Revue de Presse - Le Bison Production

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Revue de Presse - Le Bison Production
Revue de Presse
Paris Burlesque Festival
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Novembre 2009
Paris Burlesque Festival
28 Novembre 2009
Paris Burlesque Festival
Novembre 2010
Paris Burlesque Festival
Emission n°1
Novembre 2010
Paris Burlesque Festival
Emission n°2
28 Novembre 2009
Paris Burlesque Festival
Novembre 2010
Paris Burlesque Festival
Emission n°3
Paris Burlesque Festival
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16 Octobre 2010
Paris Burlesque Festival
8 Octobre 2011
Life is a cabaret
the return of burlesque to France
7 Octobre 2011
Paris Burlesque Festival
6 Octobre 2011
Paris Burlesque Festival
Paris Burlesque Festival
Les radios
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On ne vas pas y passer la nuit
7 Octobre 2010
Paris Burlesque Festival
7 Octobre 2010
Paris Burlesque Festival
Bring the Noise
2 Octobre 2011
Paris Burlesque Festival
L’Elephant Effervescent
9 Octobre 2010
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7 Octobre 2011
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Le Mouv’
12 Octobre 2012
Paris Burlesque Festival
Radio France Internationale
21 Octobre 2012
Paris Burlesque Festival
Paris Burlesque Festival
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Janvier-mars 2013
CABARET BURLESQUE
Une fois par an, femmes fatales et petites pépées se retrouvent à Ménilmontant pour trois jours de striptease burlesque.
De l’effeuillage sexy pour nous les hommes ? Tout faux. Sur scène, le sexe faible brise ses chaines. Histoire d’un putsch en talons aiguilles.
Avant les choses étaient simples. Les stripteaseuses dansaient devant des hommes en prenant de petites poses sexy. Il y avait la soubrette ingénue, l’infirmière espiègle, l’hôtesse
de l’air coquine… Ces messieurs dans leur fauteuil sifflaient, hurlaient, glissaient des billets dans les porte-jarretelles. Ils plastronnaient. Ils existaient.
Au Paris Burlesque Festival, qui se tient chaque automne à la Bellevilloise, un constat s’impose : le striptease a muté et l’homme est mort. La soirée à laquelle je suis invité commence par une revue de néo burlesque sur le thème des « Pretty Little Monsters ». Une dizaine de danseuses enchainent leurs numéros sur scène, comme dans n’importe quel
peep-show de Pigalle ou pole dance du 8ème arrondissement.
La comparaison s’arrête là. Oubliez les ondulations exécutées d’un air absent sur de la mauvaise électro. Ici, le striptease n’est que le prétexte sulfureux à une vraie performance
artistique. Voyez cette pin-up asiatique dont la lingerie se macule de sang dés qu’éclatent les stridences de Psychose. Ou cette diva vénéneuse qui arrache les tentacules de
pieuvre qu’elle cache sous ses jupons. Ou encore cette corpulente walkyrie qui agite furieusement ses éventails de plumes noires. Et cette beauté de saloon qui finit son numéro,
des araignées sur les seins, mangeant de la cervelle et crachant du sang sur le public !
L’essence du néo burlesque est là : de l’humour et du glamour, de la provoc’ et du fétichisme, du gore et du rétro. Les stripteaseuse ne sont plus ces filles aux silhouettes formatées, aux déhanchements standards. Ce sont des femmes tatouées de la tête aux pieds, qui portent fièrement leurs kilos en trop ou leurs seins rikiki. Elles s’effeuillent sur fond de
rockabilly, se versent du sang grenadine sur la poitrine et font tourner leurs nippies comme des moulins à vent. Leur univers puise aussi bien dans les films d’horreur des années
60 que dans les comics américains et les guitares saturées. Rock, tatouage et cellulite. Le néo burlesque réconcilie Xena la guerrière et Beth Ditto, Simone de Beauvoir et Dita von
Teese.
Et les hommes là-dedans ? Pendant la revue, certains poussent bien quelques cris façon loup de Tex Avery dès qu’un gant tombe par terre.
Mais les filles du public font plus de bruit, c’est dire. A l’étage, où la soirée se poursuit au milieu d’un stand de tatouage, d’un temple de désenvoûtement, d’un ring de catch et
d’un peep-show, ils déambulent en jean/t-shirt, paumés et hagards. Je le sais, j’en suis. Parmi les vamps surmaquillées, les Betty Boop léopard et les Riot Grrrl en débardeur, je
ressemble à un séminariste égaré dans une fête de drag queens à Mykonos. Désœuvrés, délookés, moi et les quelques homoncules transparents de mon espèce regardons les
filles s’amuser entre elles. Pendant que ces demoiselles comparent leurs piercing et leurs robes fourreau, j’essaie bien de me déhancher sur un vieux rock, mais qui voudrait d’un
homme ce soir ?
Reconnaissons-le, le néo burlesque est ce qui est arrivé de mieux à la femme depuis l’invention du lave-vaisselle. Tous les physiques ont le droit au bustier, toutes les préférences
sexuelles sont représentées, tous les outrages sont permis (même se battre au catch en tutu). Les tabous machistes sont écrasés d’un coup de Stiletto. Acculé à un coin de la
salle, j’assiste à l’émergence d’un troisième sexe. Les créatures féminines qui défilent devant moi peuvent très bien se passer de l’homme puisqu’elles sont tatouées comme des
camionneurs et qu’elles se saoulent comme des soudards. Alors que nous reste-t-il ? Un japonais en mini short suivi d’un faux guérillero arborant béret et maquillage, aussi virils
que John Galliano, me donnent la réponse : l’homme de demain sera une femme. Un frisson me glace le dos. Je crois que je vais boire un verre de sang.
Vincent Noyoux
Les effeuilleuses, jolies fleurs de Paris
Hiver 2012
C’est jour de cabaret à la Bellevilloise. Et comme d’habitude, lorsque Juliette Dragon et ses joyeuses comparses dévoilent corsets et bas résille, c’est tout le 20è arrondissement qui se réchauffe.
→
Tantôt artiste de rue tantôt
meneuse de revue, Juliette
des nuits parisiennes. En
2003, elle crée le Cabaret des
Filles de Joie et réinvente
C’
est jour de cabaret
à la Bellevilloise. Et
lorsque Juliette Dragon et ses
joyeuses comparses dévoilent
le 20è arrondissement qui se
. Une
sorte de célébration de la mort
-
les monstres les plus sexy de
Paris. Elles se badigeonnent
maîtresse de cérémonie.
Juliette Dragon connaît la
La revue s’appelle Pretty Little Monsters. Une sorte de célébration de la mort à la sauce mexicaine, dans la joie, la bonne
humeur et le glamour. Les artistes effeuilleuses venues de toute l’Europe pour l’occasion en font la secrète promesse :
ce soir, elles seront les monstres les plus sexy de Paris. Elle se badigeonnent de sang pour rire, revisitent la célèbre pièce
d’Hamlet en embrassant une tête de mort, et surtout, trouvent toujours un prétexte pour s’effeuiller.
dans un monde où le glamour
“On a beau dire, notre
-
endroit pour exercer son art :
Le 16/12 à la Bellevilloise,
le 22/12 au Centre Barbara
www.collectif-surprise-party.com
VIVRE PARIS
Le spectacle est sombre mais joyeux, déjanté et enjoué, à l’image de sa charismatique maitresse de cérémonie. Juliette
Dragon connaît la valeur de ce festival burlesque, dans un monde où le glamour se fane : « On a beau dire, notre époque
n’est pas très fun. Tout va trop vite, on ne se donne plus le temps d’éprouver du désir. Les Filles de Joie proposent des
spectacles hors du temps, pétris de seconds degrés pour renouer avec cette sensation. »
Malgré des parisiens souvent grise-mine, il n’y a pas, pour l’effeuilleuse, de meilleur endroit pour exercer son art : « Paris est la ville la
plus sexy du monde. Cette image de marque lui colle à la peau, ce n’est pas de la poudre aux yeux. Je vis à Paris depuis dix-sept ans,
et je trouve toujours l’architecture parisienne d’une sensualité folle ».
Tantôt artiste, tantôt meneuse de revue, Juliette Dagon est l’oiseau glamour des nuits Parisiennes. En 2003, elle crée le Cabaret des
Filles de Joie et réinvente l’effeuillage burlesque. son Paris sexy, elle l’aime le long de la Seine, à fleur de pierre.
AC.
Dimanche 11 novembre 2012
Dans les coulisses du Paris Burlesque Festival
Pendant que Delphine se livrait à des interviews hautes en couleurs avec des étoiles de la scène burlesque je furetais dans les coulisses. Voici le récit d’une plongée
dans la bulle magique du festival, côté backstage et bénévole.
Faire le festival en y travaillant se prépare longtemps en avance, fin juin et plus intensivement dès septembre. D’abord les réunions avec l’équipe, la programmation
et la communication avec les artistes, des mails, des tonnes de mails, les visites de bars et autres lieux pour poser des affiches, des flyers… Puis le festival. Pas de
répit pendant 4 jours, il faut que les horaires soient respectés, que chacun et chacune soient bien accueillis, que tout le monde ait répété à temps et soit en costume
quand Juliette Dragon présente les shows sur la scène du forum de la Bellevilloise.
Jeudi 18 octobre, ouverture des portes et lancement du concours Miss Paris Burlesque. Des artistes en quête de reconnaissance débarquent du monde entier: Italie,
Pologne, Angleterre, Hollande, États-Unis, Poitou… Elles sont fébriles et ont hâte de découvrir l’ordre de passage. Les membres du jury arrivent en début de soirée,
une costumière, un plumassier et un styliste présideront l’assemblée avec Trixi Tassels, vedette burlesque néozélandaise, Scarlett Martini, star italienne et bien sûr
Juliette Dragon, maestro du festival au côté du fidèle Seb le Bison. À la fin du spectacle, retour aux loges, les filles se rhabillent et se remaquillent avant de monter
découvrir les résultats sur le ring de l’Hacienda de la Muerte. Chacune repartira avec un sac rempli de petits cadeaux et les gagnantes auront un diplôme et un
présent spécial d’un membre du jury. Aujourd’hui le club n’est pas ouvert et l’Hacienda ferme ses portes à deux heures. Les jambes fourbues et un quart d’heure de
taxi plus tard repos du guerrier avant de rempiler le lendemain.
Vendredi dans la salle du forum c’est la revue » Pretty Little Monsters » enchaînement de scénettes où des créatures de rêve ou de cauchemar (mais glamour
le cauchemar !) se suivent. Les artistes arrivent en début d’après-midi et l’organisation inaugurée la veille se remet doucement en place. Signature des droits
d’utilisation d’image, rappel des horaires de passage aux stars, enchaînement des répétitions en temps et en heure… Tout roule. Quand le public investit la salle tous
les artistes sont en costumes dans la mezzanine qui surplombe la scène, avec des rafraîchissements et des gentils bénévoles pour veiller à leur confort (non ce n’est
pas de l’auto congratulation !). Oui tous les artistes car même à 1 contre 100 le masculin l’emporte… Charly Voodoo artiste boylesque – du burlesque au masculin –
présente un numéro de veuve hispanique éplorée qui se révèle être un fougueux toréador à la fin du numéro. La revue terminée au bout de la 2ème représentation
un peu avant minuit les artistes retournent en coulisses où des bulles les attendent. Elles trinquent et filent à l’Hacienda flâner voire présenter des numéros pour
certaines !
La charmante suédoise Ivoncita donnait chaque soir un show rodéo sur un piment à bascule, muy caliente et très impressionnant ! La nuit au club est branchée électro
swing / jazzy, Typoboy requin des platines souvent acoquiné avec Neopopart , officie au mix accompagné par DJ Sabotage, arrivé d’ Allemagne avec Tronicat la Miez,
une des vedettes burlesque du festival. Ici aussi il faut s’occuper des artistes qui passent sur scène, surveiller les horaires bien entendu et veiller à ce que personne ne
manque de rien. Au petit matin, cette fois-ci aux alentours de 6h quand le club ferme, un taxi me dépose à nouveau dans mon pied à terre temporairement parisien.
La journée du samedi s’annonce longue et difficile, toute l’équipe accuse la fatigue de deux jours d’ouverture intenses et le pic de fréquentation reste à venir, il
faut être prêt ! Le schéma des jours précédents se répète, avec un peu moins de perfection. Les artistes sont plus nombreux dans la revue « Voodoo Western »
que la veille et les répétitions s’en ressentent. Mais à l’ouverture au public tout le monde est passé sous le regard attentif de la régie, son et lumière ont été mis
au point et nos artistes attendent patiemment dans la mezzanine. La salle est comble et la température monte rapidement. Plusieurs performeuses jouent sur des
registres enflammés et à la fin la sulfureuse Trixi Tassels récolte une ovation pour son numéro tout feu tout flammes de cowgirl dévêtue. Le spectacle est clôturé
par l’hilarant japonais Gilbert de Moccos, artiste charmant malgré les importantes difficultés de communication avec l’organisation, lui parlait peu anglais et encore
moins français et nous ne maitrisions malheureusement pas le japonais. La soirée continue avec des animations à l’Hacienda de la Muerte ambiancée par Sylvanie
de Lutèce, maitresse des platines, et la Nuit Fatale au club avec en prime un concert de Rikkha, le groupe garage punk de Juliette et Seb, des plus survoltés. Seb prend
ensuite les commandes des platines, en alternance avec le DJ rock’n’roll Herr Dokter venu des Pays-Bas.
Héloïse Siaud
Comme la veille la nuit est courte – enfin vous savez cette partie de la nuit où on dort, celle qui a plus ou moins disparu pendant ces 4 jours de festival – le lendemain
il faut être d’attaque à 10h pour le Burlesque Bazar et la scène ouverte !
Dimanche donc pas de repos pour les braves et une petite équipe arrive dès la fin de matinée pour préparer la salle du forum, la seule ouverte en ce dernier jour, à
l’arrivée du public. Les créateurs montent leurs stands pour le Burlesque Bazar, Rocking Malek qui va s’occuper de l’animation musicale avec sa guitare acoustique
s’accorde et les filles passant à la scène ouverte se préparent, des maquilleuses sont là pour elles dans les loges. Dernière présentation micro de Juliette sur la scène
du forum, un petit coup de balai pour envoyer les paillettes sur le premier rang et hop, dernière revue du festival. L’ambiance est détendue, le public avenant et les
artistes investissent la scène avec énergie, pour la première fois pour certaines ! Scarlett Martini, outre sa participation au jury de Miss Paris Burlesque Festival et ses
passages sulfureux dans les revues les jours précédents, tient un stand avec son compagnon David. Elle regarde avec attention les filles défiler sur scène et applaudit avec chaleur. Voilà une approbation qu’il fait bon recevoir ! A 17h il est temps de fermer les portes, et même si public chéri, nous t’adorons, ça fait du bien ! La
sensation d’avoir participé activement à quelque chose de beau et de réussi remplit progressivement nos esprits et maintenant le grand moment de détente tant
attendu peut arriver : after-party avec l’équipe, les bénévoles et les artistes, lâchage total de chacun… Mais tout ça reste en off !
