éditorial l`essentiel - Supply Chain Magazine

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éditorial l`essentiel - Supply Chain Magazine
LE MAGAZINE PROFESSIONNEL
DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN
N°74 - MAI 2013
Édito
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Tout ça
pour ça ?!
C
C’est officiel depuis le 24 avril : au 1er octobre 2013, l’Ecotaxe
poids lourd sera généralisée sur l’ensemble du territoire national.
Faisant suite au Grenelle de l’Environnement de 2008, cette disposition vise en théorie à favoriser le report modal en taxant
davantage les véhicules de plus de 3,5 t.
Ainsi, toute une organisation s’est instaurée. Ecomouv’ (détenu
à 70 % par Autostrade per l'Italia) a été créé pour mettre en
œuvre et collecter l’Ecotaxe. Des SHT (Sociétés Habilitées de
Télépéage), telles qu’Axxès, DKV, Ressa, Eurotoll, Telepass et
AS24 (Total), sont chargées de recueillir l’écotaxe dans le cadre
de contrats d’abonnement de télépéage. Par ailleurs, des OBU
(équipements embarqués) ont été fabriqués et stockés en attente
de distribution via ces deux vecteurs. La grande complexité du
dossier administratif à compléter pour les obtenir allongeant
d’autant les délais. Ont été également prévus des dispositifs de
contrôle fixes ou mobiles, avec caméras de lecture de plaques
d’immatriculation et détection de silhouette de véhicules pour
vérifier s’ils sont bien équipés de boîtiers en fonctionnement,
si ces derniers correspondent au véhicule et si le nombre
d’essieux est conforme à la déclaration effectuée pour obtenir
ledit boîtier (750 € d’amende en cas d’infraction pour le transporteur) !!! Il reste encore à se pencher sur les modalités
complexes de calcul de cette écotaxe acquittée « au réel » par
les transporteurs mais répercutée « au forfait » aux chargeurs
(avec des taux spécifiques par région, s’il vous plaît) pour se
convaincre que cette usine à gaz, qui n’a plus grand-chose
d’écologique, n’est pas non plus très économique !!!
Ajoutez à cela qu’en cas de panne d’OBU, le livreur devra
toutes affaires cessantes se rendre dans le centre de réparation
le plus proche, sous peine d’amende, et vous avez tous les ingrédients pour pénaliser la bonne marche des entreprises. Et tout ça
pour quoi : collecter au mieux 1,6 Md€ ? Car, en fait de report
modal, il s’agit plus d’arbitrer entre des routes plus ou moins
payantes, en jonglant avec les délais. Sans oublier que les
chargeurs, sous la pression de leurs directions financières, vont
vouloir négocier à la baisse l’assiette sur laquelle portera leur
pourcentage de taxe, ce qui risque de réduire d’autant les marges
des transporteurs (surtout des petits). Quant aux chargeurs ayant
un plus faible pouvoir de négociation, le risque est qu’ils
répercutent la hausse du coût du transport sur leurs prix de
ventes, donc qu’ils perdent en compétitivité, ou que le consommateur en fasse les frais. Alors, tout ça pour ça ?! ■
CATHY POLGE
Tirage moyen
par numéro :13.280
◆ Mise en distribution :
13.130 exemplaires
◆
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
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L’ESSENTIEL
Mes News.
Le CA annuel de
Generix Group
en recul de 2 points
Denis Terrien, Directeur Général du groupe 3SI et
Bernard Avril, Directeur Général de Dispeo
Trois nouvelles
transactions
pour EOL
mestre de son exercice 2012/2013,
Generix Group affiche une croissance de 6 % par rapport au même
trimestre de l'exercice précédent.
Selon l'éditeur, cette accélération
concerne l'ensemble des activités et
tout particulièrement l'augmentation des ventes de licences (croissance de 19 % par rapport au
même trimestre de l'exercice précédent). A noter également une
progression du revenu SaaS lié à
une augmentation des consommations. Sur l'ensemble de l'exercice
le CA de Generix Group s'établit à
63,1 M€, en recul de 2 points par
rapport à l'année d'avant. ■ JPG
Un appétit
de croissance
Le Groupe Carnivor (production
alimentaire, logistique, immobilier)
cède, par l'intermédiaire de l'une
de ses foncières la SCI Boussard
Nord, deux de ses quatre bâtiments logistiques développant une
surface de 112.075 m² pour un
montant de 56 M€, au fonds
d'investissement paneuropéen
Tristan Capital. Ces deux platesformes sont intégrées au dernier
parc logistique à énergie positive
(avec réalisation d'une centrale
photovoltaïque sur toiture) livré
par le contractant général APRC.
Situé à Saint-Martin de Crau (13),
ce parc développe environ
160.000 m² de logistique dernière
génération. Cette opération a vu le
concours de CBRE Global Logistic
Services. ■ JPG
©SCMAG
Avec un CA 17M€ sur le 4e tri-
Dispeo, nouveau
prestataire logistique
des e-commerçants
e 5 avril, lors de l'inauguration de la plate-forme logistique Dispeo, Denis Terrien, Directeur Général du
groupe 3SI a présenté cette réalisation ultra-performante comme un service à la disposition des e-commerçants : « L’e-commerce, c'est la ruée vers l'or. Et tous les
chercheurs d'or ont besoin de pelles et de tamis. Forts de
cette conviction, nous nous lançons dans le service au
e-commerce ». Pour le moment, seules les marques du
groupe (3 Suisses, Blanche Porte, Vitrine Magique, Unigro,
etc.) y sont traitées, mais sa vocation est d'abriter d'autres
e-commerçants à la recherche de solutions logistiques.
« Nous pensons que d'autres marques nous rejoindrons en
2014… et peut-être avant », révèle, un brin énigmatique,
Bernard Avril, Directeur Général de Dispeo. Ce qui est certain, c'est que déjà de grands noms du e-commerce ont pu
visiter le site et constater sur place les capacités de l'outil.
Mais iront-ils jusqu'à cohabiter ? « J'en suis convaincu ! »,
estime Bernard Avril, confiant dans le potentiel de ce nouveau marché et dans le pragmatisme des e-commerçants.
Déjà des sociétés comme Showroomprivé, Decathlon, Castorama, La Redoute, Damart ou Yves Rocher utilisent certains services du groupe 3SI dans des domaines comme les
services financiers, la relation client, la production de contenus numériques ou encore la livraison de proximité (notamment avec Mondial Relay). Alors pourquoi pas la logistique
avec Dispeo ? Bref, à l'aube d'une nouvelle ère, tout est possible. Et Bernard Avril a sans doute raison d'y croire. ■ JPG
L
Le cabinet EOL spécialisé dans le
conseil en immobilier a réalisé
trois nouvelles transactions dans le
domaine de la logistique : France
Boissons va installer sa nouvelle
base logistique Ile-de-France au
Port de Gennevilliers (92), grâce à
la restructuration d'un entrepôt de
21.000 m² situé route du bassin,
avec façade sur la voie principale
du Port. Un terrain de 4.000 m²
pour le stockage extérieur a été
joint à cette location. Dans cette
opération, EOL conseillait France
Boissons et Ports de Paris. Par ailleurs, EOL a conseillé Proditrans
Express, société basée sur le secteur d'Orléans, pour l'implantation
d'un nouveau quai de messagerie
et Idea Logistique, prestataire de
logistique industrielle, qui loue à
Combs-la-Ville un entrepôt de
2.590 m². ■ JPG
Sert mord
à l'hameçon
de Magistor
La société Sert, distributeur de
cannes à pêche et accessoires pour
plusieurs grandes marques, a retenu
l'éditeur A-Sis pour la mise en place
de sa solution WMS Magistor sur
son site de Blanquefort (33). L'entreprise, qui connaît une croissance
rapide de son CA, a ressenti le
besoin de réorganiser sa distribution et d’installer un outil de gestion
logistique afin de mieux servir son
réseau de grossistes et détaillants
auxquels elle fournit plus de
10.000 références en J+1. Cette
PME aurait choisi cette solution
pour son savoir-faire dans le
domaine de la préparation détail,
mais aussi pour sa facilité d'implémentation. ■ PM
DB Schenker sur un nuage avec GT Nexus
DB Schenker Logistics reconduit son partenariat avec GT Nexus (qui vient de fusionner avec TradeCard) pour utiliser la plate-forme
d'échanges en mode Cloud. Opérationnelle depuis 2008, et intégrée aux services logistiques du prestataire (sous l'offre ICM, « Integrated Cargo Management services »), elle permet à l'opérateur de transport et à ses clients de disposer d'un système de suivi de bout en
bout de la Supply Chain, partout dans le monde.Tim Standen, Responsable au niveau international du département Ocean Supply Chain
Solutions chez DB Schenker Logistics, explique : « Au départ, nous avons opté pour GT Nexus afin de proposer à nos clients une solution
stratégique basée sur la technologie Cloud, dans le cadre de nos services logistiques intégrés, qui soit capable de leurs apporter une vraie
valeur ajoutée et une grande souplesse d'utilisation. La plate-forme de GT Nexus est aujourd'hui opérationnelle chez de nombreux clients,
dans différents secteurs. Tous ont observé un R.O.I. important, que ce soit en termes de rationalisation des processus comme de visibilité
de leur Supply Chain. Nous sommes très heureux de reconduire ce partenariat ». ■ JPG
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N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
L’ESSENTIEL
Mes News.
