Programme Opérationnel FEDER 12_02_01
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Programme Opérationnel FEDER 12_02_01
Fonds Européen de Développement Régional Programme opérationnel Compétitivité Régionale et Emploi innovation développement qualité améliorer favoriser environnement territoire UNION EUROPÉENNE Version faisant suite aux Comités de Suivi régionaux des 28 janvier 2011 et 16 juin 2011, validée par la décision de la Commission en date du 1er février 2012 2007 - 2013 Décision de la commission du 10 octobre 2007 portant adoption du programme opérationnel d’intervention communautaire du Fonds européen de développement régional au titre de l’objectif «Compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche Comté en France CCI 2007 FR 16 2 PO 010 La commission des communautés européennes, Commission européenne Vu le traité instituant la Communauté européenne, Vu le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion, et abrogeant le règlement (CE) n° 1260/1999 1 , et notamment son article 32, paragraphe 5, considérant ce qui suit: 1 2 3 4 (1) Le 20 avril 2007, les autorités françaises ont présenté à la Commission une proposition de programme opérationnel pour la région Franche Comté qui remplit les conditions prévues pour l’objectif «Compétitivité régionale et emploi» à l’article 6 du règlement (CE) n° 1083/2006. À la demande de la Commission, les autorités nationales ont transmis des informations complémentaires les 1er Juin, 1er août et 22 août 2007. (2) Le programme opérationnel a été établi par la France dans le cadre du partenariat visé à l’article 11 du règlement (CE) n° 1083/2006. (3) La Commission a examiné le programme opérationnel proposé et estime qu’il contribue à la réalisation des objectifs fixés dans la décision 2006/702/CE du Conseil du 6 octobre 2006 relative aux orientations stratégiques communautaires en matière de cohésion2 et le cadre de référence stratégique national3. (4) La proposition de programme opérationnel comporte tous les éléments visés à l’article 37, paragraphe 1, du règlement (CE) n° 1083/2006, à l'exception de la liste indicative des grands projets visée au point h) de l'article 37, paragraphe 1, du règlement, car aucun projet de ce type ne devrait être présenté dans le cadre de ce programme opérationnel. (5) Conformément à l’article 37, paragraphe 3, du règlement (CE) n° 1083/2006, le programme opérationnel comporte la justification de la concentration thématique, géographique et financière sur les priorités, comme prévu à l’article 5 du règlement (CE) n° 1080/2006 du Parlement européen et du Conseil du 5 juillet 2006 relatif au Fonds européen de développement régional et abrogeant le règlement (CE) n° 1783/19994. (6) Conformément à l’article 37, paragraphe 4, du règlement (CE) n° 1083/2006, le programme opérationnel comporte des informations sur le traitement de la question du développement urbain durable. (7) Il convient de fixer le taux maximum et le montant maximum de la contribution des Fonds pour le programme opérationnel et pour chaque axe prioritaire, comme prévu à l'article 53, paragraphe 6, du règlement (CE) n° 1083/2006. (8) Les aides accordées en application du programme opérationnel doivent être conformes aux règles en vigueur en matière d’aides d’État et à toute autre disposition en vigueur du droit communautaire. (9) Il convient par conséquent d’adopter le programme opérationnel proposé, JO L 210 du 31.7.2006, p. 25. Règlement modifié par le règlement (CE) n° 1989/2006 (JO L 411 du 30.12.2006, p. 6). JO L 291 du 21.10.2006, p. 11. Décision C(2007)2292 du 4 juin 2007. JO L 210 du 31.7.2006, p. 1. a arrêté la présente décision Article premier Le programme opérationnel d’intervention communautaire au titre de l’objectif «Compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche Comté en France pour la période de programmation du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2013, figurant à l'annexe I et prévoyant les axes prioritaires suivants, est adopté: 1) Mettre en place un environnement favorable à l'innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté, 2) Améliorer la compétitivité territoriale, 3) Préserver la qualité, améliorer la sécurité vis-à-vis des risques d'inondation et réduire la dépendance énergétique pour conforter l'image d'innovation de la région et renforcer son attractivité, 4) Conforter le développement des montagnes du Jura 5) Assistance technique. Article 2 Toute dépense effectivement payée en application du programme opérationnel est éligible à partir du 1er janvier 2007. Article 3 1. Le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional au programme opérationnel de la région Franche-Comté relevant de l'objectif "Compétitivité régionale et emploi", calculé en fonction du total des dépenses éligibles, publiques et privées, s'élève à 146.789.783 EUR et le taux de cofinancement maximum est fixé à 33,29 %. 2. La contribution nationale de 294.126.522 EUR peut être partiellement constituée de prêts communautaires alloués par la Banque européenne d’investissement (BEI) et d’autres instruments de prêt. 3. Dans le cadre du programme opérationnel visé au paragraphe 1, le montant maximum de la contribution et le taux maximum de cofinancement pour chaque axe prioritaire sont fixés du deuxième au sixième alinéa du présent paragraphe. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 1 "Mettre en place un environnement favorable à l'innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté" est fixé à 34,21 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 69.600.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 2 "Améliorer la compétitivité territoriale" est fixé à 37,42 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 35.900.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 3 "Préserver la qualité, améliorer la sécurité vis-à-vis des risques d'inondation et réduire la dépendance énergétique pour conforter l'image d'innovation de la région et renforcer son attractivité" est fixé à 25,60 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 26.500.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 4 "Conforter le développement des montagnes du Jura" est fixé à 33,00 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 9.800.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 5 "Assistance Technique" est fixé à 60,00 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 4.989.783 EUR. 2 4. Le plan de financement correspondant figure en annexe II. Article 4 Toute aide publique accordée en application du présent programme opérationnel doit être conforme aux règles de procédure et de fond applicables en matière d'aides d’État à la date d’octroi de l’aide publique. Article 5 La République française est destinataire de la présente décision. Fait à Bruxelles, le 10-X-2007. Par la Commission Danuta HÜBNER Membre de la Commission Annexe I Programme opérationnel Annexe II 3 4 Décision de la commission du 22 juin 2010 modifiant la décision C(2007)5074 portant adoption du programme opérationnel d'intervention communautaire du Fonds européen de développement régional au titre de l'objectif «Compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche Comté en France CCI 2007FR162PO010 La commission des communautés européennes, Vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, Commission européenne Vu le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion, et abrogeant le règlement (CE) n° 1260/19995, et notamment son article 33, paragraphe 2, considérant ce qui suit: (1) (2) (3) (4) Le 24 février 2010, les Autorités françaises ont présenté, au moyen du système informatique d'échange de données avec la Commission une demande de révision du programme opérationnel d'intervention communautaire du Fonds européen de développement régional au titre de l'objectif «Compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche Comté adopté par la décision C(2007)5074 de la Commission du 10 octobre 2007. La révision proposée est justifiée par des difficultés de mise en œuvre Conformément à l'article 65, point g), du règlement (CE) n° 1083/2006, le 06 novembre 2010, le comité de suivi a examiné et approuvé en réunion la proposition visant à modifier le contenu de la décision C(2007)5074, et en particulier le plan de financement. Il convient donc de modifier la décision C(2007)5074 en conséquence, a adopté la présente décision : Article premier La décision C(2007)5074 est modifiée comme suit : 1) A l'article 3, le premier, deuxième et troisième alinéa sont remplacés par le texte suivant : 1. Le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional au programme opérationnel de la région Franche-Comté relevant de l'objectif "Compétitivité régionale et emploi", calculé en fonction du total des dépenses éligibles, publiques et privées, s'élève à 146.789.783 EUR et le taux de cofinancement maximum est fixé à 33,62 %. 2. La contribution nationale de 289.806.522 EUR peut être partiellement constituée de prêts communautaires alloués par la Banque européenne d’investissement (BEI) et d’autres instruments de prêt. 3. Dans le cadre du programme opérationnel visé au paragraphe 1, le montant maximum de la contribution et le taux maximum de cofinancement pour chaque axe prioritaire sont fixés du deuxième au sixième alinéa du présent paragraphe. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 1 "Mettre en place un environnement favorable à l'innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de FrancheComté" est fixé à 34,21 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 69.600.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 2 "Améliorer la compétitivité territoriale" est fixé à 37,42 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 39.400.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 3 "Préserver la qualité, améliorer la sécurité vis-à-vis des risques d'inondation et réduire la dépendance énergétique pour conforter l'image d'innovation de la région et renforcer son attractivité" est fixé à 25,60 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du 5 total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 23.000.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 4 "Conforter le développement des montagnes du Jura" est fixé à 33,00 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 9.800.000 EUR. Le taux de cofinancement maximum prévu pour l’axe prioritaire n° 5 "Assistance Technique" est fixé à 60,00 % et le montant maximum de la contribution du Fonds européen de développement régional pour cet axe prioritaire, calculé en fonction du total des dépenses publiques et privées éligibles, s'élève à 4.989.783 EUR." 2) L'annexe I est remplacée par le texte figurant à l'annexe I de la présente décision. 3) L'annexe II est remplacée par le texte figurant à l'annexe II de la présente décision. Article 2 Conformément à l'article 56, paragraphe 3, deuxième alinéa, du règlement (CE) n°1083/2006, les nouvelles dépenses résultant des modifications visées à l'article 1er de la présente décision sont éligibles à compter du 24 février 2010. Article3 La République française est destinataire de la présente décision. Fait à Bruxelles, le 22.6.2010. Par la Commission Johannes HAHN Membre de la Commission Annexe I Programme opérationnel modifié Annexe II Plan de financement modifié 6 7 8 Décision de la commission du 1er février 2012 modifiant la décision C(2007)5074 portant adoption du programme opérationnel d’intervention communautaire du Fonds européen de développement régional au titre de l’objectif «compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche Comté en France CCI 2007 FR 162 PO 010 La commission des communautés européennes, Commission européenne Vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Vu le règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion, et abrogeant le règlement (CE) n° 1260/19991, et notamment son article 33, paragraphe 2, considérant ce qui suit: (1) Le 22 août 2011, la France a présenté, au moyen du système informatique d’échange de données avec la Commission une demande de révision du programme opérationnel d’intervention communautaire du Fonds européen de développement régional au titre de l’objectif «compétitivité régionale et emploi» dans la région Franche-Comté, adopté par la décision C(2007)5074 de la Commission du 10 octobre 2007. (2) La révision proposée est justifiée par des difficultés de mise en oeuvre. (3) Conformément à l’article 65, point g), du règlement (CE) n° 1083/2006, le comité de suivi a examiné et approuvé en réunion la proposition visant à modifier le contenu de la décision C(2007)5074, et en particulier le texte du programme opérationnel. (4) Il convient donc de modifier la décision C(2007)5074 en conséquence, A ADOPTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION: Article premier L’annexe I de la décision C(2007)5074 est remplacée par le texte figurant à l’annexe de la présente décision. Article 2 La République française est destinataire de la présente décision. Fait à Bruxelles, le 1.2.2012 Par la Commission Johannes HAHN Membre de la Commission 1 JO L 210 du 31.07.2006, p. 25. 9 Annexe Annexe 1 Programme opérationnel 10 PROGRAMME OPERATIONNEL FEDER « COMPETITIVITE REGIONALE ET EMPLOI » POUR LA REGION FRANCHE-COMTE SOMMAIRE PREAMBULE 15 PARTIE 1 - DIAGNOSTIC 19 INTRODUCTION PORTRAIT DE LA FRANCHE-COMTE 1 – LE TERRITOIRE FRANC-COMTOIS UN RAYONNEMENT A AMPLIFIER 2 - UNE DYNAMIQUE D’INNOVATION A RENFORCER 3 - UNE SPECIALISATION INDUSTRIELLE : UNE TRADITION EN MUTATION PERMANENTE 4 – LES AUTRES SECTEURS QUI FONT L’ECONOMIE FRANC-COMTOISE 5 - LA FORMATION ET L’EMPLOI, REFLETS DE L’ECONOMIE REGIONALE 6 – UNE EVOLUTION SOCIALE PEU FAVORABLE, VERS UNE PRECARITE CROISSANTE 7 - UN PATRIMOINE NATUREL EXCEPTIONNEL MAIS FRAGILE 20 21 23 23 31 37 45 49 55 57 PARTIE 2 – STRATEGIE 61 2.1 - DE L’ANALYSE AFOM A L’EXPRESSION DES OBJECTIFS 2.2 – OBJECTIF GLOBAL 2.3 – COHERENCE DE LA STRATEGIE AVEC LES OSC, LE REGLEMENT FEDER ET LE CRSN 2.4 – MOBILISATION DU PARTENARIAT REGIONAL 2.5 – INTEGRATION DE L’EVALUATION EX-ANTE DANS LA DEMARCHE D‘ELABORATION DU PO 2.6 - INTEGRATION DE L’EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE DANS LA DEMARCHE D’ELABORATION DU PO 2.7 – SUIVI DU PROGRAMME - METHODE D’ELABORATION DU SYSTEME D’INDICATEURS 61 67 71 75 77 PARTIE 3 – AXES DU PROGRAMME OPERATIONNEL COMPETITIVITE DE LA FRANCHE-COMTE 1 - AXE 1 - METTRE EN PLACE UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE A L’INNOVATION AFIN DE CONFORTER ET DE DEVELOPPER LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES DE FRANCHE-COMTE 2 - AXE 2 - AMELIORER LA COMPETITIVITE TERRITORIALE 3 - AXE 3 - PRESERVER LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE, AMELIORER LA SECURITE VIS A VIS DES RISQUES D’INONDATION ET REDUIRE LA DEPENDANCE ENERGETIQUE POUR CONFORTER L’IMAGE D’INNOVATION DE LA REGION ET RENFORCER SON ATTRACTIVITE 4 - AXE 4 - CONFORTER LE DEVELOPPEMENT DES MONTAGNES DU JURA 5 - AXE 5 - ASSISTANCE TECHNIQUE 6 - PRIORITES TRANSVERSALES 7 - ARTICULATION AVEC LES AUTRES FONDS ET PROGRAMMES 83 85 89 89 103 111 119 127 131 133 11 PARTIE 4 – MAQUETTE FINANCIÈRE 141 PARTIE 5 – DISPOSITIONS DE MISES EN OEUVRE 147 5.1 – SYSTEME DE GESTION 5.2 - SYSTEME D’AUDIT ET DE CONTROLE 5.3 - SYSTEME DE SUIVI ET D’EVALUATION 5.4 - CIRCUITS FINANCIERS 5.5 - INFORMATION ET COMMUNICATION 5.6 - SYSTEME DE GESTION DES DONNEES ET ECHANGE DE DONNEES INFORMATISEES AVEC LA COMMISSION EUROPEENNE 147 153 155 159 161 PARTIE 6 - ANNEXES 169 165 12 PREAMBULE PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 13 14 PREAMBULE La période 2007-2013 marque une volonté d’impulser au sein des régions une nouvelle dynamique de développement régional, axée sur la compétitivité des territoires et des entreprises et sur la diffusion de l’innovation. A travers la politique de cohésion, le programme « Compétitivité régionale et emploi » permet aux régions de développer une stratégie fondée sur : Les objectifs de Lisbonne d’une part ; Les enjeux nationaux et locaux d’autre part. Le présent document constitue le programme opérationnel FEDER de l’objectif Compétitivité régionale et emploi de la Franche-Comté. Il vise à apporter des réponses aux enjeux franc-comtois pour les années à venir et tend vers cet objectif aux côtés des autres programmes communautaires et du programme contractuel régional, le Contrat de projets Etat-Région. L’ensemble de ces programmes a été élaboré en coordination forte de manière à définir des objectifs pleinement cohérents. Cette coordination permet in fine de créer des leviers d’actions plus significatifs et de susciter des résultats plus efficaces et marqués. L’implication des acteurs locaux est essentielle à la réussite du programme. A cette fin leur association a été recherchée tout au long de la construction du programme dès la phase amont d’élaboration du diagnostic. Dans le prolongement, une stratégie de communication faite en direction des institutionnels, des collectivités, des partenaires socio-professionnels, et des citoyens sera menée au lancement du programme et pendant toute la durée de son application. Le présent programme opérationnel est articulé de la façon suivante : diagnostic ; expression de la stratégie ; déclinaison de quatre axes d’intervention stratégique et d’un axe organisationnel ; indications des éléments financiers ; dispositions de mise en œuvre. 15 16 PARTIE 1 DIAGNOSTIC PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 17 18 PARTIE 1 - DIAGNOSTIC En préparation de la période de programmation 2007-2013, l’Etat et la Région ont fait le choix de s’engager de manière partenariale dans la réalisation du diagnostic de la Franche-Comté. Celui-ci a constitué le préalable à l’élaboration des programmes européens « Compétitivité régionale et emploi » et « Coopération territoriale » ainsi que du Contrat de projets Etat-Région. L’exercice, confié au cabinet d’études RCT, s’est appuyé sur la valorisation des documents de référence disponibles et sur la concertation des principaux acteurs régionaux (Services de l’Etat, Région, Départements, Agglomérations, Consulaires…) lors d’ateliers thématiques, afin de réaliser un diagnostic partagé par tous les acteurs de la Franche-Comté. Les éléments suivants reprennent de manière synthétique les enseignements du diagnostic ainsi réalisé. 19 INTRODUCTION En Franche-Comté, la géologie s’est livrée à des fantaisies. Il en résulte un monde où, au détour d’une route ou de la courbe d’une rivière, on se trouve transporté ailleurs, dans une combe qui abrite un village hors du temps, ou sur un sommet du Jura d’où l’on voit jusqu’au Mont Blanc, vers la Suisse, … L’identité régionale franc-comtoise, où se sont croisées les influences stylistiques du nord, du sud, et de l’ouest de l’Europe, est sublimée à travers le territoire et ses petites villes, … La région de tous les Pays … les plateaux, étagés en trois énormes marches, puis les plissures de la montagne jurassienne, le tout sur un socle calcaire abondamment arrosé par la pluie et généreusement boisé : telle est la physionomie de la Franche-Comté, que parcourt un fabuleux écheveau de cours d’eau. 20 PORTRAIT DE LA FRANCHE-COMTE 21 Libellé de l’indicateur Date de réf. Valeur de référence Franche-Comté Valeur de référence France Comparaison avec le Bade-Wurtemberg (Allemagne) Comparaison avec l’Ostrobotnie du Nord (Finlande) Comparaison avec le Piémont (Italie) DÉMOGRAPHIE ET ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE Nombre de départements 2007 4 96 - - 8 (en 2006) Nombre de communes 1999 1786 36 679 1 107 (en 2007) 38 (en 2007) 1 206 (en 2006) Nombre d’EPCI 2006 98 2 573 146 - - Population 2005 1 142 000 62 638 000 10 736 000 378 006 4 352 828 (en 2006) Densité (hab/km²) 2004 70 98 290 (en 2005) 17 171 (en 2006) Répartition de la population entre espace rural et urbain 1999 Urbain : 65,5% Rural : 34,5% Urbain : 82% Rural : 18% Urbain : 65% Rural : 35% Urbain : 80,3% Rural : 19,7% - Part de la population couverte par le haut débit 2005 93% 93,1% 96,2% (en 2006) 94 % 12,3% (en 2006) 692 100 000 € (8,6 % PIB) dont dépenses privées : 79,7 % 1 895 278 € (1,66% PIL) dont dépenses privées : 94% et dépenses publiques : 6% INNOVATION, RECHERCHE ET COMPÉTITIVITÉ 2004 501 (1,9% PIB) dont dépenses privées : 85,2% et dépenses publiques : 14,8% 33 895,5 (2,1% PIB) dont dépenses privées : 65,5% et dépenses publiques : 34,5% (en 2005) 1 315 (3,9% PIB) dont dépense privée : 75% Nombre de brevets déposés 2002 173 (dont 43 brevets de haute technologie et 34 brevets TIC) 8 547 (dont télécommunications 392, informatique 256 et biotechnologies 50) - Nombre de chercheurs publics et privés 2004 2 827 196 146 - Part des emplois dans les secteurs et services intensifs en connaissance dans l’emploi total 2005 16,4% 10,3% Dépenses intérieures totales de recherche et développement (en millions d’euros) dépenses publiques : 20,3% 137 demandes déposées (hors étranger) mais non encore accordées (en 2005) 8 938 Demandes de brevets publiées d’origine italienne : 457 (en 2006) 10 288 Afin de situer la Franche-Comté dans son contexte européen, une comparaison avec des régions de l’Europe a été envisagée. Les régions ainsi choisies sont les suivantes : Le Bade-Wurtemberg en Allemagne. Au sein de ce Land, Friebourg est en effet une ville jumelée à la capitale régionale de la Franche-Comté, Besançon. C’est de plus une région très industrielle, à l’image de la Franche-Comté. L’Ostrobotnie du Nord en Finlande. Cette région a en effet développé une industrie de hautetechnologie qui s’oriente notamment vers les microtechniques. Le Piemont en Italie. Ici encore des caractéristiques industrielles convergentes justifient ce choix, l’automobile y étant très développée. La comparaison avec ce territoire pourra être complétée ultérieurement, dès réception des informations pertinentes. - 19% 24 (en 2004) Effectif des salariés dans les secteurs technologiquement innovants (en milliers) 2006 ? 1577 Nombre d'internautes (milliers) 2006 527 27 500 6 400 Nombre de clients du téléphone mobile (en milliers) 2006 705,9 49 071 - Total valeur ajoutée brute : 1 505 198 000 000 € (France métropolitaine) Agriculture : 2,2% Industrie : 15,3% Construction : 5,8% Répartition de la valeur ajoutée brute : 950 (en 2005) 137 1 458 3 656 ÉCONOMIE Répartition de la valeur ajoutée par secteurs d’activité 2005 Total valeur ajoutée brute : 24 180 000 000 € Agriculture : 2,7 % Industrie : 24,3% Construction : 6,3% Services principalement Services principalement marchands : 43% marchands : 55,2% Services administrés : 23,8% Répartition de l’emploi salarié par secteurs d’activité 2004 Total des emplois : 450 043 Agriculture : 3,6%Industrie : 25,5% Construction : 6% Tertiaire : 64,9% Agriculture : 2% Industrie et construction : 38,3% Tous services : 59.7% Total valeur ajoutée brute : 8 896 800 000 € Agriculture: 3,5 % Industrie: 32,4 % Construction: 6,9 % Services privés : 34,3 % services publics: 23,0 % Total valeur ajoutée brute : 102 547 000 € Agriculture : 1,68 % Industrie : 29,2 % Services : 69,1 % Services administrés : 21,5% Total des emplois : 24 711 700 Agriculture : 3,5% Industrie : 16,3% Construction : 6,2% Tertiaire : 74% - Total des emplois : 2 397 700 Agriculture: 7,8 % Industrie : 20,6 % Construction: 7,5 % Secteur tertiaire: 64,0 % - TERRITOIRE ET ENVIRONNEMENT Surface boisée 2006 43,7% du territoire 28% du territoire Nombre de sites Natura 2000 2007 71 1704 38,1% (en 2004) 83,5 % % du territoire 26,4% (en 2004) - 209 (en 2006, avec 11 sites situés sur 2 régions) 51 (en 2007) 51,1% 65,1% 64,8% 10,3% EMPLOI, FORMATION ET ÉDUCATION Taux d’emploi 2005 Taux de chômage 2006 8,2% 8,6% 6,3% 2004 Aucun diplôme ou certificat d’études primaires : 35,7% BEPC, brevet : 6,3% CAP ou BEP : 26,9% Tous baccalauréats : 13,4% Diplôme de l’enseignement supérieur : 17,7% Aucun diplôme ou certificat d’études primaires : 32,8% BEPC, brevet : 6,7% CAP ou BEP : 24,3% Tous baccalauréats : 14,7% Diplôme de l’enseignement supérieur : 21,5% Aucun diplôme : 21% Diplôme professionnel : 52,5% Diplôme de l’enseignement supérieur : 15,6% (en 2005) Aucun diplôme : 36% Equivalent du BEPC : 32% Baccalauréat : 25% Diplôme universitaire : 7% Qualifications 1 65,3% 63,9% 4% (en 2001) Nombre d’apprentis 2005 8 959 401 500 197 588 44 021 Taux de réussite au baccalauréat 2005 82,4% 80,2% - - Nombre de doctorants 2005 830 70 095 3 849 1783 485 Les sources des valeurs statistiques données ci-dessus figurent dans la partie annexe (6) « indicateurs de contexte »du Programme Opérationnel Compétitivité et Emploi 2007-2013 pour la région Franche-Comté ; Les données concernant le Bade-Wurtemberg et l’Ostrobotnie du Nord ont été fournies par les autorités de ces territoires 22 1 – LE TERRITOIRE FRANC-COMTOIS UN RAYONNEMENT A AMPLIFIER La Franche-Comté a réuni et réunit toujours les qualités essentielles à l’innovation. Par ses frontières, elle est ouverte sur l’extérieur. Sa situation favorise les échanges et les migrations (entre Rhin et Rhône, entre France et Suisse). Son histoire démontre sa faculté à produire, inventer, innover, mais aussi à accepter et intégrer des idées nouvelles (La Réforme, Proudhon, Vauban, Claude-Nicolas Ledoux pour les Salines royales d’Arc et Senans, Le Corbusier, Courbet, Pasteur, Victor Hugo, Marcel Aymé, Charles Fourier, Les frères Lumières, Pierre Vernier pour la réglette graduée qui porte son nom, le Comte de Chardonnet pour la soie artificielle, Lip avec le quartz dans le passé, Peugeot, Alstom pour le TGV, Japy, Bel « La vache qui rit », Pierre-Hyacinthe Caseaux pour les lunettes, Etienne Oehmichen pour l’hélicoptère et la dynamo). C’est une région marquée par une richesse de savoirfaire qu’ils soient industriels ou artisanaux. A la Franche-Comté, il manque le « faire-savoir ». L’exemple du TGV vient parfaitement illustrer ce constat : battant des records de vitesse, le TGV est équipé de moteurs conçus, fabriqués et testés par l’entreprises Alstom située à Ornans. C’est un territoire emprunt d’hétérogénéité qui associe deux qualités qui, de prime abord, pourraient paraître paradoxales : D’une part, la Franche-Comté est la région la plus industrielle de France. Deux critères la placent ainsi au premier rang français : la part de l’emploi salarié industriel dans l’emploi salarié total (25,5%) et la part de valeur ajoutée issue de l’industrie (24,3%). D’autre part, elle bénéficie d’une qualité paysagère et naturelle exceptionnelle qui contribue à sa notoriété. C’est également une région très boisée (2ème de France). 1.1 - UNE NOTORIETE A ACCROITRE, UNE ATTRACTIVITE A DEVELOPPER La Franche-Comté est souvent qualifiée de peu attractive. Afin de caractériser ce phénomène et d’en identifier les déterminants, la Préfecture de région a demandé à l’INSEE de mener une étude relative à l’attractivité de la Franche-Comté avec le soutien des fonds européens. Ainsi, au-delà du constat selon lequel la Franche-Comté connaît un déficit d’attractivité auprès des jeunes, des cadres et des entreprises, il est essentiel de connaître les déterminants de cette attractivité. Il en ressort que si la Franche-Comté retient « normalement » ses habitants et ses emplois, les étudiants et les jeunes actifs (cadres) ont toutefois tendance à se diriger vers les régions voisines (Rhône-Alpes, Alsace) et l’Ile de France. Il en résulte une réduction du nombre de personnels diplômés et de cadres potentiels ; de plus une baisse de la natalité du fait du départ des jeunes filles est à craindre. Il faut également noter une proportion de cadres et de chefs d’entreprises inférieure à celle qui existe au niveau national. Sur le plan économique, les entreprises présentes restent en Franche-Comté mais peu d’installations venues de l’extérieur se concrétisent. De plus, la zone frontalière de la Franche-Comté connaît une délocalisation croissante d’entreprises vers la Suisse. Ceci est d’autant plus dommageable que le taux de survie des entreprises est très bon en Franche-Comté. Ce déficit d’attraction pure s’explique par différents facteurs dont : La situation géographique (les régions littorales attirant plus). L’image industrielle forte, et le contexte de mutations économiques, qui a donné lieu à une érosion de l’emploi industriel. L’armature urbaine, qui rend la région peu visible dans le paysage métropolitain. Or sur un territoire, la présence de fonctions métropolitaines supérieures peut influencer les mouvements des jeunes, étudiants ou actifs, et des entreprises, particulièrement tertiaires. La méconnaissance des savoir-faire réels portés par le territoire. Les entreprises de renom implantées en Franche-Comté ne sont pas pour autant identifiées comme franc-comtoises. L’image forte de la Suisse toute proche accroît ce phénomène pour certains secteurs. L’offre de formation, qui est largement orientée vers les filières professionnelles, en adéquation avec le tissu économique régional. En conséquence, c’est une offre peu diversifiée qui ne satisfait pas une part significative des étudiants. 23 Le déficit de notoriété des filières littéraires et juridiques, qui ne bénéficient pas de l’image d’excellence des filières techniques et scientifiques. Aussi, les jeunes filles, qui s’orientent majoritairement vers ces cursus, effectuent souvent leurs études hors de la région. Les capacités et les conditions d’accueil des étudiants et des entreprises, qui pourraient être améliorées. Le cadre de vie des franc-comtois, de qualité mais peu connu. Le patrimoine naturel et culturel est insuffisamment valorisé comme les chiffres de fréquentation en témoignent. Un tourisme familial peu valorisé. 1.2 - UNE POPULATION FRANC-COMTOISE EN CROISSANCE CONTINUE Au 1er janvier 2004, la Franche-Comté compte officiellement 1,139 million d’habitants. Au 1er janvier 2006 la population est estimée à 1, 146 millions d’habitants selon l’INSEE. La répartition territoriale des évolutions de population fait apparaître trois phénomènes : Un essor démographique formant une large bande allant du nord de l’Aire urbaine de Besançon jusqu’à la frontière suisse du Haut-Doubs, une périurbanisation croissante, qui se distance de plus en plus du cœur des villes ; un déclin démographique au sein des territoires ruraux, dont la frange nord de la Haute-Saône, et certains espace du Doubs et du Jura. Aujourd’hui les estimations de l’INSEE mettent en avant un équilibre du solde migratoire. Celui-ci succède à une longue période de déficit. Cette évolution favorable s’explique notamment par un taux de fécondité supérieur à la moyenne française, soit 1,95 enfants par femme en 2004 contre 1,88 pour la moyenne française. Toutefois, ainsi que cela est décrit dans le point 1.1, une analyse plus fine du solde migratoire montre la persistance d’un déficit pour les jeunes. Enfin, si la population franc-comtoise demeure plus jeune que la moyenne française, on constate néanmoins que, de manière un peu plus rapide que les autres régions françaises, la population régionale vieillit. Cela a un réel impact sur l’ensemble de la société franc-comtoise, en particulier sur l’emploi. La population régionale devrait continuer de vieillir et les plus de 60 ans devraient représenter un tiers de la population en 2030. 1.3 - L’ABSENCE D’UNE METROPOLE A RAYONNEMENT INTERNATIONAL La Franche-Comté se caractérise par un caractère rural prononcé, quant à sa densité de population, relativement faible (70 hab/km²), à l’importance de la population localisée en zone rurale (soit 34,5% pour 18 % au niveau national) et à son émiettement communal deux fois plus important que pour le reste de la France avec 1 786 communes. 24 Elle est structurée par une bipolarité urbaine dissociant les pôles de Besançon (dont l’aire urbaine au sens statistique compte plus de 220 000 habitants) et de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle (300 000 habitants pour l’ensemble de cet espace). Ces pôles urbains sont relayés par des villes moyennes de plus de 10 000 habitants : Vesoul, Lure, Luxeuil, Pontarlier, Morez, Saint-Claude, Dole et Lons-leSaunier. Le maillage territorial est complété par les petites villes (bourgs centres) qui structurent le territoire. Cette organisation polycentrique constitue aujourd’hui une contrainte. En effet, les dynamiques sont désormais fondées autour de métropoles internationales et Besançon la capitale régionale n’a pas ce statut pour assurer seule un rôle majeur à l’échelle du Grand Est et de la France. Ceci limite la visibilité et le rayonnement de la Franche-Comté. La Franche-Comté avec sa structure bipolaire et son armature lâche devra s’inscrire dans la dynamique des grands réseaux européens. A partir de 2011, la construction de la ligne LGV RhinRhône et l’implantation de nouvelles gares vont permettre de connecter plus efficacement l’espace 25 franc-comtois avec l’extérieur : Lyon, Paris, Strasbourg, mais également Francfort et l’arc méditerranéen. Mais la LGV va surtout engendrer un rapprochement significatif des villes situés sur l’axe Rhin-Rhône. Des séquences de 20 minutes via le TGV relieront ainsi bientôt ces villes. Ce gain en temps en déplacement renforcera le rôle structurant de l’axe Rhin-Rhône au sein de la Franche-Comté : La coopération entre les agglomérations de cet axe Rhin-Rhône est en marche. Le réseau métropolitain Rhin-Rhône (constitué des villes et agglomérations de Mulhouse, Belfort, Montbéliard, Besançon, Dijon et de l’association trinationale de Bâle) a déposé une candidature à l’appel à projet de coopération métropolitaine lancé par le gouvernement en juin 2004. Le programme de coopération retenu prévoit des actions dans les domaines de l’économie, de la santé, de la culture et des nouvelles technologies. Enfin, l’axe économique Vesoul – Belfort – Montbéliard est une liaison transversale forte tant au niveau régional qu’international (connections entre la région parisienne et la Suisse), grâce aux équipements routiers et ferroviaires (RN19, gare TGV de Méroux-Moval). 1.4 - UNE ORGANISATION INTERCOMMUNALE BIEN AVANCEE Au 1er janvier 2006, la région comptait 98 établissements de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI) dont 3 Communautés d’agglomération autour de ses grands pôles urbains, Besançon, Belfort et Montbéliard. La région atteignait alors le 7ème rang national avec 96,9% de la population couverte par la coopération intercommunale (85,2% pour la moyenne nationale) 6 . La bonne couverture territoriale en terme d’intercommunalité permet un bon maillage du territoire. Cela reflète l’esprit franc-comtois de réflexion commune, de solidarité et de coopération. A l’image des nombreuses petites communes qui composent le paysage régional, les EPCI sont généralement de taille modeste : 8 sur 10 n’atteignent pas 10 000 habitants. La couverture en EPCI est un peu moins complète en Haute-Saône que dans les 3 autres départements. Le territoire régional compte également 16 pays, comprenant 82,9% de la population alors qu’en moyenne, en France, seuls 42,6% de la population sont inscrits dans un territoire de projet 7. Cette stratégie de création de pays a permis de limiter le saupoudrage financier sur des petits dossiers. Les évaluations européennes menées sur la période 2000-2006 ont conclu à la meilleure prise en compte des spécificités locales des territoires grâce à la politique des pays. Les fonds européens ont contribué à l’évolution des cultures dans les modes de gouvernance. 1.5 - UN ESPRIT A LA FOIS DE SOLIDARITE ET D’OUVERTURE VERS L’EXTERIEUR La solidarité sociale et la tradition de coopération, largement déterminées par le caractère rural et montagneux de la région, tout comme par sa tradition industrielle, marquent l’histoire sociale de la Franche-Comté. Il s’agit d’un véritable héritage du passé issu du travail en associations, de la mise en place de coopératives, notamment agricoles, et de la tradition de l’apprentissage. Les fruitières apparues au XVIIème siècle en tant qu’associations de fermiers éleveurs qui mettent en commun le fruit de leur travail en sont un exemple. Fromagères à l’origine, elles sont devenues également viticoles et agricoles. L’ouverture vers l’extérieur de la Franche-Comté s’exprime aussi par l’importance des échanges commerciaux. En 2004, selon la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), la Franche-Comté présentait un solde commercial (différence entre exportations et importations) de 4,1 milliards d’euros. Elle se situe au 4ème rang régional derrière Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Champagne-Ardenne. Cette place s’explique principalement par les exportations industrielles et notamment de l’industrie automobile (44,6% des exportations en 2004), même si elles sont en décroissance. Malgré un repli des exportations en 2004 et en 2005, la Franche-Comté demeure la 13ème région exportatrice de France en 2005. Le Doubs est le département franc-comtois qui a le plus d’échanges avec l’étranger 8 . Les principaux pays importateurs de produits francs-comtois sont 26 l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni. La Suisse est le 5ème pays client des produits francscomtois, notamment avec les composants de l’horlogerie, et le 4ème fournisseur de la Franche-Comté. D’autres formes d’ouverture à l’international s’expriment mais sont difficiles à mesurer : partenariats techniques et commerciaux internationaux, projets de recherche internationaux, coopérations économiques, culturelles, territoriales, accueil d’étrangers et voyages de jeunes francs-comtois, etc. 1.6 - UNE COHESION TERRITORIALE FRAGILISEE Les accès aux équipements et services d’intérêt général sont très inégaux d’un territoire à l’autre. L’INSEE distingue trois types de bassins de vie par rapport à leur degré d’autonomie quant aux équipements situés sur leur territoire : les bassins autonomes, les faiblement autonomes et enfin, les bassins dépendants. En Franche-Comté, les bassins de vie situés en zone périurbaine sont souvent dépendants des agglomérations voisines. Les bassins de vie des milieux à dominante rurale sont faiblement autonomes. Enfin, les bassins de vie centrés sur un pôle urbain tels que Vesoul ou Lons-leSaunier, sont pleinement autonomes. L’accessibilité générale aux équipements et à l’emploi est 9 identique à la moyenne nationale (17 minutes en 2003 ). Néanmoins, des disparités existent entre les territoires. Les espaces ruraux, et spécifiquement les territoires en zone de revitalisation, sont particulièrement moins bien dotés. Exemple des technologies de l’information et de la communication En matière de TIC, la Franche-Comté dispose du réseau régional E-BELIN, partie franc-comtoise du réseau RENATER (suite du réseau Lumière), qui relie depuis 1994 les établissements publics des secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une convention avait alors été signée entre le Conseil régional et France Télécom. En 2001, ce réseau s’est doté d’objectifs complémentaires : répondre aux besoins des nouvelles communautés d’utilisateurs publics (éducation, santé, etc.), créer un marché attractif pour les opérateurs de télécommunication afin de les encourager à développer au maximum leurs services et améliorer la capacité de transmission d’information (haut débit). Dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région 2000-2006, il a été décidé de confirmer le soutien apporté à l’enseignement supérieur, la recherche et la santé, de renforcer l’action en matière d’éducation et, enfin, d’intégrer le secteur de la formation professionnelle (CFA, espaces jeunes…) parmi les bénéficiaires du réseau. Aujourd’hui, plus de 200 sites francs-comtois ont accès à ce réseau et selon les secteurs peuvent avoir un accès Internet, échanger des données (fichiers entre laboratoires de recherche, données administratives entre le rectorat et les établissements scolaires, etc.) ou encore organiser des visioconférences. Qu’il s’agisse de l’accès ou de l’usage, des disparités territoriales existent. Ainsi, l’axe autoroutier permet de disposer d’une offre très haut débit en fibre optique. Il relie les villes de Belfort, Montbéliard, Besançon, Dole et Lons-le-Saunier. En dehors de cet axe, la connectivité à coût raisonnable des particuliers et des entreprises dépend de leur éligibilité à l’ADSL de France Télécom, et donc de leur distance avec le répartiteur de raccordement. Au regard de la faible densité des territoires ruraux et montagneux, tous les territoires francs-comtois n’accèdent pas aussi facilement au haut débit que les espaces urbains tels que Besançon. En effet, si 97% des entreprises du Territoire de Belfort ont accès au haut débit elles ne sont que 87% dans le Doubs, 81% dans le Jura et 80% en Haute-Saône. En outre, il demeure un réel manque d’appropriation des TIC par la population et par les TPE. En effet, en avant dernière position parmi les régions françaises, la Franche-Comté a l’une des plus faibles consommation Internet par habitant 10 . Cette position est confirmée par le nombre d’internautes en Franche-Comté qui est évalué à 46% de la population contre 55 % pour la France 11 . Enfin, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est le plus bas de la France, avec 61,6 % en Franche-Comté pour un taux national de 81,9 % 12 . Il est donc nécessaire trouver les moyens d’accompagner les entreprises et les francs-comtois dans ce domaine. Si localement il existe déjà quelques initiatives, la Franche-Comté ne possède pas encore de structure d’envergure régionale pouvant animer la dynamique et accompagner directement les entreprises. Exemple de la santé 27 Le nombre de professionnels de la santé est globalement plus faible en Franche-Comté que dans le reste de la France. Si les médecins généralistes présentent une densité quasi identique à la moyenne française (110 médecins généralistes pour 100 000 habitants en Franche-Comté contre 115 en France 13 ), il demeure un manque de médecins spécialistes : 56 médecins spécialistes pour 100 000 habitants contre 86 en France 14 , notamment pour les spécialités de gynécologie, cardiologie, ophtalmologie, rhumatologie et pédiatrie. Il en est de même pour toutes les professions paramédicales (infirmiers libéraux uniquement et masseurs kinésithérapeutes). Ce phénomène est amplifié par la proximité de la Suisse où le secteur salarié est mieux rémunéré qu’en France, attirant ainsi les jeunes diplômés du corps médical. Le Haut Doubs et le Haut-Jura présentent ainsi des densités particulièrement faibles. La difficulté de recrutement des professions médicales, sanitaires et sociales va s’accentuer dans les années à venir avec le départ en retraite d’un grand nombre d’actifs. S’agissant du métier infirmier par exemple, un quart des effectifs actuels partira en retraite dans les 10 prochaines années. Les enjeux de renouvellement du personnel sont d’autant plus sensibles que le vieillissement de la population entraîne une demande accrue de soins médicaux. 1.7 - UN TERRITOIRE FRONTALIER PROGRESSIVEMENT TERRITOIRE TRANSFRONTALIER La Franche-Comté occupe une place singulière en Europe. Elle possède ainsi la plus grande frontière avec la Suisse (230km), pays non-membre de l'Union européenne. Cette situation a un impact fort sur la vie économique et sociale de la région, notamment sur la zone frontalière : les cantons de Pontarlier, Mouthe, Morteau, Saint-Claude, Maîche, Le Russey, Morez, Delle et Hérimoncourt. Une volonté de trouver des synergies, de développer une collaboration transfrontalière équilibrée est affichée depuis longtemps. Elle s'inscrit dans le contexte : Des accords bilatéraux (7) qui ont été signés entre la Suisse et l'Union européenne en juin 1999. Ils portent sur le transport aérien, le transport terrestre, la recherche, les marchés publics, l'agriculture, l'élimination des obstacles techniques au commerce et la libre circulation des personnes. Ils devraient aboutir en 2014 à une quasi-intégration de la Confédération helvétique dans l'Union européenne. L'accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) est celui qui a eu l'impact le plus fort sur la vie locale. Cet accord rend le territoire plus vulnérable aux variations enregistrées par l'économie suisse. En effet depuis juin 2004, le contrôle préalable à l'embauche des conditions de rémunération et de travail a été supprimé de même que le principe de la priorité aux travailleurs suisses. La fluidité des bassins d'emploi transfrontaliers s'en est trouvée accentuée. Or, fin 2006/début 2007 il apparaissait clairement que le nombre des travailleurs frontaliers était en forte hausse suite à l'augmentation des besoins en personnel qualifié des cantons suisses limitrophes (Berne, Jura et surtout Neuchâtel et Vaud) tandis que côté franc-comtois les employeurs se plaignaient d'une pénurie de cette même main d’œuvre. En effet, les savoir-faire des régions de l'arc jurassien franco-suisse se sont souvent avérés largement similaires et traditionnellement concurrentiels d'où des tensions sur les professions qualifiées les plus recherchées de part et d'autre (dans l'horlogerie notamment). A l'heure actuelle, la FrancheComté comme les cantons suisses limitrophes privilégient le développement des industries microtechniques et des nanotechnologies. La politique des cantons suisses en matière de fiscalité des entreprises et l'évocation récurrente du durcissement du label « Swissmade » sont également des éléments sensibles dans ce contexte. De manière plus générale, une étude menée par la Banque mondiale mène une comparaison des dynamiques de développement économique entre la France et la Suisse. Les conclusions montrent une situation plus favorable 15 en Suisse et ainsi une attractivité économique plus forte . Fin 2006, le nombre de travailleurs frontaliers français était évalué à environ 25 000 dans l'arc jurassien suisse (soit une augmentation de 66% sur les 10 dernières années). Il est estimé qu'approximativement 19 000 d'entre eux sont des francs-comtois, et se répartissent de la manière suivante: 60% dans l'industrie (majoritairement dans l'horlogerie), 34% dans le tertiaire en particulier les métiers de la santé et de l'hôtellerie - restauration) et 6% dans le BTP. Parmi ces travailleurs, un nombre croissant de "nouveaux frontaliers" venus d'autres régions de France 28 pour s'installer en Franche-Comté, attirés par les nouvelles possibilités ouvertes par l'ALCP. La Suisse tire toujours profit du différentiel de coût de la main d'oeuvre et des coûts de production, malgré un tassement sensible du franc suisse face à l'euro en 2006 et début 2007 et l'augmentation du coût de l'essence qui pénalisent les revenus des travailleurs frontaliers. de la Conférence TransJurassienne (CTJ), structure transfrontalière qui regroupe l'Etat français, la Région Franche-Comté et les cantons suisses de Berne, Vaud, Neuchâtel et Jura. La CTJ travaille sur des projets visant à faciliter les synergies et coopérations pour un bassin de vie transfrontalier dynamique et attractif. Les objectifs actuels se concentrent sur quelques domaines critiques : développement économique et emploi, transports et sécurité. Concernant l'emploi, le suivi des recrutements de courte durée (moins de 90 jours) a été ciblé comme un créneau possible de collaboration des services concernés français et suisses. Les représentants du service de l'emploi de Neuchâtel, de l'ASSEDIC et de l'ANPE du Haut-Doubs, de la direction du travail de la Région de Franche-Comté ont participé à ces rencontres animées par le secrétariat général de la CTJ. L'objectif est de prévenir ou traiter les problématiques du dumping salarial, des licenciements abusifs, et leurs conséquences sociales, éventuellement les fraudes, et d'identifier, à terme, des pistes de coopération et solutions dans le domaine de la formation. D'autres thématiques sensibles sont la question des retraites et de la couverture santé des travailleurs frontaliers. 29 30 2 - UNE DYNAMIQUE D’INNOVATION A RENFORCER L’innovation franc-comtoise, selon les indicateurs pris en compte, ne renvoie pas toujours la même image. Pour conserver et développer leurs parts de marché et leur compétitivité, pour améliorer leur productivité, les entreprises franc-comtoises ont l’obligation d’innover en permanence. Globalement la R&D franc-comtoise est proportionnelle au poids démographique de la région (voir les documents en annexe relatifs à l’innovation et la recherche). Les compétences technologiques (brevets et modèles déposés) se situent presque au niveau du poids démographique de la région. S’agissant spécifiquement du dépôt de brevets, la Franche-Comté est plutôt bien située : avec 252 brevets déposés en 2003, elle se positionnait dans le premier tiers des régions européennes pour le nombre de brevets déposés par million d’habitants. Les dépôts de marque sont toutefois à un niveau nettement inférieur. S’agissant des résultats scientifiques (publications scientifiques), si ceux-ci peuvent paraître plus modestes en nombre, il faut néanmoins les ramener à la taille de la région et au nombre de chercheurs. L’excellence scientifique, particulièrement dans certains domaines, n’en n’est pas moins réelle et reconnue. La Franche-Comté montre également une performance notable pour ce qui concerne les dépenses intérieures totales de R&D rapportées au nombre d’habitant. La région se place ainsi au cinquième rang français. Plus globalement, selon les tableaux de bord de l’innovation publiés par la Commission européenne, la Franche-Comté est au sixième rang français pour ce qui est de l’indicateur synthétique de l’innovation. Les enjeux de l’innovation adaptée à l’organisation industrielle de la Franche-Comté touchent : au maintien et au développement des capacités privées de R&D ; au développement de ses capacités publiques ; au renforcement du lien entre les entreprises, la recherche et la formation (en proposant aux entreprises s'engageant dans cette démarche une offre immobilière spécifique de type parc d’innovation) à la diffusion de l’innovation dans les PMI rurales (c’est en partie le rôle des plates-formes technologiques mises en place dans les lycées) et dans les petits pôles spécialisés (lunetterie, jouets, horlogerie, produits laitiers, bois et ameublement, plasturgie, microtechnique, etc.) ; au développement de la thématique santé à une gestion par un comité de pilotage de l’innovation dans les filières, au travers du Contrat d’aide à la compétitivité Les pôles de compétitivité constituent une opportunité pour le développement de l’innovation en région. Depuis 2005, quatre pôles sont labellisés en Franche-Comté : Microtechniques, Véhicule du Futur (avec la région Alsace) ; Plasturgie (pilotage par la région Rhône-Alpes) ; Vitagora (agroalimentaire - pilotage par la région Bourgogne). Trois de ces pôles sont interrégionaux. La Franche-Comté doit donc s’inscrire dans un espace plus vaste que celui de la seule région : vers l’Alsace dans le cadre d’un cluster européen de l’automobile, vers Rhône-Alpes pour la plasturgie (dont le siège est à Oyonnax) et vers la Suisse et en lien avec le pôle de Grenoble pour les microtechniques et les nanotechnologies. Certains de ces pôles de compétitivité s’appuient sur les filières déjà organisées en SPL comme les microtechniques à Besançon ou les lunetiers du Jura. L’évaluation du programme « Objectif 2 » 2000-2006 a de plus souligné la difficile mise en relation entre les centres de recherche et les entreprises. Toutefois, il faut noter que Besançon, ville hébergeant une grande part des activités de formation supérieure et de recherche de la région n’était pas éligible au titre de ce programme. Les évaluateurs du programme « Objectif 2 » ont en complément formulé les préconisations suivantes : Soutenir l’émergence de structures relais, chargées de l’animation du développement technologique dans les secteurs visés. Poursuivre le soutien à des actions collectives de valorisation des nouvelles technologies. 