Notre ville - Boulogne
Transcription
Notre ville - Boulogne
notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT RÉGIONAL Musique Le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Boulogne-Billancourt s’affiche comme le troisième conservatoire de France, derrière Paris et Lyon. Installé au 22, rue de la Belle-Feuille, il accueille 1 350 élèves. Depuis plus de trente ans, il rythme la vie de milliers de Boulonnais, des débutants, amateurs aux futurs professionnels. ercredi, 14h30, une soixantaine d’enfants de 11 à 13 ans prennent place sur la scène de l’auditorium du Conservatoire. Les premières notes s’élèvent. C’est la deuxième séance d’orchestre de l’année pour les jeunes musiciens qui préparent un spectacle sur Mozart pour le mois de janvier. Au fond de la salle, des parents écoutent discrètement. « Je viens pour mon plaisir, j’adore assister aux répétitions », témoigne Sandrine, maman de Félix 11 ans, trompettiste dans l’orchestre, et Inès 15 ans, pianiste. Chaque année, près de 1 400 élèves de 7 à 32 ans apprennent à jouer de la musique, chanter, danser. Un établissement qui vit au rythme scolaire. En journée, ce sont essentiellement les enfants des classes à horaires aménagés qui le fréquentent. Soit 241 élèves pour les cours de musique des classes de Billancourt et du collège Landowski et pour les cours de danse des classes Ferdinand Buisson A et des collèges Landowski et Jean-Renoir. Ensuite, c’est surtout après l’école, à partir de 16h30, que la vie bat son plein. Le mercredi étant la journée la plus dense. en mode majeur M 49 disciplines enseignées, des plus « exotiques » aux plus classiques Pas moins de quarante-neuf disciplines sont représentées, des plus « exotiques », aux plus classiques. L’orchestre étant la plus prisée, mais aussi ondes Martenot, alto, harpe, musique de chambre, viole de gambe, prise 20 de son, danse, chorale, analyse… Pour un enseignement de qualité: le CRR se situe immédiatement après les Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse de Paris et Lyon. Quant à la réputation d’élitisme, le directeur de l’établissement, Alain Louvier, modère. « Ce qui compte, c’est d’abord le travail qu’est capable de fournir un élève. Car notre enseignement est exigeant en termes de temps : les enfants étudient un instrument, mais aussi la formation musicale, participent à des chorales, des orchestres… » Alors pour mieux orienter les plus jeunes, le CRR a mis en place un système original en partenariat avec l’École de Musique et de Danse de BoulogneBillancourt : un cycle d’observation et d’orientation musicales, pour les enfants du CP. À l’issue de cette année, la formule la plus adaptée – Conservatoire ou École de Novembre 2010 Boulogne-Billancourt Un lieu d’excellence musicale sur l’Île Seguin Le Conservatoire à rayonnement régional de BoulogneBillancourt et l’École de musique et de danse sont appelés à déménager sur la pointe aval. Ils formeront, avec le projet du conseil général, un pôle musical ambitieux, avec une salle de 600 à 800 places réservée à la musique non amplifiée, une grande salle de 3000 à 5000 places pour des spectacles de musiques actuelles et de variété, ainsi que des salles, des plateaux et des studios de répétition… Cet ensemble deviendra ainsi un lieu d’excellence dédié à la formation, à la création et la diffusion musicale au cœur de la Vallée de la culture. ÉCOLE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE BOULOGNE-BILLANCOURT Piano, allegro, presto, à chacun son rythme ! L’École de Musique et Danse accueille 1 200 élèves de 4 à 80 ans. Complémentaire du Conservatoire, elle propose un enseignement de qualité à un autre rythme. C ’est au quatrième étage du 22, rue de la Belle-Feuille, juste au-dessus du Conservatoire à rayonnement régional (CRR), que l’École de Musique et de Danse de Boulogne-Billancourt (EMDBB) a établi ses locaux. Avec ses 1 200 élèves, essentiellement des Boulonnais et pas moins de 40 disciplines enseignées par 49 professeurs, elle s’affiche comme le troisième établissement d’enseignement musical de la communauté d’agglomération juste après les Conservatoires de Boulogne-Billancourt et d’Issy-les-Moulineaux. Une institution qui joue la complémentarité avec le CRR. « Nous accueillons des élèves qui souhaitent un enseignement de qualité, mais dont le rythme de travail n’est pas en adéquation avec les exigences du Conservatoire », explique la directrice Patricia Neels qui est elle-même une ancienne élève du CRR de Boulogne-Billancourt. C’est dire si les professeurs des deux institutions travaillent de concert. Avec un partenariat unique : le Cycle d’Observation et d’Orientation Musicales commun au CRR et à l’EMDBB qui permet ensuite d’orienter les petits musiciens de CP vers l’établissement qui leur est le plus adapté, ou encore certains jurys composés de professeurs des deux institutions. Car le credo est bien de dispenser à chacun l’enseignement qui lui convient mieux tout en veillant à une excellente qualité de cours dans toutes les disciplines. « Nous avons mis en place des évaluations et je suis particulièrement exigeante quant au profil des professeurs », précise Patricia Neels. Avec cette année deux nouveautés : des cours de danse hip-hop et la chorale d’adultes Arioso. L’EMDBB accueille des enfants, mais aussi des adultes, sans limite d’âge, qui débutent la musique ou se perfectionnent. Le plus jeune a ainsi 4 ans et le plus âgé, 80 ans. Autre originalité, la proposition de cours de musiques actuelles ou de jazz pour des petits dès 8 ans. « Inutile d’attendre qu’ils aient 17 ou 18 ans pour qu’ils abordent cette discipline s’ils sont prêts avant. » Piano, allegro, presto, à chacun son rythme ! Renseignements : EMDBB - 22, rue de la Belle-Feuille. Tél. : 01 46 03 96 73. www.emdbb.com / [email protected] musique – leur est proposée. Les plus âgés qui veulent faire leur entrée dans l’établissement, doivent quant-à-eux passer un concours. Il est 16h, c’est au tour du 2e niveau, les 1316 ans, de s’installer dans l’auditorium, sous l’œil attentif du chef d’orchestre. © A. Olszak Des liens forts entre professeurs et élèves 21 notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 « Il se passe quelque chose humainement » Paul-André Gaye professeur de piano vec presque trente ans de maison, Paul-André Gaye a connu le A Conservatoire à ses débuts. Il a eu pour professeur la concertiste Jacqueline Landowski, qui elle-même avait travaillé avec Ravel. Et c’est cette grande dame qui lui a transmis l’amour de l’enseignement. Paul-André Gaye donne des cours de piano à vingt élèves. Des débutants aux plus âgés quasiment professionnels, qu’il suit depuis un mois, un an, dix ans... « Je tiens à équilibrer mon enseignement entre les petits Boulonnais amateurs, même si le travail est souvent plus ardu avec eux, et les professionnels. C’est une spécificité du Conservatoire que de permettre aux plus jeunes de côtoyer d’autres élèves d’un aussi bon niveau. » Ce qui le touche ? Que des anciens élèves continuent de l’appeler des années après pour parler des œuvres ou jouer ensemble, avec quelques fois plus de passion que les pros eux-mêmes. Et puis il y a ce « grand » plus : « Une vraie équipe d’amis dans le corps enseignant. Il se passe quelque chose humainement et les étudiants le ressentent. » • « Démystifier le côté : Je suis doué, je ne suis pas doué » Jean-Christophe Vervoitte professeur de cor au sein du réputé Ensemble intercontemporain Sseurdeoliste Pierre-Boulez, Jean-Christophe Vervoitte est profesde cor depuis un an au Conservatoire. « Un instru- C’est une spécificité du Conservatoire que de permettre aux plus jeunes de côtoyer d’autres élèves d’un aussi bon niveau. Le régisseur pointe les élèves, donne les partitions, veille au moindre détail pour que tout soit réglé comme du papier à musique. Au programme, Beethoven et déjà une interprétation fluide. Véronique est venue « grappiller quelques minutes de musique » avant de remonter dans les étages où elle donne des cours de violon. « Ce qui fait la différence ici, c’est une organisation sans faille, une bonne entente au sein du service pédagogique et un enseignement de l’instrument en lien avec toute une culture musicale », se réjouit la jeune femme. Comme elle, une centaine 22 ment noble, mais méconnu du public, qui est aussi important que les violoncelles et les contrebasses en orchestre et pour lequel il existe un répertoire immense et magnifique. » Alors en parallèle des cours, il fait découvrir aux enfants de l’école Billancourt cet instrument à vent. Quant aux dix élèves à qui il enseigne avec passion, l’essentiel pour lui est de les révéler en valorisant leur potentiel. Pas d’élitisme, mais une écoute de chaque instant, une curiosité et un enthousiasme contagieux. « Dans la musique, il y a deux choses qui priment, la pédagogie et la transmission de la culture. Ça démystifie le côté Je suis doué, je ne suis pas doué. Il faut qu’il y ait une envie de savoir et un travail régulier. » • de professeurs, dont beaucoup d’anciens élèves du conservatoire, transmettent leur passion. Souvent de fortes personnalités qui jouent en parallèle dans des formations de renom, telles que l’orchestre de l’Opéra de Paris ou de Radio France, l’Ensemble intercontemporain de Pierre-Boulez… Des adultes qui tissent des liens forts avec les adolescents et deviennent des référents pour eux. Un pôle d’enseignement supérieur le CRR bat ainsi la mesure de la vie des jeunes Boulonnais et de leurs familles depuis plusieurs générations, en ne cessant d’évoluer. Intégré depuis 2010 au réseau des conservatoires de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest, il travaille en lien avec les établissements de Chaville, Issy-les-Moulineaux, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville d’Avray pour assurer à la fois un enseignement de proximité et de haut niveau. « Nous participons au programme intensif européen Erasmus et avons été l’un des rares conservatoires choisis comme pôle d’enseignement supérieur pour la pratique instrumentale, la direction d’orchestre et la Novembre 2010 CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT RÉGIONAL Boulogne-Billancourt Pour s’inscrire « Partager la musique à travers de nombreux concerts » Pour les Boulonnais qui entrent en CP en 2011/2012, dossiers à retirer à l’accueil du Conservatoire ou à télécharger sur le site dès le mois de juin. Cyril Ghestem professeur de violon Renseignements: 22, rue de la Belle-Feuille. Tél. : 01 41 31 83 10 / www.bb-cnr.com voir vécu toutes les étapes d’apprentissage dans ce Conservatoire et passer «A ensuite de l’autre côté en tant qu’enseignant, c’est passionnant », se réjouit Opus Erasmus Quinzaine de création pédagogique Cyril Ghestem, professeur depuis dix ans et violoniste dans l’orchestre de l’Opéra de Paris. Une expérience riche qu’il transmet à ses élèves de 7 à 23 ans. « Je peux ainsi mieux donner des atouts techniques et musicaux aux futurs professionnels comme aux amateurs » Le Conservatoire programme beaucoup de concerts d’élèves et de professeurs. « C’est important qu’un jeune participe à une formation d’orchestre ou de musique de chambre. Cela permet de jouer devant un public, avec d’autres, d’être à l’écoute, de découvrir des instruments. » Ce qu’il apprécie aussi : un enseignement complet, une bibliothèque fournie qui suscite la curiosité et participe à l’enrichissement de la culture musicale ainsi qu’une grande motivation des enfants comme des parents. • Le Conservatoire de Boulogne-Billancourt est connu pour sa politique de création d’œuvres dans le domaine pédagogique. Dans le cadre d’Opus Erasmus, du 28 mars au 9 avril 2011, sera organisé le premier concours international de composition de la Ville de Boulogne-Billancourt (règlement sur www.boulognebillancourt.com et remise des dossiers jusqu’au 31 janvier 2011 inclus), ainsi que des classes de maîtres de compositeurs, des concerts d’étudiants européens, des colloques, le corpus complet des œuvres commandées par le Conservatoire… Règlement du concours sur www.boulognebillancourt.com et remise des dossiers jusqu’au 31 janvier 2011 inclus. OÙ FAIRE DE LA MUSIQUE À BOULOGNE-BILLANCOURT Outre le Conservatoire et l’Ecole de Musique et de Danse, d’autres associations et écoles permettent de pratiquer