THE COMICVERSE présente LE SEUL WEBZINE

Transcription

THE COMICVERSE présente LE SEUL WEBZINE
THE COMICVERSE
présente
LE SEUL WEBZINE AVEC DES MORCEAUX DE SUPER-HEROS DEDANS !
L’ARTISTE DU MOIS :
JOHN BUSCEMA
LES NEWS
LES COMICS FILES :
COMICS & CINEMA
LA PADRE GIRL :
KATE BECKINSALE
CRITIQUE CINEMA :
« HULK »
PORTRAIT DU MOIS :
NAMOR
HAPPY BIRTHDAY : SUPERMAN A 65 ANS !
WebZine à but non lucratif
Fondateur
Le Padre
Rédacteur en chef
Le Padre
Collaborateurs
Bad Faith Boy alias “Le BFB”
Christophe B.
e-mail rédaction
[email protected]
Cover
« Superman » par Ed McGuiness
Sommaire
Edito del Padre
The Comics Files : Captain Orgazmo
L’artiste du mois : John Buscema
Critique cinéma : Hulk
The BFB Chronicles
TPCN News International
The Padre Girl : Kate Beckinsale
Dossier : Superman a 65 ans
Conseils de lecture : Killraven
Qu’est-ce qu’il fait … ? : Namor
Le courrier des lecteurs
Padre Girl Project : Pamela Anderson
Les dessins et photos présentés dans ces pages ont pour but unique l’illustration des articles de ce fanzine.
Ils sont tous ™ et © des auteurs et de leurs maisons d’édition respectives. Les textes publiés n’engagent
que la responsabilité de leurs auteurs et ne sauraient être en aucun cas le reflet des opinions de l’ensemble
de la rédaction. Toute tentative de poursuite judiciaire est inutile, nous n’avons pas d’argent.
« Il fait trop chaud pour travailler »
A l’heure à laquelle je vous écris, le thermomètre affiche plus de 30° alors
que le soleil n’est pas levé depuis très longtemps. Et moi, la chaleur a
furieusement tendance à réduire mes capacités cérébrales et physiques.
C’est la raison pour laquelle je vais expédier cet édito. L’autre raison étant
que j’ai hâte de boucler (je rédige l’édito généralement en dernier lieu) ce
numéro du TPCN en gestation depuis presque trois mois (vous aurez sans
doute remarqué qu’il n’y eu pas de sortie du fanzine en juin et juillet, sinon
c’est vexant). Disons pour copier un peu la presse qu’il s’agit là d’un numéro
« spécial été » ou « spécial vacances », comme vous voulez, qui couvre les mois de juin, juillet et
août. Comme ce fanzine ne traite pas forcément de l’actualité, ce n’est finalement pas bien grave.
Mais ce numéro n’a finalement de spécial que le nom tant la formule demeure la même que dans
les précédents. J’espère en tout cas que vous trouverez matière à vous distraire l’espace d’un
instant. Sur ces paroles, je ne vais pas m’attarder et vous donne rendez-vous à la rentrée de
septembre (sauf nouvel allongement du délai de parution, en raison d’une surcharge inhabituelle
et durable d’un point de vue professionnel, mais j’espère que ce ne sera pas le cas). Grosses bises
à tous et gare aux coups de soleil !
Le Padre.
Bon ! Comme nous sommes en période de vacances nous allons nous autoriser un « Comics File » flirtant avec le
hors sujet. Cela dit, nous ne sommes pas aussi loin que cela non plus de la ligne directrice de cette rubrique. Car
si « Captain Orgazmo » n’entretient aucun véritable lien avec le monde des comics (il ne s’agit pas de
l’adaptation d’une bande dessinée et le film n’a, à ma connaissance, pas donné lieu à une version papier), il en est
clairement une parodie. Cependant, le monde des super-héros n’est pas le seul ici à être tourné en dérision ;
celui du porno l’est tout autant. Autant prévenir tout de suite les âmes sensibles que la moindre allusion
sexuelle met mal à l’aise, ou encore notre plus jeune lectorat qui se serait égaré en ces pages pensant trouver
les aventures du dernier héros à la mode, qu’ils risquent de trouver nombre de termes ou de descriptions de
scènes que d’aucuns qualifieraient de « réservés à un
public averti ». Maintenant vous faites comme vous
voulez mais moi je démarre.
L’histoire tout d’abord. Joe Young est un jeune mormon
débarqué à Hollywwod pour venir prêcher la bonne parole
au nom de Jésus Christ et de tous ses saints.
Malheureusement, le porte à porte ne lui réussit pas
vraiment. Jusqu’au jour où il tombe par hasard sur la
propriété de Maxxx Orbison où a lieu le tournage d’un
film porno. Orbison envoie son garde du corps régler son
compte à l’importun visiteur. Après avoir été molesté,
Joe se défend et s’avère plutôt doué dans la pratique
des arts martiaux ; il parvient même à envoyer au tapis
l’intégralité du service de sécurité devant les yeux
ébahis de Orbison qui flaire là le filon. Ce dernier
propose alors à Joe d’être la vedette du film qu’il est en
train de tourner : « Orgazmo » en lui expliquant qu’il
s’agit d’un mélange d’action, d’aventures et … de porno.
En tant que mormon, Joe se doit de décliner l’offre mais
Orbison lui explique que pour les scènes de sexe il se
verra remplacé par une « doublure bite ». Devant
l’argument et la somme qui lui est proposée Joe accepte.
D’autant plus que l’argent lui sera bien utile pour avoir
la possibilité d’épouser au temple sa fiancée Lisa qui
l’attend bien sagement dans l’Utah. Sur le plateau, Joe
fait la connaissance de Ben qui joue le rôle de Choda
Boy dans le film et qui est à Orgazmo ce qu’est Robin à
Batman (dans les grandes lignes en tout cas). Mais dans
le civil, Ben possède un doctorat de mathématiques et
de physiques et un soir, il montre à Joe l’une de ses
inventions. Ben a réellement créé l’arme que Orgazmo
utilise dans le film porno : l’Orgazmo-rayon. Cette
arme, que Orgazmo porte à bout de bras, lance un
rayon
qui déclenche un orgasme immédiat à la
personne touchée. Plus tard, alors qu’ils se restaurent
à leur sushi bar habituel, les acteurs sont témoins de
Orgazmo contre Mortecouilles dit l’Homme Neutre
l’agression de G-Fresh, le propriétaire du bar par une
bande de malfrats qui veulent lui extorquer l’acte de
propriété des lieux afin d’agrandir leur boîte de nuit.
Quelques temps plus tard, la sortie d’Orgazmo sur les
écrans remporte un énorme succès. Orbison décide de
tourner une suite mais Joe, qui n’a toujours pas touché le
moindre cent, est réticent. Le tournage débute
toutefois. C’est alors que G-Fresh se fait une nouvelle
fois agresser et est obligé de signer l’acte de cession de
son fonds de commerce. Ben parvient à convaincre
Joe de récupérer les papiers de G-Fresh. Ils
prennent la décision d’agir masqués et endossent
alors des costumes très voisins de ceux qu’ils
arborent dans le film porno qu’ils tournent.
Orgazmo et Choda Boy sont prêts à combattre le
crime, forts des gadgets divers inventés par Ben et
du fameux et efficace Orgazmo-rayon.
Si ça, ça ne ressemble pas à du super-héros, je ne
sais pas ce qu’il vous faut de plus. Plus
sérieusement, si « Orgazmo » n’est pas ce que l’on
Ben et une des actrices fêtent le succès du film
peut appeler une véritable adaptation de comics
(carrément pas d’ailleurs), il n’en est pas moins qu’il
demeure un film réussi et très drôle (volontairement en
plus) ; ce n’est pas le cas de tous les films inspirés de
nos héros de papier. Dès le départ, le ton est donné avec
un générique très « comics » puisqu’il est composé de
dessins de super-héros qui évoquent fortement la
période « Image » du début avec ses personnages aux
muscles hypertrophiés et ses bimbos aux poitrines
surdimensionnées. On y distingue même une rapide
vignette faisant allusion au Superman des origines (celui
qui ne volait pas encore mais réalisait des bonds incroyables). La chanson du
générique, « Now you’re a man », vaut également son pesant de cacahouètes
et annonce si besoin en était qu’on est là pour déconner. « Orgazmo » est un
film réalisé par Trey Parker qui tient par ailleurs le rôle de Joe Young. Si le
nom de Parker ne vous est pas inconnu, c’est normal puisqu’il est le cocréateur de la série animée (un minimum) « South Park » avec son complice
Matt Stone. Dans « Orgazmo », Stone joue le rôle de Dave, photographe de
plateau complètement allumé et obsédé qui ne peut s’empêcher de commencer
la plupart des ses phrases par « je ne voudrais pas passer pour une tapette
mais … ». Chacune de ses apparitions est en tout cas franchement hilarante.
Souci de réalisme ou cerise sur le gâteau, Trey Parker n’hésite pas à
embaucher de véritables actrices de hard (c’est sûr que c’est plus facile à
trouver que de véritables super-héros) comme Chasey Lain (irrésistible en
impitoyable Langousta prête à « baiser à mort » Choda Boy), Juli Ashton ou encore Jill Kelly. On notera
également la présence de Ron Jeremy, hardeur dont le physique évoque plus celui du sanglier que de l’être
humain. Comment je sais tout ça ? Ben oui, tiens ! J’ai du le lire quelque part. Comment ça, je ne suis pas
crédible. Bon, c’est vrai … mais tout le monde connaît Chasey Lain, non ? Non ! Eh bien, je vais vous laisser,
moi. Faut que je réponde au courrier des lecteurs. Ce film demeure toutefois un conseil « Le Padre ».
John Buscema
1927 - 2002
S’il est un titre que John Buscema illustra et qui me restera à jamais en mémoire, c’est incontestablement
le Silver Surfer. Bien évidemment, son nom reste associé à de nombreux comics mais celui-ci fut sans doute
le premier sur lequel j’eus l’occasion de découvrir le travail de l’artiste. Et quel travail ! Ressortez vos vieux
Strange et Nova pour vous en convaincre au cas où la mémoire vous ferait défaut, mais j’en doute. Le Silver
Surfer de John Buscema et Stan Lee est de ces séries qu’on n’oublie pas. Mais avant de donner dans la
narration des émois de ma prime jeunesse voire dans une nostalgie dans laquelle il m’arrive de me complaire,
retraçons ensemble le parcours de cet artiste dont le nom est entré à jamais dans la légende.
