La tragédie d`Abraham le chien Cinquante francs pour un pipi Cinq
Transcription
La tragédie d`Abraham le chien Cinquante francs pour un pipi Cinq
Veveyse 2 Vendredi 17 juin 2005 BOUVIER BLESSÉ MORTELLEMENT BOSSONNENS COURT La tragédie d’Abraham le chien Un chien a probablement été victime d’une sauvage agression dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mai à Bossonnens. Le vétérinaire ne peut cependant pas se prononcer sur l’origine exacte de la blessure. Bien que choqués, les propriétaires ont finalement renoncé à porter plainte. graves blessures samedi 14 mai, probablement suite à une violente agression. Le vendredi matin précédent, le chien, répondant au nom d’Abraham, avait été découvert par Philippe Erard, le voisin du propriétaire, qui loue un atelier en face de la niche. «Il avait visiblement reçu un coup sur la tête et sa mâchoire était en très mauvais état», témoigne le voisin. «J’ai constaté qu’il avait encore sa laisse, et qu’il n’y avait pas de morsures d’une autre bête. Pour moi il s’agissait donc d’une intervention extérieure.» A la suite de cette macabre découverte, Philippe Erard contacte les propriétaires qui se chargent d’amener Abraham chez le vétérinaire. «Le chien que mon collègue Robert Yerly (absent lorsque Le Messager a contacté le cabinet) a observé en urgence avait reçu un coup sur le nez et il saignait dans la bouche. Nous lui avons prescrit des anti-inflammatoires ainsi que des antibiotiques pour plusieurs jours», indique Alexandre Rey, vétérinaire à Châtel-St-Denis. Répondant au nom d’Abraham, ce bouvier a été retrouvé grièvement bléssé devant sa niche. Il est mort quelques heures plus tard Accident ou pas ? DR Les débats de cette semaine sous la coupole du Parlement fédéral au sujet de la loi sur la protection des animaux n’auront pas empêché un drame de se jouer en Veveyse, à Bossonnens. Un bouvier de 9 ans a succombé à de «D’un point de vue médical, rien ne permet cependant de conclure à une agression. Un choc avec une voiture aurait par exemple eu les mêmes conséquences», précise le vétérinaire. Quoi qu’il en soit, les propriétaires res- tent convaincus que leur chien a été victime d’une agression mais, attaque ou accident, les antibiotiques prescrits par le vétérinaire n’ont pas été d’un grand secours. «La tête d’Abraham a continué à enfler et il a succombé à sa blessure samedi. C’était un chien très gentil, qui n’avait jamais posé un seul problème», raconte avec dépit et émotion Juliette Michel, la propriétaire. Le chien avait été attaché et n’a pas eu de comportement spécial durant la nuit de jeudi à vendredi, selon Juliette Michel. «Nous avons été très choqués par cette mort, mais avons cependant renoncé à porter plainte. A quoi cela servirait-il? Notre chien est mort et rien ne changera cela.» Une source a pourtant indiqué au Messager que l’affaire risquait d’aller plus loin. Domaine privé Du côté des autorités communales, le syndic de Bossonnens, Jean-Marc Pilloud, a été informé de la tragédie. «Du moment qu’il n’y a pas de plainte, l’affaire reste dans le domaine privé. Mais s’il s’agit bel et bien d’une attaque extérieure, nous ne pouvons que nous indigner devant un acte d’une telle lâcheté. Un tel débordement, comme tous les actes qui dépassent les bornes, m’interpelle sur l’évolution de notre société.» Florian Kissling avec SB JUGE DE POLICE DE LA VEVEYSE CHÂTEL-ST-DENIS Cinquante francs pour un pipi Faire ses besoins sur la voie publique coûte cher. C’est la leçon qu’a infligée le juge de police de la Veveyse à un apprenti agriculteur qui s’était soulagé en pleine rue une nuit de mars dernier. Le règlement communal du chef-lieu veveysan interdit en