Mon rapport de stage - Lucie Desvaux

Transcription

Mon rapport de stage - Lucie Desvaux
Lucie DESVAUX
Université François Rabelais
1ère année, option :
Institut Universitaire de Technologie
Gestion de l’Information et du
Site Jean Luthier
Document dans les Organisations
Département Information- Communication
Du 18 au 28 Avril 2006
La Nouvelle République
232, avenue de Grammont
37 048 Tours cedex 1
Année Universitaire 2005-2006
Remerciements
Je remercie en tout premier lieu Mme ARNAL, responsable des stages des
GIDO 1, de m’avoir soutenue tout au long de ma (laborieuse !) recherche de stage et
de m’avoir notamment orientée vers la documentation de presse.
Je tiens à dire un grand merci à toute l’équipe des Doc’ Doc’ Girls de la NR,
tout d’abord de m’avoir permis d’effectuer ce stage au sein de leur centre, et, biensûr,
pour leur accueil chaleureux, leur sympathie, leur dynamisme, et leur patience à
m’enseigner l’art d’être une documentaliste efficace parmi tant de dossier
De plus, un petit merci à l’équipe des Informations Générales pour m’avoir
autorisée une irruption dans leur travail, et accordée une courte « interview » !
Je remercie enfin tout ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation
de ce rapport, depuis le prêt de matériel jusqu’à l’impression, en passant par la
relecture critique ou encore les conseils de mise en page, merci !!
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Sommaire
Abréviation et sigles – p.4
I.
Présentation de l’entreprise
1.1.
Historique - p.5
1.2.
Situation géographique- p.5
1.3.
Structure interne - p.6
II.
Grille d’analyse du service de documentation
2.1.
Les missions
2.1.1. Au quotidien - p.7
2.1.2. Plus globalement - p.7
III.
2.2.
Les champs documentaires
2.1.1. Les informations générales - p.8
2.2.2. Les entreprises - p.9
2.2.3. Le sport- p.9
2.2.4. Les biographies- p.9
2.2.5. L’étranger et les organisations internationales- p.9
2.3.
Le fonds documentaire
2.3.1. Le fonds papier- p.10
2.3.2. Le fonds iconographique- p.10
2.3.3. Les microfilms et les archives- p.11
2.4.
Les outils documentaires
2.4.1. Les outils papier - p.12
2.4.2. Les outils informatiques- p.12
2.5.
Les utilisateurs
2.5.1. Internes - p.13
2.5.2. Les confrères- p.13
2.5.3. Les particuliers- p.14
2.6.
Les services et produits documentaires offerts
2.7.
Les moyens
2.7.1. Les moyens humains - p.15
2.7.2. Les moyens financiers- p.15
2.7.3. Les moyens matériels- p.15
Rapport d’activité
3.1.
3.2.
Au jour le jour - p.16 à 20
« Dires de doc » - p.20
Conclusion - p.22
Annexes (non incluses dans le nombre de pages)
-> Annexe N°1 : Revue de presse du 24 avril 2006 - p.23 et 24
-> Annexe N°2 : Recherche avec ancienne base – Boucherie Charcuterie/Tours - p.25 et 26
-> Annexe N°3 : Recherche avec ZétaSearch – IUT Tours - p.27
-> Annexe N°4 : Recherche avec Codex – Manifestation- CPE –étudiants - p.28 à 31
-> Annexe N°5 : Recherche avec Sysdoc Fotoweb - IUT Tours Nord - p.32 et 33
-> Annexe N°6 : Statistiques de comparaison - p.34 et 35
-> Annexe N°7 : Article tiré d’un microfilm – « Une rescapée d’Habsheim à Seillac » - p.36
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Abréviations et sigles
¾
AFPA : Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes
¾
AFP : Agence France Presse
¾
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
¾
CDI : Centre de Documentation et d’Informations
¾
DESS : Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées
¾
doc : documentaliste
¾
DUT : Diplôme Universitaire de Technologie
¾
GIDO : Gestion de l’Information et du Document dans les Organisations
¾
IG : Informations Générales
¾
IRCAM : Institut de Recherche et de Coordination dans l’AcoustiqueMusique
¾
NR : Nouvelle République
¾
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
¾
PME : Petites et Moyennes Entreprises
¾
SCUIO : Service Commun Universitaire d’Information et d’Orientation
¾
TPE : Travaux Personnels Encadrés (dossier de fond écrit – oral effectué
au lycée, en classe de première et comptant pour le baccalauréat)
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I. Présentation de l’entreprise
1. Historique
La Nouvelle République du Centre
Ouest est un quotidien régional qui émerge
au sortir de la Seconde Guerre Mondiale ;
après deux numéros clandestins, le journal
paraît aux yeux de tous le 1er septembre 1944,
avec un tirage de 33.000 exemplaires. À cette
date, la ville de Tours vient d’être libérée.
Jean Meunier, socialiste (ancien député du
Front Populaire), humaniste et démocrate,
propose à Pierre Archambault, militant du
catholicisme social et résistant à la Libération
Nord, d’être à l’origine de ce
journal Le 18.02.1975, le directoire comprend Pierre
ARCHAMBAULT, Jean MEUNIER, Robert
indépendant.
Jacques SAINT-CRICQ et JeanLe service de documentation fait partie VAZEILLES,
Louis FOREST.
intégrante du groupe NR, depuis l’ère des
archives en 1944, jusqu’à aujourd’hui et la révolution numérique, il a su évoluer afin
de rester au plus près des attentes de ses utilisateurs.
2. Situation géographique
Le siège de la Nouvelle République se situe à Tours, à la jonction du Cher et de
l’avenue de Grammont. Nommé aussi Centre Multimédia Jean MEUNIER, il
comprend la rédaction en chef avec le bureau des Informations Générales, des
journalistes, des photographes, le service de documentation, mais aussi le service
pré-presse, ainsi que toute l’infrastructure et les moyens humains, nécessaires à
l’impression et à l’expédition.