Si vous avez des
informations toutes fraîches
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epuis sa reprise par le groupe Open (10e SSII
française, 3.200 collaborateurs), on se demandait
si PEA Consulting interviendrait encore dans un
domaine qui a fait sa réputation : le SCM. En effet, les
premiers communiqués faisant état de ce rapprochement,
avaient complètement gommé toute référence au SCM.
Interrogé sur ce point, Guy Mamou-Mani, co-Président
du groupe Open (et ex DG de Manugistics) a précisé le
rôle et l'orientation qu'il entendait donner à l'activité
conseil : « Le groupe Open accompagne les entreprises
dans la transformation de leurs systèmes d'information.
A ce titre, l'activité de conseil reste incontournable.
C'est même le moteur pour toutes les activités de l'entreprise ». Dirigé par Gilbert Szymkowiak, ce département regroupe une centaine de personnes. Les
différentes entités de conseil qui le composent seront
désormais réunies sous la marque PEA Consulting. Elles
interviennent dans des domaines comme la banque, les
assurances, le secteur public et l'industrie. Cette dernière
est dirigée par Laurent Meslin, déjà présent chez PEA
Consulting avant le rachat : « PEA Consulting a connu
au cours de la dernière période chez Areva des incertitudes quant à son devenir, déclare le Directeur du pôle
industrie. Depuis que nous avons rejoint le groupe Open,
nous avons réenclenché une nouvelle dynamique autour
de plusieurs axes stratégiques dont la production, la
maintenance et bien entendu, la Supply Chain. Nous
pensons que l'appartenance au groupe Open et la proximité que nous entretenons avec les problématiques SI
devraient favoriser les synergies et nous permettre de
développer rapidement l'activité ». ■ JPG
D
Guy Mamou-Mani,
co-Président du groupe Open
Laurent Meslin, Directeur du Pôle Industrie de PEA Consulting
Nouvelle plate-forme
logistique pour Panapro
iliale logistique du groupe Holder (les boulangeries Paul), Panapro a inauguré à Lesquin un nouvel entrepôt de 9.000 m²,
en remplacement de celui de Dourges, plus petit. L'exploitation de ce nouveau bâtiment doit démarrer début mai. « Situé dans
le parc de Mélantois, au sud-est de Lille, ce nouveau site permet- Pascal Dezoteux, Directeur
Logistique de Panapro
tra d'alléger la charge de l'entrepôt de Marcq-en-Barœul », confie
Pascal Dezoteux, Directeur Logistique (et Président de l'Agora du Supply Chain Management de Lille). Il pourra en effet accueillir 1.200 références de matières premières,
d'emballages et d'économat, internaliser la gestion des produits frais destinés au réseau
Paul. « C'est un projet
pensé par son équipe au
plus près des contraintes de l'activité comme
un véritable outil pour
aborder les futurs défis
du groupe », conclut
La nouvelle plate-forme de Lesquin
Pascal Dezoteux. ■ JPG
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
©PANAPRO
F
©PANAPRO
en mars dernier, auprès
du groupe de transport et de
logistique Malherbe, l'activité
d'édition de logiciels de
gestion de transport (TMS)
de Gols. Cela permet à
H-Log, créé en janvier 2010,
de compléter son offre
de solutions spécialisées dans
le domaine de la Supply
Chain, après avoir racheté
il y a un an et demi Lisa,
éditeur de Logitrack WMS.
Son effectif au niveau édition
de logiciels s'élève désormais
à près de 30 personnes,
en comptant les trois
collaborateurs de Gols
Informatique qui rejoignent
les rangs du groupe H-Log.
« Notre vision est clairement de
développer une offre cohérente
en matière de produits et services spécialisés dans le domaine
du transport et de la logistique,
avec une stratégie également
orientée vers l'export », nous a
confié Eric Moreau, PDG
d’H-Log. Les premiers
marchés concernés sont
notamment l'Afrique du
Nord, l'Allemagne, l'Autriche
ou encore le Brésil. Le
groupe Malherbe, qui avait
racheté à MBO Partenaires
une participation majoritaire
dans la société Gols en juin
2010, conserve la partie
« cellule de pilotage transport » qui s'appellera désormais M-Solutions (M comme
Malherbe, bien sûr). H-Log
reste lié avec le groupe Malherbe par un partenariat de
fournisseur informatique de
maintenance et d'évolution
de la solution TMS développée par Gols. ■ JLR
©GROUPE OPEN
Le groupe H-Log a acquis
PEA Consulting, marque
des activités conseil d’Open
©GROUPE OPEN
Gols Informatique
racheté par H-Log
L’ESSENTIEL
Mes News
La taxe PL approuvée
par le Sénat
e sénat a adopté le 18
avril le texte sur l'écotaxe poids lourd voté à
une courte majorité la veille
par l'Assemblée Nationale.
Elle devrait donc entrer en
vigueur à partir du 1er octobre 2013 et s'appliquer à
tous les véhicules de plus de 3,5 t qui emprunteront le
réseau national non payant. Loin de faire l'unanimité, ce
nouvel impôt « écologique » déclenche des réactions très
diverses. Optimiste, le cabinet Bp2r estime qu'elle
devrait créer une compétitivité nouvelle grâce à la
conjugaison de deux facteurs : l'obligation pour les
directions Supply Chain de rationaliser leur transport et
l'introduction d'une traçabilité qui devrait, toujours
selon ce cabinet, « stimuler mécaniquement les améliorations de flux avec à la clé des gains significatifs ».
Mieux que cela , elle pourrait même, selon Alain Borri,
DG de Bp2r, générer des emplois : « en conservant son
caractère écologique, cette taxe accélère la mutation du
transport. Des créations d'emplois et une meilleure
image auprès du grand public sont à la clé de ce processus de valorisation ». Un avis que ne partage pas le
groupement national des transports combinés (GNTC)
qui dénonce les effets d'une taxe « qui va pomper la
marge déjà très faible de nos entreprises de transports ».
Très en colère, le groupement affirme que la taxe poids
lourd va « violemment pénaliser les services multimodaux », et accuse le ministère d'être « responsable de la
mise en péril d'une technique qui réduit les émissions de
CO2, et surtout sera responsable de la suppression d'emplois non délocalisables ». Plus modérée, la FNTR se
réjouit quant à elle du dispositif de majoration forfaitaire qui prévoit la répercussion de cette taxe dans la
facture de la prestation transport : « C'est la concrétisation d'un travail mené sans relâche depuis des années.
Ce n'était pas gagné d'avance, compte tenu des oppositions sectorielles de tous ordres que n'a pas manqué de
susciter le texte ». A contrario, TLF estime que la loi
n'apporte aucune garantie aux transporteurs : « Bien au
contraire ! Nous avons la certitude que les donneurs
d'ordre pourront renégocier le tarif de référence à la
baisse, laissant aux seuls transporteurs la charge des
prélèvements subis et la lourdeur de gestion de cette
taxe ». Par ailleurs, Patrick Bouchez, Président – Délégué Général de TLF dénonce « un manque de dialogue
et de concertation » et reproche aux ministres concernés
d'être « passés en force, sans aucune maîtrise des dommages économiques ». Après les débats houleux et les
centaines d'amendements qui ont précédé le vote de la
loi, cette fois c'est son application qui ne manquera pas,
d'ici le 1er octobre, d'alimenter encore de nombreuses
polémiques. ■ JPG
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©KOTOYAMAGAMI-FOTOLIA
L
L’ESSENTIEL
Mes News.
