dra el mizan

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dra el mizan
INFO 368
« NON au 19 mars »
VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention :
1/ La ville de DRA EL MIZAN devenue DRAÂ EL MIZAN à l’indépendance
DRA-EL-MIZAN est une commune de Kabylie, située à 42 km au sud-ouest de TIZI OUZOU et à 110 km au sud-est
d'Alger. Cette localité culmine à une altitude de 650 mètres.
Toponymie
:
Le nom a été appliqué par les turcs lors de la construction de leur bordj en 1595. Il dérive de la langue arabe.
L'origine de ce nom a été défini simplement et qu'on retrouve dans les écrits de la Revue Africaine à page 426 :
« Draa El Mizan, le fléau de la balance, est le nom d’une crête, que l’on appliqua plus tard à la redoute bâtie en
1951, sur les pentes de Tachentirt. » Ce qui laisse supposer que l’appellation ne désigne pas exactement le
même endroit pour les turcs et les français. En outre, Tachentirt, évoqué dans l'écrit serait probablement le nom
original de l'endroit en question.
Histoire
Période Romaine
De l'année 287 de J.-C. à 297, l'Afrique septentrionale fut déchirée par des révoltes dans lesquelles un peuple
qu'on appelle QUINQUEGENTANEI joua le principal rôle. Il fallut, pour en venir à bout, la présence de l'empereur
Maximien Hercule et l'intervention d'assez nombreuses troupes, romaines ou étrangères.
Les Quinquegentiani selon Ammien Marcellin, dans son récit de la guerre de Théodose contre le célèbre rebelle
berbère Firmus, sont les cinq peuplades qui composaient la confédération et qui sont : les Tyndenses,
Massinissenses, Isaflenses, Jubaleni et Jesalenses. Isaflenses sont les Iflissen (ou les Flissa).
Draa El Mizan, faisant partie des Iflissen, participa donc activement aux révoltes contre Rome. D’après Ammien
Marcellin, Firmus s’est réfugié pendant longtemps chez les Iflissen pendant sa rébellion contre Maximien. Le
théâtre des guerres entre Firmus et les légions de Théodose se situerait dans l’actuelle Kabylie, mais sans
précisions. Dans le cadre de la rébellion de Firmus, les récits d’Ammien Marcellin portent plus essentiellement
sur les peuples ou tribus (les Isaflenses, les Jubalenses et leur roi Igmazen) que sur les lieux géographiques peu
connus.
Période ottomane
La période turque est marquée par un état perpétuel de guerre entre les Turcs et les Kabyles, notamment la tribu
des Iflissen (les Flissa) à laquelle appartient DRA-EL-MIZAN.
Afin d’obliger les Kabyles à se soumettre à leur pouvoir, les Turcs implantèrent aux environs de 1594 des
garnisons dans des bordjs (forteresses) à la périphérie des montagnes de Kabylie. Elles étaient situées à
BOUIRA, BOGNI, DRA-EL-MIZAN, les ISSERS, BORDJ MENAIEL, BORDJ SEBAOU et TIZI OUZOU. Ces bordjs
n’abritent qu’un effectif réduit de soldats.
En 1767, les tribus des Iflissen (les Flissa) se sont mis en état d’insurrection contre les Turcs par un refus de
payer l'impôt. Le Pacha Mohamed Ben Osman fait marcher contre eux 1 100 hommes de milice turque
commandés par l’Aga, les Iflissen se soulèvent alors de façon sporadique. Ils font défaire l’Aga qui perdit plus de
300 hommes. Le pacha Mohamed Ben Osman, que cet échec avait rendu furieux, envoya l’année suivante (1768)
un camp plus nombreux et en donna le commandement au bey de Constantine. Malgré ce déploiement de forces,
les Turcs furent encore battus, l’aga a été tué ainsi que 1 200 hommes. Les succès obtenus par les Iflissen
propagèrent la révolte à toute la Kabylie.
En 1796, dans la vallée kabyle de BOGHNI, où la guerre entre les kabyles et les turcs avait sévi plus qu'ailleurs,
Bey Mohammed fait construire sans poudre le fort de BOGHNI, aux environs duquel s'élève le poste de DRA EL
MIZAN ; il put, sur les terres enveloppant le bordj, installer une tribu de nègres affranchis, les « Abids », qu'il
appela de la Mitidja, et qui, n'existant que par lui, restèrent tout à sa dévotion. Plus tard, l’endroit gardera
l’appellation, par référence à cet épisode, de Tighilt Laabid (le col des nègres), aux alentours de l’actuelle AÏN
ZAOUÏA (ex PIRETTE à 10 km à l’est de la ville de DRA EL MIZAN).
