Le PTVF en Voyage d`étude ferroviaire Samedi 22 octobre 2005

Transcription

Le PTVF en Voyage d`étude ferroviaire Samedi 22 octobre 2005
Nous espérons que vous aurez passer une agréable journée à la découverte de
la région de la Baiec de Somme. Ce petit fasicule n’était qu’un aperçu de tout ce
que l’on peut y voir et en particulier du point de vue ferroviaire.
Je ne peux que vous convier à revenir en cette très belle région pour en découvrir d’autres facettes.
Merci de votre confiance,
Claude Magdelyns
Le PTVF en Voyage d’étude
ferroviaire
Samedi 22 octobre 2005
Le Chemin de fer de la Baie de Somme.
Voyage découverte de fin de saison
Présenté par Cl. Magdelyns
Source(s) :
- Site internet : http://www.chemin-fer-baie-somme.asso.fr/
- Le chemin de fer de LA BAIE DE SOMME (EDITION DU CABRI – 2003)
Matériel en service en Avril 2003
Horaire de la journée.
Départ de Bruxelles PTVF Forest – Saint-Georges à 07h00.
Arrêt de service à Enghien – atelier central Tennstedt vers 07h30.
Route vers Saint-Valéry sur Somme via Tournai, Lille, Dunkerke, Boulogne avec découverte de la route et de l’autoroute côtier A16,
nombreux et superbes paysages.
Arrivée à Saint-Valéry vers 10h30 – 11h00 et accueil en gare.
Au cours de la journée, possibilité de visite du dépôt et des ateliers
(l’heure et le moment seront précisés le jour du voyage).
Locomotive à vapeur
020T Corpet-Louvet n°25 (1927)
031T Buffaud & Robatel n°3714 (1909) 130T Cail n°2 (1889) 130T Haine-St.Pierre n°15
(1920)
130T Corpet-Louvet n°1 (1906) - En restauration.
Locotracteurs diesel
Ateliers VFIL de Lumbres n°351 et 352 (1951), ex-VFIL Nord.
Ateliers CFD de Neuillé-Pont-Pierre n°12 (1945), ex-Chemin de fer Le Blanc - Argent. Ex-Y2107 SNCF à voie normale, offert en 1987 par l'usine de machines agricoles John
Deere de Fleury-les-Aubrais (Loiret).
Autorails
Départ du train vapeur à 11h00 précises en direction de Noyelles et Le
Crotoy.
Apéritif en gare de Noyelles ou a lieu un tête à queue de la machine.
- Autorail VFIL M-42 (1936), ex-Persan-Beau mont - Ercuis puis Chemins de fer Economiques de la Somme (en restauration).
- Remorque Billard R-6 (1937), ex-Tramways d'Ille & Vilaine puis Réseau Breton (en restauration).
Route jusqu’à Le Crotoy.
Draisine
Arrêt à Le Crotoy pour les manœuvres.
- Campagne à moteur à essence Ballot (1928). Voitures
Route de retour vers Saint-Valéry via Noyelles et repas servi à bord du
train.
Voitures
Arrivée a Saint-Valéry vers 15h30 – 16h00.
Si le temps le permet, 1h à 2h de liberté à Saint-Valéry, quelques centaines de mètres nous séparant du centre ville ; très belle vue sur
la Baie de Somme, commerces, cafés et restaurants pour les petites faims et grandes soifs.
Retour direct vers la Belgique via les autoroutes A 29 (via Amiens), A1
(vers Lille, échangeur à hauteur de la gare TGV Haute-Picardie),
E42 (vers Tournai) et A8 (avec arrêt de service à Enghien).
Retour prévu à Bruxelles au plus tard vers 22h00.
PS : Une modification de dernière minute peut-être apportée en cours de journée à la suite du programme, ceci en fonction de la météo ou de tout autre
événnement imprévu.
- 7 voitures à bogies Manage n°10504 verte et rouge, 10502 et 10510 vertes, 10302, 10501,
10507 et 10508 vernies (1923), originaires du réseau de la Somme.
- 1 voiture à bogies Decauville (1909) n°5, ex-Chemins de fer PLM Orange - Buis-les-Baronnies. Une autre voiture, la n°4, est à restaurer.
2 voitures à bogies SIG Neuhausen (1929), ex-Chemin de fer Yverdon - Ste.Croix, Suisse.
3 voitures à deux essieux SIG Neuhausen (1893), de la même compagnie.
2 voitures à deux essieux Schlieren (1911), ex-Chemins de fer Electriques Veveysans,
Suisse.
- 1 voiture à deux essieux Blanc-Misseron (1894), ex-Chernin de fer St.Just - Crèvecoeur,
Oise.
- 1 voiture salon à bogies Desouches & David (1889), ex-Chemins de fer Economiques,
auparavant stationnée sur le réseau de l'Allier et destinée à l'inauguration des lignes de la
SE.
