éditorial l`essentiel - Supply Chain Magazine
Transcription
éditorial l`essentiel - Supply Chain Magazine
LE MAGAZINE PROFESSIONNEL DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN N°74 - MAI 2013 Édito Directrice générale et Rédactrice en chef Cathy Polge [email protected] 01 48 93 13 17 - 06 81 25 04 26 Rédacteur en chef adjoint Jean-Luc Rognon [email protected] 01 43 68 43 11 Rédacteur Pierre Monceaux [email protected] 01 48 93 18 65 Ont participé à la rédaction : Jean-Marc Abelous, Christine Calais, Mathieu Dougados, Olivier Dubouis, Hervé Galon, Michel Gavaud, Stéphane Ghioldi, Marlène Monnet, Bruno Siguiche Couverture : Vichie81-Fotolia Directrice de publicité Audrey Zugmeyer [email protected] Tél. 01 41 79 56 21 Chef de publicité Nathalie Bier [email protected] 01 43 76 64 53 Attachée commerciale Karine Dino [email protected] 01 48 93 26 87 Responsable de la diffusion Brigitte Le Coniac [email protected] 02 97 55 69 84 Pour recevoir le magazine inscrivez-vous sur le site SupplyChainMagazine.fr (offre réservée à un envoi postal en France, pour l’étranger nous consulter) Maquette Studio Claudette Belliard Supply Chain Magazine est édité par SUPPLY CHAIN MAGAZINE S.A.S. au capital de 50.000 € Directeur de publication : Jean-Philippe Guillaume Siège social : 19, rue Saint-Georges 94700 Maisons-Alfort Fax 01 43 76 64 53 Fax 01 43 53 23 96 (commercial) RCS 485 341 416 - ISSN : 1950-1560 Imprimé en UE par PPS S.A. Luxembourg - 9991 Weiswampach ©JP.GUILLAUME Président et Directeur des rédactions Jean-Philippe Guillaume [email protected] 01 48 93 04 79 - 06 07 69 48 80 Tout ça pour ça ?! C C’est officiel depuis le 24 avril : au 1er octobre 2013, l’Ecotaxe poids lourd sera généralisée sur l’ensemble du territoire national. Faisant suite au Grenelle de l’Environnement de 2008, cette disposition vise en théorie à favoriser le report modal en taxant davantage les véhicules de plus de 3,5 t. Ainsi, toute une organisation s’est instaurée. Ecomouv’ (détenu à 70 % par Autostrade per l'Italia) a été créé pour mettre en œuvre et collecter l’Ecotaxe. Des SHT (Sociétés Habilitées de Télépéage), telles qu’Axxès, DKV, Ressa, Eurotoll, Telepass et AS24 (Total), sont chargées de recueillir l’écotaxe dans le cadre de contrats d’abonnement de télépéage. Par ailleurs, des OBU (équipements embarqués) ont été fabriqués et stockés en attente de distribution via ces deux vecteurs. La grande complexité du dossier administratif à compléter pour les obtenir allongeant d’autant les délais. Ont été également prévus des dispositifs de contrôle fixes ou mobiles, avec caméras de lecture de plaques d’immatriculation et détection de silhouette de véhicules pour vérifier s’ils sont bien équipés de boîtiers en fonctionnement, si ces derniers correspondent au véhicule et si le nombre d’essieux est conforme à la déclaration effectuée pour obtenir ledit boîtier (750 € d’amende en cas d’infraction pour le transporteur) !!! Il reste encore à se pencher sur les modalités complexes de calcul de cette écotaxe acquittée « au réel » par les transporteurs mais répercutée « au forfait » aux chargeurs (avec des taux spécifiques par région, s’il vous plaît) pour se convaincre que cette usine à gaz, qui n’a plus grand-chose d’écologique, n’est pas non plus très économique !!! Ajoutez à cela qu’en cas de panne d’OBU, le livreur devra toutes affaires cessantes se rendre dans le centre de réparation le plus proche, sous peine d’amende, et vous avez tous les ingrédients pour pénaliser la bonne marche des entreprises. Et tout ça pour quoi : collecter au mieux 1,6 Md€ ? Car, en fait de report modal, il s’agit plus d’arbitrer entre des routes plus ou moins payantes, en jonglant avec les délais. Sans oublier que les chargeurs, sous la pression de leurs directions financières, vont vouloir négocier à la baisse l’assiette sur laquelle portera leur pourcentage de taxe, ce qui risque de réduire d’autant les marges des transporteurs (surtout des petits). Quant aux chargeurs ayant un plus faible pouvoir de négociation, le risque est qu’ils répercutent la hausse du coût du transport sur leurs prix de ventes, donc qu’ils perdent en compétitivité, ou que le consommateur en fasse les frais. Alors, tout ça pour ça ?! ■ CATHY POLGE Tirage moyen par numéro :13.280 ◆ Mise en distribution : 13.130 exemplaires ◆ MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 5 L’ESSENTIEL Mes News. Le CA annuel de Generix Group en recul de 2 points Denis Terrien, Directeur Général du groupe 3SI et Bernard Avril, Directeur Général de Dispeo Trois nouvelles transactions pour EOL mestre de son exercice 2012/2013, Generix Group affiche une croissance de 6 % par rapport au même trimestre de l'exercice précédent. Selon l'éditeur, cette accélération concerne l'ensemble des activités et tout particulièrement l'augmentation des ventes de licences (croissance de 19 % par rapport au même trimestre de l'exercice précédent). A noter également une progression du revenu SaaS lié à une augmentation des consommations. Sur l'ensemble de l'exercice le CA de Generix Group s'établit à 63,1 M€, en recul de 2 points par rapport à l'année d'avant. ■ JPG Un appétit de croissance Le Groupe Carnivor (production alimentaire, logistique, immobilier) cède, par l'intermédiaire de l'une de ses foncières la SCI Boussard Nord, deux de ses quatre bâtiments logistiques développant une surface de 112.075 m² pour un montant de 56 M€, au fonds d'investissement paneuropéen Tristan Capital. Ces deux platesformes sont intégrées au dernier parc logistique à énergie positive (avec réalisation d'une centrale photovoltaïque sur toiture) livré par le contractant général APRC. Situé à Saint-Martin de Crau (13), ce parc développe environ 160.000 m² de logistique dernière génération. Cette opération a vu le concours de CBRE Global Logistic Services. ■ JPG ©SCMAG Avec un CA 17M€ sur le 4e tri- Dispeo, nouveau prestataire logistique des e-commerçants e 5 avril, lors de l'inauguration de la plate-forme logistique Dispeo, Denis Terrien, Directeur Général du groupe 3SI a présenté cette réalisation ultra-performante comme un service à la disposition des e-commerçants : « L’e-commerce, c'est la ruée vers l'or. Et tous les chercheurs d'or ont besoin de pelles et de tamis. Forts de cette conviction, nous nous lançons dans le service au e-commerce ». Pour le moment, seules les marques du groupe (3 Suisses, Blanche Porte, Vitrine Magique, Unigro, etc.) y sont traitées, mais sa vocation est d'abriter d'autres e-commerçants à la recherche de solutions logistiques. « Nous pensons que d'autres marques nous rejoindrons en 2014… et peut-être avant », révèle, un brin énigmatique, Bernard Avril, Directeur Général de Dispeo. Ce qui est certain, c'est que déjà de grands noms du e-commerce ont pu visiter le site et constater sur place les capacités de l'outil. Mais iront-ils jusqu'à cohabiter ? « J'en suis convaincu ! », estime Bernard Avril, confiant dans le potentiel de ce nouveau marché et dans le pragmatisme des e-commerçants. Déjà des sociétés comme Showroomprivé, Decathlon, Castorama, La Redoute, Damart ou Yves Rocher utilisent certains services du groupe 3SI dans des domaines comme les services financiers, la relation client, la production de contenus numériques ou encore la livraison de proximité (notamment avec Mondial Relay). Alors pourquoi pas la logistique avec Dispeo ? Bref, à l'aube d'une nouvelle ère, tout est possible. Et Bernard Avril a sans doute raison d'y croire. ■ JPG L Le cabinet EOL spécialisé dans le conseil en immobilier a réalisé trois nouvelles transactions dans le domaine de la logistique : France Boissons va installer sa nouvelle base logistique Ile-de-France au Port de Gennevilliers (92), grâce à la restructuration d'un entrepôt de 21.000 m² situé route du bassin, avec façade sur la voie principale du Port. Un terrain de 4.000 m² pour le stockage extérieur a été joint à cette location. Dans cette opération, EOL conseillait France Boissons et Ports de Paris. Par ailleurs, EOL a conseillé Proditrans Express, société basée sur le secteur d'Orléans, pour l'implantation d'un nouveau quai de messagerie et Idea Logistique, prestataire de logistique industrielle, qui loue à Combs-la-Ville un entrepôt de 2.590 m². ■ JPG Sert mord