Notice Hiboux
Transcription
Notice Hiboux
NOTICE D’ACCOMPAGNEMENT Nom du compositeur Titre de l’œuvre Marie-Josèphe SAURY Les Hiboux Caractéristiques techniques Âges Difficulté Nombre approximatif Genre Instrumentation 5 – 8 ans aucune 20-30 Mini-opérette Voix Ballons de baudruche Micro Clavier Flûte ou équivalent Enregistrement son complet Extraits son enregistrés Enregistrement vidéo complet Extraits vidéo Eléments de répétition Caractéristiques de l’œuvre L’œuvre est composée en référence au poème « Les Hiboux » de Robert Desnos (Chantefables et Chantefleurs) dont la première strophe: Ce sont les mères des hiboux Qui désiraient chercher les poux De leurs enfants, leurs petits choux, En les tenant sur les genoux ne pouvait qu’inviter une musicienne à composer une berceuse et la faire précéder de tous ces joujoux et autres bijoux d’une autre chanson et de quelques évolutions pour permettre à de très jeunes enfants de dire : « on joue de la musique » (variante socialisée de la version Desnos qui conclut son texte en rappelant que son histoire de hiboux et de poux se passait « chez les fous »...) Intérêt pédagogique Le premier intérêt est d’avoir une pièce qui s’adresse à de très jeunes enfants (grande section de maternelle, CP-CE1). Les autres richesses de l’œuvre concernent une activité qui ne se limite pas à la musique au sens strict (le chant), mais aussi à la parole (qui est bien aussi une forme d’action musicale), à la position scénique, aux déplacements, à l’usage du micro, à tout ce qui fait que la chanson concerne aussi l’espace, le déplacement, le positionnement et le geste individuel ou collectif. Parcours d’apprentissage Il n’y a pas beaucoup de choses à écrire sur la mise en œuvre de cette pièce, tant les notes fournies par Marie-Josèphe Saury dans la partition sont claires et complètes. Y compris pour les préalables tels que la lecture du poème en préambule à l’interprétation de la partition (et sous-entendu avant de commencer l’apprentissage lui-même). Parmi les indications importantes, il faut relever le tout premier paragraphe intitulé « Entrée et placement ». Il ne s’agit pas seulement, avec ces « hiboux » et autres choux-cailloux-genoux, de chansons, mais bien de miniopérette. Et si le terme paraît trop ambitieux, ce n’est pas moins la mise en scène d’une histoire où les évolutions, pour adaptées qu’elles soient à un très jeune âge, exigent un parcours éducatif qui ne se limite pas à « chanter juste et en rythme ». Dans une opérette, comme dans toute action destinée à être présentée à un public, théâtrale, musicale ou autre, l’entrée dans l’espace scénique fait partie de la pièce et ne peut être laissée à l’à-peu-près. On prendra donc le temps de visualiser, au besoin en poursuivant par des croquis comme l’a fait la compositrice pour le positionnement initial, sur un papier les déplacements en même temps que les événements sonores censés les accompagner. On diminuerait considérablement l’intérêt de l’œuvre si on ne conservait de la partition que « La chanson du pou égalitaire » et « La berceuse du petit hibou ». Car outre les parties chantées et les parties « chorégraphiées », il y a aussi ce qui est dit soit par un enfant soliste à tour de rôle au micro, soit par tous sous forme de chœur. Il y a des mots clamés, d’autres chuchotés, et c’est une belle opportunité que d’avoir un temps avec les enfants pour la parole, avec tous les modes de profération, de se positionner au bon endroit, à la bonne distance, avec la bonne émission, ce qui n’est pas une attitude innée. Adulte ou enfant, parler dans un micro s’apprend. Se positionner à plusieurs devant un micro ne se devine pas sans en avoir fait l’expérience, sans avoir vu les variations – à l’instar des groupes s’essayant à différentes positions. Parler fort, crier, susurrer, autant de distances à trouver soimême par rapport à la capsule du micro, faute de quoi l’effet attendu sera inexistant. Et puisque l’œuvre propose aussi des recherches sonores sur des ballons de baudruche, il n’est pas interdit de chercher aussi la diversité des sons en fonction d’un placement par rapport au micro, surtout s’il y en a deux et que l’on peut jouer avec un effet stéréophonique. En d’autres termes cette pièce permet le premier apprentissage du micro non comme amplificateur, mais comme instrument de musique, ce qui somme toute est très contemporain… Écoutes de référence On trouverait beaucoup de contes dont les illustrations sonores (et souvent sous forme de chansons) pourraient agrémenter l’écoute. Sauf qu’il s’agit ici de poésie et non de récit, de musique et non d’histoire. De ce fait, il vaudrait mieux leur faire entendre de courts extraits de Martine Viard interprétant les Récitations d’Aperghis, ou de passages de Jacques Rebotier (par exemple Le dos de la Langue), et toutes pièces ayant développé les jeux de vocalités et qu’a popularisées Guy Reibel. Et pour le côté poétique, si l’on veut leur faire comprendre ce qu’est une tenue en scène, quel que soit le style d’activité, on ne saurait trop conseiller de leur montrer quelques extraits des DVD du Cirque Plume qui sont un régal pour l’œil, l’oreille, et la sensibilité. On peut également leur faire entendre Les Hiboux mis en musique par Jean Wiener. Il y eut plusieurs interprétations, que l’on peut trouver en médiathèque ou en téléchargement sous le nom des Chantefleurs et chantefables. À signaler également que la célèbre collection éditée par le Chant du Monde pour les jeunes avait publié les poèmes Chantefleurs et les Chantefables de Robert Desnos mis en musique par René Méchin et interprétés par Anne et Gilles. Cette version a été rééditée en livre disque sous la référence 87434.