affaires culturelles

Transcription

affaires culturelles
LE FUTUR
PILE À L’HEURE
La nouvelle gamme de mini-piles Energizer. © Energizer by Pierre Javelle. www.energizer.eu
High-tech
Test Des plats à domicile pour tous les goûts
Phénomène Hunger Games, l’anticipation qui
enflamme les ados Conversation Elsa Zylberstein
sur les pas de Natalie Wood
# 667
Du 17 au 23 NOVEMBRE 2014
anous.fr
EN NOVEMBRE
COURS
MARK LEWIS
INVENTION AU LOUVRE
LE SPECTACLE
À LA CROISÉE
DES ARTS PAR
MARTINE KAHANE
Peinture, photographie et cinéma entretiennent dans les ilms
de Mark Lewis une conversation silencieuse. Se référant aux frères
Lumière, l’artiste place l’exploration optique au centre de l’expérience
artistique. À partir des collections du musée, l’artiste canadien a conçu
quatre nouveaux ilms et réactive une tradition ancienne de la littérature
artistique : celle du mouvement imaginé. > jusqu’au 5 janvier 2015
> 12 € > GRATUIT POUR LES – DE 26 ANS
csuper.fr
LOUVRE.FR>EXPOSITION
Rhyton au poulpe © RMN-Grand Palais (musée
du Louvre) / H. Lewandowski
EXPOSITION
Mark Lewis, Algonquin Park, September, 2001 © Mark Lewis
PROJECTIONS / DÉBATS
Léonard de Vinci - La Joconde ou Monna Lisa
3
EXPOSITION
ANIMATIONS
Carte blanche à Mark Lewis
et Laura Mulvey.
Invention, œuvre inédite
de Mark Lewis, suivie d’une
conversation de l’artiste avec
Laura Mulvey et Clara Schulmann
> vendredi 21 novembre
à 18 h 30 > ENTRÉE LIBRE.
Beirut de Mark Lewis et La maison
de la place Troubnaïa de Boris
Barnet. Accompagnement musical
par Stéphanos Thomopoulos.
> samedi 22 novembre à 15 h.
RHODES,
UNE ÎLE GRECQUE
AUX PORTES
DE L’ORIENT
Smoker at Spitalields de Mark
Lewis et Les Hommes, quels mufles !
de Mario Camerini > samedi 22
novembre à 17 h. Projections et
débats à partir d’œuvres de Mark
Lewis avec Elie During, PhilippeAlain Michaud, Laura Mulvey et
l’artiste > dimanche 23 novembre
à 15 h. Une question de vie ou de
mort de Michael Powell et Emeric
Pressburger > dimanche
23 novembre à 17 h > DE 3 €
(– DE 26 ANS) À 6 € > GRATUIT
POUR LES AMIS DU LOUVRE
JEUNE ET LES ÉTUDIANTS
Célèbre grâce au souvenir du
Colosse, l’une des sept merveilles
du monde antique, et de la présence
des chevaliers de Saint-Jean à
l’époque médiévale, Rhodes a
bénéicié d’un destin exceptionnel
dès la plus haute antiquité.
Terre d’échanges, elle s’est nourrie
de la rencontre des cultures
grecque, levantine, égyptienne
et anatolienne. L’exposition rend
sensible la diversité culturelle
rhodienne, ainsi que la richesse
de l’art et de l’artisanat locaux.
> jusqu’au 9 février 2015 > 12 € >
GRATUIT POUR LES – DE 26 ANS
LOUVRE.FR>FILMS
LOUVRE.FR>EXPOSITION
L’historienne de l’art nous invite
à une promenade visuelle et sonore
dans les arts du spectacle de la
Renaissance à nos jours. Peinture,
sculpture, littérature, danse
et musique sont convoquées pour
ce cycle de cours d’initiation à
l’histoire des arts destiné à un
public non spécialiste. > les jeudis
20, 27 novembre et 4 décembre
à 19 h > DE 3 € (– DE 26 ANS) À 6 €
> GRATUIT POUR LES AMIS
DU LOUVRE JEUNE
ET LES ÉTUDIANTS
EN ART
LOUVRE.FR>CONFÉRENCESET-COLLOQUES
Karl Friedrich Schinkel, projet de décor de
scène : La Flûte enchantée © BPK, Berlin,
Dist. RMN-Grand Palais / R. Saczewski
DÉCOUVREZ L’INTÉGRALITÉ DU PROGRAMME SUR LOUVRE.FR ET REJOIGNEZ LE LOUVRE SUR FACEBOOK
POUR UN ACCÈS PRIVILÉGIÉ AU MUSÉE, ADHÉREZ SUR WWW.AMISDULOUVRE.FR
édito
03
Joyeux Noël… alors
Histoire de m’acquitter d’un judicieux
préambule à ce numéro qui laisse une large
place à la high-tech, j’ai bien sûr mené
l’enquête. L’idée étant évidemment de trouver
la bonne info pour vous parler d’un nouvel objet
aux fonctionnalités invraisemblables ou
encore d’évoquer en ricanant de nouveaux
comportements technophiles préoccupants. Ici,
une enquête mandatée par Expedia et Egencia
Business Travel affirmait que pour 52 % des
voyageurs français, égarer son mobile en
voyage apparaissait comme bien plus grave
que de perdre tous ses bagages. Là, un capteur
wifi inventé par la société suisse Koubachi
permettait de donner enfin la parole aux plantes,
assoiffées, mal orientées ou injustement en
manque d’engrais. Un livre aussi, poétiquement
intitulé Geek Sublime par le – jusqu’ici –
romancier indien Vikram Chandra pouvait
retenir l’attention. Un essai démontrant que
le codage informatique entretient des rapports
plus ténus qu’on ne le croit avec l’art et la
littérature s’annonçait comme un… programme
plutôt réjouissant. Et au passage, un cadeau
moins onéreux que bien d’autres pour un
proche déjà au paroxysme de la connexion. Un
cadeau ? L’heure de dépenser aurait alors déjà
sonné ? Possible en effet que si l’actualité en
matière de technologies s’annonce à ce point
riche en ce mois de novembre, qu’elle nous met
face à l’embarras du choix, c’est que dans cette
industrie comme dans beaucoup d’autres, on a
depuis longtemps su lever le nez de son écran
pour constater l’évidence qui nous avait, à nous,
échappé. Sans qu’on l’ait vu venir, Noël est
arrivé. Et c’est là, en fait, que réside la vraie
actualité. À plus d’un mois de la fête, tout est
presque en place, les illuminations clignotent,
les chocolats grimpent dans les supermarchés,
les décorations vous incitent à choisir tout de
suite entre une orientation tradi ou colorée, et ce
qu’on voudrait se voir offrir se commande sans
plus du tout tarder. Et malheur à celui qui n’a
pas encore prévu son Nouvel An, parce que là,
tout le monde est déjà booké. Au chapitre
des dossiers qui nous parviennent
quotidiennement, on nous annonce d’ailleurs,
pour début janvier, la sortie chez Lanvin d’un
adorable parfum au packaging fourmillant de
petits cœurs. Evidemment, pas de raison, cet
increvable Saint-Valentin n’attendra pas non
plus, tiens… Car quiconque ne tiendra pas le
rythme finira vraiment par se faire semer. Être
en avance sur son temps n’est pourtant pas
si compliqué, il suffit de s’organiser. Allez, on
n’attend pas de le faire sur sa nouvelle tablette,
on checke tout de suite les vacances d’été._
Carine
Chenaux
Rédactrice
en chef
@CarineChenaux
Change Is a
Beautiful Thing,
œuvre de Kathryn
Ferguson
présentée au
festival des films
de mode A Shaded
View on Fashion
Film (ASVOFF), qui
se tient jusqu’au
23 novembre au
Centre Pompidou.
www.asvoff.com
17/11/14 A NOUS
sommaire
Magazine gratuit édité par A Nous Paris,
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05
14Le-jeuhigh-tech
vidéo Broken Age
20Les cookies
- à dedomicile
Jean - Photo DR
dans l’air
style de ville
affaires culturelles
08❘ - high-tech
20❘ - à domicile
Les services de livraison de
petits plats passent sur le gril
30❘ - phénomène
Hunger Games, l’avenir appartient
aux ados
18❘ - objet trouvé
23❘ - correspondances
24❘ - clubbing
31❘ - cinéma
32❘ - conversation
Une maison intelligemment
connectée ; Le son aussi passe
à la haute résolution ; Finies,
les consoles ? Pas si vite…
Sortez les périscopes ?
Festival dub et gros show techno
aux Docks de Paris ; Vibrations
tropicales avec Uproot Andy
à la Dame de Canton
19❘ - web zone
26❘ - à boire et à manger
Bistronomie plaisante au Timbre ;
Comptoir Canailles, revigorant
28❘ - lieux
Tous les lundis sur iPAD,
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17/11/14 A NOUS
30 - phénomène
Hunger Games - © Metropolitan Filmexport
À la scène ou à l’écran, Elsa Zylberstein
en quête de nouveaux défis
34❘ - expo
35❘ - scènes
36❘ - sons
40❘ - radio-télé
connexions
45❘ ❘- emploi
save the date
06
Textes : Murielle Bachelier, Smaël Bouaici, Carine Chenaux, Thomas Séron
Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda.
ceWEEK-END
LUNDI
17/11
SAMEDI 22/11 et
DIMANCHE 23/11
MERCREDI
19/11
collab
JEUDI
20/11
festival
concerts
Talents pop
© Monoprix Collection by José Lévy
Un vrai feu d’artifice !
José Lévy signe en cette fin d’année une
extraordinaire collection capsule pour
Monoprix. Fidèle à sa réputation de
touche-à-tout, le designer a ainsi laissé
s’exprimer sa créativité sur des
vêtements homme, femme et enfant, des
pièces de déco (magique miroir sorcière
à 45 €), de la cosméto et même quelques
réjouissances pour les tables de fêtes.
Tous ces produits inspirés par le souvenir
des feux d’artifice du Nouvel An à
Reykjavik sont à découvrir en avantpremière dans un pop-up store inédit au
Palais de Tokyo, avant leur arrivée
le 26 chez Monoprix._
Jusqu’au 19 nov. de midi à minuit, galerie haute
du Palais de Tokyo, 13, av. du Pdt Wilson, 16e.
En octobre, le FAIR fêtait 25 ans
de soutien de carrière et de
professionnalisation de groupes en début
de parcours. Cette semaine, il inaugure
sa première “party” à Paris. Au menu,
les fascinants Mermonte, de Rennes,
créateurs d’une pop à la fois savante et
sublime (concert précédé d’un film
documentaire sur le groupe). Suivra
Boogers (photo), de Tours, présenté
comme un cousin éloigné de Beck, parce
qu’il touche à tout, et de Eels, parce qu’il a
le don de faire retentir la guitare électrique.
Le vivier français vaut le détour !_
FAIR Party #1, à 19 h au Café de la danse,
5, passage Louis Philippe, 11e. Places : 20 €.
JEUDI
20/11
Cockumentaire
drink
© Les 250 ans
de la Chartreuse verte
On est vert !
Liqueur fameuse, la Chartreuse verte
fête cette année ses 250 ans. Pour la
petite histoire, c’est la seule au monde
à être toujours élaborée par ceux qui l’ont
mise au point, les moines chartreux. Elle
sera à l’honneur cette semaine au Little
Red Door, haut lieu de la mixologie
parisienne. L’occasion de déguster,
avec modération bien sûr, quelques
cocktails spéciaux._
La Chartreuse verte au Little Red Door, 60, rue
Charlot, 3e. Jusqu’au 20 novembre, à partir
de 18 h (sauf lundi à partir de 21 h 30).
17/11/14 A NOUS
Photo François Berthier
projection
LUNDI
17/11
comics
Il y en a qui collectionnent les timbres,
d’autres les vieux os, et on leur file même
des musées. Sigurður Hjartarson, lui,
amasse les pénis de mammifères. Depuis
quarante ans, l’Islandais a catalogué
quelque 200 spécimens dans son Musée
national des phallus. Il ne lui manque
plus qu’un pénis humain pour compléter
sa collection. Deux hommes se sont
portés volontaires pour faire don de leur
organe, un Casanova islandais, Pall
Arason, et un cow-boy américain, Tom
Mitchell. Mais il ne peut y en avoir qu’un.
Le film The Final Member, de Jonah
Bekhor et Zach Math, diffusé jeudi soir
à la Gaîté-Lyrique, raconte la course
effrénée entre les deux hommes pour
léguer leur pénis au musée._
The Final Member, à 19 h à la Gaîté Lyrique,
3 bis, rue Papin, 3e.
Boulogne sonique
Photo Ian Land
Le festival BBmix fête sa dixième édition,
sans changer de cap : mettre en vedette
des musiciens audacieux, qui sortent de
l’ordinaire… par le haut. L’Orchestre Tout
Puissant Marcel Duchamp établit un pont
entre l’Afrique de l’Ouest et le post-rock
(le 20, gratuit sur réservation). Faust
(photo) est un groupe allemand de
légende, inventeur du krautrock avec
Can, Neu! ou Kraftwerk (le 21). Faut-il
présenter l’Américain Bonnie Prince Billy,
instigateur du renouveau du folk au début
des années 90 (le 22) ? Enfin, The
Intelligence clôt les débats, à base
de pop-punk lo-fi (le 23)._
BBmix, jusqu’au 23 nov. au Carré Belle-Feuille,
60, rue de la Belle-Feuille, à Boulogne-Billancourt
(92). Places : 10,50 € par soir. bbmix.org.
VENDREDI
21/11
Vous êtes fan de
comics ? Alors, rendezvous à l’Espace
Champerret ce weekend à l’occasion de
Paris Comics Expo,
pour retrouver toutes
les références cinéma,
les séries, les produits
dérivés, les artistes et
les éditeurs qui ont fait
l’actu en 2014. Mais
aussi des conférences
sur des thèmes a priori
passionnants comme
“L’avenir des comics
passera-t-il par le
web ?” ou “La vérité
sur Wonder Woman”._
Paris Comics Expo, espace
Champerret, 17e. Le samedi
de 9 h 30 à 19 h et le
dimanche de 10 h à 18 h.
Tarif un jour : 14 €, deux
jours : 25 €. Gratuit pour
les moins de 8 ans.
DIMANCHE 23/11
spectacle
Apparemment,
vous êtes nombreux
à avoir apprécié la
retransmission des
ballets du Bolchoï au
Diane Pernet par Jean-Luc Dupont.
cinéma en octobre
dernier. L’expérience
La mode en images
est donc réitérée, avec
À l’initiative de Diane Pernet, rédactrice
de mode à l’allure bien personnelle,
La Fille du pharaon ce
A Shaded View on Fashion Film, ou
dimanche. L’histoire :
ASVOFF pour les intimes, se veut un
le jeune Lord Wilson
festival dédié à un genre encore peu
voyage à travers
traité, à savoir le film de mode. Trois jours l’Égypte lorsqu’une
pour voir du glamour, des mannequins, tempête éclate. Il se
des photographes, de la création, du
réfugie dans une
travail, du rêve, les dessous de tout ça,
pyramide où la fille
bref, l’univers impitoyable de la fashion.
d’un puissant pharaon
Les courts-métrages seront au cœur de repose, s’endort et
la bataille, puisque plusieurs prix seront
rêve que la belle
distribués. À voir, une carte blanche
revient à la vie…_
films
au designer Dries Van Noten._
À 16 h dans les cinémas
Jusqu’au 23 novembre au Centre Pompidou, 4e. Gaumont. Réservations :
www.pathelive.com.
Infos : www.asvoff.com.
high-tech
08
dans l’air
LA MAISON
INTELLIGENTE, ENFIN
UNE RÉALITÉ ? Texte : Olivier Roy
Autrefois doux rêve des fabricants d’électroménager, la maison connectée
est aujourd’hui à la portée de tous. Pas forcément avec des frigos reliés à internet
pour voir depuis le bureau s’il reste du lait, mais plutôt grâce à une ribambelle
de petits objets intelligents. Tour d’horizon de ces innovations domestiques.
En haut :
Le détecteur de
fumée Nest Protect
est contrôlable
à distance, et est
censé éviter les
fausses alertes.
Ci-contre :
Le thermostat
intelligent
de Nest ajuste sa
programmation en
fonction de notre
mode de vie.
Photo Aya Brackett/Nest
I
Il fut un temps où l’on essayait de nous vendre
l’idée de la “domotique”, soit toute notre maison
équipée pour répondre à nos moindres besoins.
Le frigo saurait nous dire s’il manque du lait, le
chauffage s’ajusterait aux changements des saisons et des robots s’occuperaient du ménage, le
tout automatiquement. Seulement voilà : le tout
aurait nécessité une maison câblée, et des installations, de la cuisine aux volets, coûteuses et à
prévoir dès la construction.
Aujourd’hui, tout cela est en train de changer, grâce
aux dernières évolutions technologiques. D’abord,
17/11/14 A NOUS
la connectivité wifi chez soi est devenue la norme ;
nous sommes pratiquement tous équipés de
smartphones et de tablettes (les télécommandes
potentielles de nos maisons intelligentes), et les
objets connectés, ce fameux internet of things
dont on nous parle depuis un moment, sont actuellement en pleine démocratisation. Le thermostat
intelligent Nest cartonne aux États-Unis, et vient de
débarquer en France, pour ne citer qu’un exemple (sur lequel nous reviendrons).
Par conséquent, tous les grands noms de la technologie sautent actuellement à pieds joints dans
le domaine potentiellement juteux de la maison
connectée. Google a racheté Nest cette année ;
Apple vient de déposer un brevet pour la domotique ; les opérateurs téléphoniques Orange et
SFR occupent déjà le terrain ; et enfin, les fabricants d’électroménager, dont Dyson et LG, ne
sont pas en reste.