John Buscema est né le 1er décembre 1927 à Brooklyn. Il souhaite à l’origine devenir artiste peintre mais se
demandant comment on peut réellement gagner sa vie avec la peinture, il décide de se lancer dans une
carrière de dessinateur. Il suit des cours à la « Manhattan ‘s High School of Music and Art » et au “Pratt
Institute ». C’est en lisant les petites annonces dans le New York Times qu’il remarque une offre d’emploi
qui sera le point de départ d’un parcours exemplaire. Timely Comics (futur Marvel Comics mais est-il encore
nécessaire de le rappeler ?) recherche un dessinateur. John Buscema rencontre alors pour la première fois
un certain Stan Lee (là non plus, je ne vous fais pas l’affront d’un petit rappel ?) qui lui donne son premier
job. Les bureaux de Timely se situent au quatorzième étage de l’Empire State Building. Parmi les artistes
qui s’activent dans les bureaux (qui couvrent une bonne moitié de l’étage), on trouve quelques pointures en
devenir comme Carl Burgos, Syd Shores, Danny De Carlo, Gene Colan ou encore Bill Everett. On pourrait
tomber plus mal. John Buscema débute donc chez Timely en 1948 en dessinant des « crime comics » puis
enchaîne plus tard sur les westerns. Il travaille alors à plein temps pour la compagnie pendant environ un an
et demi jusqu’au jour où le staff de Timely éclate et tout le monde se retrouve à travailler en free-lance. La
petite histoire derrière ce changement de statut raconte qu’un jour Martin Goodman (big boss de Timely)
trouva, abandonnées dans un placard, des centaines de pages non publiées dont les éditeurs n’étaient pas
satisfaits et dont ils avaient décidé de se débarrasser sans faire de vagues. D’où dissolution du staff !
La nouvelle situation ne dérange pas John
Buscema, bien au contraire, il adore cette
configuration qui lui permet de travailler chez
lui mais également de trouver des contrats
auprès d’autres maisons d’édition. D’ailleurs, il
est obligé d’embaucher du personnel en raison
du nombre de projets sur lesquels il œuvre en
même temps pour différentes compagnies.
Chez Dell, il dessine les aventures du célèbre
cow-boy Roy Rogers dans le mensuel « Roy
Rogers Comics » à une époque où son show
télévisé est en plein succès ce qui fait que la
retombée sur la vente des comics est bien
réelle. Il demeure deux ans sur le titre entre
1954 et 1956, du n° 74 au n° 108. Il travaille également sur
d’autres titres pour Dell beaucoup moins connus (que je ne
vous citerai pas puisque ne les connaissant pas moi-même).
Durant la seconde partie des années cinquante, il œuvre
également du côté de l’American Comics Group. C’est alors
que le monde des comics connaît sa grosse période de crise
et qu’il devient difficile de trouver un job dans le milieu
comme le constate John Buscema qui se dirige vers le dessin
commercial pour pouvoir gagner sa vie. Exit donc les comics
et bonjour les illustrations de couvertures de livres ou de
magazines ! Un travail qui ne déplait pas à John mais qui ne
lui permet pas de s’y retrouver sur le plan financier. Un
autre point qui ne lui sied guère c’est le fait de devoir se
déplacer pour aller au boulot ce qui lui occasionne six heures
de transport par jour ; du temps perdu qu’il ne passe pas à
dessiner. Pendant ce temps, Timely Comics est devenu
Marvel Comics au début des années soixante et a lancé
plusieurs séries de super-héros qui rencontrent le succès
auprès du public. Parmi celles-ci, citons seulement
« Fantastic Four » ou «Spider-Man » pour faire court.
C’est en 1966 que John Buscema effectue son come-back dans le monde des comics chez Marvel. Des
artistes à l’immense talent comme Jack Kirby ou Steve Ditko avaient posé les bases du nouvel univers
Marvel et d’autres comme John Romita ou John Buscema allaient prendre la relève. Buscema est donc à
cette époque, sollicité par Marvel Comics qui souhaite son retour. C’est alors qu’il rencontre Jack Kirby, un
jour dans le bureau de Stan Lee. John Buscema reconnaît lui-même qu’il n’eut guère l’occasion de rencontrer
Kirby durant sa carrière mais qu’il lui doit sa survie dans le monde des comics. Quand Marvel (on imagine
sans peine que c’est Stan Lee qui s’en chargea) rappela John Buscema en cette année 1966, ce dernier
rencontra quelques difficultés à se remettre dans le bain. Le titre qui lui fut confié fut « The Hulk » et de
son propre aveu, John rendit un travail très mauvais. Stan Lee décide alors de lui demander d’étudier la
technique et le dessin de Jack Kirby en lui confiant de nombreux comics de l’artiste. Pratique courante à ce
moment puisque nombre de dessinateurs se virent attribuer
leurs bouquins de Kirby en guise de méthode d’apprentissage et
de perfectionnement. Et c’est donc en apprenant du travail du
« King » que Buscema avoua y avoir trouvé son salut et n’hésita
pas à reconnaître qu’il le copia en s’inspirant de ses pages et en
les réarrangeant à sa sauce. Mais quand on regarde le travail de
Big John rétrospectivement, on réalise aisément que l’homme
avait du talent et qu’il sut se démarquer de Kirby et affirmer
son propre style. La preuve en est lorsque John travaille en
collaboration avec Stan Lee sur un nouveau titre du Silver
Surfer, personnage créé par Jack Kirby. Le résultat est tout
bonnement superbe, Buscema dessinant un personnage plus
humain et plus attachant que celui de Kirby (ce qui n’empêche
pas le Silver Surfer de Kirby de demeurer un incontournable).
Malheureusement, après un premier numéro qui se vend plutôt
bien, les ventes des suivants ne seront jamais à la hauteur des
espoirs placés dans le magazine si bien que sa publication
s’achève au bout de 17 épisodes seulement (à noter qu’en France
dans le magazine « Nova », le français Jean-Yves Mitton
gratifia les lecteurs, avec l’accord de Marvel, d’un superbe
épisode double qui resta dans les mémoires ; dans la mienne en
tout cas). Après le départ de Kirby pour DC Comics, John
Buscema se voit confier la série « Fantastic Four » puis
« Thor », deux titres sur lesquels il eut la dure tâche de
succéder au maître et si je peux me permettre de donner mon
avis (je ne vois pas bien qui va pouvoir m’en empêcher, là, tout de
suite) il réussit haut la main. Buscema a en tout cas bien pris le
rythme pour illustrer des séries Marvel puisqu’il ne tarde pas à se
retrouver aux commandes de trois comics par mois. S’il a marqué
de son empreinte des séries comme « Silver Surfer », « Thor »
ou « Avengers », il est une série de laquelle on peut difficilement
le dissocier : il s’agit bien évidemment de « Conan » qu’il
commence à dessiner en 1973 à partir du n° 25 succédant au très
apprécié Barry Windsor-Smith. A nouveau de son propre aveu,
John Buscema n’a jamais véritablement apprécié les super-héros
et se trouve donc ravi d’illustrer un personnage qui ne possède
aucun pouvoir particulier. Les buildings, les voitures ou tout autre
objet mécanique n’ont jamais été la tasse de thé de Big John.
Avec l’univers de Conan, il est libéré de toutes ces contraintes et
jouit alors d’une liberté de création plus grande à pouvoir
inventer des objets et des lieux sans aucune réalité dans notre
monde moderne. Il donne alors toute l’étendue de son talent sur « Conan » et « Savage Sword of Conan »
durant de très nombreux numéros au point de devenir une véritable référence (il suffit de voir le film réalisé
par John Milius avec Schwarzy pour s’en assurer). Petit à petit, le dessin de John Buscema devient vite
l’exemple à suivre chez Marvel comme ce le fut un temps pour Jack Kirby. Et c’est ainsi qu’il produit en
collaboration avec Stan Lee le fameux « How to draw comics the Marvel way (Comment dessiner des comics
à la manière de Marvel) », un ouvrage de référence qui décortique les différentes étapes de la création d’une
bande dessinée comme les petits gars de chez Marvel la font. C’est à dire à l’époque à la manière de John
Buscema. Joli parcours en tout cas pour quelqu’un qui fit un retour hésitant dans l’univers des comics à
presque 40 ans. L’origine de ce livre remonte à une époque (début 1975) à laquelle John Buscema décide
d’enseigner son art. Stan Lee ayant eu vent de la chose lui rend
une petite visite pendant l’un de ses cours et devant la qualité de
l’enseignement de John, le déclic se fait. Et c’est ainsi que
Buscema, avec l’aide de plusieurs artistes de chez Marvel, réalise
quelques centaines de sketches pour illustrer le futur ouvrage, un
ouvrage que je ne saurais trop recommander à tout aspirant
dessinateur (cela dit, même après l’avoir étudié, je suis toujours
aussi nul, mais ne faisons surtout pas de mon cas une généralité).
En 1996, John Buscema prend plus ou moins sa retraite puis
entreprend une ultime collaboration avec Stan Lee pour le projet
(dont nous parlerons en ces pages) « Just Imagine Stan Lee
Creating The DC Universe ». Il dessine le numéro consacré à
« Superman » version Lee ainsi qu’une histoire courte pour celui
consacré à « Batman ». Malgré de très graves problèmes de
santé, John Buscema démontre qu’il est encore capable de
réaliser de très belles choses. Malheureusement, le 10 janvier
2002, John Buscema nous quitte à l’âge de 74 ans. Il laisse en
tout cas un souvenir impérissable à tout lecteur de comics. A
l’instar de Jack Kirby auquel il dut beaucoup, il a marqué à jamais
l’un des plus beaux moyens d’évasion au monde. Pour cela, nous ne
saurions lui être trop reconnaissants.
A la vue des premières bandes-annonces, j’étais on ne peut plus impatient de découvrir cette nouvelle
adaptation d’un personnage de l’univers Marvel. C’est tout juste si un filet de bave ne me coulait pas des
lèvres devant les prouesses destructrices et convaincantes du Titan vert tout de synthèse conçu. C’est dire
que j’attendais ce film avec un enthousiasme certain. A l’arrivée cependant, mon plaisir est mitigé tant le
meilleur côtoie le moins bon. Mais avant d’entrer dans les détails, rappelons l’histoire qui nous est contée
ici. Et comme d’habitude, je tiens à avertir les personnes qui n’ont pas encore vu le film que certains aspects
qu’ils ne connaissent pas encore risquent fort d’être dévoilés dans les lignes qui suivent. Tout commence
dans les années soixante-dix sur une base désertique. Un certain David Banner, scientifique de son état, y
pratique moult expériences sous la tutelle de l’armée. Passionné par les recherches qu’il mène sur l’une de
ses découvertes, les nanomèdes, il pousse le zèle jusqu’à expérimenter sur sa propre personne et ne tarde
pas à découvrir plus tard qu’il a transmis à son fils Bruce qui vient de naître, un patrimoine génétique plutôt
lourd. Et puis arrive le drame. L’armée met Banner hors course considérant ses travaux dangereux et la vie
de ce dernier tourne au tragique, non seulement pour lui mais également pour sa famille.