1 voiture mixte fourgon à bogies De Dietrich (1894), ex-Réseau Breton.
2 voitures Somme sont à reconstruire et 1 châssis à équiper d'une caisse neuve, ce qui
portera le parc Somme à 10 véhicules.
- 2 voitures à bogies de Madagascar, en mauvais état, ont rejoint le réseau en avril 1998.
Wagons et fourgons
- Pour son parc de service, le CFBS utilise des wagons plats et des wagons tombereaux du
Chemin de fer Yverdon - Ste.Croix, ainsi que des wagons couverts du Réseau Breton. Ce
parc est renforcé depuis 1992 par deux wagons trémies à bogies en provenance des mines
de Lorraine, ainsi que du plat à bogies MMx affecté au transport des rails.
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Locomotive diesel 030 VFIL N° 351 et 352
(type Flandres)
UN PEU DE GEOGRAPHIE.
Le département de la Somme doit son nom au fleuve côtier qui, après un cours
tranquille de 250 kilomètres, se jette paresseusement dans la Manche. Sa façade
maritime, partagée par la baie de Somme, s'étend sur environ 70 kilomètres.
Ces deux engins ont circulé sur les lignes VFIL
des Flandres jusqu'en 1954, avant de rejoindre
en 1957 le réseau de la Somme, qu'ils n'ont plus
quitté. En rampe de 15 mm/m, ils remorquent
une charge de 130 t à 15 km/h.
Constructeur
Ateliers VFIL, à Lumbres
Année de construction
1951
Moteur
ligne
Au nord de la baie, sur 20 kilomètres, la côte est une immense plage de sable
fin bordée de dunes. Les semis d'oyats et de pins ont permis de protéger un
territoire de 200 hectares de lande, le Marquenterre.
La Baie de Somme est un véritable
bras de mer, atteignant 7 kilomètres
dans sa plus grande largeur.
Willème 180 ch, 8 cylindres en
Aux marées basses, la mer se retire à
plus de 14 kilomètres de la ligne
Noyelles - St.Valery, dont le remblai
marque la limite d'avancée des flots.
Elle dégage une vaste étendue,
verdoyante jusqu'aux abords de St.
Valery et du Crotoy, puis sablonneuse
au-delà.
Locotracteur diesel 030 BA n°12
Il a circulé sur le réseau des Chemins de Fer
Départementaux de l'Yonne en novembre 1945, puis il
fut loué à la Société Métallurgique de St.Béron en
novembre 1951 avant d'être vendu au Chemin de fer du
Blanc à Argent en février 1952. Devenu inutile sur ce
réseau à la suite de la suppression du trafic
marchandises en 1987, il fut acquis par le CFBS, où il
arriva le 6 juin 1989. Entièrement révisé et repeint, il
assure la réserve des locotracteurs 351 et 352 et les
manoeuvres au dépôt de St.Valery-Canal.
Constructeur
Loire)
Années de construction
1945
Moteur
ligne
Elle fait partie du club très fermé des « plus belles baies du monde ». Les
chenaux d'accès aux ports du Crotoy et de St.Valery sont très sinueux et
nécessitent une grande virtuosité de la part des marins qui osent affronter la baie.
Au-delà des digues, le paysage est constitué de « polders » progressivement
conquis sur la mer depuis le Xlllème siècle.
Ateliers CFD, Neuillé-Pont-Pierre (Indre et
de 1942 à
Au sud de la baie, les plages de galets s'étendent jusqu'au Tréport, dominées par
des falaises crayeuses à partir d'Ault.
Willème 180 ch, 8 cylindres en
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Apparus au milieu du XIXème siècle, les touristes profitèrent rapidement du
chemin de fer pour découvrir ce littoral riche de contrastes.
avant que l'ancienneté de sa chaudière n'entraîne son arrêt. Sa restauration est en cours
dans les ateliers de St.Valery-Canal.
La baie de Somme est située à 2 h au Nord de Paris. Les grandes plages du
Crotoy ont tenté les débuts de l'aviation.
Constructeur
Paris
Numéro et année de construction
1092/1906
Arrivée au CFBS
C'est le lieu de villégiature du début du siècle, des « Bains de mer » où les
plages du Crotoy connaissent leurs heures de gloire. Délaissée au milieu du 20
ème siècle pour la Côte d'Azur plus à la mode, la Baie de Somme a été préservée,
et offre maintenant de magnifiques paysages.
Le petit train vous permet de découvrir les nombreux aspects de la Baie de
Somme. De la ville cotiêre du Crotoy, vous pourrez rejoindre St Valery sur Somme
en passant sur la digue à travers les molières. Le chemin de fer vous emmenera
si vous le souhaitez à Cayeux sur Mer et ses petites cabines qui vous rappeleront
sans aucun doute les plages d'antan...
Corpet-Louvet, à
n°
Locomotive à vapeur 031T Buffaud-Robatel n° 3714 « Beton-Bazoches ».
