beat3 copie3 - Centre Pompidou
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beat3 copie3 - Centre Pompidou
1943 1945 1947 1951 1953 1948 1952 1944 1955 1956 1957 1959 septembre 1958 le « beat hotel » 9, rue gît-le-cœur, paris chambre 25 brion gysin une lame stanley découpe un passe-partout pour un dessin dans une pile de magazines life time forte opposition de gregory corso et sinclair beiles à la technique du cut-up qui, selon eux, tue la vraie poésie. participent néanmoins à l’expérimentation. kerouac : enregistrement sur vinyle. lecture accompagnée du piano de steve allen poetry for the beat generation (hanover record) (gysin enregistre le son d’un canon) fondation ford lew hill poète, objecteur de conscience, fondateur de kpfa enregistrement sur vinyle de blues and haikus (hanover record). lecture accompagnée d’improvisation au saxophone de zoot sims et al cohn (enregistre des heures de musique dans son restaurant les 1001 nuits) radio kpfa première radio sponsorisée par ses auditeurs, berkeley (créée en 1949) tanger : ginsberg apporte les lettres ayant servi à la composition de naked lunch. 7 octobre 1955, lectures-performances à la six gallery (3119 fillmore st., san francisco), soirée organisée par kenneth rexroth. avec : rexroth, peter orlovsky, gary snyder, michael mcclure, philip lamantia, philip whalen présence de la monte young. lecture par ginsberg de howl louis zukofsky poètes de la baie de san francisco robert duncan william carlos williams robert creeley ezra pound john cage jack spicer the black mountain college the new american poetry 1945-1960 de donald allen jackson mac low l=a=n=g=u=a=g=e poets bruce andrews, charles bernstein, ron silliman, lyn hejinian, bob perelman, michael palmer, rae armantrout, carla harryman, barrett watten, clark coolidge, hannah weiner, susan howe, tina darragh fanny howe caffé trieste (north beach) la galerie king ubu devient la six gallery, dirigée par wally hedrick, deborah remington, john ryan, jack spicer, hayward king, et david simpson xmas tree est composé de deux radios, deux phonographes, des flashs, des ventilateurs, un moteur de scie, le tout contrôlé par des minuteurs. un des tourne-disques joue « how i hate to see christmas come around » de jimmy witherspoon. ses kinetic junk sculptures combinent clavier, verre, enceintes, projecteurs faits maison et lumières dont la couleur se modifie en fonction de la hauteur ou du volume crée sunflowers, du son première sculpture faite de déchets métalliques la galerie king ubu, fondée par l’artiste jess collins, s’installe dans un ancien garage. moe asch fonde le label folkways records lucien carr présente ginsberg à burroughs, puis à kerouac assemble deux enregistreurs pour jouer avec la vitesse, remonter et réenregistrer des boucles : sonata for loudspeakers (san francisco) kerouac improvise le texte de pull my daisy, en post-synchronisation sur les images de robert frank, avec ginsberg et neal cassady. « surreal technics » (ginsberg), « spontaneous prose » (kerouac) arrestation de ferlinghetti pour la publication de howl onslow-fords programme de poésie origine des spectacles son/ lumières laser « comment pouvons-nous le refaire chez nous avec ce que nous avons sous la main ?» (brion gysin) lors de son voyage en car pour marseille ian sommerville remarque l’effet de clignotements des arbres le long de la route. envoie à brion gysin the living brain de w. grey walter, qui explique, d’un point de vue neurologique, l’effet du clignotement. allen ginsberg et brion gysin rassemblent des feuilles (non paginées) et les organisent en un volume publié sous le titre de the soft machine (william burroughs), par girodias (olympia press, 1961). gysin illustre la couverture, ginsberg écrit anonymement le blurb en 4e de couverture. enregistreur 16 pistes i am out (livre de cut-ups) de brion gysin refusé par l’éditeur maurice girodias. ne sera jamais publié. principe des permutations de gysin appliqué aux têtes de chapitre de the ticket that exploded. « klinker is dead » (burroughs) : enregistreur 1 : musique traditionnelle de jajouka mêlée à une version au banjo de « brother can you spare a dime ? » (new orleans) enregistreur 2 : voix diffusées à des vitesses différentes devant le micro principal tanger burroughs : collages de photos de collages de photos de collages. recherche, dans les