zine corrig\351.pub - Loboto`s Association of Garage

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zine corrig\351.pub - Loboto`s Association of Garage
Le monde du garage
français est toujours en
quête de sang frais. A la
Rochelle, c’est Bart qui
s’y colle. En plus d’éditer un fanzine sympathique (Little Pink Medecine), il fait partie de
plusieurs groupes . Parmi ceux-ci, on peut parler de :
PNEUMONIAS est trio Punk Rock Rochelais. Ce combo contient en son
sein des membres de Flying Over et The Tommy Guns. Créé il y a un an,
ils ont déjà fait des concerts en compagnie des Egos, Weak, Neurotic
Swingers, Flying Over. Leurs influences principales sont le Punk Rock 77
(Ramones, Kids, Real Kids, Zeros, Vibrators, Killed By Death...). Ils
devaient jouer avec les Briefs à Angoulême mais ceux-ci n’ont pas joué
parce que leur batteur avait une gastro, ce qui ne les a pas empêché de
mettre le feu au Mars Attack. Ils ont sorti un 45 tours 4 titres sur le label
hollandais High School Refuse Records (Moorat Fingers, Kirks, Hot Pockets...).
MEAN THINGS est un groupe 60’s Punk de La Rochelle. Ses 4 membres
sont des ex Lochness Monsters et Tommy Guns. Leurs influences sont
essentiellement les compil’s Back From The Grave ou Garage Punk Unknowns. Ils ont peu de concerts à leur actif pour l’instant mais quelques
bonnes soirées en compagnie des Magnetix, Bikini Men et Flying Dutchmen. Ils n’ont pas encore d enregistrement.
Contacts :
LITTLE PINK MEDECINE / B.P. 84277 / 17012 La Rochelle cedex 1
[email protected]
La LOBOTO’S en
ligne:
Infos concert, dernières news…
Les Archives
(anciens zines)
La page Junior &
the Ligerians, ...
The Briefs : en deux mots enfin un
groupe punk de Seattle avec des refrains entêtants et sans prétention, la
plus grosse claque pour moi depuis Kurt
kobain…
On a pu les découvrir sur scène au Mondo Bizarro à Rennes le 13.11.04 : notre président Bart dégagé sur le coté dès
les premières notes comme submergé par un tsunami, Wowo un peu à
l’écart de cette mêlée punk avec « un gramme dans chaque poche » et moi
résistant vers le milieu. Les hits s’enchaînent « poor and weird », « benny’s
got a cigarette », « Come dancing » un son que ne renieraient pas les Ramones ou les Heartbreakers ou des groupes 77 plus English comme les
Boys, ou les Buzzcocks, le chanteur n’a pas de voix et le fait remarquer par
son tee-shirt inscrit au feutre : «désolé : je n’ai pas de voix, je ne peux pas
chanter »,ce qui rajoute à la punkitude du set, on s’en fout il assure à la
guitare et ses accolytes sont déchaînés et assurent les vocaux avec
des paroles sans concession et intelligentes (« we americans ») : we americans is stupid, is dirty, is cowboys, god
bless the fucked up USA, we americans can’t read,
and no one can stop us...cause we do what we
like.., « Silver Bullet » où ils s’en prennent à Bob
SEGER : « when i think of you ..i think of rotten
fruit…I like to take your records and i throw them in
the trash... Kill bob Seger right now..Kill bob..die ».)