Une entreprise de cette envergure compte néanmoins dans ses locaux
principaux : un service de maintenance de l’équipement, et des services commerciaux
et administratifs (relations sociales, comptable, responsable d’assurances, du
recrutement, de la formation…).
La Nouvelle République comprend en totalité douze éditions différentes, et
couvre huit départements. Alors, pour gérer au mieux cette zone de diffusion, on peut
noter la présence de dix-sept bureaux détachés, dans les différents départements.
Les
parties
grisées
représentent la zone de diffusion
élargie du journal. A noter que les
bureaux détachés situé dans le
Maine et Loire ont fermé leurs
portes fin mai 2006.
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3. Structure interne
À l’origine, les fondateurs de ce quotidien proposèrent à leur équipe une réelle
implication dans la vie de l’entreprise, en la concevant sous la forme d’une société
anonyme à participation ouvrière (SAPO). Initialement, un tiers du capital est réservé
au personnel NR, et afin d’éviter tout monopole,
aucun actionnaire ne détient plus de 1.25%. Depuis
Janvier 2006, la division des parts a été remaniée
afin d’accueillir de nouveaux partenaires.
Aujourd’hui, le directoire se compose de Jacques
Saint-Cricq (président à la suite de son père
Olivier, en Janvier 2005), André Maillet et
Christian Allory. Ils veulent, comme à la création
de la Nouvelle République, pérenniser un « journal
de proximité, afin que le lecteur devienne acteur local de la démocratie, grâce à un
journalisme civique ».
Au sein même du centre de documentation, on peut distinguer la responsable
du service, Catherine Raynaud, puis les quatre documentalistes : Brigitte Berthois,
Sophie Bordeaux, Guillemette Martin et Isabelle Maximin, et enfin, le préparateur
des collections, avec un rôle d’archiviste, plus technique : Yannick Dauphin.
Par ailleurs, disséminés dans la zone de diffusion, la Nouvelle République
compte deux cents trente quatre journalistes professionnels ; des correspondants
locaux assurent le relais dans les villes principales. Ils se tiennent en alerte,
observent, et sont à l’écoute des manifestations (sportives, culturelles…) ou
événements qui se déroulent dans leur région de mission. Ils ne sont pas salariés du
groupe NR et pratiquent le journalisme en « amateurs », mais au nombre de 3000,
ils sont un chaînon important dans l’élaboration du journal.
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II. Grille d’analyse du service de documentation
1. Les missions
1. 1. Au quotidien
L’équipe du centre de documentation se donne pour objectif principal d’être à
l’écoute de l’information, notamment en lisant la presse, aussi bien quotidienne
qu’hebdomadaire, et tant au niveau régional, national qu’international. Les
documentalistes sélectionnent en effet des articles dans les grands quotidiens
nationaux, tels que : Le Monde, Aujourd’hui en France, La Croix, Les Échos, le Figaro
et France Soir, l’Humanité, Libération, chaque jour ; ainsi que le Canard Enchaîné, le
Courrier International, l’Express, Marianne, le Nouvel Observateur, le Point,
Télérama et La Vie, chaque semaine, et le Monde Diplomatique, chaque mois. Une
fois cette revue de presse effectuée, elles la transmettent aux bureaux extérieurs par
fax et aux services internes par mails.
De ce fait, elles collectent chaque jour, sous forme de coupures, la « presse
papier », en vue d’enrichir leurs dossiers de fond, de maîtriser les sujets sensibles de
l’actualité et de conserver tous les articles concernant la zone de diffusion du journal,
dans quelques domaines que ce soit.
Par ailleurs, les documentalistes gèrent la « mémoire NR » c’est à dire le fonds
propre au journal. Elles indexent environ 10% du quotidien régional. L’équipe ne
prélève que les articles notoires : seulement l’essentiel de l’information, pour
chacune des sept éditions, en plus de la rubrique « informations générales ». Elles
analysent ces articles par mots-clé et contenu (dates, lieux…) pour mieux les saisir
sur informatique. Elles mettent alors en mémoire des documents pertinents et
sélectionnés.
-> Annexe N°1 (Revue de presse du 24 avril 2006)
1. 2. Les missions plus globales
Par la suite, les documentalistes rangent ces données de manière structurée
en suivant un plan de classement, afin de la retrouver rapidement au moment de la
demande.
Elles s’occupent néanmoins du fonds « photo », par l’indexation, et la
structuration des clichés numériques dans les bases de données et de références.
De plus, elles assistent les journalistes dans leurs recherches de documents,
dans leurs quêtes de photographies, et dans la mise en production de ces dernières,
notamment lorsqu’il s’agit de clichés AFP Images Forum.
Ainsi, elles travaillent tant en amont (collecte et traitement) qu’en aval,
puisqu’elles sont en mesure de restituer, de diffuser aux journalistes notamment,
mais aussi à tous les utilisateurs, une information de qualité, sous une forme adaptée,
épurée.
Enfin, leur travail consiste en une veille documentaire c’est à dire une
surveillance régulière de l’information grâce à Internet notamment, avec un intérêt
particulier porté sur la région. De plus, c’est le service de documentation qui gère les
abonnements des journaux extérieurs ; qui transmet aux bureaux rattachés les
informations issues du Journal Officiel des Associations, les concernant.
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2. Champs documentaires
Quotidien d’actualité, la Nouvelle République se doit d’être ouverte à tous les
domaines, c’est pourquoi le centre de documentation détient des informations sur
tous les sujets. Globalement, les documentalistes archivent des renseignements assez
généralistes, on note cependant quelques dossiers plus spécifiques, mais il n’existe
pas d’hyperspécialisation. De plus le plan de classement permet une largeur infinie
du champ documentaire.