Interview de Jean Oberlé,
Vice-Président des transports
de Schneider Electric
©SCHNEIDER ELECTRIC
« Un M.B.A. pour donner
au transport
ses lettres de noblesse »
L’E.S.T. (Ecole Supérieure des Transports) lance le M.B.A. « Global &
Domestic Transport Management », une initiative qui vise à donner
une formation d’excellence pour cadres et dirigeants du transport.
La formation se déroule sur un an avec un volume global de 308
heures d’enseignement, complété par la soutenance. L’organisation
des études comprend un séminaire d’intégration, 10 sessions de quatre jours par mois, à l’Ecole et en entreprise (France ou étranger).
Elle se déroule en anglais et en français et associe des entreprises partenaires (industriels, distributeurs, 3PL). Une dizaine de thématiques sont organisées en modules de durée
variable selon l’importance du sujet. Le Groupe Schneider Electric est l’une des toutes premières entreprises à avoir répondu positivement au projet. Jean Oberlé,Vice-Président des transports du groupe nous
en donne les raisons.
Supply Chain Magazine : Pourquoi un groupe
industriel comme Schneider Electric s’est-il engagé
dans ce partenariat avec l’E.S.T ?
Jean Oberlé : Je n'ai pas connaissance de l'existence
en Europe d'un programme de haut niveau dédié au
transport. Certes, il existe pléthore de formations en Supply Chain Management mais elles ne répondent pas aux
besoins des entreprises qui doivent pouvoir recruter de
vrais spécialistes du transport pour piloter cette activité
qui représente non seulement des budgets très importants, mais revêt aujourd'hui une importance stratégique
dans la satisfaction client. Dans notre métier de spécialiste mondial du management de l'énergie, nous sommes
de plus en plus confrontés à des problématiques liées à
la mobilité (voiture électrique, smart cities, réduction des
émissions de gaz à effet de serre...). Par ailleurs, le transport est au cœur d'un nombre important de transformations de l'entreprise. Pour ces deux raisons, il nous est
apparu logique que Schneider Electric réponde à l'appel
de l'E.S.T. et s'investisse dans un partenariat pour
construire ce nouveau programme M.B.A.
SCMag : Quels commentaires vous inspire
son dispositif où les partenaires sont à la fois
co-fondateurs, co-constructeurs et co-animateurs
de ce programme ?
J.O. : Dans le transport, nous avons la chance d'opérer
dans un secteur d'activité qui est en prise avec l'économie réelle. Nous sommes ainsi au cœur de tous les changements que connaît le monde dans lequel nous vivons.
La conséquence, c'est que les choses évoluent très vite
dans le domaine de la Supply Chain où la gestion des
aléas fait partie du quotidien : du jour au lendemain,
des fournisseurs peuvent mettre la clef sous la porte, des
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temps de transit maritime peuvent augmenter subitement, des technologies disruptives peuvent transformer
une roadmap informatique, des catastrophes naturelles
peuvent nous amener à repenser complètement nos
Supply Chains, etc. Dans un monde aussi volatile, une
formation académique classique ex-cathedra administrée par un « sachant » ne correspond pas au monde
dans lequel nous vivons. A l'heure des réseaux sociaux
et des Supply Chains agiles, une grande partie de l'acquisition des connaissances se fait à travers l'interaction que l'on peut avoir avec un réseau collaboratif où
chacun apporte sa part de vérité en échange d'une partie du savoir des autres. Le M.B.A. de l'E.S.T. peut jouer
ce rôle d'écosystème favorisant ces échanges nécessaires
pour bâtir un hub de compétences capable de délivrer
une formation la plus à jour possible, en collant à la
réalité mouvante de ce que vivent les 3 PL et nos entreprises.
SCMag : Quels avantages y voyez-vous
pour votre entreprise et la profession ?
J.O. : J'en citerais quatre en particulier : la possibilité
de recruter des personnes formées au management des
activités transport d'une entreprise, être en mesure d’envoyer des collaborateurs particulièrement talentueux et
performants obtenir un diplôme valorisant et reconnu
sur le marché du travail et pouvoir interagir avec des
élèves qui ont à ce niveau forcément des expériences
intéressantes à faire partager. Enfin, être en capacité de
développer des compétences dans des domaines spécifiques du transport que nous ne maîtrisons pas toujours
très bien grâce aux contacts que nous serons amenés à
tisser avec le corps professoral et avec les animateurs
de la formation.
L’ESSENTIEL
Mes Sorties
News
Coca-Cola Entreprise
fait plus de rail
SCMag : Quel pourra être son impact
sur les métiers du transport ?
J.O. : Grâce à cette formation, il est possible de donner au
transport les lettres de noblesse qu'il mérite. Je suis toujours étonné de voir comment les organisations transport
sont positionnées dans la plupart des grands groupes. Le
transport est malheureusement souvent la dernière « roue
du carrosse », partant du principe que le business décide et
que la logistique doit suivre. Aujourd'hui, les entreprises
qui cherchent à progresser ont compris qu'il faut mettre le
client au centre de leur Supply Chain. Or, le transport est
l'une des activités la plus connectée au client. C’est pourquoi les entreprises doivent pouvoir s'appuyer sur des profils de spécialistes tout aussi capables de parler business
avec des patrons de différents pays que d’entrer dans des
discussions pointues avec un contrôleur financier, un CEO,
un patron industriel ou encore d’engager des négociations
stratégiques avec des 3PL.
L
©CCE
SCMag : Qu’en attendez-vous précisément ?
J.O. : N'ayant aucun doute sur le succès que rencontrera ce
nouveau programme, j'ai tout simplement hâte de rencontrer les élèves de la première promotion, ainsi que mes
pairs avec qui nous aurons la lourde responsabilité de
transmettre notre passion de ce métier du transport. ■
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-PHILIPPE GUILLAUME
a stratégie globale de transport rail-route mise
en œuvre dès 2001 par Coca-Cola Entreprise
(filiale française de Coca-Cola Enterprises Inc)
porte ses fruits. Depuis 13 ans, CCE a ainsi transféré
au total plus de 33.000 camions de la route vers le
rail, représentant des trajets de 25.000.000 km effectués par trains, soit moins 19.000 t d’émissions de
CO2. La démarche, initiée tout d'abord pour ses flux
inter-dépôts au départ des usines de Dunkerque et de
Grigny vers le Sud-Est et le Sud-Ouest, a été étendue
à partir de 2007 en développant ses
flux de livraisons clients. C'est ainsi
que pour un de ses clients de la
grande distribution, Coca-Cola
Entreprise a dépassé début février le
seuil des 4.000 camions complets
utilisés en transport multimodal
rail-route. Rappelons que CCE opère
avec deux prestataires rail/route au
départ de Dourges (62), Compiègne
(60) ou Valenton (94) vers Avignon
(84) et Montauban (82). ■ JLR
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
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L’ESSENTIEL
Mes News.
+30 % de croissance
pour BK Systèmes
'éditeur grenoblois BK Systèmes poursuit sa croissance au rythme soutenu de +30 % par rapport à
2011, avec un niveau de productivité très satisfaisant.
« Ces résultats sont liés d'une part, à la réussite de dossiers
significatifs avec de nouveaux clients, tels que la Fédération Française de Football ou Stars' Service, et d'autre
part, à la consolidation de notre accompagnement sur nos
clients historiques, pour lesquels nous notons un indice de
satisfaction élevé qui les conduit à intensifier leurs activités avec nous, notamment aux U.S.A. et en Afrique », nous
confie François Biesbrouck Président-fondateur de BK
Systèmes. Et dans une période pourtant difficile, cette
entreprise spécialisée dans le WMS continue de recruter :
« Nous avons renforcé et continué à structurer nos équipes
cette année face à l'augmentation du nombre de projets.
Nous disposons d'un produit performant techniquement et
fonctionnellement, et de références significatives dans différents secteurs d'activité, notamment chez les prestataires
en logistique. Nous confirmons également notre bon positionnement cross-canal pour les
entreprises qui souhaitent évoluer
dans leur organisation logistique,
en particulier vers l'e-logistique.
Nous estimons, compte-tenu de
la performance et des qualités de
Speed WMS, qu'il serait logique
de gagner encore des parts de
marché. C'est pourquoi en 2013,
François Biesbrouck, Président- nous accentuerons nos efforts en
fondateur de BK Systèmes
communication ». ■ JPG
L’ESSENTIEL
Ils Bougent.