… qui n’est pas sans rappeler un hommage ligérien à Philippe Ménard . Le chanteur m’avouera après leur set qu’ils
n’ont pas fait « Looking Through Gary Glitter's Eyes » de The
Adverts car il est aphone et ses Benny ne connaissent pas les
paroles au cas où j’aurais pas compris…après cette petite discussion inintéressante pour les deux parties et douloureuse
pour lui, je m’en vais acheter le tee- shirt « the briefs »
pour les soutenir, je confesse néanmoins que pour les connaître j’ai téléchargé leur disque sur Internet n’en déplaise à certains .. et Laurent Garnier
en particulier (le pseudo DJ) que j’ai vu dans une émission l’autre jour : le
fait pour lui de se déclarer « artiste » et de dire que le téléchargement nuit
à son rythme de vie (quatre ans pour faire un album dont trois ans en vacances pour le préparer), qu’il aille se faire foutre, cet enculé n’empêchera
pas des chômeurs d’écouter de la musique…Enfin revenons au R’N’R’,
contrairement à certains groupes « garage » la musique des Briefs tient
bien la route après plusieurs écoutes et je n’exclus pas un jour d’acheter un
de leur album… Enfin il est temps de les découvrir soit par leurs trois précédents albums dont le dernier « sex objects » ou l’actuel excellentissime
« singles only » sorti le 15 février: compilation de 45 T.. ou de les soutenir
en allant à leurs concerts… un groupe que ne renie pas la scène garage
française des Neurotic swingers aux Hatepinks… On y trouve la même verve
dans la voix et la rythmique dansante… ils se sont d’ailleurs réunis pour un
plateau Lollipop à Paris… Lollipop produisant il faut le dire ces trois groupes..
Junior X… (voir aussi : http://www.thebriefs.com/ )
Yellow eyes: "S/T" (auto-prod)
Nous avions vu ce groupe lillois en première partie
des Ashtones, les gaillards avaient la rude tâche
d'ouvrir la soirée lors des quarts de finale de la
coupe du monde France-Grèce. Résultat : personne
pour leur prestation singulière.
Leur album autoproduit n'appartient en rien au
paysage musical actuel. Les morceaux sont longs,
répétitifs, hypnotiques, à la limite parfois du free
jazz, genre Black Sabbath light, Tad anorexique,
Jello Biaffra flirtant avec U.F.O ou les Melvins virant
psyché, bref un ovni bizarrement envoûtant.
Born in Flames "S/T" (Beast rcds)
Premier album pour ces rennais, qui, à l'encontre
du groupe chroniqué ci-dessus, n'entendent pas
revendiquer une quelconque originalité. Il est ici
question de Rock'n Roll pur et dur entre E.F et les
Dead Boys assaisonné à la sauce australienne. Epaulé par Steve Baise
(Devil Boys), Born in Flames assomme l'auditoire de refrains vengeurs directs, ça commence par "Boogie-Boogie", suit "No Superstar" pour finir par
"Fight the anti-Rock", tout est dit!
Sludgefeast " King of the Arcade" (must Destroy)
Décernons la pochette la plus laide de l'année pour ces fans ultimes de Guitar Wolf, un joystick rouge en gros plan pour fans de jeux vidéo. Heureusement, les anglais ne passent pas leurs temps devant l'ordinateur et laissent
courir leurs phalanges sur des manches rouillés de guitare électrique, plus
Stooges que Link Wray, les titres s'articulent autour d'un riff simple lourd et
répétitif qu'il fallait trouver sur un mid tempo efficace. Parfait les rodéos, 16
minutes d'adrénaline.
Dwarves : "Salt Lake city" (7"/ SFTRI)
The Hunches : "Fuck Disco Beats" (7"/ ITR)
Rien en commun a première vue entre ces deux
groupes. Les deux cultivent en effet la folie, les
Dwarves dans le white trash et les Hunches dans
l'indies Velvet barré. L'autre point qui les rassemble dans cet article réside simplement dans
la médiocrité de leurs dernières productions : les
Hunches ont pondu un deuxième album plus violent et plus bruyant que "Yes.No.Shut it" parsemé de breaks improbables rendant l'ensemble
imbuvable. Sauvons le titre du 7" "Fuck Disco
Beats" pour son slogan fédérateur ! Les Dwarves, eux, ont parsemé leur LP de morceaux Techno-rap-métal merdiques et
polluants brisant toute homogénéité Rock'n Roll. Le 45 tours résume tout
cela : Une belle pochette avec le nain crucifié et les salopes de services,
une face A digne de leur réputation et une B dramatique.