effet expressément ce genre de choses. Le Tribunal de police de la Veveyse a condamné mardi en appel un apprenti agriculteur, domicilié dans la Veveyse, qui avait été dénoncé par la police pour avoir uriné sur la voie publique dans la Grand-Rue de Châtel-St-Denis, au mois de mars dernier. Il est 4 heures et demie, ce dimanche matin, quand le jeune homme et un copain cherchent à aller boire un autre verre dans le cheflieu veveysan. Tout est fermé, même les toilettes publiques. Le jeune homme décide alors de se soulager «dans une gargouille». C’est à ce moment que passent deux patrouilles de police, alertée pour une histoire de bagarre. L’apprenti agriculteur de 2e année se fait alors dénoncer pour contravention aux mesures de police concernant la propreté des rues, et la juge d’instruction fribourgeoise Yvonne Gendre le condamne à 150 francs d’amende, plus 140 francs de frais de justice. Ayant fait appel de cette décision, le jeune homme se retrouvait mardi devant le juge de police Pascal L’Homme, face au gendarme qui l’avait dénoncé. Les parents de l’apprenti, agriculteurs également, étaient présents dans le public. Le père s’en est mêlé Le juge confronta le prévenu et le gendarme, pour établir rapidement que pipi il y avait bien eu, cette nuit-là. Une divergence subsistait toutefois: était-ce dans une gargouille ou contre le mur d’un restaurant? Et puis un rebondissement inattendu dans le cours des débats : le père du prévenu, scandalisé par cette affaire et le fait qu’on s’attaque à un apprenti agricole pour ce genre de choses, alors que des veaux mal formés naissent des crottes de chien laissées par les promeneurs dans le fourrage des vaches, interpella directement le juge. Celui-ci lui demanda de se rasseoir et de se taire, n’étant pas entendu comme témoin dans cette affaire. Le père voulait également faire entendre son point de vue comme quoi son fils, âgé de 18 ans tout juste, mais ne gagnant que 750 francs par mois, en étant nourri et logé chez son patron, n’était pas à considérer comme majeur puisque devant être entretenu par ses parents. Le juge répondit qu’à 18 ans, on est majeur aux yeux de la loi. Il rendit ensuite son verdict, en confirmant la culpabilité du jeune homme puisqu’il avait effectivement uriné sur la voie publique, mais en abaissant la peine à une amende de 50 francs, plus les frais de justice. Que ce soit contre le mur ou dans une gargouille n’y change rien, expliqua le juge, le règlement communal de Châtel-St-Denis interdit expressément de se soulager dans la rue, ce qui n’est pas le cas de toutes les communes. Frédéric Hausammann MONTAGNE CHÂTEL-ST-DENIS Cinq 2000 pour un diplôme Dès jeudi prochain, les amateurs de randonnée en montagne pourront effectuer l’une des dix-neuf courses en montagne dans la région de la Veveyse ou de la Gruyère. Les mordus pourront participer à une course supplémentaire de deux jours en Valais. Comme chaque année, Bertrand Meyer, de Tonic Sport, organise en collaboration avec l’Office du tourisme de Châtel-St-Denis et des Paccots une série de randonnées dans les Préalpes et les Alpes, afin de permet- tre plus particulièrement la découverte des sommets de la Veveyse et de la Gruyère. L’opération est intitulée «Les randonnées des cinq 2000». Pas moins de dix-neuf courses différentes sont proposées dès jeudi pro- chain, aux destinations telles que le Vanil Carré (2195 m), le Schafenberg (2239 m), le Grammont (2172 m) ou la Dent de Ruth (2236 m). Le but étant de réaliser au moins cinq de ces sommets de 2000 m pour obtenir un diplôme. Les courses sont ouvertes à tous les publics, y compris les enfants dès 10 ans, mais impliquent au moins six heures de