Construite à Lyon en 1909, c'est un modèle unique commandé par la Société générale des
Chemins de fer Economiques (SE) pour son
réseau de Seine-et-Marne, confronté à un
accroissement important de son trafic en 1908.
Utilisée sur la ligne Nangis - Jouy-le-Châtel pour
assurer le trafic saisonnier des betteraves jusqu'en
1965, elle est sauvée par un particulier pour le
compte de la FACS, en vue de réaliser un musée
des chemins de fer secondaires à Verneuil
(Marne). Cette initiative n'ayant pu aboutir, elle est
acquise par une association qui, en 1970, espère
organiser une desserte touristique sur une ligne
des Chemins de Fer Départementaux de la Lorèze,
entre Florac et Ste.Cécile-d'Andorge. Là encore c'est l'échec.
La Buffaud est rapatriée au Crotoy le 14 mai 1971. Sa restauration, entamée en 1972 et
longtemps contrariée par un manque de moyens humains et financiers, sera effective en
novembre 1981. Elle assure quelques trains en 1982, mais son utilisation régulière débute
vraiment en 1983. Elle a été entièrement restaurée par le CFBS, une seconde fois, en 2000.
UN PEU D’HISTOIRE.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, la France s'est dotée d'un important
réseau de chemin de fer à écartement « normal » (1,435 m qui est la voie
standard alors utilisée dans la majeure partie de l'Europe et du monde, à part
l'Espagne, le Portugal et la Russie) qui dessert à peu près toutes les grandes
villes.
La ligne Paris-Calais exploitée par la compagnie des chemins de fer du Nord
connaît un fort trafic, c'est la liaison entre la France et l'Angleterre. Elle passe au
nord de la vallée de la Somme et laisse à l'écart le port, alors important, de SaintValery sur Somme situé sur la rive gauche.
La compagnie du Nord met en service en 1858 un embranchement (à voie
normale) de Noyelles au port de Saint Valery qui traverse la baie de Somme au
plus court, empruntant notamment une estacade de bois de 1300 mètres de long.
Les correspondances sont assurées avec toutes les circulations de la ligne Paris
Boulogne ayant un arrêt à Noyelles. Vers les années 1880, on compte dix
circulations par jour dans chaque sens, dont certaines en pleine nuit.
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Constructeur
Lyon
Année de construction
1909
Arrivée au CFBS
Ets. Buffaud et Robatel, à
Locomotive à vapeur 130T Cail n°2
Commandée par la Compagnie Universelle du canal interocéanique de Panama, elle fut
livrée après la faillite de cette société par le constructeur Cail aux Chemins de fer de PortoRico (Ferrocarriles de Puerto Rico - FCPR) en 1891. Sur ce réseau, elle fut aménagée pour
la chauffe au fioul en 1920. Elle rejoignit en 1929 le musée Henry Ford de Dearborn, prés de
Détroit, dans le Michigan. Jugée pas assez «américaine», elle fut vendue à une banque de
Traverse City en 1977. Elle rejoignit le CFBS en 1994, après une traversée par bateau de
Baltimore au Havre. Après une restauration complète par la CFBS, elle a été mise en service
en 2003.
Constructeur
Denain
Numéro et année de construction
1889
Cail, à
n°2296 /
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CARACTERISTIQUES DES ENGINS MOTEURS EN SERVICE
Locomotive à vapeur 020T Corpet-Louvet n°25
Afin de développer le réseau en lui adjoignant des lignes de moindre importance
et dont on connaît par avance la faiblesse du trafic, la loi Migneret promulguée en
juillet 1865 autorise les départements à construire des lignes d'une nouvelle
catégorie dites d'intérêt local. Ces lignes sont financées par les départements ou
les communes, construites et concédées selon leur bon vouloir.
Cette machine de chantier provient de l'entreprise de
travaux publics Paul Frot, à La Chapelle-St.Luc, près de
Troyes, qui l'a entièrement révisée en 1946. Elle a
assuré le premier train touristique le 4 juillet 1971, et
depuis n'a jamais manqué une seule saison d'exploitation.
Constructeur
Courneuve
Numéro et année de construction
1927
C'est la grande époque du chemin de fer, seul moyen de communication existant
digne de ce nom. Des demandes affluent de tous côtés, émanant des moindres
bourgades qui souhaitent être reliées au chemin de fer.
Corpet-Louvet, à La
n"1672 /
Locomotive à vapeur 130T Haine-St-Pierre
Construite en 1920 aux Ateliers de Haine-St.Pierre en
Belgique, cette locomotive fait partie d'une série
commandée au titre des dommages de guerre pour les
réseaux secondaires des départements de l'Oise et de
la Somme. Mise en service le 1°' février 1922 sur le
réseau des Voies Ferrées d'intérêt Local (VFIL) de
l'Oise au dépôt de Noyon, cette locomotive était
affectée à la ligne Noyon - Guiscard - Lassigny, puis à
celle de St.Just-en-Chaussée - Crèvecoeur-le-Grand.
