Babayaga_ dossier pédagogique - Saint-Quentin-en
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Babayaga_ dossier pédagogique - Saint-Quentin-en
DOSSIER PEDAGOGIQUE SAISON 2014-2015 2014 Babayaga COMPAGNIE TPO Spectacle pectacle de danse à partir de 5 ans Séances scolaires : Jeudi 12 février 2015 – 10h30 et 14h30 et Vendredi 13 février 2015 – 10h Séance tout public : Mercredi 11 février 2015 – 14h30 Au Prisme – Quartier des 7 Mares, 78990 Élancourt Contact : Assistant de développement artistique : Adelin Métairie 01 30 51 75 35 / [email protected] 1 Distribution Direction artistique : Davide Venturini et Francesco Gandi Conception visuelle : Elsa Mersi Chorégraphie : Paola Lattanzi Danse : Carolina Amoretti, Sara Campinoti Ingénierie informatique : Rossano Monti, Martin Von Günten Son : Spartaco Cortesi Chant : Naomi Berril Voix off : Claudie Decultis Costumes : Fiamma Ciotti Farulli Objets : Livia Cortesi, Massimiliano Fierli Console : Saulo D’Isita, Massimiliano Fierli Collaboration au concept : Stefania Zampiga Organisation : Chiara Saponari, Valentina Martini, Francesca Nunziati Illustrations : Rébecca Dautremer, d’après l’ouvrage Babayaga écrit par TaïMarc Le Thanh 2 Présentation Dans la fable originale Babayaga, une petite fille est forcée d’abandonner sa propre famille pour aller dans la maison de la terrible ogresse, mais dans son voyage elle saura se faire aider par des animaux et affronter les dangers. L’intuition, le courage et la capacité de resserrer des liens d’amitié sont les qualités pour affronter un défi que l’on ne pourrait pas relever seul. La compagnie Italienne TPO a mis en scène cette célèbre fable russe dans un mode contemporain, utilisant la danse, des musiques originales et surtout les somptueuses illustrations de Rébecca Dautremer projetées en grand format sur tout le plateau. Le spectacle propose un voyage imaginaire inspiré de son univers visuel, de ses figures caractérisées par le rouge, de son trait élégant et séduisant. De ce monde pictural naissent des paysages et des personnages dans une fable qui est dominée par la figure de l’ogresse, l’archétype de l’être méchant menaçant et inquiétant mais qui peut être vaincu si on s’unit contre lui ; et c’est le message moral que l’on entend transmettre. Deux danseuses, avec la légèreté de deux papillons, guident le public dans une histoire sans parole, composée de paysages émotifs, de jeux musicaux riches d’effets scéniques crées grâce à l’usage, discret et invisible, de capteurs et techniques interactives. 3 Pistes pédagogiques Autour de l’histoire Le spectacle est librement inspiré du livre Babayaga, écrit par Taï-Marc Le Thanh et illustré par Rébecca Dautremer. Nous vous conseillons de découvrir le livre afin de vous familiariser avec le style de l’illustratrice dont vous retrouverez les créations tout au long de la pièce. Babayaga, de Taï-Marc Le Thanh et Rébecca Dautremer, Éditions Gautier-Languereau Résumé : Babayaga n'a qu'une seule dent. Et c'est probablement cela qui l'a rendue si méchante. Car de la méchanceté, elle en a à revendre, cette terrible Babayaga ! Ogresse par vocation, elle n'a qu'une passion : manger, et de préférence les enfants bien dodus et bien gras. Alors, comment s'en sortir quand on est une fillette haute comme trois pommes (catégorie grosses pommes bien dodues et bien grasses !) et qu'on se retrouve coincée dans l'antre de Babayaga ? Une fois le livre lu, les élèves pourront à leur tour illustrer le texte (dessins, peintures…) en utilisant leur imagination. Conte russe et personnage emblématique • Baba Yaga est un personnage emblématique des contes russes. Figure féminine surnaturelle, elle est toujours représentée comme une vieille femme vivant seule dans une cabane au fond de la forêt. Bien qu’il lui arrive dans certains contes d’aider le héros, elle incarne souvent le mal. Ogresse et sorcière, on la dit cruelle. Elle est réputée pour manger les enfants et se déplacer dans son mortier magique. Vous pouvez lire avec les élèves plusieurs contes slaves dans lesquels apparaît Baba Yaga tels que Vassilissa la très belle, Les oies sauvages… 4 Vous pourrez ainsi étudier avec eux les points communs et les différences que présente le personnage dans ces différentes histoires : son habitat, ses pouvoirs… • Les contes présentent souvent des caractéristiques qui leur sont propres. Celui-ci ne déroge pas à la règle : un monde fantastique, deux personnages antagonistes (Babayaga représentant le mal et la fillette représentant l’innocence), la mise en valeur de principes moraux (le courage, l’amitié, l’entraide), des animaux qui parlent… Autant de caractéristiques que l’on retrouve communément dans les contes. Il peut être intéressant d’étudier avec les élèves des contes de différentes origines afin de découvrir ce genre littéraire et ses différentes spécificités. 