il etait une fois walt disney

Transcription

il etait une fois walt disney
IL!;
O do. Mnée.
Réunion
Nationain
IL ETAIT UNE FOIS
WALT DISNEY
Aux sources de l’art des studios Disney
Galeries nationales du Grand Palais
Entrée Sq tiare Jean Perrin
75008 Paris
16 septembre 2006-15 janvier 2007
www. rmn.fr/disney
II était une fois WaIt Disney
Sommaire du dossier de presse
1. Communiqué de presse
p.3
2. Informations pratiques
p.6
3. Press release
7
p.
4. Extraits de quelques essais du catalogue
p. 10
5. La salle moderne et contemporaine
p.21
6. Scénographie de l’atelier Mendini
7. Programmation culturelle
23
p.
8. Pour les enfants
p.28
9. Les éditions de la Réunion des musées nationaux
p.29
l0.Le ifim
p.3l
1 l.Visuels disponibles pour la presse
p.32
12.Partenaires média
p.38
Contact Presse RMN Florence Le Moing Té! :01 40 1347 62!f1orence.Ie-moingrmn.fr
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II était une fois WaIt Disney
Communiqué de presse
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux, Paris, et le musée des Beaux-Arts de
Monwéal, où elle sera présentée du 8 mars au 24juin 2007.
En partenariat média avec TFI, Europe J et Le Journal du Dimanche.
Walt Disney (190!- 1966) est certainement l’un des créateurs les plus originaux du XXC siècle.
S’il n’est pas l’inventeur du dessin animé, il est le premier à lui donner une audience universelle.
La réussite exceptionnelle de ses productions les range parmi les modèles de la culture
américaine de masse,jusqu’à faire oublier leur extraordinaire genèse.
Culture populaire et culture savante s’ignorent le plus souvent, et les liens qui les unissent sont
mal étudiés et mal connus. Les longs métrages d’animation de Walt Disney, depuis BlancheNeige elles Sept Nains, en 1937, jusqu’au Livre de la Jungle, en 1967. sont un des exemples les
plus frappants d’influences réciproques entre ces deux cultures. Dans cet esprit, l’exposition se
propose de rapprocher Les dessins originaux des studios Disney des oeuvres et créations de l’art
occidental qui les ont inspirés.
Les origines
«...
Et tout a commencé par une souris ! » (Walt Disney)
1.1 Premières sources
En 1928, Walt Disney réalise Steainboat Willie, le premier court métrage d’animation avec son
synchronisé de l’histoire du cinéma, donnant vie à l’un des personnages les plus célèbres du
siècle. Mickey. imaginé par Disney et mis en forme par Ub lwerks (1901-1971). En 1935, La
Fanfare (The Band Concert,) met en scène Mickey pour la première fois en technicolor. Dès lors
et tout au long des années trente, les Oscars saluent régulièrement la production des studios
Disney, jusqu’à la sortie en 1937 de Blanche-Neige et les Sept Nains. Premier long métrage
d’animation, ce film est un énorme succès international et marque la naissance d’un genre
capable de rivaliser avec le cinéma hollywoodien.
1.2 Walt Disney et les dessinateurs pionniers des studios Disney
Le talent de Walt Disney, qui renonce très tôt à dessiner, repose sur une intuition artistique
infaillible, tant dans le choix et le rôle de ses collaborateurs que dans celui des sources littéraires
ou artistiques de ses films. LI recrute ainsi quelques-uns des meilleurs illustrateurs européens
émigrés en Arnérique : le Suisse Albert Hurter (1883-1942), le Suédois GustafTenggren (18861970) et le Danois Kay Nielsen (1886-1957). Formés dans les académies d’art de leurs pays, ces
pionniers ont ïnstillé leur culture dans les premiers films des studios, notamment Blanche-Neige
et les Sept Nains (1937), Pinocchio (1940) et Fantasia (1940).
Sources littéraires et cinématographiques
2.1 Sources littéraires
Les grands classiques de la littérature européenne ont offert les sujets de nombreux films de
Disney, depuis les Fables d’Esope pour les premiers courts métrages jusqu’au Livre de la Jungle
de Kipling pour le film de 1967, en passant par Les aventures de Pinocchio de Collodi ou les
Contes de Perrault pour La Belle ait Bois Dormant et Cendrillon.
En 1935, Disney séjourne plusieurs semaines en Europe. Venu pour recevoir une médaille
honorifique de la Société des Nations, il en profite pour ramener en Californie le plus grand
nombre possible de livres illustrés, afin de constituer une réserve d’images destinée à inspirer la
production des studios. Ce trésor de plus de trois cents ouvrages est toujours en partie conservé
dans l’un des départements de TIse Walt Disney Coinpam’ aux environs de Los Angeles. Les
éditions du XJX siècle et du début du )CXC siècle dominent largement la sélection, avec les
contes des frères Grimm et de Perrault. Parmi les illustrateurs, J.J. Granville figure en bonne
place, dans des éditions originales, mais aussi Gustave Doré et des artistes allemands comme
Ludwig Richter Moritz von Schwind et Heinrich KIey. Les Anglais sont représentés par des
éditions d’Alice ait Pays des merveilles de Lewis Carroil et de Peter and Wendy de James M.
Barrie, illustrées par Arthur Rackham ou John Tenniel.
Contact Presse RMN Florencc Le Moing Tél 01 40 13 47 62Jflorcnce.le-moingrmn.fr
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II éiaii une fois \‘aIt Disney
2.2. Sources cinématographiques
A ses débuts en 1922, Disney possède quelques rudiments en animation, puisés dans les
ouvrages de Edwin G. Lutz (Anin,uted Cartoons, 1920) et de Eadweard Muybridge, célèbre
photographe de la fin du
siècle spécialiste de la locomotion humaine et animale. 11
connaît aussi les praxinoscopes du Français Emile Reynaud, les films d’un autre Français, Emile
CohI, qui collabora avec le dessinateur Benjamin Rabier, et ceux du pionnier américain Winsor
McCay, qui réalisa en 1909 Little Neino, puis en 1914 le célèbre et inégalé Gertie le dinosaure.
Pour Disney, le monde du cinéma est une source inépuisable d’inspiration. Dès les années trente,
l’actualité cinématographique inspire ses courts métrages, parfois de façon littérale, comme The
Mad Doctor (1933) qui reprend avec humour des scènes du Frankenstein de James Whale (1931)
ou Modem Inventions (1937) où Donald connaît des mésaventures similaires à celles de Charlot
dans Les Temps modernes (1936). Le cinéma expressionniste allemand marque de façon plus
profonde les premiers longs métrages de Disney:1’ empreinte du Faits! de Friedrich Murnau
(1926) est omniprésente dans plusieurs séquences de Fantasia.
Architecture et paysage
Traité avec un soin extrême, le décor a un rôle capital dans les films de Disney. La Camera
mnultiplans, caméra inventée et utilisée par les studios Disney, nécessite de grands décors
panoramiques le long desquels elle peut se déplacer. Peints à la gouache sur carton, sur verre ou
sur celluloïd pour les premiers plans, ces décors sont réalisés par des artistes spécialisés.
Les repérages sur le terrain, y compris en Europe, sont fréquents. Le village de Pinocchio est
ainsi directement emprunté à la cité médiévale de Rothenburg en Bavière. Le château de La Belle
au Bois Dormant est un croisement entre les enluminures des Très Riches Heures du Dite de
Bem-m’, les dessins de Viollet-le-Duc et les extravagances architecturales des châteaux de Louis Il
de Bavière. Les forêts s’inspirent de la peinture chinoise du XVe siècle, d’estampes japonaises
ou des forêts américaines ou anglaises. Quant aux vues à vol d’oiseau, elles empruntent aux
peintres régionalistes américains Grant Wood et Thomas Hart Benton. On reconnaît bien
l’influence de paysages de Gaspard Friedrich et de Arnold Bôcklin dans Fantasia, comme celle
des primitifs flamands et italiens dans les décors de La Belle ait Bois Donnant.
Anthropomorphisme
Les illustrateurs du XIXC siècle et du début du XXC, qui ont radicalement renouvelé le thème de
l’anthropomorphisme, ont profondément influencé les studios Disney: Grandville, Honoré
Daumier, Gustave Doré, Benjamin Rabier, l’Allemand Heinrich Kley, l’Anglaise Beatrix Potter,
sont les sources de nombreux personnages de Disney. Si celui-ci traite le plus souvent ces
animaux anthropomorphisés avec bienveillance, il est des films où la métamorphose, des arbres
notamment, engendre la répulsion et la terreur, comme dans la scène de Blanche-Neige et les
Sept Nains où l’héroïne s’enfuit dans la forêt après avoir failli être assassinée.
Les sources des personnages de Disney
La genèse des personnages suit un processus complexe, au fil d’innombrables réunions
auxquelles Walt Disney participe activement. Il lui arrive ainsi de fixer les principaux traits de
caractères d’un personnage ainsi que son apparence graphique, si les propositions des
dessinateurs ne le satisfont pas. De ces échanges et de la combinaison de plusieurs sources,
historiques, picturales, cinématographiques, naissent finalement les principaux personnages, qui
sont ensuite animés à partir de feuilles de modèle, parfois dc prototypes en plâtre.
Mais cette genèse reste délicate à reconstituer tant les rôles des scénaristes, des dessinateurs et de
Disney lui-même sont imbriqués. A cet égard, le personnage ambivalent de la Reine-Sorcière
dans Blanche-Neige, constitue un bon exemple. Alors que Disney suggère de son coté que la
Reine soit un mélange de Lady Macbeth et du Grand Méchant Loup, son visage est finalement
inspiré par celui de l’actrice américaine Joan Crawford (1908-1977) et son apparence générale
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Il était une fois WaIt Disney
semble dériver de la statue-colonne du portail de la cathédrale de Naumberg (Allemagne). La
transformation de la Reine en Sorcière est empruntée aux différentes versions
cinématographiques de Docteur Jekj’ll e! Mister f-Jyde. Et la Sorcière elle-même reprend la
tradition iconographique développée par le XIXe siècle sur ce thème.
Salvador Dali : l’aventure de Destino
Salvador Dali et Walt Disney se vouaient une admiration réciproque. On ne sait lequel des deux
fit le premier pas : sans doute Disney proposa-t-il une collaboration â Dali quand celui-ci
travaillait à Hollywood, en 1945, pour le film d’Hitchcock, La Maison du Dr Edwards. Lorsque
la presse américaine connut le projet, elle se gaussa de la rencontre improbable entre l’univers du
« Maître des montres molles » et celui du «Maître de Mickey Mouse ». Mais le film, intitulé
Destino, ne vit pas le jour du vivant des deux hommes. Une centaine de dessins et de peintures
subsistent de cette aventure, dont les plus spectaculaires sont présentés dans l’exposition. Destino
fut finalement achevé en 2003 à partir du travail de DaN, sous la direction de Roy E. Disney,
neveu de Walt.
L’influence de l’univers de Disney sur l’art contemporain.
La production des studios Disney suscite très tôt l’intérêt des artistes, et d’abord celui du monde
du cinéma. Eisenstein et Prokofiev, alors qu’ils conçoivent ban le terrible (1945), s’intéressent
au travail accompli par Disney et le chef d’orchestre Léopold Slokowski pour Fantasia. Au
milieu des années 60, la popularité de Disney est immense, universelle. Depuis la sortie de
Blanche-Neige en 1937, plusieurs générations ont été élevées au rythme de ses films et elles en
gardent un souvenir. Avec le Pop Art, les personnages de Mickey et de Donald gagnent le statut
d’icônes.
Comme le résume le peintre français Robert Combas en 1977 : «Mickey n’est plus la propriété
de Walt, il appartient â tout le monde». Après avoir largement puisé dans l’art occidental de
toutes les périodes, l’univers de Disney devient à son tour une solLrce d’inspiration pour des
artistes aussi divers que Christian Boltanski, Bertrand Lavier, Peter Saul. Erré ou Gary Baseman.
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: Fiorence Le Moing Té! :01 401347 62!f!orencc.Ie-moingrmn.fr
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Il était une fois Walt Disney
Informations pratiques
Horaires: tous les jours, sauf les mardis, de 10 heures â 20heures, le mercredi de 10heures à
22 heures.
Fermeture des caisses 45 minutes avant.
Fermé le 25 décembre.
Prix d’entrée
• sur réservation tarifplein : 71,30 6; tarif réduit : 9,30 L
La réservation est conseillée : elle permet d’entrer dans un délai d’une demi-heure suivant l’horaire
choisie
‘Gratuité pour les moins de 13 ans, les bénéficiaires du RMI et du minimum vieillesse.
Réservation et préachat des billets pour les expositions et les visites guidées
En France : dans les Fnac, Carrefour. Auchan. Géant. Galeries Lafayette, Bon Marché, Virgin Mégastore.
BHV. Printemps-Haussmann, Leclerc. Cultura
Par téléphone
Fnac 0 892 684 694 (0,34€ la minute) ou Ticketnet : 0 892 390 100 (0,34 E la minute)
Par internet www.rmn.fr
Par téléphone mobile : gallery»digitick.corn
Depuis I ‘étranger:
Par tél. :
Fnac +33 1 41 5732 12 ou 28 ou Ticketnet: +33 1 4691 5767
Belgique : Fnac, www.fnac.be ou Galaxie
Luxembourg: Auchan, Galaxie
Suisse : Fnac, www.fnac.ch
Surplace, aux Galeries nationales : en caisse uniquement
Commissaire général : Bruno Girveau. conservateur en chef. chargé des collections de l’Ecole nationale
supérieure des beaux-arts de Paris.