Trente ans plus tard, le petit Bruce a grandi et est devenu un
scientifique de talent, élevé par une famille d’adoption à la suite de la
mort de ses parents. En compagnie de son assistante et ex-petite
amie, Betty Ross, Bruce mène des expériences sur un projet qui
permettrait d’accélérer la réparation des tissus vivants (disons qu’en
gros, il essaie de recréer le pouvoir mutant de Wolverine mais ceci
appartient à une autre histoire). Jusqu’au jour où un incident se
produit dans le laboratoire et Bruce se retrouve irradié par une dose
massive de rayons gamma et alors qu’il aurait du mourir, il se porte
finalement comme un charme. Mais sa vie ne tarde pas à basculer.
Tout d’abord son père refait mystérieusement surface pour lui
révéler qui il est vraiment et d’autre part, il s’avère que l’incident du
labo, ajouté à l’héritage génétique de Bruce, a quelque peu modifié
son organisme. Alors qu’il est en proie à un violent sentiment de
colère et de frustration, Bruce Banner se métamorphose en une
créature incroyablement puissante et destructrice.
Bon, on va s’arrêter là, on ne va pas tout raconter non plus. Dans
un premier temps que dire de « Hulk, le film » d’un point de vue
de l’adaptation de la bande dessinée ? Disons que sans pour
autant y coller à la lettre, le film est sans aucun doute plus fidèle
que la série télévisée d’il y a vingt ans qui, toute réjouissante
qu’elle fût, n’était qu’une variation sur le thème du fugitif.
D’ailleurs, pour les personnes qui n’ont pratiqué Hulk qu’à travers
la série et ignoraient tout de la bande dessinée, la surprise risque
d’être de taille quant aux prouesses physiques du titan vert car si
Lou Ferrigno soulevait en grimaçant des rochers en carton-pâte,
le Hulk de synthèse du film quant à lui, pratique le lancer de
marteau avec un char et décapsule des roquettes avec les dents,
sans parler des sprints au ralenti de notre bon vieux culturiste
qui sont ici remplacés par des bonds de plusieurs kilomètres
proprement hallucinants. Rien qu’en cela, l’esprit des comics (en
tout cas la forme) est on ne peut plus respecté. L’histoire quant à
elle, même si elle se démarque totalement de la série télévisée,
présente un bon nombre de différences avec les origines de Hulk
telles qu’on pouvait les découvrir en 1962 dans les bandes
dessinées de Stan Lee et Jack Kirby.
Bruce Banner y était un scientifique testant
une nouvelle bombe (la bombe gamma) pour
l’armée. Le jour du test, un jeune homme (un
certain Rick Jones) pénètre sur le site suite à
un pari. N’écoutant que sa conscience, Banner
demande à ce que le test soit retardé et s’en
va faire déguerpir le gamin farceur. Mais sur
la base se cache un affreux traître à la solde
des russes (normal, on est en 1962) qui
déclenche la mise à feu alors que Banner n’a
pas encore quitté le site de tests. Ce dernier
parvient à mettre le jeune Rick Jones à l’abri
mais se mange la méga-dose de rayons gamma.
Il est clair que le contexte de la guerre froide n’allait
pas être exploité sur les écrans et qu’il serait avisé de
l’actualiser. Exit donc la menace soviétique qui fait
place à un danger plus interne, celui des expériences
scientifiques souvent menées sans souci des retombées
sur la population américaine et personnifié dans le film
par le personnage de David Banner, père de notre
héros. Ce n’est plus seulement Bruce qui porte l’entière
responsabilité de sa métamorphose mais il la doit en
grande partie à son père, un père qui dans la bande
dessinée n’apparaissait que bien plus tard et dont le
rôle était moindre. Le seul point commun pourrait-on
dire entre comics et film, c’est l’irradiation aux rayons
gamma et contrairement aux adaptions de Spider-Man
ou Daredevil, l’histoire des origines a radicalement été
modifiée. Mais finalement, cela n’est pas le plus gênant.
Après tout, beaucoup (dont moi) ont apprécié une
série qui n’avait pas grand chose à voir avec le
matériau d’origine. En tout cas, si le contexte
diffère beaucoup des comics, on y retrouve la
plupart des personnages comme le Général
« Thunderbolt » Ross, sa fille Betty et le Major
Glenn Talbot ici rendu au civil. Ce qui participe de
beaucoup au fait qu’on se sente finalement proche
de la BD reste à mettre au crédit des effets
spéciaux et en particulier de Hulk lui-même car
reconnaissons-le, il est, pour un personnage
entièrement de synthèse, une incontestable
réussite.
Il est d’ailleurs étonnant de lire ici et là tout un tissu
d’inepties sur le sujet entre ceux qui ne seront jamais
satisfaits par aucun effet spécial, ceux qui, veuillez
m’excuser, doivent avoir de la merde dans les yeux ou
ceux encore qui sont prompts à comparer tout et
n’importe quoi (hormis la couleur verte quelqu’un peut-il
m’expliquer le rapport avec Shrek ?). Qu’il se déchaîne
contre les forces armées, qu’il traverse le désert par
bons prodigieux ou qu’il retienne un geste destructeur
en apercevant Betty, Hulk est incontestablement le
point fort du film et nous fait oublier sans mal la
perruque de Lou Ferrigno.
Cependant, nombre de détails et parfois pas des moindres viennent plomber l’ambiance. Passons sur les splits
d’écrans qui ne m’ont pas particulièrement gêné mais dont l’utilité, il est vrai, est toute relative
(contrairement par exemple à l’utilisation qui en est faite dans la série « 24 Heures Chrono ») pour nous
concentrer sur des effets dignes d’une série B fauchée. L’irradiation aux rayons gamma, pourtant un momentclé, est du plus mauvais goût (image figée et changement de la couleur) tout comme la scène de la mort de
Glenn Talbot qui semble sortir tout droit d’un dessin animé (on s’attend presque à ce qu’un « boum ! »
apparaisse à l’écran). Le générique de début évoque plus celui d’une série télé que d’un film de cinéma. Quant à
ceux qui trouvaient les combats de « Daredevil » un peu confus, ce ne sont pas une ou deux bastons de
« Hulk » qui vont les calmer puisque donnant parfois dans l’indéchiffrable (mention spéciale au combat final) ;
d’autres scènes donnent également l’impression de venir d’ailleurs telle cette confrontation entre Bruce et
son père qui ressemble à du théâtre filmé ou à une sorte d’audition d’avant casting. Pour ce qui est de celui-ci
il est agréable de retrouver la magnifique Jennifer
Connely (qui se fait beaucoup trop rare à mon goût)
en Betty Ross et Eric Bana incarne un Bruce Banner
crédible qu’il aurait été toutefois bon de rendre
peut-être un peu plus attachant. Alors, « Hulk »
bon ou mauvais film ? Un peu entre les deux mon
capitaine. Autant on peut être en droit de
s’enthousiasmer sur le personnage de synthèse de
Hulk (ce qui laisse présager de bonnes choses pour
le futur comme une Chose de synthèse pour les
Fantastic Four par exemple) autant la déception
est de mise lorsqu’on appréhende le film dans son
ensemble. Reste à espérer qu’un « Hulk 2 » vienne balayer les petites scories qui émaillent le film, souhait
tout relatif puisqu’aux dernières nouvelles, les entrées réalisées sont loin en-dessous des espérances. Mais
le vert étant, paraît-il, la couleur de l’espoir …
Salut Padre,
C’est bizarre mais j’ai comme l’impression que le
TPCN 15 n’est pas sorti à la date prévue… Je me
trompe ? Et y’en a pas un de vous qui a été fichu
d’expliquer le pourquoi de ce retard. C’est vraiment
prendre les deux ou trois lecteurs qui vous lisent
pour des tanches ! La moindre des politesses aurait
été de vous auto-flageller sur la place publique
(devant Album ou Pulp’s par exemple… Je vois la
scène d’ici). Et ne va pas répondre que c’est ma
chronique qui te faisait défaut , je ne supporterais
pas que toi et les autres fanfarons du site me
mettiez sur le dos votre incompétence ! ! !
Je crois qu’il est temps pour moi de mettre ma
casquette de critique de film et de parler de
l’ « Incroyable Hulk ». Ce qui est vraiment
incroyable, c’est que cette bouse ait fait plus de 50
entrées en France ! Que c’est mauvais ! C’en est à
un point ou j’ai du revoir mon échelle de valeur en
matière de films. Jusqu’à il y a peu de temps, le
niveau Zéro était tenu par Daredevil.
Ben, maintenant, sachez qu’il y a un niveau –1 : Hulk ! Je n’ai pas trouvé le moindre point positif dans ce
film : L’histoire est longue et barbante, à tel point que j’ai du m’endormir avant d’arriver aux scènes d’action
(heureusement, j’avais vu les bandes-annonces). Quant au final, c’est le summum du ridicule : Banner en pleine
jungle équatoriale avec sa grenouille sur le chapeau… Ah, ah, ah… Comment voulez-vous prendre Ang Lee au
sérieux maintenant ? J’avoue avoir du mal à dissimuler mon impatience de lire la critique du Padre à ce sujet
(peut-être dans le TPCN 15 spécial Noël ?). Généralement, nos goûts sont diamétralement opposés, il devrait
donc avoir vu en cette croûte la quintessence de l’adaptation du comic au cinéma. Wait and See…
Parlons tout de même un peu du TPCN 14… Le truc qui est paru il y a longtemps, très longtemps… C’était
quand d’ailleurs ? Ah oui, il y a 2 mois ! Au risque de me répéter, j’attends de toi, Padre, que tu me donnes une
explication en béton pour excuser ce retard inadmissible. En fait, je vais plutôt me focaliser sur la Padre
Girl : Qu’est ce que c’est que cette idée saugrenue d’avoir mis Pamela Anderson dans les pages de ce fanzine ?
Elle n’a absolument rien à voir avec le reste des pseudo-actrices dont tu as déjà parlé. Oh, je ne dis pas
qu’elle est mieux ou pire que les autres… mais là, tu te mets à copier les magazines comme FHM ou Playboy et
il me semble t’avoir déjà entendu dire que ce n’était pas le but avoué de cette rubrique. D’autre part, j’ai
trouvé mesquin de ta part de tout mettre sur le dos d’Alex ! On connaît tous ses penchants, pas la peine de
revenir dessus… Si encore, tu avais chargé Doom ou JS… Tu ne crois pas que ça aurait fait moins « tache ».
Enfin, si le Padre connaissait la subtilité, ça se saurait !
A bientôt mon vieil ennemi… Ou que tu ailles, je te suivrai… en enfer, si il le faut… Et je redresserai les
torts que tu peux causer avec ce torchon qui te sert de Webzine…
Nuff said.
Le BFB ([email protected])
« Daredevil » déboule en DVD Zone 1 et apparemment pas
la queue d’une scène coupée. Etonnant quand on sait qu’il en
existe plus d’une. Mais ne nous leurrons pas, ce sera sans
doute pour plus tard quand il aura été décidé de nous
fourrer une édition dite ultime ou définitive tout en
sachant qu’aucune ne l’est vraiment.
