Annexe – QUESTIONS – REPONSES
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Annexe – QUESTIONS – REPONSES
Annexe – QUESTIONS – REPONSES Antibes Août 2015 Les questions suivantes sont relatives aux critiques récurrentes, infondées de détracteurs. Certaines peuvent venir aussi d’un public mal informé, suite à la polémique « Blackfish » et Sea World aux USA. Vous trouverez ici les réponses argumentées de spécialistes, vétérinaires, directeurs zoologiques et responsable Fondation Marineland. 1 – Beaucoup de gens parlent de captures ? Qu’en est-il réellement ? Plus aucune capture de cétacés en Europe ne se fait aujourd’hui La capture des delphinidés est interdite en France depuis 1970 Plus aucun mammifère marin n’a été capturé depuis plus de 25 ans à Marineland Aucun dauphin capturé en milieu naturel n’est présent à Marineland depuis 1985 Toutes les orques que nous avons aujourd’hui sont nées à Marineland Parmi les 16 cétacés de Marineland, seuls 3 ne sont pas nés en parcs 2 – La mortalité et l’espérance de vie des orques ? Les débats sur la question de « l’espérance » de vie sont tellement complexes qu’il est facile pour le grand public d’être confus ou mal informé sur la question. Il est important d’avoir un regard attentif sur les études scientifiques effectuées sur l’espérance de vie des orques qui démontrent en conclusion que celle-ci est semblable pour les orques en milieu naturel et pour les orques en milieu artificiel Les recherches sur la longévité des cétacés se poursuivent, les estimations de l’âge ne sont pas parfaites. Les études scientifiques les plus récentes et sérieuses indiquent que l’espérance de vie d’une orque sauvage varie de 25 à 35 ans CF Etudes : http://www.orcanetwork.org/news/birthsdeaths.html : étude réalisée sur un pod d’orque en milieu naturel, en Colombie Britannique. Une liste des orques composant le pod, a été mise à jour jusqu’en 2013. Elle constate que 3 animaux sont finalement absents de la liste en 2014 : un mâle de 13 ans et deux femelles de 18 et 37 ans. 1997-1999 Eric PONCELET les auteurs référencés, « Biologie des Orques » (Orcinus orca) http://www.orca.online.fr/epaulards.htm Les taux de mortalité et de recrutement ont été calculés pour la population résidante de Colombie Britannique et du Détroit de Puget (BALCOMB et al., 1982 ; BIGG, 1982 ; OLESIUK et al., 1990) et pour celle de Prince William Sound (MATKIN et al., 1994) BALCOMB K.C., BORAN J.R., & HEIMLICH S.L., 1982. - Killer whales in greater Puget Sound. In Report of International Whaling Commission, 32, pp. 681-685 BIGG M.A., 1982. - An assessment of killer whale (Orcinus orca) stocks off Vancouver Island, British Columbia. In Report of International Whaling Commission, 32, pp. 655-666 OLESIUK P., BIGG M.A., ELLIS G.M., 1990. - Life history and population dynamics of résidant killer whales (Orcinus orca) in the coastal waters of British Columbia and Washington State. In HAMMOND P.S., MIZROCH S.A., & DONAVAN G.P., Ed., Individual Regognition of Cetaceans : Use of Photo-identification and Other Techniques to Estimate Population Parameters. Report of International Whaling Commission Special Issue, 12, pp. 209-243 Comme pour tous les êtres vivants, il ne faut pas confondre « espérance de vie » (pour un homme elle peut aller jusqu’à 120 ans) et « durée de vie » (des hommes peuvent vivre moins de 20 ans) L’espérance de vie est elle aussi variable d’un animal à l’autre (comme chez l’être humain). Une de nos otaries de Steller a fêté ses 23 ans en 2015, alors que l’espérance de vie de cette espèce en milieu sauvage est de 20 ans (source IUCN Red List) Certains détracteurs opposent « espérance de vie » en captivité, « espérance de vie » en milieu nature. Si nous faisions l’analogie avec l’homme, nous pourrions dire qu’un homme a vécu jusqu’à 116 ans au Japon, mais l’espérance de vie d’un homme aux Etats Uni est de 76 ans. Il serait pourtant mal avisé de dire que « Vive aux Etats-Unis cause une mort prématurée. L’Homme a une espérance de vie de 116 ans, mais aux Etats-Unis il meure prématurément à 76 ans !» 3 – Les naissances ? En 45 ans d’existence, le parc a connu plusieurs centaines de naissances de toutes espèces Toutes les naissances du parc sont naturelles hormis pour une orque où nous avons réussi pour la 1ere fois, la mise en point d’une insémination artificielle réalisée en 2009, afin d’éviter le problème de consanguinité. L’insémination artificielle est une technique particulièrement répandue dans le monde, notamment pour les animaux qu’ils soient exotiques, équins ou porcins, mais aussi pour les hommes! Nous sommes un des rares parcs au monde à connaître un franc succès en matière de reproduction d’espèces menacées comme le requin gris et la tortue Caouanne Les nombreuses naissances sont la meilleure preuve du bien-être de nos protégés. Les femelles ne cyclent pas si elles sont dans un environnement hostile En 2014 nous avons eu la naissance d’un bébé dauphin, 5 bébés otaries, 