2. 1. Les « Informations Générales »
Tout d’abord, une large partie des articles sélectionnés dans les quotidiens et
les magazines viennent constituer les dossiers des Informations Générales. Ces
derniers sont classés par secteurs :
♦
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♦
♦
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♦
Administration / fonction publique
Agriculture
Aménagement du
territoire /collectivités locales
Art et culture
Catastrophes « naturelles »
Commerce et artisanat
Consommation
Défense
Démographie
Drogue
Économie
• Entreprises
• Industries
• Emploi / chômage
Énergie
Enseignement
Environnement / Pollution / Paysage
Espace
Faits divers
Famille
Femmes
Finances / Fiscalité
Formation professionnelle
Handicapés
Histoire
Immigration
Jeunesse / Enfance
Justice
Loisirs
Médecine / Santé
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Politique
♦ Partis politiques
♦ Politique
gouvernementale
Police
Presse
Publicité
Radio
♦ Informatique
♦ Internet / multimédia
♦ Radio
♦ Télévision
Recherche scientifique
Religion
Sécurité
Social / Pauvreté
Société
Syndicalisme
Télécommunications
Tourisme
Transports
Travail
Urbanisme / Logement
Vieillesse
♦ Océanographie
Afin de ranger chaque nouveau document à la place la plus adaptée, une liste
inversée a été mise en place. Par exemple, tout ce qui attrait à la carte d’identité doit
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être rangé dans le secteur informatique multimédia, de même que le sous-dossier
concernant les tutelles, est classé dans le secteur famille.
2. 2. Les « Entreprises »
Par ailleurs, le fonds documentaire compte une section « Entreprise », gérée
par un classement alphabétique. Elle compte des dossiers comme la fabrique de
chocolats Poulain, la société Elf…
2. 3. Le « sport »
De plus, le centre de documentation couvre le secteur sportif (suivi des
équipes, des graines de champions, des grands évènements sportifs…) ordonné grâce
à un classement alphanumérique, c’est à dire que des fiches alphabétiques renvoient
à des dossiers numériques. Aujourd’hui, le fonds sport n’est plus autant suivi et
alimenté que par le passé, par choix des gestionnaires de ce centre.
2. 4. Les « biographies »
Les biographies connaissent, de même, le traitement alphanumérique et
recèlent toutes les informations concernant les « personnages » qui sont présents
dans les titres de notre actualité, dans des domaines aussi variés que l’art (peinture,
sculpture…), le cinéma, le journalisme, la littérature, la politique, le théâtre…
2. 5. L’« Étranger » et les « Organisations
Internationales »
Ensuite, les documentalistes récoltent des informations traitant des pays
étrangers, et les insèrent dans les dossiers de ces derniers qui sont classés par ordre
alphabétique. Ces dossiers sont sub-divisés en : Généralités – Agriculture – Art et
culture – Défense – Économie - Faits divers – Justice – Politique - Religion - Société
Villes et sites. Aujourd’hui, des dossiers comme celui des Etats-Unis ou encore de
l’ex-URSS / Russie sont bien plus conséquents que d’autres comme l’Inde ou l’Italie,
par exemple.
Il existe aussi des dossiers réservés aux Organisations Internationales (Unesco,
OTAN, ONU, Croix-Rouge…) et à l’Europe en tant qu’entité. Enfin, le déroulement,
les candidats et les résultats de chaque élection française sont soigneusement
archivés.
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3. Les fonds documentaires
Le fonds du centre de documentation de la Nouvelle République est avant tout ancré
dans l’histoire : il offre ses services depuis 35 ans et certaines de ses ressources sont
datées de 1944 à nos jours. La non différenciation du fonds textuel et du fonds
iconographique est une originalité qui caractérise le fonds global du centre. C’est une
mémoire vivante et consultable, sur papier, microfilms et/ou intranet.
3. 1. Les fonds « presse / papier »
Les documents papiers sont essentiellement des articles découpés dans les
journaux et magazines, et même si le fonds est alimenté au quotidien, on dénombre
aujourd’hui environ 9 000 dossiers thématiques (en comptabilisant les sous-dossiers
biographiques et géographiques, textes et photo) ; 8 500 dossiers sport, 40 000
biographies de personnalités connues à l’échelle régionale, nationale ou
internationale ; 7 000 dossiers centrés sur des entreprises ; et 4 000 dossiers
étranger / international.
Ces dossiers sont différenciés par un code couleur : bleu pour les fichiers
thématiques, produits en vue de la veille documentaire, comme celui des grenouilles,
des accidents de la route, des violoncelles… ; jaune pour les dossiers « étrangers » ;
mauve pour les « informations générales » ; rouge pour les documents
biographiques ; et orange pour tout ce qui concerne la région (ces derniers sont
insérés au fil des autres dossiers.)
Dans un souci d’économie d’espace et afin d’éviter un encombrement inutile
du centre de documentation, les documents les plus anciens sont triés et condensés
dans des boites, puis relégués à la cave ou sur des étagères prévues à cet effet.
Environ 850 boites archives sont ainsi en stock.
Les documentalistes ont par ailleurs à leur disposition une cinquantaine de
monographies. Ce sont principalement des dictionnaires : bilingues, spécialisés
comme le Vidal, très généraux comme le Robert ou encore l’Encyclopédie Larousse
du XIXème siècle, une édition ancienne, qui fait la fierté du centre ! Mais aussi
quelques usuels comme des guides touristiques, ou encore les collections des
annuels : état de la France et état du monde.
3. 2. Le fonds iconographique
Le fonds d’images fixes, aujourd’hui utilisés, est exclusivement numérique.
Cependant, il se décompose en trois parties distinctes :
Le fonds de tirages papier, en noir et blanc (mêlés au fonds texte).
Rebaptisé photothèque en 1980, ce fonds fût alimenté, dès la création du journal, en
1945, de clichés NR et d’agences (Keystone, Kipa…). Elle connue une forte expansion
de 1980 à 1995, mais avec la disparition des belins (photos d’agences), des tirages
papier, et l’avènement du numérique, cette photothèque conserve surtout une
dimension historique intéressante. Depuis la fin de l’enrichissement en tirages
papier, en 1995, ce fonds compte environ cinq millions de clichés.
Le fonds de diapositives et de négatifs couleurs mis en place de 1986 à
2001 compte plus d’un million d’images, auxquelles s’ajoutent environ un milliard de
fac-similés des agences AFP et Reuters. Si toutes ces images sont parfaitement
référencées et classées, elles sont aujourd’hui délaissées.
