Sommaire - Tourisme et gastronomie

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Sommaire - Tourisme et gastronomie
Sommaire
EDITORIAL
- 2011sous le signe de l’optimisme
VISION 2020
- Une nouvelle feuille de route
- Remise sur orbite
- Décorations Royales
- Fouad Chraibi : Pour une positionnement haut de gamme
- Kamal Bensouda : Vision 2020 offre de nouvelles pistes de croissance
- A. Bakrim : «Déployer les outils qu’il faut pour une régionalisation réussie»
- Investissements : Nouveau cap!
- Tourisme et éducation : Engagement basique
CONJONCTURE
- Maroc-Espagne : On ne choisit pas son voisin
- Nouvel An : Réservations décadentes
HOTELLERIE
directeur de la publication
mustapha trai.
rédacteur en chef
mustapha amal
rédacteur en chef adjoint
Zakaria Boulahya
conseillers:
maati sadki-jamal Amrani.
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(dakhla), mohamed bobot (Khénifra),
mounya lahjouji (Ifrane),
Hicham Trai (Italie),
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- Hôtel La Mamounia : Récompenses
- Samy Boukhaled : La délocalisation du
Trophée Hassan II va renforcer la réputation d’Agadir
- Vincent Brotons : Club Med poursuit sa montée en gamme
- Entretien avec Youssef Dahri : Un style managérial à part
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VOYAGISTES
- Croisières : une niche d’avenir
- Atlas Voyages prime son personnel
FORMATION
- Tijania Thépegnier : La formation dans la qualité
- Jamal Amrani : Les ressources
humaines au coeur de la Vision 2020
- CFPNC : Un groupe d’envergure internationale
ENVIRONNEMENT
- L’éco-efficacité au coeur de la Vision 2020
- Les PAT, fer de lance du tourisme rural
- Tourisme durable : Quelles garantie?
- Hassan Aboutayeb : «L’Humain est le socle du développement durable»
GOLF
- 2ème édition du tournoi : 9 chefs, 9 trous
- L’Atlas Pro Tour, un des volets de l’action de l’ATH
GASTRONOMIE
- Tulik ou comment le fast-food light est né
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AUTREMENT DIT
- Vision 2020: Etat de fait et attentes
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edito
2011
Sous le signe de l’optimisme
L´
année qui finit fut assez bonne dans notre pays, marquant l’échéance
d’une vision et la naissance d’une autre. Et qui dit vision, dit espoir,
solidarité et diversité. Comment les professionnels partageant entre eux
les difficultés du secteur, les joies dues à l’inauguration de nouveaux
programmes d’investissement grandioses et l’identification de nouveaux projets
touristiques propices à tous les projets touristiques.
Le lancement de Vision 2020, philosophie du tourisme dans ses belles splendeurs,
est à vrai dire une manière de défi. Ce projet national constitue un immense
chantier, puisqu’il est décliné, avec l’ampleur et la dimension pharaonique qu’il faut,
en hôtels, en golfs, en résidences, en villages touristiques et en méga structures !
Vision 2020 est une réalité incontournable qui nous interpelle. Le Maroc, en
choisissant de renforcer son activité touristique, se situe bien évidemment non pas
à contre courant du pessimisme ambiant mais en marge. Il a d’autant plus raison
que les opérateurs du secteur, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, entendent
affronter la réalité avec leurs propres armes et leurs moyens : la confiance et le
labeur.
C’est une autre mobilisation comme il s’en produit beaucoup depuis quelques
mois : FNT, ONMT, Observatoire national du tourisme, RAM, FNIH, FNAVM,
et opérateurs livrent le message que les touristes peuvent retrouver au Maroc, à
quelques encablures, un tourisme dynamique qui a valeur d’enchantement à tous
les niveaux mais qui ne sacrifie pas au cliché : émerveillement, dépaysement,
requinquement, nature et littoral, sport et civilisation millénaire.
Le tourisme marocain ne s’est jamais trouvé aussi confronté à son propre défi
qu’il ne l’a été durant 2010, celui de vivre et de pérenniser son dynamisme
en capitalisant ses atouts. D’une part, les investisseurs ne cèdent pas au
découragement et à la sinistrose, ils continuent leurs chantiers. D’autre part, il
faut mettre en exergue la conjonction heureuse entre ministère de tutelle, office,
observatoire, fédérations, transporteurs, opérateurs et opinion publique pour se
mobiliser dans un moment crucial. Celui de relever le challenge du développement,
munis d’une feuille de route 2020 amène, en plein contexte de crise financière
internationale.
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Vision 2020
Une nouvelle
L’engagement des professionnels est un
facteur déterminant pour la réussite de
Vision 2020. Ils devraient, pour leur part
prendre, toute la mesure, en se mobilisant, voire se réinventer, pour faire face,
les coudes soudés, à des challenges
qu’il peut être passionnant de relever.
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T
ouché de plein fouet par la
crise financière, le tourisme
mondial a évolué dans un
contexte de consommation
en berne. Cependant, les chiffres du
tourisme international et les indicateurs économiques se sont améliorés
au cours des derniers mois. Ainsi,
l’OMT prévoit une augmentation des
arrivées de touristes internationaux.
Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) a tout récemment
indiqué que la reprise mondiale se faisait «nettement» plus vite que prévu,
s’éloignant de son évaluation d’octobre
qui comptait déjà sur une reprise
claire de la croissance économique en
2010 (+3,1% à l’échelle mondiale, avec
une meilleure performance pour les
économies émergentes (+5,1 %) et une
feuille de route
la reprise, par le biais d’une série de
nouvelles mesures. Son objectif ne se
résume pas au simple fait d’éviter de
placer notre destination sous les feux
de l’actualité navrante d’une destination bon marché, où on parle de dos
rond, d’incertitudes, de manque de
visibilité, et même de cessation d’activité. Cette évidence s’abat depuis des
années sur les frêles épaules des opérateurs, la question du bradage restant en tête de leurs préoccupations.
Qualité et diversification
reprise plus lente dans les économies
avancées affichant +1,3 %). Certes,
l’année 2010 a été une année de changement, offrant des perspectives intéressantes mais, naturellement, n’éliminant pas pour autant les facteurs
de risques. Ainsi, le tourisme va probablement continuer à connaître des
épisodes sombres les mois à venir.
Se serrer les coudes
Et comme notre destination ne déroge
pas à la règle de l’évolution comportementale des tour-opérateurs, en ces
temps de grisaille financière, et des
revers de conjoncture, qui sont de plus
en plus adeptes des ventes de dernière
minute et jouent à fond la carte de
l’effet de volume et de la diminution
des marges, ils espèrent ainsi tondre
Avec ce plan, les espoirs de rebond refont surface et l’on formule le voeu que
les beaux dossiers du tourisme reviennent étayer les carnets de commande
des hôteliers. Il n’empêche, l’engagement des professionnels est un facteur
déterminant pour sa réussite et ils devraient, pour leur part, prendre toute
la mesure, en se mobilisant, voire se
réinventer, pour faire face, les coudes
soudés, à des challenges qu’il peut être
passionnant de relever. A défaut, ils
pourraient au moins faire bloc sous le
même toit, pour échafauder des solutions à court et moyen termes, afin que
notre économie touristique ne cale pas.
Car, après tous les encouragements et
davantage la laine sur le dos des hôtoutes les mesures décidées en faveur
teliers angoissés par le manque de vidu secteur, le travail mené pour rehaussibilité et les incertitudes qui planent
ser la qualité et pour combattre l’idée
sur le secteur. Il n’y a pas péril en la
d’une destination tiraillée entre le haut
demeure pour le moment, mais pour
de gamme et le
anticiper une
La nouvelle vision touristique low cost, le rebelle sortie du
en arrière
à l’horizon 2020, ordonnée par tour
tunnel, il faurisque
d’être
drait préconiSa Majesté le Roi Mohammed cinglant
au
ser, en telles
VI,
vient
donner
lieu
à
un
plan
grand dam de
périodes
exd’action qui balise la voie de la tous, hôteliers
ceptionnelles,
compris. Pour
des mesures reprise, par le biais d’une série de
scruter de plus
d’exception qui
nouvelles mesures.
près l’état des
viendraient au
lieux et dessisecours des professionnels. La nouner les contours de l’avenir, nous vous
velle vision touristique à l’horizon
proposons un round-up des nouveautés
2020, ordonnée par Sa Majesté le Roi
apportées par Vision 2020.
Mohammed VI, vient donner lieu à
Mustapha Trai
un plan d’action qui balise la voie de
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Vision 2020
Remise sur orbite
La nouvelle stratégie constitue une chance supplémentaire
qui se présente au secteur pour un nouveau départ…
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tenants et aboutissants ont été
soumis aux professionnels dans une
large consultation régionale, vient
à point nommé épingler le moral en
berne de nos professionnels et leur
offrir l’opportunité de rebomber un
peu le torse à la lumière d’un plan
d’action à même de baliser la voie à
un large horizon d’activité dégagé.
Elan régénérateur
F
ini le scepticisme qui
s’immisce peu à peu dans
les
esprits
chagrins?
En effet, l’administration du
Tourisme,
traditionnellement
affublée de «laxisme» et de
«nonchalance», vient d’abattre
son dernier joker en revoyant sa
politique de promotion, désormais
déclinée
par
régions. Non
seulement
pour
l’élimination
des problèmes structurels qui
limitent encore la croissance et la
rentabilité du secteur dans notre
pays, mais aussi pour baliser la
voie à une restructuration en
profondeur de cette industrie et
de lui réunir les conditions d’une
réelle reprise. Car, même s’il est
certain que le Maroc demeure un
fondamental de la programmation
méditerranéenne, le mal de
crâne généralisé avec lesquels les
acteurs du tourisme marocain se
sont réveillés après l’apparition de
nouvelles destinations fortement
concurrentes, a mis en exergue la
nécessité d’une réflexion profonde
devant aboutir à la création des
conditions exceptionnelles d’un
nouveau départ à la profession.
En effet, la vision 2020, dont les
De quoi reprendre confiance en soi
pour partir à la reconquête, avec
clairvoyance et un esprit ardent
qui préserve des lendemains
brumeux et permet aux poids
lourds de la distribution de
renouer significativement avec la
destination. Il n’empêche, il ne
faut pas se leurrer, que sans une
réelle mobilisation des esprits, des
volontés et des moyens matériels
et humains pour faire aboutir les
plans de développement de notre
tourisme, la nouvelle vision, pour
autant qu’elle soit innovante et
prospective, serait loin de pallier
aux insuffisances de notre produit
ou encore de remettre la destination
touristique marocaine sur orbite.
Car, c’est d’un acte d’engagement,
qui implique toutes les parties et
incite l’ensemble des professionnels
à œuvrer dans un même sens, qui
ne peut être que celui de l’efficacité
constructive afin de promouvoir
notre secteur, ce dont on a besoin.
L’objectif étant de sensibiliser tous
les acteurs du tourisme marocain
quant à l’ampleur des défis de la
prochaine étape et qui versent tout
particulièrement dans le sens de la
qualité, de la diversification et de
l’innovation au niveau de toute la
chaine touristique.
Certes, chaque nouveau projet
procure un grand stress et bien
des inquiétudes, mais l’audace lui
permet, à coup sûr, d’abolir toutes
les démarches du passé et ouvrir
des voies nouvelles qui font appel
à une imagination et un savoirfaire constamment renouvelés. La
nouvelle stratégie constitue, donc,
une chance supplémentaire qui
se présente à ce secteur pour un
nouveau départ, si l’on ne veut plus
continuer à privilégier l’évolution
des choses dans le chaos et le statut
quo des mentalités administratives
et des mœurs patronales éculées.
A. S.
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10èmes Assises du Tourisme
Décorations
Royales
Les 10èmes assises du Tourisme ont été l’occasion d’accorder
plusieurs décorations royales à différents acteurs
touristiques.
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L
e 30 novembre dernier, SAR
le Prince Moulay Rachid
avait présidé, à Marrakech,
un dîner offert par SM le
Roi Mohammed VI, en l’honneur
des participants aux 10èmes assises
nationales du tourisme.
Au cours de ce dîner officiel, auquel ont
pris part de nombreuses personnalités
nationales et étrangères, SAR le
Prince Moulay Rachid a remis des
Wissams royaux à plusieurs de ces
personnalités.
Il s’agit de deux wissams Alaouites
de l’ordre de Commandeur décernés à
Waleed Fayçal El-Fehaid, directeur
général du CMKD ainsi qu’à Antoine
Cachin, président du tour opérateur
FRAM.
Deux Wissams d’Al Moukafaa Al
watania de l’ordre de Commandeur
ont été également décernés à
Othman Cherif Alami, président de
la Fédération nationale du tourisme et
président de «Atlas Voyage» ainsi qu’à
Amyn Alami, président de la société
d’Equipement et d’Aménagement de la
station Mogador.
Des Wissams d’Al Moukafaa Al
Watania de l’ordre d’Officier ont été
accordés à:
- Hind Chkili, secrétaire général au
ministère du tourisme.
- Hamid Addou, directeur général
de l’Office national marocain du
Tourisme.
- Ghita Bennis, président directeur
général de l’hôtel «la gazelle d’or» à
Taroudant.
- Omar Bennani, président directeur
général de la société marocaine de
l’ingénierie touristique.
- Fouad Chraibi, président du groupe
«H’Partners».
- Nafekh Lazreq Mohamed Alami,
PDG du groupe «Alliances».
- Said Mouhid, président du conseil
régional du tourisme de Casablanca.
- Driss Faceh, président du conseil
régional du tourisme de Fès.
Deux Wissams du mérite national de
classe exceptionnelle ont été également
décernés à Abdelkrim Tamsamani
et Ali Azaguam, respectivement
président des portiers de l’hôtel
Mamounia et l’hôtel Royal Mansour
Marrakech et guide touristique
depuis 1987 dans la ville ocre.
Avaient notamment pris part à ce dîner
organisé au Palais Badii, plusieurs
membres du gouvernement ainsi que
des investisseurs et professionnels du
tourisme marocains et étrangers.
Les décorations royales attribuées
par SM le Roi Mohammed VI à ces
professionnels sont un gage de haute
sollicitude royale, marquant l’intérêt
du Souverain pour les acteurs du
tourisme. Une récompense auréolée
de confiance et un stimulus pour
les efforts à entreprendre dans les
différentes actions qu’ils auront à
entamer dans le cadre de Vision
2020.
A remarquer que tous les
professionnels
décorés
sont
marocains, exceptées W. F. El-Fehaid
(Directeur général du CMKD) et
Antoine Cachin (Président de Fram).
Leur mérite pour le Royaume est, en
effet, immense en regard des efforts
qu’ils n’ont pas cessé de déployer
depuis l’avènement de Vision 2010
et, maintenant, pour la nouvelle
stratégie qu’ils déclarent vouloir
honorer, en consentant encore plus
d’actions et d’investissements pour
être au rendez-vous.
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Vision 2020
8 conventions déclinent
la nouvelle stratégie
8 conventions ont été signées le 30 novembre 2010 à
Marrakech, en marge des 10èmes Assises du Tourisme et en
présence de Sa Majesté Mohammed VI. Elles entrent dans
le cadre de la « Vision 2020 » et ont pour objectif essentiel
d’accompagner la mise en place et la réalisation de certains
projets stratégiques de la nouvelle vision.
1.
Convention relative à la
création d’un Fonds Marocain
pour le Développement
Touristique (FMDT). Ce
fonds financé par l’Etat et par
le Fonds Hassan II à hauteur
de 15 milliards de Dirhams,
vise à stimuler la dynamique
d’investissement et a pour objectif
d’attirer à terme davantage
d’investisseurs étrangers et
de conclure notamment des
partenariats avec les fonds
souverains de pays amis ou avec
d’autres structures internationales
d’investissement.
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2.
Convention relative à la mise
en place d’un mécanisme de
crédit dédié au financement des
projets touristiques s’inscrivant
dans le cadre des plans Azur et
Azur Extension.
Cette convention marque
l’engagement du secteur bancaire
à hauteur de 24 milliards de
Dirhams et vise à mobiliser le
secteur bancaire national pour
répondre à la problématique de
l’accès au financement bancaire des
projets stratégiques 2020.
3.
Convention pour la création
de la société de revalorisation
touristique des Ksours et
Kasbahs. Cette société a pour
vocation la valorisation du
patrimoine architectural marocain
à travers la réhabilitation et la
reconversion de certains édifices
disposant d’un cachet architectural
particulier de par leur localisation,
environnement, vocation initiale
et histoire, à des fins touristiques,
soit en structures d’hébergement,
soit en équipement d’animations
(restaurants, musées, etc.).
4.
Convention relative à
la Création d’un Centre
d’Excellence en Management
Hôtelier en partenariat avec
l’Ecole Hôtelière de Lausanne.
Ce Centre aura pour objectif de
former des jeunes dotés d’une
solide culture professionnelle et
de compétences techniques et
opérationnelles capables d’évoluer
rapidement vers des fonctions
managériales en accompagnement
de la stratégie nationale de
développement du secteur
du Tourisme et au regard du
positionnement haut de gamme
choisi par le Maroc.
Convention relative au
partenariat avec les Universités
de Harvard et de Toronto pour la
création d’un Centre de Recherche
et de Développement en Tourisme
Durable (CRDTD).
Ce partenariat consiste en la mise
en place d’un Centre de Recherche
et de Développement en Tourisme
Durable (CRDTD) constitué de
deux pôles : un pôle « technique
» logé au sein de la Société
Marocaine d’Ingénierie Touristique
(SMIT) et un pôle « académique »
logé au sein de l’Institut Supérieur
International du Tourisme à
Tanger (ISITT).
Ce pôle « académique » sera jumelé
aux Universités de Harvard et
Toronto et fera appel à d’autres
disciplines ou Ecoles selon les
besoins des projets entrepris.
6.
7.
Convention relative à
l’accompagnement de
l’Organisation Mondiale du
Tourisme (OMT) pour soutenir
la mise en œuvre du nouveau
dispositif de classement de
l’hébergement touristique visant
à instaurer une qualité de service
aux standards internationaux.
L’objectif de cette réforme est de
proposer un dispositif cible global
permettant d’asseoir un niveau de
standing compétitif de l’hôtellerie
marocaine grâce à une réelle
culture de la qualité au sein des
établissements d’hébergement via
une stratégie qualité ambitieuse.
8.
5.
Convention relative au projet
«Ouarzazate Destination
Carbone Neutre en 2015».
Ce projet d’envergure devra
conforter le Maroc dans son choix
pour le développement durable et
pour les énergies renouvelables en
particulier. Au-delà de son impact
direct sur la facture énergétique,
ce projet d’envergure aura des
répercussions positives aussi bien
sur la destination touristique que
sur le développement économique et
social de la région.
Convention relative à
la Création d’une Fondation
des Festivals de Traditions qui
aura pour objectif de valoriser et
promouvoir de manière optimale
les festivals de traditions des
différentes régions du Maroc
qui perpétuent des traditions
ancestrales (ex : Moussem de la
cerise). L’Office National Marocain
du Tourisme, en sa qualité d’expert
en marketing et communication,
apportera l’assistance nécessaire
aux acteurs locaux pour redéfinir
le concept de ces festivals et
moussems de traditions afin d’en
faire des événements authentiques,
à même de perpétuer les traditions
ancestrales et d’offrir une
expérience unique aux touristes.
11
10èmes Assises du Tourisme
Stratégie de la
Vision 2020
Une conférence de presse, animée
par Yassir Zenagui, a été organisée
au lendemain des 10èmes Assises du
tourisme. S’exprimant devant un
large parterre de représentants de
la presse nationale et étrangère, M.
Zenagui a dévoilé les grandes lignes
de la stratégie 2020.
C
Yassir Zenagui
Ministre du Tourisme et de l’Artisanat
’est en présence de Omar D’aucuns qualifiaient la stratégie stratégique s’articulera autour de 3
Bennani, président de la adoptée au départ de trop ambi- axes majeurs: approche innovante
Société Marocaine d’Ingé- tieuse, voire utopique. Ces pronos- de la durabilité, approche d’aménanierie Touristique (SMIT), tics empreints de pessimisme se sont gement territorial novatrice et une
Othman Cherif Alami, Président de finalement avérés faux puisque le nouvelle gouvernance du secteur.
la Fédération Nationale du Tourisme pays a réussi à atteindre ou à être La Vision 2020 s’inscrit parfaite(FNT), Hamid Addou, Directeur très proche des objectifs escomptés ment dans cette dynamique initiée
Général de l’Office National Ma- et à se positionner parmi les grandes par Sa Majesté le Roi Mohammed
rocain du Tourisme (ONMT),
VI, dynamique des grands
Hind Chkili, Secrétaire Géné- Cette stratégie vise à accroitre le PIB chantiers que le pays a vu
rale du Ministère du tourisme, touristique de 2 points pour atteindre naître ces dernières années et
et Fouad Chraibi, Président de
dans laquelle le tourisme vient
150 milliards de DH.
H.Partners et Président de l’Asjouer son rôle pour maintenir
sociation Nationale des Invessa position de locomotive sociodestinations touristiques du pourtisseurs Touristiques (ANIT), que tour méditerranéen.
économique du pays.
Yassir Zenagui, Ministre du Tou- Aujourd’hui, le Maroc repart avec
risme et l’Artisanat, a fait un exposé de nouvelles ambitions en créant de Valoriser les potentialités
du bilan de la décennie écoulée et a nouvelles impulsions qui le position- de chaque région
ensuite présenté les grands axes de neront parmi les 20 plus grandes La régionalisation étant l’un des
la Vision 2020 qui mettront, selon destinations touristiques mondiales. concepts phares de la Vision 2020,
lui, le Maroc sur l’orbite des plus La stratégie 2020, dont les détails dans lequel s’inscrit parfaitement
grandes destinations touristiques des grandes lignes directrices ont été le tourisme, a pour but d’étaler l’immondiales.
exposés au cours des assises, a pour pact socio-économique sur toutes les
principaux objectifs de doubler la régions du Maroc. Huit territoires
Objectifs prioritaires
taille du secteur, doubler le nombre ont été identifiés : Souss-Sahara AtLes professionnels du tourisme ma- de touristes, tripler les recettes pour lantique, Maroc Méditerranée, Marrocains et les partenaires étran- les porter à 140 milliards de DH en rakech Atlantique, Maroc Centre,
gers, invités à l’occasion des 10èmes 2020 et surtout tripler le nombre de Cap Nord, Centre Atlantique, Grand
Assises du tourisme, ont vécu des voyageurs nationaux ; le tourisme Sud Atlantique, et Atlas et Vallées.
moments exceptionnels pour le tou- local, si cher à Sa Majesté le Roi, est Ce modèle va permettre de valoriser
risme de notre pays. Cette édition, l’une des plus grandes priorités de les richesses et les potentialités de
dont l’ouverture a été présidée par la vision. Cette stratégie vise égale- chacun de ces territoires, capitaliSa Majesté le Roi Mohammed VI, re- ment à créer 470.000 emplois et en- ser sur la complémentarité des provêt une symbolique très forte par le fin à accroître le PIB touristique de duits des différentes régions dans
fait qu’il s’agit de l’achèvement d’un 2 points, pour atteindre près de 150 un territoire, créer la compétitivité
premier cycle qui a énormément ap- milliards de DH contre 60 milliards et surtout avoir la masse critique
porté au tourisme marocain.
actuellement. Son cadre d’action qui permet de donner le jour à une
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destination de dimension interna- gie. Des mesures d’encouragement, tourisme. Cette agence impliquera le
tionale. Ces territoires seront dotés d’amélioration et de dynamisation département du tourisme, les autorichacun d’une feuille de route. Ils se- de la chaîne des PME sont prévues, tés locales ainsi que toutes les admiront classés par thèmes en fonction car le tourisme fait aussi appel à des nistrations concernées directement
de leurs atouts naturels, culturels, petites initiatives touristiques qui, ou indirectement par le secteur, ce
géographiques : tourisme balnéaire, unies pour une même cause, font ef- qui permettrait de régler le problème
tourisme culturel, tourisme nature. fet boule de neige très utile pour le de transversalité du tourisme. Tout
Dans chaque thème, il y a une diver- développement du secteur. La mise le monde sera donc impliqué dans
sité. A titre d’exemple, dans le tou- en valeur de la culture est au cœur une seule et même structure qui
risme culturel, on peut trouver plu- de cette stratégie du fait que 39% de aura pour objectif de renforcer la
sieurs types de tourisme : héritage, visiteurs choisissent la destination compétitivité du territoire, de pilopatrimoine, affaires, etc…,
ter la stratégie de ce territoire
pour aboutir au tourisme de Le ministère compte mettre en place en matière de communication
niche.
et surtout de suivi efficace de
un schéma directeur à travers
La Vision 2020 met le dévelopla création d’agences territoriales. la réalisation des différents
pement durable et l’environchantiers. Ces agences seront
nement parmi ses principaux axes Maroc pour un tourisme culturel. Le supervisées par une haute autorité
de développement. Ainsi, la préser- touriste d’aujourd’hui ne se contente du tourisme qui va piloter la stravation de la richesse culturelle du plus du soleil, du beau temps et de la tégie au niveau national, permettre
pays, la préservation de son environ- mer, mais porte plutôt son choix sur la coordination entre les différents
nement et la préservation d’espaces la culture, sur la découverte et aime territoires et mettre en place un sysvierges sont de nature à favoriser vivre une expérience d’authenticité, tème d’évaluation des objectifs, des
l’éco-tourisme qui se positionne au- une plus ample connaissance de indicateurs de performance, etc…
jourd’hui d’une manière très forte l’autre. Le Maroc dispose d’un patri- Pour ce qui est de la formation, le
au niveau mondial, surtout avec les moine très riche à même de répondre ministère a conclu des partenariats
événements des dernières années largement à toutes les demandes.
avec plusieurs instituts de renom qui
inhérents au phénomène du changesont prêts à accompagner le départeL’agence territoriale,
ment climatique.
ment du tourisme dans cette dynainterlocuteur unique
mique. Par ailleurs, pour concrétiser
Pour instaurer une stratégie de les objectifs, dans le cadre de cette
Les nouveaux chantiers
Le renforcement de la qualité du gouvernance efficace, le ministère régionalisation, six programmes
produit marocain et le renforce- de tutelle compte mettre en place structurants sont à mettre en place.
ment des services font appel à une un schéma directeur à travers la Il s’agit du plan Azur 2020 ayant
formation efficiente des ressources création dans chaque région d’une pour but d’accélérer la réalisation
humaines qui est aussi l’une des agence territoriale, qui sera l’inter- des stations concernées par la vigrandes priorités de cette straté- locuteur unique en ce qui concerne le sion 2010 en tenant compte du plan
de l’aménagement urbain, y compris
l’animation et les loisirs. Le second
Intérêt accru de la presse internationale
programme, baptisé Patrimoine &
Ces 10èmes assises ont fait l’objet d’une importante couverture médiatique
Héritage, a pour objectif de «faire
de la part de journalistes venus des quatre coins du pays, d’Europe, des
rayonner l’identité culturelle du MaUSA et du Canada. M. Zenagui s’est dit satisfait du saut qualitatif du
roc», à travers la création de musées
tourisme marocain durant la dernière décennie. Si certaines stations
d’envergure internationale, la valodu plan Azur ont connu des difficultés, cela est dû en partie à la
risation du patrimoine matériel (qui
crise financière mondiale. Cependant, le Maroc a fait preuve d’une
sera la mission de la future Société
détermination sans faille qui lui a permis de gérer cette situation en
de Valorisation des Ksours et Kasréalisant 92% du nombre de touristes escompté. C’est l’un des rares pays
bahs), et la valorisation du patrià réaliser une progression positive, en dépit des aléas de la conjoncture
moine immatériel, (avec notamment
internationale.
la création d’une Fondation des FesConcernant le détail de la Vision 2020, le ministre a expliqué que le
tivals de Tradition). Le 3ème protourisme est un secteur de long terme, contrairement à d’autres industries
gramme, dénommé «Eco & Green »,
où on peut réaliser des objectifs à court terme. « Nous sommes en présence,
vise la valorisation des espaces natuexplique-t-il, d’un secteur qui comporte un large tissu d’intervenants,
rels et le développement du tourisme
allant de la petite et moyenne entreprise à la grande entreprise de
rural. Le 4ème programme, baptisé
développement touristique et à la formation professionnelle, de l’exécution
«Animation & Loisirs», a pour objecde grands chantiers à la mise en place de systèmes de gouvernance
tif de créer des centres sportifs et de
et à la dynamisation de l’entreprise… Bref, la période de dix ans est
loisirs et des resorts thématiques. Le
relativement courte pour de tels projets. Il y aura bien évidemment des
5ème programme «Niches à Forte
dates intermédiaires d’évaluation, de remise en cause, de réajustement…,
Valeur Ajoutée» vise à «positionner
Ce plan d’évolution précis nous permettra de déterminer le rythme de
le Maroc comme destination de rang
progression de la capacité litière, des recettes, de la formation... ».
international sur le Bien-être avec
13
vu la formation d’experts. Dans
ce cadre, le ministère a conclu
un partenariat avec l’Institut
Aga Khan, l’Université de Harvard et l’Université de Toronto.
Ces Universités de référence
ont effectué des recherches très
avancées dans le domaine du développement durable. La SMIT
au sein du Département du tourisme a fait un travail de fond et
de recherches. On a même édité
un livre sur les concepts d’ingénierie de développement durable
en partenariat avec l’Université
de Harvard. On a aussi travaillé
avec l’Université de Toronto sur
des concepts de développement
la création de nouveaux concepts de liards de DH. Son objectif consiste durable pour les régions des déserts
bien-être et de détente adossés aux à réaliser une capitalisation de près du sud du Maroc.
produits du terroir marocain». «Bi- de 100 milliards de DH, grâce à la Par ailleurs, M. Addou a tenu à faire
ladi» est le 6ème programme qui participation des Fonds souverains. une mise au point concernant les
sera l’une des grandes priorités de la Il est prévu aussi un soutien à l’in- touristes MRE. Cette question, qui a
Vision 2020. Ce programme prévoit vestissement dans les zones moins fait couler beaucoup d’encre, a été exla réalisation des 7 Stations, déjà développées ou émergentes via des pliquée de manière qui écarte toute
programmées dans les plus belles primes d’investissement. Enfin, il y interprétation erronée. «Ainsi, a-t-il
a la mobilisation d’une enveloppe de expliqué, une personne ne résidant
régions du pays.
24 milliards de DH de financement pas au Maroc est considérée comme
Huit conventions signées
bancaire pour les projets considérés un touriste. Le comportement d’un
Répondant à une question sur le comme stratégiques dans le cadre MRE quand il vient au Maroc est
volume d’investissement que
exactement le même que celui
nécessite la stratégie 2020, M. En plus de la gouvernance, la forma- d’un touriste étranger. Certes,
Zenagui déclare que pour ac- tion et l’investissement constituent le les premières générations de
compagner la mise en œuvre
socle de cette vision.
MRE avaient et ont toujours
de tous les projets, un enl’habitude de séjourner chez
semble de plans est mis en place. de la Vision 2020. Tous ces projets leurs familles, mais d’autres généCes plans s’articulent autour de 5 ont fait l’objet de huit conventions rations sont venues qui, elles, logent
thématiques : Développement du- signées, en présence de Sa Majesté dans les hôtels et consomment du
rable, Formation & Ressources Hu- le Roi Mohammed VI, en marge des produit touristique. A titre d’exemple,
maines, Compétitivité du secteur, 10èmes Assises du tourisme.
grâce aux MRE, Marrakech enreFinancement & investissement,
gistre au mois d’août le plus grand
Promotion, notoriété & commer- La formation au coeur de la vi- nombre de nuitées. C’est aussi le
cialisation. Pour ce dernier volet, 3 sion 2020
cas de la Turquie dont la moitié de
principales mesures sont prévues, à Répondant à une question sur la for- ses touristes sont d’origine turque.
savoir un renforcement notable du mation, point faible de la Vision 2010, L’OMS, qui est catégorique à ce probudget de l’ONMT à l’horizon 2020, le Ministre a déclaré que ce volet est pos, ne fait aucun distinguo entre les
la mise en place de budgets marke- au cœur de la stratégie 2020. Quant différentes catégories de touristes.
ting territoriaux gérés au niveau des au développement durable, il est préM. Hassani
Agences de Développement Territorial et la mise en place d’une stratéValorisation touristique du patrimoine
gie Internet. Côté Financement &
Investissement, le département du
Répondant à une question sur le modus operandi pour la reprise et la
tourisme ambitionne de pouvoir asredynamisation du circuit des Ksours et des Kasbahs, M. Zenagui déclare
surer un rythme soutenu et durable
que «cette opération est le résultat d’un partenariat public/privé. Son but
d’investissement, estimé à plus de
est de préserver notre héritage et notre patrimoine. Et la meilleure façon
100 milliards de DH. Il prévoit ainde le faire consiste à créer une économie autour de cet héritage car les
si la création d’un Fonds Marocain
subventions ne sont jamais suffisantes. On a bien vu, poursuit-il, la vague
pour le Développement Touristique
de rénovation des Riads partout au Maroc qui a permis de remettre en
(FMDT). Ce fonds sera financé par
état plusieurs de ces vieilles maisons menacées de ruine. Le même procédé
l’Etat et le Fonds Hassan II pour le
sera relancé, en collaboration avec le ministère de la culture et avec l’aide
développement économique et social
d’experts, pour réhabiliter les Ksours et les kasbahs à fort potentiel»
moyennant une enveloppe de 15 mil-
14
Vision 2020
Entretien avec Fouad Chraibi,
Président de l’ANIT
Pour un
positionnement
haut de gamme
L’investissement touristique et hôtelier
a été au cœur de la vision 2020, en
bénéficiant de réponses concrètes
innovantes, engageant les banques
à soutenir le financement des projets
touristiques.
L’intérêt de la nouvelle vision réside,
développement peut même favoriser un renforcement de la promotion,
sans doute, dans la priorité accordée
l’augmentation même de la durée la valorisation du Développement
à des segments d’offre demeurés,
des séjours touristiques, à travers Durable, etc. La Vision 2020 répond,
jusqu’ici, en veilleuse. Que pouvezl’intégration de ces produits de niche donc, bien à l’essentiel des attentes du
vous nous dire, à ce sujet ?
au sein de produits déjà existants. secteur.
En effet, l’un des points forts et Cette approche permet de renforcer Dans le cadre de ce projet, le Maroc
particularités de la vision 2020 l’image de notre pays, le repositionnant va créer huit nouvelles destinations
réside dans la priorité accordée à des comme une destination haut de gamme touristiques, dans huit régions à fort
segments en veilleuse, à travers la à l’opposé d’autres destinations nord potentiel touristique. Ainsi, 200.000
mise en valeur de produits de niche, africaines.
nouveaux lits touristiques seront à
tels que, d’une part, le
créer. La combinaison et la
«Des efforts soutenus et permanents seront mise œuvre de ces mesures,
patrimoine des kasbah,
fortement générateur de
engendrera un doublement
accomplis en vue de développer une offre
clients haut de gamme et,
d’animation culturelle et de loisirs adaptée, des arrivées des touristes
d’autre part, l’intégration
étrangers, la création de
à même de renforcer l’attractivité de nos
du
développement
près de 470.000 des emplois
destinations touristiques».
durable dans l’entreprise
directs et indirects, le
touristique.
développement des séjours
Cette orientation confère à notre Néanmoins, ce choix nécessite un avec l’objectif de tripler le volume des
industrie une visibilité et un accompagnement
marketing
et touristes nationaux.
positionnement
«précurseur/ commercial soutenu de l’Etat.
avant-gardiste» autour du bassin
Comment voyez-vous la mise en action
méditerranéen, à la hauteur des Selon vous, Vision 2020 a-t-elle de la régionalisation dans la gestion
choix et positionnement des plus suffisamment répondu aux attentes du des affaires touristiques ?
grandes destinations touristiques secteur ? Comment? La régionalisation est nécessaire, afin
internationales.
Plusieurs nouveautés résument le d’atteindre et d’être en phase avec les
Le
volet
environnemental
est cadre d’action stratégique innovant de objectifs 2020, à l’image des politiques
fondamental, de par son impact sur la Vision 2020 : d’abord, le problème de de régionalisation développées dans
la clientèle internationale contribuant l’investissement touristique et hôtelier d’autre pays.
ainsi à attirer une clientèle nouvelle a reçu des réponses concrètes et sans Il est à noter que la Vision 2020
de niche, à fort potentiel de revenu précédent, avec la création notamment va jouer un rôle important dans le
et respectueuse des sites et, surtout, du Fonds Marocain de Développement processus de régionalisation avancée
par le signal citoyen et participatif Touristique et l’engagement des dans lequel le Royaume s’est engagé,
que souhaite lui conférer l’industrie banques à soutenir le financement des en adoptant une démarche novatrice
hôtelière.
programmes touristiques. Ensuite, et en s’appuyant sur 8 territoires
Par
ailleurs
le
développement une nouvelle politique d’aménagement touristiques homogènes et différents
de nouvelles offres permettra la territorial de l’offre touristique; une du découpage administratif.
diversification de la palette des gouvernance participative renforçant Ces
territoires
présentent
une
produits et de la clientèle cible. Ce et structurant la vision territoriale, cohérence touristique, une attractivité
16
et une masse critique nécessaires pour
un positionnement international. En
étroite concertation avec l'ensemble
des acteurs locaux (élus, professionnels
du secteur, société civile et acteurs
publics), chacun des territoires fera
l'objet de l'élaboration d'une feuille
de route précise et sera doté d'un
positionnement et d'une réelle ambition.