Ca y est ! J. Scott Campbell a annoncé que son fameux
projet secret verrait le jour en 2004 sous le label
Cliffhanger. Cela dit, on n’en saura pas plus. Ben oui,
c’est un projet secret quand même. Si ça se trouve, il
n’a encore pas la queue d’une idée pour le démarrer. Et
puis 2004, ça peut toujours être pour le mois de
décembre.
Marvel France vient de sortir « Hulk, l’intégrale n° 1 ».
Opportuniste certes, mais bonne initiative tout de même
car il est bon de savoir que les jeunes générations peuvent
avoir l’occasion de découvrir le travail de Lee, Kirby et
Ditko. Petite crainte tout de même : si la traduction est à
l’image de celle des précédentes séries publiées sous le
label « L’intégrale » (Spider-Man, X-Men, Fantastic Four
ou Daredevil) on risque d’avoir mal au bide et de
succomber à l’envie de repasser les bulles au Tipex. D’ici
que Rick Jones envoie chier Bruce Banner en verlan, on
s’attend au pire.
Comme le vert gamma est à la mode en ce moment et
qu’il est toujours bon de surfer sur la vague (bien qu’il
semble qu’elle ne prenne pas des allures de déferlante),
Lou Ferrigno en profite pour sortir un bouquin sur le
titan vert et le rôle de celui-ci dans sa vie. Pour ceux
qui auraient vécu ces 25 dernières années dans une
dimension parallèle, je rappelle que le petit Lou a
incarné l’Incroyable Hulk dans la série télévisée du
même nom et en dépit de la pire perruque jamais
réalisée au monde et d’une paire de sourcils à faire
pleurer d’envie Emmanuel Chain, je dis que l’homme
mérite notre respect.
Après l’arrivée de John Travolta sur le film du
« Punisher », saluons celle de Rebecca Romijn-Stamos
(Mystique dans X-Men) pour la touche féminine dans un
monde de brutes.
Une statuette à l’effigie de Thanos vient de sortir.
Vous pouvez la trouver dans les boutiques spécialisées
aux alentours de 350 €. En fait, je m’en fous, c’est
juste pour énerver Alex.
Je viens de prendre une décision : c’en est
terminé de trouver une justification alambiquée
pour la présence de la « Padre Girl » en ces pages.
De toute façon, personne n’a jamais été dupe. Par
exemple, ce mois-ci, ne trouvant aucun lien entre
Kate Beckinsale et les comics, j’aurais pu vous
sortir une ânerie du genre : « Kate a joué dans
Pearl Harbor, aux côtés de Ben Affleck et
Jennifer Garner, ceux-ci ayant interprété
récemment, et respectivement, Daredevil et
Elektra qui sont des personnages de comics ». Et
voilà, mon lien ! Un peu mince quand même ? C’est
pour ça que je ne vous ferai pas le coup cette
fois. J’en profite également que mon WebMaster
est géographiquement éloigné de l’endroit où je
rédige cette rubrique pour ne pas être obligé de
me farcir tout le casting de « Alerte à Malibu »
(à l’heure qu’il est, il me cherche partout pour que
j’écrive « Pamela Anderson, Chapitre 2 » pensant
que l’article du mois dernier n’était que la légère
introduction d’une grande saga consacrée à notre
ex-Barb Wire). Mais arrêtons là les bavardages
inutiles, et consacrons-nous intégralement au
charmant sujet de ce mois.
Kate Beckinsale est née le 26 juillet 1973 en
Angleterre et a passé jusqu’à présent la majeure
partie de sa vie à Londres. Côté famille, on a déjà
un pied dans le monde du show business puisque
sa mère, Judy Loe, est actrice pour la télévision britannique et
compte à son actif un bon nombre d’apparitions dans des téléfilms
ou des sitcoms. Idem pour son père, Richard Beckinsale, acteur de
comédies (Rising Damp, The lovers) qui malheureusement disparaît
alors que Kate à six ans. Passons rapidement sur sa scolarité sans
toutefois omettre de mentionner un talent particulier pour
l’écriture puisque lorsqu’elle est adolescente, Kate remporte par
deux fois le concours « W.H. Smith » des jeunes écrivains pour la
rédaction de nouvelles et de poèmes. Cela dit, la jeune fille ne se
destine pas à une carrière littéraire et au sortir de l’adolescence,
s’oriente doucement vers celle d’actrice. Elle débute en 1991 dans
une série télévisée se déroulant durant la seconde guerre mondiale,
« One against the wind ». La même année, elle entre à l’université
d’Oxford ou elle choisit de suivre un cursus en
littérature française et russe au lieu de s’inscrire à
une école d’art dramatique comme on aurait pu le
supposer. Cela ne l’empêche pas de vouloir toujours
être actrice. Durant sa première année d’université,
Kate obtient un rôle dans le film de Kenneth Branagh,
« Much ado about nothing (Beaucoup de bruit pour
rien) » adapté de l’œuvre de Shakespeare. Pendant ses
études, elle participera à trois autres films : « Prince
of
Jutland », un drame médiéval historique,
« Uncovered », un drame contemporain et « MarieLouise ou la permission ». Pour sa troisième année
d’étude, Kate Beckinsale suit un programme qui lui
permet de se rendre à l’étranger et la jeune femme se
retrouve ainsi en nos vertes contrées (enfin, pas si
vertes que ça puisque c’est à Paris) pour s’immerger
dans la culture frenchie. C’est à cette époque qu’elle
décide de prendre une importante décision : poursuivre
ses études ou être actrice à plein temps. C’est
finalement l’art dramatique qui l’emporte. Au printemps
1994, Kate plie bagages et quitte Oxford. Elle
enchaîne avec le rôle de Flora Poste dans le film « Cold
comfort farm » réalisé par John Schlesinger et qui
connaîtra un certain succès lors de sa sortie aux
Etats-Unis. En 1995, ce sont les planches qui
l’appellent et elle entame une tournée avec la
« Thelma Holts Theatre Company » pour laquelle elle
joue la célèbre pièce de Tchekov, « La mouette ».
Quelques mois plus tard, elle accepte un rôle dans
« Haunted » aux côtés de Aidan Quinn et Sir John
Gieguld. L’année suivante, elle participe à l’adaptation
pour la télévision britannique de « Emma », d’après le
roman de Jane Austen. Elle termine l’année 1996 en
tournant dans une sympathique comédie britannique,
« Shooting fish » pour lequel elle remporte un prix
d’interprétation (le « Gran angular award » de la
meilleure actrice au festival de Sitges). Elle y joue le
rôle de Georgie, une jeune artiste à la recherche
d’argent pour sauver la fondation de son défunt père.
Elle rencontre deux escrocs qui eux, espèrent se
payer la maison de leurs rêves avec les résultats de
leurs larcins. Un film à découvrir si ce n’est déjà fait.
Son projet suivant s’intitule « Last days of disco »,
une comédie musicale, pour lequel elle remporte une
nouvelle récompense, le ALFS Award pour le meilleur
second rôle féminin. Après son rôle dans
« Brokedown palace », Hollywood commence à
s’intéresser à Kate Beckinsale et suite à deux autres
longs métrages (« Alice through the looking glass »
et « The golden bowl »), on lui propose le rôle
féminin principal d’un des blockbusters de l’année
2001, « Pearl Harbor » aux côtés de Ben Affleck et
Josh Hartnett. On comprend aisément que les deux personnages masculins tombent tous deux amoureux de
la belle (je suis moi-même tombé sous le charme au sortir de la projection durant laquelle j’ai du contenir
une forte envie d’uriner pendant ce film qui durait tout de même 3 heures, mais bon j’ai horreur de manquer
ne serait-ce que quelques minutes de spectacle quand je vais au ciné, mais je digresse, reprenons !). Au
gros budget succède un film un peu plus intimiste, la comédie romantique « Serendipity » pour laquelle elle
partage l’affiche avec le très bon John Cusack (High fidelity). En 2002, elle tourne « Laurel Canyon » mais
le film qui aurait plutôt tendance à me laisser la bave aux lèvres d’impatience se nomme « Underground » qui
devrait sortir cette année et qui revisite l’histoire de « Roméo & Juliette ». Mais ici, point de Capulet et de
Montaigu mais des vampires et des loups-garous. Kate Beckinsale y interprète Selene, une jolie vampire qui
tombe amoureuse d’un lycanthrope. On espère en tout cas que le résultat sera à la hauteur d’un sujet aussi
alléchant. Et si ce n’était pas suffisant, sachez que Kate rejoindra Hugh Jackman (Wolverine dans « X-Men
2 » mais ai-je besoin de le rappeler ?) dans le très attendu « Van Helsing ». Quelque chose me dit que nous
commençons seulement à entendre parler de Kate Beckinsale. On parie ?
C’est le moment du vote ! Dans quel personnage de comics verriez-vous Kate Beckinsale ?
Envoyez votre (ou vos) choix à l’adresse suivante :
[email protected]
Vous trouverez les résultats du numéro précédent concernant Pamela Anderson en fin de
fanzine.
.
Au mois de juin dernier Superman a fêté ses 65 ans et il m’a semblé important de revenir sur l’histoire d’un
super-héros connu universellement et ce, bien au-delà du cercle des lecteurs de comics. Replongeons-nous
donc ensemble sur des années d’aventures dont le dernier fils de Krypton fut, est, et sera encore longtemps
sans doute, le héros.
A l’origine : l’amitié entre Jerry Siegel jeune auteur à Cleveland dans l’Ohio et Joe Shuster, aspirant
dessinateur. Les deux jeunes hommes nourrissent un rêve qui est de percer dans la bande dessinée que l’on
peut trouver dans la plupart des journaux de l’époque ; alors ils créent de nombreux personnages et des
histoires qu’ils gardent précieusement ou dont ils font profiter le journal du lycée. C’est en 1933 qu’ils
ébauchent une première version de Superman dans un magazine de leur cru intitulé « Science Fiction ». Le n°
3 de ce magazine voit donc en ses pages une histoire intitulée « The reign of the Superman » dans laquelle
œuvre un personnage bien éloigné de celui que nous connaissons actuellement. En effet, ce Superman-là
dispose de pouvoirs psychiques et s’avère prompt à semer le mal. Finalement, l’idée ne semble pas viable et les
deux artistes optent rapidement pour un héros positif. Changement
d’orientation donc. Le personnage devient un extraterrestre qui utilise ses
pouvoirs pour cette fois-ci faire le bien autour de lui. Mais nous sommes encore
à quelques lieues du Superman connu du public puisque celui-ci n’arbore encore
aucun costume. Nous sommes alors en 1933 mais cette version de Superman ne
verra finalement pas le jour et sera tout bonnement mise au placard. Mais
Siegel et Shuster ne s’avouent pas vaincus, persuadés de tenir un concept à
fort potentiel et c’est par une chaude nuit d’été de l’année 1934 que Siegel
conçoit Superman tel qu’il nous est familier de nos jours. Il lui invente un
costume auquel Shuster ajoute une cape, et le dote d’une identité secrète,
Clark Kent. D’un côté donc, Superman, héros invincible et charismatique et de
l’autre, Clark Kent, monsieur tout le monde affublé d’un chapeau et d’une paire
de lunettes. Prévu à l’origine pour une publication
dans les journaux, Superman atterrit finalement un
peu involontairement dans le cercle des comics. Au
bout de quatre années de démarchage et de refus,
Siegel et Shuster rencontrent M. C. Gaines (futur
boss des EC Comics) qui les recommande à un
éditeur de DC Comics (Harry Donnenfeld qui acheta
les droits du personnage pour 130 malheureux
dollars) qui décide d’inclure les histoires de
Superman dans un nouveau magazine qu’il s’apprête
à publier. C’est ainsi qu’en juin 1938, et après
reformatage des strips au format comics,
Superman est publié dans « Action Comics n° 1 ».