1 requin gris, 1 bébé orque, 1 oursonne polaire (dans le cadre d’un EEP) Nous participons à de nombreux programmes de reproduction des espèces menacées et des animaux nous sont confiés dans ce but par l’EEP 4- « Lâcher» les cétacés en milieu naturel ? « Lâcher des animaux » nés en captivité et habitués depuis leur naissance à l’homme, reviendrait à les condamner à mort CF le livre « Killing Keiko » (2014) Mark A. Simmons, qui a dirigé l’équipe de soigneurs et de spécialistes lors du Keiko release Project en Islande 5– Est-ce que les animaux sont contraints ? Plus de 90% des mammifères marins présents à Marineland sont nés en parc, élevés et aimés, nourris et soignés par le soigneur qui dédie son quotidien à leur bien-être Ces animaux n’ont pas connu d’autre vie Ils ne sont soumis à aucune obligation quant à la participation aux représentations publiques. Il n’y a aucun rapport de hiérarchie ou de dominance comme on peut le voir dans les cirques avec les fauves par exemple. Les animaux interagissent avec leurs soigneurs sous la forme de coopération et de motivation positive basée sur la complicité. Ces activités physiques sont nécessaires à l’équilibre de l’animal. Marineland procède à l’enrichissement du milieu dans les espaces de vie des animaux afin de varier leur quotidien et de les stimuler par le jeu. 6– Quid des dents abîmées et des ailerons affaissés chez les orques ? Dans la nature comme en milieu artificiel, les orques sous particulièrement sensibles aux maladies dentaires. Elles représentent une cause de mortalité en milieu naturel Le parc soigne les animaux pour empêcher ces maladies et éviter de les aggraver La nageoire dorsale des orques ne contient aucun os, cartilage, ni aucun muscle. L’absence de support rigide provoque son affaissement, principalement chez les jeunes mâles où elle peut atteindre plus de 1m80 de hauteur. L’observation de pod, groupe d’orques en milieu naturel, a révélée que : o 23,3% des orques mâles de Nouvelle Zélande ont une dorsale recourbée o 4,7% en Colombie britannique. 7 – L’eau des bassins et les infrastructures pour les animaux ? Les bassins sont tous alimentés en eau de mer naturelle pompée au large en Méditerranée Cette eau est filtrée continuellement et additionnée d’eau de javel pour éliminer les bactéries Le dosage d’eau de javel utilisé est équivalent à celui de l’eau du robinet que nous buvons La qualité de l’eau est contrôlée mensuellement par un laboratoire extérieur indépendant Chaque année, près d’1 million d’euros est investie pour le bien-être des animaux En 2000, nous avons construit le bassin des orques (l’un des plus grands au monde). Il mesure 80 mètres de long pour 11 mètres de profondeur et contient 38 millions de litres d’eau de mer, pompés à 600 m au large et 70 mètres de profondeur En 2005, la construction du lagon a multiplié par 2 l’espace de vie des dauphins 2 En 2010, le parc a conçu un espace de 2200 m pour accueillir les ours polaires dans le cadre de l’EEP L’espace comprend des bassins d’eau de mer naturelle maintenue à 14°C toute l’année. On y retrouve également 1 tanière et 2 grottes de glace naturelle En 2014, l’espace des otaries a été entièrement rénové, nous y avons apporté de l’enrichissement naturel sous la forme d’un système de vagues Pour l’avenir, nous prévoyons de continuer nos investissements réguliers qui bénéficieront au bienêtre des animaux 8 – Les médicaments et le chantage à la nourriture ? Nous respectons rigoureusement la charte éthique mise en place par le Groupe Parques Reunidos qui interdit l’utilisation de tout médicament qui pourrait être considéré comme « dopant » Le parc effectue un suivi quotidien de la nourriture. Les animaux sont nourris en fonction de leur taille, de leur poids et de leurs besoins établis et imposés par le vétérinaire. Par exemple, l’orque Valentin, mange 70 kg de poisson par jour dont 45kg de Hareng et 25 kg de Capelin. Le poisson délivré est de qualité « consommation humaine » Concernant la participation des cétacés aux représentations : l’orque, comme le dauphin sont des animaux très intelligents qui, s’ils ne souhaitent pas coopérer de le feront pas. Ils entretiennent avec leurs soigneurs une relation de « coopération positive » basée sur la complicité. Si un animal ne souhaite pas participer il ne le fait pas. Il n’y a pas encore une fois avec les cétacés, de rapport de « dominance ». La nourriture n’est donc pas un levier pour obtenir un comportement animal 9– Marineland, la conservation des espèces et les contrôles légaux auxquels est soumis le parc ? Marineland s’est engagé dans la conservation in-situ dès 1992, avec la création de l’association loi 1901 RIMMO, qui a contribué a créé le sanctuaire Pelagos en Méditerranée, pour la protection des baleines et des dauphins. Cf. http://www.rimmo.org/frmGen.htm Le Parc a ensuite créé la Fondation d’entreprise Marineland en 2011. Elle a pour mission la conservation des espèces marines et de leur environnement. Elle