Sécurité et insécurité 26.

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Sécurité et insécurité 26.
Futuribles / Etude rétrospective et prospective des évolutions de la société française (1950-2030)
26. Sécurité et insécurité
En France, les problèmes sécuritaires sont plus que jamais au cœur du débat public, et la demande de sécurité
et de discipline ne cesse d’augmenter, corrélativement, semble-t-il, à une « insécurité » grandissante. Dans ce
processus, la perception de l’insécurité qu’ont les individus est au moins aussi importante que l’insécurité
apparente. D’ailleurs, peut-être est-ce davantage « qualitativement » que « quantitativement » que le problème
de l’insécurité évolue depuis les années 1950.
TROIS COMPOSANTES DE L’ENJEU SECURITAIRE FRANÇAIS DEPUIS 1950
1) Le sentiment d’insécurité des Français s’accroît, comme en témoignent les sondages d’opinion et les
manifestations diverses d’une demande croissante de sécurité. Les représentations — notamment politiques —
ont beaucoup changé, et l’on est passé d’une critique de l’ordre et du contrôle social dans les années 60 et 70 à
un consensus relatif autour du thème de l’insécurité. Une étude de la SOFRES 1 indique que la part des Français
estimant que la situation en France en matière de sécurité est « très préoccupante » est passée de 66 % en janvier
1983 à 74 % en mars 1999. Sébastian Roché constate qu’il s’agit d’une « nouvelle sensibilité » 2 qui a
probablement émergé après les années soixante.
Mais cette augmentation doit être relativisée : si les Français manifestent leur inquiétude eu égard à une situation
supposée « générale » de l’insécurité en France, ils sont beaucoup moins catégoriques concernant l’état de leur
sécurité au quotidien : ainsi, l’étude du CREDOC pour le compte de l’IHESI 3 indique, quant à elle, que la part
des Français se sentant pas ou peu en sécurité dans leur vie quotidienne était de 20,1 % en janvier 1998 — elle
était de 19,1 %, soit sensiblement identique, en juin 1990. On peut déceler la même différence de perception et
d’évaluation de la violence selon que l’on évoque la France ou le quartier de résidence des sondés : l’étude de la
SOFRES mentionnée fait ainsi état de 62 % de Français jugeant que, concernant la sécurité dans leur quartier, la
situation n’est « pas vraiment préoccupante » (4 % en pensent autant à l’échelle de la France).
Et puis la conception même de la sécurité évolue : le champ sécuritaire s’étend insensiblement et touche
désormais une grande diversité de domaines de la vie sociale. Il s’étend concernant les réalités jugées
menaçantes (que l’on songe aux « incivilités », qui constituent une catégorie nouvelle aujourd’hui au cœur du
sentiment d’insécurité, ou à la « sécurité » alimentaire), mais il s’étend aussi dans l’espace et dans le temps (on
pense au plan Vigipirate, conçu en 1995 comme une mesure d’exception, puis progressivement banalisé). Le
sentiment d’insécurité peut aussi être déduit de la demande de sécurité, même si les Français refusent le « tout
sécuritaire ». Lorsqu’on les interroge sur ce qu’il leur semblerait préférable de faire pour améliorer la sécurité, ils
se prononcent plus que par le passé pour des condamnations plus sévères envers les auteurs d’actes de
délinquance — 47,8 % en janvier 1998 contre 33 % en juin 1990, selon le CREDOC — et réclament une
présence policière plus marquée (en 1998, 35,6 % des Français estiment qu’il faut davantage de forces de l’ordre
pour améliorer la sécurité, contre seulement 26,1 % huit ans plus tôt ; et, en janvier 2001, 66 % des sondés
demandent un renfort massif de la présence de la police pour améliorer la sécurité dans les quartiers sensibles 4).