grains du papier photo, fantômes, émergence de formes et pareidolies. influence sur daevid allen, fondateur des groupes de rock soft machine et gong 15 février 1960 (cambridge) : « j’ai fait une machine à clignotements très simple : un cylindre en carton troué qui tourne sur un gramophone 78 tours, avec une ampoule à l’intérieur » (ian sommerville à brion gysin) burroughs, ginsberg et corso s’entre-interviewent. la conversation enregistrée est retranscrite dans le journal for the protection of all beings (city lights, 1961). ginsberg à los angeles chez wallace berman pour noël janvier 1966, grâce à une guggenheim fellowship, ginsberg traverse le pays et enregistre au magnétophone ses impressions devant le paysage qui défile pendant que peter orlovsky conduit le car volkswagen ian sommerville et brion gysin, à paris, fabriquent les premières dreammachines (perdues depuis) exposées dans la librairie de gaït frogé et dans le salon de beauté de helena rubinstein songs of innocence and experience de william blake, enregistrées par allen ginsberg (mgm records, 1970) « à l’origine, nous avions fabriqué un cylindre avec un nombre précis de trous. puis, j’en ai fait une comme un colisée où chaque étage avait une vitesse différente. puis, j’en ai faite une avec des coubures variées qui produiraient entre 8 et 13 clignements par seconde parce que c’est là que ça se joue, c’est la fréquence des ondes alpha (du cerveau)» (brion gysin). ginsberg fait faire 5 copies de cet enregistrement pour les faire écouter à, entre autres : - julian beck et judith malina (living theatre) - michael mcclure (qui le diffusa aux poètes de san francisco, dont ferlinghetti et lamantia) - leroi jones (auteur de the system of dante’s hell) copie en contrebande dans les archives de la radio publique l’enregistrement censuré de pour en finir avec le jugement de dieu d’antonin artaud. lebel emprunte un vieux magnétophone allemand grundig. invite ginsberg, orlovsky, gysin, norse et d’autres à venir écouter l’enregistrement chez lui. ne sachant faire fonctionner l’appareil, passe sans le savoir les bandes à l’envers. stupéfaction générale devant ce nouveau langage série des verifax de wallace berman à paris, dans la cave de la librairie « the english bookshop » de gaït frogé, au 42 rue de seine, lectures de poésie de corso, burroughs et ginsberg. la librairie sert aussi de boîte aux lettres aux poètes projecteurs pour dôme du planétarium + projecteurs de films et de diapositives nostradamus faisait cligner ses doigts devant ses yeux sur le toit d’une tour de paris pour produire des visions politiquement utiles pour catherine de médicis exposition universelle à bruxelles (1958) walter murch (designer sonore d’apocalypse now de francis ford coppola) diffusion spatialisée de pièces sonores expérimentales de henry jacobs, karlheinz stockhausen, etc. lectures de poésie à la galerie 55, à paris, organisées par jean-jacques lebel (corso, lebel, jouffroy, max hartstein). dans le public, octavio paz, mandiargues, burroughs, james jones, henri michaux) pierre le grand usait de la même méthode pour obtenir des visions prophétiques origine du système surround anthology of american folk music, compilée par harry smith université de cambridge, club des hérétiques du corpus christi, thanksgiving. soirée organisée par david bonavia lecture par burroughs de « la technique du cut-up de brion gysin » première utilisation de l’épidiascope par gysin et sommerville pour projeter au plafond des collages, des photos et des objets nest gailbraith sounds of new music (folkways records, 1957) premières doubles projections de ian sommerville, annonçant les light shows des concerts de rock contacts avec bernard heidsieck et henri chopin galerie du fleuve jean-clarence lambert jean-loup philippe 14 bis avenue du président wilson (mpk et grand-mère de j-l philippe) manifestations du « domaine poétique » emmett williams fluxus, fondé en octobre 1960 par george maciunas bernard heidsieck découvre l’usage du magnétophone en poésie grâce à françois dufrêne, puis brion gysin écrit en 3 nuits the subterraneans sur un rouleau de télétype (publié en 1958) jean-jacques lebel (american center, paris, décembre 1962) rencontre bernard heidsieck - brion gysin. soirée organisée par jean-clarence lambert. françois dufrêne, robert filliou, ghérasim luca, fluxus, parmi