Bruno Mandrin quitte Geodis
©JP. GUILLAUME
20.000 m² pour
Transgourmet
à Valenton
ransgourmet, grossiste des professionnels de l'alimentaire, a signé une vente en futur état d'achèvement avec Faubourg Promotion. La construction
de ce clé-en-main portera sur une surface de 20.000 m²
sur le parc d'activité de Val Pompadour à Valenton (94).
Dans cette transaction, le bailleur et le preneur étaient
conseillés par Arthur Loyd Logistique. David Riboux,
qui a accompagné Transgourmet depuis plusieurs mois
sur ce projet, souligne la qualité et les caractéristiques
techniques de ce futur immeuble tri-température
(ambiant, froid positif et froid négatif), qui permettra à
son occupant une gestion optimale de la chaîne du froid,
tout en répondant à la nécessité de maîtrise et de réduction de ses coûts énergétiques : « C'est l'un des enjeux de
l'immobilier logistique qui est aujourd'hui en pleine
phase de mutation », a-t-il déclaré. ■ JPG
T
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N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
©GEODIS
L
(de g. à d.) : Bruno Mandrin, ex DG de la branche messagerie et express du groupe
SNCF Geodis, Olivier Mélot, nouveau Directeur de la Division messagerie et express
du groupe SNCF Geodis et Olivier Royer, Directeur de la Division route de Geodis
Bruno Mandrin, Directeur Général de la branche messagerie et
express du groupe SNCF Geodis, a quitté brusquement ses fonctions. C'est Olivier Mélot, Directeur de la division route et PDG
de Geodis BM qui le remplace. En conséquence de quoi, Olivier
Royer (actuellement DGA) devient Directeur de la Division route.
Entré chez Geodis en 1994 comme Directeur Commercial chez
Calberson, Bruno Mandrin avait été nommé Directeur Général
Adjoint de cette division en 2009, avant de devenir DG en 2010.
Très récemment, ce professionnel du transport s'était investi dans
la mise en œuvre de Distripolis, une nouvelle offre de distribution
urbaine respectueuse de l'environne- ment. Au sein du groupe
Geodis, la messagerie ne représente pas moins de 11.000 collaborateurs répartis sur 160 sites. ■ JPG
Pascal Mondet, DG
du pôle sciage-fabrication de PGS
PGS (Palettes Gestion Services) a nommé
Pascal Mondet au poste de Directeur Général du pôle sciage-fabrication. Agé de 44 ans,
ce comptable de formation a pour mission
de développer et de structurer le pôle
sciage-fabrication, fortement renforcé
depuis 2009 grâce aux 10 opérations de
croissance externe menées par PGS. Pascal
Mondet a débuté sa carrière en 1990 en
tant que Contrôleur de Gestion et Chargé des
Ressources Humaines pour la société Magnus,
filiale du groupe Berger-Levrault. En 1996, il rejoint
la société néerlandaise Plastic Packaging Kivo (producteur d'emballages en polyéthylène) au poste de
Chef Comptable, pour ensuite intégrer en 1998 le
spécialiste de la location-gestion de palettes, LPRLa Palette Rouge. Pascal Mondet y reste 14 ans et
occupe les fonctions successives de Directeur
Financier France, Directeur Comptable Groupe et
enfin Directeur Logistique et Opérations. ■ JPG
Alain Monteil, Directeur territorial
Bassin de la Seine de VNF
Alain Monteil est nommé Directeur territorial Bassin de la
Seine de Voies navigables de France depuis le 15 avril 2013. Cet
Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, a précédemment occupé les fonctions de Directeur des routes et des
transports au Conseil général des Yvelines. A 50 ans, il connaît
très bien le fluvial et la voie d'eau, pour avoir occupé, de 2003
L’ESSENTIEL
Ils Bougent
à 2005, le poste de Directeur Adjoint du service navigation de
la Seine. Il succède à Jean-Baptiste Maillard, dont les missions
se poursuivent au sein de VNF, pour diriger le processus
national de révision des règlements particuliers de police de
la navigation. ■ JPG
Jean-Jacques Berthelon nommé DG
de Cinram
Jean-Jacques Berthelon arrive
chez Cinram, prestataire spécialisé dans la logistique des
supports audiovisuels (CD,
DVD...) en tant que Ddirecteur
Général. Ce financier, qui a
exercé une grande part de sa
carrière chez Compaq aux
Etats-Unis, puis chez Dell, a été
choisi par le groupe canadien pour redresser une
situation fortement compromise par la crise économique, d'une part, et la dématérialisation des
produits culturels (téléchargement), d'autre part :
« Je souhaite ramener l'entreprise dans une dynamique de la victoire », nous a-t-il confié. Pour y parvenir, Jean-Jacques Berthelon compte sur l'appui
de ses clients historiques que sont les majors, mais
également sur un potentiel de prospects intéressés par la préparation de commandes détail et la
logistique des retours, grande spécialité de Cinram : « Notre objectif est de trouver des débouchés
compatibles avec notre savoir-faire, comme l’e-commerce ou encore la logistique multi-destinataires
(parfumerie, articles de sport, etc.) ». Le nouveau
dirigeant entend aussi s'appuyer sur des équipes
motivées et compétentes : « Ce sont des gens très
solides, très attachés à leur entreprise et prêts à faire
tout ce qu’il faut pour que ça change ». ■ JPG
Fabrice Canonge promu
chez Centric Software
Précédemment Directeur Sales &
Marketing de Centric Software, éditeur de solutions de Product Lifecycle Management (PLM) pour les
secteurs de la mode, de la distribution, de la chaussure, du luxe et des
biens de consommation, Fabrice
Canonge a été nommé Vice Président et General Manager Europe. Il
se voit ainsi récompensé pour avoir contribué
à la croissance de Centric, notamment par l'acquisition d'importants clients en Europe. Avant
d'entrer chez Centric en 2004, Fabrice Canonge
a été Vice-Président Sales & Marketinq chez
Dynasys. Il a aussi été Responsable Commercial
Process pour Finmatica et Responsable Commercial Senior pour PTC. Diplômé d'Euromed
Management de Marseille, il réside à Aix-enProvence. ■ CP
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
15
L’ESSENTIEL
Ils Bougent.
Christophe Pilch, Président
Fabrice Maquignon, Managing Director chez WK
de Delta 3
Fabrice Maquignon s’est vu confier la direcLors de son conseil d'administration, qui s'est tenu
tion de la branche Transport Services de Wolle 8 avril dernier, Delta 3 a désigné Christophe Pilch
comme nouveau Président. Egalement Président du
Conseil Régional du Nord Pas de Calais et Maire
de Courrières, il succède à Philippe Kemel, DéputéMaire de Carvin qui occupait cette fonction depuis
2009. Emmanuel Favreuille, Directeur depuis 2003,
est aussi nommé Directeur Général. L'aménagement d'une zone de cross-docking et/ou de messagerie embranchée fer avec potentiellement deux
bâtiments de 10.000 m² a été entériné. Les travaux
devraient démarrer début 2014 pour une livraison
des terrains mi-2015. En outre, la société poursuit
la commercialisation du terrain destiné à l'accueil
de restauration servie à table, le programme Distrirail Delta 3 (entrepôt de 33.000 m² embranché
fer à construire) et les études relatives à la future
zone logistique de 300.000 m² sur 110 ha. ■ CP
ters Kluwer (Transwide, Teleroute, TMS...).
Après un diplôme de Marketing et Business
Development, cet ancien élève de l'ESCA a
complété sa formation à la Harvard Business
School. Il a exercé différentes fonctions dans
le monde des télécoms et des technologies
(notamment aux USA) et a occupé le poste
de Vice-Président Associé chez Startec Global Communications.
