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LE DOUDOU Q N’AVAITP NOM UI AS DE ON A TOUS DROIT À UN NOM COMMENT T’APPELLES-TU Ca ? T ET TOI, itoile lin Tous les enfants du monde ont les mêmes droits : le droit d'avoir un nom, une famille, d'aller à l'école, d'être soigné et protégé... Fanfan Piko Pinp umi À ta naissance, un de tes parents s’est rendu à la mairie afin de te déclarer : il a dit comment tu t’appelais. On sait que tu existes et quel est ton âge. Tu peux ainsi aller à l’école et recevoir des soins quand tu es malade. MAIS QUE SE PASSERAIT-IL SI CE N’ÉTAIT PAS LE CAS ? in ole Quirig ux Toudo Voici l’histoire du doudou qui n’avait pas de nom. Personne ne semblait savoir qui il était et personne ne prenait soin de lui. 2 LE DOUDOU Q N’AVAITP NOM UI AS DE B onjour, je vais vous raconter mon histoire. C’est une histoire un peu triste au début, mais qui se termine bien ! Tout d’abord, il faudrait que je me présente. Sauf qu’au début de mon histoire, je n’ai pas de nom. Alors c’est compliqué. Tout est compliqué d’ailleurs quand on n’a pas de nom… Tout ce que je peux vous dire c’est que je suis un doudou, un en peluche, tout joli petit tout doux, avec de grands , qui brillent, des et je suis le doudou de Cléo », ajouta-t-il. « Moi, je m’appelle Pinpin « Et, moi je suis , le petit mouton d’Omar », ajouta Toudoux un mouton avec une chemise rayée. « Moi, je me prénomme , dit un chat à carreaux bleus, Calin et Kevin m’aime beaucoup. » « Moi, on m’appelle rondes, un joli museau, une , dit un éléphant multicolore, et Fanfan qui sourit avec une toute petite pour faire rigoler les enfants… et sur ma joue, j’ai une touffe de poils je suis le doudou d’Alexandre » . , le singe à longs bras de « Moi, c’est facile… je suis marron foncé qui dessinent comme une Quirigole . Mariette », dit encore un autre doudou… « Et moi, je suis rieur avec des Quelqu’un m’avait offert à Hugo, un petit taches de rousseur et je crois bien que je lui avais plu. Mais il n’avait pas encore pris le temps de me donner un nom. Il faut dire que, dans sa famille, tout le monde avait l’air pressé. Il y avait des cartons partout dans la maison et les parents d’Hugo passaient leur temps à mettre des choses dedans, puis à fermer les cartons avec du Scotch. . Un matin, Hugo m’emmena à l’ « Ce soir, lui dit son père, il faudra vite se préparer car le camion de déménagement viendra nous chercher. » Hugo me déposa dans sa classe parmi les autres . , le panda en peluche de Louis… C’est Pikoumi un nom un peu étrange, mais c’est la grande sœur de Louis qui a choisi mon nom. Il paraît que ça me va bien. » Tant de noms différents à retenir, cela me faisait un peu peur et, en même temps, je trouvais cela merveilleux. Mais j’eus l’air vraiment bête quand tous les me demandèrent mon nom… « Je ne sais pas. Je crois que Hugo ne m’en a pas encore donné ou qu’il ne l’a pas dit. » Ils furent surpris et me dirent : « Ça ne va pas être pratique ! Comment va-t-on t’appeler lorsqu’on aura envie de te parler ? Machin-bidule ? Truc-chouette ? Machin bidule truc chouette ??? » 3 « Bonjour, qui es-tu ? » dit un lapin rose… La journée se passa bien malgré plein de petites histoires entre les uns et les autres… Alexandre fit la tête à Cléo parce Mais le lendemain, Hugo ne revint pas et, comme il m’avait emmené en cachette, aucun enfant ne me connaissait. qu’elle s’était moquée des grandes oreilles de Pendant un temps, la , son Fanfan pour se conso- doudou éléphant. Louis eut besoin de Pikoumi ler après la récréation parce qu’il était tombé et s’était fait mal… Et puis il y eut aussi une dispute entre pour Mariette et Kevin parce que Mariette avait caché Calin lui faire une blague. À la fin de la journée, tout le monde était bien fatigué et avait hâte de rentrer chez soi. m’accrocha dans le couloir avec : « Quelqu’un connaît-il ce doudou ? ». Mais une personne ne me connaissait. Alors, au bout de quelques jours, on me remit dans la des doudous. Les autres étaient gênés pour moi. Ils n’osaient pas trop me parler. Aucun enfant ne s’occupait de moi. Le temps passait avec ses petits bobos. Un jour, eut Pinpin , Mariette son Cléo reprit son , Kevin ne l’oreille arrachée lors d’une dispute entre Cléo et Kevin. Cléo Quirigole Pinpin et Pinpin pleurèrent beaucoup. Cléo montra lâchait plus Pinpin . Les enfants disparurent et, sans que je tresse. « Mon pauvre Calin ! Que t’est-il arrivé ? » dit la ne m'en rende compte, Hugo aussi ! Pinpin maîtresse. . La Mais moi, je restais là, avec commença Toudoux à ranger la classe. Et nous, on attendait. J’étais inquiet, même « Emmène-le vite à l’ revint comme neuf. Un autre jour, ce fut Toudoux cha alors de la et ramassa . Toudoux « Tiens ! dit-elle, toi, tu es . Mireille, l’infirmière, a tou- pour recoudre les doudous. » jours du tentait de me rassurer. La maîtresse s’appro- si à la maî- Fanfan Pinpin qui reçut de la . La maîtresse lava alors , le doudou d'Omar. Il Fanfan Toudoux t’a encore oublié. Je vais te mettre sur sa chaise. » Puis elle me ramassa, me regarda et dit : « D’où sors-tu, toi ? Je ne te connais pas. D’habitude les enfants me présentent leurs . Nous verrons demain si quelqu’un te réclame. » dans le . Ils avaient de la chance, tous ces doudous ! Car moi, je pris la poussière et je reçus aussi de la commença à se démais on ne me lava pas. Mon coudre, mais on ne m’emmena pas chez Mireille l’infirmière. 