Commissaires : Guy Cogeval. directeur du musée des beaux-arts de Montréal, commissaire ; Pierre
Lambert. auteur et historien du cinéma d’animation, commissaire; Dominique Païni, directeur de la
Fondation Maeglit, commissaire ; Nathalie Bondil, conservateur en chef. musée des beaux-arts de
Montréal, commissaire pour Montréal.
Scénographie: Atelier Mendini. Milan
Audioguides : français, anglais, espagnol :5E; pour les 8-12 ans (Navipass) 5€
Publications : catalogue de l’exposition, éditions RMN, 348 pages, environ 45F
• Album, éditions RIvIN, 48 pages, 8€
• Petit Joui-na! des grandes expositions, éditions RIVIN, 3E50
Accès
• métro : lignes 1,9 et 13 : station Champs-Elysées-Clemenceau ou Franklin-Roosevelt
• bus : lignes 28, 32, 42, 49, 72, 73, 80, 83, 93
Contact presse
Réunion des musées nationaux
Florence Le Moing, presse
Assistée sur cette exposition par Hélène Dugué
49 rue Etienne Marcel —75001 Paris
Tél :0140 134762-Fax: 0140134861
mél : florence.le-moing(rmn.fr
Contact Presse RMN : Florence Le Moing Tél :01 40 1347 62/florence.le-moingrmn.fr
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Il était une fois Walt Disney
Press release
An exhibition organised b;’ flic Réunion des Musées Nationaux, Paris anti die Musée des Beaux—Arts,
Montrée!, where it ;i’ili be show;; upfrom 8 Marc?; to 24 Jiine 2007.
Media partners: Europe I, TEl and le Journal du dimanche.
Watt Disney (1901-1966) is certainly one of the most original creators of the 20th century.
Although lie vas not the inventor of anirnated film, lie was die firsÉ to bring it to a universal
audience. The outstanding success of lus films ranks them among die models of American mass
culture, to the extent that audiences forget their extraordinary beginnings.
Popular culture and highbrow culture typically ignore one another and die links between them
have seldom been explored. Walt Disney’s feature-length animated films, from Snow White and
die Seven Dwarfs in 1937. until The Jungle Book in 1967, are striking examples ofreciprocal
influence of these Iwo cultures. Taking this approach, die exhibition brings together original
drawings from the Disney studios and the works and creations of Western art which inspired
them.
The Beginnings: “.. .and it ail started with a mouse!” (Walt Disney)
1.1 Early Sources
In 1928, Walt Disney made Steamboat Willie, history’s first short animated film with
synchronised sound. It vas the first appearance of one of the 2Oth century’s niost famous
characters: Mickey Mouse. invented by Disney and animated by LJb lwerks (1901-1971). In
1935, The Band Concert featured Mickey in Technicolor for the first time. Disney Studios
productions regularly won Oscar awards during the I 930s, but the event of the decade vas the
release of Snow White and the Seven Dwarfs in 1937. The first full-length animated film, Snow
White vas a phenomenal international hit, marking the birth of a genre able to rival with
Hollywood movies.
\‘alt Disney and the Pioncer Artists of the Disney Studios
Walt Disney gave up drawing at an early stage; his talent lay in lus infallible intuition,
both in choosing and using his artists and finding literarv or artistic sources for his films. He
recruited some of the best European illustrators who had immigrated to America: the Swiss
Albert Huiler (1883-1942), the Swedish artist Gustaf Tenggren (1886-1970) and his Danish
counterpart KayNielsen (1886-1957). Trained in the art academies oftheir home countries. these
pioneers instilled their culture in die studios’ early films, particularly Snow White (1937),
Pinocchio (1940) and Fantasia (1940).
Literary and Cinematographic Sources
2.1 Literary Sources
The great classics of European literature provided subjects for many Disney films, from Aesop’s
Fables for the first short features to Kipling’s The Jungle Book for the 1967 film, Collodi for The
Adventures of Pinocehio and Perrault’s fairytales for Sleeping Beauty and Cinderelia.
In 1935, Disney spent several weeks in Europe. He came to receive an honorary medal from the
League of Nations and took back to California as many illustrated books as he could, to build up
a stock of images meant to inspire die Studios’ productions. Much ofthis treasure trove of more
than three hundred works is stili kept in one of the departments of the Walt Disney Company
near Los Angeles. Editions from the l9th and early 2Oth centuries, with fairy tales by the
brothers Grimm and Perrault, largely dominated the selection. Original editions of the works of
the illustrator J.J. Granville figured prominently, along with drawings by Gustave Doré and
German artists such as Ludwig Richter Moritz von Schwind and 1-Ieinrich Kley. The English
were represented by editions ofAlice in Wonderland by Lewis Carroll and Peter Pan and Wendy
by James M. Barrie, illustrated by Arthur Rackhani or John Tenniel.
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II était une fois WaIL Disney
2.2. Cinematographic Sources
When lie started in 1922, Disney had a rudimentary grasp of animation learnt from the works of
Edwin G. Lutz (Animatcd Cartoons, 1920) and Eadweard Muybridge, the famous l9th-century
photographer who had dissected human and animal locomotion. He was also faniiliar with the
praxinoscopes of the Frenchman Emile Reynand, tue films of another Frenchman, Emile CohI,
who worked with the draughtsman Benjamin Rabier. and those of the American pioncer Winsor
McCay, who made Litile Nemo in 1909 followed by the peerless Gertie the Dinosaur in 1914.
The movies were an inexhaustible source of inspiration for Disney. In the 1930s, the latesi films
inspired his short features, sometimes quite literally, as in The Mad Doctor (1933) which gave a
humorous twist to scenes from James Whale’s Frankenstein (1931) or Modem Inventions (1937)
in which Donald’s misadventures were uncannily like Charlie Chaplin’s mishaps in Modem
Times (1936). German expressionist cinema had a more profound impact on Disney’s first long
features: the influence of Friedrich Murnau’s Faust (1926) is omnipresent in several sequences of
Fantasia.
Architecture and Landscapes
The décor always played a capital role in Disney’s films and great care vas taken over them. The
Multipian camera invented and used by Disney Studios moved along large panoramic decors,
painted by specialised artists in gouache on cardboard, glass or celluloid. Great efforts were
made to find suitable locations, sometimes in Europe. Pinocchio’s village was modelled on the
mediaeval city of Rothenburg in Bavaria. Sleeping Beauty’s castie vas a cross between the
illuminations of the Très Riches Heures du Duc de Berry, drawings by Viollet-le-Duc and the
extravagant castles of Louis Il of Bavaria. Forests took their inspiration from I 5th-century
Chinese painting, Japanese prints or Arnerican or English forests. Bird’s-eye views drew on the
work ofthe American regionalist painters Grant Wood and Thomas Hart Benton. The influence
of Gaspard Friedrich and Amold Bôcklin’s landscapes can be seen in Fantasia, and tint of the
Flemish and Italian primitives in the décors for Sleeping Beauty.
Anthropomorphism
The I 9th- and early 2Oth-century illustrators who radically renewed the thenw of
anthropomorphism had a profound influence on Disney Studios: Grandville, Honoré Daumier,
Gustave Doré, Benjamin Rabier. Heinrich Kley and Beatrix Potter inspired many Disney
characters. Although Disneys anthropomorphic animais are usually kindly treated thcre are
some films in which this transformation of trees in particular triggers revulsion and terror, as
in the scene in Snow White and the Seven Dwarfs when the heroine flees into the forest afler
narrowly escaping death at the hands ofthe huntsman.
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The Sources of Disney Characters
Character development was a complicated process involving countless meetings in which Walt
Disney took an active part. He outlined their main traits and overail graphie appearance if he
was not satisfied with the initiai sketches. These discussions and the combination of several
sources historicai, pictorial and cinematographic gave tise to the main characters who were
then animated from model sheets and sometimes plaster prototypes. But the roies played by the
scenarists, artists and Disney himself are so closely interloeked that it is difficult to reconstitute
he process. The ambiguous figure of the WickedlQueen in Snow White is a good example.
While Disney suggested that the Queen should be a mix of Lady Macbeth and the Big Bad Woif
but her face finally took the features ofthe American actress Joan Crawford (1908-1977) and ber
generai silhouette seems to be derived from the coiumn statue at the entrance to Naumberg
Cathedrai in Germany. The transformation of the Queen into a Witch is taken from various
cinematographic versions of Dr Jekyll and Mr Hyde. And the witch herseif perpetuates the
iconographie tradition developed during the 1 9th century.
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II était une fois Walt Disney
Salvador Dali : the Destino Adventure
Salvador Dali and Walt Disney greatiy admired cadi other. We do not know who took the first
step; Disney probably suggested working with Dali while the artist was in Hollywood in 1945
for Hitchcock’s film Spelibound. Wlien the American press heard of the project, it poked fun at
the un]ikely encounter between the “Master of the soft vatches” and the “Master of Mickey
Mouse”. But Destino, as the film vas cailed, vas not made during the lifetime of the two men.
Some hundred drawings and paintings have survived, the most spectacular ofwhich are shown in
the exhibition. Destino vas tinally completed in 2003, on the basis of Daii’s work, under the
direction of Walt’s nephew Roy E. Disney.
The Influence of the Disney World on Contemporary Art
The production of the Disney studios quickly attracted artists, especially from the movie world.
Eisenstein and Prokofiev. when they were working on Ivan the Terrible (1945), look an interest
in the work of Disney and the conductor Léopold Stokowski on Fantasia. By the mid-sixties
Disney enjoyed immense, universal popularity. Since the release of Snow White in 1937, several
generations have been raised on his films and have not forgotten them. Pop Art made Mickey
and Donald mb icons.
As the French painter Robert Combas put it in 1977: “Mickey is no longer Walt’s property, he
belongs to us ail”. After drawing on Western art from ail periods, Disney’s world became in its
turn a source of inspiration for artists as diverse as Christian Boltanski, Bertrand Lavier, Peter
Saul, Erré and Gary Basernan.
Hours: open every day, except Tuesdays, from 10 a.m. to 8 p.ni., Wednesdays from 10 a.m. to 10 p.rn.
Ticket office closes 45 minutes before ciosing time.
Ciosed on Christmas Day (25 December)
Admission:
You are advised to book in advance
*
is’ith bookings:fhII price 611.30; concession price, 69.30.
* *
free for chiidren under 13, income support beneficiaries and old age pensioners.
Bookings and advancc ticket saies for the exhibitions and guided tours
In France: in Enac, Carrefour, Auchan, Géant, Galeries Lafayette, Bon Marché, Virgin Mégastore, 811V,
Printernps-Haussmann; Leclerc, Cultura stores
By telephone:
Fnac: 0.892.684.694 (E 0.34 per minute) or Ticketnet: 0 892 390 100 (ff0.34 per minute)
By Internet: www.rmn.fr
13y mobile phone: gailery»digitick.com
Outside France
Bv tel.:
Enac: + 331 41 5732 12/28; orTicketnet: +331 4691 5767
Belgium: Fnac, www.fnac.bc or Galaxie
Luxembourg: Auchan. Galaxie
Switzerland: Fnac, www.fnac.ch
In lie Galeries nationales :onlv at the cash-desk
Audioguides: French, English, Spanish: €5; for chiidren aged 8-12 (Navipass) €5
Publications : catalogue de l’exposition, éditions RIvIN, 348 pages, environ 45E
*
Album, éditions RMN, 48 pages, 8€
* Petit Journal
des grandes expositions, éditions RMN, 3E50
Access:
* Metro:
unes I, 9 and 13; stations Champs-Elysées-Clemenceau or Franklin-Roosevelt
* Bus: 28, 32, 42, 49,
72, 73, 80, 83, 93.
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Extraits de quelques essais du catalogue
WaIt Disney au Gand Palais ? par Bruno Girveau
Si la question est posée d’emblée, c’est que le projet de cette exposition a été parfois accueilli
avec un sourire perplexe. Comment expliquer en effet l’entrée de Walt Disney (1901-1966) et de
la cohorte de ses personnages, de Mickey à Mowgli, dans le temple où, depuis quarante ans, ont
été célébrés des maîtres incontestés, Nicolas Poussin, Edouard Manet ou Pablo Picasso?
Parangon de la mièvrerie et du divertissement populaire pour les uns, conteur de génie pour
les autres, Disney, en entrant au musée, est hissé de fait au rang des grands artistes de l’histoire
de l’art occidental, là où certains ne comprendront sans doute pas sa présence. Pour l’auteur de
ces lignes, on s’en doute, la réponse est évidente, de l’ordre de la conviction : Walt Disney est à
ranger parmi les figures les plus importantes du cinéma et plus largement de l’art du XXC siècle.
Cette conviction semble toutefois devoir être défendue, comme doit être légitimée
l’exposition consacrée à l’art de Walt Disney et à ses modèles. L’immense succès de Walt
Disney l’a en effet rapidement classé panni les représentants de la culture de masse, jusqu’à faire
disparaître l’étonnante genèse de son aventure artistique. Disney, s’il n’était pas un homme
cultivé et s’il redoutait d’être pris pour un intellectuel, avait toutefois la curiosité et la passion de
l’autodidacte. Constituée de façon peu homogène, cette culture nourrit toutes ses créations,
tandis que son intuition artistique l’emmenait souvent sur des territoires où l’on n’attend pas un
réalisateur de dessins animés. Dès le milieu des années 1930, Walt Disney réunit toutes les
informations possibles sur les artistes européens dont le style pouvait correspondre à ses projets.