les participants invités kerouac : début d’on the road carnets, manuscrits, schéma, cartes première rédaction : la page est divisée en deux colonnes le premier titre du roman était beat generation sketching : nouvelle méthode d’« écriture spontanée » 1er disque de william burroughs, « call me burroughs », enregistré à paris dans la cave de « the english bookshop » de gaït frogé, qui édite également le disque. producteur : ian sommerville. emmet williams et jean-jacques lebel écrivent les textes de la pochette. magnétophone uher de gysin pour l’enregistrement, ou revox de norman rubington, peintre et époux de gaït frogé. concerts du « domaine musical », créé par suzanne tézenas et pierre boulez, pour introduire à la musique électronique. « nous avons commencé dans les années 60 avec juste un petit projecteur dans une pièce. je jouais au sein de ma propre image projetée, ou à côté d’elle, ou encore je projetais sur moi une autre image. selon ce que je portais. je portais par exemple du noir, puis j’ouvrais la fermeture éclair, et le tee-shirt blanc que je portais en-dessous faisait de moi une autre personne. j’étais une autre personne projetée, dans laquelle je pouvais marcher, ou de laquelle je pouvais sortir.» (brion gysin) robert frank, me and my brother suite à une conversation téléphonique avec william burroughs, john giorno invente le dispositif dial-a-poem, première hotline diffusant des poèmes, des discours politiques, de la musique minimaliste ou des recettes pour cocktail molotov subway sounds (biennale de paris, 1965) birds of america (enregistrements d’oiseaux, d’avions et textes tirés d’un traité d’ornithologie) american eagle (bruits de la ville de new york et gros titres sur la guerre du vietnam) bob dylan donne 600 $ à ginsberg pour qu’il s’achète un magnétophone uher (10 h d’autonomie). il offre également un ampli à peter orlovsky et une cithare américaine (autoharp) à michael mcclure petits récepteurs radio japonais granco pour recevoir la station kerouac et burroughs écrivent ensemble, en alternant la rédaction des chapitres, et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines (publié seulement en 2008) premières expériences de kerouac avec le magnétophone à bandes magnétiques de neal cassady. visions of cody - kerouac enregistre en deux heures le récit du dr sax neal cassady conduit le bus des merry pranksters, lors d’une traversée des états-unis. le bus, surnommé further, est équipé de micros sur le toit pour enregistrer les sons de l’extérieur et les diffuser dans le car, amplifiés. (autonomisation des mots) conversation entre ginsberg et carl solomon enregistrée au magnétophone et publiée par solomon sous le titre de more mishaps (1968) « les permutated poems étaient, simultanément, pré-enregistrés et lus par moi en live, et des images de moi étaient projetées sur moi, comme sur le poster du show. c’est une triple image de moi – une sur le mur, une de mon visage et une autre en plein dans mon visage également, qui a l’air d’avoir dix ans de plus. c’est la tête que j’avais ce jour-là et qui est projetée sur mon propre visage (en chair et en os). c’est un jeu avec le temps, ... avec mon âge » (brion gysin) kerouac : retape on the road sur un long rouleau de papier de 36,5 m de long, afin de pouvoir exécuter une frappe continue, sans repentir, sur sa machine à écrire rencontre giorno - gysin (textes trouvés) « the permutated poems », programme de 23min, sur la bbc - « pistol poem » (enregistrements d’un tir de revolver à 1 m du micro, puis à 2 m, 3 m, 4 m, 5 m, diffusés puis permutés, passés à l’envers, et superposés). (les têtes de lecture sont parfois accélérées ou ralenties au doigt par douglas clevedon pour gagner en précision) - « i am that i am » - « junk is no good baby » - « kick that habit man » (diffusion août 1961, pire audience de la bbc jamais enregistrée, après celle du programme consacrée au poète britannique w.h. auden) « la vie commence avec deux magnétophones, parce qu’avec deux, on peut faire des copies. l’expérimentation commence avec trois magnétophones, car on peut accélérer et rembobiner, et à cette époque, nous en avions trois, jusqu’à ce que quelqu’un vole celui de ian, je crains, hors de cette chambre » (gysin) l’installation électrique de l’hôtel, de 40w, ne permet pas l’utilisation simultanée de plusieurs enregistreurs dans une