à l'hameçon de Magistor La société Sert, distributeur de cannes à pêche et accessoires pour plusieurs grandes marques, a retenu l'éditeur A-Sis pour la mise en place de sa solution WMS Magistor sur son site de Blanquefort (33). L'entreprise, qui connaît une croissance rapide de son CA, a ressenti le besoin de réorganiser sa distribution et d’installer un outil de gestion logistique afin de mieux servir son réseau de grossistes et détaillants auxquels elle fournit plus de 10.000 références en J+1. Cette PME aurait choisi cette solution pour son savoir-faire dans le domaine de la préparation détail, mais aussi pour sa facilité d'implémentation. ■ PM DB Schenker sur un nuage avec GT Nexus DB Schenker Logistics reconduit son partenariat avec GT Nexus (qui vient de fusionner avec TradeCard) pour utiliser la plate-forme d'échanges en mode Cloud. Opérationnelle depuis 2008, et intégrée aux services logistiques du prestataire (sous l'offre ICM, « Integrated Cargo Management services »), elle permet à l'opérateur de transport et à ses clients de disposer d'un système de suivi de bout en bout de la Supply Chain, partout dans le monde.Tim Standen, Responsable au niveau international du département Ocean Supply Chain Solutions chez DB Schenker Logistics, explique : « Au départ, nous avons opté pour GT Nexus afin de proposer à nos clients une solution stratégique basée sur la technologie Cloud, dans le cadre de nos services logistiques intégrés, qui soit capable de leurs apporter une vraie valeur ajoutée et une grande souplesse d'utilisation. La plate-forme de GT Nexus est aujourd'hui opérationnelle chez de nombreux clients, dans différents secteurs. Tous ont observé un R.O.I. important, que ce soit en termes de rationalisation des processus comme de visibilité de leur Supply Chain. Nous sommes très heureux de reconduire ce partenariat ». ■ JPG 8 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 L’ESSENTIEL Mes News. Si vous avez des informations toutes fraîches contactez : [email protected] [email protected] [email protected] 10 epuis sa reprise par le groupe Open (10e SSII française, 3.200 collaborateurs), on se demandait si PEA Consulting interviendrait encore dans un domaine qui a fait sa réputation : le SCM. En effet, les premiers communiqués faisant état de ce rapprochement, avaient complètement gommé toute référence au SCM. Interrogé sur ce point, Guy Mamou-Mani, co-Président du groupe Open (et ex DG de Manugistics) a précisé le rôle et l'orientation qu'il entendait donner à l'activité conseil : « Le groupe Open accompagne les entreprises dans la transformation de leurs systèmes d'information. A ce titre, l'activité de conseil reste incontournable. C'est même le moteur pour toutes les activités de l'entreprise ». Dirigé par Gilbert Szymkowiak, ce département regroupe une centaine de personnes. Les différentes entités de conseil qui le composent seront désormais réunies sous la marque PEA Consulting. Elles interviennent dans des domaines comme la banque, les assurances, le secteur public et l'industrie. Cette dernière est dirigée par Laurent Meslin, déjà présent chez PEA Consulting avant le rachat : « PEA Consulting a connu au cours de la dernière période chez Areva des incertitudes quant à son devenir, déclare le Directeur du pôle industrie. Depuis que nous avons rejoint le groupe Open, nous avons réenclenché une nouvelle dynamique autour de plusieurs axes stratégiques dont la production, la maintenance et bien entendu, la Supply Chain. Nous pensons que l'appartenance au groupe Open et la proximité que nous entretenons avec les problématiques SI devraient favoriser les synergies et nous permettre de développer rapidement l'activité ». ■ JPG D Guy Mamou-Mani, co-Président du groupe Open Laurent Meslin, Directeur du Pôle Industrie de PEA Consulting Nouvelle plate-forme logistique pour Panapro iliale logistique du groupe Holder (les boulangeries Paul), Panapro a inauguré à Lesquin un nouvel entrepôt de 9.000 m², en remplacement de celui de Dourges, plus petit. L'exploitation de ce nouveau bâtiment doit démarrer début mai. « Situé dans le parc de Mélantois, au sud-est de Lille, ce nouveau site permet- Pascal Dezoteux, Directeur Logistique de Panapro tra d'alléger la charge de l'entrepôt de Marcq-en-Barœul », confie Pascal Dezoteux, Directeur Logistique (et Président de l'Agora du Supply Chain Management de Lille). Il pourra en effet accueillir 1.200 références de matières premières, d'emballages et d'économat, internaliser la gestion des produits frais destinés au réseau Paul. « C'est un projet pensé par son équipe au plus près des contraintes de l'activité comme un véritable outil pour aborder les futurs défis du groupe », conclut La nouvelle plate-forme de Lesquin Pascal Dezoteux. ■ JPG N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 ©PANAPRO F ©PANAPRO en mars dernier, auprès du groupe de transport et de logistique Malherbe, l'activité d'édition de logiciels de gestion de transport (TMS) de Gols. Cela permet à H-Log, créé en janvier 2010, de compléter son offre de solutions spécialisées dans le domaine de la Supply Chain, après avoir racheté il y a un an et demi Lisa, éditeur de Logitrack WMS. Son effectif au niveau édition de logiciels s'élève désormais à près de 30 personnes, en comptant les trois collaborateurs de Gols Informatique qui rejoignent les rangs du groupe H-Log. « Notre vision est clairement de développer une offre cohérente en matière de produits et services spécialisés dans le domaine du transport et de la logistique, avec une stratégie également orientée vers l'export », nous a confié Eric Moreau, PDG d’H-Log. Les premiers marchés concernés sont notamment l'Afrique du Nord, l'Allemagne, l'Autriche ou encore le Brésil. Le groupe Malherbe, qui avait racheté à MBO Partenaires une participation majoritaire dans la société Gols en juin 2010, conserve la partie « cellule de pilotage transport » qui s'appellera désormais M-Solutions (M comme Malherbe, bien sûr). H-Log reste lié avec le groupe Malherbe par un partenariat de fournisseur informatique de maintenance et d'évolution de la solution TMS développée par Gols. ■ JLR ©GROUPE OPEN Le groupe H-Log a acquis PEA Consulting, marque des activités conseil d’Open ©GROUPE OPEN Gols Informatique racheté par H-Log L’ESSENTIEL Mes News La taxe PL approuvée par le Sénat e sénat a adopté le 18 avril le texte sur l'écotaxe poids lourd voté à une courte majorité la veille par l'Assemblée Nationale. Elle devrait donc entrer en vigueur à partir du 1er octobre 2013 et s'appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 t qui emprunteront le réseau national non payant. Loin de faire l'unanimité, ce nouvel impôt « écologique » déclenche des réactions très diverses. Optimiste, le cabinet Bp2r estime qu'elle devrait créer une compétitivité nouvelle grâce à la conjugaison de deux facteurs : l'obligation pour les directions Supply Chain de rationaliser leur transport et l'introduction d'une traçabilité qui devrait, toujours selon ce cabinet, « stimuler mécaniquement les améliorations de flux avec à la clé des gains significatifs ». Mieux que cela , elle pourrait même, selon Alain Borri, DG de Bp2r, générer des emplois : « en conservant son caractère écologique, cette taxe accélère la mutation du transport. Des créations d'emplois et une meilleure image auprès du grand public sont à la clé de ce processus de valorisation ». Un avis que ne partage pas le groupement national des transports combinés (GNTC) qui dénonce les effets d'une taxe « qui va pomper la marge déjà très faible de nos entreprises de transports ». Très en colère, le groupement affirme que la taxe poids lourd va « violemment pénaliser les services multimodaux », et accuse le ministère d'être « responsable de la mise en péril d'une technique qui réduit les émissions de CO2, et surtout sera responsable de la suppression d'emplois non délocalisables ». Plus modérée, la FNTR se réjouit quant à elle du dispositif de majoration forfaitaire qui prévoit la répercussion de cette taxe dans la facture de la prestation transport : « C'est la concrétisation d'un travail mené sans relâche depuis des années. Ce n'était pas gagné d'avance, compte tenu des oppositions sectorielles de tous ordres que n'a