Les petites affaires de l`Immaculé Eric ou De quoi la tête a-t

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Les petites affaires de l`Immaculé Eric ou De quoi la tête a-t
Les petites affaires de l’Immaculé Eric
ou
De quoi la tête a-t-il ?
par Imhotep
29é version du 26 mars 2012
Avertissement
Cet ouvrage qui m’a coûté une paire heures et que vous avez « entre les
mains » vous est offert gracieusement. Vous pouvez donc le diffuser de la
façon la plus vaste possible, Dieu vous le rendra. S’il est gratuit c’est pour la
bonne raison que Nicolas Sarkozy se flatte d’être un sujet littéraire qui
rapporte de l’argent, et que pour moi, au contraire de Vespasien, l’argent a de
l’odeur et celui qui serait gagné grâce à la clique au pouvoir aurait celui de la
morgue, de l’arrogance, de l’injustice, de l’amoralité, de l’injustice, du
mensonge, de l’impudence et du bling bling. Pouah ! Au fric, je réponds gratuit
et libre.
Cependant si vous voulez faire œuvre de charité vous pourrez en
compensation faire un don à Agoravox (1) qui m’a permis d’écrire tous ces
articles ou de vous abonnez à Médiapart (2) qui a été en pointe dans ces
affaires de l’Immaculé Eric.
C’est pour cette même raison que vous pourrez trouver ici (3) les quatre
autres ouvrages tout autant gratuits, dont le premier avant d’avoir été mis sur
ce site avait déjà été téléchargé 25 000 fois, que vous pourrez atteindre
directement là :
- La première année de Sarkozy (4)
- La biographie de Sarkozy apocryphe (5)
- La Biographie de Lefebvre (6)
- L’affaire Tapie (7)
Par ailleurs si mes articles sur Agoravox (8), le seul site où j’écrive, car
je suis bénévole et ai une activité professionnelle tout autre, vous intéressent
vous les trouverez à cet endroit (9) .
Tous les liens sont directs si vous téléchargez le format pdf sur le site
Issu (en haut sur une bande), sinon j’ai mis entre parenthèses un numéro de
référence chaque fois qu’il y a un lien que vous trouverez en fin d’ouvrage.
Enfin il y a un autre ouvrage, cette fois-ci payant qui est le premier, et le
seul à ma connaissance, qui traite de l’histoire du mouvement démocrate,
disponible sur commande à la FNAC (10) ou chez votre libraire préféré et
théoriquement aussi en téléchargement
(ce sera pour bientôt) en e-book
(Amazon et Apple) : Petite histoire du Mouvement Démocrate et de François
Bayrou
Pour tout commentaire : [email protected]
Préambule
Les envahisseurs : ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur
destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus.
Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de
campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a
commencé par une auberge abandonnée et par un homme devenu trop las
pour continuer sa route. Cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau
venu d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs
sont là, qu'ils ont pris forme humaine et qu'il lui faut convaincre un monde
incrédule que le cauchemar a déjà commencé... (Les envahisseurs, premier
épisode 4 septembre 1969)
Tout a commencé un mois de décembre 2007 où une fille dorée sur
tranche attaqua en justice un photographe imbu qui aimait une île et les
biffetons, profitait, selon la fille, des faiblesses de la mère, une actuelle veuve
encore plus dorée sur tranche et double face. Ce petit incident de ce monde
étrange (pour nous) venu d’ailleurs, une planète emplie d’îles, de paradis
(fiscaux), de fondations, de conseillers, de comptables et de majordomes,
d’avocats et de notaires, d’euros, de dollars et de francs suisses, aura l’effet
dévastateur bien connu sous la théorie de l’aile du papillon qui volette ici mais
déclenche un ouragan, là-bas, là où personne ne s’y attend en provoquant,
dans les deux sens du terme, devant nous spectateurs stupéfaits et stupéfiés,
un tsunami dont on espèrerait qu’il emportât avec lui quelques pilotis de la
maison UMP, son ex-trésorier et quelques vagues, arrivant avec quelque fracas
du côté de Cap Nègre, mouilleront la belle Lacoste blanche d’un certain Nicolas
Sarkozy dont le nom a été associé parfois à une autre île, de la Jatte, une
affaire de rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, d’une
sombre et immensément triste et scandaleuse histoire de sous-marins, des
enveloppes supposées en kraft, une campagne supposée financée illégalement
par un supposé liquide de 150 000 euros, et en détournant la loi par des
micro-partis qui font le maxi.
Il était une fois
Nous
allons découvrir tout au long des extraordinaires aventures de
l’Immaculé Eric toute une galerie de personnages haut en couleur et
mensonges qui feraient les délices d’un scénariste en mal d’inspiration, mais
ne font pas vraiment rire le pauvre gars au fond de sa mine.
Parfois, on peut se féliciter ce que l’arrogance et l’appât du gain peuvent
faire faire comme bêtise(s). Et quand s’y ajoute le sentiment d’impunité cela
ajoute du sel à la soupe, tout en créant un cataclysme quand un grain de sable
se met en travers des rouages huilés de la suffisance.
Dans le combat de mégères entre la mère et la fille, de mégères huppées
et parfumées mais qui se crêpent le chignon comme des poissonnières, la
différence c’est que ce n’est pas pour des queues de cerise, non plus que pour
le poissonnier, mais pour des dizaines, des centaines de millions d’euros de
quoi faire pâlir de jalousie les gagnants de l’Euromillion, et autour d’un
photographe auto-proclamé artiste du siècle et au caractère épouvantable si
l’on en croit les ragots, car de ragots il y en aurait selon les cerbères vociférants de l’Union des Menteurs Pathologiques, un monde d’égout et de dégouts
va surgir de dessous la soie et les dorures.
Dans ce combat dans des marigots fortunés, un monde étrange pour
nous, qui glace en couleur et gros titres creux les feuilles de magazines à faire
rêver les coiffeuses et les danseurs argentins, on a l’impression que le grand
Chambellan du nom de Maistre, à l’illustre renommée philosophique et contrerévolutionnaire, a eu un rôle central, notamment pour éjecter, mais bien indemnisés malgré tout, les affreux et jaloux et aigris et vengeurs non masqués
employés qui avaient l’impudence de considérer que la veuve dorée se faisait
dépouiller par des charognards dont le sus-dit chambellan en faisait sans doute
partie quand on sait qu’il a reçu pour sa future retraite cinq millions d’euros
après quatre ans de dur labeur très grassement payés - que c’est gentil - et
qu’il souhaitait qu’on lui offrît un voilier, mais en Suisse car il ne fallait pas que
cela se voie trop. Comme Iznogoud faisait le vide autour de lui, le majordome,
que l’on accusait à l’avance de félonie, sachant que la justice sous l’égide d’un
certain Courroye dont on reparlera, ne croyait pas aux témoignages, décida
que des enregistrements seraient peut-être plus convaincants. Maistre venait
de tresser une des cordes pour le pendre. Sa volonté de faire le vide va remplir
les prétoires et les salons de la brigade financière.
Les canonnières de l’Union of Money Profit ont très vite tonné avec moult
boulets. A bâbord c’était la défense de la pureté de l’ex-ministre du budget et à
tribord c’étaient les accumulations d’insultes contre ceux qui osaient poser des
questions, insultes infâmes jusqu’à comparer ceux-ci à des suppôts du
fascisme. Les mots ont un sens, dit-on communément, la clique sarkozyaque
les utilise pour détruire, salir, diviser et « communiquer » ou dit autrement,
très vulgairement genre « cass’toi pauv’con », « niquer en commun », une
sorte de tournante de la parole. Souvent dans le déni et le mensonge, l’attaque
gratuite et le dénigrement. Ces gens-là sont aussi creux qu’ils soufflent fort,
mais méprisables car arrogants et menteurs.
Ce qui nous autorise à être sans pitié ce sont ces mots-là qui n’auraient
jamais dû être prononcés : Eric Woerth est plus qu’intègre ! (Le Monde (11))
Pas moins. Ses thuriféraires l’on placé sur un tel piédestal que cela nous donne
le droit au moindre écart à le clouer au pilori et jeter sur son intégrité toutes
les tomates blettes que nous auront rencontrées sur son parcours limpide et
pur. Ils ont voulu jouer avec les mots, les concepts, la morale, nous avons
décidé de jouer avec eux. Woerth eut répondu aux questions sans faire la
vierge effarouchée et sans sur-jouer une indignation inter-stellaire que nous
aurions jugé sur pièces sans aller plus loin que cette affaire embrouillée. Or, il
s’est présenté comme la pureté outragée et injustement éclaboussée,
ignominieusement traînée dans la boue la plus nauséabonde. Cependant sa
toge n’est pas particulièrement blanche et il a marché avec elle sur ses épaules
frêles dans tant d’égouts qu’elle est aussi tachée qu’elle sent mauvais.
Puisqu’il est plus qu’intègre, c’est donc que rien dans sa vie n’est une
tache, aussi petite soit-elle. Coluche en aurait fait un sketch rendant à l’instar
de la lessive qui après celle qui lave plus blanc que blanc rend transparent, où
l’Immaculé deviendrait l’homme invisible. Puisqu’il est plus qu’intègre - ou «
l’honnêteté faite homme » selon Nicolas Sarkozy, pour le moins ! - et que la
cohorte du pouvoir (Fillon, Morano, Bertrand, Lefebvre, Sarkozy, Morin,
Lagarde (Jean-Christophe)), aidée de Djack, nous lance à grand coup
d’oliphant et de lance à incendie son innocence de l’agneau qui vient de naître
à la figure, nous avons le devoir d’éplucher sa vie politique afin d’être ébloui
par le cristal que nous y découvrirons, et ainsi faire amende honorable avant
de nous aplatir ventre à terre, en pénitent, à ses pieds pour le vénérer.
Cependant, il se trouve que son histoire est de la même eau que celle qui coule
du haut des remparts de l’Union des Menteurs Patentés. Le conseil que je vous
donne, si vous ne voulez pas crever la bouche ouverte dans d’atroces
souffrances, c’est de ne pas en boire un dé à coudre. Cette eau n’est en rien le
philtre d’Yseult aux blanches mains. Cette eau est trouble et pue son comptant
d’affaires. Les philtres vociférateurs des hommes du pouvoir ne la changeront
pas en vin de la meilleure qualité. N’est pas Jésus qui veut. Eux ce ne sont que
des Garcimore de la prestidigitation, où tous leurs tours éventés se voient. Il
suffit d’entendre le triste clown, le gardien de la révolution, le chien de garde,
le roquet éternel, l’aboyeur en chef, le pire des gendres aux cheveux gras
mouillés, qui nous vante les qualités humaines et de probité de Woerth pour
être convaincu du contraire. Mais à la différence des vociférateurs nous
prendrons soin de faire des recherches et de démontrer que cette pureté n’est
qu’un miroir aux alouettes à deux balles de fête foraine, nous ne sommes pas
des perdreaux de l’année. Ce qu’il y a de certain aussi sûr qu’une pomme
tombe d’un arbre selon les lois imprescriptibles de la gravité, c’est que dans le
paradis des menteurs l’Immaculé Eric est assis à la droite du père éternel. Ce
que nous allons découvrir tout au long des ces fols mois c’est cette inquiétante
certitude : Woerth ment mais, circonstance hautement aggravante, avec un
cynisme, une impudence et une arrogance rares. Est-ce un sentiment d’un
impunité toute puissante qui le fait mentir à ce point ? Ce que je veux dire
c’est que certains de ses mensonges seront d’évidence découverts. Comment
sachant à l’avance que ceux-ci le seront, peut-on les proférer ? Il y a deux
exemples, parmi tant d’autres, qui sont patents. Sa déclaration comme quoi il
n’avait que « croisé » Maistre, « une simple connaissance », et le fait qu’il ait
déclaré avec aplomb que personne ne comprenait rien à ce qui se passait au
ministère du budget qui n’avait rien à savoir des contrôles fiscaux. Il ne s’agit
là même pas d’une intervention au profit de qui que ce soit qu’il nous faudrait
dénoncer, il a déclaré que nous n’y comprenions rien, que nous ne connaissions rien au fonctionnement de ce ministère et qu’une cloison étanche existait
entre le fisc et le ministère de tutelle. Des cloisons du Titanic, sans doute. La
seconde chose certaine qui ressort de tout ce fatras c’est qu’on retrouve un
petit groupe de sabras, toujours les mêmes, quand bien même les affaires
diffèrent. On vérifie que la Sarkozie et la Worthie sont les pays de
consanguinité des riches et du pouvoir. Ce texte que vous allez lire est cette
histoire, c’est la réécriture complétée d’une vingtaine d’articles, pas moins,
issus de beaucoup plus nombreux autres, que j’ai commis gracieusement sur le
site d’Agoravox cité plus haut. L’un et les autres m’ont pris de nombreuses
heures dans un bénévolat apostolique méritoire (je flatte, sans doute la
fréquentation des hommes du pouvoir a-t-elle déteint sur moi, l’humble
anonyme et tabellion besogneux que je fus à votre service).
Je vais vous faire un aveu. Depuis le début de ces affaires je posais le
plus souvent des questions. Une des rares affirmations que j’ai jamais faites
était que Woerh mentait. Vous devez savoir par ailleurs que ni l’UMP, ni
Sarkozy, ni la « civilisation » qu’il nous impose ne me conviennent. La
Sarkozye me fait horreur. Malgré tout, je suis toujours ébahi du cynisme et
jusqu’où peut aller la malhonnêteté. Je ne sais si c’est la nature ou la culture,
ou si c’est ainsi dans ma famille, mais l’honnêteté est pour nous une valeur
intime et définitive. Cela n’est pas sans conséquence. Il nous faut nous pincer
pour croire que les menteurs sont des menteurs. C’est tellement étranger à
nous que nous espérons toujours et encore que, non ce n’est pas vrai, il ne
peut pas mentir ainsi, à ce point. C’est impossible ! Chaque fois que nous
descendons une marche dans cet escalier qui mène à l’enfer nous espérons
que ce n’est qu’une erreur que nous allons remonter à la surface et préférer le
feu des rayons du soleil à ceux poussés dans les forges souterraines de
Belzébuth. Chaque fois, croyez-moi ou non, je me suis dit : non ce n’est pas
possible. J’ai toujours espéré de l’humanité malgré tout et contre tout, et cet
espoir est terriblement trompeur car les faits nous démontrent en permanence
qu’une bonne partie de cette humanité ne mériterait pas d’être rachetée par
l’autre, celle qui sauve des vies, celle qui dans l’anonymat et l’abnégation aide
ceux qui l’entourent ou ailleurs sans ne rien chercher en retour, ceux qui
offrent des émotions pures. Il y a ainsi plusieurs mondes et heureusement que
celui qui brille en cachette existe pour nous consoler de celui qui s’étale sur les
champs de course l’arrogance en fanion, la morgue comme habitude et le
mensonge comme principe de vie. J’ai donc espéré que Woerth ne fût pas celui
que nous démontrent chaque jour les faits : un menteur arrogant sans aucune
éthique et qui a sans doute aidé à contourner les lois et à financer illégalement
la campagne de Nicolas Sarkozy bafouant la démocratie et l’égalité dans le
combat électoral. Le Woerth public n’est qu’un décor de cinéma et il n’est pas
beau d’en voir l’envers. Il n’est, brillant sous les compliments, qu’une peinture
en trompe-l’œil sur un mur dont l’autre face dégouline d’eaux usées et nauséabondes.
Proto-histoire
Prom'nons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas
Si le loup y 'était
Il nous mangerait,
Mais comm' il n'y est pas
Il nous mang'ra pas.
Loup y es-tu ?
Que fais-tu ?
Entends-tu ?
… promenons-nous dans la carrière politique du saint laïc, l’Eric de Chantilly,
celui qui comme les trois singes, avons-nous découvert, ne voit rien, ne dit
rien, n’entend rien, mais aussi ne sait rien, ne fait rien, ne connaît personne,
n’est connu de personne et ne ment jamais. Mais comme le chaperon rouge
avec notre pot de crème dans les forêts de Chantilly et sur l’hippodrome de
Compiègne, nous avons découvert, déguisé en pureté originelle, un sacré loup,
une sorte de vice caché de la marchandise offerte aux étranges lucarnes, le
sinistre ministre.
Dans cette plongée dans le passé il faut se pincer le nez et éviter de
boire la tasse, le goût en serait très amer. Nous allons découvrir que de ce
côté-ci de la morale, le nôtre, la définition de l’intégrité n’est pas la même de
ce côté-là, de celui de l’hippodrome, le sien. De notre côté son élasticité est
assez réduite, du sien et de celui des siens c’est une guimauve sous de fortes
températures qui relie le pole nord au pole sud. C’est ainsi que l’on apprend
que la Chambre régionale des comptes s’est intéressée de fort près à une
association, l’ADO, dont l’Immaculé fut le directeur général.
On apprend de ce fait que l’immaculé Eric avait déjà eu des soucis avec
des comptes (Rue89 (12)) et la moralité :
Par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d’Etat annule son élection. En
cause, l’incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l’ADO. ADO,
trois lettres pour « Agence de développement de l’Oise », trois lettres qui
auraient pu causer sa perte dès l’entame de sa carrière politique.
« L’ADO exécute ses missions sans titre légal »
L’Agence et son directeur général se sont faits vertement épingler le 12
novembre 1992 dans un rapport définitif de la chambre régionale des comptes
de Picardie, que Rue89 s’est procuré, comme Mediapart et Le Canard
Enchaîné.
Dès sa création en juillet 1986, son poids dans le département a
immédiatement été important. Par une décision du 13 octobre de la même
année, le conseil général de l’Oise confie à l’ADO « l’impulsion, la coordination
et la cohérence de toutes les actions concourant au développement
départemental », et en même temps l’ensemble des crédits d’interventions
économiques de la collectivité locale.
Illégal, tonne le tribunal administratif d’Amiens le 1er décembre 1987 : il
est interdit de confier de telles attributions à une association régie par la loi de
1901. Attributions alors légèrement modifiées par le conseil général, mais
insuffisamment. Ce que la chambre régionale des comptes ne manque pas de
souligner :
« C’est sans titre légal que, depuis la décision du tribunal administratif
d’Amiens, l’ADO exécute les missions qu’elle remplit pour le compte du
département et pour lesquelles elle reçoit une subvention du conseil général. »
« La gestion de l’ADO a été dispendieuse »
Cette subvention « représente plus de 80% des ressources totales » de
l’ADO, note encore la chambre. Et elle ne semble pas approuver la façon dont
l’Agence dépensait l’argent public :
« La chambre a en effet relevé que la gestion de l’ADO au cours de la
période examinée avait été dispendieuse, pour des actions dont l’intérêt, dans
le cadre de l’action économique du département, était souvent discutable, et
dont la mise en œuvre était parfois improvisée. »
[…]« Après deux augmentations de 25,7% et 18,9% intervenues en juillet
1987 et janvier 1989, le salaire brut
mensuel de monsieur Eric Woerth a été
porté de 23 400 francs en juin 1986, date
de son recrutement, à 35 000 francs en
janvier 1989. […]
A cette rémunération mensuelle, il
convient d’ajouter les trois primes de fin
d’année de 23 400 francs, 29 418 francs et
29 418 francs, qui lui ont été versées au
titre des exercices 1986, 1987 et 1988.
Monsieur Eric Woerth disposait également
d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas
prévu dans son contrat de
travail. » […]« Après l’arrêt du Conseil
d’Etat, ci-dessus mentionné, annulant son
élection au conseil municipal de Chantilly,
monsieur Eric Woerth, craignant à juste
titre d’être également déclaré inéligible au
conseil régional dont il était aussi membre,
informait le président de l’ADO de son intention de résilier son contrat
d’engagement et d’abandonner son emploi dès le 8 février 1990.
Le président a accepté que monsieur Eric Woerth n’exécute aucun
préavis et l’a ainsi libéré sans délai de toute obligation contractuelle. En outre,
“eu égard aux excellents résultats de l’ADO sous sa direction”, selon ses
propres termes, il a décidé de lui octroyer une prime de fin de contrat d’un
montant égal à cinq mois de salaire, soit 175 000 francs. »
Médiapart soulève de beaux lièvres comme ceux-ci :
Ce n’est pas tout. « Monsieur Eric Woerth disposait également
d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de
travail, et comme son domicile, situé à Chantilly, est éloigné du siège
de l’Agence, les frais d’essence pris en charge par l’ADO ont été
coûteux pour les finances de celles-ci. En 1988, par exemple, leur
montant a été de 15.060 F. La chambre a également relevé qu’en stricte
application de son contrat, Monsieur Eric Woerth aurait dû percevoir au titre de
l’exercice 1986, compte tenu de la date de son recrutement, une prime au plus
égale à la moitié de celle dont il a bénéficié, qui s’est élevée à 23.400 F. »
A ces observations, reprises dans le rapport définitif de la chambre
régionale de Picardie, Jean-François Mancel a répondu en soutenant que le
salaire du directeur de l’ADO était « peu différent des salaires des
fonctionnaires territoriaux » occupant de tels postes de responsabilité. Mais
l’argument n’a pas convaincu les magistrats : « La chambre conteste cette
évaluation qui cumule abusivement les régimes indemnitaires de périodes
différentes » et maintient que « la rémunération nette dont bénéficiait
le directeur de l’ADO en 1990, soit 400.000 F, était très nettement
supérieure » à celles des fonctionnaires évoqués.
Autre mélange des genres, avec les frais d’avocat. « La chambre
a également relevé que les frais d’avocat de M. Eric Woerth dans
l’affaire » devant le Conseil d’Etat (9.000 F) ont été « pris en charge
indûment par l’ADO ». Or « cette affaire avait en effet un caractère
éminemment personnel puisqu’elle portait sur l’éligibilité de M. Eric Woerth au
conseil municipal de Chantilly ».
Pour un homme intègre on fait mieux : mission illégale, salaire
exorbitant, conflit d’intérêt, voiture de fonction illégale, inéligibilité à Chantilly
(Par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d'Etat annule son élection. En
cause, l'incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l'ADO.),
dépenses dispendieuses et injustifiées au profit de sociétés amies sans services
réels rendus (Plusieurs études et audits apparaissent suspects aux yeux de la
chambre, qui y voit des « subventions indirectes ». Telle cette étude sur les
brosses à cheveux, intitulée « analyse fine du marché et des comportements
face à la brosse », co-financée par la Fédération française de la brosse et qui a
coûté 57 876 francs à l'ADO.). A noter qu’à son salaire s’ajoute également son
indemnité de conseiller général. Il n’y a pas de petit profit, tout comme de
faire payer ses frais d’avocats par l’ADO, frais pour son cas personnel. Ajoutons
pour couronner le tout que l’ADO a fait travailler la société de conseil Bossard
(pour 36 000 ! un rapport de qualité extrêmement médiocre selon la chambre
régionale des comptes) qui a été rejointe immédiatement après avoir quitté
l’ADO (1990) par ledit Immaculé pour conseiller dans le domaine des
collectivités locales comme directeur du département (parlez du peu) de 1991
à 1993 : se faire engager par une société à qui on a fourni du travail, qui apparaît fictif du moins très surpayé, voilà ce que l’on appelle un intérêt bien
compris. On comprend mieux aussi pourquoi l’Immaculé Eric ne se soucie que
peu de ce qu’est un conflit d’intérêt.
Il faut également se pencher sur ses relations et dépendances proches
de l’époque. Tout d’abord, un certain Jean-François Mancel qui se trouve être le
président de l’ADO et du Conseil général. On dit que le monde est vaste, nous
nous rendons compte que dans le cas de Woerh, il est petit, bien petit. Si nous
étions un peu tordus, nous pourrions écrire que si se ressemble s’assemble.
Donc Jean-François Mancel, cacique important de l’UMP est un homme qui
aime la justice et l’embrasse sur la bouche. Voici ce que nous dit Wikipédia
(13) : Jean-François Mancel est mis en examen le 8 septembre 1998 pour
"détournement de fonds publics" et "recel d'abus de biens sociaux" dans une
affaire relative à des commissions sur des emprunts passés ou renégociés de
1986 à 1990 avec la société Rhoddlams de Michel Pacary, un intermédiaire
financier mis en examen qui affirme avoir redistribué une partie de ses
commissions, principalement au RPR.
Dans cette affaire une ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge
d'instruction. M. Mancel est donc disculpé de ces poursuites.
Puis, il est reproché à M. Mancel un conflit d'intérêts entre sa position de
président du conseil général attributeur de marchés à Euro-2C et son statut
d'actionnaire de la chaîne de parfumeries "Séduire" dont Euro-2C était
également l'un des actionnaires. Après une condamnation en première
instance par le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise), Jean-François Mancel
est relaxé le 29 novembre 2001 par la cour d'appel d'Amiens. Cet arrêt est
ensuite censuré par la Cour de cassation. Le 14 avril 2005, Jean-François
Mancel est condamné par la 9e chambre de la cour d'appel de Paris à 18 mois
de prison avec sursis, 30?000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Le
1er décembre 2005 la Cour de cassation de Paris rejette son pourvoi et
confirmé les peines prononcées en appel. Ensuite, le 2 mars 2006, la Cour
d'appel de Paris a annulé son inéligibilité tout en confirmant sa sa
condamnation avec sursis et son amende.
Il faut cependant ajouter ceci qui est qu’en juin dernier (2010) la Cour
européenne a jugé que la justice française n’avait pas été équitable (un défaut
d’impartialité) envers le cacique car lors des deux jugements, contre ledit
Mancel, en appel et en cassation avaient été instruits et prononcés alors que
sept des neufs juges étaient les mêmes. Le Mancel crie donc victoire sauf que :
Toutefois il n’appartient pas à la Cour européenne de revenir sur le fond du
jugement. Sauf à obtenir un hypothétique réexamen de l’affaire, le député
reste donc condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 ! d’amende.
(Le Courrier picard (14))
On reste toujours abasourdi de cette immense capacité des élus UMP à
se glorifier par un élément de forme quand le fond est si catastrophique pour
eux.
Woerth est donc proche d’un repris de justice, reconnu comme tel par
celle-ci, et jusqu’en cassation, malgré le jugement de la Cour européenne,
proche au point que l’un a été le président du conseil général dont l’autre a été
membre, maire de la ville que l’autre dirige maintenant, et enfin président de
l’ADO dont l’autre a été le directeur général, sans compter que tous deux sont
membres de l’Union of Money Profit après l’avoir été du Rapacity of Perfect
Robbers. Tiens, mais dites-donc, au fait le connaissait-il, le Woerth, ce
Mancel ? On se le demande tant cet homme est isolé en Ile-de-France, ne
connaissant personne.
Mais les bonnes fréquentations de l’Immaculé Eric ne se cantonnent pas
au renégat Mancel. Il y a une certaine Louise Yvonne Casetta qui est l’adjointe
du Woerth au sein de l’ADO et dont il est l’adjoint au RPR, elle était la
trésorière. Ecoutons (enfin lisons) cette édifiante déclaration de cette femme
qui a tout pris sur elle car on y voit ce que sont ces immaculés hommes
politiques (Le Point (15)):
« Mme Casetta, qu’attendez-vous de ce procès ? » interroge la juge
Catherine Bretagne. La question la cueille par surprise. « Qu’on reconnaisse
que j’avais un rôle d’exécutante , lâche-t-elle, qu’il y avait des hommes
politiques au-dessus de moi et qu’aujourd’hui ces hommes politiques ne me
parlent plus, ne me regardent plus, qu’ils ont la lâcheté de me laisser toute
seule. Que j’ai même été interdite d’entrée dans une soirée électorale et que...
j’ai été cassée. Voilà » , achève-t-elle, la gorge nouée.
Quels hommes politiques ?
« Les trésoriers du RPR, les secrétaires généraux, les secrétaires
nationaux, tous ceux qui donnaient des ordres » , ajoute-t-elle. Pas un nom
n’est cité, mais les oreilles d’Alain Juppé, Robert Galley, Jacques Boyon,
Jacques Toubon, Jean-Louis Debré, qui ont occupé ces hautes fonctions à la
tête du parti ces années-là, ont dû siffler. Dans la salle, le message passe.
Quels étaient les rapport entre l’immaculé Eric et Louise-Yvonne
Casetta ? Le Monde, avec d’autres, nous apprend ceci :
Autre activité méconnue d’Eric Woerth, la direction de l’Agence de
développement de l’Oise (ADO). Au début des années 1990, avec deux
personnalités importantes du RPR - l’ancien secrétaire général Jean-François
Mancel et Louise-Yvonne Casetta, la "banquière" du parti chiraquien -,
M. Woerth s’était attaché à mieux faire connaître son département.
Lors du procès d’Alain Juppé on apprend aussi ceci (L’Express (16)) :
Alain Juppé passe des moments fort inconfortables, mais se défend bec et
ongles, affirmant, par exemple, avoir ignoré jusqu’en 1993 le système des
emplois fictifs. « A cette date, dit-il au tribunal, j’ai recruté un nouveau
directeur administratif et financier, Eric Woerth, venu du privé, pour
régulariser la situation. » C’est ce dernier, ajoute Alain Juppé, qui a révélé que,
« à côté des 155 salariés du RPR, il y avait une quinzaine de personnes dont
les salaires étaient pris en charge par des entreprises privées ». Pourtant,
après 1993, il n’est pas mis un terme à la pratique des emplois fictifs.
Effectivement les emplois fictifs ont continué jusqu’en 1995. Sans doute
tout comme Juppé, l’Immaculé Eric ignorait tout, jusqu’à ce qu’ils soit disant
cessent, de ces emplois fictifs qu’il avait pourtant découverts par lui-même en
personne. Tout comme Mancel qui, ce qui par ailleurs n’est pas une gloire de
son CV, fut exclu du RPR pour avoir signé des accords secrets avec le FN lors
des cantonales de 1998, la Cassette a été condamnée par la justice de son
pays. Il faut ajouter qu’elle ne démissionna qu’en 1986 et que Woerth fut donc
son adjoint pendant toute lune période des emplois fictifs (1983-85), ce qui
laisse douter très fort des déclarations de Juppé le dédouanant disant que c’est
pour régler ce problème que Woerth avait été engagé. Il faut également
ajouter cette déclaration à l’Express de Woerth quand on lui a mis dans les
dents cette association avec la cassette au sein de l’ADO où elle n’est rien
moins que son adjointe : « Elle s’était cassé la jambe, je ne l’ai j’ai quasiment
jamais vue. » Déjà à l’époque il avait des problème pour connaître et voir les
gens. Aurait-elle eu donc à l’ADO un emploi fictif ? Ainsi, notre bon ex-trésorier
de l’UMP était-il entouré d’un politique et d’une administrative tous les deux
condamnés, et lui, pour faire des économies, a alors décidé de tout faire en
une seule personne : homme politique et trésorier. Il cumule. Va-t-il cumuler
un jour les années de prisons, les amendes et les inéligibilités si d’aventure
tout ce qui couve sous la cendre se mettait à s’embraser, si ce qu’a déclaré
Claire T. n’est pas bidouillé pour employer un terme à la Perrin ?
Je ne sais rien
La
découverte, ou plus exactement l’amplification des découvertes des
petites affaires de l’Immaculé Eric ne sont qu’une incidence des enregistrements clandestins réalisés par le majordome de la veuve dorée, Liliane
Bettencourt. Deux organes de presse - j’aime bien ce mot d’organe - en
l’occurrence Médiapart et Le Point, ont publié une partie de ces enregistrements soutenus en cela par deux fois par la justice alors qu’ils étaient attaqués
afin que cesse leur diffusion publique. La justice ayant décidé que c’était de
leur rôle et devoir que des informations de cette nature soient mises à la
connaissance de la populace qui mérite de savoir quand elle est tondue. Vous
trouverez par ce lien l’intégralité de la publication opérée par Le Point (17).
L’objet n’est pas ici de parler, sauf nécessité, des turpitudes des proches
de la veuve dorée, dont le grand Chambellan semble en être l’Iznogoud
impérial, le photographe auto-proclamé artiste du siècle n’étant qu’un avide
paltoquet qui se goinfre de pognon avec la délicatesse d’un char d’assaut de
l’époque soviétique. Maistre lui est bien plus subtil, un escroc de haut vol qui
aura manipulé son monde, y compris le boy scout des champs de course. On
aura quand même découvert l’avidité sans fonds des proches, une ahurissante
valse de millions d’euros et une population extra-terrestre qui sort des
centaines de milliers d’euros en liquide sans que cela ne trouble les guichetiers
et de la même façon que vous pisseriez, après avoir ingurgité un peu trop de
cervoise, sur le gazon municipal, mais vous avec une amende pour toutes
félicitations.
Ces précieux enregistrements nous ont révélé un monde de copinage
entre l’argent, la politique et la justice. On a cru découvrir un conflit d’intérêt
parce que la femme de l’Immaculé avait été engagée par le Chambellan, conflit
d’intérêt patent au point que la gente dame a déclaré qu’elle avait sous-estimé
ce possible conflit (le terme de sous-estimation contient celui d’estimation qui
indique selon le petit Robert et le grand Larousse que ce qui est estimé existe
bel et bien) alors qu’un autre l’était depuis que l’ami Woerth (ami est une
licence poétique) était devenu ministre alors que trésorier de l’UMP, aggravé
quand il devint celui du budget. Je ne développerai ici aucun argument. C’est
une vérité aussi sûre que : pourtant elle tourne. Il n’y a que notre église des
temps modernes, l’UMP et ses satellites (comme dirait Copernic), pour le nier
ou le contester. Pas besoin de procès, de justice, d’enquête. C’est un fait à
l’égal que un plus un font deux. Et dans leur vision de la chose il n’y a que
deux possibilités : la mauvaise foi la plus éprouvée ou l’aveuglement de
l’alcoolique qui nie sa maladie tellement ils sont imbibés d’amoralité.
Pour se défendre des accusations qui découlèrent de ces enregistrements, le saint laïc a lancé une série d’arguments qu’il est si aisé à réfuter que
j’en ai honte. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Damned ! Je ne
parle pas ici des insultes grossières des langues de vipères de l’UMP, des repris
de justice comme Paillé (condamné le 26 mars 2004 par le tribunal
correctionnel de Paris à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000
euros d’amende, pour « abus de confiance »), des « confliteurs » - je sais ce
néologisme n’est pas beau mais il leur convient parfaitement surtout quand la
forme rejoint le fond et eux, le fond, ils l’on atteint depuis bien longtemps d’intérêts comme Lefebvre quand il était employé par Sarkozy au ministère de
l’Intérieur, et son indigence pathologique et sa hargne de Pit Bull, de la harpie
Morano (« hou la menteuse ! »), de l’assureur maléfique, une brute dans un
corps rond à la langue empoisonnée par un fiel de mercenaire démilitarisé. La
justice va s’occuper de lui et de sa diatribe honteuse dont il est si fier ayant
obtenu un vif succès dans les assemblées de ses sbires. Médiapart a porté
plainte. On ne traite pas impunément un journal en ligne et ses journalistes
d’avoir des méthodes de fascistes. Les mots ont un sens, comme disait l’autre,
et eux ont perdu le leur. Ce sont les outres les plus creuses qui font le plus de
vent. C’est connu.
Prenons celui qui est issu des cerveaux bouillonnants des spin doctors,
de la camera nera du château. Vous savez ces communicants qui délivrent ce
genre d’ordonnance qui s’appelle un élément de langage et que toutes les
ouailles répètent comme un Pater Noster appris à la prime jeunesse sans
même connaître le latin (dans les temps anciens) à tue-tête, partout où il y a
un micro. Ils devraient savoir que les faits sont têtus et que la répétition d’une
connerie n’en fait pas une vérité. Mais la foi sauve, la mauvaise foi non. Cet
argument qui est une ineptie sans nom, mais marque les esprits inféodés, est
que Woerth, l’excellentissime ministre du travail (pour les retraites ne serait-ce
pas antinomiques ?) n’est pas attaqué pour des faits précis mais seulement
parce que des officines trotsko-hitlériennes œuvreraient pour l’empêcher de
faire aboutir la réforme des réformes que ce immensément courageux pouvoir
veut mettre en place et que les forces rétrogrades, politiciennes, lâches et sans
idées veulent bloquer.
Notre cher ex-ministre du budget et ex-trésorier de l’UMP et ex-trésorier
de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy prend les Français pour le
peuple le plus bête de la terre : il n’y aurait aucune coïncidence si cette affaire
sort maintenant. En effet avec un courage admirable il se bat comme un lion
pour la cause des retraites - que n’oublions pas avait été déjà résolu avec brio
par un certain Fillon du gouvernement Villepin - pour le bien de la nation et
des générations futures. Ses ennemis politiques, honteux et acerbes
adversaires, usent de toutes les armes les plus immondes pour l’attaquer, et
c’est pour cette raison que l’affaire famille Woerth-Bettencourt sort
maintenant, à la date D et à l’heure H. N’ayant rien à reprocher à ce valeureux
ministre on le traîne dans une fange épaisse et malodorante, lui qui est propre
comme un sou neuf, lui qui est innocent comme l’agneau christique qui vient
de naître.
Le simple constat des faits démonte comme à la foire au trône au jeu de
massacre cet argument - s’il est classique il n’en est pas moins odieux et une
insulte à l’intelligence - foireux. En effet si l’on croit le ministre cela voudrait
dire - suivez bien mon raisonnement - :
1- que cet enregistrement du majordome de madame Bettencourt n’a été fait
qu’en prévision de la future réforme des retraites, tout en sachant à l’avance
que ce serait un an et demi plus tard Woerth le futur ministre ;
2- que la fille de Liliane Bettencourt n’a remis à la police cet enregistrement
qu’uniquement pour mettre des bâtons dans les roues du cher ministre et
certainement pas pour servir ses intérêts ;
3- que le procès, qui n’a pas eu lieu début juillet, n’a eu sa date fixée qu’uniquement en prévision anticipée de la future nomination de Woerth au ministère du travail et que la justice avait calculé la date en regard de celle de
déclaration d’Eric Woerth des décisions sarkozyennes pour régler le problème
des retraites.
4- à l’AN et au sénat l’UMP est majoritaire et la loi passera de toutes façons !
5- et ce qui devait arriver arriva : les 15 et 16 septembre en à peine 17 heures
de discussion la loi est votée ! Ce débat a aussi permis de découvrir la nature
cachée de l’Immaculé qui a traitée une élue socialiste Catherine Coutelle de
collabo avec tout ce qu’a de connotation exécrable ce mot honteux et
insultant et, de plus, complètement hors sujet (Le JDD (145)). Enfin le vote
effectué n’a pas empêché le lundi 20 septembre Claire T. à Complément
d’enquête (France 2) de confirmer le don de 150 000 ! pour la campagne de
Nicolas sarkozy via Maistre puis Woerth, ce qui prouve qu’une fois la loi votée
l’affaire continue.
Ce genre d’argument a déjà été utilisé maintes et maintes fois : c’est
parce qu’il dérange qu’on s’attaque à lui (cf Sarkozy qui nous la ressort
régulièrement). Ceci est devenu en l’occurrence c’est parce que Woerth
s’occupe (évidemment à la perfection) du dossier des retraites que ceux qui y
sont opposés s’attaquent à lui. On pourrait appeler cet argument, l’argument
Caliméro Superman. On lui en veut mais il résiste. On sous-entend (ou on le
dit carrément) que le tout est orchestré (Le Mossad, la CIA, MI5 ou MI6, le
GRU, l’ex KGP, l’ex Stasi, les Francs Maçons, le Klu Klux Klan, la Kabbale, les
illuminati, Giordano Bruno, James Bond, Mata Hari, l’amiral Canaris, Thierry
Henri ?) afin de déstabiliser le ministre. Cela amène deux réflexions :
1- c’est très peu flatteur pour d’autres ministres, d’autres membres de l’UMP,
d’autres élus, d’autres Français car cela signifie que Woerth est tout
simplement irremplaçable ;
2- c’est une belle tranche de rigolade. On se demande comment ce genre
d’arguments sortent de la cervelle des spins doctors. En fait non. Ils se foutent
des faits, de la vérité, se disent que plus c’est gros mieux cela passe, qu’il
suffit de le dire bien fort, de faire un clin d’œil appuyé genre : vous voyez ce
que je veux dire, je ne peux parler trop fort on nous écoute, que les Français
sont des demeurés. Les faits sont pourtant simples, intangibles, vérifiables :
les enregistrements ont été réalisés à la fois en matière de protection et de
défense par un majordome qui voyait que les employés fidèles étaient
remerciés par Maistre, et parce qu’il était scandalisé de l’attitude des vautours.
On ne croyait pas les témoignages, peut-être croirait-on des enregistrements.
C’est ensuite parce que la justice, représentée en l’occurrence par le procureur
Courroye, qui classait sans suite la plainte de la fille de la veuve fortunée, et
que le procès arrivant que la fille a remis ces enregistrements à la police, puis
son entourage pour que rien ne fût étouffé à la presse. La troisième goupille
est, en fait, dû à l’œuvre de l’avocat Kiejman qui pour faire pression contre les
témoins opposés à sa théorie a voulu faire déstabiliser la comptable en portant
plainte injustement contre elle pour vol. Les faits ont prouvé que cette plainte
était injustifiée. Cela a déclenché la colère de la comptable et l’on sait que la
colère est mauvaise conseillère, pour le coup elle a fait soulever le couvercle
de dessus la marmite. Comme on le voit ce sont des incidences qui ont
déclenché ces affaires et en aucun cas des politiques. Il faut se rappeler qu’au
début, à part Montebourg, la gauche a été très très modérée. Du reste elle a
surtout demandé des éclaircissements, traités par le plus absolu mépris, et la
démission de Woerth de son poste de trésorier de l’UMP (question stupide a-t-il
répondu le sieur Woerth une autre fois à l’Assemblée Nationale quand on lui
demandait s’il n’y avait pas incompatibilité entre son poste de ministre et celui
de trésorier à l’UMP. On imagine son arrogance et son dédain.). Cependant
Nicolas Sarkozy a aidé à griller deux faces ce stupide argument. En effet pour
la surboum de mi-août, comme l’on dit chez les chats, à fort Brégançon, à
deux coup d’ailes de mouette de Cap Nègre, alors que le conseiller spécial de
l’Elysée pour le social, Soubie était présent, que les Lagarde et autre Fillon
aussi, alors que Moody’s menaçant de baisser la note de la France avec à la clé
un risque important de voir nos taux d’intérêt s’envoler entraînant un surcoût
catastrophique à notre dette, si elle ne réglait pas d’urgence ce problème des
retraites, l’indispensable ministre du travail était absent. De ce constat on en
conclut qu’il n’est pas indispensable, justement, pour s’occuper de ce dossier
brûlant (normal en plein mois d’août et de canicule). Exit l’argument. Il leur
faudra en trouver un autre aussi stupide. Les mauvaises langues d’un certain
volatile ont dit que Nicolas Sarkozy ne voulait pas se faire photographier en
petit comité à côté de l’Immaculé, et pourtant la blancheur de celui-là aurait
rejailli sur celui-ci et aurait agrémenté son bronzage par une douce
réverbération des rayons du soleil provençal.
A cet argument complètement farfelu et invalide, honteux car offensant
l’intelligence et les faits, s’ajoute un autre bien connu. Une sorte de mélange
de : vous êtes des aigris, des jaloux, plein d’une haine tenace, voulant vous
venger (de quoi on se le demande) en faisant une immonde chasse à l’homme
en vous roulant dans la fange et en reproduisant des ragots, la bave aux lèvres
et l’insulte à la bouche. Allant jusqu’à parler de fascistes, de journaux des
années trente. On a eu le droit à Salengro, j’attendais Dreyfus (mais là on a
été gratifié de l’immensément ridicule J’accuse de l’aboyeur en chef. La
comparaison avec l’original ne lui fait pas peur. Ni dans la forme ni sur le fond
de l’affaire. Il ne doute de rien le Saigneur des carpettes). Evidemment ces
accusations sont sans fondements. Il va de soi : aucune de toutes ses affirmations n’est accompagnée d’exemples ou de preuves. Ils accusent les autres
de parler dans le vide et de mensonges, d’accuser sans preuves, mais eux au
grand jamais ils n’apportent le moindre début d’extrait ou d’éléments qui
confirmeraient leurs dires. En revanche on peut bien dire qu’Edwy Plenel a été
pris pour cible avec une violence peu commune. On a assimilé son site de
journalistes à un site de ragots, lui qui fut directeur du Monde. On en fait
l’amalgame avec des blogs et Tweeter ! On croit rêver. Au passage il a été très
cocasse, si ce n’est honteux et grave, d’entendre Baroin insulter Internet, les
tweets etc quand Sarkozy a demandé sur Facebook qu’on lui pose des
questions avant son intervention juillettiste. J’espère qu’il est allé rappeler ses
déclarations à son chef, histoire de le motiver pour l’interview de Pujadas. On
lui ressortira sur son site s’il en a un.
Quant à dire que sa tête est un permis de pureté (Ai-je une tête à … ?
nous a sorti l’Immaculé), jusqu’à ce jour on n’a rarement vu des escrocs avec
un gyrophare sur la tête, et une paire de klaxons sous les aisselles arrivant
avec un porte-voix déclarant qu’il est un escroc. De même Madoff (psssttt : je
ne compare pas Woerth à Madoff, je prends le cas Madoff pour une
démonstration) a réussi son manège pendant quinze ans. Il n’a pas tenu vingtcinq, mais il a tenu plus d’un an car notre Menteur Universel a aussi déclaré,
argument d’une force électro-magnétique comme Tesla les aimait, que l’on
pouvait tricher un an mais pas vingt-cinq, ce qui entre nous soi dit veut dire
que selon lui on a le droit de tricher un an, et sans doute pendant vingt-cinq
ans par tranche de 365 jours. Cependant, lui inéligible pendant un temps a
bien été réélu, pourtant Emmanuelli condamné, Juppé condamné, Nucci
condamné pour un détournement de 27 millions de francs entre 1984 et 1986,
ont tous été réélus. Cela rejoint là aussi les cris d’orfraie, les grandes et
bruyantes déclarations d’honneur (détruit), de probité (souillée), de moralité
(bafouée), d’intégrité (dégradée), d’âme pure et salie. Un peu comme les
vases communicants : plus les voix sont fortes, plus il y a de chance que le
mal soit profond.
Passons maintenant à cet autre argument qui est d’une impudence rare :
l’Immaculé Eric ignorait tout de l’activité de son épouse, qui elle-même ignorait
qu’il pût y avoir une fraude fiscale chez la veuve dorée. Woerth ignore tout. Il
ne sait même rien de la fortune de madame Bettencourt, la femme la plus
riche de France, lui qui a été tout à la fois ministre du budget - ce qui est
moralement complètement incompatible - et trésorier de l’UMP, ce qu’il n’est
plus depuis le 31 juillet 2010, ayant été trésorier de la campagne présidentielle
de Nicolas Sarkozy. Il est bon de rappeler comme l’a noté le Matin (18), que ce
même Woerth est allé en Suisse récupérer des fonds pour le candidat Nicolas
(un prénom qui doit être le point commun des insulteurs majeurs) Sarkozy au
début de l’année 2007 :
Ce 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne
présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève. Patrick
Devedjian, à l’époque député des Hauts-de-Seine, l’accompagnait. Cette visite
en Suisse avait un but : récolter de l’argent pour financer l’« effort de guerre »
du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal. Le
comité de soutien UMP Suisse avait vu grand pour accueillir les émissaires de
Sarkozy : une réception à l’Hôtel Crowne Plaza en début de soirée, suivie d’une
réunion au Caviar House, dans la très chic rue du Rhône, avec le « premier
cercle », autrement dit, les donateurs les plus fortunés.
On a également appris au détour d’un article que l’Immaculé s’était
rendu à ce dîner dans un avion privé mis à sa disposition par un fortuné
Français de Genève. La question est : le coût de ce voyage a-t-il été réintégré
dans les comptes de campagne ? Une autre question serait : est-ce un avion
d’entreprise (abus de bien social, recel d’abus de bien et violation de la loi du
financement de campagnes électorales interdit pour les entreprises) ou privé ?
Il paraît d’une absurdité totale qu’un trésorier de parti, ministre, dont la
femme travaille dans la finance ignore qu’en Suisse il y ait de l’argent qui provienne de la fraude fiscale et que vraisemblablement des chèques reçus pour la
campagne de Nicolas Sarkozy venaient de banques qui y participent.
Woerth atteint dans cet argument l’Himalaya du mépris de l’intelligence
des Français. De plusieurs choses l’une :
1- soit en tant que ministre il est d’un incompétence rare car il ignore tout de
la première fortune de France - qu’est-ce qu’il faisait donc au ministère du
budget ? - soit il ment ;
2- soit en tant que trésorier de l’UMP il avait un poste fictif soit il connaissait
d’évidence les plus grands donateurs à son parti - comme le prouve l’article du
Matin ainsi que le repas offert au Bristol à ceux-ci avec la présence de Nicolas
Sarkozy, alors Président de la République (ce qui n’est qu’un scandale de plus)
et il ment ;
3- soit son épouse (que les conversations enregistrées donc libres et par
évidence ne pouvant être un jeu pour accuser l’un ou l’autre), engagée à sa
demande (selon ces mêmes conversations enregistrées) dans la société qui
gère la fortune de la fortunée dame, n’ignorait rien de ce à quoi sert ce genre
d’officine (la fraude fiscale massive) - et le double fait d’être l’épouse d’un
ministre et que celui-ci fût celui du budget ne fait qu’empirer les choses - et
cela est gravissime (je serais Hermès, je ne serais pas très heureux de cette
nouvelle recrue) soit c’est un engagement fictif pour complaire à un ministre
du budget et c’est à nouveau gravissime. L’un c’est dire que la femme du
ministre - au passage il ment quand il dit qu’il a révélé la liste des fraudeurs, il
n’a fait qu’en parler et n’a fait que négocier avec certains fraudeurs - qui a
pour vocation de lutter contre l’évasion fiscale, l’organise, l’autre c’est dire que
l’on a engagé sa femme fictivement pour obtenir en échange un retour de son
ministre de mari car c’est sur son insistance que cela fut fait.
A propos de fraude fiscale, l’Immaculé, lorsque certains échos nous
parvenaient de Suisse, a tempêté comme une lampe que c’est parce qu’il était
le Robin des bois fiscaux qu’on déblatérait sur lui, il faut savoir qu’en 2009 ces
contrôles avaient moins rapporté qu’en 2008 ou 2007 (Le Monde (19)) : Les
contrôles fiscaux ont rapporté 14,7 milliards d'euros à l'Etat en 2009, "en
baisse par rapport aux 15,2 milliards de 2008 et surtout aux 16,4 milliards
atteints en 2007", révèle lundi le quotidien économique Les Echos, citant le
rapport d'activité de la Direction générale des finances publiques. Belle
efficacité !
Nous découvrons ce qu’est la probité selon notre saint laïc. Ce cher
ministre semble de tous les coups. N’oublions pas au passage que ce même
Woerth avait pour collaboratrice dans son cabinet la femme d’Imad Lahoud,
celui qui a accusé Villepin, ce qui au moins aurait dû faire dresser les oreilles
de Zig et Puce les deux juges qui ont oublié aussi d’interroger MAM, dans cette
fameuse affaire Clearstream (20 minutes (20)) : Plus loin, on apprend que le 5
mai 2005, c’est l’actuel ministre du Budget, Eric Woerth, qu’invite Imad
Lahoud, dont l’épouse, Anne-Gabrielle Heilbronner, dirige alors le cabinet. De
même, l’actuelle secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie KosciuskoMorizet, a partagé à deux reprises avec son époux, à l’époque cadre chez
EADS, la table d’Imad Lahoud.
Comme au début de l’histoire il fallait sauver le soldat Eric, du côté de
l’Union of Money Profit cela a été un déchaînement hystérique. Le PS serait
derrière cette affaire. Sans doute le majordome, la comptable, la fille et la
justice qui a fixée la date du procès, sont-ils tous membres occultes du PS. Se
regardant dans un miroir, imaginant le monde à leur image sans doute, ils ont
mélangé honneur, déshonneur, chien, mort, suicide, honte. Ils ont vociféré
comme jamais. Petits extraits (Le Monde (21)) :
La ligne de la riposte a été lancée, mardi 6 juillet au Raincy (Seine-SaintDenis), par Xavier Bertrand. En dénonçant les "méthodes fascistes" de certains
sites Internet, il visait directement Mediapart, qui a multiplié les révélations
sur l’affaire Bettencourt.
Mediapart sous le feu des critiques. Après avoir martelé pendant plusieurs
jours que l’affaire Woerth reposait sur de la "calomnie", le parti majoritaire est
passé à la vitesse supérieure, mercredi, en attaquant durement le site fondé
par Edwy Plenel. Nicolas Sarkozy lui-même a directement attaqué l’ancien
directeur de la rédaction du Monde, devant les députés Nouveau Centre."Edwy
Plenel, dont on connaît les affinités politiques et qui a fait pleurer Margot pour
avoir été victime d’écoutes, utilise des écoutes illégales d’un maître d’hôtel
viré" par Liliane Bettencourt, a-t-il lancé, selon un participant, à la réception
des centristes à l’Elysée. "Il s’est drapé dans le rôle du martyr des écoutes de
Mitterrand, et maintenant il les utilise sans réserve éthique ni méthodologique.
Au niveau déontologie, c’est inimaginable. Mais ça va lui retomber sur la tête",
a poursuivi le chef de l’Etat, selon ce témoin. "Imaginez si moi, j’écoutais les
journalistes, qu’est-ce qu’on dirait !", a-t-il ajouté.
"Ce fameux site qui me rappelle une certaine presse des années 30", a
renchéri ce mercredi matin Christian Estrosi sur France Info, faisant référence
au fascisme qui traversait de nombreux écrits à l’époque. "Ce ne sont pas des
journalistes", a martelé le vice-président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean
Léonetti, toujours sur France Info. "Je suis choqué quand vous dites que c’est
un site d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de
ragots, de déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano,
secrétaire d’Etat à la famille.
Face à cette déferlante, Edwy Plenel a annoncé son intention de porter plainte
contre Xavier Bertrand pour diffamation. "Le journalisme, c’est l’honneur de la
démocratie, la calomnie est de l’autre côté", a-t-il rétorqué. Le secrétaire
général de l’UMP, Xavier Bertrand, a "pris acte sans surprise" de cette décision.
Une attaque plus générale contre la presse en ligne. Cette stratégie de contrefeu contre le site d’information Mediapart s’est accompagnée de critiques plus
générales contre l’information en ligne. Mardi, à l’Assemblée, le ministre du
budget, François Baroin, a dénoncé "les tweets, les blogs" d’une "cybercabale". Le ministre de la défense, Hervé Morin, a aussi regretté, sur RMC et
BFM-TV, "une compétition effrénée entre la presse médiatique classique et
Internet" où "plus rien n’est contrôlé", "où on ne prend pas le temps, un seul
instant, de vérifier simplement l’information qui vous est donnée".
[…]
Des amalgames historiques. En lâchant le mot "fasciste", Xavier Bertrand se
doutait qu’il ferait des émules. Et les exemples historiques n’ont pas manqué,
mercredi. Outre "la presse des années 30" évoquée par Christian Estrosi,
Nadine Morano s’est illustrée en dénonçant "une espèce de collusion médiaticopolitico-trotskiste qui essaie de jeter l’honneur d’Eric Woerth". Le président des
Jeunes Populaires, Benjamin Lancar, a lui estimé, sur son compte Twitter, que
"du temps de Staline, il y avait les montages photo, en 2010, en France, il y a
Mediapart, mené par... un trotskiste".
Certains dirigeants de l’UMP ont également évoqué les morts des hommes
politiques Roger Salengro et Pierre Bérégovoy, qui s’étaient suicidés à la suite
de campagnes menées contre eux. "J’en appelle à votre vigilance. Un jour, cela
peut vous arriver d’avoir votre honneur jeté aux chiens", a lancé Nadine
Morano, en faisant référence à la phrase de François Mitterrand après la mort
de Pierre Bérégovoy.
On le voit c’est l’artillerie lourde et honteuse.
Comme disait l’autre quand les bornes sont dépassées il n’y a plus de
limites (Dac, je crois). Parler devant ses militants de fascisme quand on
demande à des ministres de s’expliquer alors qu’ils ne s’expliquent pas et en
répondent que par des larmes et des protestations outrées et bruyantes de
probité et d’honneur, est détestable, honteux et médiocre. Faire les amalgames entre les faits dénoncés par une des deux parties engagées dans un procès comme étant d’origine politique est particulièrement malhonnête intellectuellement. Et bien sûr faux. Mélanger tout Internet afin que ceci salisse
cela est bien connu des spécialistes de la communication, de ces spin doctors
qui nous ont fabriqué le compétent hyperactif Nicolas Sarkozy dont on voit
aujourd’hui dans l’adversité quel est son vrai caractère, sa lâcheté abyssale,
son incapacité à faire face aux événements que du reste il ne maîtrise plus et
qu’en fait il n’a jamais maîtrisés. Parce qu’il lançait un sujet par jour, les
journalistes nous ont traduit cela comme la maîtrise du temps et des faits, ce
n’était que de la communication et non la capacité à diriger les éléments. Il y a
Neptune pour cela. L’Olympe de Sarkozy c’est Cap Nègre. Cela ne va pas très
haut. L’ensemble des arguments cités plus hauts sont un beau mélange
d’hypocrisie, de techniques éculées de communication, de faussetés et
d’erreurs. Parler de montage photo alors que les enregistrements ne sont en
rien trafiqués (datés et authentifiés par les services scientifiques de la brigade
financière je crois), critiquer ces mêmes enregistrements quand l’ami Woerth
se flattait d’user de listing volés applaudi en cela par sa clique qui faisait
claque et quand la justice dans un procès opposant la veuve fortunée, Maistre
à Médiapart et au Point a donné raison à ceux-ci contre ceux-là est pour le
moins culotté comme disait ma grand-mère. La justice qui par deux fois a
considéré que ces hebdomadaires avaient parfaitement le droit d’éclairer la
populace sur les agissements de ce petit monde.
Juste pour terminer dans ces déclarations inspirées par la panique la plus
totale, je suppose, car ni la raison, ni la logique, ni la vérité, ni la sagesse n’ont
pu les inspirer, celle-ci : Je suis choqué quand vous dites que c’est un site
d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de ragots, de
déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano, secrétaire d’Etat à
la famille. Morano celle qui va dans un meeting camouflée sous une burqa (là
j’exagère), celle qui regarde un jeu vidéo avec ses enfants mineurs et très
jeunes, jeu dont elle dénonçait l’existence tout en étant ministre de la famille,
nous déclare donc que les déclarations sont des ragots et anonymes. Or
quelles preuves absolues aurait-elle que ce seraient des ragots ? Elle était là,
dans l’hôtel particulier pour dire que ce que relate la comptable n’est que
ragot ? Le retrait des 50 000 euros, ragot ? La date de ce retrait, ragot ? Les
carnets, ragot ? Quant à dire que c’est anonyme, le prénom de la comptable
est cité, ce n’est pas parce que son nom n’avait pas été cité que c’était
anonyme. Elle doit connaître autant le vocabulaire que son professeur de
français, un certain Nicolas Sarkozy qui se disait le fils de Chirac car pour lui
une monarchie élective cela voulait dire héréditaire. Pour Morano, le nom non
dévoilé au public veut dire anonyme alors que la déposition a été faite à la
police de façon nominative. De plus le nom de cette comptable est maintenant
connue. Enfin parlons du plus gros matériau les enregistrements : ceux qui y
parlent sont-ils anonymes ? Ils ont reconnu leur voix devant la police en ce qui
concerne au moins la veuve fortunée et le grand Chambellan. Celui qui a
enregistré, le majordome est-il anonyme ? La fille de la fortunée dame qui a
remis ces enregistrements à la police l’a t-elle fait anonymement ? Les a t-elle
donnés anonymement à Médiapart ? Médiapart les a t-il communiqués
anonymement ?
L’épouse du mari
Les reproches faits à l’Immaculé sont très nombreux et nous les
étudierons les uns à la suite des autres : le financement de la campagne de
Nicolas Sarkozy par des enveloppes, les divers chèques de la veuve dorée,
l’hippodrome de Compiègne, l’affaire Wildenstein, celle dite Peugeot, la
succession César, la légion déshonorée, les micropartis dont le sien. Parmi
ceux-ci il y a le cas familial de son épouse, la Florence. Les enregistrements
qui, il faut le rappeler, sont datés et authentifiés, ont révélé par la bouche du
grand chambellan que ce dernier avait engagé l’épouse à la demande du mari.
On voit tout de suite quel conflit d’intérêt il y a entre un mari ministre du
budget en charge de lutter contre la fraude fiscale et trésorier de l’Union of
Money Profit, dont l’épouse travaille pour la
troisième fortune de France,
finance l’UMP et la campagne de Nicolas Sarkozy et fraude le fisc.
Pour répondre à ces hypothétiques calomnies, l’Immaculé Eric a sorti à
coup de mitraillette un certains nombre d’arguments :
- Il n’est jamais, de toute sa vie, intervenu dans la carrière de son épouse
bâtissant à cet effet une muraille de Chine entre cette carrière et lui-même
- il ignore tout du travail de son épouse
- son épouse gère la fortune professionnelle de la veuve dorée
- dans ce genre de société il y a des cloisons étanches entre les divers services
- la compétence de son épouse est la meilleure garantie que cet emploi est
justifié
- son recrutement est passé par le canal banal d’un cabinet qui avait pour
fonction de recruter un spécialiste des family offices, ces machines à frauder
le fisc.
Soyons mauvaise langue et commençons par la supposée compétence de
Florence Woerth. Voici ce que nous en apprend Bakchich (22):
Mais revenons aux qualités de Florence, la fidèle épouse de l’excomptable de Chirac… Si on peut affirmer qu’elle n’a pas de chance en affaires,
c’est en raison de sa carrière manquée à la banque Rothschild. Entrée dans ce
précieux temple de l’argent en 1997, au moment où Eric commence à se faire
un petit nom en politique, assez vite Florence fait florès à la tête d’une unité
qui place du fric dans les nouvelles technologies.