Ce festival a été une expérience magnifique de l’intérieur et d’après les retours public et artistes, un moment magique pour tout le monde. Tout ce qui se fait en
amont et en coulisses reste invisible à l’œil de celui qui en profite, une impression d’enchainement naturel se crée sans que personne (enfin je l’espère) ne réalise
la masse de travail et d’investissement fourni par toute l’équipe, que je salue ici (non pas que j’aime me saluer moi-même mais surtout les gens incroyables avec
qui j’ai partagé ces 4 jours), par l’organisation (big respect) et également par les artistes, dont la perfection scénique est le fruit d’un long entrainement et de nombreuses répétitions.
En conclusion je dirais juste : rendez-vous l’année prochaine !
Texte et photos : Héloïse Siaud
Octobre 2012
Belleville
GLAMOUR
Réunie à la Bellevilloise, la crème de la scène burlesque iinternationale s’inspire de l’univers de la fête des morts
au Mexique avec amour et glamour. A savourer : revues et spectacles burlesques, performances engagées, happenings, installations...
© Nina Munn
Octobre 2012
Juliette Dragon, Fiesta de la Muerte !
Si le Burlesque est à la mode ces derniers temps, c'est en partie grâce à elle. Libre, sauvage, indépendante, Juliette est la meilleure ambassadrice d'un féminisme sexy et esthétique. Elle nous parle
ce mois-ci du festival Paris Burlesque qu'elle co-dirige et co-organise avec Seb le Bison, et qui mettra à l'honneur du 18 au 21 octobre une vision festive de l'au-delà.
Hello Juliette, tu peux un peu nous décrire ton parcours dans le cabaret burlesque ?
J'ai été performeuse pendant 10 ans, de 1993 à 2003, en solo ou pour d'autres troupes pour lesquelles je travaillais. J'ai énormément bossé dans l'évènementiel, en boîte de nuit, et dans des choses
plus underground comme des squats… Voilà, pendant une décennie, j'ai fait docilement ce qu'on me demandait, j'ai appris mon art, et au bout d'un moment, j'ai eu envie d'en tirer la quintessence…
Et c'est de cette quintessence que vient le style « Juliette Dragon » ?
Je me suis rendue compte que pendant tout ce temps-là, je mettais en scène des femmes dangereuses et fatales qui assument totalement leur pouvoir sexuel, leur puissance phallique. De là, j'ai eu
le désir de mettre en scène d'autres physiques que le mien, tout en gardant le leitmotiv que toutes les
femmes sans exception ont du sexe appeal. J'ai ainsi commencé mes propres soirées au Pulp en invitant toutes mes copines artistes, et en avril 2003, on a fait le Cabaret des Filles de Joie. Je me suis
alors dit qu'il y avait plein de choses à faire entre le cabaret, le glamour et le féminisme.
Justement, il y a un engagement politique chez toi ?
En ce qui concerne l'émancipation des femmes, totalement. Au départ, je voulais faire de la politique en faisant des manifs ou en m'engageant dans un parti. J'ai malheureusement compris que ces
postures étaient des voies de garage, et que la diffusion de mes idées féministes étaient plus efficaces en passant par mes spectacles…
Est-ce que tu peux nous parler du festival Paris Burlesque, que tu co-diriges à la Bellevilloise et dont le thème est la Fiesta de la Muerte ?
Parler de la mort d'une manière joyeuse, ça fait beaucoup de bien parce que c'est un véritable tabou social… Il y aura une multitude de spectacles autour de ce thème, il y aura des zombies, des
sorcières, des hommages à des disparus qui nous sont chers (Franck Sinatra, Elvis, Betty Page, etc…)
Combien d'artistes y seront invités ?
Plus de 70. On aura aussi la chance d'avoir une énorme équipe de bénévoles. On a monté ça sans thune, sans sponsor, on a que dalle… Malgré cela, on veut que rien ne soit cher, et on est très fiers
du résultat. L'important, c'est de faire rêver les gens. Ça nous a pris 6 mois pour tout préparer, mais je peux te dire que ça vaut le coup, car pendant les quatre jours du festival, c’est le paradis.
Avec Fiesta de la Muerte comme nom, on risque de retrouver une ambiance bien chaude à la mexicaine, non ?
Absolument ! La mort, au Mexique, c’est une vraie fête, je crois que c’est quelque chose d’assez unique au monde. Leur représentation de la mort n’a rien à voir avec celle que l’on a en Occident :
chez eux, la mort baise, elle fume des clopes, elle boit de l’alcool, elle se défonce, elle va vite en voiture… Il y a toute une iconographie qui est assez géniale, et de très jouissif…
Texte : Bruno jamin / Photo © Natydred
Jeudi 18 Octobre 2012
S’encainaller dans les bas-fonds d’une rue de Tijuana
Une fiesta à réveiller les morts ! Soixante-quinze vedettes françaises et internationales de l'effeuillage célèbrent le Dia de los Muertos, le
jour des morts au Mexique, et la Bellevilloise se grime en rue de Tijuana pour la 4e édition du Paris Burlesque Festival.
« Il s'agit d'un pied de nez à la morosité ambiante et à la fin du monde prédite par les Mayas », explique Juliette Dragon, fondatrice
du festival. La mort, ce n'est pas vraiment glamour ? « La Fête de la mort au Mexique rend hommage à la vie, courte, mais belle. Ici,
la mort est abordée de façon ludique, drôle, joyeuse. Cette dérision correspond à l'état d'esprit burlesque », éclaircit Juliette Dragon.
Et puis, le sexe et la mort sont liés : « Comprenez-vous le sens de l'expression “petite mort” ? », plaisante-t-elle. Au programme, des
revues burlesques et néoburlesques, deux soirées clubbing, une expo, un Burlesque bazar, l'élection de Miss Burlesque Festival, des cours
d'effeuillage, une scène ouverte pour les pin-up en herbe, etc. Mais aussi, se restaurer dans une grande hacienda ou encore se faire
exorciser par des sorcières pythies exotiques et enchanteresses. Bref, de quoi s'assurer une « Fiesta de la Muerte », avant la fin du monde.
A.D.
Jeudi 18 Octobre 2012
Art de la féminité, pas de la vulgarité !
C’est quoi le burlesque ?
Ni du porno soft, ni du strip-tease vulgaire. C’est une forme d’art à part entière avec des revendications féminines
profondes et une subtilité pointue. Une expérience de bénévole sur le Paris Burlesque Festival, qui commence ce
jeudi 18 octobre, aide à fourbir des arguments pour initier les novices au burlesque.
Le mouvement naît au XIXe siècle à Paris dans les cabarets populaires. Jusqu’à l’entre-deux-guerres, il reste en vogue, s’américanise avec les pin-up après la Première
Guerre mondiale. À partir de Mai 68, le burlesque s’efface peu à peu de la culture populaire, l’avènement de la pornographie cinématographique contribue à faire
disparaître le mouvement. Les États-Unis relancent le courant dans les années 1990, des artistes punk rock se réapproprient les codes des pin-up effeuilleuses dans
des numéros subversifs et décalés. Le mouvement prend le nom de new burlesque et s’enrichit d’un message politique antisexiste. Depuis une dizaine d’années,
le renouveau du mouvement est mondial, on y trouve des références au cabaret parisien de la fin du XIXe, un mélange de l’orientalisme des Années folles et de la
culture populaire américaine des années 1950 : Broadway, Hollywood, le rouge à lèvres et les paillettes !
Parler du burlesque en France sans nommer Juliette Dragon, difficile. Cette femme tout feu tout flammes chapeaute le mouvement, aidée par Seb le Bison. Fiez-vous
à leurs patronymes animaliers, reflets de leurs personnalités ! En 2008, elle crée la première école d’effeuillage et de cabaret New Burlesque en France. Défense de
la liberté des femmes, revendication et glorification de la féminité sans honte, qu’importent le poids, l’âge, la condition sociale ou la couleur de peau. La femme
au dragon – tatoué dans son dos – ne croit pas aux complexes. Elle est à la tête du Paris Burlesque Festival depuis quatre ans avec Seb le Bison et une troupe de
bénévoles passionnés. En 2012, les morts sont à l’honneur avec le 21 décembre qui approche, ils valent la peine d’être célébrés ! Axé sur le thème « Dia de los
Muertos » dans une approche mexicaine et tarantinesque (Boulevard de la mort à la réalisation, Planète Terreur à la production), le festival va secouer la Bellevilloise.
Ce phare culturel du 20e arrondissement de Paris, dans un tourbillon de robes à volants, claquettes et lutte endiablée sur ring de catch. Les artistes viennent du
monde entier pour présenter deux revues : ambiance Tim Burton et ses créatures au grand cœur le vendredi et parfum latino mêlant Voodoo et Western le samedi.
Le week-end se terminera avec un petit bazar, marché indépendant pour artistes émergents.
texte et photo : Héloïse Siaud
Du mercredi 17 au mardi 23 Octobre 2012
Paris Burlesque Festival
Sulfureux
Feliz Dia de los muertos ! Oui, cette année, la fête des morts mexicaine s'est invitée au Paris
Burlesque Festival, du 18 au 21 octobre à la Bellevilloise (20e). Pendant quatre jours, c'est
l'ensemble de la scène burlesque mondiale qui va se retrouver pour faire partager sa passion
pour cet art de la danse sensuelle et subversive, dans un décor qui recréera l'ambiance d'une
rue de Tijuana. Plongez dans l'univers décalé et rétro du burlesque contemporain avec des
shows d'effeuillage bien évidemment, l'élection de Miss Paris Burlesque Festival, des soirées
et concerts, un Burlesque Bazar, une expo photo "Dia de los muertos". Et si vous vous sentez
l'âme d'une pin-up, profitez des cours d'initiation avec l'Ecole des Filles de Joie.
Mardi 16 Octobre 2012
Interview : Paris Burlesque Festival
En plein cœur de la préparation du Paris Burlesque Festival sur le thème de la « Fiesta de la Muerte », Juliette Dragon a accepté de répondre à quelques questions pour Folie Vintage.
Pour sa 4ème édition, le Paris Burlesque Festival choisit de célébrer les morts en recréant l’univers et l’atmosphère d’un Dia de los Muertos, dont il propose une vision unique,
fantasmée et burlesque à souhait.
F.V : Bonjour Juliette Dragon. A quelques jours de l’événement, comment se passe la mise en place ?
Juliette Dragon : Nous sommes actuellement en train de monter le décor à la Bellevilloise. Près de 2000 m² répartis sur 4 étages seront totalement transformés ! Nous préparons
une hacienda mexicaine, un ring de catch, un mini théâtre, et même une chapelle de désenvoûtement ! Tout est fait « maison » avec une équipe de bénévoles, sachant que nous
n’avons pas d’autres supports financiers que nos propres sources ! Et ce, depuis la première édition, en 2009 !
F.V : Qui est à l’origine du Paris Burlesque Festival ?
J.D : Tout d’abord, moi-même et Seb le Bison. Nous sommes un couple de passionnés, dans la vie comme sur scène. Nous jouons ensemble dans un groupe de punk rock nommé
« Rikkha » dont je suis la chanteuse, une formation que l’on qualifie souvent de « Cramps à la française », avec des influences à la Rita Mitsouko, les Pixies, ou encore PJ Harvey.
Le Paris Burlesque Festival, c’est plusieurs structures réunies pour l’occasion : tout d’abord, la boîte de production « Le Bison », qui est à la fois un label et une entité d’organisation
de spectacles, c’est la structure « légale ». Ensuite, le collectif Surprise Party, association dont je suis la présidente, qui œuvre pour la promotion du cabaret et du new burlesque.
Les deux ont été créées la même année, en 2003. Et l’Ecole des Filles de Joie bien sûr, une troupe de 8 filles. Au total, nous rassemblons plus de 300 bénévoles; cela fait beaucoup
de monde qui nous suit et nous soutient depuis le début.
Nous avons choisi la Bellevilloise qui a accueilli les précédentes éditions et c’est un lieu dans lequel nous avons aussi programmé plus de 100 dates, dont le Festival Riot Grrrl et
les Nuits zébrées de Radio Nova.
F.V : Le thème de la fête des morts aurait-il un lien avec la menace de mort qui pèse sur le monde en 2012 ?
J.D : En effet, la Fiesta de la muerte est un rappel humoristique et léger à l’annonce de la fin du monde. Constatant une morosité ambiante par ces temps difficiles de crise, on
voulait sortir des sentiers battus et contrecarrer l’essoufflement général. Au Paris Burlesque Festival, on pourra faire vivre des instants magiques à fond et amener de la joie. La mort
à la mexicaine, c’est une occasion de faire la fête. Contrairement aux apparences, il s’agit d’un thème joyeux, irrévérencieux et qui va faire du bien aux gens et leur rappeler qu’ils
sont vivants ! Au demeurant, beaucoup de gens se plaignent : il faut regarder autour de soi et réaliser que nous ne sommes pas les plus à plaindre…
F.V : Le programme s’annonce riche et varié, avec des intervenants internationaux. Peux-tu nous parler du fil rouge de cette 4ème édition du Paris
Burlesque Festival ?
J.F : Le Paris Burlesque Festival a pour ambition de montrer toutes les facettes du burlesque, qui est un mouvement très riche… Nous avons reçu près de 260
candidatures du monde entier pour participer, mais nous avons dû sélectionner des gens qui collaient au thème. Ainsi, deux revues seront présentées sur le thème
de la mort : Vendredi, « Pretty little monsters » nous plongera dans un univers à la Tim Burton où le thème de la mort sera annoncé avec légèreté, avec un côté rétro
décadent animé de gentils monstres à la fois tristes, corrosifs, drôles et poétiques, de vieux jouets rouillés qui prennent vie, des veuves éplorées… Fermez les yeux
et plongez dans un vieux film en noir et blanc…
Samedi, « Voodoo western » sera dédié à la sorcellerie, au voodoo rouge et or, avec des sorcières et des personnages totalement farfelus. Gros éclats de rire garantis,
avec du new burlesque parfois même trashy !