4 pour son L’année suivante, et ses copains avaient changé de l’ . Tu devrais l’emmener à .» Alors Laura alla voir Mireille, l’infirmière. On Pinpin classe avec les enfants qu’ils accompagnaient. Mais, moi, je et je me arrivèrent puis changèrent restais là. D’autres de classe. Pas moi. Le soir venu, Laura ne me quitta pas. Elle rentra chez elle avec moi et me présenta à ses parents. Enfin un jour, bien des années plus tard, une petite arriva dans la classe. Elle était nouvelle et ses parents venaient tout juste d’emménager dans le quartier. Ils étaient très pressés. Tellement pressés qu’ils l’avaient déposée à l’ sans doudou. Elle était timide et n’osait pas jouer avec les autres enfants. Alors, elle se mit à fouiller dans la grande me recousit et cela me fit du bien. On me sentis fier et beau. , un doudou que j’ai trouvé à l’ « Voici Titoile et que personne ne connaît. La maîtresse a dit que je pouvais le garder. » Sa maman dit : « Tu en as de la chance ! » Son papa leva les yeux de son journal. Il me regarda longtemps, très étonné, puis dit : « Ne bouge pas ! ». Il partit alors fouiller dans un carton. Il fouilla, fouilla, fouilla et, soudain, il sortit un et me vit derrière tous les autres douvieux dous. « Oh ! », dit la petite . « Tu es trop mignon avec ta petite tache en forme et ta petite . » Elle me prit contre d’ elle. Elle alla voir la maîtresse et dit d’une petite voix : « Maîtresse, j’ai trouvé un doudou. Est-ce que je peux le garder ? ». La maîtresse me regarda surprise : « Je ne savais même pas qu’il était là ». « Il me plaît tellement. Il a l’air un peu triste et seul, comme moi », dit Laura. « Eh bien, je pense que tu peux le garder », dit la maîtresse . à cause de sa petite « Oh merci ! Je vais l’appeler d’enfant. Sur celui-ci, il y avait un et une sur la joue qui avec une petite me ressemblait beaucoup. Le papa de Laura, très ému, dit : « C’est incroyable ! C’est le doudou qu'oncle Hector m’avait offert quand j’étais petit et que j’avais emmené en cachette à l’ . Je l’avais oublié et, comme on a déménagé le soir même, je n’ai pas pu aller le rechercher. » Au dos du , le papa de Laura, avait marqué : Totor. Il dit à sa petite fille : « Tu sais, je l’avais appelé Totor mais je ne l’avais dit à personne ». Titoile .» « C’est un nom original », dit la maîtresse. « Je C’est comme ça que je suis devenu , le doudou de Totor Titoile vais l’écrire sur l’ t-elle, de ton doudou. Mais, ajouta- Laura. C’est un nom un peu compliqué, mais c’est MON nom et, un nom, ça change tout ! n’est pas très propre et il a besoin de soins 5 Titoile COLORIE LES D O ET ÉCRIS LEUR UDOUS SUR LES ARDO NOM ISES ! JEU A COLORIER AVEC L’AIDE DE TES PARENTS, ÉCRIS, TOI AUSSI, TON NOM. 6 AVOIR UN NOM ET ÊTRE SOIGNÉ EST UN DROIT FONDAMENTAL DES ENFANTS. Sais-tu qu’il existe un texte qui définit tous les droits des enfants ? *** Il s’agit de la Convention internationale des droits de l’enfant. Les enfants ont besoin d’être protégés. Ce texte définit tous les droits des enfants. 193 pays se sont engagés à s’assurer que tout le monde respecte ces droits. TOUS LES ENFANTS ONT LES MÊMES DROITS ! Connais-tu tous ces droits ? *** La Convention internationale des droits de l’enfant dit que tous les enfants, quels que soient leur sexe, leur religion, leur pays, ont les mêmes droits : celui d’être respectés, d’être protégés, d’être soignés, d’aller à l’école, de s’exprimer librement. IL EXISTE UNE ORGANISATION URE DANS LE MONDE QUI S’ASS QUE LES ENFANTS SOIENT PROTÉGÉS : L’UNICEF. 7 Veux-tu en savoir plus ? L’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, intervient dans plus de 150 pays pour que les enfants puissent être soignés, correctement nourris, avoir accès à l’eau, à l’éducation et être protégés contre la violence et l’exploitation. Tes parents trouveront des informations, documents et jeux sur les droits de l'enfant, sur le site www.unicef.fr © Inter IKEA Systems B.V. 2012 Conception : Dans la peau d'un héros UDOU DESSINE TON DO OM ET ÉCRIS SON N