Arrivée sur le CFBS en 1971, elle a été entièrement
restaurée au dépôt de St.Valery-Canal et remise en
De nouvelles normes de construction sont envisagées, l'idée maîtresse étant
d'utiliser une voie plus étroite, généralement métrique (1m d'écartement), sur
laquelle circulerait un matériel plus léger et de gabarit restreint. Ces lignes étaient
moins coûteuses à installer et à exploiter, ce qui justifia leur appellation de
«
chemins de fer économiques ».
Quelques lignes à voie métrique sont construites en France dès le début des
années 1870, mais c'est surtout à partir de 1885 - 1900 que seront établies la
plupart des lignes d'intérêt local dites encore chemins de fer secondaires ou
chemins de fer économiques. Plusieurs lois successives seront promulguées, ce
sera finalement la loi de juillet 1880 qui, remplaçant celle de 1865, sera la
référence pour la construction des lignes d'intérêt local.
service en 1998.
Constructeur
Belgique
Numéro et année de construction
1920
Haine-St.Pierre,
n° 1316 /
Locomotive à vapeur 130T Corpet-Louvet n°1
Construite en 1906 à Paris, cette machine est affectée aux Chemins de Fer Départementaux de l'Aisne, autour de Soissons. A la fin de sa carrière, elle remorque des wagons à
voie normale montés sur des trucks porteurs entre Guignicourt et Evergnicourt, pour desservir les papeteries Navarre. Cette courte section de la ligne de Rethel étant mise à voie
normale le 31 juillet 1961, la 130 Corpet est alors sauvée par un particulier et rejoint le futur
musée de Verneuil déjà nommé. Elle gagnera ensuite Le Crotoy le 14 avril 1971. Régulièrement repeinte et lubrifiée par un des membres fondateurs de la FACS pendant les dix années passées sous les intempéries, sa restauration s'en trouva facilitée mais exigea néanmoins cinq années d'efforts humains et financiers.
Remise en service par le CFBS en 1992, ce «lévrier» de la voie métrique (vitesse maximum donnée par le constructeur 55 km/h) a donné entière satisfaction pendant dix années,
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LES ORIGINES : Le réseau départemental des Bains de mer.
Au XIXème siècle, St.Valery-sur-Somme était encore un important port de
commerce. La Compagnie du Chemin de fer du Nord jugea donc nécessaire de
relier cette cité à la grande ligne de Paris à Calais. Elle ouvrit en 1858 un
embranchement à voie normale reliant Noyelles-sur-Mer à St.Valery. Cette ligne
traversait la baie de Somme sur une estacade de bois longue de 1300 mètres.
Dès 1884, le département de la Somme décida la construction d'un réseau
d'intérêt local à voie métrique, et en concéda l'exploitation à la Société générale
des Chemins de fer Economiques (SE).
Il était constitué de trois groupes principaux:
- Le groupe reliant Doullens, Albert, Montdidier, Péronne, Ham.
- La ligne Amiens-Aumale.
- Le groupe des Bains de Mer rayonnant autour de Noyelles et complété par une
ligne Abbeville - Dompierre.
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Les lignes assurant la desserte de la baie de Somme et de ses alentours étaient
les suivantes :
- Une ligne de Noyelles au Crotoy ouverte le 1er juillet 1887;
- Une ligne de Noyelles à Cayeux ouverte le 6 septembre 1887;
- Une ligne de Abbeville à Dompierre par Forest-l'Abbaye (dont un prolongement
fort envisagé vers le Pas de Calais, mais jamais réalisé)
- Une ligne de Noyelles à Forest-l'Abbaye, destinée essentiellement à assurer la
liaison entre les deux ensembles précédents de manière à réaliser un réseau
cohérent.
Menu servi à la place sur le train
Entre Noyelles et St.Valery, où fut installé le dépôt, la voie métrique fut posée au
milieu de la voie normale déjà existante. Devant les maigres résultats enregistrés
sur cette section, la compagnie du Nord décida d'en confier le trafic aux Chemins
de fer Economiques.
----Kyr Impérial Cassis ou Violette
----Terrine de St Jacques sur lie de Passe-Pierre et sa Cressonnade
----Emincé de Eselle d’Agneau à la crème d’ail douce et son ail confite
Légumes maraîchers
----Rollot sur nid de salade
----Gourmandise Picarde
----Bordeaux Blanc, Eau Plate, Badoit
Bordeaux Rouge, Jus d’Orange, Café
----notre restaurateur :
La Drucatière
Les lignes du Crotoy et de Cayeux furent ouvertes sans festivités particulières,
hormis les trains spéciaux des autorités.
