SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL

Transcription

SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL
SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
CULTUREL SUBAQUATIQUE
UNESCO Conférence scientifique à
l’occasion du Centenaire de la Première
Guerre Mondiale
26-27 juin 2014, Grand Hall, Cour
Provinciale, Bruges, Belgique
Brochure de la Conférence
Conférence scientifique sur la Protection du patrimoine culturel subaquatique
de la Première Guerre Mondiale,
26-27 juin 2014, Grand Hall, Cour Provinciale, Bruges
ORDRE DU JOUR PROVISOIRE
Jeudi 26 juin.
09h30 -
Ouverture
•
•
•
10h -
Khalil Karam, Président de la Conférence des États Parties à la
Convention de l’UNESCO sur la Protection du patrimoine culturel
subaquatique
Carl Decaluwé, Gouverneur de la Flandre Occidentale, Belgique
Nic Van der Marliere, Délégué général du Gouvernement de la Flandre
auprès de l’UNESCO
Session I – Le patrimoine immergé de la Première Guerre Mondiale
Président : Michel L'Hour, Président du Conseil Consultatif Scientifique et
Technique de la Convention de 2001 (STAB), (France)
(15 minutes par présentation)
•
La situation actuelle du patrimoine culturel subaquatique de la Première
Guerre Mondiale et l'exemple du cas des épaves du HMS Aboukir,
Cressy et Hogue
Robert Yorke, Président, Joint Nautical Archaeology Policy Committee
(JNAPC) (Royaume-Uni)
•
Le Patrimoine Culturel Subaquatique de la Première Guerre Mondiale :
un héritage gigantesque, abandonné et menacé
Michel L'Hour, Président du STAB, Directeur du Département des
recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM)
(France)
•
La Première Guerre Mondiale sur la mer et l'impact historique de la
guerre navale
Henri Legohérel, Président de l’Académie de la marine, (France)
•
Pourquoi un État doit-il les protéger ? L'importance publique des épaves
de la Première Guerre Mondiale
2
James Delgado, National Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA), (Etats unis)
11h00 -
Session II – Menaces et protection juridique du patrimoine subaquatique de la
Première Guerre Mondiale
Président : Craig Forrest, professeur de droit, (Australie)
(15 minutes par présentation)
12h -
•
Les défis de la protection juridique du patrimoine culturel subaquatique
de la Première Guerre Mondiale
Ole Varmer, National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)
(USA)
•
Le patrimoine culturel subaquatique de la première guerre mondiale et
la protection par la Convention de l'UNESCO de 2001
Ulrike Guérin, Secrétariat de la Convention de 2001 (UNESCO)
•
Vers la reconnaissance des tombes maritimes de guerre en droit
International
Craig Forrest, Université du Queensland, (Australie)
•
La nécessité d'une coopération des autorités nationales pour protéger
les vestiges subaquatiques de la Première Guerre Mondiale
Annalisa Zarattini, Direction Générale des Antiquités, Contre-Amiral
Paolo Sandalli, Marine Italienne, (Italie)
Session III – Conservation et protection opérationnelle du patrimoine
subaquatique de la Première Guerre Mondiale
Président :
Jean-Bernard Memet, A-CORROS, (France)
(15 minutes par présentation)
•
La conservation et la préservation des épaves métalliques de grande
échelle
Jean-Bernard Memet, Directeur d’A-CORROS, (France)
•
La conservation des canaux de guerre de la Côte Est de la Mer du Nord
et les propositions pour une approche future
Antony Firth, Entreprise Fjordr, (Royaume-Uni)
3
•
Les épaves de la Première Guerre Mondiale dans les eaux irlandaises :
développements et défis
Karl Brady, Fionnbarr Moore, Département des Arts, du Patrimoine et le
Gaeltacht, (Irlande)
13h -
Déjeuner
14h -
Session IV - La fonction publique du patrimoine subaquatique de la Première
Guerre Mondiale
Président :
Marnix Pieters, Conseiller Principal, Agence du Patrimoine de
Flandres section du patrimoine maritime et subaquatique (Belgique)
(15 minutes par présentation)
•
Comment commémorer le patrimoine culturel subaquatique de la
Première Guerre Mondiale ?
o Le patrimoine culturel subaquatique de l’Australie datant de la
Première Guerre Mondiale 1914-1924 et observations sur
l'évolution des attentes nationales en matière de
commémoration Andrew Viduka (Australie)
o Comment commémorer: l’exemple français
Michel Huet, Fédération française d'études et de Sports SousMarins (FFESSM) (France)
•
Echos des profondeurs : épaves de la campagne des Dardanelles
Selçuk Kolay, Kolay Marine Ltd. et Savas Karakas, Producteur de films
(Turquie)
•
Partager le patrimoine avec le public –présentation virtuelle du
patrimoine culturel subaquatique
Alain Dinis, Virtual Dive (France)
•
Un Modèle de Zone de Conservation Maritime pour le Patrimoine
Culturel Subaquatique de la Première Guerre Mondiale à Gili Raja,
Indonésie
Ira Dillenia, Centre pour les ressources marines et côtières (Indonésie)
15h30 -
Pause-café
16h -
Session V - Observations sur le Patrimoine Culturel Subaquatique de la
Première Guerre Mondiale
4
Président :
Andrew Viduka, Directeur Assistant au Patrimoine Maritime, Ministère
de l’Environnement (Australie)
(7 minutes par présentation)
•
Archéologie historique des épaves de sous-marins allemands de la
Première Guerre Mondiale
Innes McCartney (Royaume-Uni)
•
Les épaves de la Première Guerre Mondiale faisant l’objet de recherches
au large du plateau continental américain
Rod Mather, Université de Rhode Island (USA)
•
Le patrimoine subaquatique de la Première Guerre Mondiale dans la
mer Noire
Serhiy Voronov, Centre d’archéologie subaquatique de la Mer Noire
(Ukraine)
•
Gestion des vestiges modernes par l'exemple de la région côtière de
l'Angleterre
Mark Dunkley, English Heritage (Royaume-Uni)
•
Histoire et archéologie de la Première Guerre Mondiale : le cas des
opérations de l’U-35 sur la côte d'Algarve
Augusto Salgado, Centre de Recherche Marine (Portugal)
•
Le naufrage du croiseur japonais Takachiho
Akifumi Iwabuchi, Université de Science Marine et de Technologie de
Tokyo (Japon)
•
L’épave du SS Mendi (1917), un exemple de la signification
transnationale du patrimoine culturel subaquatique de la Première
Guerre Mondiale,
John Gribble, Jonathan Sharfman, (Afrique du Sud)
•
Le Patrimoine Culturel Subaquatique de la Première Guerre Mondiale
dans les eaux belges : développements et défis
Sven Van Haelst (Belgique)
•
Les installations côtières « goosefoot »
Guido Demerre, Géographe (Belgique)
5
18h30 Visite culturelle de Bruges (excursion en bateau pour ceux qui se sont inscritsplaces limitées)
Vendredi 27 juin. Grand Hall, Court Provinciale, Bruges
09h –
Introduction
•
09h20 -
Vers l’élaboration de Recommandations
Mariano Aznar, Professeur de Droit (Espagne)
Session VI - Programmes et initiatives en cours concernant la Première Guerre
Mondiale
Président :
Garry Momber, Maritime Archaeology Trust (Royaume-Uni)
(10 minutes par présentation)
•
L'Initiative éducative de l'UNESCO sur le Patrimoine Culturel
Subaquatique de la Première Guerre Mondiale
Dirk Timmermans, Association pour les Nations unies (Belgique)
•
Le projet « Perdus sous les vagues »
Adrian Olivier, Nautical Archaeology Society (Royaume-Uni)
•
Commémoration de la Première Guerre Mondiale : programme pour les
plongeurs et le public
Pierre-Yves Lepage, Groupe de Recherche et d’Identification d’Epaves de
Manche Est (France)
•
Le projet A2S
Garry Momber, Maritime Archaeology Trust (Royaume-Uni)
•
Le Danton et la question de l'accès du public et la sensibilisation aux
épaves de la Première Guerre Mondiale
Michel L'Hour, Département des recherches archéologiques
subaquatiques et sous-marines (DRASSM) (France)
•
Les nouveaux plans du musée pour les expositions du patrimoine
culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale
Ingeborg Stevenig, Strandingsmuseum Thorsminde (Danemark)
6
•
La cartographie du patrimoine subaquatique de la Première Guerre
Mondiale
Will Brouwers, Programme Maritime (Pays-Bas)
•
Le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale et
les initiatives concernant l'UNESCO et le patrimoine de la Première
Guerre Mondiale
Luc Vandael, Agence du Patrimoine Flamand (Belgique)
10h30 -
Pause-café
11 h minutes)
Groupes de travail en roulement (changement de groupe toutes les 40
1. Protection juridique (Président : Craig Forrest)
2. Protection opérationnelle (Président : Michel L'Hour)
3. Cartographie (Président : Will Brouwers)
4. Conservation et Préservation (Président : Jean-Bernard Memet)
5. Sensibilisation du public (Président : Garry Momber)
6. Musées, accès in situ et accès virtuel (Président: Ekaterini Hambouri)
7. Financement (Président : Marnix Pieters)
13h -
Déjeuner
14h -
Présentation en assemblée plénière des résultats des groupes de travail
15h30 -
Débat sur les Recommandations
17h30 -
Adoption et Clôture
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Evénement commémoratif à l'occasion du centenaire de la Première Guerre
Mondiale
27-28 juin 2014, Bruges, Belgique
Vendredi 27 juin. Bruges
20h00 - Réception à la Mairie de Bruges
21h40 - Evènement commémoratif
22h30 - Illumination artistique de la place du Bourg de Bruges sur le thème du Patrimoine
culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale
Samedi 28 juin. Base de Westdiep – Port des Sous-marins
10h - Départ des participants (bus)
10h30 - Evénement commémoratif
11h15 - Réception
12h30 - Retour à Bruges (bus)
Samedi après-midi
Excursion facultative sur inscription aux lieux historiques de la Première Guerre Mondiale
pour les participants (Ypres-Menen Porte, Vladslo – Cimetière allemand avec sculpture de
Käthe Kollwitz, Goosefoot installation).
Autres événements de l'UNESCO - 28 juin 2014
Journée - Plonger pour la paix
L'UNESCO appelle les plongeurs et le grand public à entreprendre des activités axées sur le
patrimoine culturel immergé de la période 1914-1918 en prenant en compte la nécessité de
promouvoir un accès responsable aux sites subaquatiques. L’UNESCO est soutenue par des
organismes de plongée du monde entier, tels que le Nautical Archaeology Society (RoyaumeUni) et la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS).
Appel à la mémoire
L'UNESCO appelle tous les navires en mer à commémorer le 28 juin 2014 par la mise en berne
de leurs pavillons. Les navires amarrés en port sont encouragés à faire retentir un signal
sonore ce même jour à 19 heures en souvenir du centenaire. Cet appel à la paix, à la
réconciliation et à la mémoire des victimes qui ont péri dans la guerre, rappellera également
la nécessité de protéger ces vestiges, à savoir le patrimoine culturel subaquatique qui en
résulte. Pour faciliter cette initiative, à la demande de l'UNESCO, l'Organisation maritime
internationale (OMI) a adressé une "circulaire de sécurité de navigation" à ses Etats membres
en décembre 2013.
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Introduction
Centenaire de la Première Guerre Mondiale
L’UNESCO attire l’attention sur la nécessité de protéger le patrimoine immergé du premier
conflit mondial
La Première guerre mondiale ne s’est pas jouée seulement dans les tranchées. Une partie
importante des conflits a été livrée en mer, que ce soit à la surface ou – et c’était une
première- sous l’eau. Les épaves des navires et sous-marins qui ont sombré pendant le
conflit présentent donc une source d’information extrêmement précieuse ; leur coque
renfermant un instantané d’histoire qui a fait l’objet de peu de recherches jusqu’ici. Ce sont
aussi des lieux dépositaires de la mémoire de milliers d’hommes qui y ont perdu la vie.
Ce patrimoine fragile qui gît au fond des océans entre désormais dans le champ d’application
de la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de
2001. La Convention désigne en effet comme patrimoine culturel subaquatique « toutes les
traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui
sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence depuis 100
ans au moins ». A partir de 2014, les navires, croiseurs, paquebots et autres destroyers
coulés pendant la guerre intéressent donc la Convention.
Aussi l’UNESCO s’associe-t-elle aux commémorations du centenaire de la Première Guerre
Mondiale en organisant du 26 au 28 juin 2014, avec le soutien du Gouvernement de
Flandres, une conférence scientifique sur le patrimoine subaquatique de la Première Guerre
Mondiale qui se tiendra à Bruges, Belgique. Le soutien de la Flandres a été donné dans le
cadre du projet commémoratif national « Le centenaire de la Grande Guerre (2014-2018) »,
projet qui rend hommage au fait que la Flandres a été au centre des champs de bataille
pendant la guerre.
Cette conférence sera suivie d’un événement commémoratif le soir du 27 juin et le matin du
28 juin (voir programme).
En marge de ces évènements, l’UNESCO invite tous les navires en mer et en port à utiliser un
signal commémoratif le 28 juin, à 19 heures. Elle encourage aussi les plongeurs à se rendre
sur les sites du patrimoine subaquatique datant de 1914-1918 le 28 juin et lance une
initiative éducative visant les écoles pour sensibiliser les jeunes à l’importance du patrimoine
immergé.
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Épave du LUNDY, Péninsule de Gallipoli, Turquie © Harun Özdas
Épave du HMS Louis, un destroyer britannique Laforey © Harun Özdas / UNESCO
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Le patrimoine subaquatique de la Première Guerre mondiale
Les combats navals de la Première Guerre Mondiale se sont déroulés sur une zone très
étendue. Ils ont donné lieu à grandes batailles ininterrompues, comme la bataille de Jutland
qui a opposé la marine britannique à sa rivale allemande les 31 mai et 1er juin 1916 en mer
du Nord, près de la péninsule danoise de Jutland. Ce fut également le cas de la bataille de
Gallipoli (du 25 avril 1915 au 9 janvier 1916), pendant laquelle les forces britanniques et
françaises ont essayé de s’emparer d’Istanbul.