Entré en 2003 chez Téléroute comme Directeur marketing, il
rejoint Transwide fin 2005 au moment du rachat par WK. Sous sa
direction, l'entreprise passe de 30 à 500 clients. Aujourd'hui il,
prend la direction de l'ensemble de l'offre des services associés au
transport et entend faire jouer les synergies entre les différentes
entités : « Notre avantage concurrentiel par rapport à d'autres
acteurs du marché (notamment les bourses de fret) est que nous disposons d'une vaste gamme de services qui nous permet d'accompagner nos clients plus loin en intégrant toutes les solutions dont ils
ont besoin », nous a-t-il déclaré. ■ JPG
Chris Tyas à la direction Supply Chain de Nestlé
Nestlé a nommé Chris Tyas au poste de Head of Global Sup- Arnaud Demit promu
ply Chain. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet pro- chez Capgemini Consulting
chain et sera remplacé au poste de Head of Supply Chain Arnaud Demit devient Responsable du Pôle Lean Services
Europe par Klaus Peter Brickwedde, actuellement Head of Supply Chain Allemagne. Il a derrière lui 35 ans de carrière dans l'industrie agroalimentaire, avec une expérience significative dans
la Supply Chain au Royaume-Uni et en Europe. Au sein de
Nestlé UK, Chris Tyas a mené plusieurs initiatives avec la grande
distribution visant à améliorer la disponibilité en rayon et l'efficacité de réassortiment. Il a également été un membre actif
d'ECR Royaume-Uni et de GS1 pour lesquels il a été respectivement co-Président et Vice-Président. ■ PM
Philippe Gilbert arrive
chez DB Schenker
Philippe Gilbert, 48 ans, prend
en charge la direction de la
région Europe de l'Ouest de
DB Schenker Logistics. Il remplace Karl Nutzinger qui s'était
vu temporairement confier
cette fonction. Philippe Glibet
est basé à Paris, d'où il coordonne les activités de DB
Schenker Logistics en France, en Espagne, au Portugal et en Italie. Spécialiste de la logistique, il était
précédemment Executive Vice President de Geodis Wilson, division de freight forwarding de SNCF
Geodis, et avait auparavant exercé des postes de
direction dans différents pays à travers le monde.
« Je suis ravi que Philippe Gilbert vienne renforcer
notre équipe, a déclaré Dr. Thomas C. Lieb, Président du directoire et CEO de Schenker AG.
Avec son soutien, nous allons développer nos activités dans une région d'Europe particulièrement
importante. » ■ PM
16
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
chez Capgemini Consulting. Ce diplômé des Arts et Métiers
débute sa carrière chez Capgemini Consulting en 2000. Après
être intervenu neuf ans dans l'industrie automobile et de process, il met à profit son expérience en Lean Manufacturing dans
les services en pilotant des programmes de transformation
dans des réseaux d'agences et le secteur public tels que les
hôpitaux ou la justice. « Nous souhaitons nous appuyer sur l'expertise d'Arnaud sur les sujets de Lean IT, Lean front office et
back office, afin d'animer notre pôle de Lean Services », a déclaré
Mathieu Dougados, Vice-Président Capgemini Consulting
responsable de l'activité Operations Excellence. Capgemini
Consulting a réalisé en France un CA de plus de 25 M€ en
Supply Chain en 2012 et prévoit de recruter dans ce domaine
entre 30 et 40 consultants en 2013. ■ JPG
Victor Fraile Garcia entre
chez Alis International
Alis International renforce son Bureau
d’Etudes parisien avec l’arrivée de Victor
Fraile Garcia dans ses équipes. De nationalité espagnole, il vient de chez Kuehne+
Nagel, où il a piloté la mise en place des process et moyens logistiques du nouvel Airbus
A350 dans cinq usines du groupe Airbus.
« Cette arrivée s’inscrit dans notre volonté de
construire des équipes multiculturelles pour
accompagner nos clients à l’international, et tout particulièrement
sur le continent sud-américain », se réjouissent Jean-Christophe
Cuvelier et Romain Codron, de la Direction Etudes & Développement du groupe. Alis est par ailleurs déjà présent au
Maroc, où une équipe de 35 personnes est dédiée au pilotage
des flux d’industriels français produisant en zone franche sur le
port de Tanger. ■ JPG
L’ESSENTIEL
Mes Sorties
9/04/2013, Lille - Retail Chain
L’e-commerce fait bouger les lignes
Retail Chain, des rencontres planifiées
entre fournisseurs et donneurs d'ordre
es rencontres d'affaires « Retail Chain »
organisées à Lille par Premium Contact
ont réuni entre 250 et 280 décideurs de la
distribution. Plus d'une quarantaine de fournisseurs (prestataires, éditeurs informatique, équipementiers...) ont pu rencontrer tout au long de
cette journée des managers porteurs de projets
dans le domaine de la Supply Chain. Plusieurs
participants à ces rencontres nous ont confié
que l'essentiel des réflexions en cours portaient
sur l'e-commerce : mise en place d'une organisation cross-canal, choix d'un système d'information adapté à la préparation de commandes
détail, sélection d'un prestataire spécialisé, d'un
système de distribution s'appuyant sur les relais
de proximité... « Incontestablement l'e-commerce
fait bouger les lignes », nous révélait sur place un
consultant qui venait d'identifier plusieurs
beaux projets dans ce domaine. Dans un
contexte économique plutôt morose, l'e-commerce reste plus que jamais un des rares secteurs
où l'on continue d'investir. ■ JPG
©SCMAG
L
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
17
L’ESSENTIEL
Mes Sorties.
11/04/2013, Paris
Automatisation et entrepôts grande hauteur
©SCMAG
©SCMAG
C
(de gauche à droite) Eric Divry, Florian Wnuck et Frédéric Mancion
(de gauche à droite) Olivier Dauvergne, Mike Dermody et Troels Larsen
Troels Larsen, Contract Manager Logistics chez le distributeur danois JYSK (literie, mobilier). Concernant l'automatisation, Eric Divry, Directeur Logistique chez Dispeo
est catégorique « Dans l'e-commerce, où la pression sur
les coûts est forte, c'est une nécessité. Elle améliore aussi
l'ergonomie, ce qui constitue une opportunité supplémentaire », indique-t-il. Selon Olivier Dauvergne, Directeur
Régional Adjoint chez Daher, les clés du succès reposent
en grande partie sur le choix du contractant général et
celui du fournisseur de système d'automatisation. Mais il
faut également anticiper les aléas et mettre en place des
back-up manuels « qui permettent de continuer de travailler en cas de panne du système ». Frédéric Mancion,
Directeur Associé de Metis Consulting tempère : « Il faut
automatiser certaines parties uniquement, sans tomber
dans l'excès. C'est une question de dosage. De plus, 80 %
de la réussite d'un projet tient au système de pilotage, d'où
l'importance du choix d'un prestataire expérimenté dans
votre secteur d'activité ». La conclusion revient à Mike Dermody, Directeur de projet pour GSE : « L'interface entre le
constructeur et le contractant général est essentielle, plus
tôt ce dernier intègre le projet, meilleurs seront les résultats », affirme-t-il en connaissance de cause. ■ PM
©SCMAG
'est devant une salle pleine que s'est déroulée le
11 avril la matinée de conférences organisée par
GSE et Supply Chain Magazine sur le thème : « Prenez de la hauteur sur votre projet d'entrepôt ». L'occasion
de faire le point sur les enjeux, les avantages et les facteurs
clé de succès des projets d'automatisation d'une part, et de
conception et construction d'entrepôt grande hauteur
d'autre part. « Construire l'entrepôt de grande hauteur
(40m) en Pologne nous a apporté de multiples avantages :
la centralisation de plusieurs entrepôts en représente un
soit une économie de 6.000 km chaque jour, mais aussi un
raccourcissement des distances à l'intérieur du bâtiment.
Nous avons également enregistré des gains de productivité
générés par le système d'automatisation », a expliqué
Une salle pleine pour la table ronde « automatisation et entrepôts de grande hauteur »
A G E N DA
26 & 27/11/2013, Paris
Supply Chain Event
2e édition, 32 conférences pour aborder la Supply Chain à travers quatre carrefours sectoriels (e-commerce, aéronautique, agroalimentaire et distribution spécialisée) et quatre carrefours
méthodologiques (mettre en place la traçabilité, développer
une stratégie cross-canal, optimiser la distribution et le
transport...). Fort du succès rencontré lors de sa première
édition, Supply Chain Event attend cette année plus de
3.000 visiteurs pour une centaine d'exposants : éditeurs informatique, sociétés de conseil, intégrateurs, équipements pour
l'identification et la traçabilité, etc. Ce salon, organisé conjointement par Reed Expositions et Supply Chain Magazine,
entend plus que jamais se positionner comme l'événement
européen de référence dans le domaine de la Supply Chain.