Et lorsque ses capacités ne suffirent plus, il eut l’intelligence de recruter des artistes dont les
connaissances dépassaient de beaucoup les siennes, des émigrants venus d’Europe pour la
plupart: le Suisse Albert Hurter (1883-1942), le Suédois Gustaf Tenggren (1896-1970) et le
Danois KayNielsen (1886-1957), le Hongrois Ferdinand Horvath (1891-1973), l’irlandais David
Hall (1905-1964) et l’anglaise Sylvia Moberly-Holland (1900-1974). Ces artistes, presque tous
formés dans les académies européennes, apportaient avec eux la maîtrise technique de leur art
peinture, dessin, sculpture, illustration
mais aussi toute la tradition esthétique et l’héritage
artistique de leur pays respectif. Et certains Américains de naissance, réunis par Disney, n’étaient
pas moins talentueux : Joe Grant (1908-2005), admirateur de Daumier et de l’Europe artistique
en général ; Wladimir Tytla (1904-1968), de parents ukrainiens, parti se former dans l’atelier de
Charles Despiau, un élève de Rodin Claude Coats (1913-1992), Mary Blair (1911-1978) ou
encore Eyvind Earle (1916-2000), grand connaisseur des peintures primitives flamande et
italienne. La personnalité de ces artistes permettrait à elle seule de comprendre la richesse des
sources de Disney.
—
—,
Dans les années 1920, les premières recherches de Disney avaient été consacrées à la
maîtrise technique du dessin d’animation. Avec clairvoyance, son attention s’était portée sur des
ouvrages et des artistes importants, les travaux du photographe anglo-américain Eadweard
Muybridge (1830-1904) sur la locomotion, les inventions du Français Emile Reynaud (18441918) dans le domaine de l’image animée. Après cette phase d’assimilation des procédés
Disney resta toute sa vie préoccupé par l’innovation teclmologique
il comprit l’importance de
la littérature et du conte européens pour nourrir ses courts métrages. Aidé des conseils de ses
artistes, il commença alors à acquérir des livres, qui allaient constituer en 1934, la bibliothèque
de travail des studios, au moment même où il décidait de se lancer dans l’aventure du long
métrage avec Blancli e-Neige et les Sept Nains, d’après les frères Grimm. Les achats d’ouvrages
se multiplièrent, jusqu’au grand voyage que Disney effectua en Europe à l’été 1935. Ce séjour
fut déterminant pour la constitution de son trésor documentaire et pour la suite des créations des
studios Disney. En compagnie de sa femme Lillian, de son frère Roy et de sa belle-soeur Edna,
mais aussi du dessinateur Biil Cottreli, Walt Disney passa onze semaines en France, en Italie, en
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II était une rois WaIt Disney
Suisse, en Angleterre et aux Pays-Bas. C’est d’ailleurs durant une projection dédiée à ses courts
métrages dans un cinéma de Paris pratique inimaginable aux Etats-Unis, où le dessin animé
était encore un intermède
qu’il fut conforté dans l’idée qu’un long métrage d’animation
pouvait trouver son public. Le but initial de ce long séjour était de recevoir une médaille spéciale
de la Société des Nations, mais Disney en profita pour acheter près de trois cent cinquante livres,
tous destinés à la Disney Animation Library : quatre-vingt-dix titres français, quatre-vingt-un
anglais, cent quarante-neuf allemands et quinze italiens. Tout ce que l’Europe comptait alors de
grands illustrateurs se trouvait dans sa sélection, grâce aussi aux conseils de 1-lurter et Grant
Arthur Rackham, Gustave Doré, Honoré Daumier, Granville, Benjamin Rabier, Ludwig Richter,
Wilhern Busch, Heinrich Kley, Atilio Mussino, John Tenniel, Charles Folkard, et bien d’autres.
Si une partie des ouvrages de la bibliothèque n malheureusement été dispersée en 1986, plusieurs
dizaines d’entre eux, encore conservés à l’information Research Center de La WaIt Disney
lmagineering de Los Angeles, sont présentés dans l’exposition. La bibliothèque des studios était
alors très fréquentée par les artistes : ces livres se retrouvaient souvent sur les tables à dessin des
studios.
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Peut-être au cours du même voyage, Walt Disney se porta acquéreur de près de deux cents
dessins de l’Allemand Heinrich Kley (1863-1945), peintre et illustrateur du début du xxe siècle,
collaborateur notamment des célèbres revues Jugend et Simplicissinius. Cette démarche de
collectionneur atteste de son attrait pour les artistes singuliers et explique certains de ses
recrutements, celui par exemple du réalisateur allemand de films abstraits Oskar Fischinger
(1900-1967) au moment de Fantasia, ou de Salvador Dab en 1946 pour le projet Destina.
On le voit, les films de Disney sont le fruit d’un habile mélange entre l’intuition
personnelle de Walt Disney et la culture plus savante de certains de ses collaborateurs, le tout
soutenu par de solides outils documentaires bibliothèque, visionnage de films ainsi que par
une formation continue des artistes, au sein même des studios. Cette symbiose fut
particulièrement étroite lors des cinq premiers longs métrages, c’est-à-dire avant la guerre.
Ensuite, Disney consacrant moins de temps â la conception des dessins animés pour faire face à
la diversification de ses activités, le rôle des directeurs artistiques devint prépondérant, avec des
résultats d’ailleurs inégaux et le sentiment que l’on n’atteignit plus tout à fait le degré de
perfection de Blanche-Neige et les Sept Nains, Pinocchio ou Fantasia.
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C’est cette prodigieuse richesse des sources et de l’inspiration de Walt Disney que
l’exposition tente d’éclairer. L’exposition ne porte pas sur les productions de l’entreprise Disney,
pas plus qu’elle n’est une monographie exhaustive de l’oeuvre de l’homme. Beaucoup de ses
réalisatïons, passionnantes pourtant, sont exclues de cette présentation, les courts métrages (à
l’exception des tout premiers), les parcs, les films à personnages réels et les documentaires, les
séries télévisées, Les publications. L’exposition se concentre sur les longs métrages d’animation
produits sous la direction personnelle de Walt Disney, soit de Blanche-Neige et les Sept Nains
(1937) au Livre de la Jungle, sorti quelques mois après sa mort à la fin de l’année 1967. A partir
de ce corpus réduit, qui représente une quinzaine de films, est reconstituée une histoire des
sources d’inspiration de Disney, illustrant aussi, à travers cette oeuvre, les liens qui unissent
culture savante et culture populaire, la vieille Europe et l’Amérique.
Dans ce but, l’exposition rapproche pour la première fois les dessins originaux des studios
Disney, des oeuvres de l’art occidental parfois au-delà qui les ont inspirés, du Moyen Age
gothique au surréalisme. L’art de Doré, de Daumier, des peintres romantiques et symbolistes
allemands, des préraphaélites anglais, tout autant que celui des primitifs flamands ou du cinéma
expressionniste, a profondément marqué les réalisations des studios Disney. L’exposition évoque
en ouverture les premiers pas de Walt Disney et la création du personnage de Mickey, rendant
hommage à l’homme et à ses principaux collaborateurs artistiques. Les sections suivantes sont
consacrées aux sources littéraires et cinématographiques, puis à celles des décors et de
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il
II était une fois WaIi Disney
l’architecture. Une place particulière est ensuite réservée au thème de l’anthropomorphisme,
central dans l’oeuvre de Disney. Plus loin, la genèse des principaux personnages disneyens est
expliquée, film par film, de Blanche-Neige et les Sept Nains aux 101 Dalmatiens. Enfin, après
avoir évoqué l’étonnante collaboration de WaIt Disney et Salvador Dali en 1946 pour le projet
Destino, l’exposition s’ouvre aux influences qu’a exercées la production Disney sur l’art
moderne et contemporain, bouclant ainsi l’évocation de ces allers-retours incessants entre les
cultures et leurs représentations.
Rares sont les travaux préalables qui ont permis de remonter aux sources de L’art de
Disney. Quelques pionniers doivent toutefois être salués, dont les recherches ont rendu possible
l’élaboration de cette exposition atypique. Beaucoup collaborent à la manifestation, de près ou de
loin. Il convient d’abord de rendre hommage au travail sans équivalent de Robin Allan sur les
sources européennes de Walt Disney, lequel contribue à ce catalogue par un passionnant essai de
synthèse. Trois Américains au moins John Canemaker, Christopher Finch et Charles Solomon
ont également publié largement sur l’histoire et l’art des studios Disney. Le Français Pierre
Lambert, quant à lui, a été le premier à traiter les dessins des studios Disney comme les oeuvres
d’art qu’ils sont véritablement ses ouvrages sur Mickey, Blanche-Neige, Pinocchio, restent
inégalés, tant pour la pertinence de la sélection des dessins qui y figurent que pour la qualité des
reproductions. Il fut aussi le commissaire d’expositions sur l’art de Disney, dès le milieu des
années 1980 Ç...)
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Une exposition consacrée â l’art de Walt Disney pose au premier chef la question dii
rapport entre culture populaire et culture savante. La personnalité de Disney illustre à merveille
la relation apparemment contradictoire entre les deux mondes. Salué par les intellectuels jusqu’à
la fin des années 1930, méprisé lorsqu’il devint anticommuniste à la suite de la grève de 1941 qui
toucha ses studios et plus encore lorsqu’il côtoya dangereusement le maccarthysme. se fiant le
plus souvent à son instinct et â son souci de divertir le plus grand nombre, Disney était pourtant,
sans l’avouer tout-à-fait, fasciné par la culture et les artistes, parfois les plus radicaux. Disney
était éminemment curieux et, dès qu’il en trouvait le temps, il voyageait, lisait, se remplissait de
toutes les images et de tous les mots qu’il pouvait saisir, particulièrement dans la culture
européenne. Mais il considérait cette culture avec insouciance, parfois avec un certain cynisme,
comme on le fait d’un matériau de travail que l’on peut façonner, distordre, mélanger. Disney
était d’abord américain, avec ce que cela comporte d’irritant pour un Européen : énergie et
optimisme, aplomb et désinvolture. Si l’exposition met l’accent sur les sources européennes de
Disney, il ne faut pas oublier la part importante des modèles proprement américains les peintres
régionalistes Grant Wood et Thomas Hart Benton ont beaucoup influencé les décors des films de
Disney; le cinéma hollywoodien a donné par ailleurs beaucoup de modèles aux personnages
disneyens, de Chaplin à Douglas Fairbanks, en passant par Joan Crawford, Shirley Temple et
Jean Harlow. Disney assumait sans complexe ces emprunts divers, en apparence discordants
Shakespeare et le vaudeville, le cinéma d’avant-garde et le cinéma populaire, la peinture
classique et l’illustration pour enfants, Stravinski et l’harmonica. Cet improbable mélange est
devenu une forme d’expression unique, révolutionnaire, celle d’un étonnant recycleur d’images,
d’un des plus grands conteurs, d’un artiste à part entière. S’il ne peut être considéré comme
l’inventeur du dessin animé, il est le premier â lui avoir accordé un tel soin dans le traitement
artistique : la qualité des dessins des studios Disney devrait être l’une des découvertes de cette
exposition. Alors que ce genre était menacé de rester un avatar du cinéma, lui-même longtemps
relégué au rang d’art mineur, le perfectionnisme et le génie de Walt Disney ont ainsi offert au
dessin animé une audience universelle.
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II était une fois \VaI( Disney
Disney remployé, par Dominique Païni
[...]Tout a été dit à propos de la charge critique que le Pop Art a mise en oeuvre lorsque, en
particulier, Andy Warhol démultiplia, sérialisa, Mickey Mouse ou Donald Duck (fig. 2). Mais on
peut dire tout le contraire \Varhol n’aurait fait, au fond, que louer l’exceptionnelle plasticité du
dessin Disney, les infinies possibilités de métamorphoses d’une ligne qui, d’emblée, parait être le
résultat autant que la condition de la reproductibilité. Avant même de laisser supposer que
Disney soit critiquable, Warhol suggéra que celui-ci l’avait précédé : Disney faisait déjà du
Warhol. Ce qui frappe plus encore, et c’est probablement les ((pop-artistes » qui le démontrèrent
avec le plus d’évidence en empruntant les images Disney, c’est le caractère de réserve, de spolia,
de reprise, que celles-ci permettent. Quand les artistes américains décidèrent de piller l’immense
réserve de formes contenue dans les bandes animées et inanimées conçues par les studios
Disney, une puissante énergie figurative s’affirma soudain. Comme le furent toutes les
entreprises de remploi que s’autorisèrent d’autres générations antérieures d’artistes : le cubisme
et l’insertion de morceaux d’objets réels sur la toile, la Renaissance italienne et ses réintémations
de ruines sur la façade des palais ou comme décors des mythologies peintes....