Tout marche si bien que de fortes sommes, extraites de la fortune
« privée » des Rothschild, sont confiées à la sagacité de Florence. Las,
c’est si bien la catastrophe que les patrons de la banque envisagent de
se priver des services de Florence. Ce qui serait une erreur politique. La
femme de Woerth est donc évacuée vers la com’ du groupe, où ça craint moins
pour la prospérité des tas d’euros.
L’immaculé Eric semble surtout défendre malicieusement ses intérêts et
suivre le vent : Ce préambule pour indiquer que le bon Eric, expert en argent
politique, n’est pas exactement l’oie blanche qu’il veut nous montrer. Ce
vertueux n’a-t-il pas créé le « Club de la boussole » dont la charte était « la
fidélité à Jacques Chirac », pour mieux le trahir.
Ne tapons pas plus bas que la ceinture, quand bien même la Florence
n’aurait pas la compétence voulue, on a sous la paluche bien d’autres éléments
troublants.
Revenons un peu en arrière. Le Monde (23), qui n’est pas en reste dans
cette histoire après avoir eu des ratés au démarrage (est-ce le fait que ce soit
le trio BNP qui ait remporté la bataille de son rachat qui lui donne des ailes,
contre les affairistes de l’Elysée - Perdriel/Olivennes et Richard/Orange - ?) bien qu’après il nous ait sorti une horreur d’investigation à la Rapetout sur
l’affaire de l’hippodrome, nous apprend qu’à Nanterre les enregistrements ne
seraient pas tombés dans les oreilles de sourds :
Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, s’apprête à relancer son
enquête préliminaire en visant directement le ministre du travail, Eric Woerth,
ainsi que son épouse, Florence. Il précise ses intentions dans un rapport,
auquel Le Monde a eu accès, et qui a été adressé, le 23 juin, au parquet
général de Versailles. "A l’issue des auditions et vérifications permettant
d’apprécier l’authenticité des enregistrements [clandestins faits au domicile de
la milliardaire], écrit ainsi M.Courroye à sa hiérarchie du parquet général de
Versailles, il pourrait être envisageable, sauf meilleur avis de votre part, de
faire vérifier les éléments révélés dans ces conversations." […] M. Courroye
rappelle que des liens pourraient être faits entre l’emploi de l’épouse du
ministre, gestionnaire de la fortune de la milliardaire, les dissimulations
fiscales, et la fonction d’Eric Woerth, ministre du budget. Le magistrat va
même plus loin, en citant les dons financiers opérés en faveur de Valérie
Pécresse et d’Eric Woerth.
Dans toute affaire il est toujours intéressant de s’intéresser aux dates, à
défaut de petits pruneaux pour lâcher le ventre. Vous aurez remarqué que
celle du rapport du procureur Courroye est le 23 juin. Cela rend savoureux la
déclaration de chanteuse lyrique de l’épouse du ministre voulant prouver que
son mari est plus qu’intègre. Coluche aurait aimé lui qui parlait des lessives qui
lavaient plus que blanc (bis repetita placent). Le Monde (24) : Florence
Woerth, l’épouse du ministre du travail Eric Woerth, s’emporte. Elle a dénoncé
samedi "l’injustice", les "mensonges" et "calomnies" dont son mari est, selon
elle, la victime dans l’affaire Bettencourt. "Cela ne l’atteindra pas", a dit
Mme Woerth sur BFM-TV. "Il est plus qu’intègre, on ne pourra rien lui
reprocher. C’est plus que de la calomnie", a-t-elle ajouté. Mme Woerth a
qualifié de "folie collective" l’emballement politique et médiatique autour de
l’affaire Bettencourt et les mises en cause de son mari dans le cadre de cette
affaire.
Cet article est daté du 4 juillet, or l’on sait que la ministre de la justice
une certaine Michèle Alliot Marie ne s’opposerait pas à la démarche du
procureur Courroye (juge puis magistrat selon Sarkozy lors de son intervention
devant Pujadas). Ceci veut dire qu’évidemment depuis ce 23 juin toute la
haute Sarkozye était au courant de l’initiative du juge, et donc Florence Woerth
aussi et on imagine soit l’arrogance folle de ses déclarations, soit le cri de la
bête poursuivie par le feu de la forêt qui n’a d’autre issue que le précipice.
On pouvait se demander si allait tenir très longtemps la double ligne
Maginot de la défense de la famille Woerth s’auto-justifiant d’épouse à époux
et d’époux à épouse que l’on en veut au mari qui tenait les cordons de la
bourse de l’Hexagone parce qu’il est le pilier du chapiteau des retraites - ceci
en France - et le fusilier marin de la lutte contre la fraude fiscale - ceci en
Suisse : Selon lui [l’avocat], "la réalité c’est qu’Eric Woerth a été le seul
ministre du budget à s’attaquer à l’évasion fiscale, ce qui a permis à l’Etat
français de bénéficier de plus d’un milliard (d’euros) de recettes". "En agissant
avec une telle détermination, il a nécessairement porté atteinte à certains
intérêts financiers suisses. Que ceux qui ont fait leur fortune grâce aux
capitaux français lui en veuillent, c’est une évidence, qu’ils se vengent en
portant de faux témoignages contre son épouse est indigne", a conclu l’avocat.
Le Canard nous a rapporté du reste cette petite fantaisie que l’Immaculé
ayant été mis au courant de cette future intervention de la justice à son
encontre (dont on verra qu’elle a un tantinet tardé alors que la remise à la
justice des enregistrements datait de juin, puisque le Woerth n’a été interrogé
que fin juillet, le 29 exactement, lui laissant tout le temps de connaître les
déclarations des autres protagonistes et de préparer sa défense tout en faisant
le ménage là où il pouvait être fait) a clamé avec la voix tonitruante de
l’innocent que l’on voudrait envoyer à l’échafaud qu’il souhaitait être interrogé
au plus vite. Bonne propagande puisqu’il savait qu’il allait être convoqué.
Il est difficile dans cette histoire de suivre une ligne directe tant elle est
riche comme les pâtes et la veuve dorée, et tant il y a de fils qui forment une
belle toile d’araignée qui brille de la rosée au matin sous le soleil levant. Un
peu de poésie de mirliton, comme dirait Cyrano de Bergerac, celui de Rostand,
ne fait pas de mal pour s’aérer dans ce foutoir nauséabond.
Revenons à l’épouse et à son engagement. Elle n’a pas suivi la ligne
droite du candidat classique qui passe par le cabinet de recrutement puisque
Le Monde (25) a eu la méchante idée d’aller vérifier les assertions mensongères de l’avocat de ladite Florence, qui a benoitement déclaré qu’effectivement en novembre 2006 il avait été consulté pour un poste de spécialiste des
family offices et avait présenté en mars 2007 quatre candidats de haute valeur
mais n’avait reçu aucune réponse. Parmi ces quatre lascars pas de belle
épouse. Le cabinet découvrit par la presse et avec intérêt que le régulière du
ministre avait été engagée par Maistre : " Nous avons bien été contactés, à
compter de novembre 2006, par Patrice de Maistre, confirme au Monde un
responsable de Proway. Nous avons fourni quatre très bons candidats à M. de
Maistre, qui cherchait des spécialistes issus des “family offices”. Il les a reçus
en mars 2007. Puis nous n'avons plus eu de nouvelles. Et nous avons appris
par la presse que Mme Woerth avait été embauchée." Le mensonge est la
chose la mieux partagée dans ces affaires de l’Eric. La question lancinante de
tout cela est : pourquoi donc mentir s’il n’y a rien à cacher ? L’accumulation
invraisemblable de tous ces mensonges donne une réponse à la question.
L’immaculé, comme tout au long de cette histoire manie le mensonge et
la demi-vérité, ou des explications qui se tiennent mais n’ont rien à voir avec la
vérité. Il fait ce que ses amis, les vociférateurs de l’Union des Menteurs
Patentés, reprochent à leurs adversaires : l’amalgame. On touille une réalité
avec un autre fait afin que la première adoube le second qui, lui, est condamnable. L’Immaculé nous a déclaré que dans les sociétés comme celles où
travaille son épouse tout est cloisonné. Quand vous lisez ceci l’image qui vous
saute aux yeux c’est : Clymène est une multinationale. Dans ce cas effectivement il se peut qu’il y ait des cloisonnements. Mais quand vous apprenez que
Clymène c’est 5 personnes, alors après la stupéfaction c’est la colère. Non
seulement Woerth ment mais il manipule l’opinion. De plus parmi ces 5
personnes il y a Maistre, la Florence, une comptable et deux secrétaires. De ce
fait l’épouse ne peut rien ignorer de ce qui se passe à Clymène.
Woerth nous a badigeonné aussi avec cette tartufferie qu’est la fortune
professionnelle. La fortune professionnelle cela n’existe pas, ou alors tous les
possesseurs d’actions, de SICAV, de FCP de France et de Navarre ont des
fortunes professionnelles. La veuve dorée n’est pas une société anonyme, et
les dépenses qu’elle fait sont bien personnelles comme son coiffeur et les
enveloppe kraft. Le montage qui a été fait l’a été pour frauder le fisc dans
l’esprit. Thétys est le réservoir des actions de la veuve dorée dont elle est
présidente. Thétys étant une société, et la veuve à 87 ans étant dirigeante, il
s’agit d’un outil de travail (on croit rêver) qui n’est pas soumis à l’ISF. Les
dividendes de cette société, (les revenus de L’Oréal en gros) sont versés en
partie à Clymène qui les placent. Notez que Maistre n’est pas le président de
Clymène mais que c’est Liliane Bettencourt. Donc le vrai patron, ce que peu de
monde rappelle, de la Florence n’est pas le grand chambellan mais la veuve
dorée ce qui renforce le conflit d’intérêt. Un résumé d’@SI (26) :
Où sont donc passés les autres milliards de sa fortune ? Dans une société
baptisée Thétys comme l'explique Mediapart (27) "l'essentiel du patrimoine de
Liliane Bettencourt, sa participation dans L'Oréal (28,6%), n'est pas pris en
compte dans le calcul de l'ISF. Sur les conseils sans nul doute de fiscalistes
avisés, champions de l'optimisation fiscale, cette participation a été logée dans
Thétys, dont Liliane Bettencourt a l'usufruit. Cette société est considérée
comme un actif professionnel, donc n'est pas soumise à l'ISF. D'un seul coup,
par ce montage tout à fait légal, ce sont 14 milliards d'euros qui
s'évanouissent". Autre avantage : les dividendes de L'Oréal étant versés à
Thétys, ils sont taxés au titre de l'impôt sur les sociétés (33%) et non de
l'impôt sur le revenu.
Histoire de simplifier les choses, une partie des dividendes reçus par
Thétys sont gérés par une autre société, Clymène, fille de Thétys dans la
mythologie grecque. L'objectif de Clymène, société ayant pour unique
actionnaire Liliane Bettencourt, est de gérer la fortune de la milliardaire.
Toutes ces structures sont proches puisque Patrice de Maistre est à la fois
directeur général de Clymène et directeur général de Thétys.
Mais cela devient encore plus ébouriffant quand on apprend que Claire T.,
par qui une partie du scandale est arrivée, est la comptable de Clymène, tout
comme celle qui tient ces fameux carnets dans lesquels elle rapporte les
entrées et les sorties d’argent pour l’usage personnel du couple Bettencourt.
Claire T. donc est en contact direct de Florence Woerth et s’occupe des
dépenses ménagères du couple Bettencourt ce qui détruit à coup de bazooka
les affirmations du bel Eric.
L’argument de la multinationale développé par Woerth pour dire que son
épouse ne pouvait qu’ignorer tout de ce qui se passait à Clymène, est balayé
par la réalité du si petit nombre d’employés qui est confirmé par les
découvertes de Médiapart (28): concernant les rémunérations de la société
Clymène (Le Figaro (29)) "De 424.604 euros, elles grimpèrent à 1.501.599
euros, soit un million de plus", (pour une multinationale on repassera). Une
étrange découverte est faite par Médiapart, très étrange pour une société
censée faire prospérer la fortune de la fortunée dame : "Clymène, loin de
contribuer à faire prospérer la fortune de Liliane Bettencourt (...), perd
systématiquement de l’argent, détruit du capital", écrit le site internet, sur la
base d’une analyse des comptes de cette société. "Sur les neuf exercices
depuis sa création, elle a été cinq fois en pertes", avec des déficits de 6,5
millions d’euros en 2000, 16,2 millions en 2001, 20,3 millions en 2002, 4,7
millions en 2005 et 66,1 millions en 2008, ajoute-t-il.
Selon Mediapart, ces pertes "ont absorbé (...) plus de 60% du capital social"
de Clymène. "Sur neuf exercices, 107 millions de capitaux se sont volatilisés,
sur un total de 170 millions de capital", détaille-t-il.
En outre, poursuit le site, la société a dû "constater des dépréciations" sur les
titres qu’elle gérait pour le compte de Liliane Bettencourt "chaque année ou
presque, que les marchés boursiers soient porteurs ou non" : 20 millions
d’euros en 2002, 12,5 millions en 2003, 2 millions en 2005, 1,6 million en
2006 et 5,5 millions en 2007 - les 64 millions de 2008 pouvant être attribués à
la crise financière.
Tous ces arguments-là, comme à Rome, s’envolent en fumée. On peut
supposer que de faux arguments démontrent que les prémisses aussi sont
fausses et donc que l’Immaculé n’est pas étranger à l’emploi proposé puis
fourni par Maistre. Le 27 juin il avait déclaré (Le JDD (30)): "J'ai toujours fait
une muraille de Chine entre nos deux métiers", a répondu Eric Woerth. "Elle
est victime de cette affaire, elle a fait son métier avec honneur, avec
compétence, avec honnêteté", a-t-il ajouté. Cela vient compléter l’article du
Monde (ibid) qui avait recueilli la parole divine de l’Immaculé : Le ministre du
travail a quant à lui de nouveau nié lundi être intervenu en faveur de sa
femme. "Je n'ai jamais favorisé l'embauche de ma femme (…) [Elle] a
rencontré son patron dans le cadre de son ancien travail, c'était dans une
banque. (...) Je ne suis pas à l'origine de cette rencontre", a-t-il déclaré.
Evidemment il est fort difficile de demander à une simple connaissance
d’engager son épouse. N’est-ce pas ce que le Woerth a déclaré devant
l’Assemblée Nationale ?
Le problème c’est que Maistre dit carrément dans les enregistrements
que c’est la demande de Woerth qu’il a engagée la Florence, qu’à la police il a
déclaré que Woerth lui avait demandé conseil sur l’avenir professionnel de son
épouse. L’Immaculé, lui qui annonce sa démission, après avoir nié toute
intervention dans la carrière de sa moitié, bien que ce soit lui et non elle (lui
qui parlait de machisme, en voilà une belle preuve : ne serait-elle pas capable,
elle qui gère toute seule sa carrière d’annoncer elle-même sa démission ?).
Après avoir nié toute ingérence dans la vie studieuse et rémunérée de sa
dame, voilà que Woerth a annoncé qu’il avait peut-être bien un peu parlé de la
carrière de sa régulière comme deux anciens camardes de chambrée qui ne
sont que des vagues connaissances cependant peuvent parler de choses et
d’autres. Las (ça je l’aime ce las, vous l’apprendrez à vos dépens) il y a des
documents et parmi ces documents il y a un CV daté du 31 août à Liliane
Bettencourt pour l’engagement futur de la belle, celle qui circule en pleine
panique cheveux au vent sur le tour dit de France à l’arrière d’un bolide VIP
sans ceinture de sécurité tant elle est sûre d’elle et de son époux. Ce CV est
annoté de la main de Maistre (je me suis retenu j’allais écrire de main de
maître, tudieu, je ne crains riens, même pas les calembour à la Lefèbvre !)
avec cette phrase terrible : vu le mari, 120 000. Ceci démontre que Maistre et
Woerth se sont rencontrés, non seulement ont parlé de l’épouse mais on
discuté sans elle de sa rémunération. Alors le Woerth il ne s’est jamais occupé
de sa douceur ?
Le Monde (31) : La police dispose, depuis les perquisitions opérées dans
les sociétés de M. de Maistre, d'une note datée du 31 août 2007. Un simple
curriculum vitae de Mme Woerth, avec cette mention, en bas de page :
"rémunération environ 200 000 euros (…) Je suis obligé d'en parler à LB vu le
mari 120 000 euros".
"IL M'A DEMANDÉ DE RECEVOIR SA FEMME"
Interrogé, M. de Maistre s'explique : "Il s'agissait d'une note que j'ai dû
amener à M. et Mme Bettencourt pour évoquer le recrutement de Mme
Florence Woerth dans mon équipe. Cette démarche était due au fait que son
mari était ministre, et que c'était donc sensible…", relate le gestionnaire de la
fortune Bettencourt. Il l'assure aux policiers, "Mme Woerth ne représentait pas
un risque majeur".
En 2006, donc, selon ses dires, il appelle Eric Woerth à la demande d'André
Bettencourt, qui souhaite financer la campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy. "Je l'ai [M. Woerth] vu ensuite deux ou trois fois début 2007, dit M.
de Maistre, parce qu'il m'a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer
de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu'elle n'était pas
entièrement satisfaite".
Florence Woerth est embauchée, avec à la clé un CDI, rémunéré 140 000
euros annuels, plus une prime de 60 000 euros et une voiture de fonction. Elle
travaille pour le compte de la société Clymène, qui gère environ 1,3 milliard
d'euros. Elle en a démissionné en juin. Fin juin, Eric Woerth avait affirmé qu'il
y avait "une muraille de Chine" entre ses activités et celles de son épouse.
Enfin pour clore ce chapitre, voici quelques révélations de la Tribune de
Genève (32) du 2 juillet 2010 : Actifs gérés depuis Genève
L’un d’eux, spécialiste des «family offices» (sorte de banques privées pour très
grandes fortunes) tempête: «[…]. Mais savez-vous qu’au même moment, sa
femme Florence, l’une des gérantes de fortune de Liliane Bettencourt, était vue
très souvent dans le «family office» de la milliardaire française, qui se situe à
deux pas de l’Hôtel d’Angleterre?»
Cette entité de gestion de fortune genevoise fait partie de la holding Téthys qui
gère les actifs de l’héritière, à savoir principa-lement les dividendes de son
paquet d’actions chez L’Oréal et chez Nestlé, ainsi que ses biens immobiliers.
Elle travaille main dans la main, mais depuis la Suisse (!), avec la société
financière française Clymène, dirigée par l’homme de confiance Patrice de
Maistre et employeur, depuis 2007, de Florence Woerth, épouse de l’exministre du Budget.
Et notre financier fâché d’ajouter: «Eric Woerth, durant ces deux dernières
années, ne pouvait pas ignorer que sa femme se trouvait très régulièrement à
Genève. Et que ce n’était certainement pas pour voir son Jet d’eau!»
[…]. En 2009 et 2010, le directeur de la société financière Clymène a donc fait,
de son propre aveu, de très nombreux aller-retour à Genève et dans l’arc
lémanique, pour «qu’on enlève ces comptes».
Autre fait avéré des liens entre Clymène et Genève est le transfert, il y a
quelque deux ans, de 280 millions d’euros des comptes français de Liliane
Bettencourt chez UBS Genève.
Cela n’a pas suffit à la Tribune de Genève (33) qui n’a pas apprécié sa
mise en cause. Aussi a-t-elle publié un complément détaillé le 2 septembre :
Entre les bords du lac Léman et la Perle du lac s’élèvent les résidences de
Château-Banquet. Un somptueux ensemble d’immeubles baignant dans la
verdure, où les appartements se vendent 1,5 million de francs le cinq-pièces et
3,5 millions de francs le dix-pièces. C’est là que, selon plusieurs sources
concordantes, résidait l’épouse de l’actuel ministre français du Travail et ancien
ministre du Budget, lorsqu’elle venait à Genève pour gérer les affaires de
Liliane Bettencourt. «Florence Woerth vivait ici, à Château-Banquet, confie un
courtier en immobilier. Si vous désirez un appartement, le sien est toujours
vide!»
Selon plusieurs sources, la gérante de fortune française, au service de la
société financière des Bettencourt Clymène, y est venue souvent. Bien plus en
tous les cas que ce qu’affirmait le 4 juillet dernier l’avocat de Florence Woerth,
Me Antoine Beauquier, suite aux révélations de la Tribune de Genève, affirmant
qu’elle était «presque à demeure» dans la Cité de Calvin: «Mme Woerth,
disait-il alors, n’a effectué au cours de ces dernières années que deux
déplacements à Genève: le 11 janvier et le 29 mai 2008.»
Habitait-elle directement au 10, où les Bettencourt ont acquis un splendide
appartement de… dix-neuf pièces de 433 mètres carré, au huitième étage? Cet
appartement était inscrit sous la propriété de la société immobilière En Bergère
Vevey SA, domiciliée au 55, rue Nestlé, à Vevey. Soit au cœur même de la
multinationale vaudoise, actionnaire à hauteur de 29,1% de L’Oréal!
Le complexe résidentiel genevois était, en tous les cas, un véritable fief des
Bettencourt, puisqu’au numéro 14, on trouve encore une boîte aux lettres à
leur nom et que l’appartement s’y référant aurait, selon des voisins, été vendu
il y a deux ans, juste après la mort du mari de Liliane Bettencourt, André.
Au fait il serait intéressant d’avoir l’avis de Woerth sur le redressement
fiscal de 30 millions d’euros pour fraude en juillet 2011. Marianne (163) :
Au total, l’administration fiscale réévalue à la hausse le patrimoine de Liliane
Bettencourt, éligible à l’ISF, de 143,1 millions d’euros pour 2004, de 139,3 M!
pour 2005, de 149,7 M! pour 2006 et de 170,3 M! pour 2007. En appliquant
les barèmes de l’ISF et en y ajoutant 40% de pénalités et d’intérêts de retard,
l’héritière L’Oréal doit donc payer au fisc :
4.489.897 euros pour 2004
4.150.121 euros pour 2005
4.277.339 euros pour 2006
4.722.417 euros pour 2007
Soit, au titre de l’ISF 2004-2007, un chèque de plus de 17,6 millions d’euros.
Pour l’heure, le contrôle fiscal se poursuit sur le patrimoine déclaré pour les
années 2008 et 2009. Sans doute 10 millions d’euros de redressement
supplémentaire en perspective. (article complet ici sur Agoravox 164)
Le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy
Les petites affaires de l’Immaculé ne sont pas anodines. Parmi celles--ci
on se trouve en présence d’un potentiel scandale d’état. Les riches
enregistrements du majordome sont éclairants. Le Point et Médiapart (34) en
ont divulgués des extraits et l’on découvre au détour d’une conversation ceci
(4 mars 2010) :
Le gestionnaire
Valérie Pécresse c’est la ministre de l’ens… de la recherche
Madame B :
inaudible
Le gestionnaire
elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va perdre
Madame B :
elle va perdre
Le gestionnaire
mais il faut que vous la souteniez
Madame B
oui
Le gestionnaire
et c’est des sommes très mineures
Madame B
inaudible
Le gestionnaire
c’est des petites sommes
Madame B
oui
Le gestionnaire
elle va perdre mais il faut quand même qu’on montre que vous la soute…
Madame B
pourquoi elle va perdre ?
Le gestionnaire
soupir j’sais pas.
Madame B
il faut lui montrer (peu audible approximatif)
Le gestionnaire
il faut quand même lui montrer votre soutien. Le deuxième c’est le ministre du
budget
Madame B
ça me dit quelque chose
Le gestionnaire
oui c’est le ministre du budget
Madame B
c’est ça
Le gestionnaire
il faut aussi l’aider. Le troisième c’est Nicolas Sarkozy.
Madame B
(?) je fais pour Pécresse
Le gestionnaire
voilà et c’est ce n’est pas cher
bruits de fond (madame B doit regarder le dossier et commencer à signer)
Le gestionnaire
alors
Madame B
(?) cette somme-là
Le gestionnaire
c’est le maximum légal
bruits de fond (elle signe vraisemblablement)
Voilà. Voyez c’est 7 500 (il doit lui montrer le montant du chèque). C’est pas
très cher.
le temps s’écoule (elle signe).
Vous savez en ce moment il faut qu’on ait des amis.
le temps s’écoule
Bon ça c’est euh Valérie Pécresse.
le temps s’écoule. On entend semble-il des pages tourner.
Ca c’est Valérie Pécresse (plus bas)
le temps s’écoule
Ca c’est Eric Woerth
Madame B
c’est qui ?
Le gestionnaire
Eric Woerth, le ministre du budget
Madame B
inaudible
Le gestionnaire
Voilà. et si vous voulez je pense que c’est bien, c’est pas cher, et ils
apprécient
on entend les pages tourner
Madame B
On ne peut pas arrêter (?)
Le gestionnaire
Voilà. Alors ça c’est fait (plus bas).
Madame B
inaudible
Le gestionnaire
là c’est
Madame B
Nicolas Sarkozy
Le gestionnaire
C’est fait, c’est dedans
Cet enregistrement sera la première fois où l’on entendra parler de
financement de Sarkozy et de Woerth (Pécresse également mais elle ne nous
intéresse pas ici, même si elle aussi détourne la loi du financement des partis
avec son propre microparti) par Bettencourt, la suite des événements nous
donnera d’autres munitions bien plus lourdes. Cette conversation nous dit donc
que Bettencourt à la demande du grand chambellan finance à outrance l’UMP,
son chef et son trésorier - rappelons les 30 000 ! d’octobre 2006. Ce sera en
fait la mise au jour d’une pratique honteuse et détestable, celle qui consiste de
façon massive et industrielle de contourner la loi de financement des partis par
l’UMP et par son chef d’orchestre qui l’organise, son trésorier. Cette façon de
faire ajoute un poids dans la balance de la découverte de l’intégrité de
l’Immaculé Eric. Est-on l’honnêteté faite homme si on contourne au profit de
son mentor et au sien propre la loi pour financer sa campagne électorale ? La
réponse est limpide : on est une petite crapule intellectuelle, un malfrat de la
rigueur, un bidouilleur du caractère de la loi. Avant de revenir à Nicolas
Sarkozy et ses deux micro-partis (Estrosi et Hortefeux sont dans le coup) et
les enveloppes kraft (c’est écologique tout comme le recyclage des billets)
l’ami Woerth suit le précepte très chrétien : charité ordonnée commence par
soi-même. Il a donc crée un micro-parti sans aucun adhérents au doux sigle de
ASAEW. On suppose donc que les chèque fait ce 4 mars par la veuve dorée sur
la demande de Maistre est pour l’ASAEW dont le bénéficiaire « électoralisé »
est l’Immaculé en pleine campagne. Il nous a dit que sans doute, en toute
légalité, il avait reçu de chèque. Evidemment il ment sur le « sans doute » car
c’est la certitude qui l’habite, car il sait pertinemment qu’il a reçu ce chèque
car si sa petiote entreprise à financer sa campagne marche assez bien, ce n’est
pas une multinationale et avec ses relations avec Maistre et le nombre de
chèques qu’il reçoit, celui-ci n’a pu passer inaperçu d’autant qu’il a dû, en tant
que grand argentier, centraliser les chèques avant de faire sa distribution
vespérale à l’UMP et à l’association de Pécresse, sans s’oublier au passage.
Alors l’ASAEW, qu’est-ce ? Le journal officiel (35) nous indique qu’en fait il y a
deux associations l’ ASSOCIATION DE FINANCEMENT DE L'ASSOCIATION DE
SOUTIEN A L'ACTION D'ERIC WOERTH (AF ASA EW) et l’ASSOCIATION DE
SOUTIEN A L'ACTION D'ERIC WOERTH (ASAEW). Comme Woerth ne craint
aucun conflit d’intérêt et qu’il est plus facile de se servir soi-même a fait verser
par l’UMP une coquette somme de 66 500 ! à son association, ce qui doit
réjouir les militants et les donateurs de ce parti qui croyant que leur argent
servirait pour les nobles causes défendues par ce mouvement savent
désormais qu’il a servi en partie à financer la promotion de l’Immaculé. Bon
leur argent va aussi servir à rembourser les caisses de la mairie de Paris pour
des emplois fictifs pour Paris mais utiles à Chirac et aussi aux employés euxmêmes qui n’ont servi d’autres maîtres que leurs intérêts. Ce sont des apôtres
ces militants de l’UMP. Ceci n’en est qu’une preuve supplémentaires.
Donc les 7 500 ! versés par la fortunée dame ont abouti sur le compte
d’un microscopique parti (NouvelObs (36)) :
"Madame Bettencourt a aussi versé 7.500 euros à l’association de financement
de l’association de soutien à l’action d’Eric Woerth (AFASAEW) en mars 2010",
reconnaît-on dans l’entourage de Patrice de Maistre. Valérie Pécresse et l’UMP
étaient en campagne pour les régionales. Pas l’ex-ministre du budget. Comme
révélé par Mediapart, il existe bien en Picardie une "association de soutien à
l’action" d’Eric Woerth, (voir la déclaration au Journal Officiel) un parti
intégralement dévoué au ministre du budget puis du travail, qui n’a touché
aucune cotisation en 2008 (donc sans adhérent apparent à l’époque), d’après
les derniers bilans comptables rendus publics sur le site.
et Le Figaro (37) complète :
Autre information : l’« Association » a également bénéficié au fil du temps de
quatre versements de la part de l’UMP. Un point qui pourrait envenimer la
situation dans laquelle se trouve actuellement le ministre du Travail. Car ce
dernier, également trésorier du parti présidentiel, pourrait être à nouveau
accusé de confusion des genres, en étant lui-même à l’origine des subventions
de l’UMP vers son parti.
suivi par Le Monde :
Ce parti aurait bénéficié de quatre versements de la part de l’UMP pour un
montant de plus de 60 000 euros. De quoi payer des frais de réceptions qui
s’élevaient à plus de 15 000 euros rien qu’en 2008...
La loi sur le financement des partis impose un plafond de 7 500 ! par
personne une fois par an (pour une campagne c’est 4 600 ! par personne et
une seule foi) et on voit tout de suite comment nos petiots malins ont sauté
sur l’occasion pour se financer en dépassant allègrement les 4 600 !
maximaux autorisés. Les entreprises sont, elles, exclues. Le second scandale
est que ces sommes sont déductibles fiscalement jusqu’à 66 % de la somme
versée. Ce qui veut dire en d’autres mots, que nous, pauvres imbéciles de
contributeurs directs et indirects (TVA et autres TPF, accises) nous donnons 66
% de ce que versent ces milliardaires protégés par le bouclier fiscal. Contre
notre volonté nous finançons l’UMP et les campagnes de leurs candidats tel
Sarkozy (66 % de 9 millions d’euros loin devant Royal avec 750 000 !) en
contournant la loi. L’intégrité est, de toute évidence, d’user de sa position de
trésorier d’un parti riche pour remplir la caisse de sa propre association
politique sans adhérents et avec un seul candidat - comme parti politique on
ne peut faire plus minimaliste, une peinture de Klien - de près de 70 000 ! !
Une leçon de morale, n’est-ce pas ?
On peut donc légitimement supposer que la dame fortunée, selon les
conversations enregistrées, a remis trois chèques, chèques pour lesquels la
presse n’a pas été si curieuse un temps. Il y en a un possiblement adressé à
Nicolas Sarkozy (« c’est fait c’est dedans » nous dit le conseiller à frauder en
parlant du chèque pour Sarkozy). A propos de ce dernier la presse très
discrète, Médiapart (38) n’a pas réussi à en savoir plus : Selon les
enregistrements clandestins de Patrice de Maistre et Liliane Bettencourt
révélés par Mediapart, trois chèques auraient pour bénéficiaires Nicolas
Sarkozy, Eric Woerth et Valérie Pécresse. Depuis huit jours, les explications
avancées sont confuses et divergentes. Mediapart a interrogé de manière
détaillée l’exécutif et les responsables de l’UMP sur l’existence et le cadre légal
de tels financements. De lourdes interrogations demeurent. Les choses sont
claires : elles ne sont pas clarifiées ! Plus tard on nous a sorti l’infâme argument que ces micro-partis participaient au débat démocratique ce à quoi nous
pouvons répondre ceci : 1- pour participer au débat démocratique, il a toujours
existé des clubs de réflexion reposant sur la loi de 1901 des associations, et
que de ce fait il n’y a aucune raison de créer de micro-partis pour ce faire car
un parti ajoute l’élection au débat d’idées, et 2- la fonction d’un parti est
évidemment de présenter des candidats sur l’ensemble du territoire si possible
et à toutes les élections, c’est son fondement. Utiliser une structure pour un
seul candidat à quelques élections est dévoyer de la plus arrogante et malhonnête façon la raison d’être d’une institution au rôle démocratique. Il est vrai
qu’il y en a plus de 280 ! dont une immense majorité pour les caciques de
l’UMP, et lorsque l’on apprend qu’un ministre, le Wauquiez, qui profite de son
poste de ministre et d’un déplacement à Londres, peu de temps après
l’ouverture de l’affaire du conflit d’intérêt de Woerth, pour alimenter en livres
sterling son parti oxygéné avec ceux-là-mêmes, les ignobles traders, qui ont
mis le monde à feu et à sang, continuant à s’enrichir tout autant dans la
débâcle en pariant à la baisse et l’accélérant, qu’au sauvetage des banques
avec l’argent des états à s’engraisser à nouveau comme des oies à foie gras,
on se dit que la corruption intellectuelle n’a pas de fond, les placements si et
cela s’écrit ainsi avec un s tant il y en a à se goinfrer : fonds.
Passons au gros morceau comme d’autre vont à la pêche : le possible
financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy par enveloppes kraft
voyageuses et pleines de billets de mille. Nous savons qu’en matière de
financement illégal nous avons affaire à des spécialistes (Morin, Solly,
Donnedieu de Vabres, Sarkozy, Léotard, Balladur et … Karachi …).
Avant, il est bon de rappeler qu’Eric Woerh était en Suisse en mars 2007
pour un grand raout des donateurs helvètes au profit de la campagne de
Nicolas Sarkozy, qu’il a dîné avec Maistre, Bettencourt, Peugeot, plusieurs fois
avec les membres du Premier cercle, genre d’amicale des donateurs les plus
riches, dont une fois au Bristol en compagnie d’un certain Sarkozy Nicolas en
décembre 2009 (20 minutes (39)) : Il récompense les soutiens du « premier
cercle »...
Ils donnent entre 3.000 et 7.500 euros (le maximum légal) par an à l’UMP. Ces
généreux donateurs appartiennent au « premier cercle » des soutiens du parti
politique de Nicolas Sarkozy. Tous les six mois, ils sont conviés à un cocktail ou
un dîner de remerciement, en présence du président, relate Le Parisien.
Lundi soir, la petite sauterie a eu lieu au Bristol, raconte le quotidien.
« Costume de soirée », « tailleur à paillettes » : l’ambiance est festive et c’est
l’UMP qui régale, avec Eric Woerth aux manettes. Nicolas Sarkozy, lui,
intervient pour son « one-man-show », explique le ministre du Budget.
Objectif 2012 ?
« Sarkozy fait rire son auditoire en se moquant (sans le nommer) de Jacques
Chirac, puis en mimant l’embonpoint des sénateurs », décrit le journal. Au
passage il rassure ses hôtes, notamment sur le bouclier fiscal.
C’est aussi l’occasion pour Nicolas Sarkozy d’encourager les donateurs à faire
plus, entre autres, recruter autour d’eux. « Le moment venu, j’aurai peut-être
besoin de vous... », précise-t-il aussi, selon le quotidien. En 2012 par
exemple ?
, et une autre fois à l’opposé de toute déontologie, éthique, démocratie,
dans les locaux appartenant au ministère du budget bâtiment public qui n’a
pas à servir les intérêts de l’Union of Money Profit, dont on ignore à ce jour si
l’UMP a payé un loyer correspondant à l’usage qu’en a fait le double coiffé
Woerth : trésorier de l’UMP et , à l’époque, ministre du budget : Le dîner a eu
lieu au printemps 2008 dans un des hôtels particuliers de la République, rue de
Lille. L’hôtel de Seignelay, ancien ministère du Commerce, est aujourd’hui
utilisé par les trois ministres de Bercy (Economie, Budget, Industrie) qui
peuvent en disposer à tour de rôle. Le jardin, juste derrière le musée d’Orsay,
est agréable. Un petit coin d’histoire de France : Coco, le dernier chien de
Marie-Antoinette, y est enterré. Ce soir-là, c’est Eric Woerth, ministre du
Budget, qui régale. Mais c’est avec sa casquette de trésorier de l’UMP qu’il a
lancé l’invitation.
Sont conviés à sa table une douzaine de généreux donateurs du parti,
accompagnés de leurs épouses. Aux côtés de son mari, Florence Woerth reçoit
son employeur, Patrice de Maistre, 61 ans, le gestionnaire de la fortune de
Liliane Bettencourt, accompagné de son épouse Anne. Les deux couples se
connaissent. Le 23 janvier précédent, Patrice de Maistre a été décoré de la
Légion d’honneur à Bercy, par le ministre du Budget en personne. Sont
également invités ce soir-là un ancien de la banque Rothschild, plusieurs
autres financiers, un homme d’affaires de l’immobilier, un industriel alors en
délicatesse avec le fisc, et Robert Peugeot, PDG de FFP, la holding qui contrôle
la participation de la famille dans PSA. Point commun de ces invités, outre leur
surface financière et leur aide à l’UMP ? La chasse. Les hommes autour de la
table sont de fines gâchettes. (le JDD (40));
Revenons maintenant à l’origine de cette affaire du financement des
hommes politiques par enveloppe. Claire T. la comptable tant de Clymène que
des Bettencourt en tant que particuliers a fait des déclarations avec quelques
variations, restant pourtant campée sur ses positions à savoir :
- les Bettencourt finançaient à tire larigot les hommes politiques à coup
d’enveloppes kraft bourrées de liquide (étanches les enveloppes bien sûr), et
que pour ce faire, elle retirait régulièrement du liquide par 50 0000 qu’elle
marquait sur des carnets devenus fameux avec pour mention de destinataire
Monsieur ;
- parmi ceux-ci, annoncé comme certain dans un premier temps Nicolas
Sarkozy, puis comme incertain, le reste de ses dépositions restant à peu près
le même
- avec quelques variations sur les dates mais jamais ni sur le mode ni sur le
destinataire final, ni sur le montant, 150 000 ! en liquide (Médiapart
annonçait mars 2007, plus tard ce sera janvier 2007, le dîner sera en fait un
café à 8h30 le lendemain de la remise de la somme selon les dernières
déclarations de Claire T. et selon les agendas d’elle-même et de Maistre) à
remettre à madame Bettencourt sur demande de Maistre, celle-ci devant lui
remettre afin qu’il transmette les picaillons à Woerth pour financer la
campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Maître Kiejman en portant plainte contre la comptable pour le vol de ces
carnets, retrouvés dans les bureaux de Clymène chez madame Bettencourt,
comme affirmé par Claire T., a de fait déclenché toute l’affaire, car cette dernière interrogée par la police sous le coup de la colère a tout déballé. L’attaque
de Kiejman avait un tout autre objectif, déstabiliser tout témoin qui allait dans
le sens de la fille offusquée et utiliser pour cela toutes les flèches de tous les
carquois à sa disposition. Mais cet imbécile a ouvert la boîte de Pandore.
Tenant compte de ce fait, on se rend compte de l’absurdité de l’argument de
Woerth, employé un temps et qui a fait son temps depuis la surboum de fort
Brégançon, comme quoi cette affaire sortait à cause de sa lutte implacable
(vous remarquerez la contrepèterie avec incapable) contre la fraude fiscale et
son combat héroïque dans le dossier des retraites ces deux mamelles faisaient
de lui le Colbert à abattre !
Commençons par le vrai début de cette affaire, révélée le 6 juillet 2010
par Médiapart (41) :
Entendue par la police lundi 5 juillet
L’ex-comptable des Bettencourt accuse : des enveloppes d’argent à Woerth et
à Sarkozy
PAR FABRICE ARFI ET FABRICE LHOMME
L’ex-comptable de Liliane et André Bettencourt révèle, dans un témoignage
explosif à Mediapart, comment le couple de milliardaires a régulièrement
financé, via des enveloppes contenant des espèces, des personnalités de la
droite française, dont Nicolas Sarkozy. Elle a notamment relaté un épisode –
qu’elle a également rapporté lundi 5 juillet aux policiers – situé en mars 2007
et mettant en scène Eric Woerth. Ce dernier se serait vu remettre, via le
gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, une somme de 150.000 euros pour
la campagne présidentielle de M. Sarkozy.
A ceci s’ajoute cela (Le Post (42)) :
Interviewé par France Info, Edwy Plenel, patron de Médiapart, détaille : "L’excomptable cite deux noms dans cet entretien, qu’elle est prête à répéter
devant les enquêteurs : Eric Woerth, en tant que trésorier de l’UMP. Elle décrit
comment elle a sorti du liquide qui a été remis à Woerth. Elle l’a expliqué aux
policiers hier."
"Elle dit aussi qu’il y avait de nombreux versements en liquide, à des visiteurs
réguliers. Parmi eux, un visiteur régulier, Nicolas Sarkozy, alors maire de
Neuilly."150.000! auraient été versés à Eric Woerth, destinés à la campagne
présidentielle de Nicolas Sarkozy, indique Le Figaro. "C’est totalement faux", a
commenté un conseiller de l’Elysée ce matin.
L’ancienne comptable indique que des campagnes d’Edouard Balladur et de
Jacques Chirac pourraient avoir également bénéficié de ces versements.
L’ancienne comptable explique qu’elle n’a pas la preuve matérielle de ces
accusations.
Et enfin (Libération) :
L’ex-comptable affirme n’avoir retiré que 50.000 euros comme le lui permettait
son accréditif, remis « à Liliane Bettencourt, qui, dit-elle, a ensuite donné
l’enveloppe à Maistre, devant moi ».
Sarkozy « recevait aussi son enveloppe »
« Et j’ai rempli le carnet de caisse, avec, en regard de la somme, la mention
"Bettencourt", que j’ai écrite moi-même. Je faisais toujours comme ça lorsqu’il
s’agissait de l’argent destiné aux politiques, car il ne fallait pas de trace
écrite », explique-t-elle.
« Si Liliane Bettencourt leur donne les carnets de caisse (rendus au moment de
son départ fin 2008, ndlr), les policiers pourront vérifier mes dires. Je me
souviens de la date de ce retrait destiné à la campagne de Sarkozy : c’était le
26 mars 2007. »
Les 100.000 autres euros ont été sortis d’un compte en Suisse à l’initiative de
Patrice de Maistre, toujours selon Claire T. qui poursuit : « Ensuite, Maistre
m’a dit qu’il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre,
"discrètement" comme il m’a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu
très rapidement... »
Elle affirme aussi que Nicolas Sarkozy, quand il était maire de Neuilly de 1983
à 2002 et « un habitué » de la table des Bettencourt, « recevait aussi son
enveloppe ».
La pauvre comptable en a reçu plein la figure de Kiejman, de Woerth et
de la clique UMP. Elle affabulait, elle était aigrie, jalouse, dépitée, menteuse
etc. Las pour Kiejman, Maistre, Woerth et Sarkozy on a retrouvé ces carnets
de caisse, ce qui nous amène à penser que :
1- elle aura dit la vérité sur au moins deux points : les carnets et les 50 000
euros. Cela lui est plutôt favorable ;
2- ces carnets ont été retrouvés chez la fortunée dame, cela voudrait donc dire
que la justice devrait poursuivre ceux qui ont déposé plainte pour plainte
abusive, et cela voudra dire : a- que de ce côté-là du lac on ment, et b- que
vraisemblablement on voulait discréditer la comptable sachant ce qu’elle
pouvait révéler.
ci-dessus la copie des carnets de caisse publiée par Marianne
Il semble que, très tardivement, l’immaculé Eric aurait porté plainte dans
à cause de l’accusation de Claire T., lui faisant jouer un sacré mauvais rôle,
contre … X. Pourquoi si tardivement et pourquoi contre X puisqu’il parle de
dénonciation calomnieuse et que toute la France et même les îles Feroé savent
que cette dénonciation a été faite par une femme au visage découvert avec
son nom au bas du PV et sa signature ? Il n’y a donc pas de X qui tienne (vous
savez en Sarkoland seuls les témoignages sous X ont valeur de preuve contre
la « racaille », mais un témoignage à visage découvert avec des antécédents
de sérieux, de probité ne vaut pas de preuve si cela concerne le haut du
château).
Par ailleurs pourquoi Nicolas Sarkozy ne porte-t-il pas plainte lui aussi
contre la comptable ?
Vous savez quoi ? On a pu penser un temps, à cette époque bénie où
toute la Sarkozye croyait que l’incendie allait s’éteindre avec l’été (alors que
l’histoire nous montre que l’été c’est celui des indiens et des feux) Woerth se
savait très fort pour une simple et bonne raison : la prescription. Si le
procureur Courroye, qui lance des investigations pour la galerie, car il connaît
son droit sur le bout des doigts, ce procureur qui aurait dû se dessaisir pour la
double raison qu’il est proche de Nicolas Sarkozy et que celui-ci a été cité, et
parce que lui-même a été cité dans ces enregistrements qui déclenchent
l’enquête, déclare au bout de quelques temps qu’il y a prescription, personne
ne pourra jamais prouver, si elle existe, l’implication de l’immaculé Eric, ou pis,
on pourrait le prouver mais cela ne servirait à rien car il y aurait prescription.
Le délai est de trois ans, les faits remontant à 2007. Woerh joue de ce côté-là
sur du velours. D’où tout son cinéma. Il sait, et Courroye sait, qu’il y a de
fortes chances pour que la justice ne passe pas et que la vérité trépasse. Dans
le cas où la comptable dit la vérité, ce serait alors un coupable injugeable.
Je vois donc gros comme une maison que l’on nous sorte cet argument
de la prescription. D’où mon sentiment que Woerth se sent fort. Il devra tenir
jusqu’à cette annonce de prescription. Il faut savoir qu’en même temps la
commission d’enquête a été reportée par Copé en septembre et s’il y a
prescription, plus d’enquête parlementaire.
Mais, car, parfois, la précipitation est mauvaise conseillère voici un rocher
dans la tong de Woerth. Souvenez-vous des paroles de Claire T. (Rue89
(43)) : Claire T. bénéficie, à la BNP, d’une autorisation qui plafonne ces retraits
à 50 000 euros. Or, en 2007, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt
formule une demande particulière :
« C’était à la fin du mois de mars 2007. Patrice de Maistre, qui était devenu
celui qui “s’occupait” des politiques, du fait de la maladie de Dédé, m’a
convoquée pour me demander d’aller retirer à la banque une somme trois fois
supérieure à l’habitude, à savoir 150 000 euros.
J’ai refusé, en expliquant que mon accréditif ne me le permettait pas. Il s’est
énervé, en me disant que la banque ne nous refuserait pas ce service.
Je lui ai demandé la raison pour laquelle il lui fallait absolument récupérer un
tel montant, et là, il m’a répondu : “Mais enfin, c’est pour financer la
campagne présidentielle de Sarkozy ! Je dois donner de l’argent à celui qui
s’occupe du financement de la campagne, Eric Woerth. Et 50 000 euros, ce
n’est pas suffisant.” »
La comptable prend conseil auprès de son interlocutrice à la banque qui lui
confirme qu’un tel retrait suscitera forcément la curiosité de Tracfin, la cellule
anti-blanchiment du ministère des Finances. Claire T. refuse donc la demande
de Patrice de Maistre :
« Comme les 50 000 euros ne suffisaient pas, Maistre s’est rendu - ou a
envoyé quelqu’un, je ne sais pas - en Suisse, pour prélever en urgence le
complément, à savoir 100 000 euros.
D’après ce que j’ai compris, il n’a pas puisé dans le compte de Vevey mais
plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en
Suisse… Ensuite, Maistre m’a dit qu’il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin
de lui remettre, “discrètement” comme il m’a dit, les 150 000 euros. Et le dîner
a bien eu lieu très rapidement… »
Au passage la partie concernant les 100 00 ! en Suisse a disparu des
résumés de l’AFP. Bon à savoir.
A la suite de ces révélations de Médiapart, puis la publication des
carnets, pendant une quinzaine de jours il va y avoir une avalanche
d’informations et de découvertes qui vont faire monter la suspicion d’un cran,
ou de deux, peut-être même de trois.
Il y a eu une attaque frontale du pouvoir accusant Claire T. d’avoir fait un
virage à 180 °, d’avoir déclaré que Médiapart faisait de la romance. Le Figaro
et Guéant n’y furent pas étrangers. Cependant cela aura fait long feu comme
l’ont dit après le funérarium.
L’épisode suivant, après avoir commencé à décrédibiliser la comptable,
fut mis en scène par les titres rageurs et répétitifs voulant faire croire à
l’incroyable revirement de Claire T. L’inféodé Pujadas commence son intervention du jour par ce fameux revirement. Bien que l’ensemble du reportage
minimise considérablement ce fameux revirement, Pujadas conclut de la même
façon en insistant sur celui-ci, coup de théâtre d’une tragédie grecque. Guéant
dit qu’enfin la vérité éclate - j’y reviendrai car c’est cocasse -, Sarkozy se
déchaîne et tout le château sabre le champagne. Mais voilà ceci n’est qu’un
conte pour enfants pas sages.
Passons sur la pression que subit Claire T. (rue89 (44)) : Contacté par
Rue89, son avocat Antoine Gillot n’a pas souhaité faire de commentaires tant
que sa cliente n’était pas sortie des bureaux de la brigade financière. Mais il a
dénoncé des pressions du parquet :
« C’est une pression constante. Elle est en permanence convoquée par la
brigade financière. On essaye de la faire craquer. »
Alors que l’UMP parle de machination socialiste, la palme des imbéciles
revenant à Lefebvre parant de journalistes trotskistes d’extrême droite. Vous
remarquerez avec moi, que lorsque Médiapart utilise des enregistrements,
soutenu par la justice puisqu’elle lui adonné raison à ce site d’information, c’est
digne du fascisme le plus pur, mais quand le secret des interrogatoires est
rompu, ce n’est que la vérité qui éclate. Leur balance doit être faussée à l’UMP.
Celle du Figaro l’est encore plus car ce journal ne publie qu’une toute petite
partie des interrogatoires.
Nos apôtres des éléments de langage, après avoir déclaré que la presse
n’était qu’un ramassis de chiens à la solde de l’extrême droite et du PS, que
Salengro devait rôder dans les rédactions, se lancent dans la vérité éclatante
au son des trompettes : Sarkozy et Woerth blanchis. Le Figaro déclare tout de
go que Sarkozy, suite au revirement spectaculaire de madame T. serait lavé de
tout soupçon. Ce n’est pas ce que pensent ni l’avocat des familles de Karachi,
ni la police luxembourgeoise quand à la blancheur de Nicolas Sarkozy.
Or pour vous éclairer voici un extrait édifiant des déclarations de Claire
T. :
Dépositions vs article de Mediapart
Question. « Quelles sont les modifications apportées dans l’article de
Mediapart par rapport aux échanges téléphoniques avec le prénommé Fabrice
[journaliste à Mediapart, ndlr] ? »
Claire T. « L’article de Mediapart me fait dire que j’aurais déclaré quelque
chose concernant la campagne électorale de M. Edouard Balladur. C’est
totalement faux, c’est de la romance de Mediapart. De même que je n’ai
jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy. »
Les 150 000 euros qu’Eric Woerth aurait touchés
Claire T. « S’agissant de M. Woerth, vos collègues [de la police financière,
ndlr] m’ont demandé si je savais qui avait touché de l’argent ou pas.
Je leur ai alors dit que M. de Maistre m’a demandé avant les élections
présidentielles d’aller lui chercher 150 000 euros à la banque. Je n’avais pas la
possibilité de traiter une telle somme car il fallait une autorisation spéciale.
Quand je lui ai demandé pourquoi c’était faire, pourquoi une telle somme, il
m’a répondu qu’il devait organiser un dîner avec M. Woerth pour la lui
remettre. Il voulait que cela se passe par l’intermédiaire de Mme Bettencourt.
Je lui alors dit que cela n’était pas possible d’aller chercher un tel montant,
sutout pour l’usage qu’il voulait en faire. Il s’est énervé et il m’a dit qu’il allait
voir avec la BNP. »
Question. « Vous dites que le dîner auquel M. de Maistre devait remettre une
enveloppe d’espèces à M. Woerth “a bien eu lieu très rapidement”. Quelle est
la date de ce dîner ? De quelles informations
disposez-vous pour dire que ce dîner a bien eu lieu et que M. Woerth a reçu
des espèces à cette
occasion ? »
Claire T.« Je ne me souviens pas de la date de ce dîner. Je ne sais pas si
M. Woerth a reçu ces espèces car je n’étais pas là lors du dîner. Par contre, je
sais que ce dîner a eu lieu car M. de Maistre me l’a dit. »
Claire T. « Je n’ai pas évoqué d’autres politiques que M. Woerth car c’était la
première et la seule fois que l’on m’a demandé directement (M. de Maistre)
d’aller retirer de l’argent et qu’il m’a dit le nom de la personne pour laquelle
cet argent était destiné.
Pour ce qui est des autres politiques même si je me doute qu’ils versaient pour
récupérer des enveloppes on ne me l’a jamais dit directement, ce ne sont que
mes déductions. »
Les enveloppes que Sarkozy aurait perçues
Question. « Vous avez déclaré à Mediapart : “C’était un vrai défilé d’hommes
politiques dans la maison, ils venaient surtout au moment des élections.
Chacun venait toucher son enveloppe. Certaines atteignaient même parfois
100 000 voire 200 000 euros.”
Or, lors de votre audition du 5 juillet 2010, après avoir évoqué une demande
de 150 000 euros par Patrice de Maistre pour le compte de M. Woerth, vous
avez seulement déclaré quevous n’excluiez pas des remises d’espèces à
d’autres politiques.
De quels éléments probants disposez-vous pour avoir été aussi affirmative
avec Mediapart ? »
Claire T. « J’ai effectivement dit à Fabrice de Mediapart qu’il y avait souvent
des hommes politiques à la maison. Je n’ai pas parlé de “défilé” ni qu’ils
venaient surtout lors des élections. Je lui ai seulement dit que souvent ces
messieurs venaient pour avoir de l’argent. Je lui ai dit que je n’ai jamais
assisté à une remise d’enveloppe à ces personnes.
Je n’ai jamais parlé des montants de 100 000 ou 200 000 euros. Je lui ai
seulement dit qu’il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par M
Bettencourt ou de temps en temps par Mme Bettencourt à des politiques.
Je n’ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m’a demandé
si M. Sarkozy venait à la maison (avant qu’il soit président) et s’il avait touché
des enveloppes. Je lui ai répondu que c’était possible. »
Question. « Quels politiques venaient au domicile de M. et
Mme Bettencourt ? »
Claire T. « Il y en avait beaucoup. Parmi les plus proches, il y avait M. Pierre
Messmer, Mme Pompidou, M. Léotard, M. Longuet, M. et Mme Chirac,
M. Balladur, M. Kouchner, Mme Mitterrand (M. Mitterrand était un ami de
longue date de M. Bettencourt), M. Donnedieu de Vabres.
Il y avait comme, je l’ai déjà dit, M. Sarkozy et plus récemment M. Woerth.
Généralement, ces personnes avec leurs épouses venaient sur invitation pour
un repas. »
Question. « Comment pouvez-vous être aussi affirmative sur le fait que des
hommes politiques recevaient de l’argent alors que vous indiquez que ceci
repose sur des déductions ? »
Claire T.. « Comme je vous l’ai expliqué quand quelqu’un vient déjeuner et
que l’on me demande une enveloppe, enveloppe que je remets à
M. Bettencourt et que cette enveloppe est vide après le déjeuner, on peut
imaginer que M. Bettencourt ait donné de l’argent à cette personne. »
Question. « Quels étaient les autres hommes politiques qui selon vos
déclarations à Mediapart ont été concernés par des remises d’espèces ? »
Claire T. « Vous ne pouvez pas me demander ça. M. et Mme Bettencourt
étaient des personnes généreuses et il y a eu beaucoup de personnes
politiques qui ont reçu de l’argent.
Je ne serais pas exhaustive et ne veux pas faire de délation. Pour ce qui est de
M. Woerth, s’il n’y avait pas eu les histoires de carnets, je n’en aurais jamais
parlé à personne. »
Nous allons commencer par la fin pour bien insister sur ce que j’ai déjà
écrit plus haut. Dans cette dernière phrase, nous apprenons pourquoi Claire T.
a lâché le morceau : parce qu’elle a été accusée par maître Kiejman d’avoir
volé les carnets et qu’elle a été convoquée à la police. C’est donc le clan de la
veuve fortunée qui a déclenché cette seconde partie de l’affaire, la première
partie ayant été déclenchée par la fille à partir des enregistrements du
majordome. On voit que ces deux faits excluent l’intervention politique
d’opposition. Toute personne saine d’esprit ne peut pas penser autrement. Il
faut s’étonner très vivement de la non poursuite par la justice de l’avocat et
des plaignants qui ont accusé de vol une personne alors qu’ils avaient les
carnets en leur possession. Carnets retrouvés chez madame Bettencourt, et
carnets montrés à la presse par l’avocat (à moins que ce ne soit une copie), ce
qui dans ce cas ne soulève aucune indignation de l’UMP (on peut publier des
pièces à conviction quand elle dézinguent, ou plutôt tentent de le faire, Claire
T., on en est même heureux et orgueilleux, mais dans le cas contraire que la
honte soit sur ceux qui le font. C’est le lot commun des voyous ou de la règle
dite du pile je gagne, face tu perds). Il devrait y avoir une double poursuite :
pour procédure abusive et pour dénonciation calomnieuse. Toutes les preuves
sont là.
Revenons au deux gros morceaux : Sarkozy et Woerth. La presse a, sur
ce coup-là, bien aidé le château. On a parlé de revirement massif. Or lisons
bien ces déclarations et notamment les deux phrases suivantes :
- De même que je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient
remises régulièrement à M. Sarkozy
- Je n’ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m’a demandé
si M. Sarkozy venait à la maison (avant qu’il soit président) et s’il avait touché
des enveloppes. Je lui ai répondu que c’était possible. »
Qu’y lisons nous ? Pour la première phrase, sans chercher la petite bête,
ce qu’elle nie c’est - du moins en français et dans cette phrase - la régularité
des enveloppes en fait et non la réalité de leur existence. En revanche elle dit
dans la seconde phrase que c’est possible. Elle ne blanchit donc absolument
pas Sarkozy. En tout cas elle laisse supposer que c’est possible. On voit bien là
la pression qui s’exerce sur elle, car à part Sarkozy, tous les autres sont
confirmés : Balladur, les PR Léotard et Longuet, Chirac époux et épouse, et devinez qui ? - Woerth !
De fait elle confirme ses allégations comme quoi elle était allée chercher
à la demande de Maistre 50 000 ! afin de les remettre à un dîner à Woerth.
Vous voyez pourquoi j’ai trouvé extraordinaire la sortie de Guéant qui
annonce fier comme un imbécile qui se prend les pieds dans le tapis, tant tout
le château est fébrile et saute sur le moindre élément pour essayer de faire
tourner le vent - mais celui-ci souffle trop fort - qu’enfin la vérité éclatait. Or si
Gueant le dit alors c’est que les déclarations de Claire T. sont vraies et donc
que :
•
1- il est possible que Sarkozy ait touché des enveloppes
•
2- Maistre a bien demandé à Claire T. de retirer 50 000 ! pour les
donner, complétés de 100 000 de la cagnotte suisse, à Woerth pour la
campagne de Sarkozy.
Là c’est Guéant qui le dit !
Le Monde (45) avait d’abord titré sur le revirement de la comptable,
puis, en regardant de plus près, a titré ainsi : Affaire Woerth-Bettencourt :
quand une rétractation cache une révélation
Ce n’est pas une grande spéculation que de dire qu’il y a eu de la part du
pouvoir de possibles pressions. En effet, Claire T. confirme la quasi totalité contrairement à ce qu’a laissé croire une partie de la presse - de ses
déclarations antérieures à la police et celles de Médiapart, et ne change,
quoique pas totalement, le seul cas Sarkozy tout en affirmant qu’il a pu
toucher des enveloppes, donc ne le blanchissant pas du tout totalement. Or
quand un président se fait offrir un voyage de plus de 200 0000 euros par
Bolloré - ce qui en droit est un don manuel sur lequel Sarkozy aurait dû payer
des droits de mutation car si on peut inviter sur son yacht un ami on ne peut le
mettre à sa disposition si celui qui le reçoit n’est pas d’une fortune équivalente,
cela est considéré comme un cadeau en nature et donc soumis à un impôt,
autrement dit c’est un signe extérieur de richesse sans en avoir les moyens de
le financer, et que l’on sait qu’il était maire de Neuilly, qu’il n’a jamais retrouvé
les factures des travaux faits dans son appartement de la Jatte, qu’il a logé
dans une villa mexicaine appartenant à un banquier condamné aux USA pour
blanchiment de trafic de drogue, on peut s’attendre à tout.
Médiapart, à l’époque, maintient ses affirmations, et déclare qu’ils ont
des témoins pour chacune des deux entrevues avec Claire T.
Mais à ces 50 000 euros que Libération en premier a montré, il faut
ajouter cette information de Marianne (46), information qui pourrait être une
preuve indirecte de la véracité des propos de Claire T : :
Première constatation : Claire T. a dit vrai aux enquêteurs. A la date du 26
mars 2007, elle a bien noté, dans la colonne « recettes », un retrait d’argent
liquide de 50.000 euros, désigné « BNP ». La BRDP a d’ailleurs retrouvé, à
l’agence BNP-Paribas de l’avenue de La Grande-Armée à Neuilly, la trace de ce
retrait d’argent, avec la certitude qu’une telle somme était retirée à cette
agence au moins deux fois par mois.