Mais le conflit s’est avant tout caractérisé par des combats plus circonscrits, des attaques
sous-marines et des blocus navals. Ainsi, le blocus naval de l'Allemagne, mené par la Royal
Navy britannique à partir de 1914, dans le but de stopper le ravitaillement maritime de
l'Allemagne et de ses alliés, est considéré comme un élément clé de la victoire finale des
Alliés. L'Allemagne, qui dépendait en effet largement des importations pour nourrir sa
population et alimenter son industrie, a été durement frappée par ce blocus.
Au cours de ce conflit meurtrier, les forces navales britanniques ont mobilisé 11 000 navires
de guerre. Au total, approximativement 250 de ces navires et 850 vaisseaux auxiliaires ont
sombré. Pendant ces batailles, plus de 74 000 marins et 15 300 hommes de la marine
marchande ont perdu la vie. Côté allemand, presque 200 sous-marins et des centaines de
navires de guerre ont été perdus. Les pertes humaines s’élèvent à 34 836 hommes.
Ces bateaux qui ont sombré avec leur équipage il y a un siècle - des navires de guerre mais
aussi des navires civils coulés par accident ou victimes du blocus naval- gisent toujours au
fond des océans. Ce patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre mondiale est
un témoin important de l’histoire. Il est pourtant très peu visible, fait l’objet de peu de
recherches et est mal connu.
Le patrimoine de la Première Guerre mondiale peut pourtant livrer une part manquante de
l’histoire. Les sites et les objets submergés sont un outil incomparable pour prouver ce qui
s’est déroulé dans le passé. Alors que les comptes rendus sont écrits par une société en son
temps, avec sa propre compréhension, et sont influencés par l’opinion des parties
victorieuses, le patrimoine, lui, se pose en témoin objectif. Sans ce témoignage, l’histoire de
la Première Guerre Mondiale serait privée d’une source importante de renseignements.
Un patrimoine menacé
Source historique majeure, les sites archéologiques sous-marins de la Première Guerre
Mondiale sont soumis à de nombreux aléas qui mettent en jeu leur préservation.
Les épaves sont d’abord menacées par le passage du temps, les carcasses métalliques étant
soumises à un processus de corrosion qui se manifeste notamment par l'accumulation des
formations de rouille comparables à des stalactites dû à une bactérie.
Autre menace : le démembrement des épaves. Pour récupérer le métal des navires
immergés, certaines compagnies n’hésitent pas à déchiqueter des sites archéologiques sousmarins. Ainsi en 2011, des navires néerlandais ont démantelé les vestiges de trois croiseurs
britanniques, le HMS Aboukir, le HMS Hogue et le HMS Cressy, coulés au large des côtes
néerlandaises en 1914 avec à leur bord près de 1500 marins, afin d’en extraire le cuivre et le
bronze. Malgré les protestations que cela a soulevé, la destruction n'a pas pu être arrêtée.
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D’autres épaves risquent d’être exploitées par des entreprises
intéressées par la valeur de la cargaison des navires. C’est le
cas du SS Mantola, un bateau à vapeur transportant des
passagers appartenant à la compagnie des Indes britanniques,
qui a été coulé par un sous-marin allemand en 1917. Il aurait
transporté une grande quantité d’argent. Comme le site n’est
pas protégé, l’entreprise qui a découvert l’épave pourra
l’exploiter commercialement. Les épaves visées par ce genre
d’activité pourrions ainsi être détruite, qu’elles contiennent
ou non un trésor.
Les dégâts du pillage ou des destructions délibérées ont aussi
affecté l’épave du paquebot transatlantique RMS Lusitania,
Bateau de la Première Guerre
un paquebot transatlantique britannique torpillé le 7 mai
mondiale, Péninsule de Gallipoli,
1915 par un sous-marin allemand. D’autres dommages ont
Turquie© Harun Özdas
également été causés par la récupération de trois des quatre
hélices en 1982. De plus, en 1982, divers objets de la
cargaison mythique de l’épave ont été récupérés et ramenés au Royaume-Uni, déclenchant
une bataille juridique sur la question de la protection de l’épave.
A ces dommages causés aux épaves par l’exploitation commerciale et le pillage, s’ajoutent
les dégradations de certains plongeurs désireux de rapporter un souvenir des navires
immergés.
Une protection à géométrie variable
Dans de nombreux Etats, l’absence de protection juridique signifie que rien n’empêche
l’exploitation et l’appropriation par les chasseurs de trésors des objets issus des sites
subaquatiques. Dans un certain nombre de pays, des lois nationales prévoient la protection
d’une partie ou de la totalité du patrimoine submergé d’une certaine ancienneté.
Cependant, même lorsque cette protection existe, les lacunes de la législation et la
souveraineté des Etats permettent aux chasseurs de trésors de poursuivre leurs activités et
d’exploiter des objets à des fins commerciales. Car les législations nationales les plus
protectrices ne suffisent pas à sauvegarder efficacement le patrimoine culturel
subaquatique, compte tenu de sa nature et de sa localisation. Seule une petite partie des
océans, celle qui borde les territoires nationaux relève en effet de la juridiction d’un Etat. La
haute mer bénéficie d’une protection moindre. Dans les eaux internationales, les Etats ne
sont en général compétents que pour leurs nationaux et pour les navires battant pavillon
national.
De fait, plus un site archéologique est éloigné de la côte, plus il est difficile pour un Etat
d’empêcher tout dommage fait à ce site archéologique par un navire navigant sous le
pavillon d’un autre Etat. En dehors de la mer territoriale d’un Etat, la coopération avec les
autres Etats est donc cruciale.
La loi de la mer existante ne protège pas suffisamment le patrimoine culturel
subaquatique. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS) est
12
l’un des plus importants traités internationaux réglementant le droit de la mer. Il a été signé
par plus de 150 Etats parties. Il comporte des règles relatives à la souveraineté en mer. Ses
articles 149 et 303 prévoient l’obligation pour les Etats parties de protéger le patrimoine
culturel subaquatique. Ceux-ci ont cependant été des ajouts de dernière minute et
demeurent très généraux dans leur formulation.
Le vide préexistant a été comblé par la Convention de l’UNESCO de 2001. La Convention
offre une protection juridique globale au patrimoine culturel subaquatique et établit des
principes éthiques et des orientations scientifiques pour la recherche.
La Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de l’UNESCO (2001)
On estime à plus de trois millions le nombre d’épaves dispersées au fond des océans. Ces
épaves, de même que les ruines des citées englouties ou les grottes ornées, sont de plus en
plus accessibles grâce aux avancées technologiques qui, à l’image du scaphandre autonome,
ont permis d’atteindre de plus grandes profondeurs et donc d’accéder à des vestiges jusquelà hors de portée. De nombreux sites archéologiques subaquatiques ont ainsi déjà été livrés
au pillage et à l’exploitation commerciale.
La protection juridique des Etats se montre
insuffisante pour garantir la protection des sites
archéologiques subaquatiques. C’est la raison pour
laquelle l’UNESCO a adopté en 2001 une
Convention, la première du genre, pour que ce
patrimoine immergé puisse bénéficier d’une
protection comparable à celle qui est accordée au
patrimoine culturel terrestre.
Vue extérieure du bâtiment du Siège de
l’UNESCO © Michel Ravassard/ UNESCO
Les Etats qui ont signé ou ratifié la Convention –ils sont 46 à ce jour- s’engagent à :
•
Préserver le patrimoine culturel subaquatique. La Convention de 2001 exige également que
tous les restes humains immergés dans les eaux maritimes se voient assurer le respect qui
convient.
•
Préserver le patrimoine, in situ lorsque c’est possible
La préservation in situ du patrimoine culturel subaquatique (c’est-à-dire au fond de la mer)
doit être considérée comme l’option première. La récupération d’objets peut cependant être
autorisée lorsqu’elle contribue de manière significative à la protection ou à la connaissance
de ce patrimoine.
•
Refuser l’exploitation commerciale
Le patrimoine culturel subaquatique ne doit pas être exploité commercialement et ne doit
pas être dispersé. Cette règle est conforme aux principes qui s’appliquent déjà au patrimoine
culturel terrestre. La recherche archéologique et l’accès des touristes sont en revanche
encouragés.
•
Partager l’information
Les États signataires doivent partager les informations, promouvoir l’archéologie
subaquatique et attirer l'attention du public sur l'importance du patrimoine culturel
subaquatique.
13
En revanche, la Convention de 2001 n’a pas vocation à arbitrer les éventuels différends sur la
propriété d’un bien culturel entre les différentes parties concernées.
14
Liste des initiatives organisées par l’UNESCO en faveur du patrimoine culturel
subaquatique de la Première Guerre mondiale
•
Conférence Scientifique et Evènement Commémoratif, 26-28 juin 2014, Bruges, Belgique
Une conférence scientifique et un évènement commémoratif en l’honneur du patrimoine
culturel subaquatique de la Première Guerre mondiale sont organisés par l’UNESCO et le
Gouvernement de Flandre du 26 au 28 juin 2014 à Bruges, Belgique, à l’occasion du
Centenaire de la Première Guerre mondiale
•
Journée de plongée pour la paix, 28 juin 2014, à travers le monde
Cette journée s’adresse en premier lieu aux plongeurs invités à se rendre sur les sites du
patrimoine subaquatique datant de 1914-1918. Cette initiative est soutenue par des
organisations de plongée à travers le monde, comme la Nautical Archaeology Society (NAS)
et la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS).
•
Appel aux navires pour lancer un signal commémoratif, 28 juin 2014, à travers le monde
L’UNESCO invite tous les navires en mer à utiliser un signal commémoratif en hissant à mimât leurs drapeaux/enseignes en signe de deuil. Les bateaux amarrés au port sont
encouragés à utiliser un signal sonore commémoratif le même jour à 19h (heure à laquelle le
premier coup a été tiré durant le conflit) en souvenir du Centenaire. Cette initiative a pour
but d’appeler à la paix et à la réconciliation, de se remémorer les victimes ayant péri durant
la guerre ainsi que la nécessité de protéger ses vestiges. Cette initiative est soutenue par
l’Organisation maritime internationale IMO.
•
Initiative pédagogique sur patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre
mondiale, 2014 à 2018, à travers le monde
L’UNESCO et la Flandre (Belgique) proposent un projet éducatif autour du patrimoine
submergé de la période 1914-1918, illustrant la nécessité de la réconciliation et de la
préservation du patrimoine. L’initiative sera lancée le 28 juin 2014. A cette occasion, un
court-métrage, une brochure et un guide seront mis à disposition des enseignants. Le projet
sera mis en œuvre entre 2014 et 2018 et sera marqué chaque année par une « Journée de
protection de la paix » qui se tiendra le 21 septembre en écho à la Journée Internationale de
la Paix promue par les Nations Unies.
•
Réseau de recherche du patrimoine subaquatique de la Première Guerre mondiale, 2014 à
2018, à travers le monde
L’objectif de ce réseau est de créer une communauté de recherche internationale forte afin
de mettre en relation les projets de recherche nationaux sur le patrimoine culturel
subaquatique de la Première Guerre mondiale (mais aussi de la Seconde Guerre mondiale).
Cela permet dès lors une approche commune et encouragera les avancées technologiques
qui assureront la préservation et la documentation de ce patrimoine.
•
Exposition photo sur la protection du patrimoine culturel en temps de conflit, 10 mai au 15
juin 2014, Bruges, Belgique
La Commission nationale des Pays-Bas pour l'UNESCO et ses partenaires exposent pourquoi
il est nécessaire de protéger le patrimoine culturel en temps de conflit armé et montrent la
valeur de la culture pour la consolidation de la paix.
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Illumination artistique de la place du Bourg de Bruges sur le thème du Patrimoine culturel
subaquatique de la Première Guerre Mondiale
L’UNESCO a chargé le artiste français renommé Clément Briend d’élaborer une illumination
sur le patrimoine culturel subaquatique. Cette illumination s’intègre aux Évènements
commémoratifs organisés à l’occasion du Centenaire de la Première Guerre Mondiale et
aura lieu sur la place du Bourg de Bruges, Belgique (Vendredi 27 Juin 2014 à 21h45).
Sous la surface de l’eau, repose une mémoire de la Première Guerre mondiale. Ce
patrimoine plongé dans l’obscurité des grands fonds s’illuminera pendant trois nuits sur les
façades de la Place de Bourg à Bruges. Apparaissant sous forme de monumentales
silhouettes bleutées, les projections réfléchies par la surface de l’eau de basins tel un miroir,
onduleront sur les façades submergeant visuellement la ville sous les océans. L’exposition
invitera le public à entrer en contact avec les bassins d’eau, afin de voir transformer leur
mouvement en ondulation lumineuse animant les images.
Clément Briend est professeur de culture et pratique photographique et le fondateur du
Collectif des Illuminations Politiques. Il crée des espaces hybrides, qui permettent de
confondre réalité et projection, espace et surface, suscitant ainsi l’imagination de chacun.
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Bruges, lieu de rendez-vous des événements
Le Gouvernement de Flandre (Belgique) organise le
projet "Le Centenaire de la Grande Guerre (20142018)" pour commémorer les victimes de la
Première Guerre Mondiale et contribuer à une paix
durable. L'objectif est d'augmenter la tolérance, le
dialogue interculturel et la compréhension
internationale, en vue de favoriser une société
ouverte, internationale et tolérante.
L'attaque sur le môle de Zeebrugge conduite par le
Dans ce cadre, les événements de l'UNESCO à
croiseur Vindictive /Charles de Lacy, Britannia
Royal Naval College
Bruges sont financés grâce au fonds flamand
d’affectation UNESCO qui met l'accent sur le
patrimoine comme vecteur du développement durable, contribuant à la paix et au bien-être
dans le monde entier. Pour plus d’information sur le fonds flamand d’affectation UNESCO
voir
http://www.vlaanderen.be/int/en/flanders-unesco-trustfund
Moins connu que les coquelicots des champs de Flandre 1, dans lesquels les Hommes de 50
nations modernes ont perdu la vie, est le fait que les ports de Flandre ont également joué un
rôle important dans l'histoire navale de la Première Guerre Mondiale. Le Westdiep base
belge à Bruges, relié par le canal Baudouin au port de Zeebrugge, a été utilisé par la marine
impériale allemande comme base de sous-marins et de bâtiments légers, mettant ainsi les
navires alliés situés dans la manche en grand danger.
Lors du Raid de Zeebrugge, la Royal Navy a tenté de bloquer la base sous-marine de
Westdiep en sabordant plusieurs de ses navires dans le canal du port de Zeebrugge.
