Conférence-débat - Communauté de Communes des Vallons du
Transcription
Conférence-débat - Communauté de Communes des Vallons du
Conférence-débat « La construction de l’adolescent et les mouvements identitaires » Le jeudi 26 janvier 2012 à l’Espace Jeunes de Messimy André Brottet, Vice-Président de la CCVL chargé de la jeunesse : Bonsoir, La Communauté de Communes remercie la commune de Messimy et madame le maire, Catherine Di Folco, pour l’accueil de cette conférence-débat dans les locaux de l’Espace Jeunes de Messimy. Je remercie également Cyril Geniaut, responsable de l’Espace Jeunes pour sa forte implication dans l’organisation de la soirée depuis plusieurs mois, ainsi que les services techniques de la commune de Messimy pour l’installation de la salle. La conférence-débat de ce soir a été mise en place sur une initiative de la commune de Messimy partagée par le groupe de travail de la CCVL sur les discriminations, groupe composé d’acteurs locaux (élus, animateurs des MJC-Espaces Jeunes, Mission locale, Planning familial, bibliothèques …) qui propose des actions à mettre en place contre les discriminations sur le territoire (actions en direction des familles, en direction des jeunes en s’appuyant sur les MJC-Espaces Jeunes, en direction des acteurs locaux…). L’objectif de cette conférence-débat est d’informer les habitants du territoire, et notamment les parents, sur les mouvances identitaires et sur le risque pour certains adolescents d’être influencés par ces groupes. En effet, des groupuscules identitaires sont présents sur le territoire et véhiculent des idées dangereuses comme le rejet de l’autre, notamment de l’étranger ... Ces groupes se manifestent lors d’évènements comme les vogues et bals, font des tags racistes et collent des affiches des jeunesses identitaires. Récemment, la mairie de Thurins a été cambriolée et des tags racistes ont été inscrits sur les murs ; à Vaugneray, des évènements ont eu lieu à plusieurs reprises notamment autour de la MJC ; à Brindas, des tags racistes cette semaine ont été inscrits sur des murs... Aussi, il semble important aux acteurs locaux et aux collectivités publiques de proposer ce temps d’information sur les mouvances identitaires, en abordant la question de la construction de l’identité chez les adolescents. Enfin, cette action s’inscrit dans une démarche pérenne de prévention et d’information menée par le groupe de travail contre les discriminations. Présentation des intervenants : Stéphane François, politologue et professeur à l’université de Strasbourg, Deux représentants de la gendarmerie de Vaugneray : le lieutenant Tinel et l’adjudant Poussardin Anne-Sophie Devin, psychologue à l’Arbresle qui remplace au pied levé l’intervenante initialement prévue. Enfin, parmi les acteurs locaux présents dans la salle, il y a les responsables des MJC et des Espaces Jeunes du territoire, qui sont disponibles après le débat pour poursuivre la discussion ou renseigner les personnes qui le souhaiteront. Stéphane François, politologue et professeur à l’université de Strasbourg : Je travaille depuis une quinzaine d’années sur la question des mouvements identitaires. Je vais vous parler dans cette intervention des différents groupuscules extrémistes de droite présents dans le Lyonnais, forts actifs depuis longtemps. Cette intervention se décomposera de la façon suivante : dans un premier temps, je détaillerai les groupes présents dans le Lyonnais ainsi que les distinctions doctrinales existantes entre ces groupes ; dans un deuxième point, j’analyserai les stratégies élaborées pour attirer les jeunes ; dans un troisième point, la visualisation de cette présence extrémiste ; et dans un dernier point, j’évoquerai rapidement le cadre juridique permettant de lutter contre cet essor. En effet, il y a dans votre région une forte diversité extrémiste de droite. Ces courants, s’ils font tous partie de l’extrême droite, diffèrent néanmoins, profondément parfois, les uns des autres par des différences/divergences idéologiques. I/ Les groupes et subtilités doctrinales : Si