La légende peut enfin commencer. Le succès fut
quasi immédiat, passant d’un tirage de 200 000
exemplaires à 500 000 pour atteindre le million au terme de sa première
année d’existence. En 1939, fort de son succès, Superman se voit
attribuer un second magazine (une première dans le monde des comics)
simplement intitulé « Superman ». Et finalement, ce pour quoi Siegel et
Shuster s’étaient battus, c’est-à-dire la publication de strips dans les
journaux, finit également par arriver. Dans ses premières aventures,
Superman affronte des dangers qui sont loin de le mettre véritablement
en péril puisqu’il s’agit pour lui d’arrêter des voleurs ou de combattre
des incendies quand il n’est pas confronté à de nombreux problèmes
d’ordre social. C’est en 1940 dans « Action Comics n° 23 » que
Superman se voit attribuer celui qui sera son ennemi juré, Lex Luthor,
un ennemi sans super pouvoir mais doté d’un génie implacable, n’arborant
pas encore sa célèbre calvitie mais une tignasse rousse. Etant le moteur
de deux titres réguliers, Superman nécessite bien vite d’autres équipes
artistiques pour suppléer Siegel et Shuster et c’est ainsi que des noms
comme Jack Burnley ou Wayne Boring (qui dessinera le héros durant
pas loin de 25 ans) participeront à la légende. Superman ne tarde pas à
avoir son émission radiophonique qui devient extrêmement populaire.
C’est d’ailleurs au cours de cette émission que Jimmy Olsen apparaît
pour la première fois, ainsi que le talon d’Achille du héros, la Kryptonite.
Des éléments qui ne tarderont pas à rejoindre les comics. Superman
découvre donc ce fragment de sa planète détruite et par la même
occasion ses origines dans le n° 61 de son propre magazine. En 1941,
Superman est le héros d’une série de dessins animés réalisés par les
Studios Fleischer qui demeurent encore aujourd’hui de véritables chefsd’œuvre (peut-être certains parmi vous ont-il eu l’occasion de les voir
sur Arte. Sinon, il existe une édition DVD mais Zone 1, ce qui signifie
« plus cher ») . De l’animation au film il n’y a qu’un pas qui est franchi en
1948 avec le serial « Superman » (on ne s’étonnera bien évidemment pas
du choix du titre) avec Kirk Alyn dans le rôle du héros, puis 30 ans plus
tard au cinéma avec Christopher Reeve. Les années cinquante marquent
pour le super-héros un accroissement de sa légende qui commence à se
compliquer progressivement tant les ajouts sont nombreux entre les
nouveaux ennemis, la forteresse de la solitude ou Supergirl, cousine de
Superman, qui déboule en 1959 sans compter tout ce qui devient
« super » : un super-chat, un super-chien, un super-cheval, bref un peu
de tout et de n’importe quoi. Cette même décennie marque la télévision
de l’empreinte Superman avec la diffusion de la série, de 1953 à 1957,
dont George Reeves fut l’interprète. Superman demeure par ailleurs un
des rares super-héros à avoir survécu à la crise que connut l’industrie de
la bande dessinée dans les années cinquante. Pendant les sixties,
Superman a droit à sa comédie musicale intitulée « It’s a bird, it’s a
plane, it’s a Superman ! » et explore divers univers dans les comics
mêlant science fiction et mondes alternatifs ; cette époque fut marquée
par le trait d’un dessinateur de talent : Curt Swan dont a pu apprécier
en France le travail dans les Superman (poche ou géant) publiés chez
Arédit. Les choses demeurent plutôt calmes voire routinières pour le
héros durant les seventies jusqu’à la sortie du film de Richard Donner
avec Christopher Reeve qui demeure un classique du film de super-héros
et une superbe réussite. Ceci dit, le passage de Jack Kirby permet de
donner plus d’importance aux personnages secondaires comme Jimmy
Olsen. Comme les différents auteurs oeuvrant dans les comics n’ont
jamais eu aucun souci de la continuité (comme sur tous les titres DC
d’ailleurs), il se trouve que l’histoire de Superman est passablement
Embrouillée, traînant incohérences et contradictions. Profitant de la
refonte de l’univers DC avec la saga « Crisis on infinite earths »
(traduisez par « on fait le ménage pour essayer d’y voir plus clair »),
Superman se voit offrir une nouvelle genèse en 1986. C’est John Byrne
qui se charge du projet avec la mini-série « Man of Steel ». Juste
avant cela, Alan Moore en compagnie de Curt Swan et George Pérez
signait « Whatever happened to the man of tomorrow ? » qui
mettait fin à la première période de Superman. Fin d’une époque. Byrne
change en fait très peu de choses concernant les origines premières
(Kal-El est toujours expédié sur Terre par ses parents avant la
destruction de Krypton. Sur Terre, il est élevé par les Kent qui le
trouvent après l’atterrissage de son vaisseau) ; c’est à partir de son
arrivée sur notre planète que l’auteur donne un bon coup de balai.
J’avais considéré la chose connue, mais revenons malgré tout sur le
déroulement des origines de Superman avant que Byrne ne prenne la
relève. Voici comment l’histoire première débute : Dans tous les cas,
l’arrivée de Kal-El se passe de la même façon ainsi que son adoption par
les Kent. Alors que Clark est adolescent et que ses pouvoirs commencent à
se développer, Martha Kent meurt d’une maladie inconnue. Clark devient
Superboy peu de temps avant la mort de sa mère adoptive et a pour
compagnon Krypto, le Super-chien. Lana Lang, la petite amie de Clark
connaît son secret. Puis c’est au tour de Jonathan Kent de succomber à la
maladie mais avant de mourir, il fait promettre à Clark d’utiliser ses
pouvoirs au service du monde entier. Clark part pour Metropolis et de
Superboy devient Superman. Cela dit, toujours avant la redéfinition du
personnage par John Byrne, il existe une autre version des origines de
Superman où les parents Kent meurent tous les deux bien après que Clark
soit devenu Superboy. Et tout ce joyeux foutoir sera expliqué plus tard
dans le désormais célèbre « Crisis … ». La redéfinition de John Byrne du
personnage est celle qui a cours dans les histoires actuelles de Superman
donc pour ceux qui ont commencé par lire celles publiées à partir 1986,
tout est sûrement plus clair. Voilà donc en quelques lignes, comment le
Byrnie Boy appréhende l’homme d’acier et la refonte de son univers.
Lorsque Kal-El arrive sur Terre, il ne démontre aucun super-pouvoirs (et il
n’est que bébé alors que dans les autres versions il a déjà 3 ans). Clark
grandit et devient un athlète doué (on est loin du Clark maladroit
volontairement et timoré qui est la tête de turc de ses camarades).
Jusqu’au jour où il réalise qu’il possède des facultés hors du commun. Ses
parents lui disent alors la vérité sur ses origines. Il se rend à Metropolis
sans costume (sans costume de super-héros s’entend, il ne se balade pas
nu non plus) où il sauve un avion expérimental sur le point de s’écraser ce
qui lui vaut de la part de la journaliste Lois Lane présente sur les lieux, le
surnom de Superman. De retour à la ferme, troublé par cette expérience
et la foule curieuse de l’approcher, il décide de se créer une identité
secrète et un costume à partir de divers éléments trouvés à bord de son
vaisseau. Il repart pour Metropolis et se fait engager comme journaliste
au Daily Planet. Dans cette version, point de Superboy et tout ce qu’on
pouvait trouver de « super ». Les Kent restent vivants à Smallville. Lana
Lang connaît le secret de Clark et non Pete Ross. Et Clark n’est plus un
journaliste timide et maladroit. Quant à Lex Luthor, ce n’est plus un
scientifique rendu fou par la haine mais un riche industriel de Metropolis.
En 1987, et faisant suite aux « Superman II & III » sortis au début des années quatre-vingt, sort sur les
écrans de cinéma « Superman IV ». Un bien triste souvenir dont Christopher Reeve est pourtant à l’origine.
La télévision n’est pas en reste côté croûtes puisque commence la diffusion de « Superboy » (jadis sur TF1
me semble-t-il) qui durera tout de même quatre saisons. En tout cas, côté comics, tout se passe plutôt bien
puisque Superman est désormais à la tête de trois publications mensuelles : « Action Comics », « Superman »
et « Adventures of Superman ». Lors d’une de ses aventures, le héros quitte la Terre et John Byrne en
profite pour prendre la tangente. C’est Roger Stern qui le remplace. En 1990, coup de théâtre dans le
Landerneau : Clark Kent révèle son identité secrète à Lois Lane qui ne l’avait pas reconnu derrière ses
lunettes. Bon, il est vrai que cette plaisanterie n’est pas neuve mais tout fan de Superman s’en fout et
accepte ce postulat qui fait qu’une personne est méconnaissable dès qu’elle chausse ses lunettes et
inversement. Un exemple ? Ne cherchons pas plus loin : moi, par exemple. Eh bien, dès que j’ôte mes lunettes
et que je me regarde dans un miroir, je ne me reconnais plus (euh … quelqu’un me chuchote à l’oreille qu’on
appelle cela de la myopie … ouais, bon et alors, ça compte, non ?). Mais revenons à nos moutons ! Clark se
dévoile donc et tant qu’il y est demande Lois en mariage. Allez savoir pourquoi mais ce petit rebondissement
a un effet explosif sur les ventes qui atteignent des sommets. Et
voilà notre héros qui voit sortir un quatrième titre : « Superman :
The Man of Tomorrow ». Dans le même temps, le porte-monnaie
des lecteurs ressent comme qui dirait, les effets de la kryptonite.