Présence française
1830 – 1962
PIRETTE:
Par décret en date du 7 mars 1889, le nom de PIRETTE a été donné au centre de population
européenne créé à AÏN - ZAOUÏA, village de la commune mixte de DRA-EL-MIZAN.
En hommage à ce héros, colon qui résiste le 9 décembre 1839 à un millier de cavaliers « Hadjouth » qui attaquent
la ferme Ben-SELAN prés du camp de l'ARBA. Le colon PIRETTE, seul, va résister toute la journée et mettre hors
de combat plus d'une centaine d'assaillants en faisant croire à ses ennemis qu'il y a plusieurs défenseurs. A la
nuit il réussira à décrocher et rejoindre le camp militaire de l'Arba (ndlr : voir le récit au chapitre 3)
[Village PIRETTE]
Quand les français arrivèrent en Algérie, ils trouvèrent les massifs montagneux occupés par les anciennes
populations du Maghreb, les Berbères, refoulés jadis par la conquête Arabe et réfugiés derrière le rempart
inexpugnable de leurs montagnes ; la Kabylie a, de ce fait, conservé, à peu près, la pureté de sa race.
Les massifs montagneux, dernier refuge des Berbères devant la conquête arabe, dernier foyer de résistance des
Musulmans à la conquête française, ont été parmi les dernières régions ouvertes à la colonisation.
Les Kabyles, qui luttèrent le plus énergiquement contre les armes françaises, payèrent leur résistance d’une
spoliation partielle, et virent dès la répression de l’insurrection leur pays pénétré par la colonisation.
Avant les émeutes de 1871 quelques groupes de colons s’y étaient installés. Ce fut le cas à DRA EL MIZAN.
De 1844 à 1857, les colonnes françaises montèrent à l’assaut des montagnes ; le général BUGEAUD, en 1844
après avoir vaincu la tribu des Nezlioua, vint camper à DRA EL MIZAN (toponyme : le fléau de la Balance).
La révolte à DRA El MIZAN, est conduite par Cherif Boubaghla, à partir de 1851. Ce dernier fait ruiner les
propriétés d'un marabout fidèle à la France (Sid Ali Chérif) pour marquer son opposition à la présence française.
Une colonne sous les ordres du Général Jacques CAMOU (ndlr : Voir sa biographie au chapitre 4) a été envoyée pour
mater la rébellion de Boubaghla, cette même année, et ce dernier se réfugia dans les villages voisins.
Lorsque Cherif Boubaghla est mort en 1854, Si-El Hadj Amar avait succédé à son autorité sur les Kabyles. En
août 1856, il attaqua les troupes françaises stationnées à DRA EL MIZAN ; mais on avait eu avis de sa marche à
Alger, et sa troupe, poussée par le lieutenant BEAUPRETRE, qui périt au cours de ce combat, avec les troupes
du fort et les contingents des tribus, fut mise en déroute.
Cependant l'insurrection était flagrante chez les Guechtoula, qui occupent le pied du Djurjura, sous le méridien
de DELLYS, au-dessus de DRA El MIZAN et de BOGHNI.
A DRA-EL-MIZAN un centre a été créé en 1858, dans le département d'Alger.
Le village de DRA-EL-MIZAN est créé par décret impérial, en date du 30 décembre 1858, sur l'emplacement du
camp militaire existant. La Commission chargée d'examiner la situation, trouve sur place un groupe d'Espagnols
et d'Italiens surtout, qui avaient suivi l'armée, avaient, pour certains, participé aux combats avec les Kabyles, et
s'étaient installés autour du camp où certains cultivaient les terres. Napoléon III, plus tard, remercie ces
Européens en leur octroyant la nationalité française par décret impérial spécial.
14 Juillet 1865 : Un nouveau « Sénatus-Consulte » permet aux Algériens d'accéder, sur demande, aux droits des
citoyens français
En mars 1871, toutes les tribus de la Kabylie sont engagées aux côtés de Cheikh El Mokrani dans l'insurrection
de 1871 et DRA EL MIZAN ne fût pas du reste.
Chef lieu de commune en 1875 - ville et poste militaire formant deux quartiers distincts (commune mixte)
Du 22 juillet à fin octobre 1959, le général Challe dans un vaste plan qui porte son nom (Plan Challe) visant la
rébellion algérienne dans l'ensemble du territoire, déclenche l'opération jumelles et va toucher toute la Kabylie.
L’objectif était de déloger et d’éliminer les derniers rebelles qui sont sous les ordres de Mohand Oulhadj qui a
remplacé le colonel Amirouche Aït Hamouda à la tête de la zone 3. Dans la commune mixte de Draa El Mizan, les
maquisards se trouvent dans les maquis de DRA El MIZAN, Beauprêtre, Tizi Gheniff, Camp de maréchal,
Chef lieu de commune en 1875 - ville et poste militaire formant deux quartiers distincts (commune mixte)
[La Mairie]
[Le Palais de Justice]
[La Grand’Rue]
[Le Faubourg]
Monument aux Morts :
Qu’est-il devenu ?