on peut parler d’une extrême droite, il ne faut pas oublier qu’il existe au sein de celle-ci des nuances, qui s’incarnent en différents courants. Ces distinctions ne doivent être prises sur un mode mineur : elles structurent les rapports et les affinités entre les différents groupes. Ainsi, il existe de grandes différences entre les Identitaires, le Renouveau français, le GUD, les Jeunesses Nationalistes, Terre et peuple et les néonazis/skinheads. En outre, il existe parfois des distinctions fortes au sein d’une même tendance. Ainsi, au sein même de la mouvance identitaire, il y a des visions antinomiques entre le Bloc Identitaire et Terre et peuple, comme nous allons le voir. 1/ Rebeyne : Il s’agit de l’émanation lyonnaise du Bloc Identitaire. Ils sont issus de l’éclatement d’Unité Radicale à la suite de son interdiction lors de la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie. Si leur discours est encore violemment islamophobe, les références explicitement fascistes tendent à disparaître. Toutefois, ils se reconnaissent toujours dans les idées européanistes et païennes de la Nouvelle Droite, dont un certain nombre d’intellectuels furent des universitaires de Lyon III. Leur stratégie médiatique, souvent provocatrice, fait mouche : ce fut le cas avec la « marche des cochons ». Ils sont régionalistes, localistes et antimondialistes, et plutôt favorables au judaïsme et à Israël. 2/ Terre et peuple : Il s’agit d’une dissidence née de la frange racialiste de la Nouvelle Droite. Ses principaux responsables, Pierre Vial et Jean Haudry, sont des anciens enseignants de Lyon III. Ils furent aussi membres du Front national. Contrairement aux précédents, ils n’ont jamais rompu avec une idéologie que nous pourrions qualifier de « Blubo », c’est-à-dire enracinée dans un terroir et dans une identité raciale. Ils se réfèrent toujours à certains théoriciens SS/nazis. Ils sont antisémites et anti-immigrés. 3/ Les Jeunesses nationalistes : Ce groupuscule a été créé par des ex-membres du Front national : Yvan Benedetti, Olivier Wyssa et Alexandre Gabriac, qui sont restés proches de Bruno Gollnisch. Ce groupuscule est ouvertement néofasciste. Les Jeunesses nationalistes font preuve d’un nationalisme exacerbé, accompagné d’une foi chrétienne. Ils sont ouvertement xénophobes. Nous retrouvons enfin, chez eux, l’idée typique du néofascisme d’un nationalisme européen. Leur emblème est à ce niveau explicite : il s’agit de l’aigle fasciste dont les serres tiennent un faisceau. 4/ Le Renouveau français : Ce quatrième groupe n’a pas une implantation originelle dans le Lyonnais, à l’opposé des précédents groupuscules cités. Ses responsables proviennent de la banlieue ouest de Paris. Ils font la promotion du pétainisme, du nationalisme, du catholicisme et de la contrerévolution. Le Renouveau est connu pour ses actions « coup de poings », en particulier contre les pièces de théâtres, ou autres, qu’ils jugent « antichrétiennes ». Ils sont xénophobes, antisémites et intégristes. 5/ Les néonazis/skinheads : Il s’agit d’une résurgence de l’idéologie national-socialiste après 1945, dans une version moins conceptualisée, moins réfléchie. Le néonazisme, c’est le fascisme plus l’antisémitisme et le racisme. La référence à Hitler et au IIIème Reich y sont omniprésentes. Il fait la promotion de la défense de la race « blanche », et non plus comme durant la guerre de la seule composante nordique, même si elle reste très prégnante. Nous trouvons fréquemment les tags suivants dans les zones où se trouvent des néonazis : « mort aux youpins » ; « mort aux négros » ; « mort aux arabes », « mort aux bougnoules » ; « tonton Hitler » ; « vive l’holocauste », « white power », « SS », « HH », etc. Le néonazisme est violemment homophobe, raciste et antisémite. Comme le groupe précédent, le néonazisme n’est pas propre au Lyonnais. Les groupes néonazis peuvent avoir des liens avec les groupes précédents, comme les Jeunesses Nationalistes ou Terre et Peuple, pour les moins stupides d’entre eux. Une constante dans tous ces groupes : leurs