F.V : Une miss Paris Burlesque Festival sera élue. Peux-tu nous en dire plus ?
J.F : Tous les numéros pas forcément dans le thème du Paris Burlesque Festival pouvaient s’inscrire dans le cadre de ce concours ouvert à toutes.
15 filles vont donc concourir et il s’agira d’élire 3 favorites, les votes émanant du public ! Il y aura des débutantes jusqu’aux stars internationales, donc tous les
niveaux seront présentés ! Des prix spéciaux, en plus des 3 favorites, seront distribués. Ce sera jeudi soir dans une grande revue. Enfin, la quatrième revue du festival
sera dimanche, avec une scène ouverte.
F.V : Burlesque, mais pas que. Le festival mettra à l’honneur plusieurs artistes venus du monde entier. Peux-tu nous en dire plus ?
J.F : En effet, le Paris Burlesque Festival sera l’occasion pour de nombreux artistes de montrer leurs talents ! Nous programmons de nombreuses animations. Chaque
soir, il y aura un flash mob sur le thème des zombies à la « Thriller ». Il y aura aussi une exposition, « El beso de la muerte » qui durera jusqu’au 11 novembre à la
Halle. Vendredi, la « Nuit Clandestine » sera dédiée au Clubbing rétro, jazzy, swing, electroswing, avec de la musique live et sets de DJs, claquettes, magie, charleston,
prohibition, gangsters & garçonnes des années folles…
Samedi, les « Nuit fatales » ouvriront les portes d’un monde rempli de vampires à la Tarantino, avec le groupe Rikkha, Oli Spleen et les performances du Rocky Horror
Picture Show et du Cabaret des Filles de Joie, sur fond sonore de DJs qui se déplacent pour l’occasion.
Dimanche au Forum, il y aura un salon des créateurs avec des bijoux, dvd, vêtements, accessoires, sacs, bibis, déco, Bds, magazines, et toujours de la music live…
Au Loft, tous les soirs du festival de 18h à 02h, le Village du Festival, l’Hacienda de la Muerte, vous attendra avec ses bars à tequila et rhums arrangés, son ring de
catch pour pin-ups déjantées, son orchestre de mariachis, sa tatoueuse, son zombie peep-show, sa chapelle magique de désenvoûtement, ses autels multicolores
enchantés et ses DJs hallucinés ! Rien que du bonheur !
Un vrai challenge pour Juliette Dragon et son équipe qui s’adressent à un public large pour un mouvement très fédérateur. Et si vous ne venez ni déguisés, ni
maquillés, sachez que des maquilleuses seront à votre disposition au Loft pour vous transformer en créatures de la nuit !
Retrouvez le Paris Burlesque Festival #4 : « La Fiesta de la Muerte » à la Bellevilloise du 18 au 21 octobre 2012
Plus d’informations sur www.parisburlesquefestival.fr
Réservations sur Digitick (Pass 4 jours en vente : 3 revues + 2 nuits + accès au village)
Gossip from the boudoir
Lundi 17 Octobre 2011
One of the perks of being a burlesque photographer is getting to travel the world to see all the brilliant festivals and how the style of the genre changes from country
to country. Last weekend saw the Paris Burlesque Festival celebrate its third birthday in style, with a host of outstanding performers from all over the world. There
are too many to mention one by one, but here are a few of my favourite performers from the festival.
Murena Pink appeared at the festival in the Newcomers Section and did a fabulous job of entertaining the audience with her high energy and large doses of glitter
and feathers! With such strong stage presence and a brilliant personality off stage, not only did she win the Judges Choice award but was a pleasure to spend time
with throughout the festival and I’m sure will be one to watch in years to come.
There are no words for Khandie Khisses. Performing an energy-fuelled showgirl parody routine that had the entire festival yelling and begging for more, this UK bred
burly girl certainly knows how to entertain an audience! One of the most attractive qualities of Khandie’s performances is her love for the unconventional and its
great to see someone challenging the genre with such positive feedback.
Everyone loves a bit of man action in a burlesque show and this was provided by the smooth-moving talents of Brighton based boylesque performer Adriano
Fettucini. Charming the audience with his striptease unicycle act, followed by a reverse striptease unicycle act, there were many appreciative glances from the
females in audience (alongside a couple of nervous glances from the photographers in the pit below the stage when the unicycle got a little close for comfort!)
Another UK performer taking Paris by storm was Glory Pearl. Although I’ve met Glory once before in her alter-ego (real life persona) it was such an honour to witness
her performing finally, bringing the erotic art of pole dancing to the burlesque genre. Portraying an old woman whose enamoured state allows her to feel energetic
enough to pole dance, the act was hilarious and full of breathtaking moves requiring significant strength and flexibility. I’m looking forward to seeing more of Glory
Pearl in the London scene soon !
It’s not often you get to see such stars as Miss Exotic World 2010 Winner Kitten De Ville in action, so what a treat it was to photograph her at the festival. Performing
an energetic striptease, Kitten launched seamlessly into a fan dance, venturing out into the audience to wow them with her hidden pasties! Kitten is currently doing
a tour of Europe it seems, so catch her before she flys home.
On to a new performer now, at the Festival I had the divine pleasure of meeting and photographing one of Paris’ homegrown talents Miss Anne Thropy. With both
a stage presence and perfect porcelain skin to rival that of Dita herself, her moves were fluid and executed to perfection. It also translated amazingly well onto film,
which is always a plus in my book !
Another fantastic performer was Australia’s very own A’dora Derriere, who pulled in burlesque friends Missy Fatale and Trixi Tassels to star in her rendition of Prince’s
‘Cream’. All three girls worked fantastically together to pull off this innuendo-fueled routine, involving rip-off trousers and rather a lot of whipped cream !
Also, how cool is that outfit ?
I’ve not seen a splosh act for quite sometime, or for that matter one as elegantly demonstrated by Australian performer
Lillian Star. Starting out as an innocent housewife baking what could only be fitting as an apple pie, the audience plays
witness to a fabulous striptease followed by some serious spanking with a wooden spoon and an unassuming use of a rolling
pin as a strap on device! If you’ld like to see more of the act, follow the link lower down to see the big err… climax.
Well, since I’ve been back I’ve had a lot of people asking me to compare the festival to other events around the world. In my
opinion, the Paris Burlesque Festival had really considered all the finer points of festival life, providing a range of activities
to entertain the crowds including a Vegas themed shopping booths, a free casino (no money involved) a tattoo parlour,
wedding chapel and even a peep show room where you could ‘spy’ on performers. They provided a range of DJ’s across the
3 floors to appeal to all music genres and most importantly in my opinion, a brilliant range of debates, activities and classes
provided throughout the entire weekend by industry professionals such as tassel making, striptease classes and an amazing
debate on burlesque and feminism.
Although I would have to say that El Molino burlesque festival had a better stage and venue, the Paris main stage was
more than adequate in size and height with easy viewing from all seats in the room, and more importantly from a paying customer point of view they were strict
on seating numbers and there were far less people standing up without seats. The dramatic stage effects were spot on every night although again less impressive
than Barcelona who have a purpose built burlesque venue, similar to last year when London Burlesque Week had access to Cafe De Paris, which is by far the most
decadent location I’ve photographed in.
The performances were also incredibly varied and kept the night fresh, which is something that London and Paris have in common, although less true with Barcelona
who showed the same stage show every night. In terms of the Newcomers competition, London had by far the best quality performers in this category and
continues to be a sought after title in the burlesque scene amongst new performing artists. Another opinion in favour of Paris is the photography contracts – where
photographers must sign to say that they will not stand in the way of paying clients and that absolutely no flash must be used throughout the festival, which is not
addressed at any other venue and has been a rather debated issue on the Ministry of Burlesque website in the last few months. In conclusion, I think all three festivals
this year have had their positives, but they could all learn something from each other’s strengths.If you’d like to see more of the photos from the Paris Burlesque
Festival, they will be on my Flickr page later tonight – look for the Paris Burlesque Festival logos. See you all next year!
Texte et photos © Tigz Rice
Jeudi 13 octobre 2011
Le burlesque, un art «anticrise» en plein essor
Explosion des cours de strip-tease et spectacles déjantés qui se multiplient à travers le monde, le burlesque, dont le festival parisien
vient de se terminer ce week end, est un art en plein essor et serait même un remède «anticrise». Face à une conjoncture morose et une
lassitude des gens «abreuvés d'images de femmes siliconées», il offre bien plus qu'un cabaret grivois, explique Juliette Dragon, figure du
burlesque hexagonal et co-organisatrice du Paris Burlesque Festival. C'est un spectacle populaire qui amène de la joie à prix modique,
du pur divertissement.»
En 2010, les pin-up généreuses du film Tournée, du réalisateur et acteur français Mathieu Amalric, avaient enflammé le festival de Cannes
et braqué les projecteurs sur cet art coquin «qui fait de plus en plus d'émules, de 18 à 70 ans», confirme Juliette Dragon. «Les écoles
fleurissent partout en France. Nous en avons une à Paris, Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Orléans, Avignon et bientôt Lille »,
ajoute-t-elle, enthousiaste à l'idée que l'art de se dévêtir en s'amusant « s'insère dans la vie des femmes de toutes classes sociales, se
réconciliant ainsi avec leur corps, leur féminité et entre elles ».
« Né au lendemain des affrontements de la Commune, il a explosé dans les années folles et s'est toujours développé avec beaucoup
de grâce en pleine crise économique ou sociale », ajoute cette grande femme brune au regard félin. Mélange d'érotisme, de séduction,
d'humour et de satire sociale, « c'est aussi une manière d'assumer son corps et sa féminité en toute liberté », disent Anne Thropy
et Melle Loison, deux effeuilleuses professionnelles, ravies de l'engouement suscité par le mouvement et leurs cours de strip-tease.
«Transcender l'enveloppe charnelle»
Comédienne et danseuse de formation, Melle Loison, rousse longiligne aux yeux verts, a découvert
le burlesque à Londres. « Depuis que je fais ce métier, je m'amuse beaucoup et c'est sans doute
ce qui attire les gens. La première fois où je me suis déshabillée sur scène j'ai ressenti une petite
gêne... mais ensuite c'était un sentiment de grande liberté », raconte-t-elle, disant aimer incarner
les «icônes», de Carmen Miranda à Madonna.
Le burlesque permet à Anne Thropy, petite brune aux yeux de velours et à la bouche pourpre, de
concilier «toutes (ses) passions: danse, comédie musicale, films des années 40, costumes, couture,
plumes et paillettes ». « Pendant cinq, six minutes je vais travailler autour de la séduction et de
la glorification de la femme. Il n'y a plus de grandes, petites, minces ou pulpeuses...On transcende
cette enveloppe charnelle pour assumer sa féminité avec beaucoup d'autodérision...On suggère
plus qu'on ne montre. C'est un numéro élaboré et un aboutissement de tout ce que j'aime»,
dit-elle.
Mêlant pure tradition des années 1950 et new burlesque décalé et subversif, une soixantaine
d'artistes parmi les meilleures de la scène internationale se sont produites à la Bellevilloise dans
le cadre du festival qui a fêté ses trois ans sur le thème de Las Vegas. Parmi elles : Trixi Tassels, une
Néo-Zélandaise, «as du tasseltwirling», ou l'art de faire tourner le pompon au bout des seins.
Sandra Lacut / Photo © Carl De Souza
Jeudi 6 octobre 2011
Grand Opening Night of
Paris Burlesque Festival
For the third year in La Bellevilloise (Paris 20th) the public has the chance to see reviews from
internationally acclaimed burlesque performers in the different rooms. This year's theme of the 4 days is
Las Vegas and its excess; so in the Loft you will find a fantasy interpretation of one of the main streets of
the city with its theaters, bright lights, tattoo studios, casinos, the "wedding chapel" and show girls galore.
For its first night, the Opening Night Revue received 12 girls who came to perform their show
live. At the end of the show the jury decided the winner who will open the 2012's Grand Revue.
Ranking:
1st price to: Lady Adelaide Greed
2nd price to: Calamity Gin
3rd price to: Absolut Nikita
Jury's price to: Murena Pink
Best new Artist: Loulou Champagne
The Jury were composed by : Miss Anne Thropy, Pamela Winchester, Ziggy Chiki Boum and Mlle Loison.
Aurore Belot / Photos © Aurore Belot
Jeudi 6 octobre 2011
LE PARIS BURLESQUE FESTIVAL
S’ENCANAILLE A LAS VEGAS
Corsets, paillettes et nippies (cache tétons) sont de nouveau de sortie : pour la troisième fois, le Paris Burlesque
Festival diffuse son parfum de folie, du jeudi 6 au dimanche 9 octobre 2011 à la Bellevilloise.
Cette année, l’événement prend une direction étonnante : Las Vegas. Juliette Dragon, meneuse du Cabaret des Filles de Joie
et organisatrice de l’événement, en explique la raison (et bien d’autres choses encore dans l’interview vidéo ci-dessous).
« C’est un fantasme de Las Vegas. C’est la ville des péchés, la ville où la morale n’existe pas. C’est la kitschitude absolue. On a trouvé que par rapport à l’univers du
burlesque, des pin-up, de l’effeuillage, des paillettes, du strass ça collait assez bien. » Spectacles d’effeuillage et de danse, performances intimistes, scènes ouvertes,
stages de formation au strip burlesque, conférence sur le burlesque et le féminisme, concerts, exposition, casino, studio de tatouage et même wedding chapel
(chapelle de mariage) seront au programme de ces quatre jours et trois nuits. Spectacles d’effeuillage et de danse, performances intimistes, scènes ouvertes, stages
de formation au strip burlesque, conférence sur le burlesque et le féminisme, concerts, exposition, casino, studio de tatouage et même wedding chapel (chapelle de
mariage) seront au programme de ces quatre jours et trois nuits.
Une école en plein développement
Créé en 2009, le Paris Burlesque Festival pourrait prendre encore plus d’ampleur que lors des éditions précédentes. Il avait frôlé la barre des 3000 spectateurs la
première fois, l’avait dépassée la deuxième et « nous espérons cette année dépasser encore plus les 3000 ! », confie Juliette Dragon.
