Instrument de divertissement et de détente par excellence, c`est
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Instrument de divertissement et de détente par excellence, c`est
CHAPITRE 4: L'ARSENAL TECHNIQUE : Instrument de divertissement et de détente par excellence, c'est dans le domaine des loisirs que le karaoké a acquis ses lettres de noblesse : il peut cependant avoir d'autres utilisations (par exemple, dans le domaine de l'éducation).126 Le principe du karaoké est centré sur la parole, c'est-à-dire une parfaite synchronisation entre le texte de la chanson et une bande sonore musicale. MATÉRIEL KARAOKE DU COTTON CLUB A. LES Les paroles changent de couleur au moment précis où la chanson se déroule, indiquant ainsi au participant quand il doit chanter. Depuis quelques années, le karaoké connaît une vogue dans de nombreux pays. Il est aujourd'hui pratiqué dans de nombreuses langues et offre un large répertoire de chansons dans de nombreux styles. Le karaoké est tributaire d'un matériel fiable et adapté: ce "matériel" concerne notamment les appareils, les supports et la voix...mais également l'arsenal juridique ! APPAREILS : - les lecteurs DVD/CD/VCD ou Laser Discs/CD Karaoké127 : ce sont les appareils de base axés sur un principe : mixer une source musicale et votre voix. Ils possèdent une ou des entrées micro, un écho digital et pour certains un changeur de tonalité (de -5 à +5...je reviendrai sur ce point en parlant de la "voix" par rapport à la musique transposée). Ils ne remplacent pas les avantages que l'on peut obtenir en utilisant u n ampli ou pré-ampli spécifique karaoké, mais ils sont parfois suffisants (cela dépend de l'usage que vous souhaitez en faire). Parfois, des incompatibilités existent entre appareils. Un lecteur DVD par exemple peut lire des VCD, mais un appareil VCD ne lit pas les DVD. 126 http://www.juka-animation-karaoke.com/page4.html Ces renseignements sont dérivés notamment de l'excellent http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp 127 site : 101 Certains appareils permettent de visionner différents types de support et d'écouter également des CD, des CDG et même des MP3. Ce "matériel technique audiovisuel" est parfois dénommé "videoke" comme le mentionne un site brésilien128. MATÉRIEL DU SQUARE INN (PARTIM) AVEC LE KJ PATRICK ET LE KJ PAT "TARTEMPION" La norme VCD (VideoCD) existe depuis 1993. La compression utilise le MPEG-1 alors que les DVD utilisent le MPEG-2 (de meilleure qualité). - les lecteurs CD/CDG Karaoké : Ces appareils permettent (en vertu de leurs spécificités techniques respectives) de mixer votre voix et la musique. C'est en fait le support le plus populaire : il possède comme supports une large sélection de chansons. Un avantage est le fait que ces supports CDG peuvent être également écoutés sur un lecteur CD sans apparition (évidemment !) des paroles129. - les lecteurs CDi (interactif) : Philips notamment produit des lecteurs CDi (interactif). Je reviendrai sur les CDi en abordant les supports130. Un lecteur CDi peut notamment lire les CDG. - le lecteur OKYWEB : ce lecteur novateur prend peu de place et il ne demande aucune manipulation d'un support tel un CD , un LD ou un DVD. Tout est sur ordinateur. Les fichiers musicaux MF 3 sont des fichiers de qualité intermédiaire entre les fichiers MIDI et les MP3 (286 sons, polyphonie à 64 voix en 16 pistes)131. Le changement de tonalité peut se faire de + 6 à -6. D'autres systèmes équivalents existant sur le marché sont ou pourraient être utilisés comme banques de fichiers pour le karaoké comme, par exemple, DMX132, MUCOM ET XENOX. 128http://br.cade.dir.yahoo.com/Compras_e_Servicos/Musica/Instrumentos_e _Equipamentos/Karaoke_e_Videoke/ 129http://www.abckaraoke.com/ 130http://www.silicium.org/console/philips/cdi_list.htm 131http://www.tplm.com/fiches/3020124.htm 132http://www.dmxmusic.com/getdmx.html 102 - le pré-Ampli de Mixage Karaoké / Amplificateur Karaoké133 : Ces appareils permettent de mixer votre voix et la musique. L'amplificateur karaoké peut être le point central de votre installation karaoké puisque c'est lui qui diffusera à la fois l'image (assurez-vous qu'il est audio-vidéo) et le son. I l s acceptent généralement n'importe quelle source ( DVD, Laser Discs, CD, CDG, VHS, K7 audio). Les pré-amplis et les amplis karaoké bénéficient de réglages pointus avec entre autre : entrées micro, écho digital, contrôle des graves et des aigus et réglage de la tonalité. L'INSTALLATION ET LA RÉPARATION URGENTE DU MATÉRIEL : SAM ET PATRICK EN PLEINE ACTION (LE SABLON). Certains de ces appareils sont même maintenant parfois disponibles en grandes surfaces (Karaoke Home Video, Karaoke Studio134, studio karaoke135 ou Stereo Karaoke Amplifier de Tokaï) et s'installent directement entre la source (par exemple le lecteur VCD) et votre poste de télévision. - le GSM (téléphone cellulaire) : un GSM destiné notamment au karaoké est disponible au Japon (il était également annoncé aux USA pour 2001 ou 2002). Les fournisseurs de services transmettent à l'appelant des dossiers contenant la musique, une image et les paroles. Le chargement serait aisé et n e prendrait pas trop de place en mémoire grâce à un CMX (Compact Media Extension). 133http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp 134http://www.playscope.com/viewarticle.php?num_article=4322 135http://www.lansay.com/Dev2Go.web?Anchor=star_machine_17360&rnd=20 82 103 - un ordinateur: un petit mot d'explication technique (hypersimplifié et u n peu simpliste) permet de percevoir les différences en matière de format. L a plupart des sons (CD, radio, TV...) nous arrivent sur l'ordinateur à l'état pur (WAVE) et sont parfois volumineux (mais ils peuvent être compressés e n MP3 ou en REAL AUDIO qui est en quelque sorte l'ancêtre du MP3)136. L e format MIDI ("Musical Instrument Digital Interface") a été développé depuis quelques années par des firmes telles Yamaha, 137 Roland et Korg138.) C'est la traduction "simplifiée" du WAVE (comme une partition avec les notes, les instruments et les nuances). Un fichier KAR est la traduction d'un fichier pour être utilisable dans l'optique d'un karaoké (colorisation des paroles).Vous pouvez ainsi transformer votre ordinateur en une "karaoke machine" avec l'utilisation, par