Aménagement commercial
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Aménagement commercial
ASSOCIATION CHARENTAISE DE PROTECTION DE LA NATURE ET DE L'ENVIRONNEMENT Aménagement commercial Aménagement du territoire et développement durable : la position de Charente Nature La Commission nationale d'aménagement commercial va examiner des recours déposés contre le projet d'implantation d'un complexe de cinémas CGR, dans la zone commerciale au Nord-ouest de l'Agglomération du Grand-Angoulême. L'extension des zones commerciales dans le Grand-Angoulême, comme dans de nombreuses villes de France, répond à des logiques commerciales qui prennent les élus, et par la même occasion les citoyens, en otages. Charente Nature, qui a mis du temps à se saisir de ces problématiques urbaines, a déjà rencontré le Syndicat mixte du SCOT de l'Angoumois, en 2014, afin de lui faire part de sa vision de la Ville, de ses relations avec la campagne. Notre association considère que le débat actuel et les procédures en cours sont une opportunité pour faire connaître publiquement sa vision du vivre ensemble sur un territoire et l'urbanisme qui devrait aller avec. Le débat entre un complexe cinématographique dans le Nord de l'agglomération ou un autre dans l'Est, est l'exemple type de dilemme auquel nous sommes soumis. Face à la question : « avons-nous besoin d'autres salles de cinéma ou suffit-il de conforter celles qui existent en centre-ville ? », il n'est pas dans la vocation de Charente Nature d'apporter une réponse à cette question. C'est pourquoi nous n'avons pas jugé opportun de déposer un recours sur un projet qui ne concerne pas directement notre objet. Par contre, face aux choix faits ou proposés par les instances politiques, nous estimons que l'objet de notre association nous fait un devoir d'exprimer un point de vue circonstancié afin d'éclairer le choix de la Commission nationale d'aménagement commercial sur les procédures qui lui sont soumises. Dans l'article 2 des statuts de Charente Nature, est stipulé que « l’Association a pour objet, dans un univers ouvert : de contribuer à la protection de la nature, des écosystèmes et de toutes leurs composantes en interdépendance : faune, flore, atmosphère, eau, sol, sous-sol… ; d’œuvrer à la conservation et à la restauration du patrimoine naturel ; de favoriser des relations harmonieuses entre l’Homme et la Nature ; de promouvoir la responsabilité de tous et de chacun vis-à-vis des générations futures. » L'objet de notre association sous-tend une vision du « Vivre Ensemble » : Vivre ensemble, c'est d'abord une conception culturelle du monde qui nous entoure. Chaque homme, chaque femme, à tout âge de sa vie, cherche à satisfaire ses besoins primaires pour s'assurer d'une bonne santé physique, mais également ses besoins fondamentaux lui permettant de comprendre le monde dans lequel il vit : éducation, activités culturelles, loisirs, rencontres… Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 1 Vivre ensemble, c'est s'assurer du respect de l'environnement naturel, source d'un équilibre indispensable entre tous les êtres vivants. Vivre ensemble, c'est bâtir des relations harmonieuses entre ville, villages et milieu rural. Vivre ensemble, c'est prendre en compte très concrètement nos responsabilités vis à vis des générations futures. Vivre ensemble, c'est participer à la vie de la cité afin d'être acteurs des choix de son aménagement en tenant compte des exigences du développement durable. Ces exigences déterminent notre vision de l'aménagement de l'espace et notamment de l'espace urbain et de son environnement humain et naturel. Dans ce domaine, nos engagements, les actions concrètes que nous menons auprès des institutions, les démarches de sensibilisation et d’éducation animées auprès des scolaires et du grand public, s’inscrivent dans une approche intégrée et dans la perspective de territoires durables au sein desquels : Chaque personne doit pouvoir bénéficier, dans une proximité compatible avec des exigences économiques débattues démocratiquement, des services de proximité dans les domaines des besoins primaires : alimentation, loisirs, mais également dans ceux de la culture, de l'éducation, de l'éducation populaire, de l'accompagnement vers la vieillesse. Chaque personne, citadine, villageoise ou rurale