2) La mesure de l’insécurité apparente en France rend compte d’une réalité qui n’est pas univoque. En première
analyse, on observe une recrudescence relative de la criminalité globale à partir de 1998, après trois années de
stabilisation. D’après les statistiques de la police judiciaire, en 1998, trois millions et demi de crimes et délits on
été constatés en France, soit six fois plus qu’en 1950 5. C’est une rupture relative après trois année de
stabilisation du taux de criminalité globale. En 2000, la criminalité globale, quoique en deçà du niveau de 1994,
atteint 3.771.849 crimes et délits constatés (variation de 5,72 % par rapport à 1999). Mais il s’agit de considérer
ce chiffre sur longue période et de le relativiser, en constatant que, d’après les chiffres de la police judiciaire (cf.
graphique 1) :
1
SOFRES. Les Français et la prévention de la délinquance. Paris, mars 1999.
ROCHE Sébastian. Insécurité et libertés. Paris: Seuil, 1994, p. 9.
3
IHESI. Les Aspirations des Français en matière de sécurité, 1990-1998. Paris, décembre 1998.
4
Sondage IFOP-Libération. « Les Français et la violence urbaine ». Janvier 2001.
5
Cf. GERI. Criminalité et délinquance apparente : une approche territoriale. Paris, La documentation française, 2000.
2
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•
de 1950 à 1965, le taux de criminalité est demeuré à peu près stable aux environs de 15 ‰ ;
•
entre 1965 et 1982, ce taux a connu une forte croissance pour atteindre le niveau de 63 ‰ en 1982 (soit un
rythme de croissance annuel moyen de 9,5 %) ;
•
depuis 1982, le niveau de criminalité a tendance à se stabiliser en dépit de fluctuations conjoncturelle
appréciables. Par ailleurs, au cours de la dernière décennie (1991-2000), sa progression est restée faible
(0,74 %), alors que la population française augmentait de 3,26 %.
Mais il est clair que ce panorama global ne permet pas une juste perception des phénomènes de violence. Il
convient de prendre en considération la nature des violences et phénomènes en question. On observe en effet des
évolutions très différentes selon les catégories de délits sur la période 1982-2000 (cf. graphiques 2 et 3) :
•
les vols qui sont les délits observés les plus fréquents, enregistrent après une croissance significative une
stabilisation au cours de la dernière décennie, voire une décroissance en fin de période, à l’exception des
vols avec violence qui connaissent une croissance continue ;
•
les délits financiers décroissent nettement à partir des années quatre-vingt ;
•
les crimes et délits contre les personnes et, plus encore, les infractions à la législation sur les stupéfiants
sont en forte croissance sur l’ensemble de la période ;
•
enfin, le phénomène le plus remarquable est sans doute l’explosion récente des destructions et dégradation
de biens publics et privés, dont la fréquence fait plus que doubler sur la dernière décennie.
On observe de fortes disparités de délinquance apparente sur le territoire. Concernant cette « répartition » de la
violence, l’étude du GERI indique que le taux de criminalité globale augmente avec le taux d’urbanisation, et
que si les destructions et dégradations demeurent très fortement corrélées au taux d’urbanisation, on assiste
pourtant, depuis 1985, à une généralisation de ce type de « délinquance urbaine » aux départements
moyennement urbanisés.
Enfin, il semble important de noter que la part des mineurs augmente parmi les personnes mises en cause pour
crimes et délits. Les jeunes sont surtout impliqués dans les crimes et délits dits de proximité (coups et blessures
volontaires, vols avec violence, destructions et dégradations). Si l’on confronte cette dernière évolution avec
l’augmentation du nombre de Français en faveur d’une présence accrue des policiers et des gendarmes dans les
rues et les lieux publics, on peut suggérer, comme le fait le GERI, que c’est la criminalité de proximité qui est la
première responsable du sentiment d’insécurité des Français. Sébastian Roché affirme par ailleurs que « la
montée de la violence urbaine est […] le déclencheur sans lequel [celui-ci] ne se manifesterait pas » 6.