Deuxième constatation, plus frappante : ces retraits en liquide étaient non
seulement fréquents, mais très élevés : 45.000 euros le 9 janvier 2007,
50.000 euros le 14 janvier, 50.000 euros le 25 janvier, 50.000 euros le 2
février, 50.000 euros le 12 février, 45.000 euros le 20 février, 50.000 euros le
26 mars, 48.000 euros le 2 avril… Au total sur quatre mois, de janvier à avril
2007, pas moins de 388.000 euros sortis en liquide ! Question : Tracfin, la
cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et
lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée
par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé
Bercy ? Ce qui est sûr, c’est que durant les treize années passées au service de
Mme Liliane Bettencourt, Claire T. assure que sa patronne n’a jamais été
inquiétée de près ou de loin par le ministère des finances ou celui du Budget.
Mieux, pendant treize ans, Mme Bettencourt n’a jamais été contrôlée par le
fisc ! Ce qui, au passage, contredit les propos d’Eric Woerth, ex-ministre du
Budget, et de Philippe Parini, directeur général des finances publiques.
Mais il y a plus intéressant encore : Claire T. raconte qu’à chaque fois
que ces retraits d’argent liquide étaient destinés à financer des politiques, elle
inscrivait, dans la colonne « dépenses », la mention « Monsieur » ou
« Monsieur Bettencourt », aussi bien lorsqu’elle remettait cet argent à André
Bettencourt, le mari de Liliane décédé en novembre 2007, en personne ou à
Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune, quand la santé d’André
Bettencourt a commencé, début 2007, à se dégrader. Or, de janvier à avril
2007, ces deux mentions apparaissent à de nombreuses reprises : 10.000
euros le 4 janvier 2007 (« Monsieur »), 30.000 euros le 7 janvier
(« Monsieur »), 100.000 euros le 26 janvier (« Monsieur »), 15.000 euros le 2
février (« Monsieur Bettencourt »), 10.000 euros le 19 mars (« Monsieur »),
10.000 euros le 11 avril (« Monsieur »)… Au total : 183.350 euros en quatre
mois ! On se pince quand Me Georges Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt,
prétend dans Libération, qu’il n’y a « pas le moindre élément qui permette de
dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche à André
Bettencourt ».
Près de 200.000 euros d’argent de poche en moins de quatre mois ?
Pour en avoir le cœur net, Marianne a comparé ses sommes d’argent liquide
avec celles sorties durant la même période de l’année 2006, c’est-à-dire hors
campagne électorale. A l’évidence, les montants ne sont plus de même
ampleur : Claire T. a en effet inscrit sous la mention « Monsieur » ou
« Monsieur Bettencourt » les valeurs suivantes : 15.000 euros fin février 2006,
10.000 euros le 3 mars, 15.000 euros le 11 avril et 10.000 euros le 16 mai
[soit 40 000 de février à avril NdA]. On est loin des 183.350 euros de la
période précédant le 1er tour de l’élection présidentielle !
On voit qu’il n’y a pas d’affectation pour 388 0000 euros en 4 mois et
que c’est infiniment plus qu’en 2006. Vous avez plus haut la copie de ces
fameux carnets, ce qui claquera le bec des suspicieux.
L’objectif prioritaire du pouvoir tout comme celui des Maistre et Banier
est de rendre non crédible Claire T. On verra comment. Ils font cependant
comme si un témoin cela n’avait aucune importance pour la justice, dans un
procès, dans l’éclairage de la vérité. Nous voyons bien que se fait jour une
attaque qui, si elle était appliquée telle quelle à la justice, empêcherait un
nombre considérable de procès d’avoir lieu et de coupables d’êtres condamnés.
En effet il arrive souvent qu’une condamnation repose sur des témoignages
sans qu’il y ait de preuve. Vous voyez un voleur agir, vous le reconnaissez
quand la police vous le montre mais on ne retrouve pas son butin. Cela
n’empêche pas qu’il puisse être condamné. Combien n’y a-t-il eu d’affaires, par
exemple contre la mafia, sans preuve mais grâce à des comptables avec des
mémoires d’éléphant, qui ont confondu par leur témoignage les capi mafieux ?
Ne voit-on pas de nombreuses histoires aux USA, en Italie, où il y a des
repentis qui ne font que témoigner et rien d’autres, pas d’armes, pas de butin.
Ainsi donc le témoignage de Claire T. deviendrait dans notre justice irrecevable
alors qu’il y a malgré tout des preuves indirectes : retrait des fonds, dont 388
000 de janvier à avril 2007 sans destination claire, les 50 000 ! du 26 mars, le
100 000 du 26 décembre. Si donc le témoignage de Claire T. devenait
irrecevable uniquement parce qu’il s’agit de Woerth alors que la crédibilité de
la comptable serait confirmée, ainsi que sa probité, tout un pan de la justice
s’effondrerait. Il pourrait y avoir une jurisprudence, on réfuterait tous les
témoignages dans toutes le affaires sans preuves directes. Maintenant il n’y a
pas que la déclaration de Claire T. Il y a aussi ces sommes hallucinantes en 4
mois. Tout cela semble bien confirmer les déclarations de Claire T. Nous
découvrirons ensuite que d’autres témoins confirmeront ses dires : un chauffeur, la secrétaire particulière de feu André Bettencoiurt, une infirmière, le
majordome, une femme de chambre. Cela fait beaucoup de témoins, non ?
Une information très importante est venu du NouvelObs (47) qui a relaté
un mémo secret de Patrice de Maistre, l’insatiable marin, à André Bettencourt
qui parle du financement à la future campagne de Nicolas Sarkozy, pour au
moins 30 000 euros, par des moyens détournés pour contourner la loi. Et
tenez-vous bien, l’immaculé qui disait ne pas connaître Maistre, de l’avoir à
peine croisé, est cité dans ce mémo, ce mémo qui nous dit deux choses :
•
Woerth a terriblement menti. A tous ceux qui nous parlent de son
intégrité, ce fait leur répond. Peut-on être intègre et mentir sur un tel
point essentiel ? Peut-on être intègre si tant pour Nicolas Sarkozy que
pour soi-même on contourne la loi pour financer une campagne
électorale par des micro-partis, par des dons multiples ?
•
Maistre a menti lui aussi en disant qu’il ne s’est pas occupé du
financement des politiques avant les régionales. On le savait déjà par des
enregistrements, mais on pouvait toujours dire qu’il mentait pour se faire
mousser sauf que la veuve dorée a bien fait des chèques, à sa demande,
à Woerth, Pécresse et Sarkozy, pour lesquels on n’a toujours pas
d’explication convaincante. Cette fois-ci on a des écrits.
Il est très intéressant de savoir que Maistre ment. Très intéressant car lui
et la banquière qui est l’amie de sa sœur contredisent Claire T. En effet on y
reviendra une certaine d’abord appelée Eva a démenti que Claire T. lui ait parlé
du retrait en liquide dépassant son accréditation. Claire T. est en revanche
soutenue par la secrétaire particulière de feu André Bettencourt et par le
majordome enregistreur, les enregistrements, les témoignages de cinq
personnes qui ne sont pour l’instant pas pris en flagrant délit de mensonge
sont confrontés à un menteur certifié sur facture et à l’amie de sa sœur, un
gestionnaire qui touche cinq millions d’euros qui en coûtent huit, en 2008
(après le renvoi de Claire T. ?). Les carnets qui démontrent 388 000 euros en
quatre mois sortis en liquides et maintenant ce mémo, cela fait beaucoup.
Le NouvelObs : Le document que nous publions ci-dessous éclaire d’un jour
nouveau les dons faits par l’héritière de l’Oréal et son époux au parti
présidentiel. Ce "mémo strictement personnel et confidentiel" a été adressé à
André Bettencourt par Patrice de Maistre -le gestionnaire de fortune de la
milliardaire- le 29 septembre 2006. Son "objet" ? "Financement UMP, NS" Les
dernières initiales désignant, de toute évidence, Nicolas Sarkozy. "Nous avons
convenu, avec Monsieur Woerth, écrit Patrice de Maistre dans ce courrier, que
vous pourriez faire déposer ces quatre chèques à son attention, à l’UMP 55 rue
de la Boétie Paris 8eme".
Quatre chèques ? "Pour la campagne présidentielle, explique Maistre, chaque
personne peut donner jusqu’à 4.500 euros [en réalité 4.600 euros, plafond
prévu par la loi pour un candidat]. Nicolas Sarkozy n’étant pas encore candidat
déclaré, cette contribution n’est pas à l’ordre du jour. Votre épouse et vousmême pouvez donc faire chacun un chèque de 7.500 euros [plafond prévu
pour un parti], à (…) l’Association Nationale de financement de l’UMP
(ANFUMP) et à l’association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy". Selon le
conseiller, Liliane et André ont donc la possibilité de signer en toute légalité
deux chèques chacun, pour Nicolas Sarkozy et pour le parti qui doit l’amener
jusqu’à l’Elysée. Au total, c’est donc 30.000 euros que le couple aurait versé
dès 2006 (plus 7.500 euros "utilisé par Monsieur Renaud Donnedieu de
Vabres" précise le memo).
Marianne qui ne voulait pas donner sa part aux chiens a débusqué dans
un premier temps qu’un montant en liquide de 100 000 ! était sortie par Claire
T. grâce à une procuration de la veuve dorée de Dexia le 26 décembre 2006 !
Marianne découvre que ce n’est pas 100 000 euros en liquide qui avait été
demandés à Dexia, mais 500 000 ! La banque aurait refusé à cause des risques
encourus et de l’obligation d’avertir TRACFIN. Il paraît évident que c’est ce qui
aurait dû être fait pour les autres retraits de 50 et 100 000 ! : avertir TRACFIN. Ces
sommes faramineuses sont retirées à des dates qui tombent en plein dans la
campagne électorale. En janvier 2007, Claire T. a remis environ 100 000 ! en
liquide à André Bettencourt. Mais là où c’est une bombe c’est ceci : Une enveloppe
remise à Eric Woerth. Une entrée pose en particulier question : au 18 janvier 2007,
la comptable note un rendez-vous avec le gestionnaire de fonds pour
"donner enveloppe qui donnera à Patrice". Et le lendemain, 19 janvier, elle
écrit « Patrice et trésorier ». Patrice de Maistre indique dans son agenda un
rendez-vous dans un "café" avec Eric Woerth.
Les agendas de Maistre et de Claire T. coïncident. Woerth confirme : le
19 à 8 h 30 il y a bien eu un rendez-vous entre Maistre et Woerth dans un
café. la veille Claire T. l’affirme (son agenda le confirme) le rendez-vous et
l’argent liquide donné à madame Bettencourt pour qu’elle le remette à Maistre
pour que le lendemain il le remette au trésorier. Les défenseurs de Woerth, et
son avocat Le Borgne (oui je sais, je ne la ferai pas, elle est trop facile),
déclarent que d’après les carnets un retrait en liquide est fait e 19 et qu’à 8 h
30 les banques ne sont pas ouvertes. Ceci est un argument aussi faible qu’il
est risible. Il suffit de tenir compte de deux faits : a- les 100 00 euros du 26
décembre en liquide n’ont pas été enregistrés dans ces fameux carnets, b- la
caisse d’après le carnet contenait suffisamment d’argent le 18 pour remplir des
enveloppes kraft et donc si elle a été vidée il faut la remplir et cela peut se
faire et doit se faire après l’avoir vidée. Il n’y a aucunement besoin d’avoir 200
quand on on a 100 mais on a bien besoin de rajouter 100 quand on vient de
prendre les 100 qui restaient dans la caisse. Cela confirmerait donc plutôt que
d’infirmer le don sous le manteau en liquide par Maistre à Woerth pour financer
la campagne de Nicolas Sarkozy qui, il faut sans cesse le rappeler, a été accusé
publiquement par l’avocat des victimes de Karachi d’être au cœur des rétropots-de-vin, et que les enquêteurs luxembourgeois ont conclu que l’argent des
commissions des sous-marins est retourné en France pour financer la
campagne de Balladur sachant qu’il y a une troublante coïncidence de dates
entre la sortie de liquide de la société Heine et le dépôt de grosses coupures
sur le compte de campagne d’Edouard Balladur en mars 1995 dans une
banque du nord.
Cette affaire est une affaire d’Etat bien évidemment. On a des éléments
qui se recoupent : Woerth ment. En octobre 2006, Maistre après avoir
rencontré Woerth, envoi un mémo demandant de financer la campagne de
Sarkozy via l’UMP et un micro-parti. En janvier et février 2007 Woerth et
Maistre se rencontrent à nouveau en pleine campagne électorale, dans un café.
Le 18 janvier Claire T. affirme qu’elle a remis un somme en liquide à madame
Bettencourt pour Maistre pour Woerth. Le 26 décembre 100 000 ! sont sortis
en liquide de Dexia. Etre janvier et avril 2007 388 000 euros en liquide sont
sortis sans destination définie. Woerth est le président du Premier Cercle,
ensemble des groupies VIP qui soutiennent Sarkozy, groupies très fortunées
dont font partie Maistre et les Bettencourt, et bien d’autres. En 2010 3 chèques
sont signés par madame Bettencourt sous l’instigation de Maistre pour
Sarkozy, Pécresse et Woerth. Quatre autres témoins confirment l’existence des
enveloppes dont, ce qui compte, la secrétaire particulière de feu André
Bettencourt. Dans le livredes journalistes du Monde Lhomme et Davet, Sarkozy
m’a tuer, publié le 1er septembre 2011, la comptable relate comment la police
a fait sur elle une pression énorme pour la faire changer de témoignage et la
juge Prévost Desprez déclare que deux témoins auraient vu Bettencourt
remettre de l’argent liquide à Sarkozy pour financer sa campagne, dont
l’infirmière qui démentira mais dira qu’elle a eu des menaces de mort et la
greffière qui ne se souvient pas (Lexpress 167). On y apprend aussi comment
il fallait transmettre les PV aux plus hautes autorité le plus vite possible à
peine finis de refroidir (se souvenir de l’épisode du Figaro qui a publié de façon
tronquée ces déclarations sous PV de la comptable, violant le secret de
l’enquête. Guéant était soupçonné d’en être à l’origine).
Alors ce n’est pas Woerth qui sera vraiment lapidé, ce mot honteux qu’il
a osé employé pour sa défense, se prenant pour le martyr de la République,
j’ai lu de la part d’un commentateur du Monde ce trait d’esprit qui mérite que
je le cite (Jojo) : Woerth est lapidé de preuves !, ce n’est pas lui qui subira à
Chamonix et dans le tour de France une chasse à courre, mais c’est bien Claire
T., la comptable qui à l’heure où je termine ce livre elle n’aura pas été
convoquée moins de 10 fois, sans avocat, la dernière étant le 23 août dernier.
Cet acharnement a été poussé au point qu’on est allé la chercher chez ses
parents dans le sud avec 3 voitures de policiers et deux camionnettes de
gendarmes (on croit rêver, c’est complètement fou) comme si elle allait
s’enfuir, comme si elle appartenait à la bande de Ben Laden et qu’elle avait
détourné la bombe atomique qu’elle s’apprêtait à faire exploser sur un
orphelinat ! Certes elle détient une bombe : son témoignage ! Une bombe
contre Woerth et Sarkozy, une bombe d’état. Selon elle la campagne de
Nicolas Sarkozy aurait été financé en liquide à hauteur de 150 000 ! par
madame Bettencourt sous l’instigation de Maistre par l’intermédiaire de son
trésorier de campagne, l’Immaculé Eric. Ca pour le coup ce n’est qu’une
bombe qui s’ajoute à celle de Karachi. L’ennemi numéro un est donc Claire T.
On va tenter d’abord de la déstabiliser par ces 10 interrogatoire en moins de
trois mois. Kiejman avait commencé le travail parlant d’elle comme aigrie,
jalouse, vexée d’avoir été licenciée. On lui taillait un habit à la mesure des
besoins et des intérêts du double clan Bettencourt/Sarkozy avec d’un côté les
Banier, les Maistre, les gestionnaires d’île, les avocats et notaires, de l’autre les
Sarkozy et Woerth. L’attaque psychologique envoyée à coup de canon de 65
par la persistance de ses convocations et interrogatoires et par le profil psychologique qui lui était peint ne l’ayant que déstabiliser temporairement, elle
continuant à persister dans ses déclarations et ne bougeant pas d’un pouce
pour les 150 000 ! en liquide remis pour Woerth, confirmé par elle encore le
20 septembre à Complément d’enquête, on a lancé deux séries de roquettes à
charge creuse. La première est venue de Banier qui aurait sorti une lettre dans
laquelle Claire T. devenait une petite garce bien intéressée par le pognon (on
croirait qu’il parlait de lui) aurait réclamé 3 appartements à la veuve qui bien
évidemment en plus d’en avoir été déçue et choquée n’aurait pas donné suite.
On découvre ensuite, second roquette de cette première salve, o hasard !, un
projet de donation de deux appartements chez le notaire qui, il faut le
souligner au passage, est un ami de Banier (tout comme le couple de médecins
dont le mâle est l’exécuteur testamentaire à un million d’euros, et dont la fille
commune a eu droit à un appartement de 500 000 euros, le conseil de l’ordre
s’occupe de leur cas) à Claire T. Le problème quand on veut en faire trop, c’est
que cela fait foirer tout le reste. Si on veut com-prendre l’esprit tordu et
machiavélique de Banier (ce qui détruit à peu près à néant tout ce qui vient de
lui accusant Claire T.), il faut se rapporter à cette conversation enregistrée du
10 mai 2010 alors qu’il s’inquiète d’avoir écrit une lettre saisie par la police
mettant en cause Owen-Jones l’ex-pdg de l’Oréal grassement arrosé par Liliane
Bettencourt comme si sa rémunération et ses stocks option n’avaient pas suffi.
Il se confie à la crapule de grand chambellan :
Banier : Il faudra aussi que vous trouviez quelque chose à dire parce qu’il y a
une lettre où Liliane m’interdisait de venir à d’Arros… Une lettre qu’elle n’a pas
reçue où il est écrit: « Lindsay vous a demandé… euh vous savez ce qu’il
voulait et où il vous l’a demandé … » […] Lindsay a été con avec moi, mais je
l’ai aimé et je ne renie pas mes amours. […] La police m’a pris ça. On va dire :
est-ce qu’il voulait être payé en Suisse ? Moi, j’aurais voulu dire… je voudrais
trouver une autre idée : qu’il voulait être payé, euh, en Angleterre, qu’il avait
demandé un truc un peu étonnant, et que ça m’a énervé. Il faudrait que vous
trouviez…
Maistre : Ca peut pas être une de vos œuvres tout simplement ? Un livre, une
photo…
Banier : Ah oui ! Que je lui envoie une de mes photos en Angleterre…
Maistre : Et c’était quoi la réalité ?
Banier : Ben, la réalité, c’est qu’il voulait être payé en Suisse. Heureusement
que je ne l’ai pas écrit ! […] Moi, je ne veux pas mettre Lindsay dans la merde.
Alors qu’est-ce que je peux dire ?
Maistre : Il faut dire que vous deviez lui envoyer des tirages de je ne sais quoi
…
Banier : … des tirages de mes photos. Sur son bateau. Et que j’ai trouvé ça
dégueulasse. Comme si mes tirages, c’était fait pour aller sur un bateau. Avec
les embruns et tout ça …
Maistre : Voilà. Un truc comme ça. Et basta !
Avec un esprit comme celui-là on s’aperçoit qu’il cherche des solutions
abracadabrantesques pour se sortir de situation délicate. Si donc nous
comparons les deux faits : la supposée demande de trois appartements de
Claire T. à la veuve qui, choquée, refuse et le projet de donation de deux
appartements on se trend que cela cloche doublement. D’abord trois
deviennent deux et ensuite pourquoi faire un projet si dès le départ on est
contre ? Cela ne tient pas la route une seconde. Tout est possible bien sûr,
mais là cela parait un peu gros. Et faire un faux projet qui n’engage à rien et
dont il sera quasi impossible de prouver qu’il est faux, pour un notaire qui a
été de tous les coups qui semble-t-il provenaient manifestement d’un abus de
faiblesse et de ce fait lui faisait trahir son rôle de conseil, ne devait pas
déranger sa conscience.
La seconde salve vient d’une somme de 400 000 ! que Claire T. a touché
de Françoise Meyers Bettencourt en plus de de ses indemnités de licenciement
de 400 000 !. Kiejman et Maistre s’en sont donnés à cœur joie en disant que
la comptable avait été achetée pour son témoignage. Un courrier du 11 juillet
2007 sorti par le Figaro (49) du 2 septembre envoyé par Françoise Meyers
Bettencourt à Claire T. officialise un accord afin que quoiqu’il advienne, en cas
de licenciement, compte tenu de son ancienneté et la quasi impossibilité de
trouver un emploi de ce niveau, la comptable touchera net 800 000 ! le complément étant assuré par Françoise Meyers Bettencourt. Des éléments importants ressortent de cette lettre :
1- La comptable s’est confiée et confirme l’influence néfastes de ceux qui
tournent autour de madame Bettencourt
2- cela confirme ce qui était su tant pour cette influence que pour cette
protection, rien de nouveau de ce côté-là
3- les deux termes de confidentialité et d’engagement d’apporter son concours
fait dire à l’avocat de madame Bettencourt qu’il y a un pacte de corruption
L’analyse à faire est à divers niveaux. Politiquement c’est une bouffée
d’air pour Woerth car toute la mauvaise foi de la terre va s’engager dans ce
trou de souris qui ne change rien à son affaire à lui, rien qu’à voir l’énorme
titre du Figaro. Cependant, avant d’aller au fond des choses on peut dire que
cela ne change en rien ses déclarations d’enveloppes et de financement en
liquide qui ne concernent pas cet accord et que Claire T. n’a aucun intérêt à
dévoiler qu’ensuite ceci a été confirmé par d’autres témoins et par des indices
extérieurs (note de Banier, retrait en liquide, agenda, carnets de caisse etc.).
Du reste dans des articles du Monde (50) et de Médiapart (51) du 2
septembre, un document saisi chez Banier, une note du 27 avril 2007 cite
Nicolas Sarkozy comme solliciteur financier au printemps 2007. Banier ayant
l’habitude de prendre des notes pour ses romans :«Elle ne m'a pas dit si c'était
pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose». Le Point (52) ajoute au
26 avril 2007, une inscription apparaissant comme une citation de la vieille
dame : "De Maistre me dit que Sarkozy demande encore de l'argent. Si je dis
oui, comment être sûre qu'il lui donne bien ?" Ceci pourrait être le clou de
l’affaire, un témoignage écrit du clan qui s’oppose à la comptable !
L’interprétation que l’on peut en faire n’est pas le pacte de corruption qui
nécessite deux éléments différents des faits exposés dans cette lettre : 1- c’est
le corrupteur qui prend contact avec le futur corrompu et 2- la corruption a un
objet délictueux, comme le faux témoignage par exemple, l’obtention d’un
passe droit etc. Dans ce cas précis, Claire T. s’est confiée avant cette lettre. Par
ailleurs on peut concevoir cette lettre comme plutôt une ceinture de sécurité,
Claire T. s’étant engagée visiblement à témoigner, elle sait ce qu’elle risque.
C’est dans ce sens qu’il faut à mon sens interpréter cette lettre. On ne la paye
pas pour faire un faux témoignage, on lui garantir que si elle témoigne on ne la
laissera pas tomber sachant que si elle le fait elle sera sans doute mise dehors
et donc perdra beaucoup. Or elle a témoigné en début 2008 et fut mis dehors
tout de suite après.
En fait l’argument massue est le suivant, argument qui détruit tous ceux
des malfaisants . Raisonnons corruption : Claire T. est payée pour témoigner
contre la vérité, puisque sinon ce ne peut être une corruption, donc ce
payement doit se faire avant en partie, le reste après ou bien tout juste après.
Ceci impliquerait de corrompre également tous les employés qui ont témoigné
contre Banier car nous partons du principe que Claire T. fait alors un faux
témoignage. Il faut donc trouver autant de lettre de corruption qu’il y a de
témoin. Mais ceci n’est pas suffisant, le point primordial est bien la notion de
complément. Cette notion de complément est forte intéressante. Il se trouve
deux cas extrêmes qui posent un vrai problème à la théorie de la corruption.
Claire T. n’est pas licenciée malgré le témoignage, donc le témoignage devient
gratuit. Ou alors elle est licenciée mais fait valoir ses droits en comparaison de
ses 12 ans d’ancienneté et les 5 millions pour deux ans de Maistre. Elle
pourrait négocier 800 000. A nouveau la corruption ne coûte rien. Ce serait
extraordinaire car cette corruption serait alors payée, avec comme complice
Maistre par la possible victime. Pour le coup ce serait un coup de maître.
Décidément cela ne tient pas la route.
Selon moi et en lisant cette lettre, cet accord n’est qu’une protection
contre le risque de licenciement en cas de témoignage. un peu comme si on
disait qu’un témoin contre la mafia ne serait pas fondé à être protégé en cas
de témoignage. Il s’agit dans le cas de Claire T. d’une protection de
rémunération, le manque à gagner du salaire et ce que cela représenterait
ensuite avec une diminution de retraite car non comptabilisé. C’est une somme
généreuse mais non disproportionnée ‘elle gagnait 130 000 ! par an, et avec
un salaire de moitié dans une nouvelle place cela représente donc environ 10
ans de quoi aller jusqu’à la retraite et un peu plus et compenser le manque à
gagner de cette nouvelle retraite sans les cotisations de son ancien salaire.
Enfin admettons qu’elle fût achetée par François Meyers-Bettencourt, ses
déclarations d’enveloppes sont de juillet 2010 et ne datent pas de 2008, date
de sa déclaration contre Banier et de son licenciement mais pourtant
postérieur à début 2007, elle aurait alors pu en parler de ces enveloppes.
N’oublions pas que ces déclarations ne furent que constitutives de sa mise en
cause de vol de carnets qui eux contenaient ces informations. Cela ne change
donc rien à ces déclarations, à leur véracité et pour toutes. Cela changerait si
l’enquête de la police n’avait pas conclu que l’abus de faiblesse était bien
caractérisé, donc que Claire T. alors mentait. Comme l’enquête va dans le sens
de Claire et que celle-ci, fort poussée ne se contente pas des affirmations
uniques de la comptables, mais de bien d’autres témoins, de médecins aussi,
tout témoignage de Claire T. reste valable. Parler de cette lettre pour enfoncer
Claire T. sans tenir compte ni des autres témoignages ni de l’enquête de police
ne peut qu’être malhonnête et il est aisé d’en renverser les termes, alors que
la chronologie et le bon sens démontrent plus une protection qu’une
corruption. Les dénonciations qu’on ne répètera pas trop de dire ont été
confirmése par 4 autres témoins, par les notes de Banier, indirectement par les
agendas, les carnets, les retraits en liquide. Il faut noter à propos de ces
extravagantes sommes en liquide, jusqu’à 145 000 ! sortis par mois, que tout
le monde au pouvoir et auprès de Bettencourt semblait trouver normal que l’on
puisse les sortir sans que Tracfin soit averti alors que les cartes bancaires et
les chèques existent et qu’alors ce n’est pas le niveau de vie qui est en cause
mais le fait de payer en liquide avec des sommes si importantes laissent
supposer, sans même avoir beaucoup d’imagination, que cela pose un
problème de suivi et donc laisse supposer des payements ou des dons
délictueux s’affranchissant des taxes et de la loi, la Banque de France semble
enfin s’en préoccuper (Le NouvelObs (53)). On ne peut qu’être étonné qu’elle
ait attendu plus de deux mois pour lancer une enquête qui prend une demijournée.
Le 8 février 2012 Woerth est mis en examen pour trafic d’influence
passif, le 9 pour recel de financement illicite de parti politique. Il semblerait
que la justice ait retrouvé des traces en Suisse du retrait de 100 000 ! fait par
Maistre pour compléter les 50 000 remis à la veuve dorée par Claire Thibout.
N’oublions pas que dans ses carnets Banier relate que madame Bettencourt
s’est plainte qu’en avril 2007 Sarkozy revenait à la charge pour avoir de
l’argent.
copie du chèque de 100 000 ! Dexia pour madame Bettencourt page précédente
Lettre de Françoise Meyers Bettencourt à Claire T.
Woerth et le fisc, une histoire d’amour
On ira de stupéfaction en stupéfaction. L’immaculé nous a sorti des
théorie de girouette géomancienne. Il a ainsi affirmé successivement que l’on
ne pouvait révéler pour cause de secret fiscal si la veuve dorée était sur la liste
des 3 000, mais cela ne l’a pas empêché de dire qu’il avait lancé une procédure
fiscale contre Banier (et le secret alors ?) tout en ayant affirmé qu’il n’avait ni
jamais initié ni retenu aucun contrôle qui soit. Une suite de revirements que
Dutronc ne renierait pas.
Au début de cette histoire Bettencourt, la presse a été un peu timide puis
les salves ont commencé, comme ces deux-ci :
- le photographe de la dame fortunée était dans l’œil du fisc depuis 2008
(Bakchich.info (54))
- la justice pouvait être au courant de la fraude fiscale de la dame fortunée
depuis 2008 (Marianne (55) via Libération (56)) puis (Le Monde (57)) et a
transmis le bébé avec l’eau du bain au fisc
On savait que dans les enregistrements certains personnages
apparaissaient notamment : Woerth, Sarkozy, le juge Courroye et Marin. Tout
ceci laisse supposer de belle collusion, collusion avec la justice, collusion avec
une des plus grandes fortunes de France, la troisième en fait.
Dans ce climat hallucinant Bakchich (58) soulève un beau lièvre qui porte
le nom du photographe avec un chasseur peu pressé du nom de Woerth :
Durant l’hiver 2008, les Allemands fournissaient à Bercy une liste de
cinq cents Français « touristes fiscaux » au Liechtenstein. Parmi eux,
comme Bakchich devait le révéler le 15 mars 2008, figuraient David Douillet et
François-Marie Banier. Le premier, qui déposa plainte contre notre site, fut
condamné à nous verser 3 000 euros (ce qu’il n’a toujours pas fait). Le second
se fit plus discret.
En effet, le ministère des Finances décida, début 2008, d’éplucher les comptes
de deux cents de ces contribuables suspects, dont ceux de François-Marie
Banier.
L’ensemble de son dossier fut donc transféré de la perception du VIe
arrondissement, où réside le photographe, à la Direction nationale des
vérifications des situations fiscales (DNVSF). Sous ce sigle, se cachent les plus
fins limiers du fisc, connus pour passer au scalpel les fortunes des particuliers.
Un vérificateur, D.C., réceptionna le dossier de Banier. Lequel dossier n’a
toujours pas réintégré, deux ans après, les armoires des contrôleurs du VIe
arrondissement. Un enterrement fiscal est si vite arrivé.
ECLAIRAGE
Passionnante est la lecture, sous cet éclairage, de certains échanges entre
Liliane Bettencourt et ses conseillers, publiés par nos excellents confrères de
Mediapart.
Qu’y apprend-on ? Le 7 avril 2009, Patrice de Maistre, « l’expert » ès évasion,
explique à la milliardaire : « Banier vous a fait mettre l’île d’Arros dans une
fondation pour lui (…) Banier vous a pris 20 millions pour les mettre dans une
nouvelle fondation », apparemment au Liechtenstein.
Plus tard, le 23 octobre 2009, le même Patrice de Maistre expliquait à la
milliardaire : « Il serait bien que vous récupériez officiellement votre île
d’Arros. Vous savez que cela appartient au Liechtenstein. »
Autant de tractations illégales, passibles du délit de blanchiment, d’après un
arrêt de la Cour de cassation de février 2008, que le fisc connaît fatalement,
après deux ans d’enquêtes sous l’autorité d’Éric Woerth.
Un peu gênant, alors que l’épouse du ministre a conseillé la milliardaire pour la
gestion de son patrimoine. Tout récemment, Nicolas Sarkozy a convoqué son
ministre. Le chef de l’État, paraît-il, est sorti fort inquiet de cet entretien. On le
serait à moins !
Hallucinant non ? Qui était à Bercy en 2009 ? Woerth, cela vous dit
quelque chose ? Un tel dossier pouvait-il ne pas passer entre les mains de ce
même Woerth ? Le fait que le nom du photographe apparaisse cela
n’entraînerait-il pas légitimement de la curiosité du fisc en direction de la
donatrice ? Par précaution le ministre ne devrait-il pas demander à son épouse
de s’éloigner de ce foyer fiscal sulfureux ? Il paraît très très difficile à Eric
Woerth de dire qu’il ignorait tout de cette affaire du photographe. Il apparaît
ensuite, sauf à faire une insulte à son intelligence - mais peut-être que comme
Lagardaire qui s’est mis 1 milliard d’euros dans la poche avec EADS il dira qu’il
préfère passer pour bête plutôt que malhonnête, quoique l’un n’ait jamais
empêché l’autre et vice-versa, tout aussi difficile de penser qu’il ne pouvait pas
regarder de plus prêt ce qui se tramait dans les hautes sphères de
l’actionnariat neuillyois de l’Oréal.
Le second lièvre tout autant renversant, qui est la seconde mâchoire de
la pince de laquelle il sera difficile à Woerth et Sarkozy de s’échapper est cette
autre révélation de Marianne :
Le parquet de Nanterre était au courant de possibles fraudes fiscales
de la milliardaire Liliane Bettencourt depuis 2008 mais n’a pas alerté
le fisc et n’a pas déclenché d’enquête sur cette affaire, affirme
l’hebdomadaire Marianne dans un article à paraître samedi.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Nanterre, dirigé par le procureur Philippe
Courroye, n’avait pu être joint vendredi midi.
Selon Marianne, qui s’appuie sur une série de pièces figurant dans l’enquête
préliminaire ouverte à la suite de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers
contre l’artiste François-Marie Banier, le parquet « avait entre ses mains,
dès mars 2008, tous les éléments nécessaires pour alerter
l’administration fiscale et déclencher une enquête ».
Parmi ces pièces : une lettre de François-Marie Banier à la milliardaire, datée
du 19 mai 2005 et consignée au dossier le 4 mars 2008, faisant référence à
l’île d’Arros, aux Seychelles, que la milliardaire aurait possédé sans la déclarer
à l’administration fiscale française.
« C’est moi qui vous ai fait connaître d’Arros, c’est moi qui vous ai fait
connaître cet endroit idyllique. Et vous refusez que j’y vienne quinze jours avec
P., M. et D. (…) Je suis profondément triste de votre attitude », écrit l’artiste
dans cette lettre, dont Marianne publie un extrait. Il y parle aussi de cette île
« que je vous ai fait acheter ».
Or selon l’hebdomadaire, qui publie également un extrait de la déclaration
d’impôt sur la fortune (ISF) 2007 de Mme Bettencourt, cette île n’était pas
mentionnée dans les déclarations fiscales de l’héritière versées au dossier.
« L’autorité judiciaire a préféré fermer les yeux. Du coup, le fisc aussi », en
conclut Marianne, indiquant que le parquet avait l’obligation légale, sur la base
de ces éléments, de « saisir le fisc pour que celui-ci lance une enquête ».
Contacté par l’AFP, l’avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, n’a
pas pu confirmer si sa cliente était bel et bien propriétaire de l’île d’Arros, ni si
des documents concernant cette île avaient été portés à la connaissance du
parquet de Nanterre.
« Tout le monde a toujours su qu’elle allait régulièrement sur l’île d’Arros. Mais
ça m’étonnerait qu’elle en soit la propriétaire », a assuré Me Kiejman, en
précisant ne pas connaître « le dossier par coeur ».
Courroye mis en cause répond et là c’est la bombe atomique (Le
Monde) : Le parquet de Nanterre avait alerté l’administration fiscale en
janvier 2009 sur de possibles fraudes fiscales de la milliardaire Liliane
Bettencourt, a déclaré vendredi 25 juin le procureur Philippe Courroye. Le
magistrat a ainsi en partie confirmé les informations de l’hebdomadaire
Marianne, qui affirme, dans un article à paraître samedi 26 juin, que le parquet
de Nanterre était au courant de possibles fraudes fiscales de la milliardaire
depuis 2008. L’hebdomadaire affirme lui que le parquet avait décidé de ne pas
alerter le fisc et avait "préféré fermer les yeux" en ne déclenchant pas
d’enquête sur cette affaire.
"L’administration fiscale avait été prévenue le 9 janvier 2009 du fait
que ce dossier était susceptible de mettre en évidence des éléments de
fraude fiscale", a dit Philippe Courroye en précisant que cette démarche avait
été réalisée "conformément à l’article L 101" du livre des procédures fiscales.
"L’administration a eu connaissance de l’ensemble des pièces du dossier. Rien
n’a été occulté", a précisé le procureur, en ajoutant que le parquet ne pouvait
décider seul de se saisir d’un fait de fraude fiscale.
Le robin des bois du fisc nous déclare dans un premier temps qu’il n’a
pas agi et qu’il n’a pas à agir. Nous, benêts que nous sommes, nous ne
comprenons rien à comment fonctionne le ministère du budget qui ignore tout
du service aux personnes et aux entreprises de son administration (contrôles
en tout genre, redressements en prime). pourtant, si, si il a agi en lançant un
contrôle, comme on lance la roue de la fortune, à l’encontre de Banier. Or voici
ce que nous apprend son avocat (Le Figaro) : « Il y a eu une notification de
redressement, acceptée et réglée », a indiqué son avocat, Me Temime. « Elle
est sans aucun lien avec des avoirs à l’étranger ou avec la procédure en
cours » sur les dons consentis par Mme Bettencourt à François-Marie Banier.
Avez-vous noté que : « Elle est sans aucun lien avec des avoirs à l’étranger ou
avec la procédure en cours » alors que ce que l’on reproche avec notre ami
l’immaculé Eric c’est de ne pas avoir agi, non dans ce cadre-là mais dans celui
bien autre, une fraude à l’étrange comme le révélait Bakchich cité plus haut,
Banier membre des 500.
Il faut être sur Mars pour ne pas avoir été au courant que Banier est le
dernier vampire du siècle et a un tuyau d’arrosage directement branché des
champs aurifères Bettencourt jusqu’à son jardin qui déborde au Liechtenstein.
En d’autres mots, si Banier a des comptes dans ce petit paradis des fraudeurs,
et si ses ressources proviennent de la veuve dorée, sachant qu’un et un font
deux, alors ses comptes et contrats occultes pourraient être financés par de
l’argent occulte, et en bon Robin des bois, il serait bon d’aussi s’intéresser à la
source, donc à Bettencourt. Que nenni ! Comme ce fameux contrôle n’a déjà
pas concerné les avoirs exotiques du photographe le plus avide de la planète, il
paraît a fortiori que l’on ne risquait pas de s’intéresser à la source abondante
qui ne pouvait se déverser dans l’amphore du sieur Banier qu’à l’étranger, ce
jardin comme disent les Perses (paradis en français).
Ce n’est pas tout. Médiapart (59), une sorte de mastif qui ronge l’os
jusqu’à la moelle et creuse ce puits sans fond, découvre qu’en 2008 avec une
très grande célérité rembourse pour 30 millions d’euros à la fortunée dame et
qu’il n’y aurait eu aucun contrôle fiscal depuis 15 ans de la fortunée dame au
contraire des affirmations de Baroin déclarant qu’avec cette catégorie de
particuliers c’est tous les trois ans que l’on contrôle :
Liliane Bettencourt a reçu de l’Etat, en mars 2008, une somme de 30 millions
d’euros au titre du bouclier fiscal. Un virement effectué avec l’aval du ministre
du budget de l’époque, Eric Woerth, dont la femme gérait la fortune de la
milliardaire.
D’autre part, Mediapart peut révéler qu’aucune enquête fiscale n’a visé
l’héritière de L’Oréal depuis au moins quinze ans.
Il est évident que si l’on fait un chèque de 30 millions d’euros on prend la
peine de vérifier un peu et alors on découvre les comptes en Suisse et
évidemment non seulement on ne donne pas ces 30 millions mais on colle une
amende. On apprendra qu’en fait en plusieurs années ce sont 100 millions
d’euros qui auront été rendus à la veuve dorée.
Mais nos surprises ne s’arrêtent pas là. Le Monde (60), qui a manqué
passer dans l’escarcelle des proches de Sarkozy (Olivennes et Richard), révèle
que l’immaculé Eric a dîné avec la fortunée dame, lui qui déclarait ne pas la
connaître, tout comme il ne connaît Maistre que de vue, bien qu’il chassât le
gros gibier avec lui et lui accrochât un ruban à la boutonnière :
Un simple scellé, dans les centaines de documents judiciaires liés à l’affaire
Bettencourt. Il s’agit du journal intime de Martin d’Orgeval, un photographe,
très proche de François-Marie Banier, et donc de Liliane Bettencourt. Une date
y est consignée : "30-01-08 : Liliane reçoit le ministre du budget à dîner Eric
Woerth".
"Liliane", c’est donc Mme Bettencourt, première contribuable française, qui doit
recevoir, ce 30 janvier 2008, dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine,
Eric Woerth. Sept jours plus tôt, le 23 janvier 2008, celui-ci a remis, à Bercy,
les insignes de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de la
fortune de Mme Bettencourt. M. de Maistre n’est autre, à l’époque, que
l’employeur de Florence Woerth.
Interrogé par Le Monde, le cabinet de M. Woerth a confirmé l’existence
de ce dîner.
Les coïncidences de dates sont troublantes comme le dîner avec Peugeot
juste après son cambriolage. Il aime les dîners l’immaculé Eric, en Suisse
(mars 2007) pour récolter des fonds, fonds de ces banques qui aident à la
fraude fiscale, au Bristol pour remercier les donateurs de l’UMP en présence de
Nicolas Sarkozy, alors Président de la République (mélange absolu des genres)
ou encore dans des locaux de son ministère (comment peut-on utiliser des
bâtiments publics pour des fins privés ? A-t-il payé le loyer équivalent ?).
En pleine tourmente (une tourmente qui dure comme un incendie qui se
développe sous le vent et l’apport de nouvelles braises malgré tous les contrefeux du pouvoir), Baroin, au secours du soldat Woerth, a décidé de lancer une
enquête avec un objectif bien défini : la mission devait focaliser les recherches
sur des éléments en en oubliant d’autres, une mission sur-mesure pour
innocenter Woerth et non pour rechercher la vérité du reste ce lapsus révélateur est inimaginable (Europe1 (61), 20 juillet 2010) Woerth : « L’inspection
des finances a fait un rapport extrêmement détaillé pour montrer que je
n’étais jamais intervenu.» Vous avez noté ce petit mot qui n’est pas anodin
pour deux sous : pour ! L’IGF (sauf que ce n’est pas l’IGF mais son président,
lui nommé par Woerth…) aurait fait un rapport afin d’innocenter Woerth
comme il le dit lui-même.
Un spécialiste des questions fiscales nous éclaire (Marianne2 (62)) :
« Il m‘a fallu lire et relire ce rapport, avant d’en comprendre les tenants
et les aboutissants. Réalisé par l’IGF, il n’est pas vraiment écrit dans l’épure de
la tradition de l’administration fiscale, ce qui permet en fait de déceler des
choses énormes.
Premier élément, le plus flagrant : « Au total, la mission considère que les
informations de nature judiciaire obtenues par les services fiscaux n’étaient
pas de nature à engager un examen de la situation fiscale personnelle (ESFP)
de Mme Bettencourt », écrivent les rédacteurs du rapport sur le point principal.
S’ il n’y a pas d’éléments pour déclencher une enquête, alors à fortiori il n’y a
pas eu d’intervention pour empêcher celle-ci. Et Eric Woerth est innocent
puisqu’il n’a même pas eu à intervenir. CQFD. Sauf que, et c’est le point précis
qui m’a finalement sauté au yeux, il est précisé « un examen de la situation
fiscale personnelle ». Or l’ESFP est une procédure de contrôle parmi d’autres,
aux cotés du contrôle sur pièces (que tous les contribuables connaissent et
redoutent) et du contrôle de la comptabilité. Alors, pourquoi avoir réduit le
champ de l'investigation à cette procédure ?
La réponse, il faut la chercher dans la lettre de mission rédigée par François
Baroin, ministre de tutelle de l’IGF, qui limite précisément l’enquête à la seule
opportunité d’ouvrir une ESFP. Ce qui pose un sérieux problème : l’ESFP est
une procédure, plutôt légère, que le fisc utilise pour dénicher d’éventuelles
minorations du revenu d’un contribuable. Si quelqu’un a caché des salaires,
des dividendes, etc…, alors, oui, cette procédure « non contraignante » est
parfaite. Mais pour rechercher du patrimoine caché ou une minoration du
patrimoine, elle n’est pas du tout adaptée. Or, au vu des pièces du dossier
pénal, ce sont bien des éléments de patrimoine, telle que l’Ile « oubliée », qui
ont du sauté aux yeux des vérificateurs venus le consulter. Si ces éléments du
patrimoine sont absents des déclarations ISF, ils sont pourtant présents dans
le dossier pénal. Cette contradiction ne pouvait qu’interpeller les contrôleurs.
Et aurait dû les conduire à déclencher non pas une ESFP, comme on l’a vu
inadaptée, mais un contrôle sur pièces.
Alors pourquoi le ministre a-t-il rédigé sa lettre de mission en posant une
question du type : « la couleur du cheval blanc d’Henri IV est-elle noire ? »
Le NouvelObs (63) nous apprend également ceci : Le successeur d'Eric
Woerth au Budget, François Baroin, a chargé Jean Bassères, patron de l'IGF,
de mener à bien ce rapport. Or, ce qui n'a pas été relevé jusqu'alors, c'est que
ce dernier a été nommé à ce poste par Eric Woerth lui-même. Le décret de
nomination du 24 janvier 2008 (64) annonçant le nouveau chef de service est
bel et bien contresigné par Eric Woerth, alors ministre du Budget.
Par ailleurs, comme le soulignait un ancien chef de l'IGF interrogé par le Monde
le 9 juillet dernier (65), le rapport n'a pas été commandé à l'IGF en tant
qu'institution comme cela se pratique d'habitude, mais à son chef, Jean
Bassères. "L'IGF n'a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives,
contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l'IGF mais de
son patron", expliquait-il.
Bassères a donc dû enquêter sur l'homme qui l'a conduit à occuper ce poste
prestigieux. Sur le ministre mais aussi sur son cabinet, dont le directeur,
Sébastien Proto, a commencé sa carrière… à l'IGF. Ajoutons que le
prédécesseur de Sébastien Proto, Jean-Luc Tavernier, lorsqu'il a quitté le
cabinet d'Eric Woerth a rejoint… l'IGF.
Le Figaro quant à lui, vous savez ce journal à la botte qui distille avant
tout le monde une toute petite partie des PV, une bonne intoxication, qui veut
faire croire à un revirement de Claire T. dans ses déclarations alors qu’au
contraire elle les conforte, le Figaro donc, toujours avant tout le monde révèle
le contenu du rapport commandité par le pouvoir, ce pouvoir qui est si sûr de
lui qu’il refuse une enquête parlementaire, qu’il laisse un procureur cité dans
des enregistrements qui démontreraient la collusion entre la justice et Maistre,
Bettencourt etc. mener cinq enquêtes dont une qui risque de subir le sort de la
prescription, ce pouvoir qui traite de fascistes et d’amateurs de ragots des
journalistes patentés qui ont le devoir de leur métier, journalistes
antérieurement salariés de très grands journaux, insultes et décrédibilisation
bien relayées par Elkabbach, ce dimanche matin 11 juillet 2010, qui reprend la
notion de romance, oubliant que cela ne concerne pas le passage sur Woerth,
qui oublie que malgré tout Sarkozy est cité à nouveau, qui oublie le contenu
explosif des enregistrements, qui oublie la réalité des comptes en Suisse, qui
oublie que ces enregistrements ont été reconnus valides et non truqués, qui
ont été reconnus pour avoir les voix de Maistres et Bettencourt, dont la
divulgation a fait l’objet de deux procès qui ont reconnu au Point et à
Médiapart la justesse et le droit de diffuser les seuls extraits qui concernaient
tous les Français, qui oublie que s’il y a cinq enquêtes c’est qu’il y a un minimum de matière, Le Figaro (66) donc (excusez moi de ma petite promenade
dans les ombres et détours de cette affaire), nous dit : Les conclusions du
rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sont formelles : « Éric
Woerth, durant la période où il était ministre du Budget, n’est pas intervenu
auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou
orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt,
MM. (François-Marie) Banier et (Patrice) de Maistre, ainsi que sur les sociétés
Téthys et Clymène » où travaillait son épouse Florence. Rendu public hier, ce
document, signé par Jean Bassères, haut fonctionnaire plutôt classé à gauche,
contribue largement à laver Éric Woerth des soupçons qui pesaient sur lui.
Des médias et des responsables politiques accusent le ministre du Travail
d’avoir fermé les yeux, lorsqu’il était ministre du Budget, sur l’existence
d’évasion fiscale chez les Bettencourt. Pourquoi n’a-t-il pas déclenché
d’enquête fiscale sur la situation de Liliane Bettencourt, alors que les comptes
de François-Marie Banier, le photographe ami de la richissime actionnaire de
L’Oréal et bénéficiaire de ses largesses, ont fait l’objet d’un redressement ?
Simplement, répond l’IGF, parce que « les informations judiciaires n’étaient
pas de nature à déclencher un examen de la situation Bettencourt ». Fermez le
ban…
Les auteurs de ce rapport très attendu ont retracé le parcours des dossiers
fiscaux de ces contribuables peu ordinaires. Le 27 mars 2009, un chargé de
mission de la cellule fiscale, qui suit les dossiers sensibles, adresse une note au
ministre, l’informant de la programmation d’un contrôle fiscal de FrançoisMarie Banier. La note est visée « sans observation », souligne le rapport, par le
chef de la cellule fiscale, le chef de cabinet, le directeur de cabinet et le
ministre. « La mission a vérifié que le lancement du contrôle de M. Banier n’a
pas été demandé, empêché ou orienté par le ministre », estiment donc les
enquêteurs de l’IGF.
Vous remarquerez que ce rapport contredit Woerth lui-même puisque le
rapport dit : Éric Woerth, durant la période où il était ministre du Budget, n’est
pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander,
empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur
Mme Bettencourt, MM. (François-Marie) Banier et (Patrice) de Maistre et que
Woerth affirme (Bakchich (67)) : Eric Woerth a déclaré vendredi soir avoir luimême autorisé en 2009 un contrôle fiscal de François-Marie Banier. "Eric
Woerth (…) souligne que c’est sous son autorité qu’a été lancé un contrôle
fiscal sur Monsieur Banier",
Qui donc dit vrai Woerth ou le rapporteur diligenté par la machine à
fumée ? En tout cas il y a là une contradiction flagrante entre les deux.
Voici un extrait du rapport (68) officiel qui est à tomber à la renverse :
2.1.2. Le ministre a été informé par ses services du lancement d’un contrôle
fiscal sur M. Banier
Selon la pratique en cours durant la période où M. Eric Woerth était ministre
du budget, le chef du bureau du contrôle fiscal (CF2) informe par un courriel
en date du 24 mars 2009 de la programmation envisagée de l’examen de la
situation fiscale personnelle de M. Banier3. Le 27 mars 2009, un chargé de
mission de la cellule fiscale adresse une note au ministre reprenant
textuellement les éléments d’information transmis par le chef de
bureau. La note est visée sans observation par le chef de la cellule
fiscale, le conseiller fiscal, le chef de cabinet, le directeur de cabinet et
le ministre.
Le 6 avril 2009, le chargé de mission de la cellule fiscale informe le bureau CF2
que le ministre a bien pris note de la programmation du lancement du contrôle
fiscal. A partir de cette date, la mission n’a pas eu connaissance
d’échanges entre le ministre, ou ses collaborateurs, et l’administration
centrale ou la structure qui a programmé et pris en charge le contrôle
(direction nationale des vérifications des situations fiscales (DNVSF)).
La mission a ainsi vérifié que le lancement du contrôle de M. Banier n’a pas été
demandé, empêché ou orienté par le ministre.
2.1.3. Le ministre a été informé de deux dossiers traités par la cellule fiscale et
qui n’ont pas donné lieu à une décision ministérielle
2.1.3.1. Les conséquences fiscales d’un projet financier relatif à la fondation
Schueller- Bettencourt
A la demande du ministre, le chef de la cellule fiscale a reçu le 22 juin
2009 M. de Maistre et son conseil, sans la présence des services, pour
évoquer les conséquences fiscales d’un projet financier concernant la
fondation Schueller‐Bettencourt. Cette question est ensuite abordée
oralement entre le chef de la cellule fiscale, le ministre et son
directeur de cabinet.
A l’issue de cet échange, et à la demande du ministre, le chef de la cellule
fiscale contacte M. de Maistre et son conseil pour exposer ses réserves
sur l’opération. Une note en date du 21 juillet du chef de la cellule fiscale
rend compte au ministre de cet échange et rappelle les raisons pour lesquelles
la solution présentée ne lui paraît pas envisageable. Les services n’ont pas été
informés de ces échanges et n’ont pas été saisis d’une demande sur ce sujet.
Par rapport à la question posée par la lettre de mission, ce traitement n’appelle
pas d’observation.
Vous notez que Woerth ne connaissait pas vraiment Maistre, une simple
connaissance croisée une ou deux fois, mais que c’est à sa demande que le
chef de la cellule fiscale (au sein du ministère il faut préciser) a reçu le
chasseur amateur de voilier et de voyages en Suisse. Vous remarquez que le
chef de cellule rend compte au ministre. Vous vous souvenez que Woerth, le
cœur sur la main, les trémolos dans la voix clamait que personne n’y
connaissait rien et que le ministre n’avait jamais rien à savoir des contrôles
fiscaux. Ce passage prouve que Woerth a menti. Vous notez également que
c’est à la demande du ministre que le chef de la cellule fiscale contacte
Maistre. Oui à la demande, et pourtant ce ministre nous dit qu’il n’intervient
jamais. Le rapporteur écrit très souvent que cela n’appelle pas d’observation.
Dans ce document rien ne prouve qu’il n’y a pas eu de conversations
sans traces. Rien. Il ne suffit pas d’écrire n’a pas eu connaissance d’échanges
pour que cela soit une preuve qu’il n’y en ait pas eu d’oraux, comme il y en a
eu d’autres.
Par ailleurs le Figaro qui lit très mal le rapport nous dit que Woerth n’est
cité directement qu’une fois. C’est faux. Il est cité 3 fois. Une fois avec Banier,
une autre fois ci-dessus et celle-là qui n’est pas mal du tout, assez
scandaleuse du reste : Le ministre a été saisi par l’intermédiaire de M. de
Maistre de la situation d’un contribuable auquel il est associé (cf.
annexe III‐2). Deux réunions (19 septembre et 9 novembre 2007) ont
été organisées par la cellule fiscale sans la présence des services pour
évoquer la situation de ce contribuable. La cellule fiscale a interrogé le
bureau CF2 sur l’état d’avancement du contrôle en cours de ce contribuable. La
mission n’a pas eu trace d’autres échanges entre le contribuable et les
collaborateurs du ministre et entre les collaborateurs du ministre et les
services. L’examen de la situation fiscale personnelle s’est achevé en janvier
2008 par un avis d’absence de redressement.
La mission a examiné de manière approfondie le rythme et la nature des
investigations, les motifs et les conditions d’achèvement de la procédure. Ces
investigations témoignent d’un traitement normal du dossier.
Woerth ne connaissait que vaguement Maistre, mais à la demande de ce
dernier il se penche sur un dossier fiscal d’un associé (on ne sait pas de qui il
s’agit) qui n’aboutit à aucun redressement. Cela se passe en septembre et
novembre 2007 pour deux réunions sans la présence des services (tiens
tiens). Florence Woerth est engagée en novembre 2007.
Voici d’autres passages très intéressants : Le 23 février 2009, le service
TRACFIN a reçu un signalement concernant la rupture par l’une des personnes
citées par la lettre de mission d’un contrat de capitalisation auprès d’un
établissement financier pour un montant de plusieurs dizaines de
millions d’euros un peu plus d’un an après sa souscription (cf. annexe
III‐2). Après examen du signalement, le responsable de la division décide une
mise en attente, c’est‐à‐dire de ne pas exploiter le signalement tout en
conservant l’information :
•
le montant, certes élevé, est à rapprocher du patrimoine global du
souscripteur ;
•
il n’existait pas de doutes sérieux quant à l’origine des fonds et à leur
destination.
A l’occasion de ses investigations, la mission a constaté qu’un des
contribuables avait déposé sa déclaration d’impôt sur le revenu au delà de la
date limite de dépôt mais avant la date d’application de la pénalité de
10%. Il est donc normal que la pénalité n’ait pas été appliquée.
Sur les cinq dernières années, tous les dossiers ont fait l’objet d’un contrôle,
plus ou moins approfondi selon les cas, à l’exception de l’une des personnes
morales. La mission s’est assurée de la justesse des raisons pour lesquelles la
direction des vérifications nationales et internationales (DVNI) n’avait pas
proposé de contrôle relatif à cette personne morale.
Compte tenu de son champ, la mission n’a eu accès qu’aux seuls
procès verbaux prélevés par les vérificateurs. Ceux‐ci sont couverts
par le secret fiscal et sont repris en annexe. La mission n’a donc pas eu
accès aux scellés.
Il ressort de l’examen par la mission de ces procès‐verbaux (cf. annexe III‐4)
les éléments suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
aucun procès‐verbal ne laisse supposer la détention de comptes non
déclarés ;
quatre procès‐verbaux évoquent un bien, dont la presse s’est fait
largement l’écho ces
dernières semaines, mais leur contenu ne permet pas d’en établir la
propriété ;
un procès verbal évoque le cas d’une minoration du patrimoine déclaré
au titre de l’impôt sur la fortune en 1997/1998 par l’un des contribuables
cités par la lettre de mission.
En toute hypothèse, la mission considère que les informations de ce
procès‐verbal n’étaient pas de nature à programmer le déclenchement
d’un ESFP pour les raisons suivantes :
le PV fait état d’une régularisation du fait générateur de la situation
litigieuse l’année suivante ;
ces faits, s’ils étaient avérés, sont à la date de la consultation des
documents, prescrits ;
l’ESFP est une procédure lourde qui doit être motivée avec des
éléments de fait significatifs non prescrits compte tenu des importantes
prérogatives de l’administration ;
interrogée sur le plan technique par la mission, la sous‐direction en
charge du contrôle fiscal, systématiquement saisie de la programmation
de la DNVSF, n’aurait pas, sur la base de ces seules informations,
autorisé la programmation de cet ESFP.
Ah ce que j’aimerais, et d’autres avec moi, être un contribuable contrôlé
de cette façon. On casse un contrat de plusieurs dizaines de millions d’euros
(mais je rêve, des dizaines de millions !, ce n’est même plus 388 000 !) mais
c’est normal même si Tracfin l’annonce. On ne sait pas à qui appartient l’île
alors on ne s’interroge pas plus loin, ce n’est jamais qu’une affaire de 500
millions d’euros. On suppose qu’il peut y avoir prescription alors on s’arrête,
les contrôles sont plus ou moins approfondis, sans dire ce que cela signifie
mais il semble qu’aucun n’ait été fait à demeure comme effectivement l’a
déclaré Claire T. Juste des contrôles sur pièces. La confiance règne de façon
très agréable entre les impôts et Bettencourt. Il y a cependant une société qui
n’a pas été contrôlée. Laquelle mystère. Notre bon contrôleur ne dit pas
justement (ou plutôt injustement) laquelle. Ce serait intéressant de savoir
pourquoi cette société n’a même pas subi de contrôle sur pièce. Notre bon
contrôleur n’a eu que des misères. Il y a des PV qui sont scellés et donc il ne
sait pas ce qu’il y a dedans. C’est vrai que pour lui une île non déclarée qui
pourrait appartenir à Banier, cadeau illégal car par des fonds soustraits au fisc,
cela ne le défrise pas et cela lui permet de déclarer que tout va très bien
madame la marquise.
J’adore l’argument comme quoi la procédure serait trop lourde. Frauder
le fisc de plusieurs centaines de millions d’euros de patrimoine, cela ne mérite
pas que l’on prenne la peine d’engager une procédure lourde.
Au fait voici ce qu’indique le site du gouvernement pour la pénalité de
retard pour ne pas avoir déposé dans les délais, ce n’est pas ce que dit notre
bon contrôleur, c’est-à-dire qu’elle est de dix pour cent si le défaut est réparé
dans les 30 jours et ce tableau ne parle absolument pas de remise
automatique :
Infractions
Pénalités
Observations
encouru
1.
Défaut
d e réparé en l’absence
d é c l a r a t i o n o u de mise en
es
Intérêt
Le décompte de l’intérêt de retard est
de
arrêté au dernier jour du mois de la
déclaration tardive demeure ou dans
retard et proposition de rectification ou de celui au
d ’ u n d o c u m e n t les 30 jours d’une
majorati cours duquel la déclaration ou l’acte a
servant à l’assiette mise en demeure
on de
ou à la liquidation de
10 %
été déposé.
l’impôt (CGI, art.
1728)
Au fait notre bon contrôleur a oublié un détail. La liste des 500. Oui cellelà il l’a oubliée. Cette liste dénonçait Banier comme ayant des comptes au
Liechtenstein,. Avec Douillet comme l’a révélé Bakchich.