L'attaque a été conduite par le croiseur Vindictive. Un mois plus tard le Vindictive fut coulé
pour faire barrage dans le port d'Ostende lors du Second Raid d'Ostende. L'épave a été
sortie de l’eau le 16 août 1920 et par la suite envoyé à un ferrailleur. Seule la proue a été
préservée dans le port d'Ostende qui sert aujourd'hui de mémorial pour les soldats
britanniques qui sont morts au cours du raid d’Ostende.
Aujourd'hui, Bruges est la capitale de la Province belge de Flandre occidentale. Elle a été et
est un important port sur la mer du Nord. Le contact direct avec la mer qui existait à
l'époque médiévale a été perdu en raison de problèmes de sédimentation. Le centre-ville
historique pittoresque unique de la « Venise du Nord », comme Bruges est parfois appelée,
est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
1
Le Westhoek est situé dans la province de Flandre occidentale
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Résumés de la Conférence Scientifique
Session I – Le patrimoine immergé de la Première Guerre Mondiale
Président : Michel L'Hour, Membre du Conseil Consultatif Scientifique et Technique de la
Convention de 2001 (STAB), (France)
La situation actuelle du patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale
et l'exemple du cas des épaves du HMS Aboukir, Cressy et Hogue
Auteur :
Robert Yorke, Président, Joint Nautical Archaeology Policy Committee (JNAPC)
(Royaume-Uni)
Mots-clés : naval, navire de guerre, naufrage, perte de la protection de la vie, patrimoine
culturel subaquatique
Le 22 septembre 1914, seulement sept semaines après le déclenchement de la Première
Guerre Mondiale, trois navires de guerre de la Marine royale, les cuirassés HMS Aboukir,
Cressy et Hogue, ont été coulés par un seul sous-marin allemand, le U9, au large de la côte
des Pays-Bas. En l'espace d'environ une heure et demie avant 8 heures du matin, chacun de
ces croiseurs de 12 000 tonnes a été torpillé, l'un après l'autre, avec la perte de 1459 vies
humaines. Bon nombre des survivants devaient leur vie à la bravoure des vaisseaux
hollandais Flora SS et SS Titan qui ont été sur les lieux très rapidement et sauvèrent plus de
430 hommes. Cette catastrophe était une preuve définitive pour l'Amirauté Britannique que
le sous-marin était une arme très puissante et que la guerre navale ne serait plus jamais la
même.
En 1954, le gouvernement britannique a vendu les trois épaves pour récupération et au
cours des dernières années les épaves ont à nouveau été la cible de récupération pour la
ferraille de la part de nouvelles et différentes organisations, ce qui a soulevé l'indignation du
Royaume-Uni et des Pays-Bas. Cependant, le ministère britannique de la défense a été
réticent à tenter la mise en place de mesure de protection par la désignation des épaves
comme étant sous de l’Act sur la Protection Britannique des Restes Militaires de 1986,
affirmant que la perte du titre de propriété après la vente la rend impossible.
Cette présentation abordera l'histoire humaine de ces pertes et explorera comment les
épaves de ces trois croiseurs blindés, dernier lieu de repos des 1459marins, pourraient être
préservées et protégées alors que nous approchons du 100e anniversaire de leur naufrage, le
22 septembre 2014.
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Le patrimoine immergé de la Première Guerre Mondiale : un héritage gigantesque, délaissé
et menacé
Auteurs:
Franca Cibecchini, Souen Fontaine, Olivia Hulot; Michel L'Hour, Membre du
STAB, Directeur du Département des recherches archéologiques
subaquatiques et sous-marines (DRASSM) (France)
Mots-clés :
immensité, menaces, recherches gap, recherche et inventaire
Il y a juste cent ans, le 28 juin 1914, deux coups de feu tirés dans les rues de Sarajevo allaient
entrainer le monde dans une guerre planétaire, jeter 70 millions d’hommes sur les champs
de bataille et provoquer la mort de 19 millions d’entre eux. Au cours de ce conflit, les
marines, sous toutes leurs formes, marine militaire, marine au commerce, navires de pêche…
ont payé un lourd tribut. Près de 10 000 navires ont ainsi été envoyés par le fond au cours
des années 1914 à 1918. De cette folie meurtrière, les historiens se sont préoccupés depuis
un siècle de décrire les faits d’armes et narrer les atrocités. Si la vie des tranchées ou les
prémices de la guerre aérienne sont aujourd’hui bien documentées, si les grands champs de
bataille se sont imposés comme des lieux de mémoire, on observe en revanche que les
vestiges sous-marins, héritage de ce conflit, ont été pour l’essentiel délaissés et souvent
abandonnés à la cupidité de plongeurs uniquement intéressés à se constituer des collections
de « militaria ». Témoins silencieux et tragiques de l’un des plus grands conflits de l’histoire
des civilisations, ces épaves ont pourtant un passé qu’il est injuste de mésestimer. Prospecter
quelques-unes d’entre elles, étudier les circonstances de leur perte, rendre compte d’une vie
à bord brutalement figée sont sans doute aujourd’hui le moyen de combler un peu le vide
qui s’est, depuis un siècle, installé entre ce monde immergé et celui des vivants. Depuis 1984
les archéologues français du Département des recherches archéologiques subaquatiques et
sous-marines ont, pour cette raison, entrepris de dresser la carte de ces gisements. Nombre
de ces épaves restent cependant encore à explorer, à documenter et à mieux protéger.
La Première Guerre Mondiale sur la mer et l'impact historique de la guerre navale
Auteur: Henri Legohérel, Président de l’Académie de la marine (France)
Mots-clés : batailles navales, sous-marine, patrimoine culturel subaquatique de la Première
Guerre Mondiale
Tous les pays belligérants étaient dépendants de l’extérieur pour approvisionner leurs
armées et nourrir leurs populations. Aucun n’était autosuffisant. Il fallait donc acheter et se
faire livrer les matières premières et les denrées vivrières pour fournir les usines et
entretenir les populations. C’est principalement par la mer qu’étaient acheminés tous ces
produits. La Grande-Bretagne était particulièrement soucieuse d’un blocus naval qui
asphyxierait son commerce, blocus que, par ailleurs, elle cherche à imposer à l’Allemagne.
19
Assurer sa suprématie sur les mers est donc une priorité. Les enjeux de cette lutte maritime
sont primordiaux et l’évolution qu’elle prit sous la forme de la guerre sous-marine montre
bien que, de son issue, dépendait le succès ou la défaite.
Les affrontements entre flottes de guerre occupent l’essentiel des études sur la guerre sur
mer. Ils aboutirent à confiner la flotte allemande dans ses bases, laissant le champ libre au
trafic maritime vers les ports des Alliés. C’est alors que l’Allemagne choisit l’option de la
guerre sous-marine. Le tribut payé fut très lourd. Cette technique de combat par sousmarins a démontré ses redoutables possibilités de destruction. La liste est longue à établir
des navires qui en firent les frais sur toutes les mers du globe, et surtout aux approches des
côtes anglaises et françaises. De cette liste ressortent traditionnellement les noms du
Lusitania, de l’Arabic, de l’Anconia et du Sussex. Mais, comme en témoignent les exemples
que nous allons montrer, les voiliers et vapeurs des ports bretons, humbles unités de pêche
ou de cabotage, n’ont pas été épargnés. De Saint-Malo à Nantes, 260 ont sombré sous les
coups des sous-marins adverses.
Pourquoi un État doit-il les protéger ? L'importance publique des épaves de la Première
Guerre Mondiale
Auteur: James Delgado, National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) (USA)
Mots-clés : épaves de la Première Guerre Mondiale, patrimoine subaquatique
Le centenaire de la Première Guerre Mondiale met au premier plan le fait que les épaves et
autres cultures submergées de ce conflit sont désormais potentiellement du patrimoine
mondial ; certains de ces sites peuvent déjà avoir été reconnus par les diverses nations
comme importants, ou au moins importants en tant que patrimoine culturel. Aux États-Unis,
par exemple, en vertu la législation américaine, un certain nombre d'épaves datant de 1917
aurait été admissibles à l'inscription dans Registre National des Lieux Historiques du pays en
1967, cinquante ans après l'événement. Au-delà des aspects juridiques du pourquoi un État
devrait protéger ce patrimoine, ces sites, en particulier un certain nombre d'épaves, ont
d'autres valeurs qui pourraient concerner, intéresser ou inspirer un État. Le statut de tombe
de guerre, de mémorial, de site archéologique ou d’autres exemples des types de navires
disparus et de leur technologie qui survit dans un musée comme patrimoine submergé, ou,
dans certains cas, comme une collection de sites ou d'éléments qui peuvent comprendre les
extensions de parcs nationaux ou les monuments sous l'eau, comme la célèbre bataille
navale près des côtes de Gallipoli en Turquie. Aux États-Unis, l'expansion de l'USS Monitor
National Marine Sanctuary, qui examine un ensemble de navires coulés par des attaques de
sous-marins allemands en 1917, est envisagée. En outre, des groupes de citoyens
indépendants discutent la proposition d'inscription d'une collection de la Première Guerre
Mondiale composée de bateaux à vapeur construit en bois, au nombre de cent épaves, qui
se trouvent au large de Washington D.C. dans un cimetière composé de ces navires
hâtivement construits dont l’artisanat a finalement été abandonné. Ce dernier groupe
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mérite un intérêt au niveau local, régional et peut-être au niveau international non
seulement pour l'histoire, mais aussi parce que les épaves, dans une baie peu profonde
d'eau douce, sont maintenant fusionner avec l'environnement naturel pour former un
écosystème unique et un laboratoire dans lequel un cimetière à la fois industriel et
menaçant devient un refuge et un sanctuaire disponible pour étude et les loisirs de public.
Session II – Menaces et protection juridique du patrimoine subaquatique de la Première
Guerre Mondiale
Président : Craig Forrest, professeur de droit, Université de Queensland (Australie)
Les défis de la protection juridique du patrimoine culturel subaquatique de la Première
Guerre Mondiale
Auteur: Ole Varmer, National Oceanic and Atmospheric Administration (USA)
Mots-clés : protection légale, Convention UNESCO de 2001, Mercedes
Il y a nombreuses contestations judiciaires dans la préservation des épaves de la Première
Guerre Mondiale. Elles ont commencé par le défi d'équilibrer les intérêts des États côtiers et
des États de pavillon et le devoir de protéger ces épaves et de coopérer à cette fin en vertu
de la Loi de la mer qui s'applique à tous le patrimoine culturel subaquatique. Les États
côtiers ont le pouvoir de préserver les épaves de la Première Guerre Mondiale au sein de la
zone contiguë de 24 miles marins, mais encore le devoir de coopérer avec le propriétaire et
le respect de son immunité souveraine. Préserver les épaves de la Première Guerre
Mondiale au large des 24 miles marins représente un plus grand défi encore. L'État côtier a
sa compétence sur les activités visant le patrimoine naturel ou les ressources du plateau
continental/ZEE qui peut être déclenchée par les activités orientées vers une épave de la
Première Guerre Mondiale puisque le patrimoine culturel subaquatique devient souvent une
partie du patrimoine naturel. Le défi pour les Etats de coopérer en vertu de la CNUDM peut
bénéficier d'accords plus spécifiques, comme ces NOAA coulées au large des côtes
américaines pour un champ de bataille de la ZMP Atlantique.
Le cas américain du Mercedes illustre bien comment les États ont fondé la vision du partage
entre la propriété et l'immunité souveraine des navires d'État coulés afin de lancer un défi à
la Loi du Salvage. Le traitement respectueux des épaves de la Première Guerre Mondiale en
tant que site mortuaire est peut-être le défi le plus difficile auquel doivent faire face toutes
les nations. Il y a aussi les défis concernant la sécurité en raison de la présence potentielle de
munitions, et de menaces de pollution associées aux cargaisons dangereuses, de carburant
et d'autres matériaux. La réponse américaine à ces défis révèle un certain nombre de
solutions de rechange comme on a pu voir à l'USS Arizona Memorial et de l'évaluation NOAA
des risques d’épaves potentiellement polluantes. Tous ces défis, nous ramènent à la
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nécessité de la coopération pour la préservation de ces épaves qui font partie du patrimoine
de nombreux pays.
Le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale et la protection
offerte par la Convention UNESCO de 2001
Auteur : Ulrike Guerin, Secrétariat de la Convention UNESCO de 2001 (UNESCO)
Mots-clés : CNUDM, protection juridique, Convention de 2001 de l'UNESCO
La loi préexistante sur le droit de la mer ne protège pas suffisamment le patrimoine culturel
subaquatique. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) de 1982
contient des règles pour protéger le patrimoine culturel subaquatique. Ceux-ci, cependant,
étaient des ajouts de dernière minute et restent très généraux dans leur libellé. Ils ne
fournissent pas de règles concrètes de protection et continuent à permettre l'exploitation
commerciale du patrimoine. Les lacunes de la protection juridique ont été pourvues par la
Convention de 2001 de l'UNESCO. La Convention offre une protection juridique complète
pour le patrimoine culturel subaquatique et établit des principes éthiques et des
recommandations scientifiques pour la recherche. Ce papier vous expliquera les détails des
avantages prévus par la Convention de 2001 de l'UNESCO en ce qui concerne la protection
du patrimoine subaquatique de la Première Guerre Mondiale.
Vers la reconnaissance des tombes maritimes de guerre en droit International
Auteur : Craig Forrest, professeur de droit (Australie)
Mots-clés : patrimoine culturel subaquatique; sépultures de guerre; monuments
commémoratifs; immunité souveraine
Au cours de la première guerre mondiale, des milliers de navires furent coulés avec une
grande perte de vie humaine. À la différence du carnage du Front occidental et autres
théâtres de la guerre, le dernier lieu de repos de ces pertes humaines ne se trouve pas dans
les vastes cimetières ou mémorials officiels, mais principalement sur le fond marin avec les
navires sur lesquels ils ont servi. Au cours de la bataille du Jutland, par exemple, pour un
grand nombre de navires coulés, les taux de survie étaient très faibles. Des 3 322 hommes
qui ont servi sur le HMS Invisible, HMS Queen Mary et HMS Indefatigable, par exemple,
seulement 28 soldats ont survécu aux naufrages.
