L`URSS SOUS STALINE : UN ÉTAT TOTALITAIRE LES IDÉES LES

L'URSS SOUS STALINE : UN ÉTAT TOTALITAIRE
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Description / informations / analyse
A quel aspect du totalitarisme le rattacher ?
LES IDÉES
p.41
2 p. 42
6 p. 43
photo p.49
Affiche de propagande mettant en valeur Staline
(dans l'ombre du "Grand Homme", Lénine). En bas, les
représentants du PC (avant que beaucoup ne
disparaissent !). Derrière eux : la masse des
prolétaires russes (casquettes, lunettes de soudeurs…)
CRÉER UN HOMME ET UN MONDE NOUVEAU
- 2 p. 42 : Caricature dénonçant la toute puissance
et les pouvoirs sans limites de Staline qui est à la fois
chef de l'État (il dirige l'URSS), chef du Parti (le PC
dont les structures se confondent avec celles de
l'État) et chef du Komintern (cf. Vocab).
- 6 p. 43 : Poème à la gloire de Staline qui est à la
fois "le père", "l'ami", "le guide"… qui "voit tout et
n'ignore rien"…
- p. 49 : Staline dans un halo de lumière, au-dessus
du Kremlin (rappel de la Révolution contre le tsar qui
a libéré le peuple et du fait que le chef, c'est
Staline) et d'une foule massée sur la Place Rouge,
foule reconnaissante et admirative…
CULTE DU CHEF ET PARTI UNIQUE, OBÉISSANCE AU CHEF
Le stalinisme, à la différence du nazisme et du fascisme, se réclame de valeurs humanistes :
- Les hommes sont égaux et doivent se libérer et s'épanouir dans une société sans classes sociales. Le
prolétariat doit y jouer un rôle dirigeant.
- Un nouvel Homme, l'Homme aux vertus socialistes, doit naître. Il doit donner priorité à l'intérêt général
et instaurera la paix par la Révolution mondiale.
Le but est de créer une société sans classes, ce qui permettra alors de faire disparaître l'État qui n'est
qu'un instrument de contraintes (cf. le polycop sur le marxisme). Mais pour atteindre cet objectif, on est
"obligé" d'autoriser les contraintes et rigueurs que l'État utilise… Bref, en l'oppressant, Staline œuvre pour
le bien de son peuple…
- PCUS (Parti Communiste d'Union Soviétique) = parti unique. Staline est le guide suprême (voir l'affiche
de propagande p. 50 : le "grand timonier" à la barre de l'URSS), le "Petit Père des Peuples" (allusion aux
nombreux peuples qui composent l'URSS), il est infaillible (il ne peut pas se tromper !) et il fixe "la ligne
générale" (ce qui tout simplement dire qu'il décide de tout !).
- Slogans, affiches, parades, cinéma entretenaient un véritable culte de la personnalité.
Les photos retouchées servaient d’icônes reproduites en série. L’image de Staline était présente
partout.
Des Russes furent condamnés à 5 années de camp de travail pour avoir déchiré sciemment ou par
mégarde des pages de journaux où figuraient des portraits du guide.
LES MOYENS D'ACTION
- 5 p. 43 : gigantesque défilé de masse sur la Place
Rouge de pionniers, sous les portraits de Lénine, de
Staline et l'emblème de l'URSS.
A : des jeunes filles sportives en short défilant…
Appartiennent à une organisation nommée Komsomol…
5 p. 43
A
ENCADREMENT ET EMBRIGADEMENT DE LA POPULATION.
La jeunesse
Les enfants entrent dans l’organisation des pionniers. Adhésion volontaire : pour attirer on offre des jeux
et des expositions, des camps de vacances. L’obéissance au chef est plus importante que l’obéissance
à la famille : la délation faisait figure de vertu civique => on propose ainsi en modèle aux Jeunes
Pionniers Pavlik Morozov qui avait dénoncé son père pour avoir dissimulé un stock de céréales et qui
avait été assassiné par les villageois indignés. (Staline traita en privé Morozov de salaud, mais il servait la
propagande…)
Komsomol : ligue des jeunesses communistes, de recrutement plus large que le parti, elle devait
favoriser la diffusion de l’idéologie dans les campagnes.
Les Loisirs
Etaient organisés : parcs de culture, maisons de vacances. En échange devaient participer aux
rassemblements de masse sur la place Rouge devant Staline (parades sportives, etc …)
« Prêt pour le travail et la défense » : La pratique du sport est liée à la préparation militaire, même pour
les filles (exceptionnel pour l’époque).
