire au mieux les objectifs poursuivis :
une première réunion collective de lancement de la mission,
suivie de deux séances intermédiaires collectives d’échange,
une réunion de fin de mission et de rendu final.
PHASE2 Une mission finale d’élaboration du VADEMECUM des FORMES URBAINES et des PAYSAGES
du SCoT du bassin d’Arcachon et du val de l’Eyre, coproduite en partenariat entre le Sybarval et le CAUE.
9 SITES D’EXPERIMENTATION
Représentatifs des problématiques de renouvellement, d’intensification, de densification et de
restructurations urbaines du territoire, 9 sites d’expérimentation ont été retenus au croisement des paysages
spécifiques, des typologies urbaines locales et des objectifs de densités minimales prescrits par le SCoT.
Chaque équipe d’experts répond sur 5 sites d’expérimentation et décline de manière contextualisée sa
vision de l’adaptation des formes urbaines économes dans un rapport respectueux et singulier des contextes
paysagers proposés, ainsi que les principes de traductions réglementaires à privilégier pour rendre
opérantes leurs mises en œuvre.
Source : SYBARVAL / a’urba - DOO SCoT Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre
Source : SYBARVAL / CAUE de la Gironde – CCTP MAPA Etude des formes urbaines et paysages sur le territoire du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre
ETAT d’AVANCEMENT et CALENDRIER
PHASE 1 >>> ACHEVEE
PROGRAMMES de SUBVENTION LEADER + FEADER
MARS, MAI 2013
PUBLICATIONAVIS d’APPEL à CONCURRENCE/ MAPA
NOVEMBRE 2013
LANCEMENT ETUDE
DECEMBRE 2013
RESTITUTION PHASE 1
JUIN 2014
CONVENTION SYBARVAL/CAUE33
JUIN 2014
PHASE 2 >>> EN COURS
VADEMECUM « FORMES URBAINES et PAYSAGES » SCoT bassin d’Arcachon val de l’Eyre
RESULTATS et REPRODUCTIBILITE
LIVRABLES PHASE 1
La réponse de chaque équipe à la problématique posée par chacun des 5 lots traités est restituée :
sous forme de 15 panneaux format A1,
et de 3 notices explicatives des partis pris architecturaux, urbains, paysagers et des principes de
traduction règlementaire.
Sources : DESURB + DUMONT, DRON, GUYON / GHECO / LASCABETTE TRICAUD
RESULTATS ATTENDUS EN PHASE 2
Afin de préciser les orientations prescrites par le SCoT et les solutions retenues en PHASE1 en matière de
densités bâties, de lutte contre la consommation d’espace et de prise en compte des spécificités paysagères
locales dans le cadre de vie quotidien, le SYBARVAL et le CAUE de la Gironde élaborent le VADEMECUM
des FORMES URBAINES et des PAYSAGES du bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre, véritable guide qui
vise à appuyer le territoire - du SCoT aux PLU et aux Opérations d’Aménagement - en mettant à la
disposition des porteurs de projets un outil pédagogique et opérant en matière d’application règlementaire.
Source : SYBARVAL / CAUE de la Gironde – SPECIMEN / VADEMECUM des formes urbaines et paysages sur le territoire du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre
REPRODUCTIBILITE
Un projet à même de susciter, sur le fond, l’exemplarité et le niveau d’exigence et de stimuler, sur la forme,
la mise en réseau, la coopération, l’échange d’informations, la diffusion, le transfert d’innovations et la
reproduction de démarches analogues.
Un projet reproductible dans les territoires voisins ou cousins du Bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre qui
s’engagent dans des politiques de développement durable du cadre de vie, dans des projets opérationnels
écoresponsables ou dans des processus ambitieux de planification réglementaire :
une expérience et une méthodologie partagée en ateliers InterSCoT Girondin, transférable aux
démarches de SCoT en cours en Gironde, dans la temporalité de leur état d’avancement,
un projet susceptible de nourrir les processus d’élaboration ou de révision des PLU du bassin
d’Arcachon et du val de l’Eyre (ainsi que de ceux des EPCI limitrophes) et des PLU(i) dont
l’émergence se renforce, notamment depuis l’avènement de la loi ALUR pour l'Accès au Logement
et un Urbanisme Rénové,
une expérience susceptible d’enrichir et d’être déclinée lors des prochaines révisions ou de
l’élaboration des outils et cadres d’accompagnement de politiques liées à la qualité architecturale et
paysagère (chartes de territoires, carnets de recommandations, guides de sensibilisation à la qualité
architecturale et paysagère, programmes d’actions guidant les décisions des Agenda 21 et de plans
paysage contractualisés dans des chartes paysagères, documents de référence partagés de type
atlas de paysages et outils d’évaluation de leurs évolutions),
un projet valorisable lors de toute actions de diffusion des enjeux liés à la préservation et à la prise
en compte des valeurs paysagères, urbaines et architecturales du territoire auprès d’un large
public (conférence-débats, expositions itinérantes en commune, actions pédagogiques auprès du
jeune public, journée de visites, circuits de découvertes des spécificités identitaires d’un territoire)…
CONTACTS et SOURCES
MAITRISE D’OUVRAGE
SYBARVAL : 46 Avenue des Colonies, 33510 Andernos-les-Bains - Tél : 05 57 76 26 86
Jean-Guy PERRIERE président, Michel MAYENC directeur
APPUIMAITRISE D’OUVRAGE
CAUE de la Gironde : 140 avenue de la Marne, 33700 Mérignac - Tél : 05 56 97 81 89
Sébastien CANNET paysagiste, Fabrice DEL AGUILA architecte urbaniste
MAITRISE D’ŒUVRE : 3 EQUIPES D’EXPERTS
DESURB : 44 rue Goya, 33000 Bordeaux – Tél : + 339 51 92 59 28
Annabel CASSES, Pierre Antonin MEGALI + Marie DUMONT paysagiste, Mathieu DRON urbaniste,
Anthony GUYON architecte
GHECO : 13 rue Buffeterie, 17000 La Rochelle - Tél : 05 46 41 01 92
Bernard WAGON urbaniste, Isabelle BERGER-WAGON architecte, Lucile BONNEFOY paysagiste
Urbaniste, Thomas LEVELLIER, dessinateur, Charlène CESBRON et Simon ONILLON urbanistes
Stagiaires + Geoffroy WAGON graphiste GOFFER
LASCABETTE : 1 rue du Prince Noir, 33310 Lormont - Tél : 05 56 06 96 88
Pierre LASCABETTE architecte, Pierre TRICAUD paysagiste
MOYENS
BUDGET D’ETUDE
84.000 €uros HT
DEPENSE ELIGIBLE au programme de subventions LEADER du Pays du Bassin d’Arcachon et du Val de
l’Eyre et au fonds FEADER Union Européenne / Conseil Régional Aquitaine : 80% du coût d’étude
PIECES JOINTES
-
Restitution PHASE1_11VI2014
Restitution 15 formats A1