Donc notre bon contrôleur stipendié par le pouvoir, et commandité par
lui, ne s’est pas intéressé à cette liste. Or si Banier a des comptes frauduleux
alimentés donc frauduleusement et si l’on sait, la terre entière sait que la fille
dit que la mère est dépouillée par le photographe, sauf Woerth, mais c’est vrai
que lui ne sait rien, n’entend rien, ne déclenche rien et ne connaît personne,
ne dîne avec personne, du reste il ne bouge même pas de Chantilly, l’on sait
que l’argent de Banier qui dort au paradis vient vraisemblablement de la poche
de la veuve dorée, cela implique deux fraudes fiscales et surtout blanchiment
de fraude et dans ce cas la prescription est de dix ans. 10 ans ! Ce qui met par
terre tout le bon raisonnement du commandité rapporteur stipendié par le
pouvoir.
Ce document est fort intéressant avec les contradictions qu’il relève
entre les déclarations successives de Woerth qui dit avoir lancé le contrôle sur
Banier, puis ne pas être au courant de quelque contrôle qui soit puisque ce
n’est pas son rôle, par le peu d’intérêt qu’ont les services fiscaux sur les
contribuables associés à Maistre, ce dernier qui a portes ouvertes au ministère,
sur les îles, les comptes au Liechtenstein, le peu d’envie de lancer des procédures trop lourdes, des affirmations à partir de non preuve, la parfaite normalité de tout, le non intérêt pour une société qui n’a même pas été contrôlée sur
justificatifs pendant les 5 dernières années, le tout quand on sait comment
certains sont ruinés par des contrôles tatillons qui pour quelques milliers
d’euros désossent les voitures, ici pour des contrats de dizaines de millions,
pour une île à 500 millions, pour des comptes au Liechtenstein, on ne se
défrise pas, on ne cherche pas à savoir, compte tenu du capital un contrat
d’assurance de dizaines de millions que l’on casse cela n’a pas d’importance.
Finalement ce rapport nous apprend que Woerth en savait beaucoup plus
qu’il ne l’a dit, qu’il a servi Maistre au moins trois fois par des réunions dont
certaines sans les services, qu’un flou artistique est organisé, que les conclusions sont hâtives et ne se fondent sur pas grand chose, que le rapporteur ne
s’inquiète pas du peu de curiosité pour des sommes très rondelettes, qu’il
trouve que les procédures sont trop lourdes, que la prescription est partout
sauf que pour le blanchiment de fraude fiscale il n’y a pas pas prescription
dans ce cas précis car dix ans ne se sont pas écoulés, il trouve aussi que des
pièces sont sous scellés, enfin il trouve tout normal, y compris les
contradictions entre les déclarations de Woerth et ses propres conclusions, les
contradictions entre ses conclusions et le contenu de ce rapport, les
contradictions entre le chef des services fiscaux, envoyé en service commandé
dans la presse pour sauver le soldat Woerth, qui déclarait qu’aucun ministre
n’était au courant des contrôles et n’intervenait pas.
Comme Le Figaro titrait que ce rapport blanchit Woerth, j’espère qu’il
aura porté autant que les déclarations de Claire T. qui blanchissaient Sarkozy
et Woerth. A Chicago, les blanchisseries étaient une activité principale de qui
vous savez.
Au fait : 4 personnes, 10 jours (Il faut retirer le temps des ripailles, du
sommeil, de transports, de rapport d’heure en heure à l’Elysée, de corédaction avec le château), 48 personnes auditionnées, 6 247 dossiers
analysés, travail limité aux seuls services fiscaux (donc tout ce qui déborde
n’est pas analysé, par exemple un dîner chez la veuve dorée) et sans débat
contradictoire. Un vrai travail de fond sans aucun biais.
Pour en revenir au fisc et à l’attelage Maistre Woerth, le Point (via Le
Monde (69)et ici (70)) nous apprend que Maistre avait un compte à l’HSBC en
Suisse et que son nom apparaît sur la liste des 3 000 ! Son compte est certes
clos depuis 1997, mais qui a fraudé fraudera, d’autant que l’on apprend
incidemment qu’il a été engagé fin 2005 au salaire stratosphérique de 2,2
millions d’! par an, comme dit plus haut ! Maistre démentira, dira que le nom
est le même mais non le prénom, mais Le Point confirmera ses informations.
L’ancien gestionnaire avait démissionné car on voulait qu’il souscrive une
assurance vie de 30 millions d’! (je crois) au profit Banier, ce qu’il refusa. Il me
semble que la veuve dorée était entourée de chacals dont Maistre ne devait
pas être un des moindres. On s’en rend compte par sa volonté, révélée par les
enregistrements authentifiés et datés (on ne le rappellera jamais assez), de se
faire offrir un bateau de 21 m. Et entre les chacals la bataille a dû être rude.
Maistre ne voulant sans doute pas que Banier lui pique un peu trop de ce qu’il
pouvait lui aussi récupérer. N’oublions pas ces 5 millions d’! avec 3 de droits
de mutation qu’il a touchés en 2008 soit moins de trois ans après avoir
commencé à travailler, pour des résultats soit catastrophiques (pertes de
Clymène) soit au contraire très bénéfiques (fraude fiscale). C’est sans doute la
raison pour laquelle il a licencié tout le monde autour de la veuve dorée afin de
faire le vide et de s’enrichir. On comprend aussi l’attitude ambiguë vis-à-vis de
Banier. Un trop gros appétit de ce dernier risquait de faire tomber sur lui un
regard gênant en cas d’enquête. Je crois qu’on n’a pas fini d’en découvrir sur
l’héritier du philosophe contre-révolutionnaire amateur de yacht et de gros
gibiers. Cette information est capitale. En effet Woerth par l’intermédiaire de
Courroye est au courant début 2009 que Banier est soupçonné de fraude
fiscale, et par ricochet sa bienfaitrice. On peut donc creuser de ce côté-là. Il
reçoit cette liste qu’il brandit comme un matamore un papier tue-mouches . De
cette liste il sait que Maistre a fraudé et à la seconde où ce nom apparaît il
devrait, s’il avait la moindre éthique, demander à sa femme de quitter
Clymène. Il est évident qu’une enquête se doit d’être diligentée, non pour le
compte prescrit, mais afin de savoir si un fraudeur au passé ne l’est pas au
présent. Woerth se défend comme quoi il n’a pas à intervenir. Outre que c’est
faux comme l’a démontré le rapport de l’IGF car il existe une cellule fiscale et il
a curieusement eu des rendez-vous avec Maistre pour parler de problèmes
fiscaux et une enquête a abouti à … pas de redressement, il y a une loi
générique de la République qui s’impose à tout possesseur d’une autorité
publique, donc à un ministre, cette loi à côté de laquelle nous sommes passée,
qui dit que ces personnes sont obligées de transmettre à la justice ce qu’elles
savent lorsqu’elles sont au courant d’un fait potentiellement délictueux. Ce
n’est pas une recommandation, c’est une obligation. Cette simple loi effondre
toute la défense de Woerth qui se flatte de ne pas être intervenu. Or s’il a été
mis au courant, comme c’est le cas également dans l’affaire Wildensten par
deux courriers de l’avocate de, là aussi, une veuve, avec des éléments
probants d’une fraude fiscale, comme pour Banier il avait obligation d’engager
des enquêtes (l’article 40 du code de procédure pénale selon lequel "toute
autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de
ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en
donner avis sans délai au procureur de la République"). Obligation !
L’IGf nous aura appris, enfin le rapport de son président, nuance qui
n’est pas sans intérêt puisque ce dernier a été nommé par Woerth (la femme
de César etc. vous connaissez la suite, quand bien même ce monsieur serait
intègre il aurait été judicieux de choisir autre personne compétente et
l’organisme dans son entité et non une individualité) des cocasses informations
comme le nombre hallucinant de prescriptions (on attend puis la prescription
passe, une sorte d’ efficace inertie du contrôle, ce que l’on appelle ailleurs un
enterrement), l’existence d’une cellule fiscale qui a traité plus de 1 600
dossiers alors que Woerth nous déclarait qu’au ministère il n’y avait rien du
tout, le désert de Gobi, et ces petites choses datées et certifiées puisque c’est
l’IGF et non une cellule trotsko-fasciste à la solde du PS qui aurait falsifié des
documents qui nous le dit :
12 septembre 2007
Déjeuner entre Woerth devenu ministre du budget et Maistre. Le ministre saisi
de la situation fiscale d’un des associés de Maistre
19 septembre 2007
Cellule fiscale du ministère s’empare du dossier
20 septembre 2007
Nouveau déjeuner Maistre Woerth
9 novembre 2007
La cellule fiscale abandonne le redressement
Amusant, non ? Allons n’y voyez aucune cause à effet, ne soyez pas de
mauvais esprit. Dans sa grande sagesse Dieu a créé le hasard. Ce n’est pas
pour le chiens.
Mais tout au long du second semestre de 2010 on s’est rendu compte
combien Woerth était fâché avec la logique, la vérité, la chronologie et la
notion de conflit d’intérêt. Voilà une nouvelle pierre dans son jardin fleuri. En
effet, bien que le procureur Courroye ait tout fait pour protéger la clique au
pouvoir en ayant refusé des juges d’instructions qui ont fini par arriver, bien
qu’il fût allé en Suisse sans jamais s’intéresser à la fraude fiscale de la veuve
dorée et réconciliée, sans jamais s’intéresser - jusqu’à plus ample information
- des voyages helvètes de l’épouse du plus qu’intègre alors que les journaux
eux aussi helvètes aient déclaré qu’elle y séjournait avec délices comme à
Capoue - enfin bien que tous ces obstacles à la vérité furent ériger par une
certaine justice, les enquêteurs suisses ont, semble-t-il, découvert du collatéral
aux demandes de Courroye qui ne s’intéressait qu’au volet escroquerie de la
veuve par l’avide photographe. Or souvent le collatéral fait du dégât ce qui
devrait être le cas de l’Immaculé.
Bakchich (147) nous apprend de bonnes nouvelles pour alimenter les
conversations du repas du réveillon de la crème du Putois et du
« Chantillois » : Les investigations des magistrats suisses ont permis, apprendon à Genève de source judiciaire, de découvrir l’existence de versements
effectués par Liliane Bettencourt vers deux comptes appartenant au
photographe François-Marie Banier.
[…], la responsabilité d’Éric Woerth pourrait être autrement plus grave : le
ministre du Budget qu’il était a tout fait pour étouffer les investigations fiscales
qui avaient débuté à la fin de 2007 sur la fortune du photographe FrançoisMarie Banier, l’intime de Liliane Bettencourt.
Et si Éric Woerth a agi ainsi (sur ordre ?), c’est parce que de telles enquêtes
auraient immanquablement mis au jour les petits arrangements fiscaux de
l’héritière de L’Oréal, accessoirement une très généreuse donatrice de l’UMP.
WOERTH ÉTOUFFE L’AFFAIRE
Dès le début de 2008, Bakchich révèle qu’un compte au nom de Banier figure
sur le fameux listing de 200 comptes situés au Liechtenstein et livré au
ministère des Finances à la fin de 2007.
Aussitôt, le dossier fiscal du photographe est transféré de la perception du VIe
arrondissement de Paris à la Direction nationale des vérifications des situations
fiscales. Sous ce sigle se cachent les plus fins limiers du fisc, connus pour
passer au scalpel les fortunes des particuliers. S’ils avaient poursuivi
normalement leur enquête, ces redoutables investigateurs auraient alors
découvert les combines entre Liliane et François- Marie. Or il n’en fut rien.
Car, pour Woerth et l’Élysée, il y a subitement le feu au lac. Pas question
d’exposer la vieillesse tranquille de la richissime Liliane Bettencourt via des
enquêtes sur son si gourmand photographe préféré. Interrogé, en juillet 2010,
par l’Inspection des finances sur l’existence d’un compte appartenant à Banier
au Liechtenstein, Éric Woerth fournit une lettre de sa main où il indique que
jamais, au grand jamais, un tel compte n’a existé. L’Inspection des finances se
contente de cette attestation…
Vous avez chez les Woerth c’est en famille que l’on s’occupe de fiscalité
quand le mari était au ministère du budget dont les services ont été peu
regardants et peu actifs pour contrôler les comptes de la 3éme fortune de
France mais plus diligents pour les remboursements du bouclier fiscal, l’épouse
optimisait la fortune et les revenus de la veuve dorée, et créait une société aux
réunions incongrues chez madame Bettencourt avec ses copines équestres
pour détourner la loi, logée au sein de la loi TEPA, qui permet de défiscaliser
ses investissements (l’Express (71)): Nous sommes le 28 octobre 2008, à
Neuilly-sur-Seine, dans les bureaux de Clymène, la société en charge de gérer
la fortune de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal. Florence Woerth, alors
directrice des investissements de Clymène, tient une assemblée générale
extraordinaire. Non pour le compte de sa richissime patronne, mais pour ses
affaires personnelles, où flotte un parfum de courses hippiques et de
défiscalisation.
Autour de la table sont en effet réunis les actionnaires d’Ecurie Dam’s, une
société créée par l’épouse d’Eric Woerth en mai 2008. Son objet ? Acheter,
élever et faire concourir des chevaux de courses. Ses propriétaires ?
Exclusivement des femmes, et non des moindres.
Mariée au maire de Chantilly, Florence Woerth a fondé sa petite entreprise en
compagnie de quatre égéries du luxe et du hippisme : Nathalie Bélinguier,
épouse de Bertrand Bélinguier, P-dg du PMU jusqu’en avril 2009 ; Réjane
Lacoste, à la ville Mme Michel Lacoste, le président du célèbre groupe au
crocodile ; Dominique Ades-Hazan, qui dirige, avec son mari, un groupe de
prêt-à-porter haut-de-gamme ; enfin Nicole Seroul, femme de Jean-Claude
Seroul, président d’honneur du syndicat des propriétaires de chevaux de
courses au galop.
Vous remarquez tout de suite l’épouse du PDG du PMU (PDG jusqu’en
avril 2009), celle du président honoraire du syndicat des propriétaires de
chevaux et que cela se passe dans les locaux de la veuve dorée (avec son
accord ?) - le monde est bien petit. Mais cela va s’agrandir : Hermès (Caroline
Guerrand-Hermès, héritière du groupe Hermès), les Haras nationaux
(Emmanuelle Bour-Poitrinal, première directrice générale des Haras
nationaux).
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir de conflit d’intérêt quand
l’épouse du ministre qui va traiter des jeux en ligne crée une société avec
comme actionnaire première l’épouse du président du PMU !
Cette société n’est pas seulement l’amour des chevaux c’est aussi un
moyen d’échapper à l’impôt pour les grandes fortunes. Grâce à la loi TEPA
(œuvre de bienfaisance sarkozyaque) on peut abaisser ses impôts de 75 %
jusqu’à concurrence de 50 000 ! en l’investissant dans des PME. Or une écurie
de course est-elle vraiment une PME. Combien d’emploi sont-ils vraiment
créés ? La suite devient plus intéressante débat (72) de l’AN : M. Gilles Carrez,
rapporteur général. À l’époque, en juillet 2007, j’avais déjà mis en garde sur
les risques d’abus, ce qui n’a pas manqué de se produire.
Nous avons longuement réfléchi à la question, monsieur le ministre et, si nous
jugeons l’amendement de Nicolas Forissier excellent, c’est d’abord parce qu’il
permet de limiter ces abus et ensuite parce que le segment qui manque le plus
de fonds propres est celui des entreprises en amorçage, vers lequel il réoriente
le dispositif de juillet 2007.
•
•
Il faut noter deux points :
ce dispositif a pour objet d’aider à l’amorçage de PME
et qu’il y avait de possibles abus vus dès 2007.
Amorçage veut donc dire qu’il y a une extension possiblement
importante de l’activité de la PME. On voit tout de suite que l’écurie de course,
avec des montants d’investissement limités (360 00 euros pour des chevaux
de courses qui peuvent valoir plusieurs millions) qu’au grand jamais cette
défiscalisation de 75 % ne pourra servir d’amorçage à un fort développement.
Il s’agit bien d’un évident détournement de la loi initiée juste après le vote par
l’épouse du ministre du budget agissant en parfaite connaissance de cause
dans les locaux de l’actuelle 3ème fortune de France et première contribuable,
fraudeuse avérée. Si là il n’y a pas un mélange des genres je veux bien que le
grand Cric me croque. Il évident que l’épouse de son époux, l’immaculé Eric,
n’aurait jamais dû constituer cette écurie de course. Jamais tant que son
époux était ministre du budget. Il s’agit là d’un détournement de la lettre de la
loi. Et comme je le disais en parfaite connaissance de cause parce que : Mais
le ministre, dont le cabinet n’a pas répondu à nos questions, ne se prononce
pas sur le bien-fondé de cette innovation des gérants de patrimoine : assimiler
une écurie de groupe -réunissant plusieurs actionnaires- à une PME, afin de
pouvoir profiter du rabais d’ISF. Parmi les plus en pointe sur ce créneau : une
filiale du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE), la Banque Privée
1818, spécialisée dans la gestion de fortune. Là où travaillait Florence Woerth
jusqu’à son entrée chez Clymène, à l’été 2007. "Des écuries de groupe, gérées
comme des petites entreprises, permettent de rentrer dans le monde des
courses hippiques tout en réalisant une bonne opération financière", indique la
banque 1818 dans sa communication. Et un peu plus loin : "Avec des champs
aussi prestigieux dans le monde entier que Chantilly, première ville du cheval
en France, ou Longchamp, il n’y a pas plus ludique pour voir courir son
capital !"
Ce mélange des genres s’accentue quand France Galop intervient. France
Galop, Florence Woerth en fut membre. France Galop possède en commun
avec Cheval Français 70 % du PMU (France Galop, la société qui organise
toutes les grandes courses de plat et d’obstacle en France, et détient avec
Cheval Français (son homologue pour le trot) près de 70 % du PMU.). France
Galop où l’on retrouve étrangement, Antoine Gilbert, qui n’a jamais rencontré
le couple Woerth. Et lorsque l’on regarde de plus près la législation des jeux en
ligne on devient stupéfait :
Prenons la loi sur les jeux d’argent et les paris sportifs en ligne, dont Eric
Woerth, en tant que ministre du Budget, a été le principal architecte et
promoteur. France Galop et sa filiale, le PMU, se déclarent enchantés de son
travail. "Le projet de loi est extrêmement positif et très favorable à l’institution
des courses", rappelait Edouard de Rothschild, le président de de France
Galop, dès le 30 mars 2009.
Mais on n’est pas au bout de nos surprises. Un peu comme Pérol et les
banques voici ce qui se passait au sein du ministère de l’immaculé Eric qui
semblerait avoir outrageusement avantagé ceux qu’ils ne connaît pas et qui ne
le connaissent pas :
Il est vrai que Bercy n’a pas lésiné sur les compensations accordées à la filière
hippique. Le PMU a obtenu la permission de diversifier ses activités en
proposant des paris sportifs en ligne ; la taxe sur les paris en dur (la version
papier) a été abaissée de 11,5% à 7,5%, soit un cadeau annuel, pour le PMU,
estimé à une grosse centaine de millions d’euros - et autant de moins dans les
caisses publiques ; les opérateurs de paris hippiques en ligne devront verser
aux organisateurs des courses, France Galop et Cheval Français (pour le trot),
une redevance comprise entre 7,5% et 9% du montant des paris récoltés ; le
taux de retour aux parieurs est plafonné à 85% de leur mise, ce qui limite la
concurrence et assure une marge encore plus confortable au PMU.
Enfin le gouvernement s’est apparemment engagé à maintenir le monopole du
PMU sur le réseau en dur, les bons vieux bars PMU. "Il faut savoir que, dans la
phase en amont de ce projet de loi, la fin du monopole du PMU a été négociée
par la filière hippique, notamment par le président de France Galop, avec la
contrepartie que le PMU puisse prendre des paris sportifs (...) Et aujourd’hui,
comme on me l’a confirmé récemment à Bercy, les Etats sont plus déterminés
que jamais à ne pas ouvrir le réseau en dur", confie Hubert Monzat, le
directeur général de France Galop, dans une interview à Paris Turf, le 14
février 2010.
Celui-ci est particulièrement bien placé pour obtenir des assurances de Bercy
et d’Eric Woerth, avec qui il a longuement travaillé. Sous-préfet de Senlis,
entre 1999 et 2002, Hubert Monzat avait mobilisé les financements du prince
Karim Aga Khan IV, propriétaire d’une prestigieuse écurie de chevaux, pour la
rénovation de l’hippodrome et du château de Chantilly, ville dont Eric Woerth
est le maire depuis 1995. Ensuite, en juin 2007, Hubert Monzat a été recruté
par Eric Woerth au ministère du Budget, avec le titre de conseiller spécial, et la
mission de préparer la loi sur les jeux d’argent et les paris sportifs en ligne...
Le PMU, grand gagnant
Ayant contribué à une loi très favorable à France Galop - de l’avis de son
propre président, Edouard de Rotshchild, Hubert Monzat a ensuite été nommé,
en juin 2008, directeur général de cette même société. "Rien à voir avec son
rôle au ministère du Budget, même si son expérience de l’ouverture du marché
des paris en ligne a pu constituer un plus. Mais la raison première, c’est que
M. Monzat est un très fin connaisseur du monde hippique. Du reste, nous lui
avions proposé le poste deux fois déjà, en 2002 et 2007", précise-t-on chez
France Galop. Quoi qu’il en soit, la promotion d’Hubert Monzat a été rendue
possible par la démission, quelques jours plus tôt, de son prédécesseur,
Emmanuelle Bour-Poitrinal. Laquelle est ensuite devenue actionnaire de
l’écurie Dam’s de Florence Woerth.
Autre grand gagnant de la loi sur les paris en ligne : le PMU, filiale de France
Galop. Avec, ici encore, des connexions entre la tête de l’entreprise et l’écurie
de Florence Woerth. L’une des co-fondatrices et co-actionnaires de Dam’s est
en effet Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, p-dg du PMU
jusqu’en avril 2009. Celui-ci vient de prendre la présidence de la toute nouvelle
Fédération française des entreprises de jeux en ligne (FFEJEL), chargée de
veiller aux intérêts de ses membres, notamment en incitant les pouvoirs
publics à lutter contre la concurrence indésirable.
Vous avez noté ce nom : Hubert Monzat qui est un bon cavalier. L’immaculé Eric recrute au ministère celui qui l’a aidé a avoir le soutien financier de
l’Aga Khan, figure mythique et romanesque, milliardaire amoureux des chevaux. Pour le remercier d’avoir très bien travaillé pour le PMU et France Galop
il en est remercié en devenant directeur général de ce dernier. Avec du
mauvais esprit on pourrait voir là quelques beaux conflits d’intérêts : engager
un lobbyiste hippique et des paris pour préparer une loi sur les paris en ligne,
homme d’influence dont est redevable le ministre pour son intervention pour la
rénovation du château et de l’hippodrome de Chantilly à coup de millions, loi
qui favorise par un cadeau fiscal le PMU, filiale de France Galop qui lui offre
ensuite le poste de directeur général. La boucle est bouclée.
Monzat et Woerth vont-ils nous dire qu’ils ne se connaissent pas ? Que
va-t-on nous répondre si nous posons la question des divers conflits
d’intérêts ? :
•
épouse d’un ministre du budget qui détourne l’esprit de la loi en fondant
une société de course bénéficiant de niches fiscales avec des partenaires
dont les époux sont engagés ou elles-mêmes directement engagées dans
•
le milieu hippique dont va dépendre de nouvelles lois sur les paris en
ligne,
recrutement de l’homme en conseiller spécial auprès du ministère,
homme qui a aidé le ministre à obtenir des fonds de l’Aga Khan pour
rénover sa ville, recruté pour préparer une loi sur les paris en ligne,
homme qui ensuite sera recruté par un des bénéficiaires de cette loi
Voici un très lourd conflit d’intérêt qui risque de passer à la trappe,
comme les deux autres affaires où le nom d’Eric Woerth et de l’UMP sont
cités : l’affaire Peugeot et ses lingots, l’affaire Wildenstein et sa fraude fiscale.
Libération (73) est cet autre incendie qui couvait. Il aurait la preuve
incontestable que l’Immaculé Eric serait intervenu dans une affaire de fraude
fiscal, usant de tout son poids afin que celle-ci se solde avec un bonus de 27
millions d’euros, pénalités de mauvaise foi annulées. Le Post (74) nous
dit ceci : Mais selon Libération, Eric Woerth serait intervenu lors de la
succession du sculpteur César (le créateur des statuettes que l’on remet aux
Césars du cinéma).
230 oeuvres n’auraient pas été déclarées dans la succession, entraînant un
très lourd redressement fiscal.
Mais à la suite de pourparlers avec l’exécuteur testamentaire du sculpteur,
Alain-Dominique Perrin, par ailleurs grand donateur de l’UMP, Eric Woerth
aurait procédé à une "révision de passif fiscal".
Quand à Libé (75), qui, dans un premier temps dans son article non
payant, révèle une partie de l’affaire, nous dit ailleurs grâce à l’AFP,
cela : Libération reproduit des extraits d’une lettre datée du 24 avril 2008 et
signée d’Eric Woerth qui, selon le journal, "démontre sans ambiguïté qu’Eric
Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement
fiscal" sur cette succession.
Le ministère du travail (tiens c’est son domaine ça ?) a défendu Woerth
qui aurait suivi les règles fiscales : Eric Woerth, dans son ancienne fonction de
ministre du Budget, est intervenu "dans le respect du droit fiscal", en
autorisant un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du
sculpteur César (76), assure aujourd’hui un communiqué du ministère du
Travail.
Cela ne change rien à l’affaire :
1- il a menti en déclarant n’être jamais intervenu dans un dossier fiscal, ce que
reconnaît maintenant explicitement le ministère
2- cela prouve de façon éclatante que le rapport de l’IGF était fait de telle sorte
que ce fait ne puisse apparaître
3- qu’une négociation soit possible, c’est certain mais c’est l’acceptation du
résultat qui n’est pas acceptable : 27 millions d’euros et surtout suppression
des pénalités pour mauvaise foi. Il y a eu mauvaise foi. Et degré 0 de tolérance
pour la fraude. Voici l’article de Libé (77) qui confirme ses déclarations et qui
publie la lettre complète qui prouve qu’il n’y a eu aucun bidouillage et que son
sens générique est conservé. Cette lettre prouve que c’est bien le ministre qui
a donné un ordre à ses services et cet ordre comme le confirme la dernière
phrase impose aux services qui vont relancer un contrôle pour respecter la
législation qu’il aboutisse aux conclusions soumises dans cette lettre. Il est
clairement spécifié que les services devront rédiger (ce qui prouve que cela
n’avait pas été fait) les conclusions en s’accordant avec la loi. C’est donc une
décision signée et voulue par Woerth qui demande aux services d’entériner la
chose. Ensuite cette lettre se sert d’une décision de justice non définitive
puisqu’une autre plainte a été émise. Le non lieu ne sachant pas où sont
passés certains tableaux les retirent de l’estimation. Or une centaine ont
encore disparu. Or il en reste 33 qui ont été cachés au fisc. Or Woerth
supprime toutes les pénalités pour mauvaise foi quand bien même le non lieu
prouve l’existence de 33 tableaux soustraits au fisc. Alors si une diminution
était possible, les pénalités elles se devaient de rester au prorata de la fraude.
De plus l’administration fiscale n’est pas obligée de suivre ce jugement.
D’autre part, Perrin et d’autres ont reçu des tableaux n’apparaissant nulle part
et ont déclaré que ce n’était que des sortes de dédommagements sans payer
les droits. Woerth se sert d’un non lieu non définitif, qui laisse beaucoup de
points d’ombre comme les 100 tableaux manquants et qui prouve que 33 ont
été soustraits au fisc sans que Woerth n’applique de pénalités.
"
Enfin Perrin nous dit qu’il n’a rencontré que 5 mn Woerth pour traiter de
cette affaire. Cela n’est pas possible d’une part car il fait partie du
Premier Cercle dont Woerth est le président et d’autre part c’est bien
sous Woerth que cette affaire s’est réglée et il paraît un non sens qu’une
telle affaire qui permet un dégrèvement de 27 millions n’ait occupé que 5
mn l’exécuteur testamentaire.
"
Perrin ayant déclaré que c’était du bidouillage ce qui est faux n’est donc
pas crédible.
N’oublions pas les quelques points suivants concernant Perrin : soutien
l’UMP et ses aïeux politiques depuis 30 ans (« J'ai toujours donné à la droite.
Je suis un homme de droite, un patron de droite et fier de l'être »), membre
du Premier Cercle, a fui la France pour Londres afin de payer moins d’impôts, a
été président du groupe de luxe Richemond, a touché de césar des œuvres non
déclarées et non enregistrées. Et enfin sa démarche n’a pas été appréciée par
tous (Libération) (78): Cette initiative de Perrin a été découverte tardivement
par la famille de César et par la plupart des avocats. «Je ne me suis pas
associé à cela, dit Me Olivier Schnerb, l’avocat de Rosine et Anna Baldaccini,
l’épouse et la fille de l’artiste. Je suis persuadé que mes confrères non plus. Je
trouve cette procédure anormale, et nous n’en avions pas besoin.»
Courrier du dégrèvement fiscal signé par Woerth
Dans son amour de l’orthogonalité du fisc, il restent deux affaires à
traiter. L’affaire Wildenstein en particulier. Daniel Wildenstein est un très grand
collectionneur de tableaux (de maître dit-on) ayant été également un marchand et un historien d’art. Il en possédant une collection parfaitement étonnante. Il a la mauvaise idée de mourir en 2001 laissant une veuve et des
enfants. Ceux-ci sont accusés par celle-là de l’avoir truandée lors de la succession minimisant de façon très professionnelle les avoirs du défunt. Cette façon
de faire peu élégante a quelques avantages, outre le fait de spolier la veuve
(Sylvia Roth), celui de frauder en même temps le fisc. Parmi les enfants il y a
le fils, Guy. Celui-ci est fort intéressant pour notre petit roman. C’est un des
fondateurs de l’UMP. C’est aussi un bon soldat du Premier cercle et aux USA
pour la côté Est, un bon rabatteur. Lui aussi a été décoré de la Légion d’honneur en janvier 2009 (le fabriquant officiel des médailles est devenu le premier
fournisseur de l’Etat français). C’est aussi un ami de Woerth. Un de ses
chevaux a a gagné du reste à Chantilly. Venons en aux faits. La fortune
déclarée n’est que de quelques 43 petits millions d’euros (nous nous en
contenterions), mais la réalité avoisinerait 3 à 4 milliards (ce qui est la somme
généralement admise par qui je l’ignore c’est un terme de journaliste) ! Un joli
petit gap comme l’on dit dans la finance. Juste 100 fois plus. Une paille (ou
une poutre plutôt). La veuve qui n’est pas très joyeuse et qui a vécu avec son
époux et n’avait pas les yeux dans sa poche, sait qu’il manque quelques zéros
et quelques tableaux. Elle décide donc de ne pas se laisser faire et diligente
une enquête fort intéressante où l’on découvre des trusts dans des paradis
fiscaux, des tableaux aux murs d’appartement en Suisse. L’avocate de la veuve
volée (selon elle) est une coriace (rue89 (79)) : Mais l'avocate de la veuve, Me
Claude Dumont-Beghi, a découvert qu'il n'en est rien : « Au moment du
divorce d'Alec, deux ans avant la mort de son père, la fortune Wildenstein était
évaluée à 10 milliards de dollars », affirme-t-elle, une estimation toutefois
nettement supérieure à celle généralement admise (4 milliards d'euros).
Après plusieurs années de recherches, l'avocate affirme aujourd'hui que
plusieurs trusts (fiducies (80) en français) bénéficient à Guy et aux héritiers
d'Alec, et qu'ils ont été soustraits à Sylvia. Immatriculés dans des paradis
fiscaux de juridiction britannique (Guernesey et les îles Caïmans), ils
abriteraient, selon elle, une fortune extraordinaire et diversifiée : un élevage
de pur-sang, des tableaux de Bonnard, Courbet, David, Fragonard, Marquet,
Picasso, Quentin de la Tour, Nattier, Oudry, des titres de propriété…
Woerth alerté des soupçons d'évasion fiscale des Wildenstein
Que vient faire Eric Woerth dans ce musée presque idéal de la peinture ? En
juin 2009, alors qu'il est ministre du Budget (et donc patron de l'administration
fiscale), il reçoit une lettre de l'avocate de Sylvia Wildenstein, également
envoyée au directeur général des finances publiques, alertant sur les soupçons
d'évasion fiscale liés à la succession.
Malgré une relance, les deux lettres restent sans réponse. Dans son combat
devant la justice, Sylvia Wildenstein considère que ses adversaires, les
« consorts Wildenstein », ont « sciemment coordonné leurs efforts […] pour
échapper […] à tout contrôle des juridictions civiles, fiscales et pénales ».
Plusieurs arrêts ont été rendus au cours de la longue procédure opposant la
veuve à ses beaux-fils. Dans un arrêt de 2005, les juges de la cour d'appel de
Paris écrivent :
« M. Alec et M. Guy Wildenstein se sont, à ce jour, approprié la totalité des
biens dépendant de l'indivision post-communautaire. »
Favorable à Sylvia Wildenstein, l'arrêt reconnaît que la veuve a été victime
d'« abus de faiblesse ». La Cour de cassation confirme en 2006.
En plus des artistes cités plus haut, la collection Wildenstein comptait, du
vivant de Daniel, des toiles de Van Gogh, Renoir, Rubens, Botticelli,
Rembrandt, Gauguin, Signorelli… Me Dumont-Beghi et Le Canard enchaîné
parlent aussi d'un extraordinaire lot de 180 Bonnard, que l'avocate évalue à…
380 millions d'euros. A lui seul, Le Joueur de luth (81) du Caravage, prêté au
Metropolitan Museum de New York, vaudrait 100 millions d'euros.
Un rapport d'experts commandé par la justice pointe l'écart entre cette
estimation et celles d'Alec et Guy, pour qui la succession Wildenstein ne
dépasse pas 42,9 millions d'euros.
La question est pourquoi ni Woerth ni les services fiscaux n’ont répondu
à l’avocate.
Le 20 septembre une nouvelle plainte est déposée par la veuve
Wildenstein, plainte qui pourrait concerné tant l’Immaculé Eric que son
successeur le vif argent Baroin, compagnon d’une ex-évadée fiscale via les
USA et le Texas.
Du reste comme le révèle Le Point (160) qui soupçonne le pouvoir de
vouloir étouffer l’affaire, le 23 novembre 2010, les deux juges chargés de
l’affaire (Daïeff et Tournaire ) ont interrogé Bercy sans réponse pour l’instant
mais : L'inertie de Bercy est d'autant plus troublante qu'un agent du fisc
détaché au pôle financier a rédigé une note technique de cinq pages dans
laquelle il liste "les éléments susceptibles de caractériser une fraude fiscale".
Les juges ne se sont pas contentés de tirer la sonnette d'alarme à Bercy, ils
ont aussi dégainé auprès du parquet "une ordonnance de soit-communiqué".
En clair, ils ont demandé au procureur d'élargir leur champ d'enquête.
Interrogé à ce sujet par Le Point.fr, le parquet de Paris répond qu'"il ne peut
rien faire sans une plainte préalable de l'administration fiscale".
Donnons, maintenant, la parole à nouveau au Point (159), car cette
affaire ne s’arrête pas là : C'est un rebondissement dont les Wildenstein,
richissimes marchands d'art au coeur d'un scandale politico-financier se
seraient bien passés. Les héritiers Wildenstein étaient déjà accusés "d'abus de
biens et de blanchiment" dans le cadre de la succession du patriarche Daniel
Wildenstein en 2001. Les voilà maintenant soupçonnés de "recel". Une
mauvaise nouvelle pour Guy, chef de file de la famille et représentant (UMP)
au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger, proche de Nicolas Sarkozy.
Cette seconde affaire (en fait une double affaire) découle de l'enquête de
police concernant la succession Wildenstein. Le 17 novembre une première
perquisition est faite : Les enquêteurs de l'Office central pour la répression de
la grande délinquance financière (OCRGDF) avaient fait une descente dans cet
hôtel particulier qui jouxte le siège de l'UMP dans le but d'évaluer l'ampleur
réelle du patrimoine de la famille. L'OCRGDF enquêtait alors sur la succession
du patriarche Daniel Wildenstein, mort en 2001, à la suite d'une plainte
déposée par sa seconde épouse, Sylvia Roth, elle-même décédée le 13
novembre dernier, pour "abus de confiance" et "blanchiment".
On parle de caverne d'Ali Baba, mais dans le rôle de Fernandel c'est
Wildenstein et les voleurs ne sont pas quarante mais quelques-uns. C'est ça le
monde du Premier Cercle semble-t-il. Enfin, quoi qu'il en soit, cette première
brigade se contente de photographier. mais surprise les photos révèlent en fait
de curieuses surprises : De fil en aiguille, les policiers s'intéressent à l'huile de
l'impressionniste Berthe Morisot. Cette toile, évaluée à 800 000 euros, avait
disparu lors de la succession en 1993 d'Anne-Marie Rouart.
Evidemment cette découverte ne laisse par Yvres Rouart de marbre car il le
dit : il a été abusé par les exécuteurs testamentaires désignés par Anne-Marie
Rouart, Olivier Daulte, le fils du célèbre éditeur d'art suisse, et surtout Guy
Wildenstein, héritier de la dynastie, en charge de la galerie new-yorkaise de la
famille.
Sa première plainte, restée sans suite judiciaire, en a eu une lorsque l'un des
deux comparses est mort car l'ouverture de son coffre suisse (tiens tiens) a
permis de retrouver pas moins de 24 œuvres prouvant par là l'escroquerie et
soldant le contentieux avec cet escroc-là par un accord entre les parties pour
éviter le scandale. Pas beau ça, un peu Comme Delanoë et Chirac.
Il semble donc que les Wildenstein soient des petits futés. Là, ce sont des
trusts et des dissimulations dans des appartements suisses des œuvres pour
spolier une héritière qui là où elle est s'en moque aujourd'hui un peu, mais ni
la justice ni la morale. Et ici c'est une autre astuce : Elle [Anne-Marie Rouart]
avait par ailleurs légué à son neveu, Yves Rouart, tous "les meubles
meublants" de son appartement de Neuilly. En clair tout le mobilier et les
oeuvres accrochées. Selon Yves Rouart, les exécuteurs testamentaires,
proches de la défunte, auraient profité de l'inventaire de la succession pour
décrocher les toiles. Une fois posés par terre, les tableaux, qui n'étaient plus
des "meubles meublants", ne rentraient plus dans l'héritage d'Yves Rouart.
Futés, mais aussi avides, très avides. La succession de leur père ne suffisait
pas, il fallait qu'en plus ils volent ! Et pour laisser le trésor dans une caverne !
En effet la succession Rouart n'est qu'une partie des découvertes de ce trésor.
Il y en a une autre assez ignominieuse. Je vous laisse juge : D'autant que,
dans le coffre, les policiers ont retrouvé plusieurs bronzes de Rembrandt
Bugatti et deux dessins de Degas qui appartiendraient aux descendants de
Joseph Reinach, un député de la IIIe République célèbre pour avoir défendu la
cause de Dreyfus.
Après avoir reconnu sur photo un Bugatti et un dessin de Degas susceptibles
de lui appartenir, Alexandre Bronstein, un des descendants de Reinach, a
déposé une double plainte contre X pour "vol et recel". "Joseph Reinach
possédait avant la guerre une des plus grandes collections d'art spoliée par les
nazis, explique-t-il. En 1972, lors de la succession de Julie Goujon, fille de
Joseph Reinach, de nombreuses œuvres ont disparu, alors que Daniel
Wildenstein avait été chargé du partage avec l'expert Durant-Ruel." Parmi les
toiles manquantes : un Gauguin, "Tournesols et Mangos", et un Van Gogh :
"Papillons dans les hautes herbes".
"Comme nous n'avons jamais eu entre les mains le vrai inventaire de la
succession, nous avons du mal à déterminer ce qui a été pillé par les nazis et
volé par la suite", rappelle Bronstein. Une plainte pourrait prochainement être
déposée au nom de Suzanne Reinach. Cette résistante de 97 ans, ancienne
déportée, aujourd'hui sous tutelle, était propriétaire d'un bronze de Bugatti
intitulé "Groupe de quatre cigognes" et qui ferait partie des pièces retrouvées
dans le coffre par les policiers.
Afin que vous voyiez bien ce que tout cela implique voici quelques rappels :
Guy Wildenstein co-fondateur de l'UMP, ami de Woerth, éleveur de chevaux qui
ont couru et courent à Chantilly et Compiègne, médaillé d'honneur, proche de
Nicolas Sarkozy, financeur de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy,
membre éminent du Premier Cercle, représentant (UMP) au sein de
l'Assemblée des Français de l'étranger et enfin rabatteur officiel à New York
pour le compte tant de l'UMP que de Nicolas Sarkozy.
Terminons ce chapitre en restant dans ce petit monde des chasseurs, qui
ne chassent pas que le gros mais aussi le fisc. Il s’agit de l’affaire dite des
lingots de Peugeot, car chez ces gens-là on a des coffres-forts avec dedans des
lingots, mais il y a des malandrins qui les percent et raflent leur contenu. On
pourrait aussi l’appeler Peugeot, Robert (l’histoire, elle, est plus Robert que
Redford du reste), encore un enrubanné par Woerth en juin. Laissons la parole
et la responsabilité de celle-ci au JDD (82) qui je suppose comme tous les
autres lanceurs de fausses informations attend avec angoisse un procès en
diffamation : L’héritier de la famille Peugeot a craint une enquête fiscale
sur ses lingots. L’entourage de Woerth dément toute intervention.
"La France n’est pas une République fiscale bananière… Il n’y a pas de passedroit! Au contraire, Eric Woerth passe pour un hystérique du contrôle fiscal.
C’est lui qui a changé la loi pour permettre de vraies enquêtes dans les paradis
fiscaux. Toutes vos questions relèvent du roman de gare!", s’emporte un
collaborateur du ministre. Motif de cet énervement: les raisons d’un dîner en
tête à tête avec Robert Peugeot en décembre dernier.
Il a eu lieu chez L’Ami Louis, à Paris, et s’est décidé après le cambriolage opéré
chez l’héritier des Peugeot, où lui ont été dérobés des lingots d’or. Pourquoi le
président de la structure familiale contrôlant le géant automobile a-t-il voulu
dîner rapidement avec le ministre du Budget? Selon nos sources, Robert
Peugeot, déjà sous le coup d’un litige fiscal, avait une crainte: une enquête sur
l’origine de son or. Le montant du vol, sur la base de sa déclaration initiale, a
d’abord été estimé à 500.000 euros… puis aujourd’hui à 150.000 euros.
Pourquoi cet écart? "Le préjudice réel de 150.000 euros, sur lequel l’assurance
a remboursé 82.000 euros, est conforme à l’ISF de M. Peugeot, assure au JDD
un de ses conseillers. Le fisc s’en est assuré, point final, nous ne dirons rien de
plus, ni là-dessus ni sur le dîner avec M. Woerth", poursuit ce conseiller. Même
démenti chez Eric Woerth, où l’on se dit "atterré que l’on puisse imaginer que
le ministre du Budget s’occupe de vérifications fiscales concernant des
particuliers. C’est le travail des services". Toute intervention d’un ministre du
Budget sur les services fiscaux relève donc de l’histoire ancienne. Et le cas
Peugeot, vérifications faites, une simple "erreur de calcul de la police".
"Il n’y avait aucun lingot, juste mes bijoux du quotidien"
L’histoire remonte au 5 décembre dernier. Alors qu’il chasse en Turquie pour le
week-end, Robert Peugeot est appelé sur son portable par un policier du
commissariat du 16e. Prévenu par la concierge de l’immeuble, l’enquêteur ne
peut que constater les dégâts : dans la salle de bains de cet appartement de
400 m", des cambrioleurs bien renseignés ont descellé un coffre-fort FichetBauche, d’environ 45 cm de large pour 30 cm de hauteur. Les monte-en-l’air
ont aussi fait main basse sur une collection de montres, dont une Cartier de
prix. Des voleurs très "professionnels" puisqu’ils ont laissé à sa place une
montre sans valeur… Au téléphone, le policier demande au propriétaire des
lieux ce que contenait le coffre. "Des lingots et des pièces d’or", répond Robert
Peugeot, qui ira déposer plainte le mardi suivant.
Selon la procédure de la police, une dizaine de lingots ont été dérobés ainsi
que des pièces, et vérifications faites, au prix du lingot d’un kilo à environ
25.000 euros, le préjudice se chiffrerait à environ un demi-million d’euros. Le
Parisien, en décembre, évoque ce montant. Interrogée également par les
enquêteurs, Mme Peugeot, en instance de divorce, assure avoir remis à son
mari la clé du coffre "quelques semaines" avant le cambriolage. "Le 1er
octobre, il n’y avait aucun lingot, juste mes bijoux du quotidien", assure-t-elle
à la police. Alors d’où venaient les lingots? "Dans ce genre de situation, le fisc
vous tombe dessus aussitôt, confie un avocat fiscaliste, pour vous demander la
provenance de l’or." Dans les jours suivant le fricfrac, et les articles dans les
journaux, les policiers se souviennent d’une "remontée de bretelles" "venue de
tout en haut" pour ces fuites… Puis le montant du préjudice a été divisé par
trois. Interrogé hier sur son téléphone portable, Robert Peugeot n’a pas
souhaité s’exprimer. Ses conseillers assurent que "tout est en ordre" et ne
nient pas l’amitié qui lie le ministre et l’entrepreneur. D’ailleurs, début juin,
Robert Peugeot a reçu la Légion d’honneur au siège de PSA, avenue de la
Grande-Armée… des mains d’Eric Woerth.
Edifiant non ce voyage en « fiscalie », terre de la baronnie Woerth, non ?
D’autant que l’on apprendra plus tard que le sulfureux intermédiaire dans les
ventes d’armes, Takieddine l’ami des Copé, Guéant, Hortefeux et autre
Sarkozy, protégé par la DGSE, qui s’est enrichi d’abord avec la vente des sousmarins au Pakistan puis dans le contrat Sawari II (Arabie saoudite) malgré une
fortune en France estimée à 40 millions d’euros ne paye pas un euro d’impôts.
On pourrait écrire des Lettres persanes. Cela l’est plus encore quand on
regarde cette information pourtant majeure qui n’est que peu connue. Cet
article, qui au passage démontre que la veuve dorée n’avait strictement
aucune légalité à faire retirer tant de liquidités, les bonnes âmes faisant
l’amalgame malsain entre le fait de la liberté de disposer de son argent comme
bon il semble (ok) et celui que l’on ne peut ni sortir ni payer en liquide quand
les sommes sont trop importantes ce qui est logique et évite le travail et la
vente au noir. Voici l’intégralité de cet article fort intéressant où lm’Immaculé
paraît avec son amie la marquise à vélo ont agi de très drôle de façon. Notez
bien que Baroin s’est empressé de faire ce que Woerth n’avait pas fait. Est-ce
une coïncidence ? Est-ce la confirmation de la défense bien comprise des
électeurs fortunés et financiers de Nicolas Sarkozy ? Article (83) de JeanFrançois Couvrat :
Pourquoi Eric Woerth et Christine Lagarde, durant plus d’un an, laissèrent-t-ils
le champ libre aux paiements en espèces, ceux qui ne laissent pas de trace ?
Depuis octobre 1940, la loi les interdisait en France au-delà d’un certain
montant. Il s’agissait de freiner le marché noir, puis de combattre la fraude
fiscale, enfin de lutter contre le blanchiment de l’argent sale.
Pourtant, de février 2009 à juin 2010, sous prétexte de « moderniser
l’économie », cette réglementation fut abrogée, mais son remplacement tarda.
Pendant plus d’un an, le ministre du budget se montra intraitable en parole
contre les fraudeurs et contre les trafiquants ; quant à son action, elle marqua
le pas.
Depuis 1940, le code monétaire et financier et le code général des impôts sont
régulièrement mis à jour, afin d’interdire les paiements en liquide dépassant
un certain montant : 5.000 francs au tournant du siècle, ce qui est traduit par
750 euros au moment du passage à la monnaie unique. Au-delà, il faut rédiger
un chèque barré, faire un virement, bref, laisser une trace écrite dans les livres
d’une banque.
Mais un puissant lobby s’active : celui du commerce et de la distribution. Le
plafond des paiements en espèce est bientôt relevé : 1.100 euros en 2005
pour un commerçant ; 3.000 euros pour un particulier s’il était résident fiscal
en France ; 15.000 euros pour un non-résident.
Les sanctions suivent la pente inverse. Jusqu’en 2005, les contrevenants
doivent acquitter solidairement une amende fixée à 5% des sommes
illégalement échangées en liquide. L’ordonnance du 7 décembre 2005 atténue
sensiblement l’article 1840 du code général des impôts. Les contrevenants
sont désormais passibles d’une amende « dont le montant ne peut excéder
5% » des sommes illégalement échangées.
Pourtant, le Conseil du commerce de France (84), une émanation du Medef
réunissant la plupart des syndicats patronaux de la distribution, accentue sa
pression. En décembre 2008, il demande que l’on porte le plafond des
paiements en espèces autorisés de 3.000 à 10.000 euros. On en savourera
l’argumentaire. Un tel aménagement, écrit le Conseil du commerce de France,
« n’aurait que des conséquences positives sur le budget de l’Etat en
garantissant des entrées de TVA supplémentaires. »
Justement, Eric Woerth, alors ministre du Budget, et sa collègue de
l’économie, Christine Lagarde, mettent la dernière main aux ordonnances
fourre-tout visant à « prévenir le blanchiment » et à « moderniser
l’économie ». Dans ce fatras (85) se dissimule une réforme inattendue.
L’article L112-8 du code monétaire et financier, qui fixait à
3.000 euros le plafond des paiements en espèce, est abrogé. Un article
nouveau le remplace : le L112-6. Seul changement : le plafond que fixait la loi
abrogée sera désormais fixé par décret des ministres de l’économie et du
budget.
Et les mois passent… Faute de décret, les paiements en liquide sont
déplafonnés. On n’entend plus le Conseil du commerce de France. Quelques
avocats spécialisés rédigent des papiers étonnés et peaufinent leurs arguments
contre l’administration fiscale, car ici et là, ses agents se réfèrent encore aux
plafonds d’antan.
Le 22 mars 2010, Eric Woerth quitte le ministère du budget sans avoir pris le
décret attendu. François Baroin le remplace. Le 18 juin, le journal officiel (86)
publie enfin le fameux décret, signé Lagarde et Baroin. Il fixe à 3.000 euros le
montant maximum d’un paiement légal en liquide.
Ainsi, il aura fallu dix-sept mois pour recopier dans un décret les termes d’une
loi abrogée par ordonnance. Pourquoi y avait-il urgence à abroger ? Pourquoi
fallut-il si longtemps pour combler le vide juridique ainsi créé ?
« Je suis là pour assumer avec un minimum de courage ce qui aurait dû être
fait avant et qui n’a pas été fait », affirmait Nicolas Sarkozy en avril 2008.
L’important, c’est d’assumer.
Les petites affaires de Woerth
On n’est pas à court de qualificatifs : conflits d’intérêts à la pelle, liaisons
dangereuses, petits et grands services rendus. Nous allons commencer par un
très gros morceau : l’hippodrome de Compiègne. Cette histoire est un cas
d’école à enseigner dans les Universités à défaut des Grandes Ecoles.
On a appris par le volatile de mauvaise augure que le ministre du budget de
l’époque, l’immaculé Eric avait accéléré la vente d’une parcelle de 57 ha des
domaines contenant à Compiègne un golf et un hippodrome. Cette vente fut faite
dans des conditions qui posent des questions comme : quelle était la nécessité de
vendre dans l’urgence ? La société hippique qui l’a achetée est-elle propriétaire,
comme le dit Woerth, des bâtiments alors qu’elle n’est que locataire et que la loi
stipule que dans le cas de construction sur un terrain loué à la fin du bail les
bâtiments appartiennent au loueur et non au bailleur ce qui modifie considérablement les déclarations ?
L’on sait que dans cette histoire ce que dit le président de la SCC
(Société des Courses de Compiègne) (Le Monde (87)) : Antoine Gilibert, qui
s’est dit choqué par cette "accumulation de contre-vérités", a ajouté que son
association courait sur l’hippodrome depuis plus d’un siècle. S’il n’y a pas eu
d’appel d’offres, c’est tout simplement parce que "nous étions les seuls à
pouvoir acheter" ce site dont le terrain est "inconstructible" et qui est réservé
"aux associations sportives", assure-t-il sur RTL, ajoutant que le prix de 2,5
millions, loin d’être faible, lui a au contraire paru "cher". Il a également précisé
que s’il s’avère être l’un des dirigeants de France Galop, association dont
Florence Woerth, épouse de l’actuel ministre du travail, fait partie, il "n’a
jamais vu" le couple Woerth.
Vous ne rêvez pas le co-dirigeant de France Galop dont Florence Woerth
a fait partie, alors que Woerth est maire de Chantilly où il y a un hippodrome
géré par France Galop, n’a jamais vu le couple Woerth ! Celui-là doit être le
frère jumeau de Nicolas Sarkozy : mensonge et arrogance. Voici ce qu’écrit le
Courrier Picard (88) :
Mais de ça, comme du rachat, le président Antoine Gilibert, propriétaire de
trois maisons de retraite dans la ville, dont la prestigieuse résidence du RondRoyal dans le quartier le plus huppé, voudrait parler le moins possible.
Préférant évoquer les investissements qu’il a réalisés pour améliorer
l’hippodrome.
Las, le Canard enchaîné s’est mis sur le coup. Dans son édition d’aujourd’hui, il
affirme, documents à l’appui, que l’Office national des forêts (ONF) n’aurait
jamais dû vendre un terrain qui lui appartenait depuis des lustres. En vertu
d’une ancienne loi du code forestier, visant à éviter le morcellement des
domaines.
Tandis que le Courrier picard obtenait des confidences. « Même les plus
proches du maire n’ont rien su de cette vente. Mais lors de l’assemblée
générale de la société, le président a chaleureusement remercié Éric Woerth »,
raconte cet élu sous couvert de l’anonymat.
Grand connaisseur du milieu hippique puisqu’il est aussi maire (UMP) de
Chantilly, Éric Woerth a personnellement supervisé cette affaire qui relevait de
son ministère. Le 29 octobre 2009, il a pris la plume pour confirmer au
président Gilibert que l’État était bien d’accord pour vendre.
Vous avez bien lu : ce président qui n’a jamais vu le couple Woerth a
remercié chaleureusement l’époux et a reçu de lui un courrier confirmant que
l’Etat est bien d’accord pour vendre. La simple déontologie, l’éthique, l’intégrité
aurait voulu, ayant une épouse dans le milieu hippique que le ministre du
budget se tînt hors et très loin de cette affaire. C’est un évident conflit
d’intérêt. Mais le Courrier Picard ne s’arrête pas là :
Un prix qui frise l’indécence, à deux pas du très riche quartier du « triangle
d’or », pimpantes villas et grosses maisons bourgeoises à l’orée de la forêt de
Compiègne, où la moindre parcelle s’arrache... à prix d’or.
Pour à peine le prix d’une belle propriété dans le secteur, l’association, elle, a
acquis d’un coup les 57 hectares du champ de courses et ses 5 000 m" de
bâtiments !
Dont le magnifique pavillon de style anglo-normand (587 m") qui abrite la
salle des balances et les locaux administratifs de l’hippodrome...
« Même pas le prix de notre seul club house », s’étonne ce membre du golf qui
partage une partie des terrains avec les courses. Une cohabitation qui a tourné
au vinaigre.
[…]
Curieusement, sa lettre est datée trois mois avant que la communauté
d’agglomération présidée par Philippe Marini, sénateur-maire UMP de
Compiègne, ne lève de son côté tout obstacle, en renonçant à son droit de
préemption... Comme si tout était réglé d’avance ?
Surtout,
entre la
seraient
l’activité
s’étonne le Canard, Éric Woerth évoque une clause d’intéressement
société des courses et l’État, dans l’hypothèse où des plus values
réalisées sur la revente de parcelles. Il garantit la continuité de
hippique, mais le golf a disparu.
Et dans l’acte de vente établi en préfecture le 17 mars 2010, l’hippodrome est
aussi assuré de son maintien pendant 50 ans. Tandis que la continuité du golf
s’entend « accessoirement ».
Question : combien rapporterait la revente des 6 hectares du golf à 300
mètres du château ? Cet agent immobilier s’étouffe. « À ce niveau-là, dans un
tel quartier, il n’y a tout simplement pas de limite de prix... »
Or entre la Société des courses et le golf, la tension est à son comble depuis
qu’Antoine Gilibert veut faire plier les golfeurs avec des baux d’un an
renouvelable selon son bon vouloir.
Écœurés, neuf des onze membres du bureau du golf ont démissionné. L’affaire
se terminera devant le tribunal le 16 septembre. D’ici là, l’assemblée générale
aura déjà désigné un nouveau président. Un ami d’Antoine Gilibert bien sûr...
On voit tout l’intérêt de la transaction avec ce golf en sursis. On note la
clause de plus value partagée en cas de revente. Comment pourrait-il y avoir
des plus-values, selon le président de la SCC, puisqu’il estime que c’est vendu
trop cher ? Et c’est un bon moyen de se protéger : vous voyez on partagera les
plus-values s’il y en a. Mais cela peut aussi vouloir dire qu’il y aura des plus
values et que la SCC est d’accord pour partager une partie du gâteau avec
l’Etat qui lui aura permis d’avoir le gâteau.
Vous remarquez donc que tout l’entourage de la famille Woerh est fait de
fantômes qui ne se croisent jamais. Gilibert, Maistre, Woerth ne se croisent
jamais, ne se connaissent pas et mentent de la même manière. Cette
accumulation invraisemblable de mensonges en devient écœurant.
Woerth s’est défendu comme un diable tombant nu dans un bénitier
fraîchement, et à ras bord, rempli d’eau consacrée, et il fut aidé en cela par un
article du Monde de l’édition du 20 juillet 2010 que j’utilise ici car il reprend
tous les arguments fallacieux des hommes du pouvoir (et ne rend pas honneur
à son auteur quelque peu léger et dans le raisonnement et dans sa recherche
d’information). Donc, Le Monde (89) ne titre pas moins que : Eric Woerth
n’a pas bradé de terrain dans la forêt de Compiègne
Et voici une liste des arguments - repris par les planètes sarkozyaque et
woerthienne, sur lesquels nous ne pouvons pas ne pas revenir :
Le prix de vente n’a pas été sous-évalué.
Or, "aucune forêt ne se vend à ce prix-là", témoigne un expert forestier de la
région, contacté par Le Monde.fr. Selon lui, "le prix de vente dans la zone du
Compiégnois est plutôt situé entre 6 000 et 10 000 euros".
Un agent immobilier de Compiègne juge pour sa part que le prix payé par la
Société des courses de Compiègne n’est "pas du tout incohérent", le terrain
étant déjà loué par son acquéreur, et en grande partie inconstructible.
La Société des courses de Compiègne payait effectivement 45 000 euros
annuels de loyer. "Quand on fait le calcul, vu le prix qu’ils ont payé, cela
équivaut à 56 ans de loyer. C’est donc forcément une bonne affaire pour
l’Etat", juge l’expert. Bercy souligne que le rendement locatif était de 2 % par
an
: "Ce n’est pas intéressant pour l’Etat, dans ces cas-là il vaut mieux
vendre", s’était d’ailleurs défendu le ministère du budget.
Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe Marini, a également estimé que la
Société "a accepté l’évaluation du domaine, qui est 2,5 millions d’euros, ce que
je trouve pour ma part assez élevé pour un site dont on bénéficie déjà". Une
analyse partagée par un bon connaisseur du dossier. "Ici, le microcosme local
trouvait que le prix était même trop élevé", souligne-t-il.
Dans l’hypothèse où une partie vierge du terrain serait un jour ouverte à la
construction, la Société des courses de Compiègne pourrait en tirer un bénéfice
nouveau. Ou si le golf était revendu par la suite, ce que le Courrier picard juge
possible. Mais ces pistes ne sont aujourd’hui pas à l’étude.
Bercy justifie le recours à une procédure de gré à gré par le fait que la Société
des courses de Compiègne était déjà locataire des lieux et qu’elle est, en
outre, propriétaire des bâtiments construits sur la parcelle. Une vente aux
enchères pour ce terrain n’aurait pas eu beaucoup d’intérêt. "Les gens
susceptibles d’acheter un hippodrome en appel d’offres se comptent sur les
doigts d’une main", observe Michel Chavet. De fait, la société occupe le terrain
depuis une centaine d’années.
"On ne peut pas faire autre chose de ce terrain. Le terrain était occupé, c’est
comme si vous achetiez un terrain avec un bailleur dedans ou un
appartement avec un locataire à bail éternel. Il y est ad vitam aeternam. La
législation protège ce genre de terrain, on ne peut pas y faire autre chose",
souligne un autre expert local.
Le 16 mars, un arrêté du ministère imposait à l’Office national des forêts la
vente du terrain.Celle-ci aurait été effective dès le lendemain, assure Le
Canard. Elle aurait été annoncée au président de la Société des courses dès le
29 octobre 2009, avant même que le conseil d’agglomération de la ville ne
renonce à son droit de préemption, le 16 décembre, précise l’hebdomadaire.
Un argument battu en brèche par Philippe Marini, pour qui la vente "a en
réalité été étudiée pendant 5 ans par les services de l’Etat." "C’est vrai que
c’est un processus très rapide, tout ça a été très vite", s’étonne Pascal Leclerq,
de la CGT-Forêt. La vente, conclue six jours avant le départ d’Eric Woerth du
ministère, n’est certainement pas due au hasard. Elle a visiblement été
accélérée par le ministre, picard et passionné de hippisme. Ce qui, pour
autant, n’entache pas d’irrégularité le processus.
