Prêt Numérique en Bibliothèque - Syndicat national de l`édition
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Prêt Numérique en Bibliothèque - Syndicat national de l`édition
Assises du livre numérique Spéciales mobile 15 mars 2016 – 14h-17h30 Salon Livre Paris – Espace 2000 PNB (prêt numérique en bibliothèque) - Retours d’usages Alban Cerisier, Secrétaire général du groupe Madrigall Guillaume de la Taille, Chef de projet bibliothèque numérique des Bibliothèques de la Ville de Paris Etat d’avancement de la mise en place du dispositif PNB : données chiffrées Alban Cerisier rappelle que le dispositif PNB a été créé pour favoriser un environnement interopérable, dans lequel toutes les offres de livres numériques accessibles en prêt numérique dans les bibliothèques puissent être effectives. L’année 2015 a permis d’augmenter très sensiblement l’offre disponible au prêt numérique dans les bibliothèques publiques. Les chiffres recueillis par Dilicom et retraités par l’observatoire mis en place par le ministère de la Culture pour mieux comprendre les usages montrent que sont disponibles au prêt numérique : • 106 216 titres (x8 par rapport à mars 2015 grâce à l’association d’un nombre croissant d’éditeurs) ; • 66 % des livres numériques grand public (à périmètre égal) ; • 987 marques éditoriales (dont 150 marques créées dans le cadre du projet Livres indisponibles) ; • 11 diffuseurs ; • 22 catégories de produits (littérature, bande dessinée, jeunesse, illustratif, etc.). 88 % des offres ont une durée d’au moins six ans. 43 % des offres autorisent 20 prêts par titre acquis et 29 % proposent des prêts illimités. 44 % des offres autorisent 20 lectures simultanées par usager et 29 % n’en proposent qu’une. Le prix catalogue moyen des offres ressort à 14,64 euros et le prix médian à 11,99 euros. Sont aujourd’hui raccordés à PNB, 59 bibliothèques (y compris des bibliothèques belges et suisses), 37 librairies, 13 prestataires (prestataires de bibliothèques et de librairies) et 3 plateformes de distributeurs (regroupant de nombreux diffuseurs et petits distributeurs numériques et papier). En 2015, année de mise en service, les ventes sont restées limitées, puisque 16 982 unités ont été achetées, représentant 7 375 références dont 51 % de nouveautés (livres parus dans les deux ans). Elles ont donné lieu à 67 493 emprunts en bibliothèque, avec une durée moyenne de 20 jours et avec un taux de retour anticipé de 43 %. Au total, 3 543 titres Syndicat national de l’édition Assises du livre numérique – 15 mars 2016 1 différents ont été prêtés, dont 60 % de nouveautés. La littérature domine très largement dans les catégories empruntées. En 2016, 14 400 titres sont disponibles dans le catalogue de la structure de distribution de livres numériques Eden Livres. En janvier et février, 2 500 unités vendues (x2,13 par rapport à 2015), représentant 1 462 titres, pour un prix de vente moyen de 16,40 €. Le dispositif PNB représente 1 % des ventes numériques pour les diffusions Madrigall et 1 % des ventes numériques du groupe Gallimard-Flammarion. Pour 2016, les principaux enjeux portent sur les équipements et les crédits d’acquisition, le développement commercial, l’observation des usages en bibliothèque, l’accroissement de l’offre, les travaux d’implémentation de la DRM LCP, la feuille de route technique avec les prestataires et Dilicom, le développement dans les bibliothèques universitaires et l’ouverture du dispositif aux livres audio. La bibliothèque numérique parisienne La bibliothèque numérique parisienne est une plateforme autonome, avec un service SAAS. Guillaume de la Taille annonce qu’elle devrait être pleinement intégrée au portail des Bibliothèques de la ville de Paris d’ici neuf mois. Sa mise en place a été accompagnée d’un plan de formation de 300 agents bibliothécaires. Il n’existe qu’un seul gestionnaire, relié à tous les collectifs de bibliothèques. L’objectif est de constituer une bibliothèque travaillant à longue traîne et disposant d’un fonds, alors que les bibliothèques se focalisent plutôt sur les nouveautés. Ouverte le 13 octobre 2015, la collection compte actuellement 5 500 exemplaires (droits acquis), soit 177 prêts potentiels. Elle est constituée à 80 % de fictions et à 20 % de documentaires. Dès la fin de l’année, elle proposera 8 000 à 8 500 titres. Pour l’instant, pour des raisons techniques, la bibliothèque est réservée aux usagers de plus de 15 ans des bibliothèques de la ville de Paris. Lorsqu’un format plus adapté aux illustrations que l’Epub 3 verra le jour, elle ciblera également un public jeunesse. Les usagers peuvent emprunter quatre ouvrages par mois calendaires, dont trois simultanément durant 31 jours. L’âge moyen des lecteurs numériques est de 49 ans (30 % ont 60 ans et plus), contre 44 ans pour l’ensemble des inscrits des bibliothèques de la ville de Paris (et 22 % de 60 ans et plus). Ce public est composé de 6 % d’étudiants (contre 18 % pour les bibliothèques de la Ville), de 64 % de femmes (même proportion que pour les bibliothèques de la Ville), de 15 % de lecteurs domiciliés hors Paris (contre 10 % pour les bibliothèques de la Ville) et de 46 % de cadres, contre 35 % pour les bibliothèques de la Ville - sans doute parce que les supports numériques restent encore perçus comme high-tech, ce qui n’est plus le cas dans les autres pays. Entre octobre 2015 et février 2016, 15 700 prêts ont été effectués (122/jour) par 4 500 lecteurs différents (1 500 lecteurs différents/mois) dont 1 050 usagers fidélisés (deux prêts en trois mois). L’objectif est d’atteindre 5 000 prêts par mois d’ici juin 2016. L’actuelle faiblesse du marché aux particuliers s’explique sans doute par le fait qu’en France, il est demandé aux bibliothèques de créer la vague sur laquelle faire surfer la lecture numérique, tandis que dans les autres pays, les bibliothèques ont surfé sur une vague qui existait déjà. Pour y remédier, il semble utile de mettre en avant les acquisitions de nouveautés (les usagers choisissent d’abord les livres médiatisés ou déjà pré-sélectionnés), mais également de faire évoluer les conditions de l’offre aux bibliothèques pour créer un Syndicat national de l’édition Assises du livre numérique – 15 mars 2016 2 véritable fonds, identique à l’offre au grand public. Qui plus est, certaines offres éditeurs étant encore financièrement et techniquement incompatibles avec le PNB, il convient de réfléchir à la soutenabilité du système. A défaut, certaines villes en seront à coup sûr exclues. Syndicat national de l’édition Assises du livre numérique – 15 mars 2016 3