La vision électroménagère
C’est cette dernière firme, coréenne, qui s’est fait
remarquer récemment pour sa toute nouvelle
vision de la maison connectée, dans laquelle on
peut carrément discuter avec ses appareils
domestiques par SMS ! LG HomeChat s’appuie
sur Line, l’app de messagerie (l’équivalent asiatique
de WhatsApp), afin d’envoyer des messages à
son frigo, à son four ou à son aspirateur. Ainsi,
avant de rentrer chez soi, on peut savoir combien
de bières il reste au frigo ; activer la machine à
laver pour que le programme se termine lorsqu’on
rentre ; lancer le robot aspirateur ; et demander
une suggestion de recette directement au four
avant de faire ses courses en rentrant. Et si ces
appareils ne peuvent pas encore faire la conversation lorsqu’on se sent seul chez soi, on peut être
certain que cela ne saurait tarder…
Pour ce qui est des robots aspirateurs, l’une des
marques les plus emblématiques dans ce domaine
vient enfin de s’y mettre. Et bien sûr, il s’agit d’un
appareil connecté. Le 360 Eye de Dyson a
mis du temps à sortir – il est le résultat de seize ans
de recherches et 36 millions d’euros d’investissement –, notamment parce il aura fallu lui permettre de “voir” son environnement, ce qu’il fait en le
filmant à une vitesse de 30 images par seconde.
Contrairement, donc, aux autres robots aspirateurs,
le 360 Eye sait où il est déjà allé, au lieu de tracer
un chemin aléatoire à travers la maison. Enfin, une
app mobile dédiée permet notamment de le mettre en route à distance, au moment opportun (juste
h
09
dans l’air
Le boîtier central
Homepoint
d’Orange permet
de contrôler sa
maison avec son
smartphone, soit
à distance, soit
depuis une pièce
chez soi.
avant de rentrer, par exemple). Malheureusement,
pour ceux souhaitant sauter le pas dès maintenant, HomeChat de LG et le 360 Eye de Dyson ne
sont disponibles qu’en Asie pour l’instant.
La vision des opérateurs
télécom
Mais tout n’est pas perdu : on peut d’ores et déjà
se lancer dans la domotique en France, et ce
notamment grâce à Orange et SFR. L’ex-France
Télécom vient ainsi de lancer Orange Homelive, une offre de plusieurs objets connectés que
l’on peut facilement installer soi-même. Ces produits sont reliés par un boîtier central, le Homepoint,
qui nous permet de contrôler la maison soit à distance, soit chez soi, par le biais de son smartphone. Lorsqu’on est sorti, on peut notamment
être alerté par SMS ou e-mail si le détecteur de
mouvement repère des agissements imprévus (ou,
encore mieux, Homelive peut déclencher automatiquement la vidéosurveillance si le détecteur
d’ouverture de portes s’active) ; allumer ou éteindre des appareils avec des prises connectées ;
savoir s’il y a eu une fuite d’eau ou un incendie
grâce aux appareils dédiés ; ou encore allumer
les lampes du salon à distance, pour faire croire
qu’il y a du monde à la maison.
Une fois qu’on est rentré, le système Homelive
prétend nous rendre la vie plus facile, par exemple en nous permettant de baisser les lumières
sans quitter notre canapé ; ou bien en enclenchant le chauffage d’appoint si la température
tombe en dessous de 20 degrés. Quel est l’intérêt
pour Orange ? La possibilité de nous vendre un
nouvel abonnement, voyons ! Si le pack de démarrage “Homelive au cas où” (79 €) est remboursé à
un euro près, il faut ensuite payer presque 10 € par
mois pour que le système fonctionne. Quel que soit
son opérateur internet, fort heureusement.
Lors de l’annonce récente du lancement de Homelive par Orange, SFR, son concurrent historique, a
subtilement fait remarquer via Twitter que son offre
similaire existe déjà depuis deux ans. Plutôt axé sur
la sécurité, HOME by SFR se base surtout sur
des caméras de surveillance, pour savoir si son
aîné est rentré du collège, garder un œil sur le
bébé qui dort, ou bien “espionner” sa propre maison lorsqu’on est coincé au bureau, et – encore
une fois – allumer dans les pièces pour faire croire
qu’on est chez soi. Si le pack de base de HOME
by SFR coûte la même somme par mois que
Homelive (10 €), pour le double, un agent de sécurité intervient en cas d’effraction détectée par le système. On pourra également piloter toute sa maison
via son smartphone ou sa tablette, y compris
contrôler les lumières et les stores, si toutefois ces
derniers sont connectés, bien sûr.
La vision des spécialistes
Un peu plus domotique, car focalisé sur les objets
faisant déjà partie de l’installation de sa maison –
principalement les stores et fenêtres –, le système
Tahoma de Somfy permet aux propriétaires
de mettre en place des “scénarios”, comme la fermeture de tous les volets de son appartement si une
effraction par le balcon est détectée, par exemple.
Cette notion de scénario, où plusieurs actions sont
programmées en fonction d’un événement pré-
Ci-dessous :
Le robot
aspirateur 360 Eye
de Dyson,
aboutissement
de seize ans
de recherches.
cis, est d’ailleurs commune à la plupart des systèmes de maison connectée actuels. De plus, on
peut les paramétrer à sa guise. Par exemple, j’appuie sur un bouton dans mon app iPad pour passer en mode “cinéma” : les lumières et les stores
sont baissés en un clin d’œil. Pratique !
En matière de maison connectée, le nouveau venu
dont tout le monde parle est Nest. Fondé par un
ancien d’Apple et acquis début 2014 par Google
pour la modique somme de 2,5 milliards d’euros,
le fabricant américain vient de débarquer en
France avec une promesse plutôt parlante : « transformer la relation des consommateurs français
avec ces produits jusqu’ici mal-aimés », pour citer
Lionel Paillet, le directeur général de Nest Europe.
D’abord avec le produit phare de la marque, le
Nest Learning Thermostat (environ 220 €).
Ce thermostat intelligent prétend pouvoir réduire les
factures annuelles de chauffage en France entre 13
et 31 %. Plus on l’utilise, plus le produit est renseigné sur les mouvements et habitudes de sa famille ;
ainsi, il pourra à terme automatiquement baisser la
température aux moments de la journée où la maison est vide. Bien sûr, le thermostat est réglable à
distance, par smartphone, si on veut être sûr d’avoir
chaud dès qu’on rentre le soir ; et un réglage écologique nous encourage à économiser encore
plus d’énergie. Seul inconvénient : l’installation
doit être faite par un expert agréé.
Ensuite, avec Nest Protect : Smoke + Carbon Monoxide (environ 110 €), un détecteur de
fumée et de monoxyde de carbone qui entend
bien profiter du fait qu’à partir du 8 mars, ce type
d’appareil sera obligatoire dans tous les foyers
français. Certes, il coûte trois fois plus cher qu’un
détecteur classique ; mais apparemment, tel est le
prix de l’intelligence.
Première promesse de Nest Protect : pas de
fausses alertes ! Il saurait distinguer entre de la
fumée de cuisine et de la fumée d’incendie, et
adapter ses avertissements en fonction. Ceux-si
sont donnés par une voix féminine plutôt rassurante. Deuxième promesse : pas de panique ! Si
le détecteur estime qu’il faut évacuer la maison –
pour fuir soit le feu, soit le monoxyde de carbone –
il s’illumine pour montrer le chemin à suivre. Enfin,
tout comme le thermostat Nest, il est contrôlable
à distance, et peut nous avertir par téléphone si de
la fumée est détectée chez soi.
Mais Nest n’est qu’une des parties les plus visibles
de l’iceberg : une foultitude de fabricants innovants s’apprêtent actuellement à connecter nos
maisons dans tous les sens possibles. Qu’il s’agisse
des Français de WiThings, du système omniprésent de SmartThings, ou du jardinage connecté de
BitPonics, ce n’est que le début du domicile intelligent ! Vous voilà prévenus…_
high-tech
10
dans l’air
Texte : Olivier Roy
La télévision haute définition est devenue la norme. Pourquoi pas
la musique haute résolution ? Aujourd’hui, la firme Sony, le vétéran
Neil Young et des pionniers français font tout pour démocratiser
le son de luxe.
Voici le
pourquoi
du comment.
Les bonnes résolutions
du son digital
Ci-contre :
le lecteur
PonoPlayer, qui
utilise le système
supervisé par
Neil Young,
prétendant offrir
un son sans perte
de qualité
par rapport à
l’enregistrement
original.
J
Jusqu’ici porté principalement par Sony, le
domaine du son à haute résolution (HR) passe
aujourd’hui à la vitesse supérieure. Si Sony reste
leader, notamment avec des lecteurs de musique
très haut de gamme, il est rejoint aujourd’hui par...
le musicien Neil Young, qui vient de sortir son
propre lecteur HR, Pono, et par des Français
comme Micromega (un fabricant de chaînes
hi-fi HD) et Qobuz (une plate-forme de téléchargement et de streaming de musique HR). Le son
HR est-il prêt à révolutionner la musique ? Ou bien
restera-t-il limité aux puristes?
C’est quoi ?
Pour les puristes, le mp3 – le format de musique
digital prédominant aujourd’hui – est une hérésie.
Loin de la qualité sonore d’un CD ou d’un vinyle,
il compresse le son à un point inacceptable, disentils. D’où le développement de fichiers HR, aux for17/11/14 A NOUS
intérêt du son HR : c’est de la musique à l’état pur,
telle que ses créateurs voulaient qu’on l’entende.
Nos tests le confirment : sans être une révolution
par rapport au mp3, la découverte du son HR est
tout à fait comparable à celle de la télévision en HD.
Chaque détail de l’enregistrement original ressort,
des plus subtils effets sonores aux respirations
des chanteurs entre deux notes. La musique classique en sort particulièrement améliorée – même
les plus réfractaires à l’opéra pourraient être séduits
par un enregistrement HR du Mariage de Figaro,
par exemple –, et les compositions électroniques
ou acoustiques semblent presque renaître. Du
bonheur pour les mélomanes, mais pas que. Pour
citer Claire, 11 ans, découvrant la musique HR
au casque : « C’est comme si la musique n’était
plus dans ses oreilles, mais tout autour ! » En
effet, le son HR c’est aussi ça : une expérience
audio immersive, et à 360 degrés.
Un domaine en expansion
mats FLAC, AIFF, WAV ou ALAC. En effet, il n’y a
pas un seul format HR, ni même de définition standard. Il est généralement admis qu’un fichier
d’aussi bonne qualité sonore qu’un CD – voire
meilleure – est en haute résolution.
On mesure la qualité d’un fichier mp3 par son
débit, ou taux de compression, mesuré en kilobits par seconde. Là où un bon mp3 aura un débit
de 320 kbits/seconde, un fichier AIFF sera autour
des 2 116. Donc, pour aller vite, la qualité sonore
HR serait six fois meilleure que celle des mp3.
Mais cette qualité a un prix : un seul fichier HR
peut occuper dix fois plus de place qu’un mp3
– 60 Mo pour une chanson de 3 minutes –, ce qui
posera très vite des problèmes de stockage. On y
reviendra !
Mais au-delà des chiffres, ces formats sont surtout lossless, c’est à dire sans perte de qualité par
rapport à l’enregistrement original. D’où le grand
En haut : le
casque MDR-1A de
Sony, idéal pour
apprécier du son
haute résolution.
Tout cela est bien beau, mais de nombreux formats
et innovations musicaux ont échoué par le passé.
Le son HR ne risque-t-il pas d’en faire autant ?
Pas forcément. D’abord, le phénomène ne date
pas d’hier. Les ventes de HDtracks, distributeur
pionnier dans le domaine, auraient doublé chaque
année depuis 2008. Et comme nous l’affirme Pascale Saint-Jean, chef de produit senior audio-vidéo
chez Sony France, cinq fois plus de morceaux HR
seront disponibles l’an prochain par rapport à l’année dernière, soit environ 500 000.
Point crucial, le mouvement est soutenu par des
musiciens de renom. Neil Young himself a lancé
PonoMusic, un nouveau système de son HR
qui a levé plus de 6 millions de dollars, ce qui en
fait le troisième projet le plus financé de l’histoire
du site de financement participatif Kickstarter.
Ce qui est en soi un très bon signe pour l’avenir
du son haute résolution.
high-tech
D’après les pairs de l’auteur de Harvest, la qualité
sonore de Pono est même supérieure à celle d’un
CD. Selon Flea des Red Hot Chili Peppers, la guitare sur CD sonne comme « un mec qui gratterait
un putain d’élastique », comparée à l’expérience
Pono, qui propose quant à elle de la musique « à
son plein potentiel ». Ou comme le dit Mike D des
Beastie Boys : « J’écoute beaucoup de vinyles ; là,
c’est la seule expérience digitale équivalente, voire
meilleure. » Arcade Fire, Tom Petty, Pearl Jam, les
Foo Fighters ou Elvis Costello ne sont que
quelques-unes des stars de la musique rassemblées dans la vidéo promotionnelle de Pono, c’est
dire le niveau de soutien de la communauté artistique pour le son HR.
Mais c’est peut-être Neil Young lui-même qui l’explique le mieux : « Pono est fait pour que vous
entendiez ce que nous entendons » en enregistrant en studio, dit-il. On revient donc à cette notion
de musique sans perte, à l’état pur. Que du bon !
Malheureusement, nous n’avons pas encore pu
tester son lecteur portable PonoPlayer, le premier produit utilisant le système, mais les premières critiques ne sont pas toutes positives. Si
le son semble effectivement excellent, la forme
triangulaire de la chose n’est pas des plus ergonomiques, et le lecteur ne serait pas non plus très
facile à utiliser. À suivre, donc…
Enfin, un autre élément capable de démocratiser
le son HR est le développement du streaming en
haute résolution. En effet, écouter directement en
ligne est bien plus facile et accessible que le téléchargement de chansons qui pèsent 60 Mo chacune. Si l’excellent service de streaming HR des
français de Qobuz coûte deux fois cher que Spotify ou Deezer – 20 € par mois au lieu de 10 –, la
qualité sonore et le catalogue conséquent justi17/11/14 A NOUS
fient largement les 120 € annuels supplémentaires.
Enfin, le HR ne va pas tarder non plus à arriver
chez Deezer : l’un des leaders mondiaux du streaming musical va même se lancer prochainement
aux États-Unis avec sa première offre en son HR.
Comment s’équiper
Bien sûr, pour profiter du son HR, il faut d’abord
s’équiper. Un lecteur portable comme le Walkman série A10 de Sony (environ 200 €)
constitue une très bonne façon de faire ses premiers pas dans le son HR ; mais comme il est livré
sans écouteurs, il faudra encore débourser à peu
près la même somme pour le casque MDR1A de la même marque, par exemple. Après, c’est
parti pour des balades en audio haute résolution !
Si le son passe très bien où que l’on soit – même
dans une bruyante rame de métro –, on regrette
juste quelques bizarreries du lecteur, comme sa
façon de couper le morceau en cours pour passer la première chanson de sa collection…
Chez soi, il faudra également investir. Pourquoi
pas dans le made in France ? Pour environ 900 €,
le fabricant français Micromega propose l’un
des ensembles HR les plus abordables qui soient
avec le Mysystem, qui comprend un amplificateur, des câbles adaptés et une paire d’enceintes.
On pourra ensuite y connecter toute sorte de
source audio, notamment sans fil, grâce à la technologie Bluetooth.
On peut sinon faire plus simple, en branchant
directement son ordinateur sur des enceintes
adaptées, comme les X300A de KEF. La
paire coûte certes 800 € (1 000 pour la version
sans fil), mais les 100 premières ventes d’ici à la
fin de l’année seront accompagnées de deux
mois gratuits du service de streaming HR de
12
dans l’air
À gauche :
l’ensemble
haute résolution
Mysystem du
fabricant français
Micromega,
comportant
notamment un
ampli compact
et une paire
d’enceintes.
À droite :
le Walkman A10
de Sony : design
épuré et son HR.
Ci-dessous :
une enceinte
X300A de KEF,
au son optimal.
Qobuz. Une belle carotte ! Enfin, pour s’équiper
en musique elle-même, rien de plus facile :
HDtracks et Qobuz ont tout ce qu’il faut. Ils
seront bientôt rejoints par le magasin en ligne de
Pono, entre autres. Un album récent chez Qobuz
coûte à peu près 11 €, soit un prix comparable
à ceux pratiqués par l’iTunes Store. En revanche,
il faut prévoir beaucoup plus d’espace de
stockage – un disque dur externe, par exemple – vu la grande taille des fichiers sonores HR.
Enfin, si l’on opte surtout pour les fichiers FLAC,
ne pas oublier qu’on ne pourra pas les lire dans
iTunes ; pour ce faire, il faudra télécharger un
logiciel nommé Fluke.
Autant de raisons pour lesquelles « la technologie
haute résolution est prête à franchir la barrière
de la technologie de niche », d’après Pascal SaintJean. En effet, Sony vise « 20 % des ventes mondiales audio à venir avec les produits de haute
résolution d’ici quelques années. » Alors, prêts
pour la prochaine révolution sonore ?_
high-tech
14
dans l’air
Texte : James Martin
Après avoir régné dans nos salons pendant quelques décennies, les
consoles sont aujourd’hui de plus en plus menacées par les jeux sur
smartphones, PC
et tablettes. Mais
elles n’ont pas dit
leur dernier mot.
La fin des consoles ?
Pas si vite…
Conduite sportive
avec Ridge Racer :
Slipstream.
Le mobile et le PC,
terrains de surprises
Skylanders
Trap Team,
jouable sur
tablette…
avec quelques
accessoires.