exemple du logiciel KARAWIN (qui peut aussi, par exemple, dans une version plus récente, lire les formats MPEG, AVI, DAT (VCD par exemple) et MP3+KOK (ascii ou binaire)139. En téléchargeant sur le Net140 en quelques secondes des fichiers à l'extension .KAR, vous allez pouvoir lire de la musique en même temps que le texte et chanter par dessus. Comme la musique est au format MIDI elle dispose de nombreux avantages: faible poids, possibilité de changer les instruments, possibilité de transposer le son pour l'ajuster à votre voix, possibilité de muter, autrement dit empêcher la lecture de certaines pistes, la mélodie par exemple, accélérer ou ralentir le tempo. La qualité du son dépendra essentiellement de celle de votre carte son ainsi que du fichier téléchargé. Extrait de "The party" (Marillion)141!: Certains logiciels permettent également de vous enregistrer (au format WAVE) afin de pouvoir vous réécouter par la suite. Faire un fichier .KAR: du fait qu'il n'existe pas encore de logiciel suffisamment performant pour transcrire en MIDI un morceau WAVE, le tout en enlevant les paroles, il faut créer le fichier dans les moindres détails en recomposant unes par unes les pistes instrumentales du fichier. Vous pouvez cependant trouver le fichier tout prêt sur le Net (gratuit ou payant). Il ne vous restera alors plus qu'à ajouter et synchroniser les paroles avec la mélodie en utilisant par exemple le freeware KARAKAN142. Si vous découvrez un suffixe que vous ne connaissez pas ou qui ne s'ouvre pas sur votre logiciel favori, consultez l'excellente liste des "extensions de dossiers" à l'adresse suivante : http://filext.com/.Vous pourrez y obtenir toute une série de renseignements sur les dossiers en MIDI ou KAR comme par exemple : KOK, KRX, CDG, ST3, M32, MFF, MID, MIDI, KAR, MIF et MMS. Certains de ces dossiers demandent l'installation préalable d'un logiciel spécifique (par exemple, KARAWIN). 136 des explications plus complètes se trouvent sur le remarquable site : http://karasoft.free.fr 137http://www.karaokebeat.com/kareoke/kareoke.html 138http://carlos.com.hk/home.htm 139http://karasoft.free.fr/ 140http://karasoft.free.fr/Frame-fr.htm 141 http://www.midikaraoke.com/home/: 142 A charger sur le site : http://karasoft.free.fr/Frame-fr.htm 104 D'autres sites procurent également des informations sur les supports avec d'autres suffixes comme WAV, WMA, ASF, KMF et CDDA143. Les chansons en .KAR comportent l'indication (ending) lorsque les paroles vont se terminer...c'est souvent plus facile et rassurant que les autres chansons en karaoké dont on repère parfois mal la fin (le nombre de fois que quelqu'un quitte la scène en pensant que la chanson est finie ou que les gens applaudissent trop tôt. C'est régulièrement le cas de "Gente di mare", par exemple). Quant aux chansons qui sont traduites en format CDG (CD + graphics), elles peuvent être également lues sur un ordinateur soit par l'intermédiaire de Winamp144 ou d'un CDG Player145 disponible gratuitement sur Internet. Pour les ordinateurs MacIntosh, tous les drives ne sont pas compatibles avec le format CDG. Le drive Plextor semble être plébiscité par beaucoup d'internautes comme le plus performant. Vous pouvez également supprimer la voix sur une chanson que vous désirez interpréter en karaoké : il s'agit d'un principe de "dévocalisation" rendu, possible, par exemple, grâce au logiciel AUDION (sur MACINTOSH)146. Ce principe est proche de celui qui existe sur certains chaînes stéréo (touche "karaoké" permettant de faire passer la piste vocale à l'arrière-plan). Signalons enfin qu'il convient de distinguer sur Internet le "online karaoke"(vous pouvez choisir votre morceau ) du "streaming karaoke" (c'est semblable à une radio. Vous pouvez donc interpréter les morceaux qui passent au moment où vous vous branchez sans pouvoir exercer des modifications de tons ou de sonorités). Ces appareils ne seraient évidemment que de peu d'intérêt s'ils n'étaient accompagnés de haut-parleurs appropriés et des deux outils techniques que va manier l'interprète : le micro et, dans certains établissements, le pied de micro. Ceux-ci seront de bonne qualité, très maniables, solides et en nombre suffisant pour respecter le goût du public. La formule idéale me semble être : un pied de micro, deux micros avec câbles et un micro sans câble (ou, suivant l'expression plus courante, un micro sans fil) qui laisse plus de liberté de mouvements à l’interprète. Résumons brièvement quelques-uns de ces points concernant données disponibles sur le Net 147 : 143http://www.ryerson.ca/~sgray/karaoke.htm ou http://www.tyrannosoft.com/whatis.html#q1 144http://www.winamp.com/ 145http://www.hitsquad.com/smm/programs/CDG_Player/#SysR 146http://web.wanadoo.be/ad.hoc/dodo.htm 147 Pour plus de détails : http://karasoft.free.fr/Frame-fr.htm certaines 105 EXEMPLES DE MANIPULATION : Ecouter la mélodie de votre chanson préférée, tous styles confondus. Imprimer une partition d'un instrument à partir d'un fichier contenant le morceau en question. Organiser une Karaoké Party sur votre ordinateur. COMMENT FAIRE!: Téléchargez sur le Net un fichier MP3, .mid ou .midi: il y en a des millions, comptez quelques secondes seulement pour le téléchargement. Dans Cakewalk par exemple l'icône représentant une note vous permet d'éditer la partition de la piste sélectionnée, et de l'imprimer ensuite. Sur les sites de Karaoké vous trouverez des milliers de fichiers *.kar à lire grâce à un logiciel comme Karawin ou QuickTime Player (sur MacIntosh) Dual Window Karaoke for Windows, Cakewalk ou VanBasco's Karaoke Player sur votre PC148. Vous aurez la musique et le texte défilera ! RAPPEL : certains documents en MIDI peuvent être transformés en KAR...il vous suffit simplement de remplacer le suffixe MIDI par KAR ! Ou bien vous vous branchez sur du "online karaoke" ! Enfin, notons la présence d’autres appareils complémentaires tel le processeur d’ambiance (pour adapter le niveau audio out du karaoké au niveau sonore de la salle) et l’utilisation au moins dans un karaoké (Côté Boulevard) d'un appareil "AUDIO BLOCK"-appareil qui existe dans d'autres cadres qu'un karaoké- chargé de surveiller l'intensité des décibels (90 DB e n intérieur et 5 DB en extérieur en plus du bruit environnemental s'il n e dépasse pas 30 DB) en vertu de l'arrêté royal du 24 février 1977 (Moniteur Belge du 26 avril 1977)149. MATÉRIEL DU KARAOKÉ "CÔTÉ BOULEVARD" (KJ LAURENT) (L' "audio block" est indiqué par une flèche blanche sur la photo). 