3 p. 42
B
3 p. 50
4 p. 42
C
2 p.50
7 p. 45
- 3 P. 42 : De l'intérêt de savoir se taire.. Sidorov,
employé dans une coopérative est fusillé pour avoir
critiqué la dictature stalinienne.
- B : Existence de camps de travaux forcés, le
goulag, en pleine Sibérie (peu réputée pour la
clémence de son climat…). Des images qui en
rappellent d'autres avec ces barbelés et ce mirador…
Terrible mortalité ("sol pavé de leurs ossements")
- 3 p. 50 : des détenus (les "zeks") travaillant dans
des conditions effroyables au creusement du canal
reliant la mer Blanche à la mer Baltique.
- 4 p. 52 : témoignage d'un ancien zek, V. Chalamov…
Outre les conditions de vie effroyables au goulag
("crevard", "squelette"), il rappelle que la répression
touche aveuglément des "ennemis imaginaires et
inventés"… Terreur de masse : n'importe qui peut être
victime de la répression…
- C : L'instrument de la répression : le NKVD, la
police politique.
- 2 p. 50 : Télégramme de Staline qui s'insurge
contre la publication d'un article critiquant la
direction du Parti à Ivanovo-Voznes-Sensk et
relatant une révolte d'ouvriers (ben voui… tout va
très bien en URSS… Pas question de faire circuler des
informations sur des quelconques mécontentements…).
Autrement dit : censure de la presse…
- 7 P. 45 : Existence d'un Comité du cinéma qui valide
ou pas les scénarios des films que veulent tourner les
réalisateurs… Le cinéma doit servir le régime…
POURCHASSER ET ÉLIMINER LES ENNEMIS
- Goulags : direction générale des camps de travail créé en 1930 (Glasnovi OUpravlenie LAGuerei).
Canal Belomor reliant la mer Blanche à la Baltique : 250 000 détenus qui travaillèrent à creuser ce canal
de 200 kms de long. Froid, sous-alimentation et absence de mesures de sécurité : 60 000 victimes. :
Construit en deux ans il ne servira jamais (trop étroit, pris par les glaces la moitié de l’année).
Et les goulags sont nombreux en Sibérie (chiffres incertains : estimations entre 10 et 3 millions de morts)…
- La répression est menée par la Guépéou (police politique) qui prend ensuite le nom de N.K.V.D en
1934.
NKVD : commissariat du peuple à l’Intérieur. En 1934, on rattacha la police politique au ministère de
l’Intérieur. Après l’assassinat de Kirov, elle reçut des pouvoirs plus étendus que jamais avec les
« conférences spéciales » qui condamnaient à mort ou à des peines de travaux forcés sans procès
devant els tribunaux réguliers. Méthodes brutales : Interrogatoires interminables, coups et les nuits sans
sommeil, le chantage à l’arrestation des proches expliquent des milliers d’aveux invraisemblables de
sabotage et d’espionnage.
- Pour les Grands Procès : voir la feuille ci-jointe.
- => Apogée de la terreur : 1937-1938 : 700 000 exécutions, 1 372 000 arrestations, 2 millions de détenus
CENSURE ET PROPAGANDE
- 1928 : le Glavlit, organe de censure créé en 1922 interdit la publication de tout écrit contraire à la
« ligne générale ». L’information relève d’une agence unique (TASS)
Des ouvrages disparaissent dans des dépôts spéciaux des bibliothèques…
On réinvente l’histoire.
La culture est placée au service du Parti et de Staline selon les principes du réalisme socialiste (diffuser
l’idéal de l’homme nouveau).
LE BUT
Staline prétend créer une société nouvelle, un homme nouveau.
Cela implique l’élimination des « classes exploiteuses » et la contrainte sur les classes laborieuses.
*Pour créer une nouvelle classe de spécialistes fidèles au régime, on promut des ouvriers qui passèrent directement de l’établi des postes d’ingénieurs et on envoya les
prolétaires dans les établissements d’enseignement supérieure.
Formation d’une nouvelle intelligentsia orientée vers la technique.
=> catégorie sociale privilégiée : Leurs salaires sont élevés et ils bénéficient de certains avantages matériels (logements plus confortables, magasins spéciaux…).
*Les ouvriers (24% de la population), bien que leurs conditions de vie restent difficiles, sont favorisés par rapport aux paysans. L’Etat soviétique veut un Etat ouvrier et valorise à
travers la propagande le monde ouvrier. Par exemple, un ouvrier très qualifié est bien mieux payé qu’un médecin
Dans l’ensemble, les ouvriers sont plutôt favorables à la politique économique de Staline; par exemple, étant presque tous d’anciens paysans ou des fils de paysans, être
devenu ouvrier est pour eux une promotion sociale.