31 Rue Brutelette - 80132 DRUCAT - Tél: 03 22 24 28 00
Dès le début, le réseau connut une grande affluence de voyageurs pendant la
période estivale. De nombreux habitants du Nord de la France et de la région
parisienne vinrent en villégiature dans les stations balnéaires de la baie de
Somme. Souvent, les épouses passaient les mois d'été au bord de la mer en
compagnie des enfants. Chaque fin de semaine, elles y étaient rejointes par leurs
maris, dans un train délicieusement baptisé... « train des cocus » !
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Continuant son parcours champêtre, il traverse une autre rivière, puis se cache
dans la verdure avant de couper la route panoramique au détour d'une courbe.
Encore un pont sur le canal d'Artois, suivi d'une courbe très serrée, et le convoi
termine sa folle aventure en gare du Crotoy.
La locomotive est dételée, et s'en va près du dépôt faire le plein d'eau et se
renipper » avant de partir pour un nouveau voyage.
«
LE CROTOY.
Au nord de la Baie de Somme, Le Crotoy jouit d'une situation particulière. C'est
en effet la seule plage du Nord exposée... au Sud ! A marée basse, la mer se
retire sur plusieurs kilomètres, découvrant une vaste étendue de sable fin. Il faut
monter à la table d'orientation de la Butte des Moulins pour apprécier un des plus
beaux panoramas sur la Baie de Somme.
A Cayeux, on chargeait des convois
entiers de galets en vrac à destination
du port de St Valery ou de la gare de
Noyelles, où ils étaient transbordés à la
main dans les wagons du réseau du
Nord.
A l'automne, les betteraves récoltées
sur tout le réseau convergeaient à la
râperie de Lanchères, grâce aux
navettes incessantes des trains
supplémentaires mis en marche à cet
effet d'octobre à janvier. Le chemin de
fer transportait aussi les coques ramassées en baie par les nombreux
pêcheurs à pied, ainsi que de la
chicorée.
L'église renferme des ex-voto d'un genre particulier, puisque ce sont des
maquettes de navires. En effet, Le Crotoy possède un charmant port de pêche, où
le déchargement du poisson reste une attraction pour les promeneurs. En
repartant vers la gare, le monument « La chute d'Icare » rappelle la mémoire des
frères Caudron : installée à Rue, leur école d'aviation occupa pendant vingt ans le
lieu-dit « Barre-Mer ».
Un séjour prolongé au Crotoy permettra de nombreuses promenades en Baie ou
dans les dunes. Les sportifs pourront pratiquer le char à voile sur la plage ou la
planche à voile en toute sécurité sur le plan d'eau de St.Firmin. Une excursion au
parc ornithologique du Marquenterre leur fera découvrir, dans leur cadre naturel,
la plupart des deux cent cinquante espèces d'oiseaux qui fréquentent la baie de
Somme. Un peu plus au Nord, on peut s'adonner aux joies de la baignade et des
vagues par tous les temps à l'Aquaclub de Belle-Dune. Enfin, pour terminer ce
panorama touristique de la Côte Picarde, pourquoi ne pas découvrir la vallée de
l'Authie et les magnifiques jardins de l'abbaye de Valloires, avant de regagner Le
Crotoy en admirant au passage la charmante bourgade de Rue, avec la chapelle
du Saint-Esprit et le beffroi.
La gare du Crotoy, typique des chemins de fer secondaires en France, a la
chance d'avoir eu son environnement préservé depuis sa mise en service en
1887. Une vaste opération d'aménagement des abords de la gare a pris en
compte cette situation privilégiée, pour mieux mettre en valeur ce patrimoine.
Dans le même temps, le dépôt et la gare ont été entièrement restaurés, en
préservant leur style architectural, et inaugurés en 2003.
Conséquence de l'accord passé avec
la Compagnie du Nord, de Noyelles à
St.Valery les locomotives à voie
métrique tiraient les wagons à voie
normale, une disposition qui n'a disparu
qu'en 1973, après la reprise du trafic
marchandises par la SNCF !
A partir de cette époque le trafic
voyageurs entre Noyelles et SaintValery est assuré par des voitures à
voie métrique, alors que le trafic
marchandises en provenance du port
est essentiellement effectué dans les
wagons à voie normale de la
Compagnie du Nord.
Pour des questions administratives et de simplification d'exploitation, le trafic
marchandises de la Compagnie du Nord est concédé à la SE qui devient seul
exploitant de la ligne Noyelles - Saint Valery - Cayeux. A ce titre les locomotives
de la SE sont équipées d'un double système d'attelage et de tamponnement pour
remorquer indifféremment les matériels à voie métrique ou à voie normale.
En 1911, la baie étant ensablée et la
mer ne venant plus jusqu'au pied de
l'estacade qu'à l'occasion de quelques
grandes marées et, devant l'état de
vétusté de cette estacade nécessitant
de gros investissements, il est procédé
à son remplacement par un remblai.
Nous reprenons manitenant la route vers Noyelles et St Valéry. Au cours de ce
périple de retour, le repas nous sera servi à la place dans la voiture restaurant.