148http://www.vanBasco.com/ 149 renseignements aimablement transmis par la Police de Charleroi. Pour plus de précisions : http://mrw.wallonie.be/dgrne/legis/bruit/env10025.htm 106 B. : LES SUPPORTS150 : Plusieurs sociétés étaient ou se sont spécialisées dans le karaoké. Citons à titre d'exemples PIONEER, UNITED KARAOKE, SUNFLY151, MUSIDOL, POMME, AIWA, STAR KARAOKÉ, ZEBRA, EMI, FATCOCK, SUPERSTAR, SUPERHIGH 2000, PICTOMUSIC152, IMC153, HOME KARAOKE, AVID154, CONTENDER, BGNJ PRODUCTION155, TOKAI, DOVE RECORD, MRA ENTERTAINMENT156... Les différents supports existants sont : - les K7 Audio Karaoké157: Ce sont des bandes orchestres sur K7 audio qui proposent parfois des titres introuvables sur CD et CDG158. A l'origine, ces enregistrements sur bandes se retrouvaient en format 8-track jusqu'à l'apparition de la minicassette159. - les CD Karaoké : Ce sont des bandes orchestres (play-backs) seules sur CD. Certains CD présentent cependant une version chantée et une version instrumentale. Citons parmi les livrets disponibles dans le commerce (chez L a Fée qui Chante à Liège, par exemple) ceux concernant : Charles AZNAVOUR, Johnny HALLYDAY, Yves DUTEIL, Jacques HIGELIN, Francis CABREL, Édith PIAF...160 Sur certains catalogues, il est possible également de trouver des CD thématiques : "Raï", "Special Latino", "Chansons d'avant guerre)...Les succès anglais et américains se trouvent notamment sur des CD produits par EMI161. Les paroles peuvent souvent être trouvées sur Internet162. Un exemple : le CD RAÏ (Faukan oriental) produit en 1999 et comportant notamment Sikidim et Simarik. 150 renseignements dérivés de : http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp http://www.sunflykaraoke.com/shop/eshop.pl 152 http://www.pictomusic.com 153 http://www.imcvision.com 154 http://www.avidgroup.co.uk 155 http://www.karaokefrance.com/ 156 Une trentaine de DVD de cette marque australienne étaient disponibles e n octobre 2003 dans certains magasins belges avec des éditions spéciales (Classic Rocks, Country, Party Celebration, Dance Dance Dance, The Big Hits, Standards and Love Songs…). 157Pour plus de détails sur les cassettes : http://www.karaokekpm.fr/comprendre.asp ou http://www.karaoke.de/ ou encore http://members.lycos.co.uk/ krazykats1 /cdg_players. html #cassette_ players1 158T.GONDA parle de 50.000 chansons disponibles en cassettes karaoké! (T.GONDA.1993. Karaoke,the bible : everything you need to know about karaoke. Oakland,Cal.:G-Man Pub : 157). 159T.GONDA.1993. Karaoke,the bible : everything you need to know about karaoke. Oakland,Cal.:G-Man Pub : 40 160 Contrairement à ce qu’écrivent SALMANDJEE et LECOMTE, le livret avec les paroles est rarement disponible avec le CD Réf: Le karaoké (2003). Paris!:Eyrolles!: 51 161Pour d'autres exemples et détails, cfr: http://www.karaoke-kpm.fr/ cdcdg.asp?dif=2&cat= 9&page=2 162http://www.purelyrics.com/ 151 107 - les CDG Karaoké163 : Compact Disc Graphic mis au point par Nikkodo et Daiichi Kosho. Ce sont des bandes orchestres sur CD audio avec un canal vidéo qui vous permet d'avoir un suivi de paroles sur écran (sans clip). La plupart des CD Graphiques sont en anglais, espagnol, italien et aussi un peu e n allemand et français. Les CDG sont d'un excellent rapport/qualité/prix . L e CDG peut par exemple procurer une quinzaine de chansons. Pour l'utiliser uniquement en audio, vous pouvez utiliser un lecteur de CD/CDG164. Précisons que les CDG ne possèdent pas de clip vidéo en arrière-plan. Certains karaokés pallient cette carence en diffusant une image live de l'interprète. Le CDGM est une variété spéciale de CDG. Chaque chanson sur le disque possède deux pistes. L'une des pistes est au format karaoké tandis que l'autre fournit une version chantée (ce qui vous permet de vous en inspirer). D'habitude, vu qu'un CDGM possède ainsi les chansons e n "double version", le nombre de chansons sur le disque CDGM est égal à la moitié des chansons que l'on trouve sur un CDG165. - les Vidéos Karaoké (principalement en format VHS) : c'était le modèle privilégié pour l'utilisation du karaoké à domicile jusqu'à la deuxième moitié des années 90. Elles sont très peu pratiques pour une utilisation en groupe (nécessité de rechercher la chanson souhaitée en bobinant ou e n rebobinant). Leur avantage principal reste de pouvoir proposer des titres qui sont quelquefois introuvables en LD ou DVD166. Un autre avantage est la possibilité d'utiliser ces bandes pour stocker des chansons à partir d'un autre support (DVD ou Laser par exemple). Pour l'utilisation à domicile, les vidéos karaoké sont maintenant supplantées par les DVD et, dans une moindre mesure, par les VCD. - les Laser Discs Karaoké : les grands lasers disques ont formé la base du matériel de tout karaoké bar, même s'ils sont maintenant supplantés par des formats plus maniables que ces équivalents du format 33 tours. Ces grands disques sur support CD 12 pouces sont à l'origine du karaoké et sont encore utilisés dans de nombreux établissements. Notons l'importance "historique" des produits PIONEER liés par exemple à la qualité de l'enregistrement musical et du clip. La nécessité d'intégrer aux LD une série de chansons moins coûteuses quant aux droits d'auteurs a vu PIONEER inclure sur ces supports des artistes country américains peu connus ou inconnus en Europe. 