marche. Une course peut se réserver par groupe de 6 personnes pour n’importe quel jour de la semaine, en plus du jeudi habituel. Nouveauté cette année, une course sera organisée au Mont-Blanc (4808 m) entre les mois de septembre et octobre 2005. Cette excursion sera ouverte aux personnes qui auront aprticipé à 4 courses plus un 4000 m pendant la période estivale. La date sera fixée en fonction des conditions climatiques qui devront être bonnes. Une autre course est prévue en Valais sur deux jours. Mess. ☞ SERVICE: pour les réservations et le programme complet, contact au 021 948 84 56 et au 021 948 72 57. VEVEYSE LES 20 ANS DU PASSEPORT-VACANCES La 20e édition du passeport-vacances de la Veveyse se déroulera du 11 au 24 juillet prochains. Il comptera 300 activités pour 645 enfants inscrits, de la 1re à la 6e primaire, domicilés en Veveyse uniquement. Il permettra l’entrée gratuite à la piscine de Chexbres (celle de Châtel-St-Denis étant en travaux), mais ne permettra plus le libre parcours sur les TPF. Par contre, une séance privée au cinéma Sirius sera offerte. L’atelier jeunesse, à Attalens, ouvrira ses portes aux inscrits en cas d’annulation d’activités pour cause de mauvais temps. Les personnes intéressées à donner un coup de main ou transporter des jeunes sont les bienvenues. Tél. 021 947 50 54. Mess. . RUE TRACTEUR DANS UN RUISSEAU La Police cantonale fribourgeoise est intervenue à Rue le jeudi 9 juin à 11 h 45, au lieu-dit «Au Cuard», pour une pollution. Les investigations ont permis d’établir qu’un tracteur s’était mis en mouvement fortuitement, car il n’avait pas été freiné correctement lors de son stationnement. Après avoir dévalé une pente sur environ 500 mètres, il s’est immobilisé dans le lit du cours d’eau «La Chavannette». Quelques litres d’huile du moteur se sont écoulés dans le ruisseau. Les pompiers ont dressé plusieurs barrages et neutralisé les hydrocarbures. Pour l’heure, aucun dommage à la faune n’est à déplorer. comm. VEVEY LAURÉATS PHOTOGRAPHES A l’occasion de l’emménagement dans son site veveysan à la Maison de Mme de Warens et de son 90e anniversaire, le Conservatoire de musique Montreux-Vevey-Riviera a organisé un concours de photographie ouvert aux étudiants de l’Ecole de Photographie de Vevey. Vingt-huit élèves de 2e année y ont participé et leurs travaux ont été soumis à un jury qui a décerné trois prix à Susanne Keller, Sarah Krähenbühl et Claude Mahon. Leurs travaux, ainsi que ceux de quelques autres élèves, seront exposés au Musée Suisse de l’Appareil photographique et à la Maison de Mme de Warens du 20 au 26 juin. Vernissage le 20 juin à 18 h. comm. TRES COURT LE CRÊT • Dimanche 12 juin à 11 h 30, un motocycliste de 46 ans circulait de Sâles en direction du Crêt. Dans le bois des Barattes, il entreprit le dépassement d’un véhicule qui le précédait. Alors qu’il se trouvait sur la voie de gauche, il aperçut soudainement un chien au milieu de ladite voie. Dès lors, il effectua un freinage d’urgence. Lors de cette manœuvre, il perdit la maîtrise de sa machine et chuta. Blessée, la passagère a été transportée par ambulance à l’Hôpital Sud Fribourgeois, site de Riaz. Le montant des dégâts est estimé à 5000 francs. SB OGM • Le comité cantonal de l’Union des paysans fribourgeois (UPF) a décidé dans sa réunion du lundi 13 juin 2005 de soutenir l’initiative fédérale favorable à un moratoire de 5 ans sur l’utilisation d’organismes génétiquements modifiés (OGM) dans l’agriculture. La principale raison évoquée étant que «les agriculteurs fribourgeois doivent produire ce que demandent les consommateurs et qu’il n’est pas raisonnable à l’heure actuelle d’aller contre cette volonté.» FHN