31 Renforcer le soutien aux infrastructures de recherche de façon à adapter davantage la recherche aux besoins des entreprises, d’améliorer la notoriété scientifique des laboratoires et universités. Poursuivre le soutien au développement des compétences scientifiques et technologiques et au recrutement d’ingénieurs, souvent premier pas vers l’innovation. LA RECHERCHE La recherche franc-comtoise publique est à l’image de la région, caractérisée par une activité de qualité avec quelques domaines phares, mais pénalisée par une taille sous-critique comparée à d’autres grands centres de recherche européens. C’est autour de ce constat que s’est bâtie depuis une vingtaine d’années la restructuration globale de la recherche technologique et du transfert en Franche-Comté. Afin d’afficher la Franche-Comté comme grande région européenne au plan de la recherche technologique, deux orientations se sont naturellement dégagées : les microtechniques et nanotechnologies dans la zone de Besançon, et le transport terrestre dans le nord de la région. Le trait d’union entre ces deux types de recherche technologiques est leur lien fort avec les sciences pour l’ingénieur car la Franche-Comté est depuis plus d’un siècle la terre de l’ingénierie (et des systèmes complexes) avec des entreprises comme PSA (le véhicule), Alstom (l’énergie et le TGV, battant des records de vitesses sur rails), et l’ensemble du tissu micromécanique réparti sur le territoire. Ce lien existant doit pouvoir être renforcé, des synergies fortes sont susceptibles d’émerger de la recherche entre les microtechniques, le transport et l’énergie. Ces potentialités se concrétisent déjà à travers le projet « Amimac » par exemple, celui-ci, porté par Alstom et l’ENSMM, a été labellisé par le pôle de compétitivité microtechniques et retenu au niveau national comme un projet collaboratif liant recherche et innovation technologique. Les opérations structurantes sont nées dès les années 80 de la crise de l’horlogerie dont l’une des raisons invoquées à l’époque fut l’absence de recherche innovante dans le domaine. Ce constat a amené la création de l’Institut des Microtechniques de Franche-Comté (IMFC), fédération de laboratoires autour de la mécanique, du temps-fréquence et de l’optique, à la fin des années 80. Celui-ci s’est rapidement ouvert vers l’international et l’européen. Les années 2000 ont vu la poursuite de l’effort avec la création de l’institut FEMTO-ST. Récemment labellisé institut Carnot, c’est l’un des plus grands laboratoires de recherche technologique en France dans le domaine des systèmes microtechniques et résultant de la fusion des laboratoires fédérés dans l’IMFC. Cette fusion fut accompagnée de la création de la Centrale de Technologie Nationale « MIMENTO » (Réseau RTB) destinée à assurer avec les quatre autres (Grenoble, Toulouse, Paris et Lille) la couverture et le soutien microtechnologique de l’ensemble des laboratoires de recherche sur le territoire français. La structure de la recherche positionne la Franche-Comté de façon originale. Ainsi, le poids de la recherche privée, en particulier portée par Peugeot, est exceptionnel et situe la région au premier rang national. La Franche-Comté est ainsi la région de métropole au sein de laquelle la part des effectifs de R&D travaillant dans le privé est la plus forte, soit 81% contre 54% pour le reste de la province. La part des chercheurs travaillant en entreprises est la plus élevée de France, soit 78% en 2003. La conséquence directe est une importance moindre la recherche publique 16 . La recherche se concentre essentiellement sur trois pôles : Le pôle bisontin avec l’Université de Franche-Comté et l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et Microtechniques ; Le pôle de Belfort et Montbéliard avec l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard (UTBM), menant des recherches autour du véhicule terrestre depuis la gestion du temps jusqu’aux problèmes énergétiques. Il héberge le laboratoire travaillant sur la mise en œuvre de la pile à combustible dans ses applications. Le pôle de Poligny, pôle scientifique et technique sur le lait comprenant à la fois une plateforme d’enseignement et de recherche. La recherche est ainsi en réelle convergence avec la nature du tissu économique local. Ces liens restent toutefois à renforcer. Cet aspect fera l’objet de développements dans les fiches portant sur les filières majeures de la Franche-Comté présentées au point 3.2 du présent diagnostic. On peut également citer un positionnement fort de la Franche-Comté sur la recherche en matière de santé. Ainsi peut-on relever : 32 Un affichage clair du CHU pour développer des activités de recherche à la fois cliniques et académiques, notamment avec la création d’un Service Commun de la Recherche ; La participation active du CHU et de l’EFS (Etablissement Français du Sang) au Pôle de Compétitivité Microtechniques avec le soutien marqué de l’Institut FEMTO-ST et des industriels du secteur de la santé. La convergence de ces travaux avec les orientations de la recherche et l’économie régionales est manifeste, elle se concrétise par la validation par le Pôle de Compétitivité Microtechniques d’un projet qui concentre les activités autour du CHU, de l’EFS, de l’Institut FEMTO-ST et du Laboratoire d'Etudes et de Recherches sur les Matériaux, les Procédés et les Surfaces (LERMPS) et de quatre industriels régionaux. L’amplification prévue de ces actions innovantes est centrée autour des entreprises travaillant exclusivement ou non dans le domaine biomédical. En toile de fond de ces activités de recherche, le lien fort avec le Cancéropôle Grand Est se traduit par des avancées remarquées. L’importance du domaine de la santé, et la volonté marquée du tissu industriel d’accompagner cette montée en puissance amènent une conjoncture particulièrement favorable au développement d’activités autour de ces thématiques. Enfin le secteur Sciences humaines et sociales est actif à travers entre autres la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) qui vient et c’est une originalité franc-comtoise, d’associer l’environnement à ses préoccupations (MSHe) et des laboratoires souvent au carrefour entre science humaines et sociales et Sciences de la Communication et impliqués dans la création de spin-off en région En termes de structuration de la recherche, un pôle de recherche et d’enseignement supérieur Franche-comté Bourgogne Universités est mis en place. L’axe principal sera le partenariat des laboratoires ayant un potentiel de recherche mutualisable en sciences et technologies de la santé (Magic-Bio). L’ouverture sur l’extérieure de la recherche franc-comtoise Les structures de recherche franc-comtoises exercent leur activité avec une volonté d’ouverture vers les régions voisines, les pays de l’Europe et l’international. Ses caractéristiques et son histoire ont ainsi toujours incité la Franche-Comté à s’ouvrir vers les régions voisines, la Bourgogne, Rhône-Alpes et l’Alsace. Sa petite taille, en population universitaire notamment contraint la Franche-Comté à nouer des partenariats fondés sur les complémentarités ou les axes communs entre les régions. Des réseaux se concrétisent ainsi tant pour la recherche (réseau C’Nano par exemple) que pour la formation (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur en cours avec la Bourgogne). Les pôles de compétitivité interrégionaux témoignent également de cette volonté d’ouverture. Au sein de l’Europe, la Suisse constitue pour la Franche-Comté un partenaire particulier. La collaboration existe depuis la crise horlogère des années 70. Elle se traduit aujourd’hui notamment par le LEA (Laboratoire européen associé en microtechniques) ou encore l’école europénne Highlights in microtechnology. Cette association est une nécessité car ici encore, selon les domaines scientifiques et technologiques, co-existent une complémentarité et un risque de concurrence. Une approche raisonnée avec ce grand voisin technologique est donc nécessaire, c’est l’une des raisons de la création du LEA Microtechnique. La Franche-Comté noue également des partenariats avec d’autres pays de l’Europe, en particulier via les programmes cadres européens. Dans le précédent PCRD, 44 projets ont été labellisés dont 3 avec les PME. Au regard de sa taille, l’implication de la Franche-Comté dans la recherche européenne est tout à fait honorable. Citons également le projet CAENTI du 6ème PCRD porté par la Maison des Sciences de l’Homme et concernant l’intelligence territoriale ; il a conduit à la création très récente d’un Laboratoire Européen Associé avec la Slovénie intitulé « ModelTer ». S’agissant des relations à l’international, des centres de formations tels que l’ENSMM ou l’UTBM mènent une politique volontaire d’ouverture sur l’international. Les centres de recherche quant à eux exercent des collaborations nombreuses avec leurs partenaires internationaux. On notera plus particulièrement la collaboration avec le LIMMS à Tokyo, laboratoire commun du CNRS dont les membres fondateurs sont pour la France, l’IEMN de Lille, le LETI à Grenoble le LAAS à Toulouse et le LPMO (aujourd’hui FEMTO-ST) en Franche-Comté. Cette fructueuse collaboration a permis la formation de plusieurs chercheurs comtois dont le directeur actuel de FEMTO-ST et le créateur de la société Silmach, récompensé de nombreuses fois pour ses 33 réalisations en micromécanique silicium. Un autre exemple emblématique est la création d’une antenne de l’Université de Technologie d’Atlanta « GeorgiaTech Lorraine ». La partie française de cette structure a été confiée à un laboratoire franc-comtois (actuellement FEMTO-ST). Grâce à l’activité scientifique menée au sein de cette structure, elle a été reconnue Unité Mixte Internationale (UMI) en 2005. Enfin le Centre de linguistique appliquée (CLA) forme plus de 3000 stagiaires chaque année, grâce à ses 200 permanents et intervenants. Nombre de scientifiques et d’intellectuels étrangers ont d’abord connu la France à travers la Franche-Comté via un stage d’apprentissage à la langue française. UN INCUBATEUR D’ENTREPRISES INNOVANTES PERFORMANT Pour dynamiser l’économie, il est essentiel d’assurer la diffusion de la connaissance et des acquis issus de la recherche publique vers l’entreprise. L’incubateur d’entreprises innovantes poursuit cet objectif. Il vise à accompagner les chercheurs issus de laboratoires publics dans leur projet de création d’entreprise à caractère innovant. Etabli sur trois sites, l’incubateur de Franche-Comté est spécialisé en microtechniques sur Besançon, multimédia sur Montbéliard, et transport terrestre sur Belfort. Cet incubateur est particulièrement performant. Ainsi, depuis 2000, il a permis la création et la mise en activité de 12 entreprises, pourvoyant 70 emplois dans les domaines suivants : l’informatique, le médical, les services aux entreprises, les micro-technologies, la communication. En 2005, de nouveaux projets ont reçu une accréditation pour être incubés. LA NECESSITE DE REGROUPER LES CENTRES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES Les PME, nombreuses en Franche-Comté, ne disposent pas de capacités d’investissement suffisantes pour l’innovation technologique. Pour participer à l’effort d’innovation, différents centres de transferts sont présents dont l’Institut de productique (IP), le Centre de transfert en micro et nanotechnologies (CTMN), l’Association régionale pour l’innovation et le transfert de technologie (ARITT), ou encore l’Institut de recherche et de développement de la qualité (IRDQ). A ces structures principales s’ajoutent plusieurs autres dispositifs nés du constat cité ci-dessus, et ayant vocation à participer à l’effort de transfert en Franche-Comté. L’analyse menée conjointement par l’Etat et la Région en 2006 sur l’efficacité de ces structures a fait apparaître qu’elles avaient elles-mêmes généré des emplois (environ 30 permanents et CDI) alors que leur action en particulier sous forme de mise à disposition de ressources avaient conduit à la création d’entreprises de haute technologie, telle que Sonaxis (actuellement 10 personnes), entreprise non franc-comtoise ayant choisi de s’installer dans la région grâce à la mise à disposition d’un équipement de haute technologie acquis par l’Etat et les collectivités locales et disponible à l’Institut des Microtechniques de Franche-Comté (IMFC, aujourd’hui FEMTO-ST). De même, pour la société Photline issue de l’Université de Franche-Comté, et actuellement forte de 15 personnes. Hébergée quatre années par l’Université de Franche-Comté, elle a bénéficié des facilités offertes par la centrale de technologie nationale MIMENTO elle-même financée par des fonds d’Etat et des collectivités locales dans le cadre de la politique de transfert. Un des exemples peut-être le plus emblématique est la création de Silmach (actuellement 7 personnes), issue aussi de l’Université de Franche-Comté et de l’IMFC qui a bénéficié du soutien et des facilités technologiques locales. Elle est le symbole d’une mutation technologique (réussie) de la micromécanique classique vers une micromécanique issue de la technologie silicium. Tout confondu, en incluant l’effet incubateur, on peut estimer à au moins 85 emplois créés dans les entreprises de technologie innovante en Franche-Comté grâce à ces centres de transfert. Actuellement, l’effet se poursuit au sein des laboratoires et des centres de transfert. Ces résultats quantitatifs montrent l’effet positif de ces centres sur la création d’emploi en FrancheComté, cela dit l’analyse fine des différentes structures tempère le constat ci-dessus. Il en ressort que les tailles des centres sont souvent sous-critiques, les actions sont parfois redondantes, le financement du transfert est parfois difficile à discriminer du financement des centres de recherche 34 avec de surcroît un réel saupoudrage des fonds, enfin la visibilité de l’action et des effets du transfert sur l’innovation en région reste faible. Ces constatations partagées par l’Etat et la Région ont amené dès 2005 à réfléchir à une restructuration globale du transfert en Franche-Comté. Cette réflexion a été menée en coordination avec le pôle de compétitivité des microtechniques et a été confortée par une approche en terme de filières d’excellence, au nombre de cinq (ces mêmes filières sont décrites dans la partie suivante au point 3.2) à comparer aux onze pôles de recherche et de transfert de la période précédente. LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT AU SEIN DES ENTREPRISES FRANC-COMTOISES Certaines entreprises régionales s’inscrivent déjà une dynamique d’innovation, possèdent des centres de recherche-développement et nouent des relations avec des laboratoires. Parmi les groupes impliqués dans ce type de démarches, trois exemples peuvent être cités : le groupe PSA Peugeot Citroën, Alstom transport à Ornans, Solvay à Dole-Tavaux, la Fromagerie Bel à Lons le Saunier, le centre de recherche de l’entreprise Vétoquinol à Lure. Dans le cadre du développement de son activité, le groupe PSA Peugeot Citroën s’appuie notamment sur le centre technique de Belchamp, situé en Franche-Comté. Celui-ci regroupe 1 300 collaborateurs, dont plus de 400 ingénieurs. Les missions de ce centre permettent de couvrir de nombreux domaines allant de la sécurité à la qualité des prestations du véhicule. Ces missions portent sur : la réalisation de tests de validation des véhicules ; la réalisation de tests de sécurité activé et passive ; la réalisation d’essais sur matériaux en laboratoires. Le centre d’essais de Belchamp a la particularité de regrouper des pistes, des moyens d’essais ainsi que des laboratoires. Alstom Transport à Ornans est un Centre d’Excellence mondial dans le domaine de la motorisation électrique de traction. Ses compétences sont la conception des moteurs électriques et les études de recherche associées ainsi que l’industrialisation, la production et la fourniture des moteurs électriques à l’ensemble des sites intégrateurs Alstom en France et dans le monde. Le développement de ces compétence est accompagné d’une politique d’association étroite entre les travaux R&D effectués en interne et les activités de recherche menées dans les laboratoires ayant compétence dans le domaine. Face à la compétition mondiale la dynamique produit est basée sur la maîtrise de l’innovation technologique, gage d’une performance mondiale. Ainsi, une Plate-forme d’Innovation Scientifique et Technologique sur les Machines Tournantes Electriques Embarquées a été mise en place entre ALSTOM Transport Ornans, l’ENSMM et des PME. Lancée en 2006, cette plate-forme fédère les moyens et les ressources entre partenaires (laboratoires de recherche, entreprises PME) autour des mêmes disciplines. L’entreprise Solvay, localisée à Dole-Tavaux est le premier employeur du Jura, avec 1 500 salariés. Elle se distingue par une volonté permanente d’innover. Ainsi Solvay fabrique des plastiques hautement innovants dont les applications sont nombreuses : emballage alimentaire ou pharmaceutique, industrie pétrolière. L’entreprise investit fortement dans la recherche-développement avec un double objectif : renforcer la compétitivité des produits de base soumis à une concurrence importante et innover en permanence pour les produits de spécialité sur des marchés de niche ou de développement ; L’entreprise Bel (La vache qui rit) possède un centre de développement à Lons le Saunier. Celui-ci est spécialisé dans le développement de produits en liaison avec la technologie des fromages fondus. Cette activité représente un effectif de 35 personnes dont 25 statuts cadres / agent de maîtrise. Sa mission est d’élaborer et de développer de nouveaux produits pour le Groupe en travaillant sur la mise au point de nouveaux fromages répondant aux nouveaux mode de consommation et en faisant évoluer les produits existants. L’entreprise Vétoquinol réunit une centaine de chercheurs au sein du centre spécialisé en recherche développement situé à Lure en Haute-Saône. Des investissements importants ont été réalisés en faveur de la recherche sur ce site. Les travaux de Vétoquinol portent essentiellement sur les domaines suivants : anti-infectieux, douleur et inflammation, cardiologie-néphrologie. Une vingtaine de projets 35 sont mis en œuvre afin de développer des principes actifs répondant aux enjeux de ces domaines. Pour mener à bien ses recherches, le centre de R&D de Vétoquinol collabore dans le cadre de certains projets avec des laboratoires européens. 36 3 - UNE SPECIALISATION INDUSTRIELLE : UNE TRADITION EN MUTATION PERMANENTE Ses savoir-faire historiques font de la Franche-Comté la région la plus industrielle de France, eu égard à la part des emplois industriels (27 % en 2003) et à la part de valeur ajoutée réalisée par l’industrie 24 %). Son tissu économique repose majoritairement sur une industrie de main d’œuvre. Il est principalement composé de PME-PMI et de TPE, au côté desquelles se trouvent des grands groupes, dont les centres décisionnels sont souvent en dehors de la région, impliquant une certaine dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Toutefois, certains grands groupes restent très attachés au territoire, grâce à une participation financière familiale forte (Peugeot, Bel notamment). Même si la Franche-Comté est moyennement créatrice d’entreprises, elle se distingue avec le troisième meilleur taux de survie français. Son industrie est de plus très spécialisée, ce qui est à la fois un atout en terme de renommée et de savoir-faire mais aussi une faiblesse. Cela expose plus fortement son économie aux risques de la mondialisation. De plus, si pour les francs-comtois ces secteurs spécifiques constituent une véritable identité, souvent déclinée territoire par territoire, ils ne sont pas toujours visibles de l’extérieur. 3.1 - UNE TRADITION DE TRAVAIL COLLECTIF : LES CONTRATS PROFESSIONNELS DE PROGRES Le travail en collaboration, l’association des savoir-faire sont solidement ancrés dans la culture franccomtoise. C’est ainsi qu’ont émergé les Contrats de progrès dans les années 1990. Un tel contrat permet à une filière de fixer avec l’Etat et la Région des objectifs de développement économique. Ce sont ainsi 14 Contrats professionnels de progrès qui se sont appliqués en Franche-Comté jusqu’en 2006. Afin d’en tirer les enseignements et d’aller vers la construction d’un nouvel outil plus complet, une évaluation a été menée. Elle a permis de cibler les pistes opérationnelles pour la mise en place de Contrats d’aide à la compétitivité. Ces contrats se veulent plus ambitieux et stratégiques. Ils s’inscrivent pleinement dans le développement de la compétitivité des filières en prenant appui sur des dispositifs complémentaires : marketing, formation, notamment et placent l’innovation au cœur de la stratégie. 3.2 - LES FILIERES MAJEURES EN FRANCHE-COMTE L’économie franc-comtoise repose principalement sur cinq filières, en dehors du bâtiment et des travaux publics : Microtechniques et nanotechnologies Automobile Plasturgie Agro-alimentaire Bois Au total ces cinq filières regroupent plus de 69 000 emplois (Source : INSEE, 2003), soit plus de 61 % des effectifs salariés de l’industrie. Chacune de ces filières comporte des enjeux spécifiques qui peuvent être présentés de la façon suivante. 37 3.2.1. Une filière d’excellence : Les Microtechniques Au sens premier du terme, il n’y a pas de filière microtechniques dans les classifications officielles. En Franche-Comté, le périmètre pertinent est le suivant : entreprises d’horlogerie entreprises de la lunetterie entreprises des microtechniques au sens d’une liste d’entreprises franc-comtoises qui font de véritables « microtechniques » auxquelles s’ajoutent les entreprises du luxe et de la finition La filière ainsi décrite regroupe près de 17 000 emplois salariés, soit près de 16% des effectifs industriels de Franche-Comté. Les points forts Ces entreprises sont très focalisées sur la maîtrise technologique et le savoir-faire. C’est cette caractéristique qui a permis à certaines entreprises de passer la crise de l’industrie des années 1970 – 1980 (en particulier pour les entreprises horlogères d’alors). Dans ce secteur, les collaborations PME/laboratoires de recherche et les jeunes entreprises innovantes sont régulièrement mises en œuvre. Les entreprises sont appuyées par les acteurs de la recherche, regroupés au sein d’un laboratoire unique FEMTO-ST, labellisé avec le CTMN « Institut Carnot ». C’est l’un des leaders nationaux de la recherche dans les micro et nano technologies. L’école d’ingénieurs ENSMM est également un acteur important dans le domaine de la recherche dans les microtechniques. Une réelle cohérence géographique permet aux entreprises de travailler ensemble, de mieux se connaître, et de partager une main d’œuvre compétente. S’agissant spécifiquement des microtechniques, les entreprises ont intégré la notion de travail en co-conception avec les donneurs d’ordres, et sont capables de développer des produits en propre. Ces entreprises sont plutôt diversifiées (sur les marchés de l’automobile, de l’aéronautique, du spatial, de la défense, du médical, des télécommunications, de l’horlogerie, etc…). Le risque lié à la défaillance d’un marché est ainsi très limité. L’industrie horlogère est portée par le secteur du luxe, ce qui lui assure des revenus et une croissance importante. La concurrence est essentiellement suisse (label Swiss Made). L’existence de l’Institut de Recherche et de Développement de la Qualité (IRDQ) est un atout et un outil sans doute à adapter car l’une des caractéristiques franc-comtoises est la qualité des produits réalisés qui, associés à la miniaturisation et la précision, ont forgé l’image de la région. Points faibles Dans l’ensemble de la filière, un manque de main d’œuvre qualifiée est relevé dans des métiers à forte valeur ajoutée. Parallèlement on constate trop de main d’œuvre non qualifiée ou non adaptée aux besoins. L’attraction exercée par la Suisse renforce les tensions sur les métiers à haute qualification, avec un départ des meilleurs ouvriers et techniciens. Les entreprises sont majoritairement sous-traitantes. Elles sont ainsi dépendantes des donneurs d’ordres, qui agissent de plus en plus dans un marché mondialisé. Pour les PMEs franccomtoises, la concurrence avec d’autres entreprises, notamment sur la scène internationale, est difficile et des concepts de base, tels que l’écoute du client, les démarches de marketing ou de co-conception, des approches globales des besoins sont mal maîtrisées. Si la R&D est un atout majeur des entreprises du cœur des microtechniques, elle est encore trop insuffisamment pratiquée dans les PME franc-comtoises « traditionnelles ». La diffusion de recherches, d’expérimentation, issues de la recherche publique (université) voire même privée (collaboration entre entreprises et transferts de savoir-faire) et plus largement le transfert de technologies sont insuffisamment développés. Dynamiques d’évolution et perspectives 2013 Les entreprises des microtechniques font face à un changement de modèle économique. Il s’agit de passer d’une logique coût/volume à une logique qualité/produits de niches. L’innovation, la recherche et le développement sont incontournables, y compris les PME de production. Cela passe par des partenariats renforcés entre les entreprises et les laboratoires publics, par des collaborations entre les entreprises pour concevoir des pièces ou sousensembles intégrant des savoir-faire multiples, des créations de nouvelles entreprises, et des renforcements des centres de R&D internes aux PME. 38 Dans certains secteurs, et notamment l’horlogerie et la lunetterie, une tendance du marché est celle des logiques de design et de marques. Les entreprises de ces secteurs doivent évoluer de situations de simples producteurs vers des situations de concepteurs créateurs de produits. Afin de limiter les tensions sur les emplois de main d’œuvre qualifiée, il convient de promouvoir les compétences et d’adapter les formations aux besoins des entreprises. Le pôle de compétitivité « microtechniques » cristallise ces enjeux d’innovation. Il témoigne du slogan que comptent développer les acteurs franc-comtois : « Franche-Comté Inside ». Il s’est donné comme objectifs de : passer de la pièce au composant ; doubler la présence des industriels du pôle sur les marchés mondiaux ; créer un pôle fort en lien avec la Suisse et Grenoble. Ce pôle ambitionne une croissance du chiffre d’affaire de 10% par an avec une croissance de l’emploi de 2 à 5% par an. Le pôle de compétitivité est une charnière entre les laboratoires de recherche, les entreprises et les centres de formation. En cela il est au cœur des évolutions attendues et constitue visiblement un acteur incontournable de l’avenir des microtechniques, même si cet avenir appartient in fine aux entreprises. 3.2.2. Une tradition automobile en mutation La filière représente 26 000 emplois salariés, soit 24% des effectifs industriels de Franche-Comté et environ 9% des effectifs nationaux du secteur (3e région française). Ces effectifs ont connu une baisse de 8% de 1999 à 2003. Points forts La recherche et le développement sont très présents. PSA possède ainsi en Franche-Comté un de ces centres de R&D (5000 ingénieurs et techniciens de recherche à Belchamp), Faurecia et d’autres équipementiers ont des fonctions de développement voire de recherche. La recherche publique sur le véhicule est présente grâce à l’UTBM et aux laboratoires publics tels que le laboratoire FC-lab sur la pile à combustible. Certaines PME, dans un environnement concurrentiel difficile, affichent de belles réussites. C’est le cas par exemple de Plastic Solution Automotive qui a su allier différentes compétences présentes dans 5 PME pour concevoir ensemble des produits pour les équipementiers. Le lien entre la recherche sur la pile à combustible et la filière automobile ou PSA. Points faibles Une grande dépendance des entreprises franc-comtoises aux donneurs d’ordres extérieurs. La qualification des personnels est essentiellement ouvrière. Il y a un déficit d’encadrement. Ainsi la Franche-Comté apparaît comme une région essentiellement productrice, avec un modèle où les décisions et les conceptions se font à l’extérieur (en Ile de France principalement) et la production en Franche-Comté. Ceci entraîne une sensibilité aux mouvements de délocalisation de la production vers les pays à bas coûts de main d’œuvre. Les constructeurs, à commencer par PSA, et les équipementiers, ont une politique délibérée de production à l’étranger où les coûts de main d’œuvre sont moins élevés. Les PME FrancComtoises ne sont pas suffisamment armées pour réagir face à cette tendance. La filière automobile connaît des mutations profondes. La fragilité qui en résulte touche tant le constructeur que les équipementiers de rang 1 et 2, qui sont conduits soit à réduire leurs effectifs, soit à délocaliser les productions. Dynamiques d’évolution et perspectives 2013 Accélération du développement international Des automobiles toujours plus segmentées L’intensification de la pression sur les prix Une évolution technologique inévitable à laquelle les PME doivent faire face L’électronisation rapide des voitures, impactant les technologies requises Faire évoluer les produits en utilisant des leviers technologiques Pour les PME, aller de la fabrication de pièce vers celle de fonctions Des politiques d’alliances et de concentrations du secteur inévitables 39 La recherche d’une taille optimale obligatoire pour les PME Une évolution et un repositionnement des rangs 1 et rangs 2 Utiliser l’ingénierie et la R&D comme un nouveau gisement de valeur Au niveau français, une perte de 12 000 emplois estimée d’ici 2010 chez les équipementiers. Disparition entre 2003 et 2010 chez les entreprises sous-traitantes de rang 2 et plus de 50% des PME, soit par rachat/fusion, soit par pertes de marchés. 3.2.3. La Plasturgie La filière plasturgie compte près de 8 000 emplois salariés, soit 7% des effectifs industriels de Franche-Comté pour environ 5% des effectifs nationaux du secteur. Une hausse de 12% des emplois salariés est intervenue entre 1999 à 2003. Points forts Un marché global en croissance, tant en valeur qu’en volume avec l’internalisation croissante. Les PME de Franche-Comté ont entamé une démarche exemplaire de groupements et partenariats, sous l’impulsion notamment du syndicat de la plasturgie dans le cadre des contrats professionnels de progrès. Ces groupements et partenariats permettent aux entreprises d’avoir des marchés non accessibles à des PME isolées. Une concentration d’entreprises (7e rang national) qui donne la possibilité d’avoir des services transverses de R&D. Plus généralement, cette concentration d’entreprise s’est traduite par une labellisation « pôle de compétitivité Plastipolis ». Points faibles Des difficultés de recrutement renforcées par la concurrence de la Suisse sur la main d’œuvre qualifiée. Une adaptation des PME encore insuffisante aux donneurs d’ordres. Les PME doivent passer d’une logique fabrication de pièces sur commande à une logique co-fabrication de composants avec le donneur d’ordre. Pour cela des actions collectives sont importantes à mettre en œuvre. Une délocalisation des activités de production se constate. Dynamiques d’évolution et perspectives 2013 La filière doit investir dans la R&D, et notamment de manière transverse, afin de gagner en compétitivité et garder les parts de marché face aux nouveaux concurrents (Chine et Inde). Cela présuppose des investissements de R&D sur l’intégralité de la chaîne de valeur ajoutée de la plasturgie. Une période de mutation à anticiper. Face à la concurrence étrangère, les entreprises régionales ne peuvent rester sur des fonctions de production. Il y a donc nécessité de travailler dès maintenant à l’évolution des compétences dans la filière. Il faut former les salariés à davantage de connaissances et de compétences, pour en faire des techniciens spécialistes. La structure des entreprises de Franche-Comté laisse apparaître beaucoup de très petites entreprises ou de petites entreprises moyennes. La tendance pour les donneurs d’ordres est de se dégager de ce type d’entreprises pour travailler avec des sous-traitants plus intégrés, capables de répondre à une demande complète de fonction, et non à la fabrication d’une pièce bien spécifiée. Les PME sont ainsi confrontées à une remise en cause de leur stratégie d’abord, et de leurs pratiques ensuite. Il faut donc, pour ces entreprises, se lancer dans des démarches de travail en commun sur des aspects d’approche commune du donneur d’ordre, de complémentarités entre entreprises, de synergies fonctionnelles. 40 3.2.4. Agro-alimentaire : une agriculture de qualité… mais vulnérable L’industrie agro-alimentaire compte plus de 11 200 emplois salariés, soit 9 % des effectifs industriels de Franche-Comté. L’emploi salarié y a progressé de 10 % entre 1999 et 2003. L’évolution de l’agriculture en Franche-Comté suit la tendance nationale mais dans des proportions moindres, avec : une diminution du nombre d’exploitations entraînant la baisse continue du nombre des actifs (avec une diminution de 15% entre 2000 et 2005) ; des exploitations de taille très modeste mais qui augmente : de 35 hectares en moyenne en 1988, à 52 hectares en 2000 ; un nombre d’actifs par exploitation (1,9 personne) stable depuis les années 95, montrant la capacité de l’agriculture franc-comtoise à conserver des structures viables de petite taille. Points forts L’agriculture, qui occupe 47,8 % du territoire, est un acteur dans la structuration et la vie des territoires ruraux, elle façonne les paysages et apporte une activité économique. L’agriculture franc-comtoise est riche de produits sous signes officiels de qualité (plusieurs AOC pour les fromages : Comté, Morbier, Mont d’Or, Bleu du Haut Jura, Munster et pour les vins : Arbois, Côtes du Jura, Etoile, Château Chalon, Crémant du Jura, Macvin du Jura, mais aussi la Volaille de Bresse…des IGP en cours d’homologation dont celle de la Saucisse de Morteau). Ces savoir-faire reposent sur une tradition de travail en coopérative, au sein des fruitières. Une filière laitière performante (3ème de France) et fortement structurante : production laitière dominante avec une forte valeur ajoutée, qui contribue fortement au maillage territorial, tant par les exploitations que par les petits ateliers de transformation. Une plate-forme scientifique est d’ailleurs consacrée au lait à Poligny dans le Jura. Une amélioration du dynamisme de la population agricole (formation, installation HCF…), Une qualité environnementale reconnue et à préserver, Un patrimoine naturel et culturel. Points faibles Des caractéristiques pénalisantes dans le domaine agricole : en dehors des AOC, des secteurs économiques à faible valeur ajoutée, une diversification des activités agricoles limitée, des zones rurales parfois déjà en déclin ; La petite taille des entreprises de nombreux secteurs constitue un handicap pénalisant pour l’innovation, l’accès aux marchés nationaux (et à fortiori internationaux), l’investissement et les performances dans l’agroalimentaire, d’autant que cette offre atomisée de produits doit faire face à une distribution de plus en plus organisée et qui se concentre dans les zones urbaines et périurbaines au détriment des zones rurales ; Fragilité environnementale au regard de l’eau et des milieux aquatiques. De plus, en milieu périurbain, le développement de l’habitat et l’artificialisation des terres au gré des opportunités foncières se font au détriment de agriculture et de la qualité environnementale ; Concurrence sur l’utilisation des terres et conditions climatiques qui restreignent les facilités d’adaptation aux productions émergentes de type énergétique. Dynamiques d’évolution et perspectives 2013 Le tissu régional est peu adapté à une production de masse banalisée, aussi son avenir réside dans une politique de qualité et de différenciation des produits. Cette dynamique d’évolution constitue un véritable défi dans un contexte de standardisation des produits alimentaires et d’approche très normalisée de l’alimentation. Le développement de nouveaux produits sous signes de qualité, de nouvelles activités (valorisation non alimentaire, messages nutritionnels …), la recherche de nouveaux débouchés constituent donc un enjeu fort pour conserver une occupation équilibrée de l’espace rural et limiter la désertification de certaines zones. Ce défi, pour être relevé, nécessitera notamment de réduire la fracture numérique et de faciliter l’accès aux services dans les zones rurales. L’élévation du niveau de formation déjà amorcée doit être poursuivie. Les filières agricoles et agroalimentaires se sont mobilisées pour une meilleure structuration des articulations entre la recherche, le développement, la formation et le transfert de technologie afin de pouvoir faire face à la concurrence nationale et internationale accrue. Cet investissement est primordial pour gagner en compétitivité et garder des parts de marché. La mise en place du pôle de compétitivité Vitagora doit notamment permettre de favoriser cette synergie entre recherche, formation et transfert en rapprochant les acteurs des entreprises. 41 L’occupation de l’espace et la qualité des paysages répond à une attente sociétale croissante. Le maintien de l’agriculture constitue la réponse la plus adaptée car elle reste l’un des meilleurs acteurs dans la structuration et la vie des territoires ruraux. Pour autant, des problématiques spécifiques selon les territoires conservent toute leur acuité : la lutte contre la prolifération cyclique du campagnol terrestre en zone de moyenne montagne, l’érosion des sols en zone viticole, la fermeture des paysages dans certaines zones rurales en déclin et la pression foncière sur l’utilisation non agricole des terres qui vient directement concurrencer l’activité agricole dans d’autres zones (zones périurbaines, extension de zone d’activités, grands ouvrages, …) voire la concurrence sur la valorisation des produits agricoles entre alimentation et énergie. La qualité de l’eau demeure aussi un enjeu majeur pour la région ainsi que le maintien des réseaux écologiques. 3.2.5. Une filière sylvicole à fort potentiel La Franche-Comté est la région de France la plus boisée, après l’Aquitaine. La forêt couvre plus de 43% de sa surface. Le secteur forêt bois est le 5ème employeur de la région avec de l’exploitation forestière aux produits élaborés, près de 7 000 emplois salariés soit 6% des effectifs industriels de Franche-Comté. L’emploi salarié a progressé de 7 % de 1999 à 2003. Points forts Un potentiel forestier important et diversifié ; Une forêt productive (5 % de la surface boisée nationale et 8 % de la production nationale) ; La part de bois d’œuvre, de qualité reconnue, est prépondérante dans la production ; La forêt publique, objet d’une gestion unitaire de la part de l’ONF, représente 55 % de la surface répartie de manière homogène sur l’ensemble du territoire ; Existence d’une culture forestière et d’un savoir-faire reconnu pour la production d’objets en bois ; La certification PEFC (pan european forest certification) a déjà atteint un bon niveau qui continue de progresser ; La demande en bois énergie est en forte progression et constitue le moyen de valoriser localement des produits jusqu’alors inutilisés ; Les modes de commercialisation des bois sont très diversifiés et parfois expérimentaux ; L’outil de travail de la première transformation est en amélioration constante ; Le parc du matériel d’exploitation est renouvelé régulièrement et s’adapte aux besoins nouveaux (bois énergie) ; L’AOC transfrontalière « Bois Résineux du Jura » est en cours de reconnaissance. Points faibles La forêt est globalement sous exploitée ; La forêt est insuffisamment desservie, notamment en forêt privée ; La forêt privée est très morcelée, entravant la mise en place d’une gestion rationnelle ; Les petites entreprises d’exploitation forestière doivent faire face à des investissements importants au regard de leur taille ; Les entreprises de première transformation sont nombreuses mais de taille modeste. Il en résulte un problème de performance économique ; Une faible part de la production de bois est exportée sous la forme de bois ronds (bois d’œuvre et bois d’industrie) ; Il apparaît une concurrence des usages et notamment la problématique de concurrence d'approvisionnement entre le bois énergie et les fabricants de panneaux. Dynamiques d’évolution et perspectives 2013 Il y a lieu de rechercher et d’encourager : le développement d’une politique de R&D privée et publique pour la mobilisation et la structuration du bois ; la formation des personnels de ces entreprises ; l’augmentation du volume de bois mobilisé en améliorant la desserte forestière et la gestion ; les investissements de production en forêt ; une nécessaire structuration de la filière dans son ensemble, de l’amont à l’aval. En particulier le secteur « bois énergie » en émergence doit être structuré et doit intégrer des techniques nouvelles appropriées dans un cadre de gestion durable. Si 85% du bois exploité est destiné aujourd’hui au bois d’œuvre, une partie importante de la forêt régionale recèle de grandes 42 quantités de bois sans valeur économique qui constituent un gisement considérable pour la filière Bois énergie. Cette dernière correspond pleinement aux objectifs européens en matière d’énergie en concourrant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de protection de l’environnement et de valorisation de patrimoine forestier. Ce domaine est en plein essor compte tenu de la hausse du prix du pétrole favorisant l’utilisation de sources d’énergie alternatives, de l’importance de la forêt franc-comtoise encore sous-exploitée et d’une réelle volonté régionale. la valorisation des productions locales. L’enjeu de la forêt franc-comtoise est à la fois de savoir se restructurer pour se professionnaliser mais aussi d’être en mesure de répondre à la nouvelle conception de la forêt par la société : non seulement une ressource en bois (et à valoriser selon des canaux complémentaires : production, bois d’œuvre, bois énergie, bois construction) mais aussi une composante du territoire. 43 44 4 – LES AUTRES SECTEURS QUI FONT L’ECONOMIE FRANC-COMTOISE 4.1 - L’ECONOMIE DU NUMERIQUE : UN REEL POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT Le domaine de l’économie du numérique témoigne de réels savoir-faire régionaux. En France, ce sont principalement les services immatériels qui prédominent. En Franche-Comté, au regard de la spécificité industrielle, le pôle des activités de fabrication de composants et sous-systèmes électromécaniques (composants électroniques, condensateurs des ordinateurs, etc.) est en première ligne. Les activités de services constituent l’essentiel de l’économie du numérique. En terme d’emploi, le secteur des TIC ne représentait en 2005 que 3,9% de l’emploi régional 17 , ce qui la place parmi les quatre dernières régions françaises. Ces emplois se concentrent dans les villes de Besançon et de Belfort. Ainsi que le montre l’INSEE dans une étude de juillet 2005, l’essor des TIC en termes de création d’emploi et d’entreprises. Certaines activités franc-comtoises se distinguent dans les TIC. En 2006, l’entreprise Pimentic concepteur de logiciels et de solutions clés en main – a reçu, avec trois autres entreprises françaises, le label d'excellence du multimédia européen 18 . Quelques autres entreprises, comme On line Formapro par exemple, sont particulièrement bien positionnées sur la formation interactive à distance. De même, le Nord Est de la région apparaît particulièrement dynamique dans les NTIC à la fois par les formations universitaires sur ce sujet, par le maillage du territoire assuré par les Espaces Publics Numériques (EPN) et par la présence du pôle multimédia Numerica. Ce projet, unique en France, a été mis en place par le Pays de Montbéliard. Il a pour but d'innover dans les techniques de l'image et de concevoir les technologies au service de l’industrie, notamment automobile. Ce pôle regroupe des associations liées aux NTIC et constitue une véritable « passerelle » entre le monde universitaire, le monde de la recherche et le monde de l’entreprise. Ainsi Numérica héberge 21 entreprises pour 224 salariés et a connu un volume d’activité croissant entre 2005 et 2006 avec 65 % de manifestations supplémentaires et une fréquentation en hausse de 67 %. Pour l’échéance 2013, Numérica envisage de multiplier par au mois quatre le nombre d’entreprises hébergées et de doubler le nombre de manifestations, ainsi que la fréquentation. Si les entreprises du secteur sont peu structurées, une évolution favorable est remarquée à travers le réseau des prestataires TIC, que constitue l'association : Franche-Comté Interactive. Ce réseau s'est ainsi fortement élargi fin 2006 avec une augmentation de 60 % d'adhérents en 1 an. Dans ce cadre et en lien avec Numérica, plusieurs jeunes entreprises élaborent des stratégies de recherche et de commercialisation. Citons par exemple, le Facelab (fabriqué par la société TEA) qui permet d’analyser en temps réel la vigilance (pour les conducteurs de voiture notamment) ou encore le premier appareil communiquant qui offre la possibilité de lire les messages électroniques à haut-voix sans allumer l’ordinateur ou encore d’envoyer des messages vers des téléphones. Malgré les potentialités qui sont les siennes, l’économie du numérique reste encore peu développée en Franche-Comté. C’est toutefois une dimension essentielle à la dynamique de l’innovation. Or, le manque de structuration et de professionnalisme des prestataires, très souvent d'effectifs réduits, pénalise le secteur d'activités des TIC et leurs clients. Aussi, pour cette filière en émergence, l’enjeu porte sur la structuration. 4.2 - DES SERVICES ENCORE A DEVELOPPER MALGRE L’ESSOR DES SERVICES AUX ENTREPRISES Les emplois tertiaires – et notamment du tertiaire supérieur – sont peu présents en Franche-Comté comparé au reste de la France. Le commerce et autres services représentaient en 2003 en FrancheComté 64,9% des emplois contre 74% en moyenne nationale 19 . Néanmoins, ce secteur s’est accru ces dernières années. Cela correspond à l’importance des fonctions liées à l’enseignement, à la santé, au travail social et à l’administration des territoires. En outre, les personnels des services directs aux particuliers sont de plus en plus nombreux (+ 70% entre 1990 et 1999 20 ). 45 La demande en services à la personne devrait encore augmenter dans les prochaines années au regard du vieillissement de la population. Un enjeu émerge en terme de recrutement et de valorisation des qualifications dans ce domaine. Concernant les services aux entreprises (intérim, sécurité, transport, nettoyage industriel, traitement des déchets, maintenance, formation, conseil, informatique…), l’emploi salarié a connu une augmentation de 57% en Franche-Comté (contre 49% pour la France sur la période 1995-2004). Cela est lié à l’externalisation des fonctions, permettant ainsi de relativiser les pertes d’emplois constatées dans l’industrie. Le poids de l’intérim compte également pour beaucoup dans cette croissance. La Franche-Comté, malgré un recul ces dernières années, reste la 1ère région française à avoir recours à l’intérim. Cela s’explique par la spécificité de l’emploi notamment industriel. 4.3 - L’ARTISANAT : UN ATOUT MENACE ? La région compte 14,4 entreprises artisanales pour 1 000 habitants et possède en la matière un important vivier de savoir-faire locaux. Entre 1996 et 2002, le nombre de salariés du secteur artisanal s’est accru de 20%. L’artisanat emploie aujourd’hui 12% des salariés francs-comtois. Ce secteur, traditionnellement créateur d’emplois, a été relativement épargné par les difficultés connues par les autres entreprises de la région. Si le nombre d’entreprises artisanales est resté stable de 1994 à 2004, avec des pôles de croissance marqués, néanmoins, depuis 2004, l’évolution est devenue défavorable. Les entreprises artisanales tentent de s’adapter aux évolutions économiques et leur taille augmente afin d’atteindre une certaine taille critique sur les marchés. Entre 2004 et 2005, le secteur n’est plus créateur d’emplois : le nombre de salariés associés enregistre son premier recul depuis 10 ans. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il est accentué dans les zones où l’artisanat a en grande partie remplacé seul le tissu industriel préexistant : le Haut Jura et le Nord de la région. Celleci compte une plus grande proportion d’entreprises artisanales dans les petites communes que la moyenne nationale : au sein de ces zones plus rurales, la conservation de l’artisanat est un enjeu majeur, or il y est particulièrement menacé. Ce secteur se trouve confronté à des risques de vieillissement et de disparition d’entreprise par manque de repreneurs, notamment en milieu rural. 4.4 - UNE FILIERE TOURISTIQUE A VALORISER DAVANTAGE La Franche-Comté est une destination touristique privilégiant nature et famille, qui s’appuie principalement sur des activités rurales et diffuses : Un tourisme d’été prépondérant, avec d’importantes capacités d’accueil de plein air et d’hébergements collectifs. La randonnée, par exemple, est développée dans toute la FrancheComté, offrant des dénivelés modérés, des panoramas ponctués de curiosités naturelles (lacs, cascades) et d'édifices remarquables (châteaux, monastères, musées). Un tourisme d’hiver, avec quelques stations de ski alpin (Ballon d’alsace, Métabief Mont D’or, Les Rousses) et largement dominé par le ski de fond, notamment dans le Jura (plateau de Mouthe, au cœur de la « Sibérie française »), activité pour laquelle les récents succès aux Jeux Olympiques pourraient être mis à profit... La région offre un panel complet d’activités et de sites touristiques constituant une véritable offre complète de « tourisme vert » : une gastronomie typée, fruit d’un terroir spécifique ; un paysage rural et naturel exceptionnel ; des activités de sports de nature variées. Le tourisme fluvial, thermal (avec les stations thermales de Luxeuil les Bains et de Salins les Bains notamment) ou gastronomique dispose de réels potentiels mais les initiatives restent sont encore trop isolées et demandent à être mieux structurées. Malgré des sites remarquables (Château de Joux, Arc et Senans, La Chapelle de Ronchamp, les citadelles Vauban de Besançon et de Belfort, …), la valorisation touristique de la Franche-Comté est largement insuffisante. 46 4.5 – UNE FORTE CROISSANCE DE LA CONSTRUCTION ATTENDUE Le secteur de la construction comptait 22 900 salariés fin 2004, il reste dynamique dans un contexte industriel plus difficile. En termes de perspectives, le chantier lié à la LGV Rhin-Rhône va générer un important besoin de main d’œuvre, dès le démarrage des travaux en 2006. Une création de 5 500 à 6 000 emplois est ainsi anticipée pour toute la durée des travaux en Franche-Comté. Parmi ces créations d’emplois, 2000 constitueront des emplois indirects. 4.6 – UN BON TAUX DE SURVIE DES ENTREPRISES Selon l’INSEE, tous secteurs d’activité confondus, le taux de création pure d’entreprises en FrancheComté est de 5 à 8% selon les bassins pour une moyenne nationale autour de 8,5%. Mais cette moyenne nationale prend en compte des régions hyper dynamiques comme l’Ile-de-France, les grandes métropoles et la côte méditerranéenne. Au final, et à l’exclusion de ces zones très dynamiques et très tertiarisées, la création d’entreprises franc-comtoise se rapproche de celle de régions économiquement « comparables », avec un taux de création pure de 6,3%. La Franche-Comté bénéficie d’un réseau relativement dense de plates-formes d’initiatives locales (Réseaux FIR, Entreprendre…) et de zones assez dynamiques en création d’entreprises, comme Besançon. L’évaluation de l’Objectif 2 2000-2006 a montré le rôle actif des structures accompagnatrices de la création d’entreprises. Le taux de création reste cependant à pondérer par la taille des entreprises plus petite que la moyenne nationale. Il est conforté par une forte proportion de reprises d’entreprises, plus importantes en Franche-Comté qu’ailleurs. Le programme « Objectif 2 » 2000-2006 a développé des actions pour requalifier l’offre en foncier afin de faciliter l’implantation des entreprises sur le territoire. Ces actions ont eu un réel impact sur la capacité d’accueil de la région. Au-delà de la création, le taux de survie des nouvelles entreprises est très satisfaisant. En 2003, 58,1% des entreprises créées 5 ans auparavant étaient encore en place – contre 50,9% au niveau national 21 . La région se situe en 3ème position (après l’Auvergne et les Pays de la Loire) pour le taux de survie à 5 ans des entreprises. 4.7 – L’INSERTION PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE EN FRANCHE-COMTE L’insertion par l’activité économique en Franche-Comté rassemble 82 établissements au sein des catégories suivantes : Chantiers de l’insertion Associations intermédiaires Entreprises d’insertion En 2005, 8 046 personnes au total ont travaillé au sein de ces structures. S’agissant particulièrement des entreprises d’insertion, leur rôle est d’apporter aux personnes en difficulté l’occasion de s’adapter au milieu productif, préparant ainsi leur intégration dans des entreprises classiques. En 2005, les entreprises d’insertion comptaient 1 545 salariés en FrancheComté. 47 48 5 - LA FORMATION ET L’EMPLOI, REFLETS DE L’ECONOMIE REGIONALE 5.1 - UN ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE QUALITE MAIS RESTANT PEU ATTRACTIF Dans une région à forte vocation technique et industrielle, il est logique que l’outil de formation, fortement tiré par cette demande industrielle, présente un profil très professionnel et technique, avec : un poids des deux IUT dans les effectifs universitaires nettement supérieur à la moyenne nationale (8,3% pour 5,3%) ; la présence d’une école d’ingénieurs et d’une filière universitaire d’ingénieurs ; la création récente d’une université de technologie ; le développement de licences professionnelles : en 2002/2003, l’académie comptait 14 licences professionnelles dont 6 en IUT auxquelles il fallait ajouter près de 20 projets ; les STS et les écoles d’ingénieurs représentent un poids plus important qu’à l’échelle nationale et la part d’étudiants de ces établissements de Franche Comté en France (2%) dépasse nettement la part du total des étudiants (1,5%) ; un institut régional de formation du travail social (IRTS) ; neuf écoles d’infirmières, dont deux spécialisées. L’Université de Franche-Comté, répartie sur cinq sites (Besançon, Belfort, Montbéliard, Vesoul et Lons-le-Saunier), propose des formations variées : sciences du langage, de l’homme et de la société ; sciences médicales et pharmaceutiques ; sciences et techniques, sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion ; sciences, techniques et gestion de l’industrie ; STAPS mais aussi deux IUT, l’IPAG (Institut de préparation à l’administration générale), l’IAE (Institut d’administration des entreprises), centre de télé-enseignement universitaire, un centre hospitalier universitaire. Un nouveau diplôme a été ouvert à la rentrée 2006 : la licence professionnelle DORA « Santé, option dosimétrie et radioprotection médicales » venant ainsi renforcer les formations dans le domaine de la santé. La formation s’appuie sur le milieu médical de la région et les laboratoires de recherche intégrés dans le nouveau « Cancéropole Grand Est ». Aux côtés de cet enseignement pluridisciplinaire classique, on trouve : des formations d’ingénieurs dispensés soit à l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM), soit à l’Institut supérieur d’ingénieurs de Franche-Comté (ISIFC), spécialisé en instrumentation et techniques biomédicales ; un enseignement universitaire technologique (Université Technologique de Belfort/Montbéliard) avec des formations d’ingénieurs en informatique, mécanique et conception, ingénierie et management de process et systèmes de commande ; des BTS ou formations courtes en lien avec les principaux secteurs économiques régionaux comme par exemple la lunetterie (lycée Victor Bérard de Morez) ou l’audiovisuel (lycée Jules Viette de Montbéliard). On peut citer encore la présence : du pôle scientifique et technique de Poligny dans le Jura. Il comprend à la fois des formations classiques, des formations plus spécialisées (ENILBIO de Poligny - Ecole Nationale d'Industrie Laitière et des Biotechnologies) et surtout un réel pôle de compétences alliant la recherche scientifique et technique sur le lait, reconnu internationalement ; de deux structures franc-comtoises labellisées Institut Carnot. L’institut de recherche FrancheComté Electronique, mécanique, thermique et optique, sciences et technologies (FEMTO-ST) 22 et le centre de transfert en micro et nanotechnologies viennent d’être retenus au titre du label Carnot. Ce label, validé par le Ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, vient confirmer la qualité des dispositifs mis en place, notamment pour développer des projets de recherche partenariale ; du laboratoire d’Electronique, Electrotechnique et Systèmes (L2ES) qui relève à la fois de l’Université de Franche-Comté et de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard. Il est associé à l’INRETS 23 pour des recherches sur le système de pile à combustible, particulièrement pour les véhicules de transport terrestre, opportunité d’énergie non polluante. Les travaux menés dans ce laboratoire ont conduit à la création du laboratoire commun dédié spécifiquement à la pile à combustible, FC-Lab à Belfort. Il est le fruit de compétences 49 régionales (Université de Franche-Comté et UTBM) et de l’implication du CEA, du CNRS, de l’INRETS et des Universités de Lorraine. du centre de linguistique appliquée (CLA) à Besançon. Reconnu mondialement pour l’apprentissage du français et des langues étrangères. Il s’est, dès sa création, inscrit dans une démarche innovante pour le domaine en orientant l'enseignement linguistique sur des objectifs spécifiques et professionnels. Le CLA couvre à la fois l'enseignement du FLE 24 et des langues étrangères, la formation de professeurs et de formateurs, la recherche et l’expertise linguistique. Cette structure cultive un paradoxe : elle est mieux connue et reconnue à l’international qu’en France ou des francs-comtois eux-mêmes. Il faut faire le constat d’un contraste entre l’excellence des filières techniques et scientifiques et la faible attractivité des filières juridiques et littéraires. Faiblesse préjudiciable aux jeunes mais certainement aussi aux entreprises de la région compte tenu de la concurrence sur l’accès des ressources humaines de haut niveau. Or, si la proximité joue un certain rôle dans le choix des étudiants, c’est la « renommée » des formations qui constitue le facteur déterminant du choix des étudiants émigrants. La formation franccomtoise fait face à un clair manque d’image. En résumé, tirée par la demande industrielle, la Franche-Comté a développé au fur et à mesure de son histoire des formations adaptées à son tissu économique. La Franche-Comté bénéficie d’une offre de formation diversifiée, même si elle s’oriente plus sur le technique, qui couvre en grande partie le territoire (lycées d’enseignement général et lycées professionnels). Elle reste néanmoins à compléter pour s’adapter aux mutations économiques actuelles. En effet, les qualifications requises dans l’industrie ne cessent d’évoluer, ce qui impose une réactivité de l’outil de formation. Il s’agit là de l’un des enjeux de la stratégie de Lisbonne appliquée à l’enseignement supérieur : sa capacité d’adaptation et d’innovation interne. 5.2 - LA FRANCHE-COMTE PRESENTE DES RESULTATS CONTRASTES EN MATIERE DE QUALIFICATION Certes, la Franche-Comté compte un taux de jeunes sans diplôme supérieur à la moyenne nationale et le nombre de jeunes suivant une formation initiale du 1er et du 2nd degré a diminué en raison de la baisse de la natalité. Mais, à l’inverse, le nombre de francs-comtois en formation supérieure est en légère croissance principalement en raison de l’allongement de la durée des études. Le taux de réussite au baccalauréat général est particulièrement élevé (85%) et le taux, toutes disciplines confondues, est également au-dessus de la moyenne nationale (81% contre 80%). Selon le recensement de 1999, la part des personnes ayant au mieux un CAP ou un BEP est supérieure à la moyenne nationale de 4 points. Cela s’explique en grande partie par trois facteurs : la composition même de l’économie franc-comtoise avec une part plus importante de l’industrie. Ce sont plutôt des études courtes qui sont menées. Besançon est ainsi la 3ème académie pour la place des filières courtes dans l’enseignement supérieur en France : 44,8% des bacheliers s’inscrivent en IUT ou STS en 2000, pour une moyenne nationale de 35,7%. la demande de l’économie helvétique qui permet même à des jeunes très peu diplômés d’accéder à des emplois bien rémunérés. Cette caractéristique étant très visible dans les bassins d’emplois frontaliers), à l’inverse, une part plus faible des métiers tertiaires. Pour ces mêmes raisons, la Franche-Comté est l’une des régions où les jeunes sont le plus orientés vers l’enseignement professionnel. Près de 46% des élèves de 3ème sont dirigés vers un cycle professionnel (41% en moyenne pour la métropole). La répartition des diplômes est différente selon les sexes. Près de 20% des femmes ont comme diplôme le plus élevé un bac ou un bac+2 contre 18% pour les hommes. En revanche, 53% des femmes ont un niveau inférieur au CAP-BEP contre 42% des hommes. Cependant, les jeunes femmes poursuivent de plus en plus leurs études et ces chiffres devraient évoluer dans les années à venir. L’adaptation de l’offre de formation franc-comtoise, moins tournée vers le technique comme c’est le cas actuellement, pourrait avoir une réelle incidence sur ces disparités hommes/femmes. 50 L’apprentissage est bien développé en Franche-Comté, avec près de 9 000 apprentis en 2005. cette forme d’enseignement évolue et se tourne vers des niveaux de qualification plus élevés. L’insertion professionnelle des apprentis en Franche-Comté est parmi les meilleures de France. La FrancheComté est : 1ère pour la proportion d’apprentis titulaires d’un BEP ou CAP ayant trouvé un emploi non-aidé 7 mois après avoir quitté leur CFA (82,3% contre 71,2% en moyenne en France), 2ème en ce qui concerne les titulaires d’un Bac pro (84,7% contre 80,2%), 4ème pour les titulaires d’un Bac technologique (82,3% contre 77,3%) Et 6ème pour les BP (90,4% contre 87,6%) et les BTS (84,7% contre 82,6%). Les apprentis sont en grande majorité des hommes et à peine un peu plus de 30% de filles se lancent dans ce type de formation. Cela s’explique notamment par les sections d’apprentissage peu « féminisées ». La poursuite dans la voie de la qualification et de la valorisation des acquis constitue un enjeu important pour la région. 