Un effort particulier sera fait pour
développer une offre d'animation
culturelle et de loisirs de rang
international, à même de renforcer
l'attractivité de nos destinations
touristiques.
Néanmoins,
la
régionalisation
touristique a une limite, car elle
nécessite une cohésion de l’ensemble
des acteurs hormis les limites
administratives. Le fonctionnement
et la sensibilisation des acteurs afin
d’intégrer les objectifs et l’image que
souhaite véhiculer chacune des régions
sont fondamentaux, même à l’égard de
la clientèle externe et des operateurs
externes. Je suis d’avis même de créer
des indicateurs locaux et une certaine
compétitivité entre les régions. Tout
cela sera mené de concert entre le
secteur public et le secteur privé dans
le cadre des Agences de développement
touristique à créer.
Le Maroc ambitionne de devenir l'une
des 20 plus grandes destinations
touristiques mondiales. Pensez-vous
que notre pays est capable de relever
un tel challenge dans un monde en
mutation?
En effet, la Vision 2020 vise à hisser
le Maroc parmi les 20 premières
destinations mondiales.
Cette stratégie repose sur 3 principaux
axes : la mise en place d’une politique
d’aménagement territorial de l’offre
touristique, qui permettra de profiter à
toutes les régions, l’instauration d’une
nouvelle structure de gouvernance,
capable d’apporter la dynamique
nécessaire
au
développement
territorial touristique et l’ancrage
d’un développement durable à travers
lequel le tourisme marocain va se
démarquer.
Bien évidemment, le Maroc est en
mesure de relever ce challenge : Cela
passe par une prise de conscience
des différents acteurs des objectifs
tracés; en fédérant l’ensemble des
moyens dans un seul sens (financier,
RH, fiscal….). Le challenge ne pourra
complètement réussir qu’à travers de
la sensibilisation de la société dans
sa globalité aux enjeux nationaux,
faisant émerger une conscience
citoyenne touristique.
Ils ont dit...
Mohamed Achetouane
« Vision 2020 constitue une
nouvelle feuille de route
pour le développement
touristique au Maroc. Elle
est, en effet, porteuse d’une
philosophie consacrant
le patrimoine naturel, la
mise en valeur de nouvelles
mesures énergétiques dans
le domaine hôtelier et
l’anticipation sur le tourisme
solidaire. Il était temps que
la profession donne corps et
âme à des créneaux jusqu’ici
peu investis mais combien
déterminants.
Il est, toutefois, utile de
remarquer que Vision 2020
n’enterre pas du tout Vision 2010. Au contraire, elle en est le
prolongement logique: Plan Azur, Biladi et Madain, mis en place
par l’Accord cadre de 2001, verront leur aboutissement durant la
prochaine décennie, avec des nouveautés, bien entendu.
Dans tous les cas, le tourisme marocain n’en sortira que gagnant».
Amale Benzari
«Vision 2020 est porteuse
de nouveaux espoirs pour la
profession. Le développement
de concepts novateurs dans
l’industrie hôtelière sont à
même d’élever nos unités
au rang des standards
internationaux en matière
de gestion écologique des
établissements hôteliers.
De même que la mise à
contribution de l’Organisation
Mondiale du Tourisme,
présente pendant les 10èmes
Assises, dans la mise en
place de nouveaux procédés
de classification des hôtels est
susceptible de mettre un frein à une espèce d’anarchie qui gagne
plusieurs unités.
Somme toute, cette vision, conçue sous l’impulsion de SM le Roi, a
le mérite de mettre en valeur le potentiel et les atouts touristiques
du Maroc pour aller de l’avant et concrétiser ses objectifs de
développement socio-économique, en général. C’est, en effet, un
projet important pour le Maroc. Mais, pour qu’elle aboutisse comme
voulu, elle nécessite l’implication de tous les acteurs de secteurs
aussi variés que l’Intérieur, l’Equipement, la Santé ou encore la
Formation».
Propos recueillis par M Trai
17
Vision 2020
Entretien avec
Kamal Bensouda,
président de l’Observatoire du Tourisme
Vision 2020 offre de
nouvelles pistes de croissance
Pour Kamal Bensouda, Vision 2020 devrait être accompagnée par
de vastes opérations de professionnalisation des actions régionales à
entreprendre, dans le cadre des nouveaux concepts annoncés…
Selon vous, Vision 2020 a t-elle
suffisamment répondu aux attentes
du secteur ? Comment ?
Oui bien sur, la Vision 2020 est plus
forte que celle de 2010. Je rappelle
rapidement que la première avait
basé son Business Plan sur les 7
stations Azur, or seul celle Saadia
a été ouverte, et si les objectifs
de 10 Millions de touristes sont
presque atteints, le mérite revient
aux produits classiques que
sont Marrakech, Fès, Agadir et
Casablanca. La nouvelle Vision est
plus large et propose des pistes
de croissance nombreuses avec
une faisabilité opérationnelle plus
facile tout en couvrant de nombreux
territoires régionaux pour un
meilleur équilibre et une plus
grande intégration par notre pays.
La vision est multi dépendante de
plusieurs segments de produits et
de niches qui remettent au cœur du
développement le profil culturel de
notre pays.
La nouvelle vision est porteuse de
segments d’offre aussi novateurs
que déterminants pour l’avenir de
l’industrie touristique au Maroc.
Que pouvez-vous nous dire à ce
sujet?
Vous n’avez pris que des sujets qui
attirent la curiosité et l’originalité
mais si vous rentrez dans le
détail de la Vision, vous verrez
que d’autres points de croissance
sont analysés et planifiés, à titre
d’exemple, nous devons construire
plus de 60 unités hôtelières par an
‘culturel et balnéaire’ à compter de
2012, un vrai challenge et une vrai
projet industriel pour notre secteur.
Toute la Vision s’adosse à un fonds
18
de soutien financier qui va servir
d’épine dorsale à l’investissement
qui sera colossal durant les 10
prochaines années. Le Ministre du
tourisme a été un maître d’œuvre
pour réussir cette ingénierie
financière compliquée au moment ou
toute la profession criait au scandale
du manque de financement.
Comment voyez-vous la mise en
action de la régionalisation dans la
gestion des affaires touristiques ?
Il faut professionnaliser la mise en
œuvre régionale. Les CRT et CTP
ont montré leurs limites et l’absence
de financement crédible pour leur
survie. A mon sens, la mise en place
d’une Agence de Développement
Régional
avec
un
Conseil
d’Administration qui regroupe les
élus, les représentants du tourisme
local et l’Autorité, serait mieux
habilitée à déployer la Vision sur le
terrain avec des moyens dédiés par
le Ministère pour opérer avec des
cadres et des moyens probants.
Propos recueillis par M Trai
Vision 2020
Balises
A L’AISE
TERRITOIRES TOURISTIQUES
C’est la première fois que Yassir
Znagui est paru plus à l’aise face
aux journalistes. Plus confiant
dans ses déclarations, au lendemain des dixièmes assises, il
avait le verbe facile, donnant l’impression d’un ministre maîtrisant
parfaitement le dossier tourisme.
Les progrès constatés ont été bien
appréhendés et faisaient l’unanimité, donnant le ton à des pronostics plus optimistes qu’ils ne
l’étaient il y a quelques temps.
Yassir Znagui
INVESTISSEMENTS
Salaheddine Mezouar
D’après les chiffres révélés par
Omar Bennani, président du
directoire de la SMIT, le volume
des investissements prévus
dans le cadre de la vision 2020
atteindrait quelques 277 milliards
de dirhams. Cependant, on ne
sait pas encore quel en sera le
dispatching territorial ni la
nature. Pour information, la
SMIT sera représentée dans la
version finale des futures ADT, en
vue de se rapprocher davantage
des investisseurs. De fil en
aiguille, chaque région devrait,
donc, mobiliser ses opérateurs,
ses institutionnels et ses fonds,
pour celles qui en auraient
(Oriental, Souss…) afin de trouver
partenaire. Mais cela se fera
comment? Et à moins de cadrer
les actions des uns et des autres,
le manque de visibilité sera
inévitable. D’après des sources
sûres, la convention signée
avec le ministère des Finances,
parrain autoproclamé du futur
fonds de la promotion des
investissements, mécanisme
prévu par le projet de loi
de Finances 2011, demeure
évasive. Le fonds en question
sera alimenté par les recettes
des privatisations (50% des
recettes) et servira de levier
pour lever des fonds sur le
marché. Mais on se demande
si le ministre des Finances peut
vraiment le faire, au vu des
sollicitations pour financement
qui fusent avec insistance (Maroc
Vert, Logistique, Energie, Rawaj,
PNEI, Eau, Artisanat…)? Les
mêmes sources précisent que
rien que pour le développement
de la vision actuelle avec la
consolidation du plan Azur,
cela nécessite la mobilisation
d’environ 60 à 70 milliards de
DH sur dix ans. Mieux encore,
la destination de l’investissement
(par région et produit) sera
un critère déterminant pour
l’activation du mécanisme de
participation étatique. Ce qui
veut dire, en revanche, que les
promoteurs désirant investir dans
la destination de leur choix et
qui ne souhaitent pas bénéficier
de l’appui de l’Etat iront donc
ailleurs.
Répertoriés au nombre de huit, les
nouveaux territoires touristiques
sont segmentés thématiquement.
L’incontournable balnéaire,
le nouveau tourisme nature
et le culturel, comprenant le
patrimoine, l’héritage traditionnel,
le tourisme d’affaires, etc. Pour
mémoire, le tourisme culturel
attire environ 39% de la clientèle
reçue par le Maroc, mais, jusqu’ici,
il est demeuré le parent pauvre
des campagnes de promotion
menées dans les marchés cibles.
Parallèlement, la consécration des
territoires touristiques favorise,
pourtant, les régions jugées
prioritaires. Les plus connues
sont Meknès (adjointe à Fès), Béni
Mellal et Tadla Azilal, l’Oriental
et le nord et les provinces du
sud. Le choix de ces régions n’est
pas un hasard. Le potentiel de
certaines les qualifie largement à
la compétition, alors que d’autres
présentent des particularités
consommées en termes de produits
touristiques.
19
Vision 2020
Balises
MUSEE D’AFRIQUE
La vision 2020 a le mérite de
sortir des tiroirs de vieux, mais
combien importants, dossiers
régionaux. Il s’agit, cette foisci, de revaloriser le circuit
des kasbah en entamant une
opération de remise en forme du
cadre bâti au même titre que les
anciens riads menaçant ruine.
On parle même d’une imminente
reconversion des kasbah en hôtels
d’une trentaine de chambres
maximum. Pour ce faire, on
annonce la mise sur pied d’un
fonds d’investissement avoisinant
les 300 MDH, constitués par la
Société marocaine d’ingénierie
touristique (Smit), la Caisse de
dépôt et de gestion (CDG) et Akwa
group. Dans ce volet, Ouarzazate
RESORTS DU DESERT
Il s’agit d’un nouveau concept qui
sera introduit, pour la première
fois, au Maroc, plus précisément
à Dakhla. Considérée comme
le «Sahara le plus proche de
l’Europe», des promoteurs
nationaux et étrangers semblent
très intéressés d’y installer les
premiers resorts du genre. Pour
l’heure, on se penche sérieusement
sur les études de faisabilité des
futurs projets.
20
figure dans la
ligne de mire
du ministère du
Tourisme qui
compte entamer,
en partenariat
avec,
notamment,
le ministère
de la Culture,
un vaste
programme
de remise
en valeur du
patrimoine
des ksours
et kasbahs.
Avec ce regain
d’intérêt pour la destination, on
peut dire que ce n’est pas pour
PLAN AZUR
rien que Ouarzazate sera la
première destination africaine
Carbone neutre.
BMCE Bank,
Attijariwafa Bank,
Banque Populaire et
CIH avaient signé
une convention les
habilitant à financer
une partie des projets
d’investissement
intégrés dans la vision
2020, à raison de 24
milliards de dirhams
à elles quatre.
Techniquement, ce
mécanisme sera mis
sous la tutelle du
ministère des finances
et alimenté, entre
Plage Blanche
autres, par le fonds
Hassan II de développement économique et social. Précision: leur
engagement s’étale sur la première moitié seulement d’exercice de la
vision et concernera uniquement les projets stratégiques du Plan Azur.
Comme quoi, ce n’est que redite de l’ancien scénario de la vision 2010.
En effet, rien que pour la création annuelle de 15.000 lits, objectif de
la nouvelle vision, cela nécessite, logiquement, une enveloppe de plus
de 15 milliards de DH par an. Pour boucler la boucle à l’horizon 2020,
il faudrait logiquement 180 milliards de DH pour financer les 180.000
lits espérés. On est vraiment loin du compte… Pour la petite histoire,
les bailleurs de fonds n’ont pas pris d’engagement clair dans la vision
2020…
Vision 2020
Balises
STRATEGIE DE VOLUME
2020 consacre, une fois de plus, la
stratégie du volume, en priorité.
Selon les pronostics du ministère,
étalés au lendemain des 10èmes
Assises du Tourisme, la préférence
est plutôt pour un triplement des
voyageurs à destination du Maroc.
Comment compte t-on y parvenir?
en adoptant une nouvelle politique
promotionnelle déclinée par les
nouvelles, mais incompréhensibles,
agences de développement
touristique qui, à leur tour, seront
pilotées par une «haute autorité
du tourisme». Laquelle? En tout
cas, selon le ministre du Tourisme,
les nouvelles entités, considérées
comme les véritables outils
d’exécution de la stratégie 2020,
seront porteuses de missions à
approches innovantes.
OPTIMISME
Le délai de dix années imparti
à vision 2020 pour atteindre les
objectifs déclarés semble très
court pour plusieurs observateurs
publics et privés. Mais Yassir
Znagui se veut rassurant car,
d’après lui, son département
disposerait d’un «plan précis
d’évolution».
COUP DE MAIN
À l’occasion du lancement
officiel de Vision 2020,
l’OMT avait signé un
mémorandum d’accord
avec le ministère du
Tourisme et la FNIH
pour soutenir l’entrée en
vigueur d’un nouveau
système de classification
des hôtels dans le pays. Au
vu de cet accord, l’OMT
va donner une formation
sur le nouveau système de
classement à un groupe
choisi de vérificateurs
spécialisés pour qu’ils soient
en mesure d’effectuer des contrôles
de qualité dans les établissements
d’hébergement. L’Organisation
mondiale du Tourisme tend,
par là, à marquer son soutien à
la mise en place d’un nouveau
système de classification des
hôtels au Maroc. «Il faut que le
secteur de l’hébergement de ce
pays puisse répondre à la demande
internationale de services de
IMPLICATIONS MINISTERIELLES
Pour la première fois de l’histoire
du tourisme marocain, une dizaine
de ministères «stratégiques» se
sont engagés, devant Sa Majesté
le Roi, à assumer, comme il se
devrait, leurs responsabilités avec,
pour objectif, une contribution
effective au développement du
tourisme au Maroc. Il était temps!
Jusqu’ici, des centaines de dossiers
d’investissements trébuchaient
à cause de complications
administratives relevant de
départements ministériels divers.
Aussi, une culture touristique
véritable était peu évidente dans
les manuels scolaires. C’est un
fait marquant que le ministère de
l’Education Nationale mette, enfin,
sa main à la pâte.
Taleb Rifai, Sectétaire Général de l’OMT
qualité», devait expliquer Taleb
Rifai, Secrétaire général de l’OMT.
L’entrée en scène de ce dernier dans
la mise en valeur du parc hôtelier
national atteste de 2 hypothèses:
soit que les normes de classement
adoptées, jusqu’ici, par le Maroc
sont désuètes, soit que l’OMT
s’intéresse réellement au boom
hôtelier du pays. Peut-être les deux
à la fois.
PME
La main est, cette fois-ci,
tendue aux petites et moyennes
entreprises touristiques. Quel sera
le montage des crédits destinés
à financer les projets soumis?
Difficile d’écarter l’hypothèse du
recours aux crédits classiques, en
tenant compte de la réticence des
banques à accorder plus de crédits
aux entreprises touristiques, même
les plus rentables d’entre elles.
Mustapha Amal
21
Vision 2020
Entretien avec Abdellah Bakrim,
président du CRT Doukkala-Abda
«Déployer les outils qu’il faut
pour une régionalisation réussie»
Pour Abdellah Bakrim, les acquis enregistrés pendant la
décennie écoulée devraient être préservés, tout en se tournant
vers d’autres segments d’offre qu’il faudrait désormais travailler,
dans un contexte strictement régional…
La vision 2020 est-elle adéquate aux
attentes du secteur ?
La vision 2010 s’achève avec un
bilan globalement positif, il faut
maintenant
se focaliser sur la
vision 2020, dont les travaux ont
déjà été entamés et qui ont été
présentés devant sa Majesté le Roi
lors des 10èmes assises du tourisme
à Marrakech le 30 novembre 2010,
Il ne s’agit pas pour autant de faire
une rupture par rapport à la vision
2010 mais la nouvelle stratégie
doit bénéficier de ses retombées
qui devront nécessairement se
poursuivre durant
la prochaine
décennie.
En effet, il ne faut pas oublier que
la majeure partie de la capacité
d’hébergement prévue dans la vision
2010 sera livrée entre 2010 et 2015,
ce qui devrait influencer fortement
l’offre de la vision 2020.
La nouvelle stratégie doit marquer
une rupture, dans le sens où elle
doit corriger les lacunes de la vision
2010 et permettre un nouveau
positionnement
du
tourisme
marocain au niveau de l’ensemble
des étapes de la chaine de valeur
touristique.
Ainsi, les principes qui doivent
inspirer la vision 2020 sont :
- L’obligation de capitaliser sur les
acquis de la vision 2010 qui a pu
déclencher le développement d’un
nombre important de forces et
d’avantages compétitifs du tourisme
marocain.
- Le maintien de l’attractivité du
Maroc pour avoir la confiance des
22
investisseurs
potentiels et
pour maintenir
celle des
opérateurs
financiers déjà
existants.
- Le
développement
de la
compétitivité
du tourisme
marocain en
restant à l’écoute
des tendances
mondiales et
en saisissant
les nouvelles
opportunités
qui peuvent
se présentent
à l’échelon
international.
- La mise en
place d’une
politique de
différenciation
du tourisme
marocain
en mettant le développement
durable au cœur de la stratégie, en
renforçant le positionnement de la
destination MAROC et en ciblant
de nouveaux marchés.
Comment voyez-vous le
développement du tourisme durable
et culturel ?
Pour un tourisme durable, on
devrait commencer à maitriser
l’impact de la croissance touristique
sur le pays, à veiller à la protection
de l’environnement, au maintien
de la qualité architecturale des
sites, d’ailleurs une convention
pour la création de la société de
revalorisation
touristique
des
Ksours et Kasbahs a été signé.
Il s’agit ensuite de veiller sur la
structure toute entière et assurer la
pérennité des emplois créés, il faut
faire en sorte que cette croissance
aboutisse à un tourisme équitable
et durable, mais aussi rentable et
compétitif, il faut noter dans ce
sens qu’il y a un comité de tourisme
responsable présidé par le ministre
en personne.
Mais, à ce jour des projets
d’écotourisme réel sont très peu
nombreux au Maroc.
Dun autre côté, les besoins croissants
en eau et en énergie de l’industrie
touristique, très largement dus aux
piscines, aux arrosages des terrains
de golf et aux climatisations des
hôtels, vont certainement se faire
au détriment des besoins des
populations locales, il est donc
indispensable d’évaluer les impacts
du tourisme sur l’environnement
ainsi que sur le bien être et le respect
des populations d’accueil.
Une charte du tourisme durable a
été adoptée en 1995 qui stipule que
le développement touristique doit
reposer sur des critères de durabilité,
être supportable à long terme sur le
plan écologique, rentable sur le plan
économique et équitable sur le plan
social pour les populations locales.
Enfin, il ne faut pas oublier que la
qualité environnementale est un
facteur de compétitivité majeur car
elle est devenue un critère influant
dans le choix de destination pour un
touriste.
Comment concilier la diversification
de l’offre et la régionalisation ?
Il est vrai qu’il est nécessaire de
préserver un balnéaire de qualité
et adapté à une demande de plus en
plus exigeante mais il ne faut pas
oublier que l’avantage compétitif
du Maroc réside dans une offre
diversifiée et basée sur l’authenticité
et de la richesse culturelle de tout le
pays.
Il ne faut pas négliger aussi la
prédominance du tourisme rural qui
est devenu un pôle de développement
économique et social essentiel
pour les zones les plus enclavées
du pays, ainsi l’identification du
potentiel touristique du Maroc
et sa valorisation à travers un
nouveau découpage plus pertinent
du territoire en termes de produits
constitue donc l’un des principaux
défis de la vision 2020. Mais si la
mise en valeur des atouts des régions
à déjà débuté, elle demeure timide,
marquée par une faible implication
de la population locale.
Enfin, il est important de noter que
sont les spécificités des régions, qui
doivent modeler, en dernier, l’offre
touristique du Maroc.
Propos recueillis par M Trai
Nouveaux tarifs à destination du Maroc
Longs séjours
Voyages FRAM propose 6 établissements au Maroc
FRAM propose cinq, sept
et même huit semaines
tout compris, "A des prix
défiant toute concurrence".
Le voyagiste évoque "La
formule idéale pour tous
ceux qui ont du temps,
pour changer d’air, se
distraire, s’instruire,
faire des rencontres. Dix
huit établissements au
total dont six au Maroc,
proposent à la clientèle
française de "passer l’hiver
au soleil."
Voici les établissements
proposés et les tarifs.
- Version luxe : 1.990 €
les 42 nuits : Un séjour 5
étoiles au Framissima Premium
Les Jardins de l’Agdal, pour
une durée de six semaines du 16
janvier au 27 février 2011. Le vol
au départ de Toulouse, Nantes ou
Lyon l’hébergement et les petits
déjeuners ainsi que les taxes sont
inclus dans ce prix.
- Version "en famille" : 1.580
€ les 42 nuits : Un tarif sans
mauvaise surprise au Framissima
Les Idrissides 4*: confort de ses
installations, chaleur de l’accueil,
qualité de la cuisine, animations
proposées, tout est organisé pour
que les résidents au long cours s’y
sentent "en famille".
Le prix comprend le vol de Paris
l’hébergement, la demi pension,
les boissons aux repas et les taxes.
- Agadir, Version tout compris :
1.950 € les 35 nuits : Au bord de
la plage et de la promenade, dans
de beaux jardins Les Dunes d’Or
4 * est le Framissima d’Agadir les
pieds dans l’eau.
Ce prix inclut le vol de Paris,
Toulouse, Nantes ou Lyon, les
cinq semaines de séjour en tout
compris du 14 novembre au 19
décembre 2010 et les taxes.
Club Lookéa Royal Issil
A partir de 399€ TTC par personne
Dans le cadre de son opération
Soleils d'Hiver, Look Voyages
propose le Club Lookéa Royal Issil
à Marrakech à un tarif défiant
toute concurrence.
Niché au cœur de la palmeraie,
ce club est un lieu rêvé pour
découvrir toute la magie de
Marrakech. Convivialité, détente
et animations sont au programme
dans un cadre exceptionnel.
Séjour de 8 jours/7 nuits en
formule tout inclus au départ
de Lyon, Marseille et Nantes,
à certaines dates entre le 5
décembre 2010 et le 30 janvier
2011 à partir de 399€ TTC par
personne.
Séjour de 5 jours/4 nuits
également disponible au départ de
Paris entre le 5 décembre 2010 et
le 30 janvier 2011 dès 249€ TTC
par personne !
23
Vision 2020
Investissements : Nouveau cap!
Le Maroc fonde ses espoirs sur l’industrie du voyage pour servir de
moteur à la croissance économique.
L
e Gouvernement marocain,
en élaborant la vision 2020,
envisage une augmentation des
recettes du tourisme, en passant des
60 milliards de dirhams (5,4 milliards
d’euros) actuels à 150 milliards (13,4
milliards d’euros) au cours des dix
prochaines années.
Yassir Znagui, Ministre du Tourisme, a
déclaré que le Gouvernement avait reçu
des engagements de plusieurs fonds
souverains et institutions financières
arabes. Znagui et son collègue des
Finances Salaheddine Mezouar ont
signé des accords avec la société
holding du Bahreïn Mumtalakat,
l’Autorité d’investissement du Qatar,
la Société de développement marocokoweitienne, et al-Maabar Investments
des EAU.
Toutefois,
le
Gouvernement
marocain contribuera également au
fonds de capital avec un paiement
initial à hauteur de 15 milliards
de dirhams, et ouvrira ensuite la
porte aux investisseurs marocains et
internationaux.
Dans l’intervalle, sept banques
marocaines, dont trois filiales de
banques européennes, ont signé un
accord avec le Gouvernement en
présence du Roi pour financer ce
nouveau plan. Parmi les projets se
trouvent treize centres de tourisme
balnéaire.
Ces sept banques se sont engagées
à apporter 24 milliards de dirhams
sur les cinq prochaines années pour
financer ces projets par le biais de
prêts couvrant 60 pour cent de leurs
coûts.
Ceci dit, les responsables tenteront
au cours des dix années qui viennent
de surmonter les obstacles qui sont
apparus lors du programme Vision
2010, comme l’échelle trop ambitieuse
de certains projets et le manque
d’investissement, qui a limité les
disponibilités dans différents sites.
Le FMDT, pierre angulaire de la stratégie 2020
S
elon Yassir Zenagui,
ministre du tourisme et
de l’artisanat, le Fonds
marocain de développement
touristique (FMDT) est sans
conteste la colonne vertébrale
de la nouvelle stratégie du
tourisme. C’est le résultat d’un
travail d’ingénierie financière
sur la base de projections et
schémas précis pour chaque
région, année par année»
L’enjeu est d’aller vers la
souplesse des fonds à mobiliser
au lieu de compter sur des
subventions et le Budget de
l’Etat. Il s’agit alors de faire du
FMDT un fonds modérateur
devant orienter la stratégie
d’investissement. Ce qui, selon
24
M. Zenagui, va lever
les contraintes en
termes d’accès aux
ressources financières
pour les projets de la
Vision 2020, auquel
cas, «il concrétisera
l’engagement
volontariste de l’Etat
auprès du secteur dans
son ensemble».
A terme et pour enclencher une
forte dynamique, le ministre
entrevoit l’introduction en Bourse
de sociétés touristiques. Car, pour
lui, le but est de favoriser plus
d’investissement dans ce secteur
en croissance linéaire annuelle
mondiale de 12%. Elle est de 10%
actuellement au Maroc.
L’un des défis de la Vision 2020
consiste à accroître le PIB
touristique de 2 points, soit près
de 150 milliards de DH contre
environ 60 milliards aujourd’hui.
Ces recettes devront renforcer
la compétitivité du secteur et
sa place parmi les destinations
mondiales.
25
Vision 2020
Tourisme et éducation
Engagement
basique
Etant signataire de convention lors
des 10èmes Assises du Tourisme, le
ministère de l’Education Nationale
devrait se pencher, sérieusement,
sur les engagements pris.
26
B
ien que les exportations
de services éducationnels
offrent d’énormes possibilités
pour les pays exportateurs de ces
services, peu se sont intéressés à
développer le tourisme éducationnel
dont les retombées vont bien audelà des recettes en devises. En
effet, au même titre que les soins
médicaux, l’éducation est un service
de première nécessité pour lequel
les parents ne lésinent pas sur les
moyens pour offrir à leurs enfants
une éducation de qualité.
Etudiant touriste
A ce jour, les exportations des
services
éducationnels
sont
réalisées principalement par les
pays développés dont notamment
les USA, l’Europe de l’Ouest, et
l’Australie. Les USA viennent en
première position avec plus de
600.000 étudiants étrangers inscrits
dans ses universités et des recettes
annuelles en devises de l’ordre de
21 Milliards de dollars. Malgré la
quasi gratuité de l’éducation dans
les pays en développement, plus
de 500 000 étudiants africains
et moyen-orientaux sont inscrits
dans des universités étrangères.
Enfin,
avec
l’émergence
de
l’économie du savoir et la rapidité
des changements technologiques,
l’enseignement
supérieur
s’est
engagé dans le développement
de programmes pour la mise à
niveau des cadres en exercice en
organisant des séminaires de courte
durée. Par ailleurs, les universités
ont développé des programmes
diplômants pour les cadres désireux
de donner une nouvelle impulsion à
leur parcours professionnel. Ainsi,
le tourisme éducationnel vise à
la fois les jeunes à la recherche
d’une formation universitaire de
qualité et les cadres en exercice
pour une mise à niveau de leurs
connaissances.
Le Maroc dispose des atouts requis
pour devenir une destination
éducationnelle de référence pour
attirer les deux types de clientèle.
Il ne s’agit pas à faire du Maroc
l’Australie de l’Afrique avec des
centaines de milliers d’étudiants
étrangers
inscrits
dans
ses
universités. Certes, les capacités
à développer et le potentiel des
étudiants étrangers à inscrire
resteront limités en comparaison
du nombre de touristes qui visitent
annuellement le Maroc. Toutefois,
du fait que l’étudiant étranger soit
un touriste résident puisqu’il passe
en moyenne 9 mois par an au Maroc
(soit 270 jours), comparativement
à une durée moyenne de séjour de
l’ordre de 6 nuitées par touriste,
le développement d’une capacité
de 20.000 étudiants inscrits
dans des universités marocaines
correspond à près de 1 million de
touristes par an si on tient compte
des nuitées passées au Maroc par
les parents et amis des étudiants
effectuant leurs études chez nous.
Cela représenterait à peine 5% des
effectifs d’étudiants de l’ensemble du
système universitaire national.
Apport interculturel
Cet apport de cultures étrangères
enrichira
aussi
le
milieu
d’apprentissage offert à l’ensemble
des
étudiants
du
système
universitaire marocain. Notons
enfin que le développement du
secteur du tourisme éducationnel
offre au Maroc d’autres avantages
au-delà des recettes en devises
dont notamment le rayonnement
scientifique de notre pays, l’attrait
d’investisseurs
étrangers
qui
cherchent à s’implanter à proximité
des
pôles
universitaires
de
renommée, les effets d’entraînement
pour le développement du système
universitaire national; et à long
terme, le développement d’un
network d’amis et de futurs clients
du Maroc parmi les dirigeants
formés chez nous.
Par ailleurs, le tourisme éducationnel
se distingue par son invulnérabilité
aux aléas politiques et sanitaires.
En effet, sauf pour des cas extrêmes
ou de force majeure, le choix d’une
université constitue un engagement
pour la durée des études. Il est évident
qu’il s’agit de pôles universitaires
d’excellence
développés
en
partenariat avec des universités
parmi les plus prestigieuses et
selon un cahier de charges qui
garantit le niveau scientifique,
la qualité des prestations et la
reconnaissance internationale des
diplômes. Une étroite collaboration
entre les universitaires et les
autres prestataires (hébergement,
restauration, et autres…) est
nécessaire pour faciliter le séjour
des étudiants étrangers et assurer
leur succès de sorte qu’il nous sera
possible de faire du Maroc un des
principaux opérateurs dans le
secteur du tourisme éducationnel
en Méditerranée et dans les pays
arabes.
M. A.
Diversification
Le credo de la nouvelle
stratégie touristique porte sur
la diversification des produits
et la prospection de nouveaux
marchés, en mettant en avant
les axes d’une stratégie de
croissance axée sur l’innovation
à même de faire entrer le
tourisme marocain dans un
cercle plus vertueux. Or, quand
on parle de la diversification
du secteur au-delà du
balnéaire et du saharien, on
pense souvent au tourisme
culturel, de congrès et, plus
récemment, celui des soins
médicaux où l’hébergement
des patients et de leurs
accompagnateurs et visiteurs
constitue une part importante
des recettes en devises. Au
risque de surprendre plus
d’un, l’éducation est en passe
de devenir l’un des créneaux
porteurs et des leviers de
croissance du tourisme dans
plusieurs pays.
27
Mode
Yves Saint Laurent et le Maroc
Du 27 novembre 2010 au 18 mars 2011, la Maison Majorelle, à
Marrakech, accueille une exposition consacrée aux créations
du grand couturier : «Yves Saint Laurent et le Maroc».
44
modèles sont présentés,
accessoirisés et accompagnés
de photographies, textes
et projection...
Yves Saint Laurent a toujours
revendiqué l’influence du Maroc
sur sa création et la richesse
vestimentaire de ce pays ne lui a
pas échappé.
Il a su s’approprier la djellaba, le
jabador, le burnous, le tarbouch…
pour créer des silhouettes qui lui sont
propres. Du 27 novembre 2010 au 18
mars 2011, la Maison Majorelle, à
Marrakech, accueille une exposition
consacrée à ces créations : «Yves
28
Saint Laurent et le Maroc». Voulue
et dirigée par l’ami du grand
couturier, Pierre Bergé, c’est un
hommage d’Yves Saint Laurent aux
habitants de ce pays, au ciel de
Marrakech, à ses couleurs et à sa
lumière. L’exposition se décline en 3
salles pour 3 ambiances différentes:
l’inspiration, la couleur, l’Afrique
rêvée. Les visiteurs seront accueillis
par une série de photographies et de
croquis qui témoignent de moments
heureux au Maroc où l’amitié et le
travail occupaient la plus grande
place pour Yves Saint Laurent.
44 modèles sont présentés dans
cette exposition, tous richement
accessoirisés et accompagnés de
divers documents : photographies,
textes, et projection d’extraits du
documentaire «Tout terriblement»,
réalisé en 1994 par Jérôme de
Missolz. C’est dans une ambiance
très architecturée d’un intérieur
marocain que l’on retrouve des
réinterprétations par Yves Saint
Laurent de caftans, capes, sarouels
avec broderies marocaines et détails
de passementerie.
Le Jardin accueille plus de 600.000
visiteurs par an, touristes et citoyens
marocains.
Conjoncture
Maroc-Espagne
On ne choisit
pas son voisin
Hier, c’était l’interdiction de passage à la tomate marocaine,
ensuite, les pêcheurs ibériques prennent le relais et,
étonnamment aujourd’hui, nos voisins croisent leur tir pour
des causes qui ne sont pas les leurs mais bien les nôtres. Mais
que veulent les Espagnols, au juste ?
30
L’
Espagne, Andalousie d’hier,
a toujours eu ce pouvoir
ensorcelant sur la gente
touristique, notamment marocaine,
qui y afflue, à grands renforts
d’estivants, pour profiter de ses
plages méditerranéennes et de ses
séjours à bas coûts. Costa Del Sol,
Fuenjerola et autres n’ont, pourtant,
rien d’exceptionnel, sinon que ses
produits d’appel sont ingénieusement
mis en valeur et raisonnablement
commercialisés avec, il faut le
reconnaître, un très bon service, en
prime. Selon les chiffres, pas moins
de 300.000 Marocains visitent la
Costa Del Sol chaque année, avec
un total de 2 millions de nuitées et
un séjour moyen d’une semaine. Pas
étonnant, la province compte 140
plages.
Les Marocains programmant leurs et à la confiance des investisseurs
vacances d’été y trouvaient leur étrangers en notre destination, nous
compte par une simple opération pouvons, maintenant, nous enorde calcul : une semaine pleine pas- gueillir des stations du Plan Azur,
sée à Costa Del Sol revenait, tous celles déjà en exploitation et celles à
frais compris, moins cher qu’une venir et où la présence espagnole est
même durée de séjour à Agadir, par effective. De beaux complexes intéexemple. En
grés, dotés de
fait, c’est un
le Maroc a toujours accueilli à ce qu’il y a de
important
moderne
bras ouverts des groupes et en- plus
tourisme de
et de luxueux,
seignes hôtelières espagnoles de loin compaprovenance
internationale dans les plus belles contrées bal- rables à ceux
qui s’y est dé- néaires de notre pays, avec beau- du sud espaveloppé depuis
gnol qui se
coup de largesses en prime...
les
années
font, d’ailleurs,
1950, faisant
vieux.
de la région
Bien que nous
une destination touristique très pri- ayons, quelque part, une histoire
sée, en plus des Marocains, princi- commune, un tempérament médipalement par les Anglais, les Fran- terranéen semblable, partageons
çais et les Allemands.
un même emblème de royauté, rien
n’y fait, cependant, avec nos frères
andalous. Eux qui usurpent encore
Héritage collectif,
de larges parts de notre territoire,
mais diamétral
Or, l’histoire balnéaire de notre Sebta, Melilla et les Iles Canaries,
voisin du nord ne remonte pas à si que nous n’avons jamais sollicités ou
longtemps. Au contraire, nous avons invoqué de quelque façon belliqueuse
démarré notre industrie touristique que ce soit. Regrettable! Jusqu’ici, on
commune ensemble, presque à la ne sait toujours pas quelle mouche
même époque. Les Espagnols, eux, les avait bien piqués pour soulever
ont eu le réflexe de valoriser leur tout ce tollé autour de questions
patrimoine, plutôt tôt, alors que, d’intégrité marocaine, nous reprochez nous, on trouvait encore du mal chant la «gestion» de nos territoires
à identifier ce que nous possédons sahariens. Usant de mensonges mécomme richesses, pour ne pas dire diatiques, d’usage de faux et d’intenà jauger un secteur qui allait, un tions délibérées de nuire, les Espademi-siècle après, devenir le fer de gnols n’ont rien épargné pour nous
porter des coups bas, au dam de ce
lance de l’économie nationale.