L
Le vent tourne
Premier indice du changement en cours : Skylanders, l’un des jeux vidéo les plus rentables au
monde, est désormais jouable sans console. Skylanders Trap Team, la nouvelle édition de la
franchise qui a généré 1,6 milliard de dollars pour
son éditeur, Activision, depuis son lancement en
2011, propose aujourd’hui une version (à environ 70 €) qui ne nécessite qu’une tablette pour
fonctionner. On détache une manette du “portail”
où l’on pose les figurines des personnages du
jeu ; on télécharge le jeu sur sa tablette ; on pose
cette dernière dans une fente du portail prévue à
cet effet ; et le tour est joué ! Skylanders Trap Team
se joue ensuite exactement comme sur une
console, avec un graphisme tout à fait comparable, mais sans Xbox, PlayStation ou Wii.
Bien sûr, les versions pour console du jeu existent ;
mais pour Activision, l’essentiel est d’être là par-
17/11/14 A NOUS
tout où les enfants jouent.« On a toujours été “laïcs”
en termes de plateforme, et la tablette est évidemment une plateforme de jeu très utilisée par
les enfants », a récemment affirmé dans le magazine Wired Eric Hirschberg, CEO d’Activision Publishing. Propos étonnants de la part du plus grand
éditeur de jeux vidéo au monde, traditionnellement lié à Sony, Microsoft et Nintendo ? Pas tellement, aujourd’hui…
Il est clair que le marché des consoles est actuellement en pleine contraction. D’après le blog technologique TechCrunch, il s’en est vendu un total
de 2 millions aux États-Unis en janvier 2007, le
mois suivant l’arrivée de la dernière génération
d’appareils. En janvier 2014, après l’arrivée de la
PS4 et de la Xbox One, il s’en est vendu seulement
700 000. Pourquoi cette baisse ? Parce que les
joueurs occasionnels fuiraient vers le mobile, et
les hardcore gamers, vers le jeu sur PC.
Soldats inconnus,
un jeu historique
émouvant sur la
Première Guerre
mondiale.
Si le marché des jeux mobiles est en pleine expansion – on lui prédit une valeur de 9 milliards d’euros cette année, proche de celle des consoles
d’après certaines estimations –, c’est notamment
parce que les tablettes sont devenues techniquement surpuissantes, et donc capables de gérer
des jeux spectaculaires. Jouer à Ridge Racer :
Slipstream sur le tout dernier iPad (2,79 €), par
exemple, est une expérience d’une intensité proche
de celle proposée par une console… mais ce n’est
pas tout ! L’offre des jeux sur mobile s’est développée à un point où il y en a pour tout le monde :
des blockbusters ultra-simples comme Candy
Crush (app gratuite) aux jeux historiques comme
l’émouvant Soldats inconnus (4,49 €), qui
nous instruit (sur la Première Guerre mondiale, en
l’occurrence) autant qu’il nous divertit ; et du spectaculaire jeu d’énigme Monument Valley
(3,49 €) à l’intriguant Papa Sangre II (1,79 €), où
l’acteur Sean Bean (Game of Thrones) nous
apprend à « voir avec nos oreilles » et à nous diri-
NE REGARDEZ
PAS LE FILM.
VIVEZ-LE!
VENEZ AU PERU.TRAVEL
high-tech
16
dans l’air
Broken Age, un
space opera
loufoque financé
grâce à un appel
aux dons sur
Kickstarter.
Papa Sangre,
un jeu sur tablette
où l’on se dirige
grâce aux sons.
ger selon ce qu’on entend. Mieux encore :
aujourd’hui, c’est souvent sur tablette qu’on a les
expériences vidéoludiques les plus étonnantes.
Ces surprises sont souvent le fruit de l’imagination
d’une nouvelle génération de développeurs indépendants, qu’on retrouve également sur la plateforme de téléchargement nommée Steam. Grand
contributeur à la croissance récente des jeux sur
PC – dont les ventes rivaliseraient de nouveau
avec celles des jeux sur console –, Steam propose aussi bien les titres les plus populaires des
plus grands éditeurs du monde, comme la série
des Call of Duty, que des jeux indépendants
totalement loufoques comme Broken Age
(23 €). Ce dernier, un absurde opéra de l’espace,
est né à la suite d’une campagne sur le site de
financement participatif Kickstarter, montée par
ses développeurs, Double Fine.
De l’importance de l’accessibilité
Encore mieux, il est désormais possible de jouer
à des jeux vidéo directement sur son téléviseur,
sans console, grâce au streaming du contenu
vidéoludique. Philips a commencé à intégrer le
service de jeux en streaming OnLive dans ses
téléviseurs connectés équipés d’Android. Si le
service n’est pas encore disponible en France, il
pourrait bien le devenir dans le courant de l’année prochaine.
Enfin, un dernier facteur qui pourrait expliquer les
difficultés actuelles des consoles : la facilité d’utilisation. Alors qu’on peut s’emparer de sa tablette
et commencer une partie en quelques secondes,
les trois consoles de salon actuelles nécessitent
toutes de longues mises à jour pratiquement à
chaque fois qu’on les allume. C’est la Xbox One qui
pèche le plus dans ce domaine : on peut attendre
17/11/14 A NOUS
jusqu’à 45 minutes avant de jouer. En face, l’accessibilité instantanée d’une tablette est encore
plus tentante… D’autant que les jeux mobiles ne
coûtent que quelques euros, là où les jeux de
console peuvent aller jusqu’à 70.
Les consoles contre-attaquent
Ceci dit, les consoles sont bien loin d’avoir dit leur
dernier mot. Tout d’abord, nous sommes encore
au tout début d’une nouvelle génération de
machines ; les jeux exploitant pleinement les capacités de la Xbox One et PS4 commencent à arriver juste maintenant. Et la Wii U, en difficulté depuis
sa sortie il y a deux ans, a enfin le vent en poupe
en ce moment, grâce aux excellents Bayonetta
2, Mario Kart 8 et Super Smash Brothers
Wii U (50 € chacun).
De plus, les smartphones et les consoles de salon
ne sont pas totalement incompatibles. Just Dance,
le célèbre jeu de danse, sort cette année sa nouvelle version sur console et sur smartphone en
même temps. Cette dernière, Just Dance Now,
est une app gratuite qui se relie à n’importe lequel
écran connecté – un PC, par exemple – pour
vous permettre de danser entre amis. Sans
console… Esprit similaire pour la dernière mouture du jeu de karaoké Singstar (30 €), qui a
remplacé ses micros d’avant par une app mobile,
grâce à laquelle on peut chanter devant sa télé et
gagner des points. Pratique !
Enfin et surtout, les consoles de salon gardent toujours la mainmise sur un aspect clé du gaming :
l’immersion totale dans de spectaculaires mondes
imaginaires, rendue possible par des graphismes
photo-réalistes et des budgets dignes de blockbusters hollywoodiens. La série des Call of Duty
est l’exemple le plus évident dans ce domaine,
Avec l’app mobile
de la dernière
version de
Singstar, on peut
faire une soirée
karaoké chez soi
en chantant dans
son smartphone
en guise de micro.
surtout avec Advanced Warfare, son dernier
chapitre, qui s’est payé le luxe de pixéliser Kevin
Spacey pour le rôle du grand méchant. Mais Call
of Duty n’est le seul. Assassin’s Creed : Unity
nous propulse au cœur de la Révolution française,
dans un Paris d’époque modélisé à l’échelle identique, où l’on peut entrer dans un bâtiment sur
quatre, Notre-Dame compris ; Middle Earth :
Shadow of Mordor est un jeu d’action/aventure grisant et intelligent, situé dans l’univers du Seigneur des anneaux ; et Sunset Overdrive
apporte l’esprit iconoclaste des meilleures productions indépendantes à un jeu Xbox One qui se
veut en même temps très grand public. Hilarant à
travers ses nombreuses mises en abyme, ce dernier titre est une parodie de l’art vidéoludique qui
prouve que les consoles ont encore de belles histoires à nous raconter. Même s’il faut débourser
jusqu’à 70 € pour chacun de ces jeux…
Il est donc trop tôt pour annoncer la mort des
consoles. Ce qui est certain, en revanche, c’est
que ces dernières n’ont plus le monopole du jeu
vidéo dont elles bénéficiaient auparavant.
Aujourd’hui, avec le jeu mobile et PC en pleine
croissance, on n’aura jamais eu autant de façons
de jouer. Et c’est sans compter sur la potentielle
explosion de la réalité virtuelle, avec des technologies comme Oculus Rift. De quoi nous assurer
un bel avenir ludique !_
immobilier
17
# communiqué
VIVRE LE
BO’PARIS…
pratique
« Bo’Paris »,
Grande ouverture
les 22 et 23 novembre 2014
Située au cœur du 19ème arrondissement de Paris, l’un des plus cosmopolites et prisés de la
rive droite, « Bo’Paris » s’impose comme la nouvelle adresse confidentielle de la Capitale.
Gros plan sur une réalisation aux multiples atouts signée Kaufman & Broad.
Espace de vente au 3, rue du général Brunet - 75019 Paris
Ouvert de 10h30 à 12h30 et de 14h à 19h (sauf lundi matin,
mardi et mercredi). Tél. 0 800 544 000. KetB.com
Depuis la rue,
« Bo’Paris »
affirme une
élégance à la fois
sobre et
contemporaine.
Hervé Cornou
& Olivier Jochyms,
Palissad
Architectures
DR
Les avantages de « Bo’Paris »
Une situation exceptionnelle
« Bo’Paris » se situe au 10/12 de la rue Arthur Rozier au
cœur du 19ème arrondissement de Paris, à deux pas des
célèbres Buttes-Chaumont, des commerces, restaurants
et services offerts par le quartier. La réalisation bénéficie
également de la proximité de nombreuses infrastructures
scolaires de qualité, de la petite enfance au lycée.
Les stations de métro Botzaris (L7bis) et Jourdain (L11)
sont à 5 minutes à pied.
Une ligne contemporaine en accord
avec l’esprit du quartier
A taille humaine, « Bo’Paris » a tout d’une grande
réalisation. Ponctuée de notes minérales, sa
façade se distingue d’emblée par son allure raffinée et ses lignes épurées. Cette esthétique
moderne trouve parfaitement sa place au cœur
du 19ème arrondissement de Paris, marqué par
un paysage varié et une inconditionnelle douceur
de vivre. Agréable et vivant, il dispose en effet de
nombreux attraits qui lui ont permis, au fil des
années, de passer de populaire à extrêmement
recherché : espaces verts, centres culturels, marchés, musées, cinémas, bibliothèques… À proximité du parc des Buttes-Chaumont, célébré par
Louis Aragon pour sa nature préservée, « Bo’Paris » bénéficie d’une situation d’exception au
cœur d’un environnement parisien par excellence. La réalisation relève ainsi le défi rare en
milieu urbain de marier la quiétude d’une rue
calme et peu passante au charme et à l’animation d’un quartier typique. Et ce, à deux pas des
transports en commun, des écoles, services et terrasses de cafés.
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Au-delà de son cadre de vie privilégié, « Bo’Paris » réserve un agrément de choix : un cœur
d’îlot paysager où se détendre en toute sérénité.
La réalisation, qui ne compte que 29 appartements du studio au 4 pièces duplex, mise en effet
sur la préservation absolue d’une certaine intimité, véritable luxe au cœur de la Capitale. De
belles dimensions, certains duplex disposent en
outre d’un accès indépendant, offrant ainsi la sensation de vivre comme en maison. Les intérieurs
se prolongent quant à eux pour la plupart de balcons, terrasses plein ciel ou jardins privatifs, pour
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résidence principale neuve. Sous réserve de respecter les conditions fixées aux articles L31-10-2
et suivants du code de la construction relatifs aux conditions d'application du PTZ+
(conditions de ressources, de composition familiale et de localisation géographique à respecter).
Sous réserve d'acceptation du dossier par l'établissement bancaire.
(3) Sous réserve de la publication aux BO des lois et des décrets d’application avant le 31/12/2014 reprenant
l’ensemble du dispositif Pinel annoncé par le Ministère du Logement et de l’Egalité des Territoires et de la
Ruralité dans le dossier de presse du 29 août 2014. Détails des conditions dans notre espace de vente.
objet trouvé
Sortez
les périscopes ?
Numéro placé sous le signe du
high-tech oblige, voici un objet d’apparence simple, aux allures de jouet,
qui va pourtant changer la vie des
technomaniaques et plus particulièrement des amateurs d’image. Ce
petit “périscope” qui répond au nom
de “RE” est en effet une caméra qui,
grâce à un capteur intégré, se met
en marche dès qu’on la saisit. Une
simple pression, et on active le
mode photo ; une plus longue, et
RE passe en mode vidéo. Plus
question donc de manquer le moindre moment à immortaliser, tout en
étant certain d’obtenir un résultat à
la hauteur (capteur haute résolution
16 mégapixels, objectif ultra-grand
angle de 146°, enregistrement vidéo
Full HD…). Plus besoin non plus de
rester l’œil collé au viseur, même si
on peut coupler RE à son smartphone pour voir en direct ce que
l’on filme, ou même pour le programmer et le contrôler à distance.
Après, bien sûr, la sauvegarde des
photos et vidéos est elle aussi simplifiée, grâce à l’appli RE (sur
Android et iOS) qui opère automatiquement une synchronisation sur
votre mobile ou sur le cloud. Que
des bons points, donc, pour un
objet trouvé au design… vraiment
mignon, non ?_
RE de HTC, plusieurs coloris, 249 €.
www.recamera.com.
17/11/14 A NOUS
18
Texte : Carine Chenaux
dans l’air
Cotoiturage,
la colocation solidaire
La sortie de crise ne semblant pas à l’ordre du jour, du moins à
court terme en France et en Europe, ce type d’initiative pourrait
bien sauver la mise de nombre de familles monoparentales
en mal de logement après une séparation. Et ce, aussi bien
pour en conserver un que pour en retrouver un. Imaginé par
deux jeunes entrepreneuses françaises, Cotoiturage a récolté les
fonds nécessaires à son lancement sur un site de financement
participatif en s’inscrivant dans la logique actuelle de
consommation collaborative. Après inscription et renseignement
du mode de vie et du type d’éducation afin d’harmoniser
les rapprochements, chacun peut déposer gratuitement son
annonce de demande ou d’offre de solution de logement.
Mutualisation des dépenses, lutte contre la solitude, solidarité,
facilitation du quotidien, réponse à des situations d’urgence,
les raisons de faire appel à cette plateforme sont multiples
et prouvent son utilité publique._
www.cotoiturage.fr
Sauce
Piquante
pimente
la cuisine
Certes, de prime abord, l’intérêt semblait quelque peu limité,
surtout pour le grand public. Pourtant, après un rapide sondage
de notre entourage, et après avoir regardé de plus près les
diverses sauces plus ou moins piquantes présentes sur ce site
spécialisé, on a changé d’avis. Bien réalisé, agréable à parcourir,
Sauce Piquante dévoile des centaines de produits exotiques
occidentalisés, parfois difficiles à trouver en France, pour épicer
les plats quotidiens (européens ou asiatiques) et les barbecues
(et burgers) à l’américaine. Le site propose également un guide
d’achat et découverte précis en fonction des envies, habitudes et
goûts (fruité, fumé, épicé…), à partir d’un simple QCM. Autre atout,
le blog maison démontre la réelle passion et l’implication des
créateurs du site dans leur projet, avec des reportages sur les
lieux de fabrication en plus d’idées recettes. Enfin, recommandée
également, la lecture de leur encyclopédie des piments et leur
dossier à propos de l’échelle de Scoville où vous vous rendrez
compte que le Tabasco rouge est à 5 000 sur une échelle
de 1 000 000 ! Une réussite totale._
www.sauce-piquante.fr
Textes : Rob Alves
dans l’air
en BREF
#Prix – Un petit module à installer
en extension dans son navigateur
propose à chaque visite d’un produit
sur un site marchand de vérifier
instantanément s’il est moins cher
ailleurs. Pratique avant les fêtes.
(www.price-sniper.com)
#Paris – @Paris, le compte Twitter
de notre capitale, gagne plus
de 5 000 abonnés par semaine. Il en
a désormais plus de 253 000 (dont
environ la moitié sont français),
contre 218 000 pour New York.
#YouTube – Le géant de la vidéo
planche sur YouTube Music Keys,
un service de streaming par
abonnement, non pas pour écouter
de la musique, mais pour visionner
des clips, concerts, cours, etc.
#Twitter – Musique encore.
Twitter se relève à peine
de l’échec de son service #Music,
mais propose déjà avec parcimonie
son Twitter Audio Card pour écouter
directement les titres tweetés
sans sortir de l’application
ou de la page.
La Commune
L’AVARE :
centre dramatique
national
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19
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20
style de ville
C’est le livreur qui régale
Texte : Alexis Chenu
Adieu sushis pas très frais et pizzas surgelées : Paris s’offre comme New York
de nouveaux services de livraison gourmands, variés et de qualité. Du fish
and chips aux crêpes bretonnes, des petits plats de maman aux dîners de chef,
A Nous Paris les a testés.
Un plat du
restaurant coréen
Jules et Shim,
l’une des adresses
retenues par
Take Eat Easy.
Photo Raphaël Pincas
Un tarte salée de
Kluger : en deux
heures chez vous.
Photo DR
Tartes maison
Catherine Kluger
Manger hipster
Take Eat Easy
Le principe : Une appli web et mobile, sur le même
modèle que TokTokTok, assurant la mise en relation de restaurants trendy, de coursiers à vélo et de
clients.
Comment ça marche : Rendez-vous sur le site ou
l’appli Take Eat Easy. Tapez votre adresse de livraison, et choisissez dans la sélection d’adresses
proposées, toutes situées dans un rayon de trois
kilomètres autour de chez vous.