L’article du Monde n’y va pas avec le dos de la cuillère pour défendre sa
théorie. Alors je vais y aller à la louche et dans le désordre à cause d’un
agacement croissant.
Tout d’abord il est d’une imbécilité crasse et d’une malhonnêteté
himalayenne que de comparer le prix d’une forêt avec un terrain qui
comporte :
•
un golf (90)
•
un hippodrome
•
5000 m2 de bâtis anglo-normands dont vous avez une idée avec l’image
en vignette.
Alors quand le niais journaliste nous rapporte l’estimation d’un expert en
forêt il nous prend pour des billes. 5 000 m2 de bâtis pour 2,5 millions d’euros
cela fait 500 ! du m2 sans parler du terrain de 57 hectares. A cela il faut
compter l’aménagement du golf ce qui ne doit pas coûter 3 francs six sous et
l’hippodrome.
Il y a en plus plusieurs mensonges patents ou imprécisions. Il est faux
de dire que le bail est ad vitam puisqu’il est de 12 ans. Il est faux de dire que
la construction appartient déjà à la SCC car le terrain est loué et de ce fait en
compensation d’un faible loyer les bâtiments appartiennent à l’Etat. De toutes
façons sur un terrain loué les bâtis appartiennent au loueur. C’est donc un gros
mensonge. Il est faux de dire que cet hippodrome ne pouvait intéresser
personne car il serait inconstructible car d’abord, et on va le voir, c’est loin
d’être vrai, et ensuite rien n’empêche d’aménager les 5 000 m2 déjà construit
sous réserve de respecter l’aspect extérieur. Cela veut dire que l’on peut faire
un centre de loisir, un hôtel, enfin plein de choses. Comme il faut respecter le
maintien de l’hippodrome, il reste des bâtiments comme le restaurant et le
club house du golf lui n’entre pas dans ce cadre et fait 587 m2, le golf ne
faisant pas partie de l’accord liant la SCC et les domaines (étrange non ?).
Comme dit plus haut la zone qui est soi-disant considérée comme
inconstructible ne l’est pas comme le dit Marini car il serait « classé » alors
qu’il n’est que simplement protégé Le Canard via Le Figaro (91) (donc
vrai) : "Primo, ce n’est pas un vulgaire terrain ’pour’ y construire un champ de
course qui a été bradé à 2,5 millions d’euros, c’est un hippodrome. Et avec
tout l’équipement : tribunes, restaurants, bâtiment administratif, box, pesage,
guichets, etc. soit, 5.000 m2 d’immeubles anglo-normands, sur 57 hectares",
fait valoir dans sa dernière livraison l’hebdomadaire. "Secundo, il est faux
d’affirmer que le terrain n’est pas constructible car +classé+, comme le
prétend également Philippe Marini, maire de Compiègne et rapporteur du
Budget au Sénat, qui court sous la même casaque (UMP) que Woerth", affirme
Le Canard.
Selon le journal satirique, "le site n’est pas ’classé’, il est simplement protégé
dans un ’périmètre historique’. Une simple modification du plan d’urbanisme,
que Marini pourrait faire voter, dans un avenir plus ou moins lointain, suffirait
pour le rendre en partie constructible". Seule condition, ajoute Le Canard :
"que les nouvelles constructions soient validées, sur le plan esthétique, par
l’architecte des Bâtiments de France".
Cela met à mal la défense des Marini et Woerth. Il faut savoir qu’un
restaurant panoramique est prévu (le courrier picard (92)). D’autant
qu’effectivement rien n’empêche de changer le PLU et de rendre, sous
certaines conditions, constructible une partie du terrain. Cela nous amène à
une question : pourquoi être en conflit avec le golf voulant lui imposer un bail
annuel ?
Marini dénonce de façon virulente son bout de gras et déclare que c’est
faux que ce secteur est protégé comme les monuments historiques (or ceci
n’empêche pas de construire). Au fait j’ai voulu vérifier le PLU par Internet et
ce n’est pas possible. Je ne sais si c’est un retrait opportun où il n’a jamais été
en ligne. Or les PLU sont généralement en ligne maintenant. Ne faisons pas de
procès d’intention. On peut simplement dire que nous ne pouvons pas vérifier
ni ce que dit le Canard est vrai, ni les dénégations de Marini. Il faut savoir que
la plus grande partie du golf est entre les pistes. Donc de ce côté-là
évidemment il n’y a rien en tirer. Mais ils sont malins les bougres, car il y a un
trou au deux sens du terme, golfique et dans l’argumentation. En effet, je vous
ai mis deux photos prises par Google Earth, une du terrain, et une autre la
partie du nord-ouest du terrain où il y a un trou (de golf) et des bâtisses pour
que vous puisiez juger par vous-mêmes. Je crois qu’il fait 6 hectares. Et là ce
serait l’idéal pour une petite construction des familles, hors de l’hippodrome, à
côté du château. Enfin une sorte de petit paradis (fiscal...). Il suffirait que cette
partie fût vendue à 50 ! du m2 pour que la totalité de ce lot fasse 3 millions
d’euros. Or on parle dans cette zone de 150 ! du m2 (ce qui ferait alors 9
millions d’euros pour un terrain acheté 2,5). Vous voyez le truc. Est-ce la
raison pour laquelle dans l’accord prévu on parle de plus-value à partager ? Et
pourquoi donc parlerait-on de plus value potentielle s’il n’y avait pas une vente
envisagée et si ce terrain était inconstructible définitivement ? Mais c’est qu’ils
sont prévoyants nos gouvernants.
par Imhotep (son site)
Comme autre argument on nous dit que l’Etat vend car le revenu est
faible. Il y a une autre solution, le bail étant de 12 ans, réévaluer le bail.
Simple. Et un autre argument serait parce que loyer perçu est faible vendons
pas cher ! Et surtout puisque ce n’est pas l’intérêt financier de la SCC pourquoi
achète-t-elle ? ce qui est une vraie question. Quel gestionnaire efficace
paierait-il 56 années de loyer sachant que la somme immobilisée, placée
permettrait, pour le coup, ad vitam aeternam de payer le loyer tout en gardant
le capital ?
Vous avez aussi noté qu’il a fallu un décret pour imposer la vente.
Woerth peut-il nous préciser :
•
si sur les milliers de ventes des domaines, il intervient à chaque fois,
•
s’il met au courant l’acheteur directement avant les autres instances,
•
si pour chaque vente il fait un décret,
•
s’il est habituel que l’acheteur dise que le ministre les a bien aidés,
•
s’il est de coutume qu’un bien qui dépend du ministère de l’agriculture
soit traité par celui du budget
•
si quand ledit ministre de l’agriculture juge illégale cette vente elle se
fasse quand même ?
Vous avez remarqué que le Marini se fout de nous. Il nous dit que cette
vente est en préparation depuis 5 ans ! Il nous dit qu’il ne peut y avoir qu’un
acheteur, que cet acheteur est connu, qu’il est le locataire et selon lui il
faudrait 5 ans pour préparer cette vente ? Il nous prend pour des benêts du
Danube (pardon pour les Bauers Danau, avec mes excuses et compliments) !
Voilà donc un nouveau démenti à l’encontre d’une des défenses de
l’immaculé Eric. Lui qui va bientôt nous dire qu’il ne connait ni Florence Woerth
ni Nicolas Sarkozy. Tout juste s’il va reconnaître s’appeler Woerth.
A propos de personnes qui ne se connaissent pas Gilibert, qui, il faut
noter au passage, est une belle fortune immobilière, a déclaré à la presse
avec un aplomb admirable, qui mérite une autre légion d’honneur, qu’il n’avait
jamais rencontré le sémillant couple comme dit plus haut. Avant d’aller plus
loin voici ce que dit du couple Gilibert Marini le courrier picard qui peut éclairer
votre lanterne : La commune est alors sur le point d’adopter son nouveau plan
local d’urbanisme (PLU) qui va rendre inconstructible une parcelle appartenant
à Gilibert en centre ville.
Ce dernier cède l’affaire vite fait, pendant qu’il en est encore temps, à une élue
de la majorité. Qui elle-même se hâte de faire signer un permis de construire à
Philippe Marini.
Lequel s’exécute le 24 mai alors que le nouveau PLU doit entrer en application
le 7 juillet... Pour ce passage en force, le juge administratif, saisi par les
riverains, a prononcé un sévère jugement à l’encontre de la commune.
Cette fois encore, il est bien question de permis de construire. Et Philippe
Marini a déjà assuré la société des courses qu’une clause lui permettra de
réaliser le restaurant panoramique dont elle rêve, malgré le règlement
d’inconstructibilité qui frappe le domaine. Le dossier n’est même pas déposé...
L’on sait pourtant que Gilibert a reçu une lettre du ministre Eric, qu’il est
un proche de Marini (cf plus haut), sénateur du même département que
Woerth (rapporteur général du budget au Sénat donc proche de l’ex ministre
du budget sauf que je suppose qu’il ne le connaît pas non plus), maire de
Compiègne non très loin de Chantilly, éminent membre de l’UMP dont l’extrésorier est l’époux de Florence Woerth, qu’il a chaleureusement remercié
l’Immaculé lors de l’assemblée de la SCC et, point important, qu’il est un des
co-dirigeants de France Galop dont l’épouse de l’époux a été membre.
Il faut aller plus loin avec France Galop. Car son co-dirigeant nie avoir
rencontré Woerth qui est pourtant maire d’une ville (Chantilly, vous le savez, je
sais) qui possède un hippodrome. En soi c’est déjà assez surprenant. mais
lorsque vous lisez ceci, vous vous dites que ces gars-là ne manque d’aucun
culot (Wikipédia (93)) : L’hippodrome de Chantilly fut inauguré en 1834. Il se
situe en bordure de forêt à proximité du château de Chantilly et couvre 65
hectares. C’est là que se tiennent depuis 1836 le Prix du Jockey-Club pour les
mâles et femelles depuis 1843 le Prix de Diane pour les femelles. Ces deux
épreuves sont des courses de plat. S’y déroulent 23 réunions par an.
Propriété de l’Institut de France, il est géré par France Galop pour l’entretien
des pistes et les jours de courses. La gestion des salles et la location des
espaces commerciaux sont quant à elles gérées par la Fondation pour la
sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly de l’Aga Khan.
Vous lisez comme moi : il est géré par France Galop pour l’entretien
des pistes et les jours de courses. Il nous prennent pour des billes de terre
cuite.
Mais ce n’est pas tout. Deux autres informations, une peut-être
anecdotique, l’autre moins.
Le Jockey club a pour membre un certain Maistre et un certain Baron
Ameil qui est le mari de la banquière qui a démenti Claire T. la comptable.
Comme ce prix se passe à Chantilly, il doit bien y avoir quelques rapports lors
de ces courses avec son maire, tout comme un certain nombres des membres
de ce club doit se retrouver au Bristol pour festoyer en l’honneur du Premier
Cercle, amicale joyeuse des financiers du parti nommé l’United Money Profit.
Le second point à aborder est celui de l’Institut de France. En effet,
comme le monde est petit, et comme tout cela semble s’imbriquer à merveille,
cet Institut comme vous l’avez lu avec curiosité est le propriétaire de
l’hippodrome de Chantilly. Si vous avez suivi les péripéties des enregistrements alors vous vous souviendrait de ceci (Le Monde (94)) : Le 27 octobre
2009, lors d’une conversation entre Liliane Bettencourt et Patrice de Maistre, le
gestionnaire de la fortune de l’héritière, le nom d’Eric Woerth est cité. Il est
alors question de construire un auditorium André-Bettencourt au sein de
l’Institut de France. Le gestionnaire souligne sa proximité avec le ministre et le
rôle que ce dernier a joué : "Ils ont obtenu un bâtiment de l’hôtel de la
Monnaie, qui est derrière l’Institut. Et ça, c’est mon ami Eric Woerth, dont la
femme travaille pour nous, qui s’en est occupé. Et maintenant, il faut faire des
travaux pour faire un auditorium […]. Ça va être sensationnel. […] Là, vous
vous engagez pour donner au maximum 10 millions. […] J’ai demandé au
ministre Eric Woerth, qui est un ami, d’être là, parce que c’est grâce à lui qu’il
y a eu l’hôtel de la Monnaie." Le ministre du budget apparaît dans un rôle de
faciliteur.
Deux jours plus tard, le 29 octobre, Patrice de Maistre assure à Liliane
Bettencourt qu’il fait avancer le projet d’auditorium : "J’ai fait venir le ministre
Eric Woerth", lui déclare-t-il. "Qui c’est celui-là ?", questionne-t-elle. Patrice de
Maistre répond : "Alors, c’est le mari de Mme Woerth que vous employez, qui
est l’une de mes collaboratrices, qui n’est pas très grande… Mais lui est très
sympathique et c’est notre ministre du budget. Et c’est lui qui a permis à
l’Institut de récupérer le bâtiment dans lequel on va faire l’auditorium. Il est
très sympathique et en plus c’est lui qui s’occupe de vos impôts donc je trouve
que ce n’était pas idiot."
Stupéfiant non ? Tout ce petit monde hippique et ministériel. Un Institut
qui est propriétaire d’un hippodrome, dans une ville dont le maire est ministre
qui aide une fondation d’une dame milliardaire, dont la gérante de fortune est
son épouse, à récupérer un bâtiment pour complaire à la fortunée dame au
travers de l’entregent de l’employeur direct de la Florence, et apposer une
plaque commémorative pour sanctifier le nom de l’époux de la veuve dorée !
Mais cela ne s’arrête pas là les liaisons dangereuses : France Galop est une
association loi 1901 soumise à la tutelle du Ministère de l’Agriculture, du
Ministère des Finances et du Ministère de l’Intérieur, qui assure le contrôle de
la régularité des paris. […]. Sous l’autorité du Président, fonctionne la Direction
Générale confiée depuis juillet 2008 à Hubert Monzat. Notre ami déclare qu’il
ne connaît pas Woerth, il est co-dirigeant d’une association qui dépend du
ministère d’iceluy. Plus gros encore. Cet Hubert Monzat qui en est le directeur
général est passé par le ministère de l’immaculé Eric comme conseiller spécial
pour la loi sur les paris en ligne, après avoir été l’entremetteur entre Chantilly
et l’Aga Khan avec cette cerise sur le gâteau : La gestion des salles et la
location des espaces commerciaux sont quant à elles gérées par la Fondation
pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly de l’Aga
Khan. Mais des cerises il n’y en pas qu’une. France Galop est co-propriétaire du
PMU, PMU qui a bénéficié dans les grandes largeur de la loi sur les paris en
ligne (impôts diminués, monopole des paris en dur etc), loi préparée par
Monzat devenu DG de cette belle association hippique. Stupéfiant comme l’on
dit en Colombie ! Alors si là il n’y a pas quelques petits problèmes, si le fait
d’engager un homme à qui l’on est redevable dans une opération de sauvetage
hippique pour traiter d’une loi qui va servir les intérêt du PMU dont un des
actionnaires principaux est celui qui engagera ensuite comme DG ce même
entremetteur ne dégage pas d’effluve de conflit majeur d’intérêt, c’est que la
terre est plate soutenue par quatre éléphants (ou sept les uns sur les autres)
et que le soleil cubique tourne autour d’elle.
Et n’oublions pas non plus cette question :
- Dans cet Art. L. 3211-5. -Les bois et forêts de l’Etat ne peuvent être aliénés
qu’en vertu d’une loi.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, l’Etat peut dans les
conditions précisées par décret en Conseil d’Etat procéder à la vente des bois
et forêts qui satisfont aux conditions suivantes :
1° Etre d’une contenance inférieure à 150 hectares ;
2° N’être nécessaires ni au maintien et à la protection des terrains en
montagne, ni à la régularisation du régime des eaux et à la protection de la
qualité des eaux, ni à l’équilibre biologique d’une région ou au bien-être de la
population ;
3° Et dont les produits tirés de leur exploitation ne couvrent pas les charges de
gestion. Ce 3é et dernier point a-t-il été respecté alors que l’entretien
incombait à la SCC et au club de golf on imagine mal que 45 000 ! de loyer
annuel soit insuffisant et ne couvre pas les frais de gestion ?
En grattant un peu sous la croûte on découvre un peu de pus.
L’hippodrome de Compiègne s’appelle du Putois en fait. Amusant non ?
Bon ce n’est pas tout, mais revenons à nos petits chevaux, jeu où les dès
sont pipés. Les journalistes du Courrier picard (95) ont dû avoir avalé une
arête de travers car ils ne semblent pas vouloir lâcher le morceau et nous
révèlent un document qui démonte toutes les fausses affirmations et qui clôt le
débat en totale défaveur des menteurs et qui devrait, si notre pays est un pays
de droit, faire ouvrir une information judiciaire pour possible trafic d’influence,
prévarication, abus, prise illégale d’intérêt et autres gentillesses et lancer une
procédure pour casser la vente. Un autre document confirmera qu’il y a un
petit problème avec cette vente. J’y reviendrai.
Le Courrier picard nous offre de précieuses informations. D’abord que
l’ancien dirigeant, avec qui la vente ne s’est pas faite, n’est pas l’agent immobilier Gilibert, mais un certain Armand de Coulange, et que ce dernier a signé
une convention avec l’ONF (Office Nationale des Forêts) et que cet accord
démontre toutes les forfaitures des protagonistes de cet autre scandale qui
s’ajoute à ceux de Peugeot, Wildenstein et Bettencourt : La preuve se trouve
dans la convention que le responsable foncier de l’ONF et le président de la
société des courses de l’époque (Armand de Coulange) avaient signée, le 6
novembre 2006, dans le bureau du directeur des services fiscaux de l’Oise.
Un document très instructif que le Courrier picard a retrouvé. On y apprend
que la société a fait une offre d’achat à l’ONF, propriétaire, en date du 16
janvier 2006. La société des courses, locataire des terrains, proposait alors de
les échanger contre d’autres parcelles, qu’elle aurait achetées ailleurs pour le
compte de l’Office, ou qu’elle possédait déjà. Las, l’ONF a toujours refusé de
vendre ce « bijou de famille ».
Avant de revenir à ces premières données tordons le cou à cette légende
que seule la Société des Courses de Compiègne pouvait acquérir le terrain et
qu’elle était la plus ancienne bénéficiaire de celui-ci (un mensonge de plus) vous remarquerez la bonne technique des membres actifs de l’Union des
Menteurs Patentés, en l’occurrence Marini, qui est de tenter de décrédibiliser
ceux qui les gênent - : Au galop. Depuis le début, l’argument se veut
imparable. Si l’offre de vente de gré à gré a été faite à la seule société des
courses, sans l’ombre d’un appel d’offres, c’est parce qu’elle occupe les
terrains depuis l’origine en 1896. Pas de chance, le golf était là à la même
époque !
La société a d’ailleurs toujours eu l’obligation légale de lui sous-louer une
partie de l’hippodrome. Jusqu’à ce qu’elle s’en affranchisse par un courrier du
12 juillet 2007, signé de Me Weber, notaire à Compiègne, sec comme un coup
de cravache. La société venait à peine d’obtenir de l’ONF une prolongation de
bail pour elle-même jusqu’en 2021.
En tout état de cause, le golf aurait donc pu être sollicité, lui aussi, pour la
vente. Au moins pour les 6 hectares qu’il utilise depuis des lustres. « Mais on
n’a rien su », affirme Stéphane Lebois, président démissionnaire de
l’association contre qui la société des courses a engagé une mesure
d’expropriation.
Tuyaux percés. Philippe Marini vient d’en remettre une louche contre le golf,
qui apparaît de plus en plus comme le gêneur. L’association est « en difficulté
financière », a-t-il affirmé. Voire, elle pourrait déposer son bilan. Le sang du
président Lebois n’a fait qu’un tour ! En quatre ans, ses comptes ont été
positifs trois fois.
Attaquons-nous maintenant au gros de l’affaire, un os qui ne peut passer
au travers d’aucune gorge fut-elle profonde et de laquelle sortent les plus gros
mensonges qu’un homme ait pu proférer. Cette fois-ci c’est un document
incontestable que je vous ai mis grâce à la bienveillante collaboration indirecte
du Courrier picard. Il s’agit tout simplement du bail. En voici la copie exacte et
intégrale de la première page :
EXPOSE
Aux termes d’une convention en date des 17 et 20 novembre 2003, I’Etat
(Office National des Forêts), a accorde à la Société des Courses de COMPIEGNE
l’autorisation d’occuper un terrain à usage d’hippodrome avec maintien des
constructions nécessaires, en forêt domaniale de COMPIEGNE, jusqu`au 31
mars 2010.
Par lettre en date du 16 janvier 2006, la Société des Courses de COMPIEGNE.
a sollicité la possibilité de pouvoir acquérir les terrains loués par voie
d’échange avec l"Etat.
Par lettre en date du 02 février 2006, la Société des Courses de COMPIEGNE a
également sollicité l’autorisation de pouvoir construire une nouvelle cour, par
ajout d’une aile
symétrique à la cour A existante et dans le respect du style architectural, afin
de disposer des boxes et équipements satisfaisants aux exigences de son
activité.
L’extension prévue a reçu l’accord de I’ONF, le 10 mars 2006. Le permis de
construire a été délivré par la Mainie de COMPIEGNE, le 1er septembre 2005.
Suite à la rencontre du 29 août 2006 qui s’est tenue à Paris, entre le Directeur
Général de l’0NF et les Représentants de la Sociéte des Courses de
COMPIEGNE, les participants ont convenu qu’à la demande d’échange de
terrains était substitué l’octroi par l’ONF d’une concession de 15 ans, à
compter du 1er janvier 2007, des terrains de l’hippodrome à la Société des
Courses de COMPIEGNE, sans augmentation de la redevance au titre des
constructions nouvelles liées à l’extension du bâti réalisée dans le cadre du
permis de construire délivré Ie 1er septembre 2006. Par ailleurs. les
participants ont expressément convenu que « toute mise en œuvre par la
Société des Courses de COMPIEGNE de projet d’investissements importantsdûment autorisé par l’ONF, sur le site de l’hippodrome, donnerait lieu à
redéfinition des conditions de la convention, notamment celles financières et
de durée, ainsi qu’à la passation d’un avenant. ››
Le présent avenant est donc destine à prendre acte des décisions de la réunion
du 29 août 2006 d’une part et à prendre en compte l’extension du bâti réalisé
sur l’hippodrome d’autre part.
Ceci étant exposé, les parties ont convenu ce qui suit :
CONVENTION
ARTICLE 1er :
L’article 1er - objet de l’autorisation et désignation - de la convention des 17 et
20
novembre 2006, est remplacé par l’article Ier suivant :
Ce document est extraordinaire, et je pèse mes mots (comme avant une
course de plat) :
- ce document nous explique que le bail n’était pas emphytéotique mais que la
durée portait jusqu’au 1er janvier 2022, soit encore 12 restant à courir comme
je l’avais noté avant.
- Il nous explique aussi que l’accord de 2003 prolongeait le droit d’usage
jusqu’au 31 mars 2010, ce qui dément également que la fausse information du
bail emphytéotique mais aussi que dans cet accord devait être le prolongement
d’un plus ancien. Notez bien cette partie de phrase : avec maintien des constructions nécessaires. S’il y a accord de maintien cela veut tout simplement
dire, comme c’est le cas de terrain loué, qu’il peut y avoir une clause qui
demande qu’à la fin du bail le terrain soit rendu en l’état et donc destruction
des bâtis. Ceci prouve que ces bâtis en fin de bail n’auraient pas été la
propriété de la SCC, mais bien celle de l’Etat. ce qui implique que les 2,5
millions d’! incluent les 5 000 m2 de bâtis et contredit les déclarations de
Gilibert, Marini et autres et qui rend ridicule le prix de vente.
- il nous dit bien d’autres choses explosives. L’argument comme quoi il valait
mieux vendre que d’avoir un rendement faible ne tient pas du tout pour les
raisons suivantes (et cela entraîne qu’au ministère on a menti) :
•
Pourquoi donc en 2006 renouveler un bail plutôt que de vendre ? Ce bail
se dégageait en 2010 date à la quelle il était tout-à-fait possible
d’augmenter le loyer. Il paraît complètement invraisemblable que cet
argument qui aurait été valable en 2009 ne l’a pas été en 2006 lors de
cet accord ;
•
On comprend pourquoi le bail était faible et le loyer n’a pas été
augmenté (augmentation qui semble-t-il était prévu), c’est qu’en
compensation la SCC construisait un nouveau bâtiment qui 15 ans plus
tard devenait la propriété de l’ONF et valorisait son terrain. Il y avait
donc bien une compensation qui explique un loyer bas et détruit complètement l’argumentation fallacieuse et mensongère des protagonistes pris
la main et l’avant-bras et le bras dans la bassine à confitures.
•
•
•
il nous apprend très clairement que les négociations de vente (ou
d’échange) avaient échoué et qu’il était donc hors de question en mars
2006 (avant l’élection de Sarkozy et la venue de Woerth au ministère du
budget) pour l’ONF de vendre ce terrain. La preuve en est que ce n’est
pas une vente qui a été faite mais un renouvellement de concession
d’une durée de 15 ans !
il nous fait découvrir également que le terrain est évidemment
constructible puisque l’ONF a autorisé en 2006 la construction d’une aile
que le 1er septembre 2006 Marini a signé le permis de construire. Ouh le
menteur !
il paraît très probable qu’une opération immobilière ait été envisagée. La
copie de la lettre de Woerth (en document joint) parle d’éventuelles plusvalues, donc de cession de parcelles (… et d’intégrer les clauses
d’intéressements dans l’hypothèse où des plus-values seraient réalisées
sur des parcelles de terrain). Ceci semble être confirmé par les
allégations mensongères comme quoi le Golf serait proche du dépôt de
bilan afin de donner des arguments à l’expropriation du golf qui est en
cours. Comme le relève le Courrier picard le golf est sur ce terrain depuis
1896, tout autant que l’hippodrome. La SCC voudrait donc l’éjecter et
avec l’accord du ministre de l’époque puisque seule l’obligation de
conserver l’hippodrome pour une durée de 50 ans fait partie de celui-ci.
A ces arguments qui démontent tous ceux ceux faux, mensongers et
fallacieux des trois loustics Woerth, Marini et Guilibert, s’ajoute la loi. Au fait
que ce terrain ne pouvait être vendu que si le loyer ne couvrait pas les frais de
gestion, ce qui n’est pas prouvé, et l’on a vu pour quelle raison juste et
économique (un bâtiment supplémentaire valorisant le terrain) le loyer était
resté bas car il y avait une compensation, vient en complément déniché par Le
Canard Enchaîné (via le Courrier picard (96)) : Le Canard est aussi un rat de
bibliothèque ! C’est ainsi qu’il est allé débusquer sur une étagère poussiéreuse
un « savant traité » de 746 pages, La forêt et le droit. Et de cette « bible des
juristes forestiers », il a retenu le passage suivant : « On ne pourra trouver
des aliénations de terrains forestiers domaniaux qu’au profit des collectivités
publiques agissant dans le cadre d’opérations d’intérêt d’utilité publique... »
Or l’hebdo satirique a aussi une mémoire d’éléphant. Il n’a pas eu de mal à se
souvenir d’un arrêt du Conseil d’État de 1979, mentionnant que les sociétés de
courses ne pouvaient pas recouvrir une mission de service publique. La société
des courses de Compiègne ne pouvait donc pas faire main basse sur
l’hippodrome du Putois qui fait partie intégrante de la forêt domaniale. Qui
osera attaquer la vente en justice ?
Le volatile (97) qui a des crocs, une sorte archéoptéryx, a découvert un
courrier de Gaymard, alors ministre de l’agriculture qui soi dit en passant
démontre que c’est son ministère qui aurait dû s’occuper de la vente et non
celui du budget qui, il faut le rappeler a fait un décret pour ce faire, courrier
authentifié par celui-ci qui déclare la vente illégale, ce qui contredit une fois
encore, une fois de plus, Woerth : Le journal satirique publie désormais une
lettre de l'ex-ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard, refusant la vente
sollicitée par la société locataire du lieu. Dans ce courrier daté du 13 août 2003
et adressé à l'ex-président de la Société des courses de Compiègne, Armand
de Coulange, Hervé Gaymard refuse de vendre le domaine, estimant qu'elle
"n'est pas possible" du point de vue légal.
La SCC "souhaiterait devenir propriétaire du terrain d'une superficie d'environ
58 hectares, qu'elle occupe en forêt domaniale de Compiègne", écrit-il alors.
"Compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, je vous
informe qu'une cession par vente n'est pas possible. En revanche, un échange
serait envisageable si la Société des courses de Compiègne offrait un terrain
forestier de la même importance et d'une valeur suffisante", ajoute-t-il.
"Or la Société des courses de Compiègne ne dispose pas actuellement d'une tel
patrimoine foncier. C'est pourquoi une telle opération ne peut être réalisée,
sauf bien sûr, à trouver une offre équivalente au regard de ce type de
transaction", ajoute le ministre de l'époque. Selon le journal satirique, la lettre
a été authentifiée par Hervé Gaymard.
Nous avons donc la preuve irréfutable que :
- le terrain était et est constructible sous simple respect de l’architecture
(même en périmètre de sauvegarde)
- qu’il pouvait y avoir d’autres acheteurs comme le golf qui est autant légitime
que l’hippodrome de par son histoire
- que le bail se terminait d’abord en 2010 et qu’il a été repoussé en 2022 à la
suite d’une convention de mars 2006 et non à durée illimitée comme l’on a
tenté de nous le faire croire
- que l’ONF n’avait strictement aucune volonté de vendre avant l’ère
woerthienne et que Gaymard en trouvait la vente illégale
- que le loyer était bas car il y avait une compensation par l’adjonction de
nouvelles constructions
- que l’argument de la vente pour cause de rendement bas ne tient plus la
route
- que des lois s’opposent à cette vente
- que tout est fait pour que le golf quitte les lieux
- que des ventes de parcelles ont été envisagées par Woerh lui-même dans son
courrier à la SCC
- que les 5 000 m2 de bâtis n’appartenaient pas à la SCC
- que Woerth, Marin et Gilibert ont honteusement menti
Page 1/1
Convention entre la SCC et lONF
Courrier de Woert à Gilibert
Le problème pour l’Immaculé Eric c’est que la Cour de justice de la République
a été saisie, a jugé recevable une plainte possible et prendra sa décision en
janvier 2011 s’il faut au non poursuivre l’ancien ministre, renvoyé par Nicolas
Sarkozy en novembre pour retrouver son immunité parlementaire (14
décembre 2010). Il y a sans aucun doute une sorte de gémellité avec Sa
Suffisance-jevousdemandedevousarrêter, dans la présentation au peuple de
leur destin et de leur probité. L'un, se servant de sa hautaine tête de médaille
de ci-devant, voulant démontrer que sa silhouette fait de lui un innocent
perpétuel, qu'il ne navigue que dans les hauteurs intouchables, loin des doigts
charbonneux de la vilaine et médisante justice, comme une colombe dans la
stratosphère (éh oui, il m'arrive moi aussi à faire de la poésie imbécile comme
Courroye qui trouve des particules dans le néant, moi je trouve des colombes
dans la stratosphère) nous prenant en fait soit pour des pigeons lardés et
entourés de petits pois dans la casserole, soit comme tout chasseur tels les
Peugeot et Maistre, des perdreaux de la première heure, qui vont avaler sans
rechigner l'amer breuvage de ses mensonges qualifiés de vérités impérissables
du simple fait qu'ils sortent de son auguste bouche. Qu'il se méfie des lèvres
car c'est au travers d'elle, comme nous le disaient les grecs anciens, que
l'ombre de la vie s'en échappe. L'autre, à l'orgueil plus masqué, se joue de sa
silhouette de clergyman au costume de bonne coupe, dans les gris passemuraille de comptable bien propre sur lui, joue du clair-obscur, de celui qu'on
ne remarque jamais afin de pouvoir berner son monde par la fusion de son
aspect avec les murs qui l'entourent. L'un se veut au-dessus de tout jusqu'à
lui-même, l'autre aussi discret que possible pour disparaître dans le puits d'où
sort la vérité. L'un joue le flamboyant intouchable, l'autre l'invisible
intouchable. Woerth, récemment appelé l'Immaculé Eric en raison de sa
biblique probité, joue de la loi de la réciprocité du délit de sale gueule. Lui ce
serait de la présomption de pureté pour cause de passe-partout et de
discrétion, ou même de ces têtes dont on dit qu'elles sont de français moyen,
ou encore à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, tant ils restent
sagement assis quand la maîtresse parle. Il est bien élevé, dit bonjour à la
dame, de fait pas d'écart de voix et, le cœur sur la main montre son visage
d'honnête homme aux caméras complaisantes.
Promenons nous, non dans les bois, mais dans sa carrière et dans ses
déclarations, et on verra que le loup y est bien.
Je ne sais si un mot résume un homme, en tout cas un mot peut en
révéler un bon morceau. On ne peut que douter d'une personne qui déclare
qu'il n'a jamais menti de sa vie car ne serait-ce que cette déclaration ne peut
qu'être un mensonge grossier. Personne au monde n'a jamais menti. Personne
y compris les plus honnêtes, car on peut mentir tout simplement pour éviter de
faire du mal, par fatigue, par lâcheté, parce que personne ne peut ne jamais
mentir. Cette expression dénote à quel point il ment donc. Le mot dont je
voulais vous parler est celui qu'il a lancé à une élue de l'Assemblée Nationale.
On peut le retrouver dans le compte rendu de cette indigne parfois assemblée.
C'est ici. Voici le texte de ce passage qui mérite toute votre attention (15
septembre 210, 6 h 20) :
M. Éric Woerth, ministre du travail : Collabo !
M. Christian Eckert : Monsieur le ministre, vous avez traité Mme Coutelle de
collabo. C’est honteux !
M. Éric Woerth, ministre du travail : Et alors ? Et vous, vous ne valez pas
mieux !
Cette séquence est symptomatique, elle correspond à ce que l'on peut
appeler l'esprit RPRisé, une sorte de reflex pavlovien des élus de ce parti, des
esprits hargneux, durs, tournés vers une communication basique et
destructrice, qui vise en-dessous de la ceinture, qui contre un argument par
une insulte ou un dénigrement, ou un mépris attentatoire à la dignité. On ne
peut laisser échapper cet instant révélateur. Le transparent et lisse Immaculé
Eric cache sa nature qui ne peut rester masquée en fin de compte. Le mot
collabo a en son sein, accolé à vie, une connotation désastreuse. C'est une
insulte gravissime qui associe une personne à ce qui peut être comme pire, la
lâcheté du délateur resté dans l'ombre et peut-être récompensé pour avoir
dénoncer ses compatriotes, comme le disent ces RPR, à l'ennemi quand le
dénoncé ira subir la torture, les camps et la mort. On peut même se demander
si collabo ce n'est pas pis que nazi. Car au crime commis par le nazi qui
recevra la dénonciation s'ajoute la trahison, la lâcheté et la récompense. Le
collabo est un complice qui profite sans se salir, croit-il, les mains. En dehors
de l'imbécilité-même de cette insulte - en quoi une élue peu-elle être traitée de
collabo, quelle signification tant politique, philosophique qu'historique cette
insulte peut-elle signifier dans un débat à l'Assemblée nationale ? - cette sortie
révèle au grand jour la mentalité de celui qui l'a prononcée. On peut imaginer
que dans les profondeurs obscurs de son cerveau, la démocratie n'existe pas,
que le juste droit et le légitime devoir de s'opposer au sein de l'Assemblée qui
est faite pour cela, n'ont pas droit de cité, comme disaient les romains. Cela en
dit long sur l'image qu'a la démocratie dans l'esprit de cet homme bâti à la
chaux et au sable du RPR. Le surplus de conversation est tout autant
éclairant : Et alors ? Et vous, vous ne valez pas mieux !, répond-il quand on lui
dit que c'est honteux d'avoir traité madame Coutelle de collabo. Tel Boutefeu, il
confirme et poursuit son insulte en mettant dans ce sac (comme dirait Pasqua)
Christian Eckert qui lui répondait. Ce Et alors ? est l'aveu qu'il ne regrette rien,
que cette insulte finalement ne vaut pas grand chose. Et alors ? Voilà une
pierre dans de plus dans son jardin. Allons plus loin, en quoi de lui faire
remarquer vaudrait ce : vous ne valez pas mieux ? Tout cela détermine qui est
Woerth : un anti-démocrate, arrogant, insultant. Une sorte de brute
intellectuelle qui se cache sous des dehors de gendre idéal qui ouvre la porte
aux dames.
Ce qui nous éclaire aussi sur la personnalité de l'Immaculé Eric c'est son
entrevue avec le Parisien car il retrouve aujourd'hui la protection immunitaire
de l'Assemblée nationale sans avoir à repasser par la case élection. Le Monde
(148) nous en donne quelques extraits :
"Les gens qui me connaissent bien depuis quinze ans (...) savent bien qu'on a
essayé de me tuer personnellement et professionnellement, et notamment le
Parti socialiste. Mais j'ai beaucoup d'opiniâtreté. Même si je décroche un peu
aujourd'hui pour rendre les choses plus sereines, je ne suis pas mort", déclare
M. Woerth lundi dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France.
"J'ai digéré mon départ du gouvernement et je n'ai ni nostalgie ni tristesse",
assure l'ancien ministre, qui va retrouver son siège de député de l'Oise. Il
affirme être parti "en accord avec" le président de la République. "Ce sont
clairement les affaires montées autour de moi qui sont la cause de mon
départ, poursuit-il. Autrement, j'étais plutôt un bon candidat pour une
promotion au gouvernement."
"Je dois solder le calendrier judiciaire et je ne suis pas maître de sa durée,
même si tout s'est dégonflé", déclare aussi M. Woerth soupçonné de
favoritisme dans l'affaire de la vente de l'hippodrome de Chantilly.
"Etrangement, depuis que je ne suis plus au gouvernement, les affaires me
concernant ne remplissent plus les journaux", relève-t-il.
Ces quelques phrases sont un bon résumé de ce que laisse transparaître
le plus qu'intègre ancien ministre. Tout y est finalement. L'orgueil
incommensurable, l'arrogance, le mensonge direct et le dilatoire, le martyr.
Comme dit plus haut, il nous apparaît comme se présentant comme le
personnage biblique central du Nouveau Testament. La Rome envahissante
laissant faire, se lavant les mains, du sacrifice de fils de Dieu sur l'autel des
retraites, et lui courageux comme Marie-Antoinette montant à l'échafaud, est
allé présenter son cou dégarni à la guillotine du PS, mais tel Jésus, ressuscité
d'entre les morts, le troisième jour etc. Tiens qui serait Marie Madeleine ?
Avec cette histoire des retraites il nous bassine et prend le peuple de
France pour un troupeau d'âne qui braient dans leur champ. Lui et le pouvoir,
qui l'a abandonné car ce pouvoir sait bien que le petit Eric n'ira jamais le
dénoncer, il peut donc le laisser crever au bord de la route, ou le long d'une
piste d'hippodrome, n'ont eu de cesse de nous faire croire qu'à travers
l'Immaculé Eric, c'est à la retraite que les vilains opposants s'attaquaient
insidieusement. Et cela a fonctionné pour quelques béats toujours prêts à
gober les œufs crus quand bien même ceux-ci seraient pourris à vomir. Avec la
majorité absolue à l'Assemblée nationale le risque de rejet de cette réforme
n'avoisinait pas le zéro mais égalait le zéro absolu. Mais cela n'a pas suffi au
pouvoir qui en a fait un vote bloqué. De plus avec la navette au Sénat, même
si celui-ci avait quelque velléité de douce rébellion, le vote définitif revient à la
première chambre. Strictement aucun risque et une insulte majeure à
l'intelligence des Français. Passons outre le fait que cette affaire a été
déclenchée de façon incidente à l'affaire Bettencourt, ce qui prouve en plus la
mauvaise foi pathétique de Woerth.
La question qu'il faut se poser est : qui pourrait en vouloir à cet
insignifiant personnage ? Insignifiant quant à sa valeur politique majeure qui
ferait de lui un autre empereur romain. Car pour les magouilles, là il est un
véritable empereur, pour sûr. Son argument qui nous dit qu'on a voulu le tuer
tant politiquement que professionnellement, sans en connaitre la vraie cause,
ni son véritable ennemi, n'aurait pas dû fonctionner si sa probité était certaine
et si le soutien de Nicolas Sarkozy était total, et enfin si ce soutien autre que
politique et amical découlait justement de sa probité. Cela nous donne une
conclusion peut favorable à l'Immaculé : soit il est coupable ce qui explique
son lâchage, soit il est innocent et son lâchage est de la responsabilité du
pouvoir et non de l'opposition, soit il est coupable et lâché malgré ses liens et
le travail effectué pour l'UMP et son réel leader.
Ce qui est également intéressant c'est qu'il nous ressort le même
argument des retraites mais à la mode passée. Bizarrement nous dit-il,
maintenant qu'il n'est plus ministre, plus le héros cornélien de ce débat de
gladiateurs dans l'arène politique, lui portant les couleurs de la France des
retraites, on ne parle plus de ses petites affaires. Il feint d'ignorer les faits
majeurs suivants :
1- Courroye l'a bien protégé en ne l'interrogeant pas à nouveau (on a appris
qu'il avait certifié à l'Elysée qu'il ne l'interrogerait pas, bien que cet
interrogatoire se révélait nécessaire et même obligatoire au vu des éléments
nouveaux, pendant les débats à l'Assemblée nationale sur les retraites, pour ne
pas gêner le gouvernement comme si la justice avait à tenir compte de ce fait
et comme si un interrogatoire de quelques heures en dehors des débats
pouvait en quoi que ce soit gêner ceux-ci) alors que Maistre a été entendu
pour la troisième fois et en garde à vue le 25 août dernier pour des documents
nouvellement en la possession de la justice impliquant Woerth et de ce fait
nécessitait un nouvel interrogatoire de ce dernier. Ce non interrogatoire dans
les délais permettant à Woerth de recouvrer une immunité parlementaire bien
utile ;
2- entretemps la Cour de Cassation a décidé de transférer le dossier à
Bordeaux, ce qui n'était toujours pas fait encore hier, bloquant par là le
déroulement de la justice, non seulement dans l'attente du transfert mais
également du temps que les nouveaux juges d'instruction se mettent à jour
des dossiers ;
3- il en est de même avec la Cour de justice de la république qui a décidé
d'attendre janvier 2011 pour prendre sa décision le concernant dans l'affaire
de l'hippodrome.
Tout ceci l'Immaculé ne peut l'ignorer. A son habitude, comme à
l'habitude de tous les UMP, il utilise de cet amalgame honteux
intellectuellement, du silence obligatoire de la justice à cause du transfert des
dossiers, du report de la décision, avec son statut d'ex-ministre afin de faire
croire que c'est le dernier qui est responsable du silence alors que ce ne sont
que les procédures qui en sont responsables, non par leur contenu, mais par
leur aspect pratique. Ceci résume en fait l'esprit tordu du plusquintiègre exministre.
Mais voilà que la justice ne va pas s’arrêter là.
C’est parce que sept élus socialistes ont déposé plainte le 18 novembre
dernier dans l’affaire de la vente très étrange de l’hippodrome de Compiègne
qu’une information judiciaire a été ouverte le lundi 20 décembre. Voici la liste
des sept mercenaires :
Christian Bataille, député (PS) du Nord ;
Jean-Louis Bianco, député (PS) des Alpes-de-Haute-Provence ;
François Brottes, député (PS) de l’Isère ;
Henri Emmanuelli, député (PS) des Landes ;
Jean Glavany, député (PS) des Hautes-Pyrénées ;
Germinal Peiro, député (PS) de la Dordogne ;
Laurence Rossignol, vice-présidente (PS) du conseil régional de Picardie.
Le Monde (149) : Le parquet de Compiègne a ouvert, lundi 20 décembre,
une information judiciaire contre X à la suite de la plainte déposée par sept
députés socialistes dans l'affaire de la vente de l'hippodrome de Compiègne, et
a demandé le dépaysement du dossier, dossier dans lequel l'ex-ministre du
travail Eric Woerth est cité.
L'information judiciaire vise les éventuelles infractions d'abus d'autorité,
complicité de prise illégale d'intérêt, trafic d'influence par personne dépositaire
de l'autorité publique, trafic d'influence par particulier et favoritisme ainsi que
recel dans tous les cas, a précisé un communiqué du parquet.
Mais ce ne sont pas les seuls socialistes qui s'intéressent de près à cette affaire
maintenant judiciaire : Une plainte des personnels de l'ONF. Outre la plainte
des députés socialistes, le principal syndicat de personnels de l'Office National
des Forêts (ONF), s'apprête de son côté à déposer plainte contre X estimant
que cette vente est "illégale". Selon son secrétaire général, Philippe Berger,
"cette vente n'aurait pas dû avoir lieu". Cette plainte du Snupfen pourrait être
jointe à la procédure.
Si vous vous souvenez bien, l'Immaculé Eric avait claironné dans le
Parisien (150) qu'il trouvait très étrange qu'une fois plus ministre on ne parlait
plus de lui. Evidemment cela n'était tenu qu'au calendrier judiciaire :
dépaysement à Bordeaux auprès de six juges d'instruction de l'affaire Woerth
(mari et femme)/Bettencourt et report en janvier de la décision de la Cour de
Justice de la République pour, tiens on y est, l'affaire de Compiègne et des
avantages nouvellement acquis.
Cette plainte ne le concerne pas directement car lui, c'est la cour de
justice qui s'en occupe, en revanche cela le concerne bien évidement
indirectement. S'il n'est pas touché par la plainte ce n'est que structurel.
Cependant si cette plainte a prospéré (les juristes sont des poètes) cela veut
dire qu'elle est recevable, cela veut dire qu'il y a du grain à moudre et cela
veut dire que cela ramène le bon Immaculé à la surface des choses. Mais
Woerth est bien évidemment impliqué par le décret qu'il a pris pour cette
vente, par ce courrier du 29 octobre 2009 annonçant aux heureux bénéficiaires
la conclusion positive de cette vente. Du reste voici la tribune des sept
mercenaires publiée dans le Monde (151):
En qualité de ministre du budget, M. Eric Woerth annonçait, par lettre du 29
octobre 2009, à la Société des courses de Compiègne (Oise) l'acceptation de la
cession de l'hippodrome du Putois sis sur un domaine forestier de l'Etat. Il
cédait ainsi 58 hectares domaniaux à une société privée. Une telle cession
pourrait paraître anodine. Elle est pourtant doublement scandaleuse.
Elle révèle d'abord un comportement récurrent d'irrespect des règles et d'une
privatisation du bien public devenue objectif de gouvernement. Christian
Bataille s'était déjà interrogé sur les étranges méthodes de gestion du domaine
de l'Etat, et donc de l'argent des Français lors de la vente puis du rachat du
siège de l'Imprimerie nationale.
Alors qu'il l'avait vendu 85 millions d'euros, l'Etat rachetait par la suite aux
acquéreurs privés le même bien pour la modique somme de 325 millions
d'euros. Pour justifier l'injustifiable, le ministre Eric Woerth parlait alors de
"mener une politique dynamique de gestion du patrimoine"...
Avec la vente du domaine forestier de Compiègne, ensuite, nous sommes
entrés dans une nouvelle ère, où la règle de droit est délibérément mise de
côté par le ministre. En effet, s'il existe un principe stable dans le droit français
depuis l'Ancien Régime, c'est justement la règle de l'inaliénabilité du domaine
forestier de l'Etat. Il n'existe que deux solutions pour un ministre de s'en
départir : l'échange de parcelles ou bien le passage devant le Parlement par
une loi ou un article de loi spécifique.
Dans notre affaire, rien de tout cela. D'ailleurs, à la même demande, le
ministre de l'agriculture, Hervé Gaymard, avait répondu le 13 août 2003 que
"compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, (...) une
cession par vente n'est pas possible". M. Woerth a sans doute pensé qu'à
l'impossible il était tenu, malgré l'absence d'évolution du droit en la matière.
En 2009, comme aujourd'hui, la seule disposition législative applicable est
l'inaliénabilité, l'indisponibilité du domaine à tout acheteur à défaut de loi ou
d'échange.
Devant cet état de fait juridique, Christian Bataille a saisi monsieur le
procureur général près la Cour de cassation, le 2 novembre, à fin de saisine de
la Cour de justice de la République. Il a été répondu positivement à cette
demande.
Nous avons aujourd'hui collectivement décidé de saisir la justice civile et
pénale afin que soient poursuivis les coauteurs et bénéficiaires de ce que nous
estimons être un forfait contre le bien public. Nous souhaitons l'annulation de
l'acte de vente. Le rôle des représentants de la nation est notamment
d'empêcher que l'on puisse disposer des biens appartenant à la nation sans
mandat légal.
Or il n'existe ici nul mandat, simplement le fait du prince qui considère le
respect du droit comme contrevenant à "des règles de souplesse". La formule
n'est pas de nous, mais des services du ministère, justifiant a posteriori la
décision du ministre. A sa lecture, nous pouvons tous être inquiets sur l'Etat de
droit.
En 1989, alors qu'il était interrogé sur ce qu'est le droit, dubitatif, le doyen
Vedel exprimait cette idée simple : "Si je sais mal ce qu'est le droit dans une
société, je crois savoir ce que serait une société sans droit." Le premier rôle
d'un gouvernement de la République n'est certainement pas d'ignorer
volontairement et à sa convenance la règle de droit.
Le Monde (158), nous apprend que la vie judiciaire de l’Immaculé ne va être
de tout repos. Un rapport ne va pas l’arranger. Dans son rapport, la sénatrice
rappelle que la vente a été réalisée malgré l'avis d'abord défavorable de
l'Office national des forêts (ONF) et du ministère de l'agriculture, selon une
procédure de gré à gré, donc sans mise en concurrence, au prix de 2,5 millions
d'euros.
Elle fait état d'une réunion informelle à Matignon, le 12 mars 2010, au cours
de laquelle les préventions constantes du ministère de l'agriculture sur cette
cession ont fini par être levées.
"NOTE BLANCHE"
Le rapport de Mme Bricq constate que "le ministère du budget a largement
bricolé la procédure de cession mise en œuvre dans cette affaire". Selon la
sénatrice, "le bricolage pratiqué en la matière par le ministère du budget est
avant tout la conséquence du caractère douteux de la qualification juridique
donnée au bien cédé par l'administration".
Concernant la procédure de gré à gré, elle juge ce choix "discutable". Ce
qui n'avait pas échappé aux deux membres de la commission pour la
transparence et la qualité des cessions du domaine immobilier de l'Etat,
Philippe Dumas et Yves Bonnet, qui, dans une "note blanche" adressée au
cabinet du ministre du budget, la veille de la signature de la vente, estimaient
que le recours à la procédure de droit commun des ventes immobilières de
l'Etat aurait constitué « un puissant facteur de clarification et de transparence
de l'opération ». Par ailleurs le 30 mars 2011 la Cour de Justice de la
République (une première selon Médiapart (161)), dans son histoire se déplace
sur l’Hippodrome et y retournera afin de regarder de plus près cette affaire.
Le 5 juillet 2011 l’Express (162) révèle que le Volatile du 6 juillet révèle
des documents saisis au ministère des finances accablants pour Woerth. En
gros deux avertissement de l’illégalité de la vente : Dans une note du 17
novembre 2009 citée par le Canard, le directeur de cabinet du ministre de
l'Agriculture Bruno Le Maire, Pascal Viné, avait signalé à M. Woerth que la
vente était, selon lui, « illégale ». Dans une autre note, datée du 16 mars
2010, l'inspecteur général des Finances Philippe Dumas avait à son tour écrit
au ministre pour l'alerter "sur les risques attachés à cette opération".
Et comme cela ne suffit deux estimations, dont une 10 fois le prix avaient été
réalisées : La première, réalisée par un dirigeant de l'Office national des forêts
(ONF), Bernard Gamblin, évaluait l'hippodrome à 25 millions d'euros, soit dix
fois plus que le prix de vente final. La seconde, réalisée par Philippe Dumas,
évaluait ce prix entre 11,4 et 19,9 millions d'euros. Le 2 août, Le NouvelObs
(165) annonce que le même Volatile précise ses accusations d’une note de
Philippe Parini, directeur général des finances publiques, du 1er septembre
2009 insistant sur la caractère obligatoire d’un appel d’offres, que ne suivra
pas Woerth.
Il n’est pas sorti de l’auberge de Compiègne, l’Immaculé ! Et ce d’autant
que le rapport des experts est accablant (Le Monde 170 et Mediapart 171) :
Les experts désignés par la Cour de justice de la République (CJR) début 2011
estiment que les 57 hectares de terrains valaient entre 8 et 10 millions d'euros
quand ils ont été vendus pour 2,5 millions d'euros à la Société des courses de
Compiègne.
Les trois experts (un géomètre, un spécialiste des questions forestières
et un expert en évaluation de biens immobiliers) "critiquent également la
cession de gré à gré des terrains, qui a empêché toute mise en concurrence",
écrit Mediapart.
Ce genre d’attaques ne suffit pas au bonheur de Médiapart, sans doute
alimenté comme la chaudière d’un train à vapeur par des chauffeurs qui ont
des charbons ardents pleins les poches, car il a posé une nouvelle question
bien embarrassante à nouveau à Woerth et ses histoires qui, comme dirait
Einstein à propos de la bêtise humaine, car si on ne sait pas si l’univers est
fini, celle-ci est infinie, sont sans parole (d’honneur) et sans fin (happy end ?) :
quelle drôle de déclaration aurait fait le maire de Chantilly pour l’obtention d’un
prêt de 6 500 ! en janvier 2008 pour sa campagne électorale et municipale
(comme la piscine) de mars (et à quoi donc a servi son ASAEW ?) (Médiapart
(98)) : « Quand Eric Woerth déclarait gagner 112 euros par mois :
Le 2 janvier 2008, Eric Woerth a besoin d’emprunter 6.500 euros sur huit mois
pour sa campagne municipale. La demande est classique de la part d’un
candidat. Les conditions de l’emprunt auprès de l’agence du Crédit agricole de
Chantilly, que Mediapart a pu consulter, le sont beaucoup moins.
Comme des millions de Français, le ministre doit, pour obtenir un crédit,
déclarer ses revenus, ses salaires, ses emprunts en cours, et le montant de
ses impôts sur le revenu.
Le salaire d’un ministre est d’environ 14.000 euros brut par mois. Auxquels il
faut ajouter les quelque 2.400 euros qu’il touche comme maire d’une ville de
11.000 habitants, Chantilly. Peut-être Eric Woerth a-t-il d’autres revenus, mais
une chose est donc sûre : il touche au moins 16.000 euros par mois. Or dans
le formulaire d’emprunt, non seulement il se présente comme ingénieur cadre
technicien, mais il inscrit 3.000 euros de revenus/salaires. Et ne déclare aucun
impôt sur le revenu. Quelqu’un aurait-il pu remplir le formulaire à la place du
ministre et se tromper ? « Tout emprunteur remplit lui-même son dossier de
prêt », répond le Crédit agricole. » « Au vu de ses autres emprunts, le Crédit
agricole effectue donc un calcul simple, parvenant à la situation suivante : Eric
Woerth dispose pour lui-même de 112 euros par mois pour vivre ; son
endettement bancaire est de 89%. Qui peut valider de telles données ? Le prêt
lui est toutefois accordé.« Pour tout candidat, nous accordons ce type de prêt
en fonction de la capacité du candidat à se faire rembourser ses frais de
campagne » Nous pourrions prendre cette information avec des pincettes, car
cela paraît vraiment gros (une histoire d’homonyme, un coup tordu et faux ?).
Nous savons bien que l’Immaculé ment plus qu’il ne respire, cela a été prouvé
de nombreuses fois (ne connait pas Maistre (Agenda, mémo, enregistrement,
breloque et CV prouvent le contraire), n’intervient jamais dans les contrôles
fiscaux, le ministère n’ayant rien à savoir (rdv avec Maistre, intervention
affaire César, cellule spéciale au ministère, intervention Banier prouvant le
contraire), alors une fois de plus ne serait pas étonnant. Ce qui est plus
étonnant c’est que le gars du Crédit Agricole ait accepté ces bêtises. Il ne
pouvait ignorer le poste de ministre, ni celui de maire du Woerth. Deux choses
sont ahurissantes : généralement on parle des revenus du couple, et la belle
Florence, cheveux au vent sur le tour dit de France, travaillait à l’époque pour
quelques 200 000 petits picaillons par an (et quand on fait un emprunt on
présente les justificatifs de ses revenus, de ministre et maire pour l’Eric et de
gestionnaire pour l’épouse), ensuite on présente sa déclaration d’impôts (sans
doute alors des revenus de 2006). Cela veut-il dire que c’est sur cette
déclaration qu’il n’y aurait que 3 000 ! par mois ? et que les service fiscaux du
ministère du budget auraient laissé passer cette énormité ? Voici ce qu’en dit
Chez Louise du Post.fr (99) : Et à la lecture de formulaire d’emprunt cette
demande de prêt, signé de la main même d’Éric Woerth, qu’apprend-on, nous
dit Médiapart ?
- Qu’Éric Woerth est ingénieur cadre technicien,
- Qu’il perçoit un revenu de 3.000 euros de salaires.
- Qu’il ne paie aucun impôt sur le revenu !!!
Étonnant non, quand on sait qu’Éric Woerth, en tant que ministre, perçoit un
"salaire" de 16.000 euros brut par mois depuis le 18 mai 2007 ?
Mais, m’objecterez vous, on est en janvier 2008, il doit parler de ses revenus
de 2006, quand il n’était pas ministre !
Et quand bien même ce serait le cas, il y a quelque chose qui "ne colle pas".
En effet, non seulement, Éric Woerth perçoit 2.400 euros/mois en tant que
maire de Chantilly, depuis avril 2005, mais il occupe, du 19 septembre 2005
au 19 juillet 2007, le siège de député de la 4e circonscription de l’Oise.
Et, à cette date, jusqu’en 2007, un député percevait 5 257,78 euros par mois,
plus 157,73 euros d’indemnité de résidence et 1 353,88 euros d’indemnité de
fonction défiscalisée.
Donc, en admettant qu’Éric Woerth se soit basé sur ses revenus de 2006 pour
faire sa demande de prêt, il aurait du déclarer plus de 10 000 euros de
revenus mensuels, non ?
Pourquoi ne déclare-t-il que 3000 euros ? Et comment, en gagnant plus de 10
000 euros mensuellement, peut-il être non imposable ? Des niches fiscales,
peut-être...
Médiapart soulève d’autres questions :
- Comment la banque peut-elle accorder un prêt à une personne qui ne
dispose pour lui-même, d’après les calculs de la Banque, QUE de 112 euros par
mois pour vivre et dont l’endettement bancaire est de 89% ? Qui peut valider
de telles données ? demande Médiapart., qui rajoute :
"Pourquoi la banque fait-elle comme si les déclarations du ministre étaient
exactes et accepte-t-elle ce contrat signé de la main même d’Eric Woerth dans
lequel il est pourtant formellement stipulé :
« Les emprunteurs certifient complets, exacts, sincères et véritables les
renseignement fournis pour justifier leur situation financière et patrimoniale
portant notamment sur la description de leur endettement, la composition de
leur patrimoine, le niveau de leurs ressources et revenus, et reconnaissent
avoir été informés qu’en cas de fausses déclarations, ils seront constitués
débiteurs de mauvaise foi et seront susceptibles en conséquence, sous réserve
de l’appréciation des tribunaux d’être déchus du bénéfice du titre 1 de la loi
89-1010 du 21/12/1989 (NDLR : en réalité 31.12.1989) relatif au règlement
des particuliers et des familles. » ????
Y aurait-il, à Chantilly, un autre habitant s’appelant Eric Woerth, ne payant pas
d’impôt sur le revenu et gagnant 300 euros/mois ?
Ce que l’on peut en dire c’est que comme l’imposent les règles et la loi
c’est la fourniture de justificatifs, en général ceux de la preuve de résidence,
les bulletins de salaire des 12 mois précédents et en général du couple, la
feuille d’impôt la plus récente. Or Médiapart a fait son travail : vérification de la
source, des documents, comparaison des adresses et des signatures entre les
documents consultés et les renseignements certains sur Woerth, car ce
document provient tout simplement des éléments fournis au service de
contrôle des comptes de campagne et ces éléments sont publics ce qui rend à
mourir de rire les dénégations du CA et sa volonté de plainte contre qui aurait
trahi le secret professionnel, on ne peut se poser que deux questions qui,
toutes deux sont embarrassantes comme l’on dit au Figaro :
•
soit il y a eu une fausse déclaration fiscale (aïe aïe aïe) ce qui est
gravissime
•
soit il y a une fausse déclaration auprès de la banque (et on se demanderait pourquoi car l’intérêt auprès de la banque est plutôt de tricher
dans l’autre sens afin e’obtenir son prêt car au-delà des normes c’est la
banque qui est responsable du non remboursement et non l’emprunteur)
avec une certification signée (sur l’honneur comme la légion) ce qui n’est
pas très plus qu’intègre ni du plus honnête des honnêtes hommes.
Il est tout également intéressant de noter que le suppléant de Woerth,
devenu député, un certain Christian Patria, bien connu de Sarkozy comme le
prouve un discours (100) de ce dernier au salon de l’agriculture, est
administrateur de la Caisse du Crédit agricole de l’Oise comme le démontre ce
document public (101). Que le monde (agricole et hippique) est petit, non ?
Revenons un peu à la légion d’honneur, il me semble que l’on se focalise
un peu trop sur le lien hypothétique entre celle de Maistre et l’engagement de
la Florence en novembre 2007. C’est effectivement une possibilité mais j’y
vois, si vous m’y autorisez, d’autres possibilités qui seront confirmées.
