IVG€: Y™a qu™à pas baiser - Association Nationale des Sages

Transcription

IVG€: Y™a qu™à pas baiser - Association Nationale des Sages
04/04/2011
IVG : Y’a qu’à pas baiser !
Les Entrailles de Mademoiselle
Mille Babords
Une Médiathèque
Alternative à
Marseille
IVG : Y’a qu’à pas
baiser !
mis en ligne le
2/04/2011
Comment continuer à maltraiter les femmes qui
avortent ...
« Faudrait créer un groupe de 343 femmes qui
ont avorté, qui se portent très bien et le disent
tout haut. »
Une tribune pour
les luttes.
Commentaire sur le site des Entrailles de Mademoiselle :
61, rue consolat
13001 Marseille
Christine a dit :
Tel :
2 avril 2011
04 91 50 76 04
Fax : 09 55 53 88
22
Tiens, je fais une proposition de texte. Mais je connais pas
[email protected] célébrité…
142 visiteurs en
ce moment
Surfez en
ecoutant
Radio galère
200 000 femmes avortent chaque année en France.
Cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des
plus simples.
Le droit à l’IVG est menacé par les conditions économiques
faites aux CIVG et par le retour de l’ordre moral dans les
discours. Avoir avorté est de plus présenté comme un
traumatisme dont on ne se remet pas.
Je déclare avoir avorté et n’avoir aucun regret. Et je vais
très bien.
Je réclame des moyens pour que le droit à l’IVG, son accès
inconditionnel et gratuit et la liberté de faire ce que je veux
de mon corps sans qu’on me dise comment je dois me
sentir.
IVG : Y’a qu’à pas baiser !
A lire absolument en entier et avec tous les liens sur le blog :
http://blog.entrailles.fr/2011/04/ya-qua-pas-baiser/
← Bienvenue
IVG : Y’a qu’à pas baiser !
Posted on 2 avril 2011 by Mademoiselle S.
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IVG : Y’a qu’à pas baiser !
Ah les recettes de grand-mères. En
voilà une bonne pour l’avortement : y’a qu’à pas baiser !
Ce n’est pas ce que conseille généralement la presse
féminine, qui passe ses journées le nez dans la culotte
(fashion la culotte), pour nous pondre de magnifiques
rubriques « Sexo ». La dernière en date nous arrive du
magazine ELLE, pour nous expliquer que : « L’avantage
d’avouer qu’on n’a pas d’orgasme, c’est qu’on n’est pas
obligées de faire semblant d’en avoir. Comme 67% des
femmes et , (presque) égalité des sexes oblige, 25% des
hommes. » Hein ?
Mademoiselle ne comprend pas toujours les articles du
magazine ELLE… Et puis un jour, la BAFFE. Mademoiselle
se retrouve paumée, éberluée, assise, limite traumatisée :
elle vient de lire un article dans le magazine ELLE qui n’est
pas mauvais. L’article (« IVG : la nouvelle bataille ») aborde
la question des méthodes d’IVG, en questionnant notamment
le recours plus que systématique de certains services à la
méthode médicamenteuse.
l’IVG par voie médicamenteuse est de plus en
plus présentée comme la méthode idéale,
répondant à toutes les situations, y compris pour
les grossesses avancées, entre la neuvième et la
quatorzième semaine d’aménorrhée (absence
de règles). Contre l’avis des autorités de santé.
Et au détriment du choix des femmes.
- Mais c’est qu’elles veulent avoir le
choix en plus ?
Pour rappel, il existe deux méthodes d’IVG (Interruption
Volontaire de Grossesse) en France :
la méthode dite « chirurgicale », qui consiste en une
aspiration sous anesthésie générale ou locale,
réalisée donc en bloc opératoire, et cela dans un délai
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légal de 14 SA (semaines d’aménorrhée -ou absence
de règles) soit 12 SG (semaines de grossesse).
La méthode dite « médicamenteuse » ou
« médicale », qui consiste en deux prises de
médicaments : l’un interrompt la grossesse, l’autre
provoque des contractions et l’expulsion de l’embryon.
L’IVG médicale ou médicamenteuse peut par ailleurs
être réalisée hors établissement, ce qu’on appelle « en
ville », mais uniquement avant la fin de la 5ème
semaine de grossesse (c’est à dire la 7ème semaine
après le début des dernières règles).
(Pour plus d’informations : sur les méthodes d’IVG, un comparatif
synthétique des deux méthodes est disponible sur ce site ; sur les
délais légaux en Europe, vous pouvez consulter le tableau sur
la « Législation comparée de l’avortement en Europe » sur le site
du Planning Familial : consulter.)
Les deux méthodes sont donc utilisables, mais au delà de 7
SA, il devient interdit de réaliser une IVG médicamenteuse
« en ville », c’est à dire hors établissement de santé. Le
rapport de la Haute Autorité de Santé précise :
Limitation à 7 SA des IVG à domicile (le risque
hémorragique ne semble pas plus fréquent audelà, mais l’hémorragie pourrait être plus sévère
à des âges gestationnels plus avancés et les
douleurs sont également plus importantes)
À ce sujet, Martin WInckler rappelle que Les médecins qui
imposent des IVG médicamenteuses hors des délais légaux ont un
comportement criminel.