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Enfin, le fonds de photos numériques, mis en place en 2001, représente
la partie la plus active et conséquente du fonds global. Il dénombre aujourd’hui
environ 11 000 photos non parues, dans la base d’archive temporaire, 40 000 images
indexées par la documentaliste iconographe et 800 000 images stockées dans la base
sysdoc Foto, directement accessible aux journalistes.
De plus, le journal détient un abonnement mensuel aux archives en
ligne de l’AFP Image Forum. Ainsi, depuis septembre 2004, le centre de
documentation peut télécharger dix photos par mois, parmi un choix d’images de
l’actualité régionale, nationale et internationale.
3. 3. Les microfilms et les archives
Le centre de documentation conserve les collections reliées de la Nouvelle
République, en version papier, des différentes éditions de chaque jour, et ce, depuis
1944. Par ailleurs, il possède chaque page du quotidien, sous forme de microfilm, mis
sur bobines, de 1975 à nos jours.
Ces ressources sont très utiles pour faire des recherches sur des événements
plus anciens, non encore indexés dans la base, en plein texte, des articles du journal.
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2. 4. Les outils documentaires
2. 4. 1. Les outils papier
Pour les informations générales, une liste alphabétique (cf.2.2.), des grands
thèmes, a été mise en place, ainsi qu’une liste alphabétique inversée. De plus, les
étagères sont signalisées, à chaque nouveau thème, une étiquette l’indique.
Les fonds sport et biographie sont régis
par le même classement
documentaire. Ainsi, un numéro est attribué à chaque dossier, une fiche cartonnée,
rangée par ordre alphabétique, renvoie au numéro du dossier.
Le classement du fonds sport est de type alphanumérique, indexé de 0 à
10 000. Pour chaque discipline, on observe un classement alphabétique des athlètes,
clubs, principales épreuves ou encore grandes manifestations. Ce fonds n’est présent
dans les locaux du centre de documentation que depuis les années 80, avant le
bureau des sports s’en chargeait et l’alimentait alors de manière plus régulière.
Les biographies sont rangées de la même façon que le fonds sport, cependant
elles se signalent par des pochettes de couleur rouge, et leur indexation s’échelonne
de 10.000 à 50.000.
Les dossiers des entreprises sont classés par ordre alphabétique, et sont
regroupés sur les mêmes étagères.
2.4.2. Les outils informatiques
Plusieurs bases documentaires accompagnent les documentalistes dans leurs
recherches quotidiennes :
Tout d’abord, la base mise en place en 1971, en même temps qu’au New York
Times ! C’es une base de références, elle propose de retrouver les articles du journal,
de 1971 à 1974, qui ont au préalable été sélectionnés et référencés par les
documentalistes, puis microfilmés et soigneusement rangés. Pour les journaux de
1974 à 2001, elle présente les articles en plein texte, en papier et en microfilms, et de
2001 à 2003, la version numérisée est aussi disponible. Cette base est effectivement
relativement ancienne, et son utilisation nécessite une certaine maîtrise, néanmoins,
comme elle est régie par une liste d’autorité, elle demeure un outil très fiable.
-> Annexe N°2 (Recherche avec cette base – Boucherie Charcuterie/Tours)
La base de recherche ZétaSearch détient tous les articles (textes et photos
comprises) de la Nouvelle République, indexés depuis 2001. De multiples champs
sont interrogeables (auteur, édition, date…), la recherche peut se faire en mode
simple ou avancé, et prend en compte les opérateurs booléens.
-> Annexe N°3 (Recherche avec ZétaSearch – IUT Tours)
Codex est la base de recherche, des articles en plein texte, et photos parus
depuis 2002 dans le quotidien régional. Elle est disponible depuis le serveur intranet
de la Nouvelle République. Les recherches peuvent être lancées en mode simple
(selon quelques critères : édition, date…) ou avancé (plus précis, nombre de champs
important : publication, catégorie, auteur, typologie…)), dans l’onglet archives.
-> Annexe N°4 (Recherche avec Codex – Manifestation- CPE –étudiants)
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La base Sysdoc Fotoweb répertorie toutes les photos parues dans le journal,
depuis l’année 2002. Ce fonds est enrichi grâce aux photographes de chaque
département de la zone de diffusion. Elle permet la conservation des clichés
numériques et la recherche, grâce à une indexation contrôlée. Plus de 80.000 photos
sont ainsi stockées, mais seulement la moitié a été indexée. Cette base ne contient pas
les photos des agences, puisque celles-ci sont aujourd’hui largement protégées par
des droits. La recherche iconographique peut s’effectuer par source, date de parution,
journal (NR ou suppléments), édition, catégorie (catastrophe, culture, société, sport,
loisir…), mots clé libres, typologie…
-> Annexe N°5 (Recherche avec Sysdoc Fotoweb - IUT Tours Nord)
La base numérique FotoStation permet d’indexer les photos Nouvelle
République, grâce à un vocabulaire précis : un thésaurus. Ces clichés ne sont pas
encore parus dans le journal, ni publiées à la rédaction des IG. La documentaliste
chargée de l’indexation veille aux légendes et les classe selon le thème du reportage.
2. 5. Les utilisateurs
2. 5. 1. Internes
Les principaux utilisateurs du centre de documentation de la Nouvelle
République, sont le service des Informations Générales, avec la rédaction
(éditorialistes, rédacteurs, secrétaires de rédaction et reporters photographes), les
services généraux (service dessin et infographie et les services administratifs), le
bureau des sports, la filiale TV Tours, et tout le groupe NR (le portail Loire Valley On
line et le groupe TGA de production audiovisuelle).