CRIME “ San Francisco’s still
doomed “ (swami records)
Suggéré par le président de la
Loboto’s, qui venait de recevoir son Dig It , Crime était- il
la découverte Punk 76 du
mois ? produit par Swami records le label du
chanteur des Rocket
From the Crypt qui
avait déjà sorti d’outre tombe les Testors
(ancien groupe de Sonny Vincent). Il faut
dire qu’à la première écoute le son est
crado et d’une noirceur incroyable: ils ont
pas l’air de s’amuser tous les jours à San
Francisco… néanmoins l’acquisition vaut le coup
pour fans only des Stooges période Raw power et ..
radio Birdman... et après plusieurs écoutes on a l’impression d’assister à une repet’ tant les titres sont
enchaînés sans aucune concession pour la rendre écoutable par l’auditeur… deux titres sortent du lot : SFSD et Samurai avec de bonnes paroles
… on peut d’ailleurs trouver les paroles sur Internet : elles sont difficilement compréhensibles : http://www.angelfire.com/sc/unclejack/lyrics.html
Quand nous arrivons au Chabada, le
concert est déjà commencé. Dommage !
dommage de s’être pressé à partir, dommage
d’avoir moins traîné sur le parking. Une horreur acoustique nous assaille . Jive Puzzle
est le coupable. A la guitare (peu) + clavier
(trop) et à la basse sévissent deux anciens
Thugs. Ces anciens de Sub pop nous imposent
une
nauséeuse
electro-jazzypsychédébile toute molle et toute basse
(ampli à 2 maxi). Pire qu'une otite. Consternés, nous voyons que le public devant, assis
par terre, est ravi. La plus grosse partie de
la salle supporte tant bien que mal et boit
pour oublier. Après trop longtemps, c’est fini, ouf! L’un de nous crie un légitime « à chier ! »… aussitôt, un vigile à gros bras de la salle arrive devant
lui et lui intime l’ordre de la fermer. Voyant ça de 5m un autre, par solidarité, surenchérit « ouais ! A chier », 2 secondes après un deuxième gorille
viens lui taper l’épaule :
« Tu la fermes ou tu te casses ! » No comment.
Pendant ce temps, ceux du bar vont devant et ceux du devant partent du
concert ! Qui est intolérant ?
Sunday Nights :The songs of JUNIOR
KIMBROUGH (Fat possum)
Iggy laissait présager du mieux depuis la reformation des Stooges, voire une nouvelle envie
de Rock’n’roller (depuis d’affligeants albums
que l’on peut retrouver maintenant dans des
boutiques d’occasions… au rayon métal, voir
pop… mais on va pas revenir la-dessus: un DVD
mémorable et des concerts inoubliables ont réparé cela). Mais le sujet n’est pas là, ou plutôt
si, car il s’agit de rendre hommage à Junior
KIMBROUGH, bluesman reconnu et
injustement méconnu disparu en 1998 d’une attaque
cardiaque. Le gratin du garage ricain (du Blues
Explosion à Jack Oblivian) et du label Fat Possum d’où sortait le maître (Thee sham, the
Black Keys) s’est défoncé dans tous les sens du terme pour cet excellent
album qui commence par un morceau speed et se termine par un lent des
Stooges, on voit l’implication des frangins Asheton, de l’Iguane et de Mike
watts qui nous livrent rien de moins que les deux meilleurs morceaux des
Stooges depuis leur séparation en 1974 et on les sent heureux d’être au
milieu de ce bordel garage et bluesy tant on retrouve sur tous les titres
l’ambiance et la magie des morceaux de Junior KIMBROUGH: bien sûr , on
sort très heureux de cette écoute avec l’envie de réécouter le maître...
A posséder aussi avant qu’il ne vous possède : « You better Run –the
Essential Junior Kimbrough » chez fat possum
Entrent alors les Detroit Cobras. S’enchaîne
alors un souffle qui nous rééquilibre les esgourdes. Une suite de brûlot R’N’R’ dans la face. Entre les morceaux la chanteuse semble mal à
l’aise avec le public français et elle fait des phrases sur les ricains et les franchouilles. Le show
est court mais intense : 1 heure. Quoi, c’est tout,
non ils vont revenir ! La chanteuse est surprise
par nos incessants rappels bruyants, elle marmonne des trucs genre qu’elle pensait se faire
tuer par le public français rapport à W. N’importe quoi ! Elle sera plus ébahie quand à force de tonitruassions nous obtenons un ultime titre en 2ème
Rappel, sublime.