163http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp 164 Voir également pour les CDG: http://www.cdgmusic.com/soundchoice.asp 165http://www.karaokeoutlet.net/displaycart.asp 166http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp 108 C'est MC : JOHNNY GUITAR (PEGGY LEE)(SABLON) le cas de PAT BOONE, GLEN CAMPBELL, CRYSTAL GAYLE, EMMYLOU HARRIS, THE JUDDS, LORETTA LYNN, DOLLY PARTON, PEGGY LEE, CHARLIE RICH, KENNY ROGERS, HANK WILLIAMS, TAMMY WYNETTE...) à un tel titre que certaines chansons anglaises des années 70 et 80 sont seulement arrivées récemment dans les karaokés en Belgique par l'intermédiaire des CDG SUNFLY. Afin d'éviter de perdre le matériel enregistré sur ces lasers discs, il est évidemment techniquement possible de les transférer par exemple sur un support VHS ou surtout VCD167 . Ces chansons spécifiques appartenant au "patrimoine américain" restent cependant appréciées par de nombreux amateurs de karaoké ! - les DVD Karaoké168 : Le DVD présente l'avantage de fournir une qualité vidéo excellente et de pouvoir contenir un maximum d'information sur une surface de la taille d'un CD, d'offrir une bonne qualité de son (Dolby Digital, DTS) et un clip. Certains DVD karaoké sont aux normes internationales NTSC standard: ils peuvent être lus par tous les bons lecteurs. Vous bénéficierez parfois pour chaque titre d'une version orchestre seul et d'une version chantée(pas disponible sur certains DVD). Quant aux DVD karaoké en français (faisant partie de la zone 2)169, le choix des titres commence seulement à s'accroître (certains DVD avec des chansons françaises comportant parfois une chanson en anglais ou en espagnol, par exemple). Assurez-vous que n'existe aucune incompatibilité de système (PAL et SECAM). Vous risquez de perdre éventuellement la couleur, ce qui peut être gênant lorsque la colorisation des paroles finit (en noir et blanc) par se confondre avec le fond du clip. Il est cependant possible de convertir les bandes SECAM en PAL par l'intermédiaire d'un "correcteur de base temps". Cela m'est arrivé à Charleroi pour obtenir une version colorisée d'une cassette Sunfly en anglais. Il faut aussi mettre en évidence l'importance actuelle de la production de chansons en langue française sur ce type de support : en deux ans, la 167http://www.chez.com/karaoke75000/ 168http://www.karaoke-kpm.fr/comprendre.asp 169 Les différentes zones sont : Zone 1: Amérique du Nord. Zone 2: Europe, Japon, Afrique du Sud, Israël, Liban, Moyen Orient. Zone 3: Corée. Zone 4: Amérique du Sud et Australie. Zone 5: Russie, Europe de l'Est, certains pays asiatiques et Afrique. Zone 6: Chine. Zone 7: zone réservée. Zone 8: déplacements internationaux (avions, bateaux de croisières...). Il se pourrait que ce système de "zonage" soit abandonné dans le futur parce qu'il est facile de le contourner. La parade éventuellement envisagée pour "protéger" les DVD de la zone 1 est l'utilisation d'un nouveau système de zonage dénommé 'Regional Code Enhancement' qui ajouterait un niveau de sécurité supplémentaire aux DVD Zone 1 les empêchant d'être lus par des lecteurs multi-zone ou dézonés (http://www.clubic.com/n/n6469.html). 109 production de ces chansons sur support DVD est équivalente à celle qui a existé en cinq ans pour les LD (Lasers Discs). - les Vidéo CD Karaoké (ou VCD) : Ce support ressemble au DVD (même format) et peut être lu par la plupart des lecteurs DVD. La première version des VCD a été appelée Karaoke-CD et a été mise au point par Philips et JVC e n 1992. Un vidéo CD "contient une liste de pistes(99 au maximum) comme un CD audio et un système de fichier comme un CD-Rom. Cela lui permet d'être lu sur un lecteur avec des commandes très simples telles que lecture, stop, piste suivante et précédente ou sur un ordinateur avec des possibilités de navigations plus évoluées"170. Un VCD peut contenir jusqu'à 74 minutes de vidéo compressée (MPEG-1)171. La définition de l'image est moins bonne que sur un DVD. Le VCD a l'avantage d'être bon marché. Par exemple, il est possible de trouver en Belgique des VCD de chansons anglaises et vietnamiennes pour 6 EUROS. Des VCD sont produits de la sorte par la firme Than Hang à Westminster en Californie. Certains de ces VCD peuvent être des "pirates" : aucune date et aucune référence légale n'y sont indiquées...(ce qui était déjà le cas pour certaines cassettes audio ou VHS). Par contre, d'autres VCD sont évidemment plus chers comme, par exemple, les VCD espagnols produits par la firme VCK (Madrid) qui coûtent dans le commerce entre 45 et 50 EUROS. - les CDi: Philips et Sony mirent au point la norme CDi en 1986172. Quelques supports en karaoké furent produits par Philips dès 1993 en format CDi. L a définition de la vidéo en MPEG sur un CDi est légèrement plus élevée que celle d'un VCD (384 X 288 au lieu de 352 X 288). Cette différence de définition a comme objectif d'empêcher le public de copier le clip d'un CDi pour le transférer sur un VCD173. Certains supports DVD ou VCD présentent diverses versions de la même chanson. Par exemple une version chantée, une version orchestrale (backing version) et une version avec des éléments de support (karaoke version) qui est une interprétation intermédiaire entre la version chantée et la version instrumentale. Celle-ci peut présenter certaines variantes!: des chœurs accompagnant l’interprète, le début ou une partie de la chanson interprétée sur le support, avant de laisser le karaokeur continuer seul, une voix off (c’est-à-dire s’entendant à peine) aidant le karaokeur ou même un accompagnement sonore léger (style orgue Bontempi) indiquant la ligne mélodique à suivre pour le chant solo. UN EXEMPLE DE SUPPORT PRESENTANT DIVERSES VERSIONS!: LES DVD HOME KARAOKE ("L’AME DES POETES" DE CHARLES TRENET). Certains supports présentent ainsi plusieurs pistes (de 2 à huit pistes). Dans le cas des "2 pistes", le support fournit uniquement la version chantée et la version pour karaoké. Dans le cas des multipistes, par exemple, ce sont trois modèles de base (version chantée, version orchestrale et version orchestrale avec voix de soutien) dans des tonalités différentes (trois tonalités disponibles). 