Avec l'entrée en vigueur de la Convention de l'UNESCO sur la Protection du Patrimoine
Culturel Subaquatique, un régime de protection de ce patrimoine a émergé, mais il
n'embrasse pas nécessairement le concept de sépultures de guerre maritime. Le présent
document examine l'évolution du changement de position des États Pavillons sur ces épaves
considérées comme sépultures de guerre maritime et explore les différents voies qui
permettraient d'en obtenir une reconnaissance en droit international.
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La nécessité d'une coopération des autorités nationales pour protéger les vestiges
subaquatiques de la Première Guerre Mondiale
Auteurs : Annalisa Zarattini, Direction Générale des Antiquités, Contre-Amiral Paolo Sandalli,
Marine Italienne, (Italie)
Mots-clés :
Résumé à venir
Session III – Conservation et protection opérationnelle du patrimoine subaquatique de la
Première Guerre Mondiale
Président : Jean-Bernard Memet, A-CORROS, (France)
La conservation et la préservation des épaves métalliques de grande échelle
Auteur: Jean-Bernard Memet, Director, A-CORROS (France)
Mots-clés : archéologie sous-marine, préservation et restauration, épaves en métal
Avec l’évolution de l’archéologie sous-marine vers les grandes profondeurs et la découverte
croissante de vestiges subaquatiques, la conservation préventive et la restauration du
patrimoine culturel subaquatique sont en mutation. Vecteurs essentiels de la protection, de
la valorisation et de la transmission vers les générations futures de cet héritage maritime,
conservation et restauration se tournent désormais vers le terrain. Fini le temps où l’on
sortait des objets et où l’on se demandait ensuite combien coûterait la restauration, fini le
temps où chacun agît dans le strict cadre de sa discipline : aujourd’hui, archéologie,
conservation-restauration et opérations de valorisation des patrimoines sont intimement
liés à tel point que de plus en plus de programmes visent aujourd’hui à amener le plongeur,
le passionné d’histoire où tout simplement le curieux, au fond de l’eau soit physiquement,
soit virtuellement.
Le 21ème siècle a inscrit les épaves métalliques des 1ère et 2nde guerres mondiales à
l’inventaire du patrimoine archéologique. La préservation in situ de ces vestiges sous-marins
revêt donc aujourd’hui une importance grandissante, et ce d’autant plus qu’elle fédère le
plus grand nombre autour des aspects historiques, épistémologiques, économiques ou les
notions de développement durable.
Les épaves métalliques sont autant de lieux emblématiques menacés de disparition
progressive par la corrosion des coques. Cette dernière peut conduire à un effondrement
des superstructures des navires (pouvant menacer, de fait, la vie des plongeurs la visitant)
mais elle pourrait également constituer non seulement une catastrophe écologique (fuite
des cargaisons, réservoirs, produits chimiques, mercure) mais également une perte des
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informations historiques ou épistémologiques, sans parler de la perte économique (si
l’épave disparaît, ce sont autant de site de plongée perdus). En effet, la visite des épaves par
les clubs de plongée constitue un fort potentiel d’attractivité à valeur touristique non
négligeable pour l’ensemble de nos cotes.
Les retours d’expérience des plongeurs amateurs et professionnels sont formels et
concordants : les épaves métalliques constituent aujourd’hui un patrimoine en péril sous les
effets irréversibles de la corrosion des superstructures. Aussi, fonder une stratégie de
préservation des épaves devient une nécessité pour nombre de services ou de structures en
charge de la protection des biens culturels subaquatiques et sous-marins.
Cette conférence s’attachera donc à donner les clés essentielles à toute stratégie de
préservation des épaves métalliques : paramètres prépondérants de la corrosion des
superstructures (effet des changements climatiques, vitesses de corrosion en fonction des
matériaux et des milieux, influence des différents paramètres physicochimiques…), enjeux,
objectifs et outils de diagnostic, techniques de préservation in situ de ces vestiges
remarquables seront ainsi développés au travers, entre autres, de projets portés par les
précurseurs sur l’ensemble des mers du globe. Enfin, une proposition de travail collaboratif
sera évoquée afin que chacun d’entre nous puisse contribuer, s’il le souhaite, à la
préservation de notre patrimoine métallique submergé.
La conservation des canaux de guerre de la Côte Est de la Mer du Nord et les propositions
pour une approche future
Auteur : Antony Firth, Fjordr Company (UK)
Mots-clés : canaux de guerre de la Côte Est de la Mer du Nord, conservation
Tout au long de la première guerre mondiale, une rude bataille a eu lieu tout le long de la
côte est de l'Angleterre, souvent à quelques kilomètres de la rive. La bataille eut lieu
principalement entre les sous-marins, les navires marchands, les bateaux de pêche et les
navires de guerre mineurs. Contrairement à l'Atlantique où il est relativement de forte
notoriété qu’il y a eu une guerre d'U-BOOT dans la première guerre mondiale, le conflit sur
la Côte Est semble presque oublié.
Maintenir un trafic de navires marchands de haut et en bas de la mer du Nord était
essentielle à la Grande-Bretagne et à de nombreux pays neutres tout au long de la première
guerre mondiale. Il n'était pas réalisable de conserver toute la mer sans mines meurtrières,
les autorités ont donc créé des routes le long desquelles les dragueurs de mines ont
constamment travaillées. Ces routes étaient les canaux de la guerre, soutenus et protégés
par des champs de mines défensifs pour devenir l'une des plus grandes structures militaires
de Grande-Bretagne. Cet article présente les résultats d'un récent projet sur les canaux de la
guerre de la Côte Est réalisé pour le compte d’English Heritage.
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Ce champ de bataille est toujours parsemé des restes physiques du conflit sur terre et
surtout en mer. Ces vestiges physiques – mille épaves et autres traces – sont un mémorial,
non seulement dédié à ceux qui sont morts, mais aussi dédié au grand nombre de personnes
dont la persévérance est non moins extraordinaire et qui ont survécu.
Les restes physiques de ce champ de bataille ont une valeur scientifique comme preuve : des
navires et de la vie à bord ; de l'organisation du champ de bataille et de l'introduction de
nouvelles armes et tactiques ; et de l'interaction entre les navires marchands et les autres
aspects de première guerre mondiale. Plus importante encore, est la possibilité d'engager de
nouveaux publics à comprendre et à contribuer à l'histoire d'une zone de guerre qui était si
près de chez eux. Les canaux de la guerre de la Côte Est nous permettent tous de mieux
apprécier l'importance de la mer dans la première guerre mondiale et de son patrimoine
culturel subaquatique aujourd'hui.
Les épaves de la Première Guerre Mondiale dans les eaux irlandaises : développements et
défis
Auteurs : Karl Brady et Fionnbarr Moore, Département des Arts, du Patrimoine et du
Gaeltacht (Irelande)
Mots-clés : patrimoine culturel subaquatique d'Irlande, Première Guerre Mondiale, unité
d'archéologie sous-marine, conservation et protection, la sensibilisation et commémoration
En raison de son emplacement stratégique sur la côte occidentale de l'Europe, l'Irlande a
l’une des plus importantes collections d’épaves de la Première Guerre Mondiale en Europe,
y compris peut-être le naufrage le plus connu de ce conflit, le RMS Lusitania.
L’unité d’archéologie sous-marine (UAU) du département des Arts, du patrimoine et du
Gaeltacht est responsable de la quantification, de la gestion et de la protection du
patrimoine culturel subaquatique de l'Irlande et de la tâche principale de l'UAU consiste à
compiler un inventaire complet de toutes les épaves et les sites sous-marins dans les eaux
irlandaises. À cet égard plus de 17 000 documents relatifs aux épaves ont été compilés et
intégrés dans la base de données de L'inventaire sur les naufrages de l'Irlande, avec plus de
1000 épaves datant de la période de la Première Guerre Mondiale.
Le 100ème anniversaire du naufrage de ces navires est atteint, ils seront automatiquement
protégés en vertu des lois des Monuments nationaux et cela présentera un nouvel ensemble
de défis pour la fonction de Monuments nationaux : assurer leur protection à long terme et
leur préservation. Ce document fournira une vue d'ensemble de la gamme et la quantité des
épaves de la Première Guerre Mondiale et présentera les résultats de quelques plongées
récentes et d'enquêtes.
La Conférence illustrera également l'éventail des stratégies que l'UAU emploie pour la
documentation, la cartographie et la protection de ces sites, allant de la collaboration avec
25
l'enquête nationale sur les fonds marins, qui a localisé bon nombre de ces épaves, au fait
d’assurer la liaison avec les membres de la communauté des plongeurs récréatifs qui
plongent sur ces sites presque quotidiennement. L'UAU est aussi activement engagée dans
le processus de planification afin d'assurer que des développements offshore tels que les
parcs éoliens, les câbles sous-marins, les pipelines et les infrastructures pétrolières et
gazières ne risquent pas d'avoir un impact négatif sur ces sites ce qui a eu pour conséquence
qu’un certain nombre d'épaves de la Première Guerre Mondiale avant non localisées ont été
découvertes.
Il y a aussi une prise de conscience croissante parmi le grand public de l’importance des
vestiges des épaves de cette période dans nos eaux territoriales et au large de notre côte
Atlantique, et c'est notre intention de diffuser des informations à cet égard par le biais du
site Web du Service des Monuments nationaux et autres instances connexes au cours de la
période de commémoration de la Première Guerre Mondiale.
Session IV - La fonction publique du patrimoine subaquatique de la Première Guerre
Mondiale
Président : Marnix Pieters, Conseiller Principal, Agence du Patrimoine de Flandres section du
patrimoine maritime et subaquatique (Belgique)
Comment commémorer le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre
Mondiale ?
o Le patrimoine culturel subaquatique de l’Australie datant de la Première Guerre
Mondiale 1914-1924 et observations sur l'évolution des attentes nationales en matière
de commémoration
Auteur : Andrew Viduka (Australie)
Mots-clés : Australie, commémoration
Suivant rapidement la Déclaration de la guerre de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne en
août 1914, le gouvernement australien a promis un appui complet à la Grande-Bretagne.
Alors qu'une grande partie de l'engagement militaire australien est connue sur le Front de
l'Ouest et du Moyen-Orient, moins bien connus sont les débuts des opérations militaires
australiennes ayant entraîné la perte de l'Unterseeboot HMAS AE1 et encore moins connues
sont les pertes de la marine marchande australienne et les pertes maritimes civiles de ce
conflit. Cette présentation vise à mettre en évidence l'évolution des attentes nationales en
ce qui concerne la commémoration des sépultures maritimes militaires et civiles, comment
cela impacte la politique et ses corollaires, la diversité et la répartition géographique de
l’héritage du patrimoine culturel subaquatique australien de la Première Guerre Mondiale.
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o Comment commémorer: l’exemple français
Auteur : Michel Huet, Fédération française d'études et de Sports Sous-Marins (FFESSM)
(France)
Mots-clés : FFESSM, épaves, patrimoine culturel subaquatique, archéologie subaquatique
La FFESSM (Fédération Française d'Étude et de Sport Sous-Marin) est un organisme qui
regroupe et forme les plongeurs sportifs en France. En 2014 elle compte XXXX licenciers. Elle
comprend plusieurs commissions (technique, médicale, juridique, biologie, photo-vidéo,...)
dont une commission d'archéologie sous-marine. Cette commission forme des plongeurs
archéologues bénévoles sur des chantiers d'opérations archéologiques fédéraux.
S'intéressant depuis peu aux problématiques des épaves contemporaines, elle a décidé, dans
le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre de mettre en place un
programme d'actions visant aussi bien le monde des plongeurs que le grand public. Ces
actions consistent à établir et de diffuser des documents montrant l'origine des épaves et
leur état actuel. Leur objectif est de valoriser les sites, les faire mieux connaître ; elles sont le
moyen d'impliquer les plongeurs loisir dans une démarche d'étude et de recherche sur des
sites qu'ils “pratiquent” régulièrement sans pour autant dépasser parfois la simple
consommation passive. Elles permettent localement, en montrant les événements qui se
sont déroulés sur le littoral, au grand public de s'approprier ces sites, et de mieux
comprendre les enjeux de la guerre marine, parfois laissée en second plan dans la mémoire
collective, malgré son importance historique.
Echos des profondeurs : épaves de la campagne des Dardanelles
Auteur: Selçuk Kolay, Kolay Marine Ltd. et Savas Karakas, Producteur de films (Turquie)
Mots-clés : campagne des Dardanelles, épaves, sonar multifaisceaux à imagerie 3D
J’ai fait des recherches sur les épaves depuis 1974. En raison de ma formation d'ingénieur,
j'ai choisi de limiter mon champ de recherche spécifiquement aux épaves de l'âge de la
vapeur.
Les membres de la communauté sous-marine me demandent toujours les mêmes questions:
« Pourquoi y a-t-il un tel manque de renseignements détaillés sur les épaves de la campagne
des Dardanelles, qui était l'une des plus importantes batailles navales du monde, et
pourquoi ces épaves ne sont-elles pas ouvertes à la plongée de loisir? »
Si nous considérons la position géographique des Dardanelles, nous pouvons voir clairement
les principales raisons de cela :
- Un trafic maritime élevé
- De forts courants
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- De nombreuses épaves à des profondeurs supérieures à 50 mètres
- De nombreuses épaves situées à l'intérieur des zones militaires interdites
Quand on parle des épaves de la Campagne des Dardanelles, il n'est pas tout à fait exact de
faire seulement référence aux épaves situées dans le détroit des Dardanelles. Nous devons
garder à l'esprit les épaves associées aux débarquements d’Anzac et les attaques des sousmarins arrivées plus tard dans la mer de Marmara. La recherche couvre tous ces épaves.
Trois de ces trente-trois épaves, le navire français de passagers Carthage, le sous-marin
britannique E14 et le dragueur de mines britannique Renarro, ont été localisés au cours de
cette expédition et filmés pour la première fois.
Nous avons principalement basé notre travail sur une technologie sonar nouvelle et
sophistiquée appelée: Sonar multifaisceaux à imagerie 3D. Avant cela, en raison de la
visibilité sous-marine limitée, on n'a jamais eu possible obtenir l'image d'une épave entière,
mais avec cette nouvelle technologie, nous avons été en mesure d'obtenir en une seule
image chaque épave dans son état actuel.
J'espère que ce travail sera répondre aux nombreuses questions soulevées par le sujet et
qu'il fournira des données manquantes. Un documentaire a été effectué pour donner aux
lecteurs un aperçu de nos recherches et a été inclus dans le livre en format DVD.