Il est même une période durant laquelle on ne peut pas suivre une
histoire de Superman sans acheter tous les titres sous peine de se
retrouver avec des trous dans le récit ; d’ailleurs, une double
numérotation est adoptée : celle normale, du magazine et une
seconde destinée à indiquer dans quel ordre il est bon d’acheter
TOUS les titres Superman si on veut y comprendre quelque chose.
Mais le succès n’est pas éternel et quelques temps plus tard, les
ventes s’avèrent catastrophiques. Les lecteurs semblent ne plus
s’intéresser à Superman. Une idée est alors adoptée pour stimuler
un peu tout ça : faire mourir le personnage. Et c’est donc en 1993,
que Superman passe de vie à trépas en affrontant Doomsday, une
brute quasi indestructible sortie de nulle part. Notre héros
parvient cependant à le mettre hors circuit mais à quel prix ? Au
terme d’une baston qui s’étale sur plusieurs épisodes et qui semble
n’en plus finir, Superman meurt dans les bras de Lois Lane et
devant les yeux du public effaré. Un événement qui dépassa de loin
le domaine de la bande dessinée puisque je me souviens fort
bien que la nouvelle fut annoncée au journal télévisé. Mais tout
cela est-il bien crédible ? Même si le lecteur n’est sans doute
pas dupe et qu’il s’attend à voir réapparaître l’homme d’acier
dans un avenir plus ou moins proche, toujours est-il que l’impact
de l’opération se fait ressentir sur les ventes qui décollent à
nouveau ce qui peut apparaître comme contradictoire puisque
les gens achètent un magazine duquel le héros est absent
puisque mort. Après la saga « The death of Superman », suit
celle intitulée « A world without a Superman » et qui voit
émerger durant « Reign of the Supermen », une flopée de
héros prêts à prendre la relève pour assurer la protection de
Metropolis. C’est ainsi qu’apparaissent différents personnages
dotés de super-pouvoirs et dont on se demande quel est leur
véritable lien avec le vrai Superman. Parmi eux : Superboy (rien
à voir avec Superman jeune, il s’agit ici d’un clone) et Steel
(héros équipé d’une lourde armure et d’une masse et qui fut
adapté en « live » avec Shaquille O’Neal dans le rôle principal,
une bonne tranche de rigolade involontaire dont nous
reparlerons prochainement dans les Comics Files). Et puis arrive
ce qui devait arriver : Superman revient ! En octobre 1993,
notre kryptonien favori refait surface vêtu d’un costume noir,
toujours orné du célèbre « S » mais exempt de cape. Mais son renouveau côté look ne s’arrête pas là
puisque c’est un Superman aux cheveux longs qui nous revient. « Mais alors, il n’était pas vraiment mort ? » .
En fait, si ! Mais le gars étant de Krypton, il dispose de ressources que ne possède pas le commun des
mortels. Explication donc : après l’enterrement de Superman, des robots « made in Krypton » emportent
son corps et l’emmènent à la forteresse de la solitude. Sur place, et durant des mois, il est soumis à un
traitement qui régénère chaque cellule de son être. Un peu facile ? Ouais, un peu. La résurrection de Supie
lui vaut en tout cas un regain de popularité et les comics se vendent à nouveau mieux. Preuve de la bonne
santé du héros, une série télévisée lui est consacrée : « Lois & Clark : Les nouvelles aventures de
Superman », une série franchement réjouissante dans l’ensemble qui fait la part belle au couple Clark Kent –
Lois Lane et qui met au second plan les exploits de l’homme d’acier. Dean Cain interprète un Clark
éminemment sympathique et c’est la toute mimi Teri Hatcher qui lui donne la réplique dans la peau de Lois.
La série marche plutôt pas mal et les comics lui emboîtent le pas puisque pour être parfaitement raccord, le
mariage qui a lieu entre Lois et Clark à la télévision, se déroulera également dans les comics et le one-shot
consacré à l’événement (« Superman : The wedding album ») est relativement bien accueilli. Par la suite, le
personnage connaît de nombreux changements qui finalement n’apportent pas grand chose comme son
nouveau costume et ses nouveaux pouvoirs (Superman tout bleu et électrique) ou son dédoublement
(physique) de personnalité qui nous vaut deux Superman pour le prix d’un, un rouge et un bleu. Mais
finalement tout rentre dans l’ordre et notre héros retrouve son look d’antan, un look qu’il arbore toujours
en cette année 2003 où paraît le n° 800 d’ « Action Comics » (pour un mensuel, c’est pas mal !). Et si le
cinéma peine depuis quelques années à nous sortir une nouvelle version de Superman, la télévision nous offre
actuellement une version renouvelée et réjouissante de l’univers du super-héros en se penchant sur
l’adolescence de Clark avant qu’il ne devienne l’icône que nous connaissons tous. La série, « Smallville »
s’avère passionnante et explore des sentiers loin d’être battus comme l’amitié inédite entre Clark Kent
(Tom Welling) et Lex Luthor (Michael Rosenbaum) et les difficultés de grandir avec des super-pouvoirs. Ce
dernier point est superbement illustré dans le dernier épisode de la seconde saison qui vient de s’achever
sur M6. Vivement la prochaine saison !
Après 65 ans d’existence, Superman demeure un cas unique de nos jours, loin d’avoir atteint l’âge de la
retraite. Il fut l’inspiration d’un nombre incalculable de personnages de bandes dessinées et comme je le
disais en introduction, dépassa largement les frontières de celles-ci pour devenir une icône universellement
reconnaissable et ce, à travers tout les média possibles. Un joli tour de force !
Grand admirateur de l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs (Voir
Excalibur 16 et 17), Alan Davis manifesta un beau jour de 1997
auprès de Bob Harras, éditeur Marvel, sa volonté de travailler
sur John Carter of Mars. Dark Horse détenant alors les droits,
on lui proposa d’utiliser un personnage Marvel d’inspiration assez
proche : Killraven, créé dans les années 70. Annoncé une première
fois en 1998, d’abord retardé par son run sur X-Men, qui va
s’éterniser, puis par le projet de son complice et encreur Mark
Farmer, Superboy’s Legion, Alan Davis dessine le premier numéro
de Killraven au printemps 2000.
Il s’interrompt pour travailler sur Avengers 38-43
(Caméo de Killraven dans le numéro 42) à la
demande de Tom Breevort et Kurt Busiek, éditeur
et scénariste de la série. Puis dessine le numéro 2
et une partie du numéro 3 en 2001, avant de
s’interrompre à nouveau pour travailler avec Stan
Lee sur Spider-Man, the Movie Adaptation. Il
reprend en 2002 et les six numéros de la mini-série
Killraven paraissent enfin d’octobre 2002 à Mars
2003.
Les auteurs :
Scénariste et dessinateur : Alan Davis (Outre les
titres cités plus haut Clan Destine, JLA The Nail dont une suite est prévue en 2004-, Batman
Gotham Knights 25 …)
L’histoire :
Outre l’influence de Burroughs, l’univers de
Killraven est fortement inspiré de « La guerre des
mondes » d’H.G. Wells. Dans un futur proche, la
Terre a été envahie par de mystérieux martiens, et
la civilisation moderne détruite.
Ce qui reste de l’humanité est, pour l’essentiel, réduit en esclavage et certains humains sont enlevés dès
l’enfance, destinés à devenir gladiateurs afin de divertir les martiens. Cinq d’entre eux – dont Jonathan
Raven, plus connu sous son nom d’arène Killraven - s’enfuient à travers un monde qui leur est inconnu,
hostile et dévasté, peuplé de créatures en tous genres.
Pourquoi je vous le conseille :
Tout d’abord, la mini-série s’adresse à un nouveau public. Il n’est pas du tout nécessaire ou utile d’avoir lu
la première série ou quoique ce soit sur le personnage. Créée en 1973 par Roy Thomas, Gerry Conway et
Neal Adams, mais surtout développée par Don Mc Gregor et P. Craig Russell à partir de 1974, la série
initiale présente certes tous les personnages principaux ré-utilisés par Alan Davis. Mais celui-ci reprend
l’histoire au début, s’inspirant essentiellement de la toute première apparition du personnage dans
Amazing Adventures 18 (Dont la couverture du Killraven 1 est une re-création).
Pour les fans de la première série, le seul personnage
dont l’identité, l’aspect physique et les motivations
changent fondamentalement est Grok (Père de
Carmilla, puis génétiquement modifié en singe dans les
années 70…).
Ensuite parce que la structure et le rythme du récit
sont très différents du comic-book type de superhéros, et manifestent une certaine ambition. Le
déroulement de l’histoire semble assez linéaire, mais
les 132 pages de Killraven se divisent en 17 chapitres,
pour la plupart de 7 ou 8 pages, comme dans les vieilles
revues anglaises de science-fiction où l’auteur a
débuté (2000 AD, Warrior, Daredevils…). Le tour de
force développé par Alan Davis, c’est que chaque
châpitre apporte son lot d’aventures, qui s’accélèrent
sans cesse, tout en développant les personnages et
l’univers dans lequel ils évoluent. Il est d’ailleurs
conseillé, comme l’espérait son auteur, de lire les six
numéros d’un trait, sans tenir compte des pages
récapitulatives situées en début de chaque numéro.
Et bien que le projet Killraven mit un lustre à aboutir
et eut été interrompu à plusieurs reprises –tout
comme JLA The Nail avait été interrompu par les
Fantastic Four 1 à 3, dessinés entre The Nail 1 &
2-, il est impossible de le deviner au vu du
résultat final, irréprochable au niveau artistique.
Outre le trait et la narration d’Alan Davis, ici à
son meilleur niveau, on le doit aussi à ses
assistants : Mark Farmer (Son encreur principal
depuis 1991, Batman Full Circle), Patricia Prentice
(Lettrage, JLA The Nail, ClanDestine) et Gregory
Wright (Coloriste, Marvel Super-Heroes Winter
Special 1990).
Mais plus que l’ambiance post-apocalyptique, très
agréable à l’œil, ou l’idée de départ « épées
contre technologie martienne », qui promet son
lot d’aventures, le plus intéressant s’avère à mon
avis le traitement des personnages. Ou comment
rendre attachants et faire exister sur un format
aussi court, tous ces gladiateurs, véritables
machines à tuer qui n’ont jamais connu autre
chose que l’esclavage, et les humaniser. A la
recherche de leur liberté, certes, mais aussi et
surtout de leur identité.
En savoir plus sur Alan Davis :
En anglais : http://ww.thyte.com/alandavis
En français : http://cyannfan.free.fr/alan_davis.htm
Ce mois-ci, quittons la terre ferme et attardons-nous sur un
héros dont les océans sont le royaume (non, il ne s’agit pas
du Capitaine Igloo !), j’ai nommé Namor alias Submariner,
plus connu chez nous sous le sobriquet de Prince des mers
(ça a plus de gueule, je trouve) et souverain d’Atlantis
(attention ! Ne pas confondre non plus avec l’Homme de
l’Atlantide qui malgré quelques similitudes avec le
personnage, n’était en fait que le futur Bobby Ewing de la
série Dallas arborant un maillot de bain jaune du plus bel
effet ; ne riez pas, je la trouvais plutôt sympa cette série.