Nous avons, en effet, mal exploité que nos deux peuples partagent en
nos côtes pour en faire ressortir histoire, en culture et en ce que
des stations balnéaires de premier Marocains et Espagnols partagent
plan, malgré nos 3500 kilomètres le plus: l’amabilité. Mais au vu des
de côtes. Il aura fallu, pour s’en développements fâcheux survenus
apercevoir, attendre l’avènement récemment, rien d’amical ne pointe
de la vision 2010, en 2001, pour à l’horizon.
conceptualiser et lancer le Plan
Azur. Bien sûr, la première station
du Royaume, Agadir, a toujours
figuré en prime time des vacanciers,
son prestige demeure historique,
mais fallait-il, encore, penser
à soulager l’engorgement quasi
permanent, qu’elle connaît, à chaque
période estivale. Car, à part Agadir,
qu’avions nous comme stations
balnéaires, hors celles du Plan
Azur? Rien!
Dieu merci, grâce à la Volonté
Royale confirmée, au courage des
forces vives de la nation, à la ténacité des professionnels marocains
Déconfitures
Or, le Maroc a toujours accueilli
à bras ouverts des groupes et
enseignes hôtelières dans les plus
belles contrées balnéaires de notre
pays, avec beaucoup de largesses
en prime, tels Fadesa, Sol Melia,
Riu, Globalia, Barcelo et, tout
récemment encore, Husa. Sans
parler de Telefonica, Altadis, Alsa
et Tecmed qui font en effet partie
de ces groupes qui ont poussé leurs
pions au Maroc. Pour mémoire, la
coopération entre les deux pays dans
le domaine du tourisme est ancienne,
31
elle est régie par les dispositions à ses investissements, profitant des
d’un accord spécifique signé en mars nombreux avantages accordés aux
1964. Sitôt, plusieurs actions dans le groupes touristiques étrangers. Cecadre de ce secteur ont été engagées, lui-ci continue, en effet, son expannotamment en matière de formation, sion en 2011 au Maroc où il possède
d’aménagement et d’investissement.
déjà deux hôtels à Agadir et un hôtel
Malgré les déà Marrakech. À
boires de Fadesa
la fin de 2011,
Les agences de voyages
dans la station
Riu possèdera,
marocaines avaient mis à
Saidia qui ne
donc, six hôtels
contribution leur capital
s’était pas confordans le pays,
vacances en accordant
mé aux termes
qui représenteune place privilégiée à la
du contrat engaront un total de
geant le groupe destination Espagne dans leurs 1776 chambres.
espagnol, le MaEn fait, une
offres et packages.
roc s’est vu, une
expansion
fois de plus, beaut entacu la i re
coup plus tolérant en le maintenant prenant presque toute la zone
en activité sur le territoire marocain. nord du royaume, dont le terrain
La co-signature avec Fadesa, en a été généreusement concédé aux
2007, d’une convention de mise en va- investisseurs espagnols au grand
leur de la zone touristique « Laguna dam des promoteurs des autres
Smir » à Tamuda Bay est l’exemple pays se bousculant, pourtant, au
type de la « tolérance ». D’ailleurs, portillon.
plusieurs projets ont déjà été confiés Sans oublier que déjà, en 2009, le
au groupe Fadesa, notamment le pro- Maroc et l’Espagne avaient décidé
jet « Tanger City Center » et le projet de développer leur coopération dans
« Plage blanche » à Goulimim. Et il le domaine touristique, aux termes
n’est pas le seul, puisque Riu vient de d’un mémorandum d’entente, conclu
donner un sacré coup d’accélérateur entre les deux départements concer-
Notre image en Espagne
Ces derniers temps, il a été énormément question de l’image
du Maroc à l’étranger, et plus particulièrement en Espagne.
La perception que se font nos voisins ibériques de notre pays
dépend de plusieurs facteurs historiques et culturels aussi
complexes qu’un imbroglio inextricable prix en otage dans un
schéma anachronique entretenu par préjugés interposés par
les milieux populistes espagnols.
Mais une image, cela s’entretient au quotidien à travers
les canaux diplomatiques, l’action culturelle et surtout la
communication audiovisuelle!
Malheureusement, malgré la promotion touristique du Maroc
en Espagne et malgré l’organisation de festivals de musique
ou de cinéma, voire la mise en place de stands du Maroc dans
les foires et expositions, l’image de notre pays en Espagne
demeure figée, voire complètement défigurée autour de
clichés pris dans l’étau de prismes politiques.
Sur le plan de la communication non-institutionnelle, il faut
souligner que les intellectuels marocains sont carrément
absents de la scène hispanophone, comme notre pays était
franchement oublié des médias anglophones lorsque nous
étions candidats à l’organisation du Mundial.
Aujourd’hui, il est urgent de se donner les moyens d’avoir
une chaîne d’informations ainsi qu’une radio qui puissent
diffuser dans les cinq continents dans cinq ou six langues,
comme le font la plupart des pays développés (France 24,
BBC,…)
La voix et l’image du Maroc dans le monde méritent un tel
effort.
32
nés. Cet accord avait trait, notamment, aux domaines de la formation
des cadres touristiques, les statistiques touristiques, la coordination
entre les deux pays au niveau des organisations internationales, le suivi
et le financement des projets touristiques et l’échange d’expériences
dans le secteur. Mais, aujourd’hui,
la suite qui en sera donnée a de
fortes chances d’être sérieusement
compromise, comme le tunnel sous
marin reliant les deux continents.
Services
Et les plages des îles Canaries? ne
doivent-elles pas leur réputation
au sable marocain, généreusement
concédé pour embellir et dorer
les plages de Tenerife, cette
destination par trop rocailleuse?
Paradoxalement, il ne s’agit pas
de plages naturelles, car les
promoteurs espagnols avaient bel
et bien importé le sable du Sahara
marocain.
Sans parler du millier d’ânes que
le Maroc a du dépêcher en Espagne
pour secourir le tourisme rural de
cette dernière. En effet, quelque
1000 ânes ont du traverser le détroit,
en vertu d’un contrat signé entre le
Maroc et l’Espagne, selon lequel
cette dernière s’engage à offrir 1000
postes d’emploi dans le domaine
du tourisme, en contrepartie pour
combler ces postes, le Maroc devait,
lui, fournir au plus vite 1000
bourriquots pour servir dans le
tourisme rural en Andalousie, une
région pas trop différente de nos
montagnes, d’ailleurs.
Autant de largesses dont le Maroc
s’était porté garant pour pérenniser
ses relations avec le voisin ibérique,
avec un retour d’investissement
regrettable.
En matière de voyages, les agences
de voyages marocaines avaient mis
à contribution leur capital vacances
en accordant une place privilégiée
à la destination Espagne dans
leurs offres et packages, alors que
des séjours de durée et prestations
similaires en Turquie ou en Egypte,
par exemple, étaient beaucoup plus
avantageux, en termes de coûts, que
ceux de l’Espagne.
Mais la priorité tirait toujours pour
la destination ibérique. Pourquoi?
Parce que les professionnels
Plage de Marbella
marocains croyaient beaucoup en
l’avenir des relations bilatérales
de nos deux pays, tenant compte
du fait que les touristes espagnols
se positionnent en deuxième place
des arrivées au Royaume. Pour nos
voyagistes, c’est plutôt une question
d’équité
que
de
programmer
l’Espagne en premier dans leur offre
voyages.
Plage d’Al Hoceima
un dossier clos. C’est l’unique moyen
pour développer une véritable
amitié entre les deux peuples et de
construire de véritables relations de
bon voisinage durables et viables,
sans ingérence aucune. Encore que,
géostratégiquement parlant, les
deux pays ne peuvent qu’être alliés,
sans aucun éventuel groupuscule
dont on ne récoltera que beaucoup de
tracas.
Bien décidés à s’entendre, les deux
Amour chagrin
royaumes semblent parfois marcher
On ne nie pas l’amour en partage
sur des œufs. La crise internationale
prévalant entre les deux peuples,
a révélé qu’il ne suffit pas de partacomme on ne peut nier la prédilection
ger des intérêts économiques pour
des touristes espagnols pour la
construire les bases d’une bonne
destination Maroc, en hausse cette
entente. Les deux pays traînent enannée de 14%. Mais en agissant, tel
core leur passé commun comme un
qu’il le fait maintenant,
handicap, sans réussir à en
les mauvaises langues
L’Espagne et le Maroc sont condamnés à
faire un atout. Aujourd’hui,
fausseront cet équilibre,
en créant, sans réfléchir s’entendre à condition que cette entente ne se c’est aux intellectuels, aux
et sans égards aux fasse pas au détriment des intérêts historiques enseignants, aux médias
relations séculaires liant et l’intégrité inaliénable du peuple marocain. que revient la tâche d’améliorer les perceptions réciles deux peuples, des
proques. C’est la seule facentaines de milliers de
çon de rendre irréversible l’évolution
frustrés parmi les voyageurs des du peuple marocain.
positive des relations entre le Maroc
deux parties. L’Espagne sortiraitet l’Espagne, et d’imaginer l’avenir
elle gagnante en interceptant une Pour que dure l’amitié !
cause qui n’est pas la sienne? Mais Pour que l’Espagne et le Maroc avec sérénité de chaque côté de la
fallait-il vraiment en arriver là? deviennent
de
véritables Méditerranée. A espérer, peut-être,
Pourtant sur le plan commercial, partenaires, Il est indispensable que la brouille est passagère. Qu’elle
l’Espagne est le second investisseur pour les gouvernements des deux soit due à des maladresses, or les
étranger au Maroc, juste après pays d’entamer une refonte sérieuse fondamentaux sont bons. Le Maroc
la France, avec pas moins de de leurs relations et procéder avec et l’Espagne n’ont jamais autant coo600 entreprises tous secteurs et courage à une analyse profonde péré aux niveaux politique, éconotailles confondus. Ces entreprises de l’héritage colonial, dossier par mique et sécuritaire.
M. Amal
se divisent en deux groupes: un dossier, le Sahara marocain étant
premier versé dans le commerce
avec des intérêts dans le tourisme,
l’énergie,
l’agriculture
et
les
télécommunications. Mais aussi la
construction et l’agroalimentaire. Le
second groupe inclut les entreprises
qui investissent financièrement
dans l’infrastructure, le tourisme,
les services publics (tels que l’eau et
l’électricité), l’énergie renouvelable,
le transport et la pêche.
Comme dit l’adage, «on ne choisit pas
son voisin» et quand il s’agit d’Etat,
on ne peut même pas songer à
déménager. Dès lors, l’Espagne et le
Maroc sont condamnés à s’entendre
à condition que cette entente ne se
fasse pas au détriment des intérêts
historiques et l’intégrité inaliénable
33
Ils ont dit...
Othman Cherif Alami
Président de la FNT
«Selon nos informations du terrain, la situation EspagneMaroc n’aurait affecté l’image de notre destination pas
plus de 48h! En effet, après la surprise des consommateurs
espagnols au vu des images «surfaites et truquées» par
certains grands médias espagnols, la réalité pragmatique
a repris le dessus. Toutefois, le vrai problème pour les
Espagnols demeure la crise économique et financière. Ce
qui veut dire qu’en cette période de basse saison, nos clients
TO sont très inquiets pour toutes les destinations et pas
spécialement le Maroc; Attention à ne pas stigmatiser
les problèmes politiques de certains avec la majorité des
Espagnols qui aimeraient bien venir et revenir encore plus
au Maroc !
Donc, année 2011 pour le 1er semestre très critique pour l’Espagne, mais restons réactifs, solidaires
et œuvrons avec l’ONMT, à travers des actions efficaces de proximité et de promotion dynamique ».
Mohammed Achetouane
CMKD
«Les relations maroco-espagnoles sont loin d’être
entachées par des écrits médiatiques maladroits,
pour ne pas dire trop hâtifs et à sensation. Ce qui
fait que, malgré cette surenchère journalistique,
les Espagnols seront toujours au rendez-vous de la
destination Maroc, au même titre que les nationaux
qui continueront à privilégier les hauts lieux de
villégiature chez notre voisin ibérique. De tous temps,
les relations maroco-espagnoles ont toujours été
au-dessus de tout ce qui est susceptible de constituer
un frein à leur entente historique».
Amale Benzari
Directeur général Royal Mirage Fez
« Le Maroc et l’Espagne ont toujours prouvé qu’ils savent dépasser
leurs différends, car ils entretiennent un partenariat privilégié, à tous
points de vues, dans le microcosme mondial. En tourisme, l’Espagne
occupe la deuxième position parmi nos marchés émetteurs, ce qui
traduit une confiance certaine en notre destination, confortée par la
proximité géographique et le partage en commun de liens culturels
ancestraux. De son côté, une bonne partie de Marocains programme de
passer ses vacances d’été dans les stations balnéaires d’Espagne. C’est
une appréciation mutuelle des deux produits. D’ailleurs, cette relation
stratégique s'inscrit dans le cadre d’un partenariat pérenne. Puisque,
durant sa présidence du Conseil européen au premier semestre 2010,
l'Espagne a renouvelé son engagement à continuer à jouer un rôle actif
au sein de l'UE en vue de favoriser le Maroc par le biais d’un partenariat
qui soit à la hauteur de leur évolution et de leurs ambitions respectives.
Le tourisme n’en sortira que gagnant, car il y aura une demande encore
plus soutenue de la part des TO espagnols ».
34
Ils ont dit...
Hicham Benmansour
Directeur général Comanav Voyages
« L’épisode actuel, fruit du dénigrement de notre pays par une
certaine presse espagnole, est fort «regrettable». A l’heure actuelle,
force est de constater qu’il n’a aucun impact direct sur l’industrie
du voyage d’une manière générale, que ce soit en termes de réceptif
ou d’outgoing - Pour notre part, nous continuons avec nos habituels
TO & autres segments (corporate...) à recevoir des demandes et
à les concrétiser, idem pour notre clientèle locale qui reste assez
friande de la destination ibérique et plus particulièrement en cette
fin d’année (Madrid, Barcelone, Marbella & la Sierra Nevada pour
les adeptes de sports d’hiver) Ceci dit, il n’y a pour l’instant, sauf évènement exceptionnel, aucune
raison valable pour changer quoi que ce soit dans la programmation
de la destination - Le tourisme, une fois de plus, démontre qu’il est
non seulement une activité économiquement importante pour nos
deux pays, mais également un vecteur de paix et de rapprochement
entre les peuples ».
Abdelouahed Alaoui-Fdili
Directeur général Meridien N’fis
«L’Espagne est très affectée par la crise financière
internationale et c’est la raison pour laquelle le flux de
touristes espagnols vers le Maroc est ralenti.
Je ne pense pas que la situation politique entre les deux
pays y est pour quelque chose car la tendance baissière
touristique espagnole ne date pas d’aujourd’hui.
Durant toute l’année 2009 et 2010, les arrivées des
touristes espagnols tendent à la baisse. Aussi, nous avons
eu très peu d’annulations de la part du marché espagnol,
essentiellement dues aux annulations des vols à cause des
intempéries».
Abdallah Bakrim
Président du CRT Doukkala-Abda
«Personnellement, je pense que les incidences sur le secteur
seront très limitées, car ce ne sont pas des propos basés
sur des mensonges qui vont influencer toute une industrie,
mais cela n'empêche pas de se poser la question sur la
politique de promotion de notre pays. Car il est temps de
mettre en place une politique de diversification, en visant
les pays émergeants (pays de l'est, sud est asiatique, pays du
golf...), tout en maintenant la cadence vis à vis des marchés
traditionnels et ce, par une politique de fidélisation de la
clientèle et par un repositionnement intelligent de l'offre
marocaine».
35
Conjoncture
Nouvel An
Réservations décadentes
Bien que les
hôteliers s’ingénient
à concocter des
formules tout aussi
attirantes les unes
que les autres pour
fêter le passage à
2011, ils n’arrivent
pas à drainer assez
de clients.
F
êter le Nouvel An du
calendrier grégorien est
une pratique qui, depuis
des décennies, est entrée
dans les traditions des Marocains,
lesquels célèbrent l’événement qui
chez eux, qui dans les restaurants
et les hôtels, mais tous autour d’une
galette de gâteau de taille plus ou
moins importante.
Casablanca,
important
pôle
touristique du pays et grande
destination des réveillonneurs de
fin d’année, est la ville idéale pour
savoir si ses hôtels accueillent plus
ou moins de clients marocains à
l’occasion du Jour de l’An.
Avant cela, nous avons pris
connaissance, à travers divers flyers
et messages publiés sur Internet des
tarifs proposés en ce moment par
les différentes chaînes hôtelières
et qui sont vraiment tentants : à
Marrakech, Agadir et Tanger, les
demi-pensions dans les hôtels 5
36
étoiles sont à moins de 3.200 DH
et parfois à moins de 2.800 DH par
couple. Le spectacle, lui, est compté
à environ 1.100 DH par personne.
Qui dit mieux ? Nous nous sommes
également adressés à un grand
pâtissier pour nous parler de la
tendance en matière de commandes
des gâteaux du Réveillon.
Berne
Les hôteliers interrogés nous
ont d’abord appris que les hôtels
affichent complet en cette période et
depuis le début des vacances d’hiver
en fait : l’un d’eux nous explique
que c’est « sans doute en raison du
temps qu’il y fait et de l’engouement
que connaît de plus en plus, auprès
des Marocains comme des touristes
étrangers. Ici à Casablanca, les
clients marocains choisissent les
hôtels qui organisent des soiréesgala pour le réveillon du Nouvel
an». Dans un autre hôtel huppé de
la capitale économique, un directeur
commercial précise que «ce sont
les tarifs compétitifs, pour ne pas
dire bas, que pratiquent les unités
hôtelières en cette saison qui tentent
la clientèle locale. A 2.500 DH dans
un 4 étoiles et à 4.500 DH la demipension dans un hôtel de luxe, c’est
plus intéressant que les prix d’un
restaurant soi-disant sélect. Nous
n’avons pas le choix, nous pratiquons
ce qu’on appelle dans le secteur «une
économie d’échelle», autrement dit,
nous misons moins sur la qualité de
la clientèle que sur son nombre et la
durée de son séjour à l’hôtel. Cela dit,
la demande reste tout juste moyenne
et ne compense que relativement
l’absence de clients de haut standing;
mais il faut reconnaître que nos
agences de voyage promeuvent
assez bien le tourisme intérieur
en offrant au Marocain le prix le
moins rebutant et en pratiquant
elles-mêmes des tarifs très réduits,
concurrence oblige!». Un deuxième
directeur commercial ajoute : « Nous
sommes obligés de composer avec
cette clientèle assez particulière. En
effet, le Marocain ne réserve qu’à la
dernière heure, fréquente les hôtels
seulement les week-ends et pendant
les grandes occasions et, enfin, ne
passe jamais plus de quatre ou cinq
jours à l’hôtel. De surcroît, il lésine
toujours sur les tarifs même si on lui
propose la pension complète à 800
DH. En ce qui concerne notre unité,
nous proposons les deux nuits du
Réveillon en demi-pension à 2.200
DH et c’aurait été plus bas sans la
soirée-gala. Nous avons quelques
demandes, mais ce n’est pas la
bousculade. La baisse est sensible
et je peux l’estimer à plus de 30 %
de l’effectif habituel. Nous espérons
néanmoins que, comme d’habitude,
ça bougera mieux pendant cette
fête». Voeu pieux qui, en regard de
la timidité des réservations, relève
de l’utopique.
Galette
Le pâtissier que nous avons choisi
d’interroger est l’un des plus connus
et des plus appréciés de la ville
de Casablanca. Et de témoigner :
«J’essaie de comprendre le Marocain
qui court après le produit le moins
cher à l’occasion du Jour de l’An. C’est
pourquoi nous lui confectionnons
des galettes standard à 75 et 95 DH.
Il y a quelques années, la galette
la moins chère valait 145 DH.
Aujourd’hui, le client se contente
d’un gâteau de moindre taille et à
moindre coût, l’essentiel est qu’il
rentre chez lui avec une galette. Et
c’est le même comportement qu’il
adopte en achetant, par exemple,
la viande ou les fruits : au lieu du
kilo habituel, il ne commandera que
bien moins que cela. C’est pourquoi,
nous autres pâtissiers, nous vendons
moins qu’avant. Ajoutez à cela une
nouvelle pratique des maîtresses
de maison: près de 30 % d’entre
elles préparent le gâteau du Jour
de l’An chez elles. J’en ai croisé
récemment quelques unes, chez nos
fournisseurs, en train de commander
de petites quantités de produits
pour la garniture et la décoration
de la galette. Je ne suis pas sûr que
cela leur coûte moins cher que la
galette du pâtissier, par contre je
suis certain que ce ne sera pas aussi
réussi ! Sachez que la plupart des
matières premières avec lesquelles
nous travaillons (chocolat, sucre,
beurre, margarine, fruits secs, etc.)
ont vu leurs prix augmenter. Or, nos
tarifs stagnent et, au meilleur des
cas, n’augmentent que faiblement.
En somme et pour résumer ce que
dit ce pâtissier, sale temps pour la
galette, pour ses fabricants et pour
ses consommateurs !
M. A.
Humeur
Bonne année 2011 !
Autant souhaiter dès maintenant à chacun d’entre vous
une excellente année 2011, à l’approche de perspectives
et d’échéances qui ne laisseront guère de répit aux
professionnels, ce qui peut être interprété comme un
signe de bonne santé économique.
D
ès le 1er janvier, ne
l’oublions pas, c’est
l’entrée en vigueur
de la confection de la
nouvelle stratégie touristique,
en termes de faisabilité et
d’installation des nouveaux outils
de fonctionnement. D’accord,
il ne s’agit pas d’une mesure
spectaculaire propre à enflammer
les enthousiasmes, mais les
réformes de fond sont souvent les
plus discrètes, souvenons-nous
en. En revanche, la profession va
revenir au devant des feux de la
rampe avec la nomination d’un
nouveau président de la FNT ;
les médias, au même titre que les
professionnels et l’administration
publique auront, les yeux braqués
sur l’opération de vote pour
assister à la consécration de celui
qui sera considéré, pour trois ans,
comme l’homme fort du privé.
Raison de plus pour espérer
que la «grande campagne de
communication», volet média
du contrat d’avenir signé le 30
novembre à Marrakech, destinée
à mettre en valeur les atouts du
produit Maroc, ne se résoudra
pas à quelques affiches concoctées
dans une officine publicitaire
et placardées dans les bus et
le métro de Paris. Il serait
dommage, à cette occasion, de ne
pas injecter une piqûre de rappel
à l’opinion publique sur le thème
des produits du terroir, consacré
par les dixièmes assises comme
Patrimoine culturel immatériel
du Maroc, ce qui n’est quand
même pas rien. Mais la profession
ne pourra pas se contenter de
quelques succès médiatiques alors
que la concurrence internationale
risque de s’exacerber sur le
marché du tourisme et que la
« guerre des monnaies », que les
observateurs jugent de plus en
plus inéluctable, est susceptible
de porter atteinte aux pays qui
facturent en euros. Et cela même
si la compensation sur le coût de
l’énergie - on parle d’un baril de
brut à près de 100 dollars dans
les prochains mois - adoucira la
dureté des temps.
37
Hôtellerie
Hôtel La Mamounia
Récompenses
La Mamounia a conquis le cœur de la presse internationale pour
l’année 2011. Pour preuve, les récompenses que le mythique palace
vient d’obenir.
D
epuis sa réouverture, La
Mamounia s’impose comme
l’un des endroits mythiques
à travers le monde, en suscitant le plus grand intérêt des media
internationaux.
Déjà récompensée pour l’année 2010,
par les magazines Tatler au RoyaumeUni et Travel & Leisure aux EtatsUnis, La Mamounia est aussi vedette
à l’occasion de la remise annuelle des
Prix 2011 de Conde Nast Traveller
au Royaume-Uni et aux Etats-Unis,
d’American Spa Magazine, de Spa
Finders aux Etats-Unis et de Gala Spa
Awards en Allemagne.
« Meilleur hôtel pour le Service » pour
la région Afrique, Moyen Orient et
Océan Indien / Conde Nast Traveller
Gold List 2011. Sélectionnée dans
la « Hot Spa List 2010 » de Conde
Nast Traveller du Royaume-Uni, La
Mamounia remporte aussi le titre
de « Meilleur hôtel pour le service »,
lors de l’annonce officielle de la Gold
38
List 2011 établie par l’incontournable
mensuel anglophone, Condé Nast Traveller. La remise des prix est l’une
des plus attendue et appréciée chaque
année, puisque Conde Nast Traveller
traite les plus beaux sujets de voyage,
dans lesquels, les meilleurs auteurs
et professionnels du voyage partagent
leurs secrets et meilleures adresses.
Conde Nast Traveller gratifie la qualité de l’accueil de La Mamounia.
« Meilleur nouveau Spa International
»/American Spa Magazine. American
Spa Magazine se consacre aux Spa,
à l’aide des meilleurs spécialistes du
secteur qui offrent une information
sur les tendances du bien-être. Appuyé de visuels design et élégants, le
magazine mensuel américain offre des
articles hauts de gamme. C’est pourquoi, La Mamounia est à la fois fière et
ravie que son Spa a remporté le titre de
« Best New International Spa».
« Meilleur Spa du Maroc » / Spa Finders Readers Choice Awards. Spa Fin-
ders, nomme le Spa de La Mamounia
comme « meilleur Spa du Maroc »
lors du Spa Finders Readers Choice
Awards. Pour chaque pays, les visiteurs des 15 000 Spa agencés votent
pour le meilleur Spa. Etre récompensé
« Meilleur Spa du Maroc » signifie que
Spa Finders reconnaît La Mamounia
et son Spa comme destination appréciée et privilégiée du grand public.
Nomination au Gala Spa Awards
Enfin, le Spa de La Mamounia a été
nominé « Meilleur Spa 2010 » au Gala
Spa Awards en Allemagne. Les récompenses du Gala Spa Awards tendent à
instaurer une norme qualitative sous
la devise «d’expérience la plus pure».
Incitant les Spa de 24 pays du monde
entier à entrer en compétition, le premier titre du Gala Spa Awards contribue au progrès du secteur du Spa, du
bien-être et de la beauté, en terme
d’innovation. La délibération aura lieu
le 19 mars 2011.
Hôtellerie
Groupe Accor
Denis Hennequin
succède à
Gilles Pélisson
Gilles Pélisson
Denis Hennequin
Le Conseil d’Administration d’Accor a annoncé un changement
de la Direction exécutive. Gilles Pélisson quitte son poste le 1er
décembre pour être remplacé par Denis Hennequin.
S
elon un communiqué du ral de Gilles Pélisson et a nommé Denis fonction de PDG de Accor ».
Conseil
d’administration, Hennequin, Directeur général exécutif Dans ces fonctions chez McDonald’s, il
«Sous l’impulsion de Gilles Pé- à compter du 1er décembre 2010. Denis a notamment joué un rôle clé dans le
lisson, Accor a connu ces cinq Hennequin, était PDG de McDonald’s développement de l’enseigne en Europe
dernières années une profonde muta- Europe.
grâce à la mise en oeuvre d’une stratétion. La séparation des services et de A noter qu’Yann Caillère, Directeur gie de développement des franchisés et
l’hôtellerie a été accomplie avec succès général délégué, est confirmé dans ses d’une politique de croissance rentable,
et l’entreprise a repris le chemin de la fonctions.
dynamique et ambitieuse.
croissance, présentant des résultats en Selon le communiqué du Groupe « Afin Il a également largement participé à
forte amélioration...»
redéfinition du concept des
Denis Hennequin : Occupait depuis la
Malgré ce satisfecit, ce 2 norestaurants McDonald’s au plan
vembre 2010, le Conseil d’Ad- 2005 les fonctions de Président-direc- mondial et mis en place une gesteur général de McDonald’s Europe. tion efficace de la structure de
ministration et Gilles Pélisson,
Président-directeur général du
coûts.
Groupe ont fait le constat de diver- de permettre une parfaite transition, Au cours de ses 26 ans de carrière chez
gences stratégiques qui les ont conduits Gilles Pélisson conservera son mandat McDonald’s, il a ainsi démontré ses
à organiser le départ de ce dernier à de Président du Conseil d’Administra- qualités de visionnaire et de manager
compter du 15 janvier 2011.
tion qu’il assurera à titre non exécutif et fait de l’Europe une des régions les
Le Conseil d’Administration a donc jusqu’au 15 janvier 2011 date à partir de plus contributrices aux résultats du
mis fin au mandat de Directeur géné- laquelle Denis Hennequin assurera la Groupe.
J. S. Ziane, nouveau Dg du Sofitel Palais Jamaï
Depuis le 1er novembre 2010,
Jolanda Sadni Ziane,
précédemment Directeur
d’exploitation au Sofitel Marrakech
Palais Impérial, est le nouveau
Directeur Général du Sofitel Fès
Palais Jamaï. Cette nomination
s’inscrit dans le cadre de la
politique interne de Sofitel
visant à mettre à l’honneur les
compétences féminines.
Avant de rejoindre la prestigieuse
enseigne de luxe du groupe Accor,
J.S.Ziane a occupé plusieurs
postes de responsabilité au sein
d’établissements hôteliers de
renom (Hilton et
Sheraton) à travers le monde,
notamment aux Pays-Bas, au
Royaume-Uni, en Belgique et
au Mexique.
En sa qualité de nouveau
Directeur Général, Jolanda Sadni
Ziane apportera
incontestablement son vaste
savoir-faire international au
Sofitel Fès Palais Jamaï.
Elle reportera directement à
Hamid Bentahar, Vice-Président
des Opérations Sofitel Maroc.
39
Hôtellerie
Entretien avec Samy Boukhaled, Dg Sofitel Agadir
La délocalisation du Trophée
Hassan II va renforcer la
réputation d’Agadir
Samy Boukhaled, Dg du Sofitel Agadir,
est l’une des valeurs sûres d’Accor Maroc.
Son humilité ne cède pourtant pas à son
professionnalisme prouvé...
Comment se porte votre établissement en cette période de l’année ? Et
le tourisme à Agadir en général ?
Notre établissement a réalisé une
progression de 5% par rapport à l’année dernière en terme d’activité. Le
début de l’année a été un peu difficile, mais les professionnels du tourisme ont fait preuve d’une grande
réactivité en matière de prospection,
ce qui nous a permis de développer le
marché russe et polonais (lancement
de charters à partir d’avril jusqu’à
octobre). Les arrivées, dont toute la
destination a profité, ont amorti dans
une large mesure l’effet ramadan qui
a relenti l’activité pendant le mois
d’août.
Il y a eu également l’ouverture de
l’autoroute à la fin du mois de juin
qui a contribué au déveleppement de
la clientèle nationale et d’inverser la
tendance (le marché marocain est le
2ème marché au niveau de la destination).
La délocalisation, à Agadir, du
Trophée Hassan II est un grand événement pour la destination. L’enjeu
est de taille quand on sait que la diffusion de l’événement par l’European
Production atteint plusieurs millions
de spectateurs à travers le monde.
Quelle conclusion en tirez-vous ?
Il y a une volonté collective pour
booster la destination Agadir. Nous
avons également la chance d’avoir un
Wali qui est parfaitement au fait des
40
tenants et des aboutissants du secteur. Même sur le plan des infrastructures, plusieurs projets ont été
réalisés. Agadir est sortie de l’enclavement grâce à l’autoroute, à la marina avec son port de plaisance, à l’offre
restauration… etc.
D’ailleurs la délocalisation du Trophée Hassan II va renforcer la réputation d’Agadir en tant que Destination
Golfique, conférant ainsi une dimension nouvelle à son tourisme. La ville
profitera, en effet, de la grande couverture médiatique internationale qui
accompagne cet événement.
Par ailleurs, Agadir a abrité en fin
novembre le congrès des TO allemands (DRV). Cela permettra de relancer le marché Allemand qui était
il y a quelques années le premier
marché sur Agadir.
La formation reste le maillon faible
du secteur touristique. Ce handicap
est-il ressenti chez Accor qui dispose
de son propre institut de formation ?
L’handicap est moins ressenti chez
Accor par rapport à la destination.
Ceci grâce à l’Académie Accor à Agadir qui participe grandement à la
réalisation des plans de formations
établis dans chaque hôtel en fonction
des besoins des collaborateurs (formations, métier, langue, gestion, RH,
finance…etc).
Nous sommes d’ailleurs le seul hôtel
de la destination à avoir mis en place
le poste de directeur de la formation
Samy Boukhaled, D.g du Sofitel Agadir
depuis 2008 et dispensé à nos collaborateurs des formations sur l’Attitude
& l’Apparence, l’accueil, la vente, le
service dans le luxe, le «revenu management»… etc.
La Vision 2020 qui se promet d’êtreplus agressive, table sur 20 millions
de visiteurs à cet horizon. Partagezvous cet optimisme ?
Je partage, tout à fait, cet optimisme.
Ce n’est qu’en nous fixant ces objectifs
et en mettant en place des plans d’action appropriés qu’on peut atteindre
ou s’approcher des résultats planifiés.
La vision 2020 est la stratégie de la
régionalisation touristique, de la qualité et du développement durable. En
plus des villes qui ont toujours été au
centre des préoccupations, dans les
programmes de développement touristique, cette stratégie concerne plusieurs villes, ainsi que sur l’arrière
pays, représentant un potentiel très
important et qu’il faudra développer
à travers une série d’investissements.
L’ambition affichée par les responsables du secteur est de positionner
le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales à
l’horizon 2020.
Propos recueillis par El Hassani
Diagonales
CRT Fez-Boulemane
Aziz Lebbar, nouveau président
M. Lebbar a été élu président du CRT Fez, pour un mandat de trois
ans, en remplacement de M. Driss Faceh.
L
e nouveau président aura,
alors, à persévérer dans la
même voie que s’est tracée
le CRT Fez sous le mandat de
Driss Faceh et à mettre en place
une panoplie de mesures pour
propulser la capitale spirituelle du
Royaume au rang des destinations
touristiques mondiales les plus
prisées. Une œuvre de grande
haleine en regard des dossiers
restés en suspens à cause de
l’échéancier électoral.
La mission de Aziz Lebbar
s’attèlera, également, à la
mise en fonction des nouvelles
mesures préconisées par Vision
2020, à travers notamment le
développement innovant et la
valorisation de la qualité de l’offre.
Après son élection, M. Lebbar
avait saisi l’occasion pour
souligner les qualités humaines
et professionnelles de son
prédécesseur, M. Driss Faceh, tout
en mettant l’accent sur les grands
acquis ainsi que les stratégies
efficientes élaborées par le CRT de
Fez Boulemane, dont le programme
ambitieux visant la promotion de
la destination, en particulier sur le
marché africain. Lebbar ne pouvait
mieux dire, car D. Faceh avait
incorporé au CRT une dimension
plus ouverte sur l’extérieur, en
encourageant des partenariats
Guides
Jamal Saadi réélu
J
amal Saadi réélu à la
tête de l’Association des
accompagnateurs et guides
de tourisme et de montagne
de Marrakech. Dans une de
ses déclarations, M. Saadi a
souligné que le bureau dirigeant
de l’Association œuvrera
désormais dans le cadre de la
stratégie de développement
touristique «Vision 2020»,
notamment le volet culturel qui
est l’un des principaux axes de
ladite stratégie. Il a, dans ce
cadre, exhorté l’ensemble des
guides à respecter les règles
déontologiques de la profession
dans l’optique de promouvoir
davantage la destination
Marrakech. Cette réunion a été
l’opportunité pour s’attarder sur
nombre de questions intéressant
la profession et relatives
notamment à la formation
continue, l’organisation et la
rationalisation de la profession
ainsi que la situation sociale des
guides, a-t-il ajouté.
La profession doit impérativement
être en harmonie avec les
évolutions que connaît le Maroc et
répondre aux besoins et attentes
des touristes, a insisté M. Saadi.
porteurs avec plusieurs destinations
africaines et européennes, sans
parler de l’encadrement réussi de
l’événementiel festivalier.
Driss Benhima
à la tête de l'AFRAA
L’Association des compagnies
aériennes africaines (Afraa) a élu
à sa présidence Driss Benhima,
président directeur général de la
Royal Air Maroc. Cette consécration
eut lieu lors de la 42ème assemblée
générale qui s’est tenue du 21 au 23
novembre à Addis-Abeba, dans la
capitale éthiopienne. À ce titre, il
organisera, à Marrakech, la 43ème
assemblée générale qui devrait se
tenir du 20 au 22 novembre 2011.
Le comité exécutif de l’Afraa a
également été renouvelé et nommé
Elijah Chingosho en tant que
secrétaire général.