Partager avec le public –Une présentation virtuelle du patrimoine immerge
Auteur : Alain Dinis, Virtual Dive (France)
Mots-clés : Virtualdive, patrimoine culturel subaquatique
VirtualDive a inventé le concept de la plongée en ligne. Basé sur une console aquatique
interactive connectée innovante appelée le Dolphyn et une plateforme web, il sera possible
pour les plongeurs professionnels, scientifiques et archéologues sous-marins à partager "en
ligne" leur exploration sous-marine avec le grand public par le biais de l'internet et de la
sensibiliser les utilisateurs connecté internet au patrimoine immergé de manière interactive.
La console Dolphyn permettra également de collecter des informations sous-marines
audiovisuelles telles que les photos et vidéos et, équipé d'un échosondeur, il sera possible de
collecter des données bathymétriques. Une fois traités, ces renseignements pourraient
servir à recréer le site ou les épaves en 3D.
Ces représentations interactives, postées sur la plate-forme web, permettront au grand
public de découvrir une visite virtuelle directement à partir de leur ordinateur, à domicile ou
à l'école.
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Un Modèle de Zone de Conservation Maritime pour le Patrimoine Culturel Subaquatique
de la Première Guerre Mondiale à Gili Raja, Indonésie
Auteur : Ira Dillenia, Centre pour les ressources marines et côtières (Indonésie)
Mots-clés : Zone de Conservation Maritime, Patrimoine Culturel Subaquatique de la
Première Guerre Mondiale, préservation, Gili Raja
A l'ouest de l'île de Gili Raja à Madura-Indonésie, les populations locales ont découvert les
restes complets de la Fye Noord en 2011, un cuirassé laissées par les hollandais. L’épave
détient sa propre valeur historique puisqu'elle a été utilisée au cours de la 1ère guerre
mondiale. Près de l'emplacement de l'épave, on trouve des coraux aux belles couleurs et une
biodiversité marine encerclant le naufrage.
Comme patrimoine culturel subaquatique, ce naufrage de la 1ère Guerre Mondiale peuvent
être exploités à des fins de sciences historiques, aussi bien qu’à des fins d'utilisation
d'économique tout en soutenant les efforts de conservation, tels que le tourisme, y compris
le tourisme marin (plongée, plongée en apnée et autre intérêt particulier), ou tel que la
visite de pèlerinage. D'un autre côté, les activités côtières des populations, chasse aux
trésors, et dégradation de l'environnement dans les zones côtières de Gili Rajamenaces
représentent d’importantes menaces pour la préservation des restes des épaves de la 1ère
Guerre Mondiale.
Parce qu‘il est vulnérable à nombreuses menaces, il est nécessaire d’en comprendre les
types, les potentiels et l’importance des épaves de la 1ere Guerre Mondiale trouvées dans
les régions côtières de Gili Raja et les menaces auxquelles elles doivent faire face. De
manière plus préoccupante, il est nécessaire de créer un modèle d’aire de conservation
maritime pour la préservation des épaves de la 1ère Guerre Mondiale basé sur le problème
environnemental marin trouvé à Gili Raja. Gérer les épaves de la 1ère Guerre Mondiale
comme du patrimoine culturel subaquatique au niveau des zones côtières de Gili Raja est
nécessaire pour assurer leur protection et pour utiliser convenablement au mieux leurs
potentiels. Cet article discutera de l'aire de conservation Maritime comme modèle pour la
protection du patrimoine culturel subaquatique de la 1ère Guerre Mondiale dans la zone
côtière de Gili Raja. Dans ce modèle, la préservation appliquée dans la zone de conservation
maritime est faite en parallèle entre les sites et leur écosystème, parce que les écosystèmes
marins influenceront la stabilité physique de site. Ils protègent le site contre les
conséquences d'activités de plongée et des conditions d’instabilité de l'eau.
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Session V - Observations sur le Patrimoine Culturel Subaquatique de la Première Guerre
Mondiale
Président : Andrew Viduka, Directeur Assistant au Patrimoine Maritime, Ministère de
l’Environnement (Australie)
Archéologie historique des épaves de sous-marins allemands de la Première Guerre
Mondiale
Auteur : Innes McCartney (Royaume-Uni)
Mots-clés : 32 U-boot, la manche
Les 32 épaves d'u-boot de la 1ère guerre mondiale situées dans la manche depuis les trois
dernières décennies ont maintenant été positivement identifiées. Ca a offert l'occasion de
comparer quand, pourquoi et comment les alliés ont correctement et incorrectement évalué
où ils pensaient que les U-Boat avaient été réellement détruits pendant la guerre. Cette
présentation montrera comment les épaves ont été trouvées et étudiées et démontrera
comment la liste alliée des U-Boat coulés telle que publiée en 1919, a fini par être erronée à
plus de 50 %.
Les épaves de la Première Guerre Mondiale faisant l’objet de recherches au large du
plateau continental américain
Auteur : Rod Mather, Université de Rhode Island (USA)
Mots-clés : Plateau Continental, large des côtes de Virginie, navires de guerre allemands
Sur le bord du Plateau Continental au large des côtes de Virginie (USA) se trouvent les restes
de huit navires de guerre allemands, tous de la première guerre mondiale. Parmi ces navires
se trouvent trois sous-marins U-Boot (U-117, U-140 et U-148), trois destroyers (G-102, S-132
et V-43), un croiseur (le Frankfurt) et un cuirassé (le Ostfriesland). Les navires de guerre ont
été pris comme compensation par les États-Unis à la fin de la guerre. La marine impériale
allemande avait auparavant sabordé quatre d'entre eux à Scapa Flow en juin 1919. Deux ans
après leur arrivée aux États-Unis, les huit navires de guerre allemands ont été remorqués à
soixante milles au large des côtes de Virginie et ont été coulés en utilisant une combinaison
de navires et d’aéronefs. Ces naufrages faisaient partie d'une série d'expériences conçues
par l'armée américaine pour tester la vitalité de la puissance aérienne en mer. Le
charismatique général d'armée américain, Billy Mitchell, lui-même des pionniers de la
puissance aérienne, a orchestré les expériences afin de démontrer que l'avènement de
l'avion changerait la nature de la guerre, y compris la guerre en mer. La marine des ÉtatsUnis et son Secrétaire, Josephus Daniels, ont farouchement résisté à ces concepts. Mitchell a
utilisé le « succès » de ses expériences pour finalement s’imposer à la tête d’une armée de
l’air américaine indépendante.
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Au cours des huit dernières années, l'Université de Rhode Island, en collaboration avec ses
partenaires du gouvernement fédéral des États-Unis (Bureau of Ocean Energy Management
et la National Oceanic and Atmospheric Administration) a trouvé et étudié les navires de
guerre allemands au large des côtes de Virginie, afin d'évaluer leur état de conservation, de
documenter les impacts anthropiques sur les sites et d'identifier les questions de recherche
liées à leur construction, destruction et éventuelle formation de site.
Le patrimoine subaquatique de la Première Guerre Mondiale dans la mer Noire
Auteur : Serhiy Voronov, Centre d’archéologie subaquatique de la Mer Noire (Ukraine)
Mots-clés :
Résumé à venir
Gestion des vestiges modernes par l'exemple de la région côtière de l'Angleterre
Auteur : Mark Dunkley, English Heritage, (Royaume-Uni)
Mots-clés : valeur, stratégique, de gestion, de protection
Pour la plupart des gens aujourd'hui, c'est les horreurs de la guerre de tranchée le long du
Front occidental de la Belgique et la France, qui caractérisent la première guerre mondiale.
Mais, en grande partie oublié, c'est aussi le fait que virtuellement, pratiquement la totalité
de l'Angleterre a tournée vers l'effort de guerre : le premier « Front intérieur ».
Dans le cadre du centenaire 2014-2018, English Heritage est impliqué dans un important
projet pour enregistrer la colossale « l'empreinte » laissée par la première guerre mondiale
sur le paysage et dans les eaux côtières d'Angleterre.
Dans le cadre de cette empreinte, nous
période commémorative, des vestiges
entièrement inclus dans le programme
évidemment esthétiques et communes
génération actuelle les comprennent.
travaillons afin d’assurer que tout au long de la
archéologiques maritimes de la guerre sont
et afin d’assurer que leurs valeurs historiques,
soient interprétées et articulées pour que la
La guerre en mer de 1914-18 n'est pas bien reconnue, sauf pour les grandes actions de
flottes comme Jutland. Notre travail stratégique a spécifiquement impliqué la mise en œuvre
de recherches pour évaluer et comprendre les paysages marins associés à la défense et de
convois côtiers aussi bien que pour repérer l'emplacement des sous-marins coulés identifiés
dans la région côtière de l'Angleterre. Des recherches préliminaires ont permis d’identifier
que les restes de trois britanniques et 44 sous-marins allemands se trouvent dans les eaux
anglaises. Parmi ceux-ci, nous entreprendrons des travaux géophysiques et des plongées sur
le terrain afin de sonder les sous-marins spécifiques en raison de leur valeur et de leur
rareté. Le projet se déroulera à travers la période du Centenaire et veillera à ce que
l'archéologie maritime ait beaucoup à offrir aux récits historiques modernes.
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Bien que les sous-marins ne soient pas de nouvelles découvertes, notre travail cherche à
comprendre leur état actuel, l'étendue de leur survie et les menaces chimiques et physiques
actuelles pesant sur eux. Nous travaillons en étroite collaboration avec d'autres ministères
du gouvernement afin d'identifier des chevauchements dans la protection législative et nous
demanderons aux chercheurs et aux plongeurs de participer et de contribuer à la base de
données (journaux de plongée, photo, images fixes et vidéo). Cette compréhension accrue
aidera dans un premier temps, à informer des résultats de gestion et de protection que nous
pouvons envisager à l'avenir pour permettre de conserver les sous-marins pour les
générations futures.
Histoire et archéologie de la Première Guerre Mondiale : le cas des opérations de l’U-35
sur la côte d'Algarve
Auteurs : Augusto Salgado, et Jorge Russo, Centre de recherches navales (Portugal)
Mots-clés : U-Boot, U-35, les eaux de l’U-139, archéologie sous-marine, Portugais
En avril 1917, l'U-boot U-35 a coulé quatre navires au large du Cap Sagres, région de
l’Algarve, sur la côte sud portugaise, bien à l'intérieur des eaux territoriales nationales. Les
trois bateaux à vapeur sont censés avoir être localisés et identifiés mais le voilier reste
encore à localiser.
L’U-35 était commandé par Arnauld de la Perière, un officier de la Marine impériale
allemande depuis 1903. Il fut transféré sur l'U-Boot en 1915. La même année, après une
formation à Pula dans la mer Adriatique, il reçut le commandement de l'U-35. Sous son
commandement, l'U-35 fît 14 missions, au cours desquelles il envoya par le fond 189 navires
marchands et deux canonnières, totalisant 446 708 tonneaux (unité de volume utilisé pour
chiffrer les capacités intérieures d'un navire). Il commanda également l’U-139 avec lequel il
coula 7,008 tonneaux supplémentaires.
Avec les U-35 et U-139, Arnauld de la Perière effectua un tonnage record inégalé depuis lors.
En 2013, le Centre de recherche de la marine portugaise a proposé à la Portugais MoD un
projet visant à faire une étude archéologique complète de ces trois bateaux à vapeur et à
rechercher le voilier italien disparu : le Bienaimé Prof. Luigi. Grâce à cette étude, le projet
entend confirmer scientifiquement ou décharger la relation épave-bateau en recourant aux
méthodes archéologiques déjà utilisées avec succès.
Malheureusement, bien que le projet ait été jugé très intéressant, aucun fonds n’a été
débloqué, néanmoins, de nouvelles possibilités de financement sont en cours.
L'histoire de ces événements, les détails et la méthodologie du projet, et la raison du
manque d'intérêt pour ce genre d'épaves, est le thème de discussion que nous proposons.
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Le naufrage du croiseur japonais Takachiho
Auteur : Akifumi Iwabuchi, Université de Science Marine et de Technologie de Tokyo (Japon)
Mots-clés : Marine japonaise impériale, Allemagne, siège de Tsingtao, Chine
Après que le Royaume-Uni ait déclaré la guerre à l'Allemagne le 4 août 1914, le Japon a aussi
proclamé la guerre le 23 août en raison de l'Alliance anglo-japonaise. Les forces japonaises
ont rapidement occupé les îles colonies allemandes dans le Pacifique et assiégèrent les
territoires loués par l'Allemagne à Tsingtao en Chine, avec l’aide d'un petit contingent de
troupes britanniques. Bien que le port de Tsingtao était la base principale de l'Escadron de la
marine allemande dans l'est de l’Asie, la plupart des cuirassés ne furent pas là au début de
première guerre mondiale. Cependant, certains dont le torpilleur de S-90 ou le croiseur
austro-hongrois Kaiserin Elisabeth au port résista bravement contre la flotte royale et la
flotte impériale, et enfin réussi à couler le croiseur japonais de Takachiho le 17 octobre
1914. Ce fut le premier navire japonais coulé par les attaques ennemies, sans être frappé par
des mines, dans l'histoire de la marine impériale japonaise, avec la perte de 271 marins.
L’épave repose toujours sur le fond marin, à environ 10 milles marins au sud-est de Jiaozhou
bay. A ce jour, en effet, ni les recherches archéologiques sous-marines menées par les
universitaires ni les tentatives de récupération des restes des soldats par le gouvernement
japonais n’ont été menées à bien sur l'épave pour les raisons suivantes. Tout d'abord, le spot
immergé est maintenant dans les eaux territoriales de la République populaire de Chine.
Conformément à sa législation nationale, toutes les épaves à l'intérieur de ses eaux sont
gérées par son Parti Communiste. Même si le Parti nous permet d'avoir accès à l'épave, nous
n’aurons néanmoins pas l’autorisation d’utiliser toutes les machines inspection sous-marine
avancées, telles que l’AUV, conformément à l'Arrangement de Wassenaar. Pour le japonais
ordinaires, deuxièmement, l'épave n'est pas du tout une partie du patrimoine culturel
subaquatique, mais une sorte de cimetière religieux ; tous les soldats tombés au combat ont
déjà été déifiés dans le temple shintoïste de Yasukuni.
