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THEME : LES TRANSFORMATIONS DES MODES DE VIE
Question
À partir de vos connaissances, notamment de la séquence 08, de votre culture générale et des documents
joints, faites en 2 heures maximum une synthèse sur les transformations des modes de vie (introduction, plan
détaillé, conclusion).
Je ne vous demande qu’un plan détaillé de la synthèse car c’est un exercice long, mais n’oubliez pas que le
jour de l’examen vous devrez rédiger complètement votre devoir.
Documents
Doc. 1 : Jusqu’où ira le neuromarketing (Alternatives économiques, n° 232, p. 33 et 35)
Doc. 2 : Couverture, F. Beigbeder, 99 francs, édition Folio, 2000
Doc. 3 : Les dépenses des catégories sociales (Alternatives économiques, hors-série, n° 66, p. 40-41)
Doc. 4 : Qui sont les bobos (Alternatives économiques, hors-série, n° 49, 2001, p. 20)
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DOCUMENT 1 (suite)
Alternatives économiques, n° 232, janvier 2005
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DOCUMENT 2
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DOCUMENT 3
Alternatives économiques, hors-série, n° 66
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DOCUMENT 4
Alternatives économiques, hors-série, n° 49, 2001, p. 20
Réponse
Voici ma proposition de correction. Bien entendu, d’autres problématiques et plans peuvent être présentés
sous réserve que la synthèse soit bien argumentée.
INTRODUCTION
En 2004, les ménages français ont consommé pour 1 240,6 milliards d’euros, alors que, à titre de
comparaison, le PIB de la France en 2004 était de l’ordre de 1 710,6 milliards d’euros. (Entrée en matière)
Traiter des modes de vie, en économie, revient à s’interroger sur la manière de consommer des ménages.
Le terme transformation sous-entend qu’il y a une évolution. Aujourd’hui, la consommation des ménages
français a été multipliée par 3 en moins de 40 ans alors que, pourtant, ils ne sont pas 3 fois plus riches. Les
Français consomment donc plus. (Intérêt du sujet)
La consommation, en économie, se définit comme l’ensemble des biens et services, marchands ou non
marchands, que se procurent les ménages pour satisfaire leurs besoins. Bien entendu, elle est soumise à une
contrainte budgétaire. Le consommateur est donc un individu qui consomme des biens et services pour
satisfaire ses besoins. Sa consommation contribue aux transformations des modes de vie. (Définition des
termes)
Les consommateurs consomment différemment. Quelles en sont les causes et quelles sont les modalités des
transformations des modes de vie ? (Problématique)
Nous nous poserons donc 2 questions : Pourquoi les consommateurs consomment-ils différemment ?
(partie 1). Les modes de consommation sont-ils communs à tous les individus ? (partie 2). (Présentation du
plan)
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I. ANALYSE DES CAUSES DE L’AUGMENTATION DE LA CONSOMMATION
A. Les grandes tendances du comportement du consommateur
Les consommateurs consomment pour satisfaire leurs besoins, qui sont surtout des besoins secondaires,
c’est-à-dire des biens à forte valeur ajoutée.
Ils apprécient la marque mais aussi les produits d’un bon rapport qualité-prix comme en témoigne l’essor des
MDD.
Ils acceptent de moins en moins la consommation de masse et veulent profiter d’une consommation
individualisée conformément à leur recherche d’une vie équilibrée. (Cf. Essor des produits biologiques.)
B. L’évolution du comportement du consommateur est fonction de l’évolution de notre société (doc. 2
et 3)
La grande distribution et les grandes sociétés qui sont en concurrence adoptent des stratégies de produit, de
prix, et de promotion de plus en plus incitatives et qui poussent à surconsommer, bien au-delà de nos besoins
réels. La pression publicitaire est aujourd’hui exacerbée comme en témoigne Beigbeder (doc. 2) mais aussi
inquiétante quand on prend connaissance des pratiques de neuromarketing (doc. 1). Ce qui finalement donne
du crédit à la théorie de la filière inversée de Galbraith selon laquelle la société dans laquelle nous vivons
nous pousse à surconsommer. (Cf. Théorie de la filière inversée de Galbraith.)
Le progrès technique et les TIC développent aussi de nouvelles dépenses (téléphonie, Internet, audiovisuels)
(cours).
II. LES MODES DE CONSOMMATION SONT HETEROGENES
A. Les modes de consommation répondent à des caractéristiques sociologiques (cours) (doc. 2)
Le type de consommation dépend de la tranche d’âge à laquelle appartient le consommateur : Modigliani et
le cycle de vie, Friedman et l’hypothèse du revenu permanent. Ex. : les personnes retraitées ont peu de
dépenses de logement.
Le type de consommation dépend aussi de la catégorie socioprofessionnelle du consommateur et est
également soumis à un effet de démonstration et d’imitation (Veblen et Duessenberry). Ex. : les marques de
sport, très chères, sont portées par les jeunes.
La consommation des bobos est conforme à leur mode de vie (doc. 4).
B. Les modes de consommation répondent surtout à des lois économiques et à des contraintes
budgétaires (cours)
Les lois d’Engels : les familles pauvres consacrent l’essentiel de leur budget à l’alimentation, ajoutons aussi
maintenant le logement ; pour les familles plus riches les dépenses de santé et de loisirs augmentent plus que
proportionnellement au revenu. Ces comportements expliquent l’augmentation des dépenses de
consommation.
En effet, selon le document 3, les postes vêtements, santé, ameublement sont identiques selon les CSP. Par
contre, les cadres dépensent deux fois plus que les ouvriers, mais 1,5 fois plus en alimentation, transport,
logement et communication et jusqu’à 3,6 fois plus en hébergement.
Effet de cliquet (ou « effet de mémoire » à court terme) : si les revenus baissent, la consommation ne baisse
pas pour autant.
En fonction de ses revenus et de sa catégorie professionnelle, les possibilités de consommation sont
différentes : par exemple, les plus aisés consomment plus de loisirs (ex. : théâtre, cinéma, restaurant,
vacances, sports onéreux).
Les cadres consomment par rapport aux ouvriers jusqu’à trois fois plus de cinéma, d’informatique, de sports
et loisirs, de livres.
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CONCLUSION
Réponse au sujet
La consommation a augmenté, ce qui sous-entendrait que le consommateur consomme plus et que le mode
de vie aurait changé. Premièrement la pression mercatique de l’offre incite à consommer plus. Mais surtout,
il s’agit d’une moyenne qui cache de fortes disparités en fonction des préférences individuelles, des
catégories sociales et surtout des contraintes budgétaires.
Ouverture
Il ne faut cependant pas diaboliser la consommation car elle n’est pas toujours aliénation. Consommer reste
un plaisir, mais qui, le cas échéant, est frustrant car soumis à une contrainte de revenus, et surtout de salaires.
C’est pour cela que, dans une perspective keynésienne, la consommation demeure un moteur de croissance.
Elle profite aux consommateurs grâce à la distribution de salaires/revenus par des entreprises en croissance.
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