Si le festival connaît la même évolution que l’École des Filles de Joie, le succès sera au rendez-vous. « L’École des Filles de Joie est en plein développement, précise
Juliette Dragon. Maintenant tous les dimanches on donne des cours en province : Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Avignon, Toulouse, Orléans… On va bientôt aller à
Lille. Les cours de Paris aussi se sont développés. On avait commencé par donner 3 heures le samedi après-midi, puis 6 heures toujours l’après-midi et maintenant
on donne 9 heures le samedi toute la journée, avec des cours débutants et des cours avancés. » Un emploi du temps de plus en plus « corset ».
Cliquez ici pour voir la vidéo de l’interview de Juliette Dragon.
Fréderic Rieunier / Photo © Gilles Ramant
Mercredi 5 octobre 2011
Burlesque festival looks to
Australia for razzle-dazzle
FROM the popular music halls of the 1900s and Josephine Baker at the Folies Bergere in the 1920s to today, Paris has been a jewel
in the international cabaret and burlesque crown.
Once the rendezvous of silent movie stars and the cabaret crowd, Menilmontant is a popular Paris district full of bars, cafes,
restaurants and venues such as La Bellevilloise, which is about to host the third annual Paris Burlesque Festival.
The festival is the European hub of burlesque culture and this year four Australians are on the bill.
Despite receiving hundreds of applications, Juliette Dragon, a French cabaret/burlesque performer and artistic director of the Paris
Burlesque Festival, says the choice was easy.
Once the acts of raunchy exhibitionism and cheesecake glamour were stripped back, the numbers with originality, punch and
humour leapt out.
‘’We know what’s going to happen in a burlesque act, so what we look for is a remarkable skill - song, dance, mime … a surprise and
a calibre of artist who can, in three to five minutes, transport the audience from their daily grind,’’ Dragon says. What differentiates
burlesque from ‘’bore-lesque’’?
‘’What I often see from female Australian burlesque performers is very ‘pin-up’ [1940-50s glamour] and male seductive shows that,
while very professional and slick, don’t have the ‘folly’ that I like … The acts that I have booked have a special talent and are nuanced,
to be read on more than one level.’’
A’dora Derriere, of Perth, will return to the festival with her drag act as Prince after a hit performance last year, this time with two
dancers.
She will also perform a 1920s showgirl shadow dance and will be teaching four burlesque workshops (chorus line, vintage hair and
make-up and chair dance).
‘’A’Dora is an hilarious actress, a great dancer and a brilliant costume designer,’’ Dragon says.
Searching for originality... the artistic director of the Paris Burlesque Festival, Juliette Dragon
© Philippe Carré
From her new base in London, Derriere offers some advice.
''Good burlesque is about how the artist interacts with the audience. Sometimes the most opulent and over-the-top acts can be
boring and self-indulgent,'' she says.
''The audience needs to feel part of the performance somehow, even if it's just by being made to laugh, cheer or feel sexy when
a little wink comes their way.''
Laughing and cheering (and gasping) is expected for Sydneysider Lillian Starr, who will perform in the Nuits Fatales revue on
Saturday night.
Renowned for her pop-culture pastiches and her gender-bending performances, Starr will perform her outrageous ''cherry pie''
routine (''a rather salacious story about a 1950s cooking show'') as well as a high-class Swarovski-encrusted corseted act with a
live band.
''J'adore Lillian Starr,'' Dragon says. ''I love her transformation and ability to surprise.''
As Starr says : ''[Burlesque] should ultimately be entertaining. Sleazy can be entertaining but a connection with the audience,
charisma and good ideas go a long way.''
What has she learnt through burlesque? ''That our bodies are an amazing vehicle for expression … I think that women feel good
when we see more generous, funny and diverse representations of ourselves onstage,'' she says.
This year's festival line-up is not just women.
Boylesquer Monsieur P (Ben Palumbo), of Sydney, will perform with the globetrotting Australian tap dancer Jazmin Baret (my
alter ego) for a double act that will combine theatre, tap dancing, opera and acrobatics.
''I aim to create performances that are sassy, classy and creative,'' Monsieur P - whose act involves stripping off his shirt and
standing on his hands singing opera in a falsetto - says.
Outrageous... Sydneysider Lillian
''Burlesque has taught me to be creative in the moment and not to hold on. In opera it is all about hitting the perfect notes and Starr. Photo © Paula Delley
holding a very precise rhythm but in burlesque you have a wonderful theatrical freedom.
''It's helped me go with the flow - on stage and in life.''
Dragon says : ''It seems to me that Australians have a freedom of spirit, less self-censorship than Americans or Europeans, which
means that when they decide to let go, they can go far."
Ruby Boukabou stage name Jazmin Baret
Paris Burlesque Festival
ou la Bellevilloise métamorphosée en cabaret
Samedi 29 Septembre 2011
Devenu rendez-vous annuel, le Paris Burlesque Festival débarque du 6 au 9 octobre sur la capitale. La Bellevilloise se prépare à recevoir l'événement le
plus sexy du moment et profite de l'occasion pour se parer de ses plus beaux atours.
Le Paris Burlesque Festival pourquoi faire ?
Le Paris Burlesque Festival s'invite pour cette 3ème édition dans l'ancienne coopérative ouvrière de le rue Boyer, devenue aujourd'hui lieu de fêtes, de
rencontres et de partage. Depuis des années la Bellevilloise démontre son engagement auprès des femmes ; A ses débuts déjà en 1914, elle prônait leur
droit de vote. C'est dire s'il était naturel d'organiser cet événement en son sein.
Clinquant, sexy, engagé et féminin, le burlesque nous revient comme un boomerang. Si le Paris des années 1900 enchantait les théâtres, le cinéma et la
musique avec ses spectacles et ses pin-up, ses music-halls et ses numéros, le Paris d'aujourd'hui tente de retrouver ces couleurs d'antan en réinventant
ce qui faisait la magie de ses cabarets.
De plus en plus, on parle de cours d'effeuillage, on assiste au regain d'intérêt pour le lap dance, on s'amuse avec des plumes et des froufrous et on
retrouve tout le glamour des années folles !
Le Paris Burlesque Festival offre un condensé de tout cela. Entre performances artistiques, poétiques et humoristiques,
il propose une immersion totale dans ce monde sans retenu et sans tabou, excentrique et ludique où les femmes
cherchent avant tout à se retrouver, s'amuser, sans perdre le respect.
La Bellevilloise joue les transformistes.
Quelle ville a su, mieux que nulle autre, réinventer cette fantaisie burlesque ? Jeux de hasard, mariages improvisés,
paillettes et boas, lumières et show spectaculaires. A la mesure de la démesure, Las Vegas, ville de tous les excès. La
Bellevilloise a donc choisi ce décor pour habiller son loft. L'esprit de The Strip, mythique avenue de la ville, envahira les
lieux pour vous offrir des souvenirs à la hauteur de celle qui est devenue la grande capitale du burlesque.
Au cours de ces 4 jours vous pourrez ainsi découvrir et vivre tour à tour, l'élection de Miss Paris Burlesque 2011, des
revues burlesques, des soirées clubbing jazz et punk : la fabulous night et la nuit fatale, une exposition collective Las
Vegas Parano, une conférence sur le mouvement, des ateliers burlesques avec l'Ecole des filles de joie, un burlesque
bazar et des installations, happenings et conférence autour du burlesque.
Mélanie B.
A eux deux ils ont organisés des centaines de soirées, monté une école de burlesque, lancé le
premier festival burlesque français, formé un groupe, réconcilié rockers, cirque, oiseaux de nuit et
amateurs de burlesque sans compter toutes les fois où ils montent eux même sur scène... Oui, c'est
bien Juliette Dragon et Archi Seb qui se livrent à vous dans cette interview.
Mardi 14 décembre 2010
Beburlesque : Juliette et Sébastien, première question, êtes vous Burlesque ou pas ?
Juliette et Séb : Héhé ! bonne question ! C'est une question de définition, non ?
Pour nous le Burlesque c'est l'art de s'effeuiller avec humour et élégance, avec une sacrée touche de second degré.
Ce qui nous tient à coeur dans le Burlesque, c'est de pouvoir prouver que toutes les femmes sont belles, que le sex appeal n'est pas une question de corpulence mais
avant tout d'attitude et de talent.
BeBurlesque : Qu'est-ce qui vous a amené à organiser un tel événement que le Paris Burlesque Festival ?
Est-ce une première pour vous de réunir autant de personnes sur une période aussi longue ?
Juliette et Séb : Nous aimons tous les styles de Burlesque, rétro, belle époque et années folles, 50's, 60's, rock'n roll, New Burlesque revendicatif, TOUS les styles nous
intéressent.
Nous avons la volonté de fédérer la scène Burlesque française et internationale, l'envie de réunir les artistes avec de bonnes conditions
de jeu, de présenter au public tous les styles afin de promouvoir ce mouvement.
Nous sommes tous les deux professionnels de la scène et du spectacle, autant en tant qu'artistes qu'en tant que producteurs depuis
maintenant 18 ans, cette majorité approchante nous a donné le courage de nous lancer dans cette aventure.
Cette année c'était la deuxième édition et c'était encore plus beau et énorme que la première édition.
Nous sommes d'ores et déjà en train de préparer la troisème qui se doit d'être encore plus belle !
BeBurlesque : Avez-vous des chiffres à nous annoncer ? êtes vous pleinement satisfait de l’édition 2010 ?
Pourriez-vous nous dire si vous envisager la prochaine édition 2011 ? Et si oui comment ?
Juliette et Séb : Des chiffres pour 2010 ?
Soixante artistes du monde entier : France, Etats Unis, Australie, Allemagne, Hollande, Angleterre, Argentine, Autriche, Liban, Suède...
Une bonne centaine de bénévoles passionnés, à l’accueil du public et des artistes, aux décors, à l’affichage, au flyage...
2 mois de fabrication des décors
1 semaine de montage
Une équipe de production de 15 personnes à l'année pour penser à tout : scénographie, régie technique, booking, partenariats,
relations presse, direction artistique, web design, charges administratives et budgets financiers, ce n'est pas le plus drôle...
Plus de 50 heures de programmation effective :
3 soirées avec 1 revue de 2h chaque soir (20 numéros en moyenne) + dj set
2 nuits clubbing 1 électro et 1 rock avec djs et encore des numéros burlesques
2 concerts live
1 journée de Master Classes avec 3 Ateliers de 3 stars du Burlesque international américaines
1 conférence sur les pin-ups au cinéma
des installations vidéo
1 cycle de films au cinéma Grand Action "les pin-up au cinéma"
1 expo collective de photos "pin-up circus" (5 artistes exposants)
1 brunch brocante, marché des jeunes créateurs
1 scène ouverte pour les artistes débutantes
3 000 visiteurs environ.
Oui nous sommes pleinement satisfaits: les retours du public et des média sont excellents.
Nous nous sommes efforcés de recevoir les artistes de notre mieux et les témoignages de satisfactions et de remerciements nous
font chaud au coeur et nous récompensent de tous ces durs mois de labeur.
Pour 2011 ?
Suite au succès retentissant de cette 2ème édition, nous remettons le couvert en octobre 2011, en essayant de réaliser un événement encore plus beau et plus grand,
à l'image de la scène internationale en pleine expansion.
Nous envisageons une salle plus grande car nous avons refusé du monde cette année.
Chhhhut ! C'est encore un secret, en cours de négociation...
BeBurlesque : Question difficile, y-a-t-il une performance qui vous a le plus impressionné ou touché lors de ce festival ?
Juliette et Séb : Nous avons beaucoup apprécié la diversité des prestations.
Si nous devons vraiment citer un numéro c’est celui de KITTEN DE VILLE sur son canapé en clôture de la revue LAS VEGAS. Elle portait une combinaison couleur chair
qui donnait l’impression de la nudité mais objectivement, on ne voyait rien. C’est un hommage à la grande Dixie Evans : http://www.dailymotion.com/video/
xry5j_dixie-evans-stripping_shortfilms
Tout était dans la suggestion, certains ont beaucoup ri, pas mal de monde fut choqué mais absolument tout le monde s’en rappelle très bien !
BeBurlesque : Des petites anecdotes amusantes à partager ?
Mardi 14 décembre 2010
(suite)
Juliette et Séb : Un des numéros les plus forts de la GRANDE REVUE DE PARIS fut celui de l'intrépide anglaise KHANDIE KISSES dont
le train arrivait en gare du nord à peine une heure avant son passage sur scène.
Elle a voyagé maquillée, s'est changée dans le taxi et s'est précipitée sur scène en arrivant pour y enflammer le public et accueillir une
ovation plus que méritée !
BeBurlesque : Parlez-nous un peu de vous, mais qui est donc Juliette Dragon ? Finalement, on te voit beaucoup sur scène mais on te connait peu. Sébastien,
tu peux répondre aussi si tu le souhaites.
Juliette : Juliette Dragon en chiffres c'est 1m84 de passion de la scène, avec 1m20 de jambes, 18 ans de carrière, 10 ans d'arts
martiaux, 1 diplôme d'artificier et une formation de direction d'acteurs...
Seb : Au delà des chiffres, c'est d'abord une femme qui souhaite rassembler les acteurs d'un mouvement qui la touche
particulièrement. Le Burlesque étant un mode d'expression artistique créé par les femmes, Juliette s'y retrouve pleinement car
tout son travail de mise en scène a toujours tourné autour de la puissance de séduction de l'Eternel Féminin.
BeBurlesque : Et toi Sébastien peux tu nous en dire plus sur toi ?
Seb : Je suis un homme de passion. D’avoir rencontré Juliette m’a fait découvrir toute une scène qui rend hommage à la séduction
et au charme des femmes. Passionné de culture rock depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été fan de l’iconographie des pinup, de Betty Page à Tempest Storm et de toute l’imagerie des femmes fatales des films noirs hollywoodiens. J’aime les femmes
quand elles sont fortes de caractère. Travailler pour le mouvement Burlesque me passionne.
Juliette: Sébastien est un homme élégant, discret et efficace qui déteste se mettre en avant. C’est un travailleur acharné et nous
associer a décuplé notre force créative. Il gère énormément de postes dans nos activités de production mais c’est également
un artiste hors pairs, chanteur, trompettiste et guitariste de l’orchestre du Cabaret des Filles de Joie (jazz, swing) et créateur et
compositeur de RIKKHA notre groupe de rock.
Mardi 14 décembre 2010
(suite)
BeBurlesque : Alors Juliette, tu es plus connue comme la fondatrice de l’école des Filles de Joies, pourrais-tu nous en parler
en quelques mots ?
Juliette et Séb : Nous avons ouvert l’Ecole en 2008. C’était la première école de Burlesque en France qui propose des cours réguliers
toutes les semaines au même endroit.