L’épave du SS Mendi (1917), un exemple de la signification transnationale du patrimoine
culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale
Auteur : John Gribble, Sea Change Heritage Consultants et Jonathan Sharfman, Centre
africain pour les activités culturelles (Afrique du Sud)
Mots-clés : Mendi, corps du travail, Afrique du Sud, histoire oubliée, transnational
Le 21 février 1917, le bateau à vapeur britannique Mendi a été impliqué dans une collision
dans la Manche. Il a coulé en 20 minutes causant la mort de près de 650 personnes. La
plupart de ceux qui sont morts ce matin-là étaient des ouvriers noirs non combattants du 5e
bataillon du Corps des travailleurs natifs d’Afrique du Sud, voyageant en France pour servir
derrière les lignes sur le Front occidental.
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Malgré les énormes pertes en vies humaines, l'histoire de la Mendi était, jusqu’à
relativement récemment, pratiquement inconnu au Royaume Uni et a été largement ignoré
et oublié en Afrique du Sud.
Cet article va montrer comment une seule épave, apparemment ordinaire peut avoir une
signifiance et une signification transnationale qui s'étend bien au-delà de l'État côtier dans
les eaux duquel il se trouve tant par son l'histoire immédiate que par les circonstances de sa
perte.
Dans le cas de l’épave du Mendi, le site de l'épave peut être utilisé non seulement comme
un outil de focalisation pour découvrir l'histoire politique et sociale cachée de la
participation des Sud-Africains noirs ayant pris part à la première guerre mondiale, mais il
peut aussi agir comme un tremplin pour explorer les histoires tout aussi oubliées et dans une
large mesure indicibles du SANLC : avec les nombreux corps de sœurs dans les corps
britanniques de travailleurs étrangers - par exemple le corps de travailleurs étrangers chinois
et égyptiens - et dans le corps de travailleurs britanniques lui-même.
Le Patrimoine Culturel Subaquatique de la Première Guerre Mondiale dans les eaux belges
Auteurs: Sven Van Haelst, Tomas Termote, Gino Deceuninck, Cynrik De Decker, Ine Demerre,
Johan Devolder, Frank Janssens, Marnix Pieters, Patrick Tierssoone
Mots clés: Belgique, la Première Guerre Mondiale, patrimoine culturel subaquatique
Peu de temps après l'invasion allemande en Août 1914, le front de l'ouest s’est formé dans la
partie nord-ouest de la Belgique. La partie occupée de la côte belge se trouvait aux portes
des voies d'approvisionnement et de la flotte de la Grande-Bretagne, et il ne fallut pas
longtemps avant que les Allemands établissent leurs bases navales à Bruges, Zeebrugge et
Ostende. L'Amirauté allemande en particulier a développé de nouveaux et plus petits UBoots prêts à opérer dans les eaux peu profondes de la côte belge. Jusqu'à la fin de la guerre
environ 93 U-boots servirent dans le U-boot Flotille Flandres. Ils ont coulé un total d'environ
2.500 navires, mais perdirent aussi 80% de leur propre flotte, entraînant la mort de plus de
1.200 hommes dans les sous-marins. C'est pourquoi la partie belge de la mer du Nord a une
riche variété d'épaves sous-marins.
En 1918, le Royaume-Uni a exécuté des raids maritimes sur les ports de Zeebrugge et
d'Ostende. Plusieurs navires ont été sabordés à l'intérieur ou juste en face de l'entrée du
port. Certains de ces navires, tels que les HMS Brilliant et HMS Sirius sont toujours en place
en dehors du port d'Ostende.
Pendant la guerre, près de 9.000 mines ont été abandonnées dans les eaux belges, dont les
deux tiers étaient allemand. Les autres étaient des mines Britanniques et Françaises.
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On ne sait pas s’il y a des épaves d'avions de la Première Guerre Mondiale dans les eaux
belges, mais c’est probable. Néanmoins, les chances de trouver des restes d’avions de la
Première Guerre Mondiale sous l'eau sont très minces en raison de leur construction fragile.
Aujourd'hui, 44 épaves identifiées de la Première Guerre Mondiale sont connues dans la
partie belge de la mer du Nord (23 sont allemandes, 16 britanniques, 2 néerlandaise et 3
françaises). Trente-neuf d'entre elles sont des navires militaires tandis que 5 sont des navires
civils. 98 épaves dans notre base de données sont encore inconnues dont certaines
pourraient remonter à la Première Guerre Mondiale et il pourrait même y avoir encore plus
d'épaves de la Première Guerre mondiale qui y restent cachées et recouvertes par le sable.
Les installations côtières « goosefoot »
Auteur : Guido Demerre, Géographe (Belgique)
Mots-clés : installations côtières, Belgique, patrimoine culturel subaquatique
En 1914, l’envahisseur fut stoppé par un phénomène particulier de la côte flamande et les
conditions uniques de ses plaines.
A la fin du mois d’octobre 1914, les fantassins de la 5ème Division de Réserve allemande,
attaquèrent avec succès un petit village dominé par une église et un moulin à vent, et
traversé par un chemin de fer et son quai. Leur CO, le lieutenant général Voigt, ne doutait
pas que ce serait le dernier obstacle important sur sa route pour conquérir Dunkerque, le
premier port de la série des ports français le long de la Manche.
Mais le matin suivant, ses troupes furent contraintes à la retraite. Ils ne s’enfuyaient
évidemment pas sous les canons ennemis, mais durant la nuit, un plus puissant ennemi, un
ennemi dissimulé avait contourné tranquillement les vastes plaines derrière eux grâce à une
mer intérieure. Cela avait été provoqué par un petit groupe d’officiers de l'armée décimée
de petite Belgique, guidés par deux civils entre deux âges, d’humbles citoyens. Ce faisant, ils
ont réussi à contenir l'envahisseur à la baie, pas par le feu, mais par l'eau.
Session VI - Programmes et initiatives en cours concernant la Première Guerre Mondiale
Président :
Garry Momber, Maritime Archaeology Trust (Royaume-Uni)
L'Initiative éducative de l'UNESCO sur le Patrimoine Culturel Subaquatique de la Première
Guerre Mondiale
Auteur : Dirk Timmermans (Belgique)
Mots-clés : éducation, patrimoine culturel subaquatique
Notre histoire et notre patrimoine sont une partie de ce que nous sommes. C'est le souvenir
de notre passé qui nous donne un conseil pour notre avenir. C'est le fondement de notre
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évolution, notre construction, les traditions et les valeurs. Histoire et patrimoine
transmettent la connaissance du passé de passée aux nouvelles générations.
Le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale est un témoin spécial
de cette histoire. Il a pourtant été peu visible, peu documenté et peu compris. Les récits de
l'histoire navale de la première guerre mondiale parlent de combats, stratégies, technologies
et pouvoir. Mais les sites d'épave remplies avec les restes de ceux qui sont tombés dans les
batailles nous racontent une histoire tragiquement différente. Bon nombre d’épaves sont
des lieux de sépulture. Les rapports des navires naufrage ou du repêchage des morts parlent
d'une immense souffrance et de chagrin. Ils sont un appel pour la paix et la réconciliation en
nous racontant le drame humain de la guerre dans chacune de ses histoires.
Histoire et patrimoine permettent d’avoir l’espoir lorsqu'ils appartiennent et sont partagés
entre plusieurs nations. Ils permettent d’aller d’une nation victorieuse à la défaite d'une
autre nation à travers un passé commun de l'humanité. Après les horreurs de la guerre, le
patrimoine et la compréhension de l'histoire humaine qu'il raconte peuvent construire la
paix et nourrir la réconciliation. Les reliques des guerres appartiennent à toute l'humanité.
C'est la responsabilité commune de l'humanité de les protéger afin de permettre une société
plus pacifique, partageuse et consciente. Le patrimoine commun de la Première Guerre
Mondiale permet aux nations qui ont participé à cette guerre d’embrasser une part partagée
de leur identité. Tolérance et compréhension des cultures différentes des nôtres et de
l'histoire telle que vécue par toutes les parties, y compris des anciens ennemis, construisent
la paix par le respect et la compassion.
L'initiative pédagogique donnera des directives sur comment enseigner la paix fondée sur le
vaste patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale. Il vise à faciliter le
travail des éducateurs à enseigner la paix et la réconciliation fondée sur la préservation du
patrimoine, en particulier le patrimoine culturel subaquatique. La même approche peut
aussi être prise à l'aide d'exemples du patrimoine culturel subaquatique de la seconde
guerre mondiale ou d'autres conflits.
Le projet « Perdus sous les vagues »
Auteur : Adrian Olivier, Nautical Archaeology Society (Royaume-Uni)
Mots-clés : perdu sous les vagues, Société nautique d’archéologie, plongée, épaves de la
Première Guerre Mondiale
Perdu sous les vagues de 1914-1918 est un programme de sensibilisation aspirant à obtenir
des plongeurs du monde entier, qu’ils soient récréatifs, professionnels, techniques ou
militaires, pour marquer la perte massive de vies humaines en mer durant la Première
Guerre Mondiale.
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L'équipe du projet de la société d'archéologie nautique ont commencé à compiler un
calendrier en ligne Google sur les épaves de toutes les nations de la 1ère guerre mondiale et
invite des groupes de plongée à visiter les épaves aussi près que possible de la date
anniversaire de leur naufrage entre 2014 et 2018. Le calendrier est disponible sur la page
Web du projet à www.nauticalarchaeologysociety/lbtw. Les groupes participants sont invités
à marquer leur respect avec une minute de silence et le placement une couronne sur le site
de l'épave.
Le projet a créé une chaîne YouTube www.youtube.com/ user/LostBeneathTheWaves qui
sera dédié à l'hébergement des courtes vidéos d'événements et utilise les médias sociaux de
groupes pour diffuser leurs activités www.facebook.com/ LostBeneathWaves
https://twitter.com/LostBeneathWave
Le NAS lui-même prévoit d'organiser un tel événement chaque année sur tout une gamme
de bateaux différents (bateaux, sous-marins, navires marchands, les navires-hôpitaux),
datant de périodes variées et également d'un éventail de nationalités différentes. Ces
événements NAS agiraient comme études de cas et encourageraient d'autres groupes à
organiser des événements similaires.
Le projet a été lancé au Royaume-Uni Dive Show à Birmingham en octobre 2013 et a reçu le
soutien de l'UNESCO, l'Association professionnelle des instructeurs de plongée, le British
SUB Aqua Club, l’Association SUB-Aqua, la Scuba Schools International, l’International de
plongée technique, le ScubaTrust, la Dive Ability, la Deptherapy, la NOAA, la Société De
Recherches Sous-Marines (Turquie), le Changement Du Patrimoine Maritime Consultants,
l’Agence du Patrimoine de Flandre, le Comité Nautique De Politique Archéologique, la Fjordr
Limited, la ProMare UK. Le projet a été parrainé par le Centre de plongée de Stoney Cove,
Suunto et 3deep Media Ltd.
Commémoration de la Première Guerre Mondiale : programme pour les plongeurs et le
public
Auteur : Pierre-Yves Lepage, Groupe de Recherche et d’Identification d’Epaves de Manche
Est (France)
Mots-clés : guerre maritime, France, Alice
Le GRIEME est un groupe de plongeurs freelance basé en Haute-Normandie. Son objectif est
de localiser, d'identifier et de mettre en évidence l'intérêt d'épaves, principalement dans la
Manche.
Il y a peu de conscience de la guerre sous-marine en France et cela rend nécessaire
d’informer le public sur ce patrimoine. Mais comment pouvons-nous souligner la valeur des
épaves de la Première Guerre Mondiale lorsque la mémoire publique se concentre sur le
conflit terrestre ? Notre réponse est de mettre en évidence le lien entre la guerre navale et
la Grande Histoire de la Grande Guerre.
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Nous pouvons prendre l'exemple du cargo norvégien Alice. Le 21 février 1917, elle a été sous
prise le feu d’un sous-marin allemand alors qu'elle transportait une cargaison de charbon.
L'histoire de son naufrage semble ainsi n’être que d‘un intérêt anecdotique. D’autant plus
que ces naufrages étaient très répandus à cette époque.
Dans cet exemple, afin de rehausser la visibilité de ce navire, nous pouvons discuter des
questions entourant l'approvisionnement en charbon et la décision des gouvernements des
pays en guerre d'adopter, pour la première fois dans l'histoire, le principe de changement
d'heure pour économiser l'énergie (le charbon était converti en gaz et ce gaz était utilisé
pour l'éclairage des rues).
En racontant cette histoire, nous pouvons démontrer l'importance de l'histoire de cette
épave particulière et plus généralement, de la guerre sous-marine.
Nous avons décidé d'écrire notre quatrième livre consacré aux épaves de la guerre sousmarine dans la Manche afin de la faire connaître. Pour aller plus loin, chaque chapitre aura
un code flash, renvoyant le lecteur à un lien Internet où il ou elle sera en mesure de trouver
des photos et vidéos d'épaves, ainsi que des documents d'archives et des bonus
supplémentaires.
En conclusion, si en France il y a peu de conscience de la guerre sous-marine, nous estimons
que des explications de celle-ci peuvent également expliquer quelques-unes des principales
étapes de la Grande Guerre. C'est notre façon de rehausser la visibilité de ces épaves.
Le projet A2S
Auteur : Garry Momber, Maritime Archaeology Trust, (Royaume-Uni)
Mots-clés : Association d’archéologie maritime, projets éducatifs, patrimoine culturel
subaquatique de la première guerre de mondiale
Le patrimoine culturel submergé est difficile à visualiser et par conséquent souvent négligé.
Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les pertes maritimes de la grande guerre.
Dès lors, la perception moderne des événements en mer d’il y a 100 ans peut être obscure.
Le Trust d'Archéologie Maritime a travaillé avec des élèves et des membres du public en
Grande-Bretagne pour mesurer la prise de conscience de la Grande Guerre.
Les résultats montrent des lacunes dans leur compréhension provoquée par un manque
d'exposition pour les vestiges matériels submergés. Par conséquent, le Trust d'Archéologie
Maritime entreprend des projets rendre cette ressource visible et la présenter de façon à ce
qu’elle ait une forte incidence. Dans le cadre de ce processus, les informations sur la
ressource que sont les épaves de la première guerre mondiale sont rassemblées par
l'intermédiaire de bureaux de recherches, d’études archéologiques, de photographies et
vidéos, d’archives de recherches et par l’enregistrement d'artefacts. Les résultats sont
intégrés dans les ressources éducatives qui ont des liens avec les programmes nationaux
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tout en contenant un thème commun à plusieurs nations. Cela a déjà été réalisé avec un
projet basé sur le Londonier. Le projet a réuni trois écoles de différents pays pour explorer
l'histoire et les circonstances entourant ce naufrage qui avait des liens communs à tous les
pays. L'initiative a utilisé des outils de e-learning pour relier simultanément et de manière
interactive les écoles entre elles tandis que des expériences éducatives ont été agrémentés
d'ateliers interactifs.