826 noms ont été inscrits MORT POUR LA France au titre de la guerre 1914-1918
Pour visualiser la longue liste des Morts pour la France, cliquez SVP :
http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Monuments_aux_morts_d%27Alg%C3%A9rie_avant_l%27ind%C3%A9pendance_%281830_-_1962%29
Puis recherchez le monument aux morts de DRA EL MIZAN et cliquez Svp sur : relevé n° 54743
Après l'Indépendance
L'affaire du « maquis de Draa El Mizan » en 1963
Au mois d’août 1963, le pouvoir d'Alger annonce l'arrestation d'un groupe d’opposition armé de tendance
marxiste constitué d'une trentaine de citoyens dans les maquis de Draa El Mizan (wilaya de Tizi Ouzou). Le
maquis de Draa El Mizan a été constitué – dans des conditions mal définies- par Abderrazak Abdelkader
(descendant de l'émir Abd el-Kader). Ce dernier a été arrêté par l’ANP au mois d’août 1963. Les autorités
algériennes accusent Israël d'être derrière le maquis de Draa El Mizan. Abderazak Abdelkader est accusé de
sionisme et, pour étayer leurs accusations, les autorités déclarent qu'il aurait publié, trois ans auparavant, un
article dans lequel il critiquait le côté rétrograde de certains pays arabes.
[DRA EL MIZAN : L’Eglise]
SYNTHESE établie grâce à de nombreux documents et notamment les sites ci-dessous :
ET si vous souhaitez en savoir plus sur DRA EL MIZAN cliquez SVP, au choix, sur l’un de ces liens :
http://encyclopedie-afn.org/Historique_Dra-el-Mizan_-_Ville
https://www.youtube.com/watch?v=Lg7tFNGcWco
http://www.dalbies.com/history.html
https://www.youtube.com/watch?v=0b57oiIaJDI
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0003-441x_1930_num_2_5_1191_t1_0156_0000_4
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1898_num_7_31_18092
http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Colons_de_l%E2%80%99Alg%C3%A9rie/01
http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2011/12/10/le-9-decembre-1839/
2/ Le DJURDJURA
Le Djurdjura est un massif montagneux du nord de l'Algérie, sur la bordure méditerranéenne, constituant la plus
longue chaîne montagneuse de la Kabylie. De forme lenticulaire, ses limites naturelles vont des environs de Draâ
El Mizan jusqu’à Tazmalt, s'étalant donc sur une longueur de près de 60 km. Il appartient à la chaîne de l'Atlas.
On distingue deux parties du Djurdjura, à savoir le versant nord, qui englobe une partie de la région de Tizi
Ouzou (Draâ El Mizan, Boghni, Ouadhias, Ath Ouacif, Tassaft Ouguemoun, Ath Yenni, Ain El Hammam,
Iferhounene), et le versant sud, comprenant les limites nord de la région de Bouira, notamment M'chedallah,
Haizer, Ath Laziz, Chorfa et les communes voisines dépendant de la wilaya de Béjaïa, en l'occurrence, Tazmalt,
Boudjellil et Beni Mellikeche. C'est également sur ce versant sud que l'on retrouve la plaine ou vallée du
Djurdjura, proprement dite, appelée notamment vallée du « Sahel-Djurdjura », s'étendant de la commune de
Tazmalt jusqu'à Lakhdaria (ex-Palestro).
Le mot Djurdjura vient du berbère Jrjr signifiant « tas de pierre ». C'est notamment de là que viennent le nom
d'une montagne se trouvant dans le Djurdjura même non loin de Bouira (Adrar n'Aguergour) juste au-dessus du
village d'Imarkallan. C'est de là également que viennent les noms de Hammam Guergour (en Petite Kabylie),
Akar-Akar (massif montagneux rocheux dans me Hoggar)... Dans les dialectes amazighs, le k, le ch, le g et le j se
remplacent au gré des accents locaux. Ainsi, les pierres angulaires d'un foyer se disent Akrkur en Chaoui. De
même que la boite d'allumettes se dit takrkurt dans le même dialecte. En référence aux allumettes qui s'y
entassent. Mais attention, en Kabyle les deux termes renvoient plutôt aux fesses de l’anatomie du corps humain
et ce par figuration.
Rappelant que les Romains l'appelaient « la montagne de fer » (Mons Ferratus) autant pour la nature de son sol
que pour le caractère de ses habitants réputés farouches résistants à tout envahisseur.