Comme quoi on peut commencer dans la merde et finir dans les nuages.
FAB. (amazing)
Note de junior : la télé Régionale France 3 a passé des extraits de Jive
puzzle dans ses informations sur ce concert et une interview , ce qui peut
expliquer la nervosité des gorilles… Mais aucune trace du concert des Detroit Cobras...les journalistes de France 3 doivent se coucher tôt ou ne
connaissent le R’N’R …que par les pubs télé.
DEPUIS COMBIEN DE
TEMPS EXISTE LE
GROUPE?
King Khan & his Sensational Shrines ?
King Khan: Je pense que quand les gens viennent il faut qu'ils aient l'esprit pour faire la fête comme à New Orleans avec Mardi Gras, qu'ils s'attendent à voir "a party band". Si tu viens à un concert de King Khan tu dois
être saoul, ne pas avoir à travailler le lendemain, être sexuellement frustré.
C'est la musique pour éviter la dépression. C'est comme du prozac. C'est le
prozac pour les nouvelles générations.
Ben : Le groupe existe depuis début 2003. Avec un
premier concert en juin, en
première partie des Groovie Ghoulies. Depuis, le
line-up a un peu changé.
J’ai remplacé François, qui
était le premier bassiste,
en mars 2004. Sinon, c’est
toujours Mark à la batterie,
Jon a la guitare et Charlie
au chant.
COMMENT VOUS ETES VOUS
RENCONTRES ET COMMENT
VOUS ETES VOUS DECIDES
POUR CE STYLE DE MUSIQUE?
Jon : Marc et Charlie sont amis depuis la nuit des temps. Ils ont les
longues histoires ensemble dans les
milieux bagnoles et rock n roll. Je
me suis installé à Paris il y a 5 ans
et je traîne avec eux depuis. Charlie
a eu l’idée de lancer un groupe. Il
est fou du « white rock », les groupes sauvages de rockabilly des années 50, et il a prévu ça comme
style. Mais finalement nous sommes
bien plus wild que les « fifties ».
Après le départ de François en province, un jour j’étais au disquaire et
je discutais avec Marc comment
trouver un nouveau bassiste. Ben
traînait à côté du bac « garage » et
il se disait bassiste, et il ne nous a
pas fallu chercher plus loin !
AVEZ-VOUS JOUE DANS D’AUTRES GROUPES?
Ben : Je jouais dans les CRETEENS
mais nous avons splittés il y a quelques mois. Mark jouait dans les NOTALENTS et les TECKELS. Il avait
aussi un groupe avec Charlie :
les LOUD MUFFLERS. Jon était
Merci King Khan. Fifi
la gueule pour faire les
cons avec ! Comme tu
peux le voir sur la pochette de notre
1er 45t, lors d’une virée dans des
carrières !
guitariste des RIP OFFS
Pour les groupes qui existent toujours : Mark et Jon jouent dans les
DRAGUEURS et Charlie dans un
groupe de rockabilly : THE REAL
GONE DADDIES.
QUELLES SONT VOS PRINCIPES
INFLUENCES?
Ben : La principale influence est le
rock sauvage des fifties : le white
rock. Hasil adkins, charlie feathers… mais surtout tous les groupes obscurs de cette époque qui
n’ont sorti que quelques titres que
l’ont retrouve le plus souvent sur
des compiles genre bison bop, raging teens, sin alley, kicksville… ou
en white label, rééditions Norton…
Dans les groupes récents, on aime
beaucoup les DEVIL DOGS, LEG
HOUNDS, NINE POUND HAMMER,
DAYLIGHT LOVERS… même si notre
son est assez différent du leur.
En gros, nous on joue du rock’n’roll
50’s avec le pied sur l’accélérateur….
Mark : Pour en venir à la 2e grosse
influence du groupe : Les caisses
'ricaines 50’s customisées.