Et en effet, il y eut dans les années 1960 une manière de puiser dans Disney comme dans
un champ de ruines illimité, une sorte de Monte Testaccio, dessins devenus des débris
d’ensembles ayant accompli leur usage : divertir. Comme la bobine de pellicule d’un film
redevient, après la projection, un objet quelconque destiné à la destruction, les images Disney
imprimées ou cinématographiées ne furent plus que des ruines destinées à l’oubli, mais
finalement livrées au pillage que les artistes du XXC siècle spécifiaient. Il fallut le Pop Art et la
figuration narrative, par exemple, pour conserver en mémoire, réactiver des images devenues
mortes, impropres à la consommation visuelle et ludique... Ce pillage iconographique par les
artistes des années 1960, dans les restes de la première véritable entreprise de création et de
diffusion d’images industrielles à une échelle planétaire, fut comparable à un immense « ready
made» ayant déjà inclus en lui-même la suggestion du détournement. J’ai souvent pensé que
l’on pourrait ainsi se référer avec profit à la réflexion de Salvatore Settis sur la réappropriation
des ruines <(selon une perception esthétique, misant sur l’excellence de l’ornementation et
l’habileté de son lointain exécutant, le fragment antique contribue à ennoblir l’église dans
laquelle il s’insère ; selon une perception idéologique, le remploi se justifie en tant que signe et
preuve de La victoire sur le paganisme et implique en i;zétne temps La conscience de l’origine
païenne de l’objet et l’appréciation de sa qualité ». Dans le cas du phénomène Disney, il pourrait
s’agir en fait d’un mouvement contraire. C’est le « fragment antique » Disney qui se serait
ennobli par son insertion aux cimaises du musée [...]
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II était une fois WaIt Disney
Les sources européennes de Disney, par Robin Allan
[...JDes Européens chez Disney les dessinateurs et les illustrateurs Disney
L’artiste d’origine suisse Albert Hurter (1883-1942) rejoignit les studios Disney en 1931, après
avoir travaillé dans l’animation à New York. Disney lui laissa la liberté de proposer ses dessins
très personnels comme base pour des films ; Hurter humanisait les objets inanimés d’une façon
bizarre et surréelle. Sous sa plume, fleurs, plantes, meubles et ustensiles s’animaient de manière
étrange et parfois inquiétante. Il fit connaître â Disney et à ses collègues l’oeuvre de Busch,
Hermann Vogel et Heinrich Kley: ces deux derniers, allemands l’un et l’autre, allaient
influencer les premiers longs métrages. Hurter avait une connaissance approfondie de l’art
européen et possédait une excellente mémoire visuelle ; il exerça une influence profonde sur les
courts métrages et les premiers longs métrages. Sur les soixante-quinze épisodes des Situ’
Symphonies produits entre 1929 et 1939— date à laquelle s’arrêta la série—, cinquante-deux sont
basés sur des histoires ou des trames d’inspiration européenne. Dès 1936, Hurler travailla sur
Blanche-Neige et les Sept Nains, et son influence est sensible sur les longs métrages produits
jusqu’aux années 1950, bien qu’il ffit mort dix ans plus tôt. Disney le décrivait comme « un
magistral créateur d’imaginaire » et John Russell Taylor a écrit à son sujet
((Son influence est visible dans de nombreux courts et longs métrages jusqu’à [sa] mort, à
l’époque de Pinocchio, notamment par leurs éléments gothiques et grotesques, qui se rattachent
essentiellement à l’illustration de livres en Europe à cette époque, et qui regardaient du côté de
l’Art nouveau et du symbolisme. En effet, Hurler semble avoir à lui seul réussi à greffer cette
tendance sur l’Américain pur qu’était Disney. »
Deux autres artistes européens étaient liés à Hurler : Gustaf Tenggren et Ferdinand
Horvath. Tenggren (1896-1970) était suédois et succéda à un autre artiste suédois, John Bauer
(1882-1918), mort prématurément par noyade. Tenggren s’installa en 1920 aux Etats-Unis, où il
réussit comme dessinateur publicitaire et illustrateur. Disney l’engagea en 1936 en qualité de
directeur artistique pour Blanche-Neige et les Sept Nains, Il resta trois ans. Les forêts de son pays
natal apparaissent dans les scènes d’extérieur, et les réminiscences des sculptures sur bois de la
maison de son grand-père en Suède côtoient le graphisme de Hurler dans la maisonnette des
nains. C’est lui qui dessina la célèbre affiche du film, reprise sur Les partitions musicales et les
étiquettes des disques 78 tours. II illustra également une version de l’histoire sous forme de livre
et réalisa ensuite de merveilleux dessins d’inspiration pour Finocchio.
Ferdinand Horvath (1891-1973) vint de Hongrie à peu près à l’époque où Tenggren quitta
la Suède et fut engagé pour exécuter les études inspiratrices de Blanche-Neige et les Sept Nains.
11 réalisa des dessins pour servir de cadre à la fuite de Blanche-Neige dans la forêt, ainsi que des
études de la reine, du chasseur et des nains. Sa contribution au graphisme global du film fut
ignorée et certains des animateurs ne le connaissaient même pas, ce qui explique peut-être qu’il
ait quitté les studios Disney en 1937, juste avant la sortie du film pour lequel il avait tant travaillé
sans recevoir aucune reconnaissance.
Oskar Fischinger (1900-1967) était un émigré allemand dont Disney connaissait les beaux
films abstraits. Il fut engagé comme dessinateur pour la séquence Toccata etfhgue en ré mineur
de Bach dans Fantasia, mais ses abstractions radicales, intransigeantes, étaient insupportables
pour un esprit concret comme celui de Disney. Fisehinger quitta les studios en 1939, après une
année insatisfaisante et frustrante, et son influence est peu sensible dans le film achevé.
Kay Nielsen (1886-1957) venait d’une famille danoise cultivée; son père était le directeur
du Dagmartheater de Copenhague et sa mère était une célèbre actrice et chanteuse. La maison
des Nielsen était toujours remplie d’artistes, d’écrivains et de chanteurs, et Kay se rappelait,
enfant, avoir rencontré Grieg, Bjornson et Ibsen, entre autres. Nielsen fit une carrière honorable
comme illustrateur de livres, à l’âge d’or de cet art, juste avant et pendant la Première Guerre
mondiale. Ses illustrations, influencées principalement par Beardsley, les symbolistes et l’art
d’Extrême-Orient, mêlent délicatesse et stylisation. Nielsen se rendit à Hollywood pour créer les
décors de C’haque Homme de Max Reinhardt, dans une mise en scène pour le Hollywood Bowl,
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II était une fois WaIt Disney
et en 1938 Disney, grâce aux bons offices de Joe Grant. qui connaissait la qualité du travail de
Nielsen, engagea ce dernier comme directeur artistique pour les deux dernières séquences de
Fantasia, Une Nuit sur le motu Chauve de Moussorgsky et l’Ave Maria de Schubert. Artiste
singulier et particulièrement individualiste, Nielsen trouva difficile, comme Fischinger, de
travailler dans l’univers très compartimenté des studios Disney, mais, contrairement à
Fischinger, son influence est notablement plus sensible dans le film. Fier et introverti, capable de
parler un anglais excellent (ce qui n’était pas le cas du malheureux Fischinger), il ne put
cependant pas s’adapter au côté désordonné du studio d’animation. Il était aussi beaucoup plus
âgé que le reste de l’équipe. Après son départ de chez Disney, il échappa à l’extrême pauvreté
grâce à une commande de trois peintures murales, dans la région de Los Angeles, qui, avec ses
illustrations de livres, témoignent de son génie. Ce sont des oeuvres étonnantes, rayonnantes.
L’amour de Nielsen pour l’art d’Extrême-Orient s’exprime dans les premières et les
dernières images de la séquence de Moussorgsky, où la montagne se détache nettement sur un
paysage qui rappelle les gravures de Hokusai ou de 1-liroshige. Les détails des constructions, le
dessin du démon sur la montagne. les pierres tombales et les figures grotesques sont clairement
inspirés des esquisses de Nielsen. et ses dessins pour la séquence de l’.4ve Maria révèlent
l’influence de l’art romantique, notamment de l’oeuvre de Caspar David Friedrich (1774-1840),
dont les tableaux austères, mystiques, sont réinterprétés par Nielsen d’une manière plus difftise.
moins affirmée. Là où Friedrich est précis, Nielsen’Disney est vague et, tout au long de cette
séquence, pourtant très bien peinte et animée, on constate la difficulté de Disney à intégrer les
impulsions artistiques de l’ancien monde. Il voulait que la fin de Fantasia dépasse tout ce qui
précédait y compris toute l’oeuvre accomplie jusque-là par lui et les artistes de ses studios. Ses
efforts pour essayer de communiquer son sentiment peuvent être résumés dans ces commentaires
qu’il fit lors d’une réunion de storyboard le 8 décembre 1938
«Pour créer de la beauté par la maîtrise de la couleur et de la musique, tout ce que nous
pouvons utiliser ici vaut la peine. Tout cela signifie davantage, c’est plus riche, c’est comme un
tableau. Les gens vont dans toute l’Europe pour voir les cathédrales mais, quand ils entrent, ils
ne trouvent pas ce qu’ils cherchent ils ne voient pas la beauté qui est là [...1»
—
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Parmi les autres émigrés venus d’Europe qui travaillèrent pour Disney, il y eut Jules Engel
(1909-2003), d’origine hongroise, engagé comme consultant à la chorégraphie pour Fantasia, et
l’Italien Rico Lebrun (1900-1964), qui apprit aux artistes Disney l’articulation et l’anatomie des
animaux lorsqu’iLs travaillaient sur Banibi (1942) [...]
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II était une fois WaIt Disney
WaIt Disney, démiurge du dessin animé, par Pierre Lambert
[...lDe 1923 à 1928, année de la création de Mickey, Walt Disney laissa à son équipe la
fabrication des dessins animés pour se consacrer à la réalisation.
La naissance de Mickey Mouse, qui permit à Walt Disney de développer la technique du
dessin animé et de réaliser ses rêves les plus ambitieux, reste un événement souvent romancé. A
la fin des années 1950, lors d’un show télévisé, il raconta sa version des faits
« Il me fallait un nouveau héros. Après cette fameuse réunion [où Disney perdit contre son
gré la propriété d’Oswald the Lucky Rabbit], dans le train qui me ramenait de New York avec
ma femme à l’époque le trajet durait trois jours —,j’ai dit à Lillian : “Il nous faut un nouveau
personnage”. J’avais déjà utilisé beaucoup de petites souris, qui étaient toujours de charmants
comparses peu exploités sur pellicule. J’ai décidé que ce serait une souris, mais à ce moment-là,
je n’avais pas l’idée d’un Mickey anthropomorphe. Je l’ai d’abord appelé Mortimer, mais nia
femme a secoué la tête négativement, alors j’ai essayé Mickey et elle a approuvé c’était
gagné »
—
Les souvenirs d’Ub Iwerks diffèrent quelque peu : (<Dès 1925, pour une photo publicitaire,
Hugh Harman avait redessiné les personnages créés par Walt et ils avaient été photographiés
autour de lui. Un couple de petites souris ressemblait à Mickey. La seule différence était la forme
du museau. Nous avons décidé de conférer à Mickey la taille d’un petit garçon. Nous ne
pouvions pas lui donner la stature d’une souris pour des raisons commerciales. Nous nous
sommes demandés : que vont penser les gens ? Nous avons vu juste, puisque le public l’a adopté
comme un personnage symbolique, fringant et héroïque, bien qu’ayant tout d’une souris. »
Dans une autre interview, son témoignage diverge de sa première version «J’ai fait des
croquis de chiens et de chats. Les chats ne convenaient pas à cause de Kra.zy Kat. J’ai feuilleté
des magazines et l’on s’est aperçu qu’il n’y avait jamais eu de souris. Sauf dans Lfe ou .Judge,
où il y avait bien les dessins humoristiques de Meeker. C’est ainsi que nous avons eu l’idée
d’une souris. Lilly la femme de Walt
l’a baptisée, puis nous avons élaboré une histoire,
inspirée du premier vol de Charles Lindbergh. Au départ, il n’y avait pas de storyboard, je l’ai
dessiné seulement après l’animation des premières scènes. J’ai commencé à travailler sur Plane
Crazy en mars 1928. »
—
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Dave lwerks, l’un des enfants d’Ub, m’affirma, quand je l’ai rencontré, que son père avait
conçu Mickey, Minnie, Clarabelle la vache et Flipp la grenouille, sous la houlette de Walt
Disney, au cours du même après-midi.
Le carton de générique des premiers Mickey mentionne A Walt Disney Comic by Ub
Iwerks (« un personnage de Walt Disney par Ub lwerks »), ce qui corrobore la double paternité
de Mickey.
La réalisation du tout premier dessin animé de Mickey, Plane Crazv, fut épique. Les
studios travaillaient sur les derniers épisodes de la série Oswald tue Lucky Rabbit, produite par
Charles Mintz. Celui-ci possédait les droits d’utilisation du personnage créé par Walt Disney et
Ub lwerks et avait décidé de ne pas renouveler le contrat avec Disney pour reprendre la série à
son propre compte en débauchant plusieurs animateurs des studios. Le fidèle Ub lwerks
travaillait donc en secret dans un bureau isolé et avait toujours à portée de main des dessins
destinés à dissimuler aux importuns ses animations de Mickey en cours. Il travaillait tard le soir,
en fermant toujours son bureau à clé. Walt utilisait une caméra installée dans un garage de sa
maison de Lyric Avenue et tournait les essais d’animation. Hazel Swell, Lillian et Edna Disney
la femme de Roy traçaient et gouachaient les cellulos. Mike Marcus tournait les plans définitifs
au banc-titre. A lui tout seul, Ub Iwerks anima entièrement le film et en réalisa les décors.