Durant la période française, le Djurdjura était le nom d’une commune mixte dont le siège se trouvait à Ain El
Hammam, (ex-Michelet. Cette commune regroupait les tribus de Aït Yahia, Aït Yttouragh, Aït Bouyoucef, Aït
Mangllat, Aït Attaf (Iattafen), Aït Ouacif, Aït Ouadrar (Iboudraren).
Mmis n’Djerdjer signifiant « fils du Djurdjura » s'est par la suite étendu pour désigner un montagnard. Un groupe
de chanteuses kabyles a pris le nom DjurDjura en référence à la chaîne de montagne.
Géographie
Le Djurdjura se compose de deux chaînes distinctes : celle du nord qui comprend l'Haïzer et l'Akouker et se
prolonge vers l'est par l'Azerou Tidjer et celle du sud où se dresse le cône de Lalla-Khadîdja culminant à
2 308 mètres, qui se prolonge par une crête se rattachant au Takerrat et l'Azerou Medene.
Les hydrologues qualifient le Djurdjura de « château d’eau percé » : la Kabylie étant parsemée de sources d’eau
potable minérale et thermo-minérale.
Anou n'Ifflis est le plus profond gouffre d’Afrique (1 159 mètres) et est parmi les premiers à avoir été explorés
par l'homme dans le monde. Ce gouffre nommé aussi « le gouffre du léopard » est bien connu des spéléologues.
Ce sont des expéditions franco-algériennes, puis espagnoles et belges qui ont permis de l'explorer au début des
années 1980.
La grotte du macchabée présente un attrait touristique indéniable. D’accès très difficile, elle se trouve près de
Michelet (Ain El Hammam). Elle tire son nom d'un macchabée découvert par des spéléologues lors de sa
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première exploration à la fin du 19 siècle.
Géologie
La chaîne du Djurdjura offre tous les caractères de la haute montagne bien que son altitude ne soit pas très
élevée, avec 2 000 mètres en moyenne. Elle les doit à la nature de ses roches en calcaires liasiques escarpées en
crêtes dentelées, pitons aigus et murailles gigantesques aux flancs abrupts. La face nord qui plonge d'un seul
tenant dans la vallée kabyle a une allure alpestre.
Les sommets :
Lalla-Khadîdja (2 308 mètres) à l'est du massif, sur la crête méridionale ;
Ich n'Timedouine (2 305 mètres) au centre, plus haut sommet de l'Akouker ;
Adrar n'Hayzer (2 164 mètres) dominant Bouira et toute la haute vallée d'Oued Dhous, sommet du Haïzer ;
Tirourda (1 750 mètres) à l'extrémité orientale ;
AkouKer station de ski et sports de montagne près de Tikjda (1 478 mètres) ;
Kweryet (1 500 mètres) au Nord du massif ; c'est aussi le nom d'une ancienne commune (Douar N'Kweryet :
commune regroupant certains villages des Ouacifs et des Ouadhias).
3/ Le « Colon » PIRETTE
En hommage à ce colon qui résiste le 9 décembre 1839 à des cavaliers « Hadjouth » qui attaquent la ferme BenSEMAN prés du camp de l’ARBA. Le colon PIRETTE, seul, va résister toute la journée et mettre hors de combat plus
d’une centaine d’assaillants en faisant croire à ses ennemis qu’il y a plusieurs défenseurs. A la nuit il réussira à
décrocher et rejoindre le camp militaire de l’ARBA (20 km environ de Boufarik)
Le 9 décembre 1839, les Arabes, au nombre de mille à douze cents, attaquèrent le Camp de l’ARBA, occupé par
300 hommes. Aux premiers coups de fusil, les habitants de la ferme BEN-SEMAN, PIRETTE et deux autres
colons, montèrent sur la terrasse de la maison, et jugèrent du danger qui les menaçait. Les deux colons,
profitant d’un moment favorable, réussirent à s’échapper, à l’aide des accidents de terrain, et gagnèrent la
plaine. PIRETTE demeura seul.
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Mais PIRETTE était un militaire libéré du service (2
bataillon de grenadiers du 12 Ligne). Il envisage le péril
avec le sang froid et l’expérience d’un ancien soldat. Il étudie sa position et calcule ses chances : abandonner la
ferme sans défense, c’est perdre tout ce qu’il possède au monde. D’un autre côté, les Arabes peuvent être
repoussés dans leur attaque contre le camp ; ils peuvent du moins éprouver des pertes considérables qui les
détourneront d’assaillir la ferme, ou ne leur permettront qu’une tentative précipitée….
Ces réflexions le décident à rester et à attendre l’ennemi. Il s’occupe donc aussitôt de barricader les portes ; il
monte des pierres sur la terrasse ; il charge cinq fusils que contient la ferme. Ces armes sont en bon état.