pas manqué de susciter le texte ». A contrario, TLF estime que la loi n'apporte aucune garantie aux transporteurs : « Bien au contraire ! Nous avons la certitude que les donneurs d'ordre pourront renégocier le tarif de référence à la baisse, laissant aux seuls transporteurs la charge des prélèvements subis et la lourdeur de gestion de cette taxe ». Par ailleurs, Patrick Bouchez, Président – Délégué Général de TLF dénonce « un manque de dialogue et de concertation » et reproche aux ministres concernés d'être « passés en force, sans aucune maîtrise des dommages économiques ». Après les débats houleux et les centaines d'amendements qui ont précédé le vote de la loi, cette fois c'est son application qui ne manquera pas, d'ici le 1er octobre, d'alimenter encore de nombreuses polémiques. ■ JPG MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 11 ©KOTOYAMAGAMI-FOTOLIA L L’ESSENTIEL Mes News. Interview de Jean Oberlé, Vice-Président des transports de Schneider Electric ©SCHNEIDER ELECTRIC « Un M.B.A. pour donner au transport ses lettres de noblesse » L’E.S.T. (Ecole Supérieure des Transports) lance le M.B.A. « Global & Domestic Transport Management », une initiative qui vise à donner une formation d’excellence pour cadres et dirigeants du transport. La formation se déroule sur un an avec un volume global de 308 heures d’enseignement, complété par la soutenance. L’organisation des études comprend un séminaire d’intégration, 10 sessions de quatre jours par mois, à l’Ecole et en entreprise (France ou étranger). Elle se déroule en anglais et en français et associe des entreprises partenaires (industriels, distributeurs, 3PL). Une dizaine de thématiques sont organisées en modules de durée variable selon l’importance du sujet. Le Groupe Schneider Electric est l’une des toutes premières entreprises à avoir répondu positivement au projet. Jean Oberlé,Vice-Président des transports du groupe nous en donne les raisons. Supply Chain Magazine : Pourquoi un groupe industriel comme Schneider Electric s’est-il engagé dans ce partenariat avec l’E.S.T ? Jean Oberlé : Je n'ai pas connaissance de l'existence en Europe d'un programme de haut niveau dédié au transport. Certes, il existe pléthore de formations en Supply Chain Management mais elles ne répondent pas aux besoins des entreprises qui doivent pouvoir recruter de vrais spécialistes du transport pour piloter cette activité qui représente non seulement des budgets très importants, mais revêt aujourd'hui une importance stratégique dans la satisfaction client. Dans notre métier de spécialiste mondial du management de l'énergie, nous sommes de plus en plus confrontés à des problématiques liées à la mobilité (voiture électrique, smart cities, réduction des émissions de gaz à effet de serre...). Par ailleurs, le transport est au cœur d'un nombre important de transformations de l'entreprise. Pour ces deux raisons, il nous est apparu logique que Schneider Electric réponde à l'appel de l'E.S.T. et s'investisse dans un partenariat pour construire ce nouveau programme M.B.A. SCMag : Quels commentaires vous inspire son dispositif où les partenaires sont à la fois co-fondateurs, co-constructeurs et co-animateurs de ce programme ? J.O. : Dans le transport, nous avons la chance d'opérer dans un secteur d'activité qui est en prise avec l'économie réelle. Nous sommes ainsi au cœur de tous les changements que connaît le monde dans lequel nous vivons. La conséquence, c'est que les choses évoluent très vite dans le domaine de la Supply Chain où la gestion des aléas fait partie du quotidien : du jour au lendemain, des fournisseurs peuvent mettre la clef sous la porte, des 12 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 temps de transit maritime peuvent augmenter subitement, des technologies disruptives peuvent transformer une roadmap informatique, des catastrophes naturelles peuvent nous amener à repenser complètement nos Supply Chains, etc. Dans un monde aussi volatile, une formation académique classique ex-cathedra administrée par un « sachant » ne correspond pas au monde dans lequel nous vivons. A l'heure des réseaux sociaux et des Supply Chains agiles, une grande partie de l'acquisition des connaissances se fait à travers l'interaction que l'on peut avoir avec un réseau collaboratif où chacun apporte sa part de vérité en échange d'une partie du savoir des autres. Le M.B.A. de l'E.S.T. peut jouer ce rôle d'écosystème favorisant ces échanges nécessaires pour bâtir un hub de compétences capable de délivrer une formation la plus à jour possible, en collant à la réalité mouvante de ce que vivent les 3 PL et nos entreprises. SCMag : Quels avantages y voyez-vous pour votre entreprise et la profession ? J.O. : J'en citerais quatre en particulier : la possibilité de recruter des personnes formées au management des activités transport d'une entreprise, être en mesure d’envoyer des collaborateurs particulièrement talentueux et performants obtenir un diplôme valorisant et reconnu sur le marché du travail et pouvoir interagir avec des élèves qui ont à ce niveau forcément des expériences intéressantes à faire partager. Enfin, être en capacité de développer des compétences dans des domaines spécifiques du transport que nous ne maîtrisons pas toujours très bien grâce aux contacts que nous serons amenés à tisser avec le corps professoral et avec les animateurs de la formation. L’ESSENTIEL Mes Sorties News Coca-Cola Entreprise fait plus de rail SCMag : Quel pourra être son impact sur les métiers du transport ? J.O. : Grâce à cette formation, il est possible de donner au transport les lettres de noblesse qu'il mérite. Je suis toujours étonné de voir comment les organisations transport sont positionnées dans la plupart des grands groupes. Le transport est malheureusement souvent la dernière « roue du carrosse », partant du principe que le business décide et que la logistique doit suivre. Aujourd'hui, les entreprises qui cherchent à progresser ont compris qu'il faut mettre le client au centre de leur Supply Chain. Or, le transport est l'une des activités la plus connectée au client. C’est pourquoi les entreprises doivent pouvoir s'appuyer sur des profils de spécialistes tout aussi capables de parler business avec des patrons de différents pays que d’entrer dans des discussions pointues avec un contrôleur financier, un CEO, un patron industriel ou encore d’engager des négociations stratégiques avec des 3PL. L ©CCE SCMag : Qu’en attendez-vous précisément ? J.O. : N'ayant aucun doute sur le succès que rencontrera ce nouveau programme, j'ai tout simplement hâte de rencontrer les élèves de la première promotion, ainsi que mes pairs avec qui nous aurons la lourde responsabilité de transmettre notre passion de ce métier du transport. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-PHILIPPE GUILLAUME a stratégie globale de transport rail-route mise en œuvre dès 2001 par Coca-Cola Entreprise (filiale française de Coca-Cola Enterprises Inc) porte ses fruits. Depuis 13 ans, CCE a ainsi transféré au total plus de 33.000 camions de la route vers le rail, représentant des trajets de 25.000.000 km effectués par trains, soit moins 19.000 t d’émissions de CO2. La démarche, initiée tout d'abord pour ses flux inter-dépôts au départ des usines de Dunkerque et de Grigny vers le Sud-Est et le Sud-Ouest, a été étendue à partir de 2007 en développant ses flux de livraisons clients. C'est ainsi que pour un de ses clients de la grande distribution, Coca-Cola Entreprise a dépassé début février le seuil des 4.000 camions complets utilisés en transport multimodal rail-route. Rappelons que CCE opère avec deux prestataires rail/route au départ de Dourges (62), Compiègne (60) ou Valenton (94) vers Avignon (84) et Montauban (82). ■ JLR MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 13 L’ESSENTIEL Mes News. +30 % de croissance pour BK Systèmes 'éditeur grenoblois BK Systèmes poursuit sa croissance au rythme soutenu de +30 % par rapport à 2011, avec un niveau de productivité très satisfaisant. « Ces résultats sont liés d'une part, à la réussite de dossiers significatifs avec de nouveaux clients, tels que la Fédération Française de Football ou Stars' Service, et d'autre part, à la consolidation de notre accompagnement