Laurent Bertagnolio, journaliste reporter au service des IG, m’a confié son
rapport avec la documentation. Il est dans le journalisme depuis presque trente ans et
a toujours côtoyé les informations locales. Il utilise le centre de documentation au
quotidien, pour la préparation des dossiers de fond, il s’informe au préalable, comme
pour les procès d’Outreau, ou encore pour prendre connaissance des historiques,
comme dans l’affaire du crash du Mont Saint Odile, ou de l’AFER. Ce journaliste
apprécie l’efficacité et la rapidité de l’équipe des documentalistes, il affirme que celleci lui assure un certain confort de travail. De plus, il peut compter sur la restitution
d’un produit documentaire épuré, le tri de l’information étant effectué en amont, il
gagne ainsi un temps précieux à son travail personnel de rédaction.
Nicolas Rullon, secrétaire de rédaction, a pour objectif de rendre l’information
claire et vivante, grâce à une mise en page et à une sélection parmi les dépêches AFP.
Pour lui, les ressources du centre de documentation sont mal exploitées, puisque de
moins en moins utilisées, notamment à cause de la recherche par internet.
TV Tours représente une toute nouvelle demande, puisque l’équipe est
essentiellement composée de jeunes journalistes qui ne connaissent pas la région, et
apprécient cette « banque de données historique et vivante ».
De plus, la création du Journal du Dimanche, actuellement en cours,
nécessitera des points d’actualité du week-end, ainsi que des dossiers de réflexion
plus profonde.
2. 5. 2. Les confrères
Différents média sont utilisateurs du centre de documentation de la Nouvelle
République, tels que la presse écrite régionale et nationale, des hebdomadaires,
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comme le Point, ainsi que des quotidiens. Ils recherchent des informations
ponctuelles concernant la zone de diffusion du quotidien régional. De plus, la presse
audiovisuelle locale (M6, LCI, FR2-FR3) et parfois même nationale (des chaînes
historiques, sur le câble), demande des renseignements précis, pour des émissions
comme « faites entrer l’accusé ».
Par ailleurs, différents services de documentation d’entreprises et d’organisme
locaux ou nationaux, d’autres publications régionales ou encore des collectivités
territoriales de la zone de diffusion font appel au centre de la NR. Parfois, des services
de communication, des bibliothèques, des centres d’archives ou des CDI sont aussi
utilisateurs.
2. 5. 3. Les particuliers
Les lecteurs du journal sont enfin utilisateurs du centre de documentation. Il
peut s’agir d’élèves (pour les TPE, par exemple), d’étudiants (pour leurs mémoires…),
d’enseignants, de chercheurs (tout domaines confondus) ou encore d’écrivains (pour
trouver de l’inspiration, dans des faits réels, ou des précisions locales). Certains chefs
d’entreprises ou associations, partis politiques (…) apprécient les renseignements
disponibles au centre de documentation de la région.
2. 6. Les services et produits documentaires offerts
Chaque année le service de documentation de la Nouvelle République répond à
11.300 recherches : il effectue 3.900 recherches photos, 500 rendez-vous avec le
public et répond à 6.500 recherches documentaires et 400 demandes écrites.
Il propose à tous (demandes interne et externe) une aide à la recherche (grâce
à leurs différentes sources disponibles), afin de cibler et d’affiner la recherche ; mais
aussi des dossiers personnalisés, sur demande, ils peuvent être thématique,
biographique ou géographique ; des recherches historiques et des dossiers pour les
éditions spéciales, grâce a des archives de qualité ; enfin, les documentalistes
proposent un revue de fin d’année, sorte de rétrospective des événements marquants.
En complément, l’équipe de documentalistes offre des produits en internes,
tels que la revue de presse quotidienne ; la veille documentaire sur des sujets
sensibles, à l’intention de la rédaction ; des propositions de sujets pour le futur NR
Dimanche ; une assistance à la recherche lors de la consultation de données par
l’ensemble du personnel.
Pour l’extérieur, les documentalistes proposent différentes prestations, telles
que la gestion des Unes anniversaire pour la sous-traitance sur Bordeaux ; l’accueil
du public, et les réponses par téléphone, fax, courrier ou courriel. Pour ces
utilisateurs externes, la consultation est gratuite, mais les photocopies sont payantes.
Afin de poursuivre le contact avec le reste du groupe NR et avec le public, ainsi
que de maintenir les demandes et l’utilisation optimale du centre de documentation,
les documentalistes organisent des rendez-vous privilégiés. Ainsi, en mai 1999 la
campagne « Bienvenue à la Doc’ » proposent des journées portes ouvertes et met en
place une quinzaine de panneaux montrant tous les aspects et la « vie » au service de
documentation. En 2004, la plaquette papier de format A4 et intitulée « Doc’, mode
d’emploi » est distribuée à l’ensemble du groupe NR dans le même but d’attirer les
utilisateurs et de faire découvrir les centre de documentation.
-> Annexe N°6 (Statistiques de comparaison)
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2. 7. Les moyens
2. 7. 1. Les moyens humains
Actuellement, le centre de documentation emploie 6 personnes : un
préparateur des collections, dans la technique archivistique ; et une équipe de 5
documentalistes spécialisées, dont une responsable de service. Même si elles ont
chacune leur domaine favori, elles sont polyvalentes et complémentaires.
2. 7. 2. Les moyens financiers
En 2006, le budget prévisionnel est de 371.516 € pour le total des charges, de
304.333 € pour les frais de personnel, et de 30.000 € pour le chiffre d’affaire.
2. 7. 3. Les moyens matériels
Le centre de documentation dispose de cinq ordinateurs, d’une photocopieuse
– fax, de deux imprimantes, d’un lecteur – reproducteur de microfilms et de six
téléphones fixes. De plus, afin de permettre le classement des documents, le centre
détient bon nombre d’armoires et étagères.
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III. Le rapport d’activité
3. 1. Au jour le jour
Pour plus de clarté, je décris ici une activité par jour. En réalité, chaque journée a
été un condensé de plusieurs de ces apprentissages. Par exemple, la revue de presse,
le classement et la recherche (très) variée de l’information sont des moments clé, au
quotidien.
Premier jour… quelques appréhensions, quelques doutes, beaucoup de
questions trottent dans ma tête… et puis, après un accueil bien sympathique, par
deux des quatre documentalistes, je respire à nouveau ! Comme l’équipe n’est pas au
complet, elles ont beaucoup de travail, mais trouvent du temps pour moi. Tout
d’abord, je prend contact avec la structure, je visite le centre et je prend place sur
« mon » bureau : la classe !