3) Le discours sécuritaire est nécessairement construit. Les chiffres sont ambigus dans la mesure, par exemple,
où de nouvelles catégories statistiques sont apparues. Au reste, ce n’est qu’à partir des années 60 qu’il a été
envisagé d’établir des enquêtes statistiques concernant la délinquance. Les « crimes et délits constatés » ainsi
que les « personnes mises en cause » présentent deux biais principaux par rapport à la réalité que l’on
souhaiterait observer. Tout d’abord, de nombreux délits ne sont ni déclarés, ni constatés, l’écart entre criminalité
apparente et criminalité réelle étant d’ailleurs, sans aucun doute, très différent d’une catégorie de délits à l’autre.
Ensuite, les taux d’élucidation permettant de passer de la statistique de délits constatés à celle de personnes
mises en cause, sont également très différents d’une catégorie de délits à l’autre. La définition des catégories par
observation est également problématique. Ainsi peut-on parler d’une « bande », selon les critères des RG, quand
sont recensées cinq ou six rencontres de personnes par mois. On voit que l’effet de focale est très important.
D’une manière générale, il faut insister sur le rôle des instances sécuritaires (professionnels de la sécurité,
politiques, médias, etc.) dans l’identification des menaces, et donc dans l’émergence et la forme de
l’inquiétude 7. « Non qu’il y ait un quelconque plan machiavélique, mais parce qu’il existe une structure des
luttes au sein d’un champ de la sécurité qui pousse les différentes agences et agents de sécurité [...] à entrer en
6
7
ROCHE Sebastian. Op. cit., 1994, pp. 22-23.
Cf. MUCHIELLI Laurent. Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français. Paris, La Découverte, 2001.
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compétition pour définir les menaces et la hiérarchie des menaces contre lesquelles ils entendent lutter » 8. Ce
constat ne vise pas à nier l’existence d’une insécurité « effective », mais à comprendre comment peut naître une
hiérarchie des menaces pour l’individu.
TROIS PERSPECTIVES D’AVENIR.
À considérer la complexité et l’hétérogénéité des phénomènes de violence et de leur perception, on comprend
qu’il n’est aucun scénario univoque pour l’avenir. Comment les Français vont-ils gérer leur double problème
d’insécurité et de sentiment d’insécurité ?
Vers une privatisation de la sécurité ?
Le besoin croissant de sécurité, qui s’accompagne du sentiment que les pouvoirs publics sont dans l’incapacité
de faire face à l’insécurité, peut nous faire évoluer vers une privatisation de la sécurité et un accroissement de la
ségrégation spatiale, phénomène dont on perçoit déjà les signes annonciateurs. Par privatisation de la sécurité, on
entend à la fois une privatisation des fonctions — notamment régaliennes — relevant traditionnellement de la
sphère publique, et la privatisation de l’espace public en général (i. e. tout ce qui touche à la surveillance des
lieux publics, et toute activité visant à préserver une partie de la population plus privilégiée d’une autre partie de
la population).
Cet horizon peut même sembler relativement proche, si l’on considère le nombre croissant des villes françaises
sous vidéosurveillance : Limoges, Vaulx-en-Velin, Levallois, etc. On observe que le besoin de se sentir en
sécurité nourrit des activités commerciales dans le domaine de la protection et de la surveillance. Si ce sont
d’abord les assureurs qui ont apporté leur aide à ce secteur en subordonnant leurs contrats à l’installation de
dispositifs de sécurité, désormais le marché « parallèle » de la sécurité se développe largement. Ainsi, d’après les
chiffres de l’enquête emploi de l’INSEE et du ministère de l’Intérieur, on observe qu’en 1998 le nombre
d’agents de sécurité privée (environ 140 000) est supérieur à celui des fonctionnaires de police sur le terrain
(environ 130 000). Ce sont là des statistiques significatives de la privatisation croissante de la sécurité des biens
et des services, qui est constitutionnellement la mission première de l’Etat. Ce procès a été entériné en 1995 avec
la loi d’orientation et de programmation sur la sécurité, par laquelle l’Etat reconnaît pour la première fois le rôle
des sociétés privées dans la sécurité des citoyens. Il délègue même une part sans cesse croissante de la sécurité
publique à des prestataires privés : HLM, centrales nucléaires, certains sites sensibles de la Défense nationale,
etc. Certains ministères, le fait est symbolique, sous-traitent la surveillance de leurs bâtiments.
