Annales revue de presse sujet 1

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Annales revue de presse sujet 1
ANNALES - SUJET
1ère Année et BTS
Durée de l’épreuve : 2h00
Coefficient 3
E
REVUE DE PR
SSE Consignes :
Vous êtes journaliste pour une émission de radio hebdomadaire consacrée à la communication sous
toutes ses formes, aux médias et aux tendances émergentes. Cette émission se veut à la fois sérieuse,
impertinente et audacieuse.
1/La chronique
L’émission démarre toujours par une chronique consacrée à un sujet choisi. C’est elle qui donne le ton et
« lance » l’émission.
Cette semaine, elle porte sur : Twitter.
A partir des annexes jointes, rédigez votre chronique (tous les articles doivent y être abordés).
Pour cela, faites une synthèse de 2 pages maximum. Il s’agira de faire le tour de la question en vous
appuyant sur les points de vues exposés dans les articles à votre disposition. Vous ne manquerez pas de
commenter la ou les publicités insérées.
Effectuez une hiérarchisation des sujets en la justifiant au fil de votre chronique (du plus important ou
intéressant… au moins important, selon vous en tant que journaliste).
Votre texte doit comporter un titre, des transitions, être vivant et agréable à écouter (ce n’est pas une
dissertation). Prenez soin de citer vos sources pour chaque article évoqué.
2/ Le billet d’humeur
Dans un second temps, vous rédigerez un billet d’humeur (2 pages maximum), c’est à dire un texte où
vous défendez votre point de vue (quel qu’il soit) de façon personnelle et critique sur un sujet.
Ici, vous répondrez à la question : « Twitter fêtera-t-il dix ans de plus ? ». Pour exposer votre thèse,
appuyez-vous sur les articles ainsi que sur vos connaissances et expériences personnelles. Le but est de
convaincre en argumentant et justifiant vos propos.
NB : Une attention particulière sera portée à l’expression écrite et à l’orthographe.
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Economie. Twitter en chute libre Die Welt -­‐ Berlin_Publié le 26/01/2016 -­‐ 11:35 “L’année 2016 commence de manière catastrophique pour Twitter”, relate le quotidien allemand Die Welt, qui met à sa une, mardi 26 janvier, l’oiseau bleu du site de microblogging réalisant un vol en piqué. “Le patron de Twitter Jack Dorsey doit remettre la société sur les rails. Et voilà que partent cinq cadres dirigeants.” La société a confirmé dimanche soir les départs de Kevin Weil, chef des produits, d’Alex Roetter, chef de l’ingénierie, de Katie Jacobs Stanton, la responsable de médias, et de Skip Schipper, celui des ressources humaines. Jason Toff, le patron de la filiale Vine, fait lui aussi ses cartons. Jack Dorsey a précisé dans un tweet que ces cadres avaient bien choisi de quitter Twitter, alors que “quelques médias américains avaient rapporté que Dorsey les avait virés au vu des mauvaises performances de ces derniers mois”. Quel positionnement sur le marché ? Départs volontaires ou pas, toujours est-­‐il que le patron de Twitter est dans une mauvaise situation, estime Die Welt. Le quotidien rappelle que 300 salariés avaient déjà été licenciés en octobre et que le cours de l’action est tombé ces derniers mois de 50 à 15 dollars. “Le cours était tellement bas qu’il a été question, début janvier, d’un éventuel rachat par Facebook ou Google.” Selon Die Welt, les nouveaux membres de Twitter peinent à s’y retrouver dans les tweets et voudraient que les contenus soient mieux filtrés en fonction de leurs intérêts. Le journal conclut : “Dorsey aimerait que Twitter devienne plus grand public et abandonne la niche ‘geek’ – mais, ce faisant, il caresse l’entreprise à rebrousse-­‐poil.” | Page 2
Internet. Pourquoi Twitter licencie Publié le 14/10/2015 -­‐ 10:51 La nouvelle a été confirmée par le PDG du réseau social. Twitter supprime 336 postes – 8% de la masse salariale de l’entreprise. Le site Vox explique, en quatre points, ce qui a poussé la direction à prendre cette décision. “Nous avons pris une décision difficile mais nécessaire qui permettra à Twitter d’évoluer de manière plus ciblée et de réinvestir pour se développer.” C’est par ce tweet que Jack Dorsey, PDG de Twitter, a confirmé le licenciement de 336 personnes, mardi 13 octobre. “Twitter est l’un des sites les plus populaires, avec 300 millions d’utilisateurs. Mais l’entreprise est tombée loin derrière Facebook, et le nombre d’utilisateurs a commencé à stagner récemment”, indique le site américain Vox. Alors pourquoi l’un Dessin de Boligan, El Universal, Mexique.