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Vers la fin de la Première Guerre Mondiale, la section Noyelles - St.Valery fut
mise à double voie, constituant l'amorce d'une ligne stratégique reliant la ligne
Amiens - Calais à celle de Beauvais - Le Tréport. La paix revenue, ces
installations furent démontées.
Le trafic est dès le début très important tant en service voyageurs (les stations
balnéaires et les bains de mer se développent) qu'en service marchandises avec
l'importance du port de Saint Valery dont l'ensablement progressif n'empêche pas
encore l'entrée des cargos.
D'autres part un important trafic betteravier a lieu chaque année entre les
cultures du nord du réseau (Forest l'Abbaye notamment) et la râperie de
Lanchères embranchée au réseau et qui possède son propre triage ainsi que ses
locomotives. A signaler également le transport de galets depuis une entreprise de
Cayeux jusqu'à Noyelles. Les coques ramassées par les pêcheurs en baie sont
également expédiées par le train.
Avec un fort trafic voyageurs lors des saisons balnéaires, les deux lignes de
Cayeux et du Crotoy resteront bénéficiaires jusqu'après la deuxième guerre
mondiale.
Seule la ligne d'Abbeville à Dompierre, (qui ne fut jamais prolongée et qui ne
desservait que des petits villages de peu d'importance) et son embranchement sur
Noyelles posèrent rapidement des problèmes de déficit. La ligne Abbeville Dompierre fut partiellement fermée au trafic voyageurs dès 1947, seul un service
Noyelles - Forest - Crécy subsiste jusqu'en 1951.
NOYELLES-SUR-MER.
Autrefois, les voyageurs se pressaient ici par centaines pendant la saison
estivale, venus de Paris et des cités du Nord de la France grâce aux trains de la
compagnie du Nord, devenue SNCF en 1938. Ils prenaient d'assaut le petit train,
qui assurait la correspondance vers Cayeux ou Le Crotoy. Aujourd'hui, cette
intense activité n'est plus qu'un souvenir, mais le « tortillard » chassé de la cour
de la gare par l'automobile en 1973, n'avait pas dit son dernier mot : la rénovation
du quartier de la gare, engagée en 1994, a permis de lui redonner une place de
choix sur le parvis, avec une plaque tournante pour «virer» les locomotives et une
grue hydraulique.
Les amateurs de calme trouveront à Noyelles des promenades ombragées le
long d'une charmante petite rivière, le Dien. Sur la route de Sailly, ils auront la
surprise de découvrir un cimetière chinois : ce sont les hommes du «Chinese
Labour Corps», corps de travailleurs chinois attaché à l'armée britannique, qui les
employait comme dockers sur le quai de St. Valery ou comme manutentionnaires
au dépôt de munitions de Saigneville pendant la Première Guerre Mondiale. Mais
revenons en gare, où notre train a été rejoint par un deuxième convoi. Les
machines sont dételées et longent les deux rames à grand renfort de sifflet, pour
venir s'atteler à l'autre extrémité : en effet, Noyelles est en cul-de-sac et il faut
effectuer un rebroussement pour continuer le voyage.
Cette situation sur la ligne SNCF Paris - Calais permet l'organisation
d'importantes festivités qui ont eu lieu aux printemps 1988, 1992, 1994, 1996,
1998, 2000 et 2003. Pour ces occasions, des matériels sauvegardés par d'autres
associations, à voie normale ou métrique, s'y retrouvent. Périodiquement, d'autres
belles coursières à vapeur viennent à Noyelles en tête de trains spéciaux.
DE NOYELLES AU CROTOY.
Les premier autorails apparaissent vers le milieu des années 30, tandis qu'en
1957/59 intervient une nouvelle étape de modernisation avec le rachat de trois
locotracteurs diesels et de trois autorails plus modernes.
La SE (Société Générale de Chemins de Fer Économiques) devenue CFTA
(Chemins de Fer et Transports Automobiles) poursuit l'exploitation de la ligne
Noyelles - Le Crotoy jusqu'au 31 décembre 1969 et celle de Noyelles - Cayeux
jusqu'au 31 décembre 1972.
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Bien souvent, les deux trains partent ensemble de Noyelles et se côtoient
pendant quelques centaines de mètres, à la plus grande joie des voyageurs. Puis,
la ligne du Crotoy quitte celle de St.Valery. Elle pénètre dans une contrée un peu
mystérieuse, faite de prairies, de haies, de petits cours d'eau et de chemins creux.
En se faufilant au milieu des branchages, elle longe une hutte et sa mare. Les
chasseurs y passant la nuit tirent les gibiers attirés par des «appelants», des
canards vrais ou faux qui nagent tranquillement sur le plan d'eau...
Après un passage à niveau, l'horizon s'élargit à nouveau. Les arbres se font plus
rares et les champs remplacent les prairies. De l'autre côté de la baie, on aperçoit
St.Valery et ses collines. Le train franchit la rivière des Iles et dépasse l'ancienne
halte de MORLAY. Il est salué par les automobilistes circulant sur la « route
panoramique » toute proche.