Ce document passe en revue les outils utilisés par le Trust d'Archéologie Maritime et certains
de ses partenaires européens comme Adramar (et DRASSM) en France et le patrimoine de la
Flandre en Belgique, partenaires du projet pour présenter le patrimoine culturel
subaquatique. Il se penchera également sur des moyens de mise en oeuvre et sera
développé afin d’améliorer la sensibilisation au patrimoine maritime de la première guerre
de mondiale puisque les épaves de navire relèvent de la compétence de l'UNESCO
Convention sur la Protection du patrimoine culturel subaquatique.
Le Danton et la question de l'accès du public et la sensibilisation aux épaves de la Première
Guerre Mondiale
Auteurs:
Franca Cibecchini, Souen Fontaine, Olivia Hulot;
Michel L'Hour, Membre du STAB, Directeur du Département des recherches
archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) (France)
Mots-clés : préservation et compréhension, création du patrimoine, visibilité historique
De très nombreuses épaves de la première guerre mondiale reposent sous les flots et
notamment dans les eaux sous juridiction française. Témoins silencieux et tragiques de l’un
des plus grands conflits de l’histoire des civilisations, ces épaves, dont la disparition fut bien
souvent marquée d’actes d’héroïsme, participent de la mémoire collective de l’humanité.
Alors que les crises ne cessent d’agiter la planète, le rappel de quelques-uns de ces
évènements maritimes, symboliques ou marquants, serait donc sans doute de nature à
sensibiliser le public à l’horreur des conflits dont cet héritage culturel immergé fut la victime
et reste le témoin. Dans les années 1980, les archéologues français du Département des
recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines et un grand nombre des
passionnés qui travaillent sous la tutelle du Drassm furent parmi les premiers à se mobiliser
pour raconter l’histoire de ces épaves auxquelles bien peu d’historiens accordaient alors
d’intérêt. Le Drassm veut mettre aujourd’hui à profit les commémorations de la première
guerre mondiale pour présenter trois de ces épaves au public : le cuirassé français Danton,
coulé en 1917 par 1025 m de fond, le sous-marin italien Alberto Guglielmotti, éperonné par
un navire anglais en 1917 et dont l’épave a été découverte en 2013 par 404 m de fond, et le
U-boot U95 coulé dans le Pas-de-Calais en 1918. L’objectif du Drassm est de réaliser un film,
avec l’aide de l’Unesco, et de préparer une exposition afin de sensibiliser le public européen
à l’importance du patrimoine immergé de la première guerre mondiale.
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Les nouveaux plans du musée pour les expositions du patrimoine culturel subaquatique de
la Première Guerre Mondiale
Auteur : Ingeborg Svennevig, Strandingsmuseum Thorsminde (Danemark)
Mots-clés : musées, Strandingsmuseum Saint-Georges, patrimoine culturel subaquatique
Les musées participent à l'éducation, l’information, la recherche et la conservation. Le livre
illustre comment les Strandingsmuseum Saint-Georges dans les années à venir vont
coopérer avec les partenaires concernés de se concentrer sur les questions de conservation
et de sensibilisation du le patrimoine culturel subaquatique.
La cartographie du patrimoine subaquatique de la Première Guerre Mondiale,
Auteur : Will Brouwers, Programme Maritime (Netherlands)
Mots-clés : base de données, cartographie, patrimoine culturel subaquatique
L'un des aspects essentiels de notre passé maritime commun est qu'il ne se limite pas aux
frontières nationales. Ces dernières années le patrimoine culturel subaquatique a pris une
importance croissante comme sujet de recherche archéologique. Des instituts culturels du
patrimoine et de la recherche dans de nombreux pays ont mis au point des bases de
données pour désigner et présenter des données concernant leur patrimoine culturel
subaquatique dans leurs propres eaux territoriales. Ces bases de données détiennent de
précieux renseignements archéologiques et historiques sur le patrimoine culturel
subaquatique de la Première Guerre Mondiale. Le partage de ces informations est un moyen
vital d'augmenter nos connaissances sur le patrimoine culturel de la Première Guerre
Mondiale. L’expérience et le partage de données peuvent également contribuer à la
préservation et la gestion de ce patrimoine vulnérable. Et enfin et surtout, l'information peut
sensibiliser le public sur ce sujet qui, à l'heure actuelle, est quasi inexistant. En ce moment il
n'y a aucune plate-forme internationale pour décrire et accéder en ligne au patrimoine
culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale. Dans cette présentation, nous
aborderons quelques exemples d'outils de cartographie et de visionnage pour décrire et
présenter le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale.
Le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre Mondiale et les initiatives
concernant l'UNESCO et le patrimoine de la Première Guerre Mondiale
Auteur : Luc Vandael, Agence du Patrimoine Flamand (Belgique)
Mots-clés : la Flandre, la commémoration
A la veille du centenaire de la Première Guerre mondiale (2014-18) Flandre a commencé les
préparatifs pour un projet de commémoration unique dans laquelle le patrimoine occupe
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une position clé. Traces tangibles et intangibles de la Première Guerre mondiale sont encore
nombreuses et répandues en Flandre, en particulier dans la zone Westhoek, la pointe la plus
occidentale de la Flandre, où quatre années de guerre de tranchée sanglante a été
combattue. Pour préserver ce patrimoine Flandre a lancé un programme qui met l'accent sur
la recherche, la protection, la gestion et la reconnaissance.
Les conventions relatives au patrimoine de l'UNESCO jouent un rôle crucial dans cette
stratégie de patrimoine. En plus de la préservation du patrimoine culturel subaquatique
Première Guerre mondiale, la Flandre, en collaboration avec la Wallonie et une association
de 14 départements français du Nord, est la préparation d'une candidature de «Les
cimetières et les lieux commémoratifs de la Première Guerre mondiale» de l'ancien front
occidental comme mondial de l'UNESCO patrimoine. En outre «Le Souvenir éducation sur le
patrimoine de la Première Guerre mondiale et la sauvegarde de la cérémonie du Last Post à
la Porte de Menin à Ypres, ville de la paix» a été soumis à figurer sur le Registre des
meilleures pratiques de sauvegarde.
Flandre croit fermement que par les conventions relatives au patrimoine de l'UNESCO ce
patrimoine ne facilite pas seulement la transmission de l'histoire, mais ils sont transformés
en instruments de paix, et en tant que tel en œuvre les principes fondamentaux de
l'UNESCO.
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Biographies
Mariano J. AZNAR est avocat et conseiller juridique du Royaume
d'Espagne devant le Tribunal International du droit de la mer.
Représentant de l'Espagne devant la réunion des États Parties de la
Convention de l'UNESCO sur la Protection du patrimoine culturel
subaquatique, il a participé à l'élaboration des orientations de la
Convention et la nouvelle loi espagnole sur la Navigation Maritime.
Karl Brady est responsable de la gestion de l'inventaire de naufrage
d'Irlande et fait des enquêtes sur plusieurs de ces naufrages. Il a publié de
nombreux articles sur les cartes anciennes, et le début des vestiges et
naufrages ecclésiastiques médiévaux et publié deux livres sur les épaves
i : L'inventaire des naufrages de l'Irlande et Navires de guerre, sousmarins & Liners : Guide des naufrages mappés dans les eaux irlandaises.
Will Brouwers est un historien maritime impliqué dans l'élaboration d'un
SIG international avec le projet MACHU (gestion du patrimoine culturel
subaquatique). A l'heure actuelle, il travaille sur le développement d’une
la carte interactive et d’outils permettant de décrire et de présenter le
patrimoine culturel sous l'eau.
Jim Delgado est actuellement directeur du patrimoine Maritime dans le
Bureau des Sanctuaires Marins Nationaux pour la National Oceanic &
Atmospheric Administration. Il supervise les programmes relatifs au
patrimoine et mène d’actives recherches dans les eaux du pays, ainsi que
des actions de sensibilisation et d'éducation sur le patrimoine de marin et
sous-marin des États-Unis.
Guido Demerre est né en 1943 à Courtrai, Belgique. Il fut instituteur de
géographie et de sciences ainsi que journaliste free-lance dans le domaine
de l’histoire. Il est président de « Vrienden van het Patrimonium
Nieuwpoort » (amis du patrimoine) et membre du Conseil
d'administration du Centenaire 1914-2014 à Nieuport.
42
Alain Dinis a imaginé l'application de nouvelles technologies à la plongée
sous-marine avec comme apogée, le projet Digital Ocean et la console
Dolphyn. Il a réussi à fédérer autour du projet, des professionnels
reconnus dans les domaines des technologies de l’informatique, de
l'industrie de la plongée sous-marine et des institutions
environnementales et culturelles internationales.
Mark Dunkley est un archéologue maritime et un plongeur professionnel
ayant une expérience dans la protection des vestiges archéologiques
sous-marins. Il travaille au sein de l'équipe Programmes et Désignation
Maritime d’English Heritage, où il gère une petite équipe qui assure la
gestion et la délivrance des licences de zone au patrimoine maritime
protégé d'Angleterre.
Antony Firth a été archéologue sous-marin, combinant des enquêtes sur
le terrain sous l'eau et à terre. Il a travaillé sur le développement de
l’archéologie sous-marine et mené de grands projets stratégiques pour
les autorités du Royaume-Uni. Il a fondé sa propre entreprise, Fjordr
Limited, offrant des services de Conseil sur mesure relatifs à
l'environnement marin et historique.
Dr Craig Forrest est directeur de l'unité de Marine et de droit maritime à
la TC Beirne School of Law, Université de Queensland, Australie. Il a été
membre de la délégation sud-africaine auprès de l'UNESCO lors de la
négociation et l'adoption de la Convention de 2001 sur la Protection du
patrimoine culturel subaquatique et maintenu un intérêt particulier à son
adoption et à son application dans la législation et la pratique des États.
John Gribble a rejoint le Conseil des Monuments nationaux d'Afrique du
Sud. Il a créé Sea Change Heritage Consultants en 2012 et est membre du
Bureau du Comité International de l'ICOMOS pour le patrimoine culturel
subaquatique. Il est aussi membre du Comité pour le patrimoine culturel
subaquatique et du Comité de politique d’archéologie marine du
Royaume-Uni.
43
Ulrike Guérin est responsable du programme pour le patrimoine culturel
subaquatique et le Secrétariat de la Convention de 2001 à l'UNESCO à
Paris. Comme telle, elle organise les Conférences des États parties, des
réunions intergouvernementales et des projets opérationnels de
l'UNESCO, incluant formations et expositions ainsi que des missions
d'assistance. Elle est juriste de formation.
Michel Huet est vétérinaire et plongeur de niveau IV. Il a différentes
diplômes et des expériences pratiques en archéologie subaquatique
(plusieurs examens archéologiques sous-marins depuis 2004). Il a initié de
nombreux colloque et conférences sur le thème de l'archéologie sousmarine et est président de la Commission départemental d'archéologie
subaquatique de l'Oise.
Akifumi Iwabuchi est professeur de culturologie Marine à l’Université de
sciences et technologies marines de Tokyo et un membre du réseau
d’archéologie sous-marine UNITWIN de l'UNESCO au Japon. Il est
également administrateur de la société japonaise pour la recherche
nautique et de l'Institut d'archéologie subaquatique de recherche
asiatique et délégué de l'ICOMOS-ICUCH pour le Japon.
H.E. Professeur Khalil E. KARAM est né le 28/05/55 à Maameltein, Liban. Il
a été l'Ambassadeur du Liban auprès de l'UNESCO depuis décembre 2012
et a été promu au grade d'officier dans le Français Légion d'honneur en
2009. Il a diverses expériences dans les comités de l'UNESCO, le Conseil
exécutif de l'UNESCO et la Commission nationale libanaise. Il est le
président de la Conférence des Etats parties à la Convention de 2001.
Selçuk Kolay a été nommé membre du Conseil de la Fondation culturelle
et de musée de Rahmi M. Koç. Il a travaillé sur divers projets de
récupération et de restauration entre 1996 et 2000. En 2000, il fonde sa
propre compagnie et est actif dans le commerce international et de
l'exploration sous-marine. M. Kolay vit et travaille à Istanbul.
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Sven Van Haelst fait des recherches archéologiques de diverses épaves et de
sites submergés entres autres dans la mer du Nord. À l'exception de certains
projets sur terre il se concentre sur l'archéologie subaquatique. Les deux
dernières années Sven a travaillé pour l'Agence du patrimoine de Flandre sur
des projets tels que l'Atlas archéologique des deux mers.
Michel L’Hour est conservateur général en archéologie sous-marine et
académicien de la Marine et dirige également le Département des
recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du
ministère de la culture. Il a dirigé de nombreuses fouilles archéologiques
sous-marines en France et à l’étranger. Il est régulièrement sollicité par les
organisations internationales telles que l’UNESCO et préside actuellement
le Conseil consultatif technique et scientifique.
Henri Legoherel est professeur agrégé des facultés de droit enseignant à
l’Université d’Angers dont il est président honoraire. Il est ancien recteur
des académies de Besançon et de Poitiers et aujourd’hui président de
l‘Académie de marine de France. Son domaine de recherche est l’histoire
du droit, des institutions et du commerce maritime. Il a publié de
nombreuses fois.
Pierre-Yves Lepage travaille à la SNCF, société de transport ferroviaire
principale de la France. Sa passion pour l'histoire et de la plongée sousmarine fait entrer pour le GRIEME en 2012 où il participe activement dans
l'édition d'un livre sur les épaves de navires de guerre mondiale dans la
manche. Il consacre la plupart de ses loisirs à ces activités, alternant entre
la recherche et la plongée.
Rod Mather est professeur d'histoire Maritime et d'archéologie sousmarine de l'Université de Rhode Island. Il a travaillé en collaboration avec
d'autres scientifiques de l'océan et les chercheurs en sciences sociales sur
les projets financés par le Bureau of Ocean Energy Management, la
National Oceanic and Agence atmosphérique et le Service des parcs
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nationaux.