41
Hôtellerie
Entretien avec Vincent Brotons,
Dg des Villages Club Med Maroc-Sénégal-Côte d’Ivoire
Club Med Poursuit sa montée en gamme
Partenaire du Maroc
depuis 1963, Club
Med entend poursuivre son développement en rénovant
ses différents villages,
conforté par l’ouverture du pays aux
investissements touristiques étrangers…
Agadir, La Medina et Yasmina, puis
Club Med a été l’un des premiers
avec l’ouverture à Marrakech de
groupes ayant accompagné le
La Palmeraie (2004) et du Riad
développement touristique du
(2005, premier village 5 Tridents au
Maroc. Pouvez-vous nous en parler?
Club Méditerranée s’est implanté Maroc), qu’avait alors mené à une
au Maroc pour la première fois en hausse de 38% de la fréquentation
1963, à Al Hoceima. Cette première des villages marocains entre 2004
unité fut rapidement suivie par et 2007.
d’autres ouvertures successives,
participant ainsi au rayonnement A combien s’élève votre capacité
de la destination et, du coup, litière ainsi que le nombre des
incorporer à nos villages du Maroc clients ramenés sur l’année, compte
un statut annoncé parmi tous nos tenu de l’entrée en jeu de plusieurs
clubs à travers le monde. En 1966, opérateurs agissant dans le même
le premier village-hôtel est ouvert à segment que le vôtre?
Agadir, suivi de celui de Ouarzazate L’offre du Club Méditerranée sur la
en 1967, de Smir en 1968, Yasmina destination Maroc est une des plus
en
1970,
complètes du
Malabata et Club Méditerranée est très pré- marché : elle
La Medina à sent au Maroc via ses activités de peut satisfaire
Tour Operating.
Marrakech en
aussi bien les
1971, et enfin
familles que
El
Jadida
les
couples,
en 1994. Le Club redynamisera les sportifs ou les personnes en
la destination Maroc avec des quête de repos, ainsi que les grands
rénovations en série en 1999, à voyageurs. Le Club Méditerranée
42
organise ainsi chaque année au
Maroc plus de 115.000 séjours, dont
75.000 en villages et plus de 40.000
en circuits. Il s’agit pour le Club
Méditerranée de l’une des toutes
premières destinations en termes
de volume. La majorité de cette
clientèle (70%) du Club Med est
d’origine française. Le deuxième
pays client étant la Belgique avec
13%.
Le Maroc parie sur le haut de
gamme pour revaloriser son offre
touristique, or il semble que la
formule club et village de vacances
a tendance à être de plus en plus
privilégiée tant chez les nationaux
que les touristes étrangers. Que
pensez-vous de ce choix?
Le Club Med a su développer une
offre adaptée aux envies de ses clients
: des villages selon les plaisirs ;
des encadrements différents selon la
situation familiale : Village Famille
avec encadrement selon les âges et
Village sans encadrement pour les
couples sans enfants et célibataires
; un niveau de luxe différent selon
les besoins : Entre les villages :
3, 4 voire 5 tridents et selon les
chambres : Club, Deluxe, Suite.
Par ailleurs, sur la base du
partenariat CDG Développement,
le Club Med veut continuer à mettre
en place sa stratégie de montée
en gamme sur le Maroc, qui a
toujours été le laboratoire et le
fer de lance du Club. Cela passe
nécessairement par une réflexion de
notre positionnement dans le nord
du Royaume, c’est ainsi que nous
avons donc tourné nos premières
orientations vers le village de
Yasmina présentant plus de points
forts : un site magnifique, vallonné
et aéré ; un aspect extérieur mieux
intégré, en meilleur état ; une
clientèle très fidèle, à haut revenu
; un bon potentiel sur les sports
premiums pour accompagner la
montée en gamme, tel que le golf et
l’équitation.
L’étude a mené à un repositionnement
du village, passant de 3 à 4 tridents,
avec une augmentation significative
de la capacité (de 600 à 900 lits
commerciaux environ) et la mise en
place de structure d’encadrement
afin d’élargir la cible et assurer le
remplissage du village.
Votre partenariat avec la CDG a
constitué un tournant décisif dans la
hôtelier, la stratégie menée par le haut serait à l’image du partenariat
politique de développement de Club
Club au Maroc recherchait alors qui lie le Club Med au Maroc. En
Med. Voulez-vous nous parler de
un partenaire financier local outre, le Club Med participera
cette expérience?
puissant, capable à la fois de au développement de la zone de
Partenaire de longue date du Maroc,
TamoudaBay vers une zone
sans le soutien duquel
de tourisme haut de gamme,
Plaisir de Vivre l’Exceptionnel, Se
aucun des villages du Club
en améliorant son niveau
Méditerranée n’aurai vu le Dépenser / Se Dépasser, Se Ressourcer,
standing sur le village de
jour, le Club a rapidement Vivre à 200%, Goûter à Tout, Découvrir.
Yasmina, mais également en
été en relation étroite avec
doublant le nombre d’arrivées
son bras de développement
partager l’effort d’investissement d’une clientèle internationale haut
immobilier et touristique : la Caisse
immobilier et de guider les équipes de gamme sur place pour accroître le
de Dépôts et de Gestion.
du Club Méditerranée à travers rayonnement et la visibilité de cette
Ce groupe, propriétaire-bailleur
les spécificités locales des affaires. région du Maroc.
depuis toujours du village de SMIR,
La CDG s’est rapidement imposée Ce projet est la première étape
a naturellement été sollicité par
comme le partenaire incontournable d’une stratégie plus large, qui vise
le Club Méditerranée au moment
des futurs développements au Maroc. à ouvrir à moyen terme un nouveau
où est né le projet de la Palmeraie,
village dans le Sud du pays, dans
dans le courant des années 1990.
Comment se présentent les projets de les provinces du Sahara plus
A l’instar de tous les pays où le
exactement.
développement du Club au Maroc?
Club Méditerranée est opérateur
Propos recueillis par M Trai
La réalisation des projets cités plus
43
Hôtellerie
Eco-tourisme
10 hôtels labellisés
Clef Verte à Marrakech
Véritable bénédiction pour les établissements
hôteliers, la Clef Verte a déjà labellisé plus de 10
établissements à Marrakech et 41 au Maroc.
D
ans la région du grand Sud
et à Marrakech, le problème
majeur reste celui des
ressources en eau. Avec 24 golfs dans
la région d’ici 2015, les spécialistes
envisagent un déficit en eau de 13
millions de mètres cubes dans les
5 prochaines années. Grâce à une
nouvelle génération d’appareils, il est
possible de diminuer de moitié l’eau
utilisée de façon courante. Certes
ceci n’amoindrira pas les milliers de
litres utilisés pour arroser chaque
jour les 200 et quelques greens,
mais contribuera à faire évoluer les
mentalités.
Autre aspect abordé par le label, la
consommation en énergie électrique.
En effet, avec un taux d’ensoleillement
comme à Marrakech, il parait
invraisemblable d’imaginer une
norme écologique qui n’insiste pas
à utiliser l’énergie solaire, bien que
cela ne soit pour le moment qu’un
critère optionnel.
L’utilisation de produits écologiques
dits verts, apporte un large plus
quant à la diminution de la
production de déchets. En effet
tous ces produits garantissent
une dégradation beaucoup plus
rapide que des produits normaux,
notamment leurs emballages, qui
pollueront la planète durant encore
des siècles.
Plus qu’une façon de vivre, la
Clef Verte est une philosophie,
puisqu’elle encourage tous les
responsables d’hôtels à entretenir
une relation éco-éducative avec leur
clientèle. Une sensibilisation accrue
des hôtes diminuera normalement
et de manière substantielle leurs
éventuelles dégradations de la
faune et de la flore marocaines et
développera à travers les frontières,
l’image d’un Maroc en progrès...
Kenzi Hotels reconduit son sponsoring du KACM
L
e groupe Kenzi-Hôtels vient de renouveler son
partenariat de sponsoring avec le KACM.
La reconduction du contrat liant Kenzi- hôtels
au club sportif du KACM engage la chaîne à octroyer
au club une subvention financière, s’élevant à un
million de dirhams, au titre de la saison sportive
2010- 2011, en contrepartie de quoi, le KACM
assurera la publicité au profit de Kenzi Hotel, dans
44
les stades et complexes sportifs ainsi que lors des
matchs que ledit club devra disputer.
En associant son image à celle du Club KACM,
le Groupe Kenzi Hôtels, présent dans le secteur
de l’hôtellerie dans le Royaume depuis 1989, et
plus particulièrement à Marrakech, participe à
l’illumination de ce Club Historique qui représente la
ville ocre parmi l’élite du Royaume.
Hôtellerie
Entretien avec Youssef Dahri,
Directeur R. H. Club Med
Un style
managérial
à part
Les ressources humaines au
Club Med se distinguent par
le développement de modes
comportementaux à part.
La culture loisirs y est pour
quelque chose…
A combien s’élève l’effectif de Club
Med Maroc par rapport au nombre de
lits ?
Notre effectif global, en haute
saison, est de 1550 employés GO et
GE par rapport à une capacité en
chambres de 1545.
Le profil des employés de Club Med
demeure spécifique, vu que le village
de vacances comporte des postes
d’emploi qui ne sont pas forcément
requis dans un hôtel. Que pouvezvous nous dire à ce sujet? Quels
sont les critères de sélection ?
Les profils recherchés, au sein du
Club Med, se divisent, généralement,
en deux parties principales: Loisirs
et Hôtellerie.
- Loisirs : Ce segment concerne
l’encadrement des activités liées au
sport, à l’animation et à l’enfance.
Le recrutement se fait dans des
clubs et instituts de sports, dans des
écoles/centres de la petite enfance et
dans les écoles techniques «sons et
lumière».
- Hôtellerie : Nous recrutons,
d’ordinaire, dans des écoles et
centres de formation hôtelière.
46
Les critères retenus sont le savoirfaire et savoir-être, la posture,
l’ouverture d’esprit et de culture ainsi
que la connaissance linguistique.
Les projets de Club Med au Maroc
nécessiteront certainement un
renforcement soutenu en ressources
humaines, à combien les estimezvous ?
Le seul projet concret en cours pour
Club Med, au Maroc, est le village de
Yasmina (Cabo Negro) qui nécessite
un recrutement de 60 personnes, en
plus du personnel existant.
Club Med incarne toute une culture
mise au profit de la clientèle,
comment se répercute t-elle au
niveau des ressources humaines ?
Le Club Med met l’accent sur ses
valeurs primordiales qui sont :
gentillesse, responsabilité, liberté
et multi-culturalité, qui répondent à
la stratégie : « spécialiste du tout
compris haut de gamme convivial et
multi-culturel». Toutes nos actions
de formation et d’intégration, ou
d’immersion, se basent sur ces valeurs.
Le métier de GO a contribué à
l’éclosion d’une nouvelle génération
de managers à l’international.
Pouvez-vous nous citer quelques
exemples concrets ?
Le Club Med assure une mobilité
internationale à toutes ses ressources
dans tous les pays où il est implanté.
Ceci permet aux équipes d’acquérir
une connaissance et de suivre une
formation internationale, axée sur la
découverte des différents produits,
sur la clientèle ainsi que les styles de
management de tous les continents.
Une dizaine de managers marocains
ont occupé et occupent le poste de
Directeur général «Chef de Village»
dans plusieurs pays à travers les
5 continents. Actuellement, nos 6
chefs de villages marocains opèrent
au Maroc, France, Brésil, Portugal
et les Iles Maurice. Des postes de
haute responsabilité dans la gestion
des villages dans des pays tels que
la Turquie, le Maroc et les Etats
Unis ont été confiés à de grands
managers marocains. A noter que
tous ces managers sont issus de
la promotion interne. Car tous ont
commencé comme GO dans une
activité hôtelière ou loisirs.
Hôtellerie
Employés d’hôtels
Trémolos
La stratégie 2020, à
l’instar de la vision
2010, n’a même pas
daigné faire un clin
d’œil aux employés
de l’industrie touristique. Pourtant, c’est
l’élément clef de la
bonne santé de l’établissement hôtelier…
2011
s’annonce difficile,
voire très dure
pour
l’industrie
touristique. Même
si la fin de la récession dans un grand
nombre de marchés importants est une
bonne nouvelle, les risques restent présents et la reprise économique, vraisemblablement, devrait être lente. A quel
prix ?
Etrange ! Jamais, de mémoire d’assises,
la situation des salariés du secteur touristique n’a été abordée, alors que l’on
parle toujours d’amélioration de qualité
de services, de formation qualifiante, …
etc Mais avec qui et par qui ? C’est là
toute la question à laquelle des dix assises passées, aucune n’a eu le courage
d’en glisser même un petit mot perdu
dans une quelconque des phrases grandiloquentes au milieu des dossiers défendus.
Mais enfin ! Entre le marteau et l’enclume, les professionnels du secteur sont
déjà réduits en ce moment à contempler
les majors de la profession s’affronter
pour maîtriser le terrain. Situation difficile certes, mais qu’il ne faudrait pas
rendre encore plus délicate en jouant
au jeu du chat et de la souris avec les
salariés. En effet, saisonnalité oblige,
certains employés se plaignent de harcèlement, de pression vers la sortie, pendant la basse saison. Certains employés
d’établissements hôteliers engagés dans
des plans de mise à niveau, d’extension
ou de réaménagement évoquent avec des
trémolos dans la voix le stress au travail,
parfois de manière dramatique, et s’interrogent même sur la pérennité de leurs
emplois.
secteurs où l’on doit le plus compter sur
l’intervention humaine pour livrer «l’expérience» promise, souvent associée par
le client au choix d’une bannière, et ce,
particulièrement dans l’hébergement.
Réorganisation en profondeur
Ambassadeurs de première ligne
Autant une réorganisation en profondeur
du secteur hôtelier, à laquelle les professionnels se sont attelés s’impose, autant
de telles situations ne peuvent que ternir
l’image du secteur. En effet, le personnel
ne devrait pas être considéré seulement
comme une variable ajustable, car les entreprises évoluant dans une industrie à
visage humain ne peuvent se prévaloir finalement que de la richesse des hommes
qui les constituent. Les plans sociaux,
aussi traumatisants soient-ils pour les
salariés et aussi contraignants soient-ils
pour les directions, ont au moins la vertu
d’intégrer la question salariale dans une
problématique plus large que celle de
simples économies d’échelle.
En dépit du sombre constat dans lequel
se débat le secteur hôtelier marocain, le
tourisme constitue habituellement un
secteur attirant des travailleurs motivés, où la performance d’un hôtel – qui
se mesure selon le revenu par chambre
(RevPAR) et le tarif moyen– dépend aussi de sa capacité de faire de ses employés,
de première ligne, des ambassadeurs
dignes de la bannière qu’ils représentent. Il faut toujours garder à l’esprit que
l’industrie touristique constitue l’un des
Le contact initial entre la clientèle et
l’établissement hôtelier s’effectue habituellement par ceux que l’on se doit
d’appeler les «ambassadeurs de première
ligne». Ce sont eux qui véhiculent officiellement l’image de l’entreprise et qui
donnent la première impression aux visiteurs.
Valorise-t-on suffisamment cet élément clé dans notre industrie d’accueil ? Il n’y a évidemment pas que les
emplois de première ligne qui importent pour rendre le séjour d’un visiteur
inoubliable. Il s’agit d’un travail global,
allant de la préposée à l’accueil jusqu’à
la femme de chambre. Bien sûr, il est
difficile d’exiger un service exemplaire
d’un employé insatisfait de son environnement de travail. Cependant, il ne faut
pas oublier que le positionnement d’une
entreprise touristique et son image se
construisent autour d’employés fiables
et surtout passionnés. C’est cette valeur
ajoutée dans l’attitude des travailleurs
de première ligne qui peut faire toute la
différence et se traduire par une expérience exceptionnelle pour le visiteur.
M. A.
47
Voyagistes
Croisières
une
niche
d’avenir
Jalil Madih
Pdg Alizés Travel
« Si nous parvenons à
recevoir 1 million de
croisiéristes par an, nous
serons gagnants si 10%
d’entre eux reviennent au
Maroc »
48
Parlez-nous de votre activité ?
La croisière est une excellente
vitrine pour le pays, un très bon
produit d’appel avec de l’argent à
gagner. Le touriste de croisière
met le pied au Maroc pour une
journée, d’où la nécessité de tout
faire pour lui présenter une offre
de produit attrayante et un service
de qualité. Car beaucoup d’entre
eux n’ont jamais pensé à visiter le
Maroc, et ne mettent les pieds ici
que parce que cela fait partie du
circuit. Si nous parvenons à recevoir
1million de croisiéristes par an, nous
serons gagnants si 10% d’entre eux
reviennent au Maroc. En prenant en
compte le fait que chaque passager
dépense en moyenne 100 euros, c’est
une véritable manne pour le pays.
C’est pourquoi tous les pays font du
lobbying auprès des armateurs pour
qu’ils fassent escale chez eux.
Quelle est la part du Maroc ?
Près de 350 bateaux de croisière
font escale au Maroc chaque
année. Concrètement, les touristes
achètent l’excursion qui leur
convient pour visiter la ville de
leur choix. En volume, environ 60
à 70% des croisiéristes achètent
l’excursion. Pour 2011, Casablanca
devrait recevoir près de 350.000
passagers, et environ 150.000 à
Tanger et Agadir. Notre ambition
est que le Maroc reçoive plus de 500
croisières par an. Il faudrait pour
cela s’inspirer de ce qui se fait à
l’étranger, notamment en matière
d’infrastructures. Les Tunisiens ont
réalisé un travail formidable sur le
port de La Goulette. Les Espagnols
aussi, le port de Barcelone accueille
à lui seul près de 11 millions de
passagers. De notre côté, nous
nourrissons beaucoup d’espoirs
sur le port de Tanger, car son
développement va nous permettre
de proposer d’autres produits.
Il y aura prochainement un
téléphérique qui ira du port de
Tanger au centre ville. Mais il faut
aussi refaire la corniche, rénover
les musées et la médina, et surtout
renforcer la sécurité qui est un gros
problème à Tanger.
49
Le MSC Splendida, au port de casablanca, Jeudi 30 décembre 2010
C’est donc un créneau très porteur…
Absolument, mais il reste pénalisé
par des carences structurelles au
niveau national : infrastructures
portuaires, absence de terminal
passagers, manque d’autocars,
offre de produit peu diversifiée et
peu innovante, manque de guides
compétents, qui parlent plusieurs
langues.
A titre d’exemple, il n’y a que 25
guides qui parlent italien, et autant
qui parlent allemand. Or, nous avons
fréquemment besoin de 40 guides
avec les mêmes compétences. Quand
deux paquebots accostent, avec 5000
passagers à bord, ce manque de
guide devient très pénalisant. La
formation continue pose également
problème.
Nous
rencontrons
fréquemment des guides qui débitent
le même discours depuis vingt ans,
sans aucune évolution ni sur le fond
ni sur la forme. Leur comportement
est également à revoir car les
touristes réagissent différemment
selon qu’on les approche de telle
ou telle manière. Ne pas être trop
familier avec les Américains par
exemple, qui détestent les contacts
physiques, ou éviter certains thèmes
sensibles comme la religion.
Cela semble facile à réaliser...
Ce sont certes de petites choses
mais qui comptent pour beaucoup
dans la fidélisation du client. Pour
relativiser, il y a du bon grain et
de l’ivraie dans cette profession. Ce
n’est pas entièrement leur faute, il
faut simplement les recycler, mais
aussi former d’autres guides. Il y a
des centaines de jeunes qui parlent
très bien des langues étrangères
mais qui n’ont pas le statut de guide.
J’ai parfois recours à leurs services
en tant qu’interprètes. Certains ont
même été formés par nos soins, et
MSC Splendida, un monument marin
Véritable must de la croisière, le MSC Splendida est un paquebot de
luxe qui réunit le meilleur de la technologie de pointe et un confort
exceptionnel. Building flottant avec ses 67 mètres de hauteur et
ses 333 mètres de long, ce navire de croisière propose un service
5 étoiles qui permet d’effectuer bien plus qu’une simple croisière.
C’est une immersion dans un autre monde où les souhaits des
clients sont exaucés avant même d’être formulés : 99 suites, 1637
cabines, SPA avec massages balinais et autres divertissements
répartis sur 13 ponts constituent autant d’invitations à l’éveil des
sens. Sans oublier le Skydome, où les hôtes pourront ravir leurs
papilles gustatives sous une étincelante voûte étoilée.
50
sont devenus des guides officiels
après avoir passé le concours.
Il y a un autre problème qui est
spécifique au Maroc. Quand
un paquebot accoste avec 3000
passagers, nous mobilisons presque
80 autocars, dont 40 à 50 vont rester
sur Casablanca pour une visite de
ville. Les autres transportent les
croisiéristes vers Fès, Marrakech…
pour des excursions. Pour ceux qui
restent sur Casa, le touriste ne
reste dans l’autocar qu’une heure
et demi pour une excursion de cinq
heures. Le problème, c’est que nous
ne disposons que d’autocars de
grand luxe, au lieu de permettre aux
opérateurs de la croisière d’acheter
des autocars de 55 places, bien
équipés, avec le confort nécessaire
mais sans grand luxe comme les
sièges rabattables ou un écran
télé. Pour faire un parallèle avec
le transport aérien, c’est comme si
j’utilisais des 747 pour effectuer
des vols intérieurs. Nous devrions
prendre exemple sur l’Europe,
où même les bus scolaires et les
transports en commun sont utilisés
pour transporter les croisiéristes.
Dans ce contexte, quelle est votre
position sur le marché ?
Pour être un opérateur du secteur
il faut être un véritable orfèvre,
c’est pourquoi nous sommes très peu
sur la place à le maîtriser. Seules
2-3 agences maîtrisent vraiment
le métier, qui ne s’improvise pas.
Le monde du maritime est de plus
très fermé. Mais une fois que vous
êtes connus et reconnus pour votre
compétence, les clients vous sont
acquis. Notre agence a le privilège de
compter parmi ses clients les 7 plus
grosses compagnies du monde. Nous
avons commencé notre activité il y a
presque 20 ans, c’est ce qui nous a
permis d’acquérir notre position de
leader sur le marché. En parallèle,
nous avons aussi développé d’autres
activités comme un département
tourisme émetteur, qui fait la Grèce,
la Turquie, l’Espagne, l’Egypte, le
Portugal, Malte. Cela représente
environ 20% de notre activité. Les
80% restants sont accaparés par le
MICE, les délégations officielles, les
groupes spéciaux, les séminaires et
bien sûr la croisière, qui représente
à elle seule 60% de notre activité. Au
total, nous gérons près de 500.000
passagers par an, ce qui nous
permet de détenir 80% du marché
de la croisière. Nos principaux
marchés sont la Grèce, l’Italie,
Chypre, les USA, le Portugal ainsi
que l’Allemagne.
Comment les démarchez-vous ?
Concrètement, nous démarchons
à la source les armateurs, en les
invitant au Maroc pour faire valoir
les atouts que peut représenter pour
eux notre pays. Avec une offre de
produit bien sûr. Cette démarche
n’est pas aisée, dans le sens où nous
devons assurer une présence dans
les sea trades d’Europe et des USA.
A titre d’exemple, notre présence
annuelle au sea trade de Miami
nous coûte 50.000 dollars par an.
Mais le potentiel est bien là. Nous
n’oublions pas non plus le marché
interne. Une offre va être lancée en
mars prochain : une croisière d’une
semaine Casablanca-Casablanca,
avec escales à Lisbonne, Barcelone,
Malaga, Gibraltar et Iles canaries,
à 5500 DH TTC. Avec gratuité pour
les enfants dans la chambre des
parents.
Y a-t-il une synergie entre les
professionnels de la croisière et
l’autorité de tutelle ?
Le ministère de tutelle nous a
contacté pour élaborer la Charte de
la croisière au Maroc, mais il n’y
a malheureusement que très peu
d’actions conjointes. Ce que je regrette,
c’est qu’aucune partie institutionnelle
n’ait mis à contribution notre expertise,
en nous consultant sur des décisions
importantes pour le secteur. Certes,
les choses bougent dans le bon sens,
mais les professionnels du secteur
devraient être plus impliqués. A titre
d’exemple, nous n’avons absolument
pas été consultés lors de l’élaboration
de la Vision 2020.
Propos recueillis par
Zakaria Boulahya
51
Produit
Tourisme de croisière
Un potentiel sous-exploité
Casablanca tend à
devenir une destination
du tourisme de
croisière. Elle accueille
actuellement moins
d’une trentaine de
bateaux de croisière
par mois.
L
a capitale économique du
Royaume table sur plus
d’un million de touristes en
2012. A côté du tourisme
d’affaires qui connaît une forte
croissance, Casablanca compte se
faire une place de choix en tant que
destination phare dans le tourisme
de croisière. Jouissant d’une position
stratégique de carrefour des deux
continents, la ville s’est fixé un
objectif de devenir une «Escale
Attache» par excellence à l’horizon
2015. Le chemin pour y arriver est
semé d’embuches. En effet, malgré
ses atouts innombrables, Casablanca
n’attire encore que quelque 30
bateaux de croisière mensuellement.
En 2009, quelques 300 bateaux ont
fait escale à Casablanca, drainant
un peu plus de 150 000 touristes.
Bien que les perspectives soient
encourageantes pour 2011, ce flux
reste faible pour une métropole
comme Casablanca comparativement
à La Goulette (Tunisie) ou encore
Barcelone. Pourtant, ce ne sont
pas les atouts qui manquent à la
capitale économique. La ville dispose
d’importants atouts urbanistiques,
culturels, architecturels et quelques
monuments de référence pour attirer
les touristes. Conscient des avantages
énormes de la ville, et soucieux de
52
relever le défi de faire de Casablanca
une escale incontournable du tourisme
de croisière mondiale, les autorités
de tutelle et les professionnels du
secteur se sont engagés dans une
stratégie de développement de cette
niche en adoptant une stratégie
nationale ambitieuse. Le Maroc s’est
ainsi fixé un objectif de 2 millions
de touristes croisiéristes à l’horizon
2015.
Des faiblesses à corriger
Beaucoup d’opérateurs pensent que
les objectifs fixés pour Casablanca
peuvent être atteints. Toutefois,
assurent-ils, il faudra que certains
écueils soient dépassés. D’abord,
au niveau des infrastructures, les
opérateurs du secteur avancent
que pour se faire une place dans
le tourisme de croisière mondiale,
Casablanca
doit
avant
tout
améliorer
son
infrastructure
portuaire. Certains avancent même
la nécessité de construire un quai
dédié à l’accostage des navires de
croisière répondant aux meilleurs
standards internationaux, pour faire
de Casablanca une escale obligatoire
des grands bateaux de croisière qui
sillonnent le monde. De même, le
port doit être doté d’espaces dédiés au
tourismes de croisières avec toutes les
commodités d’accueil, condition qui
est loin d’être remplie actuellement.
Conscient de l’importance de ce
créneau dans le développement du
secteur touristique, le ministère
de l’Equipement et des Transports
et l’Office d’Exploitation des Ports
(ODEP) se sont engagés dans la
mise à niveau des infrastructures
portuaires de la métropole.
Prestations en manque
Outre les infrastructures portuaires,
les autorités de la ville de Casablanca
et les professionnels du secteur
doivent s’atteler à l’amélioration
des prestations à l’intérieur et à
l’extérieur du port, à l’embellissement
des sites touristiques de la métropole
et à la sécurité des touristes au
niveau des sites.
Enfin, pour que Casablanca
devienne une escale de référence,
il faudra beaucoup investir dans
la promotion de la ville en tant
que «escale attache» par excellence
auprès des Tours opérateurs
(TO) dédiés. Cela implique un
investissement important dans la
commercialisation de la destination
de Casablanca auprès des 6 grands
TO qui contrôlent ce créneau en forte
croissance mais très sensible.
Z. B.
Voyagistes
Congrès mondial de la psychiatrie sociale
Atlas Voyages
prime son personnel
Atlas Voyages, fidèle à son habitude, a tenu récemment à honorer
ses équipes, suite à la réussite du 20ème congrès mondial sur la
psychiatrie sociale, tenu en octobre dernier à Marrakech.
P
our Othman Cherif Alami,
patron d’Atlas Voyage et aussi
président de la Fédération
nationale du tourisme, «c’était
une excellente opportunité pour
Marrakech de présenter son potentiel
et de relancer la destination dans le
tourisme d’incentive. Nous avions deux
ans pour préparer minutieusement
la rencontre de Marrakech. Grâce
à Dieu, nous avons pu réussir ce
challenge». Pour remporter cette
candidature, Alami précise que «
Marrakech était en concurrence
avec Barcelone, entre autres. C’est le
célèbre professeur Driss Moussaoui,
chef de service de psychiatrie du
CHU de Casablanca et membre de
l’association mondiale qui a défendu
la candidature de Marrakech ».
Puis, la gestion de cette grandmesse a été confiée à Atlas Voyage,
avec presque 2.000 participants
scientifiques en provenance de 75
54
pays.
Pour garantir le succès de ce congrès,
Atlas Voyages s’était déployée à
grande échelle en entamant une
campagne tous azimuts. «Trois points
de presse ont été tenus à Marrakech,
Casablanca et Rabat. Un mailing
concernant 15.000 adresses avait été
lancé et un site Web avait été mis en
plateforme avec des enregistrements
en ligne. Egalement une campagne
de promotion à Nice, Washington et
Munich», indique t-il.
«Les tarifs ont été étudiés avec la
collaboration des établissements
hôteliers de Marrakech et les
compagnies aériennes, y compris les
low-cost», insiste Alami. Quelque
10.000 nuitées ont été générées par
ce congrès, soit environ 10 millions
de DH de chiffre d’affaires pour les
hôteliers.
«Le
chiffre
d’affaires
global
(transport, restauration, Palais des
Congrès) avoisine, quant à lui, les 30
millions de DH », précise t-il.
A noter qu’un congressiste dépense
en moyenne 16.000 DH (frais de
participation, restauration, avion).
A rappeler que ce congrès a été
organisé pour la première fois
en Afrique et dans la région du
Moyen Orient, mettant en lumière
les évolutions incontestables et
l’expérience confirmée du Maroc
en général, en particulier d’Atlas
Voyages, dans l’organisation de ce
genre de manifestations.
A la fin de la réception donnée
pour commémorer la réussite
de l’événement et en guise de
reconnaissance, le PDG d’Atlas
Voyages a tenu à récompenser, un
à un, les membres de son équipe,
en regard des efforts consentis pour
le bon déroulement et la logistique
accompagnant ce congrès.
N. F.
Transport
ONDA
Extension et modernisation
des aéroports
L’Office va investir 6,8 milliards de dirhams sur la période 2010-2012. la mise
en place d’une nouvelle stratégie de
développement érigeant la satisfaction du passager au rang de priorité.
56
C
’est une évidence, le premier
contact entre le touriste et
le pays qu’il visite est l’aéroport. Les infrastructures et
la qualité des services qui y sont offerts peuvent influer positivement ou
négativement sur le touriste. Ayant
fait du tourisme un secteur stratégique dans le développement économique, l’Etat, à travers l’ONDA, s’est
lancé dans de vastes programmes de
modernisation, d’extension et de création d’aéroports pour accompagner la
stratégie touristique nationale tout
en confortant le positionnement du
a connu un vif succès. En effet, pour
sa première sortie sur le marché de la
dette privée, l’ONDA a pu attirer 22
milliards de dirhams pour une offre
de seulement 2 milliards de dirhams.
«L’emprunt obligataire souscrit plus
de 11 fois démontre, si besoin était,
la solidité financière de l’ONDA et
la confiance que lui portent les opérateurs de la place financière», a souligné M. Karim Guellab, Ministre de
l’Equipement et du Transport, lors du
Conseil d’administration de l’ONDA
tenu le 24 décembre 2010.
M. Dalil Guendouz, Dg de l’ONDA
Plusieurs chantiers lancés
SM le Roi Mohammed VI inaugurant le
nouveau terminal de l’aéroport Al Hoceima
Acharif Al Idrissi
Maroc en tant que hub dans le transport aérien régional. Dans cette optique, le plan stratégique 2010-2012
concocté par l’ONDA prévoit 6,8 milliards d’investissement en raison de
2,77 milliards de dirhams en 2010,
1,96 milliard en 2011 et 2,06 milliards en 2012. Pour financer ces investissements, l’ONDA table d’abord
sur l’autofinancement pour un montant de 2,3 milliards de dirhams, un
prêt de 240 millions d’euros (environ
2,7 milliards de dirhams) accordé par
la Banque africaine de développement
(BAD) et un emprunt obligataire de
2 milliards de dirhams réalisé durant le mois de décembre 2010 et qui
Avec cette stratégie de développe- gers par an. Pour sa part, l’aéroport
ment, plusieurs projets seront réa- Marrakech-Ménara sera doté d’un
avec une superfilisés. Parmi ceux-ci figure en bonne nouveau terminal
2
pour
une capacité de
cie
de
45
000
m
place le réaménagement et l’extension
traitement
de
4,5
millions
de passadu «Terminal I» de l’Aéroport Mohamgers
par
an.
Cette
extension
devrait
med V de Casablanca avec l’objectif
permettre
à
la
première
destination
de porter la superficie du terminal à
77 000 m2 (contre 35 000 m2 actuel- touristique du Royaume de faire face
à la hausse
lement) et
la capacité L’ONDA s’est lancé dans de vastes pro- des arride
de traite- grammes de modernisation et de créa- vées
touristes
ment à 7 tion d’aéroports, pour accompagner la
sachant
millions de
stratégie touristique nationale
que la ville
passagers
ocre ampar an, confirmant ainsi la volonté
bitionne
de
figurer
parmi
les 20 preaffichée des autorités de faire de l’aémières
destinations
touristiques
monroport de Casablanca un hub régiodiales
à
l’horizon
2020.
L’aéroport
nal. Outre Casablanca, un nouveau
verra sa surface
terminal d’une superficie de 28 000 Fès-Saïss également
2
croître
de
25
000
m
pour
une capacité
m2 et d’une capacité de traitement de
de
traitement
de
2
millions
de passa2,5 millions de passagers par an sera
gers
par
an.
Le
plan
prévoit
égaleconstruit au niveau de l’aéroport de
ment
les
constructions
de
nouvelles
Oujda Angad. De même, l’aéroport de
Rabat-Salé sera réaménagé et étendu installations au niveau des aéroports
de 16 000 m2 pour porter sa capacité d’Essaouira-Mogador, Guelmim, Erde traitement à 2 millions de passa- rachidia, Ouarzazate et Tan-Tan.
L’
accélération dans l’achèvement des chantiers aéroportuaires. De
mai 2010 à décembre 2010: - La mise en service du nouveau
Terminal de l’aéroport Essaouira-Mogador (superficie : 3000m²/capacité:
300 milles pax/an) (station touristique Mogador) - L’inauguration
par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste du nouveau
Terminal de l’aéroport d’Al Hoceima (superficie : 4000m²/capacité :
plus de 300 milles pax/an) - La mise en service du nouveau Terminal
de l’aéroport d’Oujda (superficie : 28000m²/capacité : 3 millions pax/
an) - La mise en service du nouveau Terminal de l’aéroport de Dakhla
(superficie : 2800m²/capacité : 300 milles pax/an) (station balnéaire
d’Essaidia) - La réalisation de ces projets ne manquera pas d’insuffler
une dynamique supplémentaire aux différentes régions concernées,
notamment, dans le cadre de la vision 2020 du Tourisme marocain qui
réserve une belle part au Tourisme de niche à l’échelle régionale.
57
Aérien
Au départ de Marrakech
Ryanair à... 67 dirhams !
L
es ouvertures de nouvelles
lignes se poursuivent au
départ du Maroc. Ainsi,
à partir du 29 mars prochain,
Ryanair lance Londres et Brême
au départ de Marrakech. Pour
célébrer ces nouvelles lignes,
Ryanair offre des billets à partir
de 67 dirhams allez-simple ttc.
Ryanair, a annoncé le 23 décembre,
l'ouverture de deux nouvelles
lignes de Marrakech vers Londres
Stansted et Brême. Pour Luis
Fernandez-Mellado, responsable
des ventes et du marketing pour le
marché marocain, cette ouverture
s'explique par le succès des lignes.
« Nous sommes très satisfaits du
succès des lignes au départ de
l’aéroport de Marrakech. Grâce à
Ryanair, Marrakech bénéficie de
deux nouvelles lignes Londres et
Brême, ce qui permettra d’établir
des liaisons commerciales et
touristiques, sans escales, et avec
les tarifs les plus bas. Ryanair
continue à lancer des nouvelles
lignes lors de cette période de
récession car la priorité des
passagers est de voyager au prix
le plus bas, de dépenser le moins
possible dans leurs transports et
de pouvoir profiter davantage de
leurs vacances et de la destination».
Pour célébrer ces nouvelles lignes
Noël à Abou Dhabi
Le sapin le plus
cher au monde
L
es Emirats Arabes Unis sont déjà connus pour leur
goût de la démesure. Et ils le cultivent. A Abou
Dhabi, l'Emirates Palace vient d'installer dans son
hall le sapin de Noël le plus cher au monde. Recouvert de
bijoux en argent et en or, il a coûté plus de 11 millions de
dollars.
Il affiche 7 étoiles, possède un distributeur d'or, et des
suites à faire pâlir les plus beaux hôtels du monde.
À Abou Dhabi, les fêtes de Noël se fêtent aussi dans la
démesure.
Le sapin du palace mesure 13 mètres et est décoré de
bijoux en argent, en or, diamant, perles, émeraudes ou
encore saphirs.