sur nos clients historiques, pour lesquels nous notons un indice de satisfaction élevé qui les conduit à intensifier leurs activités avec nous, notamment aux U.S.A. et en Afrique », nous confie François Biesbrouck Président-fondateur de BK Systèmes. Et dans une période pourtant difficile, cette entreprise spécialisée dans le WMS continue de recruter : « Nous avons renforcé et continué à structurer nos équipes cette année face à l'augmentation du nombre de projets. Nous disposons d'un produit performant techniquement et fonctionnellement, et de références significatives dans différents secteurs d'activité, notamment chez les prestataires en logistique. Nous confirmons également notre bon positionnement cross-canal pour les entreprises qui souhaitent évoluer dans leur organisation logistique, en particulier vers l'e-logistique. Nous estimons, compte-tenu de la performance et des qualités de Speed WMS, qu'il serait logique de gagner encore des parts de marché. C'est pourquoi en 2013, François Biesbrouck, Président- nous accentuerons nos efforts en fondateur de BK Systèmes communication ». ■ JPG L’ESSENTIEL Ils Bougent. Bruno Mandrin quitte Geodis ©JP. GUILLAUME 20.000 m² pour Transgourmet à Valenton ransgourmet, grossiste des professionnels de l'alimentaire, a signé une vente en futur état d'achèvement avec Faubourg Promotion. La construction de ce clé-en-main portera sur une surface de 20.000 m² sur le parc d'activité de Val Pompadour à Valenton (94). Dans cette transaction, le bailleur et le preneur étaient conseillés par Arthur Loyd Logistique. David Riboux, qui a accompagné Transgourmet depuis plusieurs mois sur ce projet, souligne la qualité et les caractéristiques techniques de ce futur immeuble tri-température (ambiant, froid positif et froid négatif), qui permettra à son occupant une gestion optimale de la chaîne du froid, tout en répondant à la nécessité de maîtrise et de réduction de ses coûts énergétiques : « C'est l'un des enjeux de l'immobilier logistique qui est aujourd'hui en pleine phase de mutation », a-t-il déclaré. ■ JPG T 14 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 ©GEODIS L (de g. à d.) : Bruno Mandrin, ex DG de la branche messagerie et express du groupe SNCF Geodis, Olivier Mélot, nouveau Directeur de la Division messagerie et express du groupe SNCF Geodis et Olivier Royer, Directeur de la Division route de Geodis Bruno Mandrin, Directeur Général de la branche messagerie et express du groupe SNCF Geodis, a quitté brusquement ses fonctions. C'est Olivier Mélot, Directeur de la division route et PDG de Geodis BM qui le remplace. En conséquence de quoi, Olivier Royer (actuellement DGA) devient Directeur de la Division route. Entré chez Geodis en 1994 comme Directeur Commercial chez Calberson, Bruno Mandrin avait été nommé Directeur Général Adjoint de cette division en 2009, avant de devenir DG en 2010. Très récemment, ce professionnel du transport s'était investi dans la mise en œuvre de Distripolis, une nouvelle offre de distribution urbaine respectueuse de l'environne- ment. Au sein du groupe Geodis, la messagerie ne représente pas moins de 11.000 collaborateurs répartis sur 160 sites. ■ JPG Pascal Mondet, DG du pôle sciage-fabrication de PGS PGS (Palettes Gestion Services) a nommé Pascal Mondet au poste de Directeur Général du pôle sciage-fabrication. Agé de 44 ans, ce comptable de formation a pour mission de développer et de structurer le pôle sciage-fabrication, fortement renforcé depuis 2009 grâce aux 10 opérations de croissance externe menées par PGS. Pascal Mondet a débuté sa carrière en 1990 en tant que Contrôleur de Gestion et Chargé des Ressources Humaines pour la société Magnus, filiale du groupe Berger-Levrault. En 1996, il rejoint la société néerlandaise Plastic Packaging Kivo (producteur d'emballages en polyéthylène) au poste de Chef Comptable, pour ensuite intégrer en 1998 le spécialiste de la location-gestion de palettes, LPRLa Palette Rouge. Pascal Mondet y reste 14 ans et occupe les fonctions successives de Directeur Financier France, Directeur Comptable Groupe et enfin Directeur Logistique et Opérations. ■ JPG Alain Monteil, Directeur territorial Bassin de la Seine de VNF Alain Monteil est nommé Directeur territorial Bassin de la Seine de Voies navigables de France depuis le 15 avril 2013. Cet Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, a précédemment occupé les fonctions de Directeur des routes et des transports au Conseil général des Yvelines. A 50 ans, il connaît très bien le fluvial et la voie d'eau, pour avoir occupé, de 2003 L’ESSENTIEL Ils Bougent à 2005, le poste de Directeur Adjoint du service navigation de la Seine. Il succède à Jean-Baptiste Maillard, dont les missions se poursuivent au sein de VNF, pour diriger le processus national de révision des règlements particuliers de police de la navigation. ■ JPG Jean-Jacques Berthelon nommé DG de Cinram Jean-Jacques Berthelon arrive chez Cinram, prestataire spécialisé dans la logistique des supports audiovisuels (CD, DVD...) en tant que Ddirecteur Général. Ce financier, qui a exercé une grande part de sa carrière chez Compaq aux Etats-Unis, puis chez Dell, a été choisi par le groupe canadien pour redresser une situation fortement compromise par la crise économique, d'une part, et la dématérialisation des produits culturels (téléchargement), d'autre part : « Je souhaite ramener l'entreprise dans une dynamique de la victoire », nous a-t-il confié. Pour y parvenir, Jean-Jacques Berthelon compte sur l'appui de ses clients historiques que sont les majors, mais également sur un potentiel de prospects intéressés par la préparation de commandes détail et la logistique des retours, grande spécialité de Cinram : « Notre objectif est de trouver des débouchés compatibles avec notre savoir-faire, comme l’e-commerce ou encore la logistique multi-destinataires (parfumerie, articles de sport, etc.) ». Le nouveau dirigeant entend aussi s'appuyer sur des équipes motivées et compétentes : « Ce sont des gens très solides, très attachés à leur entreprise et prêts à faire tout ce qu’il faut pour que ça change ». ■ JPG Fabrice Canonge promu chez Centric Software Précédemment Directeur Sales & Marketing de Centric Software, éditeur de solutions de Product Lifecycle Management (PLM) pour les secteurs de la mode, de la distribution, de la chaussure, du luxe et des biens de consommation, Fabrice Canonge a été nommé Vice Président et General Manager Europe. Il se voit ainsi récompensé pour avoir contribué à la croissance de Centric, notamment par l'acquisition d'importants clients en Europe. Avant d'entrer chez Centric en 2004, Fabrice Canonge a été Vice-Président Sales & Marketinq chez Dynasys. Il a aussi été Responsable Commercial Process pour Finmatica et Responsable Commercial Senior pour PTC. Diplômé d'Euromed Management de Marseille, il réside à Aix-enProvence. ■ CP MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 15 L’ESSENTIEL Ils Bougent. Christophe Pilch, Président Fabrice Maquignon, Managing Director chez WK de Delta 3 Fabrice Maquignon s’est vu confier la direcLors de son conseil d'administration, qui s'est tenu tion de la branche Transport Services de Wolle 8 avril dernier, Delta 3 a désigné Christophe Pilch comme nouveau Président. Egalement Président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais et Maire de Courrières, il succède à Philippe Kemel, DéputéMaire de Carvin qui occupait cette fonction depuis 2009. Emmanuel Favreuille, Directeur depuis 2003, est aussi nommé Directeur Général. L'aménagement d'une zone de cross-docking et/ou de messagerie embranchée fer avec potentiellement deux bâtiments de 10.000 m² a été entériné. Les travaux devraient démarrer début 2014 pour une livraison des terrains mi-2015. En outre, la société poursuit la commercialisation du terrain destiné à l'accueil de restauration servie à table, le programme Distrirail Delta 3 (entrepôt de 33.000 m² embranché fer à construire) et les études relatives à la future zone logistique de 300.000 m² sur 110 ha. ■ CP ters Kluwer (Transwide, Teleroute, TMS...). Après un diplôme de Marketing et Business Development, cet ancien élève de l'ESCA a complété sa formation à la Harvard Business School. Il a exercé différentes fonctions dans le monde des télécoms et des technologies (notamment aux USA) et a occupé le poste de Vice-Président Associé chez Startec Global Communications. Entré en 2003 chez Téléroute comme Directeur marketing, il rejoint Transwide fin 2005 au moment du rachat par WK. Sous sa direction, l'entreprise passe de 30 à 500 clients. Aujourd'hui il, prend la direction de l'ensemble de l'offre des services associés au transport et entend faire jouer les synergies entre les différentes entités : « Notre avantage concurrentiel par rapport à d'autres acteurs du marché (notamment les bourses de fret) est que nous disposons d'une vaste gamme de services qui nous permet d'accompagner nos clients plus loin en intégrant toutes les solutions dont ils ont besoin », nous a-t-il déclaré. ■ JPG Chris Tyas à la direction Supply Chain de Nestlé Nestlé a nommé Chris Tyas au poste de Head of Global Sup- Arnaud Demit promu ply Chain. