DNA – F Ringler 26-04-2013 - Comité Régional d`Alsace de

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Gymnastique Portrait de Fabienne Ringler, vice-présidente de la FFG
Une vie de passion
Nommée il y a peu vice-présidente de la Fédération française
de gymnastique, Fabienne Ringler a quelques projets pour
l'avenir mais veut surtout savourer sa passion et ses fonctions
au jour le jour. Portait d'une grande dame de l'ombre.
Dur de retracer le parcours complet de Fabienne Ringler, tant le
CV est impressionnant. Certes, elle se définit comme « une
athlète moyenne, toujours à la mauvaise place » (souvent 4e, ou
première non-qualifiée pour les compétitions nationales) mais son
parcours et son investissement pour sa discipline imposent le
respect.
Sur les pas de ses parents
La Colmarienne Fabienne Ringler espère faire
bougerles choses.
Ses premiers pas, elle les a quasiment faits dans les salles de
gymnastique. À l'Avenir Club de Colmar, la présidente du club
n'était autre que sa maman et l'entraîneur son papa.
Elle passe très tôt de l'autre coté de la barrière. À douze ans, elle prend son premier groupe de gymnaste en
main. À 21 ans, elle tourne complètement la page de la pratique pour le coaching, avec en poche un BE2 : « Dès
le début, je savais que je voulais entraîner. J'avais le caractère pour et mon père fut un mentor exceptionnel »,
avoue-t-elle.
De ce premier chapitre, Fabienne Ringler ne retient que du positif, attachant une importance bien plus grande au
collectif et au plaisir qu'aux titres. « On passe une dizaine d'années avec certaines gymnastes, 8 à 15 heures par
semaine. Cela crée un lien important. Beaucoup d'anciennes me donnent des nouvelles, j'étais comme une
deuxième maman pour elles » s'émeut-elle.
Et des championnes, elle en a formé. D'Aurélie Ludmann, qui a participé à des championnats d'Europe, en
passant par Nathalie Zaner, première gymnaste envoyée en centre de haut niveau, à Judicaelle Didierjean qui a
régné quelques années sur la discipline en France, il y a eu du beau monde.
Entre-temps, elle a eu deux enfants qui s'épanouissent à ses côtés dans le monde de la gym.
Sa passion dévorante la mène aussi vers les fonctions de juge international. Ce poste lui offrira même sa plus
belle émotion sportive : en 1993, elle juge un concours pour le titre européen épique entre Élodie Lussac, une
jeune Française qu'elle connaît bien, et Svetlana Korkhina, la Russe aujourd'hui la gymnaste la plus titrée de
l'histoire. Et de voir la Française glaner trois titres par agrès et le concours général, rien que ça !
Éloignée de ses gymnastes l'an dernier, en raison d'un combat qu'elle a dû mener contre la maladie, Fabienne
Ringler n'a pas baissé la garde. « Ma famille et ma passion m'ont donné l'envie de me battre, ils m'ont sauvé »,
déclare-t-elle.
Aujourd'hui, c'est une nouvelle vie qui s'offre à elle : le 9 mars, toute l'équipe dirigeante de la Fédération
française de gymnastique change et James Blateau, fraîchement élu président, lui propose de le seconder. « Je
savoure ce qui vient, je prendrai tout ce qu'il y a à prendre et je donnerai tout ce que je pourrai au jour le jour »,
dit-elle.
Mandat bien rempli
Fabienne Ringler a désormais quatre ans devant elle pour faire bouger les choses à se manière. « Le Cirque du
Soleil est souvent cité comme un modèle dans la pratique, même sportive. Je soutiens à 100 % ce point de vue
qui offre des perspectives beaucoup plus artistiques qu'athlétiques à la pratique de la gym. » Car son autre grand
projet, c'est de monter une commission qui sera chargée de travailler sur la lisibilité des compétitions et sur son
attractivité pour attirer un public plus nombreux dans les salles. Celle qui n'oublie pas de remercier son mari qui
lui a permis de concilier et de vivre tout cela, sait d'ores et déjà que son mandat sera bien rempli.
Alain Kauffmann
© Dna, Vendredi le 26 Avril 2013 - Tous droits de reproduction réservés
http://archives.dna.fr/cgi/gate?a=art&aaaammjj=201304&num=16918&m1=gymnasti... 29/04/2013