"L'arbre coûte environ 10.000 dollars mais les bijoux plus
de onze millions, quelque 11,4 ou 11,5 millions de dollars,
je pense", a confié Hans Olbertz, le directeur général de
l'établissement.
58
Ryanair offre un million de
billets à partir de 67 Dirhams en
aller simple TTC à réserver dès
maintenant sur www.ryanair.com.
Rappelons que c'est également le 27
mars que British Airways devrait
lancer ses lignes low cost avec
l'aller-simple Londres-Marrakech
proposé à partir de 79,70£ TTC
(1.047,73 DH) et sans surcharges.
Aérien
Festival Emirates Dubaï Shopping
Packs Hébergement Exceptionnels
Emirates poursuit son soutien au Dubaï Shopping Festival depuis
son lancement en 1996.
A
l’occasion de la 15ème édition
du Dubaï Shopping Festival
qui débutera du 20 janvier au
20 Février 2011, Emirates lance, en
partenariat avec des hôtels de luxe,
dans les plages et le centre ville de
Dubaï, des promotions attrayantes
permettant aux visiteurs du festival de
profiter d’une nuitée gratuite pour une
réservation de quatre nuitées.
Cet évènement, unique en son genre,
attire des milliers de visiteurs du
monde entier. Les touristes peuvent
trouver toutes les grandes marques
mondiales à Dubaï, qui compte
environ 4,2 millions de m2 d’espace
commercial dans ses centres, y compris
le plus grand centre commercial au
monde - le Dubai Mall. En plus du
shopping, le choix des restaurants est
aussi impressionnant. Les packages
sont conçus pour faire en sorte que le
séjour à Dubaï soit plus abordable.
Les touristes peuvent profiter des
boutiques duty-free, ainsi que des
réductions allant jusqu’à 50% sur une
grande variété
d’articles pendant
le Shopping
Festival. Des
tombolas de
valeur sont
organisées
quotidiennement.
Des événements
allant du live
jazz à des films
d’animation.
Ces packs sont
disponibles
chez les agents
de voyage
partenaires et les bureaux Emirates
à travers le monde, et comprennent
un choix d’hôtels, transferts
aéroport et petit-déjeuner buffet. Les
appartements hôtels comprennent :
Marriott Dubaï - L’Hôtel Harbour and
Suites et Pearl Residence.
Les prix commencent à partir de
seulement $ 55 par personne, par
nuitée, en chambre double. Le package
comprend l’hébergement pour quatre
nuits pour le prix de trois, l’assistance
à l’aéroport à l’arrivée à l’aéroport
international de Dubaï, le pack de
bienvenue Arabian Adventures, les
transferts aéroport / hôtel en voiture
privée, le petit déjeuner quotidien et
toutes les taxes et frais de service.
Tous les passagers, quelle que soit leur
classe de voyage, peuvent acheter les
packages avant leur arrivée à Dubaï.
Emirates
A380: un hôtel de luxe dans les airs
E
mirates invite ses passagers
marocains à voyager à bord
de l’Airbus A380 pour profiter
de la meilleure expérience du voyage
aérien. Les produits novateurs offerts
en première classe Emirates à bord
de l’Airbus A380 incluent deux salles
de bains entièrement équipées, avec
douche, et équipées également de
produits de la marque «Timeless
Spa», célèbre chez Emirates. Les
nouveaux produits de l’appareil incluent
également un salon aérien dans la
classe affaires accessible aux passagers
de première classe et de classe affaires.
Chacune des 14 suites à l’étage
comprend un siège confortable qui se
transforme en un lit plat entièrement
équipé pour le massage du corps, un
petit réfrigérateur garni de boissons
diverses et un grand téléviseur à écran
plat proposant un grand choix de
programmes.
Les 76 sièges de la classe affaires ont
été conçus pour se transformer en
lits totalement plats. Chacun des lits
dispose d’un grand écran pour profiter
du grand nombre de programmes à
travers le système ICE.
La classe économique n’est pas en reste
et ses passagers profitent, eux aussi,
d’une attention particulière. Cette
classe dispose de 399 grands sièges, de
larges couloirs et offre aux passagers
des repas délicieux préparés par des
chefs de renommée.
59
Formation
Entretien avec Tijania Thépegnier,
directrice de la Formation à la FNT
La formation
dans la qualité
La problématique des ressources humaines dans le secteur touristique
a toujours été au coeur du débat professionnel. Le Contrat
Programme en est, d’ailleurs, le corollaire.
Tijania Thépegnier en fait le point...
Les 8èmes assises avaient
l’avantage d’accorder un volet
important aux ressources humaines
du secteur touristique, en insistant
sur la formation qualifiante et
diplômante, avec des objectifs
bien précis. Aujourd’hui, après
la tenue des 10èmes assises et la
consécration de vision 2020, peut-on
dire que les engagements pris sont
sur la bonne voie ?
Effectivement, les 8èmes Assises
du Tourisme à TETOUAN ont
été couronnées par la signature
du Contrat Programme RH 20082012. Ce contrat Programme,
réalisé d’abord pour le secteur de
l’Hôtellerie, a permis de tracer
pour le secteur et pour toutes
les parties prenantes, dans les 4
régions prioritaires identifiées, une
stratégie globale et commune pour
accompagner la création d’emplois et
le développement des compétences
sur 2008 – 2012.
Il a permis aussi de formaliser un
cadre institutionnel décrivant les
résultats attendus qualitativement
et quantitativement selon un
planning clairement défini et
62
engageant chacun des opérateurs L’entrée en scène massive
(acteurs du public comme du privé) d’instituts privés et universités
sur des plans d’actions et des moyens étrangères spécialisées ne risque
à mettre en place pour arriver aux t-elle pas d’élitiser l’enseignement
résultats attendus avec un pilotage professionnel ? Ne pensez-vous
et un suivi régulier de ces plans pas que la stratégie 2020 devrait
d’actions.
éclairer l’opinion professionnelle à
Les engagements de la FNT FNIH ce sujet ?
étaient orientés vers la formation La formation professionnelle dans
par apprentissage, le renforcement le tourisme au Maroc est répartie
de la qualité de
essentiellement
la formation et
entre les Centres
de l’attractivité La valorisation des ressouces de
formation
du secteur. A
professionnelle
humaine, clé de la réussite de sous la tutelle
fin 2010, plus de
la vision 2020.
70% des actions
du
Ministère
prévues ont été
du
Tourisme,
réalisées et nous
des
Centres
travaillons de manière acharnée à de formation professionnelle de
mettre en œuvre les actions non l’OFPPT, et bien entendu le secteur
encore abouties tel l’instauration privé qui complète ce dispositif.
d’un système de coaching des Le
nombre
de
lauréats
a
stagiaires par les professionnels sensiblement
augmenté
ces
pour leur faciliter le choix du métier dernières années pour répondre
correspondant à leurs aspirations et aux attentes des professionnels,
compétences, la création des trophées mais il reste néanmoins des
de la Formation Professionnelle faiblesses importantes sur le plan
dans l’hôtellerie ou la finalisation qualitatif: difficulté d’adaptation
de la Convention Collective pour le aux besoins des entreprises ;qualité
secteur
et professionnalisation; apparition
de nouveaux besoins de formation A votre avis, comment vision 2020
liés au développement d’un tourisme aurait-elle pu répondre à cette
positionné haut-de-gamme; faible problématique ?
adaptation des formateurs aux Il faut souligner que nous avons déjà
réalités des entreprises; déficience de anticipé ces dysfonctionnements en
lauréats en savoir-être et en langues; proposant des chantiers structurels
manque de lauréats de qualité dans dans le cadre du Contrat Programme
le middle et top management et RH Hôtellerie 2008-2012, lequel
enfin l’insuffisance d’un système de se doit d’être généralisé à d’autres
pilotage et de contrôle.
régions et autres chaines du métier.
Partant de là, et parce que nous Par ailleurs, la mise en œuvre de la
sommes convaincus que la valorisation Vision 2020, impliquera une forte
des ressources humaines de notre évolution du système de formation
secteur, est la clé de succès nécessaire qui devra être capable d’un véritable
pour la réussite de la Vision 2020, il saut d’un point de vue quantitatif et
était nécessaire d’accompagner les qualitatif.
besoins en middle et top management Nous nous sommes engagés à
du secteur horizon
mettre en œuvre
2020
selon
les
moyens
les
exigences La mise en œuvre et le suivi nécessaires pour
de l’ensemble des mesures doter le secteur
des
standards
internationaux,
des compétences
liées au capital humain
notamment dans
formées
aux
seront assurés par une
le secteur de
exigences
de
Commission public / privé. qualité
l’hôtellerie.
de
Il faudrait voir
la
demande
dans
l’entrée
internationale, à
en scène d’instituts privés et même d’accompagner la réalisation
universités étrangères spécialisées de la Vision 2020, pour un besoin en
plutôt un effet de dynamisation et de formation de plus de 130.000 jeunes
diversification de l’offre de formation dans l’hôtellerie.
dans le domaine, formation qui aura Pour l’amélioration de l’attractivité
le label de qualité des standards du secteur, nous nous sommes engagé
internationaux tout en étant ancrée à: promouvoir un climat social
dans la réalité marocaine, ce qui épanouissant par la mise en place des
ne peut être que plus enrichissant conventions collectives sectorielles
pour les étudiants et le secteur en et le respect de la législation sociale;
général. L’accès à ces formations par mettre en place de outils de gestion
un plus grand nombre d’étudiants et de management RH dans les
sera une des réponses à la pénurie entreprises touristiques; mener
de compétences dans le secteur.
des actions de formation continue
Par ailleurs, et en ce qui concerne permettant d’améliorer l’efficacité
le développement des territoires au travail, le développement des
touristiques, il est proposé de faire potentialités des collaborateurs et
émerger dans chaque territoire d’impulser une gestion de carrières ;
au moins une école de référence valoriser les contributions de chacun
dans la formation de techniciens et par le biais d’un programme de
techniciens spécialisés en hôtellerie, reconnaissance et de rémunération
restauration et tourisme, en basé sur l’équité et la transparence ;
partenariat avec le secteur privé.
La mise en œuvre et le suivi de
l’ensemble des mesures liées au
Vision 2020 annonce davantage
capital humain seront assurés par
d’investissements, autant de lits et
une Commission public / privé qui
beaucoup plus de capacités exigeant sera instituée à cet effet au sein
la création de milliers de postes
du Conseil National du Tourisme,
d’emploi supplémentaires. Or, le
et qui sera en charge du suivi et
marché souffre déjà d’une pénurie
de l’évaluation des programmes de
en employés qualifiés. Il semble que
formation touristique.
Propos recueillis par M Trai
c’est un défi quelque peu utapique.
Marrakech
Bientôt,
un Institut
des arts
culinaires
U
ne nouvelle de toute
première importance
pour la ville de
Marrakech. Il s’agit de la
création d’un Institut des arts
culinaires qui délivrera une
formation supérieure aux
métiers de la restauration,
selon un cursus de trois ans, en
adéquation avec les attentes des
professionnels du secteur.
Le contrat de la création de
cet Institut vient d’être signée
récemment entre le campus
universitaire privé de Marrakech
et Alain Ducasse Formation, en
présence de la société Serenity
Education & Training.
L’institut qui devrait ouvrir
ses portes en 2012 prendra en
charge la formation de cuisiniers
professionnels, en différentes
cuisines internationales, mais
aussi marocaine.
Un grand plus pour le secteur
touristique marocain en plein
essor et qui semble attirer tous
les investissements, surtout dans
la ville de Marrakech qui devient
de plus en plus une destination
mondiale.
63
Formation
Entretien avec Jamal Amrani,
Dg conseil Jadh
Les ressources
humaines au cœur
de la Vision 2020
Jamal Amrani
Jamal Amrani nous livre sa vision sur les prestations
managériales susceptibles de combler les lacunes du
secteur touristique...
La vision 2020 prévoit, pour le volet
Ressources Humaines, le déploiement
d’efforts encore plus soutenus et de
moyens considérables. Quel est votre
point de vue à ce sujet ?
Je pense que nous avons dépassé
le stade de la prise de conscience
de l’intérêt et de l’importance du
facteur humain dans le développement du secteur du tourisme.
Nous sommes bien conscients que
la dimension RH est primordiale et
qu’elle est au cœur du dispositif de
la vision 2020. Ce qui est nouveau,
c’est le focus mis de manière claire
et directe autour de l’indispensable
dimension qualitative des RH. Cette
dernière est incontournable pour rehausser le niveau des prestations et
répondre à la diversité des produits
que ciblent les futurs plans de développement du secteur.
Le marché dispose, aujourd’hui, de
ressources humaines peu qualifiées.
Comment pourrait-on, selon vous,
rendre le secteur compétitif selon les
programmes de développement de la
stratégie 2020 ?
Il faut savoir, avant tout, que chaque
jour d’exploitation contribue au développement de la notoriété de la des-
64
tination et tout écart qualitatif de la
prestation peut être d’un réel préjudice. Nous nous devons donc d’être
réactifs. Certaines unités hôtelières
n’ont pas hésité à revoir leur organisation et leur modèle managérial
pour améliorer les compétences de
leurs équipes. La démarche se base
sur les principes suivants :
- Disposer des outils les plus élémentaires pour organiser et distribuer le
travail. Le descriptif de poste est l’outil essentiel pour toute politique RH.
Il servira les actions de recrutement,
de formation, de mobilité ou encore
de promotion interne. Il construira
le système de rémunération et d’appréciation des performances. Grâce
au descriptif de poste, les rapports
de travail peuvent être transparents
et les relations de confiance peuvent
s’établir. Cela génère en fin de parcours la fidélisation des collaborateurs et l’attractivité de l’unité.
- Concevoir une organisation du
travail qui privilégie l’amélioration
continue de la productivité. Il ne
s’agit pas d’avoir « une armée mexicaine » pour faire face aux attentes
des clients mais de disposer d’une
équipe qualifiée et performante. Il
est préférable d’avoir une équipe de
6 à 7 serveurs rémunérés à 3000 ou
3500 dirhams qu’une équipe de 10
payés au SMIG. Le niveau de qualification sera meilleur, les motivations seront là et les exigences professionnelles seront légitimes. Par
ailleurs, il est plus facile d’encadrer
6 personnes que 10 ! Nous avons travaillé avec une unité hôtelière qui
est passée d’un effectif de 70 personnes à 40 pratiquement sans diminution de masse salariale !
- Repositionner la fonction de chef de
service. Le CDS se doit d’être le DRH
de son équipe. Sa fonction doit intégrer systématiquement la mission de
formation de l’équipe avec des plans
d’action formalisés car c’est bien lui
le plus compétent pour identifier les
besoins en formation de chacun de
ses collaborateurs. Il doit être formé
et capable de fixer les objectifs de performances et d’assurer la mesure de
leurs réalisations d’une manière professionnelle et objective. Il doit être
associé aux processus de recrutement
et participer aux décisions. Nous
avons pu mettre en place dans certaines unités une démarche de coaching de ces RDS pour reconstruire
avec eux leur véritable mission et
élargir de ce fait leur responsabilité.
Mais alors qu’est ce qui fait obstacle
à la mise en place de ce mode de
management ?
Le paysage hôtelier marocain est
constitué de différents modèles de
structures. Certains opérateurs restent encore très convaincus de leur
modèle managérial traditionnel et
estiment qu’il a bien fonctionné par le
passé et qu’il ne requière pas de changement majeur. Le développement de
leur propre structure le justifie parfois. Mais ils se plaignent en même
temps du turnover qui caractérise
certaines unités comme celles de la
place de Marrakech où l’on s’arrache
les compétences à coût de politique
inflationniste des rémunérations.
La résistance aux changements est
la principale cause de l’instauration d’un management moderne qui
s’aligne avec les valeurs et les principes de la vision 2020. Certains
opérateurs évitent d’investir dans la
formation continue de leurs collaborateurs de peur de les voir se mettre
à l’écoute du marché de l’emploi, ce
qui, somme toute, est légitime. Une
politique de formation suppose des
opportunités d’évolution et d’amélioration à termes de ses conditions
professionnelles. Il arrive que certains personnels compétents n’hésitent pas à développer des attitudes
de mercenaires et à changer très
souvent d’entreprise.
Je reste convaincu que sans un management responsable et disposé à investir dans le capital humain, il sera
difficile d’asseoir un modèle de gestion
capable de contribuer au développement et à la pérennité de l’entreprise
touristique. La conformité sociale
d’une entreprise est le « SMIG » en
matière de responsabilité sociale et de
modèle managérial.
Peut-on dire que nos équipes disposent d’un potentiel professionnel,
mais manquent d’encadrement ?
L’identification des potentiels se fait
encore et souvent de manière très intuitive. Les entreprises disposent rarement des outils et des démarches
nécessaires pour construire des viviers et préparer les relèves. L’entreprise investit très peu dans ce sens.
J’ai rencontré moi-même des entreprises qui se sont trouvées dans
l’obligation de maintenir un collaborateur en exercice alors qu’il était
censé partir à la retraite, en lui proposant des contrats de service faute
d’avoir quelqu’un pour le remplacer!
Cela, à mon sens, est inadmissible
car l’entreprise connaît la date de
départ à la retraite de son collaborateur depuis le premier jour de son
embauche. Elle a donc des décennies
pour préparer sa relève !
Par contre, il y a beaucoup d’attentes
auprès des jeunes. Certains peuvent
se montrer très performants et très
volontaires. Ils ont juste besoin
qu’on s’intéresse un peu plus à eux et
qu’on les accompagne dans leur développement professionnel. Ils sont
souvent demandeurs de choses très
simples et basiques : respect, reconnaissance, équité…, mais qui, malheureusement, continuent parfois à
faire défaut !
Comment rendre le secteur attractif aux yeux des jeunes, pour les
pousser à opter pour des orientations académiques et des parcours
professionnels dans les métiers du
tourisme ?
Plusieurs facteurs doivent absolument
changer. Les plus incontournables
sont :
- La reconnaissance des métiers et des
compétences par des politiques de rémunération justes et équitables ;
- Privilégier le recrutement interne et
promouvoir la promotion et la mobilité;
- Elargir les responsabilités de chacun
par la délégation et enrichir les tâches
par le développement de la multi compétence ;
- Associer le collaborateur à la vie de
l’entreprise de manière à développer en
lui l’esprit de « business partner ».
Propos recueillis par M Trai
Attijariwafa Bank lance le 1er PEA au Maroc
Le 1er groupe financier du Maghreb propose un nouvel
instrument financier, qui permet de faire fructifier son épargne
tout en bénéficiant de conditions fiscales avantageuses
A
ttijariwafa
bank
libère
l’épargne. C’est sous ce slogan
accrocheur que le premier
groupe financier au Maghreb et
en Afrique de l’Ouest a annoncé
début janvier le lancement du Plan
d’Epargne en Action « PEA Capital
Actions », un nouvel instrument
financier constitué d’actions et de
certificats d’investissement inscrits à
la bourse de Casablanca, ainsi que des
titres OPCVM actions. Attijariwafa
bank est ainsi la première banque de
la place à lancer ce type de produits
financiers en mettant la bourse
à la portée de tous. En effet, le
souscripteur peut alimenter son PEA
à son rythme et selon des cotisations
périodiques (d’un minimum de 100
DH) ou ponctuelles, avec un plafond
de 600.000 DH. En plus de sa
souplesse, l’intérêt du PEA est qu’il
permet de fructifier et de diversifier
ses placements tout en bénéficiant
de la progression du rendement des
marchés boursiers, avec à la clé
des avantages fiscaux intéressants.
A ce sujet, les dividendes et plusvalues générées dans le cadre du
PEA Capital Action sont totalement
exonérées d’impôt après une durée
de cinq ans. De plus, la souscription
à ce produit est ouverte à tous, dans
le sens qu’il n’est pas réservé aux
clients d’Attijariwafa bank. Le PEA
Capital Action s’adosse à deux fonds
communs de placement dont l’un est
un fonds dit « éthique », dans le
sens où le panel d’actions exclut les
sociétés de financement ainsi que
les Brasseries du Maroc. Le client
peut en outre effectuer toutes les
opérations qu’il souhaite, tels que des
arbitrages, grâce à un accès sécurisé
et gratuit au site Wafabourse.com.
Attijariwafa bank ne compte pas en
rester là, puisque le groupe compte
lancer très prochainement un Plan
d’épargne logement, ainsi qu’un Plan
d’épargne éducation.
Z. B.
65
Formation
La formation au CFPNC
Un groupe
d’envergure
internationale
Avec ses 11 établissements, le CFPNC
permet d’intégrer
chaque année près
de 600 lauréats en
tant que personnel
navigant.
L
e Maroc peut se targuer
d’avoir un établissement
d’enseignement privé d’envergure internationale. Qui
plus est, le cursus assuré porte sur un
domaine de pointe, à savoir la formation de personnel navigant. En effet,
le groupe CFPNC (Centre de Formation de Personnel Navigant de Cabine
et Technique) a fait bien du chemin
depuis sa création par Mohammed
Mengouchi en 1992, date de l’ouverture de son premier centre à Rabat, en
plein cœur du quartier des Orangers.
18 ans plus tard, le groupe compte
actuellement onze établissements répartis sur cinq pays, assurant ainsi
une présence sur trois continents.
Maroc, France, Canada…
Un concept qui marche
Au niveau national, Le groupe CFPNC a ouvert des établissements de
formation dans 6 villes différentes
: Rabat, Casablanca, Fès, Tanger,
Marrakech et Benslimane. 2 autres
établissements viennent chapeauter l’implantation du groupe au Maghreb, puisque la Tunisie comprend
les IAC de Tunis et de Sousse. Les
pays subsahariens ne sont pas en
reste, le CFPNC étant également
66
présent à Dakar, au Sénégal. Un
concept qui a fait ses preuves, et qui
connaît un franc succès même dans
des environnements hautement compétitifs. En témoigne l’implantation
réussie du groupe CFPNC en France
(IACR Toulouse) ainsi qu’au Canada
(IACR Montréal). Autre preuve de la
réussite du groupe, ses performances
annuelles. En termes de formation
d’abord, les différents établissements
du groupe CFPNC parviennent à former et à insérer près de 600 lauréats
par an, les centres de formation effectuant toutes les démarches d’intégration pour l’ensemble des étudiants.
Des compagnies aériennes et touristiques ont adhéré au concept, et non
des moindres. Etihad Airways, Air
Arabia, Emirates, GB-Airways, Tunisair, Air Sénégal, et bien d’autres
ont fait confiance à la qualité de la
formation assurée le groupe.
Une formation théorique,
mais aussi très réaliste
Pour les hôtesses de l’air / stewards, la
formation (accessible sur niveau bac et
plus) s’articule autour de thématiques
aussi bien théoriques que pratiques.
Une formation généraliste, qui comprend des matières telles que la com-
munication (en français et en anglais),
des cours de maintien et de savoirvivre, ainsi qu’un cursus dédié à l’histoire des civilisations et à la géographie
touristique. Un cursus plus technique
permet aux étudiants du groupe de
se former à l’anglais aéronautique et
technique, à la billetterie ainsi qu’à
la réglementation aérienne. Côté pratique, le CFPNC se démarque par ses
stages de sécurité sauvetage et de secourisme aéronautique avec obtention
du CSS. Sans oublier le réalisme de
ses mises en situation : simulateur
cabine avion, feu, fumée, toboggan…
Tout est mis en place pour mettre les
étudiants en situation authentique, ce
qui leur permet de développer les bons
réflexes en cas d’incident. Cerise sur le
gâteau, un établissement CFPNC permet aussi aux lauréats de décrocher
leur diplôme de pilote de ligne, par
le biais d’une formation très poussée
tant en théorie qu’en pratique. Une
flotte moderne, des instructeurs qualifiés ainsi qu’un programme reconnu et
homologué par la DAC (Aviation civile
marocaine) permettent d’atteindre cet
objectif. L’institut de Benslimane est
à ce titre un cas unique au Maroc et
dans le monde arabe.
Z. B.
Développement
L’ONCF à la
Pas moins de 20
milliards de DH
sont nécessaires
pour la réalisation
de la ligne du TGV
devant relier Tanger à Casablanca.
Six conventions
relatives à ce projet d’envergure ont
été signées le 10
décembre 2010
sous la Présidence
de S. M. le Roi.
C
e grand projet qui s’inscrit
dans le cadre de la politique des grands chantiers
initiés par Sa Majesté le
Roi Mohammed VI, vise à placer le
citoyen au cœur de la stratégie du
développement durable.
Lors de la cérémonie, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du
Transport, a présenté devant le
Souverain les six conventions
conclues à cette occasion.
Cinq d’entre elles concernent le financement du
projet et viennent s’ajouter aux ressources financières propres mobilisées,
68
a ajouté le ministre, soulignant que
ces conventions permettent la sécurisation de nouvelles ressources
financières à travers des prêts
concessionnels avec des taux d’intérêt avantageux entre 1,2 et 3,16 %
et des délais de grâce importants allant de 5 à 20 ans.
Il s’agit, selon M. Ghellab, de deux
conventions relatives au financement français RPE (Réserve Pays
Emergent) par le Trésor, d’une part,
de 350 millions d’euros et par des
banques françaises, d’autre part,
de 275 millions d’euros, d’un mémorandum d’entente relatif au prêt du
Fonds saoudien pour le développe-
vitesse grand V
ment d’un montant de 200 millions
de dollars US, et d’un accord de prêt
avec le Fonds d’Abou Dhabi pour le
développement portant sur 100 millions de dollars US, ainsi que de la
convention de garantie s’y rapportant.
Partenaires de haut rang
La sixième convention, a poursuivi
M. Ghellab, concerne le contrat d’acquisition par l’ONCF de 14 rames à
grande vitesse auprès de la société
Alstom, selon les meilleures conditions de compétitivité internationale.
Les signataires du côté marocain
sont : Karim Ghellab, ministre de
l’Equipement et du Transport, Salaheddine Mezouar, ministre de
l’Economie et des Finances, Rabie
Khlie, directeur général de l’ONCF.
Du côté des partenaires arabes et
étrangers, il s’agit de Youssef Ibn
Ibrahim Al Bassam, vice-président
et membre délégué du Fonds saoudien pour le développement, Mohamed Saif Souidi, directeur général
adjoint du Fonds Abou Dhabi pour le
développement, Patrick Kron, PDG
du groupe Alstom, Philipe Mellier,
président Alstom Transport, Jean
de la Raudiere, directeur du financement export de la banque Société Gé-
nérale, Nelly Serkisian, responsable
mondiale du financement export de
la banque Natexis, Bernard Lamperière, adjoint au directeur des activités institutionnelles de la Banque
Natexis.
Avec plus de 6 millions de voyageurs
attendus dès la première année de
sa mise en service à fin 2015, le
projet permettra de réduire considérablement les temps de parcours :
2h10 au lieu de 4h45 entre Tanger
et Casablanca et 1h20 au lieu de
3h45 entre Tanger et Rabat. L’offre
de tarification sera compétitive et en
harmonie avec le pouvoir d’achat des
usagers du train.
69
Développement
Transport ferroviare
Partenariat stratégique
entre le Maroc et Alstom
S
a Majesté le Roi Mohammed VI
a présidé, le 6 janvier
2011, au Palais royal à
Agadir, la cérémonie de signature
d’une convention de partenariat
industriel stratégique entre le
gouvernement marocain et le
groupe français «Alstom» dans le
domaine du transport ferroviaire.
Cette convention de partenariat,
qui consacre l’engagement actif du
groupe aux côtés du Maroc pour
développer la filière ferroviaire, a
été signée par Ahmed Reda Chami,
ministre de l’Industrie, du Commerce
et des Nouvelles technologies, Karim
Ghellab, ministre de l’Equipement et
du Transport, et Patrick Kron, Pdg
d’Alstom.
70
Patrick Kron, Président-directeur général d’Alstom, décoré par SM le Roi Mohammed VI
Les engagements pris par Alstom
aux termes de cette convention, pour
les 10 prochaines années, consistent
à acquérir des équipements destinés
notamment aux usines d’assemblage
de matériels roulants et équipements
ferroviaires européens auprès des
fournisseurs marocains, pour un
montant pouvant atteindre jusqu’à 6
milliards DH (535 millions d’euros).
Le groupe s’engage aussi à investir
dans
une
unité
industrielle
nouvelle qui réalisera sur la même
période 3,5 milliards de DH (310
millions d’euros) d’exportations et
à contractualiser avec une société
d’offshoring installée au Maroc
pour créer 65 postes d’emploi dans
l’assistance informatique.
Le groupe veillera à conclure des
accords pour soutenir des universités
marocaines et participera, avec ses
partenaires marocains, à la création
et l’animation d’un institut de
formation aux métiers du secteur
ferroviaire.
Selon le ministre de l’Industrie,
du Commerce et des Nouvelles
technolog ies,
ce
par tenar iat
gag nant-gag nant
ren force
la
compétitivité de la filière ferroviaire
en permettant au Maroc de disposer
d’une nouvelle filière industrielle
employant quelque 5.000 personnes.
A l’occasion de la signature de cette
convention, SM le Roi Mohammed VI
a décoré le Pdg d’Alstom du Ouissam
Alaouite de l’ordre de commandeur.
Développement
Tanger se réapproprie
son port
La réhabilitation et modernisation du port de Tanger contribuera,
certainement, au positionnement de la destination Tanger parmi
les premières dans le tourisme de croisières...
S
ous l’impulsion de Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, Tanger, après
des lustres d’oubli et de
mise à l’écart, se pare de ses plus
beaux atours pour jouer pleinement son rôle de porte ouverte
sur l’Europe et de point de jonction de tous les continents. Tout
a été mis en œuvre pour revaloriser sa médina, créer un musée
en hommage à son passé chargé
d’histoire, des centres commerciaux, de larges avenues, d’immenses esplanades : lieux de
retrouvailles, des hôtels et des résidences touristiques, une promenade sur le littoral nouvellement
aménagé et, cerise sur le gâteau,
un projet de téléphérique qui permettra une liaison entre le centre
de la ville, la marina, le nouveau
port de pêche et la Kasbah.
Baignée par la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, Tan-
ger étend ses plages de sable fin
sous un soleil généreux, face au
bleu d’un horizon où ciel et mer
confondent leurs nuances. Mais
le grand projet tant attendu qui
fera renouer la ville du Détroit
avec son environnement, c’est
bien sûr la reconversion de son
vieux port en méga-marina ouverte à la plaisance et à la croisière.
La future zone portuaire offrira d’importantes infrastructures dédiées à l’accueil des plus
grands paquebots de croisières
au monde, véritables hôtels flottants, avec l’aménagement de
trois postes à quai dédiés à cette
activité, dont le plus grand sera
d’une longueur de 360 m. Le trafic visé est de 300.000 touristes
à l’horizon 2016 et 750.000 en
2020 ».
Par sa position stratégique, face
aux ports européens souvent sa-
turés, la méga-marina tangéroise
présente plusieurs avantages
aux plaisanciers à la recherche
d’attaches accessibles et jouissant d’un doux climat quasiment
toute l’année.
Ce grand projet sera pour Tanger, et par la même pour la
région nord, une opportunité
touristique et économique considérable. Chaque année, près de
20 millions de personnes participent à l’une des 40.000 croisières
offertes par les 400 navires qui
sillonnent quelque 2.000 destinations dans le monde. L’industrie
de la croisière, qui offre aux touristes un formidable espace de
liberté et de divertissement, s’est
étendue de l’Amérique du Nord, à
partir de Miami, vers l’Amérique
du Sud, et aujourd’hui de plus en
plus en Europe et en Asie pour
élargir son champs d’action vers
l’Afrique.
71
Développement
Tanger
Un Centre de Surveillance
du Trafic Maritime
Le Centre de
surveillance du
trafic maritime
(CSTM) a pour
mission d’informer
en continu les
autorités compétentes...
I
nauguré par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI le 11 décembre
2010, le Centre de Surveillance
du trafic maritime vient compléter et parachever le dispositif
de séparation du trafic dans cette
zone névralgique de forte densité.
Ce centre a pour mission de gérer
un système intégré dédié à la surveillance et au suivi de ce trafic appelé communément VTS de Tanger
(Vessel Traffic Services).
Appelé à assurer une couverture totale et en continu de toute la zone
du Détroit, il se compose de trois
stations : la station principale à Ras
Parort, située à 15 km de Tanger
sur la route de Ksar Sghir, la station
déportée à Ras Cires, sise au niveau
du port de Tanger Med, et la station
relais permettant l’interconnexion
entre les deux sites. Le CSTM de
Tanger est doté de matériels de dernière génération pour la surveillance
radar et l’identification automatique
des navires, ainsi que d’équipements
de radiocommunication performants
pour la réception et le traitement des
alertes de détresse et de sûreté des
navires, garantissant, en temps réel,
le suivi de l’imagerie du trafic maritime dans la zone.
72
Une première en Afrique
et dans le monde arabe
Le Détroit de Gibraltar occupe au niveau international, la seconde place
en termes de densité de trafic, juste
derrière celui de Malacca à Singapour. Il enregistre, en effet annuellement, le passage de plus de 100.000
navires marchands, dont plus du
tiers (300 navires par jour) transportent des matières dangereuses. Ce
trafic est, en outre, appelé à croître
fortement au cours des prochaines
années, notamment en raison de la
montée en charge de l’activité du
complexe portuaire de Tanger-Med.
Le centre est entré pleinement en
service à compter du 1er décembre
2010 à 00h00 GMT, conformément à
la Résolution MSC.300(87) de l’Organisation Maritime Internationale
(OMI), l’organe spécialisé du système des Nations unies dans le domaine maritime qui l’a désigné en
qualité de VTS côtier avec système
de compte rendu obligatoire des na-
vires transitant par le Détroit.
Le VTS de Tanger est le premier
dans le monde arabe et africain à
être mandaté par l’organisation maritime internationale en qualité de
«Service de trafic maritime côtier
avec compte rendu obligatoire des
navires».
La mise en service du CSTM de
Tanger, implanté sur la rive Sud
du Détroit de Gibraltar, vient ainsi
consolider les actions menées par
le ministère de l’Equipement et des
Transports pour prévenir les accidents maritimes, promouvoir la
sécurité et la sûreté maritimes et
contribuer à la protection de l’environnement marin.
La réalisation du CSTM de Tanger a
nécessité une enveloppe budgétaire
de 50 millions de dirhams dont 32
pour les équipements et les installations, assortie d’un contrat annuel
d’entretien et de maintenance pour
une durée de cinq ans prenant effet
à l’issue de la période de garantie.
Développement
Terminal aéroportuaire
Oujda-Angad
Un nouveau terminal d’une capacité d’accueil annuelle de
trois millions de passagers vient d’être réalisé à l’aéroport
Oujda-Angad pour répondre aux besoins de la région de
l’Oriental en plein développement.
D
’une superficie de 28.000 m²
permettant un accueil annuel
de trois millions de passagers,
la nouvelle gare est venue
renforcer l’infrastructure aéroportuaire
Oujda-Angad. Cette nouvelle réalisation, six fois
plus importante que l’ancienne gare, est en mesure
de traiter un trafic de pointe
horaire de 300 passagers.
Selon une déclaration de
Dalil Guendouz, directeur
général de l’Office national des Aéroports (ONDA),
«L’ouverture de ce nouveau
terminal n’est qu’une partie
du projet de développement
de la plateforme aéroportuaire d’Oujda
qui a consisté également en la construction, outre l’aérogare, d’une nouvelle
piste longue de 3.000 mètres, d’un parking avions d’une capacité de 10 avions
moyen courrier, d’un accès routier et
d’un parking véhicules d’une capacité de
1.000 places».
Ces réalisations et les projets annexes
ont nécessité une enveloppe budgétaire
de 990 millions de DH totalement financée par l’ONDA et dont le détail est
le suivant : 380 MDH affectés aux bâtiments, 400 MDH aux infrastructures
(piste d’envol, voies d’accès, bretelles
de liaisons, taxiways) et 210 MDH aux
équipements.
Il est à rappeler que le trafic des passagers à l’aéroport Oujda-Angad a enregistré une hausse de 15,5% durant les neuf
premiers mois de cette année, selon des
statistiques de l’ONDA. Quelque 360.182
voyageurs ont transité par cet aéroport à
fin septembre, contre 311.839 durant la
même période de l’année 2009.
Pendant le mois de septembre, l’aéroport
Oujda-Angad a accueilli 40.479 voyageurs contre 32.121 pendant le même
mois de 2009 (+26%), soit
une part de 3,06% de l’ensemble des passagers ayant
transité par les aéroports
nationaux durant ce mois
et qui sont au nombre de
1.323.820.
Le trafic domestique commercial au niveau national,
ayant progressé de 10,42%
en septembre dernier, se
justifie par une augmentation de 38,11% du nombre
des passagers sur l’axe CasablancaOujda.
L’aéroport Oujda-Angad a été doté, l’année dernière, d’une deuxième piste d’envol conçue pour l’accueil de tous types
d’avion afin de pallier aux conditions
climatiques et des contraintes géographiques qui entravaient parfois l’atterrissage et le décollage des avions.
Chili
L’artisanat marocain à l’honneur
La capitale chilienne a abrité du 7 au
12 décembre une semaine d’artisanat
marocain, organisée par le ministère
du tourisme et de l’artisanat dans
l’objectif de faire découvrir au grand
public chilien l’artisanal et le patrimoine musical marocain.