5.3 - DES DISPARITES FORTES EN TERME D’EMPLOI La Franche-Comté bénéficie d’un taux d’emploi supérieur à la moyenne française 25 . En 2005, il était de 65,3% 26 contre 63,9% en France à la même période. Cependant, ce taux masque les nombreux départs des actifs, et notamment des jeunes actifs, et il tend à diminuer. Il masque également de nombreuses disparités infrarégionales. Si l’évolution a été très favorable dans les bassins d’emploi de Besançon et de Vesoul, elle a été négative dans le bassin d’emploi de Champagnole. Evolution de l'emploi total entre 1994 et 2004 (en %) 9,4 Franche- Vesoul Pontarlier Besançon Lons Lure Belfort Morteau Dole Gray Revermont Montbéliard Saint-Claude Champagnole 20,0 19,8 18,0 14,8 14,1 16,0 12,9 14,0 12,0 9,6 10,0 7,2 6,1 6,1 8,0 4,8 5,3 5,4 6,0 4,0 2,0 0,0 -2,0 -2,3-1,8 -4,0 Source : INSEE L’emploi salarié (hors salariés de la fonction publique et relevant du secteur agricole) a moins augmenté en Franche-Comté (+ 0,9% par an) que pour l’ensemble de la France (+1,6% par an) 27 . Cette faible croissance est due notamment à la baisse des emplois industriels (en particulier pour les équipements électriques, les équipements du foyer et l’industrie automobile) 28 . Entre 1993 et 2003, l’industrie a perdu 9 900 emplois en Franche-Comté. A l’inverse, le tertiaire a gagné dans cette même période plus de 53 000 emplois 29 . La réduction des emplois industriels n’est pas vraie dans toutes les branches. Ainsi, la métallurgie, la transformation des métaux, les industries agricoles et alimentaires ou encore la chimie, le plastique et le caoutchouc ont créé de l’emploi entre 1993 et 2003. Les grands travaux que va nécessiter la construction de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône - dite LGV - et l’aménagement des deux 51 nouvelles gares d’Auxon-Dessus et de Belfort-Montbéliard (Méroux) sont une réelle opportunité en terme d’emploi. Les mécanismes de management, d’accompagnement économique et social de ces grands travaux dans l’objectif de valoriser la main d’œuvre et les entreprises locales dans le respect des règles des marchés, nécessitent une ingénierie de qualité. Compte tenu de l’importance de l’emploi industriel et de facteurs sociologiques, la population franccomtoise se tourne plus facilement vers des emplois techniques. La répartition des catégories socioprofessionnelles est différente de celle des autres régions de France. Ainsi, la part des ouvriers est plus importante en Franche-Comté qu’ailleurs. Ils représentent 31,9% des emplois en 1999 contre 11,3% au niveau national 30 . Cependant, cette répartition de l’emploi tend à évoluer. Les ouvriers non qualifiés sont de moins en moins nombreux au profit des ouvriers qualifiés et des techniciens. Cette dernière catégorie a augmenté de 30% entre 1990 et 1999 31 . Comme le montre la carte qui suit, le taux d’encadrement 32 est globalement faible en Franche-Comté même s’il reste satisfaisant dans les domaines techniques. Ce taux est plus important dans les zones d’emploi de Besançon, Belfort et Montbéliard. Part de l’encadrement qualifié dans l’emploi total (Source : INSEE) Carte issue de l’Observatoire des territoires de la DIACT De même, le taux d’emplois relevant de fonctions métropolitaines supérieures (services aux entreprises, recherche, art, banque/assurance, etc.) est relativement faible. Selon l’INSEE, si l’on se base sur l’ensemble du territoire et pas uniquement sur les zones urbaines, ce taux est de 7,9% en France, de 5,6% pour la province et de 4,6% en Franche-Comté. Il paraît d’autant plus faible que la Franche-Comté est entourée de régions fortement dotées en la matière (Lyon, Strasbourg ou Dijon). Les postes d’encadrement sont tenus principalement par des hommes. L’augmentation du nombre d’emploi a été bénéfique pour les femmes. Elles ont bénéficié de 32 500 nouveaux postes tandis que les hommes ont eu accès à 17 400 nouveaux postes. Ce phénomène est dû majoritairement à la tertiarisation de l’emploi. Cependant, si l’emploi féminin croît peu à peu (46% en 2003 contre 44% en 1993), il reste plus précaire que l’emploi masculin : plus de contrats à durée déterminée, à temps partiel, à faible salaire, etc. 52 5.4 - DES DISPARITES EN TERME DE CHOMAGE Si le taux de chômage de la Franche-Comté reste sensiblement inférieur à celui de la moyenne nationale (8,2% en Franche-Comté contre 8,6% au niveau national à la fin décembre 2006 33 ), il s’est globalement accru ces dernières années, et de manière plus rapide que dans le reste de la France, comme pour pratiquement toutes les régions et les bassins d’emploi fortement marqués par l’industrie. Cette hausse touche particulièrement les employés qualifiés et les ouvriers, qualifiés ou non. Cela s’explique encore en partie par la baisse des emplois industriels. Mais ce chiffre cache aussi de nombreuses disparités infra-régionales. Si le Jura compte le taux de chômage le plus faible et le plus stable de la région (6,4% en décembre 2006), c’est le Territoire de Belfort qui a le taux de chômage le plus élevé (10,5%) suivi du Doubs (8,5%) et de la Haute-Saône (8,1%). Les zones d’emploi de Morteau, de Champagnole, de Revermont et de Pontarlier bénéficient d’un taux de chômage relativement faible (respectivement 5,2%, 5,8%, 5,5% et 5,6% pour les deux dernières en décembre 2006 selon l’INSEE). Cela s’explique par le nombre important d’habitants travaillant en dehors du territoire franc-comtois, et en Suisse en particulier. La zone d’emploi de Montbéliard présente le plus fort taux de chômage (10,4%), provoqué par la baisse de l’emploi industriel. La répartition des chômeurs de longue durée était, fin décembre 2006, de 29,9% en Franche-Comté : 35% des chômeurs du Territoire de Belfort sont inscrits depuis plus d’un an, 29,8% dans le Doubs, 29,6% en Haute-Saône et 26% pour le Jura. Carte issue de l’Observatoire des territoires de la DIACT (Source : INSEE au 3ème trimestre 2005) Des disparités existent au sein même de la population. Ainsi, la part des jeunes au chômage 34 , supérieure à la moyenne nationale, a augmenté. Les moins de 25 ans représentaient 22% des demandeurs d’emplois à la fin décembre 2005 35 . Ce chiffre a peu évolué entre 1999 et 2005 (+ 1%). En parallèle, si le taux de chômage des femmes s’est accru moins vite que le taux masculin (évolution trois fois moins importante), les femmes représentent encore à la fin décembre 2005 48% des 53 demandeurs d’emploi. Cela s’explique par la faiblesse de l’offre d’emplois dans les secteurs privés marchands et par la baisse des emplois industriels. 5.5 - REDUCTION DU NOMBRE DES ACTIFS Selon les projections de l’INSEE, le nombre d’actifs devrait se réduire dès 2006-2007 au regard notamment des nombreux départs en retraite et du faible nombre d’entrées sur le marché du travail. L’INSEE prévoit une baisse de 4% par an entre 2006 et 2015. Ces projections ne sont que peu différentes de celles réalisées au niveau national. La Franche-Comté se place au 5ème rang des régions françaises qui devraient perdre le plus d’actifs, derrière l’Auvergne, le Limousin, la Bourgogne et la Lorraine. Cela risque de générer de graves difficultés de recrutement dans certains métiers comme dans le BTP, difficultés qui seront accrues par le lancement des grands travaux de la LGV, le sanitaire (médecins, infirmières, aides-soignantes…) ou encore tous les métiers du tertiaire. 54 6 – UNE EVOLUTION SOCIALE PEU FAVORABLE, VERS UNE PRECARITE CROISSANTE En dépit d’une situation sociale régionale perçue comme plus favorable que la moyenne française, un réel phénomène de précarisation et de paupérisation d’une partie de la population se développe : chômeurs, Rmistes mais aussi travailleurs à bas ou très bas revenus, familles monoparentales… Au premier abord, la Franche-Comté présente des aspects positifs. En 2003, le revenu médian franccomtois par unité de consommation (revenu du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation) était de 15 159 € 36 , soit près de 290 € de moins que la moyenne française mais 225 € de plus que la moyenne provinciale. La Franche-Comté se place ainsi en 2003 au 6ème rang des régions de province. Les cantons frontaliers avec la Suisse sont ceux où le revenu médian est le plus important. Les revenus sont naturellement plus élevés en zone périurbaine. Les emplois métropolitains supérieurs sont plus nombreux dans les agglomérations mais les personnes qui occupent ces emplois habitent souvent en périphérie des villes. Cela augmente le revenu médian de ces zones. 6.1 - LES INDICATEURS SOCIAUX SE DEGRADENT En 2004, l’observatoire du dialogue social (ODIS) a classé la Franche-Comté au 2ème rang pour la qualité de son lien social. Mais si les indicateurs dits sociaux 37 sont plus positifs que la moyenne nationale, ils sont en constante dégradation. Ainsi, le nombre de bénéficiaires du RMI est en augmentation tout comme le nombre d’allocataires sous le seuil de bas revenus 38 (+ 6,6% entre 2003 et 2004 par exemple alors qu’il a augmenté de 5,2% en France). La pauvreté touche davantage les personnes en situation d’isolement (familles monoparentales par exemple), les jeunes adultes (30-39 ans) mais aussi les travailleurs. 31% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ont une activité salariée ou de travailleur indépendant selon le Centre de Développement des Ressources pour l’Emploi. De plus 54% des ménages à bas revenus ne perçoivent pas de minima sociaux (CAF) du fait de leur emploi. Ces emplois sont généralement précaires (CDD, temps partiel, intérim…). Les femmes sont surreprésentées dans la population « des travailleurs pauvres » (7 958 en 2004). Elles représentent 57,4% des allocataires sous le seuil de bas revenus ayant une activité. 60% vivent une situation d’isolement avec ou sans enfant 39 . Plus précisément, tous secteurs confondus, les femmes ont un revenu moyen annuel de 12 211 € contre 16 894 € pour les hommes 40 . Ceci est lié à la part importante de travail à temps partiel des femmes. En Franche-Comté, une femme sur trois travaille à temps partiel - moins de 80% de la durée conventionnelle - (soit 12% des salariées). Cela ne concerne qu’un homme sur dix. Ainsi, les emplois dans les services, occupés majoritairement par des femmes, sont souvent à temps partiel et n’offrent que de faibles revenus. Proportion des emplois dits « précaires » 41 par rapport aux emplois salariés selon le sexe (en %) 1990 1999 femmes hommes femmes hommes Doubs 12,1 10,9 16,0 13,0 Haute-Saône 11,5 9,4 18,3 15,5 Territoire de Belfort 11,0 8,7 16,3 13,0 Jura 11,1 9,6 15,1 13,7 Franche-Comté 11,6 10,1 16,3 13,6 (Source : Insee, RP 1999) 55 Ce tableau montre que, quel que soit le département, les femmes sont toujours plus touchées par la précarisation des emplois et que ce phénomène s’aggrave au fil du temps. 6.2 - LA PRECARISATION CROISSANTE DES ZONES URBAINES EN DIFFICULTE Sur l’ensemble du territoire, les difficultés économiques et sociales se concentrent au sein des villes et plus précisément de certains quartiers. Les indicateurs sociaux évoluent ainsi plus défavorablement dans ces quartiers par rapport à leur agglomération. La Franche-Comté compte 23 Zones Urbaines Sensibles (ZUS), 11 Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) et 3 Zones Franches Urbaines (ZFU). Cela concerne 8,2% de la population franccomtoise avec de grandes différences entre les départements : 11,7% de la population dans le Doubs, 10,5% dans le Territoire de Belfort, 4,4% dans le Jura et seulement 3,5% en Haute-Saône 42 . La précarisation s’est renforcée dans les zones urbaines sensibles. Trois indicateurs viennent illustrer ce phénomène : le taux de chômage des jeunes, le taux de personnes non-diplômées et le revenu fiscal médian. A l’échelle des quartiers, la dernière base de référence est le recensement de la population effectué en 1999 pour les deux premiers indicateurs. Le taux de chômage : les chiffres sont très élevés, spécifiquement pour les jeunes. Des taux allant de 31% à 53% prévalaient ainsi en 1999. Les personnes non-diplômées : ces taux atteignent au sein de nombreuses ZUS des proportions à hauteur de 50 %. Le revenu fiscal médian : là encore, le revenu fiscal médian est plus faible au sein des quartiers en difficulté que dans le reste de la région. De plus une baisse des revenus a été constatée par l’INSEE pour la majorité des quartiers entre 1999 et 2003. En outre, une concentration des difficultés se traduisant par des indicateurs sociaux orientés négativement se constate au sein des communautés d’agglomérations de Besançon, Belfort et Montbéliard. Ces territoires sont en situation plus défavorable que le reste de la région si l’on combine les trois indicateurs précédemment cités. Ce constat est renforcé par l’accroissement des difficultés économiques et sociales intervenues dans le Nord-Est Franche-Comté et particulièrement des mutations industrielles profondes en cours dans le secteur automobile. 56 7 - UN PATRIMOINE NATUREL EXCEPTIONNEL MAIS FRAGILE La Franche-Comté est un espace ouvert sur la nature. Elle s’étend sur une grande partie du Massif du Jura, recouvre une partie du Massif des Vosges et profite des plateaux du Doubs. Même si certaines zones sont plus urbanisées (Besançon et le Nord Est de la région), c’est incontestablement une région « nature ». La Franche-Comté bénéficie de la présence de deux Parcs naturels régionaux (PNR) sur son territoire : le PNR des Ballons des Vosges, situé sur trois régions et quatre départements dont ceux de la Haute Saône et du Territoire de Belfort, et le PNR du Haut Jura étendu sur deux régions et trois départements dont ceux du Doubs et du Jura. Animé par l’eau (le Doubs en tout premier lieu, et la Saône) et les reliefs (avec les massifs du Jura et des Vosges), le territoire de Franche-Comté abrite des milieux naturels et des paysages de grande valeur patrimoniale. De nombreux sites emblématiques modèlent son identité : massifs montagneux, forêts, tourbières, pré-bois, plateaux, paysages calcaires des reculées et des vallées 43 . Cette qualité paysagère et naturelle contribue à la notoriété de la Franche-Comté, identifiée avant tout comme un espace naturel de qualité. La Franche-Comté apparaît comme une région « où il fait bon vivre », y compris en milieu urbain. Besançon est souvent distinguée pour sa très bonne qualité de vie dans diverses publications 44 . Le Massif du Jura bénéficie d’une situation relativement originale. Contrairement aux autres massifs, il est peu enclavé, développe une activité économique importante (agriculture, sylviculture, plasturgie, microtechnique, jouet…) et voit sa population relativement bien répartie sur le territoire. Cette qualité paysagère et naturelle contribue à la notoriété de la région, identifiée avant tout comme un espace naturel préservé, et à son attractivité. 7.1 - DES FRAGILITES A SURVEILLER Cet environnement de qualité est toutefois soumis à de fortes pressions. En matière de biodiversité, notamment, les zones d’intérêt écologique sont aussi des zones de développement. Les critères de qualité et de fragilité environnementales se superposent régulièrement sur les mêmes espaces. En l’occurrence, ces espaces sont souvent fortement occupés par l’homme. C’est le cas des zones urbaines de Belfort, Montbéliard et Besançon ainsi que d’autres villes plus petites. La forte périurbanisation menace le patrimoine bâti, l’intégrité des paysages et remet en cause la présence de corridors biologiques nécessaires à la durabilité d’écosystèmes souvent fragiles. Les milieux aquatiques et terrestres subissent une banalisation liée à l’artificialisation des espaces, l’intensification agricole ou au contraire la déprise des espaces périphériques, générant une érosion importante de la biodiversité. Les efforts des différents acteurs n’ont pas permis d’enrayer ces phénomènes. La disparition de 40% des zones humides en moins en 30 ans a été constatée. La qualité de l’air est satisfaisante en Franche-Comté même si des améliorations sont recommandables pour les années à venir. Des actions pour limiter les pollutions au dioxyde de soufre (sites industriels) ou au dioxyde d’azote (déplacements urbains) sont mises en place. De même, des efforts importants pour limiter l’impact environnemental de la gestion des déchets via leur valorisation ont été réalisés. Le gisement collecté est toujours en croissance : près de 30% des déchets ménagers sont collectés en vue d’être valorisés. Cependant, la valorisation des déchets organiques reste peu développée et les déchets toxiques sont insuffisamment traités. Enfin, outre les risques naturels, il existe également des risques industriels. La région comporte quelques sites industriels potentiellement à risques. On dénombre quatre établissements « seuil haut » recensés au titre de la directive SEVESO et 14 établissements « seuil bas ». Ces sites sont pour la plupart regroupés sur la plateforme chimique de Tavaux et dans l’aire urbaine de Belfort- 57 Montbéliard-Héricourt. Ils font l’objet de prises en compte réglementaires comme les plans de prévention des risques technologiques. 7.2 - UNE RESPONSABILITE PARTICULIERE VIS-A-VIS DE LA RESSOURCE EN EAU La Franche-Comté est particulièrement soumise aux risques liés aux inondations et à la pollution de l’eau. Les zones urbaines ont une sensibilité importante à des crues brutales. Ce risque d’inondation est présent dans les principales agglomérations et dans plus du tiers des communes. Les risques sont plus marqués dans l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt, aggravés par une forte densité urbaine et la rapidité potentielle des crues au pied du jura et des Vosges. En matière de ressource en eau, la Franche-Comté possède une responsabilité interrégionale, par sa position de tête de bassin dans l’Est de la France. Le caractère karstique des sols franc-comtois favorise l’infiltration des pollutions, conjugué au fait que les vallées alluviales subissent la forte poussée des cultures de céréales et d’oléagineux. Les conséquences sont importantes en termes de pollutions en nutriments et en produits phytosanitaires et, par répercussion, en termes d’impact sur la santé. Les villes de la région sont situées en tête de bassin versant, avec des rejets résiduels importants pour des petites rivières. Les analyses ont montré que les eaux souterraines sont très sensibles aux pollutions. Des teneurs élevées en produits phytosanitaires ou nitrates sont observées localement, plus particulièrement dans les secteurs comportant des grandes cultures et des vignes. La qualité des eaux a globalement tendance à se dégrader. Les pollutions d’origine agricole restent plus difficiles à traiter, même si des efforts importants sont engagés depuis plus d’une décennie pour notamment mettre aux normes les installations d’élevage et les pratiques d’épandage agricoles des effluents d’élevage. 7.3 - L’ENVIRONNEMENT, UNE RESSOURCE A VALORISER Les évaluations des programmes européens et du volet environnemental du Contrat de Plan EtatRégion (CPER) 2000-2006 ont souligné un manque de complémentarité entre les outils du CPER et ceux des autres partenaires comme l’ADEME par exemple en matière d’environnement. Certains objectifs visés initialement ont été peu avancés. Il a été relevé la trop faible sensibilité environnementale de certaines entreprises. 58 PARTIE 2 STRATEGIE PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 59 60 PARTIE 2 – STRATEGIE La stratégie élaborée dans le cadre du présent programme opérationnel repose en premier lieu sur le diagnostic réalisé préalablement. Aussi, les tableaux présentés ci-après (au point 2.1) synthétisent les constats effectués au sein de ce diagnostic et les enjeux qui en émergent. Partant de ces éléments des objectifs à mettre en œuvre dans le cadre du programme sont proposés. Ceux-ci fondent l’écriture des axes d’intervention stratégiques présentés en partie 3 et permettent de répondre à l’objectif global qui se décline ainsi « S’appuyer sur les savoir-faire historiques de la Franche-Comté pour renforcer son image de territoire d’innovation et conforter son patrimoine naturel, en les mettant au service de la compétitivité économique et de la qualité de vie de ses habitants ». La vision stratégique ainsi proposée s’inscrit dans les objectifs communautaires et nationaux, ainsi que le montre l’analyse croisée entre le présent programme opérationnel avec les Orientations stratégiques communautaires, le Cadre de référence stratégique national et le règlement FEDER. En outre, les travaux d’élaboration du programme opérationnel se sont attachés à bâtir une stratégie pleinement partagée par les acteurs locaux. Le point 2.4 retranscrit ainsi l’implication du partenariat franc-comtois à chaque étape de la construction du programme. Enfin, le suivi et l’évaluation constituent des points fondamentaux de l’élaboration du programme, aussi, les enseignements tirés des évaluations ex-ante et environnementale, ainsi que la méthode appliquée pour définir le système d’indicateurs sont rappelés. 2.1 - DE L’ANALYSE AFOM A L’EXPRESSION DES OBJECTIFS L’analyse des atouts, faiblesses, opportunités et menaces (AFOM) se fonde sur le diagnostic réalisé préalablement à l’élaboration du programme. Synthétisé en première partie du présent document, il est consultable en intégralité en annexe du présent programme opérationnel. L’analyse AFOM est présentée selon cinq thématiques principales : Une économie reposant sur une industrie forte en mutation permanente ; Une dynamique d’innovation à renforcer ; L’emploi et la formation, reflets de l’économie régionale - Cohésion sociale ; Attractivité du territoire - Cohésion territoriale ; Cadre de vie – Environnement et développement durable ; Le Massif du Jura, potentiel d’attractivité régionale. Cette analyse est assortie d’une expression des objectifs à suivre pour répondre aux enjeux du territoire franc-comtois. 61 Constats Une économie reposant sur une industrie forte en mutation permanente Enjeux Atouts Faiblesses Opportunités Menaces Economie très fortement orientée vers la qualité Industrie forte reposant sur cinq filières majeures : microtechniques et nanotechnologies, automobile, plasturgie, bois et agro-alimentaire Tissu dense de PME, notamment en milieu rural Culture régionale de groupements et de coopératives Noyau d’entreprises innovantes dans le secteur du numérique Développement significatif des services aux entreprises Habitude de travail des entreprises entre elles pour des actions collectives (Contrats de Progrès…) Tissu industriel toujours en mutation avec des activités traditionnelles soumises à une vive concurrence internationale et connaissant des baisses d’effectifs Insuffisance de l’offre de services spécialisés Economie du numérique encore peu développée PME et TPE majoritairement soustraitantes et dépendant de donneurs d’ordres extérieurs Une main d’œuvre peu qualifiée Présence d’un socle industriel stratégique, d’une culture de l’innovation, et de capacités de formation et de recherche susceptibles de faciliter l’accompagnement des entreprises (industrielles et de service) dans leurs nécessaires mutations organisationnelles, technologiques et internationales Complémentarité entre les filières principales Capacité des entreprises franc-comtoises à travailler en partenariat à exploiter Inciter les PME locales à entrer dans des logiques de co-conception avec leurs donneurs d’ordre S’appuyer sur la dynamique des actions collectives (Contrats de Progrès…) Risque de délocalisation des fonctions de production vers des marchés en forte croissance et des lieux à plus faibles coûts de production Difficulté d’attirer de nouvelles entreprises Délocalisations des entreprises du massif vers la Suisse Emigration des fonctions de production Spécialisation de l’économie régionale : risque selon les évolutions des marchés Objectifs Soutenir la compétitivité des filières majeures en : - Développant une nouvelle génération de contrats : les contrats d’aide à la compétitivité consistant en des actions collectives couvrant des domaines complémentaires - Donnant un caractère incitatif aux démarches individuelles d’innovation - incitant la création d’entreprises innovantes avec l’incubateur Développer l’industrie du numérique en émergence Développer la compétitivité des TPE Soutenir les entreprises d’insertion par l’activité économique 62 Constats Atouts Présence important de Une dynamique d’innovation à la recherche privée Présence des pôles de renforcer recherche sur Besançon (Université de FrancheComté et Ecole Nationale Supérieure de Mécaniques et Microtechniques), sur Belfort-Montbéliard (Université Technologique de Belfort Montbéliard) et sur Poligny (Pôle agroalimentaire de Franche-Comté) 4 pôles de compétitivité traduisant la mise en relation des entreprises et de la recherche Performance de l’incubateur d’entreprises innovantes de FrancheComté Compétences particulièrement développée dans le domaine de la recherche technologique, en lien avec la nature du tissu économique régional (microtechnique et transport terrestre) Recherche de fédération engagée dans le domaine du transfert de technologie Une culture de l’innovation Enjeux Faiblesses Opportunités Menaces Déficit de fonctions métropolitaines supérieures Taux d’encadrement faible Manque de lisibilité entre les structures de transfert de technologies et l’absence de gouvernance globale Faiblesse de l’articulation entre la recherche, l’enseignement supérieur et les entreprises Développement limité de la R&D dans le tissu de PME pourtant positionnées sur des secteurs de pointe Trois pôles de recherche importants (véhicule du futur, microtechniques mécanique et nanotechnologies, agroalimentaire) et quatre pôles de compétitivité (microtechniq ues, véhicule du futur, plasturgie et agroalimentaire). Filières d’enseignement supérieur s’appuyant sur des laboratoires de recherche reconnus (FEMTO-ST ; regroupement de laboratoires de recherche, centres de transfert) S’appuyer sur l’excellence de la recherche technologique pour développer des technologies alternatives et complémentaires aux autres pôles de recherche Utiliser le savoir-faire des écoles (lycées, école d’ingénieur…) pour conforter le goût à l’innovation Accroissement de la concurrence des entreprises innovantes des pays en voie d’émergence face à des PME régionales de petites tailles accédant difficilement à l’innovation Faible amélioration de la visibilité de la recherche franc-comtoise souscritique en effectif, face aux restructurations européennes dans le domaine de la recherche Poursuite de la dispersion des moyens dans le cadre du transfert de technologie Objectifs Renforcer et mettre en synergie les structures et les équipements de recherche en : - Renforçant les capacités des laboratoires et en les regroupant - Menant des opérations « sociétales » d’accompagnement agissant sur l’attractivité régionale Optimiser la structuration du transfert de technologie en regroupant les centres de transferts au sein d’une fédération Inciter et accompagner la création d’entreprises innovantes pour l’ensemble des secteurs économiques avec l’incubateur Adapter davantage la recherche aux besoins des entreprises et améliorer la notoriété scientifique des laboratoires et universités 63 Constats L’emploi et la formation, reflet de l’économie régionale Cohésion sociale Enjeux Atouts Faiblesses Opportunités Menaces Offre de formations techniques de qualité Filière de formation professionnelle développée Bonne employabilité des jeunes diplômés Main d’œuvre dont la qualité est reconnue Formations en alternance très performantes Qualité des structures et entreprises d’insertion Baisse des effectifs industriels non compensée par les autres secteurs Précarisation de l’emploi, particulièrement dans les zones urbaines sensibles, avec un recours massif à l’intérim et aux CDD Nécessité de renforcer l’adéquation entre les formations supérieures et les besoins des entreprises Fuite de la main d’œuvre qualifiée des zones frontalières, et notamment du massif, vers la Suisse proche Concentration des difficultés sociales sur certains espaces (ZUS) Indicateurs sociaux sur une tendance défavorable Potentiel d’emplois du secteur tertiaire, du secteur du Bâtiment et Travaux Publics (grands travaux de la ligne LGV Rhin-Rhône) ainsi que dans les domaines médicaux/sanitaires et sociaux. Prendre appui sur l’excellence technique de certaines formations et les faire évoluer avec l’économie régionale Favoriser l’évolution de l’insertion vers l’emploi Poursuite du développement de l’emploi précaire Accroissement des inégalités entre les frontaliers et les travailleurs en France lié aux écarts de revenus Poursuite de la fuite de main d’œuvre qualifiée vers la Suisse notamment Accroissement des tensions sur certains métiers Mutations industrielles et sociales dans certaines filières industrielles de la Franche-Comté : Automobile, Energie…. Objectifs Accompagner le développement et la modernisation des équipements de formation Favoriser le développement d’une politique urbaine durable De manière transversale, améliorer les capacités d’adaptation des travailleurs Sécuriser les parcours professionnels dans le cadre des Contrats d’aide à la compétitivité Accompagner les entreprises d’insertion dans leur mission en soutenant les investissements. 64 Constats Attractivité du territoire Cohésion territoriale Enjeux Atouts Faiblesses Opportunités Menaces Image d’un territoire régional «espace naturel de qualité » Histoire et identité fortes : présence de personnalités historiques marquantes, de savoir-faire et d’entreprises au rayonnement national et international Solde migratoire proche de l’équilibre Coopération territoriale forte au niveau local Bon maillage territorial autour des pôles urbains et des villes moyennes Positionnement spécifique de la FrancheComté : partenariats interrégionaux, axe structurant Rhin-Rhône, dimension Grand Est Accessibilité aux équipements et aux services très inégale selon les territoires. Couverture en technologies numériques inégales en zone rurale et sur le massif du Jura Appropriation de l’outil numérique à renforcer pour les entreprises et la population Déficit de notoriété, un manque de « faire savoir » Manque d’attractivité, notamment auprès des étudiants, des jeunes actifs, des cadres et des entreprises Absence de métropole au rayonnement national et international Accessibilité nouvelle du territoire avec la mise en place du TGV Rhin-Rhône à l’horizon 2011 secondaires et ruraux Positionnement géographique stratégique de la Franche-Comté : opportunités de partenariats interrégionaux et transfrontaliers Développement d’une péri-urbanisation des territoires autour des agglomérations Risque de voir les nouveaux équipements ferroviaires renforcer l’émigration des ressources (entreprises, recherche et populations) et de renforcer l’image d’un espace de transit par manque de mobilisation et de coopération entre tous les acteurs du développement de Franche-Comté Emigration des jeunes francs-comtois, notamment les plus qualifiés Emigration des entreprises Risque que les territoires ruraux se limitent à des fonctions résidentielles Objectifs Garantir un développement équilibré des territoires : - en favorisant le développement d’une politique urbaine durable - en soutenant le développement des zones rurales en ZRR Développer les parcs d’activité et d’innovation Soutenir le développement numérique des territoires objectif transversal au programme : renforcer l’attractivité territoriale régionale auprès des jeunes, des cadres et des entreprises amélioration de la couverture haut-débit 65 Constats Enjeux Objectifs Atouts Faiblesses Opportunités Menaces Cadre de vie – Environnement Développement durable Qualités environnementales et paysagères remarquables qui renforcent la personnalité de la région et l’authenticité de son développement durable Réseau de milieux naturels, aquatiques et terrestres à potentiel Région qui peut continuer à concilier développement économique et industriel avec qualité du patrimoine naturel et qualité de vie, et même renforcer cette convergence (énergie-bois, véhicule du futur, microtechniques, …) Grande fragilité de la ressource en eau et des milieux aquatiques Dépendance énergétique supérieure à celle de beaucoup d’autres régions françaises Pression de l’étalement urbain et de l’agriculture intensive Intensification de l’agriculture encore souvent au détriment de la qualité environnementale et, dans d’autres secteurs, déprise agricole qui génère un appauvrissement de la biodiversité et des paysages Pression foncière forte sur la zone frontière Potentiel de valorisation touristique du patrimoine naturel et culturel Sensibilité forte de la population à la qualité de l’environnement Conciliation entre le dynamisme industriel et la qualité environnementale Initiatives reconnues en matière de qualité de vie et de développement durable (présence de deux Parcs Naturels Régionaux, Agenda 21 locaux…) Réseau d’espaces naturels en cours de renforcement (Natura 2000, réserves naturelles, …) Paysages et richesse environnementale remarquables Pressions de plus en plus fortes sur l’environnement franccomtois liées en particulier à l’étalement urbain, à l’intensification ou la déprise agricoles et à la fragmentation par les infrastructures Sous-estimation persistante de la force d’attraction que constituent, particulièrement pour les jeunes et les cadres, la qualité de l’environnement et du cadre de vie Pressions sur l’environnement accentuées sur la zone frontière (étalement urbain, disponibilité du foncier…) Préserver et valoriser le patrimoine naturel aquatique et terrestre remarquable et les paysages, prévenir le risque d’inondations Réduire la dépendance énergétique en soutenant la filière bois-énergie Consolider et diffuser l’information environnementale Le Massif du Jura, potentiel d’attractivité régionale Développement économique équilibré reposant sur : l’industrie, l’agriculture, le tourisme. Développement touristique respectueux de l’environnement, en phase avec les attentes des clientèles Potentiel des Montagnes du Jura pour l’image de la FrancheComté Manque quantitatif et qualitatif d’hébergements touristiques diversifiés sur le massif du Jura Manque de visibilité et de cohérence dans l’offre touristique et sportive Déficit de notoriété du massif du Jura par rapport aux autres massifs français Fort potentiel de valorisation touristique du Massif Montagnes du Jura vecteur d’image positif pour la Franche-Comté Cultiver l’orientation « tourisme familial », se distinguant du tourisme de masse Renforcer l’image de tourisme vert Fragilités issues d’un développement touristique notamment orienté vers des pratiques liées à la neige développer une économie d’accueil touristique et de loisir de qualité, respectueuse de l’environnement accompagner le développement et l'adaptation de l'offre d'hébergement et des produits touristiques préserver la qualité des paysages produits touristiques 66 2.2 – OBJECTIF GLOBAL En cohérence avec les Orientations Stratégiques Communautaires et le Cadre de Référence Stratégique National, dans le respect du règlement général de coordination et du règlement FEDER adoptés par le Conseil, sur la base du diagnostic de la Franche-Comté, et de l’analyse des atouts, faiblesses, opportunité et menaces, les éléments de stratégie régionale ci-après sont proposés pour le Programme Opérationnel de compétitivité régionale 2007-2013 pour la Franche-Comté. L’objectif global fixé pour le programme opérationnel est le suivant. S’appuyer sur les savoir-faire historiques de la Franche-Comté pour renforcer son image de territoire d’innovation et conforter son patrimoine naturel, en les mettant au service de la compétitivité économique et de la qualité de vie de ses habitants. Cet objectif s’inscrit dans les Orientations Stratégiques Communautaires. Il est également cohérent avec le Cadre de Référence Stratégique National qui définit comme priorité la mise en place d’un environnement propice à la croissance et à la compétitivité en privilégiant les démarches partenariales de type recherche-entreprises et en promouvant la mise en œuvre de stratégies de développement durable pour le territoire et l’environnement. Dans cette perspective, la création, la diffusion et l’utilisation des connaissances seront encouragées notamment dans les secteurs où la FrancheComté est particulièrement dynamique. Afin de tendre vers la réalisation de cet objectif global, quatre orientations stratégiques sont retenues, auxquelles s’ajoute une orientation de niveau organisationnel. Celles-ci constituent les axes d’intervention du présent programme opérationnel : mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté ; renforcer la compétitivité de l’ensemble des territoires francs-comtois tout en garantissant la cohésion sociale et en améliorant la qualité de vie des francs-comtois afin notamment de retenir les jeunes et les cadres ; inscrire la région dans une démarche de développement durable en préservant la qualité environnementale et en favorisant le développement des énergies alternatives ; conforter le développement des Montagnes du Jura ; un objectif organisationnel : assurer une gestion efficace des crédits européens pour la mise en œuvre et le suivi du programme et des projets. A travers la mise en œuvre de ses orientations stratégiques présentées ci-après, il s’agira au terme du programme de remplir l’objectif quantitatif suivant : 1 950 emplois directs créés bruts 45 Ces emplois seront issus des projets soutenus dans le cadre du programme. Dans le cadre du programme objectif 2 2000-2006 et selon l’évaluation finale, 3 052 emplois directs bruts ont été créés. Il convient de rappeler que les objectifs du programme et les montants consacrés étaient différents. En complément, les emplois qui auront pu être sauvegardés du fait de la mise en œuvre des actions du programme seront suivis. Si la quantification ne peut être effectuée a priori, cette donnée sera toutefois observée dossier par dossier. De manière annuelle un rendu spécifique sur ce sujet sera effectuée auprès du comité de suivi du programme. 67 2.2.1 - METTRE EN PLACE UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE A L’INNOVATION AFIN DE CONFORTER ET DE DEVELOPPER LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES DE FRANCHECOMTE Le diagnostic de la Franche-Comté a mis en avant les réels savoir-faire historiques et techniques de la région tant dans le domaine industriel (secteurs des microtechniques et nanotechnologies, de l’automobile, de l’horlogerie, de la plasturgie, des lunettes, du jouet, de l’énergie…) que dans l’artisanat ou dans l’agroalimentaire. Ces secteurs, composés en grande majorité de PME, qui représentent une part importante de l’activité économique de la Franche-Comté constituent également un véritable atout pour l’avenir de la région. En particulier, cinq filières d’excellence sont au fondement de l’économie régionale. Aussi l’intervention sera-t-elle très significativement concentrée sur ces filières dans un objectif d’efficacité. Afin de renforcer la compétitivité des entreprises franc-comtoises, il convient de favoriser le développement et la diffusion de l’innovation. Dans ce cadre une approche globale intégrant la recherche, le transfert de technologie, les entreprises et la formation doit être privilégiée. Plus particulièrement une organisation clarifiée des structures qui font le lien entre la recherche et l’innovation doit être mise en place à travers la création de la fédération des centres de transfert de technologie. De plus, la présence de pôles de recherche en lien avec la nature de l’économie régionale, d’un incubateur d’entreprises performant, d’une tradition franc-comtoise d’adaptation et d’innovation sont les fondements d’un renforcement de l’innovation. Aussi, une approche globale doit conduire à développer les capacités de la recherche publique, regrouper les centres de transfert de technologie Tout en développant les capacités de recherche, en renforçant ces aspects, il s’agit également de porter l’accent sur la diffusion des gains apportés par l’innovation auprès des PME qui forment l’essentiel du tissu local. L’accès de ces entreprises aux capacités de recherchedéveloppement est une priorité. C’est ainsi que seront mis en place cinq contrats d’aide à la compétitivité concrétisant des partenariats entre l’Etat, la Région, voire les Départements et des branches professionnelles ou des syndicats, des structures de formation, des laboratoires de recherche ou encore l’institut fédératif du transfert. Cette organisation permettra de créer pour chaque filière un comité de pilotage de l’innovation, qui devra bâtir, favoriser, anticiper et accompagner les stratégies d’innovation. 2.2.2 - RENFORCER LA COMPETITIVITE TERRITORIALE Ainsi que le diagnostic l’a mis en évidence le défi majeur qu’il appartient à la région de relever est le développement de sa notoriété et de son attractivité auprès des personnes (en particulier des jeunes et des cadres) et des entreprises. La Franche-Comté bénéficie en ce sens de nombreux atouts qui sont le plus souvent méconnus. Les déterminants de l’attractivité territoriale sont multiples, aussi convient-il de mettre en œuvre des actions complémentaires. Afin d’attirer les entreprises et de les retenir, l’aménagement de parcs d’innovation regroupant des entreprises et des fonctions liées à la recherche répond à cet enjeu. Il vient en outre renforcer les objectifs de la première orientation qui vise notamment à regrouper les fonctions économiques et de recherche en vue d’accroître les synergies. L’amélioration de la couverture en haut-débit dans les zones rurales est également de nature à retenir les entreprises. Au travers du diagnostic, la Franche-Comté apparaît comme une région aux territoires très contrastés. En zone urbaine, la précarité est croissante, les indicateurs sociaux se dégradent. Face à ces difficultés, une réponse globale doit pouvoir être apportée à travers la mise en œuvre de projets intégrés de territoires. En zone rurale, l’accès aux services est inégal, les fonctions de production disparaissent et font craindre un risque de voir se limiter certains territoires ruraux à des fonctions résidentielles. La présence de services divers doit pouvoir être préservée notamment à travers le développement d’approches innovantes et expérimentales. 68 2.2.3 - PRESERVER LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE, AMELIORER LA SECURITE VIS A VIS DES RISQUES D’INONDATION ET REDUIRE LA DEPENDANCE ENERGETIQUE POUR CONFORTER L’IMAGE D’INNOVATION DE LA REGION ET RENFORCER SON ATTRACTIVITE La problématique environnementale est si prégnante en Franche-Comté qu’il convient d’en faire une orientation à part entière. En effet : Les qualités remarquables de l’environnement en Franche-Comté participent à l’image positive de la région. Toutefois, le diagnostic a montré la présence de fragilités auxquelles il est nécessaire de veiller afin de préserver le patrimoine naturel de la région. La question de l’énergie occupe une place particulière en raison de deux facteurs. Le premier est lié à l’importance de la ressource forestière qui prédispose la région à renforcer la filière boisénergie. Le second facteur, en lien avec l’économie régionale, réside dans la présence marquée de l’automobile et du pôle de compétitivité véhicule du futur, et dans la recherche développée sur la pile à combustible. Les convergences potentielles en résultant invitent à une réflexion plus poussée sur l’énergie. 2.2.4 - CONFORTER LE DEVELOPPEMENT DES MONTAGNES DU JURA L’hétérogénéité qui caractérise la Franche-Comté se concrétise également dans la nature des espaces. Le Massif du Jura est un territoire aux caractéristiques particulières. En conséquence, il convient d’adopter une approche spécifique. Le Massif du Jura est un atout pour l’image de la Franche-comté, il porte en lui un fort potentiel de développement touristique. Afin de concrétiser ce potentiel, il convient de renforcer le développement d’une économie touristique et de loisir de qualité, d’impulser une adaptation de l’offre d’hébergement aux critères de qualité de la clientèle. En complément, la préservation des qualités paysagères de la Franche-Comté doit être recherchée. 69 70 2.3 – COHERENCE DE LA STRATEGIE AVEC LES OSC, LE REGLEMENT FEDER ET LE CRSN Les tableaux ci-après mettent en évidence les articulations entre les objectifs spécifiques d’une part et, d’autre part, les cadres stratégiques dans lesquels s’inscrit le Programme opérationnel. 2.3.1 - AVEC LES OSC Mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté Améliorer la compétitivité territoriale afin notamment de retenir les jeunes et les cadres Inscrire la région dans une démarche de développement durable en préservant la qualité environnementale et en favorisant le développement des énergies alternatives Conforter le développement des Montagnes du Jura X X Faire de l’Europe et de ses régions un lieu plus attractif pour les investissements et l’emploi . Étendre et améliorer les infrastructures de transports Améliorer la contribution environnementale à la croissance et à l’emploi Traiter la question de l’utilisation intensive des sources d’énergie traditionnelles. Améliorer la connaissance et l’innovation, facteurs de croissance Accroître et améliorer les investissements en RDT Faciliter l’innovation et encourager la création d’entreprises Promouvoir la société de l’information pour tous Améliorer l’accès aux financements Des emplois plus nombreux et de meilleure qualité X X X X X X Attirer et retenir un plus grand nombre de personnes sur le marché du travail et moderniser les systèmes de protection sociale (X) Améliorer la capacité d’adaptation (relève principalement du FSE : mise en œuvre de la des travailleurs et des entreprises et flexibilité) accroître la flexibilité du marché du travail X Investir davantage dans le capital humain en améliorant l’éducation et les compétences prendre en compte la dimension territoriale de la politique de cohésion La contribution des villes à la croissance et à l’emploi Soutenir la diversification économique des zones rurales. X (X) (idem) (X) (idem) X X X 71 2.3.2 - AVEC LE REGLEMENT FEDER Mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin Améliorer la compétitivité de conforter et de développer la compétitivité des entreprises territoriale de Franche-Comté Préserver la qualité environnementale, améliorer la sécurité vis à vis des risques d’inondation et réduire la dépendance énergétique pour conforter l’image d’innovation de la région et renforcer son attractivité Conforter le développement des Montagnes du Jura Innovation et économie de la connaissance Développement des capacités régionales de RDT et d’innovation Stimulation de l’innovation et de l’esprit d’entreprise Promotion de l’esprit d’entreprise Création d’instruments d’ingénierie financière Environnement et prévention des risques X X X X Encouragement des investissements pour la réhabilitation de l’environnement physique Promotion du développement des infrastructures liées à la biodiversité et des investissements dans les sites Natura 2000 Stimulation de l’efficacité énergétique Promotion de transports publics propres et durables Elaboration de plans et de mesures de prévention et de gestion des risques naturels Protection et amélioration du patrimoine naturel et culturel Accès aux services de transport et de télécommunication d’intérêt économique général Renforcement des réseaux secondaires de transport Encouragement de l’accès aux TIC X X X X X X X X X X X X 72 2.3.3 - AVEC LE CRSN Mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin Améliorer la compétitivité de conforter et de développer la compétitivité des entreprises territoriale afin notamment de Franche-Comté de retenir les jeunes et les cadres Inscrire la région dans une démarche de développement durable en préservant la qualité environnementale et en favorisant le développement des énergies alternatives Conforter le développement des Montagnes du Jura Promouvoir l’attractivité et l’excellence territoriale pour les investissements et l’emploi X Promouvoir l’innovation et l’économie de la connaissance X Développer les TIC au service de l’économie et de la société de l’information X Soutenir les entreprises dans une démarche de développement territorial Protéger l’environnement et prévenir les risques dans une perspective de développement durable Développer les modes de transports alternatifs à la route pour les particuliers et les activités économiques La dimension territoriale de la cohésion et du développement durable Définir des stratégies d’intervention au sein de territoires de projet Des espaces urbains porteurs de dynamisme économique, social et culturel Un soutien spécifique nécessaire pour les zones rurales et les zones dépendantes de la pêche X X X X X X X X 73 74 2.4 – MOBILISATION DU PARTENARIAT REGIONAL La mise en œuvre de l’objectif compétitivité et emploi requiert au niveau local l’adhésion des acteurs locaux aux objectifs du programme. C’est une des conditions de réussite lors de la mise en œuvre. Aussi, pour toutes les étapes d’élaboration du programme, une large association du partenariat a été recherchée. Celle-ci s’est exercée dans le cadre d’un pilotage conjoint Etat-Région. Deux instances ont participé à chaque étape d’élaboration du programme : Un comité de pilotage co-présidé par les représentants de l’Etat et de la Région et associant les Départements, les agglomérations et villes chefs-lieux de département, des représentants des pays, les chambres consulaires régionales et au Conseil économique et social de FrancheComté. Le rôle du comité de pilotage était le suivant : - suivre l’élaboration du diagnostic et valider sont contenu ; - définir le cadre stratégique du Programme ; - valider le contenu des axes stratégiques sur les aspects techniques ; - suivre les travaux de l’évaluation ex-ante et de l’évaluation stratégique environnementale. Des groupes de travail thématiques portant sur : l’innovation, la recherche et la compétitivité ; l’accessibilité et la cohésion territoriale, l’environnement et le développement durable ainsi que l’emploi et la cohésion sociale. Le rôle de ces groupes thématiques était le suivant : - apporter les informations nécessaires à la réalisation du diagnostic en complément des éléments documentaires disponibles ; - émettre des propositions de contenu aux axes stratégiques ; - assurer l’articulation avec les autres programmes. A titre d’exemple, le groupe « environnement et développement durable » travaillait-il à la fois sur le PO Compétitivité régionale et sur le volet régional du Programme de Développement Rural de l’Hexagone. Afin de partager le programme avec les acteurs locaux, celui-ci a été présenté notamment au Conseil économique et social, aux chambres consulaires, à l’Université de Franche-Comté. Le projet de Programme opérationnel a été validé le 19 octobre 2006 dans le cadre d’une réunion du Comité de Suivi du programme Objectif 2 2000-2006 élargi à l’agglomération de Besançon et aux villes chefs-lieux de département. Enfin les ajustements apportés au Programme opérationnel dans le cadre des échanges avec la DG Regio de la Commission européenne ont fait l’objet de restitutions régulières auprès des partenaires du programme. Des réunions ont ainsi été organisées par l’autorité de gestion : - le 27 février 2007, en présence de représentants de la Commission européenne ; - le 14 mai 2007 ; - le 29 juin 2007. 75 76 2.5 – INTEGRATION DE L’EVALUATION EX-ANTE DANS LA DEMARCHE D‘ELABORATION DU PO L’évaluation ex-ante du programme opérationnel de la région Franche-Comté a été conduite parallèlement à l’élaboration du Programme opérationnel. Elle a suivi un processus itératif : l’évaluateur a ainsi conduit ses analyses sur 4 versions du PO (version V.04 du 25 août 2006, V.06 du 8 septembre 2006, V.07 du 25 septembre 2006 et V.08 du 5 octobre, présentée en Comite de Suivi le 19 octobre 2006). La dernière version du programme opérationnel, datée d’avril 2007, est en cours d’analyse par le cabinet d’études chargé des travaux d’évaluation ex-ante. 2.5.1 - ANALYSE DES LEÇONS TIREES DE L’EXPERIENCE La consolidation des conclusions émises dans les évaluations et études antérieures concernant la région Franche-Comté permet de s’assurer, tout au long du processus d’évaluation ex-ante, que les points forts et les zones d’amélioration identifiés sont correctement pris en compte. Les évaluations menées sur la période 2000-2006 dont les enseignements ont été tirés sont les suivantes. Evaluations des programmes communautaires : évaluations ex-ante, intermédiaire et finale du programme objectif 2 2000-2006 ; évaluations intermédiaire et finale du programme Interreg III A France-Suisse ; évaluation des PLIE. - Evaluations du Contrat de plan 2000-2006 : évaluation du volet environnement du CPER ; évaluation de la politique de pays ; évaluation de la convention interrégionale du massif du Jura ; évaluation du dispositif d'avances remboursables en faveur des très petites entreprises ; évaluation des dispositifs d'aides à l'installation d'agriculteurs et au développement des emplois salariés ; évaluation du contrat de progrès hôtelier ; évaluation du programme régional d'actions pour les technologies de l'information et de la communication ; évaluation des Contrats d'objectifs professionnels et contrats professionnels de progrès en Franche-Comté. 2.5.2 - APPRECIATION DE L’ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE ET DE LA PERTINENCE ET DE LA CONFORMITE DE LA STRATEGIE Analyse socio-économique Le diagnostic élaboré est considéré comme partagé entre les acteurs impliqués. C’est le produit d’une démarche spécifique et globale, du fait de l’implication d’un large nombre d’acteurs institutionnels régionaux, répartis en groupes de travail thématiques selon leurs domaines d’intervention et d’expertise respectifs, et de l’assistance d’un cabinet de conseil externe. En outre les données statistiques du diagnostic sont globalement probantes et toutes les problématiques régionales sont abordées. 77 Recommandations Prise en compte des recommandations relatives au diagnostic Lacunes constatées sur le diagnostic Proposition de correction Prise en compte Positionnement de la Franche Comté par Positionnement par rapport à rapport à des régions voisines / comparables quelques indicateurs clefs (inséré en Oui annexe) Système d’indicateurs de contexte trop Déploiement d’un système adapté succinct au diagnostic et à la stratégie Manque de justification dans le diagnostic du Développement soutien aux parcs d’activité ou d’innovation concernant le soutien aux parcs du diagnostic d’activité et d’innovation Manque de justification dans le diagnostic de Développement l’enjeu concernant l’économie numérique concernant du diagnostic l’économie du numérique Pertinence de la stratégie par rapport aux enjeux régionaux Tous les enjeux dégagés suite à l’analyse transversale AFOM sont pris en compte par un ou plusieurs objectifs de la stratégie. Le recensement des objectifs atteste également du fait que tous les objectifs de la stratégie répondent à un ou plusieurs enjeux de l’analyse AFOM transversale. Le projet de stratégie est donc globalement pertinent par rapport aux enjeux dégagés pour le territoire. De manière générale, la stratégie du PO répond donc aux enjeux régionaux qui découlent du diagnostic. Conformité de la stratégie par rapport aux orientations communautaires et nationales La stratégie a été examinée au regard du cadre de référence évolutif constitué : de la dernière version des OSC adoptée par la Commission européenne, du projet de règlement FEDER adopté en deuxième lecture par le Parlement européen le 4 juillet 2006, de la nouvelle version du « earmarking » transmise aux régions. Le projet de stratégie est globalement conforme aux textes de référence communautaires et nationaux, il répond à la nouvelle philosophie de la programmation 2007-2013 qui met l’accent sur la compétitivité et l’innovation. Recommandations Certains objectifs avaient besoin d’être précisés ou reformulés pour assurer leur conformité, en termes de champs couverts ou de cibles. La version corrigée de la stratégie est conforme aux orientations communautaires et nationales. 2.5.3 - EVALUATION DE LA COHERENCE INTERNE ET EXTERNE DU PROGRAMME Cohérence interne Comme la stratégie, le projet de PO s’articule autour de quatre axes : l’innovation, la compétitivité territoriale et la cohésion sociale, le développement durable, le développement des montagnes du Jura. 78 Recommandations Prise en compte des recommandations relatives à la cohérence interne du PO Lacunes constatées sur le diagnostic Proposition de correction Prise en compte Axe 1 / Préciser l’objectif spécifique en Non, le libellé des « Appuyer la recherche » formulant plutôt «Appuyer la mise objectifs intermédiaires en synergie des structures, des ne doit pas être aussi équipements et des organisations précis que celui des liées à la fiches-actions recherche » Axe 1 / La formulation ne couvre pas Libellé modifié dans la « Soutenir les entreprises par des l’ensemble des actions incluses par dernière version du aides directes ou un appui aux actions cet objectif spécifique, en particulier Programme. collectives et un soutien à l’ingénierie s’agissant du soutien à l’économie financière » du numérique. Axe 4 / La formulation apparaît peu Oui, libellé modifié : « Favoriser l’attractivité du massif en conforme aux fiches actions « accompagner termes d’emplois et de prévues, qui portent sur des l’adaptation de l’offre services » démarches de produits touristiques d’hébergement et des et d’immobilier. produits touristiques » Axe 4 / Le code N°9 qui concerne les Oui actions de stimulation de la recherche, l’innovation n’est pas en adéquation avec la fiche action à laquelle il est associé « soutien aux démarches collectives de promotion, de communication, de recherche de nouveaux produits et de mise en marché de la destination montagnes du Jura (FA 4.3) » Les objectifs du PO ont été reformulés conformément aux propositions de l’évaluateur. Leur déclinaison en axes et en actions est logique. Cohérence externe L’évaluateur a pu mettre en avant les points suivants : La complémentarité et la cohérence des actions entre le FEDER et le FSE (contribution régionale) sont globalement assurées. Les mesures nécessitant une coordination FEDER-FSE sont formalisées. Des possibilités de complémentarité voire de synergie peuvent être envisagées, en particulier sur l’axe 1 du FEDER avec une coordination des problématiques de capital humain et de formation sur tous les projets intégrés, nécessitant à la fois du FEDER et du FSE. Sur ces mesures, de réelles synergies sont possibles grâce au financement complémentaire du FEDER et du FSE autorisé dans la limite de 10% des crédits alloués par l’Union pour chaque axe prioritaire d’un PO, pour des actions relevant du champ d’intervention de l’un ou l’autre fonds. Cette modalité de financement est permise sous réserve que les actions financées soient nécessaires au bon déroulement de l’opération et qu’elles aient un lien direct avec elle 46 . 