Des conférences très suivies lors de la première édition de Supply Chain Event
Réservez dès à présent vos dates ! ■ JPG
18
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
©SCMAG
Supply Chain Event se déroulera cette année au CNIT de Paris la Défense les 26 et 27 novembre 2013. Au programme de cette
L’ESSENTIEL
Mes Sorties
24/04/2013, Paris - JobTransport
Quand la logistique recrute
©JP.GUILLAUME
L
trée encore cette année prouve le dynamisme d'un secteur
professionnel qui se développe et attire un grand nombre
de personnes diplômées ou non ». En effet, le salon du
recrutement concerne toutes les fonctions du transport
et de la logistique et s'adresse aussi bien aux jeunes sortants de l'école qu'aux professionnels confirmés. Une
vraie réussite ! ■ JPG
©JP.GUILLAUME
e salon du recrutement organisé par Job Transport a
attiré le 24 avril plus de 1.500 personnes à la
recherche d'un emploi dans les domaines du transport et de la logistique. Sur place, 25 exposants (transporteurs, sociétés de service, écoles ou chasseurs de tête)
étaient présents pour recevoir les candidats. Pour Alain
Peroni, Président de Job Transport : « L'affluence enregis-
Alain Peroni, Président de Job Transport
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
19
L’ESSENTIEL
Vu Ailleurs.
PANAMA
MONDE
DB Schenker
acquiert Euro-Line
Panamericana
Evaluer ses 3PL
comme Procter et Gamble,
Nestlé, Unilever, PepsiCo,
General Motors,Volkswagen,
Ford, Philips, Siemens, General Electric ou HP ont
recours à de nombreux prestataires logistiques : entre
29 et 53 pour chacune
d’elles, selon une enquête
d’Armstrong & Associates.
Certains groupes font appel
à un 4PL pour gérer les relations, tel Henkel. Néanmoins,
évaluer la performance de
ses prestataires dans les différentes fonctions logistiques
par un tableau de bord
s’avère nécessaire. David
Frentzel,Vice-président, logistique contractuelle globale
d’APL Logistics, donne
quelques conseils pour
que ceci ne devienne pas
un fardeau chronophage :
se concentrer sur les prestataires principaux et quelques
indicateurs clefs, et faire un
retour rapide à ses prestataires qui en sont friands. ■
(Dave Blanchard, IndustryWeek, 08/04/13)
©SANOFI
De grandes entreprises
MAROC
Nouveau centre
de distribution
pour Sanofi
e groupe pharmaceutique Sanofi a inauguré le
17 avril sa nouvelle plate-forme logistique à Casablanca, dans laquelle il a investi 20 M€. Le nouveau centre de distribution d’Ain Sebâa est destiné à
devenir « le plus grand centre de distribution de produits pharmaceutiques de Sanofi sur le continent africain, » selon Christopher Viehbacher, Directeur général
de Sanofi. D'une superficie de près de 12.000 m2 et
d'une capacité de 14.500 palettes, il traitera 1.300 références produits : exportation vers les pays d'Afrique
subsaharienne, production pour le marché marocain et
importation. 900 personnes travaillent pour Sanofi au
Maroc. Le groupe français dispose d'un site de production à Casablanca qui a produit 70 millions d'unités en
2012, dont 20 millions d'unités de l'antipaludéen ASAQ
Winthrop, un centre de développement pharmaceutique
et la nouvelle plate-forme logistique. ■ CC
L
BELGIQUE
Un Magmatic dans le nouvel
entrepôt d’Hesbaye Frost
e spécialiste des surgelés Hesbaye Frost construira un entrepôt frigorifique
automatisé à Geer en Belgique. Prévue pour être opérationnelle à l'été 2014,
cette nouvelle plate-forme disposera de 32.000 emplacements palettes pour
stocker principalement des produits finis et semi-finis. Pour ce faire, Hesbaye Frost
a retenu le système de stockage automatisé Magmatic de Savoye. Ce système
AS/RS flexible basé sur des navettes et ascenseurs transporte des palettes qui
entrent et sortent d'un magasin grande hauteur. Dans le cas présent, c’est un silo
autoportant d'une hauteur de 36 m et d'une surface de 6.500 m². Le système automatisé est prévu pour effectuer 230 mouvements de palettes par heure, le temps
pour Hesbaye Frost de charger quatre camions. Savoye fournira également le WCS
pour piloter les flux entrants et sortants. Ce projet a été finalisé suite à une étude
de schéma directeur effectuée par la société Logflow de Loppem. C'est la 2e fois
que le groupe Ardo et Savoye travaillent ensemble sur un projet d'une telle envergure. Un entrepôt similaire avait été construit en 2009 à Ardooie (Belgique) et
contenait déjà 31.000 emplacements palettes. Savoye aurait été sélectionnée en
raison de la souplesse de sa solution Magmatic et de son expérience dans des
applications frigorifiques similaires. ■ JPG
L
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N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
DB Schenker a acquis son
partenaire long terme et commissionnaire de transport
Euro-Line Panamericana. L’activité de la nouvelle filiale du
groupe allemand prend le nom
de Schenker (Panama). Grâce à
deux entrepôts de 1.500 m2
chacun dans la zone libre et à
60 employés, elle offre des services logistiques et de commission de transport. Panama est
un hub pour la distribution
régionale en Amérique Centrale et du Sud, des marchés
dont DB Schenker attend
beaucoup en termes de croissance. ■ CC
CHINE
Bonne croissance
pour la logistique
La Chine a annoncé que le secteur logistique a, au premier trimestre 2013, enregistré une
activité de 43,3 Md de yuans
renminbi (5,4 Md€), soit une
croissance de 9,4%, avec un
ralentissement au mois de mars.
Les coûts dans le secteur logistique ont augmenté en un an de
10 %. ■ (Agence de presse Xinhua/Chine nouvelle, 23/04/13)
COREE DU SUD
Impacts
géopolitiques
Les menaces croissantes de la
Corée du Nord vis-à-vis de son
voisin sud-coréen ont des
répercussions négatives sur l’activité des compagnies aériennes,
maritimes et des logisticiens
sud-coréens. Plusieurs d’entre
eux prévoient des pertes opérationnelles au premier trimestre 2013 : la compagnie maritime
Hanjin Shipping, le transporteur vrac STX Pan Ocean, la
compagnie aérienne Korean
Air Lines. ■
(Agence de presse Yonhap, 16/04/13)
L’ESSENTIEL
MesAilleurs
Vu
Sorties
HONGRIE
ETATS-UNIS / INDE
UPS a la santé
Whirlpool et
la reverse logistics
font bon ménage
PS devrait finaliser l’acquisition au second trimestre 2013
de Cemelog, un logisticien basé près de Budapest spécialisé dans le secteur pharmaceutique. L’acquisition ajoute
trois nouveaux centres et 24.000 m2 à la surface logistique dédiée
à la santé du géant transport et logistique américain, qui compte
au total 595.000 m2 pour 41 sites. En octobre 2012, trois nouveaux sites spécialisés dans la santé en Asie avaient été ouverts,
et début 2013, cinq sites en Amérique du Nord. Le Hongrois
Cemelog offre depuis 14 ans des solutions personnalisées, se fondant sur un réseau régional fort et des systèmes de gestion d’entrepôt avancés. UPS réalise cette acquisition dans le cadre de sa
stratégie globale de croissance et d’investissement. Pour Scott
Davis, PDG d’UPS, « l’acquisition nous positionne
pour satisfaire les besoins
des sociétés du secteur de
la santé, dans une localisation géographique clef,
alors même qu’elles ont
tendance à régionaliser
leurs opérations logistiques afin d’être plus
efficientes ». ■ CC
U
e fabricant d'appareils
électroménagers américain Whirlpool a choisi
GreenDust, qui fait partie du
groupe indien Reverse Logistics Co. (RLC), pour gérer son
processus de gestion des
retours de bout en bout. Une
reverse logistics adéquate peut amener de nombreux
gains en matière de flux de trésorerie et de coût de
gestion des retours, de marge commerciale, et surtout, de respect de la réglementation des déchets électroniques. « Une grande marque comme Whirlpool a
la clairvoyance de reconnaître que la force de toute la
chaîne d'approvisionnement est celle de son maillon
le plus faible, qui est, dans la plupart des cas, la
reverse logistics », a déclaré Hitendra Chaturvedi,
Fondateur et PDG de GreenDust. ■
(Express Computer, 02/04/13)
©C.C ALAIS
©WHIRPOOL
L
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
21
L’ESSENTIEL
Vu Ailleurs.