Un espace de 600 m2 de surface
d’exposition abrite plusieurs tentes qui
accueillent des exposants représentant
une quinzaine d’entreprises offrant
des produits variés de différentes régions du Royaume, dont les provinces
du sud, outre des ateliers d’exhibition
des techniques de production.
74
Les journées de l’artisanat marocain
au Chili, qualifiées par M. Birou de
«réussite totale», ont été initiées le
27 novembre à Valparaiso, un centre
balnéaire situé à 120 km de Santiago
et qui abrite le siège du parlement
chilien.
Ces journées, organisées sous les
auspices de la municipalité de la
Providencia et le parrainage de la
Commission nationale du Bicentenaire, coïncident avec les activités
culturelles qui ont marqué la célébration, cette année, du bicentenaire de
l’indépendance chilienne.
Destination
Développement
Doukkala
Dotée d’un potentiel
touristique aussi riche
que diversifié, DoukkalaAbda possède tous les
atouts nécessaires pour
faire de cette région un
véritable pôle touristique
et économique.
L
a région de DoukkalaAbda monte au créneau !
Véritable pôle d’attractivité
économique située à la confluence
de
trois
pôles
régionaux
(Casablanca,
Marrakech
et
Agadir), cette région ambitionne
de devenir l’un des moteurs de
croissance du tourisme national,
en s’inscrivant parfaitement dans
le processus de régionalisation
avancée initié par Sa Majesté
le Roi Mohammed VI. Il faut
reconnaitre que la région dispose
d’atouts certains en la matière,
à mêmes de générer une forte
76
Offre
valeur ajoutée dans le cadre d’une
stratégie innovante et réaliste.
En effet, Doukkala-Abda est l’une
des rares régions du Maroc qui
présente une offre touristique
aussi diversifiée, comprenant
le tourisme balnéaire, sportif,
écologique, culturel et rural.
Un potentiel riche
et complémentaire
Avec une façade maritime de près
de 300 km, la région de DoukkalaAbda propose aux amateurs de
stations balnéaires de longues
plages de sable fin, dont plusieurs
peuvent
s’enorgueillir
d’avoir
décroché le prestigieux label
« pavillon bleu ». Ce n’est en effet
pas un hasard si Sol Kerzner a
choisi la région pour donner jour
à l’un des joyaux du Plan Azur :
le Mazagan Beach Resort. Sans
oublier le CMKD qui a également
jeté son dévolu sur DoukkalaAbda pour développer son projet
dédié au tourisme interne, et qui
s’inscrit dans la stratégie du Plan
Biladi. De plus, la région a acquis
une notoriété mondiale auprès
des amateurs de sports extrêmes.
Abda
diversifiée
A Safi, le site de Ras-Lafâa abrite
la fameuse « 7ème vague du
monde », qui attire les amateurs
de sports de glisse du monde
entier, tel un lieu de pèlerinage.
Des enseignes mondiales telles
que Quiksilver et Billabong ne
s’y sont pas trompé, puisqu’elles
organisent à Ras-Lafâa des
compétitions internationales de
surf. Les amateurs de sensations
fortes pourront également sonder
les profondeurs de la terre en
explorant les nombreuses grottes
de la région, qui feront le bonheur
des spéléologues.
La région de Doukkala-Abda
dispose
également
d’atouts
certains en matière de tourisme
écologique et culturel. En effet,
des sites de toute beauté tels Sidi
Shiker, la réserve royale de la
gazelle ou encore le lac Zima et
ses flamands roses constituent
autant d’endroits très prisés par
les amoureux de la nature. En
complément de cette dimension
écologique, la région propose
une offre en tourisme culturel
très diversifiée. Riche de par
son
histoire,
Doukkala-Abda
abrite l’une des plus anciennes
mosquées du Royaume, ainsi
que des monuments portugais
datant de plus de cinq siècles.
D’autres sites valent le détour, à
l’image du mausolée Ouled Ben
Zmirou, la Kasbah Hmidouche ou
encore la Kasbah de Boulaouane.
Cette richesse culturelle revêt
également un visage humain,
puisque la région est célèbre dans
tout le pays par ses fauconniers,
ses
manifestations
équestres
(fantasia),
sans
oublier
la
renommée de ses poteries que
l’on peut admirer dans le Musée
national de la Céramique.
77
Destination
Noël sous les palmiers pour Sarkozy et M. FMI
Marrakech, point de
chute rêvé pour les politiques
L
e Maroc, refuge des hommes
politiques français, à Noël.
Nicolas Sarkozy et le directeur
général du FMI Dominique StraussKahn avaient rejoint Marrakech pour
y séjourner pendant les fêtes. Sur
place, ils ne devraient pas se croiser
mais ils ne seront pas loin l’un de
l’autre puisque les deux champions
de la droite et de la gauche prennent
leurs quartiers d’hiver pour quelques
jours dans la cité ocre.
Pour la deuxième année consécutive,
le chef de l’Etat français et son épouse
Carla ont choisi le Maroc pour passé
les fêtes de Noël. L’an passé, ils
avaient séjourné à la résidence royale
de Jnane Lekbir, à environ trois
kilomètres de Marrakech, sur la route
de Meknès.
Nicolas Sarkozy n’a
pas été la seule
personnalité de la
majorité à profiter
de la météo
clémente du
Maroc. Comme
chaque année,
le couple Chirac
séjournent à
Taroudant
dans
l’un de leurs hôtels préférés. Les
élus de Levallois-Perret (Hauts-deSeine) Isabelle et Patrick Balkany,
deux amis proches du chef de l’Etat,
passent aussi les fêtes au Maroc.
Marrakech est aussi, comme chaque
année à l’occasion des fêtes de fin
d’année, le lieu de repos du directeur
général du FMI. Dominique Strauss
Kahn et son épouse Anne Sinclair
possèdent dans la cité ocre un
superbe ryad. Le favori des socialistes
pour la prochaine présidentielle
en a profité pour recevoir des amis
politiques. Plusieurs strauss-kahniens
ont, d’ailleurs, fait le pèlerinage
pour sonder les intentions de leur
champion.
Comme quoi, Marrakech ne compte
pas que les
vedettes du
show-biz
dans son
portfolio,
mais
bien
des
Dominique Strauss Kahn
Marrakech semble être la destination préférée des leaders
politiques de l’Hexagone pour passer les fêtes de fin d’année.
influences mondiales dans les
pouvoirs de décision.
Voilà une régionalisation jet set qui
ne manquera pas de reconfirmer
Marrakech dans le segment luxe...
Les Belges au Maroc
pour Noël
Le Maroc figure parmi les
destinations préférées des
Belges pour les vacances de
Noël, rapporte l'agence de
presse Belga.
L'un des plus grands touropérateurs de Belgique,
"Thomas Cook", a constaté
une augmentation de 20pc
du nombre de réservations
pour les vacances de fin
d'année vers des destinations
ensoleillées, notamment le
Maroc. Le Royaume figure
ainsi au top 5 des destinations
privilégiées des Belges aux
côtés de l'Espagne, de l'Egypte,
de la Tunisie et de la Turquie,
selon un classement de Thomas
Cook.
Destination
Bilan 2010
et perspectives 2011
Le CRT d’Agadir SMD compte relancer en 2011 la destination
Ouarzazate, Zagora et Tinghir, pour améliorer les performances
touristiques de la région, jusqu’ici réalisées principalement à
Agadir.
L
e CRT d’Agadir compte
diversifier davantage l’offre
touristique de la région en
2011 à travers notamment une
relance de la destination de la Région
Ouarzazate, Zagora et Tinghir. Cet
objectif sera réalisé en partenariat
avec l’Office national marocain
du tourisme, la Royal Air Maroc,
l’Office national des aéroports en
plus des élus et professionnels
du tourisme. Cette déclaration
a été faite lors du 5ème Conseil
d’Administration du Conseil régional
du tourisme d’Agadir Souss Massa
Draa tenu samedi 11 décembre
2010 à Ouarzazate.Lors de cet
événement, Abderrahim Oummani
président du CRT d’Agadir SMD
a procédé à une présentation de la
conjoncture touristique de la région
à fin Octobre 2010 ainsi que celle
d’Agadir a fin Novembre 2010. Il
a également présenté le bilan des
activités menées par le CRT durant
les 11 premiers mois de l’année
2010. Selon lui, Agadir est classée
première en capacité hôtelière sur le
plan régional avec 71,34% soit 12 038
Chambres, et détient la part du lion
avec 66,67% des arrivées et 87,68%
80
des nuitées, suivie par Ouarzazate
avec 22,58% des arrivées et 8,33%
des nuitées. Il a expliqué que les
performances du secteur touristique
à Agadir se confirment de plus en
plus, en réalisant en Septembre
+42%, Octobre +30%, Novembre
31%.
Nouvelles dessertes aériennes
En outre, il a qualifié de remarquables
les performances enregistrées par la
station durant les 11 premiers mois
2010 comparativement à la même
période de l’année 2009. En effet,
la station a connu 733.665 touristes
en arrivées, soit une évolution de
12,27%, 4 131 338 nuitées, soit une
hausse de 7,75%, et 55,09% en taux
d’occupation, soit une hausse de
7,34%.
Au sujet du volet aérien, il a rappelé
la mise en place d’une nouvelle
desserte reliant Agadir-Ouarzazate
à raison de trois fréquences par
semaine; en attendant la réouverture
de l’aéroport de Zagora dont les
travaux de réaménagement ont
été déjà entamés. Aussi, le marché
scandinave a été renforcé par
3 vols, de Norwegian Air Shuttle
en provenance de Copenhague
(Danemark), d’Oslo (Norvège),
et d’Arlanda (Suède). Sur le plan
promotionnel, deux campagnes
promotionnelles CRT/ONMT ont
été lancées pour le développement
du tourisme national. Agadir
était également présente dans les
différents salons, Workshops, et Road
Show de Tourisme Internationaux,
notamment le Fenen a Vienne, le
Salon Varsovie en Pologne, le MITT
Moscou, ATM de Dubaï et le W T M
Londres Par ailleurs, dans le cadre du
développement des produits de niche,
le CRT a confirmé la participation
dans les salons Internationaux de
croisières, tout en ajoutant au plan
d’action du CRT/ONMT pour l’année
2011, des projets dans ce sens. Il
est à souligner qu’Agadir a abrité
du 24 au 28 Novembre, sous le
haut patronage du Roi Mohammed
VI, la 60ème édition du congrès
annuel des Agences de Voyages
et Tours Opérateurs Allemand
(DRV : Deutscher ReiseVerband),
avec la participation de plus de
900 congressistes et journalistes
allemands.
Par sa situation privilégiée, Riad Arabesque domine la médina de Fès,
offrant un panorama grandiose des souks, des mosquées et des jardins.
La structure et l’agencement de cette demeure de charme sont à même de
satisfaire la clientèle la plus exigeante. Avec ses 16 suites traditionnelles,
chacune dans un style arabo-mauresque différent, ses somptueux restaurants sur la terrasse et au rez-de-chaussée, son SPA et son Jardin Andalous, l’établissement offre le raffinement et le confort d’un 5 étoiles.
Riad Arabesque – 20, Derb El Miter, zenjfour – Médina – Fès
Tél. :(+212) 35 63 53 21 / 061 16 29 06 / Fax : (+212) 35 63 45 90 – E-mail : [email protected]
Destination
Villes
«Lonely Planet»
Tanger décroche la 2ème place
Quels sont les voyages les plus tendance pour 2011? Lonely Planet
met le point, en accordant une deuxième place à Tanger.
P
our la 6ème année consécutive,
Lonely Planet, leader mondial
des éditeurs de guides de
voyage, a sondé et interrogé ses
dizaines d’auteurs pour dresser une
liste des endroits à explorer et des
choses à faire en 2011.
Ce palmarès, parfois étonnant,
compte 10 pays, 10 régions et 10
villes. «C’est une boîte à idées pour
ceux qui cherchent de nouveaux
horizons à explorer», selon un
communiqué du Guide.
Pour la première fois, ce palmarès est
édité en français sous la forme d’un
ouvrage disponible en librairie sous
le titre Best Of de Lonely Planet.
Le palmarès 2011 privilégie
les nouvelles frontières de l’Est
de l’Europe avec l’Albanie et la
Bulgarie en particulier, mais
également des régions comme le
Sinaï ou la Patagonie côté Chili.
Des pays plus inattendus comme
le Vanuatu et le Panama sont
également distingués. Dans la
catégorie des villes, on retrouve
des incontournables comme NY
ou Delhi mais également Tel-Aviv,
Wellington
(Nouvelle-Zélande),
Chian Maï (Thaïlande) ou encore
Tanger.
En effet, au palmarès des 10
premières villes, Tanger figure sur
la 2ème marche du podium : New
York, Tanger, Tel-Aviv, Wellington,
Valence, Iquitos, Gand, Delhi,
Newcastle et Chiang Maï.
Comme quoi; Tanger peut se tar
guer de détenir de grands atouts.
Tourisme mondial
La France première, la Chine monte...
Selon l’OMT, la France devrait rester en 2010 la première destination
touristique mondiale, suivie des Etats-Unis, tandis que la Chine, 4ème
en 2009, pourrait ravir la 3ème place à l’Espagne.
E
n 2009, l’Hexagone avait reçu
74,2 millions de touristes
internationaux, les Etats-Unis
54,9 millions, l’Espagne 52,2 millions
et la Chine 50,9 millions.
En 2010, la Chine «pourrait dépasser
l’Espagne», même si les chiffres actuels
la donnent encore 4ème, mais très près
du podium, a-t-il ajouté. L’Espagne,
qui avait perdu sa 2ème place en 2008,
mise beaucoup sur le tourisme, qui
représente environ 10% de son PIB.
L’OMT, organisation dépendant des
Nations Unies, publiera le classement
officiel en janvier.
«La Chine a décidé il y a quelques
années que le tourisme devait être
un pilier de son économie, et cela
a marché», a souligné M. Rifai,
Secrétaire général de l’OMT, qui a
82
rappelé qu’en 2000, le pays ne recevait
que 8 millions de touristes étrangers,
six fois moins qu’en 2009. «Le centre
de gravité (du tourisme mondial) est en
train de se déplacer vers la Chine, mais
aussi vers l’Asie en général», a noté
M. Rifai, citant notamment la montée
en puissance de la Corée du Sud et de
l’Asie du sud-est. «D’ici 2020, la Chine
sera numéro un comme destination»,
mais aussi par le nombre de touristes
nationaux partant à l’étranger, selon
lui.
Les dépenses engagées à l’étranger par
les touristes chinois ont été en 2009
pour la première fois supérieures à
celles des touristes français, plaçant
le pays à la 4ème place selon ce critère,
derrière l’Allemagne, les Etats-Unis et
le Royaume-Uni.
Environnement
L’éco-efficacité au cœur
de la Vision 2020
Une gestion efficiente de la consommation énergétique devient
nécessaire dans le cas du Maroc, pays qui importe 95% de son
énergie et qui est situé dans une région de la Méditerranée qui
connaît un fort déficit hydrique.
A
xe
majeur
de
la Vision
2020, le
tourisme durable
constitue l’un des
leviers compétitifs
du Maroc, qui permettra de le positionner en tant que
destination de référence en matière
de développement
durable dans le
pourtour méditerranéen. A cet effet,
une Commission du
Dakhla
tourisme durable
sera prochainement
créée avec pour objectif de piloter,
suivre et évaluer la stratégie nationale
en la matière. Une démarche nécessaire qui s’inscrit parfaitement dans
la politique nationale en matière de
développement durable, tous secteurs
confondus, et dont la pierre angulaire
est la prise en compte des contraintes
hydriques et énergétiques que connaît
notre pays. Le Maroc importe en effet
plus de 95% de son énergie, avec les
conséquences que cela implique au niveau de la balance commerciale et de
la balance des paiements.
Tourisme et économie d’énergie :
une équation difficile ?
Le client d’un hôtel international
consomme en moyenne 300 litres d’eau
par jour ! De par sa nature, le secteur
du tourisme est en effet l’un des plus
gros consommateurs d’énergie. A ce
titre, le Maroc est doublement concer-
84
né. D’une part, il est situé dans une
région (la Méditerranée) qui connaît
une forte pression sur ses ressources
hydriques. D’un autre côté, notre pays
mise beaucoup sur le tourisme en tant
que secteur à forte valeur ajoutée. Toutefois, comme en témoigne Ruud Reuland, directeur de l’école hôtelière de
Lausanne : «la croissance du secteur
du tourisme s’accompagne souvent de
modes de consommation non durables,
ce qui met en péril les ressources naturelles, sans oublier les écosystèmes».
Un dilemme épineux, certes, mais qui
ne constitue pas pour autant une fatalité. En effet, de nombreuses pratiques
permettent aujourd’hui à un hôtel de
tenir compte des préceptes du développement durable, tout en réduisant
leurs charges de fonctionnement de
manière significative. «Le tourisme
est beaucoup plus concerné par le développement durable que nombre de
secteurs» précise Said
Mouline, directeur de
l’ADEREE
(Agence
de
développement
des énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique). De plus,
il est plus que certain
que l’éco-efficience deviendra bientôt une
obligation légale dans
l’industrie hôtelière.
Sans oublier l’influence induite par le
respect de l’environnement sur les comportements des clients
et leurs attentes, au
point de constituer
un critère à part entière lors du choix
d’une destination touristique. Cette
évolution, tant au niveau des comportements que de la législation, nous
permet de tirer la conclusion suivante
: les établissements touristiques qui
adhèreront en premier au tourisme
durable pourront à la fois anticiper
sur les lois et les tendances, et acquérir de fait un avantage concurrentiel
certain.
Hébergement, l’un des postes
les plus aquavores
Ainsi, l’application des bonnes pratiques environnementales a un double
avantage. D’abord, elles ne remettent
pas en cause le confort du client. De
plus, les mesures correctives ne nécessitent pas en général un investissement lourd. Celui-ci est compris en
moyenne dans une fourchette allant
de 20000 DH à 100000 DH, avec une
rentabilité assurée dans les 12 mois. ne prêtent vraiment attention au près de clients acquis au respect de
La première étape de ce processus de «degré de saleté». Un simple triage l’environnement, il en va autrement
rationalisation consiste en l’identifi- préalable pour séparer le linge le du personnel de l’hôtel. En effet, un
cation des zones d’activité de l’hôtel plus sale permet d’adapter le cycle établissement touristique qui se veut
à forte consommation en eau. Pour ce des blanchisseries de l’hôtel, et par responsable sur le plan environnefaire, des sociétés spécialisées en effi- conséquent leurs besoins en eau. Le mental doit promouvoir cette culture
cacité énergétique proposent l’installa- prélavage est également à bannir, auprès de ses employés. Sensibiliser
tion de compteurs individuels au sein compte tenu du fait qu’il représente le personnel à un usage plus rationde chaque service. Ce qui permet de 25% de la consommation des blan- nel des ressources constitue l’unique
prioriser les actions à mede l’efficacité des
« la croissance du secteur du tourisme s’accom- gage
ner. A ce titre, l’hébergeéco-gestes, avec ce que
ment et le service d’étage pagne souvent de modes de consommation non cela implique en termes
constituent une cible prio- durables, ce qui met en péril les ressources natu- de réduction des coûts
ritaire. L’installation sur
relles et les écosystèmes »
d’exploitation de l’étales pommeaux des douches
blissement. Pour atde régulateurs de débit fait passer ce chisseries. De plus, l’idéal serait de teindre cet objectif, le staff dirigeant
dernier de 20 à 12 litres par minute, ne laver les draps et les serviettes de de l’hôtel doit fédérer les employés
permettant ainsi de réaliser une éco- toilette qu’à la demande des clients autour de ces bonnes pratiques, et
nomie de 40%. Le même principe ap- et non pas quotidiennement. Ce qui veiller à diffuser l’information au
pliqué aux robinets et aux chasses est tout à fait possible vu le change- sein de l’ensemble des services et à
d’eau permet de réduire la consom- ment des mentalités. C’est d’ailleurs tous les échelons. De plus, c’est un
mation d’eau d’un hôtel de 30%. Une une pratique de plus en plus cou- processus qui doit être assuré en
méthode qui a fait ses preuves sur le rante dans les hôtels marocains, au permanence, en raison du fort taux
terrain, à l’image de l’hôtel El Mora- vu des autocollants que l’on retrouve de turn-over constaté dans l’indusbitine d’El Jadida. La direction de ce dans les chambres et qui incitent à trie hôtelière. Le résultat sera une
dernier a investi précisément 2824 DH la préservation de l’eau en réutili- pérennisation de l’éco-efficacité, qui
dans l’acquisition de régulateurs et de sant les serviettes. Différents son- peut se transformer en un véritable
plaquettes pour chasses d’eau. Un in- dages réalisés auprès des clients ont outil compétitif. Au final, l’hôtel révestissement qui a été rentabilisé en d’ailleurs démontré que 70% d’entre duira considérablement ses coûts,
7 mois, et qui a permis à cet hôtel de eux adhéraient facilement à cette dé- tout en satisfaisant une clientèle de
réaliser une économie annuelle nette marche.
plus en plus sensible au respect de
de 4860 DH. De plus, l’hôtel El Mo- Cependant, s’il est relativement fa- l’environnement.
Z. B.
rabitine utilise de l’eau de puits dans cile de susciter cette adhésion aul’arrosage des jardins et dans l’alimentation des chasses d’eau et de la pisMASEN
cine. Une démarche qui peut s’avérer
plus efficiente en adoptant de bons
gestes qui relèvent simplement du bon
sens. Comme arroser les espaces verts
le soir ou tôt le matin pour limiter
epuis sa création en janvier 2010, on peut dire que la MASEN
l’évaporation, tout en utilisant dans
n’a pas chômé. Il faut reconnaître que les objectifs de l’Agence
cet arrosage l’eau ayant servi en cuimarocaine de l’énergie solaire sont assez ambitieux : à l’horizon
sine au lavage des fruits et légumes.
2020, les besoins en énergie du Royaume produits à hauteur de 20% par
Le choix des plantes composant ces
les énergies renouvelables avec une capacité installée de 2000 MW, soit
jardins entre également en ligne de
42% du parc national. En parallèle, 12% d’efficacité énergétique sera
compte. Les bougainvilliers, le jasmin
assurée dans les secteurs productifs de notre économie.
ou encore notre bon vieil olivier sont
Le tourisme est l’un des principaux secteurs concernés par cette « révoconnus pour être peu gourmands en
lution », compte tenu de sa forte consommation énergétique, mais aussi
eau. Autant d’économies potentielles
par la menace que fait peser le recours aux énergies fossiles sur notre
pour une ressource qui peut constituer
environnement, qui constitue le principal « fonds de commerce » du sec40% des charges de fonctionnement
teur. Pour assurer l’approvisionnement en énergie propre, la première
d’un hôtel.
des centrales, celle de Ouarzazate, sera opérationnelle en 2015. Suite à
Fer de lance de la stratégie énergétique
D
Un meilleur rendement
des blanchisseries à 0 DH
Ces éco-gestes faciles à appliquer, et
qui permettent de réaliser des économies avec 0 DH d’investissement,
peuvent être transposés dans un autre
service à forte consommation en eau :
la blanchisserie. Dans la pratique, le
linge est lavé sans que les employés
un long suspense, on connaît enfin l’identité des candidats pré-qualifiés
pour la 1ère phase du programme Ouarzazate. La liste a été rendue
publique très récemment, le 24 décembre pour être précis. Ainsi, sur 19
candidats, les pré-qualifiés sont (par ordre alphabétique):
1 / Abeinsa ICI, Abengoa Solar, Mitsui et Abu Dhabi NEC.
2/ ENEL et ACS SCE.
3/ International Company for Water and Power (ACWA), Aries IS et
TSK EE.
4/ Orascom CI, Solar Millenium et Evonik Steag.
85
Environnement
Pays d’Accueil Touristique
«
V
Les PAT, fer de lance du
tourisme rural
aloriser les ressources les
plus différenciées sur le territoire ». Cet objectif de la
Vision 2020, tel qu’il a été
énoncé lors des 10 èmes Assises du
tourisme, s’inscrit parfaitement dans
la continuité du développement des
Pays d’Accueil Touristique (PAT). Au
nombre de huit, ces PAT visent avant
tout à proposer une offre touristique
structurée et cohérente, en fonction des
particularités culturelles et naturelles
de chaque territoire. De par ces spécificités, les PAT contribuent à la diversification de la destination Maroc en tant
que produit touristique avec, toujours
en conformité avec la Vision 2020,
l’ambition de se positionner parmi les
20 premières destinations mondiales.
Mais l’objectif est double, dans le sens
où le plan de développement des PAT,
et du tourisme rural de manière générale, privilégie avant tout l’action de
proximité. En effet, qu’il s’agisse d’hébergement ou d’animation, les offres
proposées respectent les préceptes du
tourisme durable, solidaire et responsable.
Des solutions d’hébergement intégrées dans leur environnement
Ainsi, le développement de la capacité
d’accueil, quantitativement et qualitativement, donne la part belle à l’hébergement « non conventionnel » : séjour chez
l’habitant, gîtes ruraux et bivouacs
86
sont les principales structures en développement. Sans oublier les écolodges,
qui constituent un créneau très prisé
par une clientèle occidentale de plus en
plus préoccupée par le développement
durable. Un engouement confirmé par
la première expérience marocaine en
la matière : l’écolodge Atlas Kasbah.
Situé dans la région d’Agadir, l’établissement a remporté le Trophée du
Tourisme Responsable pour son action
en faveur de l’environnement et l’implication de la population locale. Son fondateur, Hassan Aboutayeb, a d’ailleurs
été convié à exposer son expérience du
développement touristique territorial
durable, dans le cadre de la délégation
officielle marocaine qui a participé début décembre à un séminaire organisé
en Italie par l’OCDE (Organisation de
Coopération et de Développement Economique), portant sur les stratégies du
tourisme durable et du développement
local dans la région méditerranéenne.
Communication et adhésion
des professionnels : les piliers
du succès
Si les objectifs des PAT sont clairement
définis, il n’en reste pas moins que leur
concrétisation dépend pour beaucoup
d’une bonne stratégie de promotion
et de commercialisation. « La Vision
2020 accorde une grande importance
à ce volet, c’est pourquoi notre action
en ce sens englobe à la fois la com-
munication institutionnelle et l’action
terrain » témoigne Youness Kharchaf,
chef de projet au sein du département
Tourisme rural de la SMIT. Ainsi, en
plus des supports classiques de communication, brochures et flyers qui seront
disponibles au sein des hôtels et des
délégations du Tourisme, des kiosques
d’information spécialement dédiées aux
PAT seront créés dans les principales
villes touristiques du Royaume. Quant
aux PAT, chacun disposera de sa propre
« Maison du PAT » qui, en plus de son
rôle informatif, veillera au respect de
l’identité visuelle et culturelle spécifique à chaque région. Des éductours
sont également périodiquement organisés pour les TO, en partenariat avec
l’ONMT. Une démarche qui commence
à donner ses fruits puisque les TO incluent de plus en plus la visite des PAT
dans leurs circuits touristiques. Cette
stratégie de communication inclut aussi les professionnels nationaux, dont
l’adhésion reste la pierre angulaire qui
garantira le succès du programme PAT.
A cet effet, une caravane nationale sera
organisée en janvier 2011, avec pour
objectif de fédérer les ressources et
garantir la représentativité des professionnels au sein de la future APPAT,
l’Association des professionnels des
pays d’accueil touristique. Gageons que
l’adhésion des professionnels est déjà
acquise au vu de leur très forte contribution au financement du développement des PAT.
Les PAT à la loupe
A - LES PAYS RIFAINS
1 / PAT de Chefchaouen
potentiel touristique similaire à
celui du PAT de Chefchaouen. Le
Haut Pays quant à lui est composé
du massif de Tidighine et de ses
environs. Le cercle de Targuist
regorge de sites naturels favorables
à l’exercice d’activités de tourisme
rural. Les structures d’hébergement
seront développées pour atteindre
une capacité de 500 lits (en 2020)
ce qui devrait à terme permettre de
créer près de 300 postes.
B – LES PAYS DE LA
CEDRAIE-MOYEN ATLAS
PAT d’Ifrane
D’une surface de 4350 km² et doté
d’un budget initial de 55,5 millions
de DH, dont 50 millions provenant
du secteur privé. Ce PAT est connu
pour abriter des espèces endémiques à la région. Il comprend
d’ailleurs les parcs nationaux de
Talassemtane et de Bouhachem. En
termes de ressources naturelles, le
PAT de Chefchaouen a la particularité d’abriter des sites balnéaires
mais aussi des sites adaptés au
tourisme de montagne, grâce à ses
gorges, ses forêts et ses lacs. Autant
d’endroits propices à la pratique
d’activités telles que les randonnées,
l’escalade, la spéléologie ou encore le
canyonning. En termes d’hébergement et d’emploi, le développement
de ce PAT permettra à l’horizon
2020 de porter la capacité litière à
800 lits pour 450 emplois créés.
2/ PAT d’Al Hoceima
Pour un budget de 67,5 millions
de DH (privé : 60 millions), ce PAT
de 3550 km² est subdivisé en deux
parties. Le Bas Pays, composé des
deux cercles de Béni Boufrah et
Béni Ouriaghel, présente un haut
Destination à vocation touristique
par excellence, ce PAT étendu sur
3573 km² se démarque autant par la
diversité de ses ressources que par
leur complémentarité. Des atouts
naturels d’abord, avec ses forêts de
chêne, de cèdre et de pins peuplées
par diverses espèces animales (sangliers, perdreaux, singes…). Le PAT
d’Ifrane est d’ailleurs connu pour
ses sites ornithologiques de renommée internationale. En plus de ses
lacs et de ses cascades, de nombreux
sites archéologiques mais aussi
volcaniques viennent agrémenter le
paysage. L’élément humain n’est pas
en reste, puisque le PAT d’Ifrane
présente un patrimoine culturel très riche : villages typiques,
folklore et festivals, artisanat et
autres monuments garantissent au
touriste une expérience aussi riche
que diversifiée. Avec un budget de
développement de 117 millions de
DH (privé : 90 millions), ce PAT devrait disposer en 2020 d’une capacité d’accueil de 1000 lits pour près
de 600 emplois créés.
C – LES PAYS DU HAUT
ATLAS
1/ PAT du Haut Atlas Central
Azilal
Région montagneuse, ce PAT situé
dans la partie centrale du Haut
Atlas est d’une superficie de 11000
km², avec des sommets culminant à
plus de 4000 mètres et une topographie qui se prête admirablement
à la pratique des sports nautiques.
Ses rivières très rapides font le
bonheur des amateurs de jet-ski,
de canoë, de rafting ou encore de
pêche sportive. Les vallées boisées
qui composent ce PAT sont également propices aux randonnées et
à la chasse touristique. Quant aux
amateurs de sensations fortes, la
nature montagneuse de la région
offre un cadre idéal à la pratique
de l’escalade, du deltaplane et du
parapente. Sans oublier le ski bien
sûr… Avec un budget totalisant les
55 millions de DH, dont 40 provenant du secteur privé, la capacité
d’hébergement de ce PAT devrait
atteindre 3000 lits en 2020, pour
1280 emplois crées.
2/ PAT du Haut Atlas Oriental
Imilchil
La renommée internationale de
la région doit beaucoup au célèbre
« festival des fiançailles » et aux
lacs naturels de Isli et Tislit.
Etendu sur 14492 km², ce PAT
comprend les provinces d’Errachidia, de Midelt, de Tinghir et de
Beni Mellal. On peut y pratiquer les
mêmes activités sportives que dans
le PAT d’Azilal, ainsi que la spé-
87
léologie dans les grottes d’Akhiam
(Imilchil) et Agourai (Assoul). Le
PAT d’Imilchil se démarque par la
richesse de ses sites historiques et
culturels, ainsi que par la possibilité de se refaire une santé au sein
des sources thermales de Moulay
Hachem. En 2020, la capacité litière
devrait atteindre 1500 lits, pour
650 emplois créés.
3/ PAT du Haut Atlas Occidental
Al Haouz
Bien qu’il soit le plus petit des PAT
du Haut Atlas (6612 km²), ce PAT
possède tout de même des atouts qui
lui confèrent un fort potentiel. Partageant la même topographie que
les deux précédents, ce qui permet
de pratiquer les mêmes activités
sportives, ce PAT se distingue par
le Parc national du Toubkal où se
situe la célèbre montagne du même
nom, point culminant de toute
l’Afrique du Nord. Le patrimoine
du PAT d’Al Haouz est tout aussi
intéressant à découvrir. Produits du
terroir, artisanat et autres kasbah
constituent autant d’invitations à
l’éveil des sens. Doté d’un budget de
130 millions de DH, avec 100 millions provenant du privé, le plan de
développement de ce PAT prévoit de
tripler la capacité d’hébergement à
l’horizon 2020, pour atteindre 7000
lits. Pour une création d’emploi estimée à 3000 postes.
privé). L’oasis de Skoura, les vallées
de Dadès et de Todgha, les palmeraies… L’élément humain n’est pas
en reste. Qu’il s’agisse de folklore ou
du cachet architectural particulier
des kasbah, ces éléments constituent un gros potentiel touristique
qui ne laisse personne indifférent.
Ce potentiel devrait bénéficier de
structures d’hébergement totalisant
4500 lits, pour 2500 emplois créés.
atouts humains et naturels ne sont
pas en reste, ces derniers se prêtent
à toutes les activités se pratiquant
dans le désert, avec une mention
spéciale pour le célèbre site de
Merzouga. En 2020, ce PAT devrait
disposer d’une capacité d’accueil de
2500 lits pour 1400 postes crées.
4/ PAT de Figuig
2/ PAT de Zagora
Avec une superficie totalisant 22215
km² et un budget de 100 millions
de DH (dont 80 millions venant du
privé), ce PAT dominé par l’AntiAtlas constitue une destination très
prisée des amoureux du désert. La
vallée du Draa, les palmeraies ou
encore les dunes de M’hamid et
de Tinfou sont autant d’endroits
idéaux pour bivouaquer et faire
des randonnées, à pied, en VTT ou,
pourquoi pas, à dos de dromadaire
! La capacité litière de même que
le nombre d’emplois seront doublés, pour atteindre en 2020 près de
2500 lits et 1400 postes.
3/ PAT d’Errachidia-Tafilalet
Situé à la charnière du Haut Atlas
Oriental et de l’Atlas saharien, les
56000 km² constituant le PAT de
Figuig regorg de potentialités. En
plus de partager avec les mêmes
caractéristiques naturelles des deux
précédents, ce PAT se distingue par
son patrimoine culturel et architectural. Les ksours, la mosquée
mérinide ou encore les gravures rupestres sont un réel plaisir pour les
yeux. Le savoir-faire des habitants
de la région est particulièrement reconnu en matière de vannerie et de
tapisserie. Autre particularité intéressante, la PAT de Figuig est pratiquement l’une des seules régions
du Maroc où l’on peut trouver des
truffes ! 720 lits seront disponibles
en 2020 pour 400 emplois créés.
E – LES PAYS DE L’ARGANIER
1/ PAT des Ida Outanane
D – LES PAYS DU DESERT
ET DES OASIS
1/ PAT de Ouarzazate
Fief des oasis par excellence, ce
PAT de 19464 km² bénéficie d’un
budget de 138 millions de DH (dont
100 millions provenant du secteur
88
Situé aux confins du sud est du
Maroc, ce PAT bénéficie d’un budget
conséquent : 166,7 millions de DH
(dont 100 millions provenant du
privé). Cela s’explique en partie par
son immensité, 45321 km², mais
aussi par le fait que ce PAT est
l’une des plus importantes régions
historiques du Maroc, très riche en
Kasbah et ksours, sans oublier le
Mausolée du fondateur de la dynastie alaouite, Moulay Ali Chérif. Les
Etendu sur 11000 km² pour un
budget de 70 millions de DH (part
du privé : 60 millions), ce PAT est
« aquatique » par excellence : cours
d’eau, cascade d’Immouzer, Vallée
du Paradis, plages (Taghazout)…
Ce qui offre des conditions propices
au développement de la végétation,
en particulier les genévriers et les
arganiers. Le patrimoine humain
fait également partie du charme
de cette région, notamment avec la
Zaouiat Alma et le moussem d’Immouren. Sa capacité d’hébergement
atteindra en 2020 quelque 900 lits
pour une création d’emploi estimée
à 500 postes.
2/ PAT de Chtouka Ait Baha
ses arganeraies, ses oasis et ses
palmeraies (Targua N’Touchka).
Autre particularité de la région, les
Igoudars : les greniers collectifs des
villages d’Ighir Ifrane… La capacité
d’accueil de ce PAT connaitra un
véritable bond en avant, puisqu’elle
atteindra 1300 lits en 2020 pour
730 postes créés.
F – PAT EN COURS DE
LANCEMENT
3/ PAT de Tiznit – Tafraout
L’une des régions du Maroc les
plus appropriées à la pratique de la
chasse et de la pêche touristique,
sans oublier les randonnées sous
toutes ses formes. Doté d’un budget
de développement de l’ordre de 132
millions de DH (dont 100 millions
provenant du secteur privé), ce PAT
abrite le parc national de Souss
Massa. Il est également d’une
grande diversité naturelle, avec
Aglou Plage et Mirleft ont acquis
une renommée qui a dépassé nos
frontières, surtout auprès des amateurs de sports de glisse et de parapente. Ce PAT de 8200 km² se prête
également à la chasse touristique,
au surf ainsi qu’aux randonnées.