la musique. BBi vous invite à les découvrir en consultant le Guide des activités sur le site de la ville www.boulognebillancourt.com As’tria association du triangle Éveil musical et corporel pour les 3-5 ans et école de musique pour enfants et adultes. Renseignements : www.asso-astria.fr/ [email protected]/ Tél. : 01 46 20 12 20. Boulogne Harmonie Orchestre d’harmonie de musiciens amateurs (dès 13 ans) encadré par un chef professionnel. Renseignements : http://ohbb.fr/[email protected]/ Tél. : 06 64 01 85 93. Direction municipale de l’éducation et de la jeunesse de la Ville Éveil musical pour les 4-7 ans avec chant ou apprentissage instrumental à travers un travail d’orchestre. Renseignements : Inscription au forum des activités qui a lieu chaque année en septembre en mairie. composition », souligne Alain Louvier. « Le Pôle Supérieur Paris-Boulogne (PSPBB) est devenu récemment un établissement public qui prépare au Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien parallèlement à une licence universitaire délivrée par Paris IV. » Un Conservatoire enfin, ouvert sur la ville. En témoignent les nombreux concerts publics donnés tout au long de l’année par les plus jeunes comme par les plus chevronnés. Une autre façon de partager la passion Domitille de Veyrac de la musique.• Centre d’animation de Boulogne (CAB) Cours de Ce qui fait la différence ici, c’est une organisation sans faille, une bonne entente entre les services pédagogiques et un enseignement de l’instrument en lien avec toute une culture musicale. musique pour enfants, adolescents et adultes (initiation musicale, batterie, guitare, piano). Renseignements : www.cab92.com/[email protected]/ 01 46 08 19 39. Centre art expression Cours de musique pour enfants, adolescents et adultes (éveil à la musique à partir de 4 ans, solfège, formation musicale, flûte à bec, chalumeau, clarinette, saxophone, piano, guitare). Renseignements : http://centreartexpression.fr/ Tél.: 01 46 21 26 78. Photos Carole Martin 23 notre ville Novembre 2010 Boulogne-Billancourt La ville en mouvement L’hôpital AmbroiseParé, accueille annuellement plus de 200 000 patients hospitalisés ou venus en consultation. Il compte 450 lits, plus de 19 000 employés, toutes professions confondues… dans une immense bâtisse qui ne dort jamais. Immersion. 24 HEURES À L’HÔPITAL AMBROISE-PARÉ Excellence et proximité «A ssurer à la fois les soins de proximité et les soins très spécialisés, telle est la vocation de cet hôpital, confie Thierry Chinet, président du Comité consultatif médical (CCM) d’Ambroise-Paré et chef du service de pneumologie. Son rôle est majeur puisqu’il reste le plus important centre d’accueil des urgences du département et qu’il assure à la fois les urgences pédiatriques et les urgences adultes. Il bénéficie d’un plateau technique, radiologique, biologique et physiologique haut de gamme. Conséquence: Ambroise-Paré ne cesse de se développer, en tissant des liens forts avec les établissements voisins sous l’égide de l’Agence régionale de santé (…) L’établissement est également doté de divers pôles de qualité en radio-cardio-vasculaire, biologie, cancérologie, etc. Nous sommes réputés aussi pour tout ce qui concerne la chirurgie viscérale, la chirurgie vasculaire et orthopédique, de l’épaule, du genou, du pied… » À partir de 2012, le regroupement juridique et administratif d’Ambroise-Paré avec l’hôpital Sainte-Perrine du 16e arrondissement de Paris et l’hôpital Raymond Poincaré de Garches sera effectif. En savoir plus … avec 24 heures à Ambroise-Paré. 8h- Midi Ambroise-Paré, 8h du matin. Rencontre avec Nadine, infirmière dont la journée, débutée à 7h45 s’achèvera à 16h. « Aujourd’hui, je travaille dans l’unité de pneumologie où je vais soigner et gérer les patients hospitalisés pour la journée. » Des personnes âgées ou non, et d’autres souffrant de pathologies pulmonaires diverses. À l’hôpital de jour médico-chirurgical, situé au 6e étage, Jacqueline, Boulonnaise, s’apprête à partir au bloc opératoire. « L’équipe est sympathique, et je vais me faire opérer par le docteur Thomas Bauer qui a une excellente réputation », explique-t-elle. Venue pour un problème au pied, elle repartira chez elle vers 15h, après une brève anesthésie générale. Elle ne s’est pas trompée, Jacqueline: pour se faire opérer ici, on vient parfois de loin même si le rendez-vous doit prendre des mois. Direction le service des allergies alimentaires pédiatriques. Rendez-vous est pris avec le docteur Etienne Bidat, l’un des rares spécialistes français des allergies alimentaires (ils sont environ 2000 dans le monde) et en poste à Ambroise-Paré depuis 1986. « J’ai développé l’unité de pneumologie et d’allergologie Reportage : Sabine Dusch. Photos : Arnaud Olszak alimentaire de l’enfant. D’une façon générale, les allergies alimentaires augmentent et restent trois fois plus fréquentes chez l’enfant », relate le médecin entre deux consultations. Ce matin, le médecin va réaliser et analyser des tests cutanés et évaluer l’asthme de Céline, 12 ans, allergique à l’arachide. Le docteur Bidat s’occupera ensuite de Théo, qu’il suit depuis plus de 5 ans. Preuve de sa notoriété: ce spécialiste reçoit même les enfants des enfants qu’il a soignés il y a 20 ans! Midi-19h. Rez-de-chaussée, salle d’IRM (Imagerie par résonance magnétique). À Boulogne-Billancourt, c’est le seul lieu à en être doté. D’où un turn-over important et un intéressant partenariat signé depuis le début de son installation à Ambroise-Paré (2007) avec les médecins de la ville. « Du lundi au samedi, tous les matins l’IRM est en quelque sorte réservé aux patients des médecins libéraux de la ville. Aujourd’hui, j’ai pris rendez-vous pour 12 de mes patients, explique le docteur Charles Abitbol. C’est une bonne collaboration entre le milieu hospitalier public et les médecins du privé. Cela permet d’optimiser notre médecine de ville et les 25 notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 Boulonnais préfèrent passer leurs examens dans leur commune. » Ce service de radiologie interventionnelle dirigé par le professeur Lacombe fonctionne 24h/24h. 15h30. Après son opération au bloc opératoire, Jacqueline est remontée dans sa chambre. Habillée, prête à repartir, pansement au pied avec une chaussure spéciale, elle attend son amie qui va venir la rechercher. De haut en bas et de gauche à droite. 