ALLEMAGNE
4.000 Pick by Light chez Roche
e centre logistique international des laboratoires Roche
en Allemagne gère plus de 27.000 références. Au total,
86.000 palettes et 40.000 plateaux y sont entreposés à
une température allant jusqu'à -30°C. Plus de 700 personnes
traitent un million de commandes par an avec une moyenne
de 5,1 articles par commande et un volume de 53.000 t.
Récemment, ses collaborateurs ont participé à la définition
de l'organisation de leur poste de travail. Ainsi les quatre
©ROCHE
L
zones de picking où sont préparés quotidiennement
13.000 colis ont été rééquipées de 3.752 modules pick by
light, fournis par KBS Industrieelektronik Gmbh. La plupart
de ces appareils comportent un écran numérique à trois
caractères, un voyant lumineux ainsi qu'une touche d'acquittement pour confirmer les prélèvements. Pour les articles à faible rotation, Roche a décidé d'utiliser 300 afficheurs
avec écran numérique de six caractères. Chaque module est
situé au centre d'un rayonnage comprenant plusieurs
articles et sert à afficher non seulement la quantité à prélever, mais aussi le numéro de l'emplacement où prélever. Chaque zone de picking se différencie principalement par la température de l'environnement. Alors
que deux zones sont à température ambiante, les autres
sont refroidies entre -2° et -8°. Les quatre zones sont
reliées entre elles par un système de convoyeurs automatique de bacs. Plus de 50% des commandes journalières parcourent au moins deux des quatre zones. Chez
Roche, les voyants lumineux des « pick by light » peuvent avoir jusqu'à six couleurs différentes selon la zone
d'utilisation. Les couleurs employées sont le bleu, le
jaune, le rouge, le vert, le blanc et le violet. L'entrepôt de
produits sensibles à la température n'en n'utilise que
cinq. Elles correspondent à des portes métalliques où
sont stockées les boîtes : « La différenciation des couleurs évite les risques pour l'opérateur d'ouvrir la mauvaise porte », souligne Dirk Petri, Chef du projet. Avec
80.000 salariés et un CA de 40 Md€, Roche a deux pôles
d'activités majeurs, le diagnostic et la pharmacie, et
investit près de 20% de son CA global en R&D. ■ JPG
ETATS-UNIS
La SC d’HP gérée dans le nuage
P a choisi pour l’approvisionnement consolidé de ses principales
lignes de produits la plate-forme cloud d’E2open, fournisseur californien de solutions de gestion collaborative des processus Supply
Chain pour des réseaux complexes. « La plate-forme d’E2open nous permettra d’améliorer l’efficience des processus centralisés d'approvisionnement et
aidera nos fournisseurs à réduire les délais et les stocks, conduisant ainsi à
un coût de service inférieur », a déclaré Tony Prophet, Vice-président des
opérations pour HP. La plate-forme « E2open Business Network » traite de
manière collaborative les ordres d'achat, les bons de commandes, les stocks
et les retours, à la fois pour les stocks gérés par les fournisseurs et ceux détenus par le géant informatique américain. Celui-ci pourra maîtriser de façon
flexible plusieurs méthodes de gestion des stocks. « La plupart de nos partenaires commerciaux étaient déjà actifs sur le réseau d'affaires d’E2open,
précise Pervinder Johar, Vice-Président des systèmes de chaînes d'approvisionnement mondiales pour HP. Nous prévoyons d'utiliser la plate-forme
d’E2open pour collaborer avec nos partenaires en temps réel. » Mark Woodward, PDG d’E2open, ajoute : « HP et ses partenaires commerciaux seront en
mesure d'analyser les données en temps réel sur plusieurs niveaux de la
chaîne d'approvisionnement ». Plus de 35.000 entreprises et 108.000 utilisateurs ont recours à la plate-forme d’E2open. ■ CC
22
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
©C.C ALAIS
H
L’ESSENTIEL
MesAilleurs
Vu
Sorties
BRESIL
PAYS-BAS
A deux, ça plane mieux VolkerRail confie sa
wo-Flex est le fruit de la fusion des transporteurs
planification à Quintiq
aériens TWO Aviation et Flex Aero. Disposant de
T
18 avions Cessna Grand Caravan et de 11 bases au Brésil, il devient le premier opérateur de fret aérien express national, avec 60% du marché domestique. Flex Aero, dont la
présence est forte au nord du Brésil, complète TWO Aviation,
présent au Sud et au Centre. 23 M€ sont consacrés à agrandir la flotte. 12 nouveaux avions du même type devraient la
compléter d’ici la fin de l’année, pour transporter en moyenne
10.000 tonnes par an. Cet avion low-cost peut atterrir sur des
pistes courtes ou non asphaltées. « Two-Flex est une alternative aux problèmes d’infrastructures actuels du pays », selon
Rui Aquino, Président de Flex Aero. Two Flex sera basé à l’aéroport de Jundai, dans l’Etat de Sao Paulo. Il faut savoir que
les deux grands transporteurs aériens nationaux du Brésil
diminuent la capacité côté passagers, avec pour conséquences
la réduction de l’espace en soute pour les colis express et du
nombre de vols de correspondance, d’après Rui Aquino :
« A un hub comme Brasilia, à la fin de la journée, il reste beaucoup de paquets non encore envoyés à leur destination ». Le
transport de devises pour les banques et celui des pièces automobiles notamment dépendent des services de fret express. ■
(Richard Pedicini, AINonline, 15/04/13)
e hollandais VolkerRail, contractant civil spécialisé dans
la construction et la maintenance de voies ferrées, a sélectionné la solution APS de son compatriote Quintiq pour
la planifier ses projets et ses ressources. En remplacement de ses
différents systèmes actuels, VolkerRail peut désormais planifier et programmer l'intervention du personnel et des machines
de construction et de maintenance à partir d'une seule plateforme. Cette application, pilotée par des indicateurs de performance (KPI), devrait également lui permettre d'améliorer
l'efficacité du planning stratégique à long terme ainsi que la
planification des besoins capacitaires à court terme, tout en
réalisant des économies sur les coûts de maintenance informatique. « La solution de Quintiq propose un processus de
planification complet visant l'ensemble de nos services :
soumission des offres dans le cadre de projets, préparation des
travaux, planification du personnel et des machines, etc. Cette
solution permettra une meilleure gestion des projets et une utilisation plus efficace des ressources », estime Jan Vos, CEO de
VolkerRail. Division rail du groupe VolkerWessels, VolkerRail
est implanté aux Pays Bas et au Royaume Uni. Cette entreprise
réalise un CA annuel de 128 M€. ■ PM
L
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
23
L’ESSENTIEL
Vu Ailleurs.
ALLEMAGNE
ROYAUME-UNI
Nouvel « entrepôt.com »
de Tesco
Pour DHL, 2050 c'est déjà demain !
Tesco prévoit de développer un
Bill Meahl,
Directeur Commercial de DHL
Martin Wegner,Vice-Président
Research & Development de DHL
SUISSE-ALLEMAGNE
Du fer en cours
de fusion
Les prestataires suisse Kuehne+
Nagel et allemand VTG négocient
une fusion de leurs activités ferroviaires, qui fait suite au partenariat de
plus de 20 ans entre les deux sociétés. La joint venture s’inscrit dans la
stratégie de croissance de VTG Rail
Logistics et permet à K+N d’offrir
une gamme de produits étendue
à ses clients, dans une optique de
renforcement de la position sur le
marché européen, jusqu’à la Russie
et la Turquie. La décision est attendue pour le second semestre 2013.
VTG dispose d’une flotte de
54.100 camions et offre des services multimodaux autour du transport ferroviaire. ■ CC
24
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013
Le Showview
©DHL
Un centre de distribution pour les
piles et produits d’Energizer Holdings de plus de 88.000 m2 devrait
voir le jour au parc d’activités Riverwalk, à Rock Hill, en Caroline du Sud.