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II était une fois WaIt Disney
Il relata ce travail titanesque
«J’ai toujours eu l’esprit de compétition. J’avais entendu raconter que BilI Novan, qui
travaillait sur Krazy Kat, avait fait cinq ou six cents dessins au cours de la même journée. Alors
je me suis donné à fond. En quatre semaines,j’ai réalisé plus de cinq mille dessins. »
Cependant, Plane Crazy ne séduisit pas les distributeurs, malgré l’accueil favorable du
public lors d’une avant-première privée organisée dans un cinéma de Sunset Boulevard.
Nullement abattu, Disney entreprit la réalisation d’un second film, Gallopin’ Gaucho, inspiré du
film interprété par Douglas Fairbanks, The Gaucho, qui reçut le même accueil mitigé. Un
événement eut lieu alors dans la jeune carrière de Disney: l’invitation à une séance de la grande
nouveauté des frères Wamer, The Jazz Singer (Le Chanteur de jazz), qui marqua les débuts du
cinéma parlant. Dès la fin de la projection, Disney fut convaincu de la nécessité d’adapter le son
au dessin animé en synchronisant musique, bruitages et action. Le défi était d’autant plus
difficile à relever que personne aux studios n’avait de connaissances musicales sérieuses, à
l’exception du jeune Wilfred Jackson, qui jouait de l’harmonica, un peu de violon et savait
déchiffrer une partition. Après maintes péripéties, Walt Disney entreprit la réalisation de
Steamboal Willie, spécialement conçu pour le cinéma parlant. Mickey fit ainsi ses débuts
officiels au Colony Theater de New York, le 18novembre 1928. Presse et public new-yorkais
furent enthousiastes : Mickey était en route pour la gloire [...]
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II était une fois Watt Disney
Au-delà du miroir
littérature et cinéma chez Walt Disney, par Bruno Girveau
[...]Au temps des premiers courts métrages, WaIt Disney et ses dessinateurs pratiquaient encore
la citation littérale du cinéma contemporain. A l’iconographie des fables illustrées s’ajoutait celle
des films populaires américains, et la production disneyenne donna une version burlesque de
films hollywoodiens. Mickey en tête emprunta son caractère à Charlot et à Douglas Fairbanks.
Sa première aventure, Steamboat Willie, en 1928, parodie le Steamboat Billv Jr de Buster Keaton
(1928) ; celle de 77ze A’Iad Doctor. en 1933, est un clin d’oeil au Frankenstein de James Whale
(1931); quant à Flic Pet Store, en 1933, il singe si l’on ose dire le King Kong de Willis
O’Brien sorti la même année. Mêmes concomitance et contretype entre le Charlot des Temps
modernes (1936) et le Donald de Modem Inventions (1937). Dans l’atmosphère générale de
plagiat réciproque qui régnait alors dans l’animation et le cinéma américains, ces emprunts
n’avaient d’autre sens que l’exploitation littérale de gags et d’atmosphères, retranscrits avec une
verve propre au dessin animé.
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À
partir du milieu des années 1930, lorsque Disney décida de se lancer dans l’aventure du
long métrage, il en alla tout autrement. La palette des citations s’élargit considérablement et ne
se réduisit plus seulement au cinéma américain, ni même au cinéma tout court. La place centrale
du cinéma expressionniste allemand dans les trois premiers longs métrages de Walt Disney ne
prend son sens que lorsqu’on la croise avec les autres sources d’inspiration. L’exemple de
Fantasia est à cet égard représentatif. Deux séquences, L ‘Apprenti sorcier et Une Nuit sur le
mont Chauve, regorgent de références plus ou moins dircctcs à l’expressionnisme, mais aussi à la
littérature, à la peinture et à la gravure germaniques. Pour L ‘Apprenti sorcier, dont la musique
extraite de l’oeuvre du compositeur français Paul Dukas (1865-1935) est interprétée sous la
direction du chef d’orchestre Leopold Stokowski, le scénario s’appuie sur le poème éponyme de
Goethe (Der Zauberlehrling), écrit en 1767, dont il respecte fidèlement la progression. Mais
Goethe est également présent à travers une autre source, le Faits! du réalisateur autrichien F. W,
Murnau, sorti en 1926. La même année, Murnau fut invité aux Etats-Unis, où il réalisa quelques
films, dont L 4tu-ore (1927), avant de mourir en 1931 dans un accident de voiture sur une route
californienne. L’oeuvre de Mumau était bien connue de Disney. Fantasia, mais aussi BlancheNeige et les Sept Nains et Pinocchio sont imprégnés des leçons du cinéma allemand. La lumière
comme élément principal du décor, technique mise au point par Max Reinhardt (1873-1943) à
Berlin et à Vienne dans ses mises en scène de théâtre et dont Murnau reprit les principes, est
particulièrement présente dans ces trois films de Disney. La scène du Faits! de Mumau où
Méphisto, joué par Emil Jannings, frappe de la peste la petite cité où réside Faust a inspiré
l’atmosphère de L ‘Apprenti sorcier et, plus directement encore, Une Nuit sur le mont Chauve. Là
où Jacques Aumont ne voit que «la précision stupide mais indiscutable du calque », la nostalgie
disneyenne reprend en réalité à son compte des thèmes récurrents du cinéma de Murnau,
notamment l’opposition entre le village, éden pastoral, et la grande ville corruptrice, entre le
Vieux Continent et le Nouveau Monde. Le village du Faust de Murnau. composé par Max
Reinhardt et transposé dans L’ue Nuit sur le mont chauve de Disney en un extraordinaire décor
panoramique, est le symbole d’un âge d’or préindustriel, dont l’iconographie a commencé de se
définir avec le peintre Caspar David Friedrich. Ce romantisme, prolongé par des artistes comme
Ludwig Richter et Moritz von Schwind, plait confusément à Walt Disney, au point que les
villages, les chalets et les châteaux de tous ses films s’en inspireront. De même, la confrontation
de l’homme avec l’immensité de la nature, si caractéristique de Friedrich, se retrouve dans le
Mickey apprenti sorcier, via des scènes du film Honionculus d’Otto Rippert (1916). Cette
connaissance de la culture de l’Europe du Nord était aussi et surtout celle des collaborateurs de
Disney, comme Albert Hurter, GustafTenggren ou Kay Nielsen. Le Danois Nielsen, concepteur
artistique d’ Une Nuit sur le mont Chauve, formé à Paris à I ‘Académie Julian, connut par exemple
personnellement Olaf Fôns, l’acteur principal d’J-Io,nonculus, grâce à sa mère elle-même actrice
et danseuse du Théâtre royal de Copenhague ; juste avant d’être recruté par Disney en 1938, il
travaillait au décor d’une pièce de Max Reinhardt donnée au Hollywood BowI. La culture de
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Il était une fois WaIt Disney
Nielsen lui permit également de citer le film du Suédois Benjamin Christensen, Hdxan. Histoire
de la sorcellerie â li-avers les âges (1922), dans la scène de sabbat d’Une Nuit sur le mont
Chauve et bien évidemment l’omniprésent Faust de Mumau. Le Metropolis de Fritz Lang
(1926), comme le Faust de Mumau, habite littéralement Blanche-Neige et les Sept Nains et
Fantasia : la maison des Sept Nains imite celle du docteur Rotwang ; Maria couchée sur la table
de travail de Rotwang est la moderne Blanche-Neige dans son cercueil de verre ; la marche en
rangs serrés des balais de L ‘Apprenti sorcier évoque le rythme mécanique des automates
humains de Lang accomplissant leurs aberrantes besognes. Sur un mode mineur, le sorcier de
L ‘Apprenti sorcier est reproduit d’un personnage du film Le Cabinet des figures de cire de Paul
Leni (1924).
Les caractéristiques des films expressionnistes imprégnèrent le cinéma disneyen, au point,
il est vrai, de devenir parfois des tics. Le motif de L’ombre portée et démesurément agrandie.
emprunté, entre autres, au film de Robert Wiene, Le Cabinet du docteur Caligari (1920), au
Nosferatu de Mumau (1922) ou encore au Golem de Paul Wegener et Henrik Galeen (1915), est
peu à peu exploité mécaniquement pour un effet de peur, de Fantasia à La Belle au Bois
Donnant. Ainsi, l’ombre de Mickev dans L ‘Apprenti sorcier semble tout droit sortie d’une scène
de De,- Golem. Ces ombres deviennent alors un leitmotiv chez Disney : ce sont celles des
magnifiques aquarelles préparatoires de Tenggren pour Pinocchio, de Timothée le souriceau
dans Dumbo ou de Maléfique dans La Belle au Bois Dormant [...]
Au sein du cinéma américain, qui, faut-il le rappeler, dominait le monde au milieu des
années 1930, Disney préférait les comédies ou les films historiques, afin de contrebalancer la
noirceur des sources européennes. L’esthétique d’opérette du Roméo et Juliette de George
Cukor, qui sortit en août 1936, fut aussitôt digérée par les dessinateurs qui travaillaient sur
Blanche-Neige et les Sept Nains, et certaines scènes ont des ressemblances frappantes,
notamment celles où le prince/Roméo, mélange de Douglas Fairbanks et de Leslie Howard,
chante la sérénade à Blanche-Neige/Juliette, accoudée à son balcon gothique. Vingt ans plus tard,
c’est la version de Roberto Castellani de Roniéo et Juliette (1954) qui inspira La Belle au Bois
Donnant. On retrouve ce même (<premier degré» dans l’utilisation du film musical The
Golduyn Fouies de George Marshall (1938) pour la Danse des heures de Fantasia. Dans
d’autres emprunts. l’allusion est plus subtile, par exemple pour la scène mémorable de la
transformation de la Reine dans Blanche-Neige. C’est Joe Grant, récemment disparu, qui donna
vie au personnage, animé par la suite par Art Babbitt, ainsi qu’à son double, l’affreuse sorcière.
Cette scène de la transformation de la reine en sorcière, au-delà du roman de R. L. Stevenson sur
le cas Jekyll/Hyde (1886), a ses origines iconographiques dans le cinéma américain. En mars
1937, Walt Disney en personne donna ses orientations : il souhaitait que cette scène ait « quelque
chose de JekylI et Hyde », mais qu’elle soit suggérée plutôt qu’explicitement montrée
. En cela,
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Blanche-Neige et les Sept Nains est plus proche de la version allusive du Docteur Jekyll et Mister
Hyde de Robert Mamoulian avec Fredric March (1932) que de celle, plus démonstrative, de John
S. Robertson avec l’acteur shakespearien John Barrymore (1920), alors même que Joe Grant
reconnut cette dernière comme son modèle d’inspiration. Pareillement, la rivalité entre
Cendrillon et Lady Tremaine, la marâtre, pourrait trouver sa source dans le couple Mrs. De
Winters/Mrs. Danvers de Rebecca, premier opus hollywoodien de Hitchcock en 1940.
La caractérisation des personnages de Disney et sa façon de les composer à partir d’acteurs
ou d’actrices célèbres, mais aussi de bien d’autres sources, sont typiques de sa méthode de
collages. Blanche-Neige est le croisement des actrices Janet Gaynor, l’interprète de Murnau dans
L ‘Aurore, de l’enfant-femme Shirley Temple et des canons féminins éthérés du préraphaélisme
anglais et de l’Art nouveau européen. La genèse du personnage de la reine est plus complexe
encore et illustre à merveille le processus de travail collectif des studios Disney. Disney, en
grand ordonnateur, présent à presque toutes les étapes dans les premiers longs métrages, voulait
que la Reine soit un mélange de lady Macbeth et du Grand Méchant Loup. Dans une réunion du
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II était une fois WaIt Disney
30 octobre 1934, il précise que son visage devra s’inspirer des masques en papier mâché de
Wladislaw Theodor Benda (1873-1948), illustrateur Art déco alors très à la mode et dont la
stylisation hiératique a très certainement influencé Joe Grant. La beauté fatale de l’actrice
hollywoodienne Joan Crawford (1908-1977), ses yeux et ses lèvres notamment, constituent un
autre élément important du puzzle. Comme le suggère Robin Allan de façon convaincante, la
statue-colonne de la cathédrale gothique de Naumburg (Allemagne) représentant lita, épouse du
margrave de Meissen. pouffait également avoir inspiré la silhouette générale de la reine. Avec le
temps, les sources européennes s’estompent pour laisser la place à des modèles purement
américains de la publicité et du cinéma, comme on le peut le constater pour la Fée Bleue de
Pinocchio, clairement imitée de Jean Harlow [...]
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II
était une fois
WaIt Disney
La salle moderne et contemporaine
L’imagerie Disney fut une source iconographique persistante de l’art de la seconde partie du
XXème siècle. L’artiste italien Eduardo Paolozzi emprunta précocement des images Disney,
peut-être à l’instar des artistes de la Renaissance qui intégrèrent des ruines antiques au fur et â
mesure de leur découverte.
Les trois grands « pilleurs n américains de l’univers Disney furent Roy Lichtenstein, Claes
Oldenburg et Andy Warhol. Tous les trois à leur manière, témoignent de trois attitudes
différentes : fusion de Disney et de l’art moderne chez le premier, inonumentalisation du
caractère primaire des formes chez le second, réflexion sur la reproductibilité industrielle chez le
troisième.