Le succès fut immédiat. La preuve en est les autres écoles qui fleurissent un peu partout dans Paris.
Les élèves qui viennent chez nous ont souvent besoin de se réconcilier avec leur féminité et nos astuces de pro leur redonnent
confiance en elles.
Nous intégrons les élèves les plus assidues à nos revue du Cabaret des Filles de Joie sur la scène de la Bellevilloise une fois/mois.
BeBurlesque : Comment s'est fait votre rencontre et qu'est-ce qui vous amenez à organiser des événements burlesques ?
Juliette et Séb : Sébastien est venu à un Cabaret des Filles de Joie, il y a 4 ans. Il m'a vu chanter de vieilles chansons réalistes sur un rythme swing et m'a demandé si
cela pourrait m'intéresser de chanter dans un groupe de rock. J'ai répondu que c'était un de mes rêves. Il m'a donné rdv à son studio le mercredi suivant pour répéter
et depuis nous répétons encore tous les mercredis avec son groupe RIKKHA dont je suis devenue la chanteuse principale. Nous sortons notre 2ème disque début
2011. C'est ainsi que nous avons commencé à travailler ensemble.
Pour ma part, j'organisais déjà des Cabaret des Filles de Joie depuis 2003.
Ces spectacles de new burlesque ont toujours réuni effeuilleuses, chanteuses, musiciens, danseuses, comédiennes, performers et acrobates.
On a commencé au PULP puis nous avons joué un peu partout à Paris, en France et en Europe. La troupe continue de se développer et de se produire 1 fois par mois
à la Bellevilloise (25 artistes et orchestre live) et lors de soirées privées événementielles, de festivals de théâtre et de rock, etc.
BeBurlesque : A qui s’adresse l’école des Filles de Joies ?
Juliette et Séb : Notre clientèle a de 18 à 64 ans, toutes les classes sociales sont représentées. J’ai énoncé les motivations plus haut.
Certaines de nos élèves sont déjà des professionnelles de la scène (danseuses ou comédiennes) et veulent ajouter d’autres cordes à leur arc en apprenant les codes
de la séduction des Pin-up,
d’autres viennent juste prendre des cours de danses variés (modern jazz, barre au sol classique, oriental tribale, french cancan, claquettes, charleston, bollywood, ...).
Les motivations sont variées. Nous organisons beaucoup de stages hors de Paris: Strasbourg, Avignon, Bruxelles, Lyon. le mouvement est vraiment en train d’exploser
partout ! Certaines viennent aussi se former pour intégrer notre troupe de solistes professionnelles.
BeBurlesque : Tu performes sur scène également, comment décrirais-tu ton style ?
Juliette et Séb : Mon style est assez rock. Mon univers varie d’un numéro à l’autre. En ce moment, je joue les prêtresses voodoo,
assez diabolique. Mais j’ai beaucoup joué les Filles de Joie fin 19ème siècle, assez Moulin Rouge dans le style, immenses plumes,
strass, froufrous, corseterie victorienne, j’adore ça !!!
BeBurlesque : Alors comment faites vous pour dénicher la perle rare ?
Juliette et Séb : La perle rare est une artiste qui sait à la fois danser et jouer la comédie tout en s’effeuillant avec distinction
mais c’est aussi et surtout quelqu’un de généreux qui a le sens de l’équipe. Quand vous réunissez 25 filles, vous avez intérêt à
ce qu’elles soient gentilles entre elles...
La dernière recrue de la troupe s’appelle CALAMITY GIN, elle est anglaise et vient à l’école depuis bientôt 2 ans. Ses numéros
sont à la fois complètement décalés et drôles et en même temps très chic.
BeBurlesque : Organisez-vous d'autres types événements également ?
Juliette et Séb : Oui, en dehors du Paris Burlesque Festival, il y a bien entendu les Cabarets des Filles de Joie (notre revue phare),
mais aussi les Nuits Fatales (une version punk rock du Cabaret avec groupes lives), le RIOT GRRLZ FESTIVAL (festival rock au
féminin & new burlesque en février chaque année) et nous tenons également une agence de booking qui fait tourner performers burlesques et groupes de rock.
BeBurlesque : Vous qui connaissez bien le monde de la nuit, comment trouvez-vous l’atmosphère actuelle de 2010 ?
Juliette et Séb : Est-ce une question piège ? ;)
C’est curieux, Paris semble de moins en moins drôle et pourtant on sent une envie du public de partager des moments forts plus que jamais.
Nous espérons que 2011 verra des soirées et spectacles plus incroyables et généreux que jamais car les parisiens en ont vraiment besoin.
En tous cas, nous ferons de notre mieux dans ce sens !
BeBurlesque : Allez avant de se quitter, auriez vous un dernier mot pour les passionnés de Burlesque ?
Juliette et Séb : Nous espérons que ce mouvement va perdurer et continuer de se développer, que la scène va se fédérer afin d’offrir au public toujours plus de
représentations riches et variées.
Franz von Berlin
www.beburlesque..com
Mercredi 3 novembre 2010
Mesdames et messieurs,
bienvenue dans le Paris Burlesque festival 2éme édition organisée par la charmante Juliette Dragon et le non moins sympathique
Archi Seb.
Au programme, si on prend les raccourcis, des filles sexy qui se dénudent sur de la musique rétro Rock. Si on va chercher un
peu plus loin, une revue Burlesque, c’est un grand spectacle qui rassemble des filles venues de tous horizons et surtout avec
différentes mensurations pour proposer aux rétines attentives des performances mélangeant comédie, danse, humour, poésie,
acrobaties, voir même de la magie sans oublier les effeuillages et toute la panoplie de nippies qui va avec.
“Le but principal de ce festival est de fédérer la scène Burlesque” nous explique un Archi Seb passionné par son projet. “Il y a des artistes dans le monde entier
et nous avons souhaité les rassembler pour renforcer cette scène à part et l’ouvrir au public.”
“Certes, le film de Mathieu Almaric « Tournée » arrive à point nommé mais tout reste à faire.
Il y a encore trop de confusion, le public populaire ne comprend pas encore cette scène et le mot strip tease arrive encore en tête plutôt que le terme effeuillage” continue t-il.
Le strip-tease est vulgaire nous explique notre hôte : Là ou la femme s’exhibe gratuitement pour le plaisir de la chair, le burlesque est un hommage au corps
féminin, tel qu’il est.
Ici, pas de poitrine refaite ou de cellulite aspiré, les artistes s’exhibent en petite tenue et mettent en valeur leurs meilleurs atouts : leurs corps, 100% naturel.
C’est une manière d’accepter son enveloppe charnelle et de savoir en jouer, que ce soit pour charmer ou faire des choses extraordinaires.
C’est pour cela que, du haut de son mètre 80, Juliette Dragon se devait de dompter son corps pour s’épanouir et c’est ce qu’elle fait depuis maintenant 15 ans
continue Archi Seb, un regard de fierté l’illumine lorsqu’il évoque cette femme qui consume son énergie à redonner confiance à toutes les femmes qui se sentent trahi par leur corpulence.
Ici, tous les types de femmes sont représentés, on y trouve des pin-up, la jeune fille douce et souriante qui rassuraient les soldats américains qui partaient en
guerre, les femmes fatales, plus mystérieuses, les lolitas qui jouent de leur sex apeal, les Desperate housewives, belle à croquer et pourtant délaissées par leurs
maris, elles sont toutes là pour enterrer les clichés sur la femme et jouer de leurs atouts pendant plus d’1h30 de spectacle.
Et c’est dans une ambiance de cirque que le Festival s’ouvre puisque la soirée d’ouverture met à l’honneur l’univers du cirque, présentant une dresseuse de poupées Barbie, un caniche rose savant, un condor du Médoc, des jongleurs, des acrobates, des rubans chinois, beaucoup d’humour, d’insolite et de glamour.
Nous avons assisté à la 2eme représentation qui était une Revue New Burlesque de Music Hall, qui avait comme invitée prestigieuse Kitten de Ville, LA pionnière du New Burlesque américain.
La salle est comble, on regrettera le manque de places assises et la chaleur plutôt suffocante mais entre nous, voir des filles se déshabiller provoque souvent un
excès de température.
Juliette Dragon entre en scène pour introduire chaque numéro et les filles défilent.
Et là, c’est la folie dans la salle. Chaque numéro à ses particularités et le public réagit à chaque fois qu’une épaule se dévoile.
Les Rebelles entrent en scène dans des costumes de groom sexy, suivi par l’américaine Louise de Ville qui rend hommage à Un Elvis Presley plus vrai que nature.
Les époques se suivent et ressemblent un peu, La française Mlle Loison nous fait revivre les années 50 dans le rôle d’une Desperate housewife qui se rebiffe. La
comédie et l’effeuillage se mélangent à merveille et le résultat est excellent.
On retiendra également la prestation de Miss Anne Thropy, danseuse qui maitrise le mambo aussi bien que la mise en avant de ses formes voluptueuses et on
restera bouche bée devant les performances de l’allemande Xarah Von Den Vielenregen et celle de la russe Lalla Morte qui étaient de très haut niveau. Un savant
mélange de danse, de feu et de magie, le tout dans une atmosphère des plus réussie.
La soirée avance, la lolita Pinkie Special nous offre une leçon de Hula Hoop hallucinante laissant place à la reine de la soirée, l’américaine Kitten de Ville, qui nous
laissera sans voix devant une prestation extraordinaire dans laquelle celle-ci se donne touet entière à un amant imaginaire, superbe.
Vous l’aurez compris, nous, on est fan du Paris Burlesque Festival et on vous donne rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défilé non pas de mannequin
anorexique au visage glacial mais plutôt à une défilade de femmes 100% naturelle et pleines de charme.
NRV-JU
Paris Burlesque Festival
Photos © Stephane Roy & Disarticulated Doll
Du 23 au 29 octobre 2010
Festival de cancans
Tendance Burlesque
Désuets les froufrous ? Obsolète, le charme rétro des années 30 ? Pas du tout ! Le burlesque a le vent en poupe. les
créatures hautes en couleur de Tournées sont de retour. Le Forum de la Bellevilloise, à Paris, présente Paris Burlesque
Festival, tandis qu’une école prpopse aux femmes “d’apprendre à se mettre en valeur via différentes techniques de
scène”. Tout un propgramme !
Henry Dumatray
Photos © Eve Saint-Ramon - Evestreet
Photos © Gilles Rammant
Vendredi 15 octobre 2010
Paris Burlesque Festival : les filles se deshabillent à la Bellevilloise !
Du jeudi 7 au dimanche 10 octobre 2010 a eu lieu la deuxième édition du Paris Burlesque Festival, dans la salle mythique de la Bellevilloise, redécorée -ou presque- en chapiteau de cirque pour l’occasion. Ce festival est pour le moins atypique. Les spectacles qui y sont présentés sont complètement décalés, déjantés,
voire dérangeants, et frôlent parfois le grotesque -au bon sens du terme- sans pour autant tomber dans la complaisance vulgaire ou le graveleux facile.
Ce festival s’éloigne des conventions habituelles des spectacles français ; il bouscule les normes, fait tomber des barrières, rompt avec l’asepsie qui parsème notre
société et de laquelle on s’acquitte docilement, assoupis de notre plein gré dans les vapeurs d’éther délétères que distilles nos pudipondes valeurs modernes.
Bref : le festival choque, fait frémir de l’intérieur, nous provoque, nous émeut, et ça fait du bien !
Dans un esprit très « 19ème », tout en s’inspirant du burlesque postérieur né dans l’amérique des années folles, le festival eût tout aussi bien pu se nommer «
Freak Circus » tant est prégnant l’esprit des monstres de cirque tournés en ridicule pour amuser les foules ; c’est dire l’atmosphère qui baigne ce projet, et qui
enveloppe les spectateurs dans une gangue de démence contrôlée.
A festival exceptionnel, article exceptionnel. Aussi, j’ai choisi de vous retranscrire mes impressions en alexandrins, le mode d’expression le plus fidèle que j’ai
trouvé à ma disposition, exception faite des photos ci-dessous qui, j’espère, traduiront tant que faire se peut l’atmosphère qui régnait à la Belleviloise en ce
fameux vendredi 8 octobre, de 22h à 6h du matin. En alexandrins, disais-je donc ; libre à vous de mettre ensuite mes vers en chanson si le coeur vous en dit et
d’entamer une gigue ou une farandole devant votre écran, un plumeau à la main et le feu aux fesses (ou l’inverse), voire de danser la java en bas-résilles sur les
toits de Paris : on vous l’a dit, à l’occasion du Paris Burlesque Festival rien n’est ridicule, et tout est possible !
Démonstration :
A l’heure doucereuse où les enfants se couchent,
les chats se lèvent et les chauve-souris accouchent,
- c’est-à-dire à peu près une heure ténébreuse j’allai gaiement, le pas leste et la mine heureuse,
en direction de mon destin (toujours tout droit),
dans le sens de l’humour (après le feu à gauche),
quartier Ménilmontant dans un très bel endroit ;
Vendredi 15 octobre 2010
(suite)
vingt-et-un, rue Boyer : une adresse qui accroche !
La Belle-villoise, qui porte bien son nom,
ravira ma soirée, sous ses jolis jupons.
Que n’imaginais-je, à cette « Nuit Interlope »,
côtoyer des seins nus et trompes de Falloppe.
Hé ! La surprise, en effet, ne fut pas des moindres,
quand je découvris céans ce qu’il en était,
de cette soirée ou les hommes se font gais,
où les femmes se font rares ou bien se font oindre.
Bref, un show pigalesque très carnavalesque,
où le cabaret traîne dans le caniveau
et où le monstre maquillé nous semble beau,
sacré, dans la plus grande tradition burlesque.
Mikaël Doulson Alberca
Samedi 9 octobre 2010
Les dessous pailletés du festival Paris Burlesque
Après avoir attiré plus de 3.000 spectateurs l’année dernière, le Paris burlesque festival a inauguré sa deuxième édition à la Bellevilloise, à Paris, jeudi 7 octobre.
La programmation, inspirée cette année de l’univers du cirque et du théâtre forain, a donné lieu à des numéros extravagants et ludiques. Preuve que le burlesque,
ce n’est pas que du strip-tease, loin de là. Les artistes, qui parlent de leur passion pour cet art, insistent sur l’importance de la comédie et de la dérision. Et c’est
ainsi que l’on rencontre une dresseuse de Barbies, un caniche rose ou encore un chansonnier grotesque... Plongée dans une ambiance intimiste, drôle et coquine.