2.5.4 - EVALUATION DU DISPOSITIF D’INDICATEURS ET DES IMPACTS ATTENDUS La version de la maquette financière communiquée au cabinet d’évaluation le 20 octobre 2006 a permis de valider : le respect des règles de co-financement, la concentration des fonds et le fléchage « earmarking ». 79 Concernant la quantification des objectifs remis par les services, elle apparaît globalement cohérente et prudente, et construite en conformité et en cohérence avec les actions envisagées par le PO. Dans l’ensemble, il apparaît que les créations d’emplois envisagées sur la période 2007-2013 sont moitié moins que celles évaluées sur la période précédente 2000-2006, ce qui est logique compte tenu : de l’évolution de l’enveloppe budgétaire allouée à la Franche Comté entre les deux périodes, en baisse très sensible, de la nature du PO en elle-même sur la période 2007-2013, et de ses orientations et priorités stratégiques. Concernant les indicateurs de contexte : le nombre relativement limité d’indicateurs qui a été retenu apparaît pertinent ; la couverture et l’articulation avec la matrice AFOM est globalement satisfaisante ; il apparaît dans la sélection finale que les indicateurs de contexte concernant l’innovation et le développement durable auraient pu être plus détaillés, compte tenu de l’importance stratégique de ces deux thématiques dans le PO 47 . Sur ce point, l’autorité de gestion précise qu’une étude visant à caractériser l’innovation en Franche-Comté doit être menée en 2007. Concernant les indicateurs de programme : le nombre relativement limité d’indicateurs qui a été retenu apparaît pertinent. la couverture par rapport aux fiches actions prévues est satisfaisante. Conformément à l’observation de l’évaluateur, la réintégration de quelques indicateurs demandés par la Commission Européenne a été étudiée. Les indicateurs non retenus ne correspondent pas au contenu du programme. 2.5.5 - EVALUATION DU DISPOSITIF DE MISE EN OEUVRE Le contenu du dispositif de mise en oeuvre répond aux principales exigences formulées par la Commission. De plus le dispositif envisagé est pertinent et tient compte des pistes d’améliorations identifiées sur l’exercice 2000-2006. Cependant, l’évaluateur a recommandé une allègement de la partie mise en œuvre du programme opérationnel. Aussi, cette partie a-t-elle été simplifiée dans la présente version du programme opérationnel. 2.5.6 – PLUS-VALUE COMMUNAUTAIRE ET OPTIMISATION DE LA REPARTITION DES FONDS Afin de répondre à ces deux aspects, une mission complémentaire a été confiée au cabinet Ernst & Young en charge de l’évaluation ex-ante du programme opérationnel. Les modalités méthodologiques mises en œuvre dans ce cadre ont été définies sur la base des préconisations formulées par la Commission européenne. Plus-value communautaire Afin d’apprécier la plus-value communautaire une méthode en deux étapes a été mise en œuvre : confrontation du diagnostic socio-économique de la Franche-Comté et des enjeux détectés (sur la base des travaux sur l’appréciation des besoins réalisée au cours de l’évaluation ex ante) aux propositions faites par le PO (en termes d’actions et de financements) ; comparaison du niveau d’intervention communautaire (type de projets et volumétrie financière) par grandes catégories aux interventions publiques nationales et locales intervenant à un niveau régional en Franche-Comté dans le cadre du Contrat de projets Etat-Région (en dehors du cas particulier des dispositifs d’intervention consacrés au développement de la montagne et des massifs). Le rapport complémentaire établi par le cabinet d’évaluation conclu globalement à une plus-value avérée du projet de Programme opérationnel tant au regard du contexte socio-économique de la 80 Franche-Comté qu’au regard des interventions prévues dans le cadre du Contrat de Projet 2007 – 2013. Appréciation de l’optimisation des ressources allouées Se fondant sur les préconisations méthodologiques formulées par la Commission européenne, le cabinet Ernst & Young a mené une analyse en deux étapes : L’analyse AFOM réalisée dans la phase de diagnostic a été « scorée » à partir de critères simples, c’est-à-dire le niveau d’urgence et d’importance de l’intervention publique. Cette analyse scorée a ensuite été mise en regard de l’allocation des ressources de la maquette financière définitive du programme opérationnel, afin de vérifier que l’effort financier (en part relative) se porte bien sur les enjeux prioritaires du programme opérationnel, au-delà de la seule notion de earmarking. Cette méthode a permis de conclure globalement à l’optimisation des ressources allouées par le programme opérationnel FEDER au regard de l’analyse AFOM du territoire, et ce dans les limites et les contraintes portées par ailleurs par les conditions d’intervention du FEDER (critères d’éligibilité) et les objectifs spécifiques qu’il poursuit au niveau communautaires (stratégie de Lisbonne). Le rapport complémentaire réalisé par Ernst&Young est, au même titre que l’évaluation ex-ante, une pièce annexe au programme opérationnelle. Elle fait ainsi l’objet d’une transmission à la Commission européenne via l’outil SFC. 81 82 2.6 - INTEGRATION DE L’EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE DANS LA DEMARCHE D’ELABORATION DU PO 2.6.1 – OBJECTIFS ET METHODE L’’évaluation stratégique environnementale du programme opérationnel (2007-2013) de la région Franche-Comté a eu pour objectifs, à la manière d’une étude d’impact, d’identifier, de décrire et d’évaluer les incidences probables de la mise en œuvre de ce programme sur l’environnement. L’évaluation environnementale a fait intervenir trois types d’acteurs : la Direction régionale de l’environnement, (DIREN) autorité environnementale, responsable à la fois du cadrage préalable de l’évaluation et de la rédaction d’un avis motivé sur le rapport ; le Préfet de la région Franche-Comté, autorité de gestion du programme, chargé d’organiser la consultation du public. un évaluateur extérieur, Ernst & Young, chargé de préparer et de renseigner une grille d’évaluation du programme, de proposer des mesures correctrices, alternatives ou de conditionnalité environnementale pour le choix des opérations de ce programme et de consigner le tout dans un rapport, qui figure en annexe du programme. 2.6.2 - PRINCIPALES CONCLUSIONS DE L’EVALUATION RELATIVES AUX INCIDENCES GLOBALES DU PROGRAMME OPERATIONNEL SUR L’ENVIRONNEMENT Les principales conclusions apportées par l’évaluateur sont structurées ici par axe d’intervention du programme opérationnel. Axe 1 : Mettre en place un environnement favorable à l’innovation Le cabinet souligne que les impacts environnementaux directs de cet axe sont relativement faibles, en raison de la nature des interventions Mais que certains objectifs intermédiaires pourraient avoir des impacts négatifs indirects sur l’environnement (constructions de bâtiments, ou créations d’activité, potentiellement polluantes) en cas d’absence de critère de conditionnalité environnementale. Le cabinet note aussi que l’aide aux entreprises d’insertion peuvent présenter des impacts positifs si elle comporte un volet qui vise à les sensibiliser à l’environnement. . Axe 2 : Améliorer la compétitivité territoriale et garantir la cohésion sociale L’évaluateur indique que cet axe qui vise à favoriser le développement économique et l’activité des entreprises est potentiellement peu impactant sur l’environnement par la nature des objectifs et des actions proposés. Cependant il peut avoir des impacts négatifs indirects associées au développement des parcs d’innovation et à l’amélioration de la couverture haut débit Axe 3 : Préserver la qualité environnementale et favoriser le développement des énergies alternatives pour conforter l’image d’innovation et de modernité de la région et renforcer son attractivité Cet axe a comme but principal de préserver l’environnement. Il couvre les principaux enjeux environnementaux de la Franche-Comté : la préservation du patrimoine naturel, l’amélioration de l’état écologique des milieux naturels, la baisse de la dépendance énergétique et le développement des énergies renouvelables et enfin la maîtrise des risques naturels sur les populations (inondations). Il est donc susceptible d’avoir un impact environnemental très positif. Cependant le cabinet souligne que le soutien à la prévention et à la réduction des risques d’inondations peut en effet avoir durant la phase des travaux mais aussi à plus long terme des conséquences négatives sur la biodiversité dans les zones humides. 83 Axe 4 : conforter le développement des montagnes du Jura Le cabinet estime que les impacts environnementaux de cet axe orienté vers un développement touristique de la partie du territoire à haut potentiel touristique : pourraient être plutôt négatifs notamment en raison des travaux d’aménagement nécessaires et de l’augmentation de la fréquentation touristique. Cependant, il note que le 3ème objectif intermédiaire de cet axe : « Aide aux actions de protection des paysages en préservant la biodiversité » est spécialement conçu pour limiter ces effets négatifs potentiels. 2.6.3 - COMMENTAIRES DE L’AUTORITE DE GESTION SUR LES REMARQUES DE L’EVALUATEUR A la lecture des remarques de l’évaluateur il ressort que les interventions envisagées dans le programme ne comportent pas de risques spécifiques aggravants en matière d’environnement. Les risques d’impacts négatifs identifiés sur les quatre axes du programme sont inhérents à tout développement de l’activité. Comme l’évaluateur le préconise, le programme inclura dans les critères de sélection des projets, la prise en compte de dispositions destinées à limiter ces risques d ‘effets négatifs sur l’environnement Ces conditions figureront dans le document d’application qui précise les modalités de mise en œuvre du programme. 2.6.4 - CONSULTATION DU PUBLIC Parmi les dispositions prévues pour l’évaluation environnementale, figure l’organisation d’une consultation du public par l’autorité de gestion du programme. Cette consultation organisée par l’autorité de gestion s’est déroulée du 30 octobre au 30 novembre 2006. Dans le cadre de la consultation du public, plusieurs réactions ont été recueillies. Les principaux points abordés, qui portent à la fois sur le Programme Opérationnel, sur ses impacts et sur le Profil Environnemental Régional, sont synthétisées dans le rapport réalisé par Ernst & Young. En réponse aux observations formulées par le public et par les associations environnementales, une communication a été produite sur le site Internet de l’Autorité de gestion. Celle-ci comportait la synthèse des observations reçues, ainsi que les explications formulées par les services compétents et l’autorité de gestion. Ces documents constituent des pièce jointes au programme opérationnel, au même titre que l’évaluation stratégique environnementale. 84 2.7 – SUIVI DU PROGRAMME - METHODE D’ELABORATION DU SYSTEME D’INDICATEURS Afin de déterminer dans quelle mesure la stratégie mise en œuvre atteint ses objectifs, un système d’indicateurs liés au programme a été mis en place. Pour chaque axe des indicateurs ont été définis, ils relèvent des catégories suivantes : Les indicateurs de réalisation ; les indicateurs de résultat ; les indicateurs de d’impact. Ils sont précisés à l’issue de la présentation de chaque axe d’intervention du programme au sein de la partie 3. LES PRINCIPES D’ELABORATION DU SYSTEME D’INDICATEURS Les principes qui ont prévalu lors de son élaboration sont les suivants : Construction sur un mode partenarial et ouvert à l’image de l’élaboration du programme opérationnel. Les services techniques appelés à renseigner les indicateurs lors de l’application du programme ont ainsi été associés étroitement à leur définition. Retenir des indicateurs reflétant l’avancement du programme au regard des préoccupations majeures du partenariat local, identifiées par la stratégie. Déterminer un nombre limité d’indicateurs de programme. LES ETAPES DE L’ELABORATION DU SYSTEME D’INDICATEURS A partir de la liste des indicateurs clés établie par la commission européenne et celle des indicateurs nationaux proposés par la DIACT, il a été demandé aux groupes de travail de retenir ceux qui paraissent pertinents, pour mesurer les effets des différents types d’intervention retenus ; Pour compléter ce système de suivi, quelques indicateurs supplémentaires ont été choisis parmi les informations que les services sont en capacité de mobiliser et qui retracent le mieux les résultats des actions mises en place ; Une vingtaine de ces indicateurs est rattachée directement aux différents axes du programme. Pour chacun d’entre eux, des objectifs à atteindre fin 2013 ont été quantifiés. En complément, d’autres indicateurs figureront dans le document d’application, il s’agira notamment des indicateurs nationaux mentionnés en annexe de la circulaire du 4 mai 2007 relative à l’évaluation du Contrat de projets et des programmes européens. Ces indicateurs complémentaires visent notamment à alimenter les évaluations in itinere. Pour les services chargés de l’instruction des dossiers, leur saisie a le même caractère impératif que ceux inscrits dans le programme. METHODE DE QUANTIFICATION DES INDICATEURS La quantification concerne principalement les indicateurs de résultat et d’impact. Ainsi dans la mesure des informations disponibles, des objectifs quantifiés ont été fixés à ces indicateurs pour 2013. ces prévisions se fondent sur des estimations qui ont pu être réalisées par les services compétents. Elles intègrent : l’historique quand il existe sur la génération de programmes communautaires 2000-2006 ; les montants financiers prévus pour la période 2007-2013 ; la connaissance des services quant aux projets susceptibles d’émerger. Afin de bâtir une quantification fondée sur une méthode rigoureuse et approfondie, des contacts ont été pris avec des universitaires de la région ; l’objectif étant de mener des travaux sur l’ensemble du système d’indicateurs et en particulier sur le thème de l’innovation. Toutefois pour des raisons de calendrier, il n’est pas possible pour des laboratoires de recherche de répondre dans un délai court. En effet, la quantification des indicateurs nécessite la définition d’une méthode faisant notamment 85 appel à des modèles économétriques. Ces outils ne pouvant être bâtis sur du court terme, ces travaux additionnels seront engagés à l’automne 2007 et devront produire des résultats pour la fin du premier trimestre 2008. Ils viendront en complément des quantifications déjà effectuées par les services en Franche-Comté. Ce travail de quantification sera mené dans le cadre de l’étude relative à l’innovation. Il sera intégré à la démarche d’élaboration du plan d’évaluation. MODALITES DE RENSEIGNEMENT DES INDICATEURS Selon leur catégorie, les indicateurs seront renseignés par des acteurs différents. La source pourra ainsi être basée sur : un comptage PRESAGE, le porteur de projets, le service instructeur, l’autorité de gestion, les organismes statistiques. Les indicateurs seront intégrés à un système plus large de suivi stratégique du Programme opérationnel. Celui-ci est développé au point 5.3.2 de la partie 5 du présent Programme opérationnel. La mise en application effective et optimisée de ce système repose notamment sur la qualité de renseignement des indicateurs. Aussi un guide spécifique relatif aux indicateurs sera annexé au Document d’application du Programme opérationnel. Y seront ainsi déclinées l’ensemble des informations nécessaires à un renseignement pertinent des indicateurs : définition exacte unité source mode de calcul mode de quantification de la valeur initiale mode de quantification de la valeur objectif fréquence de mise à jour … Certains de ces renseignements figurent déjà de manière synthétique à l’issue de chaque axe du Programme opérationnel, toutefois, ils feront l’objet de précisions dans le cadre de la rédaction du guide relatif aux indicateurs. A noter plus particulièrement que les valeurs correspondant à la quantification initiale des indicateurs seront complétées dans le cadre de la rédaction de ce guide. Cette démarche s’inscrit dans le plan d’évaluation dont les modalités d’élaboration sont précisées en partie 5. 86 PARTIE 3 AXES DU PROGRAMME OPERATIONNEL COMPETITIVITE DE LA FRANCHE-COMTE PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 87 88 PARTIE 3 – AXES DU PROGRAMME OPERATIONNEL COMPETITIVITE DE LA FRANCHE-COMTE Les axes d’intervention du PO permettent de porter l’action sur des domaines ciblés, ils répondent de manière complémentaire aux enjeux de la Franche-Comté. 1 - AXE 1 - METTRE EN PLACE UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE A L’INNOVATION AFIN DE CONFORTER ET DE DEVELOPPER LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES DE FRANCHE-COMTE Afin de renforcer la compétitivité des entreprises franc-comtoises, plusieurs leviers doivent pouvoir agir de concert. Une coordination accrue dans les domaines du développement économique, de la recherche, de la formation est une phase nécessaire pour mieux répondre aux enjeux de l’économie régionale. Quatre objectifs sont proposés pour répondre à cet enjeu : Conforter et développer la compétitivité des cinq filières majeures de la Franche-Comté par l’innovation et la recherche ; Développer la compétitivité de l’industrie de numérique ; Conforter et développer la compétitivité des TPE, des entreprises d’insertion par l’activité économique, et des entreprises innovantes ; Renforcer la performance de la formation et son adaptation au tissu économique. La stratégie régionale présentée ici pourra être révisée en cours de programmation afin d’être adaptée aux évolutions et aux nouvelles connaissances en matière d’innovation. Les ajustements ainsi opérés prendront appui notamment sur les résultats de l’étude relative à l’innovation qui sera lancée en 2007. Les résultats, prévus pour mi-2008, apporteront des préconisations pour la conduite du programme opérationnel, en particulier pour la formulation de la stratégie mise en œuvre. OBJECTIF 1 CONFORTER ET DEVELOPPER LA COMPETITIVITE DES CINQ FILIERES MAJEURES DE LA FRANCHE-COMTE PAR LA RECHERCHE ET L’INNOVATION L’économie régionale est portée par cinq filières principales. Aussi, il est proposé de concentrer l’action sur ces filières en mettant en œuvre des actions ciblées répondant aux enjeux précis de chacune d’elles. Ces filières sont les suivantes : Microtechniques et nanotechnologies ; Automobile ; Plasturgie ; Agro-alimentaire ; Bois. Les leviers complémentaires qui seront mis en œuvre permettent de constituer une chaîne allant de la recherche jusqu’aux entreprises : Renforcement et mise en synergie des structures et des équipements de recherche ; Optimisation de la structuration du transfert de technologie ; Soutien ciblé aux entreprises sous forme collective et individuelle ; Impulser la création d’entreprises innovantes. 89 De manière transversale, les bénéficiaires ayant la capacité de monter ou de participer à des projets pouvant relever des programmes cadre de recherche de la Commission européenne seront invités à s’engager dans cette voie. Fiche action 1.1 Renforcer et mettre en synergie les structures et les équipements de recherche Si les capacités d’innovation des filières se développent en raison de technologies de plus en plus pointues, elles dépendent également des capacités de recherche et, en particulier, de celles de la recherche publique. Cette dernière qui connaît un développement moindre que la recherche privée doit accroître ses capacités. De plus l’évaluation finale nationale des DOCUP 2000-2006 a souligné la nécessité de renforcer le soutien aux infrastructures de recherche de façon à adapter davantage la recherche aux besoins des entreprises et d’améliorer la notoriété scientifique des laboratoires et universités. Dans le cadre de cette action, deux orientations principales seront mises en œuvre avec le soutien de la recherche franc-comtoise et de son positionnement européen d’une part, et des opérations de nature plus « sociétales » en accompagnement d’autre part. Soutien à la recherche franc-comtoise en lien avec les cinq filières d’excellence La recherche publique doit pourvoir renforcer ses capacités en lien avec l’économie régionale. A cette fin, il est proposé : Soutenir les grands axes de recherche régionaux en aidant les laboratoires à acquérir les équipements nécessaires à leur recherche. Ces acquisitions pourront se faire dans le cadre de partenariats université-entreprises de manière à mutualiser les investissements de la recherche publique et des applications R&D privées.De tels partenariats existent déjà entre FEMTO-ST et certaines entreprises locales.. La création de plateaux techniques thématiques (appelés encore plates-formes technologiques universitaires) assure cette complémentarité. Ces plateaux seront ancrés dans les deux principales zones technologiques de Besançon et Belfort-Montbéliard. de regrouper géographiquement sur la Technopole TEMIS de Besançon les éléments de l’Institut FEMTO-ST encore séparés afin de disposer sur un même site géographique d’un ensemble de recherche puissant et cohérent regroupant la partie technologique de l’Université de Franche-Comté (UFC), l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM), la Maison des Microtechniques (pépinière et hôtel d’entreprises, valorisation, incubateur, salle blanche…) et la fédération des centres de transfert (nommé « Institut Pierre Vernier ». d’aider au développement dans le nord Franche-Comté de la filière « pile à combustible » en participant à l’extension des locaux et des équipements du nouveau laboratoire « FC-Lab » dédié à l’étude des énergies de substitution pour le véhicule. Des opérations « sociétales » d’accompagnement Afin d’accompagner ces opérations ciblées sur la valorisation de la recherche technologique au niveau européen, les actions suivantes seront mises en œuvre. Elles participent à l’attractivité globale de la région : Aider à l’intégration et au maintien en région des jeunes diplômés des lycées techniques en favorisant leur contact avec le milieu économique via le soutien à des structures appelées « plates-formes technologiques des lycées ». Les plates-formes lycées ont une fonction plus sociétale (l’insertion des jeunes) que les plates-formes universités qui elles, visent en premier lieu au renforcement de la recherche partenariale en région. Le développement de la recherche s’appuie nécessairement sur l’ouverture aux plus jeunes. Les plates-formes technologiques forment une passerelle entre établissements d’enseignement et entreprises, en mettant les moyens et les compétences de ces établissements au service des PME/PMI, et en donnant réciproquement l’occasion aux établissements d’enseignement de s’insérer dans le tissu économique local. En Franche-Comté, elles ont été créées dans les secteurs clés de la recherche régionale : le bois (Mouchard), la production et l’usinage à grande vitesse (Vesoul), l’agroéquipement (Vesoul), les microtechniques (Morteau) et l’optique (Morez). 90 Participer aux efforts de sensibilisation à l’innovation et aux risques environnementaux auprès du public et surtout des lycéens via la culture scientifique et technique Cette opération ciblée vise à apporter des éclairages concrets notamment aux futurs acteurs professionnels encore en formation. Il s’agit de mettre en avant le concept d’innovation (études de cas, visites d’entreprises, conférences, valorisation des plates-formes technologiques, …), et de replacer l’ensemble dans un contexte de développement durable qui s’impose à tous aujourd’hui de façon transversale. Certaines innovations portent en elles des risques environnementaux qu’il s’agit d’intégrer le plus en amont possible. Cela participe aussi d’une façon plus large à la communication souhaitée en direction du grand public concernant le rôle jouée par l’Europe en région. Fiche action 1.2 Optimiser la structuration du transfert de technologie Dans un objectif de compétitivité et d’innovation, il est prépondérant de diffuser les fruits et les capacités de recherche vers les PME/TPE qui forment l’essentiel du tissu économique franc-comtois. Du fait de leur taille, ces entreprises ne disposent en effet pas des capacités d’investissement suffisantes pour l’innovation technologique. La nature du tissu industriel place le transfert de technologie au centre de la dynamique d’innovation franc-comtoise. Cet objectif de diffusion est recherché par différents centres de transferts. Néanmoins, leur nombre important apparaît comme un frein à l’efficacité de l’action. Ainsi, les acteurs ont souhaité favoriser le rapprochement des centres de transfert en mettant en place une Fédération des Centres de transfert. Celle-ci permettra de mutualiser les moyens tant technologiques (via des ateliers pilotes) qu’humains afin de disposer d’un vivier d’ingénieurs mis à disposition de l’industrie, et ayant accès aux facilités des grands laboratoires de recherche technologique de Franche-Comté. L’originalité de l’approche est à souligner. Cette action va en effet constituer un vecteur fort du développement de l’innovation en Franche-Comté. Elle représente un modèle dans l’appréhension du problème de la mutation d’activité dans les PME/TPE. Cette opération est de portée régionale, et s’applique non seulement à la filière des microtechniques et nanotechnologies, qui joue nécessairement un rôle clé par son importance locale, mais également aux autres secteurs économiques. Les actions qui seront concrètement mises en œuvre sont de deux ordres : Participer à l’hébergement puis à l’extension du bâtiment pressenti pour accueillir les centres de transfert fédérés puis fusionnés ; participer à l’effort de mise en place de la structure en lui offrant les moyens en fonctionnement et les équipements technologiques de très haut niveau pour qu’elle puisse débuter dans les meilleures conditions. Fiche action 1.3 Conforter la dynamique des filières Afin de créer un environnement favorable à l’innovation, des actions complémentaires au soutien de la recherche et du transfert de technologie sont proposées à destination des entreprises. Il s’agit d’apporter à la sphère économique les outils nécessaires au développement de la compétitivité. Trois types d’actions répondent à cet objectif : les contrats d’aide à la compétitivité l’ingénierie financière le soutien aux jeunes entreprises innovantes Les contrats d’aide à la compétitivité Ainsi que l’analyse économique du diagnostic l’a mis en lumière, les cinq filières majeures de la région sont confrontées à des enjeux qui leur sont propres. Toutefois, des caractéristiques communes se dégagent avec la nécessité pour les entreprises de se regrouper afin d’atteindre une taille critique vis- 91 à-vis des donneurs d’ordre notamment. L’effet de taille et par conséquent la définition d’une stratégie à l’échelle des filières sont des éléments déterminants pour accéder à l’innovation. Le diagnostic a également montré la nécessité de mettre en cohérence les besoins de l’économie régionale et les capacités de formation. En réponse à ces enjeux, le contrat d’aide à la compétitivité est un outil global qui permet d’identifier une stratégie par filière, de mettre en œuvre des actions concrètes répondant aux objectifs fixés et de favoriser la gouvernance de l’innovation. Ces contrats prendront la forme d’accord-cadres passés entre un représentant du secteur industriel s’exprimant au nom de tous les acteurs (syndicats professionnels, organismes consulaires, associations d'industriels, pôles de compétitivité incluant les acteurs de la recherche privée et publique, …) et des institutionnels (Etat et collectivités territoriales). Au sein de chacune des cinq filières majeures de Franche-Comté, le contrat signé comprendra principalement un diagnostic approfondi de la filière et les axes stratégiques de développement sur la période 2007-2013. La stratégie de développement sera proposée par les industriels ou leurs représentants, incluant les centres de recherche, les pouvoirs publics et leurs services ayant un rôle d'impulsion de la démarche. Le comité de pilotage associant l’ensemble des partenaires aura la charge de valider ces étapes préalables et d’en assurer le suivi et l’évaluation au travers d’indicateurs quantifiés notamment. Ce sont ces contrats et à travers eux les stratégies mises en œuvre qui fondent les principes de la gouvernance de l’innovation. Ces contrats seront soumis au Comité de programmation des fonds européens (FEDER, FSE, …). Le soutien de l’Europe via le FEDER permettra de répondre aux enjeux issus du diagnostic en favorisant une intervention en faveur d’un nombre sensiblement plus important de projets et de bénéficiaires. Cet effet levier concourrant à accroître la performance du territoire franc-comtois en termes de recherche, de transfert, de processus industriel et plus globalement en termes de compétitivité. L’accompagnement des fonds européens permet ici de raccourcir les délais de réaction des entreprises dans la compétition actuelle face à la mondialisation. Dans le cadre de cette action, le soutien de l’Europe, via le FEDER, incite au développement de stratégies plus efficaces et ambitieuses. Plus précisément, les stratégies mises en œuvre seront élargies, renforcées et globales : Des stratégies élargies, intégrant l’ensemble des acteurs de chaque filière. Ainsi, dans le domaine des microtechniques, les sous-secteurs industriels (industrie du luxe, de la lunette, du découpage, le bio-médical) seront associés. De même pour l’automobile, la stratégie du pôle de compétitivité est focalisée sur la R&D et prend corps sur les équipes de recherches des universités présentes sur le territoire. La prise en compte des besoins des PME et des entreprises de production paraît insuffisante au regard des gains de PIB et des créations d’emplois susceptibles d’être attendus de la part de ces entreprises dynamiques et réactives. La stratégie prendra en compte cette multiplicité d’acteurs. Enfin au sein de la filière bois, extrêmement fragmentée, chaque échelon fonctionne sur un mode de relations horizontales. Sur la période précédente de programmation, on comptait ainsi cinq Contrats professionnels de progrès liés à la filière bois. L’élaboration du Contrat d’aide à la compétitivité incitera l’ensemble des acteurs de la filière à créer une stratégie verticale, de l’amont à l’aval. Des stratégies renforcées et pilotées par un comité spécifique. Le suivi des actions à mettre en place, leur coordination et leur évaluation seront effectuées dans le cadre d’un comité de pilotage du contrat d’aide à la compétitivité qui réunira tous les acteurs, privés et publics, du secteur (Etat, Collectivités territoriales, syndicats professionnels, consulaires, pôles de compétitivité incluant les acteurs de la recherche privée et publique-, …). Ainsi ce comité, de composition partenariale, assurera une vision partagée par l’ensemble des acteurs impliqués, il rendra compte régulièrement au Comité de suivi du programme opérationnel. Chaque contrat devra prévoir des résultats quantifiés et vérifiables avec communication au Comité de Suivi au moins une fois par an. Les cinq comités de pilotage (un par filière) seront constitutifs de la gouvernance régionale de l’innovation. Des stratégies globales, qui permettront de mettre en cohérence les différents outils de l’intervention publique tels que les actions collectives, les aides aux projets de recherche collective ou partenariale entre entreprises et centres de transfert, l’incubation des entreprises innovantes, l’aide à l’investissement innovant (saut technologique innovant). Les stratégies ainsi 92 élaborées permettront de décliner pour une filière l’ensemble des outils d’accompagnement financier pertinents (aides individuelles, collaboratives ou collectives). Leur coordination générant un effet de levier renforcé. Cette action porte sur la conception et la mise en place de stratégies et aussi, ensuite, sur la réalisation de projets commun associant, le cas-échéant, la recherche. A titre d’exemple, le soutien sous forme d’action collective pourra porter sur les thèmes suivants : Développement de véritables stratégies d’intelligence économique permettant de protéger ou de développer la compétitivité (veille stratégique, développement de marchés, analyse de la concurrence, …) la compétitivité des entreprises sur leurs marchés (fonctions commerciales, marketing, écoute du client, actions collectives de diffusion de la technologie, …) l’organisation interne des entreprises pour être plus efficaces : organisation, management, gestion de l’outil de production, maîtrise des achats et de la sous-traitance, étude des risques de l’entreprise la gestion dynamisée des ressources humaines : plans de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, plans collectifs de formation, mesures relatives à la motivation des salariés,… l’intégration du développement durable au sein des stratégies d’entreprises, en commençant par un meilleur respect de l’environnement (aides à l’éco-conception, au management environnemental, …), voire même pour aider les entreprises à se lancer dans des technologies ou des produits plus respectueux de l’environnement. le développement des activités d’export : comment aborder de nouveaux marchés, comment créer ou adhérer à des réseaux de distribution, de veille concurrentielle, de conseil en logistique, de collaboration (voire partenariats) entre entreprises pour aborder de tels marchés… Les contrats d’aides à la compétitivité permettront également de financer les projets de recherche partenariaux dès lors qu’ils concerneront au moins une entreprise et un laboratoire de recherche, l’idéal étant d’obtenir des collaborations entre plusieurs entreprises et des laboratoires publics. Une attention particulière sera apportée aux aspects de propriété industrielle et de retour sur investissement pour chaque entreprise, car ces points sont souvent critiques et déterminants dans le cadre de partenariats de R&D. Dans le cas d’une aide directe accordée à une entreprise et un laboratoire sur des crédits FEDER, la fédération des centres de transfert de technologie pourra être sollicitée pour monter des projets de recherche collaborative et favoriser la diffusion de l’innovation des laboratoires vers les entreprises. Enfin, les PME qui procèdent, seules, à des investissements dans des équipements de production de haute technologie, dans le but d’effectuer des gains de productivité nouveaux via un saut technologique, pourront être aidées sous forme de subventions sur ces investissements. Ces aides, en faible montant financier, seront réservées aux entreprises des cinq filières qui investissent dans des matériels particulièrement innovants ou novateurs pour les procédés traditionnels de la filière. Pourront également être aidées des entreprises qui investissent dans des chaînes de production de produits innovants ou nouveaux pour le marché. Les aides pourront prendre la forme de subventions, d’avances remboursables, ou d’un mélange des deux en fonction des cas particuliers des entreprises. Le calendrier de mise en place des contrats d’aide à la compétitivité sera adapté à chaque filière. Les étapes communes à l’ensemble des contrats sont les suivantes : l’ouverture des négociations avec les filières devra être programmée pour le mois de juillet 2007. Des groupes techniques de travail, présidés et composés essentiellement d’industriels auront pour charge de formuler une première proposition de contrat au plus tard pour le mois de novembre 2007. La signature des contrats devra avoir lieu avant mars 2008. Pendant la phase de négociation, des projets pourront être financés s’ils rentrent dans le cadre général énoncé ci-dessus. A partir de mars 2008 la période transitoire prendra fin. 93 L’ingénierie financière La création et la croissance interne ou externe des TPE et PME, qui constituent un socle de l’économie franc-comtoise et représentent un important gisement d’emplois et d’auto-emplois, peuvent être contraintes par l’accès aux financements. Le système bancaire privé peut se montrer peu adapté pour financer des investissements dans les TPE ou certaines dépenses immatérielles (ou à faible valeur de gage) des PME s’engageant dans des projets d’innovation. En effet, dans ce cas, il n’y a aucune garantie matérielle sur lesquelles peuvent s’appuyer ces financements. Dans ce contexte, la Communauté européenne (dans le cadre des DOCUP Objectifs 2 et 5B 19941999), l’Etat et les collectivités territoriales (en particulier la Région) ont déjà contribué à la mise en place d’un dispositif de soutien à l’accès aux fonds propres et aux financements bancaires des PME. Le dispositif d’ingénierie financière pourra porter sur le capital investissement, les garanties, les prêts et avances remboursables. Il pourra être mis en œuvre dans le cadre d’une subvention globale déléguée au Conseil régional de Franche-Comté ». Les aides aux jeunes entreprises innovantes Une catégorie particulière d’entreprises innovantes se détache des entreprises « traditionnelles », il s’agit des entreprises issues de projets de laboratoires de recherche. Compte-tenu de l’importance de la prise de risque pour les porteurs de projets lorsqu’ils passent dans le monde de l’entreprise et afin de limiter les taux d’échec élevés, un incubateur d’entreprises a été mis en place en Franche-Comté. Cet incubateur fournit un environnement favorable à la réussite des jeunes entreprises innovantes : au-delà du conseil et de l’expertise sur les projets en eux-mêmes, il apporte de la formation pour les dirigeants, des aides pour finaliser les projets et notamment les aspects industriels, des aides au montage de business plan, des mises en contact avec des clients. Les projets soutenus dans le cadre de l’incubateur concerneront : principalement les cinq filières majeures de la région ; l’industrie du numérique ; à titre exceptionnel, et selon des critères qui seront définis dans le document d’application, les entreprises innovantes relevant d’autres secteurs de l’économie régionale. Les frais de fonctionnement afférents aux projets soutenus pourront être également financés. Les entreprises devront s’adapter d’une part, en faisant évoluer leur organisation interne notamment par la mise en place de formation appropriés et d’autre part en ayant recours à de nouvelles ressources, compétentes dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégie en matière de mutations organisationnelles ou techniques et permettant de renforcer le développement des capacités de recherche-développement Aussi, lorsque cela est nécessaire au bon déroulement des projets, pourront être soutenues, des actions visant à augmenter la capacité d’adaptation des travailleurs, des entreprises, et des chefs d’entreprises OBJECTIF 2 DEVELOPPER LA COMPETITIVITE DE L’INDUSTRIE NUMERIQUE Fiche action 1.4 Le pôle multimédia Numérica situé dans le Nord Franche-Comté et la mise en place du réseau Belin soulignent l’engagement des acteurs locaux (acteurs institutionnels, universités, entreprises) pour soutenir l’économie du numérique. Il s’agit d’une part, d’améliorer la compétitivité des filières traditionnelles par de nouveaux outils et méthodes et d’autre part, de diversifier l’économie régionale. 94 En effet, outre les gains de productivité générés, la diffusion des TIC a permis de poser les bases premières d’un nouveau secteur de l’économie, l’économie du numérique. Il s’agit aujourd’hui de dépasser les usages traditionnels d’Internet, comme l’e-business, l’e-sourcing ou encore l’emarketing, qui ont permis aux entreprises de mettre en place un système de promotion et de vente en ligne de leurs produits. Le développement de l’économie du numérique appelle, en effet, le développement de nouveaux contenus numériques, ainsi que de nouvelles offres. Ces nouvelles entreprises peuvent ainsi élaborer des produits totalement dématérialisés comme des logiciels, des bases de données, des informations, des produits audiovisuels, des services financiers, de loisirs, dématérialisables. Elles peuvent aussi agir à distance, via des activités de téléconseil, par exemple ou encore échanger des informations et des conseils avec des entreprises ou des particuliers. Toutefois, le diagnostic a mis en avant l’implantation limitée de ce secteur dans l’économie régionale, se traduisant par un manque de structuration de la filière numérique et par un nombre réduit d’entreprises et d’emplois dans ce secteur. Face à ces constats, la présente action vise spécifiquement au développement de la compétitivité de l’économie du numérique en encourageant sa structuration et en impulsant une dynamique de création de projets nouveaux pour les entreprises du secteur. L'objectif est ainsi de développer les emplois et les compétences TIC en Franche-Comté afin d’exploiter les potentialités mises en lumière dans le cadre du diagnostic. Aussi, avec l'appui de Franche-Comté Interactive, jeune structure fédérant les entreprises des Technologies de l'Information et de la communication franc-comtoises, un objectif d’amélioration de la qualité et de la diversité des offres de services sera recherchée. Un plan d'actions visera ainsi : à faciliter, pour les prestataires de services TIC, leur rapprochement avec les entreprises clientes ; à encourager la mise en place d’outils de veille et de développement des compétences ; à renforcer la structuration de la filière par des actions d’ingénierie et de communication. La mise en œuvre de projets exemplaires sera encouragée selon des critères définis dans le cadre du document d’application. Par ailleurs, des projets tels que la création de sites communs, de plates-formes collectives passant par une mutualisation pourront être mise en œuvre en faveur des TPE et, dans certains cas, des PME. Enfin, en vue de dynamiser le secteur et d’inciter les entreprises à développer des produits au contenu nouveaux, et de nouvelles offres de services, un soutien spécifique sera accordé à ce type d’initiatives. Sous forme collective ou individuelle, ces aides viendront soutenir les projets innovants des entreprises de l’industrie du numérique. D’une manière transversale, lorsque cela est nécessaire au bon déroulement des projets, pourront être soutenues, au titre de cette fiche action, des actions visant à augmenter la capacité d’adaptation des travailleurs, des entreprises, et des chefs d’entreprises. OBJECTIF 3 AIDE AU DEVELOPPEMENT DES TPE ET DES ENTREPRISES D’INSERTION En complément du confortement et du développement de la compétitivité des filières (cinq filières majeures de la région et émergence d’une industrie du numérique), deux catégories d’entreprises doivent être associées à la dynamique d’innovation et de compétitivité, il s’agit des TPE et des entreprises d’insertion. 95 Fiche-action 1.5 - Développement de la compétitivité des TPE La concurrence vive qui se développe aussi bien au plan mondial qu’en termes de services de proximité, oblige les acteurs économiques, y compris les TPE, à sans cesse innover, s’adapter, se professionnaliser et améliorer la qualité des prestations offertes. L’enjeu est d’autant plus important pour la Franche-Comté que son tissu économique est caractérisé par la présence, de longue date, d’un maillage important d’acteurs dans les domaines de l’artisanat, du commerce et du tourisme. De plus ces entreprises accèdent difficilement aux fonctionnalités qui fondent l’innovation en raison de leur taille modeste. Aussi, il s’agit : d’une part de favoriser l’organisation et la coordination des acteurs pour améliorer collectivement, voire mutualiser leurs services, y compris en mobilisant les TIC, d’autre part de soutenir par des appuis plus spécifiques des entreprises individuelles, en particulier pour améliorer la qualité et l’accessibilité des produits. Dans le cadre de cette fiche-actions seront privilégiées les actions collectives ou les projets intégrés. Les entreprises ciblées ne relèvent pas des cinq filières porteuses de la région. Lorsque cela est nécessaire au bon déroulement des projets, pourront être soutenues, au titre de cette fiche action, des actions visant à augmenter la capacité d’adaptation des travailleurs, des entreprises, et des chefs d’entreprises. Fiche-action 1.6 - Aides aux entreprises d’insertion par l’activité économique Le diagnostic a montré que certaines catégories de personnes sont exposées à un risque d’exclusion durable du marché de l’emploi du fait d’une mauvaise maîtrise des savoirs de base, d’une absence de qualification ou d’une qualification inadaptée, et/ou de facteurs sociaux renforçant leur discrimination dans l’accès à l’emploi. L’accompagnement dans l’emploi de ces publics par un réseau d’opérateurs spécialisé dans le champ de l’accueil, de l’information, de l’orientation et de la formation conduit, pour certaines personnes, au constat d’une impossibilité de les intégrer directement dans le secteur concurrentiel. L’action de ces opérateurs est alors relayée par un recrutement dans une Entreprise d’Insertion par l’activité économique. La vocation de ces entreprises est de préparer les publics les plus fragiles à une insertion professionnelle durable par une mise en situation de travail et progressivement par l’exercice d’une activité professionnelle dans des conditions de plus en plus proches de celles requises dans le secteur concurrentiel. Aussi convient-il en amont de donner aux entreprises d’insertion par l’activité économique les moyens matériels de répondre à cette ambition en soutenant la modernisation de leurs équipements de production afin de leur permettre d’exercer leur activité dans des conditions comparables à celles du secteur concurrentiel. A titre d’exemple, les actions suivantes pourront être financées : Etudes de faisabilité des investissements ; Acquisition de matériel technique de production performant ou comparable au secteur productif, matériel informatique ; A titre exceptionnel, aménagement de locaux, notamment pour des projets à destination de publics féminin ou d’amélioration des conditions de travail des personnes en insertion. 96 OBJECTIF 4 RENFORCER LA PERFORMANCE DE LA FORMATION ET SON ADAPTATION AU TISSU ECONOMIQUE Fiche action 1.7 Soutien à l’innovation pédagogique et au développement et à la modernisation des équipements de formation L’amélioration de la performance des entreprises dépend fortement de la compétence des salariés. De ce fait la capacité des centres de formation initiale et continue à proposer et mettre en œuvre des formations adaptées aux référentiels de compétences et aux niveaux technologiques requis dans les entreprises est essentielle. Ainsi, au même titre que les entreprises et pour répondre à leurs besoins de compétences, les organismes de formation devront ils adapter leurs outils pédagogiques et moderniser leurs équipements techniques. Ils devront pour cela être soutenus. Ces centres de formation touchent d’une part un public jeune en formation professionnelle initiale; Lycées techniques, Instituts Universitaires de Technologie (IUT), Centres de formation d’apprentis (CFA), et d’autre part, des actifs salariés ou demandeurs d’emploi en phase d’adaptation, de promotion ou de reconversion professionnelle s’agissant des centres de formation professionnelle continue. A la différence des publics visés à la fiche action 1.6, la présente fiche action concerne des organismes engagés dans des actions de formation professionnelle stricto sensu et non d’adaptation au travail. Elles touchent des publics présentant de bonnes caractéristiques d’employabilité. A titre d’exemple, les actions suivantes pourront être financées : la recherche et le développement de produits pédagogiques innovants (conception de logiciels et dispositifs d’autoformation, simulateurs, …..) ; les investissements dans les équipements pédagogiques pour les nouvelles filières de formation, la modernisation des plateaux techniques. Dans la mesure ou la mise en place d’un environnement favorable à l’innovation dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité des entreprises doit pouvoir s’appuyer sur une articulation forte entre les actions relevant du champ d’intervention du FEDER et leur impact sur les ressources humaines pour l’ensemble des secteurs concernés au titre de l’axe 1, les possibilités prévues au titre de l’article 34 du règlement 1083/2006 en terme de fongibilité entre les fonds ont été ouvertes dans le cadre des fiches- actions 1.3, 1.4, 1.5. 97 INFORMATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’AXE 1 Fiche action 1.1 Actions Catégorie de dépense Démarcation avec les autres fonds Renforcer et mettre en synergie les structures et les équipements de recherche 1 (activités de RDT dans les centres de recherche), 2 (infrastructures de RDT), 3 (transfert de technologie), 4 (aide à la RDT), 9 (autres actions visant la stimulation de la recherche et l’esprit d’entreprise dans les PME) Pour mémoire : 74 (développement du potentiel humain dans le domaine de la recherche et de l’innovation) 1 (infrastructures de RDT), 3 (transfert de technologie), 5 (services d’appui avancé aux entreprises ou groupes d’entreprises), Pour mémoire : 74 (développement du potentiel humain dans le domaine de la recherche et de l’innovation) 3 (transfert de technologie), 4 (aide à la RDT), 5 (services d’appui aux entreprises), 6 (aide aux PME pour la promotion de schémas de production durables), 7 (investissements dans les entreprises liés à la recherche), 8 (autres investissements dans les entreprises), 9 (autres actions visant la stimulation de la recherche et l’esprit d’entreprise dans les PME), 14 (services et applications pour les PME), 15 (autres actions visant l’accès aux TIC par les PME et leur utilisation efficace), Sans objet 1.2 Optimiser la structuration du transfert de technologie 1.3 Conforter la dynamique des filières 1.4 Développer la compétitivité de l’industrie numérique 1.5 1.6 1.7 3 (transfert de technologie), 5 (services d’appui aux entreprises), 11 et 12 (technologie de l’information et communication), 14 (services et applications pour les PME), 15 (autres actions visant l’accès aux TIC par les PME et leur utilisation efficace). Développement de la compétitivité des TPE 8 (autres investissements dans les entreprises), 9 (autres actions visant la stimulation de la recherche et l’esprit d’entreprise dans les PME), 14 (services et applications pour les PME/société de l’information), 15 (autres actions visant l’accès aux TIC par les PME), 57 (aide à l’amélioration des services touristiques), Pour mémoire : 62 à 64 (augmentation de la capacité d’adaptation des travailleurs et des entreprises), 68 (soutien au travail indépendant et à la création d’entreprises) Aides aux entreprises d’insertion par l’activité 8 (autres investissements dans les entreprises) économique Soutien à l’innovation pédagogique et au 5 (services d’appui aux entreprises) développement et à la modernisation des équipements de formation Aucun grand projet n’est proposé dans le cadre de cet axe. Sans objet Les investissements individuels dans les industries agro-alimentaires transformant ou commercialisant les produits agricoles ou de la pêche relevant de l’annexe 1 du Traité de Rome à destination alimentaire, les entreprises de travaux forestiers et le soutien à la diversification vers des activités touristiques des agriculteurs sont pris en compte par le FEADER. Méthode de séparation entre FEP et FEADER inscrite au PDRH. Le FSE prend en charge l’animation des créateurs d’entreprise hors incubateur. Sans objet Pour le secteur du tourisme, les exploitants agricoles ne sont pas éligibles, le FEADER soutenant la diversification vers des activités non agricoles au profit de bénéficiaires agricoles. Le FSE ne prend pas en charge les dépenses d’investissements. Les investissements matériels et immatériels ne sont pas éligibles au FSE 98 INDICATEURS RELATIFS A L’AXE 1 Indicateurs Valeur de Source de la valeur de référence référence (sur la période 20002006 ou en 2006) Objectif 2013 à ajouter à la situation actuelle Source de la valeur objectif Indicateurs de réalisation Nombre de PME 566 soutenues par des aides à l'investissement * Programme objectif 2 2000-2006 PRESAGE Les objectifs de ce programme permettaient d’intervenir sur un domaine d’intervention plus vaste. Les interventions sur 2007-2013 sont très concentrées. 40 à 50 Service instructeur DRIRE et Conseil régional. Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre de projets RDT* 55 Programme objectif 2 2000-2006 PRESAGE 100 Services instructeurs : DRIRE –DRRT Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre de projets de coopération entreprisesinstituts de recherche* 39 DRRT – Coopérations existantes en 2006 100 Services instructeurs : DRIRE –DRRT Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre de structures d’insertion soutenues par des aides à l’investissement 6 Programme objectif 2 2000-2006 12 Service instructeur : DRTEFP Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Action nouvelle : il n’existe pas de référence dans le cadre du programme 2000-2006. 25 Service instructeur : DRTEFP Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Programme objectif 2 2000-2006 10 Service instructeur : DRTEFP Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre d’entreprises soutenues au titre de la formation des salariés en lien direct avec les autres actions de l’axe 1 Nombre de structures de formation soutenues 39 99 Indicateurs de résultat Nombre d'entreprises participant aux actions collectives 308 Programme objectif 2 2000-2006 PRESAGE 700 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Investissements en millions d’euros* Cet indicateur pourra être décliné pour les actions 1.3, 1.4, 1.5, 1.6 et 1.8 3, 6 Programme objectif 2 2000-2006 PRESAGE 60 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Nombre de jeunes pousses créées* 14 DRRT 40 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Action nouvelle : il n’existe pas de référence dans le cadre du programme 2000-2006. 450 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Nombre de bénéficiaires concernés par des projets aidés hommes-femmes (action 1.7) 100 Indicateurs d’impact Indicateurs d’impact liés directement aux actions du PO Nombre d’emplois brut créés pour l’ensemble de l’axe (hommes & femmes)* Nombre de postes de chercheurs créés* (dans le secteur public) 250 Nombre d’emplois de haute technologie créés Le nombre d’emplois bruts créés dans le cadre du programme objectif 2 2000-2006, a été estimé au total à 3 052 par l’évaluation finale. Il n’est toutefois pas possible de répartir ce nombre par axe thématique du PO 2007-2013. 440 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Comprend les emplois de chercheurs et de haute technologie, mais aussi les emplois induits par les autres mesures de l’axe DRRT - Nombre de postes de chercheurs existants en 2006 60 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Idem. Référence initiale non disponible pour le programme objectif 2 2000-2006 350 Estimation : SGAR Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement : porteurs de projet Nombre d’emplois sauvegardés La quantification ne peut être effectuée a priori, toutefois cette donnée sera suivie dossier par dossier afin d’identifier le nombre d’emplois sauvegardés du fait de l’intervention communautaire. Les résultats seront présentés au comité de suivi sur un rythme annuel. Nombre total de brevets déposés par les chercheurs franc-comtois 698,4 de 1998 à 2002 au total pour la Franche-Comté Ministère de la recherche Sources = Indicateurs régionaux de la recherche et de l’innovation – avril 2007 (2002 y est la dernière année disponible, elle porte sur la totalité des brevets déposés et non uniquement sur les brevets européens tels que dans le document « Indicateurs de sciences et de technologies » de l’observatoire des sciences et des techniques .) Renseignement : porteurs de projet 1106 de 2007 à Estimation SGAR - DRRT fondée sur : 2013 dans le cadre - le prolongement de la tendance 1998-2002 du PO - l’accélération attendue du fait de l’intervention du Programme opérationnel. Il est supposé que les fonds européens contribuent au dépôt de 50 % des brevets francs-comtois et qu’ils engendrent une accélération de 50 % de l’augmentation annuelle constatée. Les éléments plus précis de calcul seront intégrés au guide renseignement des indicateurs. Indicateurs d’impact global pour la Franche-Comté Evolution de la valeur ajoutée au sein des entreprises régionales + 14,7 %, soit Exploitation SGAR des données INSEE taux moyen annuel de 2,75 % *Indicateurs clés proposés par la Commission européenne Minimum à atteindre en 2013 : +17,68 % d’augmentation, Estimation SGAR sur la base d’un prolongement de la tendance passée (2000-2005), toutes choses étant égales par ailleurs. Le taux moyen annuel d’augmentation appliqué est de 2,75 % 101 102 2 - AXE 2 - AMELIORER LA COMPETITIVITE TERRITORIALE Le constat formulé dans le diagnostic, selon lequel la Franche-Comté pâtit d’un déficit d’attractivité, invite à mener des actions valorisant le territoire régional auprès des entreprises et de la population. Aussi, la compétitivité territoriale est abordée ici selon deux angles avec des actions porteuses de développement territorial d’une part, et un soutien différencié selon la nature urbaine ou rurale des territoires d’autre part. Trois orientations complémentaires sont retenues : Développer les parcs d’innovation Soutenir le développement numérique des territoires en améliorant la couverture haut débit Garantir un développement équilibré des territoires en soutenant le développement d’une politique urbaine durable et en favorisant le développement durable des zones rurales. OBJECTIF 1 DEVELOPPER DES PARCS D’INNOVATION Fiche-actions 2.1 Afin de créer de la richesse et des emplois, l’attraction, le maintien et le développement d’entreprises installées en Franche-Comté sont des enjeux majeurs pour l’économie régionale. Le soutien aux zones d’activités et à l’immobilier industriel a eu un impact significatif sur la création d’emplois, comme l’a démontré l’évaluation finale du programme objectif 2 2000-2006. Par ailleurs, le diagnostic territorial a montré que l’innovation, condition de la compétitivité régionale, passe par un indispensable renforcement du lien entre les entreprises, la recherche et la formation. A ce titre, il identifie comme piste d’intervention le rapprochement physique des différentes structures en proposant aux entreprises s'engageant dans cette démarche une offre immobilière spécifique de type parc d’innovation. Le soutien et le développement de parcs d’innovation permettront d’améliorer les conditions d’accueil des entreprises dans les secteurs porteurs pour la région. Ces sites pourront : concentrer acteurs et services, favorisant ainsi la mise en place de partenariats entre entreprises, entre entreprises et laboratoires ou centres de transferts et laboratoires ou s’adresser aux entreprises innovantes qui travailleraient avec des laboratoires, des universités ou des centres de transferts de la région ou d’autres régions. Seront prioritairement soutenus les parcs répondant aux critères de qualité des services, de qualité environnementale et de prise en compte des contraintes environnementales par les entreprises résidentes. Dans ce cadre pourront être soutenus : la création et développement de services communs, l’aménagement et l’accessibilité des sites, la mise en place d’infrastructures de très haut débit jusqu’aux sites et à l’intérieur des sites, l’immobilier d’entreprises. Les parcs d’innovation identifiés sont les suivants : Témis 1, Témis 2, Technoland, les Gros Pierrons, dans le département du Doubs ; 2 sites à choisir parmi Techn’hom, Pluton et Fontaine dans le département du Territoire de Belfort ; Innovia, zone de Lons le Saunier dans le département du Jura ; Malbouhans 1, Malbouhans 2, dans le département de la Haute-Saône. A titre d’exemple, une illustration du projet de parc d’innovation Témis figure en annexe. Cette liste pourra être adaptée en cours de programme en fonction des évolutions du contexte socioéconomique et territorial. 