PIRETTE place près de la porte d’entrée une hache d’abordage bien aiguisée. Aux fenêtres garnies de grillages
mauresques en saillie qui dominent les portes et les façades de la maison, il place diverses sortes de coiffures :
shakos, casquettes et chapeaux. Il dispose également de 257 cartouches, d’un peu de poudre, et de six litres de
balles coupées en quatre, et il attend.
BEN-SEMAN était une de ces belles maisons mauresques semées dans la plaine de la MITIDJA. C’était presque
une forteresse : les murs en étaient épais et les fenêtres garnies de grilles en fer posées en saillie et dominant la
porte et la façade du bâtiment. Bien défendue, une position pareille devait opposer un obstacle sérieux à des
Arabes dépourvus d’artillerie, et qui n’ont jamais su forcer un simple blockhaus. Enfin le camp de l’ARBA n’était
qu’à dix minutes de distance, on pouvait espérer du secours.
PIRETTE ayant disposé ses armes et préparé tous ses moyens de résistance, monte de nouveau sur la terrasse
et observe les mouvements des Arabes. Bientôt il les voit, après une vaine démonstration contre le camp,
s’écarter dans la plaine, hors de la portée du fusil, et là, se réunir, se concerter un moment, puis se diriger en
courant sur BEN-SIMAN
L’ennemi, croyant la ferme abandonnée, se précipite tumultueusement vers la porte, s’y entasse et cherche à
l’ébranler. PIRETTE a sous la main ses cinq fusils armés d’une cartouche sur laquelle il a ajouté une poignée de
quartiers de balles. Jugeant le moment favorable, il les décharge à dix pas sur la masse qui cherche à enfoncer
la porte. Les assaillants, étonnés de ces décharges successives et meurtrières, reculent, tiennent conseil, puis
se ruent de nouveau à l’attaque. PIRETTE court d’une fenêtre à l’autre, pour faire croire à la présence d’un
ennemi plus nombreux, et par l’embrasure de chacune d’elles, alternativement tire, charge et recharge ses fusils.
La lutte continue ainsi, malgré la soif, la faim et la fatigue jusqu’au soir.
Mais, à ce moment, l’ennemi a saisi le côté faible de la place. Une façade n’est percée d’aucun mur et n’est
dominée par aucune des fenêtres grillées de la maison. Tandis que le gros se tient à distance, une équipe
d’hommes vigoureux cherche à percer le mur et réussit à faire un trou. L’ancien soldat, qui a entendu leur travail,
s’est porté avec sa hache derrière la muraille et là il peut compter chaque pierre qu’on arrache. Les Arabes ont
réussi à achever le trou et un homme s’y engage. PIRETTE tire à bout portant et le tue raide. Un autre reçoit sur
la tête un formidable coup de hache. Terrifiés les ennemis se retirent, et, la nuit venue, vont camper à quelque
distance dans la plaine.
Mais le défenseur ne peut songer à demeurer dans la ferme ; il n’a presque plus de munitions ; il n’a plus
d’espoir à garder. Profitant de la nuit, il descend de la terrasse par une corde, tenant un fusil d’une main et, ses
souliers dans ses poches, glisse entre les sentinelles arabes et à travers un épais fourré de cactus et de ronces,
arrive au camp de l’ARBA où officiers et soldats l’accueillent avec enthousiasme. Ceux-ci ayant entendu toute la
journée la fusillade de la ferme et sachant que PIRETTE était seul, n’avaient pu s’expliquer le combat engagé.
Rien n’était plus vrai cependant. Y a-t-il dans nos annales militaires un autre fait pareil ? Il ne saurait être
révoqué en doute. Les officiers qui commandaient le camp de l’ARBA en ont attesté l’authenticité dans un acte
recouvert de leurs signatures, et déposé à Alger chez un notaire.
Le brave PIRETTE n’avait ni protecteur, ni protectrice. Il resta dans l’oubli. La ferme qu’il avait si héroïquement
défendue et que les Arabes pillèrent le lendemain contenait tout son avoir, c’est-à-dire 5 000 Francs environ. Il
réclama et reçut pour toute indemnité une somme de 625 francs, qui lui fut accordée en deux fois par M. le
directeur de l’intérieur… Il a par la suite végété à CHERCHELL où il a exploité une petite concession qu’il a
obtenue…sans la croix d’honneur dont il s’est montré si digne.
Et pourtant qui en France connaît le nom de PIRETTE ? On a célébré avec juste raison les prouesses du
capitaine LELIEVRE et de ses 133 chasseurs, qui derrière les murs de Mazagran tinrent en respect un gros des
forces d’Abd-el-Kader ; on a élevé un monument au sergent BLANDAN qui, au combat de Béni-MERED,
succomba glorieusement à la tête de sa troupe devant un ennemi supérieur en nombre, mais rien ne vient
rappeler aux générations l’acte de l’héroïque colon qui résista un contre mille et demeura maître du terrain.