doit pouvoir bénéficier, dans un rayon compatible avec des moyens de déplacements collectifs accessibles, de services généraux dont la taille n'est pas du ressort d'un territoire trop réduit : établissements scolaires du second degré ou supérieurs, hôpitaux, commerces spécialisés, équipements culturels à vocation régionale ou nationale... L'exigence qui précède concerne au premier chef l'organisation de la ville ou de l'agglomération-centre. Pour une personne extérieure à la ville, un équipement en périphérie peut apparaître intéressant si elle se déplace en voiture mais être un inconvénient si elle se déplace en bus ou en train. Pour un urbain de centreville le regroupement des services en cœur de ville est évident ; il l'est moins pour un habitant de la périphérie. Notre association dresse un constat négatif sur les effets de la prolifération des zones commerciales et de l’absence d’une véritable régulation malgré l’existence de dispositifs légaux : L’indice de progression de la consommation et celui des surfaces commerciales installées sont totalement déconnectés l’un de l’autre (Alternatives Economiques n° 329 - novembre 2013). En 2014, les CDAC ont accordé leur autorisation à 77% des mètres carrés déposés en commission. Encore relativement faible en « volume », l’artificialisation des sols est cependant plus rapide dans la région qu’au niveau national. Avec un taux d’évolution de l’artificialisation qui atteint 3,2%, contre 3% à l’échelle nationale, entre 2000 et 2006, le PoitouCharentes se situe au 8ème rang des régions métropolitaines. En Poitou-Charentes, les surfaces artificialisées ont progressé en 6 ans de près de 3 300 hectares, dont 2 000 pour l’urbanisation et plus particulièrement le tissu urbain discontinu, 600 pour les zones industrielles et commerciales, 240 pour les infrastructures, 360 pour les carrières et 80 pour les équipements sportifs et de loisirs. En proportion ce sont les infrastructures, les carrières, les zones industrielles et commerciales qui ont augmenté les plus rapidement. Ces formes d’artificialisation sont non Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 2 seulement consommatrices d’espace mais elles sont totalement incohérentes vis-à-vis de la mise en œuvre de la trame verte et bleue (TVB) en contribuant à cloisonner les milieux, réduisant les surfaces des espaces non fragmentés. (Source : DREAL Poitou-Charentes) Les autorisations continuent à être massivement accordées sans qu’aucun bilan n’ait été dressé sur les effets en terme : - de solde d’emplois créés et supprimés ; - de paupérisation des centres villes ; - de l’apparition de friches commerciales et de leurs conséquences sur les plans écologique et socioéconomique. La présence au sein des CDAC d’une personne qualifiée au titre du développement durable ne peut pas pallier l’absence de critères et de normes partagés pour définir les exigences à respecter en matière de développement durable et d’aménagement du territoire. Les textes en vigueur et la gouvernance des CDAC n’obligent pas les élus, majoritaires en leur sein, à mener une analyse globale d’aménagement du territoire et encouragent la prise de décisions à courte vue. Ainsi, pour notre association, les choix d'aménagement doivent résulter d'un débat démocratique, arbitrant les contraintes mais prenant en compte les exigences du développement durable, celui qui pense aux générations futures : Préserver au maximum les terres agricoles et les espaces naturels et même les introduire en ville. Rechercher au maximum une harmonie et une proximité entre les fonctions de logement, de commerces, d'activités industrielles et artisanales et ne réserver des zones en périphérie que pour des activités nocives pour la vie en proximité (certaines industries, certains commerces…) et non pour leur accessibilité à la voiture. Garder aux centres-villes leur caractère populaire avec une multiplicité de fonctions dont la fonction alimentaire de base. Développer les circuits courts d'alimentation saine et accessible à tous. Lutter contre toutes les formes de gaspillages car nos ressources sont limitées, en particulier développer l'économie collaborative et l'économie circulaire. Des aménagements de l'espace à l'opposé de nos valeurs Le développement actuel de l'agglomération d'Angoulême, dans tous