Verdict : Bonne note pour le choix des tables, une
quarantaine au total. De la cuisine vietnamienne
du Petit Cambodge aux burgers de l’American
17/11/14 A NOUS
Bistrot en passant par le fish and chips du Sunken
Chip, l’offre est ultra-quali, évite les pièges à sushis pour un choix plus exotique (restos éthiopiens,
viets, cambodgiens…), plus healthy (adresses sans
gluten et bio) et monoproduits (burger, fish and
chips…). Hic : le choix encore limité aux sept premiers arrondissements de Paris.
On a adoré : Le service de coursier en vélo, plus
écolo que la mob ; le bon timing respecté de la
livraison (4 minutes en avance) et la possibilité de
géolocaliser via son mobile ou son ordinateur le
stade d’avancement de la course.
Tarifs : En fonction des menus des restaurants
proposés, livraison minimum de 20 €._
Le principe : se faire livrer des tartes de saison (et
bio) pour 4 à 6 personnes.
Verdict : Spécialiste des tartes maison, Catherine
Kluger ouvrait l’année dernière sa boutique-traiteur rue Trousseau dans le 11e. Son succès rapide
la convainc de s’ouvrir aux livraisons. Commande
passée à 16 heures (mieux vaut appeler directement pour connaître le menu du jour, différent de
celui affiché sur le site), livraison reçue deux heures
plus tard (à la seconde près), tartes fraîches sentant bon les produits de saison, copieuses et gourmandes à souhait, à faire réchauffer 10 mn au four
avant de servir.
On a adoré : Le choix large de la carte avec, en
tartes salées, potiron et champignon, poulet curry,
poulet forestière, épinard-ricotta, thon-petits poismenthe… Même chose côté sucré avec une variation cheesecake-spéculoos qui ne vous arrache
pas l’estomac et un fondant au chocolat atomique.
Bon point final : le service écolo en vélo.
Tarifs : Pas de minimum de commande. Comptez 24 € minimum la tarte, et un tarif unique de
6 € de livraison sur Paris._
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21
style de ville
Dîner last minute
Cook Angels
Le principe : Composer son dîner en sélectionnant des recettes de cuisine maison,
choisir son horaire de livraison et se faire livrer un kit à cuisiner contenant tous les ingrédients déjà préparés (dosés, épluchés, coupés). Prévoir minimum 25 minutes en
cuisine pour une formule entrée-plat-dessert.
Verdict : Commandé avant midi, le repas du soir est livré pile poil à l’heure demandée (tranche horaire d’une heure à choisir). Que du bon, emballé sous vide, étiqueté
et livré dans son sac kraft, le tout accompagné de fiches recettes explicites nous guidant pas à pas. Les timings annoncés sont corrects, les recettes accessibles même
aux cancres en cuisine, et les petits plats aussi bons que jolis à regarder.
On a adoré : Le multi-choix temps (moins de 10 mn, moins de 30 ou 45) permettant
d’adapter son planning en cuisine, les critères à cocher (sans gluten, femmes enceintes,
kasher, végétarien…), le côté fait maison pour pouvoir dire « c’est moi qui l’ai fait », la
possibilité de commander pain frais, fromage et bouteille de vin pour la totale, et la
kyrielle d’attentions pour la première livraison : cahier de recettes, post-its, magnet…
Tarifs : Compter 40 € pour un repas pour deux, frais de livraison entre 6 et 10 €, offerts
pour la première commande. Livraison Paris et banlieue._
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à domicile
Pizzas “al taglio”
Plats de maman
Bottega Romana
Cuissons
22
style de ville
et AUSSI
Le principe : De la pizza, mais al Le principe : Ancien chef à domicile, passé par la
La Cave à cocktail taglio (à la coupe) et orientée
“gourmet”, livrée chez vous. Nouvelle boutique et nouveau service de livraison, Bottega
Romana est le dernier rejeton
des patrons de Sushishop.
Verdict : Livreur sympa mais en
retard (près de 25 minutes), et,
pas de chance, des pizzas arrivées froides et sèches au bureau.
Donc moins de saveurs, forcément, d’autant que la pâte a tendance à prendre le pas sur la
garniture. Trop grassouillette, la
pizza San Daniele, bourrée de
roquette pour cacher la misère,
et dont la saveur truffe et pomme
de terre n’enthousiasme personne. Comme les sushis, c’est
toujours plus beau en photo que
dans l’assiette… Un conseil : mangez sur place !
On a quand même aimé : Le
packaging de livraison, sacs
kraft aux imprimés graphiques
bien léchés. Et, encore mieux, le
système d’ouverture de boîte
central, évitant d’en coller partout.
Tarifs : Minimum de 14,90 €
(livraison gratuite sur les 1er, 2e, 8e,
16e et 17e)._
Maximilien et Jean-François ont lancé
à la rentrée le premier service de vente
à emporter de cocktails. Pas le mojito
de base mais des classiques twistés
ou cultes, et tout un tas de créations
de bon goût. Livraison gratuite à partir
de cinq bouteilles.
restauration bio, Peter Karam livre ses petits plats
mijotés et faits maison, tous ceux dont la planète
mode et les gens des médias se régalent midi et
soir dans son restaurant de la rue de Saintonge.
Verdict : Livraison en avance (d’une minute !),
bonne tête du livreur (genre chanteur des BB
Brunes), et sacs kraft noirs très chics, ça commence bien. À l’intérieur, les “boîtes” de Cuissons façon plateau bento avec soupe de légumes
divine, brick, salades et cookie chocolat. Le tout
accompagné d’un délicieux petit pain… et de la
sensation d’avoir mangé sain et à sa faim.
On a adoré : Le soin apporté à la livraison et l’esprit écolo jusque dans le moindre détail. Exemple
avec les couverts en bois recyclé. Imbattable aussi
sur le goût, Cuissons fait un peu tout en mieux. Seul
hic, la maison ne sert que dans une zone limitée :
République-Hôtel de Ville-Bastille-Oberkampf.
www.la-cave-a-cocktail.com
Les Cookies de Jean Photo Rebecca Trouslard
Tarifs : Minimum de 15 € de commande (livraison gratuite)._
www.cuissons.fr
www.jeanhwwangcarrant.com
Le Cap breton Se faire livrer des crêpes à la maison ?
On n’y pensait pas forcément, sauf que
Le Cap breton, nouvelle enseigne du
quartier Opéra, livre ce qu’on trouve
de meilleur à Paris. Galettes et crêpes
sucrées étonnamment légères (sauf la
banane-chocolat), garnitures en partie
bio, produits bretons en majorité,
chantilly maison… Livraison
minimum : à partir de 20 € du 1er au
11e arrondissement et du 16e au 18e.
www.bottegaromana.fr
Dînette de chef
Le principe : Commander un menu (entrée, plat,
17/11/14 A NOUS
© Les Commis
© Les Commis
Les Commis
Photo Nicolas Maternik
Américaine d’origine taiwanaise, la jolie
Jean Hwang Carrant livre les cookies
les plus créatifs de Paris, aux saveurs
mojito, carambar, matcha, gingembre,
baies de goji ou graines de sésame. Des
biscuits copieux et gourmands liquidés à
chaque Brunch Bazar et adoubés par les
gens de la mode, les créatifs de Kenzo
en premier lieu. Livraison minimum de
40 mini-cookies ou 12 cookies (gratuite
pour Paris et région parisienne), 1,25 €
le mini-cookie, 3,50 € le grand.
dessert) signé par des chefs ayant fréquenté les
étoilés – Yann Tanneau et Johannes Bonin –, le
tout livré en kit (sur le même principe que Cook
Angels) et réalisable en moins d’une heure.
Verdict : Le meilleur service pour se faire livrer un
repas de chef à la maison. Des recettes détaillées,
du pas-à-pas vous interdisant toute erreur, des
conseils de dressage pointus, et un menu qui
transforme un nul en cuisine en gagnant de Top
Chef, le tout en moins d’une heure. Pour frimer,
lire le menu avant de servir : gravelax de saumon,
daïkon et crème fouettée en entrée ; bonite mari-
www.lecapbreton.com
née, fenouil confit, poitrine fumée et balsamique
blanc pour le plat ; pain perdu en brioche, pralines et caramel au beurré salé pour conclure.
On a adoré : Le goût ! Des recettes préparées à
partir d’ingrédients trouvés chez des petits producteurs et des fournisseurs de restaurants étoilés, et une fraîcheur et une qualité que l’on retrouve
dans l’assiette. Bien vue aussi, la carte cadeau à
offrir : un menu pour deux personnes à 49 € avec
livraison incluse. Hic : les produits étant livrés en
vrac, pas toujours facile de s’y retrouver.
Tarif : Commande avant midi pour une livraison
le soir même (créneau de deux heures), ou sinon
la veille. Comptez 40 € pour un repas pour deux.
Tarif de la livraison (partout en France) : 10 €._
Un service de livraison pas nouveau,
mais une valeur sûre pour bien manger.
L’idée : livrer de grosses marmites, à
base de viande (rougail de saucisse…) ou
végétariennes (compotée de chou rouge,
pomme et tofu), pour régaler la famille
(minimum quatre personnes). Marmites
généreuses et diablement bonnes.
Formule à partir de 36 € pour quatre
avec livraison à vélo (1er, 2e, 3e, 9e,
10e, 18e, 19e et 20e). Seul inconvénient : il
faut fixer un rendez-vous le lendemain
pour faire reprendre les marmites.
www.lescommis.com
www.marmitesvolantes.com
Les Marmites volantes correspondances
23
Textes : Yan Rodriguez
style de ville
focus
technologie
en pratique
La ligne 1 regarde
vers l’est
Des arrêts de bus connectés
Stations en travaux
La concertation sur le
prolongement de la ligne 1
du métro à Val-deFontenay est organisée
jusqu’au 10 janvier 2015.
L’occasion de s’informer
et de donner son avis
sur le projet et ses
caractéristiques. Il est
envisagé de prolonger
cette ligne automatique
à l’est depuis l’actuel
terminus Château de
Vincennes jusqu’à la
station Val-de-Fontenay.
Mené conjointement
par le STIF et la RATP, ce
prolongement entièrement
souterrain sera ponctué
de trois nouvelles stations :
une première station dans
le secteur des Rigollots,
une station terminus
à Val-de-Fontenay et une
intermédiaire avec trois
localisations possibles,
soit à Grands Pêchers à
Montreuil, soit à Verdun
ou Fontaine à Fontenaysous-Bois. Trois réunions
publiques sont
organisées :
– à Vincennes (94), salle
de l’École de l’Est, 108110, rue Diderot, lundi 24
novembre à 19 h 30 ;
– à Montreuil (93), Centre
sportif Arthur-Ashe, 156,
rue de la Nouvelle-France,
mardi 2 décembre
à 18 h 30 ;
– à Fontenay-sous-Bois
(94), salle de l’École
Michelet, 1, rue Alfred
de Musset, mercredi 17
décembre à 19 h 30.
Une rencontre de
proximité aura lieu
au Marché Diderot à
Vincennes, place Diderot,
samedi 22 novembre
à partir de 9 h._
Actuellement en expérimentation sur la ligne de bus 24 et le tramway T2,
une technologie de communication sans fil sera déployée dans les mois
à venir sur l’ensemble du réseau bus et tramway de la RATP.
NFC pour Near Field Communication. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une technologie
de communication sans fil à courte portée et haute fréquence, permettant l’échange
d’informations sans contact entre des périphériques…Comment ça marche ? Le NFC
adapté à la RATP se matérialise par un visuel au point d’arrêt devant lequel vous passez votre téléphone mobile. Vous accédez alors à une information transport contextualisée et personnalisée. Vous voyez également s’afficher le temps d’attente des deux
prochains bus ou tramways pour toutes les lignes desservant l’arrêt.
Les numéros de lignes et les directions sont indiqués clairement et l’ensemble du parcours s’affiche d’un clic sur la ligne choisie. Vous pourrez également être orientés dans
le quartier et repérer l’offre de transports à proximité. Enfin, il vous sera proposé de
consulter sur une carte l’ensemble des arrêts bus et tramway, les stations de métro ou
les gares RER autour de vous. Et, “boussole dans le bus”, vous pourrez même faire une
recherche d’itinéraire.
En phase de test sur la ligne de bus 24 et le tramway T2 depuis le mois d’octobre, ce
service sera progressivement étendu à l’ensemble des 13 000 points d’arrêts de bus et
de tramway d’ici la fin du premier trimestre 2015. Aujourd’hui, en France, environ 6 millions de mobiles sont compatibles avec la technologie NFC. À noter enfin que, pour préparer vos déplacements, la page obtenue grâce au NFC peut être mémorisée dans les
favoris du téléphone, vous permettant ainsi de consulter de nouveau, de n’importe où et
à n’importe quel moment, les horaires de votre prochain bus ou tramway. La RATP propose donc désormais trois canaux d’information pour faciliter vos déplacements, selon
les caractéristiques de votre téléphone mobile : le SMS*, le QRcode et le NFC._
En savoir plus : www.ratp.fr/nfc. * 0,05 € + coût d’un SMS.
On pourra bientôt
obtenir des
informations
transport sur son
mobile aux points
d’arrêts des
tramways
et des bus.
Photo Bruno Marguerite/
RATP
• L8 : Jusqu’au 17
décembre inclus, en
raison de travaux de
rénovation à La MottePicquet-Grenelle, le quai
de la ligne 8 en direction
de Balard sera fermé
au public. Le quai en
direction de Créteil et les
correspondances entre
les lignes 6 et 10 restent
assurées. Depuis La
station La Motte-PicquetGrenelle, pour la direction
de Balard, prendre la 8
direction Créteil jusqu’à
École Militaire puis
changer de quai pour
reprendre le train en sens
inverse (direction Balard).
Pour vous rendre à La
Motte-Picquet-Grenelle,
descendre à Commerce
puis changer de quai pour
reprendre le train en sens
inverse (direction Créteil).
• L9 : Dans le cadre des
travaux de rénovation
de la station RichelieuDrouot, les quais de la
ligne 9 seront fermés
au public jusqu’au
17 décembre. La ligne 8
restera accessible.
• Orlyval : En raison des
travaux menés à la station
Orlyval d’Antony (en
correspondance avec
le RER B), l’escalier
mécanique d’accès au
quai en direction de Paris
est indisponible jusqu’au
19 décembre. Afin
d’accompagner les
voyageurs dans l’escalier
fixe qui fait face à l’escalier
mécanique, la RATP a mis
en place un service de
bagagiste avec
l’association de
réinsertion ARES.
www.ratp.fr.
clubbing
24
style de ville
festival
All night dub
Le Mungo’s Hi-Fi Soundsystem. © CAM Creative
Fini le Centquatre, le Télérama Dub Festival
prend cette année ses quartiers aux Docks
de Paris et revient aux sources du dub : aucun “concert”, uniquement des soundsystems, avec des platines et des micros. Dans
le premier hall, on retrouvera les Écossais de
Mungo’s Hi-Fi, sans doute l’un des meilleurs
crews reggae européens du moment, accompagnés notamment au micro du MC YT,
auteur de l’hymne aux soundsystems britanniques England Story. Dans la seconde
tropical bass
Ackboo et Bush Chemists. Photo DR
salle, c’est OBF Soundsystem qui sera aux
commandes, avec les énormes basses qui
ont fait sa renommée. Les amateurs de dub
digital ne manqueront pas non plus le set
des Bush Chemists avec le jeune Français
Ackboo, ni celui du Rouennais Kanka, accompagné du MC Biga Ranx._S.B.
Télérama Dub Festival, samedi 22 novembre de 20 h
à 5 h aux Docks de Paris, 50, av. du Président Wilson,
Saint-Denis (93). Mo Front Populaire. Places : 30,70 €.
Uproot Andy.
Photo DR
Cadence man
Si le mouvement tropical bass est aujourd’hui bien
installé, c’est un peu grâce à lui. Le Canadien
Uproot Andy a fait partie de la première vague de
DJ’s à s’intéresser aux rythmes afro-latins et à les
mélanger avec des sons électroniques, comme sur
la mixtape Guacharaca Migration, en 2008, où il
mixait cumbia et drum’n’bass. Fondateur des soirées Que Bajo ? à New York, il assiste ensuite à l’explosion du mouvement global bass via Diplo et son
label Mad Decent, le Québécois Ghislain Poirier, et
les vagues baile funk et moombahton, qui réadaptent les rythmes latino-américains à la sauce
électro. Six ans après, Uproot Andy est toujours au
taquet (en témoigne son dernier hit Worldwide
Dembow), et il sera vendredi dans la cale de la
Dame de Canton – à la belle sélection de rhums –
avec le DJ Boris Viande, spécialiste des beats tropico-balkaniques. Ça va cadencer sévère._S.B.
Uproot Andy, vendredi 21 novembre à 23 h 30
à la Dame de Canton, port de la Gare, 13e.
Mo Quai de la Gare. Entrée : 5 € avant 1 h, 10 € après.
25
style de ville
Textes : Smaël Bouaici, Édouard Rostand
agenda
MERCREDI 19 NOV.
show techno
Sons et lumières
Deltron 3030
Le trio légendaire formé de Del The
Funky Homosapiens, de Kid Koala et
du producteur Dan The Automator
revient pour un show dantesque
suivi d’un DJ set de Kid Koala.
25 € – 20 h - 2 h
Trabendo
211, avenue Jean Jaurès, 19e
Mo Porte de la Villette
JEUDI 20
We Want Dance
Là-haut, on danse avec Franck
Roger, David Reyner, Beau Travail,
Vince & Bojack, Phil Dark,
Gwen Maze et Cholo Loco.
Entrée libre – 20 h - 5 h
Nüba
36, quai d’Austerlitz, 13e
Mo Gare d’Austerlitz
Bio Except the Weekend #2
L’équipe du N.A.M.E est de retour
avec Clark du label Warp, Perc et
APM001, le trio résident du festival
lillois pour un DJ/VJ set.