On
aime transformer ces
bagnoles qui ont de
QUELS SONT LES GROUPES PARISIENS QUE VOUS CONSEILLEZ?
Ben : Dans le désordre : les Dragueurs, Opération s, Anteenagers
MC, les Terribles, Blutt, Frustration,
Real Gone Daddies, Darling Genocide, Volt, Crash Normal.
QUELLES SONT LES SALLES PARISIENES QUE VOUS POURRIEZ
CONSEILLER AUX PETITS GROUPES?
Ben : A paris, en ce moment, il n’y
a quasiment plus de salle qui veut
bien faire des concerts rock.. Ou
alors, ils t’assomment direct avec
leur deal. En gros, il ne reste plus
que la Péniche Alternation, un rade
tout pourri qui s’appelle Le Gambetta et quelques squats… C’est carrément navrant. Quelques assos se
bougent quand même pour organiser des concerts garage et punk
rock : GET Action et Motor Psycho.
Y A-T-IL DES EMISSIONS DE RADIO ROCK N ROLL SUR PARIS?
Ben : Sûrement, mais je n’écoute
jamais la radio.
Jon : Il y en a une bonne,
« Substitute », tu peux écouter sur
internet
http://aligrefm.free.fr/Live.htm
Aussi, voici une émission américaine
fortement conseillée :
http://www.wusb.fm/rockandroll/
listen.html
DISQUAIRE PREFERE?
Ben : Définitivement BORN BAD
mais ce n’est pas très objectif. Dans
la même branche, il y aussi SONIC
MACHINE. Pour l’occasion, il y a
PLUS DE BRUIT et PARALLELE.
Sinon, si vous cherchez du white
rock ou du son fifties, il faut plus se
diriger vers LENOX ou ROCKET RECORDS.
PROJETS?
Ben : On vient d’enregistrer 4 titres,
tout aussi furieux que le premier
45t, qui devraient sortir dans les
prochains mois.
Sinon, pas mal de dates sont prévues en France et en Europe pour
cette année. Pour les connaître, le
mieux est de consulter le site :
www.fourslicks.com
CONTACT : [email protected]
THE FOUR SLICKS, Born Bad,
17 Rue Keller, 75011 Paris
musique quand on peut faire un barbecue avec des
saucisses.
Quand même pas chanter avec des guitares au
coin du feu ?
King Khan: Siii ! J'adore ça, mais il faut que tout le
monde soit nu sinon c'est chiant. On est des nudistes
exhibitionnistes.
La tournée se passe bien ?
King Khan: Oui. Là c'est juste la troisième date. On a trois semaines. On
va en Espagne, en Angleterre, en Norvège, au Danemark. Une grande tournée européenne. (dix neuf dates en vingt deux jours ndla)
Tu aimes beaucoup l'Europe ?
King Khan: Oui, quand je suis venu en 1999, j'étais impressionné par le
respect que tout le monde donne aux musiciens. Quand tu joues en
concert, tu as quelque chose à manger, à boire et un endroit où dormir.
Quand plus jeune, j'ai tourné en Amérique ce n'était pas comme ça. Tout le
temps, on doit presque battre quelqu'un pour avoir un peu d'argent. Tout
le monde est con. C'était dur... Puis quand je suis venu ici c'était comme
un rêve et je suis resté.
Comment es tu venu au R'N'R ?
King Khan: Quand j'étais jeune j'adorais Bo Diddley, Chuck Berry, le
vieux rythm and blues. J'ai quitté ma maison quand j'avais dix sept ans
pour déménager dans le centre ville de Montréal. J'ai découvert tout le
punk rock, la musique psychédélique, les Stooges. J'ai adoré la musique,
j'ai rejoint les Spaceshit et j'ai quitté l'école. J'ai dit que c'était ça que je
voulais faire et j'ai suivi mon cœur. J'étais vraiment chanceux et je suis
très content d'être là actuellement.
Tu penses quoi du Buzz autour du rock avec les White Stripes ?