seule chambre. système de rallonges électriques passant par les fenêtres des différentes chambres même principe pour les deux ouvrages suivants de la trilogie, the ticket that exploded et nova express. brion gysin « poèmes-permutation » environnement immersif spatialisation du son et de l’image the vortex concerts au morrison planetarium, san francisco (1957-1959) 1969 giorno poetry system (collectif d’artistes, label et non-profit organisation) visions au-delà de la vision projections sur l’écran du dôme du morrison planetarium de films de jordan belson, de ses amis (hy hirsh et james whitney) et de sa femme (jane conger) radio programme no 1 audio collage: henry jacobs’ music and folklore (folkways records, 1955) diffusion sur la radio kpfa d’une version éditée de howl rexroth et ferlinghetti enregistrent poetry readings in the cellar (all music) filme de longs rouleaux de toiles peintes avec un kaléidoscope (raga) les chutes de mandalas de jane conger sont réutilisées pour un film destiné à la musique de henry jacobs logos convainc le planétarium de san francisco de le laisser utiliser leur nouveau système de son surround (4 pistes) henry sandy jacobs (chicago) expérimente des enregistreurs à bandes permettant des manipulations directes du son. enregistre des sons de la rue en haïti ginsberg s’embarque sur un bateau militaire pour l’alaska. durant le trajet, ronéotype lui-même les 53 exemplaires de siesta in xbalba combine le film de james whitney yantra à la composition électronique caïn et abel de henk badings jordan belson café vesuvio (255 columbus avenue, north beach, san francisco) « exterminator ! (1975) n’est qu’un des innombrables avatars de naked lunch » (brion gysin) harry patch rencontre entre rexroth, ginsberg, ferlinghetti, lenny bruce, alan watts rencontre burroughs - ian sommerville qui travaille à la libraire le mistral où viennent lire ginsberg et gysin. paul bowles, au maroc, enregistre des musiciens traditionnels avec un lourd ampex 601. pour obtenir l’électricité nécessaire, l’enregistrement de music of morocco se fait en ville. 1967 philips invente le magnétophone à cassette retour de burroughs à londres peter martin rentre à new york, ouvre une librairie spécialisée en cinéma ginsberg acquiert un kodak retina sur la 3e av. à newyork fait développer ses photos dans un drugstore de tompkins square. une trentaine de pellicules sur 10 ans. dans la vitrine du café vesuvio wally hedrick, barbu à sandales, peint des tableaux improvisés au son d’un groupe de jazz « burroughs bousillait une machine à écrire tous les 15 jours et nous nous retrouvions avec des kilos de manuscrits » (brion gysin). « je comprends la poésie comme étant ce qui est appelé en france ‹ poésie sonore ›, que je préfère appeler ‹ poésie-machine ›... en lui faisant subir tous les traitements qu’on peut appliquer avec un enregistreur, et toute la technologie, ou plutôt la plus basique et minimale des technologies qu’on a sous la main ces dernières années » (brion gysin) studio « footsteps » où la bbc produit tous les sons de maisons hantées, de vents, d’oiseaux, de vagues et de portes qui craquent, pour ses fictions et documentaires retour de ian sommerville de cambridge à paris avec son propre enregistreur, de très bonne qualité jean-jacques lebel organise une rencontre entre les surréalistes français et les beats, chez ses parents au 14 avenue du président wilson, à paris. marcel duchamp et sa femme, man ray et sa femme, octavio paz, benjamin peret, élisa breton et andré pieyre de mandiargues. corso vomit dès les escaliers, puis coupe la cravate de duchamp, ginsberg, ivre, se jette aux genoux de duchamp pour les lui embrasser 1966 mise en place par burroughs d’un système d’index de classement, après avoir acheté des armoires à fichiers, pour que « grâce aux cut-ups, les textes travaillent tout seuls » le son devient mesurable en centimètres shigeyoshi murao en tiendra la librairie pendant plus de 20 ans. crée un fanzine photocopié, shig’s review. création du magazine city lights par le sociologue new-yorkais peter d. martin. publie des écrivains de la baie de san francisco philip lamantia, pauline kael, jack spicer, robert duncan et ferlinghetti technique visuelle de sélection des pages : collées sur un mur, puis ré-ordonnées jusqu’à trouver un ordre satisfaisant ginsberg : publication de howl (san francisco, city lights) bob kaufman (co-fondateur de la revue beatitude) récite ses poèmes à new york mais n’en retranscrit aucun avant 1958 création de la maison d’édition city lights (261 columbus avenue, north beach, san francisco) et de la librairie du même nom. première librairie à ne vendre que des livres de poche. peter martin est rejoint par le poète lawrence ferlinghetti. ginsberg et kerouac retranscrivent le texte à la machine. le lendemain, ferlinghetti écrit à ginsberg pour lui proposer de publier howl après cette lecture, ginsberg renonce à retravailler howl. (scansion jazz. rexroth lui avait conseillé d’utiliser cette scansion pour casser le vers) robin blaser the black mountain review revue origin de cid corman co-existence bagel shop (north beach) poème-partition d2 sur 11peintures de degottex rexroth compose an autobiographical novel à l’aide d’un dictaphone paul blackburn, jerome rothenberg, jonathan williams, denise levertov, gilbert sorrentino et allen ginsberg the objectivist anthology bernard heidsieck poésie sonore production de masse 1965 1962 douglas clevedon, metteur en son de la pièce radiophonique de under milk wood de dylan thomas george whitman, propriétaire de la librairie le mistral, qui ré-ouvrira plus tard en shakespeare & co. énorme usage du papier carbone pour produire des copies d’un texte ré-utilisé dans plusieurs cut-ups. arme contre tout contrôle linguistique autoritaire 1961 hiver-printemps lecture de minutes to go par george mac beth, poète et producteur du « 3e programme » de la bbc. invite gysin à lire un de ses textes à la radio maquetté depuis le magazine two cities (premier numéro en avril 1959) avec ce système, multiplication des textes à l’infini. l’écriture devient un travail de découpe, de sélection et d’assemblage publie dans le magazine escapade « the beginning of bop » programme de poésie kenneth rexroth (émergence de voix, inaudibles avant le cut. nette amélioration par rapport aux techniques médiumniques) « toute écriture est en fait un cut-up » 1960 automne édité par jean fanchette et gaït frogé tanger (à la différence des instructions de tristan tzara pour faire un « poème dada », choix de la source à traiter et choix des passages à juxtaposer) influence du cut-up sur des magazines : fruit cup, rhinozeros, insect trust gazette, bulletin from zero, avec claude pélieu, mary beach, jeff nuttall, harold norse, jürgen ploog, carl weissner, udo breger, jörg fauser, etc. minutes to go de brion gysin, william burroughs, gregory corso et sinclair beiles, publié par two cities à 1000 exemplaires. invention du cut-up brion gysin retour de burroughs après quelques semaines à londres. gysin lui montre sa découverte. premiers cut-ups de burroughs burroughs : genèse de naked lunch sous forme de textes et de lettres épars. ginsberg se chargera d’assembler le tout. les textes qui n’entrent pas dans la valise de burroughs sont abandonnés par ce dernier lors de ses incessants déménagements. technique d’organisation et de classement : devant le désordre des pages de textes éparpillées laissées par burroughs dans sa chambre, gysin achète des casiers de rangement métalliques à accrocher au-dessus de son bureau pour éviter que tout ne se perde. en 1966, lorsque ian sommerville emménage dans l’appartement de burroughs à londres, il trouve 5 dossiers explicitement titrés, et 17 autres étiquetés « divers » gysin trouve dans les portes de la perception d’aldoux huxley l’énoncé « i am that i am » the dada painters and poets édité par robert motherwell brion gysin utilise un vieil enregistreur à bandes revere, réparé par ian sommerville 1960 été 1960 printemps (café la bohème, montparnasse, 16 juillet 1962). contre l’idée d’aléatoire : 9 pages d’instructions, écrites par ian sommerville, portant sur le jeu de lumière et les séquences de projections de diapositives, à suivre pour la lecture des textes de burroughs, « subject virus» et « word falling - photo falling » 1er numéro de la revue-disque OU - cinquième saison, disque de 25 cm henri chopin, bernard heidsieck, brion gysin : heidsieck, « d4p », gysin, « i am that i am », « pistol-poem », chopin, « vibrespace ». posters de jean dupuy, de gysin, de chopin, de gianni bertini, de james guitet, et heidsieck et janicot (american center, paris, 18-21-22 mai 1963) poètes beat et poètes sonores et