170http://www.son-video.com/Conseil/Video/VCD-DVD.html 171http://www..annees-laser.com/lexique.php3 172http://www-rcf.usc.edu/~wdutton/comm533/Cdi-maso.html 173http://www.icdia.org/faq/cdifaq6.html 110 Dans le cas de chansons en duo, les paroles ont une couleur différente pour chacun des interprètes et une couleur pour chanter ensemble (par exemple en rouge pour la femme, en bleu pour l'homme et en vert pour chanter ensemble). Quatre couleurs existent ainsi dans le cas de chansons interprétées en trio. Une dernière remarque porte sur la création de vos propres supports en karaoké (à titre public ou commercial): vous devrez avoir obligatoirement l'autorisation des ayant droit (droit moral) par rapport aux images (c'est-à-dire ce que l'on va trouver sur le clip et qui ne doit pas être, d'après leur avis, choquant ou offensant)174. Je reviendrai sur ces points en abordant l ' "arsenal juridique" avec une série de précisions utiles apportées par la SABAM175. Toutes ces informations sur les supports ouvrent une réflexion sur la réalisation d'une animation karaoké à domicile : les deux supports les plus intéressants en la matière sont les DVD et les VCD, ces deux supports pouvant être opérationnels à partir d'un lecteur DVD. Une autre remarque porte sur l'entretien de vos "supports karaoké" : que ce soient des bandes ou des disques (CDG, DVD, CDV), une manipulation prudente vous évitera d'abîmer ces mêmes supports. Un entretien régulier de vos appareils de lecture me semble normal et logique. Enfin, est-il utile de vous rappeler que les supports n'apprécient ni l'humidité ni les grandes chaleurs? C. LA RÉALISATION D'UN SUPPORT KARAOKÉ : Comment placer une chanson sur un support afin qu'elle devienne u n "produit karaoké consommable" ? André (créateur de supports karaoké dont l'interview figure au chapitre 7 de cet ouvrage)176 nous en montre les différentes étapes. Se procurer tout d'abord un logiciel informatique spécialisé en karaoké (par exemple, Pinnacle Studio Version 8.1177). Faire paraître les barres d'outil à l'écran, mettre tout d'abord le titre de la chanson. Installer ensuite un CD spécial (version chantée avec orchestration spécifique) d'où l'on va tirer une chanson. Vérifier ce que l'on a en mémoire de l'ordinateur comme "images" ou "films" dans ses banques de données. Faire apparaître sur l'écran, par exemple, deux photos de paysage avec un effet potentiel de mode d'ouverture entre les deux images (différents effets- plus de mille- sont proposés par le logiciel). Taper le texte sur le clavier ligne par ligne. Utiliser pour le texte la partition originale ou un texte de la chanson dans un catalogue spécial( du style "Éditions Paul Beuscher"). Se repérer grâce à l'image qui à l'écran (coin supérieur droit) intègre la musique, l'image et la partie de phrase. Le travail se fait au 25ème de seconde. 174http://www.sacem.fr/ 175http: //www.sabam.be Créateur des supports de marque VCV. 177http://www.pinnaclesys.com/ 176 111 Une barre horizontale à l'écran permet d'accroître ou de diminuer la vitesse de défilement de la chanson. Coloriser en choisissant une teinte qui permette au texte de se détacher de l'image (d'être lisible). Vérifier la synchronisation entre la parole chantée et le progression de la colorisation. Deux secondes d'écart entre la colorisation et l'arrivée du chant, c'est trop... Enregistrer la partie satisfaisante. Avancer phrase par phrase. Le travail terminé, supprimer la piste vocale en laissant uniquement la musique (et éventuellement les voix de supports). Le travail est terminé...temps total pour la réalisation d'une chanson : plus ou moins trois jours ! DEUX EXEMPLES DE SUPPORTS KARAOKÉ CONFECTIONNÉS PAR ANDRÉ : DES BANDES VHS (SPECIAL BARZOTTI ET VOLUME 2-NEUF CHANSONS FRANçAISES. EDITION VCV) AINSI QUE DEUX SUPPORT DISCS CONSACRÉS À EDDY MITCHELL...MAIS NON ENCORE DISPONIBLES DANS LE COMMERCE...EN ATTENTE DES AUTORISATIONS ! (EDITIONS WAP). D. LA VOIX : Les appareils destinés au karaoké permettent de moduler la tonalité de la chanson en l'adaptant à la tessiture du chanteur. Il est également possible de donner de la profondeur grâce à l'utilisation d'une chambre d'écho (par exemple, par l'introduction de la réverbération). Le fin du fin (mais je n'en connais pas encore d'utilisation dans le domaine des établissements de karaoké en Belgique) est l'utilisation de l"auto-tune", c'est-à-dire d'un "correcteur de vocalises" utilisé par exemple dans le cadre de Star Academy (TF1). Ce "programme informatique permet d'affiner la justesse ou le vibrato d'un chanteur"178. Chanter (en karaoké, mais pas uniquement...), c'est tout d'abord bien respirer pour bien chanter...10 chansons chantées équivaudraient à 1 km parcouru à pieds179. Signalons que les clefs utilisées pour les chansons anglophones sont quelque peu différentes180. 178 DC, 2002, "Justesse de la voix: l'auto-tune aide mais ne remplace pas le talent". La Nouvelle Gazette.15 novembre:3. Ce procédé est également cité dans Le Soir du 5 novembre 2002 : Alexandre CHARLIER."Remettre la Star Academy belge à sa place", le journaliste soulignant ce fait que cet appareil est utilisé cette année par la Star Academy(TF1) mais pas par la Star Academy "belge" (RTL-TVI)(p.25). 179M.TORU/ S.HOSOKAWA (2001) Karaoke around the world. London/New York: Routledge : 17 180http://www.delisha-karaoke.com/ 112 BELGIQUE do USA C ré D mi E fa F sol G la A si B Exemples!: "Unchained melody" (The Righteous Brothers) "The night they drove ol'Dixie down" (Joan Baez) "Beautiful" (Christina Aguilera) "Love can move mountains" (Céline Dion) "Under the boardwalk" (The Drifters) "Tears in heaven" (Eric Clapton) "You can't hurry love" (The Supremes) Il est possible en karaoké de changer le "ton" dans lequel doit être interprétée une chanson(par exemple, +1 = 1/2 ton de plus; +2= un ton de plus). Les bémols qualifient un ton plus bas tandis que les dièses signalent les tons plus hauts. Tout cela se fait par rapport à la tessiture de la voix181. Augmenter ou baisser d'une octave est par contre impossible : il faudrait un écart de 12 1/2 tons. Notons aussi le fait que les écarts entre les 1/2 tons ne s'écrivent pas, mais se chantent (modulation de la voix comme c'est le cas, par exemple, dans le gospel) (par exemple, entre do et do dièse). Ces modulations ne sont utilisées qu'à certaines occasions ou lorsque le morceau le demande. L'un des plus grands problèmes réside dans le fait que la plupart des personnes qui viennent chanter dans un karaoké ne connaissent pas leur registre vocal ni dans quel ton se trouve la chanson qu'ils vont interpréter. Idéalement, un connaissance de base de la musique et du solfège vous aidera à vous y retrouver. Le ton d'une chanson est souvent donné (mais pas toujours) par la première note ou le premier accord de celle-ci. Sur des partitions, des symboles indiquent ce ton. Pour trouver votre registre vocal, aidez-vous d'un instrument de musique(par exemple, un piano ou une guitare). Commencez par le do (OU C4 sur le dessin suivant) et chantez chaque note en descendant la gamme tant que vous ressentez cette note