discours sont tous assortis d’un antiaméricanisme virulent. Nous retrouvons en outre dans leurs thèses la position typique économique de ces mouvements néofascistes : ni droite, ni gauche, anticapitalisme et éloge d’une économie organique. Parfois, ces groupes, lorsqu’ils sont intellectuellement proches, font des actions communes. C’est le cas du Renouveau français et des Jeunesses nationalistes, ou du néo-GUD et des Jeunesses nationalistes. Le GUD : Dans le foot : Montée aux flambeaux du 8 décembre à Lyon organisée par l’association « Les petits Lyonnais » : II/ La stratégies vis-à-vis des jeunes : Les groupuscules extrémistes de droite ont élaboré différentes stratégies pour attirer les jeunes. En voici quelques unes : 1/ le discours politique : il s’agit de la stratégie la plus simple. Le jeune est tout simplement attiré par les thèses développées par le groupuscule qui les énonce. Ceci dit, le discours peut être adapté pour toucher des populations jeunes, issues de milieux modestes etc … Dans ce cas, les groupes insistent sur l’aspect révolutionnaire et anticapitaliste de leurs thèses. 2/ la séduction identitaire : les groupes, dans ce cas, insistent sur l’aspect identitaire et fréquemment civilisationnel de leur projet. En cette période de crise et d’islamophobie, cette thématique remporte un net succès. Elle est le socle des discours des groupes étudiés ici. On relèvera que de nombreux jeunes présents dans ces mouvements ont une très faible estime de soi et se voient comme des « ratés », des « loosers »… Par ailleurs, le groupe identitaire peut se substituer à la famille quand celle-ci fait défaut. 3/ la séduction radicale : le jeune est dans une phase de création identitaire. Il recherche, pour se construire, des positions extrêmes qui ne concrétisent pas toujours une idéologie radicale. Il s’agit fréquemment d’un rejet des valeurs des parents. Pour faire simple, il souhaite les « enquiquiner ». Dans ce cas, il n’y a pas forcément de stratégie construite : le jeune vient de lui-même. 4/ la séduction musicale : le jeune arrive à des idéologies radicales par le biais de groupes, ou de styles musicaux qu’il affectionne. Généralement, le glissement vers l’idéologie est progressif, mais il peut être accéléré par la fréquentation de personnes qui vont le soutenir et l’aider dans cette voie. Le groupe ainsi constitué peut servir de famille de substitution. La stratégie musicale donne en outre au groupuscule une image « jeune » et branchée, ce qui est parfois loin d’être l’image donné par certaines formations. Il s’agit donc de rajeunir les populations ciblées. III/ Manifestations/visualisations de ces mouvances : L’appartenance à l’une ou l’autre tendance de l’extrême droite se manifeste de différentes façons. Ces façons expriment une identité, une revendication identitaire. Nous pouvons distinguer trois grandes catégories : 1/ Les vêtements : Le vêtement est un signe identitaire majeur. Le choix des vêtements permet d’exprimer ses opinions politiques ou religieuses. De ce fait, le « look » des militants d’extrême droite permet de les reconnaitre et de se reconnaitre entre eux. Toutefois, le « look » typique des militants des années quatre-vingt tend à laisser place à un « look » plus discret : le casual. Pour faire simple, le casual est le fait de s’habiller comme « monsieur tout le monde » : jeans, basket, polo, etc ... mais avec un souci de dandysme avec des vêtements couteux. De ce fait, ils ne font pas « prolétaires » comme les skins ou les hooligans. On les reconnaît donc assez facilement, d’autant plus qu’ils continuent de porter les cheveux courts. Ils portent aussi des signes et/ou symboles discrets, comme nous le verrons dans le troisième point. Concernant les vêtements, certaines marques sont très appréciées des identitaires, comme par exemple : La marque THOR STEINAR : La marque LONSDALE : La marque FRED PERRY : La marque HARRINGTON : 2/ Les Musiques : La musique, comme les vêtements, joue un rôle important dans la construction identitaire, surtout chez les plus jeunes. La musique