Intempestif héritier des pop artistes américains, la Figuration narrative française (Erro, Bernard
Rancillac) continua cette tonique et salvatrice action de détournement des images au profit de
l’histoire de l’art. Parallèlement aux remplois â finalité idéologique, les artistes s’attachèrent à
malmener la perfection du trait Disney comme si celui-ci était devenu une sorte d’académisme
populaire. Main Jacquet et Hervé Télémaque brouillèrent et souillèrent les lignes et les surfaces.
Robert Combas puis, récemment. Frédérique Louiz, retrouvent une manière d’infantilisme
irrespectueux, une habile maladresse pour réintégrer le trait Disney dans les gestes très
contemporains de réappropriation ou de dispersion urbaines.
Si Boltanski accueille Disney dans son entreprise mélancolique, il dialogue finalement avec les
artistes qui utilisèrent la répétition de l’image : celles directement idéologiques (Equipo Cronica)
et celles plus plastiquement déconstructrices (Joyce Pensato). Mickey as pattern... Bertrand
Lavier et Gary Baseman monumentalisent Mickey sans l’abstraction d’Oldenburg.
L’agrandissement, le «blow up» volumétrique constitue en soi et simultanément un acte
d’hommage et un acte critique.
Keith Haring, Murakami et Rachel Laurent réactivent non plus Disney mais l’acte pop
second
degré d’un second degré.
Et puis l’enfance reprend ses droits. Une enfance moins innocente désormais que celle qui
adhérait aux clubs Mickey, une enfance malade du trop plein d’images (Valérie Sonier, Gottfried
Hellwein). Mickey. Donald et leurs compagnons sont menacés, y compris par eux-mêmes (Jean
Jacques Lebel), par le torrent des images contemporaines qui les noient, les dévorent (Melik
Ouzani, David Mach), et ne les conservent plus qu’à l’état de fantômes (Alain Fleischer).
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II était une fois Walt Disney
Scénographie de l’Atelier Mendini
Les espaces de l’exposition Il était une fois Walt Disney sont conçus comme un grand réservoir
en mesure d’exalter les nombreuses fantaisies des années d’or de Walt Disney.
La gageure était de créer des parcours et un cadre ambiant adapté afin d’accueillir et
d’accompagner la suite magique des premiers grands longs métrages de Disney
L’idée est de favoriser le rapport et la mise en relation de la culture de Disney avec ses sources et
ses origines les plus variées, littéraires, cinématographiques et figuratives, principalement
européennes.
Pour ne pas créer de conftisions, et en évitant d’évoquer Disneyland. nous avons élaboré un
projet qui, d’une part, respecte la lecture philologique complète de l’exposition et, d’autre part,
interprète avec notre identité les caractéristiques les plus expressives du monde Disney.
Il s’agit d’une approche culturelle, où une scénographie spectaculaire, synthétique et
délibérément un peu infantile permet également une lecture analytique et détaillée des multiples
documents et des oeuvres d’art de référence.
L’exposition se subdivise en sept sections, et l’hétérogénéité des matériaux nous a poussés à
faire les choix suivants
1- L’utilisation de deux couleurs, le rouge et le vert, pour les moquettes au sol, afin de séparer les
différentes sections.
2- La neutralisation des cloisons à l’arrière-plan à l’aide de coton de couleur noire.
3- Des vitrines modulaires couleur or, protégées par du plexiglas, destinées à mettre en valeur les
petits et grands objets à présentés, la référence visuelle étant le cercueil de Blanche-Neige.
4- De grands panneaux muraux, de différentes couleurs derrière les vitrines, pour y accrocher les
tableaux et les dessins des studios Disney avec des encadrements particuliers. Sur le fond se
détachent des silhouettes qui font allusion à la symbolique Disney. Chaque section a une couleur
et une silhouette différentes.
5- Une série d’écrans aux dimensions variées pour la projection des films, suspendus en hauteur
devant des rideaux blancs semi-transparents.
6- L’éclairage des pièces est tamisé et se concentre sur les vitrines et sur les panneaux.
Le parcours de l’exposition se termine par deux salles spéciales. Dans l’une est projeté le film
(inachevé) Destino réalisé par Salvator Dali en 1946, durant le séjour du peintre dans les studios
Disney. L’autre présente un choix d’oeuvres d’artistes contemporains qui ont trouvé leur
inspiration dans le monde de Walt Disney.
,
Alessandro et Francesco Mendini
Juillet 2006
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II était une fois WaIt Disney
Programmation culturelle
VISITES GUIDEES
Dans la limite des places disponibles
VIsJTE GENERALIE
En salle, 1h30, du 20septembre au 8janvier
Le lundi et le vendredi à 16h30, le mercredi I 9h, le samedi â 15h (hors jours fériés)
Tarifunique : 15,5€- Abonné Sésame :6,5E.
Vente â l’avance aux Galeries nationales du Grand Palais ou dans le réseau habituel
CONFERENCES DEBA TS
Accès gratuit sur présentation d’une contremarque â retirer au comptoir d’accueil (entrée
Champs-Elysées) à compter de sept jours avant la date de la manifestation.
Auditorium les rendez-vous du mercredi soir à 18h30
Mercredi 4 octobre
Watt Disney au Grand Palais ?
Conférence par Bruno Girveau, conservateur en chef, chargé des collections de l’Ecole nationale
supérieure des beaux-arts, Paris, commissaire de l’exposition
Pourquoi une exposition Watt Disney aux Galeries nationales du Grand Palais? Bruno Girveau,
commissaire de l’exposition, explique les raisons de ce choix en retraçant la démarche artistique
de \Valt Disney et en montrant comment elle vise â concilier culture savante et culture populaire.
Mercredi 11 octobre
Les secrets du dessin animé
Conférence par Pierre Lambert, spéciahste du cinéma d’animation, auteur de nombreux ouvrages
dont Pinocciio, Blanche-Neige, Mickev et Watt Disney L’Age d’or (éditions Démons &
Merveilles)
et concepteur de plusieurs expositions consacrées au dessin animé et au cinéma
d’animation.
Si tout le monde a vu et aimé les dessins animés de Walt Disney, qui sait comment on les fait ?
Pierre Lambert révèle les secrets de la réalisation d’un dessin animé en expliquant chacune des
étapes de sa fabrication, des premières esquisses à l’image en couleur définitive.
-
-
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Mercredi 25 octobre
Le film d’animation aujourd’hui
Table ronde animée par Olivier Catherin, directeur de l’Association française du cinéma
d’animation (AFCA), avec Marc Jousset, producteur, Arthur de Pins, Franck Dion et Jean-Luc
Greco, réalisateurs.
Cette table ronde sera précédée d’une projection des courts métrages des réalisateurs
invités à 17h30.
Comment la création de films d’animation a-t-elle évolué depuis Walt Disney ? Quelles sont les
techniques employées aujourd’hui dans la création contemporaine? Olivier Catherin interroge
des praticiens du film d’animation.
Mercredi 15 novembre
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II était une fois WaIt Disney
Ub Iwerks, l’inventeur de Mickey
Conférence par Serge Bromberg, historien du cinéma, directeur de Lobster films, directeur du
festival du filin d’animation d’Annecy.
Sans Ub Iwerks, Walt Disney ne serait sans doute pas le Disney que nous connaissons. lwerks
passa en effet presque toute sa carrière auprès de Walt Disney et fut notamment le créateur de
Mickey Mouse. Serge Bromberg revient sur ce personnage singulier.
Mercredi 29 novembre
« S’il te plaît, raconte-moi un dessin animé»
Conférence par Geneviève Djénati, psychologue clinicienne, auteur de Psychanalyse des dessins
animés et Le Prince charmant et le héros (éditions de l’Archipel).
Les images sont comme les enfants, elles ne sont pas sages, elles cachent des choses Que voient
réellement les petits et les grands lorsqu’ils regardent un dessin animé? En expliquant les effets
du dessin animé sur le psychisme de l’enfant, Geneviève Djénati révèle ce qui le plus souvent
nous reste caché.
Mercredi 10janvier 2007
L’héritage de Valt Disney
Table ronde animée par François Angelier, créateur de l’émission Mauvais Genres, France
Culture, avec José Xavicr, réalisateur, et Pierre Lambert, spécialiste du cinéma d’animation
Quarante ans après la mort de \Valt Disney, quel héritage ce producteur de génie a t-il laissé ?
Pour évoquer l’héritage de Walt Disney dans la création contemporaine, François Angelier
interroge des spécialistes du cinéma d’animation.
LES FILMS
Etitrée gratuite (tans la mesure des places disponibles.
AUDITORIUM
:
LES FILMS D’ANIMATION
Pour faire découvrir aux petits et aux grands la diversité des films d’animation, les Galeries
nationales du Grand Palais proposent une programmation composée d’un choix pami les plus
grands films d’animation produits dans le monde. (V.F.)
États-Unis : Walt Disney
Blanc!, e-Neige et les Sept Nains (1937)
Réalisation : David Hand
Production : Walt Disney Pictures
Durée: 1h23
La princesse Blanche-Neige est trop belle : sa belle-mère décide de la faire tuer. Mais le garde
chargé de cette lourde tâche n’a pas le coeur de faire mourir la princesse et l’abandonne dans la
forêt. Perdue, épuisée, Blanche-Neige arrive finalement dans une étrange maison avec de curieux
habitants : Sept Nains. Le film est le premier long métrage de Walt Disney.
Le samedi à 16h40
Pinocchio (1940)
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II était une fois WaTt Dsncy
Réalisation : 1-lamilton Luske et Ben Sharpsteen
Production : Walt Disney Pictures
Durée: 1h28
Au moment où il sculpte dans le bois un pantin, le menuisier Gepetto ne sai t pas encore que sa
marionnette va prendre vie par la magie de la Fée Bleue. Voilà donc Pinocchio devenu vivant, et
allant à l’école au théâtre de marionnettes. Un récit initiatique pour un dessin animé plein
d’humour et de rencontres.
Le vendredi à 16h30
Fantasia (1940)
Réalisation : Norman Ferguson
Production : Walt Disney Pictures
Durée : 1h57
Fantasia regroupe huit dessins animés inspirés par de grandes partitions musicales : Cassenoisette de Tchaïkovski, avec des champignons chinois qui dansent, Le Sacre du printemps de
Stravinsky joué par une troupe de dinosaures, L 4pprenti sorcier de Pau Dukas... Par sa poésie,
par sa beauté et son audace, Fantasia est considéré comme l’un des chefs-d’oeuvre de WaIt
Disney.
Le dimanche à 16h
France
Paul Grimault
Le Roi et l’Oiseau (1979)
Réalisation : Paul Grirnault
Production : e-du-cinéma
Durée
1h27
Une bergère et un ramoneur sont amoureux l’un de l’autre. Mais le tyran du royaume de
Takicardie veut épouser la bergère. Aidés par un oiseau malin, les amoureux s’enflaient ‘ers la
ville pour échapper au tyran, poursuivis par le roi et son étrange police. Adapté d’un conte
d’Andersen, ce dessin animé signant la coLlaboration entre Paul Grimault et Jacques Prévert a
obtenu le prix Louis-Delluc en 1979.
Le mercredi à 15h30
Russie
Yuri Norstein
Le Héron et la Cigogne (1974)
Le Hérisson dans le brouillard (1975)
Le o,ite des contes (1978)
Réalisation : Yuri Norstein
Production : AK Vidéo / IDE
Durée : 50 mn
Une fable racontant comment un héron et une cigogne cherchent sans y parvenir à s’aimer, un
hérisson qui, pour rejoindre son ami l’ourson, va traverser un paysage plein d’apparitions
inquiétantes, enfin le merveilleux Conte des contes, primé meilleur film d’animation de tous les
temps... : en trois courts métrages, l’art du plus grand réalisateur russe de films d’animation.
Le mercredi à 17h, le samedi à 14h30
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II était une fois WaIt Disney
République tchèque : Jiri Trnka
Le Rossignol et I ‘Empereur de Chine (1948)
Réalisation : Jiri Trnka
Production; Krâtk9 Film Praha
Durée: 1h15 mn
Un petit garçon rêve qu’un empereur de Chine échappe à la mort grâce au chant d’un rossignol.
Ce film inspiré d’un conte d’Andersen a été réalisé par celui qu’on a appelé « le Walt Disney des
pays de l’Est ».
Le jeudi à 16h30
Japon : Taiji \‘abushita
Le Serpent blanc (1958)
Réalisation : Taiji Yabushita
Production : Wildside
Durée: 1h18
Sur un marché chinois, un enfant achète un serpent blanc. Mais ses parents refusent de garder
l’animal et l’enfant doit se séparer du serpent. Chacun grandit de son côté, niais l’enfant et le
serpent vont se retrouver dans d’étranges circonstances.
Le dimanche à 13h30
Canada: Norman Mc Laren
A 11111e Phantasy of a 1 QUI century pain ting (1946)
A Phantasj’ (1952)
Voisins (1952)
Le Merle (1958)
Réalisation : Norman Mc Laren
Production: National Film Board of Canada
Durée : 25 mn
De ses premiers essais effectués en Ecosse en 1933 jusqu’à son ultime film réalisé à l’ONF en
1983, McLaren a construit une oeuvre singulière sous le signe de l’invention et de l’humanisme.