20 € – 23 h - 7 h
Showcase
Sous le pont Alexandre III, 8e
Mo Invalides
SAMEDI 22
Bal de la Bourse
Pour la 13e année consécutive,
l’ancienne bourse se transforme
en bal populaire avec Bart & Baker.
Entrée libre – 17 h - 2 h
Palais Brongniart
Place de la Bourse, 2e
Mo Bourse
DIMANCHE 23
Other People Party
Trois ambassadeurs du label de
Nicolas Jaar : Dave Harrington (de
Darkside), Valentin Stip et Visuals.
19 € – 16 h - 2 h
Badaboum
2 bis, rue des Taillandiers, 11e
Mo Bastille ou Ledru-Rollin
17/11/14 A NOUS
Troy Pierce. Photo Marc Houle
Popof. Photo Marina Massocco
Hors du circuit des clubs, avant, ça voulait dire une teuf dans la
forêt avec les phares des voitures comme light jockey. Puis on est
passé à des fêtes dans des lieux insolites, avec des jeux de lumière
et du mapping, des scénographies plus poussées. Thomas Rallo et
Nathan de Oliveira, les organisateurs de la Blue Origin (qui se tient
vendredi aux Docks de Paris), ont pas mal traîné dans les soirées
de We Love Art et Die Nacht, auteurs de noubas mémorables dans
des lieux jamais foulés par les clubbeurs. Et ils ont décidé de pousser encore un peu plus le concept. « Nous avons une vision plus
spectaculaire de la soirée techno, explique Thomas, et une accointance avec les nouvelles technologies et les arts numériques. On
veut faire jouer des artistes techno et y associer pas seulement
quelques lumières, mais une scénographie dédiée, avec des
contenus visuels réactifs. »
Ce qui est spectaculaire, avant la soirée elle-même, c’est le budget,
digne d’une production américaine, avec une centaine de
machines, deux semi-remorques de lumières, 50 m² d’écrans
LED, 3 500 m² pour danser, et « plus de techniciens que sur un
Zénith ». Derrière cette débauche de moyens, le but est de ratisser au-delà du public électro, lequel verra défiler sur scène un
line-up plutôt cohérent avec Troy Pierce et Julian Jeweil, auteurs
d’un chassé-croisé sur le label M_nus de Richie Hawtin, Popof, exicône de la free party avec les Heretiks, ou encore le DJ italien Ilario Alicante. Alors est-ce qu’on a besoin de tout ça pour passer une
bonne soirée ? « C’est un vrai parti pris. On veut en mettre plein
la vue, sortir de l’underground pour faire du show. On veut démocratiser encore plus la techno à travers le spectacle. »_S.B.
Blue Origin, vendredi 21 novembre de 22 h à 6 h aux Docks de Paris, 50, av.
du Président Wilson, Saint-Denis (93). Mo Front Populaire. Entrée : 25-32 €.
BY
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ.
À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
à boire et à manger
26
style de ville
•••••
Comptoir Canailles
Premiers frimas, table de réconfort nous voilà ! La preuve
dans le sud de Pigalle. Ce demi-sous-sol aux allures de
refuge design parle plus que jamais aux badauds. D’autant
que l’adresse affiche ses penchants viandards, de ses
vitrines où s’exposent de sacrés morceaux de barbaque
en pleine maturation à son ardoise annonçant une cuisine
revigorante. Dès 12 h 30, créatifs des alentours et bons
vivants se partagent le resto, et ses formules à partir
de 14 €. Défilent œuf mollet, champignon et ventrêche
– solide et précis –, onglet de bœuf et pommes grenaille
– mordant –, mont-blanc – relevé, mais un tantinet sec…
Les vins suivent, affriolants, comme le sauvignon 2013
de Villemade (5 €) ou ce beaujolais 2011, cuvée Gigi,
de Descombes (6 €). Bref, baisse de température,
table sur mesure._J.B.
47, rue Rodier, 9e. Mo Anvers. Tél. : 01 53 20 95 56. Ouvert du mardi
au samedi de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 22 h 30 (23 h ven. et sam.).
Fermé dimanche et lundi. Formules déjeuner en semaine :
14, 18 et 24 €. Carte dîner : env. 40 €.
Le Timbre
La plupart des restaurants changent
régulièrement de prix, lui affiche de
nouveaux tauliers. À deux pas du
Luxembourg (6e), le bistrot de carte
postale de Chris Wright vient de
changer de mains, en bien. De quoi
rassurer ses touristes de clients et ses
gourmets de voisins. D’ailleurs, les voilà
qui arrivent, “congratulatent” madame
en salle et monsieur aux fourneaux,
avant de s’attabler en rang d’oignons,
dans un décor rafraîchi, sobre
et lumineux.
Au menu, une cuisine française
toujours, un tantinet plus précieuse
qu’avant, parfois moins précise,
mais plaisante souvent. Cèpes poêlés
et crème de parmesan – goûteux
et gourmand –, magret de canard
et purée de chou-fleur – dans les clous,
mais chiche –, ganache de chocolat
au miel et glace à la brioche – trop
miellé. Les vins canon, judicieusement
conseillés, mettent dans le mille :
VDP des Coteaux Fontcaude blanc
2013 des Eminades (8,50 €),
bourgogne rouge 2011 de Céline
Coté (6,50 €)… C’est décidé :
nous reviendrons !_J.B.
salon
•••••
3, rue Sainte-Beuve, 6e. Mo Notre-Damedes-Champs. Tél. : 01 45 49 10 40.
Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 14 h
et de 19 h à 22 h 15. Menus : 26 € (déjeuner),
34 €, 41 € et 49 € (dîner).
CARNET D’ADRESSES
EL PICADOR
Précipitez-vous chez El Picador pour vous
régaler d’une authentique Paëlla Valenciana
de qualité ou de spécialités espagnoles
finement préparées : zarzuela, calamars,
gambas... Depuis 1958, trois générations
de cette même famille se sont succédées
pour faire de ce restaurant une adresse
incontournable de la capitale. Dans un
nouveau décor, voyage garanti au coeur
de l’Espagne traditionnelle. Olé ! Formules
à 25 et 35 €, menus à 27,5 et 38,5 €,
carte de "Tapas". Accueil jusqu’à 22h30.
Fermé dimanche soir, lundi et mardi midi.
Vins et notes
Samedi 22 et dimanche 23
novembre, le salon VinSurVin
revient pour présenter la
production d’une quinzaine
de vignerons bio, à déguster
au son de douces notes de
jazz. Trois conférences
complètent le programme,
dont “Vigneron, un métier
de femme”, animé par Isabelle
Perraud, vigneronne en
Beaujolais._Ph.T.
Péniche Marcounet au pont Marie,
quai de l’Hôtel de Ville, 4e. 10 €.
pâtisserie
cantine
bistronomie
Textes : Jérôme Berger, Philippe Toinard
Passion praliné
Meilleur Ouvrier de France
pâtissier et champion du
monde des métiers du
dessert, Pascal Caffet
s’installe à Paris. Originaire
de Troyes, il débarque dans la
capitale avec sa passion pour
le praliné, ses Macatartes
(tarte et macarons mêlés), sa
déclinaison d’éclairs et bien
d’autres gourmandises
encore._Ph.T.
20, rue de la Terrasse. 17e.
www.pascal-caffet.com.
01.77.51.58.84.
DJAKARTA BALI
Le meilleur de la cuisine indonésienne
est ici ! Très variée, riche en saveurs et
en épices comme les milliers d’îles qui
forment cet archipel. Goûtez les rouleaux
aux crevettes et légumes, les brochettes
de poulet sauce cacahuètes, le poisson
cuit dans une feuille de bananier... Menus
dégustation de 25 à 55 €. Formule
«Déjeuner à Bali» à 18,50 €. Le vendredi
soir, danses balinaises (menu à partir
de 30 €). Nouveau, brunch le samedi
et le dimanche à 25 €.
! 80, bd des Batignolles. Paris 17ème ! 9, rue Vauvilliers. Paris 1er
! 01.43.87.28.87. Métro Villiers ! 01.45.08.83.11.M° Louvre ou Châtelet
! www.djakarta-bali.com
! www.elpicador.fr
LA CHARRETTE CREOLE
Dépaysement assuré et ambiance soleil
de l’Océan Indien dans ce très
sympathique restaurant exotique aux
spécialités des îles de la réunion, Maurice,
Madagascar. Marmite d’or 2008-2009
des restaurants afro-antillais. Formule
le midi à 17 €. Le soir, carte environ 30 €
à 35 €. Dîner aux chandelles mais aussi
piste de danse et soirées à thème.
! 15, rue Jules Chaplain. Paris 6ème
! 01.43.26.03.10.
! Métro Vavin ou N.D. des Champs
! www.lacharettecreole.com
LE PETIT VILLIERS - CHEZ FRED
L’incontournable du 17ème ! Découvrez
l’étonnant menu à 25 € avec plus de 15
entrées, 12 plats et 15 desserts au choix.
Une cuisine de tradition : foie Gras, saumon mariné, magret de canard, rognons
de veau, andouillette 5A, filet de rouget,
entrecôte et frites maison, bar grillé... Un
plat et une entrée du terroir différent
chaque jour comme la blanquette de
veau ou l’osso bucco... Chez Fred la
cuisine est faite maison ! Le midi en
semaine menus à 16 € et 20 €. TLJ.
PUBLI INFO
LA MAISON DU KASHMIR
Découvrez les grands classiques de la
cuisine indienne à des prix très doux.
Unique à Paris, tous les plats sont
accompagnés de 2 légumes. Goûtez
les gambas massala et leur sauce coriandre
et menthe fraîche accompagnées d’un
caviar d’aubergine et d’un naan au fromage.
Sans oublier l’accueil très souriant. Menu
à 11,50 € le midi. Le soir, carte environ
25 €. Livraison à domicile. Ouvert TLJ
! 8, rue Sainte Beuve. Paris 6 ème
! 75, avenue de Villiers. Paris 17ème ! 01.45.48.66.06.www.tandoori30.fr
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affaires culturelles
homme
Le Slip français et Les Dessous d’Apollon
Grand choix de marques et de modèles chez Les Dessous d’Apollon. Photo Franck Weens
Un nouveau lieu
pour l’art
contemporain
en Île-de-France
Au départ, l’idée était séduisante. Un nom qui
marque, du made in France bien vu, et un produit
phare – « le slip qui sent bon » – faisant le buzz
dans la presse et sur les réseaux sociaux. Dans les
faits, le Slip français se perd un peu dans son propre paquet. Ouverte rue Vieille du Temple, la première boutique de la marque s’est payé un bel
emplacement, un décor en toc mais qui claque,
esprit patriote en veux-tu, en voilà, avec cocardes
de sortie comme au 14 Juillet. On oublie le décor
de marketeur pour se concentrer sur le contenu.
Du slip en coton pour l’essentiel, bordé de bleu,
blanc, rouge, décliné comme Pantone, dans toutes
les couleurs ; coupe classique et basique et
« matière se relâchant au bout de deux, trois
lavages », prévient-on à la boutique...
Trop “papy”, la ligne de boxers et de caleçons
oublie le style comme le confort, l’histoire du « slip
qui sent bon » sentant surtout le coup marketing
à plein nez, 35 euros l’effet légèrement musqué,
« toujours moins bien que l’odeur du vrai corps »,
prévient cette fois le vendeur... Seules pièces à sauver l’affaire, les cabans, marinières, pulls et casquettes Saint-James font le bon plan pour l’hiver.
Bonne note aussi pour les charentaises des établissements Rondinaud fabriquées depuis longtemps en Charente. Pour trouver le vrai slip français, passer plutôt à la boutique des Dessous
La première boutique du Slip français.
d’Apollon. Un temple de la lingerie masculine et
anti-frime, où plus de cinquante marques sont à la
vente. Dans la catégorie made in France, opter
pour Garçon français. Fabriquée à Troyes, la collection de slips et boxers évite le French washing
à tout prix en restant discrète : logo élégant, coupe
travaillée et franchement plus sexy._A.C.
Le Slip français, 137, rue Vieille du Temple, 3e.
Mo Filles du Calvaire. Les Dessous d’Apollon,
15, rue du Bourg-Tibourg, 4e. Mo Hôtel de Ville.
lieu
Textes : Alexis Chenu, Bénédicte Le Guérinel
29
style de ville
mode
Flagship Bensimon
Chaussure iconique, la tennis Bensimon est la
vedette du nouvel écrin de la marque. Conçu
comme une galerie, ce flagship a pour ambition de
montrer la chaussure autrement, notamment
auprès de la clientèle internationale. Le choix de
la rue Jean-Jacques Rousseau n’est pas anodin.
« Le quartier Montorgueil-Étienne Marcel a été
le carrefour de la mode dans les années 80 et je
sens que cela va revenir », explique Serge Bensimon, ce dénicheur de tendances, créateur de
la tennis mais aussi de la marque de décoration
Home Autour du Monde, de la galerie S. Bensimon
et de bien d’autres choses. « La restructuration
des Halles est en cours, la Poste centrale deviendra bientôt un centre commercial… »
Le lieu affiche un aménagement intérieur postmoderniste destiné à valoriser le produit. Le sol en
pierre claire fait écho aux murs habillés de bois,
alors que les étagères et placards jouent les grands
aplats de couleurs primaires. Côté choix, pas d’ostentation ni d’accumulation. Le produit, des
© Bensimon
gammes classiques (vingt coloris) aux séries limitées (une quinzaine de modèles), se suffit à luimême. On trouve également une jolie sélection
de vêtements Bensimon (de la couleur, jamais de
noir !), intemporels eux aussi, des bougies odorantes, des parfums, des sacs et pochettes, ainsi
que des sculptures et autres objets d’art, clins d’œil
à l’univers éclectique mais toujours pointu du créateur. D’ailleurs, Serge Bensimon rythmera régulièrement la vie de son flagship d’événements
autour de l’art et de la création._B.L.G.
Parc culturel de Rentilly
, rue de l’Étang
  Bussy-Saint-Martin
Une boutique façon galerie qui décline l’univers coloré de la marque autour de la fameuse chaussure en toile. © Bensimon
78, rue Jean-Jacques Rousseau, 1er. Mo Châtelet-Les Halles ou Étienne Marcel. Tél. : 01 42 21 37 16.
www.bensimon.com. Ouvert du mardi au samedi de 11 h à 19 h.
17/11/14 A NOUS
Entrée libre
parcculturelrentilly.fr
fraciledefrance.com
phénomène
“Hunger Games”,
le futur
au présent ?
Hunger Games revient ! Après avoir mis fin
aux Jeux cruels, Katniss Everdeen, toujours
interprétée par Jennifer Lawrence, est de retour
dans un nouveau volet, La Révolte : Partie 1. L’occasion
de nous pencher sur une saga d’anticipation
qui enflamme les ados et dépasse parfois la fiction.
Texte : Fabien Menguy
N
Née de l’imagination de la romancière Suzanne
Collins, la trilogie dystopique (ou contre-utopique)
mettant en scène des adolescents désignés au
hasard par un système totalitaire afin de participer
à des jeux mortels a connu un succès immédiat.
Vendue à 26 millions d’exemplaires, l’œuvre est
devenue une série de films dont les deux premiers opus ont rapporté 1,5 milliards de dollars. Les
raisons d’un tel succès ? Elles sont multiples, la première étant, dans notre société où les adolescents
consomment en masse, l’identification des jeunes
17/11/14 A NOUS
À gauche, Katniss
Everdeen (Jennifer
Lawrence),
la jeune héroïne
de la trilogie
Hunger Games.
À droite, Cressida
(Natalie Dormer).
Photos Metropolitan
Filmexport
à Katniss, cette jeune fille a priori banale choisie
pour galvaniser les Jeux et mener la rébellion,
interprétée par Jennifer Lawrence. Une identification forte qui a surpris l’actrice principale ellemême, que nous avons rencontrée lors de l’avantpremière londonienne : « C’est assez effrayant, et
même incompréhensible pour moi. Je suis tellement loin de Katniss : je pleure au moins une
fois par jour en criant “maman” (rires). Mais j’ai
grandi avec elle, et le parallèle est amusant entre
moi et ce personnage que tout le monde écoute
alors qu’il ne se sent pas vraiment prêt. »
L’autre force de l’histoire, c’est que les femmes – qui,
rappelons-le, lisent plus que les hommes – n’y
sont pas traitées à la légère. Comme le souligne
Natalie Dormer, qui incarne Cressida, « le film est
composé de nombreux caractères féminins forts,
qui ont une importance considérable dans l’histoire, et qui n’existent pas uniquement en réaction
aux personnages masculins ». Enfin, comme l’explique Julianne Moore, nouvelle venue dans la
saga en tant que chef du District 13 rebelle, Hunger Games s’adresse directement aux adolescents
en touchant leur corde sensible : « L’idée de cette
dystopie est : “Que se passerait-il si un seul individu avait la possibilité de changer le
monde ?” Cette question parle particulièrement
aux ados. Ils sont à une période de leur vie où ils
sont encore sous le contrôle de leurs parents, mais
ils doivent déjà envisager le futur et se demander
ce qu’ils vont devenir. Et Hunger Games parle de
ça, d’une ado qui entre dans l’âge adulte et qui a
la possibilité de changer le monde. Ce qui est le
rêve de tous les garçons et filles à cet âge-là. »
30
affaires culturelles
Bienvenue dans la réalité
Mais le pouvoir d’Hunger Games, c’est aussi de
faire écho à l’état de notre société, comme le fait
remarquer le réalisateur Francis Lawrence : « L’histoire est vraiment un miroir des choses qui arrivent dans le monde aujourd’hui. Enfin, à mon
avis, ce sont des choses qui existent depuis des
centaines d’années, mais qui aujourd’hui sont
davantage relayées par les médias modernes. »
C’est d’ailleurs cette prise directe avec la politique qui a convaincu l’acteur Donald Sutherland,
qui interprète le dictateur Snow, d’accepter le rôle :
« Je pensais que le film pouvait être un catalyseur
pour les jeunes générations. J’espère que Hunger Games, à l’image de ce qu’il raconte, générera un leader, et qu’en tout cas, plusieurs d’entre eux marcheront vers une autre voie que celle
qu’on leur impose. »
Un message pris au pied de la lettre, en mai dernier, par le peuple thaïlandais qui a manifesté en
silence pour protester contre le dernier coup
d’État de la junte militaire, le bras levé, le pouce
joignant l’auriculaire. Soit le salut de Hunger
Games, très vite interdit par le pouvoir militaire du
pays. Preuve s’il en est que les flammes de l’oiseau moqueur (“the Mockingjay”), logo de la
saga, vont continuer à mettre le feu aux cœurs et
aux consciences du public._
Hunger Games - La Révolte : Partie 1,
de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence,
Julianne Moore, Liam Hemsworth et Philip
Seymour Hoffman. Science-fiction.