est une façon de vivre et d’exprimer une vision du monde. Les choix musicaux vont des groupes explicites ou émanant d’une scène explicite, c’est-à-dire propre à l’extrême droite (RAC ou RIF), à des groupes connotés mais évoluant dans des registres qui ne le sont pas. Ces derniers groupes se reconnaissent à leur esthétisme et/ou à leur contenu : nature des textes, des sons contenus (échantillons ou samples). Il faut faire dans ce dernier cas un réel travail d’archivage et de collectage. Le Lyonnais est dans ce domaine précurseur : l’un des premiers musiciens futuristes nationalistes-révolutionnaires, Vivenza, est originaire du Rhône. 3/ Les signes et symboles : Ils sont généralement discrets, mais permettent d’identifier très aisément son porteur. Cela va du pin’s représentant un drapeau français, avec ou non la mention « fier d’être français » (ou une autre mention), au pendentif représentant une roue solaire ou une croix celtique… Dans certains cas, ces signes sont remplacés par des représentations de rûnes (lettres tirées de l’alphabet viking), ou par des bijoux « ethniques », c’est-à-dire concrètement des bijoux tirés ou copiant ceux de l’antiquité celte et germanique. Autres inscriptions : HH et 88 : le H est la 8ème lettre de l’alphabet (HH en référence à l’expression « Heil Hitler ») 14 : vient d’un idéologue du white power américain (une phrase de 14 mots) 18 : Combat 18. Mouvement très violent 28 pour la 2ème et la 8ème lettre de l’alphabet BH : Blod and honor IV/ Le cadre juridique : Il y a quatre lieux à considérer en ce qui concerne le port de vêtements connotés. Toutefois, il est à noter que le port d’insignes et/ou de vêtements connotés est une infraction rarement relevée seule. Ces quatre lieux sont : 1/ La voie publique : le port ou exhibition d’uniformes, d’insignes ou d’emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l’humanité entraîne une amende de 1 500 euros et une confiscation des objets. Une peine complémentaire travail d’intérêt général est quasi systématique pour les mineurs primo-délinquants. 2/ Les enceintes sportives : il s’agit d’un délit puni d’une peine d’amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros et jusqu’à un an d’emprisonnement. Le législateur a intégré le fait que les enceintes sportives, du fait des rassemblements de personnes qu’elles impliquent et les possibilités de diffusion télévisuelle, ne devaient pas devenir la tribune privilégiée de groupes racistes comme les hooligans/skinheads. La peine peut être assortie d’une interdiction de stade pouvant aller jusqu’à 5 ans. 3/ Le milieu scolaire : il appartient aux chefs d’établissement, par le biais du règlement intérieur, d’interdire le port de marques de vêtements étant, à tord ou à raison, connotées sous le prétexte qu’elles soient ouvertement revendicatives d’une idéologie ou qu’elles aient été récupérées par une mouvance porteuse d’une idéologie. Les deux cas sont à l’origine de trouble à la tranquillité nécessaire au bon enseignement dans les enceintes scolaires. Le chef d’établissement peut le faire aussi en matière de tenue jugée indécente pour le même motif. Il est à noter que le règlement intérieur n’est valable qu’à l’intérieur de l’établissement et que le chef d’établissement ne dispose pas des prérogatives pour intervenir sur cette problématique en voie publique devant l’établissement. 4/ Le milieu du travail : il appartient à l’employeur de prendre toutes mesures permettant un accomplissement des taches définies dans le contrat de travail du salarié dans un contexte normal. Il est à noter aussi qu’il existe un cadre légal spécifique pour des infractions concernant des discriminations à l’embauche, ainsi que dans le milieu professionnel en général. En pratique, il y a licenciement après une procédure disciplinaire du ou des fauteurs de troubles… Conclusion de Stéphane François : Ce que je trouve à la fois intéressant et inquiétant, c’est la multiplication des groupuscules extrémistes de droite en France. Il est aussi intéressant de noter que ces groupuscules se font connaître