Maître du cinéma expérimental canadien, influencé par le surréalisme, passionné de danse et de
musique, il fut notamment admiré par Picasso, Cocteau, Truffaut
Le jeudi à 16h
Séance exceptionnelle suivie d’une conférence avec les réalisateurs
Mercredi 25 octobre à 17h30
Accès gratuit sur présentation d’une contremarque â retirer au comptoir d’accueil â compter
du 18 octobre
Bonsoir ]lfon.çje,,r ci u
Réalisation : Stéphanie Lansaque et François Leroy, 2005
Production : Je suis bien content
Durée : 14 mn
Dans tout le Vietnarn, on s’apprête à célébrer Tning Nguyen, la Fête des âmes errantes. Un petit
garçon et son oiseau, un conducteur de cyclo-pousse et sa carpe promènent une dernière fois les
animaux qu’ils relâcheront à la nuit. Un film en forme de documentaire réalisé au Vietnam.
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H Ûait une fois Walt DisTwy
L ‘In ventaire fantôme
Réalisateur : Franck Dion, 2004
Production : Les armateurs
Durée: 10 mn
L’huissier Soms fait une étrange visite chez un vieil homme qui collectionne les souvenirs dont
plus personne ne veut. Le filma obtenu le prix du jury Canal J au festival d’Annecy 2004.
—
La Révolution des crabes
Réalisateur : Arthur de Pins, 2004
Production : Metronomic
Durée : 5 mn
Pourquoi les crabes de l’estuaire de la Gironde sont-ils condamnés à marcher sans pouvoir
jamais changer de direction? Ce film, qui répond à la question, a obtenu un très grand nombre de
distinctions dont le prix spécial du jury aux Rencontres internationales du cinéma d’animation.
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La Sacoche perdue
Réalisation : Catherine Buffat et Jean-Luc Greco. 2006
Production : Les films à carreaux
Durée : 13 mn
Un marchand rentrant d’une foire où il a fait de bonnes affaires oublie sa sacoche pleine d’or
dans une église où il s’est arrêté pour prier. Inspiré d’un conte médiéval, ce film à l’ambiance
envoutante est aussi un conte moral.
-
LA FICTION
Blanche-Neige et les Sept Nains
Etats-Unis, muet, 1916
Réalisation : J. Searle Dawley
Walt Disney vit le film de J. Searle Dawley à 15 ans et ne l’oublia jamais. Quelque vingt ans
plus tard, en 1937, il réalise sa propre version de Blanche-Neige et les Sept Nains.
Le samedi à 15h30
LES DOCUMENTAIRES
II était une foLs JJ’alt Disney. Aux sources de l’art des studios Disney (2006)
Réalisation : Samuel Doux, France
Coproduction : Les Films d’ici! ARTE France / Réunion des musées nationaux / The Walt
Disney Company (France)
Durée 47 mn
Durée : 52 mn
Sous la forme d’une enquête, ce documentaire conduit une recherche sur les sources
iconographiques ayant inspiré les premières créations de Walt Disney.
Le lundi à 13h40, le jeudi à 12h15 et à 15h00, le dimanche à 15h00
Walt Disney. L ‘homme au-delà du mythe (2001)
Réalisation : Jean-Pierre Isbouts, Etats-Unis
Production : Pantheon Studios, Unapix International, Antartic Vidéo
Durée : 80 mn
Un documentaire qui retrace les grandes étapes de la vie de Walt Disney à travers ses plus
grandes réalisations.
Le samedi à 13h
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II était une fois WaIt Disney
Pour les enfants
LES VISITES ACCOMPAGNÉES
Seuls les enfants participent aux visites.
La visite guidée (8-11 ans)
En salle, le mercredi à 15h30, durée 1h30 (hors jours fériés)
L’exposition fi était une fois Watt Disney se prête merveilleusement à une visite guidée spécialement
conçue pour les enfants. En suivant un conférencier, les enfants partent à la découverte du monde
féerique du plus grand conteur du XXC siècle.
Tarif unique : 7€. Vente à l’avance aux Galeries nationales ou dans le réseau habituel.
En salle, le mercredi à 15h30 (hors jours fériés), durée 1h30
La visite-atelier (8-11 ans)
En salle puis en atelier, le mercredi et le samedi à 14h30 (hors jours fériés)
Comment anime-t-on une image? Comment créer l’illusion du mouvement avec des dessins? Après
une visite de l’exposition, les enfants, aidés par un dessinateur des studios Disney, fabriquent un
zoétrope, ancêtre du film d’animation. A partir d’une bande de 12 séquences dessinées, le zoétrope
en rotation permet de créer l’illusion du mouvement. Les enfants repartent ensuite avec leur
réalisation.
Cet atelier est organisé par les Galeries nationales du Grand Palais et The Walt Disney Company
(France), avec le soutien de Canson, marque du groupe Arjowiggins.
Tarif unique : 9€. Vente à l’avance aux Galeries nationales ou dans le réseau habituel.
En salle puis en atelier le mercredi et le samedi à 14h30 (hors jours fériés), durée 2h
Les ateliers sont réalisés avec le soutien de Canson, une marque du groupe Aijowiggins.
LES VISITES LEBRES
Le navipass
Pédagogique et ludique à la fois, le « navipass » est un excellent moyen pour les enfants (de 8 à 12
ans) dc visiter une exposition de façon autonome. En suivant les explications et les images de
l’audioguide, en réponsant aux questions posées, les enfants regardent et comprennent tout en
s’amusant.
Tarif unique 5 €.
LES LECTURES
Auditorium. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Durée 45 mn. A partir de 5 ans
La plupart des dessins animés de Walt Disney sont d’abord des oeuvres littéraires. En écoutant la
conteuse Marie-Laure Humery leur raconter ces histoires, les enfants découvrent les livres qui ont
inspiré Walt Disney.
Le mercredi 18 octobre à 14h
La Belle au Bois Dormant
Le mercredi 15 novembre à 14h
Le Petit Chaperon rouge
Le mercredi 29 novembre à 14h
Cendrillon
Le mercredi 13 décembre à 14h
Boucle d’Or et les trois ours
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II était une fois Walt Disney
Les Editions de la Réunion des musées nationaux
Le catalogue, ouvrage collectif sous la direction de Bruno Girveau, commissaire général de
l’exposition, conservateur en chef, chargé des collections, Ecole nationale supérieure des beauxarts à Paris.
Sommaire
î1’alt Disney au musée, par Bruno Girveau.
Les collections et les iinssions de I ARL (Animation Research Library, bibliothèque Disney de recherche
sur l’animation) par Lella Smith
Watt Disney, démiurge du dessin animé, par Pierre Lambert, auteur et historien du cinéma d’animation et
commissaire de l’exposition
La Jbrmnation des artistes Disney Don Graham et la C’houinard Art School, par Charles Solomon,
journaliste américain spécialiste de Disney
Les sources européennes de Disney, par Robin Allan
Au-delà du miroir: littérature et cinéma chez Watt Disney, par Bruno Girveau
La nostalgie hôtisseuse.Architecture et décor chez îJ’alt Disney, par Bruno Girveau
Dali et Dtvney, par Charles Solomon
Disney et le Pop Art, par Holiy Crawford
Disney remployé, par Dominique Païni, directeur de la fondation Maeght et commissaire de l’exposition
Appareil documentaire (filmographie des longs métrages Disney, biographies des principaux arlistes
Disney...). par Pierre Lambert
Index, liste des oeuvres et glossaire des ternies cinématographiques.
23 x 30.5 cm, 336 pages, 320 illustrations en couleur, broché, prix
musées nationaux, diffusion lnterforum
45 €, éditions de la Réunion des
L’album, par Bruno Girveau
L’album rédigé par Bruno Girveau reprend les principaux thèmes traités dans l’exposition, Il
permet d’aborder plus en profondeur les liens complexes et mal connus qui unissent l’oeuvre de
Disney et ses multiples sources d’inspiration. Ce mélange des genres devient ainsi une forme
d’expression unique.
Sommaire
Introduction : L ‘art de I Fait Disney
« Et tout a conimnencé par une souris I»
Sources cinématographiques
Les sources du décorer du paysage
A nthropornorphismne
La caractérisation des personnages
Symbolisme, Art nouveau et expressionnisme chez Disney
Dali et Disney : l’aventure de Destino
L ‘univers de Disney conune source d’inspiration de l’art contemporain
. . .
21,5 x 26,5 cm, 48 pages, 61 illustrations en couleur, broché, prix: 8 €, éditions de la Réunion des musées
nationaux, diffusion Interforum.
Contact Presse RMN: Florcnce Le Moing Tél 01 40 13 47 62!florence.le-moingrmn.fr
29
li était une fois WaI( Disney
Le Petit Journal des grandes expositions, par Bruno Girveau
16 pages, 30 illustrations en couleur; prix: 3,50 Q, éditions de la Réunion des musées nationaux. En
vente uniquement sur le lieu de l’exposition et par abonnement.
Le livre pour enfants
Ii était une fois Watt Disney, écrit par Sylvie Girardet, créatrice du musée en herbe.
A partir de 5 ans.
Blanche-Neige, Cendrillon, Bambi, tous ces personnages qui nous font rêver depuis de
nombreuses années, n’étaient pas au départ comme nous les connaissons aujourd’hui. Découvre
au travers de nombreux jeux les sources d’inspiration et les croquis des artistes des Studios
Disney qui leur ont permis de créer de tels chefs-d’ oeuvre.
Bienvenue dans les coulisses des Studios Disney ou l’histoire commence par : Il était une
fois.. .Walt Disney.
24 x 31 cm, 48 pages, tout couleur, relié. Prix prévisionnel : 14 euros, coédition Réunion des musées
nationaux/Hachette Jeunesse, collection Disney, diffusion : 1-lachette livre ; parution : septembre 2006
Le DVD Vidéo du film: It était une fois Watt Disney. Aux sources de Part des
studios Disney
Un film documentaire de 47 mn, réalisé par Samuel Doux
Auteurs Samuel Doux et Carlo de Boutiny
Conseiller technique et artistique : Thierry Binisti
Coproduction : Les Films d’Ici! ARTE France / Réunion des musées nationaux / The Walt Disney
Company (France)
Bonus : Snow White. Film muet de J.Searle DAWLEY, 1916, 63 mn. Le film qui inspira Walt
Disney pour le premier long métrage animé de l’histoire du cinéma : Blanche-Neige et les Sept
Nains.
Edition : Éditions de la Réunion des musées nationaux
Langues : français, anglais ; DVD Vidéo NTSC, toutes zones
Diffusion : Buena Vista 1-lome Entertainement (BVHE), dans les libraries, les magazins spécialisés et
dans les boutiques RMN.
Sortie DVD : Septembre 2006
Prix public conseillé: 24 €
Contacts presse édition
Annick Duboscq, 01 40 13 48 51, annick.duboscg(rmn.fr
Contact Pressc RMN : Florence Le Moing Tél :01 40 1347 62/f1orence.le-moingrmn.fr
30
li était une fois Watt Disney
Le Film
A l’occasion de l’exposition II était une fois Walt Disney Galeries
nationales du Grand Palais
16 septembre 2006-1 5janvier 2007
THEMA WALT DISNEY sur ARTE
Diffusion 15 septembre 2006
II était une fois WaIt Disney.
Un film documentaire de Samuel Doux
Tout s commencé par une souris et après que s’est-il passé 7 Au milieu des
années 30, Watt Disney entreprend un long voyage à travers toute l’Europe
d’où il rapporte des centaines de livres illustrés et de gravures. Un trésor qui
va servir de source majeure aux artistes de ses studios, pour la plupart
migrants du vieux continent et imprégnés de culture classïque.
Le film raconte l’épopée créative de Walt Disney, génie de la culture de
masse, totalement inspiré par l’art européen, et créateur moins simple qu’il
n’y paraît.
Un film où se rencontrent joyeusement culture savante et culture populaire et
où Gustave Doré. Daumier. et Bruegel jouent à cache-cache avec Blanche
Neige, Pinocchio. ou la Belle au Bois Dormant.
Sur un ton et un rythme qui empruntent au dessin animé, l’histoire se déploie
comme une enquête à l’intérieur du cerveau créatif de Disney, où
s’orchestrent interviews de spécialistes, séquences animées en 3D, photos et
archives, le tout emmené par des extraits des plus célèbres oeuvres de
Disney comme Blanche-Neige et les Sept Nains, Fantasia. Bambi, Dumbo.
Le Livre de la Jungle...
Avec les interviews de
Bruno Girveau, historien d’art et commissaire de l’exposition
Serge Bromberg, spécialiste de films anciens et directeur artistique du
Festival d’Annecy,
Pierre Lambert historien de l’oeuvre de Walt Disney
Liste Technique
Réalisateur
Samuel Doux
Auteurs
Samuel Doux et carlo de Boutiny
Une coproduction
Les Films d’ici! ARTE France I Réunion des musées
nationaux! The Walt Disney Company France
47 minutes—2006
Conlct pi esse ARTE
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Grégoire Maubari 01 5500 7042
g- mauban@a! letrance [F
Contact presse RMN Annick Duboscq 01 40 1348 51
annick duhoscq©rmn [r
-
Contact Presse RMN
Fiorence Le Moing Téi
01 40 1347 62/t1orence.le-moingrmn.fr
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II étaiL une fois WaIL Disney
Liste des visuels disponibles
pour
la pressc (uniquement pendant la durée de l’exposition)
et kw Sept Nailis.