-> Je pense que c'est super. J'ai eu peur durant beaucoup d'années car je
pensais que la techno allait tuer le rock'n'roll; et maintenant, je suis vraiment content que les gens découvrent des groupes comme les White Stripes, découvrent le blues. C'est comme une renaissance et je pense que ça
va continuer, grandir. Je suis vraiment optimiste pour le futur et j'ai hâte
d'y être pour voir ça. Je pense que ça va être cool.
Pour toi comment doit être le rock'n'roll ?
King Khan: Pour moi, il faut connaître l'histoire. C'est une musique sans
masque, sincère. Ca vient du cœur, du sang, de la souffrance. Comme tout
art. S'il n'y a pas de souffrance il n'y a pas d'inspiration dans la musique.
Quand j'écoute mes chanteurs de soul préférés, j'entends beaucoup de désespoir dans la voix mais il y a aussi beaucoup de bons esprits et je pense
que ça peut transformer la dépression et les mauvaises choses dans le
monde pour quelques heures ou quelques minutes et donner aux gens l'envie de vivre, d'être sauvage, de foutre le bordel.
A quoi doivent s'attendre les gens qui vont voir un show de
Nouvelle tournée européenne pour le
maradjah de la soul King Khan. L'occasion était trop belle pour moi de
pouvoir enfin entendre sur scène son
rythm and blues vaudou. Une interview réalisée dans les loges du VIP
de St Nazaire en compagnie de Fredovitch (ex Belly Buttons, Los Mutantes, Hero-X) son organiste.
Tu jouais dans les Spaceshit groupe
très garage avant. Comment t'es venu l'idée de monter un big bang ?
King Khan: Quand J'étais jeune je rêvais
tout le temps d'avoir du sexe avec beaucoup de femmes et avec le garage je pense pas que... (rires) Non, je rêvais
de faire un grand orchestre psychédélique. J'ai rencontré beaucoup de personnes folles pourtant en Europe. Dans le groupe on trouve un canadien,
un américain, deux français et cinq allemands. Ils avaient le sang pour le
vaudou. J'ai unifié tout le monde et maintenant on fait du rythm & blues.
Mais c'est aussi très inspiré garage et psyché.
Justement, on lit souvent à ton propos que tu es le fils spirituel de
Screamin Jay Hawkins. Mais j'ai trouvé ce soir que les Shrines, au
niveau des chœurs par exemple, sonnaient très 60's et lors des ballades, très Rolling Stones.
King Khan: Oui, j'adore les Rolling Stones. Je pense que beaucoup de personnes me comparent à Sceamin Jay parce que j'aime beaucoup les ossements, le cannibalisme. Mais ça c'était quand j'étais jeune, et puis maintenant je ne mange plus de corps humain.
Fredovitch:
Tu
manges
juste
des
tibias.
(rires)
King Khan: euh... J'ai oublié la question.
C'était à propos du fait que les chœurs dans les morceaux leur donnent une inspiration très sixties et que tes ballades m'évoquaient
les stones.
King Khan: Oh oui oui... ok. j'adore les Stones et tout l'esprit de la musique 60's comme Otis Redding ou James Brown. Mais c'était je pense, la
même inspiration que les Rolling Stones ont eu quand ils ont commencé la
musique et tout ça vient d'un même esprit du rythm & blues ancien. On est
aussi beaucoup inspiré par Sun Ra, John Coltrane, les musiciens de jazz. On
fait un mélange... Notre but c'est que les personnes qui
viennent nous voir, oublient tous leurs problèmes.
Comme quand on écoutait du blues dans les temps anciens. Et ainsi tout le
monde peut rigoler, être sauvage.
C'est comme ça que tu définirais ta musique: sauvage, pour rigoler ? Tu ne cherches pas à faire passer un message politique par
exemple ?
King Khan: Non. Je pense que les messages politiques c'est ennuyeux
dans la musique car beaucoup de personnes font ça et il n'y a pas vraiment
quelque chose qui passe. Notre message politique est : "mange pas de Mc
Donalds et encule tout le monde!" (rires)
Comment c'était fait le deal du premier album avec voodoo rhythm
le label de Beat-Man ?