D’ailleurs je me souviens m’être raclé le museau au fond
d’une piscine en tentant d’imiter le style de nage du héros,
mais on n’est pas là pour parler de ça !). Namor, comme la
plupart de ses compatriotes atlantes, possède le pouvoir de
« respirer » (entre autres activités) sous l’eau. La
différence, c’est qu’il est également à son aise hors du
bouillon. Comment se fait-ce ? En réalité (si l’on peut dire),
Namor est un hybride, fruit des amours d’un humain et d’une
atlante, de surcroît mutant, l’une de ses caractéristiques
principales étant une petite paire d’ailes à chaque pied qui
lui permettent de voler. Très puissant lorsqu’il évolue en
surface, sa force se trouve multipliée lorsqu’il se trouve dans l’eau qu’il ne peut bien évidemment pas quitter
éternellement (une petite semaine au sec devrait déjà sérieusement l’abîmer). Mais cessons là l’inventaire
de ses capacités pour nous pencher sur ses origines. Tout commence dans les années 20 lors d’une
expédition. L’Oracle, navire dirigé par le capitaine Léonard McKenzie, se dirige vers l’Antarctique. C’est
alors que l’équipage découvre une cité mystérieuse bâtie jadis par les Lémuriens, une espèce capable de
vivre sous l’eau, ainsi qu’un objet connu pour ses pouvoirs mystiques, le Casque du Pouvoir (qui en fait n’est
autre que la Couronne du Serpent, mais chut …). Pour se faciliter le passage, McKenzie explose quelques
icebergs en travers de son chemin sans se douter que plusieurs dizaines de mètres plus bas, se trouve la
mythique cité d’Atlantis. Forcément, en Atlantis, on s’inquiète un peu de ce raffut. Le maître des lieux,
l’empereur Thakorr, demande à sa fille Fen de se rendre à la surface pour enquêter sur l’origine de
l’explosion. Pourquoi sa fille alors qu’il a sans doute à son service de valeureux guerriers ? Eh bien, parce que
l’élément féminin jouera évidemment un rôle primordial. Fen utilise une sorte de potion magique qui lui
permet de respirer hors de l’eau et se rend sur l’Oracle ce qui ne manque pas de surprendre McKenzie et
son équipage. Accélérons un peu le temps pour savoir que Fen demeure à bord du navire, y apprend le
langage des hommes de la surface et tombe amoureuse du capitaine McKenzie. Ils décident alors de se
marier. Cependant, du côté d’Atlantis, on s’inquiète quelque peu du non-retour de la fille de l’empereur.
Thakkor, pensant que sa progéniture a sans doute été faite prisonnière, décide me mettre un petit combat
en route. La bataille fait alors rage à bord de l’Oracle et
McKenzie semble compter au nombre des victimes. Plus tard,
Fen, de retour à Atlantis s’avère attendre un enfant. C’est
qu’il n’a pas perdu de temps, le capt’ain avant que les Atlantes
débarquent pour lui faire sa fête. Fen accouche d’un fils,
premier hybride d’un terrien et d’un atlante. Elle le nomme
Namor, ce qui signifie « le fils vengeur » dans la langue des
Atlantes. C’est donc en Atlantis que le petit Namor grandit,
nourrissant une hostilité certaine à l’égard du peuple de la
surface. Comme parfois un rien peut déclencher les hostilités,
Thakkor prend deux plongeurs pour l’avant-garde d’une
attaque ennemie et envoie Namor montrer les dents hors de
l’eau. Ce dernier, avec son caractère quelque peu soupe au lait,
aura souvent maille à partir avec les forces terrestres en
particulier avec un certain Human Torch (qui est ici un
androïde, à ne pas confondre avec Johnny Storm des
Fantastic Four). Cependant, Namor n’éprouvera pas forcément
le besoin de cogner sur tout ce qui se présente et se liera
même avec une certaine Betty Dean, femme-flic de son état.
Ce ne sera pas sa seule alliance avec le monde de la surface.
En effet, la seconde guerre mondiale fait rage et Atlantis
n’est pas épargnée. Lorsque les States entrent en guerre au
lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, Namor s’allie à Captain America, Human Torch et Toro avec lesquels
il forme l’équipe des Invaders, une équipe qui luttera sans relâche contre les forces de l’axe. Plus tard, après
la guerre et la victoire des alliés, de violentes secousses perturbent l’Antarctique et Atlantis en particulier.
Namor ne tarde pas à découvrir l’origine du mal. Un nommé Paul Destine, ancien membre d’équipage de
l’Oracle, est resté en animation suspendue durant des années. Revenu parmi les vivants, il a mis la main sur le
fameux Casque du Pouvoir mentionné plus haut, et sous le nom de Destiny a décidé de ravager Atlantis et
d’éparpiller sa population façon puzzle. C’est en usant de ce pouvoir que Destiny rend Namor amnésique et
l’envoie errer parmi les vagabonds dans les rues de New York. Cette errance durera quelques années.
Exit donc l’ami Namor pendant quelques temps. C’est dans le
quatrième épisode des Fantastic Four qu’il refait surface.
Alors que la Torche Humaine, sur un coup de tête, décide de
quitter l’équipe, il se retrouve dans un foyer destiné aux sansabris. Sur place, il découvre un comic datant de 1940 et
relatant les aventures de Namor. Un des gars sur place lui
fait remarquer qu’un des locataires du foyer est sans aucun
doute aussi fort que le Prince des Mers. Le locataire en
question, longs cheveux et barbe, n’apprécie guère qu’on
vienne lui demander une petite démonstration et envoie
bouler tous le monde. Alors que la foule molestée s’apprête à
répliquer, Johnny Storm calme le jeu et essaie d’en apprendre
plus sur l’inconnu. A l’aide de sa flamme, il lui offre alors une
petite séance chez le coiffeur gratis. Et surprise ! Sous la
touffe hirsute se dessine le visage du Prince Namor que
Johnny reconnaît de suite. Mais il est toujours amnésique. La
Torche décide alors de le jeter à la mer afin de lui faire
recouvrir la mémoire. Et ça marche ! S’il n’a pour le moment
aucun souvenir de son passé avec les Invaders et de son
combat contre Destiny, il se souvient bien de qui il est. Il
retourne alors en Atlantis où il ne trouve que des ruines. Les
raisons de cette dévastation sont les résultats des essais
atomiques des habitants de la surface ce qui ne fait que
rejaillir le ressentiment de Namor envers ce peuple. Il se
lance alors à l’attaque de New York pour réclamer vengeance
et se heurte bien vite aux Fantastic Four et tombe amoureux
de Sue Storm alias Invisible Girl qui ne reste pas insensible à
son charme. Vers la même période, Namor retrouve d’autres
atlantes et devient leur leader dans la guerre qui l’oppose aux
humains. Il sera plus d’une fois arrêté par Reed Richards et
ses amis. Jusqu’au jour où il emballe littéralement Sue
puisqu’il la kidnappe. Mais finalement, alors qu’elle est sur le
point de se noyer, Namor la met hors de danger ce qui lui vaut
l’assentiment de son peuple qui l’abandonne. Plus tard, alors
qu’il erre comme une âme en peine, il rencontre une tribu
prosternée devant une idole prise dans un bloc de glace. Pour
je ne sais plus quelle raison, Namor pique sa crise et envoie
voler l’idole au beau milieu de l’océan. Ce qu’il ignore c’est qu’il
vient en fait de jeter à l’eau, le corps congelé depuis la fin de
la seconde guerre mondiale de Captain America. Ce dernier
sera récupéré en pleine mer par les Avengers, mais ceci est
une autre histoire. Notre Prince des mers en disgrâce finit
par retrouver son peuple qui a décidé de poser ses valises et
d’arrêter de jouer les nomades. Il est alors à nouveau choisi pour être leader. Et comme un Prince sans sa
princesse c’est quand même un peu triste, Namor tombe amoureux de la jolie Lady Dorma. Comme il dispose
d’un peu de temps pour faire le point, il en profite pour recouvrer sa mémoire perdue et en l’occurrence, son
alliance avec Captain America durant la guerre et les agissements de Destiny qui l’ont condamné à l’errance et
Atlantis à la désolation. Réalisant que les humains ne sont pas seuls responsables du désastre, il décide de
mettre son côté belliqueux et vengeur de côté. Finalement, tout semble s’arranger pensez-vous naïfs comme
vous pouvez l’être parfois. Eh bien, non ! De mauvaises surprises attendent notre ami aux oreilles pointues et
aux chevilles ailées. Filant le parfait amour, Namor et Dorma décident de se marier mais sa belle promise est
assassinée le jour de ses noces par la cruelle Llyra. Cruel coup
du sort ! Namor pleure son amour et néglige son devoir de
souverain d’Atlantis. Tant et si bien qu’on le retrouve plus qu’à
son tour parmi le monde de la surface. Il rejoint à diverses
occasions d’autres héros comme les Defenders, groupe de
super-héros qui compte parmi ses membres des personnages
aussi disparates que Doctor Strange, le Silver Surfer ou
encore Hulk (cette fois, il ne manque pas) pour ne citer que
ceux-ci. Mais tout ceci n’empêchera pas le bon prince de
retrouver son trône. Les années passent et le cœur de Namor
s’enflamme à nouveau. L’heureuse élue se prénomme Marina.
Marina est une jeune femme amphibienne d’origine extraterrestre élevée sur notre bonne vieille planète et qui côtoya un
temps le groupe de super-héros canadiens, Alpha Flight. Mais
comme il est parfois difficile de concilier les affaires de cœur
avec la gestion d’un royaume, il est poliment demandé à Namor
de rendre sa couronne et de quitter le trône. Ce qu’il fait. Dans
la foulée, Captain America propose au souverain déchu
d’intégrer les Avengers ce qui ne sera pas forcément toujours
du goût du public qui a encore en mémoire les débordements de
l’atlante. Après le départ de Namor d’Atlantis, un groupe
d’individus peu sympathiques décide de prendre les choses en
mains. C’est ainsi que Lord Vashti, Thakos et Shakkoth
déboulent avec leurs gros sabots. Mais comme bien
souvent, le pouvoir est plus apprécié quand il n’est pas
partagé, Shakkoth se retourne contre les autres et
déclenche une guerre civile. Pour le contrer, les deux
autres s’adjoignent les services d’un seigneur de la
guerre, un certain Attuma. Ce qui devait arriver arriva
et Attuma se prit pour le souverain d’Atlantis. Afin de
gagner les atlantes à sa cause, il utilise alors des
procédés aussi honteux que ceux de George W. Bush
pour se faire élire. C’est ainsi qu’il kidnappe Marina
(Attuma, pas Bush !) qui entre temps s’est quelque peu
transformée de façon hideuse à cause de son
métabolisme extra-terrestre. Namor, aidé des
Avengers et de Alpha Flight parvient à récupérer
Marina qui reprend alors une apparence moins
effrayante. Mais il laisse finalement le royaume aux
mains d’Attuma. Un abandon temporaire puisqu’à la
demande de fidèles sujets, mécontents de la politique
d’Attuma, Namor reprend sa place sur le trône et
édifie un nouveau royaume sous-marin. Il épouse
Marina qui devient sa reine. Mais les histoires d’amours
heureuses ne sont pas le lot du Prince des Mers.