Sortie le 19 novembre.
cinéma
31
affaires culturelles
Textes : Fabien Menguy
le film de la semaine
•••••
Hunger Games
La Révolte : Partie 1
science-fiction
•••••
Un illustre inconnu
Photo Jean-Claude Lother
De Matthieu Delaporte, avec Mathieu Kassovitz, Marie-Josée Croze
et Éric Caravaca. Durée : 1 h 58.
© Metropolitan Films
thriller
aussi à L’AFFICHE
Les Opportunistes
De Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence, Julianne Moore
et Liam Hemsworth. Durée : 2 h 03.
De Paolo Virzì. DRAME
Si Katniss (Jennifer
Lawrence) a mis un terme
aux Jeux en détruisant
l’arène, elle n’est pas sortie
d’affaire pour autant. Peeta
a été capturé, et les chefs
du District 13 où Katniss
s’est réfugiée veulent faire
d’elle le Geai moqueur, le
symbole de la rébellion. Fini de jouer donc, place à la guerre !
Une lutte faite d’attaques éclair aux enjeux moins intenses que
ceux que produisaient les Jeux. Mais même si le film tire à la
ligne, il permet de se régaler des prestations du regretté Philip
Seymour Hoffmann, tout en posant les bases d’un finale
prometteur et spectaculaire… pour l’automne prochain._
D’Andrzej Wajda. DRAME
•••••
comédie dramatique
Eden
L’Homme du peuple
en BREF
Festival
Besoin de grand air et de lyrisme ?
Rendez-vous au Festival du cinéma
et musique de film de la Baule,
du 20 au 23 novembre.
www.festival-labaule.com.
“Cañada Morrison”
Le road movie initiatique de la semaine
s’appelle Cañada Morrison. La fugue
de Lila, 12 ans, partant à travers la
montagne argentine à la recherche de
son père qu’elle n’a jamais connu.
Agent immobilier discret, sans histoire, limite taciturne,
Sébastien Nicolas (Mathieu Kassovitz) a tout de même une
passion dans la vie. Il profite de son métier pour s’immiscer dans la vie des gens, se grimer comme eux, et les
imiter jusque dans leur quotidien. Une passion dévorante
et perverse qui atteint son paroxysme le jour où il rencontre
un célèbre musicien. Une passion en tout cas idéale pour
nous plonger dans un thriller, avec certes quelques couleuvres scénaristiques – mais qui, une fois avalées, rendent le film fascinant –, et les transformations vertigineuses de son personnage froid et calculateur. Un illustre
inconnu est porté par un Mathieu Kassovitz méconnaissable,
au propre comme au figuré, totalement bluffant dans ses
multiples compositions faites de nombreux maquillages,
mais surtout d’un sens du jeu épatant._
© Ad Vitam
De Mia Hansen-Løve, avec Félix de Givry et Pauline Étienne. Durée : 2 h 11.
•••••
drame
•••••
L’Oranais
De Lyes Salem, avec Lyes Salem, Khaled Benaissa et Djemel Barek. Durée : 2 h 08.
Photo Jean-Claude Lother
drame historique
Milieu des années 60,
l’Algérie indépendante
est euphorique. Djaffar
et Hamid, deux amis
de toujours, profitent de la
vie et regardent ensemble
l’avenir… jusqu’à ce que
la trahison les sépare.
Une chronique sur l’amitié,
donc, mais surtout une plongée au cœur de cette Algérie
perdue entre deux cultures, que le réalisateur de Mascarades
capte avec sensibilité, liesse et sincérité. Il en résulte un film
pour le moins déchirant._
Première moitié des années
90 : les débuts de la
musique électro, de
l’engouement des jeunes
pour ces nouveaux sons,
de la French Touch, des Daft
Punk, mais aussi, pour Paul,
la découverte d’une nouvelle
vocation de DJ et des
premières amours. La musique et l’amour, les deux ingrédients
mis en scène ici par Mia Hansen-Løve (Le Père de mes enfants,
Un amour de jeunesse), qui s’inspire du parcours du duo Cheers
fondé par son frère Sven. Une évocation façon film d’auteur,
lancinante comme un bon vieux downtempo, beau témoignage
d’une époque et vision juste de la post-adolescence._
Puzzle
DR
De Paul Haggis, avec Liam Neeson et Maria Bello. Durée : 2 h 17.
Un écrivain peu inspiré à
Paris (Liam Neeson). Sa
maîtresse insatisfaite (Olivia
Wilde). Un businessman
(Adrien Brody) tombant
sous le charme d’une
Tzigane à Rome. Une exactrice instable (Mila Kunis)
se battant pour la garde de
son fils à New York. Voici les pièces du Puzzle que Paul Haggis,
pourtant brillant auteur de Collision, tente d’assembler
tant bien que mal dans ce film laborieux dont les histoires
tirées par les cheveux finissent par s’imbriquer, certes, mais
bien tardivement._
“A cappella”
Une jeune lycéenne sud-coréenne
change subitement d’établissement
scolaire. Alors qu’elle emménage chez la
mère d’un de ses professeurs, la police
enquête. Un lourd secret à dévoiler
et un passé auquel échapper, voici les
ingrédients de ce film subtil, largement
primé au Festival du film asiatique
de Deauville et à Marrakech.
“In the Family”
Frappé par le décès de son compagnon,
Joey perd la garde du fils de ce dernier.
Un déchirement et des questions
existentielles et essentielles filmées
avec pudeur et émotion.
toujours À VOIR
La prochaine fois je viserai
le cœur
De Cédric Anger. POLICIER
Interstellar
De Christopher Nolan. SCIENCE-FICTION
Retrouvez les bandes-annonces
de notre sélection cinéma :
www.facebook.com/anousparis
conversation
Elsa Zylberstein : Les ultimes instants de Natalie Wood. Elle est
sur son bateau, le Splendour, dans la nuit du 29 novembre 1981,
avec son mari Robert Wagner, son amant Christopher Walken et
Denis Davern, le capitaine qu’elle avait aussi croqué ! Elle meurt,
ressuscite, et sa vie défile : Hollywood et ses mirages, sa mère, les
hommes, la folie, l’alcool, la fatigue, etc. Un destin exceptionnel ancré
dans une époque ultra-violente.
Formation
Études d’anglais parallèlement
à la classe libre de Francis Huster
du Cours Florent et à l’Actors Studio
à New York.
Débuts
Sa fin tragique dans les eaux de Catalina Island demeure
encore un mystère plus de trente ans après. Un avis ?
Premier rôle au cinéma dans
Van Gogh de Maurice Pialat (1991).
On l’a laissée mourir. Ils sont quatre sur ce yacht, “cachetonnés”, chargés à bloc. Elle disparaît après une crise de jalousie entre son mari
et son amant et on la retrouve morte un peu plus tard. Personne ne
lui est venu en aide alors qu’elle ne savait pas nager. L’affaire a été
rouverte en 2011, et on évoque maintenant « la noyade accidentelle
et autres facteurs indéterminés ». Sacré cold case, non ?
Filmo sélective
Récompenses
Prix Michel Simon de la meilleure
actrice pour Van Gogh (1992).
Prix Romy Schneider (1993)
César de la meilleure actrice
dans un second rôle pour
Il y a longtemps que je t’aime
de Philippe Claudel (2009).
Dernières scènes
Vita & Virginia d’Eileen Atkins (mise
en scène de Jean-Marie Besset
au Festival NAVA, Limoux, 2014).
Les Derniers Jours de Stefan Zweig
de Laurent Seksik (mise en scène
de Gérard Gélas, Théâtre Antoine,
2012).
Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
© Sylvie Lancrenon
La soif de jouer
d’Elsa Zylberstein
Avec (déjà !) plus de vingt ans de carrière
derrière elle, Elsa Zylberstein incarne
actuellement la sublime et sulfureuse
Natalie Wood dans Splendour au Théâtre
de Paris, sous la houlette de Catherine
Schaub. Pour nous, la comédienne se livre
sans artifice : la pièce de Géraldine Maillet,
la musique de Benjamin Biolay, son
métier, ses exigences et ses aspirations.
Rencontre avec une actrice multi-facettes,
très loin de l’image figée des tapis rouges.
Texte : Myriem Hajoui
17/11/14 A NOUS
affaires culturelles
Que raconte la pièce ?
Repères
Beau Fixe de Christian Vincent
(1992)
Mina Tannenbaum
de Martine Dugowson (1993)
Farinelli de Gérard Corbiau (1994)
Lautrec de Roger Planchon (1997),
Monsieur N. d’Antoine de Caunes
(2003)
Modigliani de Mick Davis (2003)
Tenue correcte exigée
de Philippe Lioret (2007)
Les Tribulations d’une caissière
de Pierre Rambaldi (2011)
Les Lignes de Wellington
de Valeria Sarmiento (2012)
Gemma Bovery d’Anne Fontaine
(2014)
32
Géraldine Maillet a écrit ce roman à la demande de son éditeur
Jean-Paul Enthoven (« C’est une femme pour toi, elle est barrée ! »),
puis en a tiré cette pièce coup de poing où elle tente de comprendre
dans une fiction ce qui s’est réellement passé. Elle est venue me chercher jusque dans ma salle de gym pour savoir si j’avais envie de
remonter sur les planches ! Face à mes réticences, elle m’a incitée
à lire le texte et là j’ai été cuite, refaite. Tous ces sentiments exacerbés… Je sais que j’ai ça dans ma boîte à outils. (rires)
C’est un rôle dense et “danse”…
Natalie Wood était une immense actrice. Celle de La Fureur de vivre,
Propriété interdite, Splendour in the Grass (La Fièvre dans le sang),
et bien sûr de West Side Story. Mais aussi un être sur le fil, prêt à basculer. Il y a dans cette pièce-opéra, portée par la sublime musique
de Benjamin Biolay, tous les ingrédients d’une tragédie grecque. Le
rôle est en effet vertigineux, torride, fiévreux, avec mille couleurs : elle
chante, danse, jure, hurle. C’est physique, organique, tout ce que j’aime.
Heureusement, j’ai de belles ressources car je dois aussi jouer Robert
Wagner, sa mère, James Dean, Marilyn Monroe, Elizabeth Taylor… !
Pour l’expression du corps, j’ai travaillé avec un chorégraphe.
Plus largement, comment avez-vous abordé ce rôle ?
Avec mon cœur et mes tripes. J’ai tout lu, tout vu sur cette femmeinstrument fantasmée. Enfant, elle faisait vivre toute sa famille (des
parents russes blancs ayant fui la révolution bolchevique), utilisée
par sa mère qui se projetait en elle et qui enjolivait tout : « Nous les
Russes, on ne pleure pas quand la neige tombe », disait-elle. Il y a
des fils invisibles qui nous relient. On ne choisit pas un rôle par
hasard. Celui-ci arrive à un moment où j’ai engrangé assez de
matière.
Un mot sur ce conflit avec France 2 qui menace votre biopic
sur Arletty ?
Deux réalisateurs m’ont volé mon idée ! Voilà plus de cinq ans que
je travaille sur un film inspiré des Enfants du paradis, mêlant l’intime
et le politique (la relation d’Arletty avec un officier allemand durant la
Seconde Guerre mondiale). J’ai appris qu’ils préparaient de leur
côté un téléfilm sur Arletty censé être diffusé sur France 2 (avec Lae-
33
affaires culturelles
IT S NOT SCOTCH.
IT S NOT BOURBON.
IT S JACK.
*
titia Casta dans le rôle-titre, ndlr). Je suis outrée, mais je vais continuer à travailler pour
que mon long-métrage (réalisé par Christophe Barratier et produit par Gaumont) voie
le jour.
Vous avez eu de superbes rencontres avec des réalisateurs comme Philippe
Lioret, Maurice Pialat, Philippe Claudel, Martine Dugowson, etc. Avec qui
d’autre aimeriez-vous tourner ?
Abdellatif Kechiche, bien sûr. Mais aussi Xavier Giannoli, Arnaud Desplechin, Céline
Sciamma. J’aime les personnalités fortes, exceptionnelles. Après, pourquoi, quand et
comment on fantasme sur vous, c’est le mystère d’un désir, d’un instant. Côté théâtre,
Luc Bondy (sa femme Marie-Louise aussi), Bob Wilson, Frédéric Bélier-Garcia, JeanLouis Martinelli. Rien n’est sûr, mais j’ai des vues sur une pièce de Mike Leigh découverte à New York._
interview “what else, Elsa ?”
Splendour, du mardi au samedi à 19 h, matinée le dimanche à 17 h,
au Théâtre de Paris, 15, rue Blanche, 9e. Mo Blanche. Tél. : 01 42 80 01 81.
Une devise ?
E.Z. : J’ai envie que la vie ait de
la gueule !
Ce que vous aimez le plus à Paris ?
Les salons de thé, les musées,
la lumière, les angles d’un pont…
Paris est une ville somptueuse,
c’est “la grande élégante” !
Par contre, la circulation
est un enfer !
Des projets ?
Un film avec Jean Dujardin, une
grande histoire d’amour sous la
houlette de Claude Lelouch.
Le tournage est prévu pour
janvier 2015.
Vous avez le trac ?
Un trac fou. Je déboule au
théâtre avec mon iPod vissé sur
les oreilles et je m’isole. Dans ma
loge, il n’y aucune photo, aucun
objet personnel. Pas de rituel
non plus, je me jette sur scène
avec mon cœur et mes tripes.
Comment est la vraie
Elsa Zylberstein ?
Curieuse, passionnée,
épicurienne, séductrice,
volontaire. Je crois en mes rêves,
à la force de l’esprit.
Que faites-vous quand vous
ne travaillez pas ?
Il faut que ça pulse ! Voyager, voir
des expos, chercher des livres
qui pourraient se transformer en
beaux projets, aller à la rencontre
de scénaristes intéressants,
donner des lectures, honorer
mon rôle d’ambassadrice du
Fonds des Nations Unies pour
la population, une institution
qui aide les pays en voie de
développement à résoudre
le problème de la surpopulation,
etc. J’étanche ma soif de vivre.
Sensible aux honneurs ?
Mon César m’a comblée. Après,
il ne faut pas se reposer sur les
honneurs. L’important, ce sont
les rôles qu’on vous offre, pas
les prix.
Déjà eu envie de tout lâcher ?
Jamais. Jouer, c’est ce que
je sais faire de mieux. Il n’y a
que deux choses qui
m’intéressent : l’amour
et le cinéma.
Rive gauche ou droite ? Les deux : je donne tous mes
rendez-vous rive gauche mais
je vis sur la rive droite._
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ,
À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
19 > 30 NOVEMBRE
Portraits de
femmes
dans le
cinéma chinois
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expo
34
affaires culturelles
Texte : Sonia Desprez
peinture
Le Pérugin, un maître à redécouvrir
Center Stage, Stanley Kwan, 1992 © Swift Productions
Le musée Jacquemart-André retrace la vie du Pérugin, peintre de la Renaissance
italienne, et montre quelle a été son influence sur ses contemporains.
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Pietro
Vannucci, dit Le
Pérugin (vers
1450-1523),
L’Adoration
des mages
(Polyptyque
de San Pietro),
1496-1500.
Huile sur bois,
32 x 59,5 cm.
Rouen, musée
des Beaux-Arts,
envoi de l’État,
1803.
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INVITÉE D’HONNEUR MAGGIE CHEUNG
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© C. Lancien,
C. Loisel/Musées
de la Ville de Rouen
cinematheque.fr
C’est sans doute parce que Le Pérugin n’est pas
le plus célèbre des maîtres du Quattrocento que
le musée Jacquemart-André invoque Raphaël
dans le titre de l’exposition. Lequel aurait largement été influencé par cet auguste aîné. Mais,
question posée dans l’avant-dernière salle de l’exposition, Raphaël (dont quelques peintures sont
exposées) a-t-il vraiment connu, travaillé avec le
Pérugin ? Le mystère reste entier. Attention donc
à ce titre d’exposition, qui, comme c’est la tendance depuis quelques années, exagère la présence d’un grand nom dans le but supposé d’attirer le chaland. Ce que l’on découvrira ici, c’est
donc surtout, classée de manière tantôt chronologique, tantôt thématique, une partie de l’œuvre
de Pietro Vannucci dit Le Pérugin (car originaire de
Pérouse, en Ombrie) qui connut, de son vivant,
une formidable renommée.
