dante`s cove

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DANTE'S COVE
SAISON 3
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Titre original : DANTE'S COVE (SERIE)
Année : 2007
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Charlie David, Gregory Michael, William Gregory Lee, Tracy Scoggins, Nadine Heimann, Jon
Fleming, Thea Gill, Erin Cummings, Gabriel Romero, Diane Davisson, Josh Berresford, Adrian Quinonez &
Rena Riffel
Réalisateur : Sam Irvin
Scénario : Michael Costanza, Mary Feuer, Erik Jackson, Liz Lachman, Donna Lettow, Patrick Moore &
Michael Oblowitz
Musique : Eric Allaman & Sam Irvin
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Avertissement : des spoilers relatifs à la saison 2 peuvent
apparaître dans cette critique.
Avec la série de cliffhangers à la fin de la saison 2 et le
succès grandissant, il était difficile d´imaginer que la chaîne
câblée Here ! ne pense pas à continuer les aventures de
DANTE´S COVE. Chose faite en 2007 où la quasi-totalité de
l´équipe technique et des acteurs/actrices reviennent à Hawaï
pour le tournage de cette troisième saison.
Le premier épisode de la saison 3 embraye six mois après la
fin de la seconde saison. Un tsunami a ravagé Dante´s Cove et
les destins se sont creusés. A savoir Kevin (Gregory Michael)
enlevé à Toby (Charlie David) via un ensorcellement par
Ambrosius (William Gregory Lee). La garce Grace (Tracy
Scoggins) catapultée en orbite par sa sœur Diana (Thea Gill)
lors du Solstice, qui revient l´écume au bord des lèvres.
Michelle (Jill Bennett) est revenue mystérieusement d´entre les
morts alors que Van (Nadine Heiman) meurt. Brit (Michelle
Wolff) reste afin d´observer les marées qui sont devenues
chaotiques, tout comme les vies de chaque protagoniste sur
l´île. Et l´arrivée d´un membre du conseil du Tresum (Jensen
Atwood) coïncide avec des meurtres : les Ombres marchent sur
l´île.
DANTE´S COVE a installé un nouveau format dans le
paysage audiovisuel américain: le soap supernaturel gay &
lesbien, et il est devenu bien plus qu´une simple niche. Car si
l´ambition du «plaisir coupable» que représente la série est
maintenue, il est désormais clair qu´elle se trouve teintée d´une
volonté d´offrir aux spectateurs de la chaîne Here ! un
spectacle qui correspond à ses attentes. A savoir de présenter le
style de vie gay/lesbien/bisexuel dans un environnement
d´acceptance dans une série télévisée à forte dominante
fantastique. C´est ce qui a créé le buzz, provoqué le succès et
consacré la réputation de la série.
Entendons-nous bien : DANTE´S COVE n´a rien, sur la
forme et la narration, d´un événement exceptionnel. Le jeu y
est médiocre, le scénario convenu et les effets spéciaux à peine
recevables. Maintenant, les interactions entre chaque
personnage ne ressemblent à aucune autre série. Le corps y est
idéalisé, l´amour quasi sacralisé et la remise en cause de l´ordre
établi une règle permanente. C´est en ce sens que la série
apporte sa révolution à la télévision américaine. La vision
d´une sexualité libérée (dans tous les sens du terme !). Une
approche plus franche du collier, moins puritaine : le
conservatisme a ainsi volé en éclat. Et la série a ouvert la porte
à nombre de nouveaux projets sur d´autres chaînes comme
THE LAIR, NOAH´S ARC ou encore THE DL
CHRONICLES…
Cette saison représente une nette amélioration qualitative
quant aux deux précédentes. Les personnages étant bien ancrés
dans leur réalité et celle de l´univers du spectateur, on note de
ce fait une plus grande rigueur dans le récit et sa progression
dramatique. Même sur l´intégration des scènes sexy dans le
déroulement des intrigues, beaucoup moins plaquées. Car là
aussi (et non pas Bruni, heureusement), le cahier des charges
de DANTE´S COVE ne bouge pas. L´idéalisation des corps
pour une mise en avant de la glorification de l´érotique couplé
à l´argument fantastique. Les actrices et acteurs sont utilisées
pour leur physique (la série se base principalement dessus) et la
mise en scène abonde en ce sens. Il s´agit d´un parti pris qui
peut être contestable en soit, mais il demeure évident que la
série n´aurait pas de raison d´exister hors ce postulat.