5 La compagnie TPO et l’univers visuel de Rébecca Dautremer Le travail théâtral du TPO sur Babayaga est un hommage à Rébecca Dautremer, illustratrice capable de donner une forme cultivée et raffinée du monde imaginaire de la fable. L’inspiration pour la mise en scène de Babayaga est partie des planches de son livre du même nom, dans lesquelles les papillons prennent vie sur un fond rouge éraillé et dégradé aux couleurs sombres. Cet imaginaire, et le profil sombre et mystérieux de la Babayaga, ont suggéré l’idée chorégraphique initiale. Grâce aux technologies interactives développées par le TPO au cours des ans, dans ce projet deux danseuses parviennent à « peindre » sur scène, créant des sons, des sentiers de couleur et des animations complexes projetées sur tout le plateau. Les planches de Rébecca Dautremer apparaissent comme des grandes peintures qui s’ouvrent, tournent, grâce aux mouvements interactifs des danseuses et sur ces fonds d’écran prennent vie des personnages à partir des papillons qui sont les let-motives de l’histoire. Le spectacle prend donc la forme d’un voyage, où avec un jeu d’identification, tous les enfants (certains également impliqués sur scène) participent à une aventure qui à travers la fable de la Bagayaga et ses personnages nous emporte dans l’univers visuel de Rébecca Dautremer. 6 Biographie de Rébecca Dautremer Passionnée par la photographie, Rébecca Dautremer a étudié le graphisme aux Arts Décoratifs de Paris, puis s’est dirigé vers l'illustration des albums jeunesse. Elle commence à travailler pendant ses études en tant qu'illustratrice pour la maison d'édition Gautier-Languereau, où elle effectue de petits travaux tels que la création de coloriages ou de décalcomanies. Dès sa sortie de l'école, en 1995, la maison d'édition Gautier-Languereau lui confie l'illustration d'un premier album, puis d'un second. En parallèle, Rébecca Dautremer commence à travailler pour d'autres éditeurs, et gagne peu à peu en notoriété. C'est à partir de 2003, avec l'album L'Amoureux qu'elle commence à développer son style, mais c'est grâce à la sortie de Princesses oubliées ou inconnues en 2004, que Rébecca Dautremer se fait réellement connaître. En plus de l'édition, elle travaille pour la presse jeunesse, et ponctuellement pour la publicité comme pour le parfum Kenzo ou la décoration (autocollants décoratifs). Certains de ses originaux sont visibles à La Galerie de la Maison des Contes et des Histoires, à Paris. Elle est également auteure de plusieurs albums, dont certains ont été adaptés en pièces de théâtre, ce qui l'a amenée à dessiner des costumes pour d'autres créations scéniques. Elle enseigne à l'École Émile Cohl de Lyon. Elle a assuré la direction artistique du long métrage d'animation Kérity (2009) distingué en 2010 au festival d'Annecy. Elle est l'épouse de Taï-Marc Le Thanh, auteur de plusieurs ouvrages qu'elle a d'ailleurs illustrés. Inspiration et techniques utilisées Rébecca Dautremer puise son inspiration du côté de la photographie (cadrage, couleurs, lumières) et pense sa création comme une photographe en réfléchissant à la composition, la profondeur des champs, le flou… Elle travaille essentiellement à la gouache, par petites touches, sur du papier aquarelle et préfère travailler en grand format. Entretien avec Rébecca Dautremer : http://www.ricochet-jeunes.org/entretiens/entretien/99-rebecca-dautremer 7 La compagnie TPO et le théâtre interactif Théâtre visuel, émotionnant, immersif, dans les performances du TPO, les protagonistes sont la scène, les images, les sons, les couleurs. Grâce à l’utilisation de technologies interactives, chaque spectacle se transforme en un espace “sensible”, où expérimenter la fine ligne entre l’art et le jeu. Danseurs, artistes ou le public même interagissent ensemble en explorant des nouvelles formes d’expression au-delà des barrières de langue et culture. Le TPO est connus pour l’utilisation, dans ces spectacles, de grandes scénographies visuelles qui se transforment en espaces théâtrales interactifs grâce à l’utilisation de capteurs et de technologies numériques et c’est cette technique qui les rend accessibles à un large public international. Les spectacles de la Compagnie TPO sont conçus par une équipe d’auteurs capables d’utiliser divers langages (théâtre, danse, art visuel) et se caractérisent par l’utilisation de projections d’images en grands formats, mais surtout par leur ensemble de technologies interactives. L’espace scénique est conçu sous la forme d’un environnement dynamique et réactif, capable de faire participer le public de manière individuelle ou en groupe : il est doté de capteurs (caméras et micros) qui permettent à la fois aux