A la Bellevilloise, espace multiculturel du 20e arrondissement de Paris, la lumière est d’un rouge aussi éclatant que le tutu et les escarpins vernis de Miss Glitter
Pain Killer, habillée exactement comme la poupée Barbie qu’elle tient. Et qu’elle secoue, avant de lui arracher ses vêtements. Soudain, la lumière s’assombrit, et
c’est au tour de Miss Glitter Pain Killer elle-même de se déshabiller jusqu’à ce que le public découvre des pompons noirs au bout de ses seins. «Je suis souvent
une princesse, mais ce soir, je suis dresseuse de Barbies, même si c’est un métier qui n’existe pas. Le burlesque me permet d’aller au fond de mes fantasmes»,
s’amuse-t-elle.
Alors que se déroule cette deuxième organisation du Paris burlesque festival, les organisateurs, Archi.Seb et Juliette Dragon, se félicitent de «beaux éclats de rire»
du public qui, selon eux, «avait l’air de connaître, de savoir que lorsqu’une fille se déshabille, il ne faut pas crier ‘’à poil!’’».
Le public n’est pas celui auquel on s’attendait. Certains spectateurs sont arrivés en couple, beaucoup sont étudiants. Le film Tournée, de Mathieu Amalric, sorti
le 30 juin dernier, y est pour beaucoup. Selon Archi.Seb, «le film montre la réalité des performeuses, et on les aime bien. On ne se dit pas ‘’tiens, voilà des stripteaseuses’’, on a du respect pour elles.»
Certes, les filles se déshabillent, mais ce n’est pas du striptease. Explications: «En français, on distingue le striptease de l’effeuillage», détaille Juliette Dragon.
Laquelle donne des cours de burlesque à l’Ecole des Filles de joie, qu’elle a créée il y a deux ans, en même temps que le festival. Tous les samedis, dans le Loft de
la Bellevilloise, on peut y prendre des cours de danse. Il faut compter 20 euros pour “apprendre à se mouvoir comme une pin-up” pendant 1h30. «Des femmes,
de 18 à 64 ans y viennent pour se réconcilier avec leur féminité» et jonglent avec chapeaux, résilles, et autres accessoires.
>> Ecouter Juliette Dragon: “ A l’école des filles de joie on apprend à assumer son côté séducteur” >>
Samedi 9 octobre 2010
(suite)
C’est ce jeu sur la féminité que Pauline, 20 ans, apprécie. Elle a découvert le burlesque lors de la première édition du festival, et est revenue cette année avec sa
bande de copines. «Le burlesque, par rapport à la femme, c’est vraiment génial. Le corps de la femme n’est pas forcément mince, ne rentre pas dans les normes.»
«Nous, on est des filles accessibles, avec des physiques normaux», reprend Miss Glitter Pain Killer. L’humour aide aussi à dédramatiser le rapport au corps.
Presque tous les numéros se déroulent de la même manière: un jeu absurde avec un accessoire, poupée, sabre, ruban ou serpent en plastique, et une performeuse
presque nue à la fin. «Un spectacle burlesque raconte une histoire, c’est sensuel mais il y a une touche d’humour», selon Lily Verda, créatrice de vêtements pin up.
L’aspect théâtral est capital pour A’Dora Derriere, 31 ans. D’origine australienne, elle achève à la Bellevilloise une tournée mondiale de plus de deux mois: «Il
s’agit avant tout de dérision et de comédie, comme ce soir. Mais ce n’est pas partout pareil. A New York par exemple, c’est surtout le côté sensuel qui est mis en
avant.»
>> Ecouter A’Dora Derriere: “A New-York, ce n’est que du strip-tease” >>
«On peut faire du burlesque avec n’importe quoi, il suffit de changer le rythme. Burlesque ne veut pas forcément dire sexy», d’après le trio des Mangeurs de
lapins. Les personnages campés par ces trois artistes en sont la preuve: tennisman rétro jonglant avec des raquettes pour l’un, ornithologue et toucan du Médoc
pour les deux autres.
Charlie Chaplin, Buster Keaton, Jacques Tati sont leurs références. Betty Paige, le Moulin Rouge et les Folies Bergères en sont d’autres. Cet assemblage de cultures
françaises et américaines explique en partie les noms de scène improbables des performeuses. Les anglo-saxonnes choisissent des noms à consonance française,
comme A’dora Derrière, et les françaises, des noms américains, à l’instar de Miss Glitter Pain Killer. «Les paillettes qui enlèvent la douleur d’un quotidien morose»,
traduit-elle.
>> Ecouter Miss Glitter Pain Killer: ‘”Du burlesque avec une touche de modernité” >>
Mélodie Bouchaud et Daphnée Denis
Samedi 9 octobre 2010
L’art de l’effeuillage burlesque
Paris XXe. Le burlesque, c’est quoi exactement ? “Un spectacle où l’humour et la caricature s’allient à un irrationnel échevelé”, selon le
Larousse. Saupoudrez de couleurs, de femmes, de plumes et d’esprit furieusement rock pour imaginer le Paris Burlesque Festival. On y
verra en direct ce new burlesque tout fou découvert dans “Tournée” de Mathieu Amalric, sorte de strip-tease artistique, comique et bon
enfant. La Bellevilloise propose demain soir, dès 19h30, la “Revue de Paris” suivie de la “Nuit Fatale” jusqu’à 6 heures, pour les amoureux
du punk-rock. 19- 21, rue Boyer, Paris XXe. M°Gambetta, Ménilmontant, revues : 19h30 - 23 heures.
Mercredi 6 octobre 2010
Burlesque Circus
Soirée d'ouverture du 2e Paris Burlesque Festival 2010 (du jeudi 7 au dimanche 10 octobre) ce jeudi 7 octobre à la Bellevilloise
: Burlesque Circus. La soirée d'ouverture met à l'honneur l'univers du cirque, présentant une dresseuse de poupées Barbie, un
caniche rose savant, un condor du Médoc, des jongleurs, des acrobates, des rubans chinois, beaucoup d'humour, d'insolite et de
glamour avec les performances burlesques de Philly Caramel, A'dora Derriere, Miss Glitter Painkiller, Le Cirque Electrique, Billie
Rae, Les Mangeurs de Lapins, Monsieur K et Miss Beluga de Montélimar, Flora la Douce, Calamity Gin, Nolive, Daisy de Paris,
Mimi de Montmartre et bien d'autres ! Plus d'informations et détail de la programmation sur : www.parisburlesquefestival.fr/
programme.html.
Mercredi 6 octobre 2010
Last October, the first edition of the Paris Burlesque Festival was a public and performer success with local and international stars and up and comers performing, partying, conferencing, watching and being watched in multiple events all at the Bellevilloise in Paris’ 20th. This year is set to be even bigger. Artistic
director and hostess of the festival, the iconic Juliette Dragon and here associate Archi Seb have been toiling away with a dedicated team who have transformed the Bellvilloise into a magical circus space which will open its doors to the public on Thursday 7th October for a four day celebration of classic and
contemporary burlesque culture and performance.
LA burlesque star Kitten de Ville will be performing and giving a masterclass, the Cabaret des Filles de Joie (Ms Dragon’s troupe) will be sashaying in and out
of performance and organisation roles and other guests include Lalla Morte, Anne Thropy and Brooklyn Babydoll. The Australian performers this year are Vivi
Valentine, A’dora Derriere and Jazmin Baret and the short film ‘Urban Orchestra’ by Elise McLeod will be screened in the private cinema booths.
There will be a ‘pin ups in cinema’ conference, three cabaret revues, a pin up exhibition, a queer and a rock’n roll club night, a stage for emerging talent, a
Burlesque Bazaar brunch and more. Check the Paris Burlesque Festival site for all information on program and tickets and, to get you in the mood, here is the
Ruby TV memories from last year.
Mardi 5 octobre 2010
Le Paris Burlesque Festival fait son come back
Master Classes de burlesque, soirée clubbing gay friendly et spectacles de cabaret en tous genres composeront le Paris Burlesque Festival.
Après avoir fait rêver la Bellevilloise l’an dernier, le Paris Burlesque Festival est de retour pour sa deuxième édition. Ce rendez-vous incontournable de la scène burlesque parisienne se déroulera cette année encore dans la salle de la rue Boyer, du jeudi 7 au dimanche 10 octobre 2010. Il
mettra à l’honneur une quarantaine d’artistes – aux noms aussi évocateurs et surprenants qu’A’dora Derriere, Zoé Kill Kill Pussycat et Les Mangeurs de Lapin – à travers des représentations éclectiques.
Conférence sur « les pin-ups au cinéma », peep shows artistiques, strip-tease burlesque, exposition, scène ouverte, brocante vintage et soirées
clubbing à thèmes… Voici quelques-unes des récréations ludiques auxquelles pourront se livrer festivaliers et festivalières désireux de se divertir,
ou carrément de faire la bringue.
Un avant-goût ?
Paris Burlesque Festival 2010, du 7 au 10 octobre à la Bellevilloise
Frédéric Rieunier
Octobre 2010
Paris Burlesque Festival !
Du glamour, des perfomances, du burlesque, des happennings, du queer et des dentelles et des pin-up. Une scène
ouverte et même un brunch brocante ! Le tout dans un espace entièrement redécoré en théâtre forain... Tel est le
menu de la seconde édition du Paris Burlesque Festival. Esprit revue et music-hall pour un tourbillon de talents à
déguster, du 7 au 10 octobre à La Bellevilloise, 19-21, rue Boyer - Paris XX - Infos et programme complet : www.
parisburlesquefestival.fr
Une pluie d’étoiles
A’Dora Derrire, Billie Rae, Brooklyn Babydoll, Calamity Gin, Cherry Lyly Darling, Daisy Deparys, DJ Rag, DJ Turky,
ELie EL Sultan, Flora La Douce, Hervé Le Belge, Kabaret Féroce de Mr.K, Kitten de Ville, Les Mangeurs de Lapin,
Mademoiselle Loison, Mat Firhair, Mimi de Montmartre, Miss Anne Thropy, Miss Béluga de Montélimar, Miss Glitter Painkiller, Miss Marion, Noliv’, Philly Caramel, Pinkie Special, Rikkha, Valentina del Pearls,
Xarah von den Vielenregen, Zoé Kill Kill Pussycat
Qu’est ce que le new burlesque ? L’art de s’effeuiller avec humour tout en prônant une certaine
émancipation de la femme. Du jeudi 7 au dimanche 10 octobre, le Paris Burlesque Festival vient célébrer la femme pin-up à la Bellevilloise. Fort du succès de sa première édition qui avait réuni plus de
3000 spectateurs, le Festival le plus déluré de l’année revient avec le thème du cirque et du théatre
forain, inspiré par la culture populaire américaine des années 50/60. Au programme : peep shows intimistes et ludiques, conférences sur la représentation de la pin-up, stages de formation d’effeuillage
burlesque et enfin un brunch-brocante accompagné d’un orchestre swing pour clore ce festival du
glamour et de l’audace. De quoi réveiller la Dita Von Teese qui sommeille en vous...
Mercredi 22 septembre 2010
Le Paris Burlesque Festival réinvestit La Bellevilloise entièrement redécorée, à l’occasion, en théâtre forain, du jeudi 7 au dimanche 10
Octobre pour réunir les vedettes françaises et internationales de la scène burlesque et new burlesque.
Pour la petite histoire... Le Burlesque est l’art de s’effeuiller avec humour en prônant une certaine émancipation de la femme. Ce
mouvement voit le jour à la fin du XIXème siècle dans les cabarets parisiens et se développe sans cesse depuis, prenant pour référence
une iconographie hybride entre orientalisme des années folles, théâtres ambulants de la grande dépression et culture populaire américaine des années 50’ et 60’
véhiculée par Broadway et Hollywood.
Pour cette deuxième édition, l’univers du cirque est à l’honneur.
Le Paris Burlesque Festival offre un large éventail de spectacles d’invitées de choix du monde entier : pin-up françaises, aglaises, américaines et australiennes.
Au programme : 1 exposition, 3 revues, 2 nuits clubbing, 1 conférence, des concerts, des stages de formation, 1 scène ouverte pour les jeunes talents, 1 brunch
brocante Burlesque ainsi qu’une installation vidéo de Miss Marion.
En savoir plus: www.parisburlesquefestival.fr
Vendredi 1er octobre 2010
Effeuillages, pin-up à gogo et nuit fatale
C'est l'automne, les filles s'effeuillent ! Et pas n'importe quelles
filles... La Bellevilloise se transforme en théâtre forain pour accueillir les reines du New Burlesque, des pin-up et des vedettes
venues de Finlande, d'Australie, d'Allemagne, des États-Unis, du
Royaume-Uni, du Liban ! Vous ne connaissez pas encore le Burlesque ? C'est l'art de s'effeuiller avec humour en prônant une
certaine émancipation de la femme. Né à la fin du XIXe siècle
dans les cabarets parisiens, il a aujourd'hui le vent en poupe et
prend toutes les formes (pulpeuses toujours) : le théâtre, la musique, la danse, l'art contemporain, aussi.
Pour la seconde édition du Paris Burlesque Festival, le plus glam
de Paname, l'univers du cirque est à l'honneur, surtout lors de la soirée d'ouverture, le jeudi 7 octobre, où vous découvrirez une dresseuse
de poupées Barbie, un caniche rose savant, Mimi de Montmartre, Calamity Gin, Flora la douce... Tout un programme ! (de 19 heures à 23
heures). Gardez de l'énergie pour le samedi 9, date de la Nuit fatale. De 22 heures jusqu'à l'aube, des numéros de New Burlesque embraseront la Bellevilloise, avec, en tête, les shows déjantés de Kitten de Ville, LA pionnière du New Burlesque américain (également au menu
alléchant du Las Vegas Cabaret du 8 octobre), les performances de Cherry Lyly Darling, Brooklyn Babydoll, Khandie Khisses, Hervé le Belge
et les Filles de joie...
N'oubliez pas, entre deux shows chauds, de regarder, dans l'Imaginarium (espace coquin créé pour l'occasion) Accès interdit, l'installation
vidéo de Miss Marion, une personnalité à part, artiste contemporain et performeuse hyper sexy. Des extraits de films cultes avec des pin-up
au casting seront également diffusés durant tout le festival. Régalez-vous !