Dans ses travaux de jeunesse (“De Pérouse à Florence”, première salle) se dessine déjà la manière
dont son art influencera ses contemporains, avec
« une attention particulière au rendu du mouvement et de l’expression, mais aussi par la maîtrise
plastique du modelé des corps et la vivacité des
couleurs ». Le Pérugin peint essentiellement des
sujets religieux, comme ces madones à travers lesquelles la seconde salle du parcours montre les
innovations de l’artiste : à l’inverse des fonds d’or
de son époque, il privilégie « les arrière-plans
paysagers » et délaisse les éléments décoratifs
pour affiner « la douceur des visages, et la den-
sité des couleurs ». Au fur et à mesure que sa
réputation s’affirme (il va être appelé à coordonner les travaux de décoration de la chapelle Sixtine à Rome), il devient un coloriste raffiné, et
exprime de manière de plus en plus sophistiquée
la psychologie des sujets.
Dans les salles des “Succès romains” et de “La
maturité” sont exposées de pures merveilles :
moines, saint(e)s ou notables florentins, dans des
représentations habitées par une inspiration quasidivine. Le succès obtenu par Le Pérugin, nous
dit-on alors, s’explique par la façon dont il sait
« adapter sa peinture au langage de dévotion,
simple et sans ornements, qui est alors diffusé par
les prédications de Savonarole, dans le climat
social incertain qui suit la mort de Laurent de
Médicis. Les œuvres du Pérugin, à la beauté harmonieuse et sereine, répondent au besoin de la
société florentine, qui cherche dans l’art le recueillement et la paix. » La société parisienne, pas
moins nécessiteuse de ces deux vertus, trouvera
peut-être elle aussi, au fil de la cinquantaine d’œuvres présentées ici, matière à apaisement. Et certaines d’entre elles constitueront, sans aucun doute,
une vraie source d’émerveillement._
Le Pérugin, maître de Raphaël, jusqu’au 19 janvier
au musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, 8e.
Mo Saint-Philippe-du-Roule ou Miromesnil. Ouvert tous
les jours de 10 h à 18 h, nocturne les lundi et samedis
jusqu’à 20 h 30. Plein tarif : 12 €. Tarif réduit : 10 €.
scènes
35
affaires culturelles
Textes : Myriem Hajoui
comédie musicale
à réserver
“Le Bal des vampires”
Mieux vaut tôt
que jamais !
•••••
La capitale n’est pas rancunière. Après avoir tourné dans plus de
douze pays, la comédie musicale adaptée du Bal des vampires,
film culte de Roman Polanski (1967), débarque enfin à Paris dans une
mise en scène du cinéaste. De cette parodie de film horrifique, le réalisateur a tiré un show au succès mortel : 7,3 millions de spectateurs
ont déjà mordu à pleines dents dans les péripéties du professeur
Abronsius et de son assistant Albert depuis sa création à Vienne en
1997. En plein revival vampires (la saga Twilight, la série True Blood,
le film Only Lovers Left Alive de Jim Jarmush, sans même parler de
musique ou de mode, avec les créations de Rick Owens ou Gareth
Pugh), on espérait une symphonie transylvanienne acérée, burlesque, délirante. Un bal à faire tomber la nuit et saigner la lune.
À tort. La production Stage Entertainment n’a pourtant pas lésiné sur
les moyens : quarante comédiens-chanteurs-danseurs, un orchestre de vingt musiciens dans la fosse dirigé par Michael Reed,
230 costumes, sans oublier les canons à neige ou à lasers, les
« Le rock est né dans une chambre d’hôtel »
Du 26 novembre au 24 janvier
“Les Tribulations d’Ana”
Du mardi au samedi à 19 h.
Théâtre du Lucernaire, 53, rue
Notre-Dame-des-Champs, 6e.
Tél. : 01 45 44 57 34.
Troisième projet du Carnival
Théâtre créé en 2009 pour
faire émerger une écriture
d’aujourd’hui, cette fable
contemporaine (librement
inspirée de l’ouvrage d’Anna Sam,
Les Tribulations d’une caissière)
déroule l’histoire d’une diplômée
découvrant avec humour
et sensibilité le monde de la
grande distribution. Désireux
de capter les codes et le sabir
rocambolesques de ce petit
monde marchand raconté avec
alacrité par celle que l’on nomma
alors “la blogueuse des hypers”,
Sébastien Rajon a décidé
de l’adapter à la scène avec
Vica Zagreba dans le rôle titre.
Session #17 : concert privé de
En avant-première des
36èmes Rencontres Trans Musicales de Rennes
Vendredi 28 novembre 2014, 20h
J»ven Neeos/Icdb{
Tenneu
Du 2 au 19 décembre
Roman Polanski met en scène l’adaptation de son propre film de 1967.
© Brinkhoff/Mögenburg/VBW
cryptes surgissant du sol, les colonnes ciselées tombant du ciel, le
château en 3D, les projections vidéo, etc. On peut saluer la scénographie impressionnante de William Dudley, la distribution de qualité, ainsi que les chorégraphies millimétrées de Dennis Callahan.
Mais voilà : quoique monumental, ce musical gothico-disco est
trop mécanique pour provoquer le moindre trouble. Où est le mordant ? Pourquoi ce formatage sorti de la cuisse des comédies musicales faciles ? Ces archétypes auxquels on peine à s’accrocher ?
L’agacement est permis : le livret est faiblard (Michael Kunze), la
musique itou (Jim Steinman), et le vieux tube de Bonnie Tyler Total
Eclipse of the Heart nous fait bouillir les sangs durant deux heures
quarante. Et puis, il y a les paroles françaises exténuantes (Nicolas
Nebot) : « L’Éternité a infecté nos vies » ou encore « On écrira notre
histoire à l’encre rouge de notre cœur ». Au prix du ticket, il faut vraiment être mordu pour tomber dans ces griffes._
Jusqu’au 31 janvier, mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 20 h, samedi
à 15 h et 20 h et dimanche à 15 h, au Théâtre Mogador, 25, rue Mogador, 9e.
Mo Trinité. Loc. : 01 53 33 45 30. baldesvampires.fr. Places : de 25 à 105 €.
17/11/14 A NOUS
Du lundi au samedi à 20 h,
dimanche à 15 h 30. Théâtre
Gérard Philippe, 59, bd Jules
Guesde, Saint-Denis (93).
Tél. : 01 48 13 70 00.
En pleines purges staliniennes,
la grande poétesse russe Anna
Akhmatova (alors interdite de
publication) fait la connaissance
de la lettrée Lydia Tchoukovskaïa.
Cette dernière tiendra le journal
de leurs conversations pendant
vingt-cinq ans. La poésie, le
régime, la peur, ce dialogue qui
les tient vivantes… Comment
marier tout cela sur une scène ?
Réponse avec Isabelle Lafon
et Johanna Korthals Altes.
Assises à une table, elles
apparaissent au bon vouloir
des spectateurs qui, équipés
de lampes torches, les éclairent.
Une parole sublimée par ceux
venus la recueillir en silence.
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“Deux ampoules sur cinq”
Riding on
a Cloud
sons
36
affaires culturelles
18 novembre
texte et mise en scène
classique
RABIH MROUÉ
VEN 21 NOV
20H30
“De Byrd à Britten”
Cathédrale Notre-Damede-Paris, 4e. Mo Cité.
Tél. : 01 44 41 49 99. À 20 h 30.
Places : de 12 à 20 €.
www.theatre-sartrouville.com
01 30 86 77 79
ANNE
NGUYEN
——————————————————
Prom∞ena∞d∞e
o∞bligatoire
jeudi 27 nov. 20 h
vendredi 28 nov. 20 h
01 40 11 70 72
espace-1789.com
jazz
Blue Note Festival
La prestigieuse maison de disques Blue Note fête
ses soixante-quinze ans. Elle s’est fait connaître par
ses pochettes artistiques et son jazz, basé sur des
mélodies qui ont séduit un large public (Herbie
Hancock, Horace Silver…) Les artistes conviés à
Paris devraient donc rameuter une audience éclectique. Le chanteur Gregory Porter incarne la partie soul du label (toujours importante), avec une voix
de velours et un swing gracieux (le 18 novembre
à l’Olympia). Il sera suivi d’un pianiste complexe,
et brillant, Robert Glasper (le 19 à la Gaité-Lyrique).
On continue avec le pianiste Jason Moran et encore
Robert Glasper (le 20), avant de s’intéresser à l’histoire du label par un bel hommage au pianiste et
chef d’orchestre Horace Silver, l’auteur de Señor
Blues, et de “tubes”, dans les clubs de la rue des
Lombards (le 22 au Duc, Sunset, Baiser Salé, à
21 h). Et c’est une vraie star qui termine la semaine,
le bassiste Marcus Miller, ancien bras droit de Miles
Davis, musicien sur le légendaire Tutu, à mi-chemin du jazz et du funk. Il vient présenter son nouvel album (Olympia, le 23). Pour retrouver l’âge
d’or d’un jazz chaleureux, et surtout populaire._S.K.
Du 19 au 23 novembre à 20 h à l’Olympia, 20, bd des
Capucines, 9e. Mo Madeleine. Places : de 38,50 à 71,50 €
(Porter), de 44 à 71,50 € (Miller). À la Gaité-Lyrique,
3 bis, rue Papin, 3e. Places : 40 €.
Le pianiste
Robert Glasper
perpétue
la légende
du label
Blue Note.
L’heure du passage de relais
est venue à la Maîtrise NotreDame de Paris. Après avoir
longtemps assisté Lionel Sow,
qui se consacre désormais
entièrement au Chœur de
l’Orchestre de Paris, Henri
Chalet prend la tête d’un
ensemble qu’il connaît
parfaitement. Pour son
premier concert, le chef dirige
un programme “De Byrd à
Britten”. Un passionnant
voyage dans plus de quatre
siècles de musique où
figurent aussi Purcell,
Haendel, Stainer et Vaughan
Williams. Yves Castagnet sera
à l’orgue.
Photo DR
19 novembre
jazz vocal
Lisa Simone
New Morning, 7-9, rue des
Petites-Écuries, 10e. Mo Château
d’eau. Tél. : 01 45 23 51 41. Nina Simone a eu une fille
nommée Lisa, devenue
elle aussi chanteuse. Un
frémissement médiatique
entoure, comme on peut
s’imaginer, cette femme de
52 ans, longtemps perturbée
par l’éclat et la légende
de sa célèbre mère (elle aura
souffert d’une terrible
solitude). En 2008, Lisa a
sorti un disque de reprises,
Simone on Simone, mais
c’est bien ce nouvel
album, All Is Well, qui semble
intéresser la presse.
Evidemment, si Lisa n’a pas
l’originalité de Nina, son style
est varié et chaleureux.
Le New Morning s’annonce
bondé ce soir. sons
37
affaires culturelles
Textes : Alain Cochard, Stéphane Koechlin, Thomas Séron
électro-pop
The Dø
The Dø n’est pas juste un groupe prévisible et
docile. S’il a démontré un certain talent dans
l’art de la mélodie adhésive – les chansons On
My Shoulders, Stay, Too Insistent ou Slippery
Slope sur deux albums folk à indie rock –, le duo
pop moderne se méfie de la routine. Allant aussi
jusqu’à déclarer sur France Inter en août dernier :
« On en avait marre que nos parents aiment
notre musique. »
Lassés du train-train pop/folk et du ronron des
guitares, Olivia Merilahti et Dan Levy jettent leur
dévolu sur des sonorités futuristes, à base de
synthétiseurs et de rythmes syncopés. Le troisième album, au titre bien secoué, Shake Shook
Shaken, s’avance avec deux singles conquérants, Keep Your Lips Sealed et Miracles (Back
in Time) : au programme, énergie tribale et pulsation de la machine.
Fini les instruments acoustiques, le naturalisme
et la ballade, The Dø fait son OK Computer. Ou
plutôt laisse libre court à ses élans pop après
avoir écouté, à forte dose, du hip hop, de la
musique de club, voire de la techno brutale.
« Ce sont les genres qui innovent le plus en ce
moment – ça va très vite, c’est très inspirant. Je
suis fasciné par un groupe comme Die Antwoord, leur côté frontal, leur totale liberté, ou par
la manière dont Beyoncé et Kanye West révolutionnent la musique populaire », dit Dan en
présentant Shake Shook Shaken. D’où une
musique sans fioritures ni enjolivement, qui va
droit au but : la mélodie. Et la voix d’Olivia, perçante et additive, assure le transport, de titre en
titre, au cours de l’odyssée._T.S.
Le 18 novembre à 20 h à la Cigale,
120, bd de Rochechouart, 18e.
Mo Pigalle ou Anvers. Places : 29 €.
Photo Arthur Le Fol
9ème Salon
des artistes
indépendants
21 - 26
novembre
2014
Du 25 au 30 novembre 2014
GRAND PALAIS
Av Winston Churchill - 75008 PARIS
Mardi vernissage de 17h00 à 22h00
Mercredi et jeudi ouvert de 11h00 à 20h00
Vendredi et samedi de 11h00 à 22h00
Dimanche de 11h00 à 20h00
FORUM DES HALLES
porte Saint-Eustache
2, rue du Cinéma
75001 Paris
Art en Capital
Retrouvez un film de la
sélection sur iTunes
TINARIWEN + GLOBAL GNAWA
Blues-rock Touareg (Mali)
Vendredi 21 novembre - 16€ 12€ 8€
Espace Jean-Lurçat, Juvisy
sons
38
affaires culturelles
légende
Marianne Faithfull
Infos et résa : portesessonne.fr / 01 69 57 87 87
jean.lurcat /
@EspaceJLurcat
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Photo Éric Guillemain
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C’est en 1964 que le monde entendit pour la première fois, à la télévision anglaise, une fée blonde
qui interprétait une chanson, As Tears Go By, composée par Mick Jagger et Keith Richards. Longtemps prisonnière du cercle infernal des Rolling
Stones, cette courtisane aux origines aristocra-
tiques, décadente et intellectuelle, connut la drogue,
frôla la mort, réussit à se libérer, pour devenir, à la
fin des années 1990, l’artiste respectée que nous
connaissons aujourd’hui (elle à 68 ans), vibrante et
turbulente. Marianne, c’est « un ton monocorde,
presque parlé, captivant et sensuel », comme
l’écrira son découvreur, Andrew Loog Oldham, et
en premier lieu, une splendide mélancolie.
Elle sort d’ailleurs ses disques à l’automne, lorsque
les feuilles jaunissent, et que les arbres se déplument. Son nouvel album, le vingtième, Give My
Love to London, avec une pochette délicieusement provocante où elle expulse la fumée d’une
cigarette, nous fait visiter le petit théâtre lyrique
de la princesse, irlandais et désolé, âpre et glacé.
Il a mobilisé la dévotion de grands noms, Nick
Cave, Adrian Utley de Portishead, Steve Earle,
Anna Calvi. Certains critiques y voient sa plus
belle œuvre, capable de donner un coup de vieux
à son classique de 1979, Broken English. C’est
surtout la meilleure célébration pour son demisiècle de carrière._S.K.
Le 20 novembre à 20 h à l’Olympia, 28, bd des
Capucines, 9e. Mo Madeleine. Places : de 40 à 89,50 €.
classique
Concours
Long-Thibaud
Impossible de se prononcer sur un concours de
musique avant l’issue de sa finale, mais il est des
signes révélateurs s’agissant du 71e Concours
Long-Thibaud, dédié au violon. Preuve de l’attractivité de la compétition, 151 candidats de 18
à 29 ans se sont présentés aux épreuves de présélection partagées entre Paris, Tokyo, New York,
Londres, Berlin et Moscou. Ils étaient 44 (de dixhuit nationalités, dont cinq Français) sur la ligne de
départ des éliminatoires la semaine dernière, et
parmi les douze présents en demi-finale ce lundi,
il n’en restera plus que cinq pour les finales – rude
loi des concours ... Mardi, la Salle Gaveau accueille
la finale récital à partir de 10 h du matin (entrée gratuite pour les moins de 20 ans) ; on y découvrira
les cinq jeunes violonistes dans un superbe programme Schubert, Brahms, Sarasate.
Si bien des enseignements peuvent être tirés de
cette journée, il reste que c’est jeudi, au Théâtre des
Champs-Élysées, que les choses se joueront de
façon définitive avec la finale concerto, accom-
Les lauréats du Concours Long-Thibaud 2010. Photo Jérôme Panconi
pagnée par l’Orchestre national des Pays de Loire
dirigé par Pascal Rophé. Les interprétations de
fameux concertos du répertoire serviront au jury,
présidé par le grand Salvatore Accardo, pour
départager les concurrents et attribuer les divers
prix. Qui obtiendra le Premier Grand Prix tant
convoité ? Fera-t-il ou non l’objet de vives discussions parmi le public ? Si vous n’avez jamais
vécu l’atmosphère passionnée, parfois à très haute
tension, d’un concours de musique, c’est l’occasion ou jamais !_A.C.
Finale récital : 18 novembre de 16 h à 19 h et de 20 h à
22 h, Salle Gaveau, 45, rue La Boétie, 8e. Mo Miromesnil.
Places : de 7 à 18 €. Finale concerto, 20 nov. à 20 h,
Théâtre des Champs-Elysées, 15, avenue Montaigne, 8e.
Mo Miromesmil. Places : de 5 à 75 €.
sons
39
affaires culturelles
chill out, trip hop
Bonobo
Quiconque se penche sur le parcours de Bonobo suit une embarcation à géométrie variable. Simon Green, Bonobo en chef, est du genre solitaire qui ne supporte
la solitude qu’en période de création. Où l’on imagine assez bien l’Anglais en savant
fou ressasser à l’infini l’harmonie et la bonne synchro entre les boucles, les samples et la pulsation de sa mixture chill out, de moelleuse à légèrement épicée. Vient
très vite le moment de s’entourer et de poser quelques voix. Féminines et soul de
préférence. Sur The North Borders (2013), nulle trace d’Andreya Triana, qui avait
pourtant fait des miracles sur Blacks Sands (2010), mais les chanteuses Erykah
Badu, Cornelia et Szjerdene.