17h. Au standard, les hôtesses sont débordées d’appels. La cause? Un reportage télévisé la veille sur le centre d’évaluation et de traitement de la douleur à Ambroise-Paré. C’est justement l’endroit où se trouve Michelle, technicienne Inserm, occupée à tester et analyser les douleurs d’Hélène, une Boulonnaise de 31 ans. « Je viens ici depuis des années car je souffre de spondylarthrite ankylosante. C’est très douloureux et dans ce centre anti-douleur, nous avons la possibilité d’alléger nos souffrances physiques. » Fin d’après-midi à l’hôpital. L’équipe de nuit ne va pas tarder à prendre son service. Les lumières sur la ville s’allument, l’hôpital veille. Le saviez-vous ? Ambroise-Paré, côté admissions, c’est près de 37 % de patients hospitalisés de 75 ans et plus. Une équipe mobile « dédiée » aux seniors, qui intervient sur demande dans tous les services de l’établissement hospitalier, notamment en Unité hospitalisation de courte durée. Cette équipe délivre des recommandations de prise en charge pour plus de 900 personnes chaque année, d’une moyenne d’âge de 88 ans et de 7 femmes pour 3 hommes. Il leur arrive aussi d’effectuer un accompagnement en fin de vie. « Notre rôle consiste à identifier les problèmes, à formuler des recommandations afin d’optimiser la prise en charge médicale et à envisager les modalités de sortie du service où la personne se trouve hospitalisée, rapporte Tristan Cudennec, médecin gériatre. Avec si besoin, la mise en place d’une structure d’aide à domicile, la mise en relation avec les services sociaux ou le transfert vers une maison de retraite. » 26 Service des allergies : Céline passe des tests. Hélène au centre anti-douleur, avec une technicienne de l’INSERM. Bloc opératoire : Jacqueline subit une opération du pied. Centre d’imagerie : analyse des résultats d’un IRM. Urgences pédiatriques, durant la nuit. UNE NUIT AUX URGENCES 21h-Minuit. L’équipe de nuit prend son service. Ce soir, Frédérique, infirmière, assure la coordination générale des Urgences jusqu’à 7h du matin. « En tant que cadre de santé, je m’occupe de la gestion du personnel, je fais d’abord le tour des services pour savoir qui est là, et connaître le nombre de lits disponibles. » Son ordinateur lui transmet en direct les informations des (18) chambres et blocs libres ou occupés de l’UHCED (Unité d’hospitalisation de courte durée). « Si la personne a besoin d’être hospitalisée, il faut trouver un lieu. » Tout en sachant qu’une hospitalisation ici ne peut dépasser les 24h, contrainte qui complique la gestion des entrées et les sorties. « Allo, c’est Fred. Avec qui es-tu? Qui est de garde ce soir? » Dans ce bureau, l’ambiance reste conviviale même si la réactivité restera toute la nuit la priorité de l’équipe (médecins, infirmières, aide-soignants). « Nous accompagnons au mieux les soignants pour qu’eux ensuite accompagnent au mieux les malades. », précise Philippe, cadre supérieur de santé. Tous les soirs travaillent ensemble deux médecins, deux internes, deux externes en traumatologie, deux infirmiers, deux aide-soignants travaillent ensemble. A chaque fois, c’est le médecin senior qui aura en charge la bonne marche nocturne générale. Dans la salle d’attente, se pressent déjà une vingtaine de patients. Chaque cas sera étiqueté d’un papier de couleur par les accueillants : rouge, très urgent, orange, relativement urgent et vert, plutôt « bobologie »! Question de priorité et d’efficacité. Logique en fait. Dans le bureau d’accueil, Ombeline, infirmière, et Julien, aide-soignant s’activent. « Nous prenons leur identité, leur carte vitale et demandons ce qui les a amenés ici. Nous pouvons donner les premiers soins si ce n’est pas trop important, autrement nous les orientons vers les médecins. » C’est auprès d’eux que se fait la première orientation. Minuit, Urgences pédiatriques. 7 étage, le e second plus gros service des urgences pédiatriques des Hauts-de-Seine. « Le flux reste irrégulier. Cela dépend des jours mais les urgences vitales représentent moins de 10 % des cas que nous traitons, relate Caroline, le médecin pédiatre urgentiste de garde. Nous Novembre 2010 Boulogne-Billancourt L’équipe de nuit, entre urgences et détente. Scène de nuit. Equipe de nuit : analyse d’une fracture par radio. traitons souvent les fortes otites ou les violentes gastro-entérites, les gênes respiratoires. Nous pratiquons beaucoup de points de suture. Les parents arrivent souvent inquiets avec un enfant fiévreux, c’est normal que nous les rassurions. La douleur, c’est une vraie urgence. » Cette nuit là huit enfants seront admis dans ce service. Avec deux situations prioritaires pour le personnel médical: une tentative de suicide aux médicaments chez un garçon de 11 ans. Et une jeune fille de 15 ans suivie à Ambroise-Paré pour anorexie. 1h-7h. Retour en rez-de-chaussée à l’ac- cueil et passage devant le bureau de dépôt de nuit où se tient un homme. « Mon ami blessé, est en observation ici et il m’a dit de récupérer ses affaires chez vous », explique ce dernier. Avant de les lui remettre, Frédérique téléphonera pour vérification. Le patient n’est pas encore entré dans le bloc opératoire. Il est d’accord. Un peu plus loin dans le hall d’entrée où les arrivées défilent. « Depuis 19h, nous avons reçu plus de 32 personnes. À partir de 3h du matin, et surtout à partir du vendredi, nous connaissons un pic d’arrivées pour ivresse ou crise d’éthylisme » raconte Ombeline. Et les cas d’ivresse sont nombreux, tel cet homme de 75 ans ou cette jeune femme de 20 ans, arrivée sur un brancard, accompagnée par deux de ses amies, sorties tout droit d’un rallye mondain. Soudain, Frédérique s’oriente vers la jeune femme : « Préviens tes parents que j’ai appelé un taxi. Il sera là dans 10 minutes. En revanche, ton test antitétanique est négatif. Il faudra te faire vacciner. » Avant toute opération, les urgentistes font passer plusieurs tests sanguins. Dans les couloirs, c’est