Rapport Asterès sur les réseaux de soins : les opticiens et

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Rapport Asterès sur les réseaux de soins : les opticiens et
7 Oct 2016 Posted by Anne-Sophie CROUZET
Rapport Asterès sur les réseaux de soins :
les opticiens et autres professionnels
montent au créneau
La Fnof évoque un « rapport sur le mode défense ». Les audioprothésistes,
dentistes et médecins réagissent eux-aussi vivement à ce document unanimement
jugé partisan.
L’étude élaborée par Asterès pour L’Observatoire des restes à charge ne laisse pas
indifférent. Véritable apologie des réseaux de soins, ce document signe, pour la Fnof, le
passage des plateformes « du mode attaque au mode défense ». « Comment peut-il en être
autrement ? Absence de transparence, conflit permanent avec les professionnels de santé,
appels d’offres fantaisistes, détournement de patientèle, allongement des délais de
paiement, perte des dossiers…. », liste le syndicat, pour qui le rapport « confirme
l’utilisation des données personnelles de santé par les plateformes » et a donc transmis ce
document à la Commission européenne.
Lobbying
Soulignant que les réseaux de soins se déclarent favorables à leur évaluation publique et
indépendante (en référence au rapport sur l’impact des réseaux de soins prévu par la loi
Le Roux attendu cet automne), la Fnof indique que le gouvernement a décidé dans
l’urgence de confier la rédaction de ce rapport à l’Igas : « le rapporteur vient d’être
nommé et la Fédération le rencontrera très prochainement ». Alors que les auditions n’ont
pas encore commencé et que « l’Observatoire des prix en optique et des pratiques des
complémentaires santé » n’a pas rendu ses conclusions, le syndicat juge que les
plateformes tentent, par l’étude Asterès, d’occuper l’espace médiatique. « Sur la
défensive, elles n’ont plus le choix, étant de plus en plus critiquées par les Français comme
le révèle le sondage Opinionway « les Français et le libre choix des professionnels de santé »
: 95% des Français se prononcent pour le libre choix de leur professionnel de santé et
seulement 3% de nos concitoyens font confiance aux complémentaires santé pour les
orienter vers un professionnel de santé. Face à un bilan aussi catastrophique, les
plateformes enclenchent le mode défense et entrent dans la justification », commente Alain
Gerbel, président du syndicat.
Côté audioprothésistes, l’Unsaf a de son côté dénoncé « les résultats sans nuances ni
démarche contradictoire » et « la partialité » de L’Observatoire des restes à charge, une
structure « sous l’influence de Santéclair ». Le syndicat national des audioprothésistes
contredit fermement les conclusions d’Altarès en constatant une « dégradation de la
qualité et de l’information en audioprothèse sous l’action des réseaux de soins ». Chez les
médecins, la CSMF pointe elle aussi une étude partisane, « commandée par un financeur
de réseaux de soins » : « la France est un pays de libertés et les mesures dites incitatives que
mettent en place les réseaux de soins confinent, quoi qu’ils en disent, à une obligation. La
perte de liberté de choix de l’assuré correspond à une rupture d’égalité du remboursement
par l’OCAM », insiste la confédération. Chez les dentistes, la CNSD souligne elle aussi un
« constat sans appel » selon lequel les pratiques des plateformes remettent
fondamentalement en cause le libre choix du patient, le respect du secret médical, la
liberté thérapeuthique, l’indépendance professionnelle et la qualité des soins.

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