Alias / Guilherme Botelho

Transcription

Alias / Guilherme Botelho
Jetuilnous
vousils
Seul, vous ne valez rien.
Jacques Folch-Ribas
alias
Guilherme Botelho
2011
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Jetuilnousvousils:
création du 18 au 20 octobre au Théâtre du Forum Meyrin-Genève.
Photos Grégory Batardon sauf en page 8, portrait de Guilherme Botelho par Isabelle Meister durant La Bâtie 2010.
presse
L’équipée de Guilherme Botelho a la
puissance et la douceur d’une nuit archaïque,
celle de la caverne ou de la termitière.
Le Temps (Suisse)
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Des fourmis et des
hommes
Après le fascinant
Sideways rain, Guilherme Botelho poursuit
son principe d’ostinato de
mouvements
Guilherme Botelho et sa
compagnie Alias ont longtemps dansé des contes
de la vie ordinaire où le
sous-texte angoissé de
nos quotidiens remontait
à la surface à travers un
visuel spectaculaire et une
gestuelle explosive. On
se souvient des nageurs
de crawl du Poids des
éponges. Des morceaux
de plafond qui s’écrasaient
sur la scène à la fin de
Frankenstein. Ou de la
colline de sable de Vaguement derrière que les
danseurs affrontaient tels
des Sisyphe obstinés.(...)
Mais, depuis 2010, depuis
Sideways rain, formidable
ostinato de traversées de
plateau, le chorégraphe
brésilien a quitté une théâtralité explicite - familles en
crise, collègues de bureau
suspects, repas au resto
qui dérapent, etc. - pour
un travail plus formel qui
continue à raconter, mais
en creux, nos doutes et
nos vertiges. «Avant, explique Guilherme Botelho,
j’explorais une autoroute
où chacun, vélo, voiture,
piéton, pouvait également circuler. A présent,
je m’intéresse plus à la
signalisation de cette voie
qu’à la voie elle-même.»
Dans Jetuilnousvousils,
le chorégraphe confirme
cette ère du signe. Et
orchestre à nouveau des
trajectoires personnelles,
des chemins privés dans
une idée de collectivité
organisée. «Pour cette
pièce, j’ai beaucoup lu sur
les fourmis. Leur manière
passionnante de s’organiser par souci d’efficacité.»
Les fourmis ne sont pas
tendres avec qui flanche.
Et Botelho raconte beaucoup du XXIe siècle commençant avec ce nouvel
ostinato de mouvements.
Sortir.ch (Suisse)
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Corps-à-corps.
Juste ça. Mais
jusqu’au bout,
jusqu’à ce que le souffle
des danseurs devienne
ombre. C’est le dessein
du chorégraphe brésilien
Guilherme Botelho et de
sa compagnie Alias. (…)
Le titre décline le sujet:
Jetuilnousvousils. Neuf
interprètes se fondent
en phalange, animal à
carapaces broyeuses
et à pattes pressées. Ils
rampent et la nuit clans
laquelle ils s’enfoncent
est celle d’une termitière.
C’est la première vision,
une procession sur fond
de cataclysme sonore -les
réacteurs d’une centrale,
les borborygmes d’un
sous-marin, allez savoir.
Coude à coude. Les danseurs traversent la scène,
en meute à présent. Ils
enchaînent les culbutes
au sol, ce sont des roues
piégées par la pente,
dirait-on. Mais voici qu’ils
se redressent et qu’ils
forment un escadron,
filant à pas menus. Ils
disparaissent en coulisses,
reviennent, sautillent sur
place. Poids plumes. Ils ne
perdent pas haleine, non,
ils se dépêchent d’occuper
l’espace. Et d’un coup, ils
se heurtent au mur du fond
de la scène, d’un coup,
ils paraissent désorbités.
Pour là première fois, on
regarde les visages: ils
sont beaux, mais hébétés.
(…) Guilherme Botelho
a longtemps inventorié
les impasses de la vie.
Celles du bureau-entre
l’ordinateur et la machine
à café, dans L’Odeur
du voisin; celles de la
chambre à coucher, dans
Le Poids des éponges
par exemple. Ses pièces
étaient déchirantes et
fantasques à la fois. Fil
de psychanalyste, le
chorégraphe s’était mué
en spécialiste des tocs de
ses contemporains. De
sa danse, on disait qu’elle
était théâtrale: elle détournait les pathologies du
quotidien; magnifiait aussi
des personnalités d’acteur.
La compagnie Alias s’est
ainsi fait un nom, en
Suisse et à l’étranger.
Depuis Sideway rain
(2010) -pièce en forme
de course à la vie, à la
mort-, Guilherme Botelho a
comme changé de veine.