ses secteurs périphériques, est une course folle vers la croissance urbaine censée apporter le bonheur aux habitants. Or aujourd'hui, au regard de nos valeurs, cette urbanisation a provoqué des dégâts irrémédiables par l'aménagement même de l'espace : Destruction de terres agricoles au moment où les villes cherchent à créer des circuits courts pour une alimentation saine. Renforcement de l'étalement urbain de l'agglomération d'Angoulême, avec comme vecteur principal du développement commercial la voiture individuelle alors qu'il existe des alternatives : transports en commun en site propre, déplacements doux. Rejet de tous les commerces populaires en périphérie, ne créant que très peu d'emplois car il s'agit surtout d'un déplacement d'activités dans le territoire. Négation de la fonction vitale d'un développement harmonieux du centre-ville et développement des modes de consommation à l'opposé des valeurs que nous portons : promotion des productions locales, circuits courts, sobriété énergétique. Il ne nous reste donc, aujourd'hui, que la possibilité d'examiner en quoi la réalisation ou non du CGR permettrait de limiter ces dégâts. Dans le dossier du CGR, nous constatons qu'un effort particulier a été fait pour répondre aux critiques émises lors des décisions négatives précédant la décision positive de la CDAC en 2015 : choix des matériaux, choix d'équipements économes en eau et en énergie, prévention des nuisances sur le chantier. Il s'agit là Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 3 d'exigences qui s'imposent aujourd'hui à tous les chantiers de ce type et nous en prenons bonne note. Cependant, comme le souligne le rapport d'instruction du DRAC de Poitou-Charentes, le projet de CGR ferait figure de « vaisseau amiral » dans l'aménagement de la zone. Suivant l'appréciation que l'on fait du projet, c'est lui qui va structurer la zone en un lieu de vie et d'animation, à l'image d'un centre-ville, ou, au contraire, c'est lui qui va déterminer tous les impacts négatifs de cette zone sur un développement équilibré de l'agglomération. Pourquoi notre jugement est-il globalement négatif ? Le point faible de l'argumentation des promoteurs du projet, au regard du développement équilibré de notre agglomération, objectif central d'un développement durable sans l’excès d’un étalement urbain, porte sur l'accessibilité. Le dossier de présentation dit textuellement (p 68) : « Bien que la commune de Champniers ne fasse pas partie de l'unité urbaine d'Angoulême il n'est pas inutile de rappeler la contre-performance de ce territoire dans sa catégorie (indice de fréquentation de 4,00 contre 5,37). Ce qui confirme la nécessité de doter la périphérie de nouveaux équipements plus faciles d'accès que le Méga CGR localisé en centre-ville pour les clients contraints de se déplacer en voiture. » Un peu plus loin : « Le caractère très rural de la Charente peut expliquer qu'un grand nombre de personnes vivant à la campagne n'affrontent pas facilement le plan de circulation complexe de la ville d'Angoulême et/ou n'utilisent pas les parkings souterrains. Les stationnements en surface sont en majorité sous horodateurs avec des durées limitées, incompatibles avec celles des séances de cinéma. » Dans le même temps les promoteurs essaient de compenser les faiblesses du dossier en évoquant de façon très allusive : « Une ligne de minibus électriques reliant la gare d'Angoulême à la ZAC ». Qui va assurer ce service ?, à quel coût ?, les promoteurs considèrent-ils le véhicule électrique comme écologique ? Nous non. « Le réseau des transports collectifs effectuent des liaisons entre la ville et de nombreuses communes de la Charente avec un arrêt prévu pour la ligne qui dessert Saint-Angeau…» A quelle fréquence et quels horaires ? Des cheminements doux et des pistes cyclables sont évoqués... Nous avons de nombreux cyclistes dans notre association qui savent depuis longtemps que ce genre de zone est impraticable pour le vélo. Des contradictions importantes : C'est une commune, Champniers, qui n'a jamais voulu intégrer la Communauté d'agglomération du GrandAngoulême qui donne le « la » dans ce projet, en opposant milieu rural et Ville d'Angoulême, là où il devrait être question de développement concerté et harmonieux d'une agglomération. Le projet est fait pour