Paris Burlesque Festival, direction artistique de Juliette Dragon. La Bellevilloise, 19-21, rue Boyer, Paris 20e. Métro : Gambetta ou Ménilmontant. Tarifs : de 4 à 15 euros. Réservations et programme complet (revues, conférences, spectacles, expos, brunch, brocante...) sur www.
parisburlesquefestival.fr
À l'occasion du festival, le cinéma Le Grand Action (Paris 5e) propose, du 6 au 12 octobre, un cycle de films mythiques sur les pin-up au
cinéma. Programme sur www.legrandaction.com
Marie Audran
19 avril 2010
En compétition pour la Palme d’or
Tournée, de Mathieu Amalric
Le film en une phrase: Mathieu Amalric fait son baptême du feu en tant que réalisateur en
compétition avec son quatrième film.
Casting: Mathieu Amalric, Mimi Le Meaux, Kitten On The Keys, Dirty Martini...
Sortie: 30 juin 2010. Duré: 1h51.
L’enjeu: Tournée raconte l’histoire d’un looser, producteur de spectacles exilé aux Etats-Unis,
qui revient en France pour tenter de se refaire. Il a dans ses bagages une revue de strip-tease
New Burlesque, un show de «girls» qui détourne l’image de la femme fatale et des pin up des
années 1950 dans l’excès, le kitsch et la grivoiserie. Mais les Américaines rêvent de jouer dans
la capitale alors que leur manager y est persona non grata.
Mathieu Amalric a recruté ses filles lors d’un casting aux Etats-Unis et s’est offert les reines du genre. On trouve ainsi au générique : Mimi Le Meaux, Kitten On
The Keys ou Dirty Martini. Des artistes au physique naturel parfois éloigné des canons de beauté des magazines que les connaisseurs français ont pu découvrir
au Paris burlesque Festival.
A noter, que le producteur devait être interprété par le producteur Paulo Branco avant que Mathieu Amalric se résolve à endosser lui-même le rôle.
L’info en plus: A 44 ans, Mathieu Amalric est un habitué de Cannes. Depuis Comment je me suis disputé... (Ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin en 1996, on ne
compte plus les fois où les films dans lesquels il jouent ont été sélectionnés en compétition (Le scaphandre et le papillon, 2007, Les herbes folles, 2009) ou dans
les sections parallèles. Son troisième film comme réalisateur, La chose publique, a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.
Studio Ciné Live
Janvier 2010
Etes-vous prête pour un comic strip ?
Ecoles d’effeuillage et revival cabaret, ça s’appelle le néo-burlesque et en 2010, tout le monde s’y met.
“La troupe de Cabaret des Filles de Joie menée par Juliette Dragon fait le show à La Bellevilloise...”
“Preuve que la tendance cartonne: le burlesque a même eu droit à son premier festival parisien en octobre dernier avec expos, brocante vintage et shows
d’artistes venues du monde entier.”
“Même programme à l’Ecole des Filles de Joie de Juliette Dragon, qui offre des ateliers pour ‘sublimer son allure’...”
Edouard Rostand
Du 25 novembre au 1er décembre 2009
TROUPES BURLESQUES - DES PIN-UP POUR RIRE
Ce genre de strip-tease n’a rien à voir avec l’effeuillage à la papa, façon peepshow. Il fait salle comble et redonne le moral.
“Je ne me suis jamais rasé l’entrejambe ni fait refaire les seins, ça ne m’empêche pas de gagner ma vie en m’effeuillant.” Suzanne Ramsey est américaine et,
sous le coquin pseudo de Kitten on the Keys, elle se déshabille en public en reprenant des chansons des années trente sur son ukulélé. Dans le genre, c’est une
pionnière: d’abord outre-Atlantique puis dans l’Hexagone, voilà plus de quinze ans qu’elle a remis au goût du jour cette antique forme de strip-tease, aussi
éloignée que faire se peut du peep-show tristoune pour pioupious en goguette, comme on le pratique en bâillant d’Hmbourg à Pigalle. On appelle ça, désromais,
le “burlesque”, et ça marche: du Casino de Paris à La Bellevilloise, et de Dita von Teese à Kitten on the Keys, on vient en masse s’encanailler façon Belle Epoque.
Maigres ou dodues mais jamais siliconées.
Ce qui étonne dans le burlesque, c’est la fréquentation; le public est majoritairement féminin, et l’ambiance, absolument pas onaniste. C’est juste un titillement.
Une bouffée d’érotisme. Les femmes qui défilent sont belles sans répondre aux draconiens canons de beauté. Comme dans un défilé de Jean-Paul Gaultier ou un
film d’Almodovar, elles peuvent être grandes ou bien petites, tatouées ou pas, maigres ou tout en générosité. Mais en tout cas, jamais siliconées. Elles se présentent au naturel, mais elles savent mieux que quiconque se rendre irrésistibles. Ce sont des femmes qui ont envie de séduire. Au cours de leur numéro, elles se
mettent en scène d’une manière souvent parodique, car elles aiment rire d’elles-mêmes, mais cachent l’essentiel. Jamais vulgaires. Le bas reste protégé, et des
cache-tétons masquent la pointe de leur féminité.
A l’origine, burlesque vient de l’italien “burlare” qui signifie “se moquer de”, et si cet art revient aujourd’hui en force, c’est que le public a besoin de défoulement.
Depuis deux ans, une vingtaine de troupes égayent soirées privées et publiques. Une école de strip-tease vient même d’ouvrir dans la capitale.
Du 25 novembre au 1er décembre 2009
(suite)
“Le strip-tease est un art qui remonte au début du siècle dernier, assène Suzane
- Kitten, et il a connu son apogée après la grande dépression de 1929. Une des
raisons pour lesquelles il a explosé aux Etats-Unis au début des années 2000,
c’est que nous étions en pleine crise. Le président américain s’appelait George
W. Bush. Nous avions besoin d’une soupape. Reprendre possession de son corps,
refuser les implants, la toxine botulique ou le silicone, c’est un acte militant.”
La quarantaine passée, Suzanne ne laisse personne indifférent. Mathieu Amalric
lui a même demandé de participer à son film “Tournée” (en cours de production), relatant l’histoire d’un français qui exporte le strip-tease burlesque aux
Etats-Unis. Car le strip-tease, avant d’être magnifié par Demi Moore au cinéma ou Dita von Teese au Music Hall, est une invention française. C’est au Divan du
Monde, que tout a commencé au 1897. Les Folies Bergères et, évidemment, le Moulin Rouge reprirent l’idée de ces tableaux intégrants des nus au nom de l’art.
Ils firent la réputation de Pigalle, qui devint la capitale mondiale du strip-tease.
Un siècle plus tard, Juliette Dragon est l’une des héritières de cet art populaire. “Je suis grande, 1,84m, et on me prend toujours pour une sorte d’hermaphrodite.
L’un de mes premiers numéros mariait le feu et l’effeuillage. Au départ, je suis habillée avec un pantalon, on me confond avec un mec, mais, au fur et à mesure
que je me déshabille, on se rend compte que je suis une femme. Les réactions sont amusantes. Pour corser le jeu, je manie des boules de feu, et plus je suis
dénudée, plus je suis inaccessible, voir dangereuse à aborder. C’est un joli contraste. Je suis strip-teaseuse, mais, ce n’est pas pour ça que je suis une fille facile.
L’idée, c’est de détourner les codes du strip-tease traditionnel et de s’en amuser car, à l’inverse des filles du peep-show, nous jouons pour un public, nous n’avons
jamais de clients.”
Toute la nuance est là. Les filles qui font des strip-tease dans les quartiers chauds des capitales s’amusent rarement, la prostitution n’est jamais loin. Rien à voir
avec le burlesque. “Moi, je fais de la scène pour rendre les gens heureux, affirme Juliette Dragon, ça les rend moins cons. Ils réalisent qu’il ne faut ps toujours se
fier aux apparences, que les femmes ne sont pas des objets. Le burlesque, c’est du cabaret, cela signifie qu’il doit être subversif et second degré, populaire et donc
pas cher, contrairement au music hall, plus lisse, et dont le prix d’entrée est plus élevé. Les entrées ne coûtent jamais plus de 10 euros, ça permet de passer une
bonne soirée à petit prix, et d’oublier ses soucis quotidiens. Il est évident que sur scène je ne peut m’empêcher de brocarder la société de plus en plus liberticide,
mais je ne nomme personne. Suffit d’évoquer la clope qu’on ne peut plus griller nulle part ou l’alcool qu’on ne peut évoquer en public pour que tout le monde
sache de quoi on parle. Le strip-tease a toujours bien marché en période difficile et il est évident que c’est l’une des raisons de son succès actuel.” Le burlesque
? Un remède à la crise et, au moins, à la morosité.
Christian Eudeline / Photos © Carlos Muños Yagüe
DU DÉLIRE ET DU SEXE POUR RIRE
A l’occasion du Paris Burlesque Festival, les caméras de la TéléLibre se sont faufilées, le vendredi 23 octobre, dans les locaux
de la Bellevilloise. Au programme, une scène alternative, subversive et assumée.
Grande ou petite, enflammée ou vorace, délicieuse ou trash, les filles du cabaret interlope n’ont pas fini de retourner les
scènes de Paris et d’ailleurs. Réunies ici, au Paris Burlesque Festival, qui se tenait du 22 au 25 octobre dernier, ces artistes d’un
nouveau genre reprennent les codes du « vieux » burlesque (des années 30, où l’art de l’effeuillage était joliment consensuel)
pour diffuser leurs revendications, sous le prisme d’un féminisme insolent. Certaines choquent et nous font rire, comme ce
28 novembre 2009
duo de comédiennes, Patricia & Colette, avec leur défilé de Miss Lorraine et leur performance osée de body art.
Paris Burlesque Festival
D’autre nous invite à un spectacle grâcieux, dans une ambiance tamisée, comme l’exquise Flora La Douce. La performeuse
Ghoulina, de la troupe parisienne Kisses Cause Trouble, vient déranger notre quotidien avec un spectacle où elle joue une
zombie-pom-pom-girl-végétalienne et dévoreuse de cervelle...
Un festival qui a vu le jour grâce à Juliette Dragon, directrice artistique et meneuse du Cabaret des Filles de joie : « On veut véhiculer l’image de la femme
émancipée qui montre son corps et qui l’assume. La femme est bien loin d’être un sexe faible ! Ici, elle est puissante et en pleine possession de sa séduction... »
Oubliez donc les pin-up naïves, à qui l’on a sermonné pendant des années « sois belle et tais-toi ». Ici les demoiselles reprennent le pouvoir avec leur corps et
leur inventivité, pour explorer vos sens. Vous serez prévenus.
Margaux Duquesne
Images: Géraldine Pasquier
Montage: Julian Grieco Langlet
Ruby TV at the Paris Burlesque Festival!
We were going to do a report on the first Paris Burlesque Festival for the Australian television with a small but top team and
great equipment... when that didn’t happen we nearly decided to just enjoy the event. But on arriving for opening night and
seeing how beautiful the Bellvilloise looked, all dressed up with the hilarious Kitten on the Keys in mid concert and hearing
how good the rest of the line up was for the 4 day festival, we couldn’t resist sharing it with you.. so pulled out our mobile
phones then borrowed a little old hand held to grab bits and pieces between catching shows, changing costume and dancing on the bar (with camera in one hand, light in the other!). We hope you enjoy. The Cabaret des Filles de Joie girls will be
dancing soon again in Paris and then at the Palais Mascotte in Geneva.
2 novembre 2009
Paris Burlesque Festival
27 octobre 2009
Succès pour le Paris Burlesque Festival
Le Paris Burlesque Festival a comblé la Bellevilloise ! Pour sa première édition, il a rassemblé environ
3000 personnes. Rançon du succès : l’organisation a même dû refuser du monde samedi soir, devant une
affluence trop importante pour les lieux.
140 bénévoles
Tentures satinées et petites tables rondes de cabaret, rien n’a été laissé au hasard pour que l’ambiance
collât parfaitement à l’esprit du burlesque durant ces quatre jours. Du 22 au 25 octobre, l’événement a
cumulé expositions de photos, piano bar, numéros engagés et peep shows étonnants. Autant dire un foisonnement de création, de joie et d’humour.
Une luxuriance rendue possible par 140 bénévoles. Et coordonnée notamment par Juliette Dragon, fondatrice du Cabaret des Filles de Joie et organisatrice du
festival. « Ce qui m’a particulièrement fait plaisir, en tant que programmatrice, c’est de pouvoir programmer des artistes très différents : clown, chanteur manga,
musiciens, danseuses... Venus d’Argentine, du Japon, d’Australie, des Etats-Unis, d’Allemagne : ce sont des gens du monde entier qui ont ainsi donné leur interprétation du burlesque. »
Les «attributs» de Jean Sarkozy
Le succès de cette première a encouragé la jeune femme à lui donner une suite, très probablement à l’automne 2010. En attendant, elle souhaite proposer des
événements burlesques encore plus régulièrement. Les échos positifs qu’a rencontré la brocante, dimanche, pourraient donner lieu à d’autres vide-greniers du
même genre. D’ici-là, le Cabaret des Filles de Joie proposera sa Typically French Revue, le 21 novembre.
La soirée risque de compter de nouveaux adeptes, à en juger par la réussite de ce Paris Burlesque Festival. Une réussite qui doit beaucoup à une bonne dose de talent et un humour volontiers mordant
(l’Américaine Kitten on The Keys n’hésitant pas, par exemple, à prendre pour cible les «attributs» de Jean
Sarkozy), grâce auxquels les artistes présents ont montré qu’on pouvait arborer de la lingerie sans faire
nécessairement dans la dentelle.
F. Rieunier
Photos © Gilles Rammant
Comment le striptease est devenu féministe
Porté par la mode du burlesque, il renouvelle et détourne les codes érotiques
22 octobre 2009
Succès populaire des revues de Dita Von Teese, annonce par les sites people d’une prochaine comédie musicale avec Kristen Bell et Christina Aguilera intitulée Burlesque, festivals organisés un
peu partout dans le monde (et pour la première fois à Paris du 22 au 25 octobre)... le burlesque fait son grand retour dans la mode et le spectacle. Aujourd’hui on parle volontiers de new- ou de
neo-burlesque, et des débats enflammés naissent sur les blogs et les forums dans d’improbables tentatives de spécifier ce qui est burlesque et ce qui ne l’est pas...
Qu’on évoque les premières stripteaseuses de Pigalle à la fin du XIXème, la tradition du cabaret ou les pin-up de l’après-guerre, l’esprit burlesque est très étroitement lié aux spectacles mettant
en scène des femmes à la fois glamour, provocantes et indépendantes.