comme confortable. Lorsque la note vous apparaît comme étant trop basse, ce point dénote la limite inférieure de votre registre vocal. Recommencez alors avec le do pour monter dans la gamme jusqu'au moment où la note vous apparaît comme trop aiguë à chanter. Vous avez ainsi atteint la limite supérieure de votre registre vocal. Votre registre vocal est en réalité le nombre d'octaves (plus les notes supplémentaires) que vous pouvez interpréter. Rappelons qu'une octave est égale à 7 notes. Il est certain que vous n'avez pas forcément besoin d'un registre vocal couvrant plusieurs octaves pour chanter. Par exemple, le 181Sur les altérations de clés (ton majeur et ton mineur): Armand LENAIN.sd.Manuel théorique musical, II. Bruxelles/Paris:Schott Frères : 17 113 chanteur Johnny Matthis, bien connu pour ses ballades romantiques, n e possède qu'un registre vocal couvrant une seule octave.182. Lors d'un prestation en karaoké, si vous vous sentez à l'aise pour interpréter la chanson dans le ton enregistré à la base, allez-y...Notons que certaines chansons sont transposées en version karaoké dans un ton plus facile que celui utilisé à l'origine par l'interprète original. En outre, cela ne veut pas dire que parce que vous vous sentez à l'aise dans un certain ton, que ce même ton est celui qui est idéal par rapport à votre voix. L'un des meilleurs bancs d'essai est de fredonner la chanson souhaitée alors qu'elle est interprétée e n karaoké par une autre personne. Certains amateurs de karaoké vous diront aussi qu'il est souvent plus facile d'interpréter une chanson en élevant le ton (par exemple, +1) ou en baissant le ton(par exemple -1) pour éviter de "caler" dans les parties les plus difficiles de certaines chansons (par exemple, les chansons tirées de Starmania ou de Notre Dame de Paris). En effet, vous pourriez commencer l'une de ces chansons de manière très aisée et vous rendre compte(un peu tard...) au milieu de la chanson que celle-ci continue dans un ton qui est trop élevé par rapport à votre registre vocal...de toute façon, en la matière, seule l'expérience vous amènera à contourner les pièges de certaines chansons qui seront citées ultérieurement dans ce livre. L'un des meilleurs exemple en la matière est la chanson "Belle" (Notre Dame de Paris) qui s'interprète à trois (registre bas, registre moyen et registre élevé)...exercice périlleux si vous tentez de l'interpréter seul (à moins que vous ne disposiez d'un registre vocal assez large). N'oubliez pas non plus, surtout lorsque vous utilisez un CD avec la version "orchestre" d'une chanson que beaucoup d'artistes interprètent sur CD leurs succès dans un ton plus haut que celui utilisé lorsqu'ils chantent en public (en live, e n effet, ils doivent préserver leur voix pendant toute la durée de leur performance)183. 182 D'après PRIDDIS MUSIC, 2003 catalog: 6. ces remarques s'inspirent notamment de : http://members.lycos.co.uk vocalist/ material.html#vocal range 183 / 114 Il est également évident que votre type de voix correspondra parfois à certains styles musicaux. Par exemple, si vous avez une voix nasillarde, le style country et western vous ira comme un gant. Si vous avez une voix fort basse, le style crooner est idéal. Si vous avez une voix très haut perchée et puissante, c'est parti pour Lara Fabian et Céline Dion,. Si vous possédez une voix haute et légère, c'est à vous d'interpréter Isabelle Boulay et Hélène Segara... Signalons qu'existent trois registres de voix : la voix de poitrine (notes basses), la voix de gorge (notes moyennes) et la voix de tête (notes aiguës)184. Deux méthodes se présentent pour le KJ (l'animateur) face à "votre voix": soit ralentir la vitesse de la chanson (pour donner l'impression d'un changement de ton) ou bien changer de ton grâce à un microprocesseur interne. A l'extrême, le KJ, qui connaît déjà votre voix, vous conseillera d' interpréter telle chanson en + 1 ou en - 2 (par exemple). Il peut arriver également qu'à l'audition de vos premières phrases chantées, le KJ modifie lui-même le ton pour essayer d'être en harmonie avec votre voix. Il arrive en effet souvent qu'un interprète "prenne" une chanson trop haut ou trop bas...et cela représente toujours une petite victoire pour le KJ que de parvenir à trouver le ton qui vous convient 185! Souvent également le choix d'une chanson est le résultat d'essais de la part de l'interprète qui tente de trouver une affinité entre ses goûts musicaux et ses caractéristiques vocales. Par exemple, j'apprécie les chansons d'Eddy Mitchell mais j'ai compris, après essais, qu'il convenait que l'animateur mette le ton en -1. Idem pour les chansons de Neri Per Caso (par exemple, I l Ragazze). Je me suis rendu également compte (comme beaucoup d'habitués) que certaines chansons convenaient particulièrement à mon type de voix alors que je ne les aurais pas choisies dans un premier temps (par exemple, "Une île" de Serge Lama).186 En liaison avec le matériel se présente le problème du réglage par rapport au lieu où fonctionne le karaoké, par rapport à votre voix, etc. En ce qui concerne le "son", le réglage du matériel par le KJ dépend aussi de ses habitudes et de ses goûts (moins de réverbération, plus d'écho, moins fort, plus fort...). Il vous est évidemment possible de demander au K J une légère modification...parfois très particulière. Fernando, par exemple, a parfois l'habitude de chanter...sans micro car il considère que l'amplification fausse sa voix très spéciale (très haut perchée, à la limite de la voix de fausset). Je l'ai entendu de cette manière interpréter "The power of love" (Jenifer Rush) au Prestige. 184Sur les registres vocaux, se référer à!: Jean-Pierre BLIVET(1999). La voie du chant (traité de technique vocale). Paris!: Fayard!: 135-139. 185http://www.karaokeunlimited.com/what_is_karaoke.htm 186 Des constats identiques sont effectués par Rob DREWà propos de sa propre voix (R.DREW. 2001. Karaoke nights. Walnut Creek: Altamira : 41-42). 