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Une visite s'impose au Musée de l'Artisanat et de la Tradition Picarde,
«
Picarvie », situé au quai du Romerel. Les plus courageux pourront franchir la porte
Guillaume pour traverser le quartier de l'abbaye et rejoindre la chapelle des
marins. Construite sur un promontoire battu par les vents, elle domine un vaste
paysage où s'épousent la terre et la mer.
DE ST. VALERY A NOYELLES.
C'est vers la fin de l'année 1969 que quelques amateurs et amoureux de
chemins de fer commencèrent à se concerter pour essayer de sauvegarder la
ligne du Crotoy dont la fermeture était annoncée.
Si les locomotives à double système de tamponnement ont disparu, la curiosité
de la voie (et des aiguillages !) à quatre files de rails existe toujours. Le CFBS
possède encore aujourd'hui un wagon spécial à double système de
tamponnement et d'attelage. Ce wagon est maintenant inutilisé.
Un dernier coup de sifflet et le petit train, objet de bien des curiosités, quitte
lentement le port. Il passe devant la gare, excellent exemple de l'architecture des
années trente. Une courbe très prononcée, et voilà que le convoi s'engage au pas
sur le pont-tournant surplombant la dernière écluse du canal de la Somme, qui fait
l'objet d'un réaménagement complet. Une autre courbe, et nous longeons le dépôt
de ST. VALERY-CANAL. C'est là que sont remisées et réparées les merveilleuses
locomotives et les authentiques voitures à voyageurs qui composent le train.
A la sortie de la gare, la paysage se dégage. Le convoi prend de la vitesse et
roule sur la digue qui marque l'extrémité de la Baie de Somme. Aux grandes
marées, les eaux de la Manche, poussées par le vent du Nord, viennent lécher les
traverses. Mais le plus souvent, la baie est une vaste prairie où paissent
tranquillement les succulents moutons de pré-salé. La chasse au gibier d'eau est
l'une des principales activités pratiquées dans la baie. Dans le lointain, les
voyageurs peuvent distinguer les pointes du Hourdel et du Marquenterre, qui
marquent l'extrémité de la baie. De l'autre côté de la digue, le petit train domine
des bas champs où nichent en grand nombre les cygnes, les hérons cendrés et
les aigrettes. Les étangs occupent l'emplacement des anciens chenaux et
rappellent l'époque où l'estacade de bois permettait à la mer de remonter vers
Abbeville.
Le touriste un peu initié aux questions ferroviaires remarquera la présence de
quatre files de rails. En effet, cette section de ligne a été utilisée par la SNCF
jusqu'en février 1989 pour acheminer les wagons de marchandises à voie normale
jusqu'à St.Valery. Propriété de la compagnie du Chemin de fer du Nord en 1858
puis de la SNCF en 1938, cette section a été rachetée par le département de la
Somme en décembre 1992, pour garantir au Chemin de Fer de la Baie de Somme
la continuité de l'exploitation touristique du Réseau des Bains de Mer.
Après un long parcours en ligne droite, le convoi quitte le fond de la Baie et
s'engage dans une région particulièrement verdoyante. Une grande courbe, et
après un passage à niveau, le nombre des voies se multiplie soudain, alors que
débouche sur la gauche la ligne du Crotoy. Le petit train entre alors en gare de
NOYELLES. Il s'arrête devant les signaux, car il doit respecter la réglementation,
puis repart pour se mettre «à quai».
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LE DECLIN.
Au début des années soixante, le trafic subit une forte concurrence routière. Les
vacanciers délaissèrent le « tortillard » au profit de leur automobile. Quant aux
camions, ils se chargeaient du trafic de betteraves. La première victime fut la ligne
de Noyelles à Forest - l'Abbaye, dont le trafic voyageurs avait cessé en 1951, et
qui n'assurait plus que le transport saisonnier des betteraves. Sa fermeture
intervint en 1965, alors qu'on procédait à l'inauguration de la « route
panoramique » Noyelles - Le Crotoy.
Une vive opposition permit à la ligne du Crotoy, dont la fermeture était envisagée
en 1966, de survivre jusqu'au 31 décembre 1969. Puis vint le tour de la ligne de
Cayeux, qui vit circuler son dernier autorail le 31 décembre 1972. Après 85
années de bons et loyaux services, le réseau des « Bains de Mer » perdait sa
mission de service public. Une page était tournée, une autre allait s'ouvrir...
Néanmoins, dès 1973, le trafic marchandises à voie normale entre Noyelles et St.
Valery fut repris par la SNCF avec un locotracteur d'Abbeville, jusqu'à sa
suppression le 6 février 1989.