des réseaux sociaux les plus puissants, né il y a neuf ans seulement, décide-­‐t-­‐il de licencier ? Vox détaille la situation en quatre points. • Twitter prend du retard derrière les autres réseaux sociaux Sa croissance ralentit : en 2012, Twitter a gagné 66 millions d’utilisateurs supplémentaires, soit un taux de croissance de presque 50 %. En 2013, ce taux est passé à 25 %, puis à 18 % l’année suivante. “Pendant ce temps-­‐là, d’autres réseaux sociaux dépassent Twitter. Instagram – qui a été acheté par Facebook en 2012 – est devenu plus gros que Twitter fin 2014. Snapchat grandit vite, et pourrait devancer Twitter dès cette année”, note Vox. • Twitter perd beaucoup d’argent L’entreprise a perdu 578 millions de dollars (506 millions d’euros) en 2014, 645 millions de dollars (565 millions d’euros) en 2013. “Une entreprise à 300 millions d’utilisateurs ne devrait pas avoir de mal à faire des bénéfices. D’ailleurs, Twitter a enregistré un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) en 2014, deux fois plus qu’en 2013. Mais les dépenses de l’entreprise ont elles aussi bondi.” Pour relancer sa croissance, Twitter compte donc sur de nouvelles idées et sur une baisse de ses dépenses, grâce à une réduction de la masse salariale. • Twitter a mauvaise réputation chez les développeurs indépendants A ses débuts, Twitter était une plateforme ouverte, et les développeurs indépendants pouvaient contribuer au développement du réseau – en créant, par exemple une application pour iPhone. “Mais tout a changé en 2012, quand Twitter a décidé de supprimer les applications développées par des tiers”, explique Vox. “L’entreprise a pris cette décision parce que la fragmentation des utilisateurs entre toutes les applications existantes rendait les choses plus difficiles pour évaluer l’utilisation que chacun faisait du réseau social”. Mais cette décision a “un coût à long terme”. En fermant l’accès à sa plateforme, Twitter “s’est privé d’une grande source de nouvelles idées pour enrichir l’écosystème du réseau”, analyse le site américain. | Page 3
• Twitter est optimisé pour les gros utilisateurs Depuis sa création et jusqu’à très récemment, Twitter affichait les tweets dans un ordre chronologique inversé, sans chercher à donner plus de visibilité aux tweets venant de comptes très suivis ou à ceux qui sont très retweetés, “ce qui obligeait les utilisateurs à organiser activement leur compte s’ils voulaient que le réseau garde un intérêt, écrit Vox. Les gros utilisateurs ont fait le tri dans les listes pour optimiser leur utilisation, mais l’utilisateur lambda ne prenait pas le temps de faire ça, et son compte Twitter lui semblait alors chaotique et ingérable.” Récemment, le réseau social a introduit une hiérarchisation des tweets, permettant de rendre le service plus pratique pour les utilisateurs occasionnels. Mais il est trop tôt pour savoir si cette stratégie fonctionne. | Page 4
Twitter plébiscité par les journalistes Le 10/04/2015 à 15:48 par Thierry Wojciak 78% des journalistes plébiscitent Twitter en tant qu’outil incontournable pour leur métier, selon l’étude « Journalisme et Réseaux Sociaux » menée par l’agence conseil en gestion de réputation Gootenberg. Mais Facebook (63%), LinkedIn (63%), YouTube (59%) et les blogs (57%) sont également consultés par la majorité des journalistes. En revanche, Google+ (23%), Viadeo (34%), Slideshare (7%) ou encore Tumblr (9%) et Pinterest (11%) ne concernent qu’une fraction de la profession. Twitter est également mis en avant pour les journalistes quant à l’utilité des informations qui peuvent y être recueillies. Avec une note de 7,3/10, le site de microblogging arrive largement en tête devant les blogs (6,38), YouTube (6,08), Facebook (5,78), LinkedIn (5,63). En dessous de la moyenne figurent Viadeo (4,98), Google+ (4,40), Pinterest (4,00), Slideshare (3,78) et Tumblr (3,65). Toutefois, les personnes interrogées, soulignent que l’information collectée sur ces différentes plateformes est moins sûre, avec une note de 5/10, par rapport à d’autres sources (contacts terrain, articles de presse, site web de l’entreprise, etc.) qui bénéficient d’une note de confiance moyenne supérieure à 6. Les médias restent la source en laquelle ils ont le plus confiance avec une note moyenne de 6,94/10. Par ailleurs, les journalistes se disent prêts à accepter ou examiner les demandes de contact qu’ils reçoivent sur Twitter (85%), LinkedIn (81%) et Viadeo (74%). A l’inverse, les autres réseaux ne sont pas considérés comme pertinents pour y être sollicités. Ils reconnaissent en outre « les bénéfices des réseaux sociaux dans l’exercice de leur métier » mais aussi « l’émergence de nouveaux dangers spécifiques ». Ainsi, 43% disent gagner du temps, 42% estiment se simplifier les recherches mais 58% constatent que l’usage des réseaux sociaux conduit à la multiplication des pièges. Au final, 27% estiment que les réseaux sociaux ont remplacé les anciennes méthodes. Méthodologie de l’étude : 235 répondants issus de l’ensemble des médias (print, web, audiovisuel), interrogés en ligne le 23 mars et le 2 avril 2015. L’échantillon était composé de journalistes des médias français recensés par la base horsantenne.com. | Page 5
TWITTER EN CHIFFRES
TWITTER A 10 ANS
TWEET LE PLUS RETWEETÉ
@TheEllenShow (3,3 millions de Retweets)
PERSONNE LA PLUS SUIVIE
@KatyPerry (84 millions d’abonnés)
PERSONNE LA PLUS MENTIONNÉE
@justinbieber (943 millions)
EMOJI LE PLUS TWEETÉ
Larmes de joie (14,5 milliards d’emojis)
VILLE LA PLUS GÉOLOCALISÉE
São Paulo (638 millions de tags)
HASHTAG RITUEL LE PLUS TWEETÉ
#FF (539 millions de mentions)
NOMBRE TOTAL DE J’AIME
250 milliards de J’aime
ÉVÉNEMENT DÉTENANT
LE RECORD DE TPM
Coupe du monde de football 2014 (618 725 Tweets
par minute) Victoire de l’Allemagne (@DFB_Team)
contre l’Argentine (@Argentina) le 13 juillet 2014
PERSONNE AYANT ATTEINT
1 MILLION D’ABONNÉS LE PLUS
RAPIDEMENT
@caitlyn_jenner (4 heures, 3 minutes)
NOMBRE DE FOIS OÙ LE MOT
« LOVE » EST PARTAGÉ SUR
TWITTER
34,8 milliards de mentions
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Sept raisons pour lesquelles on souhaite longue vie à Twitter Emmanuel Tellier _ Publié le 21/03/2016. Mis à jour le 21/03/2016 à 16h07. Twitter souffle ce lundi ses dix bougies, mais les médias n'ont à la bouche que les mauvais chiffres du réseau social. Sans rappeler combien cet outil a bouleversé (et bouleverse encore) positivement notre quotidien, personnel et professionnel. Au cas où vous hésiteriez encore à tweeter, voici sept bonnes raisons de s'y mettre, pour que vive encore Twitter. Très agaçante, non, cette façon qu'ont la plupart des titres de presse et chaînes d'info de « réduire Twitter » à un sujet industriel, une histoire de chiffre d'affaires insuffisant pour générer des bénéfices, de modèle économique qui tarde à faire ses preuves ? Avec « seulement » 320 millions de comptes, on a bien compris, merci, que le service lancé à San Francisco par Jack Dorsey (qui publia le premier tweet de l'histoire il y a dix ans, jour pour jour) ne pesait pas lourd face à Facebook. Mais les comparer, n'est-­‐ce pas aussi stérile que de dire, au hasard, que l'escrime est moins populaire que le football, ou que Sufjan Stevens vend moins de disques que David Guetta ? Rien qu'en écrivant ça, on compare. Or comparer, dans le cas présent, n'a aucun sens. Alors, même si on a bien compris que la firme de San Francisco pourrait faire de nous tous des orphelins si ses dirigeants n'arrivent pas à assurer sa viabilité économique, on choisira ici de se concentrer sur ce qui va bien. Ce qui nous a séduits, nous a « accrochés », et continue à nous plaire sur Twitter. Ce qui rend, à nos yeux, cet outil de partage, d'information et de prise de parole à la fois atypique et précieux — et unique, et joyeusement démocratique, et parfois même salutaire... Le vrai problème de Twitter en 2016 ? En réalité il est double : a) Le service n'arrive plus à attirer de nouveaux abonnés. b) Les twittos actifs tweetent (plutôt) moins qu'avant. En colmatant au moins une de ces deux failles, le petit oiseau bleu sauverait ses plumes — et au passage une partie importante de nos vies numériques... Puisse ce modeste plaidoyer pro-­‐Twitter (qui ne prétend pas faire le tour de la question !) réconforter le fragile volatile, et vous donner à tous envie de tweeter — ou de tweeter plus encore. 