L’essor des « villes fortifiées » aux Etats-Unis, ces villes privées qui se développent en réponse aux besoins de
communautés humaines qui se forment autour d’intérêts communs et entendent ainsi se soustraire aux aléas de la
vie urbaine (insécurité, diversité des ethnies, des classes sociales, des revenus et des âges, etc.) apporte un
éclairage sur ce à quoi pourrait aboutir cette propension à la privatisation de la sécurité. Cet horizon supposerait
nécessairement une refonte complète des notions françaises de contrat social et d’ordre public. Si la France n’en
est pas encore à ce stade, notons toutefois que la multiplication des lotissements fermés et sécurisés en est à
certains égards le signe annonciateur.
Vers une emprise croissante de l’État régalien ?
La demande de sécurité grandissante peut également favoriser l’emprise croissante de l’État sur la société
française. Remarquons dès l’abord que cette éventualité n’exclut pas nécessairement la perspective d’une
privatisation concomitante, ces deux processus pouvant avoir lieu de concert. Mais insister sur le rôle de l’État
dans la sécurisation nous porte à déceler une perspective d’avenir différente de celle évoquée précédemment,
appelée par la demande croissante d’Etat.
Il s’agit tout d’abord de voir ce que cette perspective a de probable. À cet égard, le sentiment latent que l’État n’a
plus les moyens de satisfaire les exigences de sécurité des citoyens semble peu déterminant. À en croire Didier
8
BIGO Didier. « Sécurité et immigration : vers une gouvernementalité par l’inquiétude ? ». Cultures & Conflits n•31-32,
Paris, automne-hiver 1998, p. 23.
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Bigo, en effet, « les peurs, le malaise, l’inquiétude qui naissent de ces incapacités du politique […] à remplir son
rôle, sont utilisées, à l’inverse, pour relégitimer le politique en fabriquant un adversaire, voire un ennemi
intérieur ». Et l’auteur de poursuivre : « La sécurisation par l’inquiétude devient une technologie politique de
gouvernement qui focalise les peurs sur un adversaire toujours évanescent et insaisissable, en fabriquant dans le
même moment une politique de l’oubli sur les conséquences (souvent non intentionnelles) des politiques
publiques structurelles mises en œuvre vingt ou trente ans auparavant. Cette sécurisation par l’inquiétude
s’ajoute aux technologies disciplinaires et renforce la légitimité d’une surveillance permanente, qui dit ne
s’adresser qu’aux Autres, aux mauvais citoyens » 9. Ce qui véhicule une vision catastrophiste des problèmes qui
risque d’aggraver les conflits par un manichéisme politique. Force serait alors de conclure à une transformation
profonde de la société, eu égard aux fins qu’elle vise et aux normes fondatrices de son contrat, sous la forme
d’un déni progressif et insensible. Les moyens seraient concentrés en priorité sur la répression.
Vers un comportement proactif des Français ?
Mais ces deux ébauches de scénarios ne suffisent pas à couvrir les futurs possibles. Il convient d’envisager
également la perspective d’une responsabilisation à venir, qui se traduirait par l’émergence d’un comportement
proactif des Français à l’égard de la criminalité et de la délinquance.