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NAISSANCE DU CHEMIN DE FER TOURISTIQUE
La fermeture de la ligne Noyelles - Forest-l'Abbaye en 1965 avait provoqué la
réaction de deux amateurs de chemins de fer de la région. L'un envisageait une
desserte touristique de la forêt de Crécy depuis la Baie de Somme. L'autre essaya
de sauver la locomotive à vapeur qui manoeuvrait les wagons de la râperie de
Lanchères. Leur seule consolation fut la sauvegarde de la 030T
« Scarpe »
de Lanchères par le TTA, un réseau touristique des Ardennes belges.
En 1969, l'équipe se renforça à l'annonce de la fermeture de la ligne Noyelles Le Crotoy. Décidée le 13 novembre 1969, la création du « Chemin de fer de la
Baie de Somme » (CFBS), association sans but lucratif, fut effective le 13 mars
1970. Son objectif était de sauver une voie ferrée, en substituant au service public
une desserte touristique assurée par une équipe de bénévoles.
Faute de pouvoir surmonter tous les obstacles administratifs, il n'y eut pas de
circulation en 1970. L'année fut consacrée aux premiers travaux sur la voie. Elle
permit également de rassembler les premières pièces historiques en gare du
Crotoy. Le 8 mai 1971, la première machine à vapeur restaurée fit un parcours
d'essai. Le hasard voulut que la SNCF fasse circuler son dernier train à vapeur sur
le réseau du Nord le 23 mai suivant.
En f in, le premier convoi
touristique quitta la gare du Crotoy
pour Noyelles le dimanche 4 juillet
1971. Cette année-là, 2700
touristes empruntèrent le train, et
5000 en 1972.
La fermeture de la ligne
Noyelles - Cayeux intervint avant
que l'association ait pu acquérir
l'expérience et les moyens
financiers nécessaires à son
expansion.
Depuis 1983, grâce au concours du Syndicat Mixte d'aménagement de la Côte
Picarde, des collectivités territoriales, de l'Etat et de l'Union Européenne,
l'association s'est engagée dans une politique d'investissement lourd, visant à
garantir la pérennité du «tortillard».
Ainsi, le réseau des Bains de Mer a-t-il pu fêter dignement ses 100 ans le 1°'
mai 1988. En 1996, le CFBS s'est jumelé avec le « Kent and East Sussex
Railway », d'Angleterre. Sept voitures originaires du réseau, une voiture-salon
unique en France et d'autres véhicules issus de différentes régions françaises ou
de Suisse ont été restaurés et abrités dans deux hangars conçus pour l'occasion.
Le dépôt de St.Valery-Canal a été restauré et agrandi, la ligne Noyelles - Le
Crotoy reconstruite, de même que les installations en gare de Noyelles. La
restauration de la ligne St.Valery - Cayeux a été achevée en 2000, le dépôt du
Crotoy reconstruit et de vastes opérations d'aménagement entreprises sur les
bâtiments et aux abords des gares. De nouvelles voitures et autorails du réseau
renforceront le parc de l'association.
Aujourd’hui, le « tortillard » peut affronter dignement le XXlème siècle, en
contribuant largement au développement touristique de la Côte Picarde par le
transport d'environ 90 000 voyageurs par an.
NOTRE PERIPLE.
St. VALERY-SUR-SOMME.
Sur le rebord Sud de la Baie de Somme, jouissant d'une position en
amphithéâtre, St Valery est une ville attachante. Face à la gare de St.Valery-Ville,
le promeneur appréciera le port de plaisance et son bâtiment d'accueil, à
l'esthétique réussie. Plus loin, il découvrira le port de péché, malheureusement
déserté par les « caboteurs » qui firent sa gloire, à cause de l'ensablement
inexorable de la Baie. Cette gloire passée est soulignée par le «grenier à sel» et
les belles demeures qui dominent le quai.
De 1973 à 1978, le CFBS assura donc, avec plus ou moins de bonheur, une
exploitation touristique rendue complexe par la géographie des lieux, les convois
devant desservir de façon à peu près équitable les trois communes de Cayeux, St.
Valery et Le Crotoy, avec Noyelles comme point de rebroussement obligé.
Quittant le port, le promeneur s'engage dans le quartier de La Ferté, très
commerçant, jusqu'à l'ancien tribunal de commerce. Sa curiosité le poussera dans
les ruelles étroites du Courtgain, le quartier des marins. La digue-promenade lui
permettra d'admirer le spectacle sans cesse renouvelé de la Baie de Somme,
avec ses « mollières » et ses chenaux remontés par la marée.
De 1978 à 1983, le CFBS entreprit un ambitieux programme de renouvellement
des voies entre Noyelles et Le Crotoy, condition nécessaire au maintien en service
de la ligne la plus fréquentée. Des voitures furent acquises en Suisse pour renforcer le parc existant et faire face à l'accroissement du trafic touristique.
La ville haute, entourée de murailles, retiendra ensuite son attention. Les portes
puissamment fortifiées, les rues aux vieilles maisons à colombages, convergent
vers l'église St.Martin, dont la décoration de silex dessine d'étonnants damiers.
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