Puis, n’étant pas une lectrice assidue du journal, je m’imprègne de la série du
jour : je parcours les éditions de chaque département, j’étudie la mise en page, les
différents suppléments…
Un peu d’actions ? Je prends ! Le Journal Officiel des Associations est arrivé, il
doit être relayé aux sept bureaux départementaux : photocopies, apposition du
tampon « NR » et de la date, puis, mise sous pli et un petit tour au courrier : chaque
service et chaque membre du directoire a son casier propre, et pour les bureaux
externes, des porteurs se chargent de leur transmettre les documents émanant de la
maison-mère.
La journée passe très vite. Après ce premier contact… ouf, me voilà rassurée !
Et c’est parti pour 15 jours dans le centre de documentation de la Nouvelle
République !!
Mercredi, me revoilà ! De bonne heure et de bonne humeur ! Leçon du jour :
répondre vite et bien aux demandes, où que soit
« cachée » l’information. En effet, Laurent
Bertagnolio,
journaliste
aux
Informations
Générales, est en quête de documents sur un
certain crash aérien, fin des années 80, dans une
région rhénane.
Après une recherche rapide et efficace sur
l’ancienne base de référence, l’article demandé est
disponible sur microfilm : l’évènement s’est passé le
second trimestre de l’année 1988, et un article
relate le choc d’une survivante dans l’édition du 13 août 1992, du Loir-et-Cher, à la
page 2. Une fois localisée, la bobine est installée sur le lecteur de microfilms,
recherche de la page voulue, mise au point, agrandissement maximum, et hop,
l’impression est lancée ! Format A3 pour plus de confort, la photo est un peu sombre
mais le texte est parfaitement net et lisible… opération réussie !
-> Annexe N°7 (Article tiré d’un microfilm – « Une rescapée d’Habsheim à
Seillac)
Le troisième jour, je tiens à assister à l’élaboration d’une revue de presse de A à
Z ! Cet exercice commence tôt, afin de transmettre les informations le plus
rapidement possible. Dès réception des grands quotidiens nationaux et des
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hebdomadaires (et oui, le jeudi, c’est le jour des hebdo !) , la documentaliste du matin
lit en diagonale toute cette presse fraîchement cueillie.
Puis, vite, vite, elle pianote, elle synthétise la titraille et la classe : politique,
éducation, emploi, évènement… Elle sélectionne seulement les « gros titres », et, bien
sûr, tout ce qui concerne la zone de diffusion du journal.
Enfin, elle répand ce condensé d’informations dans toute la Nouvelle République : le
directoire et tous les journalistes la reçoivent instantanément, en quelques clics !
Mais l’aventure ne s’arrête pas là : la sélection des articles du jour à laquelle
s’ajoutent les sommaires des hebdomadaires, doivent être transmis aux bureaux
détachés… photocopies et fax : je peux m’en charger ! C’est ainsi qu’en moins d’une
heure, les nouvelles du jour sont triées, analysées et relayées, et ce chaque matin !
Vendredi, une belle journée s’annonce, le ciel est bleu et le soleil inonde de
lumière… un bureau jonché d’articles à classer et archiver ! Allez, je commence par
numéroter les biographies grâce au classement alpha-numérique, puis, je les range
dans leur dossier propre. De Bernadette Chirac à SanSéverino en passant par
Coppola, chacun trouve sa place.
Ensuite,
je
m’attaque
aux
articles
«étranger». Découpés et mis de coté depuis
quelques temps, ces documents concernent
la politique, la culture ou encore la religion
dans divers pays du globe et n’attendent que
moi pour trouver leur chemin parmi les
méandres des étagères ! Ces dossiers
internationaux sont regroupés dans une
petite salle et classés par ordre alphabétique,
mais leur organisation interne est parfois
plus délicate que prévue (cf. II.2.5. les
champs documentaires). Par exemple, le
dossier des Etats-Unis s’étale sur deux
étagères et comporte un sous-dossier pour
les évènements du 11.09.2001, lui-même est
décomposé en plusieurs sous-parties : les
articles du jour même, Al Quaeda, les actions
postérieures comme des commémorations,
des discours du président, le soutien
psychologique apporté aux familles des victimes, les auteurs présumés, etc.
Comme je n’ai pas l’habitude du classement, ni la connaissance des dossiers, je m’y
perds parfois un peu… mais je me plais surtout à naviguer entre les étagères, à me
perdre parmi les sous-dossiers et à voyager dans chaque pays entr’ouvert !
Enfin, quelques articles « sport », pour la forme ! D’abord, je les trie par ordre
alphabétique de discipline (boxe, escrime, natation, volley…) ou bien par sportif de
haut niveau (Brian Joubert, Mahyar Monshipour, …) puis, je retrouve leur numéro de
dossier grâce aux fiches bristol et enfin, je les insère dans leur dossier respectif.
Le classement,
c’est épuisant… non, je recommence ! Le classement, c’est
l’aboutissement ! Il doit être logique et efficace, et je me dois d’être rigoureuse et
rapide.
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Deuxième semaine, et encore plein de choses à apprendre ! Aujourd’hui, l’équipe est
presque au complet. Première heure, première demande : un journaliste de TV Tours
vient demander le dossier de Rachid Arhab (puisqu’ « à l’époque » son arrivée dans
les média n’avait pas produit autant de remous que celle d’Harry Roselmack…
enquête !), jusqu’ici pas de soucis, sauf que les documents le concernant sont à
présent un peu datés… je suis donc chargée de « rafraîchir » le dossier et d’y inclure
un rapide CV.
Plus tard, l’équipe du futur « NR Dimanche » désire quelques renseignements sur la
rue de la sellerie, à Tours. Pourquoi, en quoi, comment et depuis quand, c’est la rue
de référence en matière d’antiquaires et autres brocanteurs ??
