Familles d`aujourd`hui, familles de demain

Conférence : « Familles d’aujourd’hui, familles de demain »
Conférence organisée par le diocèse d’Evreux et la Pastorale Familiale, en lien avec le projet
pastoral pour l’année de la famille.
Cette conférence était animée par :
Monique BAUJARD, directrice du service national Famille et Société et,
Anne LANNEGRACE , directrice du département Famille, à la Conférence des Evêques de France.
En introduction Monique BAUJARD présente le Service Famille et Société.
La mission du Service :
Le conseil pour les questions familiales et sociales confie au service national pour les
questions familiales et sociales des missions dans les domaines suivants :
Famille (mariage, éducation, formation)
Economie, politique et structures sociales (travail, économie, politique, tourisme et loisirs,
vie associative, organisations socioprofessionnelles, corps intermédiaires)
Santé (soins prévention, protection sociale, dépendances, santé mentale, handicaps)
Droits, libertés et paix (droits de l’homme, développement, paix et sécurité, justice et société,
prisons)
Nouvelles technologies, recherche et innovation, avec leurs implications éthiques.
Toutes ces réalités sont à prendre dans leur dimension nationale, européenne et mondiale.
L’Eglise s’intéresse à la vie quotidienne des gens.
Pourquoi « Familles 2011 » ?
Un constat dans tous les sondages la famille arrive en tête, toutes générations confondues.
Où en sommes-nous ?
Après un temps d’auditions avec des universitaires, sociologues, hommes politiques,
responsables d’associations, et aussi voir les différentes analyses, on essaie de faire la synthèse .
Le blog créé :
Beaucoup de visiteurs. Des gens très divers qui publient un billet.
Notre objectif :
Aller vers les gens, ce qui les préoccupe, les écouter.
Prendre actes des choses.
Mettre en valeur ce que les familles apportent à la société.
Dégager quelques pistes pour la politique familiale et la pastorale familiale.
Des Assises de la Famille auront lieu le premier week-end d’octobre à Paris.
Fin octobre un grand rassemblement inter générationnel à Lourdes avec Mgr Perrier
Enfin restituer l’ensemble du travail de l’année à l’Assemblée plénière des Evêques
Anne LANNEGRACE situe la Famille aujourd’hui :
Etats des lieux de la société française :
Quels sont les points d’appui sur lesquels les jeunes couples peuvent se construire ?
Nous sommes tous partie prenante de l’évolution de la société.
De nouvelles logiques :
Nouveaux modes de vie. Tous les critères de l’espace et du temps s’éclatent.
Le primat de l’affectif au service de leur bien être.
L’amour est central, au service de la nécessité d’être heureux.
L’engagement vis à vis de leur propre vie.
Les copains ont la première place avant la famille.
Un refus des institutions (et cela ne concerne pas seulement l’Eglise !)
La conception du couple a changé à cause de la place des femmes dans la société.
Diocese d’Evreux 11, bis rue jean Bart BP 165 27001 Evreux cedex
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La famille est un idéal.
Ce qui est premier : leur amour, leur groupe d’âge.
Ils ont une identité partagée : une identité fragile.
Ils ont besoin de se conforter dans leur identité.
Refus de cadres stricts. Ils veulent des cadres souples qu’ils peuvent faire éclater quand bon leur
semble.
Le temps est radicalement différent.
La femme a pris une autonomie.
Il n’est plus question de leur parler de la soumission par rapport à l’homme.
Un grand malaise : crise et identité pour les hommes.
Crise masculine : crise de la paternité, de l’autorité.
Les valeurs auxquelles les couples d’aujourd’hui sont attachées :
La tolérance : très tolérant les uns envers les autres .
Le respect de l’environnement.
Le goût de la vie.
Une question : comment s’engager ?
Il sont très sensibles à leur aspiration intérieure, à l’émergence de leur vie spirituelle.
Comment font-ils famille ?
Etre en couple : c’est une histoire privée.
Ils ont déjà l’expérience de vie commune avant le mariage.
52 % des enfants issus de couples vivant en union libre, sont reconnus par leur père.
Les divorces sont de plus en plus nombreux.
Des familles monoparentales avec des jeunes femmes en grande précarité.
Le nombre de familles recomposées augmente.
Aujourd’hui nous ne disons plus « famille recomposée » mais « espace familial »
Difficulté de condition de vie pour les jeunes couples.
De suggestions :
Après la préparation au mariage, voir un accompagnement pendant la grossesse.
Créer des lieux de proximité.
Comment se mettent-ils en couple ?
Très tôt (14 – 17 ans). Ils restent assez longtemps en couple avec leur premier amour.
Ensuite c’est un cycle de relations amoureuses.
Ils restent dans une spirale :
Chagrin d’amour, idéalisation de ce qui va se passer.
Ils peuvent cohabiter très longtemps, c’est l’enfant qui fonde la famille.
Le mariage c’est le désir de vivre ensemble toute une vie.
Les crises :
La crise est normale, nécessaire. La crise qui fait grandir.
Vivre en union libre :
Tout ce qui structure leur vie de couple est important.
Le premier enfant est un moment de grande difficulté.
L’enfant c’est le lien.
Il y a une pédagogie du couple :
Protéger la jeune femme. Idée d’avoir des lieux d’écoute et de proximité.
Tout ce qui fait cadre est utile.
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Une nouvelle logique : possibilité de divorcer.
Le sens de la souffrance a évolué. Les femmes ne veulent plus de la souffrance.
Les sujets qui sont dans l’actualité :
La valeur du couple pour la société :
C’est l’enfant qui est important (droit de l’enfant, droit à l’enfant)
Le statut du beau parent
Travail du dimanche, l’homo parentalité, la mère porteuse
L’addiction : alcool, internet…
L’avortement.
Les questions : quel est le sens de ma vie ?
Est ce que le bon Dieu existe ?
A nouveau Monique BAUJARD reprend le thème « Famille d’aujourd’hui » :
Faire couple aujourd’hui : plus difficile qu’avant ?
Nos identités sont devenues plus fragiles.
Auparavant les identités nous étaient données :
Religion de ses parents… métier de ses parents…
Tout est devenu objet de choix. L’autonomie une valeur importante.
L’homme seul qui décide. Il ne dépend pas de Dieu.
Sécularisation : individualisme : liberté individuelle, mondialisation.
Les possibilités de choix ont augmenté à l’extrême avec les moyens de communications
(internet …)
Difficulté de s’approprier leur histoire, à se construire à travers les choix.
Les choix sont constitutifs de son identité.
Nous sommes sous un régime de changement permanent.
C’est le changement qui est une valeur.
Cette société dévalorise tout ce qui s’inscrit dans la durée.
Ce qui est dans l’air du temps :« consommer, se divertir, rester jeune »
C’est dans l’Eglise que le couple est fondateur de la famille.
Dans la société c’est l’enfant.
En conclusion :
Il faut réinventer un nouvel équilibre homme / femme.
Prendre de la distance par rapport au monde.
Il n’y a plus cet engagement en profondeur.
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