Innes James McCartney est un archéologue sous-marin, auteur, historien,
et radiodiffuseur. Il est connu pour sa découverte et identification
naufrages notables modernes dont les épaves de sous-marins de la
bataille du Jutland, 1916 et plusieurs Britannique et allemand.
Jean-Bernard Memet est un expert en corrosion marine, un plongeur
professionnel et un chercheur en conservation. Il a travaillé dans le
domaine de la préservation des objets archéologiques sous-marins à
l'IFREMER. En 2007, il fonde A-CORROS, qui est spécialisée dans le
diagnostic et possède une expertise en ce qui concerne la corrosion et la
préservation de l'héritage de métal. En 2008, il a fondé le Centre
méditerranéen de la préservation et la restauration.
Garry Momber est directeur général de la Maritime Archaeology Trust,
directeur de Maritime archéologie Ltd et est titulaire d'un poste de
recherche à l'Université de York. Il a défendu une approche novatrice
pour rendre le patrimoine culturel subaquatique accessible à un large
public par le biais de l'éducation et de sensibilisation. Il a constamment
préconisé la nécessité pour de la visualisation du monde sous-marin par
tous.
Fionnbarr Moore est un archéologue principal au Service des Monuments
nationaux et la tête de l’unité d'archéologie subaquatique (UAU). Il a
réalisé un certain nombre de sondages et des fouilles pour l'UAU. Il a aussi
donné de nombreuses présentations sur divers aspects du patrimoine
culturel maritime, au niveau local et international. Il est président du
groupe de travail européen Europae Archaeologiae Concilium sur le
patrimoine culturel archéologique sous-marin (EAC UCH WG).
Adrian Olivier a récemment pris sa retraite du poste de directeur de la
Protection du patrimoine après 19 ans à l'English Heritage, où il était
également responsable de la Profession pour l'archéologie. Il a été le
Président fondateur du Conseil archéologique européen - Europae
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Archaeologiae Concilium. Il a récemment été nommé président du Comité National Trust
archéologie.
Marnix Pieters Il travaille comme conseiller principal pour le patrimoine
subaquatique et maritime à l'Agence du patrimoine de Flandre. Il a
plusieurs publications concernant l'archéologie Maritime et le patrimoine
culturel subaquatique. Il a organisé ou co-organisé plusieurs conférences
internationales et participe à différents projets internationaux en ce qui
concerne le patrimoine culturel subaquatique.
Captain Augusto Salgado est chercheur au membre CINAV - PT Naval
Research Centre, de l'Academia de Marinha et de la Commission de
l'histoire militaire portugais. Son domaine d'étude est l'histoire navale
portugaise, principalement du seize siècle et a publié trois livres sur ce
sujet, ainsi que plusieurs documents. En 2011, il remporte le prix Prémio
do Mar - Rei D. Carlos 2011 (Cascais).
Jonathan Sharfman est un archéologue maritime. Il a reçu sa maîtrise de
l'Université de Cape Town, Afrique du Sud et termine actuellement son
doctorat à Leiden, Pays-Bas. Il dirige le Centre d'Activités du patrimoine,
Afrique du Sud.
Ingeborg Svennevig a effectué des recherches sur la participation du
public à la préservation de l'environnement. Elle a travaillé au sein de la
gestion de l'environnement et la planification avant de se tourner vers le
secteur culturel pour travailler au sein d'institutions culturelles publiques.
Au cours des deux dernières années, elle a été la directrice du musée
d'histoire culturelle de la municipalité de Holstebro, Danemark.
Dirk Timmermans est conseiller pédagogique pour l'AGSO. Il a été chargé
de coordonner la paix et le souvenir pour le Ministère flamand de
l'éducation. Il est membre du Conseil d'administration du Centre de la paix
de la ville et de la Province d'Anvers, de l'International Peace Information
Service et de l'Organisation des Nations Unies Association Flandre.
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Luc Vandael étudié l’architecture à la Provinciale Hogeschool Limburg,
Hasselt à Oslo, l'aménagement du territoire à Gand et l’histoire de
l'architecture et de la critique à Louvain. Il a ensuite travaillé en tant que
consultant indépendant dans diverses sociétés de conception. Luc Vandael
est coordonnateur en ce qui concerne la Première Guerre mondiale pour
le patrimoine de Flandre et l'organisme gouvernemental flamand chargé
du patrimoine
Ole Varmer est conseiller juridique à la NOAA depuis 1987. Il est
principalement chargé de fournir des conseils sur les disciplines relatives
au droit de la mer, la diversité biologique, du patrimoine (naturel et
culturel), compétence, zones et limites dans le milieu marin. Il a
également travaillé sur les questions internationales concernant les
océans et les côtes.
Robert Yorke est président du Comité mixte de l'archéologie nautique
politique (JNAPC), ancien membre du Comité consultatif du patrimoine
anglais, et ancien président de la Société d'archéologie nautique. Il
travaille avec tous les acteurs concernés par l'archéologie maritime afin
d’accroître la sensibilisation et d'acquérir une meilleure protection du
patrimoine culturel subaquatique du Royaume-Uni.
Annalisa Zarattini est archéologue et travaille actuellement au sein du
Ministère pour les Biens et les Activités culturels. Entre 2005 et 2006, elle
a occupé le poste de Soprintendente Teggente pour les biens culturels de
la région de Calabre. Elle a également été la déléguée du Ministère de la
Culture pour la première Réunion des Etats parties à la Convention 2001
de l’UNESCO.
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SAUVEGARDE DU PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE MONDIALE
CONFERENCE SCIENTIFIQUE DE L’UNESCO ET EVENEMENT COMMEMORATIF
A L'OCCASION DU CENTENAIRE DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
26-28 juin 2014, Bruges, Belgique
Note générale d'Information
L'UNESCO avec le soutien du Gouvernement flamand (Belgique) ont le plaisir de vous inviter
à la Conférence scientifique et à l'événement commémoratif portant sur le patrimoine
culturel subaquatique de guerre mondiale à l'occasion du centenaire de ce conflit. La
Conférence aura lieu les 26 et 27 juin 2014 et la commémorative est organisée les 27/28 juin
2014 à Bruges, en Belgique.
I.
Bruges
Bruges (Belgique), est la capitale de la Province belge de Flandre occidentale. Il a été et est
un important port sur la mer du Nord. Le contact direct avec la mer a disparu, mais l'océan
en se retirant a laissé derrière lui un canal donnant le titre de « Venise du Nord » à la ville. Le
centre-ville historique pittoresque unique est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de
l'UNESCO.
Le centenaire de la Première Guerre Mondiale est un événement spécial pour la région
flamande. La Flandre et la Belgique dans son ensemble a vécu certaines des plus grandes
pertes de vies humaines sur le Front occidental de la Première Guerre Mondiale, en
particulier lors des trois batailles d'Ypres. Lors du Raid de Zeebrugge, la Royal Navy
britannique a tenté de bloquer la base sous-marine de Westdiep, Bruges, en sabordant
plusieurs de leurs vaisseaux à Zeebruge dans le canal reliant la mer à la base.
II.
Conférence - Date et lieu de rendez-vous
Date: 26-27 Juin 2014
La Conférence scientifique se tiendra dans les
salles prestigieuses de la Cour provinciale de
Bruges. Ce remarquable bâtiment de style Neogothique a été érigé au XIXème siècle pour être
utilisé comme siège du Conseil Provincial de
Flandre occidentale. La Conférence est ouverte
aux experts scientifiques choisis et aux délégations
des États.
Adresse : Cour Provinciale, Markt 3, 8000 Bruges, Belgique
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III.
Évènement commémoratif
Date: 27/28 Juin 2014
Le 28 juin 1914 a marqué l’un des événements les plus
fatidiques dans l'histoire, qui a déclenché le début de
la Première Guerre Mondiale. Le centenaire de cette
journée offre une occasion unique de rappeler
l'importance de la paix et d'améliorer notre
compréhension de l'histoire par le biais de la
recherche et la préservation du patrimoine.
La réception commémorative (27 juin) et la journée de commémoration (28 juin) sont le
point culminant des événements Bruges.
L'UNESCO a chargé l'artiste français de renom Clément Briend de l'élaboration d'un
spectacle de lumière sur le patrimoine culturel subaquatique. Cette illumination aura lieu
dans le cadre de la manifestation commémorative à l'occasion du centenaire de la Première
Guerre Mondiale sur la place du bourg de Bruges, Belgique (vendredi 27 juin 2014, 21h45).
IV.
Manifestations
Seront organisées, une excursion en bateau (26 juin,
18h30) et une excursion commémorative (28 juin,
13h). L’inscription est obligatoire à cause de la
limitation des places. Les participants auront
également le temps d’explorer le cœur de ville
unique de Bruges, donnant ainsi l'occasion d'explorer
ses rues médiévales et découvrir son atmosphère typique et charmante.
V.
Exposition photos sur la protection du patrimoine culturel en temps de conflit
La Commission nationale des Pays-Bas pour l'UNESCO organise une exposition photos sur la
protection du patrimoine culturel en temps de conflit armé et la valeur de la culture pour la
consolidation de la paix. Cette exposition sera exposée dans un parc public à proximité de la
gare de Bruges et les participants auront la possibilité de la visiter lors de la journée du 28
juin.
VI.
Hébergement
Les participants sont encouragés à organiser leur hébergement dans le centre historique de
Bruges, en s’y prenant à l’avance, en effet, Bruges est un lieu très touristique et des
chambres d'hôtel peuvent se raréfier en été.
Pour réserver votre hébergement,
· vous pouvez suivre ce lien vers les hôtels de conférence sélectionnés :
https://Secure.meetinginbrugge.be/extendedSearch?package=306&lang=en&Start=2
5-06-2014&end=26-06-2014
50
ou
· consulter les services web, tels que www.Booking.com, qui pourraient avoir une offre
plus commode pour les hôtels de petite taille.
Nous vous recommandons de réserver une chambre dans un hôtel du centre historique, à de
s'assurer que vous êtes à proche distance de la salle.
VII. Monnaie
La monnaie belge est l'Euro (1USD = 0,735 euro). Si vous ne venez pas de la Zone Euro, il est
recommandé d'échanger votre monnaie pour l'Euro. Vous pouvez retirer des espèces dans
les distributeurs automatiques à toute heure du jour ou de la nuit, à l'aide de votre carte
Visa, Eurocard ou Mastercard.
VIII. Visa
Les citoyens de l'Union européenne ont le droit d'entrer Belgique en présentant une carte
d'identité ou un passeport national valable. Les ressortissants de la plupart des autres pays
en dehors de l'espace économique européen (EEE) sont dans l'obligation de détenir un visa
de séjour, d'une durée maximale de 3 mois sur le territoire des États de l’espace SCHENGEN.
Pour en savoir plus, consultez la liste des pays dont les ressortissants sont dans l'obligation
de détenir un visa pour franchir les frontières extérieures des États de l’espace SCHENGEN
et/ou la liste des pays tiers dont les ressortissants sont exemptés de cette obligation.
IX.
Transports publics
Afin de préserver l'attractivité et l'accessibilité du centre historique de la ville, la circulation
automobile est limitée dans Bruges. Les transports publics à l’intérieur de la ville sont
assurée par les bus De Lijn et les taxis. La plupart des endroits dans le centre de la ville sont
cependant facilement accessibles à pied.
X.
Météo
En juin, le climat est généralement chaud à Bruges sans être trop chaud. Des précipitations
sont néanmoins possibles.
XI.
Emploi du temps
JOUR 1: Jeudi 26 juin 2014
Le premier jour de la Conférence s'ouvrira à 09h30 dans le grand Hall de la Cour
provinciale. Des sandwichs sont prévus pour le repas de midi sans frais. Une
excursion en bateau sera offerte à la fin de la journée. L’inscription est obligatoire a
cause des places limitées.
JOUR 2: Vendredi 27 juin 2014
Le jour de la Conférence débutera à 09h et sera clôturée en soirée par une réception
commémorative et festive à 20h, à la mairie de Bruges et sera suivie par l'Illumination
artistique de la ville.
JOUR 3: Samedi 28 juin 2014
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Le dernier jour sera consacré à des événements commémoratifs spéciaux et culturels,
ils mettront l'accent sur le patrimoine culturel subaquatique de la Première Guerre
Mondiale. A Westdiep, les Participants seront invités à participer à une réception
spéciale ainsi qu’à un événement commémoratif (voir programme détaillé). Dans
l'après-midi, une excursion en bus sera organisée (inscription obligatoire), y compris
la visite de la Porte de Menin (Ypres), du cimetière militaire allemand avec la
sculpture réalisée par Kathe Kolwitz (Vladslo) et de l'installation de Goosefoot
(Nieuwpoort). Le transport entre les différents sites sera assuré par les organisateurs.
Les événements du 28 juin incluront également un rayonnement international, qui englobe :
Le lancement d'une initiative d'éducation pour la paix pour les enfants concentrée sur le
patrimoine culturel subaquatique;
Une initiative de plongée mondiale pour la paix invitant le public à un accès responsable
par des visites commémoratives des épaves des sites de la Première Guerre Mondiale;
Un appel international pour une signalisation commémorative en mer à tous les navires
en commémoration de première guerre mondiale.
XII.
Tarifs
Les frais engagés pour l’hébergement et la subsistance doivent être couverts par les
participants. Les repas pris au cours de la Conférence, des réceptions et des visites
culturelles sont offerts aux participants. Il n'y a aucun frais d'inscription.
XIII.
Contact
Pour plus d'informations, veuillez contacter Mme Ulrike Guerin, spécialiste du Programme
pour la Convention de 2001 sur la Protection du patrimoine culturel subaquatique à
[email protected] ou + 33.1.45.68.44.06.
Veuillez consulter les cartes en annexe pour les emplacements des événements à Bruges.
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Annexe :
Circuit de la visite en bus des sites de la Première Guerre Mondiale sur inscription
Zoom de Bruges
Bruges: Conférence Scientifique et Évènement
commémoratif
Lieu de rdv pour samedi matin
Itineraire de Burg au lieu de rdv pour samedi matin
Contact: Ulrike Guérin
UNESCO
Convention sur la protection du patrimoine subaquatique (2001)
7, place de Fontenoy
75352 Paris 07 SP France
Tel: + 33 1 45 68 44 06
Email: [email protected]
Siteweb: www.unesco.org/en/underwater-cultural-heritage
Couverture : Projet d’Illumination ‘Memorium’, Clement Briend © UNESCO