Nous allons chercher bien loin dans les hauts faits de la Grèce et de Rome des exemples, qui puissent élever les
sentiments de nos enfants et nous dédaignons les propres faits de notre histoire nationale qui pourraient grandir
leur amour pour la patrie. L’action du Français PIRETTE, qui repoussa seul mille ennemis, est-elle donc si
inférieure à celle du Grec Léonidas et de ses trois cents compagnons succombant glorieusement aux
Thermopyles ?
4/ Général Jacques CAMOU
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Né le 1 mai 1792 à Sarrance (64), Jacques CAMOU rejoint en tant que sergent le 1 bataillon des chasseurs des
montagnes le 6 septembre 1808. Il fait ensuite partie de l'armée d'Espagne en 1811, de l'armée d'Italie en 1813, de
l'armée des Alpes en 1815, est fait prisonnier de guerre en 1813, et reçoit trois blessures à l'affaire de SaintHermangors en Illyrie, vers les sources du Tagliamento.
Sa carrière fut momentanément interrompue par suite du licenciement de l'armée en 1815, mais il rentra au
service en 1817 comme lieutenant dans la légion des Basses-Alpes. Il prit part à la guerre d'Espagne en 1823 et à
l'expédition d'Alger en 1830. C'est en Algérie qu'il parvint à franchir les grades les plus difficiles. Il y servit
particulièrement au siège de Zaatcha, ville et oasis de la province de Constantine, qui fut prise d'assaut le 26
novembre 1849 après un long siège.
CAMOU avait été nommé général de brigade le 25 avril 1848. Devenu général de division le 6 février 1852 et
nommé commandant de la division d'Alger, le général Camou ne quitta l'Algérie que pour prendre le
commandement d'une division de l'armée d'Orient. Avant la fin du siège de Sébastopol, il fut mis à la tête de la 2
division d'infanterie de la garde impériale, qu'il commandait encore en 1859 pendant la campagne d'Italie.
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Il avait reçu en 1857 le grand cordon de la Légion d'honneur et il fut élevé le 30 décembre 1863 à la dignité de
sénateur. Il mourut le 8 février 1868 à l’âge de 76 ans.
5/ Algérie : la guerre des clans qui mine le pays
Tandis que le doute subsiste sur la participation de Bouteflika à la présidentielle, en coulisse, les coups bas se
multiplient au sein du régime.
[Saïd Bouteflika, frère et conseiller très contesté du président, l'un des principaux acteurs de la guerre des clans qui fait rage en Algérie. ©
FAROUK BATICHE / AFP PHOTO]
Même à l'heure du recueillement, la guerre des clans en Algérie ne fait pas de trêve. Alors que le pays pleure les
103 personnes tuées lors du crash d'un avion mardi dans l'est du pays, la classe politique, elle, continue de
s'écharper, avec en toile de fond la présidentielle du 17 avril 2014. Tous ont encore en tête la sortie, en début de
semaine, d'Amar Saïdani, patron du Front de libération nationale (le FLN, au pouvoir), contre le sacro-saint
Département du renseignement et de la sécurité (DRS) algérien et son tenace directeur, le général Mohamed
"Toufik" Mediène, 74 ans, en poste depuis 1990.
Le secrétaire général du FLN cite ainsi, pêle-mêle, les multiples "échecs" sécuritaires du DRS durant les trois
dernières décennies : l'assassinat du président Boudiaf en 1992, la mort des moines de Tibhirine en 1996 ou plus
récemment la prise d'otages sur le site pétrolier d'In Amenas en 2013. L'homme va jusqu'à dénoncer "la
présence" du département "dans toutes les institutions", mettant en péril l'aspect "civil" du pouvoir algérien.
"Il a des yeux et des oreilles partout"
L'attaque d'Amar Saïdani, contestée au sein même du FLN, aura eu le mérite de faire réagir le président
Bouteflika, muet médiatiquement depuis mai 2012 et gravement affaibli par un AVC survenu en avril 2013. Entre
l'annonce de trois jours de deuil national après la catastrophe aérienne et l'éloge fait aux "martyrs du devoir", le
vieux leader (en poste depuis 1999) a dénoncé "les excès" de certains "à l'approche de chaque échéance
[électorale, NDLR]". Et de rappeler que "nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en
prendre à l'Armée nationale populaire, ni aux institutions constitutionnelles".