103 OBJECTIF 2 SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT NUMERIQUE DES TERRITOIRES Fiche-action 2.2 Montée en débit et déploiement du très haut débit Malgré une amélioration de la couverture haut débit, certains territoires pâtissent d’une offre de service insuffisante particulièrement les zones rurales. Résorber les zones blanches du haut débit demeure une des priorités ainsi que faciliter l’accès du plus grand nombre aux réseaux à très haut débit, ceci pour répondre à l’émergence d’une économie de la connaissance durable et inclusive. A travers le programme opérationnel, il s’agit de favoriser la gouvernance pour la cohérence des projets territoriaux et la mise en réseau des acteurs locaux pour plus d’efficacité collective. Chacune des actions publiques territoriales devra intégrer la dimension des Technologies de l’Information et de la Communication. En accord avec les lignes directrices et les règlements communautaires traitant des réseaux de communication électronique, en conformité avec les schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique et avec la stratégie de cohérence régionale, le programme soutient les projets d’initiative publique d’amélioration de l’accessibilité aux infrastructures et aux services très haut débit, ou par défaut haut débit, pour tous les particuliers et les entreprises. Concrètement le soutien sera ciblé sur : des études qui devront déboucher sur des indications opérationnelles pouvant aider à la prise des décisions. la mise en place des réseaux, et leur fonctionnement de manière exceptionnelle. OBJECTIF 3 GARANTIR UN DEVELOPPEMENT EQUILIBRE DES TERRITOIRES Ainsi que le diagnostic l’a mis en évidence, les territoires francs-comtois sont emprunts d’hétérogénéité. Dans un objectif à la fois de cohésion sociale et territoriale et plus largement d’attractivité globale du territoire, des actions ciblées et correspondant aux problématiques locales, doivent pouvoir être mises en place. Fiche-action 2.3 Aide au développement d’une politique urbaine durable en faveur des agglomérations 1/ Des objectifs et des actions conformes aux priorités de la politique européenne Les orientations communautaires offrent des perspectives nouvelles de développement intégré et durable des zones urbaines, de façon à faire face à la forte concentration des problèmes économiques et sociaux qui existent au sein de ces territoires. Conformément à ces orientations, le programme soutiendra la mise en œuvre de projets de territoires, globaux et cohérents, qui articulent la revitalisation des quartiers urbains en difficulté, avec le développement durable de l’agglomération. Ces projets devront s’inscrire dans une perspective de : développement économique et d’emploi : parmi les types d’interventions soutenues, on notera les initiatives créatrices d’activités dans les quartiers en difficulté, les initiatives destinées à lutter contre la discrimination à l’embauche, l’appui à la création de réseaux d’entreprises, aux actions innovantes notamment pour ce qui concerne les services à la personne, le soutien à la microactivité ; 104 renforcement de l’attractivité et de l’accueil des zones urbaines : parmi les types d’interventions soutenues, on notera les mesures qui visent à réhabiliter l’environnement physique, les initiatives innovantes en termes de mise en valeur du patrimoine naturel et culturel, porteuses d’ouvertures vers l’extérieur ; il ne s’agira pas de financer directement des opérations lourdes de destruction/reconstruction de logements, mais de favoriser la réintégration dans la ville des quartiers confrontés à des difficultés. Les volets social et économique seront pris en charge financièrement en cohérence et en complément du FSE. 2/ Un nécessaire ciblage de cette mesure vers les territoires urbains franc-comtois les plus en difficulté et en capacité de mobiliser un montant de subvention conséquent : les trois agglomérations francscomtoises Le ciblage de cette action vers les seules trois agglomérations franc-comtoises constitue sur ce thème un nécessaire écart par rapport au Cadre de référence stratégique national. Celui-ci se justifie pleinement par la recherche d’une répartition efficace des crédits et par les caractéristiques socio-économiques de ces agglomérations : Pour éviter toute forme de dispersion, et de façon à s’assurer que les projets intégrés présentés pourront atteindre un niveau de subvention FEDER suffisamment élevé pour garantir un effet levier important, il est proposé que cette mesure s’adresse, via un appel à projet, aux seules trois agglomérations francs-comtoises (Communautés d’agglomération de Besançon, du Pays de Montbéliard et de Belfort). Outre cet impératif de concentration des crédits, ce choix est lié au contexte urbain et économique de la région, rappelé dans le diagnostic et mettant en avant que « … une concentration des difficultés se traduisant par des indicateurs sociaux orientés négativement se constate au sein des communautés d’agglomérations de Besançon, Belfort et Montbéliard. Ces territoires sont en situation plus défavorable que le reste de la région si l’on combine les trois indicateurs précédemment cités. … ». Bien que les destinataires de l’appel à projet soient ciblés à priori, cela n’enlève en rien le fait qu’il sera lancé sur la base d’un cahier des charges élaboré dans le cadre du partenariat et dont le contenu et les critères de sélection garantiront une sélectivité dans les actions proposées. Les agglomérations se portant candidates devront ainsi présenter une stratégie et une démarche de développement global, fondées sur un diagnostic approfondi de leur territoire, accompagnées d’une proposition d’actions conformes aux orientations européennes. 3/ Des critères de sélection renforcés, permettant de s’assurer du caractère global et intégré du projet présenté Les dossiers présentés par les agglomérations feront l’objet d’une expertise par un comité technique régional, sur la base des critères de sélection suivants : Qualité du diagnostic - caractéristiques socio-économiques du territoire ; - lien entre le diagnostic et la stratégie présentée ; - prise en compte dans le diagnostic de la dimension urbaine dans sa globalité, particulièrement de l’ouverture des quartiers en difficulté sur l’ensemble de l’agglomération ; - prise en compte dans le diagnostic du potentiel financier des villes. Pertinence du projet intégré - cohérence d’ensemble du projet, en veillant à l’équilibre entre les actions proposées au titre du développement économique et de l’emploi et celles présentées au titre de l’attractivité des territoires ; - articulation du projet avec les politiques urbaines mises en œuvre dans d’autres cadres et avec les projets financés au titre du FSE. Lisibilité des actions proposées, et réalisme du calendrier 105 - projet présentant des actions identifiées clairement, avec une indication sur les cofinancements des partenaires et mettant en valeur la plus-value communautaire ; maturité des actions proposées et planning précis d’engagement. Capacité d’innovation - proposition d’actions nouvelles, expérimentales dans le domaine du développement durable de l’économie et de la culture ; - introduction d’une innovation organisationnelle. Prise en compte de l’égalité des chances, à travers l’égalité entre les hommes et les femmes et la lutte contre les discriminations, particulièrement pour les actions proposées au titre du développement économique et de l’emploi Eléments proposés pour la gouvernance et le suivi du projet intégré - prise en compte du partenariat dans les modalités de gouvernance ; - souci de suivi et mention des modalités de réorientation. Fiche-actions 2.4 Aide au développement durable des zones rurales en zones de revitalisation rurales De manière générale, les communes classées en zones de revitalisation rurale connaissent certaines fragilités liées à la diminution de la population sur certains territoires, et à l’inégalité d’accès aux services, ainsi que le diagnostic a pu le mettre en avant. Ainsi, il est proposé de soutenir ici les dynamiques locales au sein des espaces ruraux en portant l’accent sur les services de base pour l’économie et la population. Plus précisément, il s’agira de soutenir la création ou le développement de services de base dans les communes et les communautés de communes notamment dans les domaines suivants : à destination de publics spécifiques (adolescence, vieillesse – à l’exclusion des maisons de retraite, personnes handicapées) ; points multiservices, services itinérants ; services dans le domaine du transport, de la culture, des sports et loisirs ; structures légères d’hébergement temporaire. Environnement En outre, les équipements culturels structurants pourront être soutenus. Les études de faisabilité afférentes à ces actions pourront également être financées. S’agissant de cette partie relative aux services en zone rurale, la cohérence est assurée avec le FEADER, celui-ci intervenant en zones de revitalisation rurale sur des thématiques différentes. Les communes concernées par cette action sont les communes classées en zone de revitalisation rurale au 1er janvier 2007 (la carte et la liste correspondante figurent en annexe). 106 INFORMATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’AXE 2 Fiche Action action 2.1 Développer des parcs d’innovation 2.2 2.3 2.4 Montée en débit et déploiement du très haut débit Aide au développement d’une politique urbaine durable en faveur des agglomérations Aide au développement durable des zones rurales (en zones de revitalisation rurales) Catégorie de dépense Démarcation avec les autres fonds 5 (services d’appui aux entreprises), 9 (autres actions visant la stimulation de la recherche, l’innovation et l’esprit d’entreprise dans les PME), 10 (infrastructures téléphoniques), 15 (autres actions visant l’accès aux TIC par les PME et leur utilisation efficace), 43 (efficacité énergétique, maîtrise d’énergie) 10 (infrastructures téléphoniques) Sans objet 11 et 12 (technologies de l’information), 13 (services et applications pour le citoyen/société de l’information), 52 (promotion des transports urbains propres), 55 (promotion des actifs naturels), 56 protection et valorisation du patrimoine naturel), 58 à 60 (culture), 61 (projets intégrés pour la réhabilitation urbaine / rurale) 11 et 12 (technologies de l’information), 13 (services et application pour le citoyen/ société de l’information), 52 (promotion des transports urbains propres), 55 (promotion des actifs naturels), 56 (protection et valorisation du patrimoine naturel), 58 à 60 (culture), 61 (projets intégrés pour la réhabilitation urbaine/rurale), 76 (infrastructures pour la santé), 79 (autres infrastructures sociales) Aucun grand projet n’est proposé dans le cadre de cet axe. Sans objet Sans objet Le FEADER concentre son intervention en ZRR sur des thèmes d’intervention différent du FEDER Le FEDER intervient sur : - les services à destination de publics spécifiques (adolescence, vieillesse – à l’exclusion des maisons de retraite, personnes handicapées) ; - les points multiservices, services itinérants ; - les services dans le domaine du transport, de la culture, des sports et loisirs ; - les structures légères d’hébergement temporaire. 107 INDICATEURS RELATIFS A L’AXE 2 Indicateurs Valeur de référence Source de la valeur de référence (sur la période 20002006 ou en 2006) Objectif 2013 à ajouter à la situation actuelle Source de la valeur objectif Indicateurs de réalisation Nombre de projets aménagement parcs d'innovation 0 Nombre d’entreprises implantées dans les parcs d’innovation travaillant avec des laboratoires de recherche ou développant un centre de recherche au sein du parc Surface aménagée dans les parcs d'innovation (ha) Le concept de parcs d’innovation ne figurait pas dans le programme objectif 2 2000-2006 10 Le concept de parcs d’innovation ne figurait pas dans le programme objectif 2 2000-2006 Entre 30 et 50 entreprises à terme 0 Le concept de parcs d’innovation ne figurait pas dans le programme objectif 2 2000-2006 260 Service instructeur : DRE Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. SGAR Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Services instructeurs : DRE Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre de projets d'accès au haut débit* 13 Service instructeur DRE - Programme objectif 2 2000-2006 30 Services instructeurs : DRE Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre des projets offrant des services de promotion de l’égalité des chances et de 0 lutte contre l’exclusion sociale à l’attention des jeunes et des minorités* Il n’existe pas de référence connue pour cette action. SGAR Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre d’actions au sein des projets intégrés des agglomérations visant à lutter contre les discriminations à l’embauche Pas de référence existante :pas de programme URBAN en Franche-Comté sur la période 2000-2006. 10 10 SGAR Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 108 Indicateurs de résultat Ratio effectifs des zones d’innovation sur effectifs totaux Franche-Comté Population supplémentaire ayant accès au haut débit * Population ayant accès au haut débit en 2006 : 96,6 % soit 1 079 000 habitants Programme objectif 2 2000-2006 PRESAGE Nombre de communes supplémentaires ayant accès au haut débit Nombre de quartiers bénéficiaires d’actions de développement durable de la politique urbaine + 5% par an Estimation : services instructeurs 15000 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet 200 à 350 communes Estimation : SGAR Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Pas de référence existante :pas de 15 quartiers programme URBAN en Franche-Comté sur la prioritaires répartis période 2000-2006. au sein de 3 projets intégrés Estimation : SGAR Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs de l’appel à projets urbains (rappelés dans le PO) et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Indicateurs d’impact Fréquentation des nouveaux services créés dans les agglomérations Pas de référence connue sur la période 20002006 0 Utilité des nouveaux services en milieu rural Estimation : services instructeurs sur la base suivante : 8000 utilisateurs par an et par projet si on considère 168 000 (miminum qu’un projet regroupe 4 types de services à la population cumulé de 2007 à la moyenne est de 2000 utilisateurs par service 2013) Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Taux de Enquête à mener par les porteurs de projets deux ans satisfaction au après la création du service moins égal à 80 % Nombre d’emplois créés* pour l’ensemble de l’axe (hommes & femmes) Le nombre d’emplois bruts créés dans le cadre du programme objectif 2 2000-2006, a été estimé au total à 3 052 par l’évaluation finale. Il n’est toutefois pas possible de répartir ce nombre par axe thématique du PO 2007-2013. Nombre d’emplois créés ou maintenus dans le cadre de la politique urbaine de développement durable Pas de référence existante :pas de programme URBAN en Franche-Comté sur la période 20002006. *Indicateurs clés proposés par la Commission européenne 1195 100 Estimation : services instructeurs Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Estimation : SGAR Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet 109 110 3 - AXE 3 - PRESERVER LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE, AMELIORER LA SECURITE VIS A VIS DES RISQUES D’INONDATION ET REDUIRE LA DEPENDANCE ENERGETIQUE POUR CONFORTER L’IMAGE D’INNOVATION DE LA REGION ET RENFORCER SON ATTRACTIVITE Les caractéristiques environnementales très particulières de la Franche-Comté nécessitent l’apport d’une réponse globale à travers trois grandes orientations complémentaires entre elles et avec les autres axes du programme opérationnel. Ces orientations sont les suivantes : préserver et valoriser le patrimoine naturel aquatique et terrestre remarquable et les paysages, prévenir le risque d’inondations ; réduire la dépendance énergétique ; Mener des actions transversales permettant d’accroître les compétences et de renforcer la connaissance. L’ensemble des fiches-actions concerne, ou est susceptible de concerner, la totalité du territoire régional. OBJECTIF 1 PRESERVER ET VALORISER LE PATRIMOINE NATUREL AQUATIQUE ET TERRESTRE REMARQUABLE ET LES PAYSAGES, PREVENIR LE RISQUE D’INONDATION Fiche-actions 3.1 Soutien à la prévention et à la réduction des risques d’inondations La stratégie et les modalités d’intervention retenues s’inscrivent dans le cadre du projet de directive du Parlement Européen et du Conseil relative à l’évaluation et à la gestion des inondations. Elles s’articulent en cohérence et en complément du programme opérationnel plurirégional FEDER PLAN RHÔNE, qui ne concerne en Franche-Comté que le bassin de la Saône. Les actions qui seront retenues participeront donc à la gestion globale du risque inondation qui s’appuie sur une logique de prévention des inondations coordonnée à grande échelle. C’est pourquoi dans le cadre des projets retenus, il sera demandé au maître d’ouvrage de s’assurer que les travaux s’intègrent dans un programme concerté de gestion du risque inondation et qu’il a été privilégié les mesures préventives par rapport aux mesures correctrices. En Franche-Comté, les zones inondables (à peu près 4% du territoire) se situent dans les plaines alluviales ou les vallées encaissées, souvent en tête de bassin versant. On note des enjeux dans les plaines du Doubs (à Besançon, Dole et dans la Basse Vallée), de la Saône (à Gray et alentour), de la Loue (Ornans, Quingey, Arc et Senans, Parcey, …), de la Seille (localement). Néanmoins, les enjeux les plus marqués se situent sur le bassin versant Allan-Savoureuse (Belfort et Montbéliard), la vulnérabilité y est particulièrement importante : 34% des zones inondables sont urbanisées, 20% des zones urbanisées sont en zone inondable, la crue de 1990 a occasionné plus de 1,2 Milliard de Francs de dégâts, notamment sur le site de Peugeot – Sochaux. Des démarches et des outils innovants pourront être développés pour mener la concertation et l’information et rechercher les solutions adaptées. Au delà, un outil de maîtrise de l’occupation des sols sera utilisé : le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRi). De la responsabilité de l’Etat, l’élaboration de ces documents ne relève pas du présent programme mais leur application vient en complément des actions locales en cohérence avec ce qui est soutenu dans le cadre du présent programme, en maîtrisant l’urbanisation dans les champs d’inondation et préservant ainsi les vies humaines et réduisant les coût des dommages. Plus de 600 communes de la région seront couvertes par un PPRi approuvés à l’échéance du programme. 111 Les actions prévues concernent les axes prioritaires suivants : la réduction de vulnérabilité : concerne la mise en œuvre des mesures de réduction de la vulnérabilité prescrites par les plans de prévention des risques ou prévus dans les programmes d’actions concertés existant ou à susciter, pour les zones d’habitations, les activités agricoles, industrielles et les réseaux et les services publiques. La gestion dynamique des cours d’eau, le maintien et la restauration des champs d’expansion des crues, la mobilisation optimisée des zones de rétention : - par la reconnection d’anciennes exploitations d’alluvions au lit majeur de la rivière de façon à faire transiter une partie des débits exceptionnels des crues ; - par la renaturation des abords des rivières afin de favoriser la mobilité latérale et d’y réduire la vulnérabilité à l’inondation ; - par la création de dispositifs de surinondation des lits majeurs. Lorsque aucune autre solution technique n’est possible dans les secteurs à enjeux socioéconomiques forts, des mesures de réduction du risque par des protections localisées sont envisagées. Car les inondations, constituent dans ces territoires, une menace qui handicape et freine la compétitivité. Ces opérations, qu’il s’agit pour le FEDER d’accompagner, ne seront réalisés qu’en zones déjà industrialisées et urbanisées. L’objectif est de réduire les submersions dommageables et fréquentes (objectif de protection décennale maximum). Ces digues dont la réalisation est conditionnée à l’obtention des autorisations administratives, viendront compléter un dispositif de contrôle des débordements inéluctables en maîtrisant la durée et les volumes et en les orientant vers des zones de moindre enjeux. La prévision des crues et des inondations et l’information du public. Fiche-action 3.2 Soutien aux actions de préservation et de valorisation du patrimoine naturel et paysager Le diagnostic territorial relève que la Franche-Comté possède un très riche réseau d’espaces de nature, attaché principalement aux reliefs et à l’eau. Ces zones de richesse environnementale qui contribuent à la biodiversité, à la fonctionnalité écologique et à la qualité paysagère du territoire, sont essentielles. Néanmoins, ces espaces risquent de se dégrader en raison de l’évolution des activités humaines, et sont d’autant plus fortement altérables qu’ils sont de qualité. Le programme soutiendra la préservation et la valorisation de ce patrimoine, facteur de l’attractivité et de la notoriété de la région. A titre d’exemple, les actions qui pourront être financées sont les suivantes : le soutien aux investissements non productifs contribuant au développement économique des sites Natura 2000 dans une logique de développement durable, la préservation et la mise en valeur des paysages remarquables, le soutien aux schémas départementaux des espaces naturels sensibles, la consolidation d’un réseau resserré de gestionnaires des milieux naturels protégés, le soutien à l’élaboration et la mise en œuvre des plans de restauration d’espèces et d’espaces remarquables et la lutte contre les espèces envahissantes de flore ou de faune, la consolidation du réseau écologique régional, Fiche-action 3.3 Soutien aux synergies contribuant à un bon état écologique de l’eau et des milieux aquatiques remarquables Les enjeux de la gestion de l’eau sont étroitement liés aux spécificités de la Franche-Comté, mises en lumière dans le cadre du diagnostic. Ainsi la région : possède un réseau karstique vaste s’étendant sur les trois quart de son territoire. Ce réseau remarquable est très sensible aux pollutions et le karst profond est encore mal connu. se situe en tête de bassin versant avec une forte densité de petits cours d’eau très sensibles aux pollutions et dont la dégradation influe sur tout le patrimoine aquatique de la Franche-Comté et, à l’aval de la Saône et du Rhône. 112 Or, sur le plan industriel, la Franche-Comté possède de nombreux sites, souvent placés en bordure de ruisseaux et rivières, ou sur des plateaux karstiques, ayant pour origine des activités de scierie, mécanique, usinage de métaux, traitement de surface qui nécessitent, pour pouvoir se développer dans un contexte aussi sensible et attractif, des restrictions d’usage, une surveillance accrue des eaux et des actions de réduction de la pollution, à la fois innovantes et renforcées par rapport aux exigences réglementaires. C’est pourquoi deux types d’actions spécifiques pourront être soutenues pour atteindre les objectifs de la directive cadre sur l’eau dont l’état des lieux réalisé en 2004 a montré sur la région des enjeux en terme de chimie et d’hydromorphologie : la réduction de la pollution par les toxiques d’origine non agricole, notamment afin de pérenniser les activités industrielles dans des bassins versants amont dans de bonnes conditions pour un patrimoine naturel remarquable et attractif. Cette action s’inscrit dans le cadre des articles 3 et 5 du règlement FEDER du 5 juillet 2006 au titre de la stimulation de l’innovation par les PME, de la réhabilitation de l’environnement physique et de la protection et de la valorisation du patrimoine naturel. la préservation, la restauration physique et hydrobiologique des cours d’eau et l’accompagnement des programmes concertés. Seront concernés les milieux aquatiques les plus riches et sensibles, c’est-à-dire les zones humides et leurs abords, les plans d’eau et leurs abords, les ruisseaux remarquables en de tête de bassins versants et les espaces de mobilité des cours d’eau. Cette action est déterminante pour le riche réseau de plans d’eau et rivières qui offre de nombreuses et intéressantes possibilités touristiques et sportives. Elle s’inscrit dans le cadre de l’article 5 du règlement FEDER du 5 juillet 2006 qui vise notamment à la protection et à la valorisation du patrimoine naturel, à l’appui du développement socioéconomique et à la promotion des ressources naturelles en tant que potentiel pour le développement du tourisme durable. Fiche-action 3.4 Soutien aux projets territoriaux de développement durable Ces projets mobilisent les responsables des collectivités territoriales, ceux des diverses institutions et le public pour l’intégration des préoccupations du développement durable (économiques, sociales et environnementales) dans la transformation des territoires. En Franche-Comté, l’enjeu est l’élargissement de l’appropriation de la valeur du patrimoine naturel tout proche, à la campagne comme à la ville. Ces projets développent l’analyse des conséquences des diverses hypothèses de développement, notamment en matière d’écologie, et s’appuient sur le développement de la sensibilité à l’environnement, mais aussi sur la qualité du débat public. Ils peuvent s’inscrire dans le cadre de démarches concertées comme les agendas 21, les chartes d’environnement ou les plans « climat » territoriaux, portées par des collectivités de tailles diverses : seront concernées les études préalables ou les évaluations, des actions de préservation du patrimoine naturel et paysager, des opérations de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et au développement durable. Ils peuvent concerner aussi des études et suivis d’actions expérimentales visant une meilleure maîtrise de l’étalement urbain et le renforcement du concept de villes comtoises traversées de nature. Aujourd’hui on atteint un rythme très préoccupant de la consommation d’espace pour l’urbanisation dans les agglomérations ou les villes moyennes et surtout alentour, parfois jusqu’à des dizaines de kilomètres. Cela génère une accélération de la consommation d’énergie, et de la production de gaz à effet de serre, pour les déplacements domicile-travail, tout en rendant très difficile le développement des transports collectifs. L’agriculture, la forêt et les espaces naturels sont déstabilisés ou régressent, alors qu’ils peuvent remplir de nombreuses fonctions sur un territoire qui connaît un développement urbain où densité peut se conjuguer avec qualité urbaine. Par ailleurs, toutes les agglomérations ou villes moyennes de Franche-Comté présentent encore une proximité exceptionnelle avec des milieux naturels de grande qualité : c’est un atout maître pour leur avenir, qui peut être perdu dans les 10 ou 20 ans à venir. 113 Le programme encouragera les projets territoriaux de développement durable facteur de son attractivité et de sa notoriété. Cela pourra se traduire par un soutien ciblé : aux projets d’Agenda 21 et de chartes de l’environnement, à des études stratégiques relatives à l’étalement urbain et à la structuration de l’espace périurbain, « Charte d’agriculture périurbaine », … à l’élaboration du projet de consolidation de la maison régionale de l’environnement, en lien avec des fonctions de culture scientifique en environnement et de l’adosser à un regroupement de fonctions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et au développement durable. Les projets portant sur la qualité des paysages sur le territoire du Massif du Jura relèveront de la fiche action 4.4 au sein de l’axe 4. OBJECTIF 2 REDUIRE LA DEPENDANCE ENERGETIQUE Fiche-action 3.5 Soutien au développement de la filière bois-énergie dans le respect de la qualité environnementale Le diagnostic territorial a identifié le développement des énergies renouvelables et en particulier celui de la filière bois-énergie comme un des enjeux pour la Franche-Comté. Cette priorité porte à la fois sur la diminution de la dépendance énergétique et sur le développement d’une filière. Le développement de chaufferies collectives au bois, la constitution d’un partenariat entre producteurs, transformateurs et usagers deviennent des éléments capitaux dans le passage de cette filière au stade industriel. Il faudra ainsi poursuivre les efforts d’accompagnement pour le développement de chaufferies bois. L’équipement des entreprises industrielles pourra être soutenu. La structuration de la filière amont relève quant à elle du Contrat d’aide à la compétitivité consacrée à la filière bois dans son ensemble. Le soutien au développement de la filière bois-énergie et biomasse pourra notamment se traduire par le financement des actions suivantes : accompagnement du développement de la filière bois énergie et bio-masse par des actions de promotion, en lien avec le Contrat d’aide à la compétitivité ; de soutien à l’aval : aide à la décision, à la conception de projet, à la réalisation et à la mise en œuvre de programmes, à l’investissement (chaufferies bois). La mobilisation des ressources bois-énergie devra être réalisée en respectant la qualité environnementale (diversité des essences, dessertes et lieux de stockage préservant la biodiversité des paysages). Fiche-action 3.6 Amélioration de l’efficacité énergétique en matière d’équipements, de bâtiments et de l’organisation du transport de marchandises En parallèle des efforts envisagés pour substituer aux énergies fossiles des énergies renouvelables, la réduction de la consommation d’énergie est une des pistes à mettre en œuvre afin de réduire la dépendance énergétique de la Franche-Comté, supérieure à celle de la plupart des autres régions. Avec une consommation d’énergie de 3,6 TEP par habitant en 1999, celle-ci se situe au-dessus de la moyenne nationale. Cette forte consommation est corrélée avec la dominante industrielle de l’économie régionale mais elle peut aussi être liée à des investissements dépassés ou à des organisations inadéquates qui favorisent la consommation d’énergie. A titre d’exemples : 114 l’efficacité énergétique de la plupart des immeubles destinés à l’habitat collectif est de médiocre qualité ; cette situation se constate au niveau des équipements et des bâtiments destinés aux activités économiques, tertiaires et industrielles ; le transport du bois génère un volume important de tonnes-kilomètres, transportés de façon majoritaire par la route, alors que des circuits de massification de ce trafic faciliteraient son évacuation par le mode ferroviaire ; ce constat peut être valable pour d'autres produits pour lesquels la présence de sites de massification rendrait possible une évolution du mode de transport. Dans ce contexte, il est envisagé de soutenir l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements, des bâtiments et l’organisation du transport de marchandises. Plus précisément, les actions qui pourront être financées porteront sur : la mise en place de programmes concertés de sensibilisation ; des études de définition de projet (cahier des charges, APS, APD, effinergie, bilans carbone), le renforcement des capacités d’expertise et de qualification des produits ou procédés de fabrication ; des aides à l’expérimentation d’équipements nécessaires à la mise en œuvre de production respectueuse de l’environnement. Les études financées dans le cadre de cette action devront respecter les critères d’éligibilité suivants : elles seront précédées d’une appréciation approfondie des connaissances déjà disponibles ; elles ne se limiteront pas à un état des lieux mais déboucheront sur des indications opérationnelles pouvant aider à la prise des décisions. ACTION TRANSVERSALE A L’AXE 3 Fiche-actions 3.7 Consolidation et diffusion de l’information environnementale dans la perspective d’une plateforme partagée La consolidation et la facilitation de l’accès aux données environnementales, actuellement diffuses, doivent s’inscrire dans la perspective de la mise en place d’une plate-forme commune, centre de ressources unique et partagé, associant l’ensemble des intervenants, y compris associatifs. Ce centre de ressources pourra permettre de consolider la diffusion des données et d’aider à l’élaboration d’outils d’évaluation, au titre de l’environnement et du développement durable, des projets ou des plans et programmes pour préserver la qualité du cadre de vie qui fonde l’attractivité de la région. Concrètement les actions qui pourront être mises en œuvre dans le cadre de cette fiche transversale sont : la structuration d’un observatoire du patrimoine naturel, la structuration d’un observatoire de l’énergie, le développement d’un système d’information performant et partagé pour la diffusion de l’information environnementale pertinente à destination des collectivités publiques, des acteurs économiques, des associations et des citoyens, l’accompagnement des fonctions de diffusion de la connaissance en matière d’environnement et de développement durable assurées par les structures orientées vers la culture scientifique et technique. 115 INFORMATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’AXE 3 Fiche Actions action Catégorie de dépense Démarcation avec les autres fonds 3.1 Soutien à la prévention et à la réduction des risques d’inondations 53 (prévention des risques) Sans objet 3.2 Soutien aux actions de préservation et de valorisation du patrimoine naturel et paysager 51 (promotion de la biodiversité), 54 (autres actions visant la préservation de l’environnement et la prévention des risques), 55 (promotion des actifs naturels), 56 (protection et valorisation du patrimoine naturel) Le FEADER soutiendra les mesures agroenvironnementales Natura 2000 et les investissements non productifs sans impact direct sur le développement économique des sites Natura 2000. Le FEDER n’intervient pas en zone Natura 2000, à l’exception des investissements non productifs contribuant au développement économique des sites Natura 2000, exclus du FEADER. 3.3 Soutien aux synergies contribuant à un bon état écologique de l’eau et des milieux aquatiques remarquables 6 (aide aux PME pour la promotion de schémas de production durables), 48 (prévention et contrôle intégré de la pollution), La réduction des effluents et la lutte contre les pollutions par les nitrates et les pesticides d’origine agricole ainsi que les mesures agroenvironnementales au titre de la directive cadre sur l’eau relèvent du FEADER. 3.4 Soutien aux projets territoriaux de développement durable 54 (autres actions visant la préservation de l’environnement et la prévention des risques) Sans objet 3.5 Soutien au développement de la filière bois-énergie dans le respect de la qualité environnementale 5 (services d’appui aux entreprises), 9 (autres actions visant la stimulation de la recherche et l’esprit d’entreprise dans les PME), 41 (énergie biomasse) Le FEADER intervient en amont sur l’équipement matériel des entrepreneurs de travaux forestiers et exploitants forestiers, et sur la création de dessertes forestières. 3.6 Amélioration de l’efficacité énergétique en matière d’équipements, de bâtiments et de l’organisation du transport de marchandises 39 (énergie éolienne), 40 (énergie solaire), 41 (biomasse), 42 Le FEADER soutient les investissements portés (énergies renouvelables autres) par les agriculteurs Consolidation et diffusion de l’information environnementale dans la perspective d’une plate-forme partagée 13 (services et applications pour le citoyen), 54 (autres actions visant la préservation de l’environnement et la prévention des risques) 3.7 Aucun grand projet n’est proposé dans le cadre de cet axe. Les actions relevant de cette fiche-actions peuvent être financées sur l’axe 5, assistance technique (fiche-actions 5.1) 116 INDICATEURS RELATIFS A L’AXE 3 Indicateurs Valeur de référence Source de la valeur de référence (sur la période 20002006 ou en 2006) Objectif 2013 à ajouter à la situation actuelle Source de la valeur objectif Indicateurs de réalisation Nombre de projets prévention des risques* 5 Projets financés sur la période 2000-2006 Nombre de projets énergies renouvelables* 34 Surfaces réhabilitées* Projets financés sur la période 2000-2006 (chaufferies bois) Base PRESAGE 18 Service instructeur : DIREN Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 105 à 120 ADEME Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 1500 ha Service instructeur : DIREN Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Surfaces réhabilitées en 2000-2006 100 ha Nombre de sites paysagers, sites Natura 2000 ou réserves ayant fait l’objet d’un aménagement subventionné Sites aménagés sur la période 2000-2006 10 + 10 Service instructeur : DIREN Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Nombre d’agenda 21 et charte renouvelés ou créés 5 Service instructeur : DIREN Sur la période 2007-2013 Nombre de structures adhérentes (plate-forme partagée) 10 Service instructeur : DIREN Sur la période 2007-2013 400 Estimation : ADEME Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet 125 Estimation : ADEME Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Indicateurs de résultat Réduction des gaz à effet de serre* (KT CO2eq) Capacités supplémentaires de 80 MW puissance d’énergie renouvelable* Capacité régionale actuelle selon l’ADEME 117 Surface des sites ayant fait l’objet d’une réhabilitation nature ou paysage 2000 ha Reconnexion d’espaces du réseau écologique régional (protection réglementaire, acquisition foncière, …) Nombre de connexions Internet par an pour la sensibilisation à l’environnement (population concernée) 8 sites DIREN 45 000 en 2006 Service instructeur : DIREN Sur la période 2007-2013 Service instructeur : DIREN Sur la période 2007-2013 Service instructeur : DIREN 75 000 en 2013 Population concernée par les chartes renouvelées ou nouvellement faites 350 000 Service instructeur : DIREN Sur la période 2007-2013 Indicateurs d’impact Population concernée par un aménagement de protection contre les inondations* Nombre d’emplois créés* pour l’ensemble de l’axe (hommes & femmes) DIREN - population totale concernée 60800 en 2006 12 000 15 000 Le nombre d’emplois bruts créés dans le cadre du programme objectif 2 2000-2006, a été estimé au total à 3 052 par l’évaluation finale. Il n’est toutefois pas possible de répartir ce nombre par axe thématique du PO 2007-2013. *Indicateurs clés proposés par la Commission européenne 230 Estimation : service instructeur DIREN Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet Estimation : service instructeur DIREN Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 118 4 - AXE 4 - CONFORTER LE DEVELOPPEMENT DES MONTAGNES DU JURA Le Jura, un des six massifs français de métropole, s’étend de part et d’autre de la frontière suisse sur 14 000 km2, dont les deux tiers sont en territoire français sur quatre départements : Doubs, Jura, Territoire de Belfort (en Franche-Comté), et Ain (Rhône-Alpes). L’ensemble de sa population s’élève à 526 000 habitants. Ne comprenant pas de ville importante, son caractère est essentiellement rural ; mais sur les 902 communes qu’il englobe, 102 ont plus de 1000 habitants et représentent des bourgs-centres relativement bien répartis sur l’ensemble du territoire. C’est donc un massif correctement peuplé et équilibré, au sein duquel on compte 60 communautés de communes et 14 pays. Il est relativement peu enclavé (même si le Haut-Jura n’est pas très accessible par le train). Les qualités environnementales qui sont les siennes concourent au développement d’un tourisme vert, orienté vers les activités familiales et de pleine nature. Trois objectifs sont mis en œuvre dans le cadre de cet axe consacré au développement des Montagnes du Jura : développer une économie d’accueil touristique et de loisir de qualité, respectueuse de l’environnement ; accompagner le développement et l'adaptation de l'offre d'hébergement et des produits touristiques ; réserver la qualité des paysages. L’ensemble des fiches-actions concerne la totalité du territoire du massif tel que défini dans la loi relative au développement et à la protection de la montagne du 9 janvier 1985. La carte correspondante apparaît en page suivante et la liste détaillée des communes en annexe. 119 Le Massif du Jura 120 OBJECTIF 1 DEVELOPPER UNE ECONOMIE D’ACCUEIL TOURISTIQUE ET DE LOISIRS DE QUALITE, RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT Fiche-action 4.1 Soutien à l’aménagement et à la diversification de l’offre des pôles touristiques et des sites naturels remarquables ainsi qu’à la valorisation des savoir faire du massif Le massif du Jura présente de nombreux atouts qui en font une destination touristique de plus en plus fréquentée : un environnement naturel préservé, une géographie « douce » propice à la pratique de sports de pleine nature, des sites naturels et patrimoniaux remarquables. Le Massif du Jura bénéficie également de la proximité de bassins de population importants en France et en Suisse, potentiellement consommateurs de loisirs. Le développement d’une offre de produits multi-activités, de forfaits combinés (offre de loisirs associée à une offre patrimoniale tirant parti des potentialités nombreuses du massif) associant opérateurs, hébergeurs et institutions en charge de la promotion, est un moyen de renforcer une économie touristique à plus forte valeur ajoutée. Les stations classées des Rousses, Métabief et Monts Jura constituent les points forts de l’attractivité touristique du massif du Jura. Elles sont cependant confrontées aux problèmes rencontrés par d’autres stations comparables : nécessité d’investissements lourds pour rester compétitives (notamment pour le ski alpin), adaptation constante des prestations et services proposés aux clients (transports, signalétique, activités…). Ainsi, dans le respect de l’environnement, qui est le principal atout du massif, et dans une logique de diversification été-hiver, des démarches territoriales globales de développement type contrat de station, analogues à celle menée pour la station des Rousses sont à reproduire ou à poursuivre. En outre, depuis plusieurs années des pôles touristiques se sont constitués à l’initiative des intercommunalités. L’activité touristique apparaît bien souvent pour ces territoires comme le seul moyen pour compenser le déclin d’activités plus traditionnelles et maintenir des services aux populations. L’amélioration et l’organisation de l’offre touristique de ces pôles favoriseront également un meilleur équilibre spatial du développement touristique à l’échelle du massif. Des démarches similaires pour les stations thermales et climatiques pourront être soutenues. Pour l’ensemble de ces pôles touristiques, les investissements devront s’inscrire dans une démarche de développement intégré, à l’échelle d’un territoire pertinent (Pays, Communauté de Communes, ….) pour leur donner un caractère structurant et cohérent, afin d’éviter la redondance de certains équipements et un certain éparpillement de ceux-ci. Enfin, les Montagnes du Jura disposent d’une offre importante en sites patrimoniaux et savoir-faire techniques industriels et agro-alimentaires. Ceux-ci doivent pouvoir devenir le support d’une offre de courts séjours favorisant la fréquentation durant les périodes creuses et permettant d’attirer de nouvelles clientèles. Le soutien pour la valorisation des savoir-faire du massif et au développement du tourisme d’entreprise sera apporté en priorité aux démarches collectives à l’échelle de tout ou partie du massif pour permettre une certaine complémentarité et une bonne cohérence entre les différents équipements aidés. La démarche « Promotion des fruitières fromagères et viticoles », initiée en 2002, est à cet égard un bon exemple. Le soutien sera notamment ciblé sur : les équipements structurant des pôles touristiques, et en particulier ceux permettant le développement de nouvelles activités ; les études, les aménagements d’accueil et les équipements sportifs et de loisirs permettant la mise en valeur des sites naturels ; Aide à la création ou l’extension de musées ou expositions concernant les savoir-faire du massif ; les études préalables de définition de programmes, de faisabilité, et de recherches de nouvelles activités. 121 OBJECTIF 2 ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT ET L'ADAPTATION DE L'OFFRE D'HEBERGEMENT ET DES PRODUITS TOURISTIQUES Fiche-actions 4.2 Aide à l’hébergement touristique Une région touristique se doit d’offrir une gamme diversifiée d’hébergements aux normes différentes et capables de retenir des cibles de clientèles aux exigences variées. Les différentes études réalisées font état d’un déficit et d’un retard en termes d’offre d’hébergement marchand tant d’un point de vue quantitatif que d’un point de vue qualitatif, plus particulièrement marqué en matière d’hébergements haut de gamme et de caractère avec offre d’animation et services intégrés. Cette insuffisance pénalise la recherche de nouvelles clientèles à plus fort pouvoir d’achat et par là même l’accroissement de l’impact économique du tourisme pour le massif, qu’il s’agisse de résidences de tourisme ou d’hébergements de plein air. Par ailleurs, les hébergements collectifs constituent une part très importante du parc d’hébergement (26 % avec les gîtes d’étape), ce qui distingue le Jura des autres massifs français. Ils ont un effet notable sur l’économie territoriale et sont souvent à la base de l’organisation locale de l’offre de loisirs (sports, nature, découverte…). Cette offre collective est ancienne et ne correspond plus au niveau de services et de confort attendu par les clientèles. Un certain nombre de ces établissements ont entrepris des travaux de requalification mais l’ensemble du parc n’est pas encore rénové. Les travaux de requalification de ces hébergements sont donc à poursuivre (y compris pour les gîtes d’étape adhérents à l’association des Grandes Traversées du Jura (GTJ) permettant de conforter l’offre de tourisme itinérant sur les Montagnes du Jura) dans le respect des paysages, de la biodiversité, de la ressource en eau. De plus, le repositionnement et la restructuration des établissements spécialisés dans l’accueil de séjours d’enfants et de jeunes sont également nécessaires. La fermeture de certains établissements, inéluctable si rien n’est fait, se traduirait par la présence de friches et par des difficultés pour les prestataires de loisirs, dont la clientèle est en grande partie hébergée dans ces centres. C’est à la fois l’image du territoire, la capacité d’accueil, le rôle social assuré par ces structures et le tissu économique qui seraient touchés. En début de programme, un inventaire sera effectué sur l’ensemble des structures pour avoir une vue globale et déterminer un programme de requalification pour les établissements qui correspondront aux critères fixés entre les différents partenaires (confort, équipements, économies d’énergie, intégration paysagère, adhésion à des réseaux de commercialisation nationaux, …). Dans ce contexte, l’intervention du programme sera concentrée sur des opérations structurantes pour le territoire respectant les paysages, la biodiversité et la ressource en eau, et apportant une réelle amélioration qualitative, avec par exemple : des études de maîtrise d’œuvre, la création, l’extension et la requalification de pôles d’hébergements : villages de vacances, centres de vacances, résidences de tourisme, villages de gîtes, gîtes d’étape (en liaison avec les circuits des Grandes Traversées du Jura uniquement) ..… La création d’emplois et la prise en compte du développement durable seront déterminants dans l’acceptation des projets. 122 Fiche-action 4.3 Soutien aux démarches collectives de promotion, de communication, de recherche de nouveaux produits et de mise en marché de la destination Montagnes du Jura La marque Montagnes du Jura a contribué à accroître la notoriété du massif sur le marché français. Cependant des marges de progression existent, en ce qui concerne d’une part l’intégration dans un cadre global et cohérent de la production, de la promotion et de la commercialisation de la destination Montagne du Jura, et d’autre part la prospection de nouveaux marchés. Au-delà de la marque, c’est donc bien d’une démarche de marketing territorial dont il est question et de ses impacts sur l’exportation de l’image du massif fondée sur la qualité de ses espaces naturels et d’un tourisme respectueux de l’environnement. De plus, aujourd’hui les produits prennent le pas sur les destinations. Il convient donc d’élaborer des gammes de produits adaptés à la diversité des clientèles. La commercialisation et sa nécessaire structuration sont des enjeux essentiels pour attirer de nouveaux touristes, en particulier étrangers, dans un massif confronté à une concurrence maintenant très ouverte. Le massif du Jura est également bien identifié pour la pratique des loisirs de pleine nature (l’hiver avec les activités nordiques pour lesquelles il peut prétendre à une position de leader et l’été avec la randonnée pédestre, le VTT, le cyclotourisme, les activités nautiques…). Toutefois, ce potentiel n’est pas toujours suffisamment organisé et mis en marché et l’affirmation de sa dimension respectueuse de l’environnement est à conforter. En s’appuyant sur des réseaux d’acteurs tels que les GTJ, la valorisation des itinéraires et la mise en marché de produits liés aux différentes formes de randonnée (pédestre, nordique, cyclo, VTT…) du massif sont à développer. Par ailleurs, le tourisme de gastronomie et de terroir apparaît comme une filière à fort potentiel. Les fromages et les vins du Jura sont des éléments identitaires et de fierté régionale. En effet, les 5 AOC (Comté, Gruyère, Morbier, Mont d’Or, Bleu de Gex) et les produits renommés comme les saucisses de Morteau et de Montbéliard, sont des éléments d’attractivité pour le territoire. Les « routes du Comté » et la « route des vins du Jura » associent également des activités de découverte du patrimoine culturel et naturel, des itinéraires de randonnées thématiques, des évènements et des manifestations… Mais il est nécessaire de mieux mettre en valeur ces produits en affirmant la relation entre qualité de ces produits et qualité environnementale du territoire. En outre, ils sont parfois peu connus et peu attribués au massif du Jura. Enfin, les technologies de l’information et de la communication révolutionnent aujourd’hui l’approche du marché du tourisme. Elles favorisent le regroupement et la mise en réseau d’une offre atomisée comme c’est le cas sur le massif en dehors des stations classées. Elles permettent de nouveaux modes d’information (présentation en ligne des destinations et des produits…) et de réservation/vente et ouvrent de nombreuses opportunités de croissance et de nouveaux marchés. Le développement des usages des TIC dans le domaine du tourisme sera favorisé dans le cadre des démarches collectives. Au-delà des actions de communication-promotion initiées en 2003, un accent sera mis durant le programme 2007-2013 sur de nouveaux modes de commercialisation de produits « massif du Jura », à l’échelle de l’ensemble du massif, sur les deux régions. Concrètement un soutien être apporté au type d’actions suivant : promotion et communication externes (en direction des touristes) et internes (en direction des professionnels), animation et ingénierie de projet, organisation de la commercialisation, aménagement et développement d’itinéraires interrégionaux. 123 OBJECTIF 3 PRESERVER LA QUALITE DES PAYSAGES Fiche-action 4.4 Aide aux actions de protection des paysages en préservant la biodiversité L’attractivité du massif du Jura repose en grande partie sur la qualité de son environnement, qu’il a su préserver. Nombreux sont ses atouts, qui résultent tout autant de son relief particulier que des activités humaines qui ont su respecter la nature et maintenir la diversité et l’ouverture des paysages. Des actions sur la qualité de ces paysages, c'est-à-dire sur leur ouverture là où des enjeux touristiques forts sont identifiés, mais aussi sur leur gestion en termes d’habitat, sont à mener. En effet, les dynamiques de peuplement constatées posent la question de la maîtrise de l’urbanisme et de la pression foncière, plus particulièrement sensibles sur la zone frontalière et à proximité des centres urbains. Dans ce cadre pourra être soutenue, la réalisation : d’études paysagères et de gestion de l’espace (y compris urbain), d’actions de sensibilisation auprès des élus et de la population, d’études spécifiques. Les projets proposés sur cette thématique pour le territoire du Massif du Jura ne seront pas éligibles à l’action 3.4 « Soutien aux projets territoriaux de développement durable ». 124 INFORMATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’AXE 4 Fiche Actions action 4.1 Soutien à l’aménagement et à la diversification de l’offre des pôles touristiques et des sites naturels remarquables ainsi qu’à la valorisation des savoir-faire du massif Catégorie de dépense 4.2 Aide à l’hébergement touristique 57 (aides à l’amélioration des services touristiques) 4.3 Soutien aux démarches collectives de promotion, de communication, de recherche de nouveaux produits et de mise en marché de la destination Montagnes du Jura 57 (aide à l’amélioration des services touristiques) 4.4 Aide aux actions de protection des paysages en préservant la biodiversité 56 (protection et valorisation du patrimoine naturel) Aucun grand projet n’est proposé dans le cadre de cet axe. 55 (promotion des actifs naturels) 56 (protection et valorisation du patrimoine naturel), 57 (aides à l’amélioration des services touristiques) Démarcation avec les autres fonds Sur ce type d’action le FEADER n’intervient pas sur le territoire du massif du Jura Sur ce type d’action le FEADER n’intervient pas sur le territoire du massif du Jura Sans objet Les actions de pastoralisme relèvent du FEADER. 125 INDICATEURS RELATIFS A L’AXE 4 Indicateurs Valeur de référence (sur la période 2000-2006 ou en 2006) Source de la valeur de référence Objectif 2013 à ajouter à la situation actuelle Source de la valeur objectif Indicateurs de réalisation Nombre de projets touristiques* Actions menées dans le cadre du programme 2000-2006. 100 Service instructeur : Commissariat de Massif du Jura Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 55 000 nombre de lits existants dans le massif du jura en 2006 500 Service instructeur : Commissariat de Massif du Jura Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 55 000 nombre de lits existants dans le massif du jura en 2006 500 Service instructeur : Commissariat de Massif du Jura Base de quantification : historique 2000-2006, objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. 66 Nombre de lits créés Nombre de lits requalifiés Nombre de nouveaux services créés Service instructeur : Commissariat de Massif du Jura Indicateurs de résultat Nombre de nuitées en hébergement collectif été et hiver 1 009 120 Référence = hiver 2005-2006 et été 2006 Commissariat de Massif du Jura Estimation : Commissariat de Massif du Jura + 20 % Indicateurs d’impact Nombre d’emplois créés* pour l’ensemble de l’axe (hommes & femmes) *Indicateurs clés proposés par la Commission européenne Le nombre d’emplois bruts créés dans le cadre du programme objectif 2 20002006, a été estimé au total à 3 052 par l’évaluation finale. Il n’est toutefois pas possible de répartir ce nombre par axe thématique du PO 2007-2013. 