La brigade financière qui avait gardé sous le coude 7 heures de garde à
vue pour l’amateur de voilier suisse, et alors qu’elle en avait utilisé une autre
partie une première fois, vient d’en reprendre une petite louchée pour
réinterroger le grand chambellan fin août (Libération) (102) : Patrice de
Maistre était entendu dans le cadre d’une « reprise de garde à vue », les
enquêteurs disposant encore de plusieurs heures pour l’entendre après les
auditions de juillet, a précisé en fin de journée le parquet de Nanterre à l’AFP,
sans indiquer si l’audition était toujours en cours ou bien terminée.
« M. de Maistre a été réentendu pour apporter des précisions par rapport aux
nouveaux éléments d’enquête recueillis pendant le mois d’août », a ajouté le
parquet. A l’issue des deux premières gardes à vue, les enquêteurs disposaient
encore de près de sept heures pour le réentendre.
Cette, donc fameuse, breloque fait quelques remous dans le Landerneau.
Evidemment la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur a fourni le dossier
du chemin de croix de cette décoration. On avait appris que déjà auparavant,
un avocat (Rossi, ancien cadre dirigeant de Bolloré dans une vie
professionnelle antérieure, le monde est petit hein ?) était intervenu afin que le
revers du veston de chasse en velours côtelé de la gâchette au gros fût décoré
d’une rosette sans succès, puis qu’un certain Sérigny avait lui aussi poussé au
ruban et que c’est Borloo qui s’y était collé sous l’amicale insistance d’autre
ministères et qu’enfin l’Immaculé avait eu l’honneur d’épingler ce papillon sur
le torse aristocratique du grand Chambellan.
Voilà-t-y pas que le volatile enchaîné nous dit que ce serait une
intervention de Sarkozy : [le dossier de la Grande Chancellerie] « montre que
la demande de décoration a été traitée à l’origine - soit en mars 2007 - par le
cabinet de (Nicolas) Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur de (Jacques)
Chirac ». Ce serait Laurent Solly qui en aurait eu la charge, celui qui ira ensuite
à) TF1.
Voici comment je vois les choses :
Vous aurez noté grâce à votre regard d’aigle et votre esprit affûté que ce
dossier de légion d’honneur date de mars 2007 du côté du cabinet du ministère
de l’intérieur avec à l’époque comme taulier un certain Nicolas Sarkozy. Elle est
donc acquise à cette date-là. La chronologie étant une science exacte, le
lendemain suit le jour et la veille le précède, nous pouvons déduire que mars
est après janvier 2007, et que mars 2007 et également après octobre 2006. Or
nous sommes en possession légale des éléments suivants :
•
en octobre 2006 Woerth rencontre Maistre qui en écrit un mémo pour
André Bettencourt afin qu’il finance (en contournant la loi) la campagne
de Nicolas Sarkozy en envoyant des chèques à l’UMP (au fait on ne
s’inquiète toujours pas du chèque encaissé peut-être par Donnedieu de
Vabres à la place de l’UMP, comme révélé dans ce mémo, curieusement
sur entête de la fondation Bettencourt : le Maistre ne doute de rien) ;
•
le 19 janvier à 8 h 30 Woerth et Maistre prennent un café ensemble or la
veille Claire T. (le 18 donc) a déclaré avoir remis à madame Bettencourt
150 000 ! en liquide pour qu’elle les remette à Maistre qui lui-même doit
rencontrer le trésorier. Les deux rendez-vous, du 18 et du 19 sont sur
l’agenda de Claire T et le rendez-vous entre Maistre et Woerth a été
confirmé par l’un et l’autre.
Vous savez, car vous suivez cette affaire avec une grande attention, que
Woerth est à cette époque, non seulement trésorier de l’UMP mais tout
également le grand argentier de la campagne de Nicolas Sarkozy. J’émets la
double hypothèse suivante (ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr…) : Maistre est
à l’origine un très grand facilitateur entre Bettencourt, ou plutôt la poche de
Bettencourt et celle de la campagne de Sarkozy (ça c’est une certitude avec le
mémo et la demande de l’envoi des chèques, mémo public et certifié sincère et
véritable (comme Woerth sur son dossier d’emprunt ?)), pour iceluy candidat,
et, si l’on en croit Claire T, d’une somme en liquide de 150 000 ! dans une
enveloppe Kraft (peut-être). Ce geste bien aimable mérite une récompense et
donc le candidat futur Président de la République, décide, alors qu’il est très
étrange qu’un financier à décorer soit pris dans le contingent du ministère de
l’intérieur, d’honorer de la légion déshonorée le grand Chambel-lan. On se
trouve-là dans le triangle classique de la littérature romanesque : Woerth,
Sarkozy et Maistre. Woerth a pu pousser pour que Maistre ait la breloque,
Sarkozy voulant le remercier de son entregent et des doux billets possiblement
grossissant son trésor de campagne électoral. On se trouve dans une sorte de
communauté à trois où l’on se fait des courbettes et l’on se rend de menus
services. De ce fait, - hypothèse toujours - la Florence aimerait changer de
travail voulant se pousser du col, Woerth propose sa candidature à Maistre, et
celui-ci ayant déjà la certitude de sa breloque, y voit le moyen d’une sorte de
petit retour d’ascenseur se disant en plus, jouant au malin, que la femme du
ministre du budget sous ses ordres ce n’est pas idiot. Je pense donc que
Woerth n’avait pas besoin de proposer cette breloque pour que son épouse fût
engagée. Ce n’est qu’un jeu de dons et contre-dons, tel à l’époque du roi
Arthur, et que tout ce petit monde se fait des cadeaux. Ceci ne change pas
l’immoralité de ces pratiques car évidemment dans ces hypothèses tout le
monde profite de tout le monde, Sarkozy de Maistre pour enrichir son trésor de
guerre, Maistre de Sarkozy pour sa breloque, Woerth de Maistre pour son
épouse en s’appuyant sur la breloque donnée par Sarkozy et incidemment,
sans le dire, de son poste (il n’a même pas besoin d’en parler, c’est naturel
dans ce monde-là, chacun sait qui est qui et ce que cela peut apporter),
Maistre de Woerth potentiellement (deux rendez-vous au ministère), Maistre
de Sarkozy pour le procès à venir contre la fille de la dorée veuve (Ouart).
S’il se trouve que j’ai raison, cette affaire est plus grave qu’un trafic de
breloque pour un poste de gestionnaire, c’est un trafic de breloque pour
service rendu, non à la nation, mais à un candidat en finançant de façon
illégale sa campagne, c’est ensuite une sorte d’échange de bons procédés
entre Woerth et Maistre, dont l’engament de l’épouse n’est qu’un des aspects.
N’oublions pas le financement par Bettencourt de l’ASAEW. N’oublions pas
Sérigny conseiller occulte de Woerth et ami de 40 ans de Maistre. S’il se trouve
que j’ai raison, cela va apporter une porte de sortie à Woerth, car son
intervention ne sera qu’incidente pour cette décoration, ce qui aura un effet
désastreux pour la suite judiciaire de son cas. L’affaire de trafic de décoration
sera classée, il pourra s’en targuer. Si de plus il y a prescription pour le
financement illégal, cela fera un volet supplémentaire clos. Or ce ruban donné
aurait un côté plus amoral encore, dans ce cas, celui du remerciement pour
financement illégal, et ensuite l’autre aspect de l’engagement de Florence
Woerth ne serait pas la médaille offerte, mais bien à la demande du mari pour
un possible renvoi d’ascenseur, pour mettre de l’huile dans les rouages. Se
focalisant sur une, selon moi, très hypothétique qui sera confirmée en fait
action directe (cela aurait été pour le financement de la campagne et non pour
le futur engagement de sa douce épouse) on risque de masquer bien plus
grave et d’offrir à l’Immaculé une sacrée bouée de sauvetage alors qu’il
faudrait faire ressortir les innombrables faits qui devraient lui couler les
godasses dans du béton pour l’entraîner au fond du puits d’où la vérité sort
toute nue.
Il y a une expression qui dit que lorsque le verre est plein, il déborde.
Dans toute cette histoire, quand je lis certains adorateurs de l’intégrité de
Woerth, je me dis que leur verre ont des bords qui montent jusqu’au ciel et
qu’à chaque nouvelle révélation ils s’élèvent un peu plus. Sinon comment
comprendre leur défense acharnée de l’indéfendable, en l’occurrence le
mensonge permanent et son corollaire aussi détestable l’arrogance à laquelle
s’ajoute le mépris des Français et de leur capacité à raisonner ? Comment
ceux-ci peuvent-ils encore le défendre après cette nouvelle information ? Il
devrait arriver un instant t, tant tout s’accumule, où l’on se dit : jusqu’à
aujourd’hui j’ai bien voulu croire l’ami Woerth, mais là les bornes sont
dépassées. Et ce n’est plus stop ou encore, mais stop. Encore ce n’est ma foi
plus possible, l’estomac ne peut plus avaler de couleuvres sauf à créer un
vivarium extensible avec ses intestins.
L’Immaculé Eric a toujours dit qu’il n’avait rien à voir avec la légion
d’honneur de Maistre. Evidemment on savait que son ministère était intervenu
tout comme un certain Sérigny. Puis plus tard on a appris que c’était au
ministère de l’intérieur que Maistre avait fait bonne pioche, mais que c’était
Borloo qui, ensuite, après mai 2007, s’y était collé. Dans cet entrelacs
broussailleux du parcours de cette breloque, les arbustes avaient réussi à
cacher l’ombre de l’Immaculé.
Mais voilà patatras, comme dans tous les bons feuilletons à rebondissements sauf que là, décidément on sait d’avance ce qui va arriver : des
nouvelles preuves des mensonges permanents de l’Immaculé ce qui émousse
le suspens, L’Express (103) nous apprend qu’une lettre (ouf ce n’est ni un
enregistrement (forcément truqué), ni un témoignage (forcément faux)) signé
d’un certain Woerth sur papier à entête d’une association de soutien à un
candidat du prénom Nicolas, adressé à un ministre du nom de Sarkozy
recommandant Maistre pour l’obtention d’un ruban. Cette lettre signée d’Eric
Woerth date de début mars 2007, en pleine campagne électorale. Cette lettre a
été découverte mi-août lors des perquisitions ce qui impliquerait immédiatement un nouvel interrogatoire de l’Immaculé qui avait renouvelé le 29 juillet
dernier, la main sur le cœur et les doigts croisés dans le dos, (on ne sait jamais
il paraît que cela marche et que c’est moins grave quand on ment et que l’on
croise les doigts) ses dénégations quant à une possible intervention de sa part
pour la breloque qu’il épingla au revers du gentleman marin d’eau douce. J’en
profite pour envoyer un message personnel au procureur Courroye : Comment
se fait-il que Claire T. ait été à nouveau interrogée le 24 août , Maistre en
garde à vue le 25 et qu’aucune demande officielle ne soit parvenue au conseil
des ministres du 25 août dernier afin d’autoriser au ministre du travail de venir
bavarder avec les inspecteurs de la brigade financière, mais non à son
ministère, à la brigade comme tout citoyen normal ? Hein, l’ami, pourquoi ?
Comment cela se fait-il ? Cette lettre n’est-elle pas parlante ?
Au fait j’ai bien aimé le joyeux et rigolard Fillon qui se dit confiant dans
la CJR pour Woerth (ça il le peut car elle sera composée de 12 UMP sur 12 et
on a vu leur impartialité aux UMP et leur intégrité dans la commission
d’enquête sur l’affaire Karachi et dans le jugement concernant Pasqua) car ce
dernier était innocent. Nous avons pas le même vocabulaire, nos dictionnaires
ne se recoupent pas. Il va sans dire que tous les contre-feux du pouvoir de cet
été à surenchère et à double détente : Woerth et l’électorat à la dextre de
l’échiquier, feront justement long feu.
L’article : Une simple lettre, découverte à la mi-août lors d’une
perquisition, fragilise la position d’Eric Woerth. L’actuel ministre du Travail a
toujours affirmé ne pas être intervenu dans l’octroi, en juillet 2007, de la
Légion d’honneur à Patrice de Maistre, futur employeur de son épouse et
gestionnaire de fortune des Bettencourt. Il a maintenu cette version lorsqu’il a
été entendu comme témoin, le 29 juillet dernier, par la police judiciaire dans
l’enquête sur un éventuel trafic d’influence autour de cette décoration. Or,
selon nos informations, le procureur Courroye et les policiers de la Brigade
financière disposent aujourd’hui d’un élément crucial qui infirme cette version :
une lettre signée d’Eric Woerth lui-même, datée du début du mois de mars
2007.
Une nouvelle audition d’Eric Woerth paraît inévitable
Ce courrier, adressé à Nicolas Sarkozy, place Beauvau, recommande Patrice de
Maistre pour l’obtention de cette décoration. A l’époque, Eric Woerth est à la
fois trésorier de l’UMP et du candidat à l’élection présidentielle. Quant à Nicolas
Sarkozy, il se trouve pour quelques semaines encore à la tête du ministère de
l’Intérieur, qu’il s’apprête à quitter pour se consacrer à la campagne.Dans la
lettre, rédigée sur du papier à en-tête d’une association de soutien à l’action
de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth vante les mérites de Patrice de Maistre,
membre du Premier cercle, rassemblant les principaux donateurs de Sarkozy.
Le gestionnaire de fortune est, par ailleurs, un collecteur de fonds légaux pour
l’UMP. Avec ce document, l’hypothèse d’une récompense pour ses bons et
loyaux services prend corps.
Interrogé le 30 août par L’Express, pour savoir s’il était intervenu par écrit ou
oralement dans le dossier d’attribution de Légion d’honneur, Eric Woerth n’a
pas souhaité entrer dans le détail. Il a simplement répété que cette remise de
décoration n’avait donné lieu à "aucune contrepartie".
Vous remarquerez que Woerth a ce talent inouï de toujours trouver une
réponse, une sorte de clou qui chasse l’autre, une bonne utilisation du
sophisme, du raisonnement dans lequel on trafique une donnée pour donner
l’impression que tout va bien. D’abord on fait comme si mentir n’était qu’une
bagatelle pour amuser les enfants. Qu’il ait dit qu’il n’était pas intervenu et que
cette lettre prouve le contraire, pas grave. L’important selon lui serait
maintenant, fi des mensonges, qu’il n’y aurait eu aucune contre-partie pour
cette breloque rutilante (rouge en somme). Il veut dire donc que cette
breloque reçue en janvier 2008 mais certaine en mars 2007 puis publique en
juillet 2007 n’a pas influencé ledit Maistre quand il a décidé d’engager la
Florence. Evidemment cette lettre met un peu de sable dans le potage et la
prochaine cuiller sera difficile à faire avaler à la police et à la justice. Avec cette
lettre il sera difficile de ne pas laisser fuser un petit soupçon, le soupçon qu’il y
aurait eu l’un (l’engagement) car il y a eu l’autre (la breloque). Le problème ce
sera les preuves puisque Maistre, malgré l’enregistrement, qui est un élément
de preuve de plus, nie lors de ses auditions (du moins à ce que l’on en sait).
Les présomptions de collusion s’amoncèlent et forment une sorte de faisceau
qui pourrait valoir de preuve. Mais la réalité est inversée, cette breloque
pourrait être un remerciement pour bon et loyaux services pour le compte de
l’UMP et de son candidat aux présidentielles de 2007. Un cadeau somme toute,
mais une espèce de cadeau étrange où c’est une toute autre personne (la
France) qui le paye que celle qui en a bénéficié (Sarkozy et l’UMP et Woerth).
Comme je l’ai lu dans un commentaire cette breloque est la légion Donneur.
Cependant, ce qui ressort de cette histoire est proprement hallucinant et
particulièrement scandaleux. Imaginez un peu l’arrogance, le sentiment
d’impunité qu’il faut pour oser demander, en pleine campagne électorale, sur
un papier à entête d’une association de soutien à un candidat, étant le
trésorier de la campagne de celui-ci, à ce même candidat un ruban pour une
personne qui finance sa campagne, aide à la financer par ses relations
notamment par la famille Bettencourt. On peut en tomber sur le cul, si vous
me permettez ce mot qui fait désordre à Chantilly et Compiègne. Moins dans la
bouche du Président de la République. Il en serait ainsi que le collecteur des
finances du candidat demanderait à celui-ci de récompenser au nom de la
France et par la France ceux qui financent sa campagne ! Si le mensonge ainsi
avéré de Woerth est aussi un scandale, c’est habituel chez lui, cela est d’un
tout autre ordre de saloperie que celle d’enrubanner les financiers d’une
campagne électorale. Cela est du genre de trafic de décoration, c’est une sorte
d’abus de bien, se servir de la France et de ses honneurs pour lustrer les
orgueils des donateurs du Premier Cercle. Pour eux la France est une fille que
l’on viole et que l’on dépouille, une fille que l’on prostitue en cadeau à ses amis
qui ont financé sa campagne. Si tout cela s’avère j’espère que les geôles de
France ouvriront leurs grilles, mais sans quartier VIP.
Le 2 septembre Woerth reconnaît (mais comment faire autrement ?) qu’il
a bien envoyé cette lettre ajoutant que c’est comme simple député.
Décidément, outre le fait qu’il balaye son mensonge comme quantité
nanométrique, il ne peut que mentir car ce n’est pas sur papier à entête de
l’Assemblée nationale (député) et ce n’est pas au ministère concerné
(l’économie) qu’il a envoyé cette demande mais sur celui d’une association de
soutien à un ministre de l’intérieur par ailleurs candidat, juste avant sa
démission pour se lancer dans la campagne des présidentielles.
C’est le JDD (104) qui a lancé l’information : à la suite d’un double
courrier de Corinne Lepage au procureur général près de la cour de cassation
concernant aussi bien l’hippodrome de l’Oise qu’un possible trafic d’influence
de Woerth à la suite de l’engagement de son épouse par Maistre, que JeanLouis Nadal envisagerait de saisir la Cour de Justice de la République.
En fait si la possibilité existe :
Selon nos informations, Jean- Louis Nadal a signé durant l’été, le 17 août,
deux courriers. L’un à Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de
Versailles, et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur Philippe Courroye à
Nanterre.
Dans cette lettre, Jean-Louis Nadal réclame la communication de tous les
éléments du dossier pénal susceptibles de concerner une éventuelle prise
illégale d’intérêt ou un délit de favoritisme. Il vise notamment les soupçons
concernant le dossier fiscal de Liliane Bettencourt et l’embauche de Florence
Woerth comme gestionnaire de fortune de la milliardaire. Le deuxième courrier
a été adressé à François Baroin, actuel ministre du Budget. Cette fois-ci, le
procureur Nadal réclame une copie du rapport de l’Inspection générale des
finances. Ce rapport, commandé par le successeur d’Eric Woerth, a finalement
blanchi ce dernier de tout soupçon concernant d’éventuelles interventions en
matière fiscale.
"Nous avons également demandé communication des annexes de ce rapport",
précise-t-on dans l’entourage de M. Nadal où, en de fin de semaine, on restait
encore sans réponse des deux destinataires. A l’origine de ce nouveau front
judiciaire, un courrier de Corinne Lepage daté du 11 août dernier. La députée
européenne estime dans sa lettre au procureur général que l’affaire Woerth
témoigne d’une situation "de blocage", "extrêmement préjudiciable pour notre
pays". "L’accès à une justice impartiale et indépendante est un droit pour les
citoyens, un devoir pour l’Etat", écrit-elle.[…] "Nous allons évaluer la
pertinence des documents que nous avons demandés, et ensuite nous verrons
s’il y a lieu de saisir la commission des requêtes", détaille- t-on dans
l’entourage du procureur général.
Il semble que cela ne soit pas si facile : "Sa démarche est un peu osée,
commente un juriste. Sur le papier, le procureur général près la Cour de
cassation est bien celui qui peut saisir la Cour de justice, après avis conforme
de la commission des requêtes. Mais il doit être lui-même saisi par un parquet.
En écrivant au parquet général de Versailles et en demandant les pièces, JeanLouis Nadal a pris les devants."
Pour certains cela semblerait être un petit en avant de la justice si cette
cour était saisie, je me permets d’en douter. Nous pouvons déjà considérer que
cette cours d’exception est injustifiée et que tout ministre que soit Woerth, ses
actes devraient être soumis à la justice commune avec des peines communes
aggravées du fait d’avoir un poste détenant l’autorité publique. Ce ne serait
que la réciprocité de l’aggravation de peine pour tout acte commis contre cette
même autorité publique. Du reste Villepin, en faisant sans doute un pari - qu’il
a gagné -, a décidé de ne pas être jugé par cette cour mais bien par un
tribunal habituel. Puisque la justice dans sa grande sagesse et par favoritisme
l’a accepté pour lui, cela devrait faire jurisprudence et être appliqué à
l’Immaculé si jamais il y avait matière à le poursuivre.
Qu’est-ce donc que cette Cour de Justice de la République si peu utilisée
et qui dans 12 cas s’est déclarée incompétente pour 5, a relaxé dans 4, a
exonéré de peine dans un cas, condamné de façon très légère (20 000 euros
d’amende et 3 ans avec sursis) un ministre indélicat qui a détourné 1,2
millions d’euros - alors que pour un bout de viande pour nourrir ses enfants
vaut de la prison ferme - et enfin a donné juste un peu de sursis pour le
dernier cas ? Cette institution ne peut évidemment pas être indépendante
puisqu’y siègent 15 « juges » : douze parlementaires (6 élus par l’Assemblée
nationale et 6 par le Sénat) plus 3 magistrats de la cour de Cassation. Tout
d’abord ce sont les pairs qui jugent les leurs. Ensuite l’UMP est majoritaire tant
à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat et sachant que Woerth est encore le
président du Premier Cercle, a été trésorier de l’UMP, après avoir été celui du
RPR, de la campagne de Chirac puis de celle de Sarkozy, il ne peut qu’être
malsain que ces pseudo-juges soient élus par les amis de Woerth et puissent le
juger, la suspicion n’en est que légitime et absolue. Enfin ceci est édifiant :
•
•
Pasqua est condamné définitivement, après pourvoi en cassation, le 8
avril 2010 pour : « faux, financement illégal de campagne et abus de
confiance » ceci dans l’affaire dite du casino d’Annemasse, ayant
bénéficié de 1,14 millions d’euros pour financer sa campagne électorale
européenne ayant donné, en tant que ministre de tutelle, une autorisation d’exploitation en 1994 à ce casino contre l’avis de la commission
supérieure des jeux
pour la même affaire la CJR relaxe Pasqua des accusations de
« corruption passive par une personne dépositaire de l’autorité
publique »
Comme vous le voyez, on ne peut avoir aucune confiance dans cette CJR
et je pense que la démarche hasardeuse de Corinne Lepage qui donne un
prétexte à un magistrat de faire quelque bruit alors que : a- il n’a pas le vrai
pouvoir de saisie, b- cette cour est inadaptée et certainement beaucoup trop
partiale pour qu’on s’y fie. Il aurait bien mieux value qu’elle mît son énergie à
obtenir des juges d’instruction indépendants pour les multiples affaires en
cours. Cette voie de la CJR peut être une autre façon d’enterrer l’affaire.
Pasqua n’a eu qu’à se féliciter des services qu’elle lui a rendus.
Enfin des deux dossiers, celui de l’Oise et celui de la prise illégale
d’intérêt, le premier sera plus facile à prouver selon moi, le bail, les prises de
positions de Lemaire, ministre de l’Agriculture premier concerné, les
documents prouvant que l’ONF en 2006 avait refusé la vente démontrent qu’il
y a un problème sérieux. Par ailleurs il y a l’affaire des enveloppes qui
semblent être oubliées par la justice, mais pas Claire T. qui a été convoquée
encore mardi 24 août. La dixième fois je crois en moins de trois mois.
Pour conclure, cela n’est pas évident que cette voie soit la bonne pour
arriver jusqu’à ce tribunal et ensuite ce tribunal n’est pas le bon non plus.
Mais cette information n’a pas laissé l’Immaculé de marbre, lui qui n’a
pas été invité à la surboum de Nicolas Sarkozy à Fort Brégançon alors que
Soubie, le conseiller social y était, alors que le problème des retraites est lié de
façon congénitale aux déficits et à l’économie, et qui donc a été indirectement
désavoué par son chef en faisant un pestiféré médiatique. Voici un court article
du Parisien en mission commandée pour montrer combien l’Immaculé est
proche des petites gens et soutenu par la basse populace de Chantilly : Eric
Woerth nous a reçus samedi dans sa mairie à Chantilly (Oise). Dans son
bureau ouvert sur l’hippodrome, il affiche une solide combativité. Reposé après
une trêve estivale à Chamonix (Haute-Savoie), il prévient : « Je suis en forme
olympique. » Mais il reste visiblement affecté par deux mois et demi d’attaques
ininterrompues.
« C’est un peu une chasse à l’homme, comme il existe ici des chasses à
courre.
Sauf que c’est moi qui joue le rôle du cerf, commente-t-il avec une certaine
résignation. Je suis un dommage collatéral des écoutes sauvages d’un
majordome (NDLR : celui de Liliane Bettencourt ). Je subis depuis deux-trois
mois une sorte de lapidation médiatique assez impressionnante. » Il soupire et
reprend : « Je n’ai pas connu de campagnes aussi violentes contre un homme
politique depuis l’affaire Markovic (NDLR : en 1968, Georges Pompidou est
propulsé dans une scabreuse affaire après le meurtre de Stefan Markovic, exgarde du corps d’Alain Delon) . Tout cet acharnement, c’est fait pour tuer. »
Mais dans les allées du marché, samedi, il trouve du réconfort auprès des
habitués. « On est à 100% à vos côtés », lui lancent deux vieilles dames.
« Dites-moi à 120% ! » plaisante-t-il. « Tenez bon. Pour nos retraites »,
renchérit un quinquagénaire.
Le ministre du Travail se dit soulagé par l’accueil : « Ici, vous ne pouvez pas
tricher pendant vingt ans, c’est impossible, quand vous êtes constamment
exposé aux gens. On veut me faire passer pour l’ami des riches. Mais je suis
plus souvent avec les vétérans du club de foot. Et quand je rencontre des
grands chefs d’entreprise, je fais mon devoir de maire. DSK et Martine Aubry
en côtoient aussi. Je n’ai pas de leçon de morale à recevoir de gens qui n’en
ont aucune. »
Juste quelques mots, tout en précisant que je ne sais pas si cet entrevue
est postérieure aux informations du JDD ou non. Quant à la chasse à courre il
devra demander des conseils à ses amis Peugeot, Maistre et Sérigny par
exemple. Ensuite parler de dégât collatéral des enregistrements Bettencourt
(outre le fait que cet argument ne l’innocente de rien), c’est oublier que
l’enquête sur la légion d’honneur n’a rien à voir avec ce qu’il appelle des
écoutes sauvages (nouvel élément de langage de « spin doctors » puisqu’en
fait il ne s’agit pas d’écoutes, mais ils veulent faire référence à celles de
Mitterrand afin d’en décrédibilisant un peu plus le contenu par amalgame de la
méthode d’obtention (enregistrement) avec celle employée par les plus hautes
autorités de l’Etat passant outre la légalité et la démocratie (écoutes
illégales)). C’est oublier que la justice l’an bien entendu une fois et s’apprêterait à le faire à nouveau. C’est oublier que Nadal n’est pas un journaliste
mais un magistrat, c’est oublier l’affaire Wildenstein qui n’a rien à voir avec les
enregistrements, pas plus que l’affaire Peugeot, l’affaire César. C’est oublier
que d’après ces informations, Nadal voudrait que le dossier de l’Oise soit
éclairci, dossier qui n’a rien à voir avec les enregistrements. Woerth noie le
poisson de nombreuses affaires qu’il voudrait résumer à une seule, celle
d’enregistrement. Enfin est-il sérieux quand il parle de tuer ? Est-il sérieux
quand il parle d’être le seul à avoir été soumis à de tels attaques qui pour
l’instant n’ont duré que deux mois et quelque quand par exemple Villepin l’a
été pendant plusieurs années avec une violence inouïe et tout l’appareil de
l’Etat au service de la haine de son opposant, Nicolas Sarkozy, et que la justice
a blanchi, quand Dray a été traîné dans la boue et que un non lieu très ambigu
l’a blanchi partiellement ? Pour terminer il ose dire qu’à Chantilly on ne peut
pas tricher pendant vingt ans alors qu’il a débuté dans cette commune par des
tricheries condamnées par la chambre régionale des comptes, par son
inéligibilité, par son association avec trois personnes condamnées dont Mancel
ancien maire de Chantilly, et alors que ces condamnations, son inéligibilité ne
l’ont pas empêché d’être élu, ce qui prouverait donc qu’au contraire il faudrait
peut-être à Chantilly être un tricheur pour être élu, et tout ceci en osant avec
une arrogance folle dire qu’il est plus proche des petites gens que des riches
quand la presse est pleine de ses dîners avec ceux-ci et qu’il est le président
du Premier cercle, amicale des VIP milliardaires et millionnaires qui
soutiennent l’action de façon sonnante et trébuchante Nicolas Sarkozy. Woerth
serait la Jeanne d’Arc des contrôles fiscaux et des retraites brûlée sur le bûcher
des comploteurs médiatiques et donc anglais. Voilà, nous savons maintenant
d’où vient le complot contre Woerth : la perfide Albion ! Que fait la marine ?
Parmi les affaires connues de l’Immaculé il y en a deux autres. La
première a été révélée par les enregistrements du majordome. Il s’agit d’un
futur auditorium au nom de Bettencourt dans l’hôtel de la monnaie, opération
pour laquelle Woerth serait intervenu. Or on apprend que l’hôtel de la monnaie
appartient à l’Institut de France qui est par ailleurs propriétaire de
l’hippodrome de Chantilly. A ce microcosmique monde. Et si nous restons dans
l’immobilier nous découvrons que c’est Woerth qui a fait racheter la salle Pleyel
par l’Etat à Martigny qui avait besoin de cash à cause de son divorce, alors qu’il
avait bénéficié semble-t-il (lui qui avait eu maille à partir avec la justice) d’un
deal très intéressant grâce au frère Ciganer (tiens tiens) autrement dit le
beau-frère de Sarkozy. Libération (105) : L’appartenance à l’UMP de plusieurs
hommes d’affaires aurait influencé d’autres décisions prises par Eric Woerth
lorsqu’il était ministre du Budget et trésorier du parti présidentiel. Deux
plaintes nourrissent des soupçons de conflit d’intérêts. La plus spectaculaire
concerne le rachat par l’Etat de la salle Pleyel. Hubert Martigny, ancien
fondateur et PDG du groupe Altran (adhérent de l’UMP n°06 092 006 000 987
199) avait acheté la salle de concerts, en mai 1998, au consortium de
réalisation chargé de liquider les actifs dévalués du Crédit lyonnais. 9 millions
d’euros. Entre 2002 et 2004, l’Etat engage des négociations pour en obtenir la
location. L’affaire est conclue en novembre 2004, sous la houlette du ministre
de l’Economie et des Finances d’alors, Nicolas Sarkozy. C’est un contrat bail
sur cinquante ans, au prix d’1,5 million d’euros annuels, avec une option
d’achat pour un euro symbolique en fin de bail. Le Monde révèle, en 2007, qu’il
a été négocié par le beau-frère du ministre, Christian Ciganer, embauché par
une société d’Hubert Martigny pour gérer «l’ingénierie financière du projet». Le
montage est contesté par l’administration, mais Nicolas Sarkozy passe outre.
«Un peu singulier». Eric Woerth hérite de cette patate chaude en 2007. Et,
changement de stratégie, il décide en 2009 de racheter la salle Pleyel sans
attendre la fin du bail. 60, 5 millions d’euros. Woerth défend «une formule plus
avantageuse». Au Sénat, Jean Arthuis, le président de la commission des
finances, s’indigne du caractère «un peu singulier» de l’opération «au regard
des bonnes pratiques de gestion immobilière de l’Etat». Les domaines n’ont
pas été saisis du contrat de bail. Le Parlement non plus. Le montant de l’achat
sera pris sur l’enveloppe des aides à l’industrie automobile… L’opération est
aujourd’hui contestée par l’épouse de Martigny, l’ancienne chef d’orchestre
Carla-Maria Tarditi qui, en sa qualité de dirigeante de la société propriétaire de
Pleyel, a déposé plainte, le 10 mai dernier. Il faut savoir que Martigny n’est
pas un inconnu de la justice, (peut-on dire alors un ULMP bon teint ?, non je
blague) (Boursier.com (106)) : L'Autorité des Marchés Financiers a rendu
publique ce matin la décision de la Commission des Sanctions concernant
messieurs Alexis Kniazeff, Hubert Martigny, Michel Friedlander, Frédéric Bonan,
Alain Rougagnou, anciens dirigeants et/ou actionnaires d'Altran, ainsi que
Philippe Hontarrede (Ernst & Young) et Gérard Bienaimé (Concorde
Européenne Holding France), pour leur implication dans l'affaire Altran qui
avait éclaté en 2002.
Alain Rougagnou est mis hors de cause, tandis que la société Altran écope
d'une amende de 1,5 Million d'Euros. Alexis Kniazeff, Hubert Martigny et
Frédéric Bonan sont condamnés à une sanction pécuniaire de 1 ME chacun.
Michel Friedlander devra payer 500.000 euros, tandis que les auditeurs sont
condamnés à 50.000 euros d'amende chacun. Lui et son compère étaient au
courant de fausses factures (Libération (107)) : Forcément, ils savaient. La
conclusion des experts judiciaires est accablante. Malgré leurs dénégations, les
fondateurs d'Altran, Alexis Kniazeff (ex-PDG) et Hubert Martigny (ex-DG),
étaient au courant des fraudes commises au sein de leur entreprise. A savoir la
rédaction de fausses factures pour 100 millions d'euros en 2001 et 2002. Dans
leur rapport, finalisé le 16 janvier et révélé hier par la Tribune, Michel Bruyas
et Gérard Harmand, les experts missionnés par le juge d'instruction Philippe
Courroye pour décrire le système de fraude en place dans le groupe de conseil
en technologies, écrivent ainsi : «Les constats [effectués]ne permettent pas de
croire que messieurs Alexis Kniazeff et Hubert Martigny aient pu être les seuls
à ignorer les dysfonctionnements et anomalies émaillant les comptes, alors
que plus d'une centaine de personnes connaissaient l'existence de
l'incorporation de chiffres d'affaires fictifs dans la comptabilité.»
Décidément ce monde est un vase clos dans lequel tournent en rond
quelques requins. Et donc à nouveau on retrouve notre Immaculé qui semble
être de tous les coups. Et vous aurez noté au passage que le plus qu’intègre
tord la comptabilité publique puisqu’il réussit le tour de force de faire racheter
par l’Etat la salle Pleyel à partir des fonds destinés à l’automobile. Je ne suis
pas sûr, mais je pense que c’est illégal dans le sens où le budget est une loi et
que l’on ne peut détourner un budget à d’autres fins (qui ici justifient tous les
moyens, n’est-ce pas ?).
Woerth et ses « connaissances »
Nous savons que l’Immaculé nous avait dit à peine connaître Maistre,
malgré la légion d’honneur dont on apprend dans un premier temps que son
ministère aurait fait partie de ceux qui aurait insisté pour que grand
chambellan l’obtienne (Selon les premiers résultats de l’enquête, la demande
remonte à la présidence de Jacques Chirac. Elle émane d’un avocat, Jacques
Rossi, ancien collaborateur de Vincent Bolloré. Après l’élection de Sarkozy,
plusieurs interventions se conjuguent, dont celle du cabinet d’Eric Woerth.
C’est finalement Jean-Louis Borloo, lors de son bref passage au ministère de
l’Economie, qui signera le décret. Patrice de Maistre fait partie de la promotion
du 14 juillet 2007.), avant de découvrir un courrier qui l’implique totalement,
puis de deux courriers (juin et automne 2007) de Maistre (le JDD (108)), un
dactylographié et l’autre manuscrit qui remercient l’un et l’autre Woerh pour la
légion d’honneur, malgré les agendas, malgré les mémo et le CV de l’épouse
du mari, malgré ce que nous découvrons comme ceci :
l’Express (109) :
Depuis le début, Eric Woerth est accusé de conflit d’intérêt dans l’affaire
Bettencourt. Il nie tout en bloc, ce qui ne met pas fin à l’histoire. Ni au débat
sur la notion même de conflit d’intérêt, qui ne fait que commencer et pourrait
bien dépasser le cas des époux Woerth pour s’étendre à d’autres exemples.
Sébastien Proto, par exemple, qui fut le directeur de cabinet d’Eric Woerth au
ministère du Budget et qui l’a suivi au Travail.
Sébastien Proto est en effet un ami d’Antoine Arnault, le fils du milliardaire
Bernard Arnault, patron de LVMH. On peut certes comme le Nouvel Obs
rappeler que l’ex-femme de Bernard Arnault, qui est aussi la mère d’Antoine
Arnault, est mariée à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane
Bettencourt, et contribuer à cerner un peu plus les contours de cet univers.
Mais cette simple amitié n’a, jusque là, rien à voir avec un quelconque conflit
d’intérêt.
Là où ça coince, c’est que Sébastien Proto a été l’un des principaux artisans de
l’élaboration du projet de loi d’ouverture des paris en ligne, qui a été adopté
par le Parlement juste à temps pour la Coupe du monde. Or la famille Arnault
est justement très liée au monde du jeu et des paris en ligne. Antoine Arnault,
par ailleurs directeur de la communication de Vuitton, est en effet un joueur de
poker de très bon niveau.
Surtout, il vient de signer un contrat de sponsoring avec Bwin pour représenter
la marque de paris en ligne sur les tables de poker. Même si le groupe a
critiqué les contraintes de la loi, Bwin a tout de même demandé et obtenu
plusieurs licences, sur les paris sportifs et le poker. Il faut aussi rappeler que
Bernard Arnault est actionnaire du même Bwin et de Betfair, le leader mondial
des paris en ligne
(Arnault contredira le fait qu’il serait actionnaire de Bwin, mais il est bien avec
son fils actionnaire de Betfair ) et cela (L’Express (110)) : Bien malgré lui, Eric
Woerth reste l’une des vedettes de l’enquête. Son rôle dans la collecte de
fonds au bénéfice de l’UMP, dont il fut officiellement le trésorier jusqu’à
vendredi dernier, intrigue. De même que celui d’un membre fort discret de son
entourage, Eric de Sérigny. Cet aristocrate, fils du directeur de L’Echo d’Alger
pendant la guerre d’Algérie, occupe au cabinet du ministre du Travail une
fonction officieuse, comme précédemment au Budget. Il fait bénéficier le
ministre de son épais carnet d’adresses dans le monde des affaires. Il a aussi
contribué à la création d’un club sélect, le W 19 (W pour Woerth et 19
pour le nombre de ses membres). Le but de ce réseau bon chic bon
genre est d’appuyer la carrière politique du maire UMP de Chantilly
(Oise). Avant l’affaire Bettencourt, sa réussite était flagrante : le nom d’Eric
Woerth circulait comme un probable successeur de François Fillon au poste de
Premier ministre.
Eric de Sérigny est aussi une relation de Patrice de Maistre, le
gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Outre leur appartenance à la
noblesse, les deux hommes ont en commun un entregent certain. Ils
ont ainsi collaboré activement à la création du Premier cercle, un autre
club huppé, qui rassemble depuis la campagne présidentielle 2007 les patrons
et hommes d’influence favorables à Nicolas Sarkozy. Tous ont versé une obole
importante à la cause du candidat. Depuis son élection, le président de la
République dîne en compagnie de ces généreux donateurs une fois par an. Et
ceux-ci continuent de s’acquitter d’une cotisation annuelle.
Proto qui est l’ami d’Antoine Arnault avec qui il aurait passé en Corse cet
été d’ensoleillées vacances, avait en charge, tiens tiens, la liste des 3 000
évadés fiscaux pour laquelle Woerth a déclaré publiquement l’avoir rendue
publique, ce qui n’était qu’un mensonge de plus. Voici sa déclaration exacte au
JDD (111) du 19 juin 2010 : « J’ai été le ministre qui s’est consacré comme
aucun de mes prédécesseurs à la lutte contre l’évasion fiscale, j’ai rendu
publique une liste d’évadés fiscaux, multiplié les contrôles et créé la police
fiscale. Mon bilan dans ce domaine est irréprochable. »
Ajoutons qu’un autre personnage est intervenu dans cette loi sur les
paris en ligne en tant que conseiller spécial. Il s’agit d’Hubert Monzat, celui qui
a autant d’entregent et qui a fait entrer Woerth dans les petits papiers de l’Aga
Kahn, et qui était devenu conseiller spécial du ministre ensuite pour préparer
la loi sur les jeux en lignes, et qui sans doute pour remerciement a été nommé
directeur général de France Galop, ayant pour filiale le PMU, largement
bénéficiaire de la loi qu’il avait concoctée. Après cela l’Immaculé nous dit ne
pas connaître Maistre. Après cette nouvelle révélation de Libé sur la succession
César, il nous dit ne pas être intervenu dans des affaires fiscales. N’oublions
pas non plus les deux ou trois courriers qui lui sont parvenus de la part de
l’avocate de la veuve Wildenstein dénonçant les irrégularités fiscales, lettre
restée morte. Et n’oublions pas ce Premier cercle que l’on retrouve partout et
dont le président n’est autre que l’Immaculé.
Mais revenons à Sérigny qui est un homme très intéressant. C’est au
moins la deuxième fois que France Inter fait une enquête poussée. Cette foisci, il s’agit d’un proche de l’Immaculé Eric, proche que l’on soupçonne à son
tour d’être en plein conflit d’intérêt entraînant avec lui le ministre dans ses
conflits. Ce dont nous pouvons être sûrs et certains c’est que le ministre ment
et qu’il y a autour de lui une espèce d’halo de fortunés liés les uns aux autres
qui gravitent dans le même monde comme les électrons autour d’un noyau
d’Uranium.
Notre homme s’appelle donc, avec rallonge, Eric Le Moyne de Sérigny et
vous trouverez sur lui tous les renseignements qu’il faut à votre culture dans
les divers articles de :
- France Inter (112)
- Le Nouvel Obs (113)
- Le Post (114)
ou encore Rue89 (115).
Ce conseiller es-spécial de Woerth, à titre bénévole comme il aime à le
dire, l’a suivi du ministère du budget à celui du travail.
Ces articles nous apprennent de fait que l’Immaculé, décidément, n’en a
pas fini avec nous, et nous avec lui. Ils nous confortent dans le fait que Woerth
ment. En effet ce conseil spécial et bénévole qui aurait créé un groupe appelé
W19, une sorte de Premier Cercle local, pour mettre en relation des industriels
et financiers avec Woerth pour le soutenir, or donc, ce Sérigny là connaît
Maistre depuis 40 ans. Maistre que l’Immaculé ne connaissait pratiquement
pas alors que par ailleurs son épouse était sous ses ordres et qu’un ami d’un
des fils de l’épouse de Maistre (ancienne épouse Arnault, ami de Nicolas
Sarkozy) Sébastien Proto (116) est son directeur de cabinet. Petit à petit on se
rend compte que ceux qui connaissent à la fois Woerth et Maistre sont de la
légion dont on fait des breloques :
Il y a cet ami (Proto) du beau-fils (Antoine Arnault) de Maistre qui est
directeur de cabinet de Woerth, il y a l’épouse de l’Immaculé, il y a Peugeot qui
dîne avec Woerth et chasse avec Sérigny et Maistre, il y a Sérigny qui est
conseiller spécial de Woerth et ami de 40 ans de Maistre, il y a le Premier
cercle dont Maistre est membre et Woerth Président...
On se rend compte aussi du côté des médailles que c’est une belle valse
à mille temps. Sérigny reconnaît être intervenu pour que Maistre (qui le
méritait : ah bon ?!) soit épinglé, tout comme lui-même qui le sera, tout
comme Peugeot qui l’a été, tout comme Desmarais, ami milliardaire proche de
Sarkozy qui est - ce monde est vraiment microcosmique comme aurait dit
Raymond - l’ex beau-père de Sérigny ! Maistre, Sérigny et Peugeot chassent
ensemble, Sérigny est l’ex gendre de Desmarais et les cinq ont eu un ruban !
Woerth a pour conseiller Sérigny, a dîné le sur lendemain du cambriolage des
lingots d’or avec Peugeot, et a eu son épouse sous les ordres de Maistre et les
trois sont médaillés. Mieux que l’équipe de Domenech en Afrique du sud !
On le voit, les médailles, les proximités pathogènes de tout ce petit
monde. Ce qui est fort gênant pour Sérigny c’est qu’en tant que conseiller
occulte, ne faisant pas partie de l’organigramme du ministère amer, n’a aucun
devoir envers la République, pas de compte à rendre à la commission de
déontologie. Il fait ce qu’il veut. Il sert de liant entre Woerth et ce monde de
l’argent qui sent le soufre. Cette liaison dangereuse n’était évidemment pas
normale quand Woerth était ministre du budget, tout autant que trésorier de
l’UMP et président du Premier Cercle. Et cela l’était d’autant moins que Sérigny
est engagé dans une multitude sociétés qui touchent aux finances et
notamment avec Maistre comme dirigeant, notamment une société au
Luxembourg pour optimiser la rentabilité de l’argent.
Enfin, le conflit d’intérêt entre Sérigny et le ministre du budget de
l’époque est patent, son statut étrange de bénévole qui le dispense de tout
contrôle est une faute, mais on découvre un autre conflit potentiel. Deux jours
après avoir été nommé ministre du travail, Woerth autorise le licenciement
dans l’entreprise Molex alors que son prédécesseur Darcos lui n’avait pas
bougé un orteil et alors que l’inspection du travail avait refusé ce licenciement,
or Serigny travaille pour un cabinet qui conseille Molex :
Licenciements chez Molex : le ministère du Travail a-t-il été impartial ?
Autre sujet d’interrogation concernant Eric de Sérigny : sa participation comme
« senior advisor », depuis juin 2009, auprès de la société en investissement
financier « Athéma », une « société par actions simplifiée (SAS)
unipersonnelle », au capital de 1 million 500 mille euros, dont le siège se
trouve 3 rue Paul Cézanne dans le huitième arrondissement de Paris :
Parmi les dossiers traités par Athéma : une collaboration avec le cabinet
d’avocats Mayer-Brown, qui conseille les dirigeants de Molex, dont l’usine de
connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui employait
283 salariés, a fermé fin septembre 2009, après 11 mois de lutte du
personnel.
Le 15 septembre 2009, le fonds d’investissement américain HIG a signé une
reprise partielle de l’activité de l’usine, s’engageant à réintégrer entre 20 et 60
salariés. Molex a accepté de verser 5,4 millions d’euros pour réindustrialiser le
site, tandis que l’Etat français garantissait 6,6 millions d’euros de prêts
destinés au financement d’investissements et à la poursuite de l’activité.
« Cette issue favorable a été rendue possible par l’effort de chacun et la
grande complémentarité entre Athéma et le cabinet d’avocats Mayer Brown,
conseil juridique de Molex » , explique le site internet d’Athéma
Mais pour les salariés de Molex, ces licenciements ne sont pas justifiés
économiquement. Selon eux, la direction n’a pas agi en toute transparence visà-vis du comité d’entreprise.
C’est ce que conclut également l’Inspection du Travail, le 18 décembre 2009,
annulant le licenciement pour motif économique des 28 salariés dits
« protégés » du comité d’entreprise Molex, considérant que « le motif
économique invoqué n’est pas démontré », et que la direction de Molex « n’a
pas fourni des informations loyales et complètes » , tenant des réunions
« dans le courant de l’été 2008 (…) avec les membres de l’encadrement, sauf
ceux du comité d’entreprise ».
>> Voir un extrait de la décision de l’inspectrice du Travail qui refuse
l’autorisation de licenciement « pour motif économique » des représentants
des salariés de Molex, le 18 décembre 2009. Dans le cas présent, il s’agit de
Denis Parise, secrétaire (CGT) du Comité d’entreprise de Molex.
Le ministre désavoue l’Inspection du travail
Suite à cette décision de l’Inspection du travail, la direction de Molex a formé
un « recours hiérarchique », le 7 janvier 2010, transmis le lendemain au
Ministère du Travail. A l’époque, c’est Xavier Darcos qui est ministre du Travail.
Il a jusqu’au 7 mai 2010 pour se prononcer dans ce dossier.
En fait, aucune décision écrite ne sera prise… jusqu’au remaniement ministériel
du 22 mars 2010 (au lendemain de la défaite de la majorité aux élections
régionales) : Eric Woerth quitte alors le Budget pour le Ministère du Travail.
Deux jours après la nomination d’Eric Woerth au Travail, le ministre accepte le
licenciement pour motif économique (contre la décision de l’Inspection du
Travail) des 28 représentants du personnel de l’usine Molex.
>> Voir un extrait du courrier daté du 24 mars 2010, signé « pour le
ministre » par le directeur général du travail (DGT), Jean-Denis Combrexelle,
autorisant le licenciement économique des salariés du comité d’entreprise de
Molex.
Courrier de l’inspection du travail qui refuse
Courrier du ministère qui accepte le licenciement
Or on apprend par La Dépêche (116) que pour une affaire similaire dans
laquelle Sérigny n’intervient pas, Woerth refuse le licenciement :
Voilà une nouvelle découverte qui conforte les salariés de Molex dans leur
idée… Après les révélations de France Inter dénonçant l'implication d'un
conseiller du Ministre Woerth dans l'affaire Molex (1), des anciens délégués du
personnel, et notamment Denis Parise devenu depuis conseiller régional, ne
lâchent pas le morceau. Ils viennent de mettre la main sur un document qui
relance la polémique sur cette affaire et plus particulièrement sur les
licenciements des salariés protégés. Cette fois, il s'agit d'un document
émanant du ministère du travail qui relate une situation quasi identique à celle
des Molex mais dont l'issue est totalement différente. « C'est un rapport du
ministère du travail qui stipule que le ministre retire le recours déposé par les
dirigeants de la société Tyco Electronics, spécialisée dans les composants pour
l'automobile. Le ministre refuse le licenciement d'un délégué du personnel.
L'avis de l'inspection du travail est donc ici écouté. l'inspecteur avait mis en
avant les mêmes raison économiques « non justifiée ». Le même schéma que
pour Molex ! À la différence près que nous avons eu la malchance d'avoir ce
Monsieur De Serigny qui a joué contre nous », relance Denis Parise.
LA CGT SEN MÊLE
Le document fait effectivement état d'« exercices substantiellement positifs »,
de « chiffre d'affaires en croissance » et malgré tout… de la fermeture du site
de Chapareillan (38). Deux situations identiques, et au final, deux décisions
différentes ? Comment ne pas imaginer que l'on s'est foutu de nous et que le
conflit d'intérêt existe bien. II est grand temps qu'une enquête soit ouverte.
Peut-être découvrirons nous d'autres choses… », ajoute Denis Parise.Il y a 6
jours, la CGT de l'Inspection du travail remettait également le doigt sur
l'affaire. Dans une mise au point d'une page, elle défend « l'indépendance du
système d'inspection contre toute influence extérieure. Les services de
l'inspection se sentent bafoués. Le mode de fonctionnement administratif est
déconsidérant pour les agents de contrôle » dit-elle en substance.
Voici reproduit une partie de l’article fouillé de France Inter (cité plus
haut) sur Sérigny (Enquête : Benoît Collombat / Mise en ligne : Valeria
Emanuele) afin d’y découvrir tous ces liens consanguins au travers de multiples
sociétés :
Alternative Leaders France : pour « investisseurs qualifiés »
C’est en 2004 qu’Eric de Sérigny devient président du directoire d’ «
Alternative Leaders France » (ALF) , une société anonyme à directoire et
conseil de surveillance, au capital de 700 000 euros, créé par le financier
Bernard Lozé, lui-même président du conseil de surveillance d’ALF.
« Alternative leaders France » est une société de gestion de portefeuille agréé
par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en mars 2004. Son capital est
divisé en 14 000 actions de 50 euros chacune.
Son siège social est situé au 43 avenue Marceau, dans le 16ème
arrondissement de Paris. Selon le greffe du Tribunal de commerce de Paris,
les derniers comptes annuels n’ont pas été déposés.
La société est dirigée par un directoire (Eric de Sérigny) qui exerce ses
fonctions sous le contrôle du conseil de surveillance (Bernard Lozé).
>> Voici les administrateurs d’ « Alternative Leaders France », selon le dernier
acte déposé au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le 5 août 2010 :
Président du directoire : Eric de Sérigny
Président du conseil de surveillance : Bernard Lozé
Directeur général et membre du directoire : Sharon Thompstone,
représentante du « groupe Sharon Thompstone », une société civile dont
le siège social est à Noisy-le-Roi.
Vice-président et membre du conseil de surveillance : Patrice Pailloux,
PDG de la société de gestion de portefeuille « Somangest » (117), ancien
fondé de pouvoir et gestionnaire de fortunes à la Banque Vernes.
Membre du conseil de surveillance : Guillaume Dard, PDG de
Montpensier finance depuis 2004, exploitant au département des grandes
entreprises de la banque Vernes et commerciale de Paris (1982-1985), fondé
de pouvoir puis directeur de la direction des marchés de la Banque du
financement et de trésorerie (1985-1988), directeur général (1988), PDG
(1990-2003) de la Banque du Louvre, président de la société anonyme « LGI
», au Luxembourg (1992), président du groupe professionnel « Essec Finance
» (depuis 1995), ancien administrateur de l’Association française des banques
(AFB), administrateur et vice-président de l’Office de coordination bancaire et
financière (OCBF), membre de la commission « dialogue économique » du
Medef (depuis 2007).
Membre du conseil de surveillance : Frédéric Maître, directeur général
de la société de gestion de portefeuille « Somangest » depuis 2000,
ancien responsable de clientèle privée à la banque NSM (Neuflize,
Schlumberger, Mallet) (1979-1984), directeur-général adjoint de la banque
Hottinguer (1984-1997), membre du directoire de Crédit Suisse Hottinguer en
charge de la clientèle privée (1997-2000).
Membre du conseil de surveillance : Christian Langlois-Meurinne,
dirigeant-actionnaire du fonds d’investissement « IDI » (118) président d’ «
Ancelle et associés » (depuis 1987), PDG de « Mizeret Rinqueberck et Rouvière
SA » (de 1979 à 1980), directeur des industries chimiques et textiles et
diverses (DICTD) au Ministère de l’Industrie (de 1980 à 1982), directeur
général de la « Compagnie d’investissements Astorg » (de 1983 à 1990).
Patrice de Maistre est, lui aussi, administrateur du fonds
d’investissement « IDI », présidé par Christian Langlois-Meurinne, luimême administrateur d’ « Alternative Leaders France. »
Sur son site internet, réservés aux « investisseurs qualifiés » et «
avertis », « Alternative Leader France » (119) présente sa « philosophie » en
matière de gestion de portefeuilles comme « une gestion alternative
innovante et rigoureuse respectueuse de la maîtrise des risques et des
intérêts des investisseurs ».
Interrogé sur cette « double casquette » de conseiller du ministre Eric Woerth
« pour les relations avec le monde économique », en même temps présent au
conseil d’administration de sociétés financières, qui plus est au côté d’un
proche de Patrice de Maistre cité dans l’affaire Bettencourt, Eric de Sérigny
estime qu’ « il n’y a aucun problème de déontologie, bien sûr, avec
[ses] activités professionnelles (…) ayant travaillé 40 ans dans le
secteur bancaire, je connais pas mal de chefs d’entreprises, dont la
plupart sont des amis depuis 20 ou 30 ans. »
Des « VIP de la finance » au conseil de surveillance
Voici les personnes signataires des derniers statuts mis à jour d’ « Alternative
Leader France » le 20 décembre 2005 (document versé au greffe du Tribunal
de commerce de Paris, le 13 janvier 2006) :
Il s’agit d’Eric Le Moyne de Sérigny, de Bernard Lozé, de la Société civile
Bernard Lozé (représentée par Bernard Lozé), de Sharon Thompstone
(Groupe Sharon Thompstone) , de Patrice Pailloux (SomangestVesigest SA) , de Guillaume Dard (Montpensier finance) , de Christian
Langlois Meurinne (EURIDI, filiale d’IDI).
Dans ces statuts de 2005, on trouve également le nom d’Olivier Roussel,
présent au conseil d’administration de sociétés liées à l’homme
d’affaires Vincent Bolloré.
Sa biographie du Who’s Who présente Olivier Roussel comme administrateur
de Bolloré (depuis 1982) , administrateur d’ « Arc Union » (de 1982 à
1994), membre du conseil de surveillance de « Roussel Uclaf » (de 1975 à
1982), vice-président (de 1987 à 1989), président (de 1989 à 1990) du conseil
de surveillance d’ »Eminence SA », administrateur (depuis 1991), membre du
comité de direction (1993), directeur général (de 1994 à 2005) puis président
d’ « Istac SA » –dont Eric de Sérigny a été l’administrateur, au moins
entre 2003 et 2006–, administrateur de « Financière Moncey » (depuis
1996), de « Saga » (depuis 1997), de la « Société industrielle et
financière de l’Artois » (depuis 1997) et de « Bolloré investissement
» (depuis 1998) , membre du conseil de surveillance de « Carrère Group
» (de 2000 à 2006) et d’ « Alternative Leaders France » (de 2003 à 2006).
Dernier nom figurant sur ces statuts de 2005 : Pierre Rochon,
président d’Alternative Leaders SA Luxembourg, depuis 2004 (selon sa
propre notice biographique du Who’s Who)
Gendre de Gérard Longuet, Pierre Rochon est l’ancien président de la
banque Drexel Burnham Lambert : PDG de « Drexel Burnham Lambert
Services SA » (depuis 1975), senior vice-président de « Drexel Burnham
Lambert Inc », président (1989) de « Drexel Burnham Lambert SA »,
administrateur délégué de la société « Voolback » (1992), président de «
Starline communications SA » (de 1999 à 2000), directeur de « Richelieu
finance » (2001) –dont Eric de Sérigny a été l’administrateur–, membre
du directoire de « Technium SA » (de 2000 à 2002), administrateur de «
Nouvelle Primateria SA » (depuis 1976) et de « Technium SA » (de 2000 à
2002).
Son nom avait été cité par la presse, en 1994-1995, en marge de l’enquête
du juge Renaud Van Ruymbeke sur le financement du Parti
républicain. Pierre Rochon était, à l’époque, soupçonné d’avoir acheté un
appartement à Boulogne-Billancourt, grâce à 3 millions de francs du banquier
Alain Cellier, proche du PR et de Gérard Longuet (ce dernier a été relaxé dans
les différents dossiers judiciaires le concernant, le non-lieu le plus récent a été
rendu en février 2010).
Pierre Rochon a fait partie des premiers membres du conseil de
surveillance d’ « Alternative Leaders France » , avec Bernard Lozé,
Christian Langlois-Meurinne, Guillaume Dard, Olivier Roussel et Patrice
Pailloux.
Réagissant en juillet dernier à l’affaire Woerth/Bettencourt, Gérard Longuet,
président du groupe UMP au Sénat, estimait avoir « été victime de la
République de la délation », tandis qu’Eric Woerth était, à ses yeux, « victime
de la République des rumeurs. »
Bernard Lozé : de la banque Worms à la « gestion alternative »
La société de gestion « Alternative Leaders France » appartient au groupe «
Lozé et associés » dirigé (depuis 1991) par l’homme d’affaires Bernard Lozé,
également président d’ « Alternative Leaders Luxembourg » (depuis
2001) , comme il le détaille sur son site internet (120).
Bernard Lozé se présente comme ayant « 25 ans d’expérience dans la gestion
alternative. » C’est un bon connaisseur des marchés russes, un temps
administrateur du groupe pétrolier Ioukos. Selon l’ancien oligarque
russe, Mikhaïl Khodorkoski (ex-première fortune russe, aujourd’hui en
prison), Bernard Lozé « est l’un des premiers investisseurs étrangers à être
venu en Russie. »
Conseiller financier à la banque Worms (de 1969 à 1971), Bernard
Lozé a été directeur puis directeur-général de la société « Simons
» (de 1972 à 1985), conseiller financier, vice-président puis senior viceprésident à « E.F. Hutton » et « Shearson Lehman Hutton » (gestion et
courtage) , de 1985 à 1990.
Il est également « administrateur-conseil » d’une multitude de structures
financières ou de hedges funds : « Kaltchuga LTD » (fonds sur le marché
russe), « Kaltchuga Managemen »t (société de gestion au
Luxembourg), « Kaltchuga Fund », « Katchuga opportunities », «
Tudor BVI », « Raptor », « Ais » (société de conseil en investissement
suisse), « Carrère Group », « Inrus Management », « Regency Fund
», « Highbridge » (fonds détenu par JP Morgan), « Haussman Holding
», « Al Investements » (SICAV luxembourgeoise), « SC Fundamental
» (fonds d’actions américaines), « Omega Trust Ombrella Fund
» (fonds irlandais investi sur le marché russe), « Ospraie Fund », «
Ospraie Special Opportunities », « Ospraie Wingspan » (fonds de
matières premières), « Ospraie Real Return », « AL Global TR ».
Bernard Lozé est également membre du conseil de surveillance de «
Somangest-Vesigest » -dont le PDG est membre du conseil
d’administration d’ «Alternative Leaders France »-, du comité de
conseil d’ « Alfa Capital Partners » (société de conseil russe) et de
Banque privée Quilvest, conseiller au « board » de « Tudor BVI
» (Etats-Unis), « trustee » de la Conservation Foundation, en Suisse,
secrétaire général du « Global Sustainability Trust », au Lichtenstein.
Il est gérant des sociétés SC Bernard Lozé, SCI Ibex, SCI du Château des
Vieux Maisons, Groupement forestier de Vieux Maisons et Société financière
des Vosges.
Bernard Lozé (121) est aussi présent au conseil d’administration de l’ONG
Amref France (122), dont le siège social est à Nairobi, au Kenya : Parmi « les
partenaires privilégiés de l’AMREF » : Dassault, JC Decaux, Nivea, Omega,
GSK, UBS, Barclays Bank, Siemens, ou Deloitte.