Un recadrage qui ne trompe pourtant personne : "Le président n'a pas l'audace de s'attaquer frontalement à ce
service [le DRS, NDLR], il a donc employé d'autres moyens, dont Amar Saïdani", expliquait dans les colonnes
d'El Watan le général à la retraite Hocine Benhadid. Un fusible pour le président et son clan, qui craignent le
pouvoir et la capacité de nuisance du service de renseignements.
D'autant que l'attaque n'a pas eu l'effet escompté, bien au contraire, rappelle Mohammed Hachemaoui*, docteur
de l'IEP de Paris et chercheur associé à l'Institut de recherches et d'études sur le monde musulman (IremamCNRS). Autour du général, s'est organisée "une solidarité tous azimuts, au nom de la défense des intérêts
suprêmes de l'État et de la cohésion de l'armée, dernier rempart de la République".
Les attaques sur la vie privée…
Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.lepoint.fr/monde/algerie-la-guerre-des-clans-qui-mine-le-pays-13-02-20141791408_24.php
6/ "Colonial Tour" 2014 : le Cran dénonce les sociétés qui ont prospéré grâce au colonialisme
[Louis-Georges Tin sert du chocolat Banania devant la Caisse des Dépôts, le 12 février 2014. © J-M Hauteville / Jeune Afrique]
La deuxième édition du "Colonial Tour" s'est déroulée mercredi 12 février à Paris devant les sièges sociaux de
grandes entreprises. Objectif de la manifestation organisée par le Cran en prélude à la "semaine anticoloniale" :
rappeler l'implication directe des fleurons de l'industrie et de la finance françaises dans l'aventure coloniale
européenne, et leurs crimes restés impunis. Reportage.
Mercredi matin, dans le froid parisien, un attroupement se forme devant un immeuble en pierre de taille de la rue
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de Lille, dans le très chic 7 arrondissement de Paris. Une quarantaine de personnes, principalement des
journalistes, s'apprêtent à suivre un parcours guidé devant plusieurs lieux symboliques de l'histoire de France.
Mais le circuit n'inclut ni le Musée d'Orsay, qui jouxte l'édifice devant lequel s'est rassemblée l'assistance, ni le
Palais Bourbon, deux rues plus loin, ni aucun monument célèbre : il s'agit du "Colonial Tour", organisé par le
Cran et le collectif Sortir du Colonialisme.
Après une première manifestation, en février 2013, qui avait eu pour but de redécouvrir d'anciennes institutions
coloniales aujourd'hui disparues, la deuxième édition se focalise sur de grands groupes financiers ou industriels
dont l'histoire est étroitement liée à l'esclavage et à l'expansion coloniale française aux Amériques et en Afrique.
À chacune des cinq étapes correspondant aux sièges sociaux visés, des experts et des historiens de renom sont
intervenus et ont rappelé comment ces sociétés se sont enrichies grâce à la colonisation et n'ont jamais eu à
répondre de leurs agissements.
"Dans le contexte actuel de montée des populismes, du racisme et de l'antisémitisme, il est nécessaire de ne pas
laisser sombrer dans l'oubli les crimes du passé, que la France a souvent cautionnés, et a trop rarement punis",
rappelle un militant de Sortir du Colonialisme, coiffé d'un chapeau de colon par dérision, comme la plupart des
organisateurs de cette journée.
Indemnité du sang….
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: HISTOIRE | "Colonial Tour" 2014 : le Cran dénonce les sociétés qui ont prospéré grâce au
colonialisme | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
NDLR : Quant on sait que la colonisation, en Algérie, a plus coûté que rapporter, on peut s’interroger sur notre
enrichissement….
7/ La carte interactive de la délinquance
(Source Mr Marc PARIS)
Cambriolages, atteintes aux personnes, homicides, falsifications de chèques volés….
Découvrez les chiffres de la délinquance en France par département…
Comparez les données.
Suivez l’évolution de la délinquance sur un an mais aussi par rapport aux cinq années précédentes.
Cliquez SVP sur ce lien : http://www.sudouest.fr//chiffres-delinquance/?EPR-259-[AlerteInfo]-20140213-[info]
8/ Attaques incendiaires à Tarbes et Pau : 2 hommes en garde à vue
Deux hommes ont été arrêtés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur des attaques incendiaires à
Tarbes et Pau revendiquées par un groupe anarchiste.
[L'incendie du cercle Foch, bâtiment voisin du 35e RAP, survenu le 27 décembre dernier et photographié par ses auteurs../Photo DDM]
Les deux hommes, un Français de 31 ans et un Espagnol de 39 ans, ont été interpellés à Tarbes, dans le cadre
d'une enquête dirigée par le parquet antiterroriste de Paris, selon une source judiciaire. Les investigations,
désormais en cosaisine par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police
judiciaire de Bordeaux, avaient été lancées après deux attaques incendiaires à Tarbes en décembre.