Après l’affinage de la demande, je peux me lancer dans mes recherches ! Comme
l’historicité de la région est un point important pour le centre de documentation et
que le cœur de ville de Tours compte bon nombre d’éléments architecturaux et détails
historiques, certaines rues et quartiers ont leurs dossiers propres. Par chance, c’est le
cas de la rue de la sellerie, ce qui va grandement me faciliter la tâche ! Cependant, son
dossier est surinformé et donc encombré, au niveau des travaux et rénovations qui y
ont eu lieu… une sélection s’impose… et hop, le fichier « rue de la sellerie », ciblé sur
l’histoire des antiquaires, est prêt ! Synthétiser des dossiers, éclaircir certains points
et répondre au mieux aux attentes des utilisateurs, tel est la devise des
documentalistes !
Ce matin, un peu de classement… les Informations Générales ont besoin d’être
tenues en ordre ! Du domaine de l’agriculture à celui de la
jeunesse et de l’enfance, chaque coupure de presse doit
rejoindre son dossier. Grâce à l’étiquetage des étagères et à
la liste inversée, je repère assez facilement les dossiers
recherchés, ouf !
Plus tard, coup de téléphone, un lecteur demande la
Une datée du 29 Février 1945. Une visite aux archives
s’impose ! Le 29 Février est une date rare, surtout en année
non bissextile, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une
bizarrerie du calendrier… allons vérifier !
Après avoir arpenté le niveau zéro et chaque recoin
des salles des archives, je suis en mesure d’affirmer qu’en
1945, le mois de Février s’est achevé par un mercredi 28 !
En passant par là, je n’ai pas su résister à la tentation d’observer quelques unes des
reliques que conservent bien précieusement les archives.
Mercredi. Le suivi de l’information c’est important, mais il faut aussi assurer
en matière de connaissance et maîtrise de son fonds. Ainsi, je suis aujourd’hui
chargée de faire le bilan des « coups rédactionnels » 2006, et de vérifier le tableau de
2005. Ce sont des dossiers d’informations, plus pointus, qui paraissent chaque mois
dans la Nouvelle République. En outre, ce recensement permettra au journal de
savoir les sujets déjà traités, et ceux qui peuvent être faits, grâce aux tableaux mis à
jour.
L’après-midi, deuxième travail sur tableaux Excel : la gestion des « unes
anniversaires ». C’est un service proposé aux lecteurs qui le souhaitent. (cf. :II.2.5.)
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J’ai ici la mission de saisir
les demandes sur un tableau
Excel, afin d’envoyer une
commande récapitulative claire
(avec les nom, prénom, adresse,
moyen de paiement, ainsi que, la
quantité, date et qualité de la
Une voulue) à l’entreprise qui
réalise les tirages.
En ce jeudi 27 Avril, l’envie me prend de visiter les alentours, afin de comprendre le
fonctionnement d’une structure complète, d’envisager
l’entreprise comme un ensemble. Alors, accompagnée
de plusieurs « documentalistes guides touristiques », je
découvre l’univers technique de la presse : bobines de
papier de tailles diverses, salle d’impression avec
rotatives, salle d’expédition avec l’impressionnante
chaîne de pinces… whouaa ! C’est vraiment surprenant,
le gigantisme est de rigueur ! Je reste bouche bée devant
l’ampleur du « décor » et pourtant toutes ces machines
sont paisiblement endormies, jusqu’à ce soir,
22h…
Enfin, une escapade du coté des locaux, flambant
neufs, de TV Tours s’organise, youpi ! La régie, le
plateau de tournage, les bureaux de rédaction : ce
département fourmille de vie ! J’ai même le
privilège d’assister en direct au journal télévisé de
18h30, de voir l’équipe de régisseurs aux
commandes audio et vidéo. Même si tout est bien
calé, l’attention ne faiblit pas ! À l’heure de la
météo, tout est fini, tout s’est bien déroulé, chacun respire à nouveau ! Suite au
prochain épisode.
Dernier jour, une vague nostalgie commence à s’immiscer en moi. Afin d’y
remédier, je me lance dans l’indexation de photo numériques prises par des
photographes NR, dans la base Sysdoc-Fotostation. Les champs à remplir sont
multiples : date, auteur, nature du cliché, grâce à des descripteurs précis (intérieur,
extérieur, groupe, paysage, gros plan, image symbolique, portrait…), ainsi qu’une liste
d’autorité « à l’américaine ». Après avoir enfin apposé la signature « DOC NR » dans
le champ source, je valide et hop, c’est entré dans la base !
L’après-midi arrive vite et les demandes affluent : pour les IG, deux
photographies symboliques, susceptibles de se répondre, de Paris et Marseille, les
Champs-Élysées et Notre–Dame de la Garde, par exemple… l’originalité sera la
bienvenue ! Rien dans la base de photo de la Nouvelle République… un petit tour sur
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le site de l’AFP Image Forum : j’y déniche deux beaux clichés, architecture, de nuit,
mais ils n’appartiennent pas à l’AFP et le centre de documentation ne détient pas
l’abonnement nécessaire. Après maints recherches, tout le monde tombe d’accord sur
deux autres clichés, je les télécharge et les met à disposition sur l’intranet codex, afin
d’en faciliter l’exploitation. De plus, pour une autre page d’IG, il faut trouver une
photo sur le thème de la scientologie, mais sans sang ! Alors, après une rapide
sélection, je les imprime afin d’en avoir un premier aperçu, mais un bandeau antifraude reste présent sur le cliché. La secrétaire de rédaction fait son choix parmi mes
propositions, enfin, je télécharge la prise de vue « élue » et la met à exploiter. C’est
ainsi, avec la gestion de la photothèque (sympa, non ?!) que s’achève ces 15 jours… un
grand merci et à bientôt !