L’homme d’affaires possède une dernière « casquette », celle de président du
Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier. La
chasse : une passion commune avec Patrice de Maistre…
« Brinon Investissement » : un exercice financier 2009 en déficit
Proche de Patrice de Maistre, Bernard Lozé est donc également
administrateur du fonds spécialisé dans le private equity
(investissements dans des sociétés non cotées), dirigé par le
gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt : « Brinon investissement ».
Il s’agit d’une société anonyme au capital de 13 millions 400 mille euros, dont
le siège social est situé 40 avenue Hoche, dans le huitième arrondissement de
Paris.
Selon le dernier extrait du registre du commerce et des sociétés déposé, le 2
août 2010, au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le conseil
d’administration de « Brinon Investissement » est actuellement composé de :
- Patrice de Maistre, Président directeur général
- Bernard Lozé
- Philippe Desaulles : administrateur de la SA « Antea », jusqu’en octobre
2009 –dont Patrice de Maistre a été le président du conseil
d’administration–, administrateur de la SAS « la Financière Antea » –
dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration–,
gérant de la SARL « PX Partner » , administrateur de la SA « Vectra » ,
une société d’ingénierie du BTP opérant en Afrique –dont Patrice de Maistre
est le président du conseil d’administration– et de la SAS « Vectra
developpement », –dont Patrice de Maistre est président du conseil
d’administration–, membre du conseil stratégique de la banque
d’affaires Arjil.
- Robert Boutonnet, « un nom bien connu de la Françafrique », comme
le détaillait l’hebdomadaire Le Point (123), le 1er juillet 2010
« Représentant permanent » de « Valorem Investissement SA » –dont
Patrice de Maistre est l’administrateur–, Robert Boutonnet est
administrateur de « la Société financière des Ternes », « BTA-Service »,
« la Compagnie du Komo » –présente notamment au Gabon–, de «
Sogaric holding » , de « Valorem investissement SA » –dont Patrice de
Maistre est le président du conseil d’administration–, de la SA « Vectra
» –dont Patrice de Maistre est le président du conseil
d’administration–, de la SAS « Vectra développement » -dont Patrice
de Maistre est le président du conseil d’administration–, de la SA «
Antea » –dont Patrice de Maistre a été le président du conseil
d’administration–, jusqu’en octobre 2009, et de la SAS « La Financière
Antea » –dont Patrice de Maistre est le président du conseil
d’administration–
Pour l’année 2009, les comptes de la société (certifiés, le 7 mai 2010, par
les cabinets de commissaires aux comptes Patrice Vizzavona/Alain
Lainé) affichait un résultat net en déficit de 897 645 euros, « après la prise en
compte d’une perte exceptionnelle de 163 000 euros ».
En examinant les résultats de la société, on constate également entre 2005 et
2009 un doublement du montant de la masse salariale (de 352 434 euros
à 681 535 euros), avec un effectif moyen des salariés employés qui baisse
pourtant d’une unité (de 4 à 3 personnes).
Conflits d’intérêts chez « Imérys » ?
Outre sa présence comme président du directoire d’ « Alternative Leaders
France », Eric de Sérigny est également membre du conseil
d’administration de la société «Imérys» (124), le « leader mondial des
minéraux industriels », une filiale du baron belge Albert Frère, au capital de
plus de 150 millions d’euros, dont le siège social est 154 rue de l’Université,
dans le septième arrondissement de Paris.
Selon Le Canard enchaîné du 30 juin 2010, Eric de Sérigny est l’ancien
beau-fils de l’homme d’affaire canadien (ami de Nicolas Sarkozy), Paul
Desmarais (décoré de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur par Nicolas
Sarkozy, (125) en février 2008 ), associé notamment à Albert Frère (lui
aussi très proche du président de la République, décoré de la Légion
d’Honneur en même temps que Paul Desmarais, présent au dîner du
Fouquet’s, le 7 mai 2007… tout comme Paul Desmarais), dans la fusion
GDF-Suez ou dans la holding suisse « Pargesa », dont
l’administrateur-général est Aimery-Langlois Meurinne… également
membre du conseil d’administration d’ « Imérys » !
A partir de septembre 2010, c’est l’ancien président du Fonds
stratégique d’investissement (FSI), Gilles Michel, qui va prendre la
direction générale d’ « Imérys » . Ce qui n’est pas sans poser un problème
de conflit d’intérêt, puisque le même Gilles Michel a participé aux négociations
pour l’entrée d’Albert Frère au capital de la compagnie marseillaise CMA-CGM,
troisième armateur mondial.
Selon le dernier acte versé au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le 6
août 2010, Eric de Sérigny côtoie au conseil d’administration d’ « Imérys » :
-Aimery Langlois-Meurinne, ancien « managing director » chez Merrill
Lynch Capital Markets à New-York (de 1984 à 1987), directeur général (de
1990 à 1990), puis administrateur et vice-président-directeur général (de 1990
à 1998) de « Parfinance » , administrateur-directeur-général de « Pargesa
Holding SA », à Genève, depuis 1990 (fondée par Albert Frère et Paul
Desmarais), membre du conseil de surveillance du fonds
d’investissement « IDI », où l’on retrouve son frère, Christian
Langlois-Meurinne, présent au conseil d’administration d’ «
Alternatives Leader France »
- Gérard Buffière, ancien du groupe Schlumberger, entré chez « Imérys » en
mars 1998.
- Aldo Cardoso : directeur européen de l’audit et du conseil financier (1996),
président d’ « Andersen France » (de 1998 à 2002), président du conseil de
surveillance (de 2000 à 2002), puis président du directoire (de 2002 à 2003) d’
« Andersen Worldwide ». C’est à ce titre, précise sa notice biographique du
conseil d’administration d’ « Imérys », qu’« Aldo Cardoso a assuré la
gestion de l’arrêt des activités d’Andersen dans le monde ».
- Jacques Drijard : Directeur général de « Pargesa Holding SA « (depuis
janvier 2010.)
- Jocelyn Lefebvre : directeur de « Power Corporation » (holding financier,
au Canada, propriété de Paul Desmarais)
- Maximilien de Limburg Stirum : directeur des participations et membre de
la direction de la Compagnie nationale à Portefeuille SA (holding financier, en
Belgique), propriété d’Albert Frère.
- Gilbert Milan : président (depuis 2007) de Fnac Eveil et Jeux, il fonde en
2003, « Deventis Conseil » et « Milinvest Ventures » dont il assure des
missions de conseil auprès de fonds de « private equity » et coinvestissements.
- Jean Monville : président (depuis 1997) du groupe « Spie Batignolles »,
devenu « AMEC Spie », puis « Spie SA », membre du conseil de surveillance de
la « Financière Atalian », il est (en 2009) président du Comité « Déontologie
internationale et principes directeurs » du MEDEF.
- Robert Peugeot : président du groupe PSA Peugeot Citroën, membre
du conseil de surveillance de Peugeot SA et membre du Comité financier et du
Comité stratégique du groupe PSA Peugeot Citroën. Robert Peugeot est
également membre du conseil de surveillance d’ « IDI Emerging Markets SA
» (Luxembourg)
- Thierry de Rudder : administrateur délégué du Groupe Bruxelles
Lambert (holding financier), où l’on retrouve Albert Frère et Paul
Desmarais.
- Amaury de Sèze : ancien PDG de « Volvo France » et « Volvo Europe », il
rejoint le groupe Paribas en 1993, en charge des participations et des affaires
industrielles, président de « PAI Partners » (de 2002 à 2007), il est nommé
vice-président de « Power corporation » au Canada, en charge des
investissements européens.
- Jacques Veyrat, PDG de Neuf Telecom/Neuf Cegetel, directeur (depuis
2008) du groupe Louis Dreyfus
Eric de Sérigny fait également partie du « Comité stratégique » d’Imérys,
composé de huit personnes, chargées d’ « examiner et de fournir au conseil
d’administration son avis et ses recommandations » sur la « stratégie
industrielle commerciale et financière du Groupe. »
A propos de médaille, voici des choses intéressantes : Nombre de ceux
qui entourent l’Immaculé a droit à sa breloque (Peugeot, Wildenstein, Maistre
etc.). C’est sans doute par mimétisme avec Nicolas Sarkozy qui les distribue
comme des bonbons à la sortie de l’école (les deux Fouquet’s boys en
particulier le Desmarais et le Frère tous les deux étrangers, qui ne risquent
donc pas de perdre une nationalité qu’ils n’ont pas, l’un canadien (comme le
sirop d’érable) et l’autre belge (comme les chocolats) qui ont été honorés et
dont on se demande en quoi la France leur est redevable tout comme à
Maistre).
Le conflit d’intérêt est à Woerth ce que le confit est au canard. Il se
mange en famille et avec ses proches. Vous verrez grâce à l’organigramme que
je vous ai fait comme le monde autour de l’Immaculé Eric est petit, quoique
nous pourrions l’appeler aussi WWW, Woerth World Web, la toile du monde de
Woerth).
Médiapart, ce mastif qui s’accroche aux mollets du Woerth plus
qu’intègre, en découvre tous les jours. Et faites comme moi, ce fil sans fin ne
peut plus maintenant que nous faire rire avant que la révolution ne vienne
piétiner l’hippodrome de Chantilly. Cela en devient un almanach Vermot.
Le Monde (126): Pour Mediapart (127), c’est un nouveau "conflit d’intérêts"
avec le ministre du travail et ancien trésorier de l’UMP au centre de la
polémique. Le site révèle que M. Woerth a attribué en 2008 la Légion
d’honneur à Bernard Godet, un comptable qui a certifié ses comptes de
campagne pour les élection municipales et ceux de son micro-parti,
l’Association de soutien à l’action d’Eric Woerth.
Dans un décret (128) publié le 11 juillet 2008, M. Godet, "expert-comptable,
commissaire aux comptes, directeur général d’un cabinet d’expertise
comptable" est nommé chevalier de la Légion d’honneur sur le contingent de
M. Woerth, alors ministre du budget. "Deux mois plus tôt, Bernard Godet avait
surtout visé les comptes de campagne du ministre, candidat victorieux aux
municipales de Chantilly dans l’Oise", souligne Mediapart.
"Plus gênant", Bernard Godet a, l’année suivante, certifié les comptes 2008 du
micro-parti local du ministre. Pour Libération (129) on trouve en plus ceci : Le
site relève d’ailleurs plusieurs étrangetés dans les comptes du micro-parti,
notamment « 16.450 euros de "frais de réception" » et « "10.190 euros de
« locations immobilières" (pour une structure minimaliste sans salariés ni
adhérents !) ». Il est aussi à noter que l’ASAEW (ici (130)) a été subventionné
à hauteur de 66 650 ! (!) par l’UMP alors que l’Immaculé en est le trésorier, ce
qui est bien plus aisé à faire que lorsqu’on est charcutier à Bondy. Le montant
de la subvention n’est pas si mal pour un parti sans adhérents. Il y a là
manifestement un conflit d’intérêt triple :
•
subvention de ce parti par l’UMP dont l’Immaculé est le trésorier,
•
subvention de ce parti par la veuve dorée dont la femme du trésorier
ministre est l’employée et dont le gestionnaire a été décoré
•
décoration du comptable après avoir certifié les comptes de campagne
de l’Immaculé et avant de certifier ceux du micro parti détourneur de loi.
Il est évident que l’Eric n’aurait jamais dû soit faire certifier ses comptes
s’il avait l’intention de décorer comme un sapin de Noël en rouge et or le
comptable soit s’il avait l’intention de faire certifier ses comptes par cedit comptable ne pas lui proposer un ruban. Il va de soi que le comptable
n’aurait pas dû de son propre chef soit certifier soit se faire épinglé
comme l’on dit chez les coléoptères.
Parmi les connaissances de Woerh il y a ce second couteau Roland
Branquart connu du temps de l’ADO (non pas l’adolescence, mais le temps béni
des augmentations de salaires, des voitures de fonction illégales, des primes et
des condamnations), temps il fut condamné, tout comme Mancel, pour
complicité de prise illégale d’intérêt quand il s’occupait de la société Euro 2C. Il
croise à nouveau la route de Woerth quand il le conseille en juin 2007 pour sa
campagne législative, puis ensuite lorsqu’il conseille la société Betfair, société
de paris, qui sera curieusement défendue par le ministre lui-même devant
l’Assemblée Nationale qui pourtant retoquera ce genre de sociétés de pari dont
la cote n’est pas fixée par le site mais les parieurs. Ce Roland Branquart est
également associé gérant d’Arcet Notation, filiale de la même Euro 2C qui a
pour directeur de développement un certain Michel Vialatte, connaissance
commune de Jégo, Mancel et Woerth, condamné en juin 2004 à 5 ans de
prison dont 42 mois fermes pour corruption, trafic d'influence et favoritisme.
Incarcéré depuis mars 2003, l'ancien Directeur Général des Services de la Ville
de Nice et du Conseil général de l’Essonne (Dugoin) a bénéficié d'une libération
conditionnelle. Jégo avait été le voir en prison histoire de bien caler les choses
je suppose. Cette même société aurait facturé 123 000 euros à la mairie de
Bagnolet une étude non réalisée. Que du beau monde.
Avec Woerth il y a toujours des coïncidences de dates et d’actions :
Peugeot et son dîner, l’hippodrome de Compiègne, le rendez-vous avec Maistre
le lendemain d’une remise d’argent de Claire T. à madame Bettencourt pour
Maistre, un rendez-vous avec Maistre pour donner le CV de son épouse, et
enfin sa venue au ministère du travail et deux jours après une autorisation de
licenciement. Tout ceci pose quelques questions et ce n’est pas le procureur
Courroye qui nous donnera les réponses.
Woerth est un menteur !
Voici ci-dessous un organigramme très complexe qui ne laisse pas le
moindre doute quant à l’impossibilité de la totale intégrité de l’Immaculé et qui
démontre un monde invraisemblablement imbriqué avec des points de fixation
qui sont Woerth, Sarkozy et Maistre. Pour l’expliquer succinctement vous
trouverez par ordre alphabétique avec en rouge les liens indirects entre Maistre
et Woerth:
ADO : association dont les agissements ont été dénoncés par la Chambre
régionale des comptes, à sa tête Mancel, avec Woerth directeur général et
Casetta adjointe de Woerth. Le poste de directeur de Woerth a abouti à
l’annulation de son élection au conseil municipal de Chantilly
(L’) Aga Khan : a aidé à rénover l’hippodrome de Chantilly. Hubert Monzat a
servi d’intermédiaire
Ameil (banquière) : a démenti les déclaration de Claire T. S’occupe dans sa
banque des grands comptes luxe. Amie de la sœur de Maistre.
Ameil (époux, baron) : membre du Jockey Club auquel appartient également
Maistre.
Arnault père : ami intime de Nicolas Sarkozy, possède 10 % de Betfair avec
son fils
Arnault fils : possède 10 % avec son père de Betfair, beau-fils de Maistre (sa
mère est l’ex épouse d’Arnault) ami intime de Proto
ASEW : micro-parti woerthien, financé par Bettencourt via Maistre
Balkany (le fils) : dirige en France de PockerStars
Bélinguier : Président de la Fédération française des entreprises de jeux en
ligne
Bélinguier (épouse) : membre de Dam’s la société de course hippique de
Florence Woerth
Bettencourt : sans commentaires
Betclic : jeu en ligne, propriété de Stéphane Courbit
Betfair : société de pari en ligne que Woeryh a tenté de favoriser, conseillée
par Branquart, propriété à hauteur de 10 % d’Arnault père et fils
Bouygues :sans commentaires
Branquart : proche de Mancel et de Woerth, condamné avec le premier pour
prise illégal d’intérêt, est intervenu comme conseiller pour la loi sur les paris en
ligne, rémunéré par BetFair, société anglaise. Codirigeant d’Euro2C, société
impliquée dans les comptes frauduleux de campagne de Balladur.
Bwin : société de pari en ligne qui sponsorise le fils Arnault comme joueur de
pocker
Casetta (dit la cassette) : condamnée par la justice comme trésorière du RPR,
a été l’adjointe de Woerth au sein de l’ADO, Woerth a été son adjoint au RPR,
ne démissionnera qu’en 1996 (!!), les emplois fictifs reconnus de 1993 et
jusqu’en 1995
Casinos Desseigne (propriétaire du Fouquet’s) : jeu en ligne membres de la
FFJEL
César : Intervention de Woerth dans la succession. Exécuteur testamentaire
Perrin.
Chantilly : Woerth maire, son fils conseiller municipal, hippodrome géré par
France Galop, rénové grâce à l’Aga Khan, propriété de l’Institut de France,
reçoit le prix du Jockey club
Chasse : point commun entre par exemple Peugeot, Sérigny et Maistre et
peut-être Woerth (et Woerh sûrement dans l’expression chasse à courre).
Clymène : société de placement des dividendes de l’Oréal pour le compte de
la veuve dorée. Directeur général Maistre, Présidente Bettencourt, ex
gestionnaire Florence Woerth, actionnaire étrangement d’IDI EM
Compiègne : ville dont le maire est Marini, où se trouve l’hippodrome géré
par France Galop et le golf rachetés par Gilibert
Conseil Général de l’Oise : Mancel président
Courbit : proche de Woerth et de Sarkozy, propriétaire de Betclic
Crédit Agricole : est cité dans une affaire de prêt de Woerth sous estimant
ses revenus, signant donc un faux. La caisse régionale a pour administrateur
Christian Patria, proche de Sarkozy, suppléant de Woerth.
Dam’s société de course hippique créée par l’épouse, a pour actionnaire une
héritière Hermès, une Lacoste, une épouse d’un ex dirigeant du PMU etc.
profite de la loi TEPA pour défiscaliser. A tenu ses réunions dans les locaux
Bettencourt.
Desmarais : Fouqte’s boy (aurait régalé le repas), milliardaire canadien,
décoré par son ami Sarkozy, actionnaire de GDF Suez avec Frère (milliardaire
belge aussi ami et aussi décoré), sa fille était l’épouse de Sérigny, avec
Pargesa en commun avec Frère est actionnaire de la société Imérys (qui fait
dans le minerai).
Desmarais (fille) : ex épouse Sérigny
EurosportBet : appartient au groupe Bouygues
FFEJL : fédération des jeux en ligne qui réunit la Française des jeux, le PMU,
Eurosportbet, les casinos Desseigne (aimable propriétaire du Fouquet’s,
FFP : société d’investissement personnel de Peugeot actionnaire de la société
luxembourgeoise de placement IDI EM
FISI : fond de soutien de l’Etat qui a une participation dans Imérys
(pourquoi ?) avec comme intervenant haut placé un certain Michel qui ira
rejoindre ensuite Imérys.
Fondation Bettencourt : dirigée par Maistre qui curieusement envoie sur
papier à entête de cette fondation un mémo parlant de financement de la
campagne de Sarkozy, qui curieusement a une participation dans une société
de droit luxembourgeois de placement.
Fouquet’s : sans commentaires
France Galop : co-dirigeant Gilibert, ancienne membre Florence Woerth, a
pour filiale le PMU, directeur général Monzat, bénéficie de la loi sur les paris en
lignes concoctée par Monzat, Proto et Woerth, a pour Président Rotschild, gère
les hippodromes de Compiègne et de Chantilly
Gilibert : Président de la Société des Courses de Compiègne SCC, devenue
propriétaire de l’hippodrome et du golf de cette ville ami de Marini, grosse
fortune immobilière, membre de France Galop
Godet (comptable) : a certifié les comptes de campagne de Woerth, son parti
politique et a été décoré par lui
Hermès : société de luxe dont l’épouse Woerth est devenu membre du conseil
de surveillance. La baronne Ameil vraisemblablement gère son compte
bancaire, témoin qui a contredit Claire T.
Hoffenberg : a organisé le premier déjeuner du Premier Cercle, légion d’honneur, membre de Terrafemina club de femmes d’influences auquel adhère
l’épouse de l’Immaculé. Nommée par Sarkozy comme représentante spéciale
de la France pour le processus de paix au Proche Orient
Hermès (héritère) : actionnaire de dam’s
Hôtel de la monnaie : appartient à l’Institut de France grâce à Woerth une
salle deviendra un auditorium André Bettencourt, selon Maistre (enregistrements)
IDI EM : société d’investissement et de placement luxembourgeoise ayant
entre autres pour actionnaires Peugeot via la FFP, Clymène et la fondation
Bettencourt ces deux dernières ayant pour dirigeant Maistre
Imérys : société qui réunit une belle brochette, entre autres : Sérigny,
Rothschild, Peugeot, Pargesa, filiale commune Desmarais/Frère et surtout l’Etat
par le FSI (on se demande pourquoi)
Institut de France : propriétaire de l’hippodrome de Chantilly et de l’Hôtel
de la monnaie
Jockey Club : club huppé très sélect. En font partie par exemple Sérigny,
Maistre et le baron Ameil, époux de la banquière. A son grand prix à Chantilly.
Lahoud (épouse) : ancienne directrice de cabinet de Woerth
Maistre : Sans commentaires
Maistre (sœur) : ami de la baronne Ameil
Mancel : président du conseil général de l’Oise dont fut membre Woerth,
ancien maire de Chantilly quand Woerh était élu de la ville, président de l’ADO,
condamné pour trafic d’influence, membre éminent de l’UMP, exclu du RPR
pour avoir signé des accords secrets avec le FN lors des cantonales de 1998
Marini : sénateur maire de Compiègne, président au sénat de la commission
du budget, membre influent de l’UMP
Martigny : Condamné dans l’affaire Altran, avait acheté la salle Pleyel grâce à
l’intermédiation du beau-frère de Sarkozy, a revendu à l’Etat sur une ligne de
crédit réservée au secteur automobile sous la signature de Woerth, proche de
Sarkozy
Michel : a travaillé pour le FISI s’occupant de la société Imérys qu’il rejoindra
plus tard.
Molex : intervention de Woerh contre l’avis de l’inspection du travail pour un
licenciement quand Darcos n’avait rien fait, Sérigny conseil via une société de
Molex
Monzat : conseiller spécial de Woerth pour la loi sur les paris en ligne,
intermédiaire entre Woerth et l’Aga Khan, devenu directeur général de France
Galop
Niche fiscale : L’épouse de Woerth profitant de la loi TEPA crée sa société de
course Dam’s avec de fortunées dames et bénéficie d’énormes avantages
fiscaux
Pargesa : filiale commune entre Desmarais et Frère, actionnaire d’Imérys
Patria : député (ancien suppléant de Woerth), syndicaliste paysan, proche de
Sarkozy, administrateur de la caisse régionale du Crédit Agricole dont une
agence est citée dans le fameux prêt.
Paris en ligne : loi concoctée par Woerth et deux conseiller spéciaux Proto et
Monzat. Sociétés concernées PMU, EurosportBet, Betfair, Bwin…
Perrin : ex président de Richemont (groupe de luxe) exécuteur testamentaire
de César, a eu des œuvres non déclarées, a rencontré Woerth, grand donateur
du RPR puis de l’UMP, membre du Premier Cercle
Peugeot : membre du premier cercle, chasse avec Maistre, dîne avec Woerth,
légion d’honneur par Maistre, affaire des lingots.
Pleyel (salle) : achetée par marigny grâce à l’intermédiation du beau-frère de
Sarkozy, revendue à l’Etat sur une ligne de crédit réservée au secteur
automobile sous la signature de Woerth
PMU : Fililale de France Galop a bénéficié de la loi sur les paris en ligne
PockerStars : paris en ligne, dirigé par Alexandre Balkany, le fils de
Premier Cercle : Amicale VIP des soutiens très riches à Nicolas sarkozy.
Président Woerth, membre : Wildenstein, Sérigny, Maistre, Bettencourt,
Peugeot, Perrin etc.
Proto : conseil spécial de Woerth, s’est occupé des 3 000, des paris en ligne,
ami intime d’Arnault fils lui même beau-fils de Maistre
RPR : furent membres Sarkozy, Woerth, Casetta, Marini, Mancel
Rotschild : président de France Galop, administrateur d’Imérys
Sarkozy : sans commentaires
Sérigny : ami de 40 ans de Maistre, conseiller occulte et bénévole de Woerth,
chasseur, membre du Jockey club, fondateur de W19 (Premier cercle
woerthien) ancien époux de la fille Desmarais, milliardaire canadien et
Fouquet’s boy, carnet d’adresse époustouflant, serait intervenu dans l’affaire
Molex, légion d’honneur, actionnaire d’Imérys
SCC : devenue propriétaire de l’hippodrome et du golf de Compiègne
Solly : cité dans le Karachi gate, proche de Sarkozy, intervenu pour la légion
de Maistre, dirigeant de TF1 placé par Sarkozy.
Terrafemina : cmiud de femmes d’influences (Valérie Hoffenberg, Florence
Woerth)
TF1 : sans commentaires
UMP : ancien trésorier Woerth, président réel Sarkozy, pour le fun Bertrand,
membres influents Marini, Mancel, subventionné par, entre autre, le Premier
cercle et des micro-partis qui contournent la loi sur le financement politique
W19 : sorte de premier Cercle fondé par Sérigny au profit de Woerth. 19
serait le nombre de membres, selon Sérigny date de la première réunion.
Woerth : sans commentaires
Woerth (épouse) : sans commentaires
Wildenstein : membre influent de l’UMP (co-fondateur), membre du Premier
Cercle, rabatteur à l’Est des USA, impliqué dans une affaire de succession et de
fraude fiscale. Légion d’honneur
Organigramme à voir en plus grand ici (131)
Quand Courroye est interrogé par la Pravda
Si vous l’ignoriez je vais vous faire découvrir le plus brillant limier du
journalisme d’investigation depuis Rouletabille (132) ou Tintin et Milou (133) à
nos jours : Cyrille Louis (134)
En effet il était temps que le procureur (juge puis magistrat selon Nicolas
Sarkozy) s’expliquât. En fait il ne s’explique pas, il va écouter le Lac des
Cygnes (#$%$&'()$ )*$+)) (135) ! Ah quel homme délicieux et fin !
Ainsi en est-il que le proc a donné une entrevue le 21 juillet 2010 au
Figaro (136) : Courroye : « Je ne suis pas homme à céder aux pressions »
Je vais vous la faire en deux temps. Le premier reprendre les réponses
mensongères de Courroye (et insultantes) et ensuite poser les questions que
ce ballot d’investigateur a oublié de poser.
Le Courroye nous dit : Je vais vous faire une confidence. Juste après
avoir lu son interview dans Le Monde , je suis allé voir « Le Lac des cygnes »
interprété par le ballet de Novossibirsk. Face à tant de beauté et de grâce, le
fiel de Mme Joly s’est désintégré pour rejoindre les particules du néant.
Comme elle s’est lancée en politique depuis plusieurs années, sans doute
aurait-elle besoin, avant de parler d’un dossier dont elle ignore tout, de suivre
un stage de remise à niveau de ses connaissances en procédure pénale. En
effet, elle semble ignorer que le parquet, en enquête préliminaire, peut obtenir
l’accord d’un juge des libertés et de la détention pour perquisitionner sans
l’assentiment des personnes concernées.
Vous remarquerez l’élégance et la suffisance de la réponse. L’élégant
cultivé ignore le fiel en s’émerveillant des cygnes qui glissent sur un lac. Tout
d’abord il aime peut-être Tchaïkovski, mais il est plutôt ignare, lui qui joue au
poète, en matière physique et biblique car le néant par définition n’a pas de
particules (rejoindre les particules du néant). Dire qu’Eva Joly ignore tout
du dossier est évidemment insultant, mais bien évidemment faux. Elle en sait
au minimum autant que toute la presse, ce qui n’est pas mince : les
enregistrements, les PV venant de ses services et publiés par La Pravda, les
mémos, les témoignages, et ce qu’elle a pu obtenir de ses sources
personnelles. Moins un pour la crédibilité du proc. Ensuite, il est soit encore
plus mal renseigné qu’Eva Joly, ou bien ment-il, mais cette dernière a bien
parlé du juge des libertés et ce dans une vidéo (137) d’Arrêt sur
image consultable et vérifiable par tout le monde. Moins deux pour sa
crédibilité.
Le Courroye nous ajoute : Si une information doit être ouverte, elle le
sera. Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le
seront. Si un classement doit intervenir il sera prononcé.
Vous êtes assez finauds pour avoir remarqué la fin : Si un classement
doit intervenir il sera prononcé. Je parie qu’il y aura des classements pour
prescription, comme ce fut l’argument pour classer la plainte pour abus de
faiblesse alors que la juge Prévost Desprez serait en train, pourtant de prouver
le contraire et surtout comme l’enquête de France Inter a prouvé qu’il y avait
de fortes chances pour qu’il y ait abus de faiblesse et que c’était bien les
conclusions de l’enquête policière. Moins trois pour sa crédibilité.
Le Courroye nous continue : Sait-on qu’en France, plus de 95% des
enquêtes sont conduites par les parquets ? Sont-elles malhonnêtes, orientées,
tronquées ? L’ensemble des magistrats du parquet et des policiers français
apprécieront !
Sauf votre honneur, sauf qu’il y a des millions de plaintes et que sur les
centaines de milliers d’enquêtes 5 % cela fait des milliers et qu’évidemment les
95 % le sont pour des délits mineurs qui n’ont rien à voir avec 1 milliard
soustrait à une veuve, avec blanchiment et fraude fiscale, avec financement
illicite de la campagne du Président de la République (et là il n’y en a qu’un qui
ait un poste aussi haut dans la hiérarchie même qu’il est au-dessus du
Courroye) pour des sommes importantes, suspicion de trafic d’influence et de
trafic de décorations etc. On est pas dans le cas du vol d’un scooter, quoique là
on se soit bougé les fesses. Moins quatre pour sa crédibilité.
Le Courroye nous termine avec entre autre : L’une des enquêtes est
consacrée à cet aspect et vise à vérifier les allégations de Mme Thibout. Sans
préjuger de la suite, on peut d’ores et déjà constater que les propos prêtés par
Mediapart à Claire Thibout concernant un financement politique généralisé ont
été démentis par ses auditions devant les enquêteurs.
Claire T. a accusé le 6 juillet les politiques de toucher des enveloppes
tout comme Woerth pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Claire T. a réitéré
ces déclarations devant la brigade financière quand elle a été réinterrogée sur
ces faits, enfin elle l’a reconfirmé pour la seconde fois devant la juge Prévost
Desprez sur PV. On ne peut pas déduire autre chose, puisque cette interview
date du 22 juillet et que la connaissance par la presse (Le Monde (138)) date
du 21 juillet (donc encore avant par le proc) pour un interrogatoire du 16
juillet que le proc ment, tout simplement. Pour le coup : moins six pour sa
crédibilité.
Passons si vous le voulez bien aux questions non posées :
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Pourquoi ne vous êtes-vous pas dessaisi comme le voudrait l’éthique la
plus élémentaire puisque vous êtes cité dans les enregistrement ? De
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plus vous êtes proche déclaré de Nicolas Sarkosy cité et indirectement
votre supérieur hiérarchique ?
Pensez-vous vous faire interroger par la brigade financière ou par la
police pour répondre pourquoi vous êtes cité dans ces enregistrements ?
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi comme le prouve les enregistrements authentifiés et datés, monsieur Maistre a pu transmettre
l’information du classement sans suite de la plainte de sa fille pour abus
de faiblesse à madame Bettencourt deux mois avant la décision
officielle ?
Ne vous sentez-vous pas un peu gonflé quand en même temps que cette
information fuite au profit d’un des intervenants du procès est connue de
dire ceci : « Au-delà, ces pratiques illégales sont une très grave entorse
au principe de la loyauté de la preuve. Voulez-vous une société où,
demain, n’importe qui s’arrangera pour faire sonoriser le bureau ou le
domicile d’un avocat, d’un chef d’entreprise d’un journaliste, d’un
magistrat puis rendra publics ces enregistrements ? » ?
Quand allez-vous poursuivre ceux qui ont transmis au Figaro les copies
des PV de l’interrogatoire de Claire T. ?
Quand poursuivrez-vous le Figaro pour recel de ces mêmes informations ?
Maître Metzner ce matin (22 juillet 2010) sur RTL (139) déclare que la
réunion entre Nicolas Sarkozy et madame Bettencourt, puis les deux
réunions de Nicolas Sarkozy avec Maistre avait pour but d’intervenir dans
l’enquête en cours allez-vous interroger tout le monde afin que les
choses soit clarifiées ? Ou allez vous porter plainte pour diffamation car il
insinue que vous auriez été incité à classer le dossier, comme il le dit
ouvertement par ailleurs ?
Dans ce même cadre d’idées, allez vous intentez une action en justice
contre Eva Joly qui vous a accusez d’entraver la justice ?
Allez-vous interroger Patrick Ouart cité dans les enregistrements, ce
même Ouart à l’époque conseiller justice auprès de Nicolas Sarkozy qui a
reçu à de nombreuses reprises Maistre pour parler du procès intenté par
la fille à sa mère ?
Par quelle raison judiciaire se fait-il que madame Bettencourt n’ait pas
été mise en garde à vue quand 4 autres personnes l’ont été pour
enquêter sur une fraude fiscale reconnue dont elle est la principale
bénéficiaire ?
Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps les quatre garde à vues alors
que les enregistrements étaient authentifiés depuis belle lurette et
pourquoi encore plus longtemps pour interroger Florence Woerth et son
époux ?
Y a-t-il une coïncidence de date entre ces 4 garde à vues et la décision
du parquet de Versailles d’autoriser la juge Prévost Desprez d’enquêter
sur ces fameux enregistrements ?
Pourquoi la comptable a-t-elle été traitée comme si elle était l’ennemie
public numéro 1, notamment avec 3 voitures de police et deux cars de
gendarmes devant chez parents, de nombreux interrogatoires (en plus
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sans avocat alors qu’elle n’est que simple témoin) et la nuit pour l’un
d’entre eux ?
Quand sera notifié le non lieu concernant Claire T. dans la plainte pour
vol alors que toutes les preuves ont déjà été fournie et les carnets
retrouvés par la police dans les locaux appartenant à madame
Bettencourt ?
Allez-vous poursuivre Kiejman et ses clients pour injures publiques et
diffamation à l’encontre de Claire T., dénonciation calomnieuse et enfin
plainte abusive pour l’avoir attaquée en justice pour le vol de carnets que
madame Bettencourt avait en sa possession et qu’elle ne pouvait pas
l’ignorer ?
Pourquoi avez-vous restreint une de vos enquêtes préliminaires pour
blanchiment de fraude fiscale ce qui empêche des recherches plus
poussées alors qu’un intitulé plus large ouvrirait plus de recherche ?
Pourquoi refusez-vous qu’il y ait un juge d’instruction alors que vous
savez parfaitement que vos pouvoirs sont limités et ne permettent pas
d’enquêtes hors du territoire et de facto construit une muraille de Chine
entre la fraude fiscale et le moyen de la prouver tant en Suisse qu’au
Liechtenstein, comme du reste l’avocat de la fondation oppose aux
enquêteurs le secret professionnel quant au propriétaire final de l’île
d’Arros ce qu’il ne pourrait faire si la justice du Liechtenstein était
saisie ?
Comment allez-vous faire pour vérifier s’il y a des comptes en Suisse
illégaux et si, comme le dit Claire T. Maistre y serait aller chercher 100
000 ! tout comme au Liechtenstein ?
Allez vous faire perquisitionner le siège de l’UMP, les associations de
soutien à Nicolas Sarkozy et saisir les comptes de campagne de Nicolas
Sazkozy pour vérifier la conformité à la loi sachant qu’il y a d’après le
témoignage de Claire T. suspicion de détournement de la loi de
financement de campagne électorale et financement illégal en liquide ?
Allez-vous faire interroger Nicolas Sarkozy sur le contenu de ses rendezvous avec madame Bettencourt et monsieur Maistre ?
Allez-vous faire interroger les banques, notamment Dexia qui a procédé
à un versement de 100 000 ! en liquide remis à Claire T. pour madame
Bettencourt le 26 décembre 2006 afin de savoir si elles ont averti
TRACFIN et sinon pourquoi ?
Si les banques ont averti TRACFIN allez-vous faire interroger TRACFIN
pour savoir s’ils ont averti le ministère et sinon pourquoi et s’ils ont agi
et sinon pourquoi ?
Allez-vous faire interroger le ministère et l’ex ministre du budget s’ils ont
été averti des retraits en liquide et si oui s’ils ont agi en conséquence et
si non pourquoi ?
Allez-vous faire interroger Eric Woerth afin de savoir pourquoi à la suite
de l’information que vous avez vous-même transmise début 2009 il n’ a
pas entrepris de faire faire un contrôle fiscal de la possible évasion de
madame Bettencourt sachant qu’il existe au sein du ministère une cellule
spécialisée à cet effet comme l’a rapporté le rapport du président de
l’IGF, et que le ministre, comme le prouve ce rapport, est intervenu au
•
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moins en ayant des rapports avec cette cellule et ayant communiqué
avec elle comme le prouve ce toujours fameux rapport et puisqu’il a reçu
Maistre pour parler de la fiscalité d’un des associés de ce dernier et qu’il
a demandé de le recevoir par cette cellule sans les services fiscaux
comme nous l’apprend ce rapport ?
Allez-vous poursuivre Woerth pour ne pas avoir respecté la loi qui impose
à toute personne en charge de l’autorité d’agir pour que les
protagonistes d’un fait délictueux venu à sa connaissance soit poursuivi
puisqu’il était au courant des possibles fraudes fiscales par votre
intermédiaire dans l’affaire Bettencourt et que selon son propre aveu il
n’est pas intervenu violant la loi et son obligation d’intervenir ? En
profiterez-vous en bonus pour faire interroger Woerth sur l’affaire
Wildenstein, l’avocat de la veuve Wildenstein ayant envoyé par deux fois
un courrier circonstancié au ministre expliquant, en fournissant des
éléments probants, qu’il y avait fraude fiscale pourquoi il n’a jamais
répondu et s’il a fait faire une enquête comme l’y oblige la loi qui impose
à toute personne déposant une autorité doit déclencher une enquête
quand il est au courant de faits délictueux, comme cela aurait dû être le
cas de MAM, Nicolas Sarkozy et autres à propos de l’affaire Clearstream
ce qui leur a valu une plainte de l’avocat de Villepin afin que la justice
passe ?
Que faites-vous de l’information, qui semble n’intéresser personne, du 22
juillet à RTL de Metzner disant que le premier à avoir cité Woerth n’est
pas Claire T. mais Banier lorsqu’en mars 2008 il était interrogé par la
police et qu’il a déclaré avec aplomb : renseignez-vous auprès de
Sarkozy et Woerth ? Est-ce une menace en l’air ? est-ce un fait
important, majeur dans la recherche de la vérité ? Ce fait indiquerait que
Woerh était beaucoup plus impliqué qu’il ne le dit dans les affaires
Bettencourt, non ? Allez-vous faire interroger Woerth là-dessus ?
Allez-vous faire interroger Banier afin qu’il fournisse des explications sur
ces propos ?
Dans les enregistrements il apparait que Woerh serait intervenu auprès
de l’Institut qui, il faut noter, est par ailleurs propriétaire de l’hippodrome
de Chantilly, hippodrome sauvé grâce à l’Aga Khan, et ville dont le maire
est Woerth, ce sauvetage ne devant pas nuire à sa réélection, afin qu’un
auditorium au futur nom d’André Bettencourt puisse se réaliser dans
l’Hôtel de la monnaie. Allez-vous faire interroger Woerth là-dessus ? Estce que cela peut s’apparenter à un trafic d’influence ? Les preuves
doivent être faciles à prouver : un auditorium est-il en cours de
réalisation ? Est-ce à l’Hôtel de la Monnaie ? L’Institut de France y a-t-il
pris une participation active d’une manière ou d’une autre ?
Pourquoi, malgré l’avis du parquet de Versailles refusez-vous de
transmettre les copies des enregistrements à la juge Prévost Desprez
votre réponse n’étant évidemment non satisfaisante et plutôt
déclenchant de la suspicion (Pourquoi refusez-vous de transmettre
les enregistrements à Mme Prévost-Desprez, qui instruit un
supplément d’information dans l’affaire Bettencourt ? Je ne
souhaite pas répondre à cette question.) ? A noter que la justice par
deux fois a donné raison à la juge Prévost Desprez contre le procureur.
Au total moins 33 pour la crédibilité du procureur Courroye.
Depuis cette entrevue, il y a eu d’autres questions parmi lesquelles,
celles-ci : Pourquoi n’avez-vous pas demandé au conseil des ministres du 25
août 2010 au conseil des ministres (ni à ceux des 1er, 8, 15, 22, 29 septembre
et tous ceux jusqu’à la disparition de Woerth du gouvernement (est-ce pour
complaire à l’Elysée qui aurait reçu l’assurance que ce ne serait pas le cas ?) la
possibilité d’interroger Eric Woerth sachant que les deux jours avant Maistre,
pour la même affaire, a été mis en garde à vue, que Claire T. a été interrogée
une nouvelle fois et surtout qu’un document en votre possession depuis miaoût, une lettre, prouve l’intervention de Woerth auprès de Nicolas Sarkozy
pour Maistre ? Pourquoi n’avez-vous pas déclenché des perquisitions à l’UMP,
au siège de l’association dont le papier à entête à servi à cette demande ?
demandé et fait vérifier les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy quand
un document scellé n° 1 des notes de Banier implique Sarkozy pour avoir
touché de l’argent de Madame Bettencourt (information du Monde du 2
septembre) ? Interrogé Nicolas Sarkozy sur cette lettre et cette note ?
Pour vous éclairez sur l’affaire Bettencourt je vous mets ici l’intégralité
d’une enquête de France Inter (140) qui démontre sans ambiguïté que la
veuve dorée aurait dû être protégée et que contrairement à ce qu’affirme
Courroye (et son changement d’attitude après une réunion entre Maistre et
Sarkozy le prouve lui-même étant dans un premier temps pour un procès) la
brigade financière avait découvert assez d’éléments probants pour que
l’enquête ne soit pas close ainsi. Ce à quoi s’ajoutent les découvertes récentes
comme la destruction du dossier de la veuve dorée par le neuro-psychiatre qui
l’avait déclarée saine esprit à la demande, non de la justice, mais de l’avocat
qui l’a accompagnée dans le cabinet du médecin, comme l’enquête lancée en
Suisse pour vérifier une possible escroquerie à l’encontre de madame
Bettencourt à propos de l’île d’Arros (Courroye ira même faire un tour le 23
septembre sans bien sûr se préoccuper de la fraude fiscale), les témoignages
de deux de ses amies intimes et les plus anciennes exclues de son voisinage. Il
faudra bien qu’un jour quelqu’un demande des comptes à ce procureur sur son
classement de l’abus de faiblesse et sa conduite dans l’affaire Woerth (tout
comme à Marin pour Karachi, Clearstream et autres petites affaires). Il est
évident que depuis la réconciliation de la mère et de la file, cela n’a que bien
moins d’importance, et malgré vos déclarations qui étaient de dire que cela
prouvait que vous aviez raison, cela prouve le contraire puisque la veuve
accepte un contrôle médical, puisque Banier refuse les dons à hauteur, selon
les sources, de la moitié aux 3/4 de ce qu’il avait touché ou devait toucher et
que s’il n’avait pas abusé il n’aurait rien à rendre, puisque Maistre est mis
dehors au 31 décembre 2011. Tout prouve que vous aviez totalement tort.
Quand la brigade financière privilégiait l’abus de faiblesse sur Liliane
Bettencourt
Enquête Benoît Collombat / Mise en ligne : Valeria Emanuele
Liliane Bettencourt a-t-elle été victime de son entourage ? Cette question
demeure au cœur de l’affrontement judiciaire entre la fille de l’héritière de
l’Oréal, Florence Bettencourt-Meyers, et sa mère.
En décembre 2007, la fille de Liliane Bettencourt dépose une plainte pour «
abus de faiblesse ». Cette plainte sera finalement classée sans suite
deux ans plus tard, en septembre 2009, par le Procureur de la
République de Nanterre, Philippe Courroye. Le magistrat justifiait sa
décision par le fait que Liliane Bettencourt refusait de se soumettre
aux expertises médicales ordonnées par la justice.
Les enregistrements clandestins du majordome de Liliane Bettencourt, révélés
par le site Médiapart le 16 juin dernier, démontrent que le gestionnaire de
fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, a été informé deux mois à
l’avance (entretien du 21 juillet 2009) de la décision de classer sans suite du
Procureur Courroye, par le biais de l’ex-conseiller justice de l’Elysée, Patrick
Ouart.
Depuis la révélation de ces enregistrements clandestins, l’affaire Bettencourt a
viré à l’affaire d’Etat : évasion fiscale, conflit d’intérêt, soupçons de
financement politique... Quatre enquêtes préliminaires sont en cours, sous
l’autorité du procureur Courroye. De son côté, la présidente de la 15ème
chambre du Tribunal correctionnel de Nanterre, Isabelle Prévost-Deprez a
ordonné un « supplément d’information » dans le volet « abus de faiblesse »,
sur lequel elle enquête avec la Brigade Financière… également en charge des
investigations, dans les enquêtes préliminaires du Procureur Courroye.
Mais, au fait, qu’avait conclu la Brigade Financière, avant que l’enquête
initiale pour « abus de confiance » ne soit classée par le Procureur
Courroye, fin 2009 ?
Dans un entretien au Figaro (141), le 22 juillet dernier, Philippe Courroye
rendait hommage à l’« enquête très approfondie » qu’il avait alors confiée à la
Brigade financière, expliquant que « le parquet a été très attentif au traitement
le plus complet possible des investigations ».
En fait, comme le montre un rapport de synthèse du 1er décembre 2008
auquel France-Inter a pu avoir accès (et dont le Journal du Dimanche (142)
avait, pour la première fois, révélé les conclusions, le 6 décembre 2009,
s’attachant surtout à détailler les largesses de Liliane Bettencourt à FrançoisMarie Banier et ses proches), les enquêteurs penchaient alors clairement
pour un « abus de faiblesse » au détriment de la milliardaire,
considérant que « certains faits » détaillés dans ce rapport « tendent
à confirmer l’existence de ce délit », concluant à un « faisceau de
présomption quant à la réalité d’un abus de faiblesse » commis par
François-Marie Banier.
« Des problèmes d’équilibre, de confusion, de lucidité »
Concernant l’état de santé de Liliane Bettencourt, les enquêteurs de la Brigade
financière estiment dans leur rapport que l’audition des membres du
personnel de la milliardaire « permettait de confirmer cette notion de
trouble physique, plus particulièrement constaté au cours de deux
périodes, à savoir de mars à juin 2003, puis de septembre 2006 à fin
2006. »
Ainsi, Henriette Youpatchou, ancienne infirmière de Liliane Bettencourt
du 5 septembre 2006 au 28 juillet 2007 -qui a témoigné le 22 juillet 2010 dans
l’enquête de la juge Isabelle Prévost-Deprez sur le volet « abus de faiblesse
» (Médiapart 27/07/2010 (143)) -, estimait, le 24 janvier 2008, que l’héritière
de l’Oréal présentait « au minimum dès sa sortie de l’hôpital américain de
Neuilly, le 5 septembre 2006, un état de désorientation temporo-spatiale
et des troubles de comportement » , considérant ces symptômes « comme
semblant caractériser ou s’apparenter à ceux de la maladie d’Alzheimer ».
Autre témoignage, celui de Chantal Trovel, ancienne secrétaire
particulière de Liliane Bettencourt de juin 1997 à novembre 2007
(entendue le 8 juillet 2010 dans l’une des enquêtes préliminaires du Procureur
Courroye, elle a confirmé le financement politique des Bettencourt (Le Monde
15/07/2010 (144)).
Devant la Brigade financière, le 24 janvier 2008, Chantal Trovel assure que, de
fin août à décembre 2006, et en avril-mai 2007, Liliane Bettencourt «
était très désorientée, présentant des troubles de l’équilibre ».
Entendue le 24 janvier 2008, Claire Thibout, l’ancienne comptable de la
milliardaire (qui a mis « le feu aux poudres » en évoquant à Médiapart, le 6
juillet 2010, ainsi qu’aux enquêteurs, un financement politique et la remise en
espèce de 150 000 euros à Eric Woerth par Patrice de Maistre) estime, elle
aussi, que l’héritière de l’Oréal « avait présenté de mars à fin 2003, des
problèmes d’équilibre, de confusion, ainsi que des problèmes de
lucidité. »
A partir d’août 2006, Claire Thibout précise avoir constaté, « une
aggravation brutale » de l’état de santé de l’héritière de l’Oréal qui « ne
se situait plus géographiquement, était d’une extrême faiblesse et
avait du mal à marcher. Ces symptômes étaient réapparus en marsavril 2007. »
Un état de faiblesse confirmé, le 30 janvier 2008, par Dominique
Gaspard, l’ancienne femme de chambre de la milliardaire, de février
1991 à décembre 2008, où elle est alors licenciée pour avoir témoigné dans
cette procédure (Dominique Gaspard a, de nouveau été entendue par la juge
Prévost-Deprez, le 23 juillet 2010), ainsi que par Christiane Djenane,
ancienne secrétaire personnelle de Lilianne Bettencourt de 1992 à
février 2007, entendue le 7 février 2008 par la Brigade financière (elle a
également été entendue en juillet 2010 dans l’une des enquêtes préliminaires,
sous la responsabilité du procureur Courroye.
Pour la Brigade financière, « ces constatations étaient étayées par les
observations médicales relevées par les docteurs Koskas, Leroy et
Kalafat. Ce dernier, neurologue, ayant procédé à un examen » sur Liliane
Bettencourt, le 14 décembre 2007, « au terme duquel il avait établi un
certificat en vue de l’ouverture d’une mesure de curatelle justifiée par
la constatation de troubles de la mémoire et la nécessité de mettre en
œuvre un traitement neurologique. »
La valse-hésitation autour d’un contrat d’assurance vie à 253 millions
d’euros
Au cours de leurs investigations, les enquêteurs de la Brigade financière
s’intéressent tout particulièrement à un épisode intrigant.
Le 21 mars 2003, Liliane Bettencourt adresse un courrier à la société CARDIF
désignant François-Marie Banier comme le bénéficiaire d’un contrat
d’assurance-vie de 253 millions d’euros.
Or, constatent les enquêteurs, « le 1er avril [2003], Madame Bettencourt
faisait parvenir un nouveau courrier annulant cette décision. Elle
adressait ensuite un courrier, daté du 20 mai 2003, confirmant cette
désignation. »
Même si les enquêteurs notent que François-Marie Banier est un «
bénéficiaire (non acceptant pour l’instant) » de ce contrat
d’assurance-vie, comment expliquer un tel revirement ?
Les enquêteurs font le lien avec l’hospitalisation de Liliane
Bettencourt, au sein du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la
Pitié-Salpêtrière, du 11 au 14 mars 2003, juste avant cet envoi de courriers
contradictoires.
La Brigade financière relève l’ « état de fragilité physique important » de
Liliane Bettencourt à cette époque.
Citant le témoignage de l’ancienne comptable Claire Thibout, les enquêteurs
écrivent qu’ « à cette époque (mars-avril 2003) » Liliane Bettencourt était «
suivie par le docteur Lablanchy, psychiatre, lequel lui avait prescrit des
antidépresseurs (RIVOTRIL) et des somnifères. Selon ses dires, « ce
traitement lui avait fait énormément d’effet. On aurait dit un zombie. Elle
était un peu hagarde. Elle ne pouvait plus signer. Elle avait des
problèmes d’équilibre. »
Par la suite, l’héritière de l’Oréal sera hospitalisée au sein du service de
chirurgie viscérale endocrinienne de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, du 26 mai
au 7 juin 2003, « confortant de facto, selon les enquêteurs, la réalité
d’une période difficile pour elle sur le plan physique. »
Un contrat d’assurance-vie à 262 millions d’euros rédigé à un moment
« surprenant »
Autre sujet d’étonnement pour la Brigade financière : la modification d’un
autre contrat d’assurance-vie de 262 millions d’euros au profit de FrançoisMarie Banier.
« Il était particulièrement surprenant de constater que Madame
Bettencourt Liliane ait décidé, le 14 septembre 2006, de modifier les
clauses bénéficiaires du contrat d’assurance-vie ARCALIS (262 millions
d’euros) au profit de Monsieur Banier, accepté par lui (rendant de facto
une modification du bénéficiaire impossible) à une époque où toutes les
personnes entendues dans le cadre de cette enquête avaient constaté
qu’elle se trouvait dans un état physique délicat, caractérisé par une
désorientation spatio-temporelle, des pertes de mémoires, un état
confus et des troubles de comportement. »
Outre le moment, les enquêteurs semblent aussi s’interroger sur la réalité de
l’échange épistolaire entre Liliane Bettencourt et François-Marie Banier,
concernant ce contrat d’assurance-vie :
« Il était également surprenant de relever dans les documents relatifs à ce
contrat, écrit la Brigade financière, que les courriers portant changement
de bénéficiaire et acceptation par Monsieur Banier avaient tous les
deux été adressés en date du 14 septembre 2006, et tous les deux
placés dans des enveloppes rédigées de la même écriture. »
Un déplacement au Maroc « incongru »
Le rapport fait également allusion à un déplacement à Marrakech de Liliane
Bettencourt, en avril 2007, en compagnie de François-Marie Banier, « peutêtre pour acheter un riad ».
« Or, à cette date, écrivent les enquêteurs, sa fille [Françoise BettencourtMeyers] subissait une importante intervention chirurgicale à Paris, et
il était convenu qu’elle reste auprès d’elle. Ce déplacement au Maroc
apparaissait donc incongru. »
La Brigade financière relève que « c’est également à cette période que
Monsieur Martin Le Barrois d’Orgeval [le compagnon de François-Marie
Banier] avait bénéficié d’une donation de Madame Bettencourt portant
sur les sommes de 478 602 euros et 756 000 dollars US ».
Pour la Brigade Financière, tous ces éléments « tendent à confirmer
l’existence de ce délit », c'est-à-dire l’abus de faiblesse.
Par ailleurs, selon la Brigade Financière, Martin Le Barrois d’Orgeval, l’ami de
Banier, a également bénéficié de deux contrats d’assurance-vie AVIVA de plus
de 12 millions d’euros, le 8 mars 2005, de deux œuvres d’art, en décembre
2006, d’une valeur de plus d’un million d’euros, d’une donation non enregistrée
par Liliane Bettencourt, en avril 2007, de trois négatifs du photographe Eugène
Cuvelier, estimés à 756 000 dollars, et d’un virement en date du 27 décembre
2002 d’ « un million d’euros » tiré d’un compte Crédit du Nord ouvert au nom
de François-Marie Banier.
Liliane Bettencourt « incapable d’indiquer une quelconque somme »
Devant la Brigade financière, François-Marie Banier rejette toute accusation
d’abus de faiblesse, mettant en avant « l’entière plénitude des capacités
intellectuelles » de Liliane Bettencourt, « maintenant une activité
professionnelle intense, malgré ses 86 ans. »
Concernant les donations consenties en sa faveur, Banier indique « qu’elles
l’avaient été librement, afin qu’il puisse poursuivre son œuvre, mais
également créer un musée ou une fondation, Madame Bettencourt
agissant alors comme mécène. »
L’artiste estime que Liliane Bettencourt a agi en parfaite connaissance de
cause : « C’était sa liberté absolue de faire de son argent ce qu’elle souhaitait,
et de [me] donner ce qu’elle voulait, explique François-Marie Banier, sachant
qu’il s’agissait pour elle de laisser une trace de leur relation, et ce,
d’autant plus dans un contexte familial tendu. »
Banier met en avant «la propension de Madame Bettencourt à consentir
des libéralités», citant François Dalle, PDG de L’Oréal de 1957 à 1984, et
Lindsay Owen-Jones, PDG de 1988 à 2006, «lesquels avaient obtenus
respectivement 8% des actions L’Oréal et 100 millions d’euros ».
Face aux enquêteurs, le 13 mai 2007, Liliane Bettencourt se trouve dans
l’« impossibilité » de « préciser le montant des libéralités consenties
» à François-Marie Banier.
Elle se dit « incapable d’indiquer une quelconque somme » , note la
Brigade financière.
Et quand on détaille devant elle les diverses sommes dont il est question, la
milliardaire se justifie afin que « Monsieur Banier puisse poursuivre son activité
d’artiste », considérant qu’ « il était normal qu’elle l’aide financièrement
afin qu’il ait les moyens nécessaire à la poursuite de son activité. »
Liliane Bettencourt se montre également « incapable de se souvenir
des contrats CARDIF et ARCALIS » accordés à Banier, d’un montant 153 et
262 millions d’euros.
« Un faisceau de présomptions… »
En conclusion, la Brigade financière considère disposer d’éléments sérieux
justifiant d’éventuelles poursuites. A ce stade de l’enquête, la valeur totale des
donations de Liliane Bettencourt à Banier, de 1997 à 2007, est alors évaluée à
« environ 630 millions d’euros. »
« Nonobstant ses affirmations [celles de François-Marie Banier], il
n’en demeure pas moins que l’affectation définitive du contrat
d’assurance-vie ARCALIS, en septembre 2006, période où l’état de
santé de Madame Bettencourt fera alors l’objet de nombreuses
interrogations, notamment de la part de Monsieur le professeur Azouvi
[NDR : un expert mandaté par le parquet, voir plus loin], maintient un
faisceau de présomptions quant à la réalité d’un abus de faiblesse
commis par Monsieur Banier, et ce, d’autant plus, que Madame
Bettencourt s’avérait être incapable de se souvenir du dit-contrat. »
Dans un rapport du 7 avril 2008 effectué à la demande du parquet de Nanterre
(uniquement à partir de pièces médicales issues du dossier de Liliane
Bettencourt), le neurologue Philippe Azouvi, concluait à la nécessité d'un
examen approfondi de la milliardaire, ajoutant que « Liliane Bettencourt
présente au moins depuis septembre 2006 une probable vulnérabilité
liée à une vraisemblable affection neurologique dégénérative affectant
ses facultés intellectuelles. »
Dans son rapport de synthèse de décembre 2008, la Brigade financière cite le
docteur Azouvi, pour qui « il est fréquent qu’une personne présentant
des troubles cognitifs légers ou modérés « fasse illusion » lors des
relations sociales superficielles ou devant des médecins non
spécialiste en neurologie. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que
certaines personnes ayant des rapports vraisemblablement
superficiels avec la patiente, comme son garde du corps ou son
chauffeur, n’aient pas constaté de difficultés majeures. Il en va de
même pour des médecins généralistes. »
Mais la justice en a, temporairement, fini avec Courroye en le
désavouant. Il a voulu jouer au plus fin et il a fini par perdre, lui et sa superbe.
S’il y avait des Jeux Olympiques de l’infatuation, le procureur Courroye, à
n’en pas douter, seraient certainement en final et aurait peut-être la médaille
d’or. En tout cas, cet homme est sensiblement fier de lui et considère son
travail comme remarquable. En effet il a été remarquable mais pour d’autres
raisons qui ne sont l’excellence que dans le blocage malgré les perquisitions,
les interrogatoires et le vent des paroles.
Cet homme donc, qui s’admire tant, qui aime le Lac des cygnes, en a eu
un retour touchant car, ceux-ci le lui ont bien rendu en chantant pour lui. Voilà
le croquemort de l’affaire Woerth débarqué en grandes pompes par la petite
porte, la queue entre les jambes malgré ses con col dressé et le verbe haut.
Pour son départ il a choisi les Isvetzia (152), qui porte chez nous le nom d’un
coiffeur, pour s’auto-congratuler et dire combien son enquête a été
indépendante et efficace. Le Figaro (-ci, etc.) (153) : Deux services de police
ont été mobilisés, soit environ 70 enquêteurs ; il y a eu plus de 37
perquisitions et transports ; plus de 950 procès-verbaux réalisés et 353 scellés
confectionnés. Par ailleurs, à deux reprises, je me suis déplacé avec les
enquêteurs en Suisse, notamment pour assister à des auditions et récu pé- rer
des documents. C’est un modèle du genre en matière de rapidité et
d’efficacité : j’adresse un coup de chapeau aux enquêteurs et à mes
collaborateurs du parquet pour ce travail.
Il faut répondre aux belles phrases très approximatives du sieur Courroye.
- remarquons le bel amalgame entre perquisitions et transports, à moins qu’à
ma grande ignorance, cela fût un terme juridique. Sinon comme déjà le
procureur est allé deux fois en Suisse, il peut alors parler de deux perquisitions
et de deux (ou quatre ? avec aller retour) transports. Je ne sais.
- « Non. J’entends bien ce que d’aucuns prétendent : l’enquête du parquet
n’aurait été qu’un écran de fumée, un leurre pour étouffer une affaire. J’ai
même su que des journalistes avaient appelé le juge suisse exécutant la
demande d’entraide judiciaire - qu’on disait d’ailleurs impossible - pour lui
demander s’il était exact que j’étais allé à Genève pour détruire des pièces ! »
C’est la première fois que j’entends cette affirmation qu’il serait allé en Suisse
détruire des pièces. En revanche corrigeons cette petite entorse à la vérité.
Lorsque certaines personnes ont parlé d’entraide judiciaire impossible elle
concernait la fraude fiscale (et on va y revenir). Or le beau procureur n’est
jamais allé en Suisse pour vérifier la fraude fiscale, mais pour vérifier que la
veuve dorée n’avait pas été spoliée. Ce qui est tout-à-fait différent. Nous avons
vu plus haut que cela aura des conséquences peu agréables pour l’Immaculé à
cause du dégât collatéral, la découverte de comptes de Banier que Woerth
avait certifié ne pas exister.
- Dans quel pays démocratique voit-on un procureur enquêter lui-même sur un
dossier comportant des écoutes dans lesquelles son nom est cité ?