85 Estimation : Commissariat de Massif du Jura Base de quantification : objectifs du PO et montants prévisionnels de FEDER. Renseignement en cours de programme : porteurs de projet 126 5 - AXE 5 - ASSISTANCE TECHNIQUE La réalisation de cet axe qui vise à assurer une gestion efficace des crédits européens pour la mise en œuvre et le suivi du programme et des projets passe par 2 objectifs : soutenir le système de gestion, de suivi, de contrôle et d’évaluation du programme et des projets soutenir l’animation, la communication et les actions de publicité du programme et des projets cofinancés La programmation des projets, leur mise en œuvre et leur valorisation au sein de cette priorité d’assistance technique se feront en cohérence avec les actions menées dans le cadre du dispositif national d’assistance technique. Ce dispositif vise à assurer la mise en œuvre du Cadre de Référence Stratégique National par la coordination de l’ensemble des programmes opérationnels français et leur articulation avec les autres dispositifs communautaires, notamment avec les programmes d’actions communautaires qui participent à la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne. L’autorité de gestion veillera à répercuter les informations fournies par le niveau national et communautaire à l’ensemble des acteurs régionaux et à remonter les bonnes pratiques régionales au niveau national afin d’assurer leurs valorisations. L’ensemble des fiches-actions concerne ou est susceptible de concerner la totalité du territoire régional. FICHE-ACTIONS 5.1 SOUTIEN AU SYSTEME DE GESTION, DE SUIVI ET DE CONTROLES AINSI QU’A L’EVALUATION DU PROGRAMME OPERATIONNEL ET DES PROJETS L’objectif de cette fiche-actions est de fournir une assistance technique et financière pour accompagner le processus de gestion, de suivi et de contrôles ainsi que l’évaluation du programme opérationnel FEDER et des projets cofinancés et d’assurer une cohérence avec les autres fonds européens (FSE et FEADER) et les dispositifs européens en matière de recherche/innovation, de développement durable, d’aide aux entreprises. Les résultats attendus sont : un système efficace et efficient pour le pilotage du programme et des projets, la mise en place d’un système d’évaluation efficace du programme et des projets cofinancés, basé sur le logiciel de suivi PRESAGE, une meilleure prise en compte de l’évaluation dans la mise en œuvre et l’adaptation de la stratégie régionale. A titre d’exemple, les actions qui pourront être soutenues à ce titre concernent : le fonctionnement des autorités de gestion, de certification et d’audit ainsi que celui des organismes intermédiaires et des services instructeurs ; la formation des agents ; le pilotage du programme à travers : - la mise en place d’une méthodologie pour la sélection, le suivi et l’évaluation des projets, - le soutien à l’action de consolidation et de diffusion de l’information environnementale (voir 3.7 plate-forme partagée pour l’information et l’évaluation environnementales), les contrôles de qualité ; la certification ISO du processus de gestion. 127 FICHE-ACTION 5.2 SOUTIEN A L’ANIMATION, LA COMMUNICATION ET AUX ACTIONS DE PUBLICITE DU PROGRAMME ET DES PROJETS COFINANCES Le premier objectif de cette fiche-actions est d’assurer le respect des règles de communication approuvées au sein du règlement d’application. L’autorité de gestion doit assurer l’information et la publicité du programme et des projets cofinancés. Le second objectif est de garantir l’absorption efficace et efficiente des fonds européens conformément à la stratégie de Lisbonne et d’assurer la transparence de leur utilisation. Les résultats attendus de la mise en œuvre de cette fiche-actions sont les suivants : un rythme de programmation et de certification en concordance avec les maquettes annuelles pour assurer une absorption efficace et efficiente des fonds ; une sélectivité des projets qui permet de démontrer la valeur ajoutée du cofinancement communautaire ; le renforcement de la notoriété de la politique régionale, par la dissémination de l’information sur les opportunités de cofinancement et les réalisations ; le maintien de la certification ISO 9001 version 2000 A titre d’exemple, les actions qui pourront être financées concernent : la définition et la mise en œuvre du plan de communication ; la mise en place de mesures d’animation visant à favoriser l’émergence de projets, en leur faisant connaître les opportunités de cofinancement, en leur apportant une assistance afin qu’ils finalisent leur candidature dans le respect des critères de sélection ; la création de documents standardisés pour le dépôt des candidatures, la certification des dépenses ; la mise en oeuvre transparente du PO notamment par l’organisation d’appels à projets et de consultations publiques. 128 INFORMATIONS TECHNIQUES RELATIVES A L’AXE 5 Fiche Actions action 5.1 soutien au système de gestion, de suivi et de contrôles ainsi qu’à l’évaluation du programme opérationnel et des projets Catégorie de dépense 82 (préparation, mise en œuvre, suivi et contrôle) Démarcation avec les autres fonds Sans objet 5.2 83 (évaluation, études, conférences, publicité) Sans objet soutien à l’animation, la communication et aux actions de publicité du programme et des projets cofinancés 129 INDICATEURS RELATIFS A L’AXE 5 Indicateurs Valeur de référence (sur la période 2000-2006 ou en 2006) Source de la valeur de référence Objectif 2013 à ajouter à la situation actuelle Source de la valeur objectif Gestion du programme Indicateurs de résultat Niveau de programmation et de paiement annuel Pas de dégagement d'office dans le cadre du programme objectif 2 2000-2006 Satisfaction des bénéficiaires Taux de satisfaction sur la période 2000 2006 SGAR - PRESAGE Enquête réalisée lors de l'évaluation ex post Taux annuel d'environ 15 % et dégagement d'office évité taux de satisfaction de 80 % SGAR - PRESAGE SGAR Animation et communication Indicateurs de réalisation 5 SGAR Nombre d'opérations d'animation réalisées 10 16 SGAR Base de quantification : objectifs du PO en terme de communication et montants prévisionnels de FEDER. 16 SGAR Base de quantification : objectifs du PO en terme de communication et montants prévisionnels de FEDER. 15 000 SGAR - Comptage sur site Internet Base de quantification : objectifs du PO en terme de communication et montants prévisionnels de FEDER. 1 400 SGAR Base de quantification : objectifs du PO en terme de communication et montants prévisionnels de FEDER. SGAR Nombre d'opérations de communications réalisées Indicateurs de résultat Nombre de connections sur le site internet dédié aux fonds européens Nombre de participants aux actions d'animation visant les porteurs de projets potentiels Non suivi SGAR 500 Indicateurs d’impact Perception de l’Union européenne par les francscomtois Non connu : sera déterminée par enquête auprès de la population en 2007 Sondage réalisé en 2007 Sondage effectué en fin de programme Perception positive accrue 130 6 - PRIORITES TRANSVERSALES 6.1 - EGALITE DES CHANCES HOMMES-FEMMES Dans le cadre d’une politique pro-active en faveur de l’égalité des chances, le taux d’aide pourra être majoré dans le cadre des fiches-actions suivantes : 1.1 1.2 1.3 1.5 1.7 3.5 4.3 4.1 Fiches-actions Renforcer et mettre en synergie les structures et les équipements de recherche Optimiser la structuration du transfert de technologie Conforter la dynamique des filières Développement de la compétitivité des TPE Accompagnement des capacités d’adaptation des salariés et des entreprises/formation soutien au développement de la filière bois-énergie dans le respect de la qualité environnementale soutien aux démarches collectives de promotion, de communication, de recherche de nouveaux produits et de mise en marché de la destination Montagnes du Jura soutien à l’aménagement et à la diversification de l’offre des pôles touristiques et des sites naturels remarquables ainsi qu’à la valorisation des savoir-faire du massif 6.2 - DEVELOPPEMENT DURABLE Cette priorité est un objectif du présent programme qui comporte effectivement les trois dimensions, économique, sociale et environnementale du développement durable : La croissance économique en s’appuyant sur les savoirs-faire historiques, en renforçant la compétitivité, ainsi que le potentiel d’innovation, et en soutenant les initiatives concourrant à la diversification de l’économie franc-comtoise La cohésion sociale par la mise en place d’une politique d’accès aux services et à une qualité de vie élevée pour tous Le renforcement et la conservation des ressources naturelles, facteur essentiel de l’attractivité et de la notoriété de la région. Pour faciliter la prise en compte de l’environnement dès la conception des projets et pour évaluer le programme et les actions, il est proposé de : consolider l’accès aux données environnementales par la création d’une plate-forme partagée pour l’information et l’évaluation mettre en place des critères pour la sélection des projets en incitant à un renforcement de la dimension environnementale des actions. S’agissant de la plate-forme partagée pour l’information et l’évaluation, celle-ci est présentée dans la stratégie dans la déclinaison des axes (fiche-action 3.7). S’agissant des critères de sélection permettant de tenir compte des objectifs de développement durable dans ses trois dimensions, ceux-ci seront identifiés précisément dans le document d’application. Ils pourront viser pour la dimension économique à la création d’emplois, pour la dimension environnementale à l’impact sur les milieux naturels et les paysages, à la pérennité des ressources naturelles, à la réduction des pollutions et nuisances et pour la dimension sociale à l’égalité des chances, aux qualifications, à la participation. Ils permettront de mettre en avant les opérations qui auront recherché une ou plusieurs dimensions du développement durable. 131 Définition des critères environnementaux (éco-conditionnalité) Le taux d’aide pourra être majoré lorsque les projets dépasseront significativement les obligations réglementaires en matière d’environnement. Tous les projets ayant un impact sur l’environnement devront respecter les critères d’éco-conditionnalité portés dans le document d’application. La définition de ces critères sera fondée d’une part sur les résultats de l’évaluation stratégique environnementale et d’autre part sur les propositions formulées par l’autorité environnementale représentée par la Direction régionale de l’environnement. Sans préjuger du contenu final des critères environnementaux, il est indiqué que les principes suivants devront être respectés : définition de critères allant au-delà de la réglementation liée à l’instruction des projets ; possibilité de mettre en œuvre deux niveaux de critères : - des critères environnementaux d’éligibilité ; - des critères environnementaux de sélection afin de retenir les meilleurs projets ou d’octroyer un taux d’aide majoré aux projets intégrant de manière significative la volonté des respecter l’environnement. A titre indicatif, la proposition de critères environnementaux à retenir dans le cadre de la mise en œuvre du Programme opérationnel figure en annexe du présent document. Cette proposition a été élaborée par la Direction régionale de l’environnementale (Autorité environnementale du programme). 132 7 - ARTICULATION AVEC LES AUTRES FONDS ET PROGRAMMES Les tableaux ci-après précisent les articulations de chaque objectif avec les autres fonds et programmes. Axe 1 - Mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté Objectifs du programme opérationnel Objectif 2 FEDER Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional du Programme de Développement rural de l’Hexagone Conforter et développer la compétitivité des cinq filières majeures de la FrancheComté par la recherche et l’innovation Sont exclus : les investissements matériels individuels dans les industries agroalimentaires transformant ou commercialisant les produits agricoles ou de la pêche relevant de l’annexe 1 du Traité de Rome et à destination alimentaire les investissements matériels des entreprises de travaux forestiers le soutien à la diversification vers des activités touristiques des agriculteurs Sont exclus les investissements matériels Le FSE prend en charge l’animation des créateurs d’entreprise hors incubateur Développer la compétitivité de l’industrie numérique Sans objet Sans objet Sont pris en charge : les investissements matériels individuels dans les industries agroalimentaires transformant ou commercialisant les produits agricoles relevant de l’annexe 1 du Traité de Rome à destination alimentaire le soutien à l’investissement matériel des entreprises de travaux forestiers (mécanisation de la récolte des bois) ; le soutien à la diversification vers des activités non agricoles des agriculteurs par des ménages agricoles. Sans objet Axe interrégional «massif des Vosges» du PO FEDER de Lorraine Sans objet Objectif 3 FranceSuisse Fonds européen pour la pêche Présence obligatoire d’un partenaire suisse Méthode de séparation entre FEP et FEADER inscrite au PDRH. 133 Axe 1 - Mettre en place un environnement favorable à l’innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises de Franche-Comté (suite) Objectifs du programme opérationnel Objectif 2 FEDER Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional du Programme de Développement rural de l’Hexagone Aide au développement des TPE et des entreprises d’insertion Sont exclus : sur le massif des Vosges, les projets et études touristiques pouvant relever de l’axe interrégional « massif des Vosges » Sans objet Sans objet Renforcer la performance de la formation et son adaptation au tissu économique Sont pris en charge les investissements matériels et immatériels Sont exclus les investissements matériels et immatériels Sans objet Axe interrégional «massif des Vosges» du PO FEDER de Lorraine Sont pris en charge en matière de tourisme les actions les études et projets propres au massif des Vosges, en particulier ceux concernant plusieurs départements Sans objet Objectif 3 FranceSuisse Présence obligatoire d’un partenaire suisse Fonds européen pour la pêche 134 Axe 2 - Améliorer la compétitivité territoriale et garantir la cohésion sociale afin notamment de retenir les jeunes et les cadres Objectifs du opérationnel programme développer les parcs d’activités et d’innovation soutenir le développement numérique des territoires garantir un développement équilibré des territoires Objectif 2 FEDER Ne sont pas prises en charge : les dépenses d’ingénierie liées à la mise en place et au développement des maisons de l’emploi, dans les ZRR, les services qui relève du FEADER les sites et projets pilotes qui seront retenus pour l’axe inter-régional « massifs des Vosges » Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional du Programme rural de l’Hexagone Sans objet Sans objet Ne sont prises en charge que les dépenses d’ingénierie liées à la mise en place et au développement des maisons de l’emploi Sont pris en charge les services de concernant la santé, l’enfance, l’emploi, les maisons de services publics et l’accueil de nouveaux arrivants dans les ZRR. Axe inter-régional «massif des Vosges» du PO Objectif 2 FEDER de Lorraine Sans objet PO Objectif 3 FranceSuisse Sont pris en charge : Présence obligatoire d’un partenaire suisse l’animation et l’équipement de sites pilotes d’offre de service à la population des projets pilotes de services communs aux entreprises Sans objet 135 Axe 3 - Inscrire la région dans une démarche de développement durable en préservant la qualité environnementale et en favorisant le développement des énergies alternatives Objectifs programme opérationnel du préserver et valoriser le patrimoine naturel aquatique et terrestre remarquable et les paysages, prévenir le risque d’inondations Objectif 2 FEDER Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional du Programme rural de l’Hexagone Axe inter-régional «massif des Vosges» du PO Objectif 2 FEDER de Lorraine PO Objectif 3 France-Suisse Fonds européen pour la pêche Ne sont pas pris en charge : • la réduction des effluents et la lutte contre les pollutions par les nitrates et les pesticides d’origine agricole • les mesures agroenvironnementales de la directive cadre sur l’eau • les opérations de maîtrise du foncier et de l’utilisation de l’espace • les filières aquacoles Sans objet Sont pris en charge : • la réduction des effluents et la lutte contre les pollutions par les nitrates et les pesticides d’origine agricole • les mesures agroenvironnementales de la directive cadre sur l’eau les investissements non productifs agricoles ayant cet objectif de préservation et gestion • les Investissements non productifs en milieu forestier dans le cadre de contrats Natura 2000 ne contribuant pas au développement économique de ces sites • Contrats Natura 2000 hors zone agricole et forestière hors Investissements non productifs contribuant au développement Sont pris en charge des projets visant à renforcer la maîtrise du foncier et de l’utilisation de l’espace Présence obligatoire d’un partenaire suisse Les filières aquacoles sont prises en compte dans le cadre du FEP. Le FEDER n’intervient pas en zone Natura 2000, à l’exception des investissements non productifs contribuant au développement économique des sites Natura 2000, exclus du FEADER. 136 Axe 3 - Inscrire la région dans une démarche de développement durable en préservant la qualité environnementale et en favorisant le développement des énergies alternatives (suite) Objectifs programme opérationnel du réduire la dépendance énergétique Objectif 2 FEDER Ne sont pas pris en charge : • l’équipement matériel des entrepreneurs de travaux forestiers et exploitants forestiers • la création de dessertes forestières • les investissements portés par les agriculteurs • sur le massif des Vosges, les projets et études pouvant relever de l’axe inter-régional «massif des Vosges» Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional du Programme rural de l’Hexagone Axe inter-régional «massif des Vosges» du PO Objectif 2 FEDER de Lorraine PO Objectif 3 France-Suisse Sont pris en charge : • l’équipement matériel des entrepreneurs de travaux forestiers et exploitants forestiers • la création de dessertes forestières • les investissements portés par les agriculteurs Sont pris en charge les études et projets propres au massif des Vosges, en particulier ceux concernant plusieurs départements Présence obligatoire d’un partenaire suisse Fonds européen pour la pêche 137 Axe 4 - Conforter le développement des Montagnes du Jura Objectifs du opérationnel programme Objectif 2 FEDER Volet régional du PO Objectif 2 FSE Volet régional Programme rural l’Hexagone du de développer une économie d’accueil touristique et de loisir de qualité, respectueuse de l’environnement Prend en charge les aménagements touristiques sur le massif du Jura Sans objet Accompagner le développement et l’adaptation de l’offre d’hébergement et des produits touristiques Prend en charge les hébergements touristiques sur le massif du Jura préserver la qualité des paysages Ne prend pas en charge les actions de pastoralisme Ne prend pas en charge les aménagements touristiques sur le massif du Jura Ne prend pas en charge les hébergements touristiques sur le massif du Jura Prend en charge les actions de pastoralisme Axe inter-régional «massif des Vosges» du PO Objectif 2 FEDER de Lorraine Sans objet PO Objectif 3 FranceSuisse Présence obligatoire d’un partenaire suisse Ensemble des axes du programme opérationnel S’agissant des dispositifs retenus par les GAL dans le cadre de LEADER, les actions correspondantes seront financées par l’Union européenne uniquement au titre du LEADER. Ces actions seront ainsi exclues de l’objectif compétitivité FEDER. 138 PARTIE 4 MAQUETTE FINANCIERE PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 139 140 PARTIE 4 – MAQUETTE FINANCIÈRE 4.1 REPARTITION PAR ANNEE DU FEDER FEDER en euros 2007 19 744 981 2008 20 139 881 2009 20 542 678 2010 20 953 532 2011 21 372 602 2012 21 800 054 2013 22 236 055 Total 146 789 783 4.2 REPARTITION PAR AXE (EN EUROS) Axe axe 1 : mettre en place un environnement favorable à l’innovation dont en subvention globale 48 axe 2 : améliorer la compétitivité territoriale et garantir la cohésion sociale axe 3 : préserver la qualité environnementale et favoriser le développement des énergies alternatives axe 4 : conforter le développement des Montagnes du Jura Axe 5 : assistance technique Total 80 540 000 53 310 000 202 650 000 99,6 % A titre indicatif, fléchage en FEDER % FEDER total 69 200 000 99,4 % 37,4 % 65 850 000 50 000 47 630 000 45,2 % 16 400 000 41,6 % 23 000 000 25,6 % 57 830 000 9 000 000 31 500 000 35,1 % 11 500 000 50,0 % 9 800 000 33,0 % 7 200 000 12 700 000 0 0,0 % 0 0,0 % 8 316 305 4 989 783 60,0% 3 326 522 - 0 0,0 % 0 0,0 % 436 596 305 146 789 783 33,6% 214 746 522 75 060 000 281 780 000 64,5 % 97 100 000 66,1 % Coût total FEDER 203 450 000 69 600 000 10 000 000 3 500 000 105 300 000 39 400 000 89 830 000 29 700 000 % coût total 34,2 % Contreparties nationales (répartition indicative) publiques privées A titre indicatif, fléchage en coût total % coût total 141 4.3 - REPARTITION INDICATIVE PAR CATEGORIE DU FEDER 56 57 4.3.1 - selon les thèmes prioritaires En M€ code Fléchage (« earmarking ») : thème prioritaire Recherche et développement technologique (RDT), innovation et esprit d'entreprise 01 Activités de RDT dans les centres de recherche 02 Infrastructures de RDT et centres de compétence de technologie spécifique 03 Transfert de technologies et amélioration des réseaux de coopération 04 Aide à la RDT notamment dans les PME 05 Services d’appui avancé aux entreprises et groupes d’entreprises 06 Aide aux PME pour la promotion de schémas de production durable Investissements dans les entreprises directement liés à la recherche et 07 l’innovation 08 Autres investissements dans les entreprises D’autres actions visant la stimulation de la recherche, l’innovation et l’esprit 09 d’entreprise dans les PME Société de l’Information 10 Infrastructures téléphoniques (y compris réseaux à large bande) 11 Technologies de l’information et communication 12 Technologies de l’information et communication (TEN-TIC) 13 Services et applications pour le citoyen 14 Services et applications pour les PME D’autres actions visant l’accès aux TIC par les PME et leur utilisation 15 efficace Énergie 39 Énergies renouvelables : éolienne 40 Énergies renouvelables : solaire 41 Énergies renouvelables : biomasse 42 Énergies renouvelables : hydroélectrique, géothermie, et autres 43 Efficacité énergétique, co-génération, maîtrise de l’énergie Environnement et prévention des risques 48 Prévention et contrôle intégré de la pollution Promotion de la biodiversité et protection de la nature (y compris Natura 51 2000) 52 Promotion des transports publics urbains propres Prévention des risques D’autres actions visant la préservation de l’environnement et la prévention 54 des risques Tourisme 55 Promotion des actifs naturels 53 Montant FEDER 58 59 4,80 15,40 10,40 7,50 15,20 1,50 2,50 3,30 11.10 4,40 1,00 0,50 0.00 2,10 3,40 0,00 0,00 5.00 0,00 6,50 pour mémoire 6,50 2.50 1,50 Protection et préservation du patrimoine culturel Développement d’infrastructure culturelle 60 Aides à l’amélioration des services culturels Réhabilitation urbaine / rurale 61 Projets intégrés pour la réhabilitation urbaine / rurale Augmentation de la capacité d’adaptation des travailleurs et des entreprises Développement de systèmes et de stratégies d’apprentissage tout au long 62 de la vie 63 Conception et diffusion de formes d’organisation du travail novatrices Développement de services spécifiques d’emploi, de formation et de 64 soutien dans le contexte de restructurations sectorielles et d’entreprise Amélioration de l’accès à l’emploi et la durabilité Modernisation et renforcement des institutions du marché du travail 65 68 69 Soutien au travail indépendant et à la création d’entreprises Amélioration de l’accès à l’emploi des femmes Renforcement de l’inclusion sociale des personnes défavorisées Parcours d’insertion et de réintégration dans l’emploi pour les personnes 71 défavorisées Amélioration du capital humain 74 Développement du potentiel humain dans le domaine de la recherche Investissements en infrastructures sociales Infrastructures pour la santé 76 77 79 2,00 2,00 Protection et valorisation du patrimoine naturel Aides à l’amélioration des services touristiques Culture Infrastructures pour la garde des enfants Autres infrastructures sociales Mobilisation pour les réformes en matière d’emploi et d’inclusion sociale Promotion de partenariats, de pactes et d’initiatives au moyen de la mise 80 en réseau des acteurs concernés aux niveaux national, régional et local Assistance technique 85 Préparation, mise en œuvre, suivi et contrôle 86 Évaluation, études, conférences, publicité 0,50 8.00 pour mémoire pour mémoire pour mémoire 23.00 0,70 0,23 0,03 pour mémoire 0,10 0,10 pour mémoire 0,04 pour mémoire pour mémoire pour mémoire pour mémoire 2,00 2,989783 142 4.3.3 - SELON LES TYPES DE TERRITOIRE 4.3.2 - SELON LES TYPES DE FINANCEMENT en € Code 01 02 03 04 Forme de financement aide non remboursable aide (prêts, bonification d’intérêt, garantie) capital risque autres formes de financement Montant FEDER 141 789 783 1 500 000 3 500 000 0 en € Code 00 01 02 05 Catégorie de territoire sans objet zones urbaines montagne zones rurales Montant FEDER 112 489 783 19 000 000 9 800 000 5 500 000 143 144 PARTIE 5 DISPOSITION DE MISES EN OEUVRE PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 145 146 PARTIE 5 – DISPOSITIONS DE MISES EN OEUVRE 5.1 – SYSTEME DE GESTION 5.1.1 - AUTORITES DE GESTION ET DE CERTIFICATION Le Préfet de région est l’autorité de gestion du programme désignée par les autorités nationales en application de l’article 11 du règlement 1083/2006 du 11 juillet 2006. En sa qualité d’autorité de gestion, le Préfet de région, en application de l’article 60 du même règlement, est notamment responsable : de la mise en place de procédures garantissant une piste d'audit conforme à la réglementation, de la régularité des actions financées notamment au regard des critères applicables au programme opérationnel et aux règles communautaires et nationales applicables au niveau de la sélection, de la vérification et du contrôle de la mise en œuvre, des évaluations du programme, de l’organisation des travaux du comité de suivi, du respect des obligations en matière d’information et de communication. Pour assumer cette responsabilité, le Préfet de région s’appuiera sur les services du Secrétariat Général pour les Affaires Régionales (SGAR), notamment sur la Mission Europe. La Mission Europe est chargée : de l’animation du programme, en lien avec les services des Préfectures de département, des SousPréfectures et des Collectivités territoriales ou avec d’autres acteurs régionaux (consulaires, relais Europe Direct Franche-Comté) ; de la surveillance et du pilotage de l’ensemble du système ; du secrétariat du Comité de Suivi et des Comités de Programmation ; de la mise en œuvre de toutes les mesures relatives à la communication sur le programme et à l’information. La cellule contrôle sera chargée de : de synthétiser les résultats des contrôles et d’assurer la mise en œuvre effective de leurs suites ; des relations avec la Trésorerie générale et le CICC. Le Trésorier Payeur Général de région est l’autorité de certification désignée. Il établit et certifie les déclarations de dépenses. Il est également organisme de paiement aux bénéficiaires des aides européennes. Il peut jouer également un rôle d’expertise économique sur les dossiers en cours d’instruction et appuyer les contrôles des opérations. Il organise au sein de ses services une séparation fonctionnelle entre ces différentes fonctions, mais aussi entre ces fonctions et celle d’autorité de certification. 5.1.2 - ORGANISMES INTERMEDIAIRES Conformément aux règlements européens et aux décisions du CIACT du 6 mars 2006, l’autorité de gestion peut confier une partie des tâches liées à leur fonction à des collectivités publiques et à des organismes habilités dans le cadre de subventions globales allant jusqu’à 40% du volume global des crédits FEDER mis en œuvre dans chaque programme opérationnel. Les collectivités et organismes candidats à de telles subventions globales devront respecter les responsabilités particulières qui leur incomberont en termes de qualité de la piste d’audit (dispositif de gestion 147 et de contrôle), de suivi et de restitution d’informations au partenariat et de responsabilité financière en cas de corrections faisant suite à des constats d’irrégularités par les autorités d’audit nationales et communautaires. Les catégories d’opérations gérées en subventions globales pourront être identifiées dans la structure du programme, par exemple sous forme de mesures à l’intérieur des axes. A titre d’information, le plan de financement fait apparaître, au sein des axes prioritaires, les montants qui seront gérés en subventions globales. Le Comité de programmation sera informé en temps réel, pour avis, des programmations réalisées dans le cadre des subventions globales. A titre indicatif, le tableau ci-après identifie les organismes intermédiaires, les actions concernées et les montants FEDER qui pourraient y être consacrés. Cette situation pourra évoluer en cours de programme, par exemple par l'ouverture d’autres subventions globales. Structure Région de Franche-Comté Actions concernées 1.3 partie relative à l’ingénierie financière Coût de l’action (2007-2013) 10,0 M€ Montant FEDER (2007-2013) 3,5 M€ 5.1.3 - ORGANES DU PARTENARIAT En application de l’article 11 du règlement 1083/2006 du 11 juillet 2006 relatif au partenariat, le Préfet de région veille, en sa qualité de représentant de l’Etat, à associer chacun des partenaires appropriés aux différents stades de la programmation (préparation, financement, suivi, et évaluation des interventions). Le partenariat entre les acteurs régionaux est organisé à 3 niveaux : le Comité de Suivi, le comité de programmation et les comités d’instruction, chacun ayant son propre règlement intérieur adopté lors de sa première réunion. Afin d’obtenir au niveau de la région une articulation entre les programmes 49 , le suivi des programmes reposera sur une organisation unique du partenariat régional à travers la mise en place d’un comité de suivi commun -le Comité Stratégique Commun-, d’un Comité de programmation commun 50 et de comités d’instruction partagés associant les principaux partenaires tant du FEDER et du FSE, que du FEADER. 5.1.3.1 - comité de suivi Le comité de suivi unique est chargé de veiller à la mise en œuvre du programme ; il s’assure de l’efficacité et de la qualité de la mise en œuvre du programme. Dans ce cadre, il remplit notamment les missions suivantes : il évalue périodiquement les progrès réalisés pour atteindre les objectifs spécifiques du programme ; pour ce faire, le comité de suivi disposera au moins annuellement du tableau de bord des indicateurs dûment renseigné grâce au système informatique de suivi et de gestion ; il examine et approuve le rapport annuel d’exécution et le rapport final d’exécution avant leur envoi à la Commission ; il examine et approuve toute proposition visant à modifier le contenu de la décision de la Commission relative à la participation des Fonds ; il peut proposer à l’autorité de gestion toute adaptation ou révision du programme de nature à permettre d’atteindre les objectifs visés, ou à améliorer la gestion de l’intervention, y compris sa gestion financière. Il est co-présidé par le Préfet de région et le Président du Conseil Régional. Le comité de suivi se réunit au moins deux fois par an jusqu’au 31 décembre 2013. Le recours à une procédure de consultation écrite du comité de suivi pourra être envisagé de manière exceptionnelle pour tenir compte de l’urgence appréciée par l’autorité de gestion de certains points à l’ordre du jour. 148 Le Comité de suivi comprendra des membres de droits avec voix délibérative et des membres associés, avec voix consultative : Membres de plein droit, participant aux décisions du comité : Le Préfet de Région Le Président du Conseil Régional Le Préfet du Jura Le Préfet de la Haute-Saône Le Préfet du Territoire de Belfort Le Préfet de l’Ain Le Secrétaire général du Doubs Le Président du Conseil Général du Doubs Le Président du Conseil Général du Jura Le Président du Conseil Général de Haute-Saône Le Président du Conseil Général du Territoire de Belfort Le Président du Conseil général de l’Ain Le Trésorier Payeur Général de Région L’Autorité environnementale, représentée par le Directeur régional de l’Environnement Les Parlementaires européens Le Président du CESR Le Président de l’Université Le Président de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie Le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Le Président de la Chambre Régionale de Métiers Le Président de la Chambre Régionale de l’Economie sociale et solidaire Le Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon Le Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard Le Président de la Communauté d’Agglomération Belfortaine Les Maires des villes chefs lieux de département de la Haute-Saône et du Jura Un représentant de l’Association des Maires de chaque département Un membre du Comité de Massif Un représentant des GAL Deux représentants d’associations régionales agréées pour la protection de l’environnement Un représentant du MEDEF Un représentant de la CGPME Un représentant de l’UIMM Un représentant de la CFDT Un représentant de la CGT Un représentant de FO Un représentant de la CGC Un représentant de la CFTC Un représentant de la FRSEA Un représentant des Jeunes agriculteurs Le Directeur de FEMTO ST Un représentant de l’ARIT Un représentant de l’ADIB Un représentant du PRADIE Un représentant de l’Association régionale des missions locales Un représentant des familles (URAF) Pour les dossiers concernant l’axe interrégional Massif du Jura, le comité de suivi pourra être élargi au Préfet de la région Rhône-Alpes et au Président du Conseil régional de Rhône-Alpes, ou à leur représentant. Membres associés ou experts avec voix consultative : Une représentation de la Commission européenne dirigée par le représentant de la DG Regio Un représentant de la DIACT Un représentant du Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables 149 Un représentant du Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales Un représentant du Ministère du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité Un représentant du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Deux Sous-Préfets Un représentant du SGAR (responsable de la cellule Europe) Le Directeur Régional du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Le Directeur Régional de l’Agriculture et de la Forêt Le Directeur Régional de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement Le Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie La Délégué Régional au Commerce et à l’Artisanat Le Délégué Régional au Tourisme La Déléguée Régionale des Droits des Femmes Le Commissaire du Massif du Jura Le Directeur Régional d’OSEO Le Directeur Régional du CNASEA Le Service Contrôle du SGAR Le Directeur territorial de l’Office National des Forêts La Directrice de l’EFFIGIP Un représentant du Conseil régional en tant qu’organisme intermédiaire (au titre de la subvention globale pour l’ingénierie financière). Cette liste pourra être ouverte à d’autres partenaires en tant que de besoin. Le secrétariat du Comité de Suivi est assuré par le SGAR. 5.1.3.2 - comité de programmation Le comité de programmation est co-présidé par le Préfet de région et le Président du Conseil Régional, ou leur représentant. Il rend un avis sur les opérations qui lui sont présentées et assure le suivi du programme. Il fonctionne selon la règle du consensus. Instance de programmation des projets relatifs au programme, il examine l’ensemble des opérations sollicitant le FEDER ou le FSE, après leur instruction ainsi que le FEADER pour les mesures qui seront soumises au présent comité . Il établit aussi une jurisprudence en termes d’opportunité et d’éligibilité des actions ou parties d’action. Faute de consensus, un accord est recherché entre les co-présidents. Il se réunit en tant que de besoin et au minimum 3 fois par an jusqu’au 31 décembre 2013. Ce comité de programmation est composé de la façon suivante : le Préfet du Territoire de Belfort, ou son représentant, le Préfet du Jura, ou son représentant, le Préfet de la Haute-Saône, ou son représentant, Le Préfet de l’Ain ou son représentant, le Secrétaire général du Doubs, ou son représentant, le Président du Conseil Général du Doubs, ou son représentant, le Président du Conseil Général du Jura, ou son représentant, le Président du Conseil Général de la Haute-Saône, ou son représentant, le Président du Conseil Général du Territoire de Belfort, ou son représentant, Le Président du Conseil général de l’Ain ou son représentant, le Trésorier Payeur Général de Région, ou son représentant, les Présidents des Groupes d’Action locale ou leur représentant** l’autorité environnementale ** au titre de l’axe 4 du PDRH Pour les dossiers concernant l’axe interrégional Massif du Jura, le comité de programmation pourra être élargi au Préfet de la région Rhône-Alpes et au Président du Conseil régional de Rhône-Alpes ou à leur représentant. . 150 Les services instructeurs pourront être associés au comité, à la demande de l’autorité de gestion. La Mission Europe assure le secrétariat du comité de programmation. La programmation peut se faire selon les procédures présentées ci-après : 1/ la programmation au fil de l’eau Le guichet est ouvert en permanence. Les projets sont programmés selon le principe «premier programmable 51 , premier programmé » jusqu‘à épuisement de l’enveloppe. 2/ l’appel à projet Le guichet est ouvert ponctuellement selon un calendrier défini par le Comité de Suivi. Le cahier des charges et les critères de sélection de l’appel à projets sont adoptés par le comité de programmation. Celui-ci émet un avis sur les opérations à partir du dépouillement de l’appel à projet. 151 152 5.2 - SYSTEME D’AUDIT ET DE CONTROLE Le système d’audit et de contrôle fera l’objet d’une description détaillée qui sera remise, conformément à l’article 71 du règlement (CE) 1083/2006 du Conseil avant la première demande de paiement intermédiaire et au plus tard dans les douze mois suivant l’adoption du PO. 5.2.1 - AUTORITE D’AUDIT L’autorité d’audit est la commission interministérielle de coordination des contrôles portant sur les opérations cofinancées par les fonds structurels européens (CICC-Fonds Structurels). 5.2.2 - MISE EN ŒUVRE DES CONTROLES Au niveau du programme, le relais de l’autorité d’audit est la cellule contrôle du SGAR, qui entretient avec elle une relation fonctionnelle. Quatre principaux niveaux de contrôle seront mis en œuvre : certificat de service fait ; contrôle qualité gestion ; contrôle qualité certification ; contrôle des opérations. 153 154 5.3 - SYSTEME DE SUIVI ET D’EVALUATION 5.3.1 - SYSTEME DE SUIVI Le suivi s’effectuera à trois niveaux : les demandes de paiement intermédiaires à la Commission et le suivi de consommation des fonds reçus ; le suivi financier et physique des opérations ; l’avancement du programme. et se traduira notamment au travers des documents suivants : le rapport annuel du programme ; les documents de travail remis aux membres du comité de suivi ; les tableaux d’avancement remis aux membres du comité de programmation. 5.3.1.1 - Paiements intermédiaires et suivi des crédits L’autorité de certification adressera à la Commission au moins trois par an une demande de paiement intermédiaire accompagnée d’un état des dépenses comprenant, pour chaque axe prioritaire, le montant total des dépenses éligibles supportées par les bénéficiaires pour la mise en œuvre des opérations et la participation publique correspondante payée ou à payer aux bénéficiaires. Le total cumulé du préfinancement, avance versée par la Commission pendant les deux premières années du programme, et des paiements intermédiaires ne dépassera pas 95% de la contribution du fonds au programme opérationnel. Ces demandes seront effectuées dans le respect des dispositions du règlement (CE) N° 1083/2006 du conseil du 11 juillet 2006 et notamment ses articles 76,77,78,79. Parallèlement, l’autorité de gestion assurera un suivi de consommation des fonds reçus par la Commission afin d’éviter toute rupture de trésorerie au niveau du programme et au niveau des ordonnateurs secondaires, qui serait préjudiciable pour les bénéficiaires. 5.3.1. 2 - Suivi financier et de réalisation physique Un système de suivi de l’avancement de chaque opération sera mis en place afin d’identifier les opérations dites dormantes ; absence de démarrage dans les délais, non réalisation dans les deux ans suivant la programmation, dans un double objectif de gestion optimale des crédits prévus à la maquette financière et d’évitement du dégagement d’office au 31 décembre de la deuxième année suivant celle de l’engagement budgétaire au titre du programme. Lors de la rédaction du programme, des indicateurs sont mis en place, afin de suivre son exécution. Un certain nombre d’indicateurs clefs figurent au niveau de chaque axe d’intervention du programme. Ils sont suivis dans la base PRESAGE et les informations qui y figurent sont reprises dans le rapport annuel transmis à la Commission européenne Des indicateurs mentionnés dans le document d’application complètent le dispositif de suivi. Ils font l’objet d’un suivi dans PRESAGE lorsque c’est possible. A défaut les informations sont collectées au moyen d’enquêtes réalisées lors des évaluations. 155 5.3.1.3 - Avancement du programme Des tableaux de bord seront mis en place pour assurer : le suivi global du programme au regard de la maquette financière tant en programmation qu’en réalisation au niveau du coût total, du FEDER, de la dépense publique nationale et de la dépense privée, le suivi par axe et mesure. 5.3.1.4 - Le rapport annuel A partir de 2008, l’autorité de gestion adressera au plus tard le 30 juin de chaque année à la Commission un rapport annuel. Le rapport annuel contiendra les informations prévues par le règlement (CE) N° 1083/2006 du conseil du 11 juillet 2006 et notamment son article 67 : contexte de l’intervention, problèmes rencontrés pendant la mise en œuvre et réponses apportées, mesures prises pour assurer la publicité de l’intervention ; avancement physique et financier du programme opérationnel et des axes prioritaires notamment par rapport à leurs objectifs spécifiques. Il sera procédé, lorsqu’ils s’y prêtent, à une quantification à l’aide des indicateurs mis en place dans le cadre de l’article 27 du règlement CE 1083/2006 du 11 juillet 2006 ; exécution financière du programme, etc. 5.3.2 - DISPOSITIF D’EVALUATION Dans le cadre de la politique de cohésion pour la période 2007-2013, la construction des programmes s’inscrit dans une vision stratégique renforcée. En vue de prolonger l’application de ce principe de la mise en œuvre du programme, il convient d’adopter un mode de pilotage stratégique centré sur le suivi et l’évaluation. Aussi, le règlement CE 1083/2006 du 11 juillet 2006, dans ses articles 47 et 48, précise que les évaluations visent à améliorer la qualité, l’efficacité et la cohérence de l’intervention des fonds ainsi que la stratégie et la mise en œuvre des programmes opérationnels. Afin de répondre à cette attente, un plan d’évaluation sera mis en œuvre. Le plan d’évaluation En application de la circulaire du 4 mai 2007 relative à l’évaluation des Contrats de projets et des programmes européens, et selon les orientations du document de travail n°5 de la Commission européenne, un plan d’évaluation sera élaboré. Ce plan d’évaluation devra être finalisé et adopté par le Comité de suivi pour mi2008 au plus tard. Objectif du plan d’évaluation Le plan d’évaluation vise à mettre en place l’ensemble des composantes qui formeront le système d’évaluation du programme opérationnel. Il sera élaboré en cohérence avec le dispositif consacré au Contrat de projets Etat-Région. Il permettra principalement : de déterminer le lien entre le dispositif de suivi du Programme opérationnel et le système d’évaluation ; d’identifier les instances de l’évaluation et leur rôle ; de décrire la finalité des évaluations et les modalités d’exploitation des recommandations qui en résulteront ; de proposer des démarches de sensibilisation des acteurs régionaux à l’évaluation. 156 Dispositif de suivi et système d’évaluation Le dispositif de suivi est constitué de deux catégories d’indicateurs : - Les indicateurs de contexte ; - Les indicateurs de programme, sélectionné en fonction de leur pertinence pour illustrer l’avancement des actions du Programme opérationnel. Cet ensemble fera l’objet d’une veille continu et d’une information régulière auprès des instances de l’évaluation (Comité de suivi et Comité régional de l’évaluation). Le système d’évaluation comprendra des évaluations de différentes natures : - évaluations d’étapes (intermédiaire et ex-post notamment) ; - évaluations thématiques à définir dans le cadre du plan d’évaluation ; - évaluations ponctuelles résultant de la mise en application d’un système d’alerte. Cette dernière catégorie permettra de mettre en place un système réactif dont l’objectif sera d’apporter des réponses rapides, particulièrement lorsque les réalisations s’écartent de manière significative des objectifs initialement fixés ou lorsque des propositions sont présentées en vue de réviser le programme opérationnel. Un système d’alerte permettant de lier le suivi et l’évaluation et de concrétiser ainsi le pilotage stratégique du programme opérationnel sera mis en place. Celui-ci devra préciser : les indicateurs d’alerte, les seuils d’alerte, la procédure interne à mettre en place en cas d’alerte, les étapes à respecter avant de déclencher une évaluation en externe (consultation des services instructeurs, identification des causes susceptibles d’influencer les indicateurs par exemple). Les instances de l’évaluation Des instances spécifiques seront mises en place pour assurer la bonne application et une utilisation efficace de l’évaluation. Ces instances devront garantir le rôle effectif de l’évaluation comme outil de pilotage stratégique du programme opérationnel. Les éléments figurant ci-après constituent une proposition qui devra être validée dans le cadre du plan d’évaluation conjoint au Contrat de projet et au Programme opérationnel. Les instances régionales de l’évaluation seront les suivantes : le comité de suivi Le comité régional d’évaluation se déclinant en instances techniques des évaluations. Le comité de suivi est garant de la mise en application de l’évaluation stratégique du Programme opérationnel. Il valide le plan d’évaluation et prend les décisions quant aux suites à donner aux résultats des évaluations. Il peut également décider le lancement d’une évaluation non prévue dans le plan initial en fonction de l’avancement des actions du programme ou encore de l’évolution du contexte socioéconomique régional. Enfin il est tenu informé sur un rythme annuel des résultats du suivi et de l’évaluation du Programme opérationnel. Le comité régional de l’évaluation, de niveau technique, sera co-présidé par les représentants de la Préfecture de région et du Conseil régional. Son rôle est d’élaborer le plan d’évaluation d’ensemble pour le Programme opérationnel FEDER et le Contrat de projets et de le soumettre à la validation des Comités de suivi de ces programmes. Il se compose des principaux services instructeurs, des partenaires co-financeurs du programme, de représentants socio-économiques (CESR). Il se décline en Comités techniques pour chacune des évaluations menées. Sa composition peut alors être adaptée à la thématique traitée. Dans ce cadre, ce comité est chargé de la mise en œuvre concrète des évaluations et du suivi des travaux. Il assure également une veille constante sur l’avancement du programme en suivant les indicateurs. Enfin, ce comité technique est chargé de proposer au Comité de suivi les modalités de mise en application des recommandations des évaluations. Les évaluations sont réalisées par des experts ou organismes fonctionnellement indépendants des autorités de gestion, de certification et d’audit.. Finalités des évaluations, conditions de mises en œuvre et exploitation des résultats L’annonce des évaluations au sein du plan sera assortie d’informations utiles à leur mise en œuvre, dont : 157 objectif global ; finalité opérationnelle ; calendrier prévisionnel ; mode de réalisation (externe ou interne) ; montant financier prévisionnel ; groupe de pilotage. Le SGAR assure la mise en œuvre des évaluations en lien avec le Comité régional de l’évaluation. Il assure également le suivi des donnés dans PRESAGE. Dans un objectif de valorisation et d’utilisation opérationnelle des évaluations, le plan précisera la procédure de suivi des recommandations formulées à l’issue des différentes missions. Sensibilisation des acteurs régionaux au suivi et à l’évaluation Afin de mettre en place les conditions optimales pour la mise en œuvre du dispositif d’évaluation, des mesures visant à sensibiliser les partenaires du Programme opérationnel ainsi que les porteurs de projets seront proposées dans le cadre du plan d’évaluation. L’objectif est que chaque acteur impliqué dans le Programme opérationnel, quelque soit sa nature, joue un rôle actif dans le système de suivi et d’évaluation et identifie la finalité de ce processus. 158 5.4 - CIRCUITS FINANCIERS En application des dispositions de l’article 59 du règlement (CE) 1083/2006 du Conseil du 11 juillet et conformément aux choix retenus pour la mise en œuvre des programmes cofinancés par les fonds structurels au titre de l’objectif 2, l’Etat assume les fonctions d’autorité de gestion et d’organisme de paiement. Conformément à l’article 76.3 du règlement (CE) n°1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006, chaque année, au plus tard le 30 avril, les autorités françaises transmettent à la Commission une actualisation des prévisions de demandes de paiement pour l’exercice en cours et les prévisions pour l’exercice budgétaire suivant. Les crédits communautaires, à savoir l’avance versée par la Commission pendant les deux premières années du programme et les paiements intermédiaires demandés par le Préfet de région, sont comptabilisés sur un compte de tiers dédié au sein de la comptabilité générale de l’État, le compte de tiers 464-1 « fonds européens ». En parallèle, les crédits sont suivis sur un « programme technique » dédié, le programme technique 0017 et géré par le biais de l’outil informatique « Nouvelles Dépenses Locales » (NDL). Le préfet de région est l’ordonnateur secondaire des fonds structurels comptabilisés au plan local sur le compte de tiers 464-1. Conformément au principe de séparation de l’ordonnateur et du comptable, le préfet de région, ou un ordonnateur secondaire dans la région en cas de délégation du préfet de région, donne l’ordre de payer les subventions communautaires. Le trésorier-payeur général de région est comptable assignataire de l’ensemble des dépenses des ordonnateurs secondaires de la région qui sont imputées sur les programmes techniques 0017. Le versement de la subvention communautaire au bénéficiaire est soumis au contrôle de la dépense par le trésorier-payeur général de région dans le cadre des règles de la comptabilité publique nationale. Les crédits communautaires versés par la Commission européenne pour le cofinancement d’opérations ou d’actions sous maîtrise d’ouvrage de l’État ou pour les dépenses directes que l’État effectue pour l’assistance technique sont rattachés par voie de fonds de concours sur les programmes concernés du budget de l’État. Les recouvrements d’indus sont comptabilisés sur le compte de tiers et donnent lieu à réouverture des crédits sur programme technique dans NDL. Des dispositions de gestion financière ont été arrêtées pour que les délais de paiement des crédits communautaires aux bénéficiaires finals soient les plus courts possibles (objectif de trois mois). L’utilisation généralisée du dispositif informatique “ PRESAGE ” permettra d’en assurer le respect, avec la mise au point de tableaux de bord, afin de suivre les délais de mise à disposition des fonds à l’autorité de gestion, et de leur versement aux bénéficiaires finaux. Le schéma global des circuits financiers pour les fonds structurels est décrit ci-après. 159 Circuit financier de mise à disposition des crédits communautaires versés par la Commission européenne aux autorités de gestion (1) Versement des crédits. Commission européenne (2) Envoi d’un état de répartition précisant la ventilation des crédits reçus : - les crédits à transférer au niveau local pour comptabilisation sur le compte de tiers, avec l’indication du programme technique correspondant ; - les crédits devant être rattachés au budget de l’État par voie de fonds de concours (à savoir les crédits venant en remboursement des dépenses supportées par l’État lorsqu’il est bénéficiaire), sur les programmes qui ont supporté la dépense. (1) CBCM assignataire de la recette Contrôleur budgétaire et comptable ministériel (CBCM) près le MINEFI (3) (4’) Ministères bénéficiaires Préfet région de (6) (3) Transfert des crédits*. (4) Comptabilisation au crédit du compte de tiers. (3) (2) (5) (4’) Rattachement par voie de fonds de concours selon les règles budgétaires nationales**. TrésorierPayeur Général de région (7) (4) Bénéficiaire final (5) Ouverture des crédits sur les programmes techniques dans NDL. Selon les délégations décidées par le préfet de région, celui-ci peut déléguer les crédits aux autres ordonnateurs secondaires dans la région. (6) Mandatement (préfet de région ou ordonnateurs secondaires dans la région, en cas de délégation). (7) Paiement par le trésorier-payeur général de région avec débit sur le compte de tiers. : Flux financier : Flux non financier 160 5.5 - INFORMATION ET COMMUNICATION Comme le prévoit l'article 69 du règlement (CE) n° 1083/2006, l'autorité de gestion fournit des informations sur les opérations et sur le programme et il a la responsabilité d'assurer la publicité de l'intervention. Le Préfet propose donc au comité de suivi un plan de communication à mettre en œuvre au cours de la période et toute modification envisagée . Le plan de communication sera élaboré selon un mode partenarial et en tenant compte des dispositions prévues dans la circulaire 1er Ministre du 12 février 2007 et du plan de communication interministériel élaboré au niveau national . Il mettra en œuvre, chaque fois que possible, des actions communes aux autres fonds gérés en région. Les grandes lignes de ce plan de communication sont exposées ci-après. 5.5.1 - COMMUNIQUER : VERS QUI ? Le plan de communication a pour objectifs d’informer des possibilités offertes par le programme opérationnel, du rôle joué par l’Union Européenne en faveur de l’intervention concernée et des résultats de celle-ci. Il décrit donc le dispositif d’information et de publicité qui sera mis en œuvre au sein du programme. Il est à destination de trois groupes cibles : - les bénéficiaires potentiels, - les bénéficiaires, - le grand public. L'opinion publique doit être informée du rôle joué par la Communauté en faveur de l'intervention concernée et des résultats de celle-ci. Il convient de solliciter au mieux les relais d’information : les organisations professionnelles, les partenaires économiques et sociaux, les organismes pour la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes et les organisations non gouvernementales concernées des possibilités offertes par le DOCUP, les élus, la presse, ... 5.5.2 - COMMUNIQUER : COMMENT ? La nature des actions de communication devra prendre des formes différentes, en fonction du public ciblé, du moment ou l'on souhaite communiquer (début de programme, mi-parcours ou fin de programme), en fonction également du budget alloué à ces actions. Elle pourra se traduire, de la part de l’autorité de gestion, par la réalisation de plaquettes d'information, par l'organisation de réunions, par la mise en place d'un site Internet, par l'élaboration d'un manuel de procédure, par la mise en place de formations spécifiques,... . Les maîtres d’ouvrage bénéficiaires d’une subvention d’un montant significatif dont le seuil sera déterminé dans le plan de communication, devront prévoir dans leur plan de financement un poste « publicité et communication » avec présentation des actions qu’ils envisagent de mettre en place pour respecter les obligations de publicité qui lui incombent. 5.5.3 - COMMUNIQUER: QUAND ? 161 Trois étapes, avec des actions spécifiques, sont identifiées. 5.5.3.1 - Au lancement du programme L'objectif premier d'une communication en début de programme est de susciter une montée en puissance rapide du programme par une bonne information des bénéficiaires potentiels sur les projets qui peuvent être aidés dans le cadre du programme et de permettre aux porteurs de projets d'identifier aisément leur interlocuteur. Aussi, dans un souci d’efficacité, nous avons demandé au Relais Europe-Direct Franche-Comté de préparer un plan de communication. Courant 2007, quatre types d’action, accompagnées d’outils, seront lancés : 1-Une série de réunions d’information en direction de publics cibles dont les principales s’adresseront : à un panel d’élus locaux représentatifs des collectivités les plus importantes de chaque département de la région, aux branches professionnelles des cinq filières soutenues au travers de l’axe 1 (métallurgie, plasturgie, bois, agro-alimentaire, acteurs de l’économie du numérique notamment), à la sphère de la recherche et de l’enseignement supérieur (Université de Franche-Comté, Université de technologie de Belfort-Montbéliard, Ecole d’ingénieurs ENSMM, les centres de transfert de technologie et leur groupement, des chercheurs des laboratoires franc-comtois, des étudiants et des classes de lycées) aux associations ou organismes intervenant dans le domaine du développement durable. aux acteurs économiques et sociaux (chambres consulaires, Conseil économique et social, Chambre régionale d’économie sociale et solidaire, …) à la population (notamment auprès des comités de quartiers urbains) 2- Des actions particulières, associant un objectif pédagogique et d’information seront menées auprès d’élèves de terminales et d’étudiants en fin de cycles d’écoles d’ingénieurs ou d’aménagement du territoire. 