Marina tombe enceinte, un événement qui, combiné à
son métabolisme particulier la rend complètement folle
et la transforme en monstre marin écumant les mers
et pondant ses œufs un peu partout. Namor, une fois
encore, accompagné des Avengers se voit obligé d’affronter son épouse. Le dénouement en sera fatal
puisque Marina trouvera la mort des mains de son époux qui met fin à sa rage destructrice à l’aide de l’épée
du Black knight. A l’issu du combat, Namor disparaît et est considéré comme mort. Autre tranche de vie,
autre drame : le temps a passé depuis la mort de sa femme, mais Namor se retrouve dans un drôle d’état
entrant dans une rage qu’il ne peut contrôler et c’est une tribu insulaire qui en fait à nouveau les frais. Ce
comportement ne manque pas d’attirer l’attention du docteur Alexander qui travaille avec sa fille Carrie et
découvre que le trouble du Prince des mers provient d’une forme de carence en oxygène du au innombrables
changements d’environnements de Namor ces dernières années, partagé entre Atlantis et le monde de la
surface. Alexander lui vient en aide et parvient à corriger l’instabilité physiologique de l’atlante. A la suite
de cet événement, Namor utilise les diverses richesses de l’océan afin de fonder une entreprise sur la terre
ferme. Il la nomme alors Oracle Inc. (apparemment comme le nom d’un certain navire que dirigeait jadis le
capitaine McKenzie). Le but de Namor est en fait de représenter une force en faveur d’une écologie
souvent mise à mal par le monde des affaires. Comme le monde entier le croit mort depuis la bataille contre
Marina, il espère diriger son entreprise dans le plus parfait anonymat mais il est finalement amené un beau
matin à révéler son identité au grand jour alors que ses rivaux en affaire, les jumeaux Marrs, tentent de lui
faire fermer boutique. Finalement, Namor décide de laisser tomber et abandonne Oracle Inc. à son sort. Il
retourna alors parmi les siens pour y régner à nouveau. Ces derniers temps, Namor s’était vu forcé de
rejoindre ses anciens partenaires des Defenders à cause d’un sort qui les regroupait tous automatiquement
en cas de danger menaçant la planète, ce qui ne fut pas forcément de son goût. Pour ce qui est de son
actualité, elle demeura plutôt calme jusqu’à récemment où Marvel décide de publier un récit retraçant les
jeunes années de notre amphibien préféré mais je ne peux vous en dire plus, n’ayant pas encore eu l’occasion
de lire ces nouvelles aventures. C’est donc maintenant que je mets un terme à cette petite rétrospective
durant laquelle, j’espère, vous ne vous êtes pas assoupi.
Première apparition de Namor : Motion Picture Funnies n° 1 (avril 1939)
J’ai bien fait de me réjouir le mois dernier face à l’inhabituelle abondance de
courrier car ce mois-ci ce n’est pas franchement la même chanson. Mais bon, même
un petit mot bref, ça fait toujours plaisir ; on se sent moins seul.
Que c'est agréable de lire des choses sympathiques sur son travail :-) Merci pour
l'auteur de cette critique inspirée. Quelques précisions: contrairement à une légende
propagée par des copains réunionnais, je ne suis pas réunionnais même si j'ai vécu assez
longtemps à la Réunion. De plus, même si je met la main à la pâte pour l'organisation du
festival Bd réunionnais, je n'en suis en aucun cas un organisateur de cette joyeuse
manifestation. Encore merci et bonne continuation.
Amicalement, JM Meyer (dit Li-An)
Bonjour JM (ou dois-je dire Li-An ?),
Je suis ravi de constater que la critique de ton travail t’a fait plaisir. Je n’en
suis cependant pas l’auteur. Il s’agit de l’œuvre de JS qui de temps à autre m’écrit
un judicieux conseil de lecture. Au cas où tu voudrais le contacter, tu pourras
trouver son adresse e-mail dans notre rubrique contact. Pour nos amis lecteurs qui
ne verraient pas immédiatement de quoi l’on parle, je leur conseille de se reporter
au conseil de lecture consacré au « Cycle de Tschaï » que l’on peut trouver dans la
rubrique archive (ou en téléchargeant le TPCN n° 13). « Le cycle de Tschaï » dont
JS chroniquait le tome 4, est écrit par Jean-David Morvan et dessiné par Li-An,
le tout adapté de l’œuvre de Jack Vance.
Je vais te livrer mes impressions sur Daredevil. J'ai trouvé que ce n'était qu'un film
d'exposition, sans véritable histoire. Ce que j'ai le plus aimé, c'est la manière dont Ben
Affleck pouvait voir Elektra grâce à son sens radar. Ben Affleck est assez bon en Matt
Murdock. Dommage qu'il n'ait que deux expressions à son visage. Par contre, je ne vois
pas ce que vient faire Colin Farrel dans cette galère. Il cabotine à mort, ce qui est
insupportable.
Ricardo Anton
Salut Ricardo,
Il est vrai que « Daredevil, le film » est loin d’avoir fait l’unanimité, même ici au
sein du ComicVerse. Je dois d’ailleurs être l’un des seuls à l’avoir apprécié (et non,
cela n’a rien à voir avec la présence de Jennifer Garner au générique). Je ne vais
pas revenir en détail sur les qualités et défauts de l’œuvre, l’ayant déjà fait dans
le TPCN 13, mais je tenais juste à ajouter que si beaucoup ont trouvé le jeu de
Colin Farrell un peu trop cabot (ce que personnellement je ne trouve pas) c’est
oublier un peu vite que le personnage de Bullseye dans les comics est tout sauf un
personnage caractérisé par sa retenue. En tout cas Colin Farrell est toujours plus
supportable en Bullseye que Tommy Lee Jones en Two-Faces (pénible souvenir) dans
« Batman forver ». Quant à ce que tu penses de Ben Affleck, j’avoue que je ne
saisis pas bien, puisqu’ apparemment tu le trouves bon dans le rôle mais regrettes
qu’il n’ait que deux expressions. Pour ma part, et bien que j’aurais peut-être
imaginé un autre acteur pour le rôle quand j’ai appris qu’une adaptation de Daredevil
était en chantier, je trouve qu’il s’en sort franchement bien.
Salut je suis une des plus grandes fans de Jennifer Garner et je voulais te dire que
j'ai lu tout ton article sur elle et j'ai appris beaucoup de choses et je t'en remercie.
Pour ta question je dirai qu’elle interpréterait à merveille la Veuve Noire. Mais je veux
aussi te poser une question : as-tu déjà rencontré JENNIFER GARNER ?
Djameline
Bonjour Djameline,
Tout d'abord merci d'avoir écrit et c'est vrai que Jennifer Garner ferait une
très jolie veuve noire. Pour ce qui est de répondre à ta question : eh bien,
malheureusement, je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer Jennifer en chair et en os
(sinon je pense que ça se saurait depuis longtemps). J'aimerais beaucoup en tout
cas, car depuis que je l'ai découverte dans "Alias", il s’est opéré chez moi un
véritable coup de foudre pour cette actrice. Espérons qu'elle viendra nous faire un
petit coucou en France, pour une séance de dédicaces par exemple (ben oui, j’ai une
lunch-box Daredevil sur laquelle j’aimerais bien que Jennifer appose sa griffe).
Le Padre.
PADRE GIRL PROJECT : Dans le précédent numéro, nous accueillions en nos pages l’incontournable
(cela dit, je n’ai pas non plus tenté d’en faire le tour mais la tâche peut paraître ardue) Pamela
Anderson, Padre Girl fétiche de notre WebMaster vénéré, loué soit son nom ! (je sais, ça fait un peu
lèche-bottes mais ce n’est pas vous non plus qu’il tient en joue avec une arme de gros calibre pendant
que je rédige cette rubrique). Mais voyons sans plus attendre le choix de nos amis lecteurs pour
cette actrice qui mériterait quand même un oscar pour son rôle dans Barb Wire (… puisque je vous dis
qu’il est armé … !). C’est parti !
Alors en fait, il n’y a pas photo
(mais je vous en mets une quand
même) dans ce premier choix
puisque même l’excellent Greg
Horn, artiste de son état semble
trouver que Pamela Anderson
possède une personnalité proche
de celle d’ Emma Frost alias la
White Queen, ancienne ennemie
des X-Men qui finit par rejoindre
leurs rangs, puisqu’il a choisi l’exsirène de « Baywatch » (Alerte à
Malibu) comme modèle pour une
cover de la prochaine série
consacrée au personnage. Une
personnalité qu’elle a, à mon avis,
un peu de mal à contenir. C’est ça
aussi de prendre des tailles en
dessous.
Même si vous n’avez jamais
lu une série de « Lady
Death » du temps où elle
était publiée chez Chaos
Comics, vous avez sans
doute entendu parler de
cette héroïne fatale aux
imposants attributs. Je ne
saurais trop vous conseiller
de suivre ses nouvelles
aventures chez Crossgen qui
ont gagné en intérêt et en
qualité tandis que la belle
perdait en tour de poitrine
(comparez et vous verrez).
Il paraîtrait par ailleurs que
Pamela aurait subi le même
genre d’opération visant à
réduire la profondeur de ses
décolletés. Info ou intox ?
Va falloir qu’on prenne des
mesures pour vérifier tout
ça.
Enfin, le dernier choix nous mène droit dans l’univers de Spider-Man puisqu’il s’agit de Felicia
Hardy connue également sous le nom de Black Cat. Cette ancienne cambrioleuse devenue la
petite amie du tisseur présente, il est vrai, quelques ressemblances avec Pamela. Cependant ce
n’est pas elle qui lui prêtera ses traits pour le film « Spider-Man 2 » mais une certaine Brooke
Adams. Cela dit, je ne la voyais pas trop bien confrontée au petit Tobey qui d’un coup aura eu l’air
tout frêle. C’est qu’il s’agit de ne pas nous l’assommer non plus.
Bon, sur ces bonnes paroles, je vais me coucher, je suis naze. Je vous donne rendez-vous pour la
rentrée, disons fin septembre, et souhaite de bonnes vacances à ceux qui y vont, qui iront ou qui
y sont déjà. Et aux autres aussi.
Le Padre.

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