King Khan: C'est un bon ami à moi. Il m'a demandé de faire le vaudou à
son mariage et un an après il divorçait. (rires) Puisque c'est comme ça
alors j'ai dit "Ok Beat-Man tu peux faire mon premier disque. Et il était un
peu plus heureux. Il est vraiment un homme très vaudou. Il est super. Un
nouvel album va sortir sur le label Easywood. Vicious Circle va faire une licence pour la France. Ca va sortir dans quelques semaines.
Easywood c'est un label qui vient d'où ?
King Khan: D'allemagne. On vient juste d'enregistrer. Ils ont un studio à Franckfort. C'est super
et ça va être fort je pense.
A propos de Beat-Man, j'ai vu sur un site internet que tu avais monté un groupe avec
lui ?
King Khan: Oui !! C'était pas vraiment un
groupe. On a fait des shows ensemble, c'était
très primitif avec juste une batterie et une guitare. On a fait quelques concerts en Suisse. Mais
il va sortir un nouveau groupe que j'ai fait avec
un ami à moi allemand. C'est plus punk 77, brutal. On a enregistré en trois jours, il va sortir ça
cet été. C'est dans le style des compilations
Blood Stains et Across America. Tu connais les
compilations Blood Stains ?
Non
King Khan: C'est très primitive punk.
Arrive le trompettiste qui se marre en approchant
une perceuse du micro. (on trouve de tout dans
les loges)
King Khan: Tu veux un piercing ?
Un nouvel album pour les Shrines en perspective donc ?
King Khan: Oui, il s'appelle Mr Supernatural.
C'était le titre d'une des chansons que vous avez joué ce soir non ?
King Khan: Oui. On a beaucoup de nouvelles chansons. On a commencé,
ça fait cinq ans. On a beaucoup grandi. On est dix personnes dans le
groupe maintenant. On a adopté le saxophoniste de Bee Dee Kay & the Roller Coaster.
Fredovitch tu as joué dans les Shrines depuis le départ ?
Fredovitch : Non, ça fait trois ans. Je suis arrivé juste avant l'enregistrement de Three hairs and you're mine.
King Khan: Oui, la première fois que j'ai vu Fred, j'avais organisé un show
pour son dernier groupe, The Hero-X avec Buzz au chant (bassiste des Tv
Killers c'est lui qui s'occupe de faire tourner King Khan ndlr). Ils sont venus,
Fred était à l'orgue avec une jupe de gogo girl et une grande barbe. C'était
super et je lui ai demandé s'il voulait me sucer et jouer dans le groupe et il
a dit (voix aiguë) "oui!" (rires) puis il a appris toutes les chansons en une
semaine et on est allé au Toe Rag et (petite voix) c'était rigolo..!!
Quels sont les groupes que tu aimes, que tu n'aimes pas ?
King Khan: Les groupes que j'aime maintenant ?
Oui, et ceux qui t'ont marqué, qui t'ont influencé ?
King Khan: Mes groupes préférés maintenant;
hum bonne question... Les Magnetix de Bordeaux, Decheman, les Soledad Brothers sont supers, les Deadly Snakes aussi.
Fredovitch: Hier dans le camion tu m'as dit que
si tu devais choisir cinq groupes tu mettrais dedans les Oblivians.
King Khan: Oui, les Oblivians sont une de mes
grandes inspirations. Avant les Spaceshit c'était
une très grande inspiration pour moi.
Les groupes garage japonais aussi ?
King Khan: Oui, les Mummies, Teengenerate,
les groupes comme ça.
Guitar Wolf aussi ?
King Khan: (enthousiaste) Oui, j'adore Guitar
Wolf. (imitation gestuelle et vocal) : Rock'N'Roll !!
J'ai vu le film Wild Zero et c'est super.
Y-a-t-il des groupes que tu n'aimes pas ?
King Khan: hum je n'aime pas trop cette question. Il n'y a pas vraiment de groupes que je
n'aime pas. J'aime la musique sauvage. Je n'aime
pas trop la musique faite par ordinateur. Je préfère la musique avec du son
et des pets (rires). J'aime la

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