visuels français réunis. william burroughs, brion gysin, françois dufrêne, robert filliou, bernard heidsieck, jean-clarence lambert, ghérasim luca, emmett williams mise-en-scène : jean-loup philippe accompagnement visuel : brion gysin et ian sommerville. deux projecteurs prêtés par l’ortf pour des fondus enchaînés et des surimpressions une dreamachine 1 x 1,5 m paul mccartney invite burroughs sur la pochette de sgt. pepper’s lonely hearts club band et embauche ian sommerville pour monter un studio dans un appartement de ringo star, où sommerville habitera scrapbooks de burroughs, composés sur des livres de comptabilité (finalement préférés aux agendas de format devenu trop petit) : les colonnes de chiffres délimitent les blocs où inscrire les textes de cut-ups lancement de la revue n°1 : galerie riquelme, rue de l'échaudé, paris. assis par terre, heidsieck et gysin collent ensemble des morceaux de liège pour faire tenir les disques un projecteur de diapositives images imbriquées par gysin dans les interstices de sa « grille roulée » appliquée sur les pages des scrapbooks (ica, londres, été 1965) gysin : peinture de 1,83 x 2,74 m burroughs avec chapeau et pardessus chesterfield fixant le public en silence lumière bleue diapositives du film towers open fire, d’antony balch et burroughs (1963) cut-ups radiophoniques parasites percussions marocaines lecture pré-enregistrée de burroughs de faits-divers tirés de quotidiens américains, diffusée à très fort volume gysin (assisté par sommerville), performance hommage à la déesse kali : 1. un long rouleau de papier blanc, à 2 m de hauteur, déroulé jusqu’au sol 2. trois brosses japonaises pour faire des glyphes et signes (peinture jaune, orange, verte) 3. un rouleau de peintre en bâtiment, dans lequel est planté un morceau de grillage, recouvre le tout (peinture bleue). la peinture achevée, la feuille est arrachée du rouleau et déchirée en morceaux. « il n’y a pas de création sans destruction / pas de destruction sans création. » (brion gysin) collages composant des rébus reconstituant des phrases en hiéroglyphes égyptiens (un hibou et un bras dans une publicité + un phallus dans une bande dessinée) the cut-ups, antony balch (1967), à partir de rushs tournés en france, en angleterre, au maroc, et aux états-unis (new york, chelsea hotel) série plans dans son expanded cinema diagram, maciunas inclut le travail de brion gysin dans la catégorie « expanded cinema » rouleau de peinture grillagé acheté à rome pour répéter graphiquement l’effet des repetitive poems acquiert un harting (1963), puis un uher (1973), et enfin un revox a700 (1974) matrice pour insérer glyphes, lettres, symboles, mots, collages, photos kerouac : publication d’on the road préparation des premiers chapitres de the third mind (burroughs et gysin) - la 1ère édition paraîtra finalement en france en 1976 premiers poèmes au magnétophone d’henri chopin ginsberg entend la voix et a des visions de william blake dans son appartement de spanish harlem. il en fera un disque 22 ans plus tard, songs of innocence and experience. allison becker howard becker « who RU and and what’s happening ? » - musée d’art moderne de san francisco performance multimédia - 4 groupes simultanés de conversations (4 tentes, 4 tables) entre 4 sociologues et le public participant à l’exposition, le tout amplifié et mixé avec d’autres sources sonores dans des enceintes multicanales (howard becker). ann london kerouac : écrit en 10 jours, sous benzédrine, big sur sur un rouleau de télétype gerd stern allures (henry jacobs, jordan belson, 16 mm, 8 min, 1961) succède à gerd stern sur kpfa publicités radiophoniques pour japan airlines et bank of america la radio partagera l’immeuble avec le tape-music center ann halperin édition limitée de 20 dreammachines, avec un texte de gysin édité par carl laszlo (bâle) dans les années 1980 éléments : magnétophone 3 pistes, 3 oscillators offerts par hp, enceintes offertes par jbl, moniteurs tv, cctv, téléphones, + sculpture octogonale (néon et son) verbal american landscape collectif multimédia usco, fondé par gern stern et michael callahan joanne kyger, 1967 utilise les boucles, décalages et effets de feed-back vidéo dans descartes (1968), pièce vidéo pour la télévision ncet tv (san francisco) recruté par george lucas pour fournir du matériau sonore pour son film thx 1138 (1971)