Aux éclats du roman, il
préfère la sueur de l’abstraction. Jetuilnousvousils est une pulsion faite
mouvement. Sur scène à
la pièce
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présent, garçon et filles forment comme un essaim de
couleurs pâles. Les cordes
d’une guitare, des pierres
qui roulent: la bande-son
s’apparente à un glissement de terrain. Des corps
debout mais enchevêtrés, surgissent des bras
implorant. Au-dessus de
ces naufragés, un globe
géant brûle d’une lumière
blanche. ll a escorté tout le
spectacle. Il va s’éteindre.
Ce globe fait écho à
d’autres. La planète bleue
par exemple qui menace
les personnages du film
Melancholia de Lars
von Trier. Ou encore le
soleil monstrueux du
Prometheus, Landscape
II, du plasticien et chorégraphe Jan Fabre (…).
Jetuilnousvousils relève
de la même préoccupation:
quand l’humanité sombre,
quel sont les gestes qui
remontent et qui consolent
des ténèbres à venir?
L’équipée de Guilherme
Botelho a la puissance
et la douceur d’une nuit
archaïque, celle de la
caverne ou de la termitière.
Alexandre Demidoff
Le Temps- 21.10.2011
référence
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La mer est multiple, elle
est en mouvement, elle
possède cohésion et densité. Le multiple y est ses
vagues, qui la constituent.
Elles sont innombrables;
qui se trouve en mer en
est complètement entouré.
L’identité de nature de leur
mouvement n’exclut pas
entre elles les différences
de grandeur. Elles ne
sont jamais tout à fait au
repos. Le vent, qui vient
du dehors, détermine leur
direction; elles se portent
ici ou là, suivant son ordre.
La cohésion et la densité
des vagues expriment
quelque chose que les
hommes aussi sentent
très bien dans une masse:
une souplesse à l’égard
des autres, comme si l’on
était eux, comme si l’on
n’était plus séparé par ses
limites, une dépendance
à laquelle il est impossible
d’échapper, et un sentiment de force, un élan
que, par là justement, chacun reçoit collectivement
de tous. On ne connaît
pas la singularité de
cette connexion chez les
hommes. La mer non plus
ne l’explique pas, mais elle
l’exprime.
La mer a une voix, qui est
très changeante et qu’on
entend toujours. C’est une
voix où semblent vibrer
des milliers de voix. On lui
prête beaucoup, patience,
douleur et colère. Mais ce
que cette voix a de plus
impressionnant est sa
ténacité. La mer ne dort
jamais.
Masse et puissance
(1960), Elias Canetti
(trad. Robert Rovini), éd.
Gallimard, coll. Tel, 1998
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botelho
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Né à São Paulo au Brésil,
Guilherme Botelho découvre Scènes de famille
d’Oscar Araiz à l’âge de 14
ans, au Théâtre de la ville.
Profondément bouleversé
par ce qu’il voit sur scène
comme par ce qu’il ressent
brutalement, il se découvre
et décide sur le champ
d’être danseur. Quelques
années plus tard, Oscar
Araiz prend la direction du
Ballet du Grand Théâtre de
Genève et le jeune Guilherme prend l’avion pour
la Suisse: à dix neuf ans, il
dansera pour Araiz.
Après dix ans de spectacles, de recherches,
d’errances et d’aventures,
il décide d’arrêter de
danser à tous prix, peu
désireux de produire un
travail conceptuel élitiste à
la mode de l’époque, pour
des gens qui pourraient
lui dire finalement «je ne
comprends rien».
C’est ainsi qu’en 1994,
il fonde à Genève la
compagnie Alias. Le désir
de danser autrement.
Le désir de concerner
directement le public et de
le mettre face à lui-même.
Face à sa propre danse
en quelque sorte. Le désir
de créer avec ses danseurs, d’être à l’écoute de
leur corps et de leur voix,
de leurs préoccupations
intimes car ce sont eux qui
font le spectacle. Dans un
décor souvent onirique,
fantaisiste ou tournoyant,
souvent à la limite du possible et du réalisable et qui
tient un rôle important pour
accompagner le mouvement des personnages.
Autre caractéristique du
travail de Botelho: les
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objets sont ici animés. Un
piano traversera seul la
scène par enchantement.
Une maison gravira une
vague monumentale et
immobile. Des nageurs
glisseront mystérieusement
sur un plateau liquide sans
épaisseur. Des cascades
d’eau tomberont du ciel.
Du papier, des gravats,
de la lumière. Un véritable
manège de sentiments
tournera durant plus d’une
heure devant nous, avec
ses appartements, ses
meubles, ses portes et
ses fenêtres, nous faisant
oublier le théâtre et la
scène. Nous faisant oublier
les murs. Nous assistons
souvent dans ces spectacles à l’écroulement d’un
monde, dans lequel se
battent, se débattent des
corps, des histoires.
Dans la polyphonie des
langues et des cultures du
monde, le chorégraphe se
nourrit des gestes et improvisations de tous. Gestes
et identités qui se fondent
ensuite dans les images
qu’il porte en lui et le nourrissent depuis l’enfance.
appart
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Anthony Rouchier aka
A.P.P.A.R.T, est un compositeur de musiques électroniques qui fusionnent des
styles aussi variés que le
Tango, la Country, le Rock
et l’Idm.