115 Plusieurs sites sur Internet peuvent vous donner des renseignements intéressant en la matière. C'est par exemple le cas de "L'Atelier du Chanteur"187 conseillé notamment par le KJ du Cotton Club (Arlon) : une véritable mine de renseignements. Un site très professionnel ! Enfin, une anecdote pour vous montrer que tout n'est pas si évident: France Gall a demandé aux candidats de Star Academy (sur TF1 en 2002) de réenregistrer sa chanson "Musique" "sans fausse note et dans le bon ton188. Ne perdons cependant pas de vue le fait que le karaoké est marqué d'une esthétique cohérente, mais très flexible qui dépend notamment du sentiment que l'interprète veut faire passer, quelle que soit la qualité vocale de son interprétation189. Signalons enfin que certains n'hésitent pas (avec beaucoup d'humour) à s'indigner du fait qu'il peut arriver que des interprètes soient réellement "en dessous de tout" et risquent de s'attirer les foudres du public, car leurs voix sont en complet décalage par rapport à l' "oeuvre interprétée" (comme le démontraient malheureusement certains faits, déjà cités dans cet ouvrage, qui se sont produits aux Philippines). Sur Internet, Todd Allen propose (je vous le dis...il faut de l'humour dans la vie !) de mettre au point un "permis de karaoké" comme existe un permis de conduire. Les postulants seraient jugés sur trois critères (adaptés) : - qualification de base : parvenir à faire la différence entre une voix harmonieuse, une chanson interprétée avec des cris intempestifs et une interprétation fort proche des hurlements d'un chat à l'article de la mort; - connaissances de base : avoir une perception assez objective de votre registre vocal. Inutile d'essayer d'interpréter les succès de Mariah Carey si votre tessiture se limite à trois notes ! - acceptation de châtiments exemplaires : toute personne prise à chanter e n karaoké avec les résultats d'un Alcootest montrant un état d'ébriété avancée (et dont l'interprétation aurait scandalisé Serge Gainsbourg lui-même) sera condamnée à réécouter le lendemain l'enregistrement sonore de sa prestation et, si possible, sera condamnée à visionner (avec un public présent) le film vidéo de sa déchéance...pardon, de cette même prestation190. D. L'ARSENAL JURIDIQUE!: 191 - La simplification de la tarification : Il n'y a pas vraiment de réglementation avant et après le 1er janvier 2003. C'est plutôt un système de tarification pour la communication au public d'oeuvres appartenant au répertoire de la SABAM, ce que l'on appelle des Droits d'Exécution. C'est la musique qui est diffusée dans les cafés, les restaurants, les magasins...et notamment dans les bars karaoké. Dans le passé la SABAM faisait une distinction dans son schéma tarifaire entre les différents types d'appareils. Le gérant d'un restaurant qui n'utilisait qu'une radio payait un autre tarif que son voisin qui lui utilisait plutôt un lecteur de CD oui bien une platine laser. 187http://chanteur.net/ 188C.P.: "Star Ac': France Gall est mécontente", La Nouvelle 11/9/2002,p.38 189R.DREW. 2001. Karaoke nights. Walnut Creek: Altamira : 49 190http://www.indignantonline.com/humor/karaoke.htm 191 Renseignements procurés par Serge VLOEBERGHS (SABAM). Gazette, 116 La politique de tarification a été revue et un certain flou artistique dans les tarifs a disparu. Il suffisait de les simplifier. Cette simplification tarifaire a été mise au point en concertation avec les différentes fédérations professionnelles (secteur HORECA). Toute une série de paramètres ont été pris en compte. Par exemple, il a été décidé de ne plus faire de distinction entre les différents types d'appareils e n introduisant uniquement deux types de fonctions : l'audio et l'audiovisuel. L'audio concerne l'appareil qui ne diffuse que de la musique. A partir du 1er janvier 2003, c'est cette distinction qui prévaut. Quant au karaoké, il a toujours été considéré comme un appareil audiovisuel. dans le passé, c'était rangé dans la catégorie "tv-karaoké-vidéoscope". Maintenant cela tombe dans la catégorie "audiovisuel" qui est un tout petit peu plus chère que le tarif audio parce que deux critères doivent être pris e n compte : la musique est diffusée avec une valeur plus grande qu'une simple musique de fond et les "grands droits" sont concernés, ceux que la SABAM défend pour les scénaristes, les réalisateurs....à ces ayants droit s'ajoutent bien entendu ceux concernés par la diffusion de leurs oeuvres. - La tarification de base : En synthèse, pour la tarification, depuis le 1er janvier 2003 (applicable dès le 1er mai 2003 avec un tarif de transition 102B avant le tarif 102 qui deviendra effectif le 1er janvier 2004), i l faut notamment distinguer deux grandes catégories : les "cafés/ restaurants / tea rooms / snack-bars/ friteries" et les "cafés dansants / bars à thème musical". Les "karaokés permanents" semblent appartenir à la deuxième catégorie (avec un tarif de base de 762, 66 EUROS pour les droits d'auteurs qui peut être majoré suivant la taille de l'établissement et l'imposition d'un prix d'entrée). En cas d'exploitation temporaire, un pourcentage de la somme de base est à payer. Notons que le tarif de transition 101B applicable actuellement pour la section "cafés/ restaurants..." effectue une distinction entre établissements avec "danse occasionnelle" et "sans danse" (l'ancienne distinction existant entre "danse occasionnelle" et "danse régulière" étant tombée en désuétude). Une précision : pour bien comprendre la "finesse" de ces distinctions, il faut comprendre que la SABAM distingue théoriquement la "musique de fond" (par exemple, dans un restaurant), de la musique joué avec plus de volume (un karaoké), de la musique d'avantplan (lorsque des gens dansent)...ce sont donc trois types de "volumes" sonores qui sont ainsi pris e n considération. La SABAM pour ces modifications s'est notamment inspirée de la situation en Flandre et en France ou sont apparus des "bars à thèmes "ou des "danskafé" qui se situent entre un café traditionnel et le dancing. 