le va et vient des brancards. Tout comme celui des pompiers du secteur qui amèneront au total six malades. Se sont succédés des personnes âgées qui vont être hospitalisées, un SDF connu d’Ambroise-Paré, un homme d’une soixantaine d’années venu pour une violente gêne respiratoire… À 3h du matin, ce sera la première pause pour les deux médecins urgentistes de nuit, Sharif, traumatologue et Caroline, urgentiste senior de garde. Ce soir, ils ont eu à pratiquer pas moins de 6 opérations consécutives à des chutes et accidents et reçu et renseigné plus de 40 personnes. « La majorité des patients viennent chez nous à la suite d’accidents ou de douleurs abdominales. Notre rôle? Diagnostiquer la maladie d’abord puis plâtrer, recoudre, opérer ou transférer vers un autre hôpital si besoin. Enfin, il reste important pour nous de rassurer les familles, raconte Caroline. Dans le bureau de Frédérique, ce sont aussi des allersretours incessants du personnel ou des pompiers pour … une tasse de café chaud. Ici, la cafetière, elle non plus, ne s’arrête jamais! Dehors, vers 3h30 du matin, infirmiers et aide-soignants profitent de quelques minutes de répit pour bavarder. À côté, deux malades insomniaques sont descendus faire quelques pas auprès de Mimine, la chatte d’Ambroise-Paré qui vit aux abords des urgences depuis 12 ans. « Généralement, entre 1h et 4 heures du matin, c’est plus calme et cela repart à partir de 4 heures et demi avec notamment les sorties de boites de nuit », poursuit Frédérique. 7h du matin. La relève des urgences de jour arrive. Ceux de la nuit partent. Fatigués. Mais, comme l’assure Frédérique, « c’est un métier éprouvant ; pourtant nous l’aimons et restons avant tout des passionnés. » Cette nuit passée aux urgences permet un constat positif : l’ambiance générale y est à la fois studieuse et conviviale. On y resterait même plus longtemps. Avec ou sans brancard.• 27 notre ville Boulogne-Billancourt Novembre 2010 © Fotolia La ville en mouvement Fièvre, accident domestique, inquiétude pour votre enfant... besoin d’un conseil sur un traitement ? Evitez d’encombrer l’hôpital… © Fotolia … Appelez le 15 ! n enfant malade, une douleur lancinante, les prémices d’une grippe… Les mauvaises nouvelles arrivent parfois la nuit et pendant le week-end. En l’absence de son médecin traitant, comment réagir? Le 15 répond à vos questions et vous conseille. Ce n’est pas seulement un numéro d’urgence, il assure la permanence des soins. Selon l’état du malade, il oriente, soit vers l’hôpital (urgences médicales et chirurgicales), soit il est pris en charge par un médecin généraliste bou- U 28 lonnais, à moindre coût. Deux options sont alors possibles. Quand le déplacement n’est pas envisageable, la visite d’un médecin à domicile s’impose: le 15 demande l’intervention de SOS 92. Lorsque le patient peut se déplacer, il est orienté vers la Maison Médicale de Garde, soutenue par la Ville. Il peut alors consulter un médecin généraliste boulonnais de garde. • Christiane Degrain Novembre 2010 Boulogne-Billancourt La Maison médicale de garde Après avoir contacté le 15 qui établit le degré d’urgence, les patients boulonnais peuvent être orientés vers la Maison Médicale de garde, qui se trouve boulevard Jean-Jaurès. La consultation y est assurée par un généraliste boulonnais. lle a été mise en place par l’Amicale des médecins de Boulogne-Billancourt (AMBB), en partenariat avec la Croix-Rouge et la Mairie. La Maison Médicale de garde assure la nuit et les week-ends, les urgences de ville. Le docteur Robert Grau, médecin généraliste boulonnais depuis 1987, est le responsable du service des gardes: « Le 15 assure la régulation et l’orientation téléphonique des patients, en adressant les urgences graves à l’hôpital et les autres à la MMG, ou les gardes sont assurées par des médecins installés à Boulogne-Billancourt : de vrais médecins de famille, dans un local adapté : une secrétaire les accueille, le cabinet est bien équipé et sécurisé. » Le patient qui se présente est pris en charge comme dans un cabinet de ville, le médecin assure sa consultation à titre libéral, en secteur 1. « Nous voyons beaucoup d’enfants de moins de 10 ans, qui forment 42 % des consultations. Les boulonnais qui ont eu à venir en urgence ont été contents de ce service ». L’accueil des malades est assuré tous les soirs de 20 à 24h, les dimanches et jours fériés de 8 à 20h. Une permanence est assurée le samedi après-midi. Renseignements : Maison Médicale de garde, 227 bd Jean-Jaurès. © X. Muyard E Le docteur Robert Grau. © Bahi Vite, un médecin à domicile « SOS 92 Garde et Urgences Médicales » est une association départementale de médecins conventionnés, spécialisée dans les visites à domicile et la permanence des soins, installé depuis 30 ans, à Boulogne-Billancourt. Elle coopère avec le centre 15. Entretien avec le Docteur Yves Derhy, co-gérant. Quelle est l’activité de SOS 92 ? Nous répondons aux demandes des habitants des Hautsde-Seine de visite médicale à domicile 24/24h et 7/7j. En pratique, les patients connaissent SOS 92 et demandent la visite du médecin, très souvent en cas d’indisponibilité de leur médecin traitant ou parce qu’ils ne peuvent se déplacer. Nous travaillons également en collaboration avec le centre 15 des Hauts-de-Seine, qui nous confie, en l’absence des médecins traitants, les visites à domicile. Il est également fréquent que le médecin traitant nous demande d’intervenir auprès de ses patients en cas d’urgence. (fièvre, douleur, malaise, allergies, gène respiratoire…), nécessitant une prise en charge rapide, à domicile, sur le lieu de travail ou dans les maisons de retraite. A cela s’ajoutent les urgences médicales transmises par le centre 15 et le SAMU. Quel est votre statut ? SOS 92 est une Société civile de moyens regroupant 40 médecins associés, et une vingtaine de médecins collaborateurs exerçant à titre libéral, dont la particularité est de ne pratiquer la médecine qu’en visite à domicile. Tous nos médecins sont conventionnés par la Sécurité Sociale et exercent en secteur 1. Quels types de consultation donnez-vous à domicile ? Chaque médecin examine entre 