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet pro- chez Capgemini Consulting chain et sera remplacé au poste de Head of Supply Chain Arnaud Demit devient Responsable du Pôle Lean Services Europe par Klaus Peter Brickwedde, actuellement Head of Supply Chain Allemagne. Il a derrière lui 35 ans de carrière dans l'industrie agroalimentaire, avec une expérience significative dans la Supply Chain au Royaume-Uni et en Europe. Au sein de Nestlé UK, Chris Tyas a mené plusieurs initiatives avec la grande distribution visant à améliorer la disponibilité en rayon et l'efficacité de réassortiment. Il a également été un membre actif d'ECR Royaume-Uni et de GS1 pour lesquels il a été respectivement co-Président et Vice-Président. ■ PM Philippe Gilbert arrive chez DB Schenker Philippe Gilbert, 48 ans, prend en charge la direction de la région Europe de l'Ouest de DB Schenker Logistics. Il remplace Karl Nutzinger qui s'était vu temporairement confier cette fonction. Philippe Glibet est basé à Paris, d'où il coordonne les activités de DB Schenker Logistics en France, en Espagne, au Portugal et en Italie. Spécialiste de la logistique, il était précédemment Executive Vice President de Geodis Wilson, division de freight forwarding de SNCF Geodis, et avait auparavant exercé des postes de direction dans différents pays à travers le monde. « Je suis ravi que Philippe Gilbert vienne renforcer notre équipe, a déclaré Dr. Thomas C. Lieb, Président du directoire et CEO de Schenker AG. Avec son soutien, nous allons développer nos activités dans une région d'Europe particulièrement importante. » ■ PM 16 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 chez Capgemini Consulting. Ce diplômé des Arts et Métiers débute sa carrière chez Capgemini Consulting en 2000. Après être intervenu neuf ans dans l'industrie automobile et de process, il met à profit son expérience en Lean Manufacturing dans les services en pilotant des programmes de transformation dans des réseaux d'agences et le secteur public tels que les hôpitaux ou la justice. « Nous souhaitons nous appuyer sur l'expertise d'Arnaud sur les sujets de Lean IT, Lean front office et back office, afin d'animer notre pôle de Lean Services », a déclaré Mathieu Dougados, Vice-Président Capgemini Consulting responsable de l'activité Operations Excellence. Capgemini Consulting a réalisé en France un CA de plus de 25 M€ en Supply Chain en 2012 et prévoit de recruter dans ce domaine entre 30 et 40 consultants en 2013. ■ JPG Victor Fraile Garcia entre chez Alis International Alis International renforce son Bureau d’Etudes parisien avec l’arrivée de Victor Fraile Garcia dans ses équipes. De nationalité espagnole, il vient de chez Kuehne+ Nagel, où il a piloté la mise en place des process et moyens logistiques du nouvel Airbus A350 dans cinq usines du groupe Airbus. « Cette arrivée s’inscrit dans notre volonté de construire des équipes multiculturelles pour accompagner nos clients à l’international, et tout particulièrement sur le continent sud-américain », se réjouissent Jean-Christophe Cuvelier et Romain Codron, de la Direction Etudes & Développement du groupe. Alis est par ailleurs déjà présent au Maroc, où une équipe de 35 personnes est dédiée au pilotage des flux d’industriels français produisant en zone franche sur le port de Tanger. ■ JPG L’ESSENTIEL Mes Sorties 9/04/2013, Lille - Retail Chain L’e-commerce fait bouger les lignes Retail Chain, des rencontres planifiées entre fournisseurs et donneurs d'ordre es rencontres d'affaires « Retail Chain » organisées à Lille par Premium Contact ont réuni entre 250 et 280 décideurs de la distribution. Plus d'une quarantaine de fournisseurs (prestataires, éditeurs informatique, équipementiers...) ont pu rencontrer tout au long de cette journée des managers porteurs de projets dans le domaine de la Supply Chain. Plusieurs participants à ces rencontres nous ont confié que l'essentiel des réflexions en cours portaient sur l'e-commerce : mise en place d'une organisation cross-canal, choix d'un système d'information adapté à la préparation de commandes détail, sélection d'un prestataire spécialisé, d'un système de distribution s'appuyant sur les relais de proximité... « Incontestablement l'e-commerce fait bouger les lignes », nous révélait sur place un consultant qui venait d'identifier plusieurs beaux projets dans ce domaine. Dans un contexte économique plutôt morose, l'e-commerce reste plus que jamais un des rares secteurs où l'on continue d'investir. ■ JPG ©SCMAG L MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 17 L’ESSENTIEL Mes Sorties. 11/04/2013, Paris Automatisation et entrepôts grande hauteur ©SCMAG ©SCMAG C (de gauche à droite) Eric Divry, Florian Wnuck et Frédéric Mancion (de gauche à droite) Olivier Dauvergne, Mike Dermody et Troels Larsen Troels Larsen, Contract Manager Logistics chez le distributeur danois JYSK (literie, mobilier). Concernant l'automatisation, Eric Divry, Directeur Logistique chez Dispeo est catégorique « Dans l'e-commerce, où la pression sur les coûts est forte, c'est une nécessité. Elle améliore aussi l'ergonomie, ce qui constitue une opportunité supplémentaire », indique-t-il. Selon Olivier Dauvergne, Directeur Régional Adjoint chez Daher, les clés du succès reposent en grande partie sur le choix du contractant général et celui du fournisseur de système d'automatisation. Mais il faut également anticiper les aléas et mettre en place des back-up manuels « qui permettent de continuer de travailler en cas de panne du système ». Frédéric Mancion, Directeur Associé de Metis Consulting tempère : « Il faut automatiser certaines parties uniquement, sans tomber dans l'excès. C'est une question de dosage. De plus, 80 % de la réussite d'un projet tient au système de pilotage, d'où l'importance du choix d'un prestataire expérimenté dans votre secteur d'activité ». La conclusion revient à Mike Dermody, Directeur de projet pour GSE : « L'interface entre le constructeur et le contractant général est essentielle, plus tôt ce dernier intègre le projet, meilleurs seront les résultats », affirme-t-il en connaissance de cause. ■ PM ©SCMAG 'est devant une salle pleine que s'est déroulée le 11 avril la matinée de conférences organisée par GSE et Supply Chain Magazine sur le thème : « Prenez de la hauteur sur votre projet d'entrepôt ». L'occasion de faire le point sur les enjeux, les avantages et les facteurs clé de succès des projets d'automatisation d'une part, et de conception et construction d'entrepôt grande hauteur d'autre part. « Construire l'entrepôt de grande hauteur (40m) en Pologne nous a apporté de multiples avantages : la centralisation de plusieurs entrepôts en représente un soit une économie de 6.000 km chaque jour, mais aussi un raccourcissement des distances à l'intérieur du bâtiment. Nous avons également enregistré des gains de productivité générés par le système d'automatisation », a expliqué Une salle pleine pour la table ronde « automatisation et entrepôts de grande hauteur » A G E N DA 26 & 27/11/2013, Paris Supply Chain Event 2e édition, 32 conférences pour aborder la Supply Chain à travers quatre carrefours sectoriels (e-commerce, aéronautique, agroalimentaire et distribution spécialisée) et quatre carrefours méthodologiques (mettre en place la traçabilité, développer une stratégie