Histoire de Sainte Eusébie Eusébie avait pour arrière grand

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Histoire de Sainte Eusébie Eusébie avait pour arrière grand
Histoire de Sainte Eusébie
Eusébie avait pour arrière grand-père Théobald, seigneur de Douai et parent des premiers rois
mérovingiens.
La fille de Théobald, Gertrude, quand elle fut veuve, vers l’an 630, fonda l’abbaye d’Hamage, près de
Wandignies, non loin de Marchiennes, mais de l’autre côté de la Scarpe-Ste Gertrude mourut le 6
décembre 649 à l’âge de 80 ans.
Le 3e fils de Gertrude, le duc Adalbaud de Douai, se maria à Rictrude, princesse du Périgord et eut 4
enfants : un garçon Mauront, mort le 5 mai 701 et 3 filles, Eusébie, Clotsende, morte le 30 juin 714 à
79 ans et adalsende, morte le 25 décembre 668.
Eusébie est tenue sur les fonts baptismaux par Nanthilde, reine de France. Elle possède les dons de
l’esprit, un bon sens exquis, un jugement sûr, une piété ardente et mourra vierge.
Adalbaud et Rictrude fondent un monastère d’hommes à Marchiennes en 643 puis St Adalbaud est
massacré, le 2 février 646, en Gascogne, par des parents de Rictrude.
Rictrude refuse au roi Clovis II de se remarier, confie sa fille Eusébie à sa grand-mère Gertrude à
l’abbaye d’Hamage et fonde avec ses deux autres filles, à Marchiennes, un monastère de femmes qui
suit, comme Hamage, la règle bénédictine.
Eusébie devient abbesse d’Hamage après le décès de sa grand-mère mais sa mère Rictrude le fait
venir à Marchiennes, sous son autorité.
Eusébie se rend de temps en temps, la nuit, dans son ancien couvent, sonne la cloche, prie et rentre.
Découverte, elle est battue par son frère Mauront mais, miracle, la verge se casse et sa mère
Rictrude, abbesse de Marchiennes, conseillée par l’évêque Amand, l’autorise à retourner à Hamage.
Le seigneur lui révèle le jour et l’heure de son trépas : elle meurt le 16 mars 670 à 33 ans et est
enterrée à Hamage puis transférée à Marchiennes.
L’abbaye d’Hamage est détruite au 10e siècle par les normands ; elle est rebâtie mais reste vide ; elle
se détériore ; on la restaure et elle devient, jusqu’en 1793 l’infirmerie de l’abbaye de Marchiennes.
Les reliques de Ste Eusébie sont mises dans une chasse en argent et en or à Marchiennes le 17 mai
1133. Puis on donne une côte de la Sainte à Douai en 1537. En 1793, la chasse est transportée de
Marchiennes à l’Hôtel des Monnaies à Paris puis les reliques sont déposées à l’archevêché de Paris et
y restent jusqu’au 29 juillet 1830 où elles sont alors pillées et dispersées.
De nombreux miracles, au cours des siècles, sont attribués à Ste Eusébie.
Le culte de Ste Eusébie n’est pas seulement populaire à Hamage et à Marchiennes, dit un écrit en
1886, mais encore au diocèse de Beauvais.
« Voici qu’elle est l’origine de la dévotion des beauvaisiens pour cette grande sainte. Comme la
communauté de Marchiennes possédait une terre non loin de Breteuil, on y bâtit une chapelle en
l’honneur de la bienheureuse abbesse. Et les beauvaisiens, sachant par les religieux les merveilles
que Dieu opérait par elle à Hamage, se mirent à venir la servir en cette chapelle. Bien leur en prit, car
toutes les fois qu’ils s’adressèrent à Sainte Eusébie, ils en reçurent de puissants secours. De sorte
que, enrichie de leurs pieuses libéralités, devenue le rendez-vous d’une foule de pèlerins, la chapelle
se vit peu à peu entourée de demeures et se transforma en église paroissiale. Le village qui s’est
formé a pris et retient encore actuellement le nom de Sainte Eusoye.
Il l’a choisie pour patronne, célèbre chaque année sa fête le 16 mars et a souvent l’occasion de
remercier Dieu qui manifeste, par Ste Eusébie, sa puissance et sa bonté. Il n’est pas une femme sur le
point d’être mère, qui ne fasse à Ste Eusébie une neuvaine de prières… »
Dans un manuscrit qui se trouve à la bibliothèque de Douai, Ste Eusébie est représentée avec ses
sœurs portant une palme et une lampe ; la lampe indiquant la vigilance nécessaire aux vierges et la
palme marquant la suprême victoire.

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