3-Des conférences de presse (au moins 2) organisées sur des sites emblématiques de l’objectif recherché par le programme. 4- En direction des citoyens, une campagne d’affichage pourra être lancée au début du programme (par exemple sur les véhicules de transport en commun). En complément, un travail partenarial avec l’Université pourrait permettre d’appréhender l’image de l’Europe en Franche-Comté au début et fin de programme. Des outils seront parallèlement mis en place pour accompagner cette démarche : un document d’information présentant les domaines d’intervention du programme, les critères de sélection et les procédures mises en œuvre pour la gestion des opérations ; un site Internet dédié à la communication sur les programmes européens où seront mises en ligne toutes les informations nécessaires sur l’intervention du programme et sa réalisation, ainsi que les documents types. 5.5.3.2 - Au cours du programme Deux objectifs seront poursuivis au cours du programme : susciter de nouveaux projets, en ciblant la communication en fonction de l'avancement des différentes mesures et des résultats des évaluations réalisées en cours de programme, informer le public des réalisations financées dans le cadre du programme objectif 2. L’autorité de gestion du programme opérationnel assurera tout au long du programme l’information du grand public. Il lui appartiendra également de veiller au respect des obligations de publicité par chaque bénéficiaire d’aide et à ce titre de lui faciliter la communication avec le public en lui donnant les informations nécessaires , voire des outils . 162 Cette information grand public passera par : des actions régulières présentant les réalisations du programme opérationnel (plaquettes, conférence de presse, …) ; la publication de la liste des bénéficiaires, du nom des opérations et du montant du financement public alloué aux opérations ; l’organisation d’au moins un Comité de Suivi par an dans un lieu symbolique de l’action européenne avec ouverture à la presse ; la mise en valeur de façon spécifique des opérations dont l'intérêt majeur serait relevé lors des évaluations ; des communiqués de presse aux échéances importantes du programme ou lors d’évènements liés à des projets spécifiques ( inaugurations par exemple). 5.5.3.3 - En fin de programme La cible visée en fin de programme est large : il s'agit là d'informer des réalisations et des résultats du programme. Un document de grande diffusion pourra être envisagé, en indiquant les principaux résultats du programme et en mettant en valeur des opérations phares. 5.5.4 - MISE EN ŒUVRE L’autorité de gestion désignera en sein un agent responsable de la communication des programmes européens. Ce responsable sera chargé de la définition du plan de communication puis de sa mise en œuvre. Pour ce faire , il s’appuiera sur le partenariat local constitué de représentants de l’État pour chacun des fonds concernés, du Conseil régional, et des Conseils généraux. Ils élaboreront en commun le plan de communication , les propositions concrétes à mettre en œuvre (rédaction de cahier des charges, choix d’intervenants extérieurs,…) et en rendront compte régulièrement devant le comité de suivi Les actions seront programmées en Comité régional de programmation en vue de leur financement sur l’Assistance Technique. Un bilan du plan de communication sera intégré au rapport annuel d’activités du programme . 163 164 5.6 - SYSTEME DE GESTION DES DONNEES ET ECHANGE DE DONNEES INFORMATISEES AVEC LA COMMISSION EUROPEENNE Le présent programme opérationnel sera suivi sur l'application PRESAGE, outil unique de gestion des programmes européens déployé sur l'ensemble des régions françaises. Cette application, connectée en réseau à l’ensemble des acteurs (Autorité de gestion, autorité de certification, services instructeurs, collectivités régionales et locales) permettra de suivre et de gérer, au sein d'une base de données commune mise à jour en temps réel, l’ensemble des projets depuis le dépôt de la demande de subvention en suivant les différentes étapes de la vie du dossier. Le logiciel PRESAGE, déjà mis en place pour la génération 2000 - 2006 de programmes européens sera l’outil unique de gestion de l’ensemble des fonds structurels, FSE et FEDER relevant des Objectifs Convergence, Compétitivité Régionale et Emploi, et Coopération Territoriale Européenne. En outre, le FEP sera également géré dans PRESAGE, des ajustements étant prévus afin de prendre en compte les spécificités propres à ce fonds. Des travaux sont par ailleurs en cours pour que la convergence entre PRESAGE et l’outil de gestion et de suivi du FEADER, OSIRIS, soit réelle et efficace. Une première version opérationnelle (PRESAGE 2007), développée sur la base de l'architecture technique déployée en 2001 pour la génération précédente de programmes européens sera déployée en région à partir de janvier 2007, ceci afin de débuter le suivi dès le démarrage du programme. Une seconde version (dont le nom définitif est encore à définir) plus en phase avec les technologies actuelles (solution web) sera livrée en 2008-2009. Un intense travail de reprise des données est d’ores et déjà prévu afin que les données saisies depuis le 1er janvier 2007 soient intégralement reprises dans l’application nouvelle génération. L'application a été développée par la DIACT (qui en a confié la maîtrise d'ouvrage déléguée au CNASEA) en relation avec la Commission européenne, les ministères gestionnaires de fonds européens, des représentants des régions, et la CICC qui se réunissent régulièrement dans le cadre d'un comité de pilotage destiné à définir les orientations fonctionnelles du logiciel. Le développement des nouvelles versions de PRESAGE pour la génération 2007 - 2013 de programmes fait suite à une importante étude préalable qui s'est déroulée entre juillet 2005 et mars 2006, et a permis de rencontrer près de 400 utilisateurs et futurs utilisateurs de PRESAGE afin de coller au plus près des besoins. La Commission européenne a été dès le départ étroitement associée au développement du dispositif PRESAGE en étant représentée dans les différents comités stratégiques qui se sont tenus à mi parcours et en fin d’étude. La mise en œuvre au niveau national et régional de PRESAGE, est financée par le Programme National d’Assistance Technique - volet PRESAGE - qui sera présenté à la Commission en fin d'année 2006. Sont prises en charge dans le futur dispositif d'assistance technique national les dépenses liées à la mise en œuvre de PRESAGE tant au niveau national (études, développements, coordination, consolidations, transmission de données vers la Commission), qu’au niveau régional (assistance aux utilisateurs via un animateur local). Les dépenses financées par ce programme national ne sont pas comprises dans l'enveloppe assistance technique régionale du présent PO. Les régions désirant acquérir des équipements matériels nécessaires à la mise en œuvre du réseau PRESAGE pourront financer ces postes dans le cadre des mesures d'assistance technique des PO régionaux. Un rapport régional de mise en œuvre de l'informatisation de la gestion du PO régional, établi annuellement sous la responsabilité de l'autorité de gestion, sera soumis aux administrations centrales et à la Commission européenne. Les fonctionnalités du logiciel PRESAGE 165 PRESAGE constitue un outil de gestion et de suivi des opérations, d’analyse et d’évaluation des programmes communautaires et enfin un outil de contrôle. Il permettra le suivi de toutes les opérations à tous les stades, depuis le dépôt du projet jusqu'à sa clôture. On peut notamment citer: L'identification du dossier (description, analyse) Le plan de financement détaillé L'accusé de réception du dossier L'instruction : le logiciel accorde à cette phase une place importante, avec notamment des espaces de saisie pour le descriptif de l’opération, la nature et le coût estimatif des travaux ainsi que l’échéancier des réalisations. Les passages en pré-comité et comité de programmation L'édition des lettres de notification de la décision de l'autorité de gestion, et de la convention La saisie des dépenses du maître d’ouvrage L'enregistrement du contrôle de service fait Le suivi financier des ressources (UE et autres cofinancements) Le suivi des indicateurs : seront enregistrés pour chaque dossier les indicateurs de réalisation et de résultat, ainsi que les indicateurs clés correspondant aux priorités de la Commission. En outre, chaque opération sera rattachée aux différents référentiels européens (catégorisations des dépenses). Ainsi, il sera possible d'effectuer une analyse précise de l'efficacité et de la performance des programmes. Les contrôles de second niveau. La liste détaillée des pièces du dossier. Les éditions permettront l'élaboration automatisée de nombreux états dont ceux élaborés en accord avec la Commission Européenne pour les comités de suivi et les remontées annuelles. La flexibilité entre le FEDER et le FSE offerte par les règlements communautaires sera individualisée dans PRESAGE au niveau des dossiers concernés sur chacun des programmes. Cet outil permettra d'assurer une transparence complète pour l'ensemble des partenaires co-financeurs des programmes, et contribuera à cet égard, de façon déterminante à rendre opérationnel le partenariat. En outre, grâce au suivi des indicateurs qu'il permettra, il sera un élément déterminant du dispositif d'évaluation. Une harmonisation des clés de suivi financier et d'évaluation (notamment les indicateurs) permet l'agrégation nationale des informations sur l'ensemble des PO. Transmission électronique de données à la Commission Pour la génération 2007-2013 de programmes communautaires, les règlements imposent la transmission électronique de l'ensemble des documents vers les services de la Commission. Pour ce faire, la Commission a mis en place un site web dénommé SFC 2007 qui permet une introduction des données réglementaires soit au travers d'une interface de saisie manuelle, soit par le biais d'une technologie appelée "web services" qui permet une interconnexion d'applications aux technologies web. PRESAGE comprendra à terme les fonctionnalités nécessaires à la transmission automatisée des éléments requis par les règlements (appels de fonds, rapports annuel d'exécution etc.…). La première version du logiciel (PRESAGE 2007) sera livrée début 2007. Elle repose sur l'architecture technique des versions 2000 - 2006 de PRESAGE initiée en 2000 et est donc incompatible avec les technologies web. Dès la mise en place de cette première version, une solution technique, vraisemblablement basée sur un serveur web intermédiaire, sera étudiée pour une mise en œuvre prévisionnelle d'ici fin 2007. Dans l'attente de la mise en œuvre de cette solution, qui sera réalisée au plus vite, les obligations réglementaires seront remplies par les autorités de gestion et de certification via l'interface de saisie manuelle de SFC 2007. 166 PARTIE 6 ANNEXES PREFECTURE DE LA REGION FRANCHE-COMTE Union Européenne 167 168 PARTIE 6 - ANNEXES Annexe 1 : Indicateurs de contexte Annexe 2 : Proposition de critères de conditionnalité environnementale Annexe 3 : Indicateurs relatifs à la recherche et à l’innovation Annexe 4 : La recherche-développement au sein des entreprises PSA PeugeotCitroën, Alstom et Bel Annexe 5 : Exemple de parc d’innovation en Franche-Comté : Témis – Technopole microtechniques scientifique Annexe 6 : Extrait de l’étude « World » de la Banque mondiale Annexe 7 : Liste des communes du Massif du Jura par département Annexe 8 : Cartes des communes classées en zone de revitalisation rurale en Franche-Comté et liste des communes concernées Annexe 9 : Carte des communes classées en zone d’aides à finalité régionale et liste des communes concernées Annexe 10 : Glossaire 169 170 ANNEXE 1- INDICATEURS DE CONTEXTE 1- Démographie et attractivité du territoire Libellé de l'indicateur Source Fréquence de mise à jour Date de référence Valeur de référence Franche-Comté Hommes Femmes Valeur de référence France Nombre de départements Nombre de communes DGCL 2007 4 100 INSEE, RP 1999 1786 36 679 Nombre d’EPCI DGCL 1er janvier 2006 98 (96,9% de la population) 2 573 (85,2% de la population) Croissance démographique Solde naturel Solde migratoire Part des - 20 ans Part des + de 60 ans Densité (hab/km²) Répartition de la population entre espace rural et urbain Part de la population couverte par le réseau de téléphonie mobile Part de la population couverte par le haut débit Part des entreprises couvertes par le haut débit Part des administrations couvertes par le haut débit Estimation 01.01.05 2005 Estimation 2005 Plus 4 300 personnes 0,38% Annuelle 1999 - 0,16% Annuelle Annuelle 2005 2005 25,1% 21% Annuelle Estimation 2004 70 98 (2006) INSEE, RP 1999 Urbain : 65,5% Rural : 34,5% Urbain : 82% Rural : 18% DIACT, source Bouygues, Orange et SFR 2006 98,4% 99,43% (France métropolitaine) DIACT, ORTEL 2005 93% 93,1% (France entière) DIACT, ORTEL 2005 93,3% 94,6% (France entière) DIACT, ORTEL 2005 87,7% 91,3% (France entière) INSEE, RP Annuelle INSEE Annuelle INSEE INSEE, RP INSEE, RP INSEE 1 142 000 49,2% 50,7% 62 638 000 Plus 269 600 personnes 26,2% 18,7% 24% 23,3% Plus 92 000 personnes (2005) 24,9% 20,8% 2- Innovation, recherche et compétitivité Libellé de l'indicateur Dépenses intérieures totales de R&D (publique et privée) Source Fréquence de mise à jour Dernière année disponible Valeur de référence Franche-Comté Valeur de référence France 501 000 000 € 33 895 500 000 € (1,9% PIB) (2,1% PIB) dont dépenses privées : 85,2% dont dépenses privées : 65,5% et dépenses publiques : 14,8% et dépenses publiques : 34,5% MENESR Annuelle 2004 Eurostat Annuelle 2002 173 8 547 MENESR Annuelle 2005 84 3 091 Effectifs de recherche et développement MENESR Annuelle 2004 5 699 (ETP) dont secteur privé : 80,2% et secteur public : 19,8% 341 921 (ETP) dont secteur privé : 57,7% et secteur public : 42,3% Nombre de chercheurs publics et privés MENESR Annuelle 2004 2827 (ETP) dont secteur privé : 72,1% et secteur public : 27,9% 196 146 (ETP) dont secteur privé : 54,2 % et secteur public : 45,8 % Part des emplois dans les secteurs et services intensifs en connaissance dans l’emploi total Eurostat 2005 16,4% 10,3% Nombre de brevets déposé Nombre d’unités de recherche reconnues 3- Economie et services Libellé de l'indicateur Source Fréquence de mise à jour Dernière année disponible Valeur de référence Franche-Comté PIB par habitant INSEE, Comptes régionaux Annuelle 2005 provisoire 23 782 € PIB régional par emploi INSEE Annuelle 2005 59 918 € Total valeur ajoutée brute : 24 180 000 000 € Répartition de la valeur ajoutée par secteurs d’activité INSEE, Comptes régionaux Annuelle 2005 provisoire Valeur de référence France 27 957 € (France métropolitaine) 24 604 € (hors Ile-de-France) 68 963 € (France métropolitaine) 63 177€ (hors Ile-de-France) Total valeur ajoutée brute : 1 505 198 000 000 € (France métropolitaine) 1 074 804 000 000 € (hors Ile-de-France) Agriculture : 2,7% Agriculture : 2,2% Industrie : 24,3 % Construction : 6,3% Industrie : 15,3% Construction : 5,8% Services principalement marchands : 43% Services principalement marchands : 55,2% Services administrés : 23,8% Services administrés : 21,5% INSEE, Répertoire des entreprises et des établissements Annuelle 2005 11,4% 12,4% INSEE, Sirene / Sine Annuelle 2002 58,4% 55,6% Exportations DIACT, source DGDDI Annuelle 2005 Importations DIACT, source DGDDI Annuelle 2005 6 732 000 000 € (59,9% des échanges) 4 507 000 000 € (40,1% des échanges) 336 863 000 000 € (48,1% des échanges) 363 328 000 000 € (51,9% des échanges) Solde commercial exportationsimportations DIACT, source DGDDI Annuelle 2005 2 225 000 000 € - 26 465 000 000 € Taux de création d’entreprises Taux de survie à 5 ans des entreprises 4- Emploi, formation et éducation Libellé de l'indicateur Répartition de l'emploi total par secteurs d'activité Taux d’emploi Taux de chômage annuel Taux de chômage mensuel Source INSEE, Estimations d'emploi INSEE, Enquêtes sur l'emploi 2004-2005 DRTEFP-ANPE, Ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale DRTEFP-ANPE, Ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale Fréquence de mise à jour Annuelle Dernière année disponible 2004 provisoire Valeur de référence Franche-Comté Hommes Femmes Valeur de référence France Total : 450 043 emplois Total : 24 711 700 emplois Agriculture : 3,6% Agriculture : 3,5% Industrie : 25,5% Industrie : 16,3% Construction : 6% Construction : 6,2% Tertiaire : 64,9% Tertiaire : 74% 63,9% Annuelle 2005 65,3% Annuelle 2006 8,6% (contre 8,8% en 2005) Mensuelle Décembre 2006 8,2% 8,6% 2004 Aucun diplôme ou certificat d’études primaires : 35,7% BEPC, brevet : 6,3% CAP ou BEP : 26,9% Tous baccalauréats : 13,4% Diplôme de l’enseignement supérieur : 17,7% Aucun diplôme : 32,8% BEPC, brevet : 6,7% CAP ou BEP : 24,3% Tous baccalauréats : 14,7% Diplôme de l’enseignement supérieur : 21,5% 82,4% 80,2% 7,8% 9,5% (contre 7,9% (contre 10% en 2005) en 2005) 9,1% (contre 9,9% en 2005) INSEE, Enquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 Annuelle Rectorat Annuelle MENESR Annuelle 2005 830 70 095 Nombre de docteurs MENESR Annuelle 2004 140 9 271 Nombre d’étudiants MENESR Annuelle 2005 33 226 2 238 571 Nombre d’apprentis MENSER Annuelle 2005-2006 8 959 401 500 Nombre de lycées professionnels MENSER Annuelle 2005-2006 47 1 708 Qualifications Taux de réussite au baccalauréat Nombre de doctorants 2005 5- Territoire et environnement Libellé de l'indicateur Source Surface boisée INSEE Nombre de sites Natura 2000 Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Population protégée DIREN contre les inondations Superficie régionale DIACT, source MEDD, concernée par un DE SAGE Déchets collectés par DIACT, source ADEME habitants Accidents industriels/ DIACT, source DPPR installations à risques Fréquence de mise à jour Annuelle Dernière année disponible Valeur de référence Franche-Comté Valeur de référence France 43,7% du territoire 28% du territoire 2007 71 1 704 (12,4% du territoire) 2005 12 000 personnes 2006 14% 39% (France entière) 45% (France métropolitaine) 2004 361 kg 380 kg (France métropolitaine) 1999-2002 178,3 98 (France entière) ANNEXE 2 – PROPOSITION DE CRITERES DE CONDITIONALITE ENVIRONNEMENTALE PROPOSITIONS DE CRITERES D’ECO CONDITIONNALITE POUR LE PROGRAMME OPERATIONNEL FEDER 2007-2013 I) CONTEXTE DE CES PROPOSITIONS L’évaluation stratégique environnementale, intégrée dans la démarche d’élaboration du programme opérationnel FEDER, a eu pour objectif d’identifier, de décrire, d’évaluer les incidences probables de la mise en œuvre du programme sur l’environnement et d’amorcer des propositions de mesures correctrices, ou des critères de conditionnalité environnementale. L’autorité environnementale a, dans son avis, mis l’accent sur la nécessité de compléter ces propositions et de les identifier de façon explicite et opérationnelle dans le document d’application. Enfin, l’autorité de gestion a indiqué que le programme inclura des critères de sélection des projets, et que la prise en compte des dispositions destinées à limiter les risques d’effets négatifs sur l’environnement figureront dans le document d’application. Aussi, les présentes propositions s’inscrivent dans le cadre fixé pour la mise en œuvre du programme. Elles sont appelées à être examinées lors des échanges qui interviendront lors de la rédaction du document d’application. Il est à noter qu’elles reprennent, pour les actions communes, les propositions formulées pour le DOCAP du contrat de projets Etat-Région. II) LES CRITERES ENVIRONNEMENTAUX PROPOSES POUR LES QUATRE AXES DU PROGRAMME OPERATIONNEL Au préalable, il convient de rappeler qu’il est obligatoire de respecter la réglementation liée à l’instruction des projets et notamment les études d’impact. Les critères mis en place ne peuvent donc se limiter au simple respect de la réglementation. Deux types de critères peuvent être envisagés : • Des critères environnementaux d’éligibilité servant à donner des règles pour retenir ou pas les projets, • Des critères environnementaux de sélection servant à classer les projets éligibles pour ne retenir que les meilleurs, ou pour donner des pistes d’amélioration de la prise en compte globale de l’environnement en plus de ce qui est exigé pour l’éligibilité. 1 a) Propositions pour l’axe 1 relatif à la mise en place d’un environnement favorable à l’innovation afin de conforter et de développer la compétitivité des entreprises Les impacts environnementaux directs de cet axe sont relativement faibles car les actions consistent à soutenir ou développer des projets de type organisationnel ou de prestations intellectuelles. Néanmoins, sous cet axe les actions visant à la réhabilitation ou à la construction de bâtiments, ainsi que les actions collectives sont susceptibles d’être concernées par les critères ci-après : • Critères environnementaux d’éligibilité Pour la construction de bâtiments : • réalisation d’une démarche Q.E.B. (qualité environnementale du bâti) et respect d’une consommation d’énergie inférieure à la consommation thermique prévue par la réglementation, • -optimisation des modes de desserte par les transports collectifs, • intégration paysagère et urbaine, • gestion des flux et de la qualité des eaux de ruissellement, Pour la réhabilitation de bâtiments existants : • diagnostic énergétique et présentation de la manière dont sont prises en compte dans le projet les préconisations formulées. Pour les contrats d’aide à la compétitivité : • justification que la possibilité d’intégrer un volet environnemental a été envisagée et est effective : information sur la réglementation, meilleure technologie, écotechnologies, démarches éco-produit, management environnemental…. • Critères environnementaux de sélection Pour la construction ou réhabilitation de bâtiments • recours aux énergies renouvelables pour les bâtiments en construction ou existants, • priorité aux entreprises intervenant sous management environnemental. 2 b) Propositions pour l’axe 2 relatif à l’amélioration de la compétitivité régionale Cet axe a un impact sur l’environnement dans ses actions décrites dans la fiche 2-1 qui concerne le soutien aux parcs d’innovation et dans les fiches 2-3 et 2-4 qui visent dans les agglomérations et dans le milieu rural à la réalisation d’équipements, de travaux de désenclavement ou de constructions et réhabilitations. • Critères environnementaux d’éligibilité Pour la construction de bâtiments : • réalisation d’une démarche Q.E.B. (qualité environnementale du bâti) et respect d’une consommation d’énergie inférieure à la consommation thermique prévue par la réglementation, • -optimisation des modes de desserte par les transports collectifs, • intégration paysagère et urbaine, • gestion des flux et de la qualité des eaux de ruissellement, Pour la réhabilitation de bâtiments existants : • diagnostic énergétique et présentation de la manière dont sont prises en compte dans le projet les préconisations formulées. Pour les travaux de désenclavement: • justification que les questions environnementales ont été prises en compte • réalisation d’un bilan carbone Pour les parcs d’innovation : • -justification que les questions environnementales ont été envisagées et prises en compte : localisation par rapport aux zonages environnementaux, localisation par rapport aux enjeux d’économie de l’espace et de maîtrise des déplacements, modes de desserte, 3 modes d’alimentation en énergie, gestion des déchets et rejets, gestion des eaux pluviales… • Critères environnementaux de sélection Pour la construction ou réhabilitation de bâtiments • recours aux énergies renouvelables pour les bâtiments neufs ou existants, • priorité aux entreprises intervenant sous management environnemental. Pour les parcs d’innovation : • efforts de limitation des consommations de ressources environnementales : valorisation d’énergies renouvelables ou locales, desserte autres que routières, économies d’eau, gestion de l’espace … 4 c) Propositions pour l’axe 3 relatif à la qualité environnementale, l’amélioration de la sécurité vis à vis des risques d’inondation et la réduction de la dépendance énergétique Cet axe concerne des actions à visées exclusivement environnementales ayant par définition un impact positif sur l’environnement. Néanmoins pour tout projet incluant des travaux d’infrastructures, de construction, d’aménagement les critères suivants peuvent être envisagés. • Critères environnementaux d’éligibilité prévention et réduction des risques liés aux inondations - intégration dans un programme concerté de gestion du risque inondation (PAPI, contrat de rivières) ou d’un programme d’actions localisées dans les secteurs à forts enjeux de la Vallée du Doubs (Besançon, basse et moyenne vallée du Doubs…), - production, si l’étude d’impact n’est pas réglementairement obligatoire, d’une notice évaluant l’incidence des travaux sur les milieux naturels, les paysages ainsi que mesures prises pour éviter ou compenser les dommages générés. synergies contribuant à un bon état écologique de l’eau et des milieux naturels - cohérence avec le SDAGE ou intégration dans le cadre d’une action globale et concertée par bassin versant. préservation et valorisation du patrimoine naturel et paysager - travaux paysagers - production d’une note relative aux incidence du projet sur les milieux naturels. projets territoriaux de développement durable -les études seront précédées d’une appréciation approfondie des connaissances déjà disponibles -elles ne se limiteront pas à un état des lieux mais elles déboucheront sur des indications opérationnelles pouvant aider à la prise de décisions. Ces deux critères sont ceux qui ont été formulées par la Commission Européenne dans sa lettre d’observations sur les points à amender ou à compléter dans le lprogramme FEDER de FrancheComté. 5 Soutien à la mobilisation des bois locaux dans le respect de la qualité environnementale et notamment à la structuration des filières d’approvisionnement en bois-énergie - respect des zonages environnementaux et des plans de gestion, - gestion des rejets et des déchets, - restauration et maintien de la mosaïque des peuplements forestiers, - cadrage du calendrier des travaux afin de réduire les impacts sur la faune, la flore et les milieux fragiles , - limitation voire interdiction de nouvelles pistes d’exploitation en milieu fragile, Amélioration de l’efficacité énergétique en matière d’équipements, de bâtiments et de l’organisation du transport de marchandises Pour la construction de bâtiments : • réalisation d’une démarche Q.E.B. (qualité environnementale du bâti) et respect d’une consommation d’énergie inférieure à la consommation thermique prévue par la réglementation, • -optimisation des modes de desserte par les transports collectifs, • intégration paysagère et urbaine, • gestion des flux et de la qualité des eaux de ruissellement, Pour la réhabilitation de bâtiments existants : • diagnostic énergétique et présentation de la manière dont sont prises en compte dans le projet les préconisations formulées. • Critères environnementaux de sélection prévention et réduction des risques liés aux inondations - priorité aux entreprises intervenant sous management environnemental, - phasage des travaux pour respecter les valeurs environnementales locales. préservation et valorisation du patrimoine naturel et paysager - travaux paysagers - priorité aux secteurs à forts enjeux (sites classés) - phasage de travaux pour respecter les valeurs environnementales locales. 6 d) Propositions pour l’axe 4 relatif au développement des Montagnes du Jura Cet axe est orienté vers un développement touristique des Montagnes du Jura. Le rapport d’évaluation stratégique avait souligné que les impacts environnementaux de cet axe étaient majoritairement négatifs notamment par l’augmentation de la fréquentation et de la pression sur les sites et lieux sensibles, la consommation des ressources naturelles, l’augmentation des transports et de la pollution associée. • Critères environnementaux d’éligibilité Soutien à l’aménagement et à la diversification de l’offre de pôles touristiques et des sites naturels remarquables ainsi qu’à la valorisation des savoir faire du Massif : -justification que les projets intègrent les problématiques environnementales : efficacité énergétique, eau, déchets.. -pour les équipements tels que canons à neige, orienter les prélèvements dans les ressources profondes du karst plutôt que dans les lacs, les sources et cours d’eau en tête de bassins -pour les opérations non soumises à étude d’impact, production d’une note relative aux incidences des projets sur les milieux naturels, les paysages. Aide à l’hébergement touristique Pour la construction de bâtiments : • réalisation d’une démarche Q.E.B. (qualité environnementale du bâti) et respect d’une consommation d’énergie inférieure à la consommation thermique prévue par la réglementation, • -optimisation des modes de desserte par les transports collectifs, • intégration paysagère et urbaine, • gestion des flux et de la qualité des eaux de ruissellement, Pour la réhabilitation de bâtiments existants : diagnostic énergétique et présentation de la manière dont sont prises en compte dans le projet les préconisations formulées. 7 Pour l’aide aux actions de protection des paysages en préservant la biodiversité - les études seront précédées d’une appréciation approfondie des connaissances déjà disponibles -elles ne se limiteront pas à un état des lieux mais elles déboucheront sur des indications opérationnelles pouvant aider à la prise de décisions. Critères environnementaux de sélection Soutien à l’aménagement et à la diversification de l’offre de pôles touristiques et des sites naturels remarquables ainsi qu’à la valorisation des savoir faire du Massif : - mise en place d’une démarche de chantier propre - réalisation d’un suivi de la fréquentation Aide à l’hébergement touristique Pour la construction ou la réhabilitation de bâtiments : - recours aux énergies renouvelables - priorité aux projets faisant intervenir des entreprises sous management environnemental 8 ANNEXE 3 – INDICATEURS RELATIFS A LA RECHERCHE ET A L’INNOVATION La spécialisation scientifique La dépense intérieure de recherche développement La part de la dépense intérieure de recherche développement dans le produit intérieur brut La dépense intérieure de recherche développement des entreprises de moins de 250 salariés La dépense intérieure de recherche développement des entreprises de plus de 1 000 salariés Ces informations sont extraites du document « Indicateurs régionaux de la Recherche et de l’Innovation » publié par le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ». région Franche-Comté Spécialisation scientifique de la région en 2004 sources : données Thomson Scientific, traitements OST Notes : les indices de spécialisation sont centrés autour de 1 : un indice de spécialisation supérieur à 1 indique une spécialisation (resp. « sous spécialisation » dans la discipline considérée supérieure (resp. inférieure) à la moyenne des autres régions françaises. Indicateurs régionaux RI 13 document de travail- Version 0.5 de mars 2007 région Franche-Comté Dépense intérieure de recherche et développement Définition : Dépense intérieure de R&D (en millions d'euros) Source : MENESR-DEPP - Franche-Comté France métropolitaine 2001 486.0 32 491.4 2002 503.8 34 127.4 2003 529.9 32 913.2 2004 501.1 33 895.5 Évolution historique régionale Évolutions historiques comparées (région et référence nationale) - indice base 100 en 2001 Comparaison inter-régionale en 2004 1er quartile 441.9 21. Limousin 124.3 ... 16. Picardie 441.9 médiane 694.5 dernier quartile 1 120.0 Positionnements et valeurs 15. Fr.-Comté 14. Lorraine 501.1 561.2 ... 1. Ile-de-France 14 506.9 Représentation cartographique en 2004 Répartition des régions par ordre croissant en 2004 (hormis Ile-de-France, Rhône-Alpes) ** * PACA + Corse ** Répartition selon le secteur d'exécution Entreprises Recherche publique Indicateurs régionaux RI - 28 2001 416.5 69.5 2002 431.6 72.2 2003 455.6 74.2 2004 427.1 74.0 document de travail- Version 0.5 de mars 2007 région Franche-Comté Part de la dépense intérieure de R&D dans le produit intérieur brut Définition : % de la dépense intérieure de R&D dans le produit intérieur brut Source : MENESR-DEPP - Franche-Comté France métropolitaine 2001 2.0 2.1 2002 2.0 2.2 2003 2.1 2.1 2004 1.9 2.1 Évolution historique régionale Évolutions historiques comparées (région et référence nationale) - indice base 100 en 2001 Comparaison inter-régionale en 2004 1er quartile 0.9 21. Nord-P.-de-C. 0.7 ... médiane 1.5 dernier quartile 1.9 Positionnements et valeurs 7. PACA+Corse 6. Fr.-Comté 5. Lang.-Rouss. 1.8 1.9 2.1 ... 1. Midi-Pyr. 4.2 Représentation cartographique en 2004 Répartition des régions par ordre croissant en 2004 (hormis Ile-de-France, Midi-Pyrénées) ** * PACA + Corse Indicateurs régionaux RI ** 29 document de travail- Version 0.5 de mars 2007 région Franche-Comté Dépense intérieure de R&D des entreprises de moins de 250 salariés Définition : Dépense intérieure de R&D des entreprises de moins de 250 salariés (en millions d'euros) Source : MENESR-DEPP 1999 30 - Franche-Comté France métropolitaine 2001 33 - 2002 23 - 2003 35 3 500 2004 36 3 634 Évolution historique régionale Évolutions historiques comparées (région et référence nationale) - indice base 100 en 1999 Comparaison inter-régionale en 2004 1er quartile 53 21. Limousin 20 20. B.-Normandie 31 médiane 82 dernier quartile 153 Positionnements et valeurs 19. Fr.-Comté 18. Poitou-Ch. 36 37 ... 1. Ile-de-France 1 049 Représentation cartographique en 2004 Répartition des régions par ordre croissant en 2004 (hormis Ile-de-France, Centre, Rhône-Alpes, PACA + Corse) ** * PACA + Corse Indicateurs régionaux RI ** 38 document de travail- Version 0.5 de mars 2007 région Franche-Comté Dépense intérieure de R&D des entreprises de plus de 1000 salariés Définition : Dépense intérieure de R&D des entreprises de plus de 1000 salariés (en millions d'euros) Source : MENESR-DEPP 1999 391 - Franche-Comté France métropolitaine 2001 365 - 2002 383 - 2003 395 14 182 2004 377 14 696 Évolution historique régionale Évolutions historiques comparées (région et référence nationale) - indice base 100 en 1999 Comparaison inter-régionale en 2004 1er quartile 115 19. Limousin 45 ... 9. Centre 321 médiane 185 dernier quartile 404 Positionnements et valeurs 8. Fr.-Comté 7. H.-Normandie 377 394 ... 1. Ile-de-France 7 234 Représentation cartographique en 2004 Répartition des régions par ordre croissant en 2004 (hormis Ile-de-France) ** * PACA + Corse Indicateurs régionaux RI ** 39 document de travail- Version 0.5 de mars 2007 ANNEXE 4 – LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT AU SEIN DES ENTREPRISES PSA PEUGEOT-CITROËN, ALSTOM, SOLVAY, BEL ET VETOQUINOL Le Centre Technique de Belchamp La mission du Centre Technique de Belchamp est triple : o o Réaliser l’ensemble des tests de validation des véhicules de la Plate Forme 2. Réaliser les tests de sécurité active et passive pour tous les véhicules du groupe. o Réaliser les essais sur matériaux en laboratoire. De nombreux domaines sont couverts : la sécurité, la sûreté de fonctionnement mais également l’endurance et la qualité des prestations du véhicule 1300 collaborateurs y travaillent, dont plus de 400 ingénieurs. Belchamp est le seul centre d’essais PSA Peugeot Citroën à regrouper à la fois des pistes, des moyens d’essais et des laboratoires. 1 - Les domaines d’activités du Centre Technique de BP • 1-1) Les activités Matériaux et Procédés Le Centre Technique de Belchamp est équipé de laboratoires dont l’objectif est de proposer les solutions matériaux et procédés pour l’ensemble des organes des véhicules, et de les valider à l’aide de bancs d’essais spécifiques aux fonctions étudiées. Les spécialités Matériaux et Procédés concernent : • Les matériaux métalliques pour mécanique et carrosserie, • Les revêtements pour carrosserie : peinture, protection anticorrosion • Les matériaux des équipements carrosserie : plastiques, vitrages, élastomères, textiles, cuirs,… • Les métiers de la transformation associés à ces matières : forge, frittés, traitements thermiques, traitements de surface, emboutissage, peinture, injection, formage, etc… • L'analyse chimique des matériaux • Les fluides automobiles : carburant, huiles, liquide de frein, laveglace et les questions fonctionnelles « transversales » (assemblages vissés, corrosion, propreté particulaire, lavages inter usinages, …) • Les systèmes post-combustion : sonde, catalyse, filtre à particules (FAP)… • L'expertise des pièces prototypes, • L'expertise des pièces défaillantes après essais. Expertise Une nouvelle pièce va être essayée sur véhicule ou sur banc d’endurance ? Selon les risques encourus il est nécessaire de s’assurer de la conformité par rapport à la définition ou de vérifier la « santé » matière. Une pièce en essai casse ? C'est dans les laboratoires qu'est faite l'expertise permettant de déterminer la cause de la défaillance et de définir si c'est un problème matière/procédé ou un problème de dimensionnement (lié à la conception). 1 Ces activités nécessitent de nombreux moyens d’investigation (découpe, observation, caractérisation, …) et nos « experts » connaissent très bien les matériaux, les conditions de réalisation des pièces et les conditions d’utilisations des véhicules ou organes pour analyser les défaillances. Si nécessaire, ils font appel aux experts d’analyse (voir ci-dessous). Plate-forme d’essais de tribologie La Tribologie est la science qui permet d’évaluer les performances et l’endurance des matériaux en frottement. Les recherches sont concentrées sur la compréhension des phénomènes au niveau du contact "métal/métal" sur les pièces frottantes du moteur (coussinets, segments, AAC, …), les synchroniseurs, les freins et les amortisseurs. Avec les bancs installés à Belchamp, il est possible de réduire très fortement les temps d'essais par rapport aux essais « organes » (quelques semaines au lieu de plusieurs mois). Nous disposons de 12 cellules d'essai, de bancs d'essai spécifiques (Segments/Pistons/Chemises, Manetons/Bielle/Coussinets, Distribution, Synchroniseurs et Freins) et de 4 tribomètres (rotatifs ou alternatifs) L’objectif des essais effectués sur des pièces (ou des éprouvettes représentatives) est de connaître les caractéristiques du contact pour remonter à la modélisation des phénomènes. Ceci induit une boucle « vertueuse » : les calculs préalables de plus en plus performants permettent d’obtenir des résultats concluants dès les premiers essais. Banc de chocs thermiques sur culasses Les phénomènes de fatigue « thermomécanique » sont particulièrement importants pour les culasses des moteurs DIESEL les plus performants, en particulier les HDI de dernière génération. Le banc d’essai implanté à BELCHAMP permet de simuler ces phénomènes sur une culasse entière. La parfaite reproductibilité des essais et leur rapidité permettent la validation exhaustive des solutions d’architecture ou de matériaux et procédés avant d’engager des essais « lourds » sur moteur et donc d’améliorer significativement les performances de nos moteurs au meilleur coût. Plate-forme d’essais forge, frittés, traitements thermiques & surface Pour mettre au point les procédés industriels nous disposons de nombreux moyens adaptés à la réalisation de démonstrateurs (pièces ou éprouvettes représentatives) : presses instrumentées, fours, machines de trempe par induction, installation de grenaillage, installation de projection thermique, … Dans ce domaine également, l’enjeu est la connaissance approfondie du comportement des matériaux et des procédés pour progresser dans les calculs prédictifs. 2 Assemblages (Vissage – Collage – Soudage) Les techniques d’assemblage sont très largement utilisées dans l’automobile. Leur maîtrise conditionne la fiabilité des véhicules et des organes. Nous disposons de bancs d’essai instrumentés qui permettent de caractériser les éléments des assemblages puis de prédire le comportement des assemblages eux-mêmes. Le but est de satisfaire les exigences fonctionnelles des concepteurs tout en tenant compte des contraintes industrielles de réalisation et de progresser dans les calculs de modélisation. Les moyens de caractérisation carburants et catalyse L’activité « carburants » est implantée à Belchamp depuis 1991. Le but est de définir les carburants d’essais couvrant l’ensemble des situations requises par les mises au point moteurs. Il s’agit également de cartographier la qualité des carburants dans les pays où PSA Peugeot Citroën sont implantés. Dans le domaine de la catalyse appliquée au post-traitement, des moyens spécifiques basés sur l’utilisation d’un banc gaz synthétique permettent de réaliser les présélections de formulation catalytique et de définir les options les mieux adaptées aux besoins fonctionnels moteurs. En complément, les autres moyens d’analyses et de caractérisation permettent d’optimiser la charge en métaux précieux, paramètre de plus en plus critique pour le coût de la fonction dépollution. Les essais de durabilité d'aspect : Essais de vieillissement naturel Afin d’analyser le phénomène de vieillissement d’aspect, les véhicules sont soumis à un vieillissement sur site naturel pendant un à cinq ans. Les dégradations observées à la surface des pièces sont identifiables à des changements de teinte, à un blanchiment ou à des taches. Des mesures de jeux et affleurements sont également réalisées. Suite à ces expositions, une expertise est effectuée sur le véhicule afin d’analyser l’origine des défauts : défaut inhérent à la matière, du au process ou au montage de la pièce. Essais de vieillissement artificiel Les essais sur site naturel sont corrélés avec des essais artificiels de laboratoire. Il existe deux méthodes distinctes. L'une adaptée aux pièces extérieures véhicule, l'autre pour les pièces de l'habitacle. Les cabines de simulation permettent de reproduire de façon accélérée le vieillissement naturel, sur des plaques ou des échantillons de pièces (en matières plastiques, en caoutchouc, en élastomère thermoplastique ou en textile). Ils sont soumis à une lumière artificielle (lampe au Xénon filtrée, irradiation UV), ainsi qu'à un arrosage intermittent dans le cas des matériaux de l'extérieur. 3 Pour les matériaux de l'habitacle, la température d'essai est plus élevée. La dégradation est ensuite appréciée, soit visuellement en comparant l'échantillon vieilli avec un témoin neuf à l'aide de l’échelle des gris, soit en effectuant des mesures colorimétriques ou de brillant. Les moyens d'analyse L'analyse des matériaux permet de comprendre leur comportement dans les différentes situations de vie du véhicule et contribue à en améliorer la qualité. La microscopie à balayage pour : - l’examen de pièces défectueuses (casse, corrosion, blanchiment, tachage, défaut procédés de transformation…), - la caractérisation du matériau pour mise en évidence de la structure et de la composition. Les techniques de diffraction des rayons X pour : - la caractérisation des phrases constituant tous les matériaux cristallisés (aciers, catalyseurs, traitements de surface…) - la mesure des contraintes résiduelles dans les pièces en acier (ex : arbres à cames, pignonnerie…) et en aluminium (bloc moteur, gente…) afin de déterminer et optimiser le comportement mécanique de ces pièces en service. Les techniques d'analyse élémentaire (spectrométrie de fluorescence X plasma, émission, décharge luminescence, carbone, soufre et analyseurs de gaz…) pour : - l’analyse chimique qualitative et quantitative des éléments constitutifs des matériaux de l'automobile (pièces mécaniques GMP et LAS, équipements intérieurs et extérieurs, pièces de carrosserie, peinture, système de post combustion, huiles, carburants, fluides divers …) Les techniques chromatographiques (chromatographie liquide, gaz et ionique) pour : - la mesure de la dilution huile moteur par les carburants dans le cadre de la mise au point des moteurs, - la caractérisation des antigels et liquides de freins, - l'analyse des composés organiques volatils, - les rejets industriels. 4 Les techniques d'analyse organique (spectrométrie infrarouge et UV visible) pour : - l'expertise microscopie infrarouge sur pièces défectueuses, - la caractérisation des pièces polymère, élastomères, peinture et vernis, - le vieillissement des huiles. L'analyse thermique (thermogravimétrie, analyse enthalpique différentielle, analyse thermomécanique) pour : - la caractérisation physique des matériaux organiques ou minéraux (transition vitreuse enthalpie, point de fusion, élasticité…), - l'homologation des matériaux, - l'expertise et l’optimisation des matériaux et procédés (ex : vieillissement des colles, amélioration de l'amortissement des peintures, oxydation des huiles …). • 1-2) La validation des organes et sous-systèmes L'objectif est de tester isolément – par des essais de simulation - les organes ou commandes, puis de réaliser d'intégration des systèmes complets. Ils portent sur des tests de caractérisation ou de validation de la fiabilité. Les essais de « simulation » Les bancs de simulation ou bancs de synthèse permettent, à partir de mesures faites dans différentes conditions de roulage très sévères, de reproduire très fidèlement les sollicitations que subit tout ou partie d'un véhicule, pendant toute sa vie. On distingue deux types de bancs : Les bancs traditionnels, plutôt rattachés au châssis : Les éléments testés : Les différents bancs : Le simulateur de route Les machines tri-axiales Le simulateur de suspension-moteur Le simulateur de direction => la structure du véhicule => la liaison au sol => la suspension moteur => la direction Les nouveaux bancs, qui valident la chaîne de traction et l’environnement moteur : 3Les Simulateurs Routier d'Environnement Moteur : SiREM Belchamp dispose de 3 SiREM opérationnels mis en place en 1996, 1999 et 2002. 3Les Bancs d'Intégration de la Chaîne de Traction : BIChaT BP dispose de ce banc depuis 2002. A la différence du SiREM, le BIChaT dispose de la présence d’un robot de passage des vitesses. 5 En plus des disponibilités fonctionnelles des SiREM, cette machine permet de valider la totalité de la chaîne de traction du moteur aux roues avec toutes les commandes. Le robot est capable de reproduire tous les comportements types du conducteur (touristique, normal, sportif). La particularité de ces bancs réside dans la mise en marche du moteur thermique. En plus des sollicitations dues au profil routier (trous, bosses, dos d’âne, montées, descentes etc.) s’ajoutent les excitations du moteur ; essentiellement vibratoires et thermiques. On peut simuler plusieurs types de roulage sous différents climats avec une température de 3 à 50°C. Avec ces deux types de bancs, on reproduit l’équivalent de 240 000 km client ou 15 ans de vie du véhicule. L’activité « Organes de liaison au sol » L’excellence du comportement routier des véhicules du groupe PSA Peugeot Citroën est unanimement reconnue. Elle est, en grande partie, le résultat des travaux d’études menés sur l’ensemble des organes de la liaison au sol (LAS). Un plan de validation est défini pour chaque organe afin que chacun d’eux réponde à des exigences fonctionnelles et de confort. Les équipes d’essais d'organes de Belchamp concentrent une partie de leurs activités sur les essais de fatigue des organes de la LAS et des roues, de caractérisation des trains assemblés, de tenue des enjoliveurs de roues… Une activité mesures couvre l’ensemble des essais réalisés. Les moyens d’essais sont en constante évolution. De nouveaux bancs de montage de roues viennent compléter les équipements actuels : - Bancs d’essai de « fatigue » où 28 vérins Vérins «libre service » permettent d'évaluer la tenue en fatigue des organes testés (seuls ou assemblés) Deux machines « Baldwin » permettent également une validation accélérée de tenue en fatigue de certains organes. - Bancs d’essai des roues : Deux machines différentes permettent de reproduire les contraintes subies par les roues en fonctionnement (effort vertical et transversal combinés), permettant ainsi d’évaluer la tenue en fatigue des différentes parties de la roue. Les essais de tenue des enjoliveurs de roues ainsi que ceux de mesure de tare de fixation des vis s’effectuent sur machine de traction/compression et sur marbre. Ils répondent à des exigences de tenue en effort en conditions climatiques. - Bancs d’essai de « chocs » qui permettent d'évaluer la tenue aux chocs et aux efforts exceptionnels des composants, dès les stades avancés des projets véhicules. 6 - Banc d’intégration et de caractérisation des trains (BICT) qui permet la validation d’un train complet (AV ou AR) dans différents cas de charge véhicule et sous sollicitations verticales, transversales ou longitudinales. Les mesures de variation de plan de roue et de proximités des différents organes représentent l’essentiel des validations. L’activité « Essais moteurs et boîtes de vitesses » au sein du Groupe Motopropulseur (GMP) Présents depuis la création du site de Belchamp, les moyens d’essais GMP (moteurs et boîtes de vitesses) n’ont cessé de se développer pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux évolutions des performances. L’apparition de normes diverses, l’évolution des mœurs et la préservation de notre environnement ont fait apparaître des besoins nouveaux en terme de mesures. En effet, en plus des mesures de performances moteurs, les équipements de contrôle des consommations ou des émissions de gaz d’échappements sont venus compléter les moyens déjà en place sur le site. Par ailleurs, les nouvelles méthodes de conception, la réduction indispensable des temps de conception des véhicules et donc de leurs sous-ensembles, ont accéléré les utilisations des moyens de calcul et de validation numérique ainsi que le travail de partenariat avec nos fournisseurs. Les moyens d’essais traditionnels évoluent actuellement sur des validations d’ensembles et de sous-ensembles. Quant aux organes simples, ils sont définis en grande partie par le calcul relayé, pour la cohérence, par des bancs d’organes simples, qui s’ajoutant aux gros moyens (bancs moteurs et les bancs à rouleaux antipollution). Les principales installations • Les bancs moteurs Les bancs d’essais moteurs ont pour fonction de tester et de mesurer les caractéristiques de fonctionnement et de performances d’un moteur. Ils sont utilisés pour effectuer des relevés de données concernant la recherche ou la mise au point ainsi que la tenue en endurance dudit moteur ou de l’ensemble GMP. Le Centre Technique de Belchamp est aujourd’hui équipé de 33 cellules d’essais pour moteurs essence ou diesel et boîtes de vitesse, dont 12 bancs spécialement adaptés à l’endurance des moteurs et de leurs sous-ensembles, et 3 bancs dédiés à l’endurance des boîtes de vitesses. Ces bancs d’essais permettent de réaliser, selon les matériels qui les composent, - des essais de mise au point, calibration et caractérisation, - des essais de validation en endurance. 7 Le banc d’intégration GMP Ce moyen permet de tester la "chaîne de traction" complète, depuis les commandes du poste de conduite jusqu'aux arbres de roues. Les commandes de l’embrayage ainsi que le passage des vitesses sont réalisés par des robots. Les cellules « bancs à rouleaux antipollution » Les cycles antipollution sont règlementés en fonction des pays où les véhicules seront commercialisés. Ces moyens permettent de tester le moteur et l’ensemble du GMP dans son adaptation sur un véhicule donné. Ils mesurent les émissions de gaz polluants d’un véhicule en utilisation sur tous types de parcours urbains ou routiers, ainsi que pour établir des mesures standardisées de consommation de carburant. Le Centre Technique de Belchamp est aujourd’hui équipé de 7 cellules antipollution dont une à température ambiante modulable de –10°C à +30°C. Les bancs d’organes Ces moyens d’essais sont appelés ainsi car ils sont utilisés pour tester un élément précis du moteur ou de son environnement. 3 cellules sont consacrées à ces moyens. Les bancs de sous ensembles La caractérisation et la validation des sous-ensembles en endurance tels que les circuits de refroidissement, les injecteurs, les pompes à vide électriques, les boîtes de vitesses, les embrayages… sont réalisées sur ces bancs d’essais. Le Centre Technique de Belchamp dispose de : - 4 bancs électriques pour boîtes de vitesses manuelles ou automatiques, - 15 bancs pour les commandes du poste de conduite (pédalier et commande de vitesses), - 2 bancs pour circuits de refroidissement moteur, - 1 banc pour pompes à vide…, etc. Les domaines acoustiques et vibratoires Ils sont essentiels pour le bien-être du conducteur et de ses passagers. Ce sont les domaines « acoustique et vibratoire ». Les bruits et vibrations d’origine GMP (groupe motopropulseur), route (roulement), aérodynamique ou équipements de carrosserie perçus par les occupants et les observateurs extérieurs. Les moyens : 8 • le banc synthèse mécanique, Le premier banc de synthèse mécanique de Belchamp a été inauguré en mars 2000. L'intérêt majeur du banc de synthèse mécanique est de trouver des solutions afin d'isoler les bruits et les vibrations. C'est surtout un travail d'analyse des voies de passage du bruit et des vibrations. • la chambre anéchoïque pour groupe motopropulseur, Chaque véhicule a ses propres caractéristiques sonores. La chambre anéchoïque permet de réaliser : - Une synthèse acoustique et vibratoire du GMP en caractérisant les émissions de basses et hautes fréquences et la rugosité des bruits mécaniques. - La mise au point acoustique et vibratoire des organes, accessoires et fonctions du GMP. - Une extraction des efforts d'interfaces lors de l'intégration du GMP sur véhicule. • la chambre semi-anéchoïque, Belchamp dispose de 2 chambres semi-anéchoïques. Ces installations permettent de réaliser des essais pour mesurer les bruits et vibrations avec le véhicule complet. C'est un outil d'analyse des émissions de bruits (acoustiques et vibratoires) dans des conditions proches de la route. 1- 3) Les essais de validation de sécurité active et passive La sécurité sur la route est l'une des priorités de PSA Peugeot Citroën. Au Centre Technique de Belchamp, des équipes travaillent activement pour mettre au point des véhicules toujours plus sûrs. La sécurité active o La piste multi-adhérence Tous les niveaux d’adhérence (route sèche, mouillée, verglacée) peuvent être simulés. Le verglas est simulé à l’aide de pavés de verre arrosés d’eau. Des zones permettent de tester des niveaux d'adhérence différents entre les roues gauches et droites, aussi bien en ligne droite qu’en courbe, ce qui correspond à des situations pouvant générer de nombreux accidents. o La piste synthèse comportement Cette piste permet de vérifier, tout au long du développement, des exigences essentielles pour la sécurité active. Des virages et des enchaînements ont été choisis pour simuler la plupart des conditions d'utilisation d'un véhicule. Une partie de cette piste est arrosée pour vérifier la capacité de la voiture à éviter des obstacles et sa stabilité sur moyenne adhérence. o L’aire plane Cette piste en forme de cercle de 300 m de diamètre (avec une zone de dégagement de 20 m de large) a été inaugurée en novembre 2004. Cette large surface plane permet d'observer la réaction des véhicules lors de sollicitations prédéterminées sur l'accélération, le freinage et la direction. 9 Les sollicitations sont choisies pour représenter des situations réelles d'évitement d'un accident ou d'utilisation normal de la voiture, à toutes les vitesses, jusqu'à 140 km/h. La sécurité passive Plusieurs types d’essais existent, visant chacun à tester la résistance d’un grand nombre d’organes et d’équipements. • L’aire de chocs pour véhicules complets Longue de 240 mètres, elle permet de réaliser différents types de chocs contre des obstacles ou entre véhicules : chocs frontaux, collisions latérales et chocs arrière. • La catapulte inverse Pour tester un organe ou des équipements, on procède à des essais dits de « sous-systèmes », grâce à cette catapulte inverse. Celle-ci soumet un habitacle renforcé ou un ensemble d’équipements à une accélération en marche arrière, produisant des contraintes physiques identiques à celles d’un choc vers l’avant (soit un choc frontal). • Le banc piétons La protection des piétons est aussi prise en compte grâce à ce banc de test spécifique qui permet de vérifier les performances de l’avant des véhicules. Au sein de ce centre de sécurité passive, le groupe PSA Peugeot Citroën effectue environ 700 essais de chocs sur véhicules complets chaque année. 1- 4) Endurance et roulage agrément fiabilité (RAF) De jour comme de nuit, et dans toutes les conditions météorologiques, des milliers de kilomètres sont parcourus dans des situations aussi proches que possible de celles que rencontreront les véhicules lorsqu'ils seront conduits par les clients. Objectifs : - réaliser, pour le compte des projets, des essais de roulage pour la validation et la qualification des véhicules - détecter un maximum de défauts avant commercialisation des véhicules - élaborer et suivre, tout au long de l’avancement des projets, la prévision du niveau qualité des véhicules en clientèle. Ces essais de roulage permettent de détecter les défauts avant les clients. Effectués d'abord sur des véhicules de présérie puis sur des véhicules de série, les essais de roulage agrément fiabilité varient de 2 000 à 20 000 kilomètres par véhicule. Ils se déroulent principalement sur les pistes du centre, mais une partie est également réalisée sur route ouverte pour les véhicules non confidentiels. 