1 / Le monde à hauteur d'homme L'image est simpliste mais elle n'est pas dénuée de pertinence : Twitter est une sorte d'immense café où des tablées se font, se défont, où la parole coule à flot, au comptoir, dans l'une des arrière-­‐salles ou sur la mezzanine — apartés complices, prises de parole à la volée, réactions fugaces, empoignades pour le plaisir de la tchatche, mais aussi (heureusement !) rencontres plus nourries, pas loin de donner vie à de vraies tranches d'amitié. Quel autre lieu permet ça ? Sachant que chacun reste maître de ses choix (je te suis / je ne te suis plus), de ses heures de fréquentation (et que c'est bon de décrocher parfois !), de ses déambulations ; et reste libre de jouer (ou pas) le jeu de ces échanges à hauteur d'homme, où étiquettes sociales et professionnelles ont souvent le bon goût de savoir s'effacer. 2 / Le plus grand carnet d'adresses du monde Parlons de ce qu'on connaît (à peu près) : l'usage du réseau par les journalistes, et la façon dont ses fonctionnalités ont modifié — et osons-­‐le dire, enrichi — ce métier où la recherche de sources fiables et variées est probablement plus cruciale que jamais. Quand on travaille sur une enquête ou qu'on prépare un reportage, Twitter peut se transformer en un précieux carnet d'adresses complétant efficacement les « voies d'approche » et les outils de recherche classiques. Entrer en contact avec un interlocuteur français ou étranger inaccessible par mail ou au téléphone ? C'est possible sur Twitter. De même qu'il est très simple, et précieux, de pouvoir suivre des comptes ultra-­‐informés (certains tenus par des « insiders » partageurs), des sites spécialisés, ou des interlocuteurs ravis de partager un regard, une info, un tuyau parfois. 3 / Eloge de la brièveté Depuis quelque temps, Twitter hésite : doit-­‐il céder aux demandes d'une partie de ses utilisateurs — et dans l'ombre d'un certain nombre d'analystes financiers qui réclament des changements de philosophie — ou bien rester fidèle à ses règles de fonctionnement originelles, au premier rang desquelles le nombre réduit de signes alloués, 140 ? | Page 7
Aux dernières nouvelles, Jack Dorsey (de retour aux manettes depuis l'an dernier) aurait tranché en faveur de la concision. Tant mieux, on adore ce principe : dire peu mais dire bien (en tout cas essayer). Entre haïku et aphorisme personnalisé, entre « pitch » instantané et soupir à peine énoncé… Pas toujours simple à maîtriser, la brièveté ? Peut-­‐être, mais qui a dit que s'exprimer en public devait être un acte banal et indifférent, exemptant de toute notion d'effort ? 4 / J'ai aimé, je partage C'était une des idées puissantes portées par Dorsey à la création de Twitter : j'ai aimé, je partage. J'élargis le cercle, je fais découvrir. Et je me nourris des partages des autres, de leurs lectures, leurs repérages... Malheureusement, le fameux « RT » (pour retweet) est un plaisir qui semble se perdre depuis quelques temps, et plus encore depuis que le réseau propose un petit coeur pour « liker » (aimer) des publications. Ce symbole de coeur, voulu comme plus « engageant » que l'étoile précédemment affichée, pose deux problèmes en un : d'abord, il « facebookise » Twitter ; ensuite, il agit comme un attrape-­‐clic qui porte préjudice à l'action voisine, celle invitant à « retweeter » — un geste plus prodigue, plus en phase avec l'identité du réseau social et son principe de capillarité. Envie d'aider Twitter, qui manque de trafic, à retrouver des couleurs ? « Likez » moins, « retweetez » plus. 5 / Ça se passe maintenant tout de suite Plus qu'un sentiment, c'est devenu une réalité : sur de multiples sujets (dramatiques / joyeux / ni l'un ni l'autre), Twitter donne une représentation de l'état du monde à l'instant T, à travers réactions, commentaires et