interprètes et au public de moduler les sons et d’interagir avec les images par le mouvement ou la voix. Grâce à ces technologies sont créées des ambiances théâtrales sensibles dans lesquelles les enfants peuvent explorer l’espace scénique et découvrir aussi ce qui répond d’une certaine façon à leurs actions. Puis il se crée une relation active entre eux et l’ambiance, une forme de dialogue avec l’espace, les formes et les sons qui devient une expérience artistique. Même les rôles des interprètes dans les spectacles du TPO assument une valeur particulière : les danseuses « peignent » et « sonorisent » la scène, utilisant le corps et le mouvement pour agir sur les effets interactifs, mais surtout elles invitent des enfants à explorer un espace avec une approche théâtrale qui privilégie le corps et le regard. 8 La compagnie TPO Le TPO est basé à Prato au Teatro Fabbrichino, en qualité de Compagnie en résidence du Teatro Metastasio Stabile della Toscana. Le groupe, dirigé par Davide Venturini et Francesco Gandi, fait usage du style visuel et sonore unique créé par Elsa Mersi (conception numérique), Spartaco Cortesi (conception sonore), Rossano Monti et Martin Von Gunten (ingénierie). Entre 2002 et 2007, le TPO a mis au point la conception du "CCC [Children's Cheering Carpet]", un grand tapis de danse qui peut créer des images et des sons à travers des capteurs qui réagissent aux mouvements. Un "tapis magique", où c'est possible de découvrir, avec le toucher et le mouvement, des jardins imaginaires conçus comme lieu d'accès au monde des arts. Sur cette base, ont été créés trois jardins virtuels (japonais, oriental, italien). Le succès de cette trilogie, a permis au TPO de participer à plusieurs prestigieux festivals de théâtre dans tout le Le jardin japonais monde et d'arriver à collaborer avec l'Australie ou, en 2009, avec la participation des artistes italiens et aborigènes, est né le spectacle Saltbush. Entre 2008 et 2009, le groupe a poursuivi sa recherche en développant de nouvelles technologies grâce à l'utilisation du motion-tracking et à la construction d'objets de scène interactifs qui rendent plus complexe la relation théâtrale entre la scène, les images et l'action du performer. A partir de cette évolution, naissent deux spectacles, Papillon et Barocco, qui font plonger le public dans un paysage visuel tactile, raffinée et fabuleux. En 2010, le protagoniste devient le monde de la musique, avec la création de l'atelier Play Please!. Dans ce projet, la scène est composée de bandes de lumière et d'objets lumineux qui, grâce à l'utilisation de capteurs, agissent 9 comme instruments de musique imaginaires à disposition des enfants, en déclenchant ainsi leur envie de rechercher et créer des sons. Entre 2010 et 2011, le TPO a réalisé Kindur, la vie aventureuse des moutons en Islande, un projet dans lequel tout le public assis dans la salle peut interagir avec la scène. Trois danseuses interprètent la saga du voyage saisonnier des moutons islandais et les enfants, grâce à un cœur de laine «magique», participent plus directement à cette fascinante aventure dans la nature. En 2013, le spectacle Babayaga fait ses débuts, avec des scènes inspirées par les illustrations de personnages éponymes créées par l'artiste française Rébecca Dautremer. En octobre de la même année, la Cie TPO présente BLEU! en coproduction avec le Teatro Metastasio Stabile de la Toscane et en collaboration avec MarseilleProvence 2013 - Capitale européenne de la Culture. 10 Articles de presse "La compagnie italienne TPO ne se contente pas d'associer la danse et l'image. Elle fait de chacune de ses créations une véritable performance visuelle, où les effets scénographiques amplifient et démultiplient les mouvements des danseuses." Théâtre national de Chaillot "Les enfants, tour à tour spectateurs et acteurs La compagnie TPO s’inspire de la trame modernisée par les créateurs de cet album au superbe univers rougeoyant, et crée des « scènes sensibles » auxquelles participent activement les enfants du public. Chacun porte au cou une amulette électronique en forme d’os, comme le pied monstrueux de Babayaga, qui l’aide à s’identifier à Michetta et aux aventures à vivre en compagnie des performers de la compagnie. Les enfants participent ainsi à une « expérience artistique dynamique et immersive ». Au sol, un grand tapis de danse tout blanc, et autour, des images projetées reprenant les tableaux de Rébecca Dautremer. Imprévisible, surprenant et féérique, ce spectacle offre au jeune public l’occasion de devenir l’acteur de son propre plaisir esthétique." Catherine Robert, www.journal-laterrasse.fr 11 Liens internet Site de la compagnie : http://www.tpo.it/ Extraits vidéo de Babayaga : http://www.youtube.com/watch?v=5urTm718ayE 12