cross-canal, optimiser la distribution et le transport...). Fort du succès rencontré lors de sa première édition, Supply Chain Event attend cette année plus de 3.000 visiteurs pour une centaine d'exposants : éditeurs informatique, sociétés de conseil, intégrateurs, équipements pour l'identification et la traçabilité, etc. Ce salon, organisé conjointement par Reed Expositions et Supply Chain Magazine, entend plus que jamais se positionner comme l'événement européen de référence dans le domaine de la Supply Chain. Des conférences très suivies lors de la première édition de Supply Chain Event Réservez dès à présent vos dates ! ■ JPG 18 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 ©SCMAG Supply Chain Event se déroulera cette année au CNIT de Paris la Défense les 26 et 27 novembre 2013. Au programme de cette L’ESSENTIEL Mes Sorties 24/04/2013, Paris - JobTransport Quand la logistique recrute ©JP.GUILLAUME L trée encore cette année prouve le dynamisme d'un secteur professionnel qui se développe et attire un grand nombre de personnes diplômées ou non ». En effet, le salon du recrutement concerne toutes les fonctions du transport et de la logistique et s'adresse aussi bien aux jeunes sortants de l'école qu'aux professionnels confirmés. Une vraie réussite ! ■ JPG ©JP.GUILLAUME e salon du recrutement organisé par Job Transport a attiré le 24 avril plus de 1.500 personnes à la recherche d'un emploi dans les domaines du transport et de la logistique. Sur place, 25 exposants (transporteurs, sociétés de service, écoles ou chasseurs de tête) étaient présents pour recevoir les candidats. Pour Alain Peroni, Président de Job Transport : « L'affluence enregis- Alain Peroni, Président de Job Transport MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 19 L’ESSENTIEL Vu Ailleurs. PANAMA MONDE DB Schenker acquiert Euro-Line Panamericana Evaluer ses 3PL comme Procter et Gamble, Nestlé, Unilever, PepsiCo, General Motors,Volkswagen, Ford, Philips, Siemens, General Electric ou HP ont recours à de nombreux prestataires logistiques : entre 29 et 53 pour chacune d’elles, selon une enquête d’Armstrong & Associates. Certains groupes font appel à un 4PL pour gérer les relations, tel Henkel. Néanmoins, évaluer la performance de ses prestataires dans les différentes fonctions logistiques par un tableau de bord s’avère nécessaire. David Frentzel,Vice-président, logistique contractuelle globale d’APL Logistics, donne quelques conseils pour que ceci ne devienne pas un fardeau chronophage : se concentrer sur les prestataires principaux et quelques indicateurs clefs, et faire un retour rapide à ses prestataires qui en sont friands. ■ (Dave Blanchard, IndustryWeek, 08/04/13) ©SANOFI De grandes entreprises MAROC Nouveau centre de distribution pour Sanofi e groupe pharmaceutique Sanofi a inauguré le 17 avril sa nouvelle plate-forme logistique à Casablanca, dans laquelle il a investi 20 M€. Le nouveau centre de distribution d’Ain Sebâa est destiné à devenir « le plus grand centre de distribution de produits pharmaceutiques de Sanofi sur le continent africain, » selon Christopher Viehbacher, Directeur général de Sanofi. D'une superficie de près de 12.000 m2 et d'une capacité de 14.500 palettes, il traitera 1.300 références produits : exportation vers les pays d'Afrique subsaharienne, production pour le marché marocain et importation. 900 personnes travaillent pour Sanofi au Maroc. Le groupe français dispose d'un site de production à Casablanca qui a produit 70 millions d'unités en 2012, dont 20 millions d'unités de l'antipaludéen ASAQ Winthrop, un centre de développement pharmaceutique et la nouvelle plate-forme logistique. ■ CC L BELGIQUE Un Magmatic dans le nouvel entrepôt d’Hesbaye Frost e spécialiste des surgelés Hesbaye Frost construira un entrepôt frigorifique automatisé à Geer en Belgique. Prévue pour être opérationnelle à l'été 2014, cette nouvelle plate-forme disposera de 32.000 emplacements palettes pour stocker principalement des produits finis et semi-finis. Pour ce faire, Hesbaye Frost a retenu le système de stockage automatisé Magmatic de Savoye. Ce système AS/RS flexible basé sur des navettes et ascenseurs transporte des palettes qui entrent et sortent d'un magasin grande hauteur. Dans le cas présent, c’est un silo autoportant d'une hauteur de 36 m et d'une surface de 6.500 m². Le système automatisé est prévu pour effectuer 230 mouvements de palettes par heure, le temps pour Hesbaye Frost de charger quatre camions. Savoye fournira également le WCS pour piloter les flux entrants et sortants. Ce projet a été finalisé suite à une étude de schéma directeur effectuée par la société Logflow de Loppem. C'est la 2e fois que le groupe Ardo et Savoye travaillent ensemble sur un projet d'une telle envergure. Un entrepôt similaire avait été construit en 2009 à Ardooie (Belgique) et contenait déjà 31.000 emplacements palettes. Savoye aurait été sélectionnée en raison de la souplesse de sa solution Magmatic et de son expérience dans des applications frigorifiques similaires. ■ JPG L 20 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 DB Schenker a acquis son partenaire long terme et commissionnaire de transport Euro-Line Panamericana. L’activité de la nouvelle filiale du groupe allemand prend le nom de Schenker (Panama). Grâce à deux entrepôts de 1.500 m2 chacun dans la zone libre et à 60 employés, elle offre des services logistiques et de commission de transport. Panama est un hub pour la distribution régionale en Amérique Centrale et du Sud, des marchés dont DB Schenker attend beaucoup en termes de croissance. ■ CC CHINE Bonne croissance pour la logistique La Chine a annoncé que le secteur logistique a, au premier trimestre 2013, enregistré une activité de 43,3 Md de yuans renminbi (5,4 Md€), soit une croissance de 9,4%, avec un ralentissement au mois de mars. Les coûts dans le secteur logistique ont augmenté en un an de 10 %. ■ (Agence de presse Xinhua/Chine nouvelle, 23/04/13) COREE DU SUD Impacts géopolitiques Les menaces croissantes de la Corée du Nord vis-à-vis de son voisin sud-coréen ont des répercussions négatives sur l’activité des compagnies aériennes, maritimes et des logisticiens sud-coréens. Plusieurs d’entre eux prévoient des pertes opérationnelles au premier trimestre 2013 : la compagnie maritime Hanjin Shipping, le transporteur vrac STX Pan Ocean, la compagnie aérienne Korean Air Lines. ■ (Agence de presse Yonhap, 16/04/13) L’ESSENTIEL MesAilleurs Vu Sorties HONGRIE ETATS-UNIS / INDE UPS a la santé Whirlpool et la reverse logistics font bon ménage PS devrait finaliser l’acquisition au second trimestre 2013 de Cemelog, un logisticien basé près de Budapest spécialisé dans le secteur pharmaceutique. L’acquisition ajoute trois nouveaux centres et 24.000 m2 à la surface logistique dédiée à la santé du géant transport et logistique américain, qui compte au total 595.000 m2 pour 41 sites. En octobre 2012, trois nouveaux sites spécialisés dans la santé en Asie avaient été ouverts, et début 2013, cinq sites en Amérique du Nord. Le Hongrois Cemelog offre depuis 14 ans des solutions personnalisées, se fondant sur un réseau régional fort et des systèmes de gestion d’entrepôt avancés. UPS réalise cette acquisition dans le cadre de sa stratégie globale de croissance et d’investissement. Pour Scott Davis, PDG d’UPS, « l’acquisition nous positionne pour satisfaire les besoins des sociétés du secteur de la santé, dans une localisation géographique clef, alors même qu’elles ont tendance à régionaliser leurs opérations logistiques afin d’être plus efficientes ». ■ CC U e fabricant d'appareils électroménagers américain Whirlpool a choisi GreenDust, qui fait partie du groupe indien Reverse Logistics Co. (RLC), pour gérer son processus de gestion des retours de bout en bout. Une reverse logistics adéquate peut amener de nombreux gains en matière de flux de trésorerie et de coût de gestion des retours, de marge commerciale, et surtout, de respect de la réglementation des déchets électroniques. « Une grande marque comme Whirlpool a la clairvoyance de reconnaître que la force de toute la chaîne d'approvisionnement est celle de son maillon le plus faible, qui est, dans la plupart des cas, la reverse logistics », a déclaré Hitendra Chaturvedi, Fondateur