L´équilibre entre chaque épisode se trouve mieux respecté,
avec une structure identique : chaque fin provoque un
cliffhanger basé sur l´action. Qu´il s´agisse d´effets spéciaux,
d´exploits sexuels ou de poursuites, la narration se concentre
désormais plus sur l´action que sur les personnages. Ceci
culmine avec le dernier épisode qui termine la saison sur un
affrontement entre les héros et «les forces de l´ombre» qui
s´abattent sur l´île, avec meurtres en série et morts-vivants. Un
meilleur focus sur l´ambiance gothique couplé à certains plans
extérieur sur des décors naturels hawaïen aident ainsi à un
meilleur rendu visuel. Et d´un point de vue technique, Sam
Irvin se permet plus de scènes de nuit (celles du bar H2 Eau),
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élégamment éclairées et bénéficiant de moyens techniques
visiblement plus important qu´auparavant. Une caméra plus
fluide qui se permet des mouvements complexes. Avec une
intrigue plus resserrée qui fait la part belle aux
rebondissements et une pincée d´humour camp qui faisait
défaut, cette nouvelle saison semble partir dans une bien
meilleure direction.
D´autant plus que les producteurs ont décidé d´injecter de
nouveaux éléments qui appellent le second degré. Tout d´abord
le personnage central de Grace, jouée par une Tracy Svoggins
au sommet de sa forme. Elle n´intervient plus que dans un seul
but surnaturel, mais fait partie intégrante des intrigues
sentimentales : elle a de ce fait droit à une torride scène de lit,
la seule hétérosexuelle de la saison, par ailleurs ! Humanisée,
elle perd son statut de plus vieille vierge de l´île (à savoir plus
de 200 ans d´attente. La pauvre.). Puis de nouveaux
personnages font leur apparition. Icône de la culture
télévisuelle et people US, Reichen Lehmhkuhl (mannequin,
acteur, animateur de Talk Show et vainqueur d´émission de
télé-réalité «The Amazing Race») y apparaît, toujours aussi
mauvais acteur. La mannequin Jenny Shimizu, ancienne égérie
de Jean-Paul Gauthier et de Calvin Klein, débarque elle aussi
dans un rôle récurrent. Deux acteurs avec une base de fans
loyaux : deux investissements bien pensés par la production.
Le réalisateur Sam Irvin (ELVIRA´S HAUNTED HILLS,
DEADLY SKIES) revient donc pour la troisième fois aux
commandes de la série. Si les scénaristes demeurent identiques,
tout comme le staff technique et la production, un modeste
changement sur les acteurs est à remarquer : Erin Cummings
(Michelle) s´est désistée après la seconde saison et se voir
remplacer par Jill Bennett. Qui, surprise, jouait le rôle de Grace
dans le pilote jamais diffusé ! Sam Irvin poursuit par ailleurs sa
collaboration avec le compositeur Eric Allaman (DOWN
TWISTED) avec qui il travailla sur ELVIRA´S HAUNTED
HILLS. Une pensée émue pour Fred Olen Ray, toujours
producteur superviseur, qui semble lui aussi trouver un
nouveau souffle. En parallèle de DANTE´S COVE, il a lancé
un spin off, THE LAIR, qui en est à sa seconde saison. Des
éléments et des personnages
de DANTE´S COVE se
retrouvant d´ailleurs dans THE LAIR, à commencer par le sex
club ‘The lair´ (l´Antre) en question et la drogue utilisée («The
saint») pour la perception extrasensorielle. Et comme on ne le
refait pas, Here ! produit aussi les nouveaux films de Fred,
SOLAR FLARE, un film d´action/science-fiction aux
lesbiennes vengeresses ou encore POLAR OPPOSITES, avec
son scientifique gay qui sauve le monde. Sacré Fred.