2000 et 4000 patients par an. Ce sont, en grande majorité, des consultations de médecine générale, pour des motifs d’apparition récente Renseignements : SOS 92 Garde et Urgences Médicales : 27 rue de Sèvres 92100 Boulogne 01 46 03 77 44. www.sos92.net Journée santé pour la prévention du mal de dos Mercredi 17 novembre La Caisse primaire d’assurance maladie des Hauts-deSeine et les masseurs-kinésithérapeutes du département organisent, sous le patronage du ministère de la Santé et des Sports, une journée santé dédiée au mal de dos. Au programme : De 14h à 18h sur la GrandPlace : des ateliers prévention pour les enfants et les familles. De 20h à 22h au Carré BelleFeuille : une conférencedébat sur le traitement du mal de dos avec notamment le professeur Jean-Marie Leparc, chef du service rhumatologie de l’hôpital Ambroise-Paré. Plus d’infos sur www. journeesantedos.blogspot.com 29 notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 BANQUE ALIMENTAIRE, TÉLÉTHON, RESTOS DU CŒUR… Rendez-vous solidaires Banque alimentaire …donnez ! a collecte de 2009 à BoulogneBillancourt a permis de réunir près de 35 tonnes de denrées non périssables. Les journées des 26, 27 et 28 novembre 2010 vont permettre à certaines familles d’accéder à des repas équilibrés, durant un an. Un remarquable geste de solidarité que les bénévoles de la Banque alimentaire répartissent ensuite auprès de trois associations habilitées à recevoir le don de la collecte: l’Entraide familiale, la Croix-Rouge et l’association « Le Rameau » qui sert des repas le jeudi dans les locaux de la paroisse Sainte-Cécile. En 2010, Daniel et Marie-France Rouvery succèdent à Françoise SaintRaymond et deviennent les organisateurs-responsables de cette collecte boulonnaise. « Notre objectif: faire au L moins autant que l’an dernier. En plus des lycées, des collèges publics et privés, et des jeunes de nombreux mouvements (scouts, aumôneries…) qui participent traditionnellement à la collecte, cette année le foyer Maximilien Kolbe de la Fondation d’Auteuil s’associe au mouvement. » Pour mener à bien l’opération à laquelle participent de nombreux services municipaux, la Banque alimentaire a besoin de bénévoles, près de 500, pour récolter dans les établissements scolaires les 22 et 25 novembre, collecter dans l’un des 14 magasins participants, trier l’ensemble des denrées à la mairie. Toutes les personnes volontaires peuvent se présenter au rez-de-chaussée de la mairie entre le 26 et le 28 novemS. D. bre, de 9h à 22h.• Renseignements : Sur le site internet de la banque alimentaire, sont référencés tous les magasins participant à l’opération : pagesperso-orange.fr/banquealimentaire-bb. Renseignements auprès de Daniel Rouvery 06 76 05 31 85. 30 © julie barbet La Banque alimentaire déploiera ses équipes les 26, 27 et 28 novembre dans 14 grandes et moyennes surfaces boulonnaises ainsi qu’à l’hôtel de ville. Daniel Rouvery, responsable de la collecte et Hélène Seznec professeur au lycée Etienne-Jules Marey, à l’heure du choix des projets. Encadrés par Hélène Seznec, les élèves de la classe traitement numérique de l’image et publication internet du lycée, ont, en effet, réalisé neuf projets d’affiches pour illustrer la campagne 2010. Novembre 2010 Boulogne-Billancourt Tous ensemble pour le Téléthon ! « On a tous raison d’y croire ». Une injonction à l’optimisme qui marquera la 24è édition du Téléthon les 3 et 4 décembre. Cette initiative de l’Association française contre les myopathies (AFM) suscite chaque année l’espoir des 3 millions de Français atteints de maladies neuromusculaires en France. Programme. Avant… gym et vélo aquatiques, parcours enfants, triathlon…). Roxana Maracinéanu, médaillée d’or aux championnats du Monde de 1998, en sera la marraine. Prix entrée piscine : 5 €. Centre Commercial « Les Passages » à partir de 14h : saynètes de clowns de l’Ecole du Cirque, massages par des kinés, maquillage pour enfants, confection de médaillons en poterie. Les 27 novembre et 30 novembre Samedi 27 novembre : salle polyvalente (Pont de Sèvres) – de 14h à 18h : Loto Bingo avec le soutien de l’UCABB, le Lion’s Club et les commerçants de Boulogne-Billancourt. Mardi 30 novembre: Carré Bellefeuille – 19h30. Association Dia Danse: Démonstration de danse suivie du spectacle Pinocchio par la Cie BDA6. Entrée libre © A. Olszak Village Pendant Les 3 et 4 décembre Vendredi 3 décembre: Espace Landowski – 20h30 : Grand Concert Pop Rock pour 2h30 de soul, pop rock, variétés francophones et anglophones et R & B - Prix : 10 €. - de 12 ans : 5 €. Réservation sur: www.telethon-boulogne-billancourt.com ou au 09-70-40-71-11. Samedi 4 décembre: Gym Suédoise: 57 rue Carnot. Toute la journée : 10 € le cours Cinéma Pathé : 10h30 : spectacle présenté par Top Dance suivi d’un dessin animé ou film familial (voir programmation sur le site du téléthon). Prix des places : 5 € Espace Landowski : 20h00 : Match d’improvisation Piscine avec le soutien et la participation de Vert Marine, les sections ACBB Plongée, Natation et Triathlon, de 10h à 19h : fil rouge de la plus grande distance nagée et nombreuses activités (baptêmes de plongée, Avec la participation et le soutien : des centres de loisirs de Boulogne-Billancourt, de l’association Bridge et Loisirs, le centre de gérontologie Les Abondances, le personnel et les étudiants de la fac de Dauphine. Tout savoir : AFM-Téléthon : Rémy et Sandrine Renaudin - 01 46 20 02 93 - mail : [email protected] Site : www.telethon-boulogne-billancourt.fr. Programme détaillé, lieux, horaires sur www.boulognebillancourt.com Deuxième campagne pour « les Restos du cœur » Deuxième année d’existence pour l’antenne boulonnaise des Restos du Cœur, installée boulevard Jean-Jaurès. « Durant l’hiver 2009-2010, le Centre de Boulogne-Billancourt a accueilli 240 familles, soit près de 500 personnes et distribué au cours des quatre mois d’ouverture une aide alimentaire d’environ 32000 équivalents-repas », raconte Pierre Boutet le président. Comme l’an passé, le rôle des Restos se limite à la distribution de denrées pour la préparation de repas à domicile, quatre matinées par semaine. Il n’y a aucun réfectoire ou