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La première, le jour de Noël, avait visé la prison de Tarbes, la seconde, deux jours plus tard, le 35 régiment
d'artillerie parachutiste (RAP).
Ces attaques n'avaient pas fait beaucoup de dégâts. Elles ont été revendiquées début février par un groupe
anarchiste, intitulé Groupe d'action directe international (Gadi). Publié sur le site "Contra info", le texte de
revendication expliquait ces actions par solidarité avec "tous les frères anarchistes incarcérés dans les centres
d'extermination des États terroristes". Il appelait également à "venger la mort de Clément Méric dans le sang", en
référence au militant antifasciste mort en juin 2013 après une bagarre avec des skinheads à Paris.
Cliquez SVP sur ce lien : http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/13/1817652-attaques-incendiaires-tarbes-pau-2-hommes-garde-vue.html
EPILOGUE DRA EL MIZAN
Démographie :
Année 2008 = 38.886 habitants
« La Kabylie, traditions ancestrales » (Auteur Général DAUMAS)
http://www.tamurt.info/livre-inedit-sur-les-traditions-et-les-coutumes-kabyles,1618.html
« La Kabylie, traditions ancestrales » d’Eugène Daumas, 112 pages, Editions Lumières Libres, Bgayet , 360 DA
Aujourd’hui, beaucoup de valeurs humaines ont tendance à disparaître démesurément ; des valeurs supplantées
par un matérialisme farouche. C’est, entre autres, pour cette raison que ce livre inédit est édité. « La Kabylie, des
traditions ancestrales », écrit par Le Général DAUMAS (Conseiller d’État, Directeur des affaires de l’Algérie) est
une œuvre d’une indéniable importance. Malgré certains passages racistes, où l’auteur met en marche la
fameuse « tactique » coloniale, qui consiste à diviser pour régner, l’ouvrage reste un témoignage à ne pas
négliger.
La Kabylie recèle des richesses inépuisables dans les coutumes anciennes. Certes, certaines habitudes sont
rétrogrades, mais d’autres pratiques font encore la fierté des Hommes Libres. « La Koubba de Lella Gouraya, qui
domine Bougie, éternise la mémoire d’une fille célèbre par sa science et sa piété. La légende raconte qu’elle
revenait, après sa mort, instruire les disciples fidèles, qui s’assemblaient encore sur son tombeau », écrit
l’auteur de ce beau livre, qui n’omet pas de consacrer des espaces pour l’histoire ancienne. Daumas tente aussi
de comprendre les traditions et les coutumes kabyles, lesquelles sauvegardent une identité singulière.
« Politiquement parlant, la Kabylie est une espèce de Suisse sauvage. Elle se compose de tribus indépendantes
les unes des autres, du moins en droit, se gouvernant elles-mêmes comme des cantons, comme des états
distincts, et dont la fédération n’a pas même de caractère permanent, ni de gouvernement central. Autant de
tribus, autant d’unités ; mais ces unités se groupent diversement selon les intérêts politiques du jour. Il en
résulte des ligues offensives et défensives qui portent le nom de soff (rang, ligne). Les tribus ainsi alliées disent
nous ne faisons qu’un rang, qu’une seule et même ligne.
Des intérêts communs, des alliances anciennes ou nouvelles, des relations de voisinage, de transit, de
commerce, telles sont les causes qui déterminent la formation d’un soff. Le « soff » oblige les tribus
contractantes à partager la bonne et la mauvaise fortune. Il se proclame dans une assemblée générale de leurs
chefs. On y règle aussi le plan des opérations militaires, le nombre, l’ordre des combattants, leur point de
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réunion ; enfin on élit un chef », précise le Conseiller d’État du 19 siècle.
Daumas ne cache pas son émerveillement devant le fonctionnement démocratique de la société kabyle. « Les
Kabyles, seuls parmi les nations musulmanes, possèdent un code à eux, dont les prescriptions ne dérivent ni du
Coran, ni des commentaires sacrés, mais d’usages antérieurs qui se sont maintenus à travers les siècles, à
travers même les changements de religion. C’est ce droit coutumier que les Amines consultent en toute
occasion. Les vieillards, les savants l’ont reçu traditionnellement ; ils en conservent le dépôt pour le transmettre
intact à leurs enfants », précise l’homme qui a analysé une société singulière et compliquée. « Notre conquête de
la Kabylie n’est ni absolument complète, ni encore tout à fait inébranlable. Nos armes n’ont point encore pesé
sur les Zouaouas, pas davantage sur une confédération voisine qui s’étend jusqu’au bord de la mer ; toute cette
région reste insoumise », écrit l’auteur de « La Kabylie, des traditions ancestrales ».
BON WEEK-END A TOUS
Jean-Claude Rosso