informations non filtrées en provenance d'une foultitude de témoins devenant acteurs potentiels d'une histoire en train de s'écrire. Autour d'un événement X ou Y, une sorte de communion mondiale peut prendre forme, et rapidement s'afficher en #TT – pour Trending Topics —, cet outil statistique qu'on peut paramétrer à l'infini (choix du territoire, ville ou pays) et permet d'afficher en temps réel les sujets les plus commentés et partagés. Quel autre outil numérique grand public permet pareil regard sur la planète ? Aucun… Malheureusement, plus de la moitié des utilisateurs réguliers de Twitter n'osent pas s'y exprimer, se contentant d'en survoler les contenus. Enorme défi pour le réseau social : les encourager à s'exprimer et à apporter leur pierre à l'édifice. 6 / Hashtag mon ami Noyé(e) dans un océan d'infos ? Fatigué(e) par tous ces appels au clic, au visionnage ? Rassurez-­‐vous, vous n'êtes pas seul(e)s. Et Twitter, qui certes rajoute du flux au flux, a eu l'heureuse idée d'enrichir sa grammaire particulière de la fonctionnalité #. Avec le hashtag, accéder directement aux contenus et conversations sur un thème très précis (au hasard #SergeAurier) est un jeu d'enfant. Ça peut paraître banalement évident pour les Twittos ultra-­‐actifs, mais pour les autres, le hashtag est un bonheur à redécouvrir chaque jour. C'est par son biais — pour citer un exemple parmi mille — qu'un consommateur mécontent du modèle #(compléter ici) du fabricant de smartphones #(compléter ici) acheté à prix d'or chez #(compléter ici) pourra interpeller les représentants des marques en question… et aura toutes les chances d'être contacté par leur CM (community manager) soucieux de l'aider à résoudre son problème avant que d'autres clients utilisent le même hashtag… C'est aussi en utilisant les # que les téléspectateurs sur écrans multiples que nous sommes devenus peuvent commenter l'émission de #(compléter ici) en même temps qu'ils la regardent (à moitié). Drôle, non ? 7 / L'interaction, la vraie Pendant longtemps, par facilité rhétorique — et sans doute aussi pour se rassurer —, l'homme et la femme du XXIème siècle ont tenu à distinguer les réseaux sociaux de « la vraie vie », celle qui se vit IRL (« in real life »), au bureau, chez le boulanger ou au bistrot du coin. Désolé pour les flippés du futur, mais les deux mondes ne font plus qu'un désormais — et un « tweet » ou un « RT » ne sont pas moins tangibles qu'une lettre apportée par le facteur, un abonnement à un compte Twitter pas plus « virtuel » qu'une souscription à la Lettre Mensuelle des Dentistes du Tarn. Depuis quelques années, Twitter a été à l'avant-­‐garde de cette inscription d'un univers numérique (où chacun, librement, doit pouvoir définir sa place) dans « la vraie vie des vraies gens ». Un exemple un seul ? Le 13 novembre dernier, dans le quartier du Bataclan, à Paris, des dizaines d'utilisateurs de Twitter proposaient d'accueillir, chez eux, des blessés, des rescapés, ayant réussi à fuir l'horreur… Si l'on devait citer une seule raison d'aimer Twitter, alors ce serait celle-­‐là. | Page 8
Campagne de publicité pour la réouverture du Magasin BHV à Paris | Page 9
Twitter a 10 ans : les tweets qui ont marqué son histoire Le Monde.fr | 18.03.2016 à 15h29 • Mis à jour le 19.03.2016 à 09h46 Les jeunes pousses de la Silicon Valley prennent un coup de vieux. Le 21 mars, le réseau social Twitter fêtera son dixième anniversaire. Créé en 2006 par de jeunes entrepreneurs de San Francisco, Twitter (ou Twttr) était initialement un projet développé en parallèle d’Odeo, une entreprise qui voulait révolutionner le podcast audio. Aujourd’hui, malgré des problèmes de croissance persistants, des résultats en Bourse fluctuants et des crises répétées au sein de sa direction, Twitter compte des centaines de millions d’utilisateurs et est devenu un réseau social incontournable, dont l’histoire a été marquée par des tweets célèbres. Mars 2006 : le commencement C’est le tweet anniversaire iconique du réseau social. Le 21 mars 2006, le cofondateur (et actuel président) Jack