10 Le centre de Belchamp réalise des essais de roulage principalement sur les véhicules de la plate-forme 2 (307, C4, Berlingo, Partner) et de la plate forme coopération (807, C8). 1- 5) Domaine Electricité Electronique Trois niveaux d’intégration/validation Electricité Electronique (EE) : • Validation de l’Organe EE (la pièce) en simulant son environnement • Intégration/validation du sous-système EE (le calculateur et ses capteurs actionneurs) en simulant ses interfaces manquants. • Intégration/validation des sous système EE entre eux dans une architecture EE partielle (inter-système) ou complète (véhicule). Le périmètre “sous capot” comprend : - les validations hardware et Software, des calculateurs sous-capot (contrôles moteurs , ABS , ESP , FSE,…). Ces validations sont réalisées dans un environnement électrique totalement simulé par des bancs de tests automatiques HIL. - les integrations / validations des sous-systèmes complets (calculateurs, capteurs et actionneurs ) soit sur tables de tests manuelles sous-systèmes ou sur véhicules. - les intégrations inter-organes ou inter-systèmes. Réalisées sur tables inter-organes avec la totalité des organes du périmètre sous-capot ou sur banc automatique IOPTF, représentatif de l’environnement véhicule réel. les tests d’endurance de certaines pièces. Exemple : banc d’endurance démarreurs sur moteurs prototypes. - les adaptations des organes aux véhicules et les officialisations des figeages systèmes. - l’assistance, l’expertise et la caractérisation de problèmes techniques sur tous les ensembles de pilotage d’organes du périmètre DPMO des projets en experimentation à Belchamp. Le périmètre “habitacle” comprend : - les validations et expertises fonctionnelles organes et chaînes organiques ainsi que les recettes des livrables fournisseurs. - la synthèse Organique des Validations Fournisseur et ELE/QCE : • Fonctionnelles • Couches Basses • CEM, électrique • Physico-chimique (dont CCA) • Mécanique - l’Assurance Qualité Interne (respect des méthodologies, robustesse, …) - l’Animation Qualité Fournisseurs (dossiers de consultation, Q3P, …) L’équipe EE de Belchamp s’occupe également des éléments suivants : Climatisation, Airbag, Ouvrants/Assises, Télématique. 11 Le périmètre “véhicule” comprend : L’entité « Architecture et Supervision Electricité et Electronique » est chargée de réaliser la synthèse de l’architecture EE dans le véhicule : Pour mener à bien cette mission, elle intègre d’une part les pièces d’architecture de son périmètre (BSI, BSM…) et intègre et valide d’autre part l’assemblage de tous les sous systèmes dans le véhicule, et les fonctions réparties dans le véhicule (éclairage, gestion d’énergie …) De plus, elle réalise les validations compatibilité Electromagnétique (CEM) et pilote les homologations CEM. Les équipes de PSA Peugeot Citroën travaillent en étroite collaboration et restent en contact permanent avec les fournisseurs. Elles identifient les pièces responsables d'une anomalie et tentent de reproduire et de caractériser les défauts sur tables d’intégration ou sur véhicule 12 αβχδ TRANSPORT Equipements Etablissement d’ORNANS 7, avenue de Lattre de Tassigny B.P. 49 25290 Ornans (France) SPIRES Département Plate-forme Technologique ALSTOM TRANSPORT Ornans ET LA R&D Le site Ornans est le Centre d’Excellence mondial d’ALSTOM Transport dans le domaine de la motorisation électrique de traction. Ainsi, ce site détient deux compétences : - la conception des moteurs électriques et les études de recherche associées l’industrialisation, la production et la fourniture des moteurs électriques à l’ensemble des sites intégrateurs en France et dans le monde. Pour se donner les moyens de répondre et développer ces deux compétences, la démarche du groupe Composants auquel le site est rattaché fonctionnellement, s’accompagne de la mise en oeuvre d’une politique d’association étroite entre les travaux R&D effectués en interne et les activités de recherche menées dans les laboratoires ayant compétence dans le domaine. - La compétition mondiale dans le domaine des composants tels que les machines tournantes électriques embarquées –utilisées dans les domaines industriels, militaires et du transport- imposent aux concepteurs et fournisseurs de développer une dynamique produit basée sur la maîtrise de l’innovation technologique, gage d’une performance mondiale. Dans cet objectif, et sur les bases des compétences de ALSTOM Transport Ornans, de l’ENSMM et de PME il a été décidé de créer : Une Plate-forme d’Innovation Scientifique et Technologique sur les Machines Tournantes Electriques Embarquées Acronyme : SPIRES (Scientific Platform for Innovative Research on Embedded motorS) Ce projet a été officiellement lancé le 1er avril 2006. Le rôle de cette plate-forme est de fédérer des moyens et des ressources entre partenaires (laboratoires de recherche, entreprises PME) autour des mêmes disciplines. La réalisation de cette plate-forme a pour but de pérenniser les processus d’itérations entre ALSTOM et les partenaires afin de rester dans une démarche continue d’amélioration et d’innovation. Sachant que les problématiques de la machine électrique tournante sont très génériques (topologies, intégration de puissance, nouveaux matériaux, nouvelles technologies, …), les travaux qui seront menés dans cette plate-forme permettront une ouverture vers des entreprises de secteurs autres que le ferroviaire. Cette plate-forme va permettre d’élaborer et de formaliser des démarches systématiques de développement des solutions avec une orientation : matériaux, procédés et structures des machines. Elle intègrera donc : Page 1 sur 3 Propriété de ALSTOM Transport S.A ne peut être diffusé ou reproduit sans autorisation le développement des outils logiciels de conception et d’optimisation via un partenariat plus prononcé avec les laboratoires de recherche, la mise en œuvre des moyens de valider une technologie avant son industrialisation en développant des moyens propres ou en fédérant les ressources autour des fournisseurs de matériaux critiques et les laboratoires, la mise en œuvre des cycles industriels adaptés, l‘enrichissement et la capitalisation des connaissances par la formation (stagiaires, thésards, post-doc, …), des publications scientifiques et le dépôt de brevets. L’analyse des actions de recherche et développement conduit à élaborer un projet fédérateur sur des axes technologiques innovants, en associant : des acteurs académiques de la recherche français et/ou européens, des entreprises pouvant être des fournisseurs où sous-traitants d’ALSTOM, des entreprises développant des activités de développement et production de machines électriques dans des domaines autres que le transport ferroviaire. A titre d’exemple, des contacts existent avec des sociétés impliquées dans le domaine aéronautique, du naval où des sociétés impliquées dans le véhicule du futur tel que le bus , le camion vert, ou le véhicule hybride, - des entreprises fournisseurs de solution de machines électriques tournantes pour le domaine de l’embarqué (terre/mer/air). - Le programme des travaux est composé de : 1. Les projets ALSTOM Transport à financement 100% ALSTOM, - Technologies, - Nouvelles machines, - Système. 2. TECMOTE avec financement PREDIT, - Technologie de motorisations électriques pour la traction ferroviaires 3. CNRT avec financement par la région du Nord, - Conception et optimisation multi-objectif : électro-vibro-acoustique et thermique de machines électriques de traction 4. AMIMAC, projets ALSTOM et partenaires (ENSMM et PME de Franche-Comté) avec financement FCE/région, projets labellisés par le Pôle des Microtechniques - PERFO-DEC, amélioration des performances de découpage des tôles revêtues - Revêtement anticorrosion sans chrome 6 (RACER) - Ingénierie, conception et simulation des carcasses de machines tournantes électriques (SEME) - Fiabilité des machines tournantes électriques (FAME) 5. Le projet machine spéciale: - SEVIT, Stockage d’Energie par un système de Volant d’Inertie optimisé pour des applications de Transport ferroviaire Page 2 sur 3 Propriété de ALSTOM Transport S.A., ne peut être diffusé ou reproduit sans autorisation 6. PROSODIE - Participe au programme PREDIT : PROSODIE « PROpulsion Silencieuse Optimisée DImensionnée pour l'Environnement » 7. OKAPI - Etude et développement d’un concept de locomotive hybride à chaîne de traction électrique autonome, propre et durable 8. PLATHEE (PREDIT) - PLAte-forme pour Trains Hybrides Economes en Energie et Respectueux de l’Environnement 9. PREMAID - PREdictive MAIntenance and Diagnostics Marie-Curie TOK programme, gathering 5 RTD centres, one from a large European industrial company (Alstom Transport) and 4 from academics in Spain (University of Oviedo), Portugal (University of Coimbra), Italy (University of Bologna) and Poland (Gdansk University of Technology) Page 3 sur 3 Propriété de ALSTOM Transport S.A., ne peut être diffusé ou reproduit sans autorisation RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DANS LE GROUPE BEL EN FRANCHE-COMTÉ Le Centre de Développement de Lons le Saunier est spécialisé dans le développement de produits en liaison avec la technologie des fromages fondus. Cette activité a été de tout temps présente et intégrée dans l’usine de Lons-le Saunier, berceau de La Vache Qui Rit, et s’est développée au rythme de la croissance du Groupe. Elle représente aujourd’hui un effectif de 35 personnes dont 25 statuts cadres / agent de maîtrise. Sa mission est d’élaborer et de développer de nouveaux produits pour le Groupe. Pour cela les équipes de développement en place travaillent sur la mise au point de nouveaux fromages : identifier et anticiper les aspirations des consommateurs, les satisfaire… créer les fromages de demain et être prêt à répondre aux nouveaux mode de consommation et de distribution dans toutes les zones géographiques où le Groupe Bel veut être présent. En plus des nouveaux produits, un travail important s’effectue pour rénover les formules et les produits existants. Ces travaux portent sur la rénovation de formules et produits existants, sur la mise au point d’emballage plus pratiques et plus attrayants. Pour être force de proposition ces travaux nécessitent des équipes compétentes restant à la pointe de la connaissance et des évolutions technologiques de leur domaine. Des échanges permanents avec nos équipes de recherche permettent d’atteindre cet objectif. L’intégration des équipes de développement dans la fromagerie de Lons-le-Saunier permet de rester en ligne avec la réalité industrielle et de développer les produits en lignes avec leurs évolutions. VQL-RA2007-BAT 11/05/07 18:53 Page 27 UN ACTEUR DE RÉFÉRENCE L e processus de développement d’un nouveau médicament - long, coûteux, aléatoire et très réglementé - nécessite d’importants moyens. La R&D Vétoquinol réunit une centaine de chercheurs dans un centre spécialisé à Lure (France). Leurs compétences, un budget de 7 % du chiffre d’affaires ainsi qu’une gestion rigoureuse permettent la mise au point de médicaments de renommée internationale. Le portefeuille de R&D est riche d’une vingtaine de projets portant en particulier sur des formes galéniques innovantes et des molécules non encore développées en santé animale. • Dans le domaine des anti-infectieux, le groupe cherche à optimiser le cycle de vie de la marbofloxacine (anti-infectieux oral ou injectable). L’objectif est de parvenir à un traitement unique pour deux pathologies importantes affectant le porc. • Dans le domaine de la douleur et de l’inflammation, un projet consiste à traiter les douleurs chroniques et aiguës des animaux de compagnie. La commercialisation de ce médicament est prévue pour 2010. En chirurgie, un traitement pour les animaux de compagnie devrait être commercialisé dès 2008. • Dans le domaine de la cardiologie - néphrologie, le groupe travaille à un support de la fonction rénale de l’animal de compagnie dont la commercialisation est prévue pour 2007. Un produit destiné à pallier l’insuffisance cardiaque chez le chien devrait être lancé en 2011. Les chercheurs du groupe explorent toutes les voies possibles qui mènent du principe actif à l'animal, rendant le traitement le plus efficace, le plus acceptable possible et le plus facile à administrer. Ils font preuve d’une ingéniosité toujours renouvelée et portent leurs efforts sur des processus de développement courts et réactifs. INTENSIFIER LA RECHERCHE POUR GARDER UNE PLACE PRIMORDIALE À L’INNOVATION En 2002, Vétoquinol a investi 5 millions d’euros pour moderniser son centre de recherche de Lure, outil d’importance stratégique. Ce complexe inclut notamment une unité de fabrication de lots pour les études cliniques. Il suit les recommandations des Bonnes Pratiques de Laboratoire et des Bonnes Pratiques de Fabrication de l'Union Européenne. Tous les outils nécessaires sont présents pour laisser s'exprimer la créativité des équipes, dans le respect des hommes et de l'environnement, au service des clients. LA PERTINENCE DE VÉTOQUINOL AUTOUR DU MÉDICAMENT • La pharmacovigilance ou surveillance post-commercialisation des médicaments est aujourd’hui obligatoire. Bien avant cette obligation légale, dès 1989, Vétoquinol avait agi en pionnier en créant une telle structure. Résultat : le groupe a pu référencer au cas par cas les occurrences d’inefficacité ou d’effets indésirables de ses produits dont la fiabilité est démontrée depuis plus de 15 ans. • L’épidémiosurveillance consiste à suivre la sensibilité des bactéries aux antibiotiques. C’est à la fois un enjeu de développement durable et d’efficacité des produits. Pour les molécules qui représentent une part significative du chiffre d’affaires, comme la marbofloxacine, une telle surveillance est vitale pour le développement de Vétoquinol. Depuis 1994, Vétoquinol collecte des souches pathogènes sur le terrain dans 8 pays d’Europe, avec la collaboration de 32 vétérinaires et autant de laboratoires, puis teste leur sensibilité à ses propres produits et aux produits concurrents. Aucun laboratoire ne dispose à l’heure actuelle d’une collection indépendante de germes aussi fournie. ” VÉTOQUINOL DÉVELOPPE TOUT LE POTENTIEL D’UNE MOLÉCULE, CAPITALISANT SUR LA CONNAISSANCE ACQUISE AUTOUR D’UN MÊME PRINCIPE ACTIF” BERNARD BOISRAMÉ DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT 24 - 25 ANNEXE 5 - EXEMPLE DE PARC D’INNOVATION : TEMIS TECHNOPOLE MICROTECHNIQUES SCIENTIFIQUE ANNEXE 6 - EXTRAIT DE L’ETUDE « WORLD » DE LA BANQUE MONDIALE ANNEXE 7 - LISTE DES COMMUNES DU MASSIF DU JURA Communes du Doubs Code INSEE du canton 2507 2509 2504 2527 2504 2515 2501 2518 2501 2508 2515 2515 2511 2506 2527 2515 2509 2527 2520 2525 2522 2512 2504 2512 2525 2512 2527 2508 2521 2506 2511 2526 2525 2509 2501 2509 2525 2517 2518 2525 2524 2511 2521 2520 2527 2512 2504 2525 Code INSEE de la commune 25002 25004 25006 25007 25009 25012 25015 25016 25017 25018 25024 25025 25026 25027 25028 25029 25033 25039 25041 25042 25044 25046 25047 25049 25050 25051 25052 25053 25054 25058 25060 25061 25062 25063 25070 25071 25074 25075 25076 25077 25078 25079 25082 25085 25089 25091 25094 25095 Nom de la Commune Abbans-Dessus Abbévillers Adam-lès-Passavant Adam-lès-Vercel Aïssey Les Alliés Amancey Amathay-Vésigneux Amondans Anteuil Arçon Arc-sous-Cicon Arc-sous-Montenot Arguel Athose Aubonne Autechaux-Roide Avoudrey Bannans Le Barboux Bartherans Battenans-Varin Baume-les-Dames Belfays Le Bélieu Belleherbe Belmont Belvoir Berche Beure Bians-les-Usiers Bief Le Bizot Blamont Bolandoz Bondeval Bonnétage Bonnevaux Bonnevaux-le-Prieuré La Bosse Bouclans Boujailles Bourguignon Bouverans Bremondans Les Bréseux Bretigney-Notre-Dame Bretonvillers 2517 2515 2511 2526 2507 2522 2522 2512 2522 2520 2525 2526 2524 2518 2517 2511 25096 25099 25100 25102 25103 25104 25106 25108 25109 25110 25113 25114 25116 25120 25121 25122 2518 2512 2512 2522 2512 2527 2518 25123 25124 25125 25126 25127 25128 25129 2518 2517 2522 2526 2515 2508 2527 2517 2508 2525 2522 2527 2506 2522 2501 2508 2520 2521 2516 25130 25131 25134 25138 25139 25140 25141 25142 25145 25148 25149 25151 25152 25154 25155 25156 25157 25159 25160 2519 2504 2522 2512 2526 2527 25161 25166 25171 25173 25174 25175 Brey-et-Maison-du-Bois Bugny Bulle Burnevillers Busy By Cademène Cernay-l'Église Cessey Chaffois Chamesey Chamesol Champlive Chantrans Chapelle-des-Bois Chapelle-d'Huin Charbonnières-lesSapins Charmauvillers Charmoille Charnay Charquemont Chasnans Chassagne-Saint-Denis Châteauvieux-lesFossés Châtelblanc Châtillon-sur-Lison Les Terres-de-Chaux La Chaux Chaux-lès-Clerval Chaux-lès-Passavant Chaux-Neuve Chazot La Chenalotte Chenecey-Buillon Chevigney-lès-Vercel La Chevillotte Chouzelot Cléron Clerval La Cluse-et-Mijoux Colombier-Fontaine Les Combes ConsolationMaisonnettes Côtebrune Courcelles Cour-Saint-Maurice Courtefontaine Courtetain-et-Salans Code INSEE du canton 2511 2508 2508 2517 2501 2504 2522 2521 2524 2521 2526 2512 2509 2501 2520 2511 2519 2520 2518 2522 2518 2512 2521 2509 2527 2527 2522 2504 2527 2501 2521 2527 2511 2527 2527 2512 2501 2512 2521 2516 2501 2519 2526 2506 2525 2518 2517 2520 2512 2512 2511 2526 2519 2517 2506 Code INSEE de la commune 25176 25177 25178 25179 25180 25183 25185 25187 25189 25191 25192 25193 25194 25199 25201 25202 25203 25204 25208 25209 25211 25213 25214 25216 25218 25219 25220 25221 25222 25223 25224 25227 25229 25231 25233 25234 25236 25238 25239 25240 25241 25243 25244 25245 25248 25250 25252 25254 25255 25256 25259 25261 25262 25263 25267 Nom de la Commune Courvières Crosey-le-Grand Crosey-le-Petit Le Crouzet Crouzet-Migette Cusance Cussey-sur-Lison Dambelin Dammartin-les-Templiers Dampierre-sur-le-Doubs Dampjoux Damprichard Dannemarie Déservillers Dommartin Dompierre-les-Tilleuls Domprel Doubs Durnes Échay Échevannes Les Écorces Écot Écurcey Épenouse Épenoy Épeugney Esnans Étalans Éternoz Étouvans Étray Évillers Eysson Fallerans Ferrières-le-Lac Fertans Fessevillers Feule Les Fins Flagey Flangebouche Fleurey Fontain Les Fontenelles Foucherans Fourcatier-et-Maison-Neuve Les Fourgs Fournet-Blancheroche Frambouhans Frasne Froidevaux Fuans Gellin Gennes 2519 2501 2515 2524 2509 2526 2524 2512 2521 2511 2522 2516 2525 2519 2519 2512 2520 2520 2516 2506 2504 2518 2519 2527 2515 2509 2518 2520 2520 2520 2510 2504 2526 2517 2501 2517 2516 2524 2504 2519 2510 2507 2525 2518 2519 2511 2526 2501 2518 2504 2527 2527 2525 2518 2515 2517 2519 25268 25270 25271 25273 25274 25275 25278 25280 25281 25282 25283 25285 25286 25288 25289 25290 25293 25295 25296 25297 25299 25300 25301 25302 25303 25304 25305 25307 25308 25309 25311 25312 25314 25318 25319 25320 25321 25323 25324 25325 25327 25328 25329 25331 25333 25334 25335 25338 25339 25341 25342 25343 25344 25346 25347 25348 25349 Germéfontaine Gevresin Gilley Glamondans Glay Glère Gonsans Goumois Goux-lès-Dambelin Goux-les-Usiers Goux-sous-Landet Grand'Combe-Châteleu Grand'Combe-des-Bois Fournets-Luisans Grandfontaine-sur-Creuse La Grange Granges-Narboz Les Grangettes Les Gras Le Gratteris Guillon-les-Bains Guyans-Durnes Guyans-Vennes Hautepierre-le-Châtelet Hauterive-la-Fresse Hérimoncourt L'Hôpital-du-Grosbois Les Hôpitaux-Neufs Les Hôpitaux-Vieux Houtaud Hyémondans Hyèvre-Magny Indevillers Jougne Labergement-du-Navois Labergement-Sainte-Marie Villers-le-Lac Laissey Lanans Landresse Lanthenans Larnod Laval-le-Prieuré Lavans-Vuillafans Laviron Levier Liebvillers Lizine Lods Lomont-sur-Crête Longechaux Longemaison Longevelle-lès-Russey Longeville La Longeville Longevilles-Mont-d'Or Loray Code INSEE du canton 2525 2527 2512 2515 2501 2518 2520 2520 2506 2512 2521 2525 2518 2509 2517 2526 2526 2525 2515 2525 2512 2526 2506 2515 2522 2518 2504 2526 2516 2501 2520 2522 2506 2516 2517 2518 2522 2524 2524 2501 2525 2521 2527 2525 2521 2519 2512 2518 2527 2508 2524 2524 2515 2519 2520 Code INSEE de la commune 25351 25355 25356 25357 25359 25360 25361 25362 25364 25366 25370 25373 25375 25378 25380 25386 25387 25389 25390 25391 25392 25393 25395 25398 25399 25400 25401 25402 25403 25404 25405 25406 25410 25411 25413 25415 25416 25417 25418 25420 25421 25422 25424 25425 25426 25432 25433 25434 25435 25436 25437 25439 25440 25441 25442 Nom de la Commune Le Luhier Magny-Châtelard Maîche Maisons-du-Bois-Lièvremont Malans Malbrans Malbuisson Malpas Mamirolle Mancenans-Lizerne Mathay Le Mémont Mérey-sous-Montrond Meslières Métabief Montancy Montandon Montbéliardot Montbenoît Mont-de-Laval Mont-de-Vougney Montécheroux Montfaucon Montflovin Montfort Montgesoye Montivernage Montjoie-le-Château Montlebon Montmahoux Montperreux Montrond-le-Château Morre Morteau Mouthe Mouthier-Haute-Pierre Myon Naisey-les-Granges Nancray Nans-sous-Sainte-Anne Narbief Neuchâtel-Urtière Nods Noël-Cerneux Noirefontaine Orchamps-Vennes Orgeans-Blanchefontaine Ornans Orsans Orve Osse Ougney-Douvot Ouhans Ouvans Oye-et-Pallet 2522 2504 2527 2521 2517 2509 2519 2525 2519 25443 25446 25447 25449 25451 25452 25453 25456 25457 2526 2520 2522 2520 2521 2517 2504 2512 2507 2522 2508 2508 2527 2517 2521 2517 2515 2501 2520 2517 2508 2509 2522 2517 2521 2525 2522 2524 2522 2525 2501 2517 2520 2508 2515 2526 2504 2525 2510 2520 2508 2508 2506 2501 2517 2518 2518 25458 25459 25460 25462 25463 25464 25465 25471 25473 25475 25476 25478 25480 25483 25485 25486 25487 25489 25493 25494 25496 25497 25500 25501 25503 25504 25507 25508 25511 25512 25513 25514 25515 25516 25517 25519 25520 25522 25524 25525 25529 25530 25532 25533 25534 25535 25537 Palantine Passavant Passonfontaine Péseux Petite-Chaux Pierrefontaine-lès-Blamont Pierrefontaine-les-Varans Plaimbois-du-Miroir Plaimbois-Vennes Les Plains-et-GrandsEssarts La Planée Pointvillers Pontarlier Pont-de-Roide Les Pontets Pont-les-Moulins Provenchère Pugey Quingey Rahon Randevillers Rantechaux Reculfoz Rémondans-Vaivre Remoray-Boujeons Renédale Reugney La Rivière-Drugeon Rochejean Roche-lès-Clerval Roches-lès-Blamont Ronchaux Rondefontaine Rosières-sur-Barbèche Rosureux Rouhe Roulans Rurey Le Russey Sainte-Anne Saint-Antoine Sainte-Colombe Saint-Georges-Armont Saint-Gorgon-Main Saint-Hippolyte Saint-Juan Saint-Julien-lès-Russey Saint-Maurice-Colombier Saint-Point-Lac Sancey-le-Grand Sancey-le-Long Saône Saraz Sarrageois Saules Scey-Maisières Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 2509 2511 2504 2501 2504 2521 2511 2519 2526 2510 2508 2518 2512 2509 2520 2518 2512 2512 2527 2521 2526 2527 2509 2524 2512 2512 2504 2526 2517 2508 2519 25539 25541 25544 25545 25546 25548 25549 25550 25551 25552 25554 25558 25559 25562 25565 25569 25571 25573 25578 25583 25584 25585 25586 25587 25588 25589 25590 25591 25592 25595 25596 Seloncourt Septfontaines Servin Silley-Amancey Silley-Bléfond Solemont Sombacour La Sommette Soulce-Cernay Sourans Surmont Tarcenay Thiébouhans Thulay Touillon-et-Loutelet Trépot Trévillers Urtière Valdahon Valonne Valoreille Vanclans Vandoncourt Vauchamps Vaucluse Vauclusotte Vaudrivillers Vaufrey Vaux-et-Chantegrue Vellerot-lès-Belvoir Vellerot-lès-Vercel 2508 2519 2527 2527 2521 2520 2527 2506 2509 2521 2521 2517 2515 2511 2519 2519 2504 2511 2518 2518 2507 2518 2520 2508 25597 25600 25601 25605 25607 25609 25610 25611 25615 25617 25618 25619 25620 25621 25623 25625 25626 25627 25628 25630 25631 25633 25634 25635 Vellevans Vennes Vercel-Villedieu-le-Camp Vernierfontaine Vernois-lès-Belvoir Verrières-de-Joux Verrières-du-Grosbois La Vèze Villars-lès-Blamont Villars-sous-Dampjoux Villars-sous-Écot Les Villedieu Ville-du-Pont Villeneuve-d'Amont Villers-Chief Villers-la-Combe Villers-Saint-Martin Villers-sous-Chalamont Villers-sous-Montrond Voires Vorges-les-Pins Vuillafans Vuillecin Vyt-lès-Belvoir Communes du Jura Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 3929 3929 3921 3906 3927 3901 3906 3902 3902 3920 3921 3925 3903 39004 39006 39007 39009 39010 39013 39015 39016 39018 39020 39021 39023 39027 3926 3927 3910 3923 3932 3903 3921 3905 3919 3923 3922 3920 3920 3932 3911 3919 3910 3902 3928 3923 3934 3905 3927 3906 3929 3911 3927 3920 3929 3920 3902 3902 3922 3921 3923 3906 3916 39032 39036 39038 39040 39041 39043 39045 39046 39047 39050 39052 39053 39055 39057 39058 39059 39061 39062 39063 39065 39066 39068 39069 39070 39072 39079 39080 39083 39084 39085 39086 39089 39091 39092 39094 39097 39102 3929 39103 Abergement-lès-Thésy Aiglepierre Alièze Andelot-en-Montagne Andelot-Morval Arbois Ardon Arinthod Aromas Arsure-Arsurette Arthenas L'Aubépin Augisey Avignon-lès-SaintClaude La Balme-d'Épy Barésia-sur-l'Ain Barretaine Baume-les-Messieurs Beaufort Beffia Bellecombe Bellefontaine Besain Bief-des-Maisons Bief-du-Fourg Billecul Blois-sur-Seille Blye Bois-d'Amont Boissia La Boissière Bonlieu Bonnefontaine Bornay Les Bouchoux Bourcia Bourg-de-Sirod Bracon Briod Broissia Censeau Cernans Cerniébaud Cernon Cézia Les Chalesmes Chambéria Chamole Champagnole Chancia La Chapelle-surFurieuse 3906 3916 3910 3920 3910 3902 3926 3932 3928 3901 3916 3906 3911 3902 3928 3923 3922 3928 3928 3929 3921 3902 3925 3910 3929 3902 3905 3906 3910 3929 3910 3905 3902 39105 39106 39107 39108 39109 39111 39113 39114 39115 39116 39118 39120 39122 39123 39126 39127 39129 39130 39131 39133 39134 39137 39142 39143 39147 39148 39151 39153 39154 39155 39156 39157 39158 3920 3902 3911 3920 3902 3911 3905 3916 3911 3922 3916 3921 3906 3916 3926 3920 3928 3927 3921 39161 39163 39164 39165 39166 39168 39174 39175 39177 39178 39179 39180 39183 39184 39186 39187 39192 39195 39200 Chapois Charchilla Charcier Charency Charézier Charnod Chassal Château-Chalon Château-des-Prés La Châtelaine Châtel-de-Joux Châtelneuf Châtillon Chatonnay La Chaumusse Chaussenans Chaux-des-Crotenay Chaux-des-Prés La Chaux-du-Dombief Chaux-Champagny Chavéria Chemilla Chevreaux Chevrotaine Chilly-sur-Salins Chisséria Choux Cize Clairvaux-les-Lacs Clucy Cogna Coiserette Coisia Communailles-enMontagne Condes Conliège Conte Cornod Courbette Coyrière Coyron Crançot Crans Crenans Cressia Crotenay Les Crozets Cuttura Cuvier Denezières Dessia Dompierre-sur-Mont Code INSEE Code INSEE de Nom de la Commune du canton la commune 3910 3929 3920 3902 3921 3922 3925 3906 3920 3920 3921 3916 3920 3923 3902 3932 3927 3922 3922 3910 3928 3920 3910 3910 3932 3902 3929 3934 3934 3927 3920 3903 3928 3932 3925 3903 3910 3929 3929 3916 39201 39202 39203 39204 39207 39208 39209 39210 39213 39214 39215 39216 39221 39222 39224 39225 39226 39227 39228 39230 39232 39237 39239 39240 39244 39247 39248 39250 39251 39253 39254 39255 39258 39260 39261 39264 39265 39267 39268 39269 3928 3932 3927 3926 3926 3906 3910 3905 3906 3920 3926 39271 39272 39273 39274 39275 39277 39278 39280 39281 39282 39283 3926 3902 39286 39287 Doucier Dournon Doye Dramelay Écrille Entre-deux-Monts Val-d'Épy Équevillon Esserval-Combe Esserval-Tartre Essia Étival La Favière Fay-en-Montagne Fétigny Le Fied Florentia Foncine-le-Bas Foncine-le-Haut Fontenu Fort-du-Plasne Fraroz La Frasnée Le Frasnois Frontenay Genod Geraise Geruge Gevingey Gigny Gillois Gizia Grande-Rivière Granges-sur-Baume Graye-et-Charnay Grusse Hautecour Ivory Ivrey Jeurre Lac-des-RougesTruites Ladoye-sur-Seille Lains Lajoux Lamoura Le Larderet Largillay-Marsonnay Larrivoire Le Latet La Latette Lavancia-Epercy Lavans-lès-SaintClaude Lavans-sur-Valouse 3932 3916 3902 3929 3906 3926 3919 3925 3919 3920 3906 3927 3934 3916 3902 3910 3921 3929 3932 3916 3932 3910 3921 3901 3910 3916 3920 3923 3920 3911 3916 3934 3923 3926 3920 3926 3927 3906 3925 3927 3911 3916 3927 3906 3929 3927 3906 3906 3919 3919 3919 3920 3905 3921 3906 3921 39288 39289 39290 39291 39292 39293 39294 39295 39297 39298 39301 39303 39306 39307 39312 39313 39314 39315 39317 39318 39321 39322 39324 39325 39326 39328 39329 39330 39331 39332 39333 39334 39336 39339 39340 39341 39343 39344 39346 39347 39348 39351 39353 39356 39359 39363 39364 39366 39367 39368 39371 39372 39373 39375 39376 39380 Lavigny Lect Légna Lemuy Lent Leschères Lézat Loisia Longchaumois Longcochon Loulle Louvenne Macornay Maisod Marigna-sur-Valouse Marigny Marnézia Marnoz La Marre Martigna Menétru-le-Vignoble Menétrux-en-Joux Mérona Mesnay Mesnois Meussia Mièges Miéry Mignovillard Mirebel Moirans-en-Montagne Moiron Molain Molinges Molpré Les Molunes Monnetay Monnet-la-Ville Montagna-le-Reconduit Montagna-le-Templier Montaigu Montcusel Montfleur Montigny-sur-l'Ain Montmarlon Montrevel Montrond Mont-sur-Monnet Morbier Morez La Mouille Mournans-Charbonny Les Moussières Moutonne Moutoux Nancuise Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 3906 3925 3932 3906 3911 3920 3920 3921 3921 3906 3910 3905 3928 3923 3906 3921 3921 39381 39382 39388 39389 39390 39391 39393 39394 39397 39406 39408 39413 39417 39418 39419 39420 39423 3922 39424 3901 3923 3920 3920 3911 3923 3910 3929 3906 3926 3916 3919 3928 3921 3929 3911 3926 3921 3911 3926 3920 3905 3903 3903 3921 3919 3910 3926 39425 39426 39427 39428 39431 39434 39435 39436 39437 39438 39440 39441 39442 39443 39444 39445 39453 39455 39458 39460 39461 39463 39466 39467 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39522 39523 39529 39530 39531 39532 39534 39538 39540 39542 39543 39544 39545 39547 39548 39550 39551 39552 39554 39556 39557 39558 39560 39561 39562 39564 39566 39579 39582 39583 39585 39586 Saint-Lupicin Saint-Maur Saint-Maurice-Crillat Saint-Pierre Saint-Thiébaud Saizenay Salins-les-Bains Sapois Sarrogna Saugeot Savigna Senaud Septmoncel Sirod Songeson Soucia Supt Syam Thésy Thoirette Thoiria Thoissia La Tour-du-Meix Uxelles Valempoulières Valfin-sur-Valouse Vannoz Varessia Le Vaudioux Vaux-lès-Saint-Claude Vaux-sur-Poligny Verges Véria Vernantois Vers-en-Montagne Vertamboz Vescles Vevy Villard-Saint-Sauveur Villards-d'Héria Villard-sur-Bienne Villechantria Villeneuve-lès-Charnod Viry Voiteur Vosbles Vulvoz Aresches Communes de l'Ain Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 0101 0101 0104 0101 0104 0131 0122 0115 0128 0123 0104 0128 0136 0109 0141 01002 01004 01006 01007 01009 01010 01011 01012 01013 01014 01015 01017 01019 01022 01031 0103 0104 0123 0109 0118 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01117 01118 01119 01121 0115 0133 0133 0104 0114 0131 0136 0114 0123 0101 0107 0123 0114 0128 0112 0113 0136 0122 0141 0133 0114 0103 01122 01125 01127 01133 01135 01138 01141 01143 01148 01149 01150 01152 01153 01155 01158 01160 01162 01170 01171 01172 01173 01174 0106 0107 0114 0141 0118 01176 01177 01180 01181 01182 0107 0115 0128 0106 0103 0118 0106 0116 01184 01185 01186 01187 01189 01190 01191 01192 Cheignieu-la-Balme Chevillard Chevry Chézery-Forens Cize Cleyzieu Collonges Colomieu Conand Condamine Confort Contrevoz Conzieu Corbonod Corcelles Corlier Cormaranche-enBugey Corveissiat Courmangoux Cressin-Rochefort Crozet Culoz Cuzieu Divonne-les-Bains Dortan Douvres Drom Échallon Échenevex Évosges Farges Ferney-Voltaire Flaxieu Géovreissiat Géovreisset Germagnat Gex Giron Le GrandAbergement Grand-Corent Grilly Groissiat Groslée HautecourtRomanèche Hauteville-Lompnes Hostias Hotonnes Injoux-Génissiat Innimond Izenave Izernore Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 0104 0125 0124 0124 0122 0112 0106 0104 0112 0114 0116 0103 0118 0109 0118 0109 0104 0122 0118 0136 0141 0104 0116 0124 01193 01197 01199 01200 01204 01205 01206 01208 01209 01210 01214 01215 01216 01218 01219 01221 01227 01228 01233 01234 01237 01239 01240 01242 0107 0114 0118 0103 0122 0116 0104 0122 0104 0125 0122 0128 0128 0118 0113 0106 0198 0104 0112 0106 0116 0104 0103 0122 0104 0124 0122 0112 0133 0104 01245 01247 01255 01257 01265 01267 01268 01269 01271 01273 01274 01277 01279 01280 01281 01282 01283 01286 01288 01292 01293 01294 01298 01300 01302 01303 01307 01308 01309 01310 Izieu Journans Jujurieux Labalme Lalleyriat Lancrans Lantenay Lavours Léaz Lélex Leyssard Lhôpital Lhuis Lochieu Lompnas Lompnieu Magnieu Maillat Marchamp Marignieu Martignat Massignieu-de-Rives Matafelon-Granges Mérignat Bohas-MeyriatRignat Mijoux Montagnieu Montanges Montréal-la-Cluse Nurieux-Volognat Murs-et-Gélignieux Nantua Nattages Neuville-sur-Ain Les Neyrolles Nivollet-Montgriffon Oncieu Ordonnaz Ornex Outriaz Oyonnax Parves Péron Le Petit-Abergement Peyriat Peyrieu Plagne Le Poizat Pollieu Poncin Port Pougny Pouillat Prémeyzel 0115 0133 0113 0136 0107 0107 0136 0109 0124 0118 0104 0104 0113 01311 01312 01313 01316 01317 01321 01329 01330 01331 01338 01340 01341 01354 0103 01357 0104 01358 0112 0124 01360 01363 0136 01372 0122 0125 01373 01374 0128 01384 0117 0111 0116 0117 0113 0114 0118 0113 0118 0116 0131 0107 0109 01386 01391 01392 01396 01397 01399 01400 01401 01403 01404 01407 01408 01409 0116 0117 0103 0109 0109 0128 0115 0113 0128 0133 0117 0111 0113 0114 0106 0109 0117 01410 01411 01413 01414 01415 01416 01417 01419 01421 01426 01431 01432 01435 01436 01441 01442 01444 Prémillieu Pressiat Prévessin-Moëns Pugieu Ramasse Revonnas Rossillon Ruffieu Saint-Alban Saint-Benoît Saint-Bois Saint-Champ Saint-Genis-Pouilly Saint-Germain-deJoux Saint-Germain-lesParoisses Saint-Jean-deGonville Saint-Jean-le-Vieux Saint-Martin-deBavel Saint-Martin-duFrêne Saint-Martin-du-Mont Saint-Rambert-enBugey Saint-Sorlin-enBugey Salavre Samognat Sault-Brénaz Sauverny Ségny Seillonnaz Sergy Serrières-de-Briord Serrières-sur-Ain Seyssel Simandre-sur-Suran Songieu Sonthonnax-laMontagne Souclin Surjoux Sutrieu Talissieu Tenay Thézillieu Thoiry Torcieu Treffort-Cuisiat Vaux-en-Bugey Verjon Versonnex Vesancy Vieu-d'Izenave Vieu Villebois 0107 0103 0136 0109 0104 0136 01447 01448 01452 01453 01454 01456 Villereversure Villes Virieu-le-Grand Virieu-le-Petit Virignin Vongnes Communes du Territoire de Belfort Code INSEE Code INSEE Nom de la Commune du canton de la commune 9012 9002 9012 9012 9012 9012 9012 90009 90027 90030 90045 90070 90090 90105 Beaucourt Courcelles Croix Fêche-l'Église Montbouton Saint-Dizier-l'Évêque Villars-le-Sec ANNEXE 8 - LES ZONES DE REVITALISATION RURALE EN FRANCHE-COMTE Communes du Doubs classées en Zone de revitalisation rurale Code INSEE 25003 25012 25015 25017 25018 25021 25024 25025 25026 25028 25029 25038 25041 25042 25044 25045 25050 25051 25053 25060 25061 25062 25065 25070 25072 25074 25075 25077 25079 25085 25092 25095 25096 25099 25100 25102 25104 25106 25107 25109 25113 25114 25121 25122 25125 25126 25128 25131 25134 25138 25139 25140 Nom de la commune Abbenans Les Alliés Amancey Amondans Anteuil Arc-et-Senans Arçon Arc-sous-Cicon Arc-sous-Montenot Athose Aubonne Avilley Bannans Le Barboux Bartherans Battenans-les-Mines Le Bélieu Belleherbe Belvoir Bians-les-Usiers Bief Le Bizot Blarians Bolandoz Bonnal Bonnétage Bonnevaux La Bosse Boujailles Bouverans La Bretenière Bretonvillers Brey-et-Maison-du-Bois Bugny Bulle Burnevillers By Cademène Cendrey Cessey Chamesey Chamesol Chapelle-des-Bois Chapelle-d'Huin Charmoille Charnay Chasnans Châtelblanc Châtillon-sur-Lison Les Terres-de-Chaux La Chaux Chaux-lès-Clerval 25142 25145 25148 25149 25154 25155 25156 25161 25163 25171 25173 25174 25176 25177 25178 25179 25180 25181 25182 25184 25185 25192 25199 25202 25203 25209 25220 25223 25229 25236 25241 25242 25243 25244 25247 25248 25259 25261 25262 25263 25268 25269 25270 25271 25275 25276 25277 25279 25282 25283 25286 25288 25289 25290 Chaux-Neuve Chazot La Chenalotte Chenecey-Buillon Chouzelot Cléron Clerval Consolation-Maisonnettes Corcelle-Mieslot Courcelles Cour-Saint-Maurice Courtefontaine Courvières Crosey-le-Grand Crosey-le-Petit Le Crouzet Crouzet-Migette Cubrial Cubry Cuse-et-Adrisans Cussey-sur-Lison Dampjoux Déservillers Dompierre-les-Tilleuls Domprel Echay Epeugney Eternoz Evillers Fertans Flagey Flagey-Rigney Flangebouche Fleurey Fontenelle-Montby Les Fontenelles Frasne Froidevaux Fuans Gellin Germéfontaine Germondans Gevresin Gilley Glère Gondenans-Montby Gondenans-les-Moulins Gouhelans Goux-les-Usiers Goux-sous-Landet Grand'Combe-des-Bois Fournets-Luisans Grandfontaine-sur-Creuse La Grange Code INSEE 25301 25302 25303 25310 25314 25319 25324 25325 25329 25333 25334 25335 25338 25344 25346 25347 25349 25351 25357 25359 25373 25377 25384 25385 25386 25387 25389 25390 25391 25393 25398 25399 25401 25402 25404 25406 25408 25413 25416 25419 25420 25421 25424 25425 25430 25432 25436 25440 25441 25443 25449 25451 25453 25456 25457 Nom de la commune Guyans-Vennes Hautepierre-le-Châtelet Hauterive-la-Fresse Huanne-Montmartin Indevillers Labergement-du-Navois Lanans Landresse Laval-le-Prieuré Laviron Levier Liebvillers Lizine Longevelle-lès-Russey Longeville La Longeville Loray Le Luhier Maisons-du-Bois-Lièvremont Malans Le Mémont Mésandans Mondon Montagney-Servigney Montancy Montandon Montbéliardot Montbenoît Mont-de-Laval Montécheroux Montflovin Montfort Montivernage Montjoie-le-Château Montmahoux Montrond-le-Château Montussaint Mouthe Myon Nans Nans-sous-Sainte-Anne Narbief Nods Noël-Cerneux Ollans Orchamps-Vennes Orve Ouhans Ouvans Palantine Péseux Petite-Chaux Pierrefontaine-les-Varans Plaimbois-du-Miroir Plaimbois-Vennes 25458 25460 25464 25471 25472 25475 25476 25478 25480 25483 25487 25489 25490 25491 25492 25493 25496 25498 25499 25500 25501 25503 25504 25505 25506 25507 25511 25512 25513 25516 25517 25519 25522 25529 25530 25533 25534 25541 25544 25545 25549 25550 25551 25554 25556 25566 25567 25570 25572 25574 25584 25585 25588 25589 25590 Les Plains-et-GrandsEssarts Pointvillers Les Pontets Provenchère Puessans Quingey Rahon Randevillers Rantechaux Reculfoz Renédale Reugney Rigney Rignosot Rillans La Rivière-Drugeon Roche-lès-Clerval Rognon Romain Ronchaux Rondefontaine Rosières-sur-Barbèche Rosureux Rougemont Rougemontot Rouhe Rurey Le Russey Sainte-Anne Saint-Georges-Armont Saint-Gorgon-Main Saint-Hippolyte Saint-Julien-lès-Russey Sancey-le-Grand Sancey-le-Long Saraz Sarrageois Septfontaines Servin Silley-Amancey Sombacour La Sommette Soulce-Cernay Surmont Tallans La Tour-de-Sçay Tournans Tressandans Trouvans Uzelle Valoreille Vanclans Vaucluse Vauclusotte Vaudrivillers Code INSEE 25591 25592 25595 25596 25597 25600 25607 25613 25619 25620 25621 25623 25625 25627 25635 Nom de la commune Vaufrey Vaux-et-Chantegrue Vellerot-lès-Belvoir Vellerot-lès-Vercel Vellevans Vennes Vernois-lès-Belvoir Viéthorey Les Villedieu Ville-du-Pont Villeneuve-d'Amont Villers-Chief Villers-la-Combe Villers-sous-Chalamont Vyt-lès-Belvoir Communes du Jura classées en Zone de revitalisation rurale Code INSEE 39007 39010 39016 39018 39020 39021 39026 39036 39037 39038 39045 39046 39048 39052 39053 39055 39058 39060 39061 39062 39063 39065 39068 39069 39074 39079 39080 39083 39085 39086 39089 39091 39092 39093 39095 39096 39100 39107 39108 39109 39110 39111 39112 39115 39117 39120 39122 39123 39124 39126 39129 39130 39131 Nom de la commune Alièze Andelot-Morval Arinthod Aromas Arsure-Arsurette Arthenas Augerans La Balme-d'Epy Bans Barésia-sur-l'Ain Beffia Bellecombe Belmont Bief-des-Maisons Bief-du-Fourg Billecul Blye Bois-de-Gand Boissia La Boissière Bonlieu Bonnefontaine Les Bouchoux Bourcia Brans Briod Broissia Censeau Cerniébaud Cernon Cézia Les Chalesmes Chambéria Chamblay Champagne-sur-Loue Champagney Champrougier Charcier Charency Charézier La Charme Charnod La Chassagne Château-des-Prés Chatelay Châtelneuf Châtillon Chatonnay Chaumergy La Chaumusse Chaux-des-Crotenay Chaux-des-Prés La Chaux-du-Dombief 39132 39134 39136 39137 39140 39141 39143 39148 39149 39151 39154 39156 39157 39158 39160 39161 39163 39165 39166 39174 39176 39177 39178 39180 39187 39188 39192 39195 39196 39200 39201 39203 39204 39206 39207 39208 39213 39214 39215 39221 39222 39224 39225 39226 39227 39228 39230 39232 39234 39236 39237 39238 39239 39240 39243 La Chaux-en-Bresse Chavéria Chemenot Chemilla Chêne-Sec Chevigny Chevrotaine Chisséria Chissey-sur-Loue Choux Clairvaux-les-Lacs Cogna Coiserette Coisia Commenailles Communailles-en-Montagne Condes Conte Cornod Coyrière Cramans Crançot Crans Cressia Cuvier Dammartin-Marpain Denezières Dessia Les Deux-Fays Dompierre-sur-Mont Doucier Doye Dramelay Ecleux Ecrille Entre-deux-Monts Esserval-Combe Esserval-Tartre Essia La Favière Fay-en-Montagne Fétigny Le Fied Florentia Foncine-le-Bas Foncine-le-Haut Fontenu Fort-du-Plasne Foulenay Francheville Fraroz Frasne-les-Meulières La Frasnée Le Frasnois Froideville Code INSEE 39246 39247 39249 39253 39254 39258 39259 39265 39271 39273 39274 39278 39280 39282 39287 39290 39298 39302 39303 39305 39308 39312 39313 39314 39317 39322 39324 39326 39329 39331 39332 39335 39340 39341 39343 39347 39350 39353 39360 39361 39363 39365 39370 39372 39373 39375 39377 39380 39390 39391 39392 39393 39394 39397 39398 39399 Nom de la commune Gendrey Genod Germigney Gigny Gillois Grande-Rivière Grange-de-Vaivre Hautecour Lac-des-Rouges-Truites Lains Lajoux Largillay-Marsonnay Larrivoire La Latette Lavans-sur-Valouse Légna Longcochon Louvatange Louvenne La Loye Malange Marigna-sur-Valouse Marigny Marnézia La Marre Menétrux-en-Joux Mérona Mesnois Mièges Mignovillard Mirebel Moissey Molpré Les Molunes Monnetay Montagna-le-Templier Montbarrey Montfleur Montmirey-la-Ville Montmirey-le-Château Montrevel Mont-sous-Vaudrey Mouchard Mournans-Charbonny Les Moussières Moutonne Mutigney Nancuise Nogna Nozeroy Offlanges Onglières Onoz Orgelet Ougney Ounans 39402 39403 39408 39409 39413 39414 39417 39418 39420 39423 39424 39427 39428 39431 39432 39435 39439 39442 39443 39445 39454 39455 39461 39463 39464 39468 39469 39472 39473 39483 39485 39487 39492 39493 39494 39499 39502 39504 39505 39506 39508 39510 39511 39512 39513 39514 39518 39519 39520 39527 39528 39530 39531 39533 39534 39538 39542 39544 Pagney Pagnoz Patornay Peintre La Pesse Le Petit-Mercey Les Piards Picarreau Pimorin Plaisia Les Planches-en-Montagne Plénise Plénisette Poids-de-Fiole Pointre Pont-de-Poitte Port-Lesney Prénovel Présilly Publy Recanoz Reithouse Rix Rogna Romain Rothonay Rouffange Rye Saffloz Saint-Hymetière Saint-Julien Saint-Laurent-en-Grandvaux Saint-Maur Saint-Maurice-Crillat Saint-Pierre Saligney Santans Sarrogna Saugeot Savigna Sellières Septmoncel Sergenaux Sergenon Sermange Serre-les-Moulières Songeson Soucia Souvans Taxenne Thervay Thoirette Thoiria Toulouse-le-Château La Tour-du-Meix Uxelles Valfin-sur-Valouse Varessia Code INSEE 39546 39550 39556 39557 39559 39564 39565 39566 39569 39575 39577 39579 39581 39583 39585 Nom de la commune Vaudrey Verges Vertamboz Vescles La Vieille-Loye Villechantria Villeneuve-d'Aval Villeneuve-lès-Charnod Villers-Farlay Le Villey Vincent Viry Vitreux Vosbles Vulvoz Communes de Haute-Saône classées en Zone de revitalisation rurale Code INSEE 70001 70002 70003 70004 70007 70009 70010 70011 70012 70013 70014 70016 70017 70023 70025 70027 70028 70030 70032 70035 70036 70037 70038 70039 70040 70041 70043 70044 70047 70048 70049 70050 70051 70052 70053 70058 70059 70065 70066 70067 70069 70070 70071 70074 70076 70077 70078 70079 70080 Nom de la commune Abelcourt Aboncourt-Gesincourt Achey Adelans-et-le-Val-de-Bithaine Ailloncourt Aisey-et-Richecourt Alaincourt Amage Amance Ambiévillers Amblans-et-Velotte Amont-et-Effreney Anchenoncourt-et-Chazel Anjeux Arbecey Argillières Aroz Arsans Attricourt Augicourt Aulx-lès-Cromary Autet Authoison Autoreille Autrey-lès-Cerre Autrey-lès-Gray Auvet-et-la-Chapelotte Auxon Baignes Bard-lès-Pesmes Barges La Barre La Basse-Vaivre Bassigney Les Bâties Beaujeu-Saint-VallierPierrejux-et-Quitteur Beaumotte-Aubertans Besnans Betaucourt Betoncourt-lès-Brotte Betoncourt-Saint-Pancras Betoncourt-sur-Mance Beulotte-Saint-Laurent Blondefontaine Bonnevent-Velloreille Borey Bougey Bougnon Bouhans-et-Feurg 70081 70082 70083 70084 70085 70086 70087 70088 70089 70090 70091 70092 70099 70100 70101 70103 70104 70105 70107 70109 70111 70112 70113 70114 70115 70118 70122 70126 70127 70129 70130 70132 70133 70135 70137 70138 70140 70141 70142 70143 70144 70145 70148 70151 70152 70153 70154 70155 70156 70158 70159 70162 Bouhans-lès-Lure Bouhans-lès-Montbozon Bouligney Boulot Boult Bourbévelle Bourguignon-lès-Conflans Bourguignon-lès-la-Charité Bourguignon-lès-Morey Boursières Bousseraucourt Bresilley Brotte-lès-Ray Broye-les-Loups-etVerfontaine Broye-Aubigney-Montseugny La Bruyère Bucey-lès-Gy Bucey-lès-Traves Bussières Buthiers Calmoutier Cemboing Cenans Cendrecourt Cerre-lès-Noroy Chambornay-lès-Bellevaux Champlitte Chancey Chantes La Chapelle-Saint-Quillain Charcenne Chargey-lès-Gray Chargey-lès-Port Charmes-Saint-Valbert Chassey-lès-Montbozon Chassey-lès-Scey Châteney Châtenois Chaumercenne Chauvirey-le-Châtel Chauvirey-le-Vieil Chaux-la-Lotière Chemilly Chevigney Choye Cintrey Cirey Citers Citey Clans Cognières Colombe-lès-Vesoul Code INSEE Nom de la commune 70164 70165 70167 70168 70169 70170 70174 70175 70176 70177 70183 70186 70188 70189 70190 70194 70195 70196 70197 70198 70199 70200 70201 70202 70203 70204 70208 70211 70214 70217 70219 70220 70222 70225 70227 70230 70231 70232 70233 70234 70235 70237 70239 70242 70243 70244 70247 70250 70251 70252 70253 70255 70257 70262 70263 Colombotte Combeaufontaine Conflandey Conflans-sur-Lanterne Confracourt Contréglise Cordonnet Cornot Corravillers Corre Courtesoult-et-Gatey La Creuse Creveney Cromary Cubry-lès-Faverney Cuve Dambenoît-lès-Colombe Dampierre-lès-Conflans Dampierre-sur-Linotte Dampierre-sur-Salon Dampvalley-lès-Colombe Dampvalley-Saint-Pancras Delain Demangevelle La Demie Denèvre Echenoz-le-Sec Ecuelle Equevilley Esmoulières Esprels Essertenne-et-Cecey Etrelles-et-la-Montbleuse Fahy-lès-Autrey Faucogney-et-la-Mer Fédry Ferrières-lès-Ray Ferrières-lès-Scey Les Fessey Filain Flagy Fleurey-lès-Lavoncourt Fondremand Fontenois-la-Ville Fontenois-lès-Montbozon Fouchécourt Fouvent-Saint-Andoche Franchevelle Francourt Framont Frasne-le-Château Fresne-Saint-Mamès Fretigney-et-Velloreille Genevreuille Genevrey 70267 70268 70269 70272 70274 70275 70281 70282 70287 70288 70290 70291 70292 70293 70294 70296 70297 70298 70299 70301 70302 70303 70304 70305 70308 70309 70316 70320 70322 70323 70324 70325 70326 70327 70329 70331 70335 70337 70338 70340 70342 70344 70350 70351 70352 70353 70355 70356 70357 70359 70360 70362 70364 70366 70368 Gevigney-et-Mercey Gézier-et-Fontenelay Girefontaine Gourgeon Grandecourt Grandvelle-et-le-Perrenot Greucourt Gy Hurecourt Hyet Jasney Jonvelle Jussey Lambrey Lantenot Larians-et-Munans Larret Lavigney Lavoncourt Lieffrans Lieucourt Liévans Linexert Loeuilley La Longine Loulans-Verchamp Le Magnoray Magny-lès-Jussey Mailleroncourt-Charette Mailleroncourt-Saint-Pancras Mailley-et-Chazelot Maizières La Malachère Malans Malvillers Mantoche Maussans Melin Melincourt Membrey Mercey-sur-Saône Meurcourt Molay Mollans La Montagne Montagney Montarlot-lès-Rioz Montboillon Montbozon Montcourt Montdoré Montigny-lès-Cherlieu Montjustin-et-Velotte Villers-Chemin-et-Mont-lèsEtrelles Montot Code INSEE Nom de la commune 70369 70371 70372 70373 70374 70375 70376 70380 70381 70383 70384 70386 70387 70390 70392 70393 70397 70399 70400 70401 70402 70404 70405 70406 70407 70408 70409 70411 70412 70415 70417 70418 70419 70422 70423 70425 70427 70430 70431 70432 70435 70436 70437 70438 70439 70440 70441 70442 70443 70444 70445 70446 70447 70448 Mont-Saint-Léger Montureux-et-Prantigny Montureux-lès-Baulay La Roche-Morey Motey-Besuche Motey-sur-Saône Nantilly Neurey-en-Vaux Neurey-lès-la-Demie Neuvelle-lès-Cromary Neuvelle-lès-la-Charité La Neuvelle-lès-Scey Noidans-le-Ferroux Noroy-le-Bourg Oigney Oiselay-et-Grachaux Ormenans Ormoy Ouge Ovanches Oyrières Passavant-la-Rochère Pennesières Percey-le-Grand Perrouse Pesmes Pierrecourt La Pisseure Plainemont Polaincourt-et-Clairefontaine Pontcey Le Pont-de-Planches Pont-du-Bois Poyans Preigney La Proiselière-et-Langle Purgerot La Quarte Quenoche Quers Raddon-et-Chapendu Raincourt Ranzevelle Ray-sur-Saône Raze Recologne Recologne-lès-Rioz Renaucourt La Grande-Résie La Résie-Saint-Martin Rignovelle Rigny Rioz Roche-et-Raucourt 70449 70450 70452 70453 70454 70456 70457 70460 70463 70468 70469 70471 70476 70478 70480 70481 70482 70485 70486 70488 70490 70491 70492 70493 70496 70499 70500 70501 70502 70503 70504 70507 70510 70511 70514 70516 70517 70518 70519 70520 70521 70522 70523 70525 70526 70527 70531 70532 70533 70534 70535 70536 70537 70538 70539 Roche-sur-Linotte-et-Soransles-Cordiers La Rochelle Rosey La Rosière Rosières-sur-Mance Ruhans Rupt-sur-Saône Saint-Bresson Saint-Gand Saint-Marcel Sainte-Marie-en-Chanois Sainte-Reine Saponcourt Saulx Sauvigney-lès-Pesmes Savoyeux Scey-sur-Saône-et-SaintAlbin Selles Semmadon Senoncourt Servigney Seveux Soing-Cubry-Charentenay Sorans-lès-Breurey Tartécourt Theuley Thieffrans Thiénans Tincey-et-Pontrebeau Traitiéfontaine Traves Trésilley Vadans Vaite Valay Vallerois-le-Bois Vallerois-Lorioz Le Val-Saint-Eloi Vandelans Vanne Vantoux-et-Longevelle Varogne Vars Vauconcourt-Nervezain Vauvillers Vaux-le-Moncelot Velleclaire Vellefaux Vellefrey-et-Vellefrange Vellefrie Velleguindry-et-Levrecey Velle-le-Châtel Velleminfroy Vellemoz Vellexon-Queutrey-et-Vaudey Code INSEE 70540 70541 70542 70545 70546 70548 70549 70551 70554 70555 70557 70558 70560 70563 70564 70565 70566 70568 70572 70573 70574 70575 70576 70580 70582 70583 Nom de la commune Velloreille-lès-Choye Velorcey Venère Venisey Vereux Vernois-sur-Mance La Vernotte Vezet Villars-le-Pautel La Villedieu-en-Fontenette Villefrancon La Villeneuve-Bellenoye-et-laMaize Villers-Bouton Villers-le-Sec Villers-lès-Luxeuil Villers-Pater Villers-sur-Port Villers-Vaudey Vitrey-sur-Mance La Voivre Volon Voray-sur-l'Ognon Vougécourt Vy-le-Ferroux Vy-lès-Rupt Vy-lès-Filain ANNEXE 9 - CARTE DES COMMUNES CLASSEES EN ZONE D’AIDES A FINALITE REGIONALE ET LISTE DES COMMUNES CONCERNEES Communes du Doubs classées en zone d’aide à finalité régionale Communes classées à titre permanent : Code INSEE Nom de la Commune 25011 ALLENJOIE 25020 ARBOUANS 25097 BROGNARD 25188 DAMBENOIS 25190 DAMPIERRE-LES-BOIS 25196 DASLE 25228 ETUPES 25237 FESCHES-LE-CHATEL 25284 GRAND-CHARMONT 25367 MANDEURE 25370 MATHAY 25388 MONTBELIARD EST 25428 NOMMAY 25580 VALENTIGNEY 25632 VOUJEAUCOURT Zones permanentes ou transitoires Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Communes classées à titre transitoire : Code INSEE Nom de la Commune 25031 AUDINCOURT 25033 AUTECHAUX-ROIDE 25040 BADEVEL 25043 BART 25054 BERCHE 25082 BOURGUIGNON 25159 COLOMBIER-FONTAINE 25170 COURCELLES-LES-MONTBELIARD 25230 EXINCOURT 25274 GLAY 25304 HERIMONCOURT 25335 LIEBVILLERS 25378 MESLIERES 25426 NOIREFONTAINE 25463 PONT-DE-ROIDE 25519 SAINT-HIPPOLYTE 25526 SAINTE-SUZANNE 25539 SELONCOURT 25547 SOCHAUX 25555 TAILLECOURT 25614 VIEUX-CHARMONT Zones permanentes ou transitoires Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Communes du Jura classées en zone d’aide à finalité régionale Communes classées à titre permanent : Code INSEE Nom de la Commune 39047 BELLEFONTAINE 39070 BOURG-DE-SIROD 39097 CHAMPAGNOLE 39106 CHARCHILLA 39113 CHASSAL 39120 CHATELNEUF 39129 CHAUX-DES-CROTENAY 39131 LA CHAUX-DU-DOMBIEF 39150 CHOISEY 39179 CRENANS 39184 LES CROZETS 39189 DAMPARIS 39210 EQUEVILLON 39283 LAVANCIA-EPERCY 39286 LAVANS-LES-SAINT-CLAUDE 39297 LONGCHAUMOIS 39328 MEUSSIA 39333 MOIRANS-EN-MONTAGNE 39339 MOLINGES 39367 MORBIER 39368 MOREZ 39440 PRATZ 39478 SAINT CLAUDE 39487 SAINT-LAURENT-EN-GRANDVAUX 39491 SAINT-LUPICIN 39494 SAINT-PIERRE 39510 SEPTMONCEL 39517 SIROD 39523 SYAM 39545 LE VAUDIOUX 39547 VAUX-LES-SAINT-CLAUDE 39560 VILLARDS SAINT SAUVEUR 39579 VIRY Communes classées à titre transitoire : Aucune commune du Jura Zones permanentes ou transitoires Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Communes de Haute-Saône classées en zone d’aide à finalité régionale Communes classées à titre permanent : Code INSEE Nom de la Commune 70093 BREUCHES 70096 BREVILLIERS 70120 CHAMPAGNEY 70178 LA COTE 70216 ESBOZ-BREST 70258 FROIDECONCHE 70259 FROIDETERRE 70260 FROTEY-LES-LURE 70284 HAUTEVELLE 70285 HERICOURT 70304 LINEXERT 70311 LUXEUIL-LES-BAINS 70314 MAGNIVRAY 70321 MAGNY-VERNOIS 70328 MALBOUHANS 70348 MOFFANS-ET-VACHERESSE 70385 LA NEUVELLE-LES-LURE 70413 PLANCHER-BAS 70445 RIGNOVELLE 70451 RONCHAMP 70455 ROYE 70464 SAINT-GERMAIN 70467 SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE 70473 SAINT-SAUVEUR 70577 VOUHENANS Zones permanentes ou transitoires Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Commune classée à titre transitoire : Code INSEE 70339 Nom de la Commune MELISEY Zones permanentes ou transitoires Transitoire Communes du Territoire de Belfort classées en zone d’aide à finalité régionale Communes classées à titre permanent : Code INSEE Nom de la Commune 90002 ANGEOT 90004 ARGIESANS 90005 AUXELLES-BAS 90007 BANVILLARS 90008 BAVILLIERS 90009 BEAUCOURT 90010 BELFORT OUEST 90012 BESSONCOURT 90015 BOTANS 90017 BOUROGNE 90023 CHAUX 90029 CRAVANCHE 90033 DELLE 90034 DENNEY 90047 FONTAINE 90049 FOUSSEMAGNE 90050 FRAIS 90052 GIROMAGNY 90053 GRANDVILLARS 90058 LACHAPELLE-SOUS-ROUGEMONT 90068 MEROUX 90069 MEZIRE 90072 MORVILLARS 90073 MOVAL 90075 OFFEMONT 90076 PEROUSE 90084 REPPE 90088 ROUGEGOUTTE 90093 SERMAMAGNY 90094 SEVENANS 90096 THIANCOURT 90097 TREVENANS 90099 VALDOIE 90100 VAUTHIERMONT 90104 VEZELOIS Zones permanentes ou transitoires Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Permanent Communes classées à titre transitoire : Code INSEE Nom de la Commune 90001 ANDELNANS 90003 ANJOUTEY 90014 BORON 90032 DANJOUTIN 90106 BELFORT EST Zones permanentes ou transitoires Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire Transitoire ANNEXE 10 - GLOSSAIRE ACCT ACE ADEME analyse AFOM Agence Centrale Comptable du Trésor Aide au Conseil En ressources humaines Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Analyse atouts/ faiblesses/ opportunités/ menaces AOC Appellation d’Origine Contrôlée APD Avant Projet Détaillé APS Avant Projet Sommaire BTP Bâtiment Travaux Publics CIACT Comité Interministériel d’Aménagement et de Compétitivité des Territoires CICC Commission Interministériel de Coordination des Contrôles CDD Contrat à Durée Déterminée CE CESR Commission Européenne Comité économique et social régional CRITT Centre National pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie CRSN Cadre de Référence stratégique national CUCS Contrat Urbain de Cohésion Sociale CNASEA développement durable DIACT DIREN DOCUP DRIRE EDDF ENSMM EPCI FEADER FEDER FEMTO-ST FIDEME FRAC FRT Développement ne compromettant pas la capacité des générations futures à répondre à leur besoin tout répondant aux besoins actuel ; il comprend trois dimensions : l’économie (efficacité, rentabilité), le social (responsabilité sociale) et l’environnement (impact sur l'environnement). Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires Direction régional de l’Environnement DOCument Unique de Programmation Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement Engagements de Développement De la Formation Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques Établissement Public de Coopération Intercommunale Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural Fonds Européen pour le DEveloppement Régional Franche-Comté Electronique, Mécanique, Thermique et Optique - Sciences et Technologies : institut de recherches en Franche-Comté Fonds d’Investissements De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Fonds Régional d’Aide au Conseil Fonds de la Recherche et de la Technologie FSE GIE Fonds Social Européen Groupement d'Intérêt Economique GPI Grand Projet Innovant HQE Haute Qualité Environnementale IAA Industrie Agro-Alimentaire ISO Organisation Internationale de Normalisation (en français) IUT Institut Universitaire de Technologie JESSICA Instrument communautaire en faveur des projets de développement urbain [soutien européen commun pour un investissement durable dans les zones urbaines] JO Journaux Officiels K€ Millier d’euros LEADER LGV M€ OPATB OSC Liaison Entre les Actions de Développement de l'Economie Rural Ligne à Grande Vitesse Million d’euros Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Bâtiments Orientations Stratégiques Communautaires PACA Outil unique de gestion des aides du développement rural (Outil de Saisie, d’Instruction et de Restitution Internet pour le Secteur du développement rural (2007-2013)) Provence Alpes Côtes d’Azur PDRH Programme de Développement rural hexagonal OSIRIS PME PMI PNR Petite et Moyenne Entreprise ; entreprise de moins de 250 employés dont le chiffre d’affaire ne dépasse pas 50 M€ (ou le bilan annuel est inférieur à 43 M€) Petite et Moyenne Industrie Parc Naturel Régional PRESAGE Programme Régional Européen de Suivi, d’Analyse, de Gestion et d’Evaluation projet intégré Ensemble de projets, qui peuvent avoir des maîtres d’ouvrage différents, constituant un tout cohérent et mis en œuvre de manière coordonnée de manière à mobiliser une masse critique de ressources et de compétences dans le but d’avoir un impact significatif Programme Opérationnel PO POA Prime d’Orientation Agricole PRE Prime Régionale à l’Emploi PSA Peugeot Sochaux Automobiles RDT Réseau de Développement Technologique R&D Recherche & Développement SEM Société d’Economie Mixte SFC 2007 SGAR Outil informatique de transmission de données entre la Commission européenne et les Etats membres (Structural Funds Common system – base de données commune des fonds structurels) Secrétariat Général pour les Affaires Régionales TGV Train à Grande Vitesse TEP Tonne Equivalent Pétrole ou tep est une unité de mesure de l'énergie qui vaut par définition 42 giga joules (soit 42 x 10^9 joules, valeur énergétique d'une tonne de pétrole brut). Elle sert à comparer entre elles des formes d'énergie différentes. Les équivalences sont calculées en fonction du contenu énergétique ; ce sont des moyennes choisies par convention. Technologie de l’Information et de la Communication TIC URE Très Petite Entreprise ; entreprise de moins de 10 employés dont le chiffre d’affaire ou le bilan annuel ne dépassent pas 2 M€ ; dans le cadre du PO les TPE sont éligibles à toutes les actions concernant les PME (la réciproque ne s’appliquant pas) Utilisation Rationnelle de l’Energie ZRR Zone de Revitalisation Rurale ZUS Zone Urbaine Sensible TPE