1. Blanche-Neige
jour mon Prince viendra, 1937
Un
Claude Coats
Décorde production, celluloïd, encre et gouache, 54,6 x 62,2 cm
Collection Stephen Ison
© Disney 2006
2. Portrait de Walt Disney dédicacé par WaIt Disney à Maurice Bessy, 1951
Tirage photographique, 25,2 x 19.1 cm
Collection particulière
© Disney 2006
Saurs cousant
de Gloucester)
3.
K 9
j
le
costume du Maire,
vers
1902, (illustration pour Le Tailleur
Encre et plume, aquarelle, 9,2 x 11,1 cm
Tate, don du Capt.
K.W.G. Duke RN 1946, Londres
Le Cousin de canspagne
Art Babbitt
4.
(The Country Cousin), dessin d’animation, 1936
Crayon, crayons de couleur, 25.4 x 30,4cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Researeh Library. Burbank.
Califomie
© Disney 2006
5. Franlcenstein, 1931
James Whale
Photogranime
Bibliothèque du Film et de l’Image (BIFI), Paris
©
LJniversal Studios
6. l7ie Mad Doctor,
1933
Storyboard, crayon bleu et rouge, 30,4 x 24,1 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
•
-
Californie
•© Disney 2006
7.
Pinocchio,
Vue aérienne du village avec Pinoechio, Grand Coquin et
Gédéon, séquence 3. scène 53. étude préliminaire
Gustaf Tenggren
AquarelLe. 28.6 x 55 cm
Watt Disney Archives, Burbank, Catifornie
©_Disney 2006
Contact Pi-esse RMN : Florence Le Moing Tél :01 40 1347 62/florencc.Ie.rnoingrmnfr
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II était une fois WaIÉ Disney
8. Pinoeclilo, modèle d’animation, 1939
Charles Cristadoro et Duke Russel
Plâtre peint, 21,60 cm x 9,53 cm x Pr. 8.3 cm, inscription sous la base n° ,1 9$
Watt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Californie
© Disney 2006
9. Peler Pan, vue aérienne de Londres, séquence 1, scène 1
Décor de production gouache, 48 x 65.2 cm
Watt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank.
Cal j fo mi e
© Disney 2006
10. Peler Pais, le capitaine Crochet et Liii la Tigresse devant le Rocher du
Crâne, étude préliminaire, 1952
Mary Blair
Huile et gouache sur carton, I 8,5 cm x 25,4 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i Con i e
© Disney 2006
11. Fantasia, Une Nuit sur le mont Chauve, le cimetière, étude
préliminaire, 1939
Kay Nielsen
Pastel, gouache, 21.7 x 27,9cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i fomi e
© Disney 2006
12. Le Livre dL’ la Jungle, Mowgli et le roi Louie, séquence 6, scène
152.2, 1967
Al Dempster
Décorde production, celluloïds, gouache, 32,7 x 101 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library.
Burbank, Califoniie
© Disney 2006
13. La Belle au bois dormant, le château du Roi Stéphane, séquence 15, scène
12
Eyvind Earle
Décor de production gouache, 4$ x 46 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i fo mi e
© Disney 2006
14. Le Gai Cli âreau, 1847
Victor Hugo
Encre, lavis et crayon sur carton. 15,8 x 22,2 cm
Maison de Victor Hugo, Paris
Contact Presse R\IN
Florence Le Moing Tél 0) 40 1347 62florenceIc_mo,ngrninfr
j-,
II
était
une rois Walt Disney
15. Le Purgatoire, 1868
Gustave Doré
Livre, Le Purgcnoiie. Dante. 43 x 33 cm
Bibliothèque nationale de France — Département des livres rares. Paris
16. Trois fi’nunes et trois loups, vers 1900
Eugène Grasset
Aquarelle, rehauts d’or. 31,5 x 24cm
Musée des Arts décoratifs, (mv 31 191) Paris
17. Le Songe d’une nuit d’été, 1909
Arthur Rackam
Livre, Le songe cl zinc nuit cl été. William Shakespeare, 29 x 24,5cm
Bibliothèque nationale de France — Département des livres rares, Paris
18. Blanche—Neige elles Sept Nains, Blanche—Neige cernée par des mains
terrifiantes. 1937
Dessin de storyboard, mine de plomb, crayon rouge. 25.4 x 30.4cm
Walt Disney Feature Animation and die Animation Research Library.
Burbank. Californie
© Disney 2006
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S
f
19. Blanche—Neige et les Sept Nains. Blanche—Neige, étude préliminaire
Crayon. crayon vert. 31,1 x 38 cm
WaIt Dïsney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i fori je
© Disney 2006
P
L
c
20. latin Crawfiml, vers 1940
Paris, Bibliothèque du film et de l’image
© Studio Lorelle
21. Blanche-Neige et les Sept Nains, La Reine tenant le coffret, 1937
Décorde production. Celluloïd, encre et gouache. 49.5 x 59.7 cm
Collection Stephen [son
© Disney 2006
“k
22. La Libellule, 1884
—
Aqwwel1e71 33,5 cm
Musée Gustave Moreau. Paris
Cuntact Pi-esse RMN
Florence Le MoingTél :01 40 1347 (i2/florence.le-moing(2uinnt’r
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II
CIJIt 1111e ois
WaIt
Disney
23. La Fée Bleue. séquence 1.5, étude préliminaire. 1938
Guslaf Tenggren
Aquarelle, 31,2 x 38, 3 cm
Walt Disney Archives, Burbank, Californie
© Disney 2006
24. Peter Pu,,. La Fée Clochette se coiffant d’un dé û coudre, étude
préliminaire, 1939
;5 David Hall
Encre et plume, aquarelle, rehauts de gouache blanche. 27.3 x 36,4cm
WaIt Disney Feature Animation and tEe Animation Research Library, Burbanl<.
Cal i fornie
© Disney 2006
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25. Titan ia en dormie, I 941
Richard Dadd
Huile sur toile. 64.8 x 77.5 cm
Musée du Louvre, Département des Peintures. Paris
26. Fantasia, La Pastorale, Bacchus tombant de son âne, 1939
Pastel, 30,7 x 43,3 cm
Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i fornie
Çi Disney 2006
27. Le Cabinet des figures de cire (Das Wach.sjigurenkabinet. I 924
Paul Leni.
Photogramme
Bibliothèque du Film et de I ‘Image, Paris,
© The Douris Corporation
28. Fantasia, L’Apprenti sorcier, le sorcier invoquant les esprits au—
dessus d’un crâne. 1940
Etude préliminaire, gouache. 14,6 cm x 18,5 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library,
Burbank. Californie
© Disney 2006
29. Faust, une légende alleniande (Faust, chie deutsche frWIcssage, I 926
Friedrich Wi Iliem M urnau
P ho togramme
Bibliothèque du Film et de limage. Paris
Friedrich \Vilhelm Nlurnau Stifiung I Transit Film GmbH
30. DLvsoiumce, 1 9 10
Frantz von Stuck
Huile sur bois, H. 76,7 ; L. 70 cm
M useum Villa Stuck, M unich
Coniact Presse RMS
Florence Le \loiuti Tél :01 40 1347 62Ilorence.lc-moing4 rrnn.ir
35
II
étau une
Fois WaIi Disney
31. Fantasia, Une Nuit sur le mont Chauve, Chernabog. 1939
Celluloïds, encre et gouache, 25,5 x 30,5 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank,
Cal i fo rn i e
© Disney 2006
32. Rebeccu. 1940
Alfred Hitchcock
Photogramme
Bibliothèque du Film et de l’image. Paris
© ABC Television
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33. Cendriilon, Etude pour le personnage de Lads Trernaine.
Gouache, pastel sur carton. 13,3 x 10.9cm
Watt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank.
Californie
© Disney 2006
34. Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles, Paris, Hachette page 164,
1908
Arthur Rackam
Livre. 29 x 24.5 cm
Bibliothèque nationale de France Département des Livres rares, Paris
-
35. A lice au pays des ,nen’eilles, Alice cherchant son chemin, étude
préliminaire, 1939
David Hall
I 7.9 x 22.8 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library,
Burbank. Californie
© Disney 2006
36. cilice au Pajw tics Merveilles, la guillotine de la Reine de Coeur. 1939
David 1-lail
Etude préliminaire, encre et plume, aquarelle, 30,2 x 40.4 cm
Walt Disney Feature Animation and the Animation Research Library, Burbank.
Californie
© Disney 2006
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37. Mickey Bato, Mickey n ‘est plus la propriété tic Walt il appartient à tout le
iiioiide 1979
Robert Conibas
Acrylique sur isorel. 141 x 80cm
Musée national d’ail moderne. Centre Pompidou, Paris
ADAGP. Paris 2006
Contact Presse RNIN : Florence Le Moine Tél :01 40 1347 6211orence.Iernoingrrnnfr
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Il ému une fois \Vnk Disney
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38. Bretzel, 2005
Frédérique Loutz
Aquarelle et crayon de couleur, 160 x l4 cm
Collection de l’artiste, avec l’aimable concours de la Galerie Claudine Papillon
© Galerie Claudine Papillon
-
39. Geomerric ilJouse, scale D « Home Made », 1971
Lithographie sur canon, fils d’acier, chaines, agrafes nickelées, 43 cm x 42 cm x
64cm
Collection particulmere Claes Oldenbuig et Coosje van Biuggen
—
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40. Scénographie de lexposition
Espaces. fornies et couleurs des pièces sont conçus afin d’exalter la magie des
créations Disney.
Vue d’une salle avec les vitrines couleur or, les panneaux sur lesquels sont
représentées les silhouettes pour l’exposition des tableaux, l’écran suspendu
pour les projections, la moquette rouge.
Atelier Mendini
© ?vlendini/2006
Contact Presse RNIN : Ftorence Le Moing Têt :0140 1347 62/florenceIc-noingrmn.fr
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II étak
tille fois
WaIt Disney
• EUrpJ
Europe 1, radio de société,
partenaire de l’exposition
II était une fois WaIt Disney
Aux sources de l’art des studios Disney
Fidèle à ses missions et ambitions en matière de culture, Europel souhaite délivrer tous les
éléments nécessaires pour comprendre les changements qui s’opèrent, offrir à chacun la
possibilité de partager sa vision du monde, éclairer l’information sous d’autres lumières et passer
les évènements à l’épreuve des faits et de l’histoire, au travers de ses journaux et des ses
émissions dans l’actualité culturelle française.
Europel, l’actualité à 3600. Un traitement de l’information unique et accessible à tous qui fait de
notre station, la radio par excellence : politique, économie, technologie environnement,
consommation, musique, sport. théâtre, cinémas, concerts.. Autant de sujets qui alimentent notre
soif de découverte.
Notre imaginaire est peuplé par les personnages des studios Disney La Belle au Bois Dormant,
Pinocchio ou encore Dumbo. La Petite Sirène de Disney est ainsi la première image qui vient à
l’esprit des enfants quand ils songent à la jeune fille à queue de poisson que Hans Christian
Andersen imagina un jour. Mais sait-on que l’imaginaire Disney fut inspiré par des oeuvres d’art?
Parce que la culture doit se partager, Europel est heureux de s’associer en cette rentrée 2006 à
l’exposition Il était une fois Walt Disney. Aux sources de l’att des studios Disney qui se déroulera
dans les Galeries Nationales du Grand Palais à partir du 16 septembre 2006.
Contact Presse RMN : Florence Le Moing Tél :01 40 1347 62/f1orence.le-moingmin.fr
33
Ii était une fois \Vilt Disney
TEl une chaîne pour tous. Celle ambition, nous la déclinons
chaque jour dans nos programmes. Elle passe par la
recherche d’une harmonie permanente de notre antenne
avec les grands événements et faits de société marquant
notre époque. Une chaîne pour tous informe, crée, innove.
rassemble, divertit.
A
ac’oot et tec’et
Elle participe aussi aux grandes causes et aux grands
combats auxquels la société française reste confronlée. Au
delà des journaux télévisés, tout au long de l’année, de
nombreuses émissions traduisent ce devoir qui incombe
aux
grands
médias
de
se
conduire
en
entreprises
citoyennes. Ainsi sommes-nous heureux d’exposer au
travers de nos films le travail des producteurs. des auteurs,
des interprètes, bref de tous ceux qui participent à la
perpétuation de la création française et qui se trouvent
reconnus par un large public. TFI apporte également le
soutien de ses équipes et de son antenne à de nombreux
spectacles vivants. Les expositions font également partie de
ce monde de valeurs auxquelles La chaîne entend olirir sa
contribution. Celle que nous soutenons aujourd’hui revêt
évidemment pour chacun d’entre nous une importance
particulière. Que nous soyons professionnels, spectateurs,
consommateurs, nous avons tous été, à un moment de notre
vie, cet enfant émerveillé écarquillant les yeux devant la
magie Disney. Nous ne pouvions être absents de cet
événement qui se propose de montrer les influences
artistiques, européennes ou autres, qui ont guidé la main
des dessinateurs de ces personnages éternels. Pendant ces
trois mois, les Galeries nationales du Grand Palais vont
continuer à nous faire rêver.., éveillés
Contact Presse RMN
Elorence Le Moing Tél :0! 40 1347 62/florence.le-moingrmn.fr
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