Fiche pédagogique de Ciné 32

ECOLE ET CINEMA 2016 / 2017 - Cycle 3
L’ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK
-
En amont
En salle ou en
classe, avant la
projection :
présenter
le film
En salle
après le
visionnement
De retour
en classe
De retour
en classe
A partir des affiches du film, émettre des hypothèses sur l’histoire.
Citez quelques titres emblématiques de Tim Burton (scénariste et producteur du film)
utilisant la même technique, le stop motion (Les noces funèbres, 2005; Frankenweenie,
2012). Citer d’autres films de ce réalisateur en prise de vue réelle (Edward aux mains
d'argent, 1990; Charlie et la chocolaterie, 2005; Alice au pays des merveilles, 2010...)
Lire l’extrait du poème de Tim Burton, et visionner le premier court-métrage de Tim Burton,
Vincent
Réalisateur: Henry Selick (producteur et scénariste: Tim Burton)
Titre: L'étrange noël de Mr Jack (The Nightmare Before Christmas, Le cauchemar avant noël)
Technique: le stop motion : animation de marionnettes en volume, image par image.
Comprendre les difficultés et la lenteur de ce procédé de fabrication (pour L'étrange Noël de
Monsieur Jack, environ 17 secondes de films réalisées par semaine).
On pourra illustrer la technique du stop motion en visualisant des extraits de Wallace et
Gromit, Chicken run, Vincent
Durée: 1h16
Recueillir les émotions, le ressenti des enfants. Parler éventuellement de la peur éprouvée
lors de la projection ? Quels personnages, moments ou images ont marqué les élèves?
L'opposition de deux mondes
Le film joue des oppositions graphiques, chromatiques, entre deux univers différents: celui
de Noël (Christmas Town) et celui d’Halloween. On pourra se remémorer pour chaque univers
ses caractéristiques: les décors (ceux d’Halloween aux perspectives tordues), les personnages
(Sally et son créateur, le docteur Finkelstein, Ogie Boogie et les trois chenapans, Am, Stram,
Gram, le chien Zéro, le père noël, le maire d'Halloween..), les accessoires (squelette, croix,
cimetière, tombes), les couleurs ( criardes pour Christmas Town ; grises, noires, ocres pour le
monde d'Halloween), les formes et les matières (anguleuses pour Halloween, souvent molles
et rondes pour les habitants de Christmas Town…)
Jack, un héros «Burtonien», personnage incompris et solitaire
Jack possède un corps maigre et tordu, démembré à volonté (tout comme celui de Sally,
cousu par les mains de son créateur le docteur Finkelstein, dont le nom est emprunté au
célèbre docteur Frankenstein). Son visage squelette possède des globes oculaires privés
d’œil et de pupille. Il a la démarche fragile du funambule et le port altier d’un aristocrate
(redingote et chauve souri pour nœud papillon).
Qui sont les monstres?
Jack est un personnage qui peut sembler effrayant mais c'est avant tout un personnage
bon, à la recherche de quelque chose de positif. Certes, sa maladresse, son étrangeté dans
l'univers de Christmas Town en font un monstre aux yeux de ses habitants. Mais tout n'est
qu'affaire de perception : chez Tim Burton, la véritable monstruosité n’est pas là où l’on
s’y attend. Derrière leur apparence colorée et joyeuse, les habitants de Christmas Town se
révèlent paranoïaques, intolérants à la moindre différence, à la moindre excentricité. Jack
en fera les frais.
Attirer l’attention sur quelques motifs : la spirale, des rayures du damier
Spirales, rayures, damiers : sur quels personnages ou éléments du décor peut-on les
retrouver ? Qu’évoquent ces motifs (spirale hypnotique, boucle, enfermement...). Pour
illustrer ces motifs, se reporter aux deux extraits du film en ligne sur le site de ciné32.
La musique de Danny Elfman
Élément essentiel du film d’Henry Selick, la musique du compositeur attitré de Tim
Burton, Danny Elfman, alterne joyeusement morceaux instrumentaux et chansons. Les
compositions sont sophistiquées avec des arrangements originaux, graves et ténébreux,
mêlés de cordes mystérieuses, de cuivres mélancoliques. Elles déploient par moment une
atmosphère macabre ou au contraire terriblement entraînante.
On pourra écouter un extrait de la bande son pour caractériser le genre de la comédie
musicale (les chansons s’intègrent naturellement à la narration), notamment la chanson
This is Halloween qui ouvre le film sur cette ville excentrique et mystérieuse.
Prolongements
Les monstres au cinéma
Citer des exemples de monstres cinématographiques célèbres en recherchant, à l'instar
des héros de Tim Burton, des personnages dont la monstruosité (ou tout du moins la
différence physique) va de pair avec une grande humanité intérieure : La Belle et la Bête,
King Kong, Edward aux mains d'argent, Monstres et Cie, Elephant Man…
Réalisation plastique: créer son propre monstre.
Halloween et Noël : explorer leurs origines, leurs symboles et leurs rituels.
Noël en tant que fête religieuse, commémore la naissance du Christ. Halloween, fête
païenne, renvoie à la Toussaint, à la commémoration des morts
Prolongements
Travail sur les genres cinématographiques
Fantastique, comédie musicale, film d’horreur, burlesque, animation, merveilleux…
L'étrange Noël de Monsieur Jack appartient à tous ces genres. Pour chacun d’entre eux,
trouvez un exemple dans le film.
Ouverture sur l’Histoire des Arts : Expressionnisme Allemand
A partir de la séquence d’introduction, travailler sur les ombres et les perspectives
tordues, amplifiées par de savantes distorsions de prises de vue (plongées renversantes
qui déséquilibrent l'espace). Les comparer avec les décors du Cabinet du Docteur Caligari
de Robert Wiene (1920). Comparez le personnage du film de Robert Wiene à celui de Jack.
Prolongements
Filmographie
sélective autour
de l’animation
en volume
Coraline de Henry Selick, 2009
Fantastic Mister Fox de Wes Anderson, 2009
Les noces funèbres de Tim Burton, 2005
Frankenweenie de Tim Burton, 2012
Chicken Run de Peter Lord et Nick Park, 2000
Bibliographie
et bande son
L’étrange Noël de Monsieur Jack, le livre du film, Frank Thompson, Dreamland, 1994.
Tim Burton (Catalogue exposition cinémathèque) Serge Toubiana, 2012
Bande Originale, Le monde de Tim Burton Danny Elfman, 2007
La triste fin du petit enfant huître et autres histoires, Tim Burton, Poche, 1999