et PDG de GreenDust. ■ (Express Computer, 02/04/13) ©C.C ALAIS ©WHIRPOOL L MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 21 L’ESSENTIEL Vu Ailleurs. ALLEMAGNE 4.000 Pick by Light chez Roche e centre logistique international des laboratoires Roche en Allemagne gère plus de 27.000 références. Au total, 86.000 palettes et 40.000 plateaux y sont entreposés à une température allant jusqu'à -30°C. Plus de 700 personnes traitent un million de commandes par an avec une moyenne de 5,1 articles par commande et un volume de 53.000 t. Récemment, ses collaborateurs ont participé à la définition de l'organisation de leur poste de travail. Ainsi les quatre ©ROCHE L zones de picking où sont préparés quotidiennement 13.000 colis ont été rééquipées de 3.752 modules pick by light, fournis par KBS Industrieelektronik Gmbh. La plupart de ces appareils comportent un écran numérique à trois caractères, un voyant lumineux ainsi qu'une touche d'acquittement pour confirmer les prélèvements. Pour les articles à faible rotation, Roche a décidé d'utiliser 300 afficheurs avec écran numérique de six caractères. Chaque module est situé au centre d'un rayonnage comprenant plusieurs articles et sert à afficher non seulement la quantité à prélever, mais aussi le numéro de l'emplacement où prélever. Chaque zone de picking se différencie principalement par la température de l'environnement. Alors que deux zones sont à température ambiante, les autres sont refroidies entre -2° et -8°. Les quatre zones sont reliées entre elles par un système de convoyeurs automatique de bacs. Plus de 50% des commandes journalières parcourent au moins deux des quatre zones. Chez Roche, les voyants lumineux des « pick by light » peuvent avoir jusqu'à six couleurs différentes selon la zone d'utilisation. Les couleurs employées sont le bleu, le jaune, le rouge, le vert, le blanc et le violet. L'entrepôt de produits sensibles à la température n'en n'utilise que cinq. Elles correspondent à des portes métalliques où sont stockées les boîtes : « La différenciation des couleurs évite les risques pour l'opérateur d'ouvrir la mauvaise porte », souligne Dirk Petri, Chef du projet. Avec 80.000 salariés et un CA de 40 Md€, Roche a deux pôles d'activités majeurs, le diagnostic et la pharmacie, et investit près de 20% de son CA global en R&D. ■ JPG ETATS-UNIS La SC d’HP gérée dans le nuage P a choisi pour l’approvisionnement consolidé de ses principales lignes de produits la plate-forme cloud d’E2open, fournisseur californien de solutions de gestion collaborative des processus Supply Chain pour des réseaux complexes. « La plate-forme d’E2open nous permettra d’améliorer l’efficience des processus centralisés d'approvisionnement et aidera nos fournisseurs à réduire les délais et les stocks, conduisant ainsi à un coût de service inférieur », a déclaré Tony Prophet, Vice-président des opérations pour HP. La plate-forme « E2open Business Network » traite de manière collaborative les ordres d'achat, les bons de commandes, les stocks et les retours, à la fois pour les stocks gérés par les fournisseurs et ceux détenus par le géant informatique américain. Celui-ci pourra maîtriser de façon flexible plusieurs méthodes de gestion des stocks. « La plupart de nos partenaires commerciaux étaient déjà actifs sur le réseau d'affaires d’E2open, précise Pervinder Johar, Vice-Président des systèmes de chaînes d'approvisionnement mondiales pour HP. Nous prévoyons d'utiliser la plate-forme d’E2open pour collaborer avec nos partenaires en temps réel. » Mark Woodward, PDG d’E2open, ajoute : « HP et ses partenaires commerciaux seront en mesure d'analyser les données en temps réel sur plusieurs niveaux de la chaîne d'approvisionnement ». Plus de 35.000 entreprises et 108.000 utilisateurs ont recours à la plate-forme d’E2open. ■ CC 22 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 ©C.C ALAIS H L’ESSENTIEL MesAilleurs Vu Sorties BRESIL PAYS-BAS A deux, ça plane mieux VolkerRail confie sa wo-Flex est le fruit de la fusion des transporteurs planification à Quintiq aériens TWO Aviation et Flex Aero. Disposant de T 18 avions Cessna Grand Caravan et de 11 bases au Brésil, il devient le premier opérateur de fret aérien express national, avec 60% du marché domestique. Flex Aero, dont la présence est forte au nord du Brésil, complète TWO Aviation, présent au Sud et au Centre. 23 M€ sont consacrés à agrandir la flotte. 12 nouveaux avions du même type devraient la compléter d’ici la fin de l’année, pour transporter en moyenne 10.000 tonnes par an. Cet avion low-cost peut atterrir sur des pistes courtes ou non asphaltées. « Two-Flex est une alternative aux problèmes d’infrastructures actuels du pays », selon Rui Aquino, Président de Flex Aero. Two Flex sera basé à l’aéroport de Jundai, dans l’Etat de Sao Paulo. Il faut savoir que les deux grands transporteurs aériens nationaux du Brésil diminuent la capacité côté passagers, avec pour conséquences la réduction de l’espace en soute pour les colis express et du nombre de vols de correspondance, d’après Rui Aquino : « A un hub comme Brasilia, à la fin de la journée, il reste beaucoup de paquets non encore envoyés à leur destination ». Le transport de devises pour les banques et celui des pièces automobiles notamment dépendent des services de fret express. ■ (Richard Pedicini, AINonline, 15/04/13) e hollandais VolkerRail, contractant civil spécialisé dans la construction et la maintenance de voies ferrées, a sélectionné la solution APS de son compatriote Quintiq pour la planifier ses projets et ses ressources. En remplacement de ses différents systèmes actuels, VolkerRail peut désormais planifier et programmer l'intervention du personnel et des machines de construction et de maintenance à partir d'une seule plateforme. Cette application, pilotée par des indicateurs de performance (KPI), devrait également lui permettre d'améliorer l'efficacité du planning stratégique à long terme ainsi que la planification des besoins capacitaires à court terme, tout en réalisant des économies sur les coûts de maintenance informatique. « La solution de Quintiq propose un processus de planification complet visant l'ensemble de nos services : soumission des offres dans le cadre de projets, préparation des travaux, planification du personnel et des machines, etc. Cette solution permettra une meilleure gestion des projets et une utilisation plus efficace des ressources », estime Jan Vos, CEO de VolkerRail. Division rail du groupe VolkerWessels, VolkerRail est implanté aux Pays Bas et au Royaume Uni. Cette entreprise réalise un CA annuel de 128 M€. ■ PM L MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 23 L’ESSENTIEL Vu Ailleurs. ALLEMAGNE ROYAUME-UNI Nouvel « entrepôt.com » de Tesco Pour DHL, 2050 c'est déjà demain ! Tesco prévoit de développer un Bill Meahl, Directeur Commercial de DHL Martin Wegner,Vice-Président Research & Development de DHL SUISSE-ALLEMAGNE Du fer en cours de fusion Les prestataires suisse Kuehne+ Nagel et allemand VTG négocient une fusion de leurs activités ferroviaires, qui fait suite au partenariat de plus de 20 ans entre les deux sociétés. La joint venture s’inscrit dans la stratégie de croissance de VTG Rail Logistics et permet à K+N d’offrir une gamme de produits étendue à ses clients, dans une optique de renforcement de la position sur le marché européen, jusqu’à la Russie et la Turquie. La décision est attendue pour le second semestre 2013. VTG dispose d’une flotte de 54.100 camions et offre des services multimodaux autour du transport ferroviaire. ■ CC 24 N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013 Le Showview ©DHL Un centre de distribution pour les piles et produits d’Energizer Holdings de plus de 88.000 m2 devrait voir le jour au parc d’activités Riverwalk, à Rock Hill, en Caroline du Sud. L’entrepôt sera développé et géré par Exel, filiale du groupe allemand Deutsche Post DHL. Le projet pourrait conduire à créer 200 emplois. Energizer Holdings compte 30 marques, dont les rasoirs Wilkinson Sword ou les produits d’hygiène Playtex. ■ (Ken Elkins, Charlotte Business Journal, 17/04/13) ©DHL A petites piles, grand entrepôt ©DHL ETATS-UNIS l'occasion du DHL Innovation Day 2013, qui s'est déroulé fin avril près de