confection de repas sur place et le public accueilli est constitué des familles boulonnaises en difficulté recensées par la ville. « Pour cette nouvelle période, nous estimons à 300 le nombre de familles à servir. En plus de l’aide alimentaire, nous prévoyons de lancer plusieurs activités annexes: bibliothèques, information santé, microcrédit, assistance juridique… » S. D. Tout savoir : Ouverture : du 29 novembre 2010 au 25 mars 2011. Où : 243 bd Jean-Jaurès. Horaires : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 9h30 à 11h30. Inscriptions : à partir du lundi 14 novembre aux mêmes jours et horaires. Samedi 4 décembre de 11h00 à 19h00 vente de pâtisseries et viennoiseries offertes par les boulangers de BoulogneBillancourt animations Dom Tom et Congo avec dégustation jeux pour enfants prise de tension par les étudiants de la fac de médecine danses folkloriques portugaise manèges « L’Ascension du Mont Blanc» : animation des pompiers qui graviront l’équivalent de la hauteur du Mont Blanc sur 2 échelles. Salle des Fougères-14h à 18h: Exposition des avancées de l’AFM, maquette du village, tombola pour les enfants. Et après Téléthon, la fin en concerts ! Trois concerts organisés par l’Ecole de musique et de danse de Boulogne-Billancourt Samedi 11 décembre: Espace Landowski – 20h : concert de Jazz. Tarif : 5 €. Mardi 14 décembre, Concert de Rock - Carré Club (60 rue de la Belle-Feuille) – 20h. Tarif : 5 € Jeudi 16 décembre, Concert de musique classique, jazz et danse - Auditorium du Conservatoire – 20h. Tarif : 5 € 31 notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 TÉLÉVISION : BIENTÔT LE TOUT NUMÉRIQUE Pour en profiter, équipez-vous dès maintenant ! La télé traditionnelle, analogique, avec ses 6 chaînes, vit ses derniers mois. Elle est progressivement remplacée sur tout le territoire européen par un système de diffusion plus performant, le numérique. N’attendez pas le dernier moment, vérifiez votre installation ou équipez-vous. L profiter de ces nouveaux services… Ce changement nécessite d’avoir un mode de réception adapté à l’émission en mode numérique. Vous êtes concerné si vous recevez les 6 chaînes via une antenne râteau ou une antenne intérieure. Vous n’êtes pas concerné si tous vos postes sont reliés à une parabole, à une box ADSL, au câble numérique, à la fibre optique ou si vous recevez déjà la TNT. Si vous habitez un immeuble, contactez votre syndic ou gestionnaire pour vérifier que votre immeuble est équipé pour la réception numérique. Que fautil faire? Equipez-vous: Avant le 24 novembre 2010, pour continuer à recevoir Canal+ en clair. Avant le 8 mars 2011, pour continuer à recevoir les 6 chaînes traditionnelles et toutes les autres nouvelles chaînes disponibles.• POUR RECEVOIR LE BOUQUET TNT GRATUIT 32 Avec une antenne râteau ou intérieure Un adaptateur TNT externe branché sur la prise Péritel de la télé actuelle ou une TNT intégrée suffisent pour recevoir les 8 chaînes gratuites. Avec une parabole •Orientée sur le satellite Astra et couplée à un adaptateur. •Orientée sur le satellite AB3 et couplée à un adaptateur. Avec une box ADSL, le câble ou la fibre optique (grâce à un abonnement individuel) Les chaînes gratuites de la TNT sont incluses dans l’offre TV de l’abonnement. Si votre immeuble est raccordé au câble dans le cadre d’un accord collectif (service antenne) Les chaînes gratuites de la TNT seront accessibles avec un adaptateur TNT ou une télé TNT intégrée*. © Fotolia e principal avantage du numérique est de proposer plus de chaînes gratuites, jusqu’à 19 chaînes nationales (dont les chaînes « historiques »: TF1, France 2, France 3, Canal+ en clair, France 5/Arte, M6), des chaînes locales privées, d’autres accessibles sur abonnement. Elle permet également de recevoir émissions et films avec une meilleure qualité d’image et de son. Ce mouvement est international. En 2012, tous les pays européens seront passés au tout numérique. Pour la région Ile-de-France, ce sera le 8 mars 2011. La première étape, le 24 novembre 2010 concerne seulement Canal+, qui cesse sa diffusion en clair. Un peu plus tard, toutes les chaînes analogiques s’arrêteront, alors n’attendez pas, pour ne pas avoir à subir d’interruption des émissions et pouvoir POUR RECEVOIR + DE CHAINES PAR ABONNEMENT Novembre 2010 Boulogne-Billancourt CIMETIÈRES A SAVOIR Entretenir nos lieux de mémoire Reprise des concessions A partir du 1er janvier 2011, à l’exclusion des concessions dont sont titulaires les victimes civiles et militaires de la guerre, il sera procédé à la reprise des terrains concédés ci-après : •terrains de cinq ans, antérieurs au 1er janvier 2006 (indigents), •concessions de dix ans, antérieures au 1er janvier 2001, •concessions de trente ans, antérieures au 1er janvier 1981, •concessions de cinquante ans, antérieures au 1er janvier 1961. Les familles concessionnaires des terrains en reprise au 1er janvier 2009 et qui n’en ont pas sollicité le renouvellement sont invitées à faire enlever les plantations, monuments, signes funéraires existants dans un délai de trois mois à dater du 31 décembre 2010. Renseignements : Cimetière de l’Ouest. 1, rue de l’Ouest. Tél. 01 55 18 42 98 Cimetière Pierre-Grenier. 48, av. Pierre-Grenier. Tél. : 01 55 18 42 97. Après les importants travaux de 2009 dans les deux cimetières boulonnais de l’Ouest et Pierre-Grenier (voir BBI d’avril 2009), la Ville a poursuivi leur réhabilitation en 2010. Un programme de rénovation générale pour un coût de 257 000 euros TTC en 2010, en augmentation par rapport à 2009. os cimetières requièrent un entretien quotidien très important. Depuis l’arrivée de l’actuelle municipalité, nous n’avons cessé de nous préoccuper de leur embellissement, de leur modernisation, explique Henri Ricard, maire adjoint, délégué aux Travaux et aux cimetières. Grâce notamment à l’efficacité du service de l’Etat civil, en collaboration avec différents partenaires, nous avons ainsi pu réaliser en 2010 plusieurs travaux. Au cimetière de l’Ouest, nous avons repeint le mur d’entrée ; au cimetière PierreGrenier, nous avons rénové le monument aux morts, restauré les 11 fontaines… et prenons particulièrement