« D’abord, je tiens à rappeler que ces enregistrements ont été effectués en
toute illégalité, dans un domicile privé. Ensuite, mon nom a été cité, comme
celui de tous les protagonistes de ce dossier (avocats et magistrats). Si des
écoutes sauvages avaient été réalisées dans les dossiers Elf ou Clearstream,
croyez-vous que le nom des magistrats instructeurs n’aurait pas été cité ?
Dans cette procédure, j’ai reçu des avocats, ce qui est normal, et il n’est pas
illogique qu’ils évoquent ces rendez-vous. En tout état de cause, ces
conversations ne montrent jamais d’instructions données ou suggérées par le
pouvoir politique au parquet. S’agissant du traitement de ces enregistrements,
notre position était très claire : il fallait connaître leur origine et vérifier qu’ils
n’avaient pas fait l’objet d’un montage. » Deux réponses claires : 1- lorsqu’il
est cité c’est lorsqu’on annonce deux mois à l’avance au clan de la veuve via
Maistre quelle va être sa décision (classement sans suite), dans l’affaire de la
plainte pour abus de faiblesse, ce qui s’avérera. Or il s’agit bien là d’un secret
judiciaire et de la révélation de ce secret à une des parties. Cette fuite ne peut
venir que de celui qui prend la décision. Il est donc bel et bien impliqué et pas
seulement parce qu’il rencontre les parties. 2- Il se cache derrière le fait que
les enregistrements aient été effectués illégalement, ce qui ne change en rien
ce qu’ils contiennent et surtout aurait refusé de donner les documents
uniquement afin de vérifier leur authenticité. Or ces enregistrements ont été
validés par la justice avant son refus et je suppose que la police les a
expertisés très rapidement et dans mon souvenir cela est bien antérieur au
refus de Courroye de transmettre ceux-ci à la juge Prévost Desprez.
- Les policiers étaient d’ailleurs très curieux de savoir d’où provenaient les
fuites répétées dans ce supplément d’information. Le secret de l’enquête est
un principe essentiel de procédure pénale, qui doit être respecté. Certes, en
revanche, personne ne semble l’avoir été, curieux, quand il s’est agi du Figaro
et des fuites de l’audition de la comptable. Si on est si pointilleux on l’est pour
tout le secret de l’enquête, des enquêtes et non uniquement celui concernant
la juge Prévost Desprez.
- Avec le recul, estimez-vous avoir commis des erreurs dans la gestion
de cette affaire très particulière ?
René Char a écrit : « Je ne peux pas toujours me relire mais je peux signer. »
Je signe tout ce que le parquet a fait.
Qui vous a soutenu durant ces quatre mois ?
Ai-je besoin d’être soutenu ? « La solitude est la splendeur des forts », disait
le général de Gaulle. Bien évidemment, tout ce travail au sein du parquet a été
effectué en équipe. Cela se passe de commentaires. La littérature et les
grandes phrases au secours de l’orgueil.
Il s’est également répandu à la radio, chez le frère Lagardère, Europe 1.
Avec El Kabbach. Là, en toute modestie qui se respecte, parle de symphonie
inachevée s’il avait été musicien. Une symphonie, pas moins Bon là j’exagère
un peu quoique : « Après tout, pour ceux qui sont mélomanes, la symphonie
inachevée de Schubert ça n’est pas la moins réussie. ».
Comme vous pourriez le voir et l’entendre dans la vidéo ici (154), il
déclare entre autre que les décisions allaient être prises vers fin novembre
mais qu’il ne restait que peu de choses. Seulement une expertise comptable,
deux ou trois interrogatoires et un voyage en Suisse pour récupérer les
dossiers. Refusant de répondre si madame Bettencourt aurait été à nouveau
interrogée. Or, dans ces interrogatoires il y a celui du fameux Woerth. Pourquoi
a-t-il donc tant attendu. La justice serait-elle au service du confort où des
intérêts politiques de ceux qu’elle interroge ? En quoi son interrogatoire aurait
paralysé la République ? Sarkozy s’en va bien passer 4 jours au Maroc (155) le
27 octobre - du vendredi au mardi - en pleine agitation pour les retraites (il
aime tant qu’il y retourne pour les fêtes, le Maroc là où Hortefeux a vu Tapie
pour le présenter à Sarkozy), lui qui décide de tout, sans que la terre se soit
arrêtée de tourner et la loi bloquée, alors imaginez quelques heures de
l’immaculé Eric, déjà déchargé par le Premier Ministre d’une bonne part du
boulot. Bon, venons en à la suite de la déclaration audiophonique en soulignant
que Courroye évoque une partie de l’enquête, en dévoile des éléments qui
attaquent la comptable, se refuse à parler cependant des suites pour d’autres
parties de l’enquête ce qui prouve que lui aussi parle à la presse et devrait être
poursuivi pour cela.
A une mauvaise question d’El Kabbach qui cite incomplètement Eva Joly,
car il dit que cette dernière parle de manipulation, le procureur déclare que
celle-ci devrait se mettre à jour dans les procédures pénales. Or il a tout faux.
Ou ses informations sont tronquées, ou il ment. Il l’avait déjà fait une première
fois, et j’en avais apporté la preuve par une vidéo d’Eva Joly à Arrêt sur Image.
En effet Eva Joly a pris position lors de la première déclaration du supérieur
hiérarchique voulant dépayser toutes les affaires, le vendredi dans une
déclaration du JDD. En effet il est impossible de dépayser une enquête
préliminaire. Elle déclarait que pour se faire il fallait d’abord nommer un ou des
juges d’instruction, ce que n’avait pas demandé ce même supérieur. Or ce
n’est qu’en début de semaine suivante que celui-ci a demandé à Courroye
d’ouvrir une information judiciaire. Eva Joly avait raison, et Courroye a tort.
Dans cette entrevue Courroye dédouane carrément le financement
occulte. Il déclare qu’un témoin unique ce n’est pas de témoin du tout. Drôle
de conception de la justice. Ceci veut-il donc dire que toutes les affaires jugées
et tous les coupable condamnés à partir d’un témoin unique seraient
invalides ? Il évacue très rapidement les autres témoignages qui indiquent qu’il
y avait des enveloppes kraft, du moins que nombre d’employés (au moins 5
soit la majeure partie de ceux-ci) savaient que les Bettencourt finançaient en
liquide les hommes politiques. Il oublie les sorties de liquide, il oublie les
carnets de comptes et plus de 300 000 ! sortis en moins de 4 mois sans
aucune attribution claire et ce qui est largement au-dessus de la moyenne
habituelle des sorties en liquide de la famille Bettencourt et qui tombe juste
pendant la campagne présidentielle, il oublie le chèque de 100 000 ! du 26
décembre 2006 (Dexia Banque), il oublie les agendas qui confirment le rendezvous de Maistre et Woerth et celui de la comptable où est indiqué clairement le
rendez-vous de Maistre avec le trésorier, il oublie la déclaration de Banier qui
indique dans un de ses écrits, que la veuve Dorée lui aurait déclaré (note du
27 avril 2007) que Sarkozy, par l’intermédiaire de Maistre, lui réclamait encore
de l’argent : « Elle ne m’a pas dit si c’était pour Neuilly, pour sa campagne ou
pour autre chose ». Or il n’a pas saisi les comptes de campagne de Nicolas
Sarkozy, il n’a pas perquisitionné les micro partis, ni saisi leurs comptes. Il
oublie aussi le voyage en Suisse de Woerth lors de la campagne où il a reçu
des dons d’expatriés fortunés, alors que l’on peut être certain que certains
fraudaient le fisc et que cet argent reçu créait un recel de fraude fiscale, du
blanchiment de fraude fiscale.
Courroye fait un assez ignoble amalgame entre la somme perçue par la
comptable et son témoignage concernant les enveloppes. Du reste El Kabbach
dit carrément que celle-ci a été achetée. Or, si tant est que cela fût vraie - j’en
ai démontré le contraire - il ne peut y avoir aucun rapport avec la dénonciation
des enveloppes. Où serait l’intérêt de sa commanditaire qu’elle fasse ce genre
de déclaration, mais surtout il faut en permanence se souvenir que la
comptable n’a fait ces déclarations que parce qu’on l’avait accusée d’avoir
soustrait les carnets de comptes ? Sans cette plainte, jamais nous n’aurions
été au courant de tout cela. L’élément déclencheur n’est en aucun cas la
bataille entre la fille et la mère, mais l’action néfaste de Kiejman, que la justice
dédouane tout en le déclarant coupable de calomnie et de diffamation, ce
même Kiejman qui s’attaque à la vie privée et au physique de la juge en toute
impunité jusqu’alors. Le Courroye fait aussi une très étrange remarque. Il
déclare que la veuve n’avait pas perdu sa tête quand elle a fait le chèque à la
comptable. Or l’abus de faiblesse se caractérise par de la faiblesse, mais pas la
perte totale et permanente de ses capacités intellectuelles car si tel était le cas
elle serait sous tutelle. De plus, cela ne vient en rien contredire le versement
en espèces. Cet argument le renforcerait au contraire. Il mélange un peu tout
le brillantissime procureur. Faut-il le mettre sous curatelle ?
La réalité est que le monceau de travail qu’a effectué la justice ne
concerne que très peu la fraude fiscale, le financement illégal de la campagne
de Sarkozy, mais surtout s’attaque aux fuites, à l’action judiciaire concernant la
vie privée, l’abus de faiblesse pour lequel, Courroye, sans rire, nous déclare
qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour ne pas ne pas classer sans suite
l’affaire, ce qui est contredit, non seulement par les enquêtes elle-mêmes
révélées par France Inter, mais également par toutes les déclarations des
témoins qui ne se résument pas à la seule comptable, car ce que ne dit pas
Courroye c’est que nombre des employés ont été mis dehors et qu’il ne parle
pas pour eux de témoignage acheté alors qu’eux aussi ont témoigné. On a
également découvert qu’à quelques jours d’intervalle deux courriers sont
parvenus à la compagnie d’assurance pour d’une part venant de la milliardaire
demandant de changer de bénéficiaire au profit de Banier et d’autre part
l’acceptation immédiate par celui-ci de cette clause ce qui la rend irréversible.
Les deux enveloppes ont été écrites par la secrétaire de Banier et la police
soupçonne que la signature ait été scannée. On découvre aussi que la veuve
aurait été dépouillée de son île. Les éléments se sont accumulés pour prouver
définitivement que la veuve aurait bien subi un abus de faiblesse, qui va
tomber dans l’oubli à cause de la réconciliation.
Le procureur Courroye, grâce à l’action imbécile de Kiejman, qui aura été
le roi de la gaffe, en portant plainte contre la juge, indirectement, aura été
f i n a l e m e n t d e s s a i s i d e t o u t e s l e s a f f a i r e s . Tr o i s j u g e s o n t é t é
nommées : Sabine Kheris, Nathalie Turquey et Anne Vincent. Ensuite à la cour
de cassation décidera que toutes les affaires seront dépaysées. Ce sera
Bordeaux par décision du 17 novembre 2010.
Juste quelques mots sur MAM, encore ministre de la justice, qui a déclaré
sur France Inter que cette affaire n’avait rien de politique et que ce n’était pas
aux politiques à demander une information judiciaire ni un dessaisissement de
Courroye, et que la modification du parcours judiciaire de ce dossier n’était que
logique et dans les temps. Elle oublie qu’un certain Nadal, magistrat près de la
Cour de cassation, un des plus hauts magistrats français, avait fait cette
même demande il y a plus d’un mois avant cette déclaration et que celui-ci
n’est pas un membre de la diaspora politique mais fait partie du sérail
judiciaire, ce qui démonte son argument.
Cependant on apprend que si les politiques en général n’agissent pas ou
n’ont pas le droit, en particulier c’est tout autre chose. Le Figaro
(156) : Depuis des semaines, les tensions entre ces deux magistrats agacent
en haut lieu. Le dernier épisode en date a fait déborder la coupe. À la suite
d’une plainte de Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt, sur des fuites
parues dans la presse, Philippe Courroye a fait éplucher les
« fadettes » (relevés téléphoniques) de journalistes du Monde pour identifier
l’origine des informations. Ces relevés montrent des échanges entre un
journaliste et Isabelle Prévost-Desprez, ce qui a déclenché l’ouverture d’une
enquête pour violation du secret professionnel, mettant indirectement en cause
la juge… qui risque du même coup d’être dessaisie. Une bonne nouvelle, a
priori, pour le « camp » des défenseurs de la mère contre la fille. Mais le
procédé du procureur a suscité de multiples protestations et des interrogations
quant à sa légalité.
À la veille d’un remaniement ministériel, l’Élysée a décidé de faire place nette.
« Il n’était pas possible d’écarter Isabelle Prévost-Desprez seule sans susciter
des protestations fortes », analyse un proche du dossier. Le procureur général
de Versailles, Philippe Ingall Montagnier, a donc contraint Philippe Courroye à
transmettre ses dossiers à des juges d’instruction.
Vous noterez que l’Elysée a décidé de faire place nette. Ce n’est pas politique
ça ? ! Ce n’est pas une intervention du politique dans la justice ça ? ! Enfin si
ce qu’écrit Le Figaro est vrai, Figaro qui n’est pas un repère des amis de
Mélenchon.
Pour terminer cette liste des éléments d’enquête fournie par le NouvelObs est
assez intéressante :
- Atteinte à l’intimité de la vie privée, complicité et recel de ce délit
- violation du secret professionnel et complicité de ce délit
- publication d’enregistrement de paroles prononcées à titre privé ou
confidentiel et complicité de ce délit
- dénonciation calomnieuse commise au préjudice d’Eric Woerth
- subornation de témoins
- vols commis au préjudice de Liliane Bettencourt et de François-Marie Banier,
complicité et recel de ses délits
- trafic d’influence actif commis par un particulier
- trafic d’influence passif commis par une personne investie d’un mandat électif
public
- blanchiment
- escroquerie commise au préjudice de Liliane Bettencourt, complicité et recel
de ce délit
- abus de confiance commis au préjudice de Liliane Bettencourt, complicité et
recel de ce délit
- financement illicite de parti politique ou de campagne électorale, complicité
et recel de ce délit
- violences volontaires sur ascendant n’ayant pas entraîné une interruption de
travail temporaire (ITT), commises au préjudice de Liliane Bettencourt
- abus de biens sociaux au préjudice de la société Clymène, complicité et recel
de ce délit
Vous noterez la distinction entre trafic d’influence actif commis par un
particulier (on suppose Maistre) et trafic d’influence passif commis par une
personne investie d’un mandat électif public (on suppose Woerth). Donc l’un
est actif et l’autre est passif. Dans la dénomination-même il y a déjà un
jugement. Or faire engager son épouse est-ce actif ou passif ? Vous noterez
également qu’il n’y a rien ni sur la fraude fiscale, ni sur l’épouse Woerth. Il n’y
a rien pour les fuites du Figaro. Il n’y a pas de plainte en diffamation ni de
Sarkozy, ni de Courroye, ni de Maistre, ni de l’épouse Woerth. Il y a en
revanche une attaque contre la publication des enregistrements bien que par
deux fois la justice ait donné raison au Point et à Médiapart. Sur quatorze faits,
l’immense majorité soit 10, sont au profit (façon de parler) de la veuve dorée,
qui s’est réconciliée avec sa fille le 6 décembre quand le 8 la Cour de cassation
a fini d’examiner les dossier qui peuvent, enfin, partir pour Bordeaux.
Au fait que dire de ça (Rue89 (157)) : Ou le célèbre Philippe Courroye,
dont Dorothée Moisan révèle qu'il a sollicité en 2007 une intervention d'Eric
Woerth pour se faire rembourser un déménagement de quelques milliers
d'euros…
On ne sait s’il y a une justice immanente, en revanche on s’aperçoit que
tel est pris qui croyait prendre et que cet imbécile, selon le mot habituel de
Nicolas Sarkozy, de Kiejman par deux actions qu’il croyait royales, a déclenché
un des plus grands scandales possibles de ces dernières années : ingérence
politique dans la justice, financement illicite de parti et de campagne
électorale, un réseau d’amis aux intérêts bien compris autour de Woerth au
service d’une caste, et a permis le dessaisissement du procureur Courroye
dont c’est le chant du cygne.
Le 9 septembre Médiapart (166) nous dit : La juge d'instruction
parisienne Sylvie Zimmerman vient de joindre deux dossiers d'espionnage
téléphonique de journalistes. Ils peuvent déboucher sur la mise en examen de
hauts responsables de la police et de la magistrature, tous très proches du
président de la République. Frédéric Péchenard, Bernard Squarcini et Philippe
Courroye sont visés.
Squarcini mis en examen le 17 octobre 2011, Courroye le 14 janvier 2012,
plainte du Monde contre Courroye auprès du CSM le 23 janvier 2012
Chronologie au 26 mars 2012
29 septembre 2006
Mémo intitulé Financement UMP/NS de Maistre qui a rencontré Woerth
proposant de verser 30 000 ! (grâce aux micro partis 7 500 par parti, et par
personne)
26 décembre 2006
Retrait de 100 000 ! en liquide de Dexia par Claire T. avec procuration de la
veuve dorée
entre janvier et avril 2007
retrait sans destination définie en liquide de plus de 388 000 euros dont 140
000 en janvier à André Bettencourt sans compter les 100 000 du 26 décembre.
en 2007
Courroye demande à Woerth d’intervenir pour se faire rembourser plusieurs
milliers d’euros d’un déménagement ce qui le disqualifie pour mener l’enquête.
18 janvier 2007
Remise à la veuve dorée de 150 000 euros en liquide pour Maistre pour le
trésorier selon Claire T.
19 janvier 2007
Rendez-vous à 8 h 30 dans un café entre Maistre et Woerth
26 janvier 2007
Maistre verse 3 000 ! pour la campagne de Sarkozy
12 mars 2007
Lettre de Woerth pour soutenir la légion d’honneur de Maistre à Nicolas
Sarkozy sur papier à entête de l’association de soutien à ce même Nicolas
Sarkozy
mars 2007
Demande officiel de Légion d’honneur du ministère de l’intérieur (Solly)
26 mars 2007
50 000 ! sortis en liquide
27 avril 2007
un document cite Nicolas Sarkozy comme solliciteur pour avoir de l’argent au
printemps 2007. Banier ayant l’habitude de prendre des notes pour ses
romans :«Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour
autre chose».
28 juin 2007
Première lettre (manuscrite) de remerciement de Maistre à Woerth pour la
breloque
11 juillet 2007
Lettre de Françoise Meyers Bettencourt à Claire T. qui stipule que cette
dernière sera garantie d’avoir 800 000 ! nets en cas de licenciement
13 juillet 2007
Maistre sur la liste de la légion d’honneur (Borloo)
31 août 2007
CV de Florence Woerth adressé à André Bettencourt avec à la main : vu le
mari, 120 000
12 septembre 2007
Déjeuner entre Woerth devenu ministre du budget et Maistre. Le ministre saisi
de la situation fiscale d’un des associés de Maistre
19 septembre 2007
Cellule fiscale du ministère s’empare du dossier
20 septembre 2007
Nouveau déjeuner Maistre/Woerth
9 novembre 2007
La cellule fiscale abandonne le redressement
automne 2007
Seconde lettre (à la machine) de remerciement de Maistre à Woerth pour la
breloque
novembre 2007
Banier et Maistre tente d’acheter Claire T. (appartements promis, argent en
Suisse, doublement du salaire)
12 Novembre 2007
engagement de Florence Woerth par Maistre pour 200 000 ! par an plus
voiture de fonction
19 décembre 2007
Françoise Bettencourt-Meyers porte plainte contre François-Marie Banier pour
«abus de faiblesse» à l’égard de sa mère, Liliane.
23 janvier 2008
Légion d’honneur de Maistre remise par Woerth
31 janvier 2008
Dîner du couple Woerth chez Bettencourt
6 et 8 février 2008
Réunion à Neuilly chez madame Bettencourt pour préparer les réponses
(éléments de langage) à de futures interrogations par la police et justice,
mensonges à l’appui (comptes en Suisse, île d’Arros…) et taper sur la fille.
11 février 2008
Les Woerth invite Maistre à dîner à Bercy. Contrôle fiscal lancé contre Banier
connu de Woerth en mars.
15 avril 2008
Réunion pour le même sujet que celles des 6 et 8 février
printemps 2008
Dîner dans les locaux appartenant au ministère du budget (L’hôtel de
Seignelay ) au profit d’une douzaine de personnes dont Maistre et Bettencourt
à l’invitation de Woerth
septembre 2008
Banier en garde à vue fait une étrange déclaration demandant aux policiers de
demander des explications à Woerth et Sarkozy
5 novembre 2008
Rencontre entre Sarkozy, Maistre et Bettencourt
9 janvier 2009
Courroye transmet le dossier Banier au fisc
19 février 2009
Liliane Bettencourt refuse d’être examinée par un médecin. Dans une expertise
qu’elle a demandée à un neuropsychiatre, son état de santé mental est jugé
satisfaisant.
23 février 2009
Tracfin avisé la rupture précoce d’un contrat d’assurance vie de plusieurs
dizaines de millions d’euros (sans doute Banier) mais rien ne se passe
5 mars 2009
Nicolas Sarkozy remet a légion d’honneur à Guy Wildenstein
de mai 2009 à mai 2010
Enregistrements
12 juin 2009
Maistre reçu à l’Elysée pour l’affaire mère/fille Bettencourt, l’avocat rencontre
Courroye
22 juin 2009
Maistre reçu par la cellule fiscale pour la fondation Bettencourt
21 juillet 2009
Maistre annonce à madame Bettencourt qu’Ouart lui a déclaré que Courroye
allait classer sans suite le dossier
22 juillet 2009
Le directeur technique et commercial de l'Office national des forêts, Bernard
Gamblin, dans une note, juge que la proposition de l'acheteur, s'élevant alors à
1,5 millions d'euros, n'est sans « aucun lien avec la valeur réelle » de
l'hippodrome.
1er septembre 2009
Philippe Parini, le directeur général des Finances publiques, rédige une note à
l'attention d'Eric Woerth, insistant sur le caractère indispensable d'un appel
d'offres.
22 septembre 2009
Le parquet annonce qu’il classe l’enquête sans suite. Mais, avec la citation
directe de Françoise Bettencourt-Meyers, cette décision n’empêche plus
l’organisation d’un procès.
29 octobre 2009
En qualité de ministre du budget, M. Eric Woerth annonçait, par lettre à la
Société des courses de Compiègne (Oise) l'acceptation de la cession de
l'hippodrome du Putois sis sur un domaine forestier de l'Etat
17 novembre 2009
Note du directeur de cabinet de Bruno Lemaire indiquant que la vente serait
illégale
26 novembre 2009
Le directeur du cabinet de M. Woerth avertissait son homologue de l'agriculture
que refuser de céder le terrain à la SCC « provoquerait (…) une forte réaction
du sénateur-maire de Compiègne, qui soutient ce projet ».
7 décembre 2009
Dîner au Bistol des membres du Premier Cercle en présence de Nicolas
Sarkozy
9 décembre 2009
Le député socialiste Eckert demande à Woerth s’il n’y a pas de conflit d’intérêt
entre son poste de trésorier à l’UMP et celui de ministre au budget, il répond
que la question est stupide.
14 décembre 2009
Décision prise de transférer des fonds de Suisse à Singapour en présence de
l’avocat suisse Merkt selon ce que souhaitait Maistre le 19 novembre
24 décembre 2009
Etrangement les domaines prennent position sur la légalité de la vente de
l’hippodrome deux mois après la lettre de Woerth.
janvier 2010
Transfert de fonds (sans doute 10 millions d’euros) d’une banque suisse à
Singapour. A noter que l’épouse d’Eric Woerth travaille toujours à la gestion
des fonds de madame Bettencourt.
24 février 2010
Nouveau refus de Liliane Bettencourt de se soumettre à une expertise
médicale.
4 mars 2010
Les fameux chèques
16 mars 2010
l'inspecteur général des Finances Philippe Dumas avait à son tour écrit au
ministre pour l'alerter « sur les risques attachés à cette opération » et « Le
prix convenu (...) parait assez faible ». Selon sa propre estimation, le bien
vaut entre 11 et 19 millions d'euros.
17 mars 2010
Mail envoyé par Daniel Dubost, directeur de France Domaine, à la Direction
générale des finances publiques: La cession a fait l'objet d'une décision
particulière et explicite du ministre demandant [qu'elle] soit réalisée au
bénéfice de la Société des courses de Compiègne.
23 avril 2010
Maistre regrette d’avoir engagé Florence Woerth car elle devient trop visible.
juin 2010
Légion d’honneur à Peugeot par Woerth dans les locaux de Peugeot avenue de
la grande armée à paris.
10 juin 2010
Metzner annonce qu’il a des documents explosifs
14 juin 2010
Une enquête préliminaire pour « atteinte à la vie privée » est ouverte.
16 juin 2010
Mediapart publie des transcriptions des enregistrements audio entre Liliane
Bettencourt et son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre. Ils révèlent des
opérations financières destinées à échapper au fisc, l’existence de 78 millions
d’euros en Suisse, l’existence de l’îlot des Seychelles (Arros), et des relations
entre la milliardaire et le couple Woerth. On apprend les interventions de
Patrick Ouart en faveur du clan veuve dorée. Ces enregistrements ont été
réalisés par le majordome entre mai 2009 et mai 2010 et confiés par celui-ci à
Françoise Meyers Bettencourt qui les a transmis à la police.
17 juin 2010
Les enregistrements révèlent 3 chèques : Pécresse, Woerth et Sarkozy.
Mediapart publie un autre extrait dans lequel le gestionnaire suggère de se
séparer de Florence Woerth, en échange d'argent, pour ne pas froisser son
mari. Maistre déclare que c’est grâce à Woerth que l’auditorium Bettencourt
verra le jour dans l’Hôtel des Monnaies. On apprend par la même occasion que
la femme d'Eric Woerth est employée de la société Clymène, qui gère une
partie de la fortune de Liliane Bettencourt, de 2007 à 2010. Florence Woerth et
son mari sont donc soupçonnés d'avoir eu connaissance d'une fraude fiscale de
la milliardaire, sans en avoir informé le fisc.
20 juin 2010
Woerth déposerait plainte contre Arnaud Montebourg qui a accusé la veille
l'épouse du ministre « d'organiser la fraude fiscale de Mme Bettencourt ».
21 juin 2010
Premières publications sonores. La veuve annonce qu’elle va rapatrier sa
fortune évaporée en Suisse. Woerth annonce la démission de son épouse.
23 juin 2010
Nicolas Sarkozy soutient Woerth. Le Nouvel Obs annonce que Maistre a été
décoré par Woerth. Le procureur Courroye écrit au parquet.
24 juin 2010
Plainte de Florence Woerth contre Eva Joly.
25 juin 2010
Bakchich.info déclare que Woerth savait pour Banier qui figure sur la liste de
500 évadés du Liechtenstein, liste remise par l’Allemagne à l’Immaculé.
Enquête qui ne donnera rien.
Marianne accuse le procureur de Nanterre de ne pas avoir fourni au fisc ce qu’il
savait depuis mars 2008 sur une possible fraude fiscale de Bettencourt, celui
répond en prouvant qu’en janvier 2009 il avait averti le fisc. Woerth (en
contradiction avec ses déclarations qu’il n’agissait pas) déclare avoir autorisé le
contrôle en 2009
27 juin 2010
Eric Woerth annonce que son épouse a démissionné. Nicolas Sarkozy
renouvelle son soutien. Le JDD affirme qu'en décembre 2009, Eric Woerth a
dîné avec Robert Peugeot pour évoquer des questions fiscales, après un vol de
lingots d'or chez l'héritier de la famille Peugeot. Pour sa défense, le ministre
estime sur RTL que cet article est coupable d'un "amalgame scandaleux" Il n’a
jamais obtenu la légion pour Maistre. Du côté des services du ministre, on
précise que le montant de 500.000 euros était une simple « erreur de calcul de
la police ». Le député Verts Noël Mamère, sur Radio J, dénonce un nouveau «
conflit d'intérêts » concernant le couple Woerth, entre la création d'une écurie
de chevaux de course par Florence Woerth, et la préparation par son mari
d'une loi sur la libéralisation des jeux en ligne, à laquelle la filière hippique
était très hostile. Par ailleurs, Noël Mamère accuse le ministre d'avoir fait
bénéficier d'avantages les donateurs millionnaires du Premier cercle, club créé
par le trésorier de l'UMP pour remplir les caisses du parti. Lapsus de Woerth à
RTL : « J'ai lancé toutes les procédures pour, au contraire, renforcer la fraude
fiscale »
28 juin 2010
Florence Woerth déclare avoir « sous-estimé » le conflit d'intérêts entre les
fonctions de son mari et son emploi à la société Clymène.
29 juin 2010
Mediapart découvre l'existence d'un curieux parti politique, agréé uniquement
en Picardie, où Eric Woerth est maire de Chantilly, répondant au nom
d'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth. L'Association a bénéficié de
quatre versements de la part de l'UMP : 3.000 euros les 30 mai et 24
décembre 2008, 5.250 euros le 9 mai, 55.000 euros en janvier. Le site
conclue :« En clair, Eric Woerth, trésorier du parti présidentiel, s'arrange pour
que l'UMP finance un parti politique local à son service ». Dans le Figaro
Philippe Parini, directeur général des finances publiques, défend Woerth :
aucune instruction.
30 juin 2010
Selon Le Nouvel Observateur, un quatrième chèque de 7.500 euros, signé par
Liliane Bettencourt, a été établi, en mars 2010… à l'ordre l’association de
financement de soutien à l’action d’Eric Woerth. Il révèle également que
Sarkozy a rencontré personnellement deux fois Maistre à l’Elysée. Le volatile
lui parle de Wildenstein. Baroin lance son enquête bidon confiée au président
de l’IGF. Sarkozy renouvelle son soutien à Woerth et ne lui demandera pas de
démissionner de son poste de trésorier
1er juillet 2010
Mediapart affirme que la milliardaire n'a pu être remboursée au titre du
bouclier fiscal, sans l'aval du ministre du Budget, qui était alors... Eric Woerth.
30 millions rubis sur l’ongle. Le Monde révèle un dîner, le 30 janvier 2008 chez
Bettencourt en présence de Woerth. Le Point révèle au travers des enregistrements que Maistre était au courant par Ouart dès le 21 juillet 2009 qu’en
septembre Courroye classerait l’affaire. 1er jour du procès Banier.
2 juillet 2010
Médiapart annonce que le fisc a remboursé 30 millions d’euros à la veuve
dorée. L’avocat de Claire T. indique qu’il pouvait y avoir jusqu’à 50 000 ! de
retrait en liquide par semaine, argent distribué. Dans un communiqué, le
ministre du travail dément, précisant qu'« un ministre du Budget n'intervient
en aucun cas dans cette procédure », et ajoutant ne pas avoir « donné son
aval ». Un peu plus tard, on apprend par Le Canard Enchaîné qu'au total,
Liliane Bettencourt aurait en fait été remboursée de 100 millions d'euros en
quatre ans grâce au bouclier fiscal. La Tribune de Genève révèle que Florence
Woerth aurait multiplié les allers-retours à Genève pour Bettencourt.
Intervention à TF1 de la veuve dorée.
3 juillet 2010
Sur BFM-TV, Florence Woerth dénonce « l'injustice », les « mensonges » et «
calomnies » dont est victime sa famille depuis le début de ces révélations.
5 juillet 2010
Le procureur de Nanterre, dans un courrier adressé au ministère de la Justice,
souhaite enquêter sur l’embauche de Florence Woerth à Clymène. Claire T.
entendue par la police.
6 juillet 2010
Mediapart publie un entretien avec l'ex-comptable au service depuis 12 ans
des Bettencourt. Cette dernière affirme que 150 000 euros en liquide étaient
destinés à Woerth par Maistre pour la campagne de Sarkozy et affirme aussi
que Nicolas Sarkozy « recevait aussi son enveloppe ». L'Elysée et Eric Woerth
démentent. Au 20h de TF1, Eric Woerth ne démissionnera pas.
7 juillet 2010
Suite aux accusations de l'ex-comptable, le parquet de Nanterre compte ouvrir
une enquête sur un possible financement illégal de parti politique. La police
confirme le retrait de 50 000 euros, qui aurait été destiné à la campagne de
Nicolas Sarkozy. Eric Woerth devrait déposer plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse » auprès du tribunal de grande instance de Nanterre,
après les accusations de « financement illégal ». Suite à la plainte déposée par
Eric Woerth, le parquet de Nanterre annonce une nouvelle enquête
préliminaire.
8 juillet 2010
L'examen par la police des carnets de compte du couple Bettencourt
contredisent la version de Claire Thibout. Réentendue par la police, elle se
rétracte en partie seulement, et dénonce même les « propos romancés » de
Mediapart. Le Figaro a droit en priorité (sans doute par Guéant) a des extraits
de PV, extraits trompeurs car la rétractation n’est qu’infime. Florence Woerth
veut être entendue par la police. Nouvel interrogatoire de Claire T.
9 juillet 2010
Marianne se procure l'un des carnets de Claire T., datant de 2007, dans lequel
celle-ci notait les retraits d'espèces destinés aux politiques. Dans ce carnet,
apparaît la date du 26 mars 2007, jour où ont été retirés 50.000 euros, une
somme destinée à Eric Woerth selon l'ex-comptable. Entre janvier et avril ce
sont 388 000 ! retirés en liquide, ce qui ne correspond en rien à l’année
précédente. Le NouvelObs révèle que l’ancienne secrétaire particulière d’André
Bettencourt confirme les accusations de Claire T. Perquisition chez Maistre,
découverte des lettres de remerciements. Ouverture d’une 3é enquête. Les 8
et 9 juillet la secrétaire particulière d’André Bettencourt et le majordome,
interrogés par la police, confirment les dons en liquide aux politiques.
10 juillet 2010
Dans le JDD Woerth demande à être entendu (en fait le Canard révèle qu’il est
au courant qu’il sera entendu et préfère devancer). Ouverture de 3 enquêtes
préliminaires (atteinte à le vie privée, les enveloppes, blanchiment de fraude
fiscale)
11 juillet 2010
Rapport du président de l'Inspection générale des finances
12 juillet 2010
Le Président, (12 jours pour se contredire) en direct sur France 2 face à David
Pujadas, conseille à Eric Woerth de démissionner de son poste de trésorier de
l'UMP. Saisie des carnets de Banier qui impliqueraient Sarkozy
13 juillet 2010
Eric Woerth annonce sa démission de la trésorerie de l'UMP pour le 30 juillet
14 juillet 2010
Le ministre du travail aurait, lorsqu'il était encore ministre du budget, « bradé
» l'hippodrome de Compiègne six jours avant de quitter le ministère, affirme
Le Canard Enchaîné. Nouvelle demande de mise sous tutelle. Maistre
s’explique pour les millions d’euros de bonus retraite (!).
15 juillet 2010
L'ex-secrétaire d'André Bettencourt et l'ancien maître d'hôtel parlent à leur
tour. Ils confortent les déclarations de Claire Thibout. Garde à vue de Maistre,
Banier, Goguel et Vejarano (l’île de la tentation), relâchés après 36 heures
16 juillet 2010
Marianne dévoile que Claire T. a effectué un retrait de 100 000 ! chez Dexia le
26 décembre 2006. Copie du chèque. Nouvel interrogatoire de Claire T. 1er
devant la juge Prévost Desprez
17 juillet 2010
Patrice de Maistre laisse entendre que le ministre serait intervenu personnellement dans l'embauche de sa femme. Le Monde révèle une note du 31 août
2007 avec écrit de la main de Maistre : vu le mari, 120 000
18 juillet 2010
Son avocat annonce que le couple Woerth a demandé à être « entendu » par la
justice. Le procureur Courroye donne son accord mais ne fixe pas encore de
date ou de convocation. Courroye refuse de transmettre à la juge Prévost
Desprez les enregistrements malgré l’accord de la justice.
19 juillet 2010
Eric Woerth affirme n'avoir « jamais favorisé » l'embauche de son épouse par
le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt.
20 juillet 2010
Pour Le Monde, les conditions d'embauche de sa femme se précisent.
LeMonde.fr, qui a contacté plusieurs sources dément que l’hippodrome de
Compiègne ait été vendu à perte, article très tendancieux, mal argumenté et
mal documenté. Le parquet de Nanterre demande officiellement au Conseil des
ministres l'audition d'Eric Woerth, qui donne son feu vert.
21 juillet 2010
Audition de Florence Woerth qui affirme ne pas avoir été au courant des liens
entre Patrice de Maistre et son mari, avant d’être embauchée par Maistre.
Nouvelle audition que Claire T. qui maintient ses accusations contre Maistre et
parle d’une rencontre Bettencourt Sarkozy. 4é enquête (dénonciation
calomnieuse)
22 juillet 2010
Courroye refuse de saisir un juge des tutelles pour la veuve dorée. Le Point
révèle que Maistre fait partie de la liste des 3 000.
23 juillet 2010
Marianne révèle que Dexia a refusé un retrait de 500 00 ! en liquide et révèle
le rendez-vous entre Maistre et Woerth à 8 h 30 le 19 janvier 2007 dans un
café. Marianne publie l’agenda de Claire T. Interrogation de la femme de
Chambre de la veuve dorée
24 juillet 2010
Longue interview de Maistre au JDD, perquisition à la Pitié-Salpêtrière
26 juillet 2010
Audition chez elle de Liliane Bettencourt de 11 h à 13 h 35 et 9é audition de
Claire T.
27 juillet 2010
Le Figaro annonce qu’un projet de donation saisi chez le notaire de 2
appartements avait été rédigé au bénéfice de Claire T. Ce notaire est un ami de
Banier qui avait déclaré que dans une lettre Claire T. avait réclamé 3
appartements (contradictoire) et que madame Bettencourt l’avait trouvée
culottée, contradictoire avec le certificat de travail et le projet.
28 juillet 2010
Perquisition de Françoise Meyers-Bettencourt
29 juillet 2010
Woerth interrogé nie les conflits d’intérêt, ni toute intervention pour son
épouse, n’a reçu que des financements autorisés par la loi.
30 juillet 2010
Le nouvel Obs révèle que Proto, directeur de cabinet de Woerth est l’ami
d’Antoine Arnault le beau-fils de Maistre (le fils de son épouse et du premier
mari de celle-ci, Arnault). Nouvelle garde à vue de Maistre
31 juillet 2010
Woerth n’est plus le trésorier de l’UMP mais reste président du Premier Cercle…
4 août 2010
Libération déterre l’affaire Cesar
13 août 2010
On découvre que Woerth a remis la légion d’honneur à l’expert comptable qui a
certifié les comptes de sa campagne et de son micro-parti.
20 août 2010
France Inter fait un article circonstancié sur Sérigny
17 août 2010
Jean- Louis Nadal a signé deux courriers à la suite d’une intervention de
Corinne Lepage. L’un à Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de
Versailles, et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur Philippe Courroye à
Nanterre. Objectif savoir si Woerth peut et doit passer devant la Cour de
Justice de la république. Une même demande sera faite en novembre par le
député socialiste Christian Bataille.
24 août 2010
Claire T. à nouveau entendue
25 août 2010
Maistre à nouveau en garde à vue. Le Canard révèle que la breloque de
Maistre a été demandée par le ministère de l’intérieur. Demande par le parquet
de Nanterre à la Suisse (office fédéral de la justice) pour blanchiment, trafic
d’influence et escroquerie.
26 août 2010
Demande transmise au juge d’instruction genevois Jean-Bernard Schmid,
acceptée et en cours d’exécution (2 cabinets d’avocats et une banque)
31 août 2010
L’express révèle l’existence d’une lettre de Woerth à Nicolas Sarkozy pour
appuyer une demande de légion d’honneur pour Maistre, le Canard révèle un
courrier de Gaymard déclarant en 2003 la vente de l’hippodrome de
Compiègne illicite. Nouvel interrogatoire de la femme de Chambre de la veuve
dorée (elle a déclaré avoir caché les petits bouts de papiers servant à madame
Bettencourt à dire ses textes sous influence de Maistre et Banier). Woerth
déclare : Je n’ai jamais menti. Audition par la juge Prévost Desprez de la
secrétaire particulière de feu André Bettencourt qui révèle l’attitude de Banier.
fin août début septembre 2010
Interrogatoire de Solly
1er septembre 2010
Perquisition à la demande de la juge Prevost-Déprez de la résidence de
madame Bettencourt. Paris Match annonce que la banque de France a lancé
une enquête pour savoir pourquoi une banque n’avait pas déclaré les sommes
astronomiques sorties en liquide jusqu’à 145 000 par mois. Documents saisis
importants.
2 septembre 2010
Woerth reconnaît avoir envoyé la lettre de soutien pour la breloque de Maistre,
se contredit donc. Dans des articles du Monde et de Médiapart un document
saisi chez Banier, une note du 27 avril 2007 cite Nicolas Sarkozy comme
solliciteur pour avoir de l’argent au printemps 2007. Banier ayant l’habitude de
prendre des notes pour ses romans : « Elle ne m'a pas dit si c'était pour
Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose ». Le Figaro dévoile une lettre
du 11 juillet 2007 qui stipule qu’en cas de licenciement François Meyers
Bettencourt versera le complément jusqu’à hauteur de 800 000 ! net à la
comptable. Le Point ajoute pour Banier au 26 avril 2007, une inscription
apparaissant comme une citation de la vieille dame : « De Maistre me dit que
Sarkozy demande encore de l'argent. Si je dis oui, comment être sûre qu'il lui
donne bien ? » La brigade financière avertit l’UMP qu’elle passera le lendemain
chercher la lettre de Woerth à Sarkozy.
3 septembre 2010
« perquisition » de l’UMP avertie 24 heures auparavant
4 septembre 2010
Le JDD révèle que par deux fois Maistre a remercié Woerth pour sa médaille.
6 septembre 2010
Le Monde et Médiapart révèlent que sur le courrier de Woerth est indiqué qu’il
veut parler directement à Sarkozy de la demande de légion d’honneur par
Maistre ce qui contredit et l’un et l’autre et implique Sarkozy.
7 septembre 2010
Le Matin.ch indique qu’une demande d’entraide judiciaire avait été demandée à
la Suisse par la France
15 septembre
Woerth traite l’élue socialiste Catherine Coutelle de collabo, ce qui dénote son
caractère caché
20 septembre 2010
Le Monde dépose plainte pour violation du secret des sources
La veuve Wildenstein porte plainte. Peuvent être concernés Woerth et Baroin
(fraude fiscale pour la fortune et la succession Wildenstein). Lors de l’émission
de France 2 Complément d’enquête la comptable réaffirme publiquement ses
accusations du financement illégal de la campagne de Sarkozy pour 150 000 !
en liquide via Maistre, puis Woerth.
27 septembre 2010
Le procureur près la cours de cassation Nadal demande à Courroye un juge
d’instruction dans l’affaire Woerth et les dossiers le l’hippodrome
30 septembre 2010
Documents saisis par la police remis à la juge Prévost Desprez lors de la
perquisition du 1er septembre. Documents qui tendent prouver la mise sous
influence de madame Bettencourt.
7 au 8 octobre 2010
Dans la nuit vol de deux ordinateurs, de CD roms, d’un disque dur à Médiapart
13 octobre 2010
Claire T. déclare lors d’une nouvelle convocation par la juge Trévost Desprez à
propos des appartements qu’on lui aurait promis, que Banier et Maistre ont
voulu l’acheter (novembre 2007) avec argent en Suisse, doublement de salaire
et la piéger (appartements).
19 octobre 2010
Perquisition chez le Dr. Brücker en présence de la juge de 7 h à 14 h.
19 octobre 2010
Metzner perd son procès en diffamation contre Kiejman qui, bien que les faits
soient reconnus diffamatoires, a bénéficié de sa « bonne foi ». On va pouvoir
diffamer alors ?
21 octobre 2010
Médiapart révèle que la comptable déclare le 13 octobre que Maistre et Banier
ont voulu l’acheter et la piéger. Baroin transmet au procureur Nadal l’ensemble
du dossier de l’hippodrome.
22 octobre 2010
Le Monde révèle que Courroye a enquêté sur la juge Prévost Desprez et a saisi
le procureur de Versailles pour une procédure de violation du secret
professionnel. Ensuite il annonce avoir plainte une seconde fois sur la base de
l'article 77-1-1 du code de procédure pénale, qui impose au procureur de
demander à des journalistes une autorisation avant de se faire communiquer
leurs factures détaillées. Le procureur général de Versailles, Philippe IngallMontagnier, supérieur hiérarchique du procureur de Nanterre Philippe Courroye
souhaite le dépaysement de tous les dossiers de l'affaire Bettencourt. Dans le
JDD Ingall Montagnier déclare qu’il veut aussi le dépaysement des autres
dossiers. Dans la nuit de vendredi à samedi, le portable de Davet (Le Monde)
et son GPS sont volés. La même nuit le portable de Gattegno (le Point) est
volé. Ces deux journalistes travaillent sur l’affaire Bettencourt. Coïncidence ?
24 octobre 2010
Eva joly sur France Info déclare qu’Ingall Montatnier est complice de Courroye
car il n’a pas demandé à Courroye d’ouvrir une information judiciaire et donc
de ce fait il ne peut y avoir de dépaysement.
26 octobre 2010
Le procureur général Ingall Montagnier a demandé à Courroye d’ouvrir une
information judiciaire et donc la nomination d’un juge d’instruction afin,
ensuite, de dépayser tous les dossiers de l’affaire Bettencourt selon la décision
de la Cour de Cassation. Le Courrier Picard donne la parole au maire de Senlis
qui annonce un livre sur le système, entre autre Woerth.
27 octobre 2010
La juge Prévost-Desprez a entendu le majordome. Sur France Inter MAM
déclare que l’affaire Woerth Bettencourt n’est pas une affaire politique. Elle
déclare également que ce n’est pas à l’opposition de réclamer un juge
d’instruction, oubliant cependant que Nadal l’avait fait depuis un mois et qu’il
fait partie des plus hautes instances judiciaires françaises.
28 octobre 2010
Capital annonce que Claire T. subirait un contrôle fiscal pour les 400 000 !
donnés par la fille Bettencourt. Médiapart annonce que deux ordinateurs, un
disque dur et des CD contenant les enregistrements du majordome ont été
volés, et plainte avait été déposée
29 octobre 2010
Le procureur Courroye ouvre une information judiciaire. 3 juges d’instruction
vont être désignés.
3 novembre 2010
Metzner annonce avoir déposé une nouvelle plainte, Prévost Desprez devrait en
être saisie le 25 novembre
16 novembre 2010
Le procureur Nadal a demandé une enquête pour « favoritisme et prise illégale
d'intérêts » visant l'ancien ministre du Travail Eric Woerth à la Cour de justice
de la République (CJR) à propos de la vente de l’hippodrome du Putois.
17 novembre 2010
Transfert à Bordeaux de la suite judiciaire par la cour de cassation,
contrairement à la demande de l'avocat général Christian Raysséguier qui
voulait Paris. Ce même jour la demande de mise sous tutelle est considérée
comme recevable ce qu’avait refusé par deux fois le procureur Courroye.
18 novembre 2010
7 socialistes (Christian Bataille, Jean-Louis Bianco, Germinal Peiro, Jean
Glavany, Henri Emmanuelli, François Brottes et Laurence Rossignol) portent
plainte dans l’affaire de l’hippodrome du Putois et demandent l’annulation de la
vente.
19 novembre 2010
David Sénat attaque en référé Hortefeux et le Figaro Magazine pour atteinte à
la présomption d’innocence. référé prévu le 29 novembre
23 novembre 2010
Dans courrier au fisc, les deux juges Daïeff et Tournaire, interpelle le fisc dans
l’affaire de fraude fiscale supposée dans l’affaire Wildenstein
6 décembre 2010
Réconciliation dans la famille Bettencourt. Accord des parties, hache de guerre
enterrée, un accord (500 millions d’! retourneraient au bercail ?), plaintes
retirées, Maistre mis dehors au 31 décembre.
7 décembre 2010
Montebourg révèle qu’une plainte pour diffamation est déposée cotre lui par
Florence W.
8 décembre 2010
La Cour de cassation a examiné le dernier volet de l’affaire Bettencourt qui
peut partir dans son intégralité à Bordeaux (toujours non parti)
13 décembre 2010
Woerth se confie au Parisien et déclare que depuis qu’il n’est plus ministre c’est
le silence. Evidemment car le dossier n’est toujours pas transféré à Bordeaux donc par évidence c’est un interlude judiciaire -, Courroye ne l’a pas réinterrogé comme il le devait, et la Cour de justice de la République a reporté à
janvier sa décision. On verra plus tard avec ses mis en examen la réalité de ce
silence.
14 décembre 2010
Woerth retrouve sa place de député et son immunité (bien joué Courroye).
Garde à vue de David Sénat de 48 heures dans l’affaire des fuites du Monde
16 décembre 2010
Eva Joly mise en examen pour diffamation contre Florence Florence Woerth
22 décembre 2010
Ouverture d’une information judiciaire pour l’affaire de l’hippodrome hormis
Woerth (Cour de Justice de la République) suite à la plainte d’élus du PS. Le
principal syndicat de personnels de l'Office National des Forêts (ONF),
s'apprête de son côté à déposer plainte contre X estimant que cette vente est
« illégale ». Selon son secrétaire général, Philippe Berger, « cette vente
n'aurait pas dû avoir lieu ». Cette plainte du Snupfen pourrait être jointe à la
procédure.
27 décembre 2010
Bakchich révèle que la justice suisse a mis au jour deux comptes frauduleux du
photographe avide
4 janvier 2011
A une semaine de la décision de la Cour de Justice de la République, Woerth se
défausse dans les colonnes du Figaro sur Matignon pour la décision de
l’hippodrome et ment allègrement.
10 janvier 2011
Le Monde a saisi, le 10 janvier, le doyen des juges d'instruction pour que la
plainte soit confiée à un magistrat indépendant.
11 janvier 2011
Le parquet classe sans suite la plainte du Monde pour violation des sources
dans l'affaire Woerth-Bettencourt.
13 janvier 2011
La Cour de Justice de la République lance une enquête.
10 février 2011
Patrick Ouart entendu par la police judiciaire, perquisition de son domicile et de
son bureau à LVMH.
17 février 2012
Claude Bard, patron de l’IGS contredit Courroye et certifie lors de son audition
que Courroye a bien demandé le contenu des SMS ce qu’avait déjà dit en
janvier Daniel Jacquème.
11 février 2011
Annonce de la perquisition au domicile d’Eric Woerth.
14 février 2011
Annonce de deux juges pour s’occuper de la partie non ministérielle de
l’hippodrome de Compiègne.
16 février 2011
Rapport sénatorial dévoilé dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne qui
parle de bricolage judiciaire.
24 février 2011
Nouvelle plainte du Monde pour violation du secret des sources. Courroye visé.
8 avril 2011
Le parquet général de Bordeaux a donné un avis favorable quant à l’utilisation
des bandes sonores du majordome enregistrées illégalement dans la résidence
Bettencourt.
13 avril 2011
Florence Woerth attaque aux prud’hommes la société Clymène, gestionnaire de
la fortune de madame Bettencourt, pour licenciement abusif et réclame un
million d’euros, pas moins.
3 mai 2011
Eric Woerth est entendu comme témoin assisté par la commission d’instruction
de la cour de justice de la République.
27 mai 2011
Audience des prud’homme pour Florence Woerth
22 juillet 2011
Marianne révèle que la veuve dorée serait redressée d’au moins 30 millions
d’euros
2 août 2011
Le Volatile (via le NouvelObs du 2 août) révèle que Woerth avait été averti au
moins trois fois de la faiblesse du prix et de la nécessité de faire un appel
d’offre
1er septembre 2011
Sortie du livre de Fabrice Lhomme et Patrice Davet Sarkozy m’a tuer, Claire
Thibout raconte les incroyabls pression de la police pour la faire changer de
témoignage, la juge Prévost Desprez déclare qu’il y a deux témoins qui
auraient vu Sarkozy recevoir de Bettencourt de l’argent liquide pour financer
sa campagne électorale
9 septembre 2011
Médiapart indique que la juge Zimmerman devrait s’intéresser à Courroye dans
l’affaire des fadettes du Monde après Péchenard et Squarcini. Le directeur
Général de la Police Péchenard avoue avoir demandé de surveiller un
journaliste du monde en violation de la loi. Guéant qui a soutenu ses sbires a
menti devant l’Assemblée Nationale lorsqu’il avait affirmé que cela était faux.
27 septembre 2011
Perquisition de l’IGS à la demande de la juge Zimmerman. Selon Le Monde des
preuves de l’implication de Courroye dans l’affaire des fadettes seraient
patentes.
28 septembre 2011
Péchenard directeur général de la police nationale et Squarcini patron de la
DCRI ont reçu leur convocation dans l’affaire des fadettes.
29 septembre 2011
Le Monde indique que la juge Zimmerman a convoqué Courroye afin de mise
en examen. Dans Libération, Claire Thibout réitère ses accusations
d’enveloppes et déclare que Sarkozy faisait partie des hommes politiques qui
passaient chez les Bettencourt. Elle confirme les 50 000 euros sur les 150
demandés par Maistre pour Woerth.
14 octobre 2011
Christophe Régnard Président de l’USM a prononcé devant le garde des sceaux
un réquisitoire violent contre Courroye (L’Express (168)): Avait-on jamais vu
un Procureur, cité dans des enregistrements, certes piratés, conserver le
contrôle de l'enquête, sans que ni lui, ni sa hiérarchie s'en émeuvent ? […]
Avait-on jamais pu imaginer qu'un témoin essentiel relaterait qu'avant toute
signature, les procès verbaux de ses déclarations étaient transmis par fax,
notamment au parquet, et que celui-ci "rappelait pour faire changer tel ou tel
mot" ?
15 octobre 2011
L’AFP indique que l’ONF a refusé de signer l’acte de vente de l’hippodrome de
Compiègne : "J'ai d'ailleurs refusé de signer l'acte de vente qui ne me
paraissait pas répondre complètement au déroulé normal de la procédure.
Tous les collaborateurs ONF ont d'ailleurs refusé de signer alors que
classiquement la vente de foncier de l'Etat est toujours co-signée de l'ONF", a
affirmé ce cadre de 61 ans, salarié de l'Office depuis 1975.
17 octobre 2011
Squarcini patron de la DCRI est mis en examen dans l’affaire des fadettes.
Madame Bettencourt est mise sous tutelle à cause d’une demi-démence et la
maladie d’Alzheimer. Mais Courroye qui a rencontré le 10 octobre lors d’un
dîner dans un restaurant huppé (et cher) le responsable de la communication
de maître Wilhem a signé de sa main la préconisation de conserver cet avocat
comme mandataire (Le Point (169)).
6 décembre 2011
La Cour de Cassation a jugé illégale l’action du juge Courroye et l’a annulée
dans l’affaire des fadettes.
7 décembre 2011
L’épouse de l’Immaculé est devant la Cour de Justice de la République pour
s’expliquer de ses liens avec Marini, maire de Compiègne.
10 janvier 2012
Perquisition de l’UMP afin de vérifier si Antoine Gilibert et Armand de
Coulanges sont sur les litses des donateurs du Premier Cercle. Ils n’y sont pas
14 janvier 2012
Courroye mis en examen.
21 janvier 2012
Les trois experts (un géomètre, un spécialiste des questions forestières et un
expert en évaluation de biens immobiliers) critiquent la cession de gré à gré de
l’hippodrome de Compiègne, qui a empêché toute mise en concurrence, et
l’estiment entre 8 et 10 millions d’euros, vendus 2,5.
23 janvier 2012
Le Monde porte plainte au CSM contre le procureur Courroye.
31 janvier 2012
La cour de cassation valide les enregistrements pirates.
7 février 2012
Le Monde apprend la mise en examen de l’adjointe au procureur Courroye,
Marie-Christine Daubigney, dans l’affaire des fadettes. Elle a été mise en
garde-à-vue.
8 février 2012
Woerth mis en examen pour trafic d’influence passif.
9 février 2012
Woerth mis en examen pour recel de financement illicite de parti politique.
16 février 2012
La CCSDN (Commission Consultative pour la levée du secret défense) donne
un avis favorable à la déclassification d'une note du 17 février 2010 et d'un
courrier du 13 octobre 2010 du cabinet du Premier ministre et de trois notes datées du 10 novembre 2009, du 18 janvier 2010 et du 29 mars 2010 - du
directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, et d'une note
du 26 avril 2010 du cabinet du ministre de l'Intérieur.
23 février 2012
Emission de Mediapart sur l’affaire Woerth : http://dai.ly/Azd7eh
7 mars 2012
Un élu municipal de l'Oise, candidat aux élections législatives, dépose plainte
contre Eric Woerth pour « financement illégal de campagne électorale » et «
détournement de fonds publics »(avocat). Philippe Hervieu, conseiller
municipal (DVD) de Pont-Sainte-Maxence (Oise), et candidat dans la quatrième
circonscription de l'Oise, dont l'ancien ministre Eric Woerth est l'actuel député,
estime que l'envoi le 18 février d'une lettre par M. Woerth à ses administrés
constitue « une pratique illégale, une rupture d'égalité entre des candidats à
des élections législatives » (avocat, Me François Saint-Pierre).
12 mars 2012
Dans le cadre de l’enquête pour abus de faiblesse, la veuve dirée a été
perquisitionnée.
13 mars 2012
Marianne révèle qu’entre 2007 et 2009 4 millions ‘euros en liquide sont
revenus de Suisse chez la veuve dorée dont 2 fois 400 000 ! pendant la
campagne électorale de 2007.
23 mars 2012
Maistre placé en détention provisoire, annulation de la mise en examen du
procureur Courroye, Le Monde se pourvoit en cassation.
26 mars 2006
Sud Ouest (172) annonce à la suite de l’incarcération de Maistre ceci : Le 26
avril très précisément. Une heure après ce versement, Liliane Bettencourt
aurait eu une conversation avec le photographe François-Marie Banier, qui
avait pour habitude de tout noter scrupuleusement dans son journal de bord.
Les enquêteurs de la brigade financière de la préfecture de police de Paris y
auraient notamment découvert la trace des coursiers ayant convoyé ces fonds,
mais aussi les propos de la milliardaire qui aurait déclaré : « De Maistre m'a dit
que Sarkozy avait encore demandé de l'argent, j'ai dit oui. »
les liens
1- http://www.agoravox.fr/?page=don#don
2- http://www.mediapart.fr/abonnement2
3- http://issuu.com/imhotepav
4- http://issuu.com/imhotepav/docs/les-douze-lunes-du-guide
5- http://issuu.com/imhotepav/docs/autobiograhie
6- http://issuu.com/imhotepav/docs/monsaigneur-lefevbre
7- http://issuu.com/imhotepav/docs/adidas
8- http://www.agoravox.fr/
9- http://www.agoravox.fr/auteur/imhotep
10- http://livre.fnac.com/a2683149/Imhotep-Petite-histoire-du-mouvement-democrate-et-de-FrancoisBayrou
11- http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/04/affaire-bettencourt-florence-woeth-denonce-lesmensonges-et-la-calomnie_1382986_3224.html
12- http://www.rue89.com/2010/06/30/ce-si-honnete-monsieur-woerth-deja-en-1992-157010
13- http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-François_Mancel
14- http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Euro-2C-la-cour-europeenne-donneraison-a-Mancel
15-http://www.lepoint.fr/archives/article.php/19385
16- http://www.lexpress.fr/informations/l-affaire-juppe_654940.html
1 7 - h t t p : / / w w w. l e p o i n t . f r / s o c i e t e / d o c u m e n t - a f f a i r e - b e t t e n c o u r t - l e s - e n r e g i s t r e m e n t s secrets-05-07-2010-1211175_23.php
18- http://archives.lematin.ch/LM/LMD/-/article-2009-09-479/antoine-menusiercorrespondant-aparisce-23-mars-2007-eric-woerth-alors-tresorier-de-la-campagne
19- http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/26/les-controles-fiscaux-ont-moins-rapporteen-2009_1392045_3234.html
20- http://www.20minutes.fr/article/350399/France-Quand-Lahoud-frequentait-Perol-ancien-directeuradjoint-du-cabinet-de-Sarkozy.php
21- http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/07/affaire-woerth-l-ump-riposte-en-denoncant-lesmethodes-fascistes-de-certains-sites-internet_1384890_823448.html#ens_id=1373579
22- http://www.bakchich.info/Le-moment-est-venu-de-prendre-la,11236.html
23- http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/05/affaire-woerth-bettencourt-les-questions-duprocureur-philippe-courroye_1383596_823448.html#ens_id=1353679
24- http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/04/affaire-bettencourt-florence-woeth-denonce-lesmensonges-et-la-calomnie_1382986_3224.html
25- http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/20/la-police-avance-sur-les-conditions-dembauche-de-florence-woerth_1390013_823448.html
26- http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3187
27- http://www.mediapart.fr/journal/economie/090710/liliane-bettencourt-cherchez-limpot
28- http://www.mediapart.fr/journal/economie/250610/clymene-bettencourt-letrange-gestion-dunemachine-perdre-de-l-argent
29-http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/26/97001-20100626FILWWW00479-la-societe-cyclamenea-perdu-de-l-argent.php
30- http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Woerth-cible-politique-203405/
31- http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/17/l-audition-de-patrice-de-maistre-met-ericwoerth-en-difficulte_1389184_823448.html
32- http://www.tdg.ch/actu/economie/genevagate-menace-bettencourt-woerth-2010-07-01
33- http://www.tdg.ch/actu/monde/geneve-woerth-logeait-fief-bettencourt-2010-09-02
34- http://www.mediapart.fr/journal/france/210610/affaire-bettencourt-trois-cheques-trois-questions
33h t t p : / / w w w. j o u r n a l - o f f i c i e l . g o u v. f r / a s s o c i a t i o n / i n d e x . p h p ?
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echercher=Rechercher
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