3. 2. « Dires de doc’ »
Au cours de ce stage, j’ai eu l’occasion de passer un moment privilégié avec
chacune des cinq documentalistes, j’ai donc mis ce temps à profit en leur posant
quelques questions sur leur cursus, leur point de vue sur le métier…
Catherine Raynaud est aujourd’hui et depuis sept ans, responsable d’équipe
des documentalistes de la NR. Grâce à un cursus littéraire (baccalauréat série A (L),
licence de lettres, hypokhâgne et année spéciale
de documentation à Tours, en 1974), elle a
commencé par des remplacements d’été au
journal, puis obtient le poste nouvellement créé,
d’assistante documentaliste, pour être titularisée
trois ans plus tard. À présent, elle prend plaisir à
gérer son équipe, qu’elle dit « motivée et
consciencieuse ». Selon elle, son poste se situe
« plus dans le management humain que
technique », ainsi, les contacts humains, tout
comme le dialogue permanent, sont au cœur de
ses préoccupations. Même si, pour elle, le « travail n’est jamais fini » et que le retard
peu très vite s’accumuler, elle apprécie les tâches « au long cours », c’est à dire depuis
la formulation de la demande jusqu’à l’aboutissement du service rendu.
Avec un CV atypique, Brigitte Berthois se distingue par
l’originalité et le caractère varié de son parcours
professionnel. Après un bac B (ES), et un BTS de
secrétariat trilingue, elle navigue entre le service de
communication
d’un
journal
spécialisé
en
agroalimentaire à Londres, le service des expositions
internationales (bureau du commerce extérieur détaché
du ministère), le secteur de la musique avec un emploi à
l’IRCAM, l’humanitaire, la communication d’une
enseigne d’opticien, ou encore la documentation en
Conseil Général. Puis, elle reprend ses études, en 1995,
avec l’année spéciale de documentation, à l’IUT de Tours
et réalise son stage dans le secteur bancaire. Voici dix ans
maintenant qu’elle travaille au sein de la Nouvelle République, en tant que
documentaliste de presse, et apprécie l’aspect « touche à tout » du métier, ainsi que
l’autonomie dont elle dispose.
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L’iconographe du groupe, c’est Sophie Bordeaux, elle sait parfaitement jongler
entre les tirages papier, les diapositives et les photos numériques. D’abord lancée
dans une voie très littéraire (bac A (L), maîtrise de littérature comparée et professeur
de français pendant trois ans), elle se dirige doucement vers la documentation, par un
remplacement dans un CDI de lycée, puis effectue l’année spéciale de documentation
à Tours, en 1978. C’est par un stage d’été qu’elle entre à la Nouvelle République, puis
obtient le poste de photothécaire en mai 1980. Puis, grâce à des stages en agences de
photo sur Paris, elle peaufine la spécialisation de sa formation. Même si elle apprécie
son métier pour la dynamique d’évolution intrinsèque, elle regrette que l’expansion
des NTIC fasse sensiblement diminuer les demandes.
Suite à un « cursus d’économiste » (bac C, DUT
gestion des entreprises, DESS en sciences économique
et sociales : gestion des PME), Guillemette Martin
bifurque vers la documentation, à l’âge de 35 ans. C’est
le coté « très vivant » et le fait d’être dans le « vif de
l’actualité » qui font qu’elle apprécie son poste dans le
secteur de la presse quotidienne. Même si elle s’est
éloignée du « monde des chiffres », elle reste la
spécialiste des tableaux et des classifications. Elle
pense que ce métier a un avenir certain, cependant,
dans le secteur de la presse, il tendra à s’amenuiser.
C’est avec un bac B (ES) et une licence en droit et sociologie, en poche,
qu’Isabelle Maximin entreprend l’année spéciale de documentation, à Tours, en 1895.
Après avoir travaillée en SCUIO, dans l’organisme AFPA et dans une revue spécialisée
dans le secteur médical, elle entre à la Nouvelle République… il y a 17 ans
aujourd’hui. Elle est la plus jeune et la plus expérimentée dans la maîtrise de l’outil
informatique. Pour elle, le poste de documentaliste se définit plus comme une façon
de fonctionner qu’il n’est métier à part entière ; cependant, elle observe que la
curiosité, la vivacité d’esprit et le dynamisme sont des qualités indispensables !
Ainsi, ces cinq documentalistes de presse forment une équipe hétérogène, par
des parcours et des âges différents, qui sait s’auto compléter, en composant au mieux
grâce aux capacités et aux connaissances de chacune.
Globalement, elles apprécient, dans leur poste, être une intermédiaire privilégiée, au
cœur de l’actualité, dans un secteur dynamique et ouvert sur le monde. Pour elles,
« les informations dans le centre de documentation sont comparables aux couches
sédimentaires en géologie » et ont précisé que leur métier s’apparente tant à « celui
des scribes dans l’Égypte Antique sur des tablettes de pierre, qu’à celui des
internautes passionnés, sur le multimédia ».
Elles croient en leur métier, qui demeure toutefois « souterrain et méconnu », et
affirment que même si des évolutions (de conception de l’emploi, de services à
proposer, par exemple) sont à prévoir, il y aura toujours besoin de personnes pour
organiser les données… « La documentation, une branche d’avenir » !
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Conclusion
Après plus de douze années d’enseignement théorique depuis notre plus
tendre enfance… entrevoir enfin la vie active a été une vraie « bouffée d’oxygène » !
Au cours de ce stage j’ai en effet pu me rendre compte concrètement de ce que pourra
être ma situation professionnelle de demain.
Observer, classer, rechercher et transmettre un renseignement ainsi que poser
des questions à des personnes « dans le métier » et effectuer quelques unes des
tâches quotidiennes des documentalistes… j’ai ainsi pu satisfaire mon besoin de
mettre en pratique les connaissances acquises jusqu’à présent.
Aujourd’hui, même si je ne suis pas fixée quant à mon avenir proche, mon
engouement pour la documentation de presse et l’iconographie s’est renforcé. Enfin,
j’ai réellement pu observer comment l’apparition et le développement exponentiel
d’Internet a bouleversé le métier de documentaliste, tant par la manière de
fonctionner que par le type de recherches occasionnées.
Enfin, il me plait de constater que la profession de documentaliste est en
évolution permanente, au niveau des nouvelles technologies, bien sûr, mais aussi et
surtout toujours à l’écoute et au plus près de sa demande.
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