L’entrepôt sera développé et géré par
Exel, filiale du groupe allemand Deutsche Post DHL. Le projet pourrait
conduire à créer 200 emplois. Energizer Holdings compte 30 marques,
dont les rasoirs Wilkinson Sword ou
les produits d’hygiène Playtex. ■
(Ken Elkins, Charlotte Business
Journal, 17/04/13)
©DHL
A petites piles, grand
entrepôt
©DHL
ETATS-UNIS
l'occasion du DHL Innovation Day 2013, qui s'est
déroulé fin avril près de Bonn, le spécialiste allemand de la messagerie a présenté plusieurs nouveautés, dont le PackStation, sorte d'armoire électronique
sécurisée et multi-casiers servant à l'envoi et à la réception
de colis. Au nombre de 2.500 en Allemagne, ces réceptacles, adaptés au e-commerce, seraient accessibles en moins
de 10 mn par 90 % de la population. Au cœur des innovations, le centre de recherche du transporteur privilégie
une approche concrète et teste des prototypes tels que des
imprimantes 3D. Dans ce laboratoire se trouvent des salles
de travail, un espace de démonstration du concept de
« Crowd Logistics » (la logistique par la population) ainsi
qu'un autre évoquant des scénarii de la Supply Chain de
2050 baptisée « Vision Suite ». On y trouve un Radar à
Tendances (Trends Radar) sur lequel sont répertoriées les
évolutions technologiques et sociales qui pourraient
impacter la logistique de demain. « Le client souhaite le
meilleur service possible au meilleur prix, et il attend de
nous que nous lui apportions de nouvelles idées », déclare
Bill Meahl, Directeur Commercial de DHL. « L'arrivée de
l'impression 3D va constituer le plus gros bouleversement
que la Supply Chain ait connu depuis les chaines d'assemblage il y a 100 ans, estime pour sa part Martin
Wegner, Vice-Président Research & Development. Pour
imprimer en 3D, il suffit d'un scanner ou d'un fichier 3D
téléchargeable sur Google, de plastique et d'une imprimante 3D. Celles-ci se démocratisent : on en trouve déjà à
500 € dans leurs versions les plus simples. On peut ainsi
reproduire n'importe quel objet, y compris des pièces en
mouvement. Pas de production en Chine, pas de transport,
pas de stockage ! » Interrogé sur l'impact de cette technologie sur le transport de marchandises et sur le rôle d'un
prestataire tel que DHL dans la SC, Bill Meahl répond simplement : « La vérité est que nous ne savons pas, mais nous
devons nous y préparer car nous sommes convaincus que
cela va tout changer. Il n'est pas impossible qu'au lieu
d'assembler des pièces en plastiques pour Audi par exemple, dans le futur, nous les imprimions. Nous n'avons pas
encore exploré toutes les possibilités ». ■ PM
A
nouveau site logistique dédié au traitement des commandes en ligne
d’une surface de 10.000 à 14.000 m2
à Didcot, dans l’Oxfordshire. Tesco
dispose de cinq centres de distribution dédiés à l’e-commerce dans les
environs de Londres, un sixième
étant en construction à Erith, au sudest de la capitale. Deux autres
devraient également ouvrir à Birmingham et à Manchester.. ■
(logisticsmanager.com, 10/04/13)
L’ESSENTIEL
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ALLEMAGNE
COREE DU SUD
StreetScooter
fournira des
VL électriques à DHL
La logistique
soutient l’export
omme son nom ne l'indique pas, StreetScooter conçoit et
fabrique des voitures 100 % électriques. Ainsi, depuis sa création en 2010, cette jeune société allemande développe un petit
véhicule électrique, de la taille d'une Smart, facilement adaptable aux
besoins de ses clients. Actuellement elle développe, spécifiquement
pour DHL mais sur les mêmes bases techniques, un véhicule suivant
un cahier des charges précis : zéro émission de CO2, robuste notamment au niveau des charnières des portes, ayant une autonomie d'environ 100 km et 4 m³ de chargement utile. La phase de validation
étant terminée, StreetScooter s'apprête à livrer ses 50 premières fourgonnettes à son client, lequel envisage à termes d'acquérir de
3.000 véhicules de ce type. Ceux-ci
étant particulièrement bien adaptés
au milieu urbain, le fabricant entend
les commercialiser dans d'autres
secteurs comme l'aide à domicile, et
dans d'autres pays européens, à
commencer par l'Autriche, la Belgique et les Pays Bas. ■ PM
'Association coréenne du commerce international Kita a signé un accord avec quatre prestataires logistiques du Pays du
matin calme afin de faciliter le travail des
exportateurs. Pantos Logistics, CJ Korea
Express, Ecovice logistics et Air Container
Logistics mettent à disposition des exportateurs coréens des centres logistiques dans
123 villes de 36 pays. Ils seront chargés d’expédier, de dédouaner, de stocker, de livrer et de
collecter les paiements pour les exportateurs.
Les exportateurs de pièces automobiles, de
machines, de produits électroniques, alimentaires et de boissons bénéficient de l'accord,
même pour livrer leurs clients en très petites
quantités. « Ce service logistique aidera considérablement les petites et moyennes entreprises
exportatrices ayant peu de possibilités de créer
des succursales étrangères », indique un responsable de la Kita. ■ (Maeil Business Newspaper et MK News, avril 2013)
L
©STREETSCOOTER
C
MAI 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°74
25
L’ESSENTIEL
Bêtisier.
« Le diable est dans les détails »
roverbe chinois, dicton africain ou titre de roman, peu importe : c'est le leitmotiv des projets mal ficelés, mal anticipés, où les conditions d'exécution sont
souvent négligées, sous-estimées.
P
Et le diable ressurgit encore plus vigoureusement quand c'est le paradis promis aux
clients qui déstabilise les mécaniques des Supply Chains en créant le chaos. Oui,
notre enfer est pavé des bonnes intentions de nos confrères du Marketing… Nouveaux produits, nouvelles options, variantes exotiques, rien
ne nous est épargné et le rythme s'accélère : ne nous en plaignons pas, l'innovation et la créativité (même débridée) sont
les clés de la survie sur bien des marchés. Qu'il s'agisse de
produits technologiques, de la mode, du luxe, de l'offre de restauration, le renouvellement des produits devient de plus en
plus fréquent… mais l'intendance a souvent bien du mal à suivre ! De l'idée à la conception générale, puis détaillée, puis
aux achats, à la mise en exploitation, au retrait de la génération d'avant, c'est une chaîne d'acteurs trop souvent déconnectés les uns des autres qui sont censés se coordonner de
façon toujours plus rapide... Et le diable refait surface !
©FERMANDO CORTÈS-FOTOLIA
Consommateur (trop) fréquent de plateaux repas, j'ai pu
constater que chaque traiteur a plusieurs gammes, chacune
avec plusieurs choix, qu'il faut bien renouveler fréquemment
pour ne pas lasser le client. Chaque renouvellement est pour
cette Supply Chain comme une introduction de nouveaux
produits. Derrière chaque composition se cache un subtil équilibre coût-qualité-nutrition, théâtre d'arbitrages entre marketeurs, nutritionnistes, acheteurs, préparateurs, etc. Ajoutez-y
éventuellement la contrainte d'accessoires occasionnels (pince
à bigorneau, baguettes), de fraîcheur (le petit pain croquant), de distribution physique et de variabilité de la demande, voici de beaux challenges, sans parler de ceux
de la restauration embarquée (train, avion) avec ses flux retours et ses escales à
approvisionner… Là aussi, le diable revient très vite pour les Responsables Supply
Chains de ces activités, surtout si leurs contraintes n'ont pas été prises en compte lors
des choix en amont.
©SCMAGAZINE
Une solution réside dans les « plateaux » (analogie sémantique intéressante) créés par
l'industrie automobile, approche qui consiste à regrouper tous les acteurs d'un projet sur un même site afin de favoriser la communication et la réactivité. Mais ce n'est
pas toujours possible : les déboires passés du câblage de l'A380 sont là pour nous le
rappeler et Boeing reconnaît être allé peut-être un peu loin dans l'externalisation du
design du Dreamliner 787, dont l'épisode des batteries nous a révélé l'extrême décentralisation de la conception.
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Une autre approche consiste à « déspécialiser les spécialistes », à faire en sorte que les
concepteurs comprennent mieux les contraintes de la logistique, que les acheteurs ne
raisonnent pas qu'en termes de coûts unitaires indépendamment du coût des modes
de fonctionnement : on a vite fait de perdre en fret express les soi-disant économies
obtenues en s'engageant sur des grandes quantités synonymes de longues séries et
de moindre flexibilité, et l'idée marketing de l'année peut se révéler être un coûteux
cauchemar à mettre en œuvre !
Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous connu de telles situations ?
N°74 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2013

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