organise et coordonne, en collaboration avec des instituts de recherches extérieurs au parc (CNRS par exemple), des projets nécessitant une participation des mammifères marins. On retrouve par exemple une étude sur le microbiome cutané des dauphins La Fondation Marineland vient de signer un partenariat avec la ville d’Antibes-Juan-les-Pins pour mettre en place un centre de réhabilitation de la faune sauvage, avec comme première espèce concernée, les tortues marines Sur les côtes françaises, nos équipes sont habilitées à intervenir en cas d’échouage d’animaux marins De plus, la Fondation Marineland et la Fondation Parques Reunidos mènent de nombreux programmes de préservation en milieu naturel comme : la dernière colonie de phoques moines de Mauritanie (un des mammifères marins le plus menacé de la planète), les lémuriens de Madagascar ou encore les tortues marines en Méditerranée. Notre activité est contrôlée très rigoureusement par la Préfecture/DDPP, et le Ministère de l’environnement et du développement durable Un arrêté d’ouverture de la Préfecture stipule les règles à suivre, le nombre d’animaux et fonctionnement du Parc La Directive des zoos (Mars 2004) dont Marineland fait partie fixe les missions des zoos : Education, Recherche, Conservation Un plan sanitaire est présenté à la DSV (Département Faune Sauvage) Une personne reconnue et certifiée par le Ministère de l’environnement et du développement durable est présente et responsable pour chaque espèce L’EAZA, gère les programmes d’élevage des espèces menacées en parc zoologique Elle contrôle les populations d’animaux, dans le cadre de programmes de reproduction destinés à assurer la survie des espèces L’EAAM, impose des normes d’élevage et de soins pour les mammifères marins en milieu artificiel La Convention de Washington, également appelée CITES, surveille et contrôle le commerce des animaux sauvages 10 – Quid de l’existence des parcs zoologiques aujourd’hui ? C’est grâce à notre activité que nous pouvons financer les programmes de Recherche, d’Education et de Conservation répondant aux objectifs d’un Parc zoologique comme Marineland L’environnement naturel étant de plus en plus hostiles pour les espèces animales, un parc zoologique participe activement à leur préservation Nous nous sommes donnés pour mission la préservation de l’environnement marin, en créant la Fondation d’entreprise Marineland Nous permettons à des millions de gens de découvrir des espèces hors du commun, et de les inciter à les protéger dans leur milieu Nous participons en collaboration avec de nombreux scientifiques (CNRS, CRC, etc.) à la recherche sur les animaux que nous accueillons. Ces recherches permettent de faire des découvertes qui seraient impossibles en milieu naturel. On peut citer par exemple une étude effectué sur les dauphins pour savoir ci ces derniers utilisent l’odorat lors de la recherche de nourriture. Marineland participe à un programme de réintroduction de coraux élevés en laboratoire, une technique particulièrement novatrice. Nous sommes une référence sur les programmes des tortues Caouanne, et de reproduction des requins gris qui sont des espèces menacées. De plus, les ours polaires nous ont été confiés par l’EEP dans le cadre d’un programme de reproduction On recense 2000 zoos dans le monde, qui chaque année reçoivent 350 millions de visiteurs. 20 millions de visiteurs ont été accueillis à Marineland depuis sa création en 1970, depuis 10 ans, 1 million de visiteurs partagent l’expérience Marineland chaque année. 11 – La présence des ours polaires sur la Côte d’Azur ? · Marineland a été choisi par l’EAZA dans le cadre d’un programme Européen d’Elevage des Espèces Menacées (EEP), dans le respect du cahier des charges. · Un espace de vie dédié a été spécialement construit pour accueillir les ours : 2200m2 d’espaces comprenant 2 grottes de glaces, 1 tanière et un système de bassins d’eau de mer naturelle et maintenu à 14°C toute l’année. Un espace « maternité » totalement isolé du bruit et de toute perturbation extérieure a été construit spécialement pour Flocke L’ours polaire descend de l’ours brun, il ne souffre pas plus de la chaleur que son congénère. L'ours blanc est capable de réguler sa température : ses poils sont creux et blancs non par coloration mais par dépigmentation et la lumière du soleil se reflète sur eux. La fourrure de l'ours blanc lui permet de conserver la température de son corps et de ne pas subir les températures extérieures. Il est étonnant de le voir en plein soleil l’été faire sa sieste, alors qu’il a tout le loisir d’être dans sa grotte de glace ! 12 – Quid des dauphins de Taiji et Marineland ? Aucun dauphin issu des «Drive Fisheries» (Taiji) n’est entré en France. Une charte a été signée à Marineland par les delphinariums d’Europe en 2007 afin de condamner ce massacre. Retrouvez également des vidéos et articles de spécialistes sur notre Blog « INSIDE MARINELAND » http://www.marineland.fr/fr/blog