surprise : comme pour les deux autres saisons, les films
annonce du catalogue Optimale sont obligatoires. Et toujours
pas de chapitrage pour chaque épisode. C´est à la limite du
foutage de gueule ! Le deuxième DVD du digipack donne à
voir une featurette (en version anglaise sous-titrée français)
d´une vingtaine de minutes. Pour faire au plus simple, l´éditeur
français a repiqué l´émission TV «Here ! Backlot» sur le
tournage de la saison 3. On y croise Sam Irvin de manière plus
explicite qu´auparavant et un Fred Olen Ray ravit de se dorer la
pilule sous le soleil d´Hawaï. Entrelardé d´extraits des divers
épisodes, les acteurs/actrices égrènent les courtes interviews
marketing. Tout en annonçant clairement la figure : il s´agit
d´une chaîne gay et lesbienne et donc d´une série qui s´adresse
tout d´abord à son public. La plupart des acteurs et actrices sont
out, à commencer par le triangle amoureux lesbien de la série,
une première à la télévision américaine.
Le sous-titrage est lui aussi toujours à la peine, les
traductions donnant parfois dans le nonsensique (entre autres :
« dragging » étant traduit par « draguer » sur l´épisode 3). En
s´inventant au passage un propre langage, un fois de plus sur
l´ordre de sorcellerie «Tresum» qui est traduit par «Trism»
dans le texte. Pourquoi ? On ne sait pas ! Mais on ne saurait
trop recommander traducteur à l´avenir à l´éditeur de vérifier
le travail de son traducteur (ou d´en changer).
Pour la bande-son, c´est du même goût que la saison 2. Un
triste mixage stéréo qui ne donne pas vraiment envie. Maigre
enveloppe sonore, petitesse des effets, dialogues concentrés sur
l´avant : le saut dans le passé numérique se confirme. Aucun
effort n'a été effectué depuis le lancement de la série par le
même éditeur qui ne semble pas vouloir se donner la peine de
peaufiner la qualité des produits qu´il met sur le marché. Ceci
vient également se confirmer avec l´abandon des boni présents
sur l'édition américaine : les commentaires du réalisateur et de
certains acteurs sur certains épisodes, les scènes ratées, les
scènes coupées et d´autres versions longues non retenues au
montage final.
Francis Barbier
Présenté comme un «plaisir coupable», DANTE´S COVE
creuse tranquillement son sillon. Consciente de ce qu´elle est et
de ce qu´elle représente aux yeux de son public, cette série
innove désormais avec plus d´action et un scénario un poil plus
ambitieux que les deux saisons précédentes. DANTE´S COVE
ne doit pas être pris au sérieux, et c´est quelque chose qui
semble être compris par une audience qui dépasse aujourd´hui
la simple communauté gay et lesbienne, a indiqué Sam Irvin.
La saison 4 semble se profiler à l´horizon 2009, malgré la
grève potentielle des acteurs qui a repoussé le tournage prévu
fin 2008. Et les éventuels problèmes de cash de la télévision
américaine en ces temps de crise.
Comme pour les autres éditions, le premier DVD offre trois
épisodes (format 1.78:1 et transfert 16/9), accessibles depuis le
menu mais qui ne s´enchaînent d´aucune manière les uns après
les autres, contrairement à la saison 2. Il faut imparablement se
farcir à chaque fois le générique de présentation de l´éditeur
français, et ce sans signal 16/9. Autre nouvelle mauvaise
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