l'accessibilité en voiture et tout le reste n'est que littérature. Opposer le stationnement gratuit au stationnement payant en ville est vraiment inapproprié quand on sait que le stationnement est gratuit à Angoulême après 17h et donc compatible avec les séances de cinéma ! Les « pauvres ruraux » qui n'osent pas affronter la circulation complexe d'Angoulême et les parkings souterrains relèvent d'une vision passéiste des Charentais, dont beaucoup travaillent en ville. Ce projet s'appuie sur une vision de la Ville qu'il contribue à caricaturer. Seule une vision du développement du Bassin de vie d'Angoulême doit prévaloir et tout projet doit être accessible aux urbains comme aux ruraux sans les opposer. Il ne s'agit pas pour nous d'exclure toute implantation d'équipements culturels en périphérie mais ils doivent être pensés ensemble par le centre et la périphérie. Nous proposons une évolution radicalement différente des zones périphériques en proposant un Cahier des charges « développement durable » : Ce Cahier des charges proposé par Charente Nature, s’inspire de travaux menés en partenariat avec d’autres acteurs associatifs. Il est généraliste dans le sens où tout projet peut être passé au crible des entrées proposées. L’usage qui en est fait doit à chaque fois être adapté au projet d’aménagement qui est examiné. C’est le rôle de la gouvernance. Dans un contexte national où plus de 80% des personnes interrogées par Opinionway pour SciencesPo, expriment le fait que leur parole n’est pas entendue par les responsables politiques, il est crucial de modifier nos procédures de prise de décision. Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 4 En tenant compte de l’article 7 de la Charte de l’environnement adossée à notre constitution et de la Convention d’Aarhus, la gouvernance doit permettre à toute personne d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et ainsi participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement. Charente Nature est prête à s’associer à toutes démarches intégrées et participatives permettant de dépasser le seul cadre environnemental et de croiser les dimensions suivantes : - 1 - Le développement humain et la cohésion sociale ; - 2 - Les modes de production, de consommation et d’échanges ; - 3 - La bonne gestion des ressources naturelles et énergétiques ; - 4 - La prise en compte du dérèglement climatique ; - 5 - La valorisation et la sauvegarde de la diversité biologique. Voir le Cahier des charges joint en annexe. Le devenir des zones périphériques dans les années à venir doit faire l'objet d'une réflexion de tous les citoyens du SCOT de l'Angoumois dès aujourd'hui. Nous proposons quelques pistes pour cette réflexion : Retrouver une mixité de fonction, y compris celle du logement. Reconsidérer l'accessibilité en intégrant le futur développement de transports collectifs nouveaux, un nouveau plan de développement de pistes cyclables. Reconsidérer l'aménagement interne des zones en cassant la domination de la seule voiture au profit des piétons, des transports en commun, des vélos. Prévoir des complémentarités d'équipements culturels avec ceux du centre-ville, mais également avec ceux des bourgs environnants, sur des bases de coopération et non de concurrence. Développer les circuits courts en irrigant la périphérie d'Angoulême de points de livraisons d'AMAP ou de marchés de producteurs. Faire de ces zones des chantiers d'expérimentation de la transition énergétique et écologique. Dans tous les cas, aménager et gérer les zones urbanisées nécessitent la prise en compte de la biodiversité et des espaces naturels, dans un concept de partage et en respectant les fonctionnalités de chacun (trame verte et bleue). Fait à Angoulême, le 11 mai 2015 Pour le Conseil d’Administration, Alain BOUSSARIE Président Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 5 Annexe Cahier des charges « développement durable » (Source : Ifrée - Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement – dans le cadre de l’expérimentation « Développement Responsable et solidaire ») 1 – Le développement humain et la cohésion sociale Cet enjeu intègre les problématiques suivantes : Accès : à la santé à une nourriture saine au logement à la mobilité (liberté et autonomie) à l’éducation - formation (développement des capacités) à