Se développant souvent dans des lieux interlopes et remplissant la double fonction d’affrioler et d’amuser le public, le burlesque se rapproche des spectacles de variété et de music-hall. On
remarque dans cette histoire de l’effeuillage de constants va-et-vient entre l’Europe et les Etats-Unis. Les Américains utilisent volontiers l’adjectif «burlesque» pour désigner tout spectacle de
comédie chargé d’érotisme et se réapproprient les clichés associés au glamour français: «Champagne», «Coco», «Mademoiselle», se retrouvent croisés à toutes les sauces dans les noms de
scène hauts en couleur des effeuilleuses burlesques.
Renouveau
Alors qu’une plus grande liberté sexuelle contribuera dans les années 60 à ringardiser les numéros légers du burlesque au profit de spectacles plus directs, le renouveau du mouvement viendra
des Etats-Unis. Dans les années 90, Michelle Carr créé le troupe du Velvet Hammer, dans une salle de concert de sa propriété à Los Angeles où se retrouvent les groupes underground et des
figures de la contre-culture. Dans un souci constant du détail esthétique retro, elle ranime l’esprit de cabaret et choisit des numéros qui mêlent effeuillages sexy et arts du cirque, incarnés par
des femmes de toutes tailles et de toutes corpulences... Des stars comme Dirty Martini ou Kitten de Ville sont passées par cette troupe mythique qui a influencé tout le mouvement burlesque
contemporain.
Depuis 2001, des événements comme le festival Tease-O-Rama ou le concours annuel Miss Exotic World en Californie propagent le style burlesque en faisant découvrir chaque année de nouvelles artistes vénérées par les amateurs du genre. Dans les numéros actuels le burlesque a aussi absorbé les influences du rock n’ roll et des icônes fétichistes comme Bettie Page.
Dita Von Teese a magistralement intégré ces sources d’inspiration diverses pour raviver cet amour de la pin-up. Avant, son mariage (désormais rompu) avec le chanteur Marilyn Manson l’avait
révélée à un public plus large tout en l’associant au mouvement gothique.
En France, le phénomène n’a jamais vraiment disparu mais ce n’est que tout récemment qu’il s’est trouvé dans le label « neo-burlesque » un début de conscience collective. Les soirées estampillées «burlesque» sont l’occasion pour le public de rencontrer ses idoles et de retrouver cet esprit de glamour un peu suranné qu’il apprécie tant (revues de la Gentry de Paris, soirées Glitter
Fever).
A côté de cette tendance plus esthétique, des artistes utilisent ce style faussement innocent pour explorer les questions d’identité sexuelle et la place du corps dans la société avec des performances plus trash (Juliette Dragon, Wendy Delorme, Miss Marion).
Face à l’engouement que suscite cette forme de spectacle retro, les spécialistes ont mis en place de véritables formations... La Gentry de Paris, temple de la revue burlesque, anime ainsi une
Ecole supérieure de striptease burlesque. Des cours sont aussi assurés par le Cabaret des Filles de Joie de Juliette Dragon ou par le duo Miss Glitter Painkiller et Cerise Diva Champomy.
Effeuillage Vs Pole dance
Le profil des pratiquantes, qu’elles soient « pro » ou simples amatrices se produisant occasionnellement, n’a pas grand-chose à voir avec celui des danseuses du Pink Paradise. Le striptease
classique permet aux professionnelles de gagner de l’argent et n’a jamais été une vocation. L’approche burlesque est, à l’inverse, plutôt un loisir, voire un engagement. Alors que certaines filles
prennent des cours payants pour apprendre à « stripteaser », la plupart des artistes exercent un métier en parallèle de leur implication dans le milieu car il est difficile de vivre de cette pratique
marginale.
Les artistes burlesques ont trouvé le moyen de se distinguer clairement de leurs collègues stripteaseuses par une astuce langagière: elles parlent d’effeuillage, un mot élégant et joliment désuet
pour rappeler qu’il y a dans leur démarche une exploration de la vieille tradition du spectacle grivois, quand le striptease moderne a plutôt une simple fonction d’excitation du public. Il faut
aussi rappeler que contrairement aux stripteases de club qui peuvent aller très loin, l’effeuillage proscrit la nudité totale et n’a rien à voir avec la danse contact ou le pole dance.
22 octobre 2009
(suite)
Plus sensuel que sexuel, moins agressif et volontiers parodique, le burlesque s’est ainsi attiré un public plutôt féminin. D’ailleurs la plupart des magazines
et des sites qui se sont penchés sur le mouvement sont liés au féminisme (à l’exception notable du site Be Burlesque qui rassemble plutôt des amateurs
de l’esthétique burlesque comme art de vivre).
Et les hommes qui se retrouvent dans les lieux où se produisent les danseuses y viennent dans un état d’esprit différent de ceux qui fréquen
taient les bars de striptease. En fait ce n’est plus vraiment le parfum de scandale qui attire dans le burlesque: mais plutôt la mise à distance
d’une manière jugée trop directe de mettre en scène le corps...
La nouvelle vague burlesque se réapproprie certains codes de l’histoire de l’effeuillage: porte-jarretelles, talons vertigineux, plumes, corsets et pastilles constituent toujours des ornements très
en vogue. Mais l’intention s’écarte de plus en plus de ce que l’on connaît du striptease.
Les numéros sont en général basés sur un décalage, une pointe d’humour ou de loufoquerie qui fait passer l’héroïne du show pour une femme fatale un peu ridicule, exagérément prétentieuse
et sûre d’elle. Les propos des artistes burlesques témoignent bien de cette volonté de sortir définitivement de la catégorie « striptease » aux yeux du grand public ou des médias.
Dans le même temps, la volonté de séduire ce public est encore bien présente. « Le féminisme ne veut pas non plus dire que la femme n’a pas le droit de jouer de sa séduction et qu’elle doit
s’habiller comme une patate! », explique Miss Glitter Painkiller. « Elle est alors maîtresse de son corps et libre d’en faire ce qu’elle veut, que ça plaise ou non! Il y a un côté paradoxal, mais je
pense que c’est un trait de caractère particulièrement féminin! »
Ce paradoxe va parfois très loin: dans A wink and a Smile, un documentaire sur une classe de burlesque à Seattle, l’assistante de la prof joue le rôle de la poupée asiatique hyper sexualisée,
répondant au doux nom de « The Shanghai Pearl ». Le retournement des stéréotypes est ainsi brandi comme une arme contre ces mêmes stéréotypes.
Détournement des codes
Dans les cours de burlesque, les filles apprennent à danser et à s’effeuiller bien sûr, mais aussi à développer leur personnalité de scène. Elles doivent trouver un pseudo et se construire un personnage, qui est un prolongement et une exagération de leur propre caractère. Beaucoup y voient la possibilité de mieux accepter un corps qui s’écarte du modèle que renvoient justement
les stripteaseuses professionnelles...
C’est un point sur lequel s’accordent les différentes sensibilités du neo-burlesque : la diversité physique est revendiquée comme une spécificité. La surmédiatisation de vraies pin-up à la plastique parfaite comme Dita Von Teese étant ainsi régulièrement critiquée, même si c’est paradoxalement grâce à elle que le grand public a redécouvert l’effeuillage.
Jouer à la pin-up est considéré par les profs de burlesque comme un loisir mais aussi comme une arme, une manière de s’approprier ses atouts et de prendre confiance en soi. Le cours devient
alors une sorte de coaching...
Pour Juliette Dragon, emblématique de la scène burlesque engagée, c’est d’ailleurs ce jeu libre avec les codes de la séduction, cette manière d’être sexy sans ressentir de culpabilité qui est le
propre du féminisme contemporain. Là où les grandes sœurs des années 70 voyaient l’ordre patriarcal pointer derrière le moindre soutien-gorge, la nouvelle vague s’accommode bien de la mise
en valeur du corps, y compris dans un spectacle d’effeuillage! Montrer son corps et déclarer son indépendance est une constante de l’histoire du féminisme, comme le rappelle Juliette Dragon
qui renvoie aux garçonnes des années folles qui jouaient de l’ambiguïté de leur apparence.
Chez les féministes traditionnelles le sujet est jugé un peu anecdotique, et provoque en général rejet ou mépris. Rejet parce que la thématique du corps reste problématique chez les féministes
françaises. Il suffit d’évoquer les «Chiennes de garde» pour ressentir l’ampleur du décalage culturel avec les artistes burlesques. Mépris encore, parce qu’il y a des sujets plus sérieux, plus politiques, que ceux liés au corps et à l’image qu’il renvoie... Mais certaines ont compris que, le personnel étant toujours politique, la redécouverte du corps et son utilisation consciente peuvent
être un acte d’émancipation. Et à défaut une occasion de s’amuser un peu en oubliant la crise, le burlesque ayant toujours prospéré dans les périodes troublées de l’histoire...
Jean-Laurent Cassely
Merci à Juliette Dragon, Miss Glitter Painkiller et Chris Do Carmo de Be Burlesque
Jeudi 22 octobre 2009
Paris Burlesque : pin-up et filles en joie
Festival. A l’honneur jusqu’à dimanche, une vision décalée de l’effeuillage et du cabaret.
Quatre jours durant, dans le lointain sillage de Dita von Teese qui animait le Crazy Horse en février dernier, le burlesque
revient à l’honneur à Paris, sa ville d’origine. Le festival Paris Burlesque invite pour l’occasion une flopée d’artistes internationales, dont la joueuse d’ukulélé Kitten on the Keys. Projections cinéma, exposition de photographie, peep-show, cabaret...
jusqu’à dimanche, toutes les formes du phénomène vont être déclinées à la Bellevilloise
(www.parisburlesquefestival.fr).
Juliette Dragon, initiatrice du projet, est à la tête du Cabaret des filles de joie. Elle propose aussi des ateliers où on apprend
l’art de l’effeuillage, le french cancan, le théâtre... «On souhaite véhiculer une image de la femme naturelle, sans Photoshop
ni chirurgie esthétique. On se réapproprie tous les codes de la féminité que les féministes des années 70 ont détruits. Et on
s’en amuse !» explique-t-elle, en plein préparatifs à la veille de l’ouverture du festival. Pour Miss Glitter Painkiller (sur scène
samedi soir), c’était au départ une aventure personnelle, presque thérapeutique. «Le plus dur, ce n’est pas de se déshabiller,
mais de captiver l’attention.»
Dans ces cabarets contemporains, on croise des grosses, des petites, des grandes... «Le burlesque, c’est magique : on met en avant ce qu’on veut montrer et on
cache ce qu’on n’aime pas»,explique Miss Glitter Painkiller qui, dans un domaine où chacun crée son personnage, se définit comme la «desperate housewive
qui pète les plombs».
Talons aiguilles, décolleté, paillettes... cette «ultraféminité» représente, selon Stéphanie Arc, auteure et journaliste pour le CNRS, spécialiste des réflexions sur
le genre, «une mise en scène des normes sociales dans un lieu et un temps donnés. Et le faire sur scène, dans une attitude choisie et assumée
Jeudi 22 octobre 2009
(suite)
comme le font les actrices du burlesque, est une sorte de performance de, ou sur, la performance : la performance première étant celle du genre lui-même. C’est
justement ce qu’elles montrent en le surjouant.»
Entre cinéma, photographie, spectacle ou musique, le burlesque, c’est aussi le dessin. A preuve, Maly Siri, 24 ans : adolescente, elle se prend de passion pour Elvis
Presley puis, plus largement, pour le vintage. A force d’écumer les brocantes, elle tombe sur des vieux magazines de pin-up et flashe sur une photographie de
Betty Page. Coup de cœur ! Pour elle, leur coiffure et leur style vestimentaire sont l’essence même de l’élégance : «J’aime dessiner leur lingerie, corsets, gaines,
dentelles, jarretelles, bas de soie...»
Aujourd’hui, elle prépare une bande dessinée et expose ses croquis sur son site internet à la gloire du burlesque (pinup-doodles.blogspot.com). Elle fait par ailleurs partie des habitués des soirées Dr Sketchy’s Anti-Art School (www.drsketchy.com), un cours de dessin de modèles vivants (des pin-up).
Créé à Brooklyn par l’illustratrice Molly Crabapple, ce concept a trouvé son public et se développe aujourd’hui dans de nombreuses villes à travers le monde.
Prochain rendez-vous à Paris, le 7 novembre, en l’honneur des «vamps chinoises des années 30».
Margaux Duquesne
Photo © Francis Campiglia
15 octobre 2009
Paris Burlesque Festival
Un peu de burlesque dans ce monde sinistre, voilà déjà une bonne raison de sa rendre
à La Bellevilloise entre le 22 et le 25 octobre 2009 où un festival vous ouvre grand
les portes. La Bellevilloise sera redécorée, “drapée de velours luxueux et se satins voluptueux, tels les salons licencieux d’une ancienne maison close” (dixit le dossier de
presse). Alléchant, non? Une expo photo (Katharina Bosse), un hommage à Betty Page,
un Cabaret Interlope (“âmes puritaines s’abstenir”, dixit encore le dossier), films, cabarets, bazar, bref, tout devrait valoir le coup d’œil et d’oreille, d’autant que la librairievideoclub Hors-Circuits : http://www.horscircuits.com/ , décalée et indépendante à
souhait, est l’un des partenaires, ainsi entre autres que “ Le Bison productions “ (superbe
site avec des vidéos à recommander : http://www.lebison.com/ ) .
Donc, allez voir le programme détaillé, avec dates et tarifs, en cliquant sur http://www.
parisburlesquefestival.fr/
Septembre 2009
Coup de coeur Têtu
En plus d’être une magnifique danseuse tout feu tout flamme, Juliette Dragon, la mère maquerelle du collectif des Filles de joie, est aussi une organisatrice hors pair. Après le cabaret puis l’école des Filles de joie,
après les cours d’électro gym qui vous amusent en vous musclant le fessier, la Dragon passe à la vitesse supérieure et organise... Un festival! Le «Paris Burlesque Festival» s’annonce comme le premier festival français
du genre.
Au programme: les shows de danse burlesque des Filles de joie bien sûr, mais aussi d’autres artistes comme
Kitten on the Keys, des «peep-shows», une expo photo, ou encore des courts, moyens ou longs-métrages
allant des classiques aux riot movies ou aux productions queer. A Têtue, on aime!
Contacts
Paris Burlesque Festival
c/o Le Bison Production
41/43 rue Bisson
75020 Paris
Programmation : [email protected]
Production : [email protected]
Presse : [email protected]
23/04/2013

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