A.P.P.A.R.T s’est ouvert à
la musique en suivant des
études d’électro-acoustique au Conservatoire
National de Nice et au
C.I.R.M (centre international de recherche musicale)
puis en Musicologie à
l’université.
Son but était de devenir
l’un des compositeurs qui
comme Tchaïkovski ou
Stravinsky sont associés à
la danse, mais en y ajoutant une touche de Rage
Against The Machine et
d’Aphex Twin.
Il apprend la guitare et les
applications informatiques
très tôt et s’interroge sur
les moyens de mettre en
musique ses sentiments.
Son 1er album Nu Tango,
sorti en 2003, est né d’une
commande pour un groupe
de 8 danseurs de L’Opéra
National de Paris. Il prend
goût au jeu et se lance
dans l’aventure électronique.
À l’automne 2003,
A.P.P.A.R.T réalise une
tournée en France, en
Europe et jusqu’au Japon
pour faire connaître sa
musique. Etant musicien,
cette logique de scène
s’imposait pour lui autant
que la composition.
Au printemps 2007, il
produit un nouvel album
intitulé Digital Western
suivi en 2008 par Flamencotronics. En parrallèle à
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ses productions d’albums,
Anthony compose pour la
danse, qu’elle soit contemporaine ou néo classique à
l’Opéra de Nancy, à Paris
pour Laetitia Pujol - danseuse Etoile, ou encore
pour Eric Oberdorff de
Monte Carlo pour lequel il
compose plusieurs pièces
représentées à travers
l’Europe.
Il signe en 2010 Last
Vegas, un album d’une
nouvelle amplitude ou il
revisite la ville du péché ;
comme dans tous ses précédent opus, A.P.P.A.R.T
explore des thèmes qu’il
présente selon un angle
de perception personnel.
En 2009 et 2010, son
agenda est bien rempli
puisqu’il collabore à nouveau pour la danse et le
théâtre avec le metteur en
scène Suisse Paolo dos
Santos et le Ballet Junior
de Genêve puis participe à
3 projets de Kader Belarbi,
danseur Etoile de l’Opéra
National de Paris.
En 2011, Anthony prépare
un 5ème album sous le
pseudonyme d’A.P.P.A.R.T,
le 10ème anniversaire de
son album Nu tango et 4
nouvelles compositions
originales pour des projets
chorégraphiques.
Il vient de signer en édition
avec le prestigieux label
Warner Chappel Music et
prépare la bande originale
du prochain long métrage
de Michel Royer, produit
par Carlito films.
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crédits
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Chorégraphie
Guilherme Botelho
Interprètes à la création
Fabio Bergamaschi, Erik
Lobelius, Ismaël Oiartzabal,
Madeleine Piguet Raykov,
Claire Marie Ricarte, Marion
Rochefeuille, Adrian Rusmali,
Candide Sauvaux, Christos
Strinopoulos, Gabor Varga
Assistante
Madeleine Piguet Raykov
Administration Cindy Janiaud
Composition originale
Anthony Rouchier aka
A.P.P.A.R.T
Diffusion & communication Richard Afonso
Titre
Jetuilnousvousils
Durée
55 minutes environ
Costumes Coralie Sanvoisin
Couturière
Veronica Segovia
Scénographie
Gilles Lambert
Lumière
Jean-Philippe Roy
Direction technique
William Ballerio
Production Alias/Guilherme Botelho
Coproductions Théâtre du Crochetan, Théâtre
Forum Meyrin
Avec le soutien de :
La Ville de Genève, la République et Canton de Genève,
Pro Helvetia-Fondation suisse
pour la culture, Fondation
meyrinoise pour la promotion
culturelle, sportive et sociale,
Loterie romande, Fondation
Artephila,
Alias est compagnie associée
au Théâtre Forum Meyrin et au
Théâtre du Crochetan.
Alias bénéficie d’une convention
de soutien conjoint de la Ville de
Genève, la République et Canton
de Genève, Pro Helvetia-Fondation suisse pour la culture et la
Commune de Meyrin.
alias
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contacts
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Alias - Guilherme Botelho
24 Bis Chemin Frank Thomas
CH-1208 Genève, Suisse
T +41 22 731 23 61
F +41 22 731 24 60
Diffusion & communication : Richard Afonso
E: [email protected]
Administration : Cindy Janiaud
E: [email protected]
Direction technique : William Ballerio
E: [email protected]
W www.alias-cie.com
Alias est compagnie associée au Théâtre Forum Meyrin et au Théâtre du Crochetan..
Alias bénéficie d’un soutien de contrat conjoint triennal avec la Ville de Genève, le
Canton de Genève, Pro Helvetia et la Commune de Meyrin.
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Guilherme Botelho
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