117 Ces systèmes de tarification n'empêchent pas un "simple café" d'organiser une "soirée karaoké" (c'est-à-dire des soirées "occasionnelles"): les patrons ou gérants sont déjà astreints au système de tarification 101. Pour de telles soirées, la musique est qualifiée par la SABAM de "musique d'avant-plan" sans ou avec un prix d'entrée : le tarif 105 ("fêtes/ boums...") est dans ce cas d'application, l'accent étant alors porté sur la superficie sonorisée (de 1-100 M2 à 901-1000 M2). -Le droit d'auteur et les droits voisins : Il faut distinguer les droits d'auteurs et la rémunération équitable (pour les artistes interprètes et les producteurs de disques). La "rémunération équitable" dans le secteur HORECA est perçue par la société HONEBEL: elle porte sur l'application de la loi relative au droit d'auteur et aux droits voisins (Loi coordonnée du 30 juin 1994). Sont également concernés comme ayant droit par cette loi les artistes-interprètes et les producteurs. Ce tarif est u n tarif négocié entre deux parties contrairement à la SABAM qui gère un droit dit "exclusif". La "rémunération équitable" est négociée en commission paritaire sous la tutelle du Ministre des affaires économiques par les fédérations HORECA (Flandre / Bruxelles / Wallonie) avec les sociétés qui gèrent les droits pour les auteur, les compositeurs, les interprètes... En ce qui concerne les droits d'auteur, il faut distinguer deux familles de droits : les doits moraux et les droits patrimoniaux. Les droits moraux sont au nombre de trois : les droits de divulgation (le fait qu'un auteur accepte qu'on rende son oeuvre publique), les droits de paternité (le fait d'être l'auteur d'une oeuvre) et le droit d'intégrité (ne pas choquer l'auteur par une utilisation malencontreuse de son oeuvre). Les droits patrimoniaux sont ceux qui génèrent des recettes en rapportant des droits aux auteurs. Les droits patrimoniaux se répartissent en trois catégories : les droits de reproduction mécanique, les droits d'exécution (c'est-à-dire la diffusion en public) et les exceptions sur les droits patrimoniaux (par exemple, la copie privée, la reproduction fragmentaire...). 118 Les droits de reproduction mécanique se scindent en deux parties : les droits de synchronisation et les droits de duplication. Le droit de synchronisation concerne le fait que la partie vocale d'une chanson "en karaoké" est évidemment retirée: seule reste la partie instrumentale. Il y a aussi le fait que l'on met parfois un clip (des images) sur cette version instrumentale (toujours en lien avec le droit moral !). L'autorisation de mettre ces images doit être demandée aux ayants droits par l'intermédiaire de l'éditeur, de la maison d'édition. Le tarif est souvent imposé par les éditeurs et n'est payé qu'une seule fois. Cette demande peut transiter par la SABAM. Le droit de duplication porte en réalité sur la copie de la matrice pour laquelle on a obtenu l'accord vis-à-vis des droits de synchronisation (dans le cas où l'on souhaite vendre plus d'exemplaire si par exemple les droits de synchronisation n'ont été obtenus que pour une production en 500 exemplaires). Ce droit de duplication est un pourcentage de 8 % sur le prix de vente du disque (à payer avant la duplication). - Les exceptions sur les droits patrimoniaux : Parmi les "exceptions sur les droits patrimoniaux" apparaît la "copie privée". C'est le cas lorsque par exemple on ne souhaite pas utiliser une version originale (par exemple un laser disc acheté dans le commerce), mais bien une copie (par exemple, sur CD-ROM). Seule la copie privée est autorisée pour l'utilisation en privé comme, par exemple, dans un cadre familial. Seul l'original peut être utilisé en public. Une possibilité existe cependant pour "valider légalement cette copie": demander l'autorisation à la SABAM (droits d'auteurs) et l'autorisation du producteur original. Mais il semble que ces démarches soient un cauchemar ! Quant aux supports vendus dans le commerce sur lesquels est stipulée la mention "Uniquement à usage privé", i l s peuvent être utilisés dans un karaoké : il faut alors payer un supplément dans le cadre de la "communication au public" (droits d'exécution publique). Quant aux copies de "chansons en karaoké" prises sur Internet, il semble que ce ne soit pas autorisé: pour rester dans la légalité, il faudrait tout d'abord que les auteurs du site sur Internet se soient acquittés des droits patrimoniaux vis-à-vis des différentes oeuvres. C'est le cas du site américain Eatsleepmusic. Le téléchargement de chansons sur ce site payant comporte des clauses d' "usage privé" : il faudrait donc que les personnes en possession de "backings" semblables se mettent en règle vis-à-vis des "exceptions sur les droits patrimoniaux" ! Dans le cas des appareils comprenant les chansons "informatisées", comme par exemple l'OKYWEB, le système DMX , MUCOM, XENOX...qui sont des producteurs de musique d'ambiance, nous nous trouvons confrontés à la mise à disposition de "fichiers musicaux" et non de supports originaux. Ces sociétés "louent" ces fichiers (pouvant contenir par exemple 1.500 chansons). Les droits mécaniques ont été acquittés au départ en utilisant le support original pour créer par exemple une banque de données de 100.000 titres. En fonction par exemple d'un système d'abonnement, ces fichiers sont mis à la disposition de leur clientèle. Le droit de synchronisation n'intervient pas puisqu'il n'y a pas d'image sur les clips de cette sorte. Restent des droits de 119 duplication, à payer par le fournisseur, qui sont payés mensuellement à la SABAM. Ce n'est donc pas la personne qui achète un OKYWEB qui paye les droits patrimoniaux vis-à-vis de la SABAM (puisqu'il est impliqué dans u n contrat d'abonnement avec une firme), mais bien cette même firme. Restent cependant à payer, bien entendu, les droits d'exécution publique (régis par exemple par la tarification 101). - estimation du nombre d'établissements en vertu de la tarification : Notons que d'après la SABAM, apparaît une certaine diminution des "karaokés" qui représentaient il y a quelques années 5 % du secteur HORECA et actuellement (juin 2003)3 % de ce même secteur qui compte 45.000 établissements. Cette estimation me semble poser problème car cela voudrait dire qu'existeraient en Belgique plus ou moins 1350 "établissements" offrant régulièrement ou occasionnellement du karaoké ! Cette estimation doit être nuancée par le fait que beaucoup de soirées du type "fêtes" et centrées sur le karaoké (tarif 105) sont organisées. La conclusion laisserait apparaître le fait que le nombre de karaokés permanents diminue, mais que les soirées karaoké (avec animateur et matériel mobiles) augmentent. C'est donc une combinaison d'éléments taxatoires et techniques (matériel plus léger) qui donnerait au nombre de karaokés son profil actuel.