Bonn, le spécialiste allemand de la messagerie a présenté plusieurs nouveautés, dont le PackStation, sorte d'armoire électronique sécurisée et multi-casiers servant à l'envoi et à la réception de colis. Au nombre de 2.500 en Allemagne, ces réceptacles, adaptés au e-commerce, seraient accessibles en moins de 10 mn par 90 % de la population. Au cœur des innovations, le centre de recherche du transporteur privilégie une approche concrète et teste des prototypes tels que des imprimantes 3D. Dans ce laboratoire se trouvent des salles de travail, un espace de démonstration du concept de « Crowd Logistics » (la logistique par la population) ainsi qu'un autre évoquant des scénarii de la Supply Chain de 2050 baptisée « Vision Suite ». On y trouve un Radar à Tendances (Trends Radar) sur lequel sont répertoriées les évolutions technologiques et sociales qui pourraient impacter la logistique de demain. « Le client souhaite le meilleur service possible au meilleur prix, et il attend de nous que nous lui apportions de nouvelles idées », déclare Bill Meahl, Directeur Commercial de DHL. « L'arrivée de l'impression 3D va constituer le plus gros bouleversement que la Supply Chain ait connu depuis les chaines d'assemblage il y a 100 ans, estime pour sa part Martin Wegner, Vice-Président Research & Development. Pour imprimer en 3D, il suffit d'un scanner ou d'un fichier 3D téléchargeable sur Google, de plastique et d'une imprimante 3D. Celles-ci se démocratisent : on en trouve déjà à 500 € dans leurs versions les plus simples. On peut ainsi reproduire n'importe quel objet, y compris des pièces en mouvement. Pas de production en Chine, pas de transport, pas de stockage ! » Interrogé sur l'impact de cette technologie sur le transport de marchandises et sur le rôle d'un prestataire tel que DHL dans la SC, Bill Meahl répond simplement : « La vérité est que nous ne savons pas, mais nous devons nous y préparer car nous sommes convaincus que cela va tout changer. Il n'est pas impossible qu'au lieu d'assembler des pièces en plastiques pour Audi par exemple, dans le futur, nous les imprimions. Nous n'avons pas encore exploré toutes les possibilités ». ■ PM A nouveau site logistique dédié au traitement des commandes en ligne d’une surface de 10.000 à 14.000 m2 à Didcot, dans l’Oxfordshire. Tesco dispose de cinq centres de distribution dédiés à l’e-commerce dans les environs de Londres, un sixième étant en construction à Erith, au sudest de la capitale. Deux autres devraient également ouvrir à Birmingham et à Manchester.. ■ (logisticsmanager.com, 10/04/13) L’ESSENTIEL MesAilleurs Vu Sorties ALLEMAGNE COREE DU SUD StreetScooter fournira des VL électriques à DHL La logistique soutient l’export omme son nom ne l'indique pas, StreetScooter conçoit et fabrique des voitures 100 % électriques. Ainsi, depuis sa création en 2010, cette jeune société allemande développe un petit véhicule électrique, de la taille d'une Smart, facilement adaptable aux besoins de ses clients. Actuellement elle développe, spécifiquement pour DHL mais sur les mêmes bases techniques, un véhicule suivant un cahier des charges précis : zéro émission de CO2, robuste notamment au niveau des charnières des portes, ayant une autonomie d'environ 100 km et 4 m³ de chargement utile. La phase de validation étant terminée, StreetScooter s'apprête à livrer ses 50 premières fourgonnettes à son client, lequel envisage à termes d'acquérir de 3.000 véhicules de ce type. Ceux-ci étant particulièrement bien adaptés au milieu urbain, le fabricant entend les commercialiser dans d'autres secteurs comme l'aide à domicile, et dans d'autres pays européens, à commencer par l'Autriche, la Belgique et les Pays Bas. ■ PM 'Association coréenne du commerce international Kita a signé un accord avec quatre prestataires logistiques du Pays du matin calme afin de faciliter le travail des exportateurs. Pantos Logistics, CJ Korea Express, Ecovice logistics et Air Container Logistics mettent à disposition des exportateurs coréens des centres logistiques dans 123 villes de 36 pays. Ils seront chargés d’expédier, de dédouaner, de stocker, de livrer et de collecter les paiements pour les exportateurs. Les exportateurs de pièces automobiles, de machines, de produits électroniques, alimentaires et de boissons bénéficient de l'accord, même pour livrer leurs clients en très petites quantités. « Ce service logistique aidera considérablement les petites et moyennes entreprises exportatrices ayant peu de possibilités de créer des succursales étrangères », indique un responsable de la Kita. ■ (Maeil Business Newspaper et MK News, avril 2013) L ©STREETSCOOTER C MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74 25 L’ESSENTIEL Bêtisier. « Le diable est dans les détails » roverbe chinois, dicton africain ou titre de roman, peu importe : c'est le leitmotiv des projets mal ficelés, mal anticipés, où les conditions d'exécution sont souvent négligées, sous-estimées. P Et le diable ressurgit encore plus vigoureusement quand c'est le paradis promis aux clients qui déstabilise les mécaniques des Supply Chains en créant le chaos. Oui, notre enfer est pavé des bonnes intentions de nos confrères du Marketing… Nouveaux produits, nouvelles options, variantes exotiques, rien ne nous est épargné et le rythme s'accélère : ne nous en plaignons pas, l'innovation et la créativité (même débridée) sont les clés de la survie sur bien des marchés. Qu'il s'agisse de produits technologiques, de la mode, du luxe, de l'offre de restauration, le renouvellement des produits devient de plus en plus fréquent… mais l'intendance a souvent bien du mal à suivre ! De l'idée à la conception générale, puis détaillée, puis aux achats, à la mise en exploitation, au retrait de la génération d'avant, c'est une chaîne d'acteurs trop souvent déconnectés les uns des autres qui sont censés se coordonner de façon toujours plus rapide... Et le diable refait surface ! ©FERMANDO CORTÈS-FOTOLIA Consommateur (trop) fréquent de plateaux repas, j'ai pu constater que chaque traiteur a plusieurs gammes, chacune avec plusieurs choix, qu'il faut bien renouveler fréquemment pour ne pas lasser le client. Chaque renouvellement est pour cette Supply Chain comme une introduction de nouveaux produits. Derrière chaque composition se cache un subtil équilibre coût-qualité-nutrition, théâtre d'arbitrages entre marketeurs, nutritionnistes, acheteurs, préparateurs, etc. Ajoutez-y éventuellement la contrainte d'accessoires occasionnels (pince à bigorneau, baguettes), de fraîcheur (le petit pain croquant), de distribution physique et de variabilité de la demande, voici de beaux challenges, sans parler de ceux de la restauration embarquée (train, avion) avec ses flux retours et ses escales à approvisionner… Là aussi, le diable revient très vite pour les Responsables Supply Chains de ces activités, surtout si leurs contraintes n'ont pas été prises en compte lors des choix en amont. ©SCMAGAZINE Une solution réside dans les « plateaux » (analogie sémantique intéressante) créés par l'industrie automobile, approche qui consiste à regrouper tous les acteurs d'un projet sur un même site afin de favoriser la communication et la réactivité. Mais ce n'est pas toujours possible : les déboires passés du câblage de l'A380 sont là pour nous le rappeler et Boeing reconnaît être allé peut-être un peu loin dans l'externalisation du design du Dreamliner 787, dont l'épisode des batteries nous a révélé l'extrême décentralisation de la conception. Réagissez à cette rubrique, partagez vos impressions en écrivant à [email protected] 26 Une autre approche consiste à « déspécialiser les spécialistes », à faire en sorte que les concepteurs comprennent mieux les contraintes de la logistique, que les acheteurs ne raisonnent pas qu'en termes de coûts unitaires indépendamment du coût des modes de fonctionnement : on a vite fait de perdre en fret express les soi-disant économies obtenues en s'engageant sur des grandes quantités synonymes de longues séries et de moindre flexibilité, et l'idée marketing de l'année peut se révéler être un coûteux cauchemar à mettre en œuvre ! Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous connu de telles situations ? N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013