soin du Jardin du souvenir. Ce site doté d’un puits de dispersion des cendres et d’une stèle funéraire pour les plaques d’identité des défunts pourra à terme recevoir les cendres de 450 personnes. Le service des Parcs et Jardins entretient aussi le Jardin de la méditation. Dans les deux cimetières, nous avons mis à disposition des fauteuils destinés aux personnes à mobilité réduite. Il suffit au visiteur de les demander auprès des gardiens. D’autre part, chaque année, les demandes de crémation augmentent de 3 à 5 %. Au cimetière Pierre-Grenier, nous recensons déjà plus de 250 cases de columbarium. » Depuis décembre 2008, la loi interdit de conserver les urnes et cendres à domicile, ce qui contribue à la croissance des demandes. Enfin, dès fin 2010, l’installation d’une borne interactive au cimetière Pierre-Grenier va faciliter le repérage des visiteurs. « Toutes les tombes ont été “informatisées”, poursuit Henri Ricard. Dorénavant, il suffira d’un clic sur cette borne située à l’entrée du cimetière pour visualiser clairement l’emplacement de la tombe recherchée. Un gain de temps appréciable pour tous. En plus, les accès dédiés aux personnes handicapées sont également signalés. » Des endroits de recueillement que la municipalité s’emploie à protéger et qui chaque année enregistrent… quelque 80 000 visiteurs ! Une borne sera donc S. D. bienvenue ! • Visites Boulogne-Billancourt Tourisme organise le 14 novembre deux visites guidées à 10h au cimetière de Billancourt/Pierre-Grenier et à 14h30 au cimetière de Boulogne/Cimetière de l’Ouest. Renseignements : 01 55 18 50 50. Les cimetières en chiffres © A. Olszak «N Concessions : 19 445 Cases de columbariums : 257 Renouvellement et achat de cases de columbarium (2009) : 26 Renouvellement et achat de concessions (2009) : 257 Inhumations effectuées en 2009 : 426 Exhumations administratives (2009) : 176 Nombre hebdomadaire de visiteurs: 1 700 33 notre ville Boulogne-Billancourt La ville en mouvement Novembre 2010 RENCONTRES Des hommes d’engagement pour les générations futures… Ils étaient adolescents lorsque la 2e guerre mondiale a éclaté. Aujourd’hui, nos ainés sont les derniers témoins des pages marquantes de l’histoire de notre pays. Certains d’entre eux avaient été mis en lumière dans le BBI de mai. A l’heure des commémorations, poursuivons nos rencontres pour ne jamais oublier. L‘oubli équivaut à une seconde mort Christian de la Bachellerie © A. Olszak idée chère à l’écrivain Elie Wiesel correspond bien à l’engaCcipalette gement de Christian de La Bachellerie, ancien conseiller munide la ville et Président de l’Amicale boulonnaise des anciens combattants de la 2e DB et à celui de Jacques Baudiot, le trésorier secrétaire de l’association. Pour parler au BBI du devoir de mémoire, rendez-vous est donné au Mémorial du Mal Leclerc. « Notre association existe depuis 1946. Les adhérents ont toujours eu à cœur de raconter ce qui s’était passé. » L’endroit fourmille d’anciens combattants, toujours vaillants. Alain Raphael, un compagnon d’armes qui a participé à la libération de Paris, se joint au groupe. Paroles de trois octogénaires: « Des gens de toutes les origines se sont retrouvés autour de Leclerc. Les combats nous ont soudés. Notre seule volonté était de participer à la libération de la France. Nous avons vécu des moments historiques. Cette aventure nous a rehaussés au dessus de nous-mêmes. » L’émotion est encore palpable. « Transmettre aux jeunes générations, c’est leur montrer qu’il ne faut jamais perdre espoir. Dans cette période trouble, ce message nous semble important, parce que nous ne nous sommes pas battus pour que nos enfants et nos petits-enfants se laissent gagner par le découragement lié à la conjoncture actuelle. Témoigner est un devoir pour nous. Nous voulons partager notre enthousiasme d’alors et que cet état d’esprit perdure. » 34 Roger Bouillon oger Bouillon a 16 ans au début de la guerre. En août 1942, il quitte Paris R avec sa famille pour la zone libre. « La défaite de juin 1940 fut pour moi une humiliation. » Il travaille alors sur un chantier de forages pétroliers, en Haute- © A. Olszak Alain Raphael, Jacques Baudiot et Christian de La Bachellerie. « Le père La cerise est verni » Garonne. « Mon supérieur m’a contacté en janvier 1943 pour entrer dans la résistance » Il réceptionne des armes et les cache. « Le jour où nous avons entendu ce message qui nous était destiné à la radio – Le père la cerise est verni – nous savions que le débarquement était imminent. Nous devions nous y préparer. J’ai alors rejoint le Corps Franc Pommiès, un élément clandestin de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) ». Son histoire se mêle à cette unité de résistance qui a joué un rôle majeur dans la libération du sud-ouest de la France. Il poursuit son combat avec elle et participe à la bataille d’Autun et à la campagne des Vosges. « Nous avons atteint Stuttgart, notre objectif final, le 21 avril 45 ». La guerre en Europe se termine le 8 mai 45. « Le Corps Franc participe au défilé de la victoire le 7 septembre 45 à Berlin, quelle fierté! » Roger travaille ensuite jusqu’à sa retraite dans des sociétés pétrolières où il gravit tous les échelons. « J’ai continué à fréquenter mes compagnons, réunis en association d’anciens combattants. » Au fil des engagements, il devient en 2006, président de l’association de Rhin et Danube de la ville et en 2007 de l’association de la Croix de guerre et de la Valeur militaire. Aujourd’hui, Roger se consacre à sa famille et à ces associations. « Nous devons parler de tout ce qui s’est passé, pour les générations futures. Après, il sera trop tard. Cette guerre, ce n’était pas que la déportation et les camps de concentration, c’était aussi l’engagement de toute une nation qui s’est sacrifiée pour son pays. » Avec Roger, c’est le devoir de toute la mémoire de la guerre qui demeure. « On en omet trop souvent certains aspects. Lorsque je rencontre des écoliers, je leur explique que la guerre ne s’est pas terminée fin août 1944, de nombreux affrontements ont encore eu lieu après. Il ne faut pas Propos recueillis par Anne-Laure Jardon oublier. »•