Dorsey publiait le premier tweet, toujours accessible, du réseau social : « En train de créer mon compte twttr. » Un message repris ensuite par les cofondateurs, Christophe « Biz » Stone et Noah Glass, et partagé par les utilisateurs à chaque anniversaire du site. Août 2007 : l’invention du hashtag Un an après la naissance de Twitter, un employé de Google, Chris Messina (qui travaille aujourd’hui chez Uber) suggère aux utilisateurs d’employer le signe (#) pour rassembler les tweets parlant d’un même sujet. Le hashtag a très vite été repris et popularisé par l’entreprise et est aujourd’hui un des symboles du réseau social. Mai 2009 : le premier tweet depuis l’espace « En orbite : le lancement était fantastique !!! Je me sens bien, je travaille dur et je profite de la vue magnifique, l’aventure d’une vie a commencé ! » En mai 2009, l’astronaute Michael J. Massimino est devenu le premier homme à tweeter de l’espace. | Page 10
Mai 2011 : le raid contre Ben Laden Ce n’est que cinq ans après le premier tweet que le réseau social a commencé à devenir un des espaces en ligne les plus importants pour suivre l’actualité. En diffusant, le 1er mai 2011, le message « des hélicoptères en vol stationnaire à Abbotabad [Pakistan] à une heure du matin (événement rare) », un consultant en informatique a marqué l’histoire en étant le premier à tweeter, sans le savoir, l’opération top secret des forces spéciales américaines, qui conduira à la mort d’Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats du 11 septembre 2001. Mai 2011 : l’arrestation de DSK Le 14 mai 2011, c’est un tweet français qui crée l’actualité. Un jeune militant UMP a en effet été le premier à signaler l’arrestation, à New York, de Dominique Strauss-­‐Kahn, soupçonné d’agression sexuelle sur une femme de chambre de l’hôtel Sofitel, Nafissatou Diallo. Une affaire qui a, par la suite, complètement renversé la primaire socialiste et l’élection présidentielle de 2012. Novembre 2012 : la réélection d’Obama « Quatre ans de plus. » Le soir de sa réélection à la présidence des Etats-­‐Unis, à la fin de 2012, Barack Obama a temporairement battu le record du tweet le plus partagé de l’histoire, en diffusant une photo de lui avec sa femme, Michelle Obama. Le président démocrate s’était par ailleurs illustré lors de sa campagne par une utilisation intensive des nouvelles technologies et des réseaux sociaux pour mobiliser ses partisans. Novembre 2013 : Twitter entre en Bourse Plus grosse introduction en Bourse depuis celle de Facebook, en 2012, celle de Twitter, en novembre 2013, a permis à l’entreprise de monter sa capitalisation à 24,9 milliards de dollars le soir même. | Page 11
Mars 2014 : le selfie des Oscars Le record d’Obama est détrôné, deux ans plus tard, par un tweet d’Ellen DeGeneres, une animatrice américaine célèbre : un selfie avec plusieurs stars de cinéma à l’occasion de la cérémonie des Oscars, sponsorisé par le fabricant de smartphones Samsung. Juin 2014 : Twitter intègre le GIF Twitter a mis un certain nombre d’années à intégrer le partage d’images directement sur le réseau social, et les utilisateurs devaient se contenter d’outils alternatifs, comme Twitpic. Il en allait de même pour les images animées, les GIF (prononcer « Guif », « Jif » ou « Djif »), jusqu’au 18 juin 2014, date à laquelle le site a permis leur intégration directe dans les tweets. Septembre 2015 : Edward Snowden s’inscrit sur Twitter « Vous m’entendez ? » Malgré son exil à Moscou et les multiples poursuites pour espionnage qui l’attendent aux Etats-­‐Unis, le lanceur d’alerte et ancien consultant pour l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA) Edward Snowden parle régulièrement au public, notamment à l’occasion de conférences. Il a franchi une étape supplémentaire, à la fin de 2015, en s’inscrivant sur le réseau social Twitter, où il est désormais très actif et s’exprime régulièrement sur la sécurité informatique et la surveillance du Net pratiquée par les gouvernements. | Page 12

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