par des actions « coup de poing », qui ne sont relevés, la plupart du temps, que par la presse régionale, et par les publications militantes antifascistes... Malheureusement, les médias nationaux, à l’exception du Monde, s’en désintéressent. Un autre point inquiétant, c’est le désintérêt des universitaires et de l’Etat pour ces questions : chez les premiers, l’incompréhension et le mépris dominent (« si tu travailles là-dessus, c’est que tu en es »), chez le second, c’est le désintérêt complet, et cela malgré les signaux envoyés par les divers services de police, en particulier du renseignement intérieur… Anne-Sophie Devin, psychologue à l’Arbresle : A l’adolescence, les jeunes sont « tiraillés » entre l’enfance dont ils sortent et l’âge adulte qui comprend des responsabilités qui font très peur. Aussi, avant de trouver son identité « définitive » (la maturité), un jeune peut passer par plusieurs identités (le leader, le gothique, celui qui s’isole et ne parle plus….), ce qui peut être perturbant pour les parents, les enseignants … Rappelons que, tout d’abord, l’enfant se construit avant tout par son environnement proche, notamment par les parents qui l’élèvent, et qu’il trouve une estime de soi à travers le regard des parents et grands-parents, portés sur lui. Cette notion d’estime de soi est très importante, et concerne la question du regard qu’a le jeune sur lui-même (la question « qui suis-je ? » à laquelle il est difficile de répondre à l’adolescence). D’où l’importance, à cette période de la vie, d’appartenir à un groupe (du fait de la peur de ne pas se trouver, la recherche de valeurs …). En effet, à l’adolescence, le concept du soi est remis en cause par tous les changements qui interviennent chez le jeune. L’identité personnelle, sa construction, passe par l’envie d’appartenir à un groupe et par le processus de séparation/intégration pour être plus autonome et responsable. On relèvera que, dans le cadre de l’opposition aux parents, plus un jeune aura besoin de ses parents, plus il va le nier ! Concernant cette identité « groupale », il s’agit, pour l’adolescent, d’endosser l’identité de membre d’un groupe, ce qui peut être positif. Mais les jeunes qui sont « suiveurs » (ils suivent celui qu’ils idéalisent) peuvent être facilement manipulés, et obéissent sans réfléchir. S’agissant de l’appartenance à une mouvance extrémiste : plus le jeune a été fragilisé petit, est mal dans sa peau, et plus il pourra être influençable. Si un jeune a des bases solides, il sera plus vigilant face à ces groupes. Il semble qu’une partie de ces jeunes aient accès à ces groupes à travers certaines musiques, marques de vêtements avant d’en partager l’idéologie. Enfin, il est important de préciser que la grande majorité des adolescents va bien. Mais une partie des jeunes aura besoin d’aide à cette période de la vie, et une petite partie connaîtra une situation extrême (l’anorexie, la tentative de suicide…). La gendarmerie de Vaugneray : Sur le territoire, les groupes agissants se rapprochent des néo-nazis par leurs actes et tenues : ils portent des blousons avec des signes distinctifs comme le drapeau français brodé sur les vêtements, certaines marques (Lonsdale notamment) et réalisent des tags racistes, des dégradations (ex : la vogue de Vaugneray, en 2010, où une cinquantaine de jeunes se sont acharnés sur une voiture), des violences notamment lors des vogues, mais ils ne sont pas très nombreux. La plupart des jeunes de la mouvance identitaire présents sur le territoire ne connaissent rien aux doctrines, et se retrouvent principalement sur les communes de Brindas, Messimy et Thurins. On relève que d’autres communes de l’ouest lyonnais sont davantage touchées par la mouvance identitaire. On rappelle que la Gendarmerie n’a pas qu’un rôle de répression : aussi, dans le cadre de la prévention, nous cherchons à discuter avec tout le monde, notamment avec les jeunes qui sont proches des mouvances identitaires. S’ensuit un débat avec la salle à l’issue duquel André Brottet remercie l’ensemble des participants.