On en veut notamment pour indice le caractère novateur d’un mouvement comme « Stop la violence ». Il s’agit
d’un appel lancé par une poignée de jeunes de la banlieue nord de Paris, en janvier 1999, à la suite du meurtre
d’un jeune homme du Val d’Oise qui avait tenté de s’interposer au cours d’une altercation entre jeunes de bandes
rivales. Ce mouvement, qui vise à remplacer le caïd violent par le jeune non-violent comme modèle de référence
des quartiers sensibles, a été relayé en de nombreux endroits. En dépit des tentatives de récupération politique, «
Stop la violence » est l’un des premiers mouvements « autocentrés » d’ampleur nationale, en France, et témoigne
de l’initiative et de l’engagement citoyen de ses participants et membres. Luttant contre la violence urbaine, ils
veulent montrer que les jeunes ne sont pas tous responsables de la violence, mais qu’au contraire, ils en sont les
principales victimes, et aussi, en l’espèce, les détracteurs.
Peut-être est-ce là le signe d’une recréation du lien social dans les zones dites « sensibles » ; lien social qui fait
tant défaut et dont beaucoup — parmi lesquels Michel Wievorka — estiment qu’il est la principale solution à
I’apaisement des tensions actuelles. En somme, peut être la violence sera-t-elle paradoxalement à l’origine d’une
action collective susceptible de renouer avec les fondements du pacte social démocratique et libéral. Pour ce
faire, les citoyens devront retrouver leurs responsabilités et prendre une distance vis-à-vis des comportements
contemporains de repli individualiste. Sophie Body-Gendrot envisage aussi ce scénario, « La "vertu" de la
société civile ou la résistance démocratique », et montre qu’il requiert notamment la coopération et le travail
conjoint des habitants et des professionnels du social 10. Il exige aussi une coopération internationale à ce jour
inédite.
Sélection bibliographique
• GERI. Criminalité et délinquance apparentes: une approche territoriale. Paris, La documentation française, 2000
• BODY-GENDROT Sophie. Les villes face à l’insécurité. Paris, Bayard, 1998
• ROCHE Sebastian. Le sentiment d’insécurité. Paris, PUF, 1993
• WIEVORKA Michel. Violence en France. Paris, Seuil, 1999
• LEFRANCOIS Dominique, PORCHET Françoise, FRENAIS Jacques. Ville et violence. Paris, Centre de documentation de
l’urbanisme, 2000
• SOFRES. Les Français et la prévention de la délinquance. Paris, mars 1999
• IHESI. Les Aspirations des Français en matière de sécurité, 1990-1998. Paris, décembre 1998
• MUCCHIELLI Laurent. Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français. Paris, La Découverte, 2001.
9
BIGO Didier, op. cit. p. 33
BODY-GENDROT Sophie, Les villes face à l’insécurité. Paris, Bayard, 1998, p. 334.
10
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Graphique 1 : Augmentation de la criminalité apparente et de la population de 1950 à 2000 (base 100 en 1950)
800
700
657
600
500
400
300
200
141
100
Nombre de crimes et délits constatés
Sources : Ministère de l'Intérieur, INSEE
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
1970
1968
1966
1964
1962
1960
1958
1956
1954
1952
1950
0
Population
Graphique 2. La composition de la criminalité apparente par grandes catégories (1950-2000)
4500000
Les autres infractions
(dont stupéfiants)
4000000
3500000
Crimes et délits contre
les personnes
3000000
2500000
2000000
Infractions
économiques et
financières
1500000
1000000
Vols (y compris recels)
500000
Source : Ministère de l'Intérieur
1998
1995
1992
1989
1986
1983
1980
1977
1974
1971
1968
1965
1962
1959
1956
1953
1950
0
N.B. De 1963 à 1971, les "délits divers" ne furent pas inclus dans les statistiques
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Graphique 3. La composition de la criminalité apparente par grandes catégories (base 100 en 1950)
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
Vols (y compris recels)
Crimes et délits contre les personnes
Crimes et délits constatés (ensemble)
Infractions économiques et financières
Les autres infractions (dont stupéfiants)
Source : Ministère de l'Intérieur
264
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2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
1970
1968
1966
1964
1962
1960
1958
1956
1954
1952
1950
0