C’est cette dernière qui tient le micro pour le fabuleux North Borders Tour. Soit la
réunion de Bonobo avec un orchestre qui embellit encore les arrangements. On
n’avait jamais vu Simon Green autant entouré… La vingtaine de titres visite le répertoire de Bonobo, avec quelques belles retrouvailles (Kiara, Kong, Stay the Same,
Ketto, Recurring, etc.) et une reprise de Donovan, Get the Bearings. De hip hop abstrait à jazz cool, Bonobo redonne des couleurs au label Ninja Tune. Après le Trianon et le Casino de Paris, le groupe clôt la série parisienne du North Borders Tour
avec deux soirs aux Folies Bergère, précédé de Fakear le 18 et de Dorian Concept
le lendemain._T.S.
Les 18 et 19 novembre au Théâtre des Folies Bergère, 32, rue Richer, 9e.
Mo Grands-Boulevards. Places : 34 à 56 €.
17/11/14 A NOUS
Artiste souvent
solitaire, Bonobo
est accompagné
d’un orchestre
pour cette
tournée
exceptionnelle.
Photo Denis O’Regan, 2014
radio-télé
série
Tous pris dans
“Engrenages”
Caroline Proust, alias le
capitaine Laure Berthaud.
Photo Caroline Dubois/
Son et Lumière/Canal+
40
Textes : Murielle Bachelier, Fabien Menguy
Quelles sont les nouveautés de cette cinquième saison ?
C.P. : On a terminé la saison 4 sur une situation épouvantable. Là, ça se passe trois semaines après, même si on a
attendu deux ans. Merci d’ailleurs à tout le monde d’avoir
attendu avec tant de patience ! Mon personnage se retrouve
donc très endeuillé, on va voir tout de suite qu’elle est
enceinte, et le cadavre qu’on va retrouver est un double cadavre, celui d’une mère ligotée à sa fille. Ce qui est symboliquement fort.
affaires culturelles
le “rendez-vous”
de France Culture
On écoute quoi, cette semaine ?
Par Carine Chenaux
Trois rendez-vous musicaux
Les comédiens sont plus présents cette saison, non ?
Oui, on a été sollicités et, en effet, les scénaristes nous ont
entendus. On a eu ce qu’on a demandé. Vous allez voir, l’intimité des personnages est particulièrement mise en lumière,
comme elle ne l’avait jamais été. C’est l’élément fort de cette
saison, même s’il reste bien sûr en fil rouge l’enquête qu’il
faut résoudre.
Que vous dit-on lorsqu’on vous reconnaît dans la rue ?
Jamais une fiction n’aura aussi bien porté son nom :
une fois pris dans ses rouages, impossible de s’en échapper avant d’en connaître la fin. Toujours portée par des
comédiens épatants qui rendent attachants chacun des
personnages, Engrenages est de retour pour une cinquième saison qui frise la perfection. Loin de ronronner, elle mêle une intrigue passionnante à une plongée
dans l’intimité de ses personnages, ses flics usés, ses
magistrats intègres et son avocate prête à tout. Une réussite qui fait de la création de Canal+ la meilleure série française à l’heure actuelle. L’actrice Caroline Proust, alias
le capitaine Laure Berthaud, nous en dit un peu plus.
documentaires
Les gens sont très contents. Autant les flics que les voyous,
c’est super ! Les mecs qui sortent de cabane vont nous dire :
« Merci. Je t’ai suivie, c’est trop génial ! » Et le truc qui était
super mignon, c’était une fois, en Angleterre. J’ai demandé
ma route à quelqu’un qui était en train de prendre des billets dans un distributeur. Il s’est retourné, et là, il n’en revenait pas : « Is that you ? I can’t believe it ! I love you so much ! »
J’avais l’impression d’être dans un film. La série cartonne
en Grande-Bretagne, et ça, c’est notre caramel sur le dessert. Ça fait plaisir, car on sait que les Anglais sont très exigeants en matière de fiction télé._F.M.
Engrenages saison 5, série en 12 épisodes, le lundi à 20 h 55
sur Canal+, et en coffret DVD et Blu-Ray le 17 décembre.
Courtney Love et Kurt Cobain en 1992.
© Photo Dora Handel/Corbis Outline
Retour sur les années 90
Même si vous pensez tout connaître des années 90, il y a
forcément des événements que vous avez oubliés. The
90’s : la décennie des connexions, une nouvelle série de
documentaires que propose National Geographic chaque
week-end en prime time, nous rafraîchit la mémoire. Avec
la voix off de Patrick Poivre d’Arvor, la machine à remonter
le temps fonctionne à merveille pour une séquence nostalgie,
certes, mais intelligente avant tout.
L’ère Bill Clinton et l’affaire Lewinsky, le divorce et la mort
tragique de Lady Di, la naissance de la techno et des rave
parties, le début du mouvement et des manifestations
altermondialistes, la tuerie de Columbine, les campagnes
de pub choc de Benetton, l’apparition du grunge et le suicide de Kurt Cobain, la Coupe du monde de football 1998,
la vache folle, la série Friends, le génocide rwandais, le
17/11/14 A NOUS
gangsta rap, l’arrivée du web, des e-mails, du téléphone
portable… Sur tous ces faits marquants, The 90’s livre des
détails, ou des confidences qui à l’époque n’avaient pas
été dévoilées. Chaque documentaire est rythmé par des
interviews de personnalités qui ont vécu ces événements,
comme Monica Lewinsky, Colin Powell, Lilian Thuram ou
encore Courtney Love._M.B.
The 90’s : la décennie des connexions, chaque samedi
et dimanche à 20 h 40 sur National Geographic.
Guts, version graphique.
Jean-Louis Murat. Photo Julien Mignot
Trois rendez-vous incontournables sont à noter
dans le carnet de bal des amateurs de sons
(comme nous) qui écoutent Le RenDez-Vous
(comme nous). Et ça commence dès ce lundi 17,
avec un live de Guts. Après des collaborations de
haut vol et trois albums exclusivement composés
d’instrus, l’artiste et producteur a choisi d’offrir au
hip hop, dans lequel il baigne depuis 25 ans, un
hommage actuel et authentique. Le disque, plein
de featurings topissimes, est une réussite, et sur
scène, avec un “full live band”, c’est immanquable.
Mercredi, autre hommage, à la house et à la techno
des 90’s qui n’en finissent plus de briller de nouveau, avec Mia Hansen-Løve qui viendra parler
de son film Eden (lire page ciné). On terminera le
jeudi 20 avec Jean-Louis Murat, mauvais caractère
mais bon fond et grand artiste, qui s’est adjoint les
talents du Delano Orchestra pour un splendide
double album. Pour les avoir récemment vus en
concert lors du Monde Festival, on vous recommande aussi la version live. Une troisième raison
d’être contents._
Guts, le 19 nov. à Paris, à la Maroquinerie + concert
gratuit à 16 h 30 pour les 4-16 ans (accompagnés
d’un adulte maximum par enfant, inscription sur
[email protected]). Et aussi le 21 à Lille, le 22 à StGermain-en-Laye et le 16 avril 2015 à Paris, à la Cigale.
Eden de Mia Hansen-Løve, en salles le 19 nov., et
exposition à Paris à la Galerie 12Mail/Red Bull Space,
du 18 au 21.
Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra,
le 24 nov. à Paris, au New Morning.
Retrouvez toute l’actualité médiatique et
culturelle du lundi au vendredi de 19 h à 20 h,
sur France Culture, dans notre émission
partenaire Le RenDez-Vous.
bons plans
42
affaires culturelles
Chaque semaine, gagnez des cadeaux sur www.anous.fr > Rubrique case chance et retrouvez des bons plans exclusifs
et toute l’actu d’A NOUS PARIS sur www.facebook.com/anousparis
Théâtre Le Jeu de l’amour et du hasard
Cinéma Eden
Les 27, 28 et 29 novembre au Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Au cinéma le 19 novembre
De complications en quiproquos, Marivaux questionne dans ce récit l’ordre établi en inversant les
rapports maîtres-valets. Dans sa mise en scène interprétée par de jeunes comédiens, Laurent Laffargue
dépasse l’apparente légèreté de la pièce et propose
une critique subtile des inégalités sociales.
www.theatre-suresnes.fr
10 x 2 places à gagner pour le 27/11 à 21h
Dans les années 90, Paul fait ses premiers pas dans
le milieu de la nuit parisienne et crée avec son meilleur
ami le duo de DJ’s «Cheers».
Ils trouveront rapidement leur public et vivront une ascension vertigineuse, euphorique, mais éphémère.
Aspiré par sa passion, Paul en oubliera de construire
sa vie.
10 x 2 entrées à gagner
Installation-performance Exhibit B
Salon BD SoBD 2014
Du 27 au 30 novembre au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis
Les 28, 29 et 30 novembre à l’Espace des Blancs Manteaux (VIe)
De Brett Bailey.
Avec cette installation-performance, l’artiste sud-africain Brett Bailey dénonce les atrocités commises en
Afrique pendant la colonisation et interroge les politiques actuelles envers les immigrés africains en Europe. Infos et réservations au 01 48 13 70 00 et sur
www.theatregerardphilipe.com
2 x 2 places à gagner pour le 29/11 à 19h30
Le SoBD c’est LE salon parisien de la BD ! On y trouve
des éditeurs (2024, BDJazz, Ça et Là, Hibou, Ici-Même,
L’Harmattan, le Canard, Muttpop, Tartamudo, Vagabondages, Vide Cocagne, Wombat, etc.), des libraires, 3
expositions, 2 performances, 14 rencontres et 2 ateliers. Des dizaines de dédicaces pour vos cadeaux de
Noël. Accès gratuit. www.sobd2014.com.
Plus de 80 albums de BD à gagner
Cirque Mad in Finland
Exposition Flux de David Altmejd
Du 29 novembre au 21 décembre à l’Espace Cirque d’Antony (92)
Jusqu’au 1er février au Musée d’Art moderne de la ville de Paris
Voici que sept énergiques Finlandaises débarquent du
Grand Nord pour envahir l’Espace Cirque d’Antony !
Un spectacle aussi bouillant qu’une soirée au sauna.
Renseignements et réservations au 01 41 87 20 84 et
sur www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr.
5 x 2 places à gagner pour le 05/12
Première rétrospective en France de l’œuvre de l’artiste
québécois David Altmejd, cette exposition réunit des
pièces inédites ou plus anciennes, ainsi que sa sculpture monumentale la plus récente et certainement la
plus ambitieuse : The Flux and The Puddle (2014).
www.mam.paris.fr
10 x 2 entrées à gagner
Théâtre The Shaggs (Better Than The Beatles)
Les 27 et 28 novembre au Théâtre de Sartrouville - CDN
Texte et mise en scène de Frédéric Sonntag.
Voici l’authentique histoire du plus mauvais groupe rock
de tous les temps. Né en 1968, The Shaggs est un trio
de filles sans talent jetées sur scène par l’opiniâtreté de
leur père. 100% vintage.
www.theatre-sartrouville.com
5 x 2 places à gagner
Humour Les Chiche Capon
A partir du 17 novembre à l'Européen
Entre parodie burlesque de Bollywood et odyssée galactique, les Chiche Capon promettent l’impossible;
dans un Big Bang théâtral sans pareil, ils ont la crétinerie flamboyante, contagieuse et totalement assumée. Un spectacle intelligent pour ceux qui ne veulent
pas réfléchir.
www.leschichecapon.fr
5 x 2 places à gagner pour les 24/11 et 25/11
17/11/14 A NOUS
44
affaires culturelles
Album Monogrenade
Compilation Kitsuné Maison 16
Déjà disponible
Enfin disponible !
C’est au beau milieu de l’espace que flotte Composite
de Monogrenade. Ce deuxième opus fait suite à Tantale, paru en 2012, premier album de la formation canadienne, encensée par la critique et alors désignée
comme étant l’un des “plus beaux groupes du moment” avec des mélodies atmosphériques d'un Radiohead et une poésie douce-amère d'un Dominique A.
10 albums à gagner
Les compilations Kitsuné Maison restent fidèles à leur
concept avec un nouveau twist pour The Sweet Sixteen Issue! Elle affiche grâce à 23 illustrateurs découverts par Kitsuné, les visages des artistes qui
façonnent le futur de la musique. Avec des titres exclusifs de Fakear, Citizens!, Sego, Buscabulla, JAWS et
bien d’autres encore !
5 packs Kitsuné Maison 16 (compilation et t-shirts) à gagner !
Événement Télérama Dub Festival # 12
Album L’esprit Inter 02 – Le Son de France Inter
Le 22 novembre aux Docks de Paris
Déjà disponible
Le Télérama Dub Festival inonde les docks de Paris
le samedi 22 novembre.Les 2 fameux sound system
de Mungo's Hifi & OBF accueilleront Dubkasm, Solo
Banton, Ackboo, Bush Chemists, Kanka feat.Biga
Ranx, Radikal Guru, Tour de Force (Dub Stuy) et bien
d'autres...
www.teleramadubfestival.fr
5 x 2 places à gagner
France Inter revient avec le 2e volume de sa compilation ! Etienne Daho, Christine And The Queens, The
Dø, Lana Del Rey, Damon Albarn, Feu! Chatterton.,
Baxter Dury, Alt-J… L’album propose, à l’image de la
radio, une playlist de caractère et audacieuse qui n’a
de cesse de défricher et de jouer la musique qui harmonise le son et les humeurs de notre époque.
20 albums à gagner
Samedi 22 novembre 2014 - 20h>05h
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Le Groupe PENELOPE, un groupe Handi-accueillant :
Une infrastructure sensibilisée et formée, qui prend en
compte les différentes situations de handicap
Une responsable mission handicap à l’écoute de
chacun qui vous accompagne au quotidien pour
votre épanouissement professionnel
Des modules de formation gratuits pour évoluer
Des possibilités d’évolution au sein du groupe
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Votre profil
Vous êtes titulaire d’un BAC Pro Commerce minimum, et avez une expérience de la vente par téléphone.
Très efficace dans vos prospections téléphoniques, vous aimez le challenge, le résultat et la performance.
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et commerciales pour développer un chiffre d’affaires sur un marché exigeant et assurer une
relation clients/prospects de qualité.
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VENTES IMMOBILIÈRES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES
92
Vente aux enchères publiques
Le jeudi 11 décembre 2014 à 14 h 30
au TGI de NANTERRE, Extension du TGI, 6, rue Pablo-Neruda
à BOULOGNE-BILLANCOURT (92)
166-168 rue du Vieux Pont de Sèvres
er
1 lot : Au rez-de-chaussée, UN APPARTEMENT de 2/3 pièces
de 57 m² environ (Loué). Et une Cave au sous-sol
2nd lot : Au sous-sol, Garage sur cour et à l’arrière, Cour Parking
MISES A PRIX : 1er lot : 150.000 euros - 2nd lot : 80.000 euros
Avec faculté de baisse du 1/4, en cas de désertion
d’enchères, pour chaque lot
Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser :
Au Greffe du JEX du TGI de NANTERRE, à l’Extension
du TGI, de 9 H 30 à 11 H 30, où il a été déposé sous la
Référence Greffe 14/00168, à Maître Frédérique
LEPOUTRE, Avocat Associé de la SCP BLST,
3-5-7, avenue Paul Doumer à RUEIL-MALMAISON (92),
Tél. : 01 55 47 10 55, E-mail : [email protected]
VISITES sur place le vendredi 28 novembre 2014,
pour le 1er lot de 14 h 00 à 15 h 30
et pour le 2nd lot de 15 h 30 à 16 h 30
DB52/015872K4/ANP
75
Vente aux enchères publiques
95
[email protected]
Vente aux enchères publiques
17/11/2014
95
Vente aux enchères publiques
Le jeudi 18 décembre 2014 à 14 h 00
Le jeudi 18 décembre 2014 à 14 h 00
Le jeudi 18 décembre 2014 à 14 h 00
au TGI de PARIS, au Palais de Justice, 4 boulevard du Palais
au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo
au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo
UN APPARTEMENT à PARIS 13e
UNE CHAMBRE mansardée à PONTOISE (95)
UN APPARTEMENT à SANNOIS (95)
63-69 avenue de Choisy
22 rue Pierre Butin
de 37,80 m² (hors balcon) - Bâtiment I, au 8e étage, escalier I,
comprenant : deux pièces, cuisine, salle d’eau, w.-c., placards,
balcon de 16,50 m² - Avec UNE CAVE - Occupé
MISE A PRIX : 50.000 euros
Pour consulter le cahier des conditions de vente s’adresser
Au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de PARIS où il a
été déposé sous la Référence Greffe 14/00271,
de 9,05 m². Bâtiment A, au 3e étage. Lot 13
Semble occupée.
MISE A PRIX : 10.000 euros (outre les charges)
Consignations pour enchérir : 3.000 euros et 11.000 euros
(Chèques de banque à l’ordre de la CARPA)
Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser
3 rue de Bellevue
de 69,39 m². Au 1er étage, de 4 pièces principales.
Au sous-sol, une CAVE avec séchoir. Un PARKING.
Lots 433, 429 et 181 – Occupés (locataires)
MISE A PRIX : 68.000 euros (outre les charges)
Consignations pour enchérir : 6.800 euros et 12.000 euros
(Chèques de banque à l’ordre de la CARPA)
Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser
à Maître Denis LAURENT, Avocat à PARIS (75008),
au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de PONTOISE
au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de PONTOISE
43 rue de Courcelles, Tél. : 01 53 75 46 62
où il a été déposé, à Maître Paul BUISSON, BUISSON &
où il a été déposé, à Maître Paul BUISSON, BUISSON &
VISITE sur place le mardi 9 décembre 2014
ASSOCIES, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre Butin
ASSOCIES, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre Butin
de 10 h 00 à 11 h 00
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