Toujours dans ce même rapport, il est indiqué que, entre la
8e et la 9e SA, la technique médicamenteuse doit « être
réalisée en milieu hospitalier », et que à partir de la 10°
SA, « La technique médicale n’est pas recommandée ».
- 95 fois sur cent, Lafâme…
Or, que se passe-t-il dans les faits ? Comme le note l’article
de ELLE « si la moitié des IVG sont médicamenteuses en
France, celles-ci sont quasiment toutes effectuées dans les
premières semaines. »
Toutes ? Non, quelques gaulois résistent quelque part en
France : « à Strasbourg, le chiffre explose tous les records :
95 % des femmes subissent une IVG sous médicament,
quels que soient leur âge, le terme, leur histoire, leur
rapport au corps… »
Autrement dit, des IVG médicamenteuses sont réalisées
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jusqu’à 14 SA… pratique qui relève « de la maltraitance
des femmes », pour Sophie Eyraud, co-présidente de
l’ANCIC (Association Nationale des Centres d’Interruption
de grossesse et de Contraception). Afin de ne pas passer
pour des barbares, les médecins du service assurent
pratiquer une « prise en charge de la douleur » sérieuse…
Admettons. Cela n’enlève rien au fait d’imposer aux femmes
une technique plutôt qu’une autre. Mais le pire est ailleurs.
C’est que l’idée fait des petits, si vous me passez
l’expression.
Selon ELLE, ce protocole de prise en charge de la douleur
« n’existe pas dans d’autres régions où l’on pratique (…)
l’IVG médicamenteuse pour ne pas avoir à faire d’IVG
chirurgicale. »
« C’est écrit ici noir sur blanc », dénonce la
gynécologue-obstétricienne
Sophie
Gaudu,
responsable de l unité d’orthogénie de l’hôpital
Cochin-Saint-Vincent-de-Paul, à Paris. Elle
brandit un document distribué aux femmes dans
un hôpital de province : « Vous pourrez
demander un antidouleur », mais rien ne dit qu’on
le leur donne. « Je ne comprends pas cette
volonté d’imposer l’IVG médicamenteuse à ce
terme, on va faire un mal fou aux femmes. Elles
doivent se rebeller contre ça pour protéger les
autres, les plus jeunes. »
Alors pourquoi privilégier l’IVG médicamenteuse ? Eh
bien, parce que ça coûte moins cher, que ça prend moins de
temps de bloc -qu’il faut réserver à des femmes qui ont des
vrais problèmes intéressants, médicalement parlant (des
tumeurs, des embryons à implanter, bref, des machins
valorisant pour le toubib), parce que ça ne mobilise pas
autant de personnel, parce que ces connasses n’avaient
qu’à pas se retrouver enceinte. Oups, la dernière phrase, on
la pense mais on ne la dit pas.
Comme le souligne la CADAC (Coordination des
Associations pour le Droit à l’Avortement et à la
Contraception), dans sa contribution aux États Généraux du
service Public :
L’avortement « est aussi soumis à la tarification
à l’acte ou T2A, tarification actuellement faible
qui rend l’acte peu attractif, peu « rentable » tant
pour les structures publiques que privées :
l’arrêté du 4 août 2009 relatif aux forfaits
afférents à l’IVG a revalorisé l’acte autour de 300
euros (383,32 euros pour une IVG instrumentale
avec anesthésie générale), soit près de 3 fois
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moins que pour un acte équivalent d’aspiration
pour fausse couche spontanée. (lire la
contribution en entier : EGSP – Contribution
CADAC)
BREF, allez vous me dire, on se fout de la gueule des
patients, et là en l’occurrence des femmes. Rien de nouveau
sous le soleil.
Enfin si, comme Mademoiselle vous l’a dit au
début : le magazine ELLE a sorti un BON
PAPIER sur l’IVG. ET ÇA C’EST GRANDIOSE !
- L’avortement dans la presse
féminine : un droit qui te rend
malade, Lafâme !
Mademoiselle voudrait bien être positive jusqu’au bout, c’est
à dire se concentrer sur LE bon papier en évitant la tonne de
mièvreries crasses débitées sur l’IVG à longueur d’années.
Mais vous la connaissez maintenant, vous savez d’avance
que ce sera impossible. Parce que l’avortement dans la
presse féminine, est… comment dire ? traité d’une manière
assez inégale.
D’un côté, vous avez une représentation de l’avortement
dans le genre :
C’est un droit de Lafâme ! Gningningnin !
Et le rouge à lèvre aussi, c’est notre droit !
Et les talons !
Et les régimes !
hihihiiii !
Bref, rien de très glorieux, mais l’avortement est tout de
même présenté comme un droit collectif acquis par la
lutte politique/féministe.
(...) suite -> http://blog.entrailles.fr/2011/04/ya-qua-pasbaiser/
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