la culture (diversité culturelle) à la parité homme - femme au débat public (processus de prise de décision, concertation, participation, gouvernance) à soi et aux autres (vivre ensemble et respect de la singularité de chacun) à un revenu (emploi, solidarités…) à une nature préservée (biodiversité, écosystèmes, ressources, plaisir…) … « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature. » (Principe 1 – Déclaration de Rio – 1992) Le développement humain repose sur la satisfaction des besoins existentiels, matériels et immatériels. La notion « d’accès à » est à remettre sans cesse sur le métier comme les idées de bien commun et d’intérêt général. 2 – Les modes de production, de consommation et d’échanges Cet enjeu intègre les problématiques suivantes : Politique d’achats Certifications Normes Législation Eco - labels Eco – conception Emballages Recyclage Commerce équitable Commerce éthique Diffusion des bonnes pratiques … L’usage inconsidéré des ressources ainsi que nos modes de production, de consommation et d’échanges sont responsables de nombreux désordres sociaux, économiques et environnementaux. Les conséquences prévisibles et celles dont nous constatons dès maintenant les effets remettent en cause l’idée même de développement humain. L’évolution vers des modes de production et de consommation responsables passe par le recours aux progrès technologiques et scientifiques mais aussi par une modification des comportements. Un développement soutenable pose la question de la réconciliation du consommateur et du citoyen. Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 6 3 – La bonne gestion des ressources naturelles et énergétiques (réparation maîtrisée, anticipation, prévention, …) Cet enjeu intègre les problématiques suivantes : Eau Air Espaces Sols Terres agricoles Forêts Espèces Réserves halieutiques Energies Minerais … Il est de mieux en mieux établi que l’exploitation excessive des ressources de notre planète ne permet plus leur renouvellement. Pour répondre aux besoins des humains tout en respectant les écosystèmes, nos choix économiques, sociaux, culturels, doivent prendre en compte la préservation de l’environnement et permettre le renouvellement des ressources naturelles et énergétiques. 4 – La prise en compte du dérèglement climatique Cet enjeu intègre les problématiques suivantes : Atténuation Anticipation Adaptation Les modes de transport et de déplacement, la production industrielle, la construction et la gestion des bâtiments, l’agriculture, la production et l’utilisation d’énergie, la production et le traitement des déchets sont les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre sur lesquels il nous faut agir rapidement et avec volontarisme. Le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) confirme, en les précisant dans un registre plus pessimiste, les constats et les modélisations publiés depuis 2001. Il est aujourd’hui avéré que l’essentiel de l’augmentation observée des températures moyennes au cours des XXème et XXIème siècles est dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre engendrées par l’homme. 5 – La valorisation et la sauvegarde de la diversité biologique Cet enjeu intègre les problématiques suivantes : Changement climatique Extension urbaine Agriculture et exploitation forestière intensives Extension des réseaux routiers, ferrés et électriques (fractionnement des habitats) Pollution des milieux Surexploitation des ressources naturelles Espèces exotiques envahissantes … Les hommes dépendent de la diversité des espèces, du bagage génétique de chaque individu, de tous les milieux terrestres et aquatiques. La biodiversité nous procure la nourriture, les médicaments, les matières premières et beaucoup d'autres biens et services dont nous avons besoin (dont les besoins immatériels – bien-être, poésie, rapport à la beauté, à la créativité, à soi…). Les forêts, par exemple, nous fournissent du bois, oxygènent l'air, purifient l'eau, préviennent l'érosion et les inondations, tempèrent le climat, transforment les déchets en nutriments ou en matières premières telles que le pétrole et le gaz. Plus un système est diversifié, plus il est stable et productif et plus il est à même de résister ou de s'adapter aux pressions extérieures. Charente Nature – Mai 2015 – Argumentaire CNAC Page 7