Cette région comporte un certain
nombre de monuments religieux et
se prévaut d’une tradition ancestrale des arts populaires (Ahwach)
Trois PAT font actuellement l’objet
d’études et de concertations pour
un lancement proche : le PAT de
Mazagan (Pays de la Plaine Atlantique) sera dédié aux randonnées
ainsi qu’à la chasse et la pêche
touristique. Le PAT de Tan Tan
(Pays du Désert Atlantique) sera
plutôt orienté vers les randonnées
pédestres et à dos de dromadaire,
sans oublier les bivouacs. Quant
au PAT de Berkane ( Pays de Bani
Iznassen et l’Oriental), il offrira
une offre touristique centrée autour
de la chasse et de la pêche touristique ainsi que les randonnées sous
toutes ses formes, y compris à dos
de mulet.
Agadir, destination d’excellence
Organisé dernièrement à Agadir,
sous le Haut patronage de S.M.
le Roi Mohammed VI, le congrès
de la Deutscher Reise Verband
(DRV) constitue le plus important
rendez-vous annuel des acteurs
et professionnels du tourisme en
Allemagne.
La DRV organise les voyages,
oriente et veille au développement
de l’industrie touristique et à celui
des activités qui lui sont liées, les
assurances, en l’occurrence, les
agences de voyages, les services
d’ordres technique et logistique,
la programmation et l’organisation du marché allemand. C’est,
en bref, un trait d’union entre les
opérateurs en matière du tourisme
allemand et entre ces derniers
et leurs homologues à travers le
monde. C’est un organisme optant
pour le positionnement du marché
allemand en tant que leader et anticipant pour la dotation d’exhaustivité et de pertinence à l’industrie
touristique allemande. 80% des
bureaux et des
agences de voyages
se sont regroupés
au sein de cet organisme.
Le choix d’Agadir
pour la tenue de
ce congrès, selon
un responsable
de la DRV, est le
fruit d’une série
de rencontres
antérieurement
tenues et qui
ont permis de
rencontrer les
responsables marocains
concernés des affaires et des causes
du tourisme.
89
Environnement
Tourisme durable
Quelles garanties ?
Alors que le nombre de labels et de certifications augmente
régulièrement, les professionnels du tourisme ne savent plus
véritablement vers qui se tourner pour faire valider leurs initiatives,
évaluer leur comportement et se distinguer commercialement.
L
es professionnels se posent
toujours la question de la
certification et surtout faire
remonter les expériences
de références du terrain dans ce
domaine, que ce soit dans les pays
du Nord, mais également dans les
pays du Sud.
La Journée Mondiale pour un
Tourisme
Responsable
2011
permettra donc de répondre aux
grandes questions suivantes :
– Quels sont les différences,
les intérêts, les critères et les
interactions des différents labels
et certifications dans le tourisme
durable?
– Quels sont les expériences, les
pratiques, les initiatives, les réalités
90
de terrain et les besoins du pays pour
favoriser un tourisme responsable?
– Le label est-il la seule garantie
pour un tourisme responsable ?
– Une accréditation générale
du secteur du tourisme est-elle
nécessaire?
– Quelles sont les alternatives à la
certification ?
Il serait utile de provoquer un
colloque ou carrément un congrès
afin de réfléchir sur la question,
autour d’experts scientifiques, de
professionnels et d’institutionnels,
de parler des expériences des acteurs
du terrain et de trouver les solutions
qui permettront aux acteurs du pays
de mieux appréhender la question de
la certification.
L’appel est désormais, lancé à
l’ensemble des professionnels du
tourisme pour préparer la Journée
du 2 juin 2011, tout en remontant
des informations relatives à la
problématique de la certification
dans leur pays.
Les professionnels marocains
devraient, donc, réfléchir sur la
question, en élaborant des cahiers de
charges spécifiques; conformément
aux nouvelles orientations contenues
dans la vision 2020.
L’expérience probante de certains
établissements touristiques, un
peu partout à travers le pays, peut
réellement constituer l’exemple à
méditer et, peut-être, à suivre...
F. S.
Environnement
Interview avec Hassan Aboutayeb,
Fondateur de l’ecolodge Atlas Kasbah (Agadir)
« L’Humain est le socle du
développement durable »
Le tourisme durable n’étant pas
Quoi qu’il en soit, peu importe
très généralisé au Maroc, quels
la conjoncture, toute démarche
sont les «freins» que vous avez
entrepreneuriale
requiert
un
rencontrés lorsque vous vous
esprit volontaire et aux sacrifices,
êtes lancé dans cette aventure?
un certain goût du risque et une
Le choix du mot « aventure » est sacrée dose d’optimisme. Je pense
parfaitement adapté au contexte ! que ce sont précisément ces traits
Effectivement, lorsque nous avons de caractère qui dérangent. Pour
entamé les démarches pour notre certaines personnes, cela justifie
projet d’écolodge en
même leur droit
2005, la durabilité
à
entraver
le
était encore peu connue
lancement
d’un
Le developpement
dans notre région et
durable ne se limite projet et c’est
encore embryonnaire
dommage ! Mais,
pas à l’écologie
au Maroc, malgré
comme je l’ai dit
quelques
prémisses
précédemment, il
dans la vision 2010. Dans ce faut voir le bon côté des choses
contexte, convaincre n’était pas car ce genre d’expérience stimule
chose facile mais c’était prévisible. une autre qualité du créateur
Depuis le début des années 2000, d’entreprise : le pragmatisme.
nous militons pour une nouvelle Ce que je retiens de ce lancement,
forme de tourisme au Maroc en tant c’est avant tout l’aide du Ministère
que consultant en tourisme durable. du tourisme, notamment par le
L’avenir nous a donné raison et je biais de la Délégation du tourisme
profite de l’occasion pour saluer la d’Agadir ainsi que l’ONMT, le
pertinence de la vision 2020.
conseil régional, le CRT...
92
Quelle est la perception de la
population locale par rapport à
votre projet?
Nous avons fondé notre philosophie
sur le développement durable et je
profite de l’occasion pour rappeler
que ce dernier ne se limite pas
à l’écologie. Je suis intimement
convaincu que la pierre angulaire du
développement durable est l’Humain
dans toutes ses acceptations.
Un projet de tourisme durable
est, par définition, équitable. Je
déconseille donc à tous ceux qui
souhaitent se lancer d’avoir pour
objectif le profit. Beaucoup d’autres
marchés sont plus profitables. Il
s’agit d’avoir une véritable vocation
pour la durabilité c’est-à-dire que
l’objectif est qu’un maximum de
personnes bénéficie directement et
indirectement de l’écolodge.
Les membres de l’équipe d’Atlas
Kasbah notamment des femmes
sont, d’ailleurs, issus des villages
alentours et ont été formés par nos
soins. Là encore, il serait faux de
croire qu’il s’agit d’une solution de
facilité mais, je suis régulièrement
touché par leurs marques de
reconnaissance.
Nous
organisons
également
plusieurs activités pour les visiteurs
en collaboration avec la population
locale comme par exemple, la
relance de savoir-faire locaux avec la
création d’un atelier de poterie, pisé
et tadelakt, etc. Tout cela a contribué
à faire connaître le territoire de
Mezguine.
pour changer cette
image qui ternit la
ville et représente
le premier obstacle
auquel
nous
faisons face dans
la promotion de
l’écolodge.
Pourtant,
le
monde rural dans
la région d’Agadir
et au Maroc en
général a tellement
à offrir. Le Costa
Rica,
pour
en
revenir à lui, est
bien la preuve
que
l’on
peut
être la première
destination
mondiale
de
tourisme durable
tout en proposant
du
tourisme
balnéaire
sans
dégrader
sa
notoriété.
Quelles seraient selon vous,
les mesures à mettre en place
pour favoriser l’émergence du
tourisme durable au Maroc?
Depuis le discours de SM Mohammed
VI en septembre 2009, les choses ont
beaucoup évolué au Maroc. La vision
2020 encourage le développement
durable et in extenso un tourisme
durable et je m’en réjouis.
Quant aux mesures à mettre en
place, il y en a énormément et je
n’aurai pas l’ambition de toutes les
citer ici. Ce qui me vient à l’esprit Quelle est la place du
sont les bonnes pratiques du Costa financement dans tout ça, les
Rica pour la préservation et la établissements financiers fontvalorisation de l’environnement et ils confiance à ce type de projet?
du patrimoine. D’autres exemples (problème de mentalité,..?)
à suivre sont les lauréats de la Les contraintes de financement
récompense Tourism for Tomorrow compromettent les projets de
du Conseil mondial du voyage et du nombreux entrepreneurs. L’âge
tourisme (WTTC). Je pense aussi est également perçu comme un
au succès de l’hébergement rural facteur important de risques.
en Espagne. Tout cela nécessite un Heureusement, nous avons bénéficié
cadre réglementé et contrôlé avec de l’appui du Conseil Régional du
des écocertifications accompagnées Souss Massa Drâa par le biais
d’une stratégie de
d’une subvention
commu n ication
et
également
Depuis le discours de
efficace. En fait,
d’un
crédit
sans
SM Mohammed VI en
ce qui va, à mon
intérêt
grâce
septembre 2009, les choses à l’association
avis,
freiner
le
ont beaucoup évolué au Souss
Maroc
dans
sa
Massa
Maroc
démarche durable
Drâa Initiative.
est bel et bien l’ossature des Je tiens à leur renouveler mes
nombreuses politiques touristiques remerciements pour leur soutien
qui ont construit la destination: constant. En effet, le Conseil
la massification du tourisme à Régional prévoit l’implémentation
d’autres outils à la disposition des
n’importe quel prix...
Combien de fois ai-je entendu les projets touristiques.
gens venir à Atlas Kasbah en me
disant qu’avant de nous connaître, Y a-t-il eu du changement
il n’aurait jamais pensé à venir pour vous depuis que vous
faire de l’écotourisme au Maroc, avez décroché le trophée du
je n’évoquerais pas non plus ce tourisme responsable? (plus de
qu’évoque la station d’Agadir pour promotion? meilleur accès au
des touristes avertis. Tout cela me financement?...)
fait de la peine. Heureusement, Il est encore tôt pour mesurer les
Monsieur le Wali a pris d’ores et retombées de ce trophée mais il a
déjà des mesures très intéressantes donné une certaine notoriété au
projet. A mon avis, la création d’un
tel trophée est un premier pas vers
une destination Maroc plus durable;
même s’il est vrai que la stratégie
de communication et de promotion
autour de ce dernier pourrait être
encore développée pour changer
l’image du Maroc. Mais cela reste
un bon moyen d’encourager les
véritables
projets
touristiques
durables et de les différencier du
greenwashing.
Est-il possible de nous parler un
peu de l’objet de votre visite en
Italie?
L’OCDE
(Organisation
de
coopération et de développement
économique – ndlr) a invité une
délégation marocaine pour participer
au séminaire sur les nouvelles
stratégies du tourisme durable et du
développement local dans la région
Méditerranéenne. La directrice de la
réglementation et de la qualité Mme
Nada Roudiez a fait une intervention
de grande qualité pour présenter
la vision 2020 et notre projet a été
choisi comme un exemple à petite
échelle de développement touristique
territorial durable dans le Sud de la
Méditerranée. Ainsi, ce séminaire
a été l’occasion de rencontrer et
partager des expériences entre
plusieurs pays des deux rives de la
Méditerranée.
Propos recueillis par
Z. Boulahya
93
Environnement
Nouvelles normes touristiques
La certification Green
Globe arrive au Maghreb
L
ancée en 1993 au RoyaumeUni et issue des discussions
du Sommet de la terre
de Rio en 1992, la certification
internationale Green Globe est
désormais accessible au Maroc,
en Algérie et en Tunisie.
94
Cette certification, soutenue
par l’Organisation mondiale
du tourisme (OMT) et le World
Travel and Tourism Council
(WTTC), s’adresse aux secteurs
du tourisme et des voyages et
plus
particulièrement
aux
établissements engagés dans
une démarche d’amélioration
de la gestion environnementale
et sociale de leurs activités.
Hôtels, restaurants, campings,
spas,
parcs
d’attractions,
tour opérateurs, agents de
voyages, réceptifs, croisiéristes,
évènements, palais des congrès,
transporteurs
sont
ainsi
concernés par Green Globe.
Basé à Toulouse (sud-ouest de
la France), François-tourisme-
consultants a été choisi comme
partenaire
privilégié
pour
développer cette certification
en France mais aussi dans
ces trois pays du Maghreb
francophone. La société réalise
les accompagnements ou les
audits.
Cette
certification
de
développement
durable
intègre quarante et un critères
révisés annuellement (trois
cent quarante huit critères
d’évaluation) dont le management
social
et
environnemental,
le respect des cultures mais
également la politique écologique
de l’entreprise. La certification
existe déjà dans quarante pays
et rassemble six cent structures
touristiques.
Golf
2ème édition du tournoi : 9 chefs, 9 trous
L’art culinaire au fil des Par
Le Samanah Golf de Marrakech a accueilli, le jeudi 25 novembre
2010, la 2ème édition du «Samanah Grands Chefs», organisée par
Jean-Claude Allary.
C
ette compétition qui allie
un sport loisir des plus
prestigieux, le golf en
l’occurrence, et le plaisir de
la table, offre l’opportunité à 9 chefs
de montrer leur talent culinaire
à travers la proposition de leurs
meilleures spécialités sur 9 trous
du Samanah Golf de Marrakech.
C’est aussi une occasion de bonheur
parfait offerte aux golfeurs
participants qui, tout en pratiquant
leur sport favori, se délectent au fil
des trous des mets les plus fins et les
plus originaux.
Les chefs participants sont :
Michel Rostang «Michel Rostang
Paris», un grand chef pour qui
la gastronomie est une affaire de
famille. Son itinéraire professionnel
est d’une richesse exceptionnelle.
Guillaume Blanchard «L’insensé et sa
terrasse» Kenzi Menara Palace, un chef
de talent qui fait découvrir aux clients
du Kenzi Menara Palace à Marrakech
la cuisine des frères Pourcel.
Dominique Oudi, «Orangerie» Sofitel
Marrakech. De France au Royaume
Uni et des USA au Brésil et à Dubaï,
96
il s’installe au Sofitel Marrakech
Palais Impérial pour offrir les
meilleures recettes de son périple
mondial.
Didier Beckaert : Le restaurant «Le
Studio», où ce grand chef exerce
son métier avec un savoir-faire
consommé, est une adresse connue
pour le subtil dosage de qualité et
de convivialité tant de la cuisine que
du service.
Une marocaine
parmis les grands
Zakia Ait Aboulahcen qui exerce
avec talent son métier de chef de
cuisine à dar Rhizlane, a hérité
de sa mère, ancienne chef de la
Mamounia, l'amour de la cuisine
marocaine et des saveurs d'Orient
avec, toutefois, une touche toute
personnelle, imaginative
et
créative. Emmanuel Bitard, chef
du restaurant «Touggana» Atlas
Golf Marrakech, est connu pour
travailler sa carte en profondeur.
Doué d’un moral à toute épreuve, il
professe un vrai métier de cuisinier.
Eric Meignat «Le maître fromager»
concocte des plateaux de fromage et
de charcuterie sur-mesure. Dans sa
boutique dédiée à la bonne chair, on
découvre des variétés de fromages et
des produits de la mer.
Thierry Dieumegarde pour les
desserts. Ce fromager affineur exerce
son métier avec art au «Le 16 café» à
Marrakech. Les desserts qu’il concocte
sont un émerveillement des sens.
Alexandre Chaussetier «Riad Lotus
Pearl» Marrakech, un chef pour qui
le golf est un second lobby après la
cuisine. Il a été gérant de plusieurs
clubs-house en France et à présent
chef de restaurant à Samanah.
Nat Piwkhamthongdee, chef de
cuisine du «Thaï Wok», passe à
Marrakech pour être le meilleur
représentant
de
la
cuisine
thaïlandaise à Marrakech.
Reste à souligner que la veille de cet
événement alliant golf et gastronomie,
l’ensemble des chefs participants
à cette 2ème édition, se sont vu
décerner chacun un prix. Manière de
les remercier pour leur fidélité, leur
disponibilité et leur engagement. M. T.
Golf
L’Atlas Pro Tour,
un des volets de l’action de l’ATH
L’Association du Trophée Hassan II, que préside SAR le Prince Moulay Rachid, organise depuis quelques années le Trophée Hassan II de Golf et la
Coupe de SAR la Princesse Lalla Meryem. Les résultats exceptionnels enregistrés lors des dernières éditions ont conduit la P.G.A. European Tour et la
Ladies P.G.A . European Tour à intégrer le Trophée Hassan II et la Coupe de
S.A.R. Lalla Meryem dans les 2 circuits respectifs.
C
’est au Royal Golf de Dar Es
Salam et au Royal Golf de Mohammedia que ces 2 Tournois
se sont disputés l’an dernier et
ont connu le succès national et international que l’on sait.
Pour accompagner le formidable développement que connaît le golf au Maroc,
SAR le Prince Moulay Rachid a décidé
de faire bénéficier à d’autres régions de
la formidable notoriété induite par le Trophée Hassan II. C’est ainsi qu’Agadir accueillera, du 29 mars au 3 avril 2011, le
38ème Trophée Hassan II. Il s’agit là d’une
évolution d’une portée considérable voulue par SAR le Prince Moulay Rachid. et
conduite avec talent par Lalla Soumaya
Ouazzani en sa qualité de Directrice des
Evénements Majeurs.
Mais l’A.T.H. ne se limite pas à cette action déjà considérable par elle-même, son
Président a également créé un circuit
professionnel spécifique, l’Atlas Pro Tour
98
que dirige Karim Guessous, un expert
reconnu dans le domaine golfique. Ce circuit rassemble des joueurs professionnels
d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud,
d’Asie, d’Afrique et du Moyen Orient.
Lancé l’an dernier, il a vite acquis une
notoriété considérable et cette année présente un calendrier très fourni.
Un programme riche
La Saison 2011 de l’Atlas Pro Tour comprendra le nombre impressionnant de 12
épreuves :
Des épreuves nationales au nombre de 4 :
Trois Open Attijariwafa Bank qui se sont
disputées du 5 au 7 décembre 2010 au
Royal Golf de Dar Es Salam ; du 16 au
23 décembre au Royal Golf de Mohammedia ; du 20 au 23 décembre en principe
au Royal Golf de Dar Es Salam. Un Open
sur le nouveau Golf Lixus de Larache est
prévu du 27 au 30 avril.
Tous ces Tournois ont pour but de per-
mettre à nos professionnels de se roder
avant d’affronter leurs homologues étrangers, que ce soit sur l’European Professional Development Tour (l’E.P.D.T.) ou l’E
Golf Américain.
Les Tournois de l’E.P.D.T. seront au
nombre de 6 :
L’Open Cimar au Samanah de Marrakech du 16 au 19 février ; l’Open Al
Maaden sur le Golf El Maaden de Marrakech du 23 au 26 février ; l’Open Amelkis du 27 février au 2 mars sur le Golf
Amelkis de Marrakech ; l’Open du Golf
du Soleil d’Agadir du 7 au 10 avril sur
le Golf du Soleil ; l’Open Auto Hall sur
le Golf de l’Océan d’Agadir du 13 au 16
avril ; l’Open Mogador du 20 au 23 sur le
Golf Mogador d’Essaouira.
Enfin les Tournois d’E Golf seront au
nombre de 2 :
L’Open Samanah du 5 au 9 mars sur le
Golf Samanah de Marrakech ; l’Open
d’El Jadida du 11 au 15 mars sur le Royal
Golf d’El Jadida. Les épreuves nationales
sont dotées de 100.000 DH de prize money ; les épreuves de l’E.P.D.T. de 30.000
euros de prize money ; les épreuves de l’E
Golf sont dotées de 250.000 dollars de
prize money.
Création de cartes d’accès
sélectives
L’A.T.H. et la F.R.M.G. ont uni leurs efforts pour organiser des cartes d’accès sélectives afin de permettre aux meilleurs
d’entre nos Pros nationaux, jeunes ou
confirmés, de jouer sur les différents
Tours, ce qui illustre bien la symbiose
existant entre les 2 entités du Golf National..
Tout d’abord une première sélection intéressant une cinquantaine de jeunes
aspirants Pros s’est sportivement affrontée durant 2 jours et 2 d’entre eux ont été
autorisés à disputer les 3 tours des cartes
d’accès, il s’agit de Nasser Mustapha du
Royal Golf de Marrakech et de Bendahmane Abdelaziz de Cabo Negro.
Des 50 meilleurs joueurs du Maroc (Professionnels et Amateurs de Série Nationale), 30 seront retenus auxquels
s’ajouteront nos 5 meilleurs joueurs
exemptés : Younes El Hassani, Fayçal
Serghini, Amine Joudar, Reda Rhazzali et Abdelhaq Sabi.
A l’issue des 3 premières épreuves nationales (Circuit Attijariwafa Bank) les 15
Résultats des cartes d’accès Atlas Pro Tour 2011
Clt
1er
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
7ème
7ème
10ème
11ème
12ème
12ème
14ème
14ème
16ème
16ème
16ème
19ème
19ème
21ème
22ème
22ème
22ème
25ème
26ème
26ème
26ème
29ème
30ème
Joueurs
El Hali Abdelkader
Karroum Abdesslam
Bensouda Kamam
Benslimane Tarik
Lamouass Mustapha
Serghini Othman
Marjane Ahmed
Saïssi Mehdi
Diab Redouane
Mouki Khalid
El Hali Mohamed
El Hali Karim
Razam Wissam
El Hassani Ridouane
El Kharraz Rachid
Makroune Nacer
Zouidar Omar
Sabri Mustapha
Zoubir Younès
Bendiab Ismaïl
Moussaoui Amine
Belaroussia Med
Makroune Mohamed
Laamiri Abdellah
Zaroily Jalal
Pinta Mustapha
Glil Younès
Zaoui Abdeslam
El Malki Amine
Agmit Mohamed
Club
RGDES
RGDES
RGDES
RGDES
R.G.Ag.
RGDES
RGDES
RGAM
ElJadida
RGAM
RGDES
RGDES
RGAM
RCCT
RGAM
RGAM
Cabo Ngr
RGDES
RCCT
RGSettat
RCCT
RGDES
RGAM
RGDES
RGAM
RGAM
RGAM
G.Océan
RGDES
RG Ag.
R1
73
75
75
74
76
73
72
75
72
78
77
78
80
80
79
78
72
73
78
77
77
80
76
81
76
80
81
80
79
79
R2
70
69
71
70
76
77
77
76
78
73
76
75
76
71
74
79
78
75
75
74
76
80
79
79
77
78
79
78
81
79
R3
69
72
73
73
74
73
75
72
72
74
74
79
75
77
73
73
80
79
78
80
80
78
80
74
77
81
76
77
78
79
R4
70
77
76
80
74
78
78
79
80
78
77
74
75
79
81
78
78
81
80
80
79
75
78
79
84
76
79
80
78
80
Total
282
293
295
297
300
301
302
302
302
303
304
306
306
307
307
308
308
308
311
311
312
313
313
313
314
315
315
315
316
317
PPP
-6
+5
+7
+9
+12
+13
+14
+14
+14
+15
+16
+18
+18
+19
+19
+20
+20
+20
+23
+23
+24
+25
+25
+25
+26
+27
+27
+27
+28
+29
premiers de l’Ordre du Mérite auront la
possibilité de participer aux épreuves de
l’E.P.D.T. et de l’E Golf.
On voit que grâce à l’action bénéfique de
l’Association du Trophée Hassan II, le
Golf Marocain s’engage résolument sur la
voie de l’excellence.
Ces 30 joueurs pourront disputer les
épreuves nationales associés aux 5 Pros
déjà sélectionnés, 15 parmi ces 35 joueurs
disputeront la série d’épreuves internationales.
On note parmi ces 30 qualifiés, un certain nombre d’amateurs, 9 d’entre eux se
sont qualifiés pour faire partie du team
Espoir qui a sa base d’entraînement au
Golf de Bouznika. Il s’agit de Bensouda
Kamal, Lamouass Mustapha, Marjane
Ahmed, Saïssi Mehdi, El Hali Karim, Belaroussia Mohamed, Zaroily Jalal, Pinta
Mustapha et Glil Younès.
Nous aurons l’occasion de revenir plus
longuement sur les objectifs de ce team
Espoirs.
En conclusion, outre la formidable performance d’Abdelkader El Hali qui réalise
-6 sous le Par sur 4 jours, on peut noter
la préparation et le professionnalisme
avec lesquels l’Atlas Pro Tour, émanation
de l’ATH, en synergie avec la Fédération
Royale Marocaine de Golf, a mené à bien
les différentes phases de préparation et
d’exécution de ces Cartes d’Accès.
El Hali Abdelkader, leader de
l’Atlas Pro Tour (6 sous le Par)
99
Cinéma
Festival International du Film de Marrakech
Pari tenu !
Pour cette 10ème édition du FIFM,
Marrakech s’est transformée en
Mecque du cinéma mondial. Un
événement dont les retombées
sont très positives pour le tourisme
et l’économie de la ville ocre.
100
C
omme chaque mois de décembre, Marrakech s’est
parée de ses plus beaux
atours pour accueillir la
crème du 7ème Art. La 10ème édition du Festival International du
Film de Marrakech n’a pas failli à la
règle, tant en termes d’organisation
que de prestige. Après une décennie d’existence, le FIFM fait partie
intégrante de la réalité touristique
et économique de la ville et fait la
promotion de la destination Marrakech qui accueille chaque année
des milliers de visiteurs nationaux
et étrangers attirés par la magie du
festival, de même qu’il contribue à la
création de l’emploi et au développe- leurs chiffres d’affaire. Sans oublier néficie de plus de la moitié du budget
ment de l’activité hôtelière. A titre les transporteurs. La logistique du du Festival International du Film de
d’exemple, les arrivées touristiques festival nécessite, en effet, un grand Marrakech (FIFM).
enregistrent une hausse de 20% du- nombre de véhicules pour assurer les L’impact financier du FIFM se fait
rant la période du festival. Plus de déplacements des stars, des invités sentir dans toute la ville, d’autant
70% du budget du festival, estimé et des journalistes. Plus de 500 pro- plus que l’organisation de cet événeà quelque 60 millions de diment s’appuie fortement sur le
rhams, est dépensé sur place. Les nuitées augmentent de 20% durant savoir-faire marrakchi. Avant
Cette manne considérable va le festival. Plus de 70% de son budget, et pendant le festival, l’orgaen grande partie aux hôtenisation fait toujours appel à
estimé à quelque 60 millions de diliers partenaires du FIFM qui
la main d’œuvre locale pour
rhams, sont dépensés sur place. Cette tout ce qui est décoration, lohébergent chaque année des
milliers de festivaliers, ainsi manne considérable va en grande partie gistique, organisation et séaux hôteliers partenaires du FIFM. curité, a-t-il ajouté, indiquant
qu’aux transporteurs et presque tout au long de cette matataires de divers services.
Pour toute la durée du festival, hô- fessionnels des médias, marocains nifestation, un grand nombre de toutels classés, maisons d’hôtes et pen- et étrangers, ont fait le déplacement ristes visitent Marrakech, la plupart
étant venus spécialement pour cette
sions de la ville affichent complet, le pour couvrir le festival.
grand-messe du cinéma.
taux d’occupation dépasse en effet
Aussi grâce au FIFM, la cité ocre se
les 90%. Cette dynamique profite Un festival en synergie
transforme chaque année en capiaussi à d’autres corps de métier. Les avec la ville ocre
artisans qui travaillent à la confec- Noureddine Saïl, vice-président dé- tale du cinéma international, ce qui
tion des décors de la manifestation, légué de la Fondation du FIFM et contribue au rayonnement du Maroc
les restaurateurs et commerçants directeur général du Centre cinéma- et de sa culture et montre au reste
qui ne dissimulent pas leur satis- tographique marocain (CCM), a in- du monde la capacité et la volonté
faction de l’incidence du festival sur diqué que la ville de Marrakech bé- du Royaume d’organiser avec suc-
101
cès des grands rendez-vous de cette
envergure. Cerise sur le gâteau, le
FIFM contribue également au développement d’offres d’investissement cinématographique, grâce aux
différents entretiens et rencontres
entre les professionnels du cinéma
marocain. Ainsi, les réalisateurs et
producteurs internationaux s’offrent
l’occasion de se rencontrer et de négocier de futurs tournages.
Selon le directeur général du
CCM, le Maroc est classé parmi les
meilleurs pays en termes de culture,
de cinéma et d’organisation. Cette
10ème édition du FIFM a comme
ses précédentes accueilli le gratin
du cinéma mondial. Keanu Reeves,
James Caan, Francis Ford Coppola.
Les stars étaient légion, sans oublier
les artistes français venus en force
représenter leur pays, invité d’honneur de la 10ème édition du FIFM. Catherine Deneuve, Sophie Marceau,
Marion Cotillard, Christophe Lambert, Rochdy Zem, Claude Miller…
ont ainsi fait le déplacement. Présidé par le grand John Malkovitch,
le jury du festival n’a pas eu la tâche
facile devant la qualité des films en
compétition. Le grand prix, l’Etoile
d’or, a ainsi été remporté par Park
Jungbum de la Corée du Sud pour
son premier film «The Journals of
Musan». Ce long métrage traite du
racisme et de discrimination à travers la vie d’un émigré nord-coréen
Jeon Seungchul, qui peine à trouver
du travail dans la société capitaliste
sud-coréenne. Et comme le chien errant qu’il a recueilli, Jeon Seungchul
devient un marginal.
Sofitel Marrakech Palais Imperial
Le luxe à la rencontre du 7ème Art
Le Sofitel Marrakech Palais Imperial a organisé, en marge
du FIFM, une soirée en hommage à James Caan, à la suite
de la projection du film Tetro de Francis Ford Coppola.
P
endant dix jours, le tout
Marrakech a vibré au rythme
du Festival international du
film, avec une dixième édition riche
sur le plan artistique mais aussi en
émotions.Sofitel Marrakech Palais
Impérial a abrité le club VIP du
Festival au sein du So Lounge, qui
a vu défiler une palette de stars
d’envergure internationale. Keanu
Reeves, Francis Ford Coppola ou
encore James Caan pour ne citer
qu’eux, ont pu apprécier le charme
particulier du Sofitel Marrakech,
102
qui allie harmonieusement l’art de
vivre français aux attraits légendaires du Maroc. Partenaire officiel
du Festival, le Sofitel a accueilli lors
de l’hommage rendu à James Caan
près de 600 invités de marque. Lors
de cette soirée, membres du jury,
journalistes et stars internationales
ont assisté à une mise en scène très
réussie avec lanternes, bougies et
cracheurs de feu. Sans oublier les
mets de choix préparés par les chefs
Ahmed Ed Defaa et Dominique
Oudin, auteurs d’une véritable
prouesse culinaire qui a su marier avec finesse les gastronomies
marocaines et françaises. Fidèle à
sa quête d’excellence en termes de
luxe et d’excellence, l’enseigne a su
marquer de sa touche l’ambiance
féerique qui a duré tout le long du
Festival. Un partenariat réussi
avec le 7ème Art et dont les origines remontent à plus d’un siècle,
puisque le Sofitel Scribe de Paris a
eu l’honneur d’abriter la première
projection cinématographique des
frères Lumière en 1895 !
James Caan, Keanu Reeves et Hamid Bentahar.
Riccardo Scamarcio Valéria Golino et Hamid Bentahar.
103
I
Retrouvailles de nos délégués
l est très rare de tomber
sur une belle brochette de
nos délégués à l’étranger,
et pas n’importe lesquels.
Bâtisseurs, depuis longue date,
de l’image du pays dans nos
marchés émetteurs, ils cultivent,
ensemble, un don propre à
ceux qui sont empreints d’une
vraie citoyenneté : l’amour
inconditionnel du pays. Beaucoup
d’entre eux passent pour de vrais
militants, au regard du peu de
moyens dont ils disposent pour
parfaire l’image promotionnelle
de toute une destination, sur de
larges territoires s’entend.
Cette photo immortalise leurs
retrouvailles à l’occasion des
dixièmes assises du tourisme à
Marrakech.
RAM
Rallye
3 vols hebdomadaires
Casablanca-Porto
3ème Raid "Babyboomers Adventure"
La RAM vient de lancer
une nouvelle liaison reliant
les villes de Casablanca et
Porto, à raison de trois vols
hebdomadaires.
Cette nouvelle desserte qui sera effectuée les
mardis, jeudis et samedis, vise à promouvoir
davantage la destination Maroc sur le marché
portugais et de répondre aux besoins de trafic
croissant, aussi bien touristique que d'affaires
de la région nord du Portugal.
Mettant en relief l'intérêt de cette nouvelle
ligne, la RAM souligne que cette desserte
permettra de faciliter l'accès des entreprises
de la région nord du Portugal, dont le nombre
a augmenté ces dernières années, à des
marchés prometteurs et à fort potentiel tel le
Maroc.
Avec ce nouveau service, la RAM renforce les
lignes déjà existantes, à savoir CasablancaLisbonne et Lisbonne-Marrakech inaugurée
en octobre dernier.
Grâce au lancement de cette nouvelle liaison
et au renforcement des lignes existantes,
les vols hebdomadaires entre le Maroc et
le Portugal ont doublé au cours des cinq
dernières années.
104
La troisième édition du "Babyboomers
Adventure" se déroulera au Maroc
du 15 au 26 mai 2011..
Yann Duffilot et l’agence de
voyages Spyd Organisation
organisent un rallye-raid
touristique en véhicules
anciens dénommé : 3ème
"Babyboomers's Adventure
Raid Auto Maroc du 15 au
26 mai 2011 en collaboration
avec l’Association
Babyboomer’s Adventure
Club. Ce Raid est réservé
aux pilotes nés avant 1965
et aux autos antérieures à
1990.
Ce raid est ouvert aux
"babyboomers" (Personnes
Claude Marreau, parrain de l’épreuve
née pendant l’augmentation
importante de la natalité dans les années 50/60)
dynamiques qui recherchent l’aventure, le voyage et la
découverte à travers la passion de l’automobile.
Le 3ème Babyboomer's Adventure RaidAID Auto Maroc
2011 n’est en aucun cas une course de vitesse, mais un raid
avec road book. Entre le départ et l’arrivée de chacune des
étapes toutes notions de compétition et de chronométrage
sont exclues. Il n’y a aucun classement et la remise des
prix se fait sur des critères comme le fair-play, l’humour, la
décoration de la voiture...
Sports
18ème Maroc Classic
La Route du Cœur
à guichets fermés
Le Maroc Classic -La
Route du Cœur- empruntera les routes
du Maroc profond à
compter du 12 mars
2011 pour se terminer
le 19 mars.
L
a 18ème édition du MAROC
CLASSIC «La Route du
Cœur®» a enregistré un
véritable plébiscite puisque,
bien avant la date fatidique de clôture des inscriptions (15 janvier
2011), l’épreuve a fait le plein d’engagés ! C’est une première dans les
annales de ce rallye.
Du 12 au 19 mars prochain, 70 équipages (51 en catégorie «Classic» et 19
en catégorie « Prestige ») sillonneront
les plus beaux paysages du Royaume
chérifien. Au programme : un parcours de 2170 kilomètres comprenant
sept étapes et 19 épreuves de régularité routières, dont un test.
Rabat, point de départ
C’est de Rabat, ville impériale et Capitale du Royaume, que les concurrents prendront le départ d’un périple
exceptionnel qui les mènera d’abord
à Tanger, la deuxième ville économique du pays, puis à Fès, l’ancienne
Capitale du Maroc dressée dans la
plaine du Saïss. La plus longue étape
(432 km) les mènera ensuite vers Er-
106
foud, oasis célèbre à la fois pour ses
palmiers dattiers et ses pierres fossiles. Après cette escale au cœur du
désert, ils rejoindront Ouarzazate, le
«Hollywood marocain» avant de rejoindre enfin Marrakech, «la perle du
sud», terme du rallye. Avec un tiers
de nouveaux participants et douze
nationalités représentées, le plateau
de l’édition 2011 s’avère d’une variété
et d’une qualité tout à fait exceptionnelles.
Anciens vainqueurs en lice
Dans la catégorie Classic (voitures
entre 1930 & 1983), pas moins de sept
anciens vainqueurs seront en lice :
Jean-Claude Thirier - José Rosinski
(Jaguar Type C), Olivier Lazar - Stephan Agostini (Ferrari 308 GTB),
Carlos Ghistelinck - Lieven David
(Mercedes Coupé 3.5 l), Elmar Wiederin - Alexander Hoefer (Porsche
356), Alexandre Ismaïl - Mathias
Ismaïl (Porsche 911 2.4S), Bernard
Consten - Claude Consten (Jaguar
Type E) et Bob Neyret - MarieFrance Neyret (Citroën DS 21). Un
autre vainqueur, mais
en catégorie « Prestige » défendra cette
fois son palmarès en «
Classic », Rafik Lahlou
(Porsche 356 speedster). Ancien vainqueur
du Rallye international du Maroc (une première fois en 1969, puis
en 1970 au volant d’un
proto Citroën DS 21),
Bob Neyret est le seul pilote à avoir
réussi à s’imposer également dans
le cadre du Maroc Classic (en 1997).
Le Grenoblois devra, cette fois-ci, défendre l’exclusivité de ce doublé face
à un prestigieux rival puisque JeanPierre Nicolas, triple vainqueur en
1968 (Renault 8 Gordini), 1974 (Alpine-Renault A.110-1800) et 1976
(Peugeot 504), lors de la dernière
année de l’appartenance de l’épreuve
au programme du Championnat du
monde des rallyes, sera de la partie
aux commandes d’un Coupé Peugeot
504 V6.
Partenariat avec l’Heure Joyeuse
Dans la catégorie Prestige (modèles
à partir de 1984), apparue en 2005,
deux anciens lauréats, Nabil Lahlou
(Porsche Carrera) et Vincent Repoux
(Lotus Elise), vainqueur des deux
dernières éditions, figurent parmi
les candidats à un nouveau succès.
Une seule certitude pour le moment
: le rendez-vous de mars s’annonce
absolument somptueux.
Enfin, depuis 11 ans le «Classic» a
fidélisé un partenariat avec l’Heure
Joyeuse, une Association de bienfaisance reconnue d’utilité publique
qui a pour objet de développer des
actions sociales en milieu rural. Ce
partenariat a permis, grâce à la générosité des concurrents et des sociétés partenaires, de réunir plus de
550.000 € investis entièrement dans
le financement de projets ruraux réalisés en partenariat avec des associations locales.
Promotion
L’ONMT lance une nouvelle campagne de sensibilisation
Le tourisme est
un bien en commun
L’Office National Marocain du Tourisme a lancé, vers fin
novembre, une campagne de communication citoyenne visant
à sensibiliser le grand public aux enjeux du tourisme et à ses
retombées pour la collectivité.
S
ous
l’ombrelle
d’un
message fort: «Le tourisme
marocain, chacun en est
acteur et ses retombées
nous appartiennent à tous, à
condition de respecter nos propres
valeurs basées sur des principes
simples»,
cette
campagne
a
été conçue en écho à la vision
impulsée par les plus hautes
108
autorités du Royaume visant à
« faire du tourisme une véritable
locomotive du développement », et
incitant « chaque Marocain à se
considérer comme un promoteur
touristique mobilisé pour gagner
ce pari » (extrait du Discours de Sa
Majesté le Roi Mohammed VI aux
participants des premières Assises
du Tourisme le 10 janvier 2001).
« Nous sommes aujourd’hui à un
stade de développement sectoriel
où nous pouvons mettre en avant
de réelles success stories et où
nous nous devons de partager
les meilleures pratiques afin de
diffuser un état d’esprit d’optimisme
et de partage », explique M. Hamid
Addou, Directeur Général de l’Office
National Marocain du Tourisme.
avec les délégations régionales du
Ministère du Tourisme, à travers
les différentes zones touristiques
du pays et de façon à illustrer la
diversité des profils humains et
professionnels concernés par l’essor
du secteur.
Des histoires de passion,
positives et exemplaires
De Saïdia à Dakhla, de Chaouen à
Agadir, d’Essaouira à Ouarzazate,
de Fès à Marrakech, de Rabat
à Imlil ou au Dadès, on verra se
succéder ces ambassadeurs de
proximité de la Destination Maroc.
Aubergiste, guide de montagne,
propriétaire d’un écolodge ou
d’une maison d’hôtes, muletier,
moniteur de kitesurf, bazariste ou
conducteur de calèche, gouvernante
d’un palace ou organisateur de
bivouac… Autant de témoignages
et d’histoires de passion, souvent
plus explicites que de longues
démonstrations sur l’impact socioéconomique national du tourisme.
« C’est parce que nous sommes
convaincus que l’élément humain est
une variante importante de notre
performance globale que nous avons
choisi cette approche testimoniale »
dévoile M. Hamid Addou, qui
insiste sur le caractère positif de ces
histoires vécues plus marquantes
qu’un discours didactique ou
moralisateur. « Il s’agit également,
à travers le caractère exemplaire
de la démarche d’individus, de
mettre en avant les attitudes et les
valeurs qui sont les leviers de notre
et
grands,
donnent
un
visage
à
Depuis quelques semaines, le
réussite collective », ajoute-t-il.
l’accueil
marocain.
Ils
y
expriment
public a ainsi pu découvrir une
Les
capsules
TV
première
phase
de
sont
par
ailleurs
campagne suivie par
Le maintien de notre hospitalité traditionnelle, accompagnées
de
des annonces presse.
la
préservation
et
l’entretien
de
notre
patrimoine
messages
radio
Il s’agit d’un visuel
unique rassemblant la historique et architectural, sont autant d’éléments qui explicitent les
qui
font
diversité des visages d’un capital commun qu’il s’agit de faire fructifier valeurs
partie
de
notre
du tourisme marocain
ensemble.
culture et qui doivent
autour de l’accroche
être préservées pour
« Le tourisme, un bien
favoriser
le
bon
développement du
dans
leur
langage
personnel
leurs
en commun » exprimée en versions
tourisme.
métiers,
leurs
ambitions
mais
aussi
arabe et française.
Depuis le 22 novembre, la campagne leur petits « secrets » pour mieux Lancée à quelques jours des
se déploie en télévision sous la séduire et satisfaire les visiteurs dixièmes Assises du Tourisme, cette
campagne élargit la mobilisation
forme de capsules de format court du Royaume.
au plus large public, autour d’un
Pour
une
première
série
de
films,
donnant la parole à des acteurs du
objectif fédérateur, émotionnel et
une
quinzaine
d’intervenants
a
tourisme. Sous le titre « Les Secrets
accessible à tous.
été
identifiée,
en
collaboration
du Tourisme », professionnels, petits
109
Promotion
Maroc - Egypte
Visa : Casse-tête chinois Pour renforcer les flux touristiques entre le Maroc et l’Egypte, des
professionnels des deux pays ont débattu de cette problématique.
L
es Egyptiens courtisent le l’Egypte s’impose désormais sur de transmettre un rapport en ce sens,
Maroc ! Une forte délégation nouveaux créneaux. Le balnéaire, avec pour objectif d’enclencher des
a en effet fait le déplacement le spa mais aussi le golf constituent discussions entre les ministères des
à l’occasion des 12èmes rencontres les nouveaux produits d’appel de Affaires étrangères des deux pays.
marocco-égyptiennes,
où
des la politique égyptienne en matière Le but ultime étant la suppression
professionnels des deux pays ont pu de tourisme. Toutefois, des efforts pure et simple du visa. Cependant,
discuter des échanges touristiques restent à fournir pour équilibrer le problème des visas n’est pas la
entre l’Egypte et le Maroc, ainsi les flux de touristes entre nos deux seule entrave au développement des
flux touristiques. Du côté égyptien,
qu’avec le monde arabe de manière pays.
on reconnaît volontiers que l’offre
générale. Premier constat: les
touristique marocaine est très peu
échanges sont beaucoup plus Visas et promotion,
connue au pays des pharaons, en
favorables au pays des pharaons les talons d’Achille
qu’au notre. Seulement 45.000 Un protocole officiel pour développer raison d’un défaut de promotion. Ils
Egyptiens ont visité le Maroc le tourisme entre le Maroc et L’Egypte reprochent en effet aux professionnels
l’année dernière, alors que les flux de a pourtant été signé il y a 8 ans de marocains de ne pas faire assez
touristes marocains vers
d’efforts en ce sens, tant
l’Egypte sont cinq fois
Les flux de touristes marocains vers l’Egypte en termes de promotion
plus importants. Certes,
de lobbying en
connaissent une croissance annuelle de 10%. que
ces flux sont composés
faveur de la suppression
Quant aux nuitées, elles s’apprécient de 16% du visa. Quant aux
essentiellement
de
chaque année
touristes d’affaires, mais
marocains, ils estiment
le renforcement et la
que le renforcement de
cela, sans effet notoire en raison
diversification de l’offre touristique de sa non-activation. Les causes en leurs efforts de promotion reste
égyptienne laisse présager d’une sont multiples. Premièrement, la tributaire de l’instauration d’un
augmentation
exponentielle. procédure d’octroi de visas est jugée cadre institutionnel. Ils regrettent
A titre d’exemple, les flux de longue et décourageante, pas moins notamment
l’absence
d’une
touristes marocains vers l’Egypte de 10 jours étant en effet nécessaires délégation de l’ONMT en Egypte, et
connaissent une croissance annuelle pour obtenir le sésame. A ce sujet, estiment qu’il serait grand temps de
de 10%. Quant aux nuitées, elles Omaima El-Husseini, conseillère la créer en raison de l’amélioration
s’apprécient de 16% chaque année. média et porte-parole du ministère du pouvoir d’achat des Egyptiens,
Longtemps positionnée comme égyptien du Tourisme, compte qui seront de plus en plus enclins à
destination « Histoire et Folklore »,
voyager. A bon entendeur…
110
Promotion
3ème Forum des villes américaines et arabes
Dynamiser les échanges
des villes participantes
Le Conseil de la ville de Casablanca a organisé, en décembre
2010, la 3ème édition du Forum des villes américaines et arabes, où
une série de conventions ont été signées.
C
et événement est devenu un
rendez-vous
incontournable
réunissant des maires et des
personnalités locales pour
faire le point sur les défis rencontrés par
leurs municipalités et échanger sur les
pratiques de manière à promouvoir le
développement durable et l’échange interculturel.
Cette édition a été marquée par la participation de plus de trente maires qui ont
abordé des enjeux urbains déterminants
pour le développement des métropoles
d’aujourd’hui et de demain. Des thématiques actuelles et des défis communs ont
été discutés et des éléments de réponse
ont été apportés à plusieurs questions.
Des thématiques cruciales ont été abordées, dont notamment :
- la culture et l’économie créative, nouveaux leviers de développement ;
- le rôle des technologies de l’information
dans le rapprochement des villes ;
- concertation et approche genre, facteurs déterminants dans la qualité de la
décision publique ;
- villes durables, enjeux, outils et défis.
Dans les ateliers ou les sessions plénières, des intervenants de premier
ordre ont fait part de leurs expertises,
de leurs expériences et de leur témoignage : membres du gouvernement
marocain, maires de villes arabes,
américaines et marocaines, patronat
marocain, experts, chefs d’entreprises,
universitaires, ONG internationales,
leaders d’opinion et société civile.
1er Forum initié par le maire de
Chicago
Les deux précédentes éditions ont été
riches en enseignements. Le premier Forum tenu à Chicago, du 20 au 30 avril
2008, a été lancé à l’initiative de Richard
Daley, maire de Chicago, et co-présidé
par Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Omar Maani, maire de Amman. Ce
Forum a réuni plus de 50 responsables
municipaux des Etats-Unis, du Canada
et du monde arabe autour de problématiques communes, comme l’éducation, la
jeunesse, le développement économique
ou la durabilité.
Jumelage
La seconde édition, organisée par le
maire de Amman, a eu lieu en juin 2009.
Les participants à cette rencontre ont
débattu de thématiques qui concernent
la bonne gouvernance, la régénération
urbaine, la planification ou la mobilité.
Le jumelage entre Casablanca et Chicago s’appuie, au-delà des liens étroits qui
existent entre les deux institutions, sur
une forme originale et centralisée par le
biais de l’association de jumelage Casablanca-Chicago. Cette association a pu
se déployer de manière efficace dans les
domaines : médical, culturel, sportif,
associatif, économique et social.
Au cours de cette édition, trois conventions de jumelage et de partenariat ont
été signées entre villes marocaines,
arabes et américaines dans l’objectif
de booster les échanges et de promouvoir les initiatives et les meilleures pratiques dans plusieurs domaines entre
elles.
La première convention a été signée
par Mohamed Sajid, maire de Casablanca et Ahmed Hamza Ould Hamza, maire de Nouakchott. La deuxième
convention a été signée par le maire
de Casablanca et Mme Janet Nicola
Hanna Micheal, maire de Ramallah
en Palestine alors que la troisième a
été signée par M. Abdellatif Ouamou,
maire de Tiznit, et Joseph Curtatone,
maire de Somerville aux Etats-Unis.
111
Gastronomie
Tulik ou comment
le fast-food light est né
De la restauration rapide saine et équilibrée à Casablanca? L’idée
semble plaisante mais difficile à concevoir. Et pourtant c’est le pari,
réussi, que s’est lancée Charlotte Blasco, il y a plus d’un an.
Ou encore, en
hiver, prendre
un bol de
soupe
courgette kiri ou
potiron, par
exemple, pour
15 dh. Et
pour les plus
gourmands,
les desserts
offrent une
multitude de
plaisirs.
P
our Charlotte Blasco, cette
parisienne qui travaillait
dans le milieu de la restauration au Maroc, tout est
parti d’un constat simple : le manque
d’endroits où déjeuner léger. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Tulik,
un bar à salade où tout est frais du
jour, des quiches aux desserts, est né
en mai 2009. Le principe est simple :
on prend son plateau, ses couverts et
son gobelet en plastique, et on fait la
queue. Arrivé au bar, on choisit la base
de sa salade, laitue, pâte ou ébly, et on
la compose avec les ingrédients du bar,
des plus simples: carotte, concombre,
tomate, aux plus raffinés : anchois
marinés, tomates confites, parmesan
etc. Chaque ingrédient ayant un prix,
on peut décider du budget de sa salade
à l’avance. Par exemple, une salade de
feuilles de chênes avec du poulet frit,
des tomates cerises, du bleu, et des
croûtons, agrémentée d’une sauce au
vinaigre balsamique : 40 dh. A cela
on peut ajouter une part de quiche au
fromage ou aux épinards pour 20 dh.
112
Atmosphère conviviale
Le mercredi, c’est le jour de la fameuse
tarte au citron meringuée, mais les
muffins aux fruits sont extras. Les
cookies se laissent manger tout seul,
sans oublier les « cupcakes », ces petites douceurs à la crème au beurre
qui nous viennent des Etats-Unis.
Calqué sur des concepts de restaurations européens et nord-américains, le
lieu ressemble à une grande cantine
familiale. La présence de Charlotte
derrière le bar tous les jours joue pour
beaucoup. Mais pas seulement. L’endroit dégage une atmosphère conviviale, où l’on a l’impression de manger
« comme à la maison ». Avec son décor minimaliste, ses portes-fenêtres
qui entourent l’endroit, et ses grandes
tables blanches où l’on peut s’asseoir et
déjeuner à côté de parfaits inconnus,
tout invite au partage. Elle attache
une attention particulière à chaque
petit détail de son bar. Les recettes :
celles de sa mère et de sa grand-mère
norvégienne, Tulik, qui a donné son
nom au bar. Charlotte rapporte de tous
ses périples de nouveaux ingrédients
pour ses plats, de la vanille de Madagascar, du poivre rouge de Cayenne
etc. Malgré les offres nombreuses
qu’elle a reçues pour faire franchiser
son bar, Charlotte tient à conserver
les choses en état pour l’instant. Elle
aime tout avoir sous contrôle, elle qui
cuisinait tous les plats avant que des
clients de plus ne lui laissent plus le
temps de le faire. Elle est trop prise
avec les courses, qu’elle part faire au
marché tous les matins pour acheter
les fruits et légumes nécessaires à la
préparation des plats.
Ouvert de 12h à 16h tous les jours de
la semaine sauf le dimanche, Tulik
est parfait pour ceux qui veulent faire
attention à leur ligne… et pour tous
les autres.
Nadia Rabbaa
Témoignage
«C’est la première fois que je
viens. C’est une amie qui a l’habitude de venir très souvent qui m’a
amenée ici. Bien que le rapport
quantité/prix soit un peu exagéré
- 80 dh pour une salade, une
boisson et un dessert-, je trouve
que tout est bon. Les salades ne
sont pas très copieuses et leur prix
un peu élevé quand on connaît le
coût des primeurs au Maroc. Mais
dans l’ensemble tout est très bon.
Surtout les desserts, et puis il y a
énormément de choix. De toutes
les façons c’est le seul endroit de
ce genre à Casa pour manger une
bonne salade. Donc oui je pense
que je reviendrais. »
Houda (Cliente)
Entretien express avec Charlotte Blasco, propriétaire et gérante du Tulik
Idée novatrice
Il y a un peu plus d’un an, C. Blasco lançait un projet de restauration dont le concept est, on ne peut plus, novateur.
Comment évolue votre carte ?
Les recettes changent tous les
jours, sauf pour les classiques. La
carte évolue, également, en fonction
des saisons. J’essaye d’acheter les
fruits et légumes disponibles et
produits au Maroc. Par exemple, en
ce moment, il y a de l’avocat dans
les racks du bar. Et, l’été, je ne mets
pas de champignon. Je teste, aussi,
beaucoup de recettes à la maison.
Quand un plat est une réussite, je
l’incorpore dans la carte. L’expé-
rience aussi fait évoluer les plats.
Au début, je faisais plus de tartes
que de quiches, mais elles se ramollissaient très vite, donc j’ai arrêté.
Je prends en compte les demandes
des clients aussi.
Justement, à quelle clientèle vous
adressez-vous ?
Je ne suis ouverte que le midi,
donc à part le samedi, où je reçois
beaucoup de gens qui viennent faire
une pause pendant leur journée
shopping au Maarif, c’est essentiellement une clientèle business. J’ai
vu des contrats se faire dans mon
bar ! Le «à emporter » marche bien
aussi. Ça correspond à peu près à
40% de mes commandes. Je n’ai
jamais fait de publicité pour mon
restaurant. Le bouche à oreille a
fait son effet.
Vous attendiez-vous à un tel succès?
Pas du tout. Comme il n’y avait
aucun restaurant de ce genre à
Casa, je ne savais pas du tout si
ça allait marcher ou pas. Je suis
contente de cette évolution. Je
n’ai pas les mêmes besoins qu’un
restaurant, donc l’investissement de
départ était moins important. Mais
en six mois, je couvrais mes frais
de départ. Je ne m’en sors pas trop
mal économiquement. En tout cas,
je sais que l’idée a tellement plus à
certaines clientes qu’elles veulent
reproduire le concept.
Paris
Visite gourmande
au Musée du Chocolat
O
uvert en février 2010
au cœur de la capitale
française, sur les Grands
Boulevards, le Musée du chocolat
raconte l'histoire de la précieuse
denrée, en mots, en images et en...
saveurs.
Pour retrouver l'origine du
chocolat il faut remonter 4.000ans
d'histoire, s'intéresser aux
Aztèques et aux Mayas. Le musée
du chocolat, à Paris, répond aux
questions que tout amateur se pose.
Quelle est l'origine du chocolat ?
Pourquoi était-il considéré comme
un médicament ? Comment a-t-il
conquis l'Europe ?
Sans oublier cette question
essentielle : quel est le secret d'un
bon chocolat ? Démonstrations de
préparation et dégustations sont
au programme.
Baptisé
Choco-Story,
l'établissement
retrace l'histoire
du cacao, en
s'appuyant sur un
millier d'objets,
et explique les
méthodes de
fabrication.
Réparti sur 750m2
et trois niveaux,
le musée présente
aussi les techniques modernes
de fabrication du chocolat, pour
découvrir ou redécouvrir les arômes
gourmands du cacao.
Les visiteurs pourront déguster
des variétés de chocolats, allant
du moelleux lacté du Costa Rica
à la puissance fondante et fruitée
du Pérou sans oublier la douceur
des arômes du cacao Vanuatu.
Des expositions temporaires sont
également prévues pour plonger
le public dans un univers 100%
gourmand.
113
Gastronomie
Plaza de Toros
Un lieu 100%
«español»
Restaurant La Plaza de Toros
a ouvert ses portes le 23
décembre 2010 en lieu et
place de l’ancien Poona,
au dessus du VIP, sur la
corniche de Ain Diab.
L
’énorme potentiel de l’endroit:
hauteurs de plafonds, myriade
de baies vitrées, et terrasse
avec vue panoramique sur la mer,
aura cependant été un peu gâché
par les quelques faux pas de la
soirée d’ouverture. Sur place plus
de 700 personnes pour un lieu
pouvant en contenir à peine 200, des
problèmes d’aérations entrainant une
surabondance de fumée de cigarettes,
une décoration incomplète (à peine
quelques foulards espagnols sur les
murs) et – le comble - des tapas à la
mayonnaise et au fromage rouge !
Mais la sympathie du couple de
propriétaires, Jihane Jeblaouis et
Fransico Gomez, ont vite fait de
vous faire oublier l’amateurisme de
la soirée et le manque de finition du
lieu. Ajouté à cela une carte avec des
prix plus que raisonnables : la bière
à 40 dh, la corona à 60 dh et le litre
de sangria a 120 dh. Originalité de
l’endroit, pour chaque consommation,
une tapa est offerte gratuitement au
choix selon la liste du jour. C’est que
Fransico, espagnol pure souche, tient
à défendre sa culture : «En Espagne,
on ne paye pas pour les tapas. C’est
toujours offert, c’est comme un
accompagnement. Et moi, ce que j’ai
voulu créer avec cet endroit, ce n’est
pas juste une ambiance espagnol,
identique à celle qu’on peut trouver
ailleurs dans la ville. La Plaza
de Toros est a un bar restaurant
exactement copié sur ce que l’on fait en
114
E s p a g n e »,
détaille-t-il.
Et il sait de
quoi il parle,
lui qui a
derrière lui
l’expérience
de 6 autres
restaurants
qu’il possède déjà en Espagne, soit
presque 20 ans de métier.
Une animation de qualité
Ici donc tout est espagnol, de
l’ambiance, la musique, la nourriture,
le vin, la barmaid, aux serveurs en
passant bien sûr par le spectacle.
Parlons-en du spectacle, parce que
c’est bien là l’attraction principale
de l’endroit : tous les soirs à 22h30
vous verrez un groupe de flamenco
tout droit venu d’Andalousie vous
en mettre plein les yeux et les
oreilles. «Aucun autre endroit à
Casa ne propose ce genre de show,
tous les jours et avec cette qualité
de prestation» tient à expliquer
fièrement Jihane. Propos confirmés.
Dès que Tachu entre en scène, le
silence se fait dans la salle, et l’on
ne peut s’empêcher d’être hypnotisé
par le jeune homme de 19 ans. Lui
qui danse depuis qu’il est tout petit a
un maintien et une maitrise des pas
parfaits, sans parler de la sensualité
de chacun de ses mouvements. Rien
que pour le spectacle, l’endroit vaut
le détour !
Jihane Jeblaouis et Fransico Gomez
Au final, on retiendra également la
structuration atypique des lieux : 5
endroits différents pour 5 types de
plaisirs variés. Le coin restaurant
avec les tables assises, le bar, le coin
des tonneaux typiquement espagnol
où l’on vient et l’on part sans avoir à
réserver, le salon VIP pour les soirées
ou les matchs de foot et le petit
coin réservé aux amateurs de vins.
En mars, ce tableau sera complet
avec l’aménagement de la terrasse
qui assurera un service non stop,
à partir de midi pour le déjeuner
jusqu’à l’heure du diner, des grillades
cuites au barbecue. Un petit bémol
cependant : dommage que le lieu donne
sur un cabaret mal famé au deuxième
étage. Mais les propriétaires vont
remédier à cela, en barrant l’accès
donnant aux toilettes situées côté
cabaret et en faire construire d’autres
côté terrasse, ne laissant plus qu’une
entrée pour le Plaza de Toros. En
attendant que les dernières finitions
soient installées, soyez indulgent…
Et venez profiter du spectacle.
Nadia Rabbaa
Gastronomie
«Vins et Fromages»
Alchimie fromagère au
Sheraton Casablanca
A l’occasion de la dernière édition de « Vins & Fromages », Le
Sheraton Casablanca a permis à ses clients de s’initier à un
véritable périple gastronomique, dont le maître de cérémonie
n’était autre que Claude Lauxerrois, un maître-fromager talentueux.
F
idèle à son habitude, le
Sheraton
Casablanca
a
organisé en décembre la
nouvelle édition de la manifestation
« Vins & Fromages ». C’est ainsi que
les clients marocains ont eu l’occasion
de découvrir toute une palette de
fromages français accompagnés
de vins marocains. Le résultat
est une expérience gastronomique
unique, qui fait voyager les papilles
gustatives des visiteurs au gré des
régions dont sont originaires ces
fromages. Comme chaque année,
le Sheraton Casablanca a invité
pour l‘occasion un maitre-fromager
réputé, venu spécialement faire
l’éloge de ses fromages en racontant
leur histoire, ainsi que quelques
secrets de fabrication. Pour le cru
2010 de « Vins & Fromages », c’est
Claude Lauxerrois qui officia en
tant que maître de cérémonie. Un
choix somme toute logique eu égard
au savoir-faire et à la renommée
internationale de ce maître-fromager.
D’ailleurs, tout prédestinait Claude
Lauxerrois à devenir une référence
internationale en la matière. Né
à Coulommiers, dans une région
réputée pour ses fromages, il baigne
dès son plus jeune âge dans le monde
du fromage. Chez les Lauxerrois,
la fabrication du fromage est une
tradition familiale. Fils et petit fils
de fromager, il assimile très tôt les
anciennes méthodes de fabrication du
fromage. Son ambition : reprendre le
flambeau familial en améliorant les
anciennes techniques, et jouer le rôle
d’ambassadeur du fromage français
à travers le monde. Le destin lui
donne un coup de pouce puisqu’il y
a 35 ans, il gagne un concours Air
France qui lui permet de voyager à
volonté. Il commence par démarcher
la chaîne d’hôtels Le Méridien puis la
notoriété aidant, se met à présenter
ses produits dans les principales
chaînes hôtelières. Il commence à
se distinguer par la qualité de ses
fromages, qui se démarquent par
leur goût particulier. Le secret de
Claude Lauxerrois ? Ses méthodes
de fabrication fondées sur le respect
du cycle de la nature. Il part d’un
constat très simple : les fromages
sont fabriqués avec du lait cru, or
ce lait change de goût en fonction de
l’herbe ingérée par l’animal. De plus,
le cycle de reproduction des vaches
et des brebis affecte également la
qualité du lait obtenu. En combinant
ces différents paramètres, Claude
Lauxerrois obtient des produits qui
ont fait sa renommée. Il sillonne
le monde pour mieux les faire
connaître, et à travers eux, c’est tout
un pan de la culture gastronomique
française que l’on peut découvrir.
Vivement la prochaine édition…
115
Partenariat
Un Marocain à Turin
Le réalisateur Boussarhane Zitouni a été invité par l’Institut
international du Théâtre de Turin. Une participation qui a fait naître
une synergie entre artistes issus de différents horizons.
L
e
réalisateur
marocain
Boussarhane Zitouni était l’invité
de l’Institut International du
Théâtre en Italie, et ce du 29 novembre
au 10 décembre 2010. Zitouni, qui est
l’une des figures majeures du théâtre
national, traîne derrière lui un long
parcours au cours duquel il a formé
bon nombre d’acteurs, tels que Kamal
Kadimi (Hdidane), Amine Ennaji
ou encore Said Tannour et Habib El
Belghiti.
A l’occasion de cette collaboration avec
des artistes italiens et marocains issus
de l’immigration, Boussarhane Zitouni
a déclaré que «le thème principal était
la découverte de l’autre dans toute sa
diversité. Une approche artistique visant
à combattre les préjugés qui faussent la
116
perception des rapports entre différents
milieux sociaux, et qui sont à l’origine
de plusieurs événements qui ont marqué
l’histoire contemporaine, surtout en ce
qui concerne les liens entre l’Occident et
le monde musulman. Cette conception
a permis d’aboutir à la création d’une
pièce de théâtre nommée « Au-delà de la
solitude ».
A l’origine de cette manifestation
artistique, on retrouve Adil Tanani,
artiste marocain résidant en Italie,
qui a porté son choix sur Boussarhane
Zitouni, suite au talent artistique
particulier de ce dernier. Le réalisateur
marocain a, d’ailleurs, exprimé son
étonnement quant à la synergie ayant
marqué cette manifestation, tant du
point de vue de la création artistique
que de la mobilisation humaine et
médiatique. Une implication qui s’est
faite remarquer à tous les échelons, tant
chez les artistes marocains et italiens,
que chez les responsables à l’instar du
directeur de l’instiut M. Sebastiano
Messina.
A travers cette manifestation,
Boussarhane Zitouni a relevé que
«l’artiste marocain possède des atouts
qui lui permettent de jouer un rôle
d’ambassadeur de la culture et de la
civilisation marocaines au-delà des
frontières». Le réalisateur regrette
toutefois que «certaines instances
culturelles au Maroc ne mettent pas en
place un cadre adéquat pour la mise en
valeur de ces atouts». Selon lui, l’Etat
marocain devrait élaborer une vision
qui permette l’essor de l’art et de la
culture, pointant du doigt la direction
des Arts au sein du ministère de la
Culture, dont l’approche dépassée et le
clientélisme entravent l’artiste marocain
ainsi que l’expression de son art dans le
théâtre.
Entreprises
DHL
Faysal El Hajjami à la tête
de la nouvelle direction
DHL Express Maroc vient de nommer Faysal
EL Hajjami au poste de Directeur Général
pour DHL Express Maghreb.
C
ette
nomination
est
accompagnée par l’arrivée
de
messieurs
Kourosh
Dolatabadi, directeur financier
Maghreb et Jawad Ouaziz, directeur
commercial Maghreb.
Grâce à ses performances accomplies
et compte-tenu de ses compétences,
DHL Worldwide Network décide de
le promouvoir au poste de Regional
Industry Manager pour la Région
Europe de l’Est, Moyen Orient et
Afrique (EEMEA) et Amérique
Latine, dans le département Oil
and Gas Ingénierie et production.
En parallèle à cette fonction, il
se voit confier la responsabilité
commerciale des liaisons aériennes
pour la région EEMEA, un poste
qu’il a occupé pendant presque trois
ans.
Ces missions stratégiques lui
permettent
ainsi
d’acquérir
l’expérience nécessaire pour accéder
à la Direction Générale de DHL
Express Maghreb.
Par ailleurs, Kourosh Dolatabadi a
été nommé à la tête de la Direction
Financière Maghreb.
De
son
côté,
la
Direction
Commerciale Maghreb, a connu
l’arrivée de Monsieur Jawad Ouaziz.
Gestionnaire de formation, avec un
Master ES spécialité Marketing
et Communication Commerciale
de l’ESC Toulouse, Ouaziz dispose
de 17 années d’expérience. En
juin 2010, il intègre DHL Express
pour occuper le poste de directeur
commercial Maghreb.
Transport routier plus soutenu
DHL, leader mondial de la
logistique, a élargi ses services de
transport routier vers l’Afrique du
Nord. Après le lancement réussi
des liaisons Euroconnect depuis et
à destination du Maroc en avril
dernier, DHL Freight propose des
services de groupage depuis et vers
la Tunisie.
«DHL Freight ne cesse de renforcer
et d’étendre son réseau less-thantruckload (charge partielle) à travers
l’Europe et au-delà », a déclaré M.
Thomas George, Président de DHL
Freight.
Les services à destination de la
Tunisie et du Maroc offrent
aux clients l’accès aux réseaux
internationaux de distribution qui
sont déjà opérationnels à l’heure
actuelle. Les nouveaux services en
Tunisie permettront à DHL Freight
d’atteindre tous les principaux
centres d’affaires en une journée.
Cinq succursales à travers le pays
sont des plateformes domestiques et
de points d’accès pour la clientèle.
Des équipes dédiées et une
expertise locale, des connaissances
approfondies et des capacités
élargies ainsi que des services à
valeur ajoutée tels que le traitement
des documents, le dédouanement
et l’assurance tous risques sont
d’autres caractéristiques du nouveau
service Euroconnect en Tunisie.
Unilever Maghreb
Lutte contre la contrefacon et la contrebande
L’Administration des Douanes
et Impôts Indirects (ADII) et
la société Unilever ont signé
récemment un mémorandum
d’entente visant à renforcer la
coopération en matière de lutte
contre la fraude et la contrefaçon.
Ce mémorandum a pour objectif
de permettre à Unilever et aux
services douaniers de mieux
appliquer les mesures relatives
à la protection de la propriété
industrielle et de réduire l’impact
négatif de la fraude et de la
contrefaçon. A ce titre, Unilever
s’engage à partager son expertise
118
internationale en matière de
lutte contre la contrefaçon et la
contrebande en dispensant des
actions de formations au profit
des douaniers. «Les produits
contrefaits envahissent le marché
marocain, leur commercialisation
se fait de manière illégale, ce qui
représente un danger aussi bien
pour la santé des consommateurs
que pour l’économie du pays. Le
contrôle de ce phénomène qui
prend de plus en plus d’ampleur
ne peut être réalisé qu’à travers
un solide partenariat entre les
secteurs publics et privés», a
déclaré James Todd, Président
Directeur Général d’Unilever
Maghreb.
Rappelons qu’Unilever est
un des leaders mondiaux de
l‘agroalimentaire, des produits
ménagers et des produits
cosmétiques. Présents chaque
jour dans la vie de 2 milliards
de personnes à travers 170 pays
dans le monde, ses produits tels
que Dove, Sunsilk, Signal, OMO,
Knorr, Lipton, Alsa, Fair&Lovely,
Axe, Rexona et bien d’autres aident
les consommateurs à se sentir bien
et à mieux profiter de la vie.
Autrement dit
Vision 2020
Etat de fait et attentes
Mustapha TRAI
Vision 2020 est, immanquablement, la stratégie de la régionalisation touristique par
excellence, mais aussi de la qualité du produit et du service, dans un contexte de durabilité et
de préservation de nos richesses et traditions.
Excellente, dans la mesure où elle a été conçue sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI,
en vue de valoriser davantage chacune des régions du Maroc, tout en dotant le secteur d’un
nouveau concept touristique respectueux de l’environnement.
Le développement durable est en effet un des grands chantiers de la Vision 2020, les
professionnels devront, donc, tenir compte de la préservation des ressources naturelles, le
maintien de l’authenticité socioculturelle des nouveaux territoires touristiques identifiés et
le développement de la solidarité touristique. Du coup, des «éco territoires» auront à émerger.
En substance, la vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation
avancée dans lequel le Royaume est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en
s’appuyant sur 8 grands territoires. Fort heureusement, ces territoires présentent une identité
touristique propre, un potentiel, pour ne pas dire un gisement intarissable qu’il faudra exploiter
à escient. Ainsi, chaque territoire, doté d’un positionnement et d’une ambition spécifiques, fera
l’objet dans les prochains mois de l’élaboration d’une feuille de route précise. Pour l’heure, on
ne parle que de Marrakech et d’Agadir comme produits d’attaque dans le nouvel agenda. Mais
est-ce suffisant ?
A côté du grand chantier du Plan Azur, Vision 2020 consacre un autre chantier tout aussi
important mais rangé depuis longtemps déjà dans l’étagère des oubliettes. Il s’agit du
programme Patrimoine et Héritage, qui vise à faire rayonner l’identité culturelle du Maroc
et le programme Eco&Green, qui a pour objectif de valoriser des espaces naturels préservés
d’exception. Or, depuis que le tourisme est érigé en industrie, ce potentiel n’attendait que
d’être manufacturé pour une exploitation optimale dont nous aurions généré les bienfaits
depuis le début des années soixante et serions passés champions dans les rangs des pays écotouristiques, à forte valeur ajoutée identitaire.
Somme toute, cette stratégie ambitieuse a le mérite d’orienter les flux d’investissements vers
les nouvelles destinations tout en développant de nouveaux produits sophistiqués. Toutefois,
elle nécessitera une forte mobilisation de ressources financières nationales. Est-on réellement
prêts à le faire ? Très probable, car l’on parle déjà de primes qui seront mises en place pour
soutenir l’investissement et l’orienter vers les zones moins développées ou émergentes.
Le Maroc, une destination sûre
Au Maroc, Dieu merci, tout s’est bien passé au grand dam des prévisions alarmistes et hâtives.
Les hôtels et lieux de divertissement ayant programmé des soirées spéciales fin d’année ont vu
leurs réservations maintenues et l’ambiance de fête nettement bien sécurisée. Pourquoi ? Eh
bien pour la bonne raison que la sécurité au Maroc ne fait pas dans le protocole. Elle veille, bel
et bien, sur les personnes et les biens. La formidable série de coups de filet menée récemment
dans les rangs d’énergumènes mal intentionnés consacre cette image que nous avons sur
nos services de sécurité nationale. Les appréhendés se préparaient vraisemblablement à
perpétrer des actes terrorises pour fêter le Nouvel An à leur manière, c’est à dire à feu et à
sang. D’après les rapports établis en ce sens, leur cible serait des établissements hôteliers, des
administrations et services diplomatiques accrédités au Maroc. Au vu de l’armement saisi, on
imagine l’ampleur des dégâts s’il n’y avait la vigilance permanente et efficace des services de
sécurité.
Que ce soit dans une destination huppée comme Marrakech, où chefs d’Etat et grosses
pointures des affaires et du show biz, se sont donnés rendez pour fêter, loin de chez eux et de
leurs compatriotes le Nouvel An, à Tanger, Casablanca ou Fez, la sécurité des